Liste de sigles et acronymes
AGETUR : Agence d'Exécution des
Travaux Urbains
ASECNA : Agence pour la
Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et
Madagascar
BOAD : Banque Ouest Africaine de
Développement
CIEH : Comité Inter Africain
d'Etude Hydraulique
DEA : Diplôme d'Etude Approfondie
DUA : Direction de l'Urbanisme et de
l'Assainissement
FED : Fond Européen de
Développement
FRIEND: Flow Regimes from International
Experimental and Network Data
INSAE : Institut National de Statistique
et d'Analyse Economique
LECREDE : Laboratoire d'Etude des Climats,
des Ressources en Eau et de la Dynamique
MEHU : Ministère de l'Environnement
de l'Habitat et d'Urbanisme
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ORSTOM : Office de la Recherche
Scientifique et Technique d'Outre-Mer
PDU : Plan Directeur d'Urbanisme
PED : Pays En voie de
Développement
PIB : Produit Intérieur Brut
SGAEPU : Système de Gestion de
l'Assainissement des Eaux Pluviales Urbaines
des Ecosystèmes
CENATEL : Centre National de
Télédétection et de Surveillance du Couvert Forestier
AVANT - PROPOS
La présente étude, réalisée dans
le cadre de l'obtention du Diplôme d'Etude Approfondie (DEA) en Gestion
de l'Environnement, est une contribution à l'évaluation des
effets d'un assainissement pluvial en milieu urbain : cas de la ville de
Parakou.
Depuis le XIXe siècle, la conception et le
dimensionnement des systèmes d'assainissement urbain sont
réalisés selon le principe du « tout à
l'égout » qui consiste à évacuer loin des villes
les eaux de toute nature. Si ce système a bien fonctionné
près d'un demi siècle, l'urbanisation croissante qui a suivi la
fin de la seconde guerre mondiale en a montré les limites. Or, le
modèle découlant de ce principe supra se heurte à un
certain nombre de contraintes qui, dans les pays en développement et en
milieu tropical tout particulièrement, en limite singulièrement
l'intérêt ou la pertinence.
A cet effet, il s'agit de faire un diagnostic du
dysfonctionnement du Système de Gestion des Eaux Pluviales Urbaines de
la ville de Parakou afin de proposer des stratégies alternatives pour un
développement durable.
Ce travail a bénéficié de la
contribution d'un certain nombre d'acteurs que je tiens à remercier.
En tout premier lieu, je tiens à remercier mon
directeur, le Professeur Lucien Marc OYEDE, qui a accepté diriger ce
mémoire. Son dynamisme et ses compétences scientifiques ont
contribué à ce travail effectué.
Je tiens également à remercier tout le corps
professoral de l'Ecole Doctorale Pluridisciplinaire pour avoir assuré ma
formation en DEA.
Que Messieurs SEIDOU MAKO Imorou Directeur de l'Urbanisme et
de l'Assainissement du MEHU, Le Responsable de l'ASECNA Parakou, SERO Dafia
Directeur des Services Techniques de la Mairie de Parakou et ses chefs
services, El hadji BONI Malick représentant à Parakou de
l'AGETUR, reçoivent mes sincères marques de gratitude pour
m'avoir aidé dans les travaux de terrain et de collecte des
données tant à Cotonou qu'a Parakou.
Ma famille a été le milieu qui m'a permis de
mener à bien ce travail. Mention spéciale à ma
mère, qui a toujours suivi mon travail avec une grande affection. Elle
n'en sera jamais assez remerciée.
Nos marques de sympathie à tous ces ménages,
soucieux de l'état de dégradation de leur milieu et qui se sont
confiés à nous lors des travaux de terrain afin de trouver des
approches de solutions durables pour réduire les risques
environnementaux liés à la mauvaise gestion de l'assainissement
des eaux pluviales à Parakou.
RESUME
La ville de Parakou se trouve de plus en plus
confrontée aux problèmes de gestion des eaux pluviales avec des
conséquences parfois dramatiques sur les citadins et leur patrimoine
ainsi que sur l'environnement. Bien que la préoccupation s'exprime au
travers des déclarations d'intention et de multiples projets d'urgence,
le problème n'a pas eu l'occasion d'être abordé d'une
manière intégré ni dans le cadre d'un document
prévisionnel, ni dans le cadre d'un travail de recherche. Nous
constatons également une inadéquation entre l'effort
mobilisé et l'amélioration souhaitée.
Pour mieux comprendre les causes de dysfonctionnement du
système de la gestion des eaux pluviales urbaines (SGEPU) et explorer
les potentialités (socio-économiques, organisationnelles, etc.),
une analyse sommaire a d'abord porté sur la gestion de l'espace urbain
en vue d'une gestion durable des eaux pluviales. Ainsi, les différentes
typologies urbaines ont été définies. Pour chacune
d'elles, les problèmes types et leurs causes ont été
identifiés. Les facteurs intrinsèques du dysfonctionnement ont
été également mis en évidence à l'aide d'une
analyse systémique.
Après avoir saisi le contexte général,
une analyse détaillée du SGEPU est menée pour aborder les
diverses dimensions du système : phénomènes à
gérer, état du réseau, impact et enjeux, vécu et
perçu de la population, organisation, performance et
pérennité des divers acteurs, politique adoptée et
pratique populaire, etc. Cette analyse fournit, entre autres, une connaissance
typologique de l'état de l'équipement et de son fonctionnement
ainsi que le souhait de la population en terme d'organisation et
contribution.
Parmi les éléments de réponse
proposés, un outil organisationnel est élaboré pour cadrer
et rendre durable le drainage urbain notamment au niveau local. Des
éléments de réponse généraux portant sur les
mesures techniques et urbanistiques sont également abordés.
Mots clés :
Assainissement - Développement Durable - Eaux pluviales Urbaines
- Gestion - Milieu - Parakou.
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION
L'étude du comportement hydrologique du milieu urbain
a surtout été centrée sur les événements
pluvieux importants. Plus généralement, l'hydrologie du milieu
urbain apparaît largement conditionnée par des influences et
mécanismes méconnus. L'incidence réelle de
l'imperméabilisation sur le transfert direct des eaux pluviales vers
l'exutoire soulève encore des questions fondamentales pour la
compréhension de la formation du débit (Hollis et Ovenden, 1988).
Les échanges entre le sol et l'atmosphère ont reçu peu
d'attention de la part des hydrologues du milieu urbain. Des études
climatologiques de Grimmond et Oke (1991) ont montré que leur influence
pouvait être supérieure à celle attendue.
L'intérêt porté à la circulation de l'eau dans le
sous-sol urbain fortement perturbé par l'homme est peu important. Des
travaux récents ont montré que cette eau peut s'infiltrer dans
les réseaux d'assainissement au travers de défauts
d'étanchéité, et ainsi contribuer significativement au
débit (Joannis et al., 1993).
C'est dans ce contexte, que ce travail est engagé en
partant du constat de nombreux problèmes préoccupants et
complexes liés à l'assainissement des eaux pluviales et sa
gestion auxquelles la ville de Parakou est confrontée.
Les inondations de la ville de Parakou sont des
phénomènes de plus en plus fréquents. Nos concitoyens ne
comprennent pas pourquoi, malgré des aménagements nouveaux de la
ville, des épisodes pluvieux peuvent avoir un impact aussi
négatif sur leur quotidien.
La maîtrise et la gestion des eaux pluviales
deviennent donc aujourd'hui un enjeu fort pour les élus locaux,
responsables de l'aménagement urbain et soucieux d'assurer la
sécurité et le confort de leurs administrés.
Mieux gérer le ruissellement, c'est non seulement lutter
contre le risque d'inondation, mais aussi contribuer à limiter les
rejets polluants au milieu naturel.
En effet, le schéma d'assainissement
étudié de façon générale au niveau de la
ville permet de mieux appréhender les problèmes socio-techniques,
économiques et financiers, dans leur imbrication, leur complexité
et d'apporter des solutions globales durables.
En attendant l'approfondissement du thème dans des
travaux ultérieurs, la présente esquisse est essentiellement
centrée sur la démarche méthodologique spécifique
suivie de quelques résultats préliminaires.
Ainsi le travail s'articule autour de quatre chapitres qui
sont :
- Problématique, objectifs, hypothèses de
l'étude et description du cadre d'étude ;
- Approches méthodologiques;
- Analyse des phénomènes et du système de
gestion des eaux pluviales urbaines de la ville de Parakou ;
- Eléments pour une gestion durable des eaux pluviales
urbaines à Parakou.
CHAPITRE I :
PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS, HYPOTHESES DE L'ETUDE ET
DESCRIPTION DU CADRE D'ETUDE
I- Problématique, Objectifs et hypothèses,
Description du cadre d'étude.
I.1- Problématique.
Le défit du siècle dernier et des années
à venir des pays du tiers monde est de gérer leurs villes qui
deviennent de plus en plus difficiles à gérer par leur taille.
Avec la croissance urbaine galopante de la seconde moitié du
siècle dernier, les villes du tiers monde en général et
les villes africaines à forte pluviométrie en particulier se sont
exposées au problème de l'assainissement pluvial sans avoir ni
suffisamment de temps ni de moyens pour y faire face. Au-delà de ces
contraintes, le développement urbain a été
également handicapé par la mauvaise gestion des moyens
disponibles : corruption, manque de rigueur et d'engagement, calquage de
modèles et de méthodes parachutés. Ce constat
d'échec commun aux pays en développement nous amène
à poser la question dans un contexte plus large pour enrichir l'analyse
du cas de Parakou. C'est dans ce contexte que Parakou, capitale du
Département du Borgou, s'est doté en 1985 de son premier Plan
Directeur d'Urbanisme (PDU).
Cependant, la mise en oeuvre du PDU
concrétisée entre autres, par les opérations de
lotissement, pose d'énormes contraintes d'aménagement (voirie,
assainissement des eaux usées et des eaux pluviales, gestion des ordures
ménagères, etc.) qui viennent accentuer les graves
problèmes de pollution de l'environnement liés à :
1- L'érosion importante des sols urbains, sources
d'éboulement et de ravinement ;
2- La stagnation des eaux pluviales sur les chaussées
et en particulier dans les dépressions favorisant la
prolifération des moustiques et autres vecteurs de maladies ;
3- Le déchaussement des constructions et d'ouvrages
d'assainissement ;
4- L'inondation des terrains urbains ;
Confronté à ces situations de plus en plus
délicates, la ville a progressivement pris conscience des enjeux. Ceci a
donné lieu en 1990 à une réorganisation institutionnelle
avec la création d'une cellule technique qui a évoluée
pour être aujourd'hui la Direction des Services Techniques où sont
logés, le service de la voirie et des ouvrages hydrauliques, le service
de l'aménagement urbain et de l'urbanisme opérationnel. Ces
services s'ajoutent donc aux multiples acteurs du développement local
(publics, ONG, etc.). Malgré cette multiplication d'acteurs, l'effort
reste très limité pour traiter tous les quartiers touchés
sans exception par le problème de l'assainissement pluvial. Pour
atténuer le problème vécu quotidiennement pendant les
saisons de pluie, les habitants interviennent individuellement ou
collectivement avec des solutions temporaires. Cette pluralité d'acteurs
nous amène à nous poser des questions : quelle est la
contribution de chaque acteur à la gestion des eaux pluviales
urbaines ? comment s'opère l'harmonisation des actions et la
pérennité des interventions ?
A Parakou, comme dans d'autres villes de faible revenu, deux
éléments compliquent davantage les tâches de la
gestion : la pauvreté et la configuration de l'espace urbain. La
formulation du problème doit donc intégrer ces deux
éléments pour obtenir une réponse substantielle et
durable. Celle-ci s'articulerait incontestablement autour d'une notion
clé : l'organisation. Elle concerne
l'organisation de l'espace, des moyens et des acteurs. Les expériences
locales ont partout montré la limite de la capacité d'un seul
acteur en termes d'investissement et de gestion notamment dans un pays dit en
développement mais qui connaît l'aggravation de la pauvreté
d'une décennie à l'autre.
C'est donc dans ce contexte que nous avons engagé ce
travail qui a surtout une dimension exploratoire pour bâtir d'une
manière globale et intégrée le système de gestion
des eaux pluviales urbaines.
I.2- Objectif s et hypothèses de l'étude
L'objectif global de ce travail est d'analyser le
système existant de gestion des eaux pluviales urbaines à
Parakou. Spécifiquement, il s'agit de:
- déterminer les contraintes liées à la
gestion des eaux pluviales urbaines à Parakou;
- déterminer l'organisation et le fonctionnement de la
gestion des eaux pluviales urbaines à Parakou ;
- proposer des stratégies à adopter pour une
gestion durable des eaux pluviales urbaines.
Pour conduire cette étude, trois hypothèses
relatives aux objectifs ont été formulées.
o Les contraintes liées à la gestion des eaux
pluviales urbaines limitent singulièrement l'intérêt ou la
pertinence technique du modèle « réseau »
actuel ;
o L'organisation et le fonctionnement de la gestion des eaux
pluviales urbaines à Parakou posent le problème de
l'harmonisation des actions et la pérennité des
interventions ;
o Il existe des stratégies adaptées pour une
gestion durable des eaux pluviales urbaines.
I.3- Description du cadre d'étude
I.3.1- Situation
La Commune de Parakou s'étend sur une superficie de
441Km2 environ dont 30Km2 sont urbanisées.
La Commune de Parakou est limitée au
Nord par la Commune de N'DALI, au Sud, à l'Est et à l'Ouest par
la Commune de Tchaourou.
La Commune de Parakou, est situé à 9°20'
de l'altitude Nord et 2°35' de longitude Est. Elle est pratiquement
à mi-distance de l'axe nord-sud du pays et dispose d'une bonne liaison
routière avec les pays limitrophes (Togo, Burkina-Faso, Niger et
Nigeria). Il existe par ailleurs une liaison ferroviaire en provenance de
Cotonou.
La ville de Parakou s'impose comme véritable capitale
de la région septentrionale grâce à ses fonctions
administratives, bancaires et industrielles et se classe troisième dans
la hiérarchie des principales villes du Bénin après
Cotonou et Porto-Novo. (Fig.1).
Figure 1 : Situation de la ville de
Parakou
I.3.2- Relief et sol
Parakou est situé à une altitude moyenne
d'environ 370 m. Le point culminant est fixé au quartier Zongo (397 m).
Dans son ensemble, la ville présente une allure de plateau
allongé du Sud au Nord avec une double inclinaison dont l'une plus
accentuée est orientée vers la vallée de l'Okpara
à l'Est et une plus faible orientée vers l'Ouest dans la
vallée de Yeroumaro. Le site est vallonné et
caractérisé par une succession de croupes de pente allant de 2
à 3 % et parfois se rejoignent pour former les principaux thalwegs
assurant le drainage naturel des eaux pluviales. Le réseau
hydrographique de la ville de Parakou est constitué de grands cours
d'eau, de ruisseaux et de marigots. L'Okpara, affluent de
l'Ouémé, est le seul cours d'eau important se trouvant dans la
région de Parakou (environ à 12 Km à l'Est de la zone
d'étude). Parakou se trouve donc dans le bassin versant de l'Opkara.
(Figure 2).
Parakou fait partie de la vieille surface d'aplanissement
ouest africaine se reposant sur le socle précambrien de la
Pénéplaine du Bénin. Ce socle précambrien est
constitué de gneiss, de micaschistes, de quartzites, de granites qui ont
été fortement dégradés par les
éléments météorologiques. Ces diverses formations
géologiques sont recouvertes par des sols de couches latéritiques
dures et résistantes (cuirasse). Mais on remarque surtout la
présence de sols fins, argilo-sableus issu des altérites du
socle. La profondeur utile moyenne peut être limitée par la
discontinuité d'un horizon concrétionné parfois massif
rendant médiocre le drainage qui généralement est moyen.
Par rapport aux sols ferralitiques, ils ont une meilleure fertilité
chimique mais par contre leurs propriétés physiques sont souvent
contraignantes pour les plantes. On y rencontre aussi des sols hydromorphes
dans les bas- fonds.
Dans l'ensemble, la ville et la région de Parakou sont
dominées par la présence de sols ferrugineux et par endroit de
sols ferralitiques et hydromorphes (Figure 3).
I.3.3- Milieu humain
La ville de Parakou est une ville cosmopolite. Les groupes
ethniques rencontrés sont : les Baribas, les Dindis, les Yoroubas,
les Fons, les Adja, les Otamaris, les Peulhs et les ethnies
étrangères.
I.3.3.1- Démographie
L'accroissement de la population s'est
accéléré avec l'achèvement du chemin de fer et
l'installation des unités industrielles. De 1961 à 1979, le taux
d'accroissement annuel de la population s'élevait à plus de
13,5%. D'après les résultats du dernier recensement de 2002, la
ville de Parakou compte 149. 819 habitants.
Tableau I : Evolution dans le temps de
la population de Parakou.
Année
|
1937
|
1956
|
1961
|
1979
|
1992
|
2002
|
Population (habitants)
|
2 736
|
4 907
|
14 000
|
60 797
|
103 571
|
149 819
|
Source : INSAE
. I.3.3.2- L'occupation des sols et le tissu
urbain
Parakou connaît un niveau d'occupation très
hétérogène de son espace. On note une concentration de la
population dans les quartiers centraux (Lemanda, Kabassira, Baparapé,
Ouézé, Kadéra, Bakinkoura, Ladjifarani, agbagba,
Goromosso) où près des trois quarts de la population
(112 364 habitants) sont installées (zone véritablement
urbanisée). La prise en compte de cette zone dans la gestion des eaux
pluviales est importante dans la mesure où la ville est très
dense et que son emplacement près des exutoires permet d'avoir un champ
d'inondation plus large.
Le quart de la population (37 455 habitants) se retrouve
en zone périphérique (Zongo Nord, Wansirou, Albarika vers le Nord
et l'Ouest, Titirou et Banikani vers le Sud et l'Est). Cette zone est
constituée d'un ensemble de quartiers d'habitations
séparés par des talwegs et des ruisseaux. La zone
périurbaine présente des difficultés particulières
vis-à-vis de la planification des réseaux d'assainissement
pluvial (Figure 4).
Figure 2 : Carte du
réseau hydrographique de la commune de Parakou
Figure 3 : Carte pédologique
de la commune de Parakou
Figure 4 : Carte d'occupation du sol
de la commune de Parakou
CHAPITRE II :
APPROCHES METHODOLOGIQUES
II- Approches méthodologiques
II.1- Approches
La problématique que nous avons
développée et les questions que nous nous sommes posées
nécessitent une approche globale et intégrée de la gestion
des eaux pluviales et de la gestion urbaine, avec une considération
spécifique sur l'organisation de l'espace et des acteurs. Nous avons
donc adopté à cette fin trois approches :
l'approche systémique, l'approche typologique et une
approche que nous avons nommée « trois
pôles ».
II.1.1-Approche systémique
Nous avons utilisé l'approche
systémique1(*)
notamment dans l'analyse interne et externe du SGEPU (Système de Gestion
des Eaux Pluviales Urbaines). Les trois concepts de cette approche :
totalité, interaction et rétroaction permettent
d'étudier un phénomène, une organisation dans sa
globalité, avec son environnement et dans sa composition, malgré
ses limites simplificatrices et complexifiant (Dortier., 1999).
« L'expérience montre que la théorie
des systèmes est féconde (et, du même coup pertinente) pour
l'étude des objets physiques complexes » (Dortier., 1999).
II.1.2- Approche typologique
Nous avons adopté cette approche dans l'analyse de
l'état existant et dans la formulation des éléments de
réponse pour se baser sur les spécificités de chaque
espace type en terme de morphologie, d'usage, d'urbanisation et de risque.
II.1.3-Approche à trois pôles :
Eaux-Espace-Homme.
Il s'agit de considérer les trois
éléments : Eaux, Espace et Homme comme trois
piliers du système de gestion des eaux pluviales urbaines.
L'eau désigne la ressource et le risque
(inondation et vecteur de la pollution). L'espace intègre les
caractéristiques hydrologiques et urbaine (structure, équipement,
propreté, etc.) du bassin versant. L'homme constitue l'acteur
actif et passif.
Perception, outil
Responsabilité,
Organisation, etc.
Risque, ressources
Occupation, rivière, réseaux, structure,
mutation, écologie, organisation, etc.
Eaux pluviales
Homme
Espace
Temps
Figure 5 : Approche à trois
pôles : Eaux - Espace - Homme
Le fonctionnement des ouvrages de l'assainissement et des
rivières urbaines (deux éléments supports de la gestion
des eaux pluviales urbaines) dépend de l'organisation de l'espace
où ils s'inscrivent. Cette organisation est réalisée par
l'acte (intentionnel ou non, direct ou indirect, organisé ou non) de
l'homme. La cause principale du dysfonctionnement et de la fragilité
urbaine liée à l'eau pluviale est l'oubli de ces dimensions
spatiales et humaines. Les deux aspects de l'eau pluviale source de vie et
origine de risque résultent non seulement de l'interaction eau
pluviale-espace mais aussi de l'organisation de l'homme bien que celle-ci se
traduise souvent dans l'espace.
II.2- Méthodes de collecte des données
La collecte de données est effectuée en
majorité par des entretiens, enquêtes et visites compte tenu du
manque accru des informations dans ce domaine et de la nécessité
d'avoir des données locales. Ce travail de terrain a été
mené en quatre phases pour intégrer les changements et les
évolutions importantes de la ville ces dernières années
sur les plans institutionnel et opérationnel.
Les quatre principales méthodes de collectes de
données sont développées ci-dessous.
II.2.1- Entretiens
Les entretiens concernent la collecte de données
auprès des acteurs institutionnels. Nous avons consulté 30
personnes dans 8 institutions. Les entretiens ont été
réalisés pour comprendre l'organisation, les moyens et les
relations des acteurs qui participent ou qui pourraient participer de loin ou
de près à la gestion des eaux pluviales.
Tableau II: Acteurs consultés
dans le cadre de ce travail
Acteurs
|
Institutions
|
Personnes/experts
|
Parakou
|
3
|
10
|
Niveau national
|
5
|
20
|
Total
|
8
|
30
|
Source : Enquête
II.2.2- Enquête socio-technique
L'objectif de cette enquête est de produire des
données pour comprendre le vécu et le perçu (la
perception, la demande, la participation, la volonté, les pratiques) de
la population dans la gestion des eaux pluviales et des déchets.
· Déroulement
L'enquête a été réalisée de
mars 2005 à janvier 2006. Elle s'est déroulée sans aucun
problème et la population était très
intéressée. Cela est sans doute dû à deux
éléments auxquels nous avons accordé une attention
particulière au-delà de l'anonymat du ménage
interrogé :
- L'objectif et l'intérêt de l'enquête ont
été expliqués en soulignant l'importance de leur point de
vue pour éviter la réticence, très fréquente dans
les enquêtes sociales,
- Nous avons adopté le questionnement au langage et au
niveau d'instruction des personnes interrogées afin d'être
compréhensible notamment pour les termes techniques.
Il s'agissait donc de poser la question avec des explications
et d'écouter la personne interrogée : tout ce qu'il a envie
de nous dire. Conscients, dans la plupart des cas, de l'ampleur du
problème et de son aggravation, ils nous ont répondu, fait
visiter leurs locaux et expliqué leurs problèmes, rôles,
aspirations et perceptions.
· Echantillonnage
Les 20 quartiers urbains ont été
enquêtés à raison de 10 à 20 enquêtes par
quartiers. Le critère de choix des quartiers était basé
sur la typologie urbaine (dense, moins dense, structuré, etc.) et
l'activité (résidentielle, commerciale, administrative, mixte).
Au sein du quartier choisi, les ménages à enquêter sont
désignés selon la hiérarchie de la voirie (primaire,
secondaire, tertiaire, desserte).
Tableau III: Profil
socio-éducatif des personnes interrogées
Echantillon
|
Tranche d'âge
|
Niveau d'Etude
|
|
Total
|
Hommes
|
Femmes
|
|
|
|
|
|
|
|
Jeune
|
Adultes
|
Agé
|
Jeune
|
Adultes
|
Agé
|
Illettré
|
au moins 6
|
7 à 12
|
12 et plus
|
PR
|
Nombre
|
300
|
75
|
30
|
30
|
75
|
60
|
30
|
20
|
50
|
135
|
33
|
60
|
Pourcentage
|
100%
|
25%
|
10%
|
10%
|
25%
|
20%
|
10%
|
7%
|
17%
|
45%
|
11%
|
20%
|
Source : enquête
PR : Pas de Réponse
· Résultat
Cette enquête nous a permis d'apporter des connaissances
sur :
- le taux d'équipement en fonction de la typologie
urbaine ;
- le problème perçu et vécu par la
population ;
- le souhait et la contribution de la population, etc.
II.2.3- Enquêtes techniques
Il s'agit de collecter des données sur le
réseau pluvial souterrain et sur son fonctionnement afin de construire
une base de connaissances. Nous avons réalisé deux
enquêtes : des regards sans ouverture (enquête technique2) et
avec ouverture (enquête technique 1). Dans ce dernier cas, il s'agissait
de constater l'état intérieur du réseau à travers
les regards (environ 40 points visités). L'enquête n°2 est
lancée à partir des constats généraux de la
première enquête et des visites de la ville. Il s'agit de
collecter les informations sur l'état des regards et des avaloirs pour
évaluer les causes et les impacts de leur dégradation. Cette
enquête était menée sur 845 points (regards et avaloirs)
dans 13 rues sur une longueur totale de 20 km.
Dans les deux enquêtes, les critères de
sélection étaient la hiérarchie de la voirie,
l'activité et la typologie urbaine. Ces enquêtes ont fourni des
informations croisées entre l'état du réseau et
l'activité des zones.
II.2.4-Visite de terrain
Les visites de terrain ont été menées
pendant la saison de pluies et pendant la saison sèche. Elles devaient
permettre de comprendre :
- la ville par temps de pluie ;
- l'état et le débordement du réseau par
temps de pluies et par temps secs ;
- les différentes typologies urbaines.
II.2.5-Traitement des données
Les fiches d'enquête ont
été codifiées et ensuite traitées à
l'ordinateur. Les informations ainsi obtenues sont transformées en
tableaux et figures d'illustration. La réalisation des graphiques, le
calcul de certaines valeurs statistiques et la rédaction du
mémoire sont faits au moyen d'outils informatiques appropriés.
Les données de base, utilisées pour
l'étude des phénomènes pluviométriques, sont
tirées de la base de données de l'ASECNA de Parakou sur la
période de 1967 à 2005.
CHAPITRE III :
ANALYSE DES PHENOMENES PLUVIOMETRIQUES ET DU SYSTEME DE
GESTION DES EAUX PLUVIALES URBAINES DE LA VILLE DE PARAKOU.
III.1- Analyse des phénomènes
pluviométriques dans la ville de Parakou
III.1.1- La pluie
La pluie est l'élément de départ du
phénomène du ruissellement et la première étape de
ce qu'on appelle le cycle urbain de l'eau. Elle constitue l'entrée du
système et donc la donnée fondamentale nécessaire à
la compréhension de son fonctionnement. C'est un
phénomène à forte composante aléatoire et non
reproductible. Son aspect et sa forme varient dans le temps et dans l'espace
à l'échelle qui intéresse l'hydrologie urbaine (quelques
minutes ou dizaines de minutes, quelques dizaines ou centaines d'hectares).
Tableau IV: Indicateurs climatiques de la
ville de Parakou
|
Maximum annuel
|
Minimum annuel
|
Humidité
|
97% en Septembre
|
20% en Janvier - Février
|
Température
|
36,7° C en Mars
|
18,5° C en Décembre
|
Evaporation (total annuel)
|
245,5mm en Mars
|
103,3 mm en août
|
(Source : ASECNA Aéroport de
Parakou)
· Pluviométrie
Le climat de Parakou est type soudano-sahélien
caractérisé par l'existence de deux saisons distinctes : une
saison sèche et une saison pluvieuse. La période de la saison
pluvieuse s'étend de mai à octobre. Ces pluies sont liées
au déplacement du Front Intertropical (FIT) du tropique du Capricorne
vers le tropique du Cancer. Ce déplacement du F.I.T est favorisé
par le fait qu'en cette période s'estompe momentanément
l'anticyclone saisonnier du Sahara. Après la saison des pluies, commence
la saison sèche qui va de novembre à avril. L'installation
progressive de l'anticyclone saisonnier du Sahara fait repousser le F.I.T vers
le Sud, ce qui explique la raréfaction des pluies en octobre. Il est
à noter néanmoins que des pluies accidentelles surviennent au
cours de cette période.
III.1.2- Mesures pluviométriques
La mesure pluviométrique à l'ASECNA de Parakou a
commencé en Avril 1921.
Tableau V: Station pluviométrique
à Parakou et ses caractéristiques
Station
|
Altitude (en m)
|
Précipitation moyenne annuelle
(en mm)
|
Type d'enregistre-ment
|
Types de données dépouillés
disponibles
|
Données consultées
|
ASECNA Parakou
|
391,96
|
1148,9
|
Manuel
|
Maximale journalière
|
1967-2005
|
Source : ASECNA
La pluviométrie est le facteur primordial de la
genèse des crues sur un bassin versant. L'étude de la
pluviométrie porte en effet non seulement sur la distribution moyenne
dans le temps et dans l'espace, mais également sur la distribution
statistique fréquentielle pour la détermination des crues
correspondantes. Les graphiques ci-dessous illustrent les données
pluviométriques principales, à savoir la pluviométrie
annuelle, mensuelle et les hauteurs maximales de pluie en 24 heures, les
chiffres étant basés sur les données
météorologiques relevées par l'ASECNA à
l'aéroport de Parakou sur plus de 30 ans (de 1967 à 2005).
Les graphes ci-dessous (figures 6 et 7) illustrent,
l'extrême variation des pluviométries mensuelle et annuelle. Ceci
implique qu'il y a lieu de s'entourer de toutes les précautions pour
gérer l'eau de ruissellement (aménagement des oueds).
De l'analyse de la figure n° 6, il ressort que :
o La quantité de pluie annuelle en
général a progressivement diminué entre 1967 et
1987 ;
o De 1988 à 2005 la quantité de pluie annuelle
en général est supérieure à la moyenne annuelle qui
est égale à 1 148 mm.
De l'analyse de la figure n° 7, il ressort que :
o Les valeurs extrêmes varient entre 31,80mm et
446,90mm ;
o La période la plus arrosée se situe entre Mai
et Septembre.
Figure 6 : Pluviométrie annuelle
(1967-2005)
Figure 7: Pluviométrie mensuelle (1967-2005)
La connaissance de la pluviométrie maximale annuelle
en 24 heures est importante pour l'estimation des débits des Bassins
Versants dont les superficies sont comprises entre 4 km² et 200
km².
De l'analyse du graphe ci-dessous (Figure 8), il ressort que
la diminution en générale des hauteurs maximales est
négligeable. Une analyse détaillée montre que les hauteurs
maximales sont très significatives pour les années 1988, 1995,
2000. En revanche, les années 1970, 1980, 1990 et 1999 sont des
années déficitaires. L'observation directe de ce graphe (Figure
8) met à jour des regroupements de petites valeurs avant 1988 et de
grandes valeurs après 1988.
Figure 8: Hauteur maximale
annuelle de pluie en 24h (1967-2005)
A partir des données de la figure 8, il a
été procédé à des ajustements statistiques
pour obtenir une estimation de pluviométrie maximale journalière
en fonction du temps de retour. La figure 9 et le tableau ci-dessous donnent le
résultat de cette étude.
Pluviométrie (mm/jour)
|
GUMBEL
|
FRECHET
|
Centenaire
|
187
|
243
|
Cinquantenale
|
170
|
201
|
Vingt ans
|
147
|
157
|
Dix ans
|
129
|
130
|
Cinq ans
|
111
|
106
|
Test 2
|
0,26
|
0,42
|
Probabilité
|
> 0,05 convient
|
> 0,05 convient
|
Figure 9 :
Pluviométrie maximale annuelle en 24h (Ajustement
statistique par Gumbel & Frechet)
III.1.3- Les Bassins versants
Contrairement à l'hydrologie continentale où un
bassin versant est défini comme la surface de ruissellement des eaux
pluviales délimitée par les lignes de crête
(c'est-à-dire par les lignes de partage des eaux), en hydrologie urbaine
(échelle plus fine : ville) nous appellerons bassin versant, une
surface de ruissellement telle que le réseau qui la draine
possède un exutoire (Alain MOREL, 1981).
III.1.3.1- Délimitation des bassins versants
Nous avons délimité les
bassins versants de la ville de Parakou à partir du plan topographique
(figure 10) selon leurs caractéristiques physiques et urbaines.
Dans la zone de Parakou, il y a lieu de distinguer deux types
de bassins versants (B.V.) selon leurs superficies :
§ les Bassins Versants dont les superficies sont
inférieures à 4 km² (tableau n°6).
§ les Bassins Versants dont les superficies sont
comprises entre 4 et 200 km².
III.1.3.2 - Les caractéristiques physiques des
bassins versants
Les paramètres physiques et géométriques
essentiels qui caractérisent classiquement un bassin versant
sont :
· Sa pente moyenne en % ;
· Sa superficie en hectare ;
· Son coefficient d'imperméabilité en %.
Il existe d'autres, comme le coefficient de gravilus, le
temps de concentration, etc. En réalité, les paramètres
descriptifs du bassin versant n'ont de sens que par rapport au modèle
que l'on utilise pour décrire, prévoir ou simuler la
transformation que ce bassin va opérer d'une pluie qui tombe en
débit en son exutoire.
Le tableau ci-dessous donne les estimations des débits
pour les neuf (9) petits bassins versants (superficies < 4 km2).
Les estimations des superficies des bassins versants, des
dénivelées ÄH et des longueurs (L) ont été
mesurées sur les cartes numérisées à la
précision du 1/5000.
Tableau VI : Caractéristiques
des basins versants
N° BV
|
Superficie (km2)
|
Longueur (m)
|
Pente moyenne
|
ÄH (m)
|
Coefficient de ruissellement
|
Temps de concentration (minute)
|
Débit (m3/sec)
|
1
|
1,01
|
1200
|
2,25%
|
27
|
0,41
|
19,1
|
14
|
2
|
1,755
|
1450
|
2,07%
|
30
|
0,41
|
22,82
|
21,63
|
3
|
3,265
|
1900
|
1,58%
|
30
|
0,41
|
31,14
|
32,75
|
4
|
0,735
|
1200
|
2,45%
|
29
|
0,41
|
18,59
|
10,37
|
5
|
0,522
|
1250
|
2,08%
|
26
|
0,41
|
20,31
|
6,95
|
6
|
0,772
|
1500
|
2,00%
|
30
|
0,41
|
23,72
|
9,27
|
7
|
1,002
|
1650
|
1,88%
|
31
|
0,41
|
26,14
|
11,28
|
8
|
1,142
|
1900
|
1,84%
|
35
|
0,41
|
29,36
|
11,91
|
10
|
0,435
|
1000
|
2,00%
|
20
|
0,41
|
17,36
|
6,42
|
Source : Etude hydrologique de Parakou
Le seul bassin versant rencontré dont la superficie
dépasse 4 km2 est le bassin versant n°9 dont la superficie
égale 6,46 km2. Pour une telle superficie, les calculs donnent les
valeurs suivantes, selon les conditions de relief et de
perméabilité du sol.
Tableau VII : Caractéristiques
du basin versant N°9
N° BV
|
Superficie (km2)
|
Longueur (m)
|
Pente moyenne
|
Coefficient de compacité de
Gravelius
|
Coefficient de ruissellement
|
Débit (m3/sec)
|
9
|
6,46
|
2286
|
2,10%
|
1,14
|
0,41
|
39,92
|
Source : Etude hydrologique de Parakou
III.1.3.2.1- La topographie
La zone d'étude est formée de neuf bassins
versants (annexe 4). Les lignes de crête qui les délimitent sont
construites à partir des courbes de niveau dont les altitudes varient de
390 m à 340 m. Le site présente une pente régulière
comprise entre 1,5 et 2,5 % ; une pente assez favorable à
l'urbanisation (Figure 10).
En dehors des difficultés liées au
franchissement de bas-fond et à l'érosion observée au
voisinage de ceux-ci, la zone d'étude ne présente aucune
contrainte majeure.
Figure 10 : Carte topographique de
la commune de Parakou
III.2- Analyse du système de gestion des eaux
pluviales urbaines de la ville de Parakou.
III.2.1- Diagnostic du réseau
hydrographique : état, fonctionnement et gestion.
Le réseau hydrographique désigne
l'ensemble des réseaux artificiels et cours d'eau qui draine la ville du
nord au sud (Figure 2).
III.2.1.1 - Le réseau
Le réseau pluvial d'assainissement se compose de deux
types d'ouvrages : le réseau enterré et le réseau
à ciel ouvert (fossé en maçonnerie ou en terre).
III.2.1.1.1 - L'espace du réseau :
territorialisation par type et par équipement
L'espace du réseau de la ville de Parakou se
caractérise par :
· un équipement important avec des réseaux
enterrés dans le troisième arrondissement ;
· une variation de type et du taux d'équipement
avec la hiérarchie de la voirie tant au centre qu'à la zone
périurbaine. Le fossé en maçonnerie est l'ouvrage le plus
utilisé dans la ville de Parakou.
Tableau VIII: Equipements
d'assainissement pluvial selon la hiérarchie de la voirie.
Voirie
|
Fossé en maçonnerie
(Km)
|
Fossé en terre
(Km)
|
Collecteurs enterrés
(Km)
|
Total
(Km)
|
Primaire
|
30,2
|
10,05
|
-
|
40,25
|
Secondaire
|
48
|
20
|
5
|
73
|
Source : DST
III.2.1.1.2- Etat, Capacité et fonctionnement des
ouvrages d'assainissement des eaux pluviales
Dans la ville de Parakou il existe deux types d'ouvrages
d'assainissement des eaux pluviales, à s'avoir :
· les gros ouvrages;
· les fossés en maçonnerie ou en terre.
Les gros ouvrages
Il s'agit de la partie de réseau située dans le
centre ville sur la voirie primaire, réalisée en majorité
dans les années 1970 et repris en 2003. Le manque d'entretien
dégrade le réseau d'année en année. La
capacité d'évacuation est aussi substantiellement réduite
ce qui produit des débordements même pour les sections importantes
lors des événements pluvieux courants (la rue RNIE2 par
exemple).
CANIVEAU 1,20 M X 1,30 M
1,30
1,20
1,45
1,50
Figure 11: Section type
d'ouvrage en maçonnerie.
L'espace drainé par ce réseau est aussi
confronté au problème de l'assainissement pluvial. Il s'agit
là d'un problème lié d'une part au blocage des avaloirs et
des regards et d'autre part à l'obstruction de la section par les
déchets (Figure 12).
Photo N°1 : avaloir
bouché Photo N°2 : avaloir
bouché Photo N°3 : regard
ouvert
Figure N°12 : Quelques
exemples représentatifs de l'état des avaloirs et regards.
L'encrassement par les déchets constitue un facteur
important du dysfonctionnement hydraulique des ouvrages de drainage. Selon nos
enquêtes environ la moitié du réseau étudié a
une section bouchée à plus que 50% par les déchets
(Tableau IX).
Tableau
IX: Etat intérieur des regards
visibles : regards fermés et visibles à travers leurs
avaloirs, regards avec fermeture cassée ou enlevée
|
Nombre de regards visibles
|
Etat de remplissage par les déchets ou les
débris
|
|
|
A
|
B
|
C
|
D
|
En nombre
|
845
|
85
|
380
|
105
|
275
|
Pourcentage moyen
|
100%
|
10%
|
45%
|
12%
|
33%
|
Source : Enquêtes
A : presque entièrement rempli par
les déchets ou débris.
B : la moitié de la section du
regard rempli par les déchets ou débris.
C : plutôt peu rempli par les
déchets ou débris.
D : remplissage par les déchets ou
débris est négligeable ou propre.
Les dépôts sauvages sont favorisés par
l'absence de fermeture des regards. L'absence de fermeture des regards cause
également des problèmes de sécurité pour les
piétons avec accidents graves et parfois mortels. Les avaloirs
constituent également des points vulnérables du système de
gestion des eaux pluviales. Selon notre enquête, en moyenne 45% des
avaloirs étudiés sont bouchés dont 15% le sont
délibérément par des riverains qui se plaignent de la
mauvaise odeur et du débordement (Tableau X).
Tableau X : Etat des regards et
avaloirs selon l'activité riveraine.
Activité (nombre)
|
Pourcentage des regards non fermés
|
Pourcentage des regards bouchés ou à
moitié bouchés
|
Avaloirs bouchés
|
Avaloirs non bouchés
|
Résidence
|
40%
|
40%
|
70%
|
60%
|
commerce
|
30%
|
45%
|
55
|
55%
|
Administration et service
|
20%
|
20%
|
10%
|
94%
|
Moyenne
|
30%
|
35%
|
45%
|
70%
|
Source : Enquêtes
Le Fossé
C'est l'ouvrage le plus réalisé dans la ville.
L'intérêt de cet ouvrage réside dans sa facilité
d'entretien. Les sections types des fossés sont relativement faibles et
leur fonction consiste souvent à assurer le drainage local (un à
deux îlots) (Photo N°4).
Photo N°4 : fossé en
maçonnerie
Malgré sa facilité d'entretien et de
réparation, cet ouvrage est aussi confronté au même type de
dysfonctionnement que les ouvrages précédents : encombrement
par les déchets et dégradation rapide (Figure N°13). En plus
la mauvaise qualité de la réalisation et l'absence de maintenance
favorisent l'apparition de mauvaises herbes qui réduisent la section et
détériorent l'ouvrage. A cause de leurs impacts sanitaires, ces
ouvrages sont parfois considérés par la population comme non
appropriés notamment dans les parties centrales et denses de la ville.
Des interventions de dallages des fossés sont menées dans
certains endroits par les résidants.
Photo N°5 : fossé
encombré d'ordures Photo
N°6 : exutoire encombré d'ordures
Figure N°13 : quelques exemples
représentatifs de l'état des fossés et exutoires
III.2.1.1.3- Conception et réalisation du
réseau
L'une des difficultés actuelles du réseau est
due à sa phase de conception et de réalisation. La phase de
conception est soit inexistante soit trop estimative. Le processus de
conception se limite souvent à une simple visite de terrain et au choix
d'une section type à l'exception des grands chantiers. Il n'existe pour
l'instant aucun manuel de conception et les caractéristiques
hydrauliques des bassins versants ne sont pas étudiés.
III.2.1.1.4- Gestion et appropriation du réseau
Pour l'ensemble du réseau, il n'existe aucune
modalité de gestion établie clairement avec une affectation
spécifique d'un service et d'un budget. Les interventions d'entretien
programmées sont pratiquement inexistantes. Les travaux d'entretien du
service d'assainissement concernent plus les interventions urgentes pour le
nettoyage des réseaux les plus critiques lors des débordements
inévitables tant en saison sèche qu'en saison de pluie. En plus
de ce manque quasi général de gestion, le manque d'appropriation
des ouvrages constitue un autre facteur de dysfonctionnement (Figure
N°13).
La question fondamentale relative aux déchets
vis-à-vis du réseau d'assainissement concerne d'une part
l'amélioration des moyens de collecte et d'autre part une appropriation
de la ville par ses citadins.
III.2.1.2- Limite du service municipal et importance des
actions locales
La gestion urbaine et l'assainissement au
niveau de la maille et de l'inter-maille sont délaissés à
la population qui, à travers des comités de développement
de quartiers, des aides à la ville et des ONG, essaie d'assainir son
quartier sans se soucier parfois de l'impact en aval. En l'absence de service
public et avec l'intervention individuelle, le problème s'aggrave de
jour en jour.
Par ailleurs, la participation de la population est
considérée comme un élément important pour le
développement durable. Sur ce point, la ville dispose, d'un acquis
important. Le recensement des moyens des ménages et de leur
volonté de participation permet de définir :
- les possibilités de financement des travaux
d'équipement ;
- les autres types de participation (main d'oeuvre,
étude) pour la gestion des ouvrages.
L'enquête que nous avons menée auprès de
300 ménages confirme la volonté de la population de participer
avec les moyens dont elle dispose (tableau XI). Une contribution en argent est
proposée par 33% des ménages, et une participation en main
d'oeuvre est proposée par 38% des ménages. La volonté de
participation est présente aussi bien chez les ménages ayant des
problèmes de drainage que chez ceux qui n'en ont pas.
Tableau XI : Contribution des
ménages pour l'amélioration de la gestion des eaux pluviales
Problème*
|
Argent
|
Main d'oeuvre
|
Savoir
|
Aucune
|
Total
|
Oui
|
35%
|
40%
|
5%
|
20%
|
100%
|
Non
|
30%
|
35%
|
15%
|
20%
|
100%
|
Moyenne
|
33%
|
38%
|
9%
|
20%
|
100%
|
* problème d'assainissement au niveau de la parcelle ou du
quartier.
Ces indicateurs, peuvent certes être revus à la
baisse dans le cas de contribution en argent lors de projet réel et
selon le quartier. Néanmoins, ils nous montrent les atouts dont dispose
la ville pour améliorer l'assainissement des eaux pluviales. Selon les
résultats de notre enquête, 45% des 300 ménages
interrogés souhaitent une structure au niveau de l'arrondissement et 30%
la souhaitent au niveau du quartier. Le choix de l'arrondissement est
basé plus sur des raisons de proximité. Le mécontentement
est principalement dû au manque d'action pour répondre à la
demande comme nous avons pu le constater lors de notre enquête
socio-technique.
CHAPITRE IV :
ELEMENTS POUR UNE GESTION DURABLE DES EAUX PLUVIALES
URBAINES DE LA VILLE DE PARAKOU.
Ce chapitre est consacré à la proposition des
éléments de réponse en se basant sur les constats des
chapitres précédents ainsi que sur des concepts
généraux qui vont être développés.
IV.1- La gestion durable des eaux pluviales urbaines
Le concept de développement durable apporte beaucoup
au domaine de gestion des eaux puisque celui-ci fut à l'origine de son
émergence. Dans le domaine de la gestion urbaine et de l'eau, on retient
les deux définitions suivantes :
· Le développement urbain est "un processus de
changement dans l'environnement bâti qui favorise le développement
économique tout en conservant les ressources et en protégeant
l'intégralité des personnes, de la collectivité et de
l'écosystème (Richardson, 1989). Selon cette définition
un développement urbain doit permettre une urbanisation productive, non
polluante et non ségrégative.
· Dans le domaine de l'eau, on trouve la notion de "
renouvelabilité"des ressources. Il s'agit de veiller à ce que les
ressources naturelles renouvelables - telles que les sols, l'eau des nappes
phréatiques et la biomasse - soient utilisées de manière
à ne pas les éliminer, ne pas les dégrader, ou tout au
moins ne pas diminuer leur caractère renouvelable pour les
générations futures" (Institut des ressources mondiales,
1992).
Nous définissons la gestion durable des eaux pluviales
urbaines comme « un ensemble de processus qui vise
à prévenir le risque lié à l'eau pluviale
(inondation, stagnation et pollution de l'environnement bâti et naturel)
et à favoriser la réutilisation des eaux de pluie à
différentes échelles en vue de minimiser le risque d'augmenter
les ressources ». Ces processus doivent être
pérennes et évolutifs de manière à assurer en
permanence et sur une base réfléchie
l'interaction entre eaux pluviales et espaces.
IV.2- Gestion partagée et participation
populaire
La gestion partagée implique dans le service des
infrastructures trois éléments :
- une répartition des rôles entre acteurs publics
notamment avec la décentralisation
- une intégration et un encouragement des investisseurs
privés et
- une participation de la population.
Dans le cas de l'assainissement des pays en
développement, la question se pose entre l'acteur public (notamment la
municipalité) et la population, les acteurs privés étant
très rares et peu intéressés par ce domaine.
Tous les concepts de développement et d'organisation
revendiquent aujourd'hui la participation active de la population pour
réussir la décentralisation, assurer une bonne gouvernance, et
tendre vers un développement durable. Cependant un écart
important persiste entre cette ambition et la réalité
opérationnelle.
La participation populaire désigne l'engagement de la
population en vue d'accomplir un objectif collectif formulé par
elle-même ou proposé par d'autres. Elle se base donc sur la notion
d'intérêt général et parfois sur la
responsabilité collective et la "mobilisation". Le mode de participation
varie selon son origine (de fait, volontariat, spontanée
provoquée ou imposée) et la nature (type). Dans le cas du service
urbain local (comme l'assainissement pluvial), on peut distinguer deux formes
possibles de participation :
· une autogestion du quartier : financement des
travaux et gestion des ouvrages (c'est par exemple le cas de lotissements ou de
groupement de lotissements) ;
· une participation à la conception, au
financement, et/ou à la gestion des projets menés par les acteurs
publics ou privés ou bien par les ONG.
A Parakou, la participation des populations apporte beaucoup
pour atténuer la précarité urbaine (gestion par la
population des latrines, nettoyage des fossés, curage des réseaux
pluviaux ouverts ou fermés). Elle tente de compenser l'insuffisance des
services municipaux.
Aujourd'hui, avec la complication de la gestion urbaine, la
participation populaire est indispensable dans la lutte pour la
résorption de la précarité urbaine. Les pratiques et les
expériences du passé doivent donc permettre aujourd'hui, de mener
une participation efficace et concertée pour résoudre le
problème de la gestion urbaine, qui dépasse de plus en plus les
moyens des services municipaux. Le défi est important car il faut
créer non pas une participation spontanée et
éphémère mais une implication pérenne basée
sur la conviction et sur l'appropriation par tous les acteurs.
IV.3- Approches de gestion des eaux pluviales
Certaines limites de l'approche classique ont conduit depuis
quelques dizaines d'années à remettre en question le dogme de
l'assainissement : évacuer le plus vite et le plus loin possible.
Cette remise en question a permis l'émergence de nombreuses approches
souvent complémentaires. La plupart de ces approches est
élaborée dans le contexte des pays développés. Nous
nous intéressons aux concepts de ces approches et à leur
application et adaptabilité dans les pays en voie de
développement en général et à Parakou en
particulier.
IV.3.1- Système dual de drainage
Ce concept de gestion repose sur deux systèmes, le
système mineur et le système majeur de drainage. Le
système mineur concerne le réseau classique et ses accessoires
(tuyau, fossé, avaloirs, regards). Le système majeur se compose
des éléments de l'espace urbain comme la voirie et les espaces
verts qui stockent et évacuent les eaux excédantes du
réseau. Cette approche est née à la fin des années
19602(*). Elle s'est plus
développée dans les décennies suivantes avec des travaux
plus approfondis3(*).
Cette approche constitue le passage de l'assainissement
à la gestion des eaux pluviales urbaines. La conception de ce double
système de drainage implique ainsi la révision de la
méthode classique et sectorielle de la conception des
éléments urbains : réseau, voirie, habitat et
mobilier urbain. Parmi les dispositifs techniques de ce mode de conception, on
trouve par exemple les éléments suivants :
· les grilles des rues ; elles doivent être
conçues de façon à éviter le surchargement du
système mineur (en interceptant seulement le débit que le
réseau est capable d'acheminer) et comme régulateur qui limite le
débit intercepté pour les pluies rares ;
· la localisation et les dimensions des regards ;
elles doivent assurer l'interception de débit acceptable par le
système mineur et majeur (Rivard , 1998) ;
· Les bâtiments ; ils doivent être aussi
conçus de façon à éviter l'inondation par les eaux
du système majeur.
Dans les pays en voie de développement (PED), cette
approche a été utilisée par exemple dans les projets de
réhabilitation urbaine (1992-1995) des nombreux quartiers de bidonvilles
de l'Indore en Inde pour concevoir leur système de drainage (Kolsky et
al., 1998).
Cette approche de conception est en principe très
intéressante pour les pays en voie de développement (PED) dans la
mesure où elle diminue le coût d'investissement par rapport
à l'approche classique "tout réseau". Toutefois, se pose la
question du devenir du flux en cas du blocage de système mineur :
situation courante dans les pays en voie de développement (PED).
IV.3.2- Maîtrise du ruissellement ou contrôle
à la source
Cette approche de gestion repose sur les techniques dites
alternatives ou compensatoires qui sont apparues dans la seconde moitié
du XXème siècle bien que leur usage ait déjà
été observé dans les civilisations très anciennes
qui les utilisaient notamment pour l'approvisionnement en eau4(*).
Elle est née dans le contexte des villes des pays
développés et plus spécifiquement avec les
problématiques de l'assainissement pluvial lié à
l'urbanisation des zones périphériques : site plat, exutoire
éloigné, sections du réseau inabordables5(*), saturation du réseau
existant, etc. cette émergence a été favorisée
également par la montée des préoccupations
écologiques et par la reconquête de l'eau dans la ville.
Ces techniques reposent sur deux principes : stockage et
infiltration, pour minimiser le ruissellement et surchargement du
réseau. Elles sont utilisées à différentes
échelles d'espace - de la parcelle jusqu'à celle de la ville -
avec différents types d'ouvrages : de la simple noue à des
bassins de rétention de taille importante.
Bien que ces techniques apportent une solution alternative
sur le plan technique, leur rapport sur la diminution du coût n'est pas
systématique. Les études du coût de ces techniques donnent
des résultats mitigés comparés aux techniques classiques
(réseau) selon le site. Cependant, ces techniques apportent d'autres
avantages relatifs aux multiples usages qu'elles offrent en plus de la
diminution des flux d'eau et de polluants à gérer en aval.
Certaines de ces techniques sont consommatrices d'espace et
elles nécessitent une gestion plus renforcée : deux facteurs
qui conditionnent souvent leur application en milieu urbain très dense
caractérisé par une forte pression foncière et une
concentration de déchets. L'entretien constitue le facteur
déterminant pour la pérennité et le bon fonctionnement de
ces techniques.
En Afrique, l'application (plus théorique
qu'opérationnelle) des techniques alternatives a commencé dans
les années 1980. On voit déjà en 1985, dans un bulletin de
liaison du CIEH, des propositions d'application de ces techniques au niveau de
la parcelle et sur la voirie. Une chaussée d'infiltration a
été construite comme site pilote dans la ville de Tahoua
(Niger)6(*).
A Parakou, la plupart des techniques alternatives sont
restées inconnues par les gestionnaires. L'utilisation des bassins de
rétention en amont de la ville est récemment proposée
dans les études de réalisation des collecteurs du projet BOAD
(Banque Ouest Africaine de Développement) par le cabinet d'étude
IGIP AFRIQUE pour minimiser la cote des cours d'eau dans le centre ville. Cette
proposition n'a pas été prise en compte dans l'exécution
des travaux par insuffisance d'enveloppe financière.
Ces techniques méritent à notre avis des
réflexions, notamment dans le cadre du Projet de Gestion Urbaine
Décentralisée deuxième phase (PGUD II) qui débutera
dans le deuxième trimestre 2006, même si la forte
imperméabilité de sol limite déjà leur usage
extensif.
IV.4- Mesures techniques et urbanistiques à
l'échelle de la ville
Une gestion durable des eaux pluviales urbaines
nécessite à Parakou des mesures urgentes qui portent sur le
système hydrographique, la conception de l'habitat, l'organisation et
l'usage de l'espace.
Dans cette perspective, nous avons proposé quelques
éléments qui sont nécessaires, d'une part, pour
améliorer et résoudre progressivement l'état actuel et,
d'autre part pour mener une urbanisation consciente et moins vulnérable
aux risques d'inondation et de pollution. Il s'agit d'indiquer quelques
éléments constitutifs d'une gestion durable des eaux pluviales et
de l'espace urbain. Ces éléments proposés feront, à
terme, partie des perspectives de recherche.
IV.4.1- Appropriation et revalorisation du réseau
artificiel basées sur la concertation
L'analyse de l'état existant du réseau
artificiel nous a montré l'importance du patrimoine hors usage ou en
fonctionnement partiel. L'erreur des pratiques actuelles ("construire pour
abandonner") est très coûteuse en terme d'investissement et
d'impacts de dysfonctionnement. C'est aussi un facteur discréditant pour
les acteurs concernés car la population ne voit pas beaucoup
d'amélioration suite aux travaux réalisés.
Le moyen d'aboutir à un drainage urbain durable
réside avant tout et pour toutes les typologies urbaines dans la
réflexion permettant la revalorisation et l'appropriation du
réseau déjà construit.
Il s'agit de redonner au système de drainage artificiel
un fonctionnement et une capacité compatibles avec l'environnement
à la fois perturbateur (flux, déchet) et perturbé
(qualité des rejets). Parmi les actions concrètes à mener
dans ce cadre, nous distinguons :
· l'entretien régulier des canalisations
enterrés et des fossés par les acteurs des services publics et
par les populations riveraines;
· la mise en place des dispositifs techniques
adaptés au problème des déchets : grille,
piège dans les regards, installation des bennes etc. ;
· la construction d'une structure organisationnelle
responsable, basée sur l'intérêt commun du bon
fonctionnement du système. Pour ce faire, l'approche que nous avons
proposée pourrait être utilisée.
La réhabilitation du réseau reposera (et
contribuera à) sur la construction d'une base de données
détaillée sur le patrimoine réseau qui doit se
réaliser pour l'ensemble des bassins versants de la ville. La
réhabilitation doit donc faire l'objet de mesures urgentes afin
d'utiliser d'une part la capacité hydraulique de ce patrimoine et de
minimiser d'autre part les effets de dégradation du réseau sur
l'environnement bâti (effondrement) et naturel (pollution de la
nappe).
IV.4.2- Intégration et revalorisation de "l'espace
rivière"
L'espace rivière désigne l'ensemble du lit
mineur et des zones d'expansion de crues du réseau hydrographique
naturel. Cet espace, naturel ou urbanisé, doit être
considéré comme un élément utile et valorisant de
la ville. Toutefois les rivières de Parakou sont structurellement et
conceptuellement cachées sans aucune intégration dans le paysage
urbain. Cet enfermement contribue, comme nous avons vu, à la
dégradation des cours d'eau et limite leurs fonctionnalités
(hydraulique et autres).
L'intégration de l'espace rivière dans le
paysage et dans la configuration urbaine nécessite donc une ouverture.
La revalorisation de leurs usages est également indispensable pour
satisfaire la gestion durable des eaux et de l'espace urbain.
IV.4.3 - Conception intégrée de la voirie
dans le cadre bâti et usage du système dual
L'un des problèmes de drainage de la ville est
dû au défaut d'aménagement par rapport à la voirie
et au relief : manque de terrassement des parcelles, constructions en contre
bas par rapport à la voirie, etc. (Figure N°14).
Figure 14 : Pratique actuelle
d'aménagement de l'habitat et de la voirie
Une conception intégrée du cadre bâti et
de la voirie permettra de résoudre non seulement le problème des
points bas mais d'augmenter le niveau de protection par le biais de voirie qui
servira comme ouvrage de stockage temporaire : système dual de
drainage.
Système majeur
1- dans les quartiers moins denses
Système mineur
2- dans les quartiers denses
Figure 15 : le système dual
de drainage
Il s'agit de donner à la voirie autant que possible
(en prenant en considération le relief, la norme de voirie, le niveau de
protection souhaité) une cote plus basse par rapport aux
éléments urbains à protéger. La figure 15 illustre
l'usage du système dual selon la densité des quartiers.
Cette conception intégrée porte également
deux principaux avantages :
· avantage économique comme elle permet de minimiser
les dimensions des ouvrages de drainages pour les fréquences
rares ;
· réduction de l'impact lors de dysfonctionnement
courant du réseau mineur (bouché par les déchets en
attendant l'entretien).
L'usage de ce concept doit trouver un intérêt
particulier tant dans les zones d'expansion que dans les zones de mutation du
centre ville. Par ailleurs ceci requiert une sensibilisation et une
concertation entre le service de voirie et les aménageurs privés
(ménages, lotisseurs, etc.).
CONCLUSION ET PERSPECTIVES POUR LA THESE
Conclusion et perspectives pour la thèse
La gestion des eaux pluviales constitue l'un des enjeux
majeurs de la ville d'aujourd'hui. La question exige d'autant plus d'attention
que la somme des contraintes qui pèse sur la ville du tiers monde ne
cesse de croître.
La gestion durable des eaux pluviales requiert par
conséquent une réflexion globale qui prend en compte l'ensemble
des problèmes, des contraintes et des enjeux de l'espace
considéré. Avec ce travail de recherche, nous avons tenté
d'aborder d'une manière intégrée la problématique
des eaux pluviales dans la gestion de l'espace, dans le cas de la ville de
Parakou.
Avec ce mémoire nous avons tenté d'apporter des
éléments de connaissances et de réponse dans une
perspective plus large.
L'analyse systémique a permis de mettre en
évidence les effets perturbateurs de la gestion défectueuse de
l'espace sur le système de gestion des eaux pluviales urbaines. Ce
constat de carence met en cause la politique urbaine en
général.
L'expérience de la gestion des ouvrages techniques par
le recours à la participation de la population s'est
avérée peu concluante, du fait de l'absence d'un acteur
réellement engagé.
Comme réponse à cette lacune, une piste
pourrait être recherchée dans le principe de
subsidiarité. Il serait de bonne méthode, pour tirer le
meilleur parti de l'apport populaire, de définir de manière
précise un rôle et de l'associer à un territoire et
à une fonction bien déterminés.
Les conclusions comme les analyses qui les fondent, et
formant la matière de cette mémoire de par leur dimension
exploratoire, ouvrent des perspectives stimulantes.
C'est pourquoi, notre thème de thèse pourrait
s'intituler : « la Gestion durable des Eaux Pluviales
Urbaines par la Gestion de l'Espace : Cas de ville de
Parakou ».
L'objectif principal de ce travail est donc d'apporter des
connaissances sur l'ensemble du système de gestion de l'assainissement
des eaux pluviales urbaines (SGAEPU).
Il s'agit d'aborder le problème dans sa
globalité avec une approche systémique qui situe la gestion de
l'eau dans le système urbain. Cela permet de saisir sous les dimensions
intrinsèques et extrinsèques les causes de dysfonctionnement, les
contraintes, les potentialités et les impacts du système de
gestion de l'assainissement des eaux pluviales urbaines.
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58. SIRADE (2000)
Etude de faisabilité du Plan Stratégique
d'Assainissement de la ville de Parakou (Rapport final)
LISTE DES FIGURES, TABLEAUX ET PHOTOS
N°
|
Liste des figures
|
1
|
Situation de la ville de Parakou
|
2
|
Carte hydrographique de la commune de Parakou
|
3
|
Carte pédologique de la commune de Parakou
|
4
|
Carte d'occupation du sol de la commune de Parakou
|
5
|
Approche à trois pôles : Eaux- Espace- Homme
|
6
|
Pluviométrie annuelle à Parakou (1967-2005)
|
7
|
Pluviométrie mensuelle à Parakou (1967-2005)
|
8
|
Hauteur maximale de pluie en 24 à Parakou (1967-2005)
|
9
|
Pluviométrie maximale en 24h (Ajustement par Gumbel et
Frechet)
|
10
|
Carte topographique de la ville de Parakou
|
11
|
Section type d'ouvrage de drainage en maçonnerie
|
12
|
Quelques exemples représentatifs de l'état des
avaloires et regards
|
13
|
Quelques exemples représentatifs de l'état des
fossés et exutoires
|
14
|
Pratique actuelle d'aménagement de l'habitat et de la
voirie
|
15
|
Système dual de drainage
|
|
Liste des tableaux
|
I
|
Evolution dans le temps de la population de Parakou
|
II
|
Acteurs consultés
|
III
|
Profil socio-éducatif des personnes interrogées
|
IV
|
Indicateurs climatiques de la ville de Parakou
|
V
|
Station pluviométrique de Parakou et ses
caractéristiques
|
VI
|
Caractéristiques des bassins versants
|
VII
|
Caractéristiques du bassin versant N°9
|
VIII
|
Equipements d'assainissement pluvial selon la hiérarchie
de la voirie
|
IX
|
Etat intérieur des regards visibles
|
X
|
Etat des regards et avaloirs selon l'activité riveraine
|
XI
|
Contribution des ménages pour l'amélioration de la
gestion des eaux pluviales
|
|
Liste des photos
|
1 & 2
|
Avaloir bouché
|
3
|
Regard ouvert
|
4
|
Fossé en maçonnerie
|
5
|
Fossé encombré d'ordures
|
6
|
Exutoire encombré d'ordures
|
TABLE DES MATIERS
TABLE DES MATIERES
Liste des sigles et acronymes 1
Avant-propos 2
Résumé 4
Introduction générale
5
Chapitre I: Problématique, objectifs,
hypothèses de l'étude et 8
description du cadre de
l'étude
I.1. Problématique
9
I.2. Objectifs et hypothèses
10
I.3. Description du cadre de l'étude
11
I.3.1.Situation
11
I.3.2.Relief et sol
13
I.3.3.Milieu urbain
13
I.3.3.1.Démographie
13
I.3.3.2.L'occupation des sols et le tissu urbain
14
Chapitre II:
Approches méthodologiques
18
II.1. Approches
19
II.1.1.Approche systémique
19
II.1.2.Approche typologique
19
II.1.3.Approche à trois pôles : eaux-
espace- homme 20
II.2. Méthode et collecte des données
21
II.2.1.Entrtiens
21
II.2.2.Enquête socio-technique
21
II.2.3.Enquêtes techniques
24
II.2.4.Visite de terrain
24
II.2.5.Traitement des données
24
Chapitre III: Analyse des phénomènes
pluviométriques et 25
du système de gestion des eaux
pluviales urbaine
de la ville de Parakou
III.1.Analyse des phénomènes pluviométriques
26
III.1.1.La pluie
26
III.1.2.Mesures pluviométriques
27
III.1.3.Les bassins versants
31
III.1.3.1.Délimitation des bassins versants
31
III.1.3.2.Les caractéristiques physiques des bassins
versants 31
III.1.3.2.1.La topographie
32
III.2. Analyse du système de gestion
des eaux pluviales urbaines 34
III.2.1.Diagnostic du réseau hydrographique :
état, fonctionnement et 34
Gestion
III.2.1.1.Le réseau
34
III.2.1.1.1.L'espace du réseau :
territorialisation par type et par 34
Equipement
III.2.1.1.2.Etat, capacité et fonctionnement des
ouvrages 35
d'assainissement des eaux
pluviales
III.2.1.1.3.Conception et réalisation du réseau
39
III.2.1.1.4.Gestion et appropriation du réseau
39
III.2.1.2.Limite du service municipal et importance des
actions locales 39
Chapitre IV: Eléments pour une gestion
durable des eaux 41
pluviales urbaines
IV.1. La gestion durable des eaux pluviales urbaines
42
IV.2. La gestion partagée et
participation populaire 43
IV.3. Approche de gestion des eaux pluviales
urbaines 44
IV.3.1.Système dual de drainage
44
IV.3.2.Maîtrise du ruissellement ou contrôle à
la source 46
IV.4.- Mesures techniques et urbanistiques
à l'échelle de la ville 47
IV.4.1.Appropriation et revalorisation du réseau
artificiel basées sur 48
la concertation
IV.4.2.Intégration et revalorisation de l'espace
rivière 49
IV.4.3.Conception intégrée de la voirie dans le
cadre bâti et usage 49
du système dual
Conclusion et perspectives pour la thèse
51
Références bibliographiques
54
Liste des figures, tableaux et photos
60
Table des matières
61
Annexes
65
ANNEXES
* 1 L'approche
systémique est née à la fin des années 1490 d'un
milieu pluridisciplinaire en partant de dilemme annoncé par Pascal "Je
tiens pour impossible de connaître les parties sans connaître le
tous ainsi que de connaître particulièrement chacune des parties".
Le système urbain fait l'une des premiers domaines d'application avec
les travaux de J.W. Forrester (urban dynamism) l'un des pères fondateurs
de la systémique (Dortier J.F, 1999), L'approche systémique des
organisations. In L'organisation. Etat des savoirs. Auxerre : Science
Humaines Editions.pp.101-105.
* 2 Le premier travail
abordant ces deux systèmes est le manuel réalisé par
Wright et McLaughlin pour la ville de Denver, intitulé " Urban storm
dtrainage Criteria Manuel," Denver, Colorado, 1968 (Rvard G., 1998).
* 3 Entre autres, le travail
de WEF/ASCE intitulé " Désign and construction of urban storm
water management systems" , Américan Society of civil engineers/Water
and Environnement Federation, New York, 1992.
* 4 In : (Alfakih,
1991)
* 5 Il a été
question de tuyau de 4 mètre de diamètre dans un cas d'une ville
nouvelle (Dupuy et al, 1992).
* 6 Hertz R . et Maikibi
M., bulletin de liaison du CIEH, n°63, 1986, cité par (Bouvier et
al.1990).
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