AVANT- PROPOS
Ce travail qui sanctionne notre premier cycle à
l'institut supérieur de commerce de Lubumbashi I.S.C en sigle, nous rend
redevable au près de ceux qui, d'une manière au d'une autre, ont
contribué à sa rédaction.
Nos premières expressions de gratitude s'adressent
à l'assistant MPELA BOHOLO qui a bien voulu accepter de nous
diriger ; par cette même occasion l'expression de gratitude
s'adresse également à l'ensemble du corps professoral de
l'institut supérieur de commerce.
Nous ne pourrons en aucun cas oublier Monsieur ANDRE FAMBA
ainsi que tout le personnel du service de recouvrement de la direction
Provinciale des impôts du Katanga pour nous avoir facilité la
collecte des informations (données) requises à
l'élaboration de ce modeste travail ; qu'ils trouvent dans ce
dernier nos sentiments de profonde gratitude.
INTRODUCTION GENERALE
La République démocratique du Congo notre pays
traverse depuis plus d'une décennie, une crise remarquable qui
aménuise ses ressources. Son économie s'est effondrée
suite aux différentes guerres qui se sont succédées ;
cette situation a fait que l'état n'ait pas le contrôle des zones
à trouble ; laissant échapper ainsi toutes les
éventuelles recettes.
Pays potentiellement riche, mais se retrouvant curieusement
parmi les pays pauvres très endettés, P.P.T.E en sigle. Le
gouvernement se trouvant face à la difficulté de résoudre
les problèmes d'intérêt commentaire, se tourne vers la
communauté internationale dans le but d'obtenir une quelconque aide a
fin de stabiliser la situation économico socio du pays.
L'Etat congolais devra pour mieux couvrir ses charges et
accroître ses ressources, recourir à une bonne politique de
prélèvement des impôts et taxes ; ce moyen reste le
seul à pouvoir à l'Etat d'une manière gracieuse, les
ressources capables de financer une bonne partie de ses besoins.
Voici par ailleurs l'analyse de la conjoncture
économique de la république démocratique du Congo des
années 2001 à 2005 ;
- En 2001, le secteur de production a été
marqué par un recule de l'activité économique accusant
ainsi une décroissance de - 2,1% et un taux d'inflation de
135,1% ;
- En 2002, après plusieurs recules, le secteur de
production a enregistré une décélération de son
rythme dégradatif sans l'impulsion de la mise en oeuvre du programme
intérimaire renforcé (P.I.R), présentant un taux de
croissance de 3,5% et un taux d'inflation égal à 0,3%.(1(*))
- En 2003, suite à l'application de l'accord global et
inclusif, une croissance des activités économiques a
été observée, situant le taux de croissance à 5,8%
et un taux d'inflation équivalent à 4,4% ;
- En 2004, le taux de croissance a été de 6,5%
contre un taux d'inflation de 9,2% ;
- En 2005 en fin, le taux de croissance économique est
resté statique ; par contre nous avions remarqué une forte
hausse du taux d'inflation, passant de 9,2% à 21,3%.2(*)
Voilà en quelques mots l'aperçu de la situation
économique de notre pays de l'année 2001 à 2005.
I.1 PRESENTATION DU SUJET
Les Etats en général et la République
démocratique du Congo en particulier, ont besoin des moyens financiers
pour faire face aux différentes charges publiques et assurer leur
développement. Ainsi, pour y parvenir, l'Etat devra soit recourir aux
emprunts soit à ses propres ressources.
Le professeur MOTA NDONG Emile fait remarquer
que l'endettement est une entrave à la poursuite du
développement. Outre le fait que les sommes consacrées au
remboursement de la dette sont détournées de l'investissement
productif, les pays endettés sont contraints de privilégier le
secteur économique tourné vers l'exploitation au détriment
de la satisfaction des besoins internes, notamment en ce qui concerne
l'agriculture.
Sachant à l'avance ce qu'entraîne l'un au l'autre
moyen de financement, nous estimons que de ces deux possibilités qui
s'offrent à l'Etat, l'impôt reste la source essentielle,
étant donné que leurs sommes ne sont pas à rembourser, un
intérêt particulier devra être accordé à son
mode de perception a fin de maximiser dans la mesure du possible les recettes y
afférentes. A cet égard l'Etat congolais attribue aux
différentes régies financières la mission des collecter
ses ressources, c'est le cas de la DGI,la DGRAD , l'OFIDA.Nous ne
parlerons quant à ce qui nous concerne que de la DGI et plus
précisément de la Direction Provinciale des Impôts du
Katanga.
I.2 ETAT DE LA QUESTION
Bien avant nous, beaucoup d'auteurs avaient écrit et
parlé sur la notion de l'impôt ; mais en ce qui nous
concerne, nous avons emboîté le pas à nos
prédécesseurs en traitant un thème qui leur est semblable
intitulé « l'incidence des impôts directs et indirects
sur la réalisation des recettes fiscales » avec
référence, la Direction Provinciale des Impôts du
Katanga.
Ainsi, nous ne pouvons passer au point suivant sans toute fois
reprendre quelques un de ceux auprès de qui nous nous sommes
inspiré a fin de dégager notre ligne de démarcation.
Notre attention a été attirée par le
mémoire de NGOIE KASELE, qui cherchait à élaborer un
modèle prévisionnel de recettes de la Direction
Générale des contributions en fonction des différents
types d'impôts.3(*)
SIMBA KINDOKI dans son oeuvre intitulée «
l'impôt comme moyen de financement du budget de l'Etat » ;
parle de l'impôt comme un instrument de développement d'une
nation, et sa part dans le budget de l'Etat.(4(*))
NTAMB EL LOUMAY dans son travail de fin de cycle, nous parle
des difficultés qui se posent dans le recouvrement de l'impôt
locatif au Katanga.(5(*))
FAMBA PENE KASONGO dans sont ouvrage intitulé l'apport du contrôle
fiscal dans la maximisation des recettes fait remarquer le bien fait du
système de contrôle fiscal.
Notre étude se distingue de ces trois
précédents travaux en ce qu'elle cherche à comparer le
niveau de participation des impôts directs et indirects dans l'ensemble
de recettes réalisées par la Direction Provinciale des
Impôts du Katanga. Dans notre travail il est question d'analyser et de
commenter certaines variations et décalages des réalisations par
rapport au prévissions.
I.3 CHOIX ET INTERET DU SUJET
D'aucun n'ignore que l'Etat a besoin d'argent pour faire face
à ses nombreux problèmes d'intérêt
général. Parmi les ressources de la République
démocratique du Congo nous retrouvons l'organe chargé de
percevoir l'impôt à la porte (l'office des douanes et accises),
et ceux chargés de percevoir l'impôt à l'intérieur
parmi les quels nous trouvons la Direction Générale des recettes
domaniales et de participation, et la Direction Générale des
impôts.
Notre travail porte sur la fiscalité intérieure
avec comme cas la Direction Provinciale des impôts du Katanga.
Nous trouvons un intérêt particulier dans ce
sujet du fait qu'un jour ou l'autre nous comptons travailler au sein de la
Direction Provinciale des impôts du Katanga. Du point de vue
scientifique, nous voudrions à ce que le travail soit tant soi peu, une
référence dont pourront se servir d'autres intellectuels afin de
bien comprendre les différentes variations dans les recettes de la
Direction Provinciale des Impôts du Katanga.
Au niveau social, nous osons croire que la conclusion et les
différentes analyses de recettes pourront éclairer les
décideurs politiques en vue d'améliorer les résultats
futures, relatifs aux impôts directs et indirects ; cette
amélioration des recettes fiscales accroît le revenu de l'Etat et
cela a un impact significatif sur le développement
socio-économique de la république démocratique du
congo.
I. 4 PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
a) Problématique
Toute recherche scientifique a toujours eu un point axial qui
déclanche les mobiles de l'étude. Ce point peut être une
question ou tout un ensemble de questions ; la problématique est un
ensemble de questions qu'une science ou une discipline (philosophie) peut
valablement poser en fonction de ses moyens, de son objet et de ses points de
vue.6(*)
Cette définition nous conduit à nous poser un
certain nombre de questions à savoir :
- l'inflation peut-elle avoir un impact sur les recettes de la
Direction Provinciale des impôts du Katanga ?
- Comment le contribuable Katangais se comporte t-il face
à l'acquittement de l'impôt ?
C'est dans la recherche des éléments de
réponse à ces deux questions que notre travail trouvera son
intérêt.
b) Hypothèse
Le dictionnaire LAROUSSE ENCYCLOPEDIQUE définit
l'hypothèse comme une proposition à partir de
laquelle on raisonne pour résoudre un problème, pour
démontrer un théorème .
- Ceci étant, notre mise au point consistera à
dire à l'Etat congolais de prendre des mesures adéquates a fin de
maîtriser et de diminuer l'inflation. Cette dernière est
définit par le professeur KINZONZI comme « le processus de
hausse, pendant une certaine période de temps, du niveau
général des prix relatifs des biens ou des services offerts sur
le marché, avec comme conséquence une diminution progressive du
pouvoir d'achat de l'unité monétaire ».(7(*))
L'inflation affecte les revenus de ménages, il s'en
suit par conséquent une baisse de la consommation, d'où la
répercutions sur la dépense.
- Le contribuable dans touts les systèmes fiscal du
monde, aurait toujours eu un comportement peu scrupuleux quant au paiement des
impôts ; ce qui s'explique aussi dans le chef des contribuables
Katangais ; ils usent de la fraude fiscale pour échapper à
l'impôt, ce qui ne favorise pas du tout la maximisation des recettes
fiscales ; à cela s'ajouterait aussi une gestion irrationnelle des
exonérations et du trafic d'influence du fait que tel ou tel autre
aurait un quelconque lien avec telle ou telle autre autorité du pays ou
de la Province.
I.5 METHODE ET TECHNIQUE
a) La méthode :
L'efficacité de tout travail scientifique tient
à la méthode utilisée. Pour George Burdeau, « La
méthode désigne d'une façon générale les
voies d'accès à la connaissance indépendamment de tout
souci de les articuler en un processus intellectuel
logique »(8(*))
quant à Roger PINTO et Madeleine GRAWTZ, la méthode est un
ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline
cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontrer et les vérifier.(9(*))
En effet, la méthode systémique se prête
au mieux à notre sujet ; selon Guy Rocher, cette méthode
part du postulat selon lequel, la réalité sociale présente
les caractères d'un système, interprète et explique les
phénomènes sociaux par des liens d'interdépendance qui les
relient entre -eux, et qui en font une totalité.(10(*))
Cette méthode nous a aidé à examiner la
Direction Provinciale des Impôts du Katanga comme un système, dont
les composantes ou sous-systèmes devront tourner dans le bon sens en vue
d'assurer l'équilibre de l'organisation.
b) Techniques
En se référent à MULUMBATI NGASHA, nous
définissons la technique comme étant un instrument qui permet de
découvrir ou d'observer les faits et de recueillir les
différentes données sur ces faits. (11(*))
Nous avons recouru à deux techniques dans la collecte
des nos données ; c'est entre autre la technique d'observation
documentaire et l'interview.
- L'observation documentaire porte sur la consultation des
ouvrages édites, articles, travaux de fin de cycle, mémoire, etc.
c'est par elle que nous avons pu sélectionner les données se
rapportant à notre sujet.
- L'interview est un entretien avec une personne pour
l'interroger sur ses actes, ses idées, ses projets afin de publier ou
diffuser le contenu, soit de l'utiliser aux fins d'analyse. (12(*))
I.6 DELIMITATION DU SUJET
Un travail scientifique doit être limité afin
d'éviter toute ambiguïté éventuelle ; la
tâche ne serait facile en l'élaborant sans limite spacio-
temporelle, mais nécessiterait des efforts dépassant les moyens
financiers du chercheurs.
a. Délimitation spatiale
Notre étude a eu comme champ d'investigation la
Direction Provinciale des Impôts du Katanga, en sigle D.P.I / Katanga.
b. Délimitation temporelle
L'administration fiscale du Katanga connaît des
difficultés liées à la réalisation des recettes
depuis bien longtemps, dans le but d'éviter toute
ambiguïté, nous avons limité nos recherches dans
l'intervalle compris entre le mois de janvier 2001 et de décembre 2005,
soit période de 5 ans.
I.7 PLAN SOMMAIRE
Outre l'introduction et la conclusion, notre travail est
ventilé en trois chapitres. Le premier porte sur la définition de
quelques concepts clés ; le deuxième est axé sur le
système fiscal Congolais, le troisième porte sur les
différents tableaux de recettes en rapport avec les impôts directs
et indirects.
CHAP. I. DEFINITION DES CONCEPTS DE
BASE
Section première : DEFINITION DES
CONCEPTS
1.1. DEFINTION DE LA FISCALITE
La fiscalité vient du mot fiscal qui à son tour
dérive du terme latin « FISCUS » qui signifie
PANIER. Dans le temps, le panier servait aux collectes de fonds pour le
fonctionnement de l'administration. Selon KAKONGE KAMANGU, la fiscalité
est la science des impôts avec les lois et procédures de taxation,
de perception et des réclamations y relatives en vigueur dans un pays et
à une époque donnée. (13(*))
1.2. DEFINITION DE L'IMPOT
Plusieurs définitions marquent le concept
impôt ; nous retiendrons toute fois les définitions de
quelques auteurs, notamment BAUDHUIN, LORT VAN DER LINDEN et Jean KAKONGE.
BAUDHUIN dit que l'impôt est une contribution exigée des citoyens
en vue de couvrir les charges des pouvoirs publics et conçu dans le
cadre d'une politique économique et sociale déterminée.
(14(*)) Quant à
LORT VAN DER LINDEN, l'impôt est toute contribution aux ressources
publiques, indépendant d'un quelconque service particulier presté
par le pouvoir public. (15(*)) Jean KAKONGE KAMANGU le définit quant
à lui comme « une prestation pécuniaire directe ou
indirecte requise des personnes physiques ou morales par voie
d'autorité, à titre définitif et sans contre partie, en
vue de permettre à l'Etat de couvrir ses charges publiques ».
(16(*))
1.2.1. L'impôt est une prestation
pécuniaire
C'est-à-dire que de nos jours, l'impôt se paie en
argent et non en nature ; on peut également le payer par virement
bancaire.
1.2.2. Le caractère obligatoire de
l'impôt
C'est le caractère forcé de l'impôt. Pour
être payé, l'impôt exclut l'accord ou le consentement du
contribuable. C'est donc un prélèvement imposé par l'Etat
au moyen de sa légitimité dans la souveraineté des
Etats ; ce qui justifie le fait que les contribuables sont appelés
« des ASSUJETIS ». L'idée de contrainte ne
signifierait pas que le paiement devra se faire avec l'intervention de la
force, elle signifie par contre que la nature et le taux de l'impôt sont
déterminés unilatéralement par la puissance publique et
qu'en suite les contribuables sont juridiquement obligés de payer
l'impôt.
1.2.3. L'absence de contre partie
directe
C'est-à-dire l'absence de corrélation directe
entre la prestation du contribuable et les services qu'il reçoit de
l'Etat ou de la collectivité publique considérée.
(17(*)) Il n'y a donc en
principe, aucune corrélation visible et bien déterminée
entre l'impôt payé et les services rendus par l'Etat. C'est en
ceci que se trouve la différence entre l'impôt et la taxe qui
elle, a une contre partie visible.
1.2.4. Le caractère définitif de
l'impôt
Le contribuable ne se verra jamais restitué l'argent de
l'impôt, à la différence d'un emprunt. L'impôt
déjà perçu ne ferra en aucun cas l'objet d'un
remboursement.
1.2.5. L'objectif essentiel de
l'impôt
L'impôt a pour objectif de couvrir les charges
publiques ; c'est le rôle financier de l'impôt.
Et, il a pour objectif économique de décourager
ou d'encourager tel investissement, telle activité économique,
etc. Il est à noter par ailleurs que lorsque la fiscalité est
trop lourde, elle paralyse l'économie nationale. Dans son rôle ou
objectif social, l'impôt permet de redistribuer les revenus ; il
prend en compte les considérations d'ordre social notamment
l'exonération d'impôts sur les produits de première
nécessité, un impôt prélevé sur les biens de
luxe, etc.
1.3. DEFINITION DE L'IMPOT DIRECT
Michel Bouvier définit l'impôt ou contribution
directe, toute imposition qui est assise directement sur les personnes et sur
les propriétés, qui se perçoit en vertu de rôles
nominatifs et qui passe immédiatement du contribuable cotisé
à l'agent chargé de percevoir.(18(*))
L'impôt direct est régi dans notre pays par
l'ordonnance-loi n° 69/006 du 10 février 1969 telle que
modifiée et complétée a ce jour ; il est
constitué essentiellement de deux types d'impôts à savoir
l'impôt réel et l'impôt cédulaire sur les revenus.
L'impôt réel comprend l'impôt foncier, l'impôt sur le
véhicule et l'impôt sur les concessions minières et
d'hydrocarbures ; l'impôt cédulaire quant à lui, il
est constitué de trois types d'impôts, selon l'article
1er de l'ordonnance-loi de 1969, c'est entre autres :
l'impôt sur le revenu mobilier et de l'impôt cédulaire sur
le revenu professionnel.
Il est à noter que l'impôt direct est
perçu au moyen d'un rôle, qui est une liste dressée par
l'administration fiscale.
1.4. DEFINITION DE L'IMPOT
INDIRECT
C'est celui qui pèse sur l'emploi (l'usage) fait du
revenu ou du capital. Il frappe la dépense ou la consommation.
(19(*))
Il est destiné à être supporté en
définitive par le consommateur dans la mesure où il est
systématiquement intégré dans le prix des marchandises. Le
contribuable le paie souvent sans s'en rendre compte. En République
Démocratique du Congo notre pays il est essentiellement constitué
de l'impôt sur le chiffres d'affaires (I.C.A), institué par
l'ordonnance-loi n° 69/058 du 5 Décembre 1969 tel que
modifiée et complétée à ces jours .(20(*))
Vous trouverez tous les détails relatifs aux
impôts dans la deuxième section de notre deuxième chapitre
en vue de plus de précisions.
1.5. DEFINITION DES RECETTES
FISCALES
Ce sont toutes les recettes réalisées par
l'administration fiscale à travers la perception des impôts.
Autrement dit, il s'agit des recettes réalisées par la perception
et le recouvrement des impôts relatifs aux biens palpables (impôt
réel), aux revenus (impôt cédulaire sur le revenu) et enfin
l'impôt relatif à la consommation (impôt sur le chiffre
d'affaires).
Section deuxième : DIFFERENCE ENTRE
L'IMPOT ET D'AUTRES NOTIONS CONNEXES
2.1. IMPOT ET FISCALITE
Selon MBAYA KABAMBA. , la fiscalité est un ensemble des
lois ou des mesures prises par l'Etat en vue d'organiser un système
fiscal. (21(*)) Il
convient de signifier que la fiscalité n'est pas à confondre avec
l'impôt ; ce dernier est une prestation pécuniaire alors que
la fiscalité est toute une science des impôts qui est faite des
lois et procédures organisant les impôts dans un Etat et à
une époque déterminée. En somme, l'impôt est un
objet d'étude de la fiscalité.
2.2. IMPOT ET TAXE
La taxe est une prestation pécuniaire requise des
particuliers à l'occasion d'un service rendu. C'est le prix
acquitté par l'usager d'un service public en contre partie d'une
prestation fournie par celui-ci. Elle se diffère de l'impôt dans
le fait qu'elle est perçue en contre partie des services rendus par
l'Etat ; elle est facultative et non obligatoire comme l'impôt.
2.3. IMPOT ET PARAFISCALITE
La parafiscalité désigne les
prélèvements opérés sur les usagers par certains
organismes publics ou semi-publics, économiques ou sociaux en vue
d'assurer leur financement autonome . Elle se différencie de
l'impôt et de la taxe en ce sens que les ressources qu'elle
génère ne sont pas imputées au budget de l'Etat mais
plutôt pour service de ces organismes ; à titre d'exemple les
recettes de l'INSS, SONAS, etc.
CHAPITRE. II LE SYSTEME FISCAL
CONGOLAIS
II.1 LA FISCALITE INTERIEURE
L'une des conséquences du caractère public de
l'impôt est que l'Etat se réserve le droit de créer ou de
législation. Le code des contributions organise quatre types
d'impôts : la contribution réelle, la contribution
cédulaire sur les revenus, la contribution sur le chiffre d'affaires et
la contributions des expatriés. (22(*))
La législation fiscale est consacrée sur trois
textes de base qui sont les suivants :
- L'ordonnance - loi n° 697006 du 10 février 1969
en ce qui concerne les impôts réel ;
- L'ordonnance - loi n° 69 / 009 du 10 février
1969, s'agissant des impôts cédulaires sur les revenus ;
- L'ordonnance - loi n° 69 / 058 du 5
décembre 1969, en ce qui concerne les impôts sur le chiffre
d'affaires.
Tous ces textes de lois et bien d'autres dispositions
subséquentes régissant les impôts en république
démocratique du Congo sont contenus dans le code des contributions,
document de référence en matière de législation
fiscale au Congo. La Direction Provinciale des Impôts s'occupe de
l'application et la perception des impôts à l'intérieur.
II.2. LA FISCALITE EXTERIEURE
Elle comprend les droits de douane ; un droit de douane
peut être défini de plusieurs manières selon que l'accent
est mis sur tel ou tel de ses aspects. Le décret du 29 janvier 1949, qui
régit encore les douanes au Congo, n'utilise pas cette expression comme
telle. Il préfère parler des droits au pluriel aux quels il
attribue la signification suivant : « Droits d'entrées et
de sortie, taxes, redevances, indemnités, frais quelconque, crées
ou à créer, et qui sont perçu à l'occasion de
l'importation ou à marchandises dans l'entrepôt »
(23(*))
Selon la cour de justice des communautés
européennes citée par le professeur MBAYA, un droit de douane est
une charge pécuniaire qui frappe une marchandise du fait qu'elle
traverse une frontière nationale.
Le Droit de douane rempli deux rôles à
savoir : le rôle fiscal et le rôle économique.
a) Le rôle économique des droits de
douane
En percevant l'impôt de porte ou droits de douane,
l'administration procure ainsi des recettes au trésor public.
b) Le rôle économique des droits de
douane
Le droit de douane rempli deux fonctions ; la fonction
prohibitive et la fonction fonction incitative. Dans sa fonction prohibitive,
il assure la protection de l'économie nationale contre la concurrence
des produits importés ; l'administration peut décourager
l'importation des certains produits en augmentant le droit d'entrée et
protège ainsi l'industrie locale contre la concurrence
déloyale.
Il peut être incitatif lorsqu'il facilite
l'entrée de certains produits importés. Cette facilité
prend souvent la forme d'un allègement fiscal, c'est-à-dire
l'exonération des droits pouvant aller d'une simple réduction
à la franchise en douane. Cette situation pousse les opérateurs
économiques à opérer beaucoup d'importations et attire en
même temps les nouveaux investisseurs ; ce qui contribue
immédiatement au développement économique.
Il faudra noter que les droits de douane sont perçu
dans notre pays par l'office des douanes et accises en abrégé
OFIDA, une entreprise publique créée par l'ordonnance -loi
n° 79 / 114 du 15 mai 1979, chargé des missions
ci-après :
- Percevoir pour le compte du trésor public, les droits
et taxes frappant les marchandises à l'importation ou
l'exportation ; les droits de consommation sur certains produits
importés ;
- Elaborer les statistiques du commerce
extérieur ;
- Lutter contre la fraude douanière ; etc.
Section troisième : LES IMPOTS EN VIGUEUR
AU CONGO
En république démocratique du Congo notre pays,
le terme impôt est utilisé pour caractériser les
cotisations requises des citoyens pour contribuer aux charges publiques.
Le droit de douane par contre constitue « la police
économique aux frontières »
III 1 LES IMPOTS
Il existe trois grandes catégories d'impôts en
république démocratique du Congo à savoir :
- L'impôt réel ;
- L'impôt cédulaire sur les revenus ;
- L'impôt sur le chiffre d'affaires.
III. 1.1. L'IMPOT REEL
C'est celui qui frappe une opération, un bien ou une
somme d'argent uniquement dans sa nature, sa valeur monétaire ou sa
quantité, abstraction faite de la personne du contribuable.
Autrement dit, c'est l'impôt dont la matière
imposable est la fortune ou un bien physique palpable. Cet impôt frappe
l'élément économique entant que tel sans
considération du contribuable.
Il est régi par l'ordonnance -loi n°69/006 du 10
février 1969 telle que modifiée et complétée
à ces jours. Il comprend trois impôts distincts à
savoir :
- L'impôt foncier ;
- L'impôt sur le véhicule ou la
vignette ;
- L'impôt sur la superficie des concessions
minière et d'hydrocarbures.
1. L'IMPOT FONCIER
Il frappe la jouissance d'un bien immobilier ou sa
propriété. La loi distingue ou dit que l'impôt foncier est
assis sur deux bases ; les propriétés bâties et les
propriétés foncières non bâties.
L'arrête ministériel n° 20 du 08 octobre
1997 modifiant certaines dispositions en matière d'impôt
réel, lequel a été confirmé par le
décret-loi n° 111/2000 du 19 juillet 2000 qui est actuellement en
vigueur prévoit une imposition mixte : les villas sont imposables
par mettre carré de superficie et les autres constructions et terrains
restent imposables forfaitairement. Dans les deux cas, les taux sont
fixés en fonction de rang de localités classées en quatre
catégories allant du 1er au 4er rang.
Par localité, le législateur fiscal entend les
communes, les quartiers, les centres villes et les centres commerciaux.
L'impôt foncier est du pour l'année
entière sur la superficie existant au 1er janvier. Sont
exemptés de l'impôt foncier :
a) Les propriétés appartenant à l'Etat,
aux villes, Provinces, aux établissements publics de droit Congolais
n'ayant d'autres ressources que celles provenant des subventions
budgétaires ; les associations sans bulucratif, et aux
établissements d'utilité publique constitués
conformément à la loi n° 004/2001 du 20 juillet 2001 ;
les propriétés appartenant aux ambassades ou consulats.
b) Les immeubles affectés à l'habitation
principale des personnes qui au 1er janvier de l'année
d'imposition sont âgées de plus de 55 ans et les veuves.
L'impôt foncier n'est pas établi sur les terrains
et les propriétés bâties :
- Affectés par le propriétaire exclusivement
à l'agriculture ou à l'élevage ;
- A l'activité sociale des sociétés
mutualistes.
c) Aux institutions religieuses, scientifiques ou
philanthropiques et satisfaisant aux conditions requises par le
décret-la du 19 septembre 1965.24(*)
2. L'IMPOT SUR LE VEHICULE
Il donne lieu à l'opposition d'un timbre fiscale
appelé « VIGNETTE », il frappe tous
véhicules à moteurs. Le terme véhicule désigne en
R.D.C tout moyen de transport par terre et par eaux et ce, quelque soit le mode
de propulsion utilisé dans le territoire national.
Cet impôt est du par les personnes physiques ou morales
utilisant un ou plusieurs véhicules.
A. Taux d'imposition
Le taux varie en fonction du nombre des cylindres, de la
puissance du moteur (nombre des chevaux vapeur) et du poids respectivement pour
les motos, voitures, pas camions, etc.
Le taux de l'impôt sur les véhicules est
fixé comme suit :
· Motocyclette : 5 Francs fiscal
· Véhicule de tourisme :
a) Appartenant aux personnes physiques
- De 1 à 10 C.V : 14 Ff
- De 11 à 15 C.V : 17 Ff
- De plus d 15 C.V : 21 Ff
b) Appartenant aux personnes morales :
- De 1 à 10 C.V : 23 Ff
- De 11 à 15 C.V :29 Ff
- De plus de 15 C.V : 44 Ff
c) Véhicules automobiles utilitaires
- De moins de 2.500 Kg : 9 Ff
- De 2.500 Kg à 10.000 Kg : 14 Ff
- De plus de 10.000 Kg : 17 Ff
· Bateaux et embarcations à propulsion
mécanique servant exclusivement au transport de marchandises, au
remorquage 4FF par cheval vapeur.
· Bateaux servant exclusivement au transport de
personnes : 6 FF par C.V.
B. Déclaration des Eléments
Imposables
Les redevables de l'impôt sur les véhicules
doivent souscrire une déclaration et celle-ci doit être conforme
au modèle arrêté par l'administration fiscale,
préalablement à la mise en usage. Cette déclaration doit
être souscrite avant le 15 janvier de l'année
d'imposition.(25(*))
C. Exonérations :
L'ordonnance -loi n° 69/006 du 10 février 1969
prévoit une série d'exonérations à l'impôt
sur le véhicule au profit notamment de l'Etat et des
collectivités locales, des institutions, associations et
établissements à caractère religieux, scientifique,
philanthropiques ; aux Etats étrangers et affecté
exclusivement à l'usage d'agents ayant le statut d'agents diplomatiques,
aux consuls et agents consulaires ; aux dépanneuses, aux
véhicules à deux roues dont le cylindre ne dépasse pas 50
Cm3 , aux engins spéciaux ( machine-outil, auto- ambulance,
corbillard, véhicule anti-incendie, véhicule de transport dans
l'enceinte d'une gare, d'un port ou aérodrome).
3. L'IMPOT SUR LA SUPERFICIE DES CONCESSIONS MINIERES ET
D'HYDROCARBURES
Il est du par tout titulaire d'une concession de recherche ou
d'exploitation. L'assiette de cet impôt est constituée par les
superficies des concessions ayant pour objet la recherche de ces substances. Le
taux est fixé en francs Congolais par hectare concédé,
régulièrement revu à la hausse par arrêté
ministériel ; actuellement ce taux est fixé en franc fiscal
qui vaut 1 dollar américain.
Voici comment sont répartis les taux :
- Equivalent en francs Congolais de USD 0,04 / hectare
concédé, ayant comme objet l'exploitation des mines ou
d'hydrocarbures ;
- Equivalent en francs congolais de USD 0,02 / hectare
concédé, ayant comme objet la recherche.
N.B : Ces taux subiront des augmentations de 50 % pour la
deuxième année 75 % pour la
Troisième année et 100 % pour les
années suivantes
III. 2 LES IMPOTS CEDULAIRES SUR LES REVENUS
La doctrine définie le revenu comme la richesse qui
provient d'une source susceptible de la créer de façon
renouvelée pendant un temps plus ou moins long. De façon
explicite, les revenus correspondent soit à l'existence d'un capital
productif (revenus fonciers, revenus des valeurs mobilières, etc.), soit
à l'exercice d'une activité salaire rétribuant un
travail, bénéfices non commerciaux des professions
libérales, etc.
Cet impôt est dit cédulaire parce que le taux
d'imposition varie selon l'origine des revenus. A cet effet, l'article 1 de
l'ordonnance -loi n°69/006 du 10 février 1969 institue trois
catégories d'impôts sur les revenus à savoir :
impôt cédulaire sur les revenus locatifs, impôt
cédulaire sur les revenus mobiliers et l'impôt sur le revenus
professionnels.
III. 2.1. L'IMPOT SUR LES REVENUS LOCATIFS (I.R.L)
L'article 4 de l'ordonnance -loi de 1969 dispose :
« sont imposables, les revenus provenant de la location des
bâtiments et des terrains situés en République
démocratique du Congo quelque soit le pays du domicile ou de la
résidence des bénéficiaires ; sont assimilés
à des revenus de location, les indemnités occupant leurs propres
habitations ou celle de leurs épouses. L'I.R.L. frappe aussi le profit
de la sous-location totale ou partielle ainsi que les loyers des meubles, des
matériels, de l'outillage, du cheptel et de tous les objets quelconque
situés dans les mêmes propriétés.
L'article 5 de l'ordonnance -loi précitée ajoute
que l'I.R.L repose sur le revenu brut des bâtiments et terrains
donnés en location totale ou partielle des mêmes
propriétés.
Les éléments constitutifs du revenu locatif
imposable sont :
- Le loyer proprement dit, c'est-à-dire celui
effectivement encaissé y compris celui des meubles éventuellement
rattachés à la propriété ;
- Les impôts et taxes de toute nature payés par
le locataire à la décharge du bailleur et non
remboursable ;
- Les indemnités de réquisition ;
- Les charges autres que les réparations locatives
supportées par le locataire pour le compte du bailleur même si
elles résultent des conditions mises par le bailleur à la
location de sa propriété.
Par contre, les éléments non imposables de la
location sont : la garantie locative, l'indemnité de relocation, de
location. Le taux est de 22 % du revenu brut.
III.2.2. IMPOT CEDULAIRE SUR LES REVENUS MOBILIERS
Il s'agit d'un impôt qui ne frappe que les revenus
produits par des capitaux mobiliers investis en République
démocratique du Congo nous dit l'article 2 de l'ordonnance -loi de
1969. On entend par capitaux mobiliers les produits des actions et parts
sociales ainsi que les produits de placement à revenus fixe
(obligations, bon de trésors, etc.).(26(*))
L'article 15 de l'ordonnance -loi précitée
énumère les différentes sortes de revenus imposables
à l'impôt mobilier. Ces sont les revenus de quatre
ordres :
- Les dividendes et les revenus des parts des associés
non actifs dans les sociétés autres que par action ;
- Les intérêts d'obligation et les
intérêts des capitaux empruntés à des fins
professionnelles ;
- Les tantièmes ;
- Et les redevances.
Les redevables légaux de l'impôt ou encore des
débiteurs des revenus visés par l'ordonnance -loi de 1969,
c'est-à-dire les sociétés des personnes, visées
à l'article 13 ou encore les sociétés des personnes
payants les revenus imposables ont les droits de retenir l'impôt au taux
de 20 % sur les revenus dont ils sont redevables et faire supporter cet
impôt par les contribuables réels.(27(*))
III.2.3. L'IMPOT CEDULAIRE SUR LES REVENUS PROFESSIONNELS
C'est un impôt qui frappe les revenus ci-après,
provenant des activités professionnelles exercées en
République démocratique du Congo, alors que le
bénéficiaire n'y aurait pas son siège social, son
principal établissement administratif, son domicile ou sa
résidence permanente :
- Les bénéfices de toute entreprise commerciale,
industrielle, artisanales, agricole ou immobilière, y compris les
bénéfices et les rémunérations des associés
actifs et non actifs dans les sociétés par action ;
- Les rémunérations diverses de toute personnes
rétribuées par un tiers sans être lié par un contrat
d'entreprise, ainsi que les pensions, les diverses rémunérations
des administrateurs, gérants, commissaires, liquidateurs de
sociétés, etc.
- Les profits, quelle qu'en soit leurs dénominations,
des professions libérales, charges ou offices ;
- Les profits, quelles qu'en soit la nature, des occupation
non visées aux points précédents.
1. L'IMPOT SUR LES BENEFICES DES
ENTREPRISES
Il s'applique sur les revenus réalisés par les
personnes morales quelles que soit leur forme juridique. Il est dû pour
une année entière. Le revenu ou résultat d'une entreprise
est en définitive équivalant au revenu comptable majoré
des réintégrations et diminués des déductions pour
les sociétés, le taux d'imposition est de 40 % du résultat
fiscal déterminé après déduction et
réintégration éventuelles.
Pour les personnes physiques par contre, la loi prévoit
un barème progressif allant de 3 à 50 % en ce qui concerne les
petites et moyennes entreprises (P.M.E), mais le taux actuellement
utilisé est de 30 %. Quant aux personnes physiques de la
première catégorie, le taux applicable est de 40 % du
résultat fiscal selon le décret-loi n° 015/002 du 30 mars
2002 en fonction de la nouvelle base imposable reconstituée.
2. IMPOT SUR LES REMUNERATIONS
Il comprend deux grandes rubriques ;
· L'impôt professionnel sur les
rémunérations ;
· L'impôt exceptionnel sur les
rémunérations des expatriés.
A. L'impôt professionnel sur les
rémunérations.
Cet impôt concerne les rémunérations de
toutes personnes rétribuées par un tiers sans être
lié par un autre contrat que celui de la subordination.
Les éléments de la rémunération
imposable sont :
- Les indemnités sauf celles compensatoires de logement
(dans la mesure ou elle ne dépassent pas 30 % du traitement brut), celle
de transport, allocation familiales, les frais de mission, les frais de
représentation ;
- Les pensions, sauf celles liées aux remboursements
des frais engagés par les salariés ;
- Avantages en nature sauf ceux concernant le logement, le
transport, les frais médicaux (dans la mesure où ils ne
revêtent pas un caractère exagéré).
a) Mode de perception
Il est perçu à la source par les redevables est
versé au receveur des impôts, pour les
rémunérations, dans les dix jours qui suivent l'exploitation du
mois.
b) Taux d'imposition
Le taux est progressif par tranche ; il faudra noter ce
pendant que l'impôt professionnel sur le revenu (I.P.R) ne peut
dépasser 35 % du salaire brut, c'est-à-dire le salaire de base
augmenté des primes, heures supplémentaires, allocations de
congé, allocations familiales extralégales, les indemnités
de logement et de transport.
Il est de 20 % sur les bénéfices, les profits ou
les rémunérations réalisées après cessation
des activités.
c) Exemptions et
exonérations
Sont exemptés de l'impôt sur les
rémunérations, les employés des organisations
internationales ; les diplomates et les agents consulaires. Sont
exonérées par contre, les sommes versées en cas
d'invalidité prématurée ou décès, aux
veuves, aux orphelins, aux descendants des anciens combattants, aux victimes
d'accident de travail ou maladie professionnelle, aux pensions alimentaires.
BL'IMPOT EXCEPTIONNEL SUR LA REMUNERATION DU
PERSONNEL EXPATRIE (I.E.R.P.E.)
Cet impôt a été introduit en
République démocratique du Congo par l'ordonnance- loi n°69
du 10 février 1969 afin de protéger la main d'oeuvre locale
contre les risques d'envahissement du marché de l'emploi par la main
d'oeuvre étrangère. Il a comme spécificité de ne
pas être à la charge du bénéficiaire de
rémunération. Il doit être supporté par l'employeur
lui-même, personne physique ou morale. Mais l'arrêté
ministériel n°4 du 24 juin 1997, dans son article 9 dispose que les
travailleurs originaires des pays limitrophes sont assimilés aux
nationaux en matière d'imposition sur les rémunérations et
ne sont par conséquent pas soumis à l'impôt exceptionnel
sur la rémunération professionnelle des expatriés.
Le taux de l'I.E.R.E est proportionnel et fixé à
25 %.
N.B : les personnes physiques utilisant un personnel
à domicile en les octroyant une rémunération, sont
redevables légaux de leur personnel à domicile, qui ce dernier
relèvent des P.M.E soumises au régime de la patente est
imposé suivant les taux forfaitaires fixés par voie
d'arrêté du ministère ayant les finances et le budget dans
ses attributions. Il est individuel et versé par quotités
trimestrielles.
III.3.4 LE REGIME FISCAL DES PROFESSIONS LIBERALES,
CHARGES, OFFICES ET AUTRES OCCUPATIONS LUCRATIVES
A la différence des entreprises, l'article 53 de
l'ordonnance -loi de 1969 dispose que les professions libérales sont
imposables non pas sur base des résultats comptables mais sur celle de
la différence entre recettes totales effectives et les dépenses
effectives inhérentes à l'exercice de la profession. En d'autres
termes, les créances et les dettes n'entrent pas en ligne de compte dans
la détermination des profits imposables.
1. Professions libérales
Une profession libérale est celle où
l'activité intellectuelle joue le rôle principal qui consiste en
la pratique personnelle d'une science ou d'un art et dans la quelle il y a
absence d'un lien de subordination à un supérieur
hiérarchique. Tels sont les cas des professions d'avocat, d
médecin, de vétérinaire, d'architectes,
d'écrivains, d'artistes peintres, etc.
L'arrêté ministériel n° 002 du 08
octobre 1997 a fixé les bases forfaitaires minima des professions
libérales que l'administration peut redresser à la suite d'une
vérification.
A titre d'exemple, les bases sont fixées de la
manière suivante :
- Pour les avocats inscrits au barreau depuis 2 ans,
l'équivalent de 300 $ USD ;
- Pour ceux inscrits depuis plus de 2 ans, l'équivalent
de francs Congolais de 500 $.(28(*))
2. Charges et offices
Il s'agit des professions comme celles des notaires,
huissiers ; ailleurs, notamment en France et en Belgique, ces professions
sont exercées à titre libéral. En R.D.C par contre, les
notaires et les huissiers sont fonctionnaires ils sont donc soumis à
l'impôt sur les rémunérations.
III.3 IMPOTS SUR LE CHIFFRE D'AFFAIRES
Les impôts indirects sont ainsi nommés par ce
que, au lieu d'être établis directement et nominativement sur les
personnes, ils reposent, en général, sur des objets de
consommation ou sur des services rendus et ne sont, dès lors,
qu'indirectement payés par celui veut consommer les choses ou user des
services frappés de l'impôt.(29(*))
Ils sont constitués essentiellement des taxes sur les
biens et services, et sont également appelés `impôt
indirect' du fait qu'il frappe indirectement le revenu du contribuable lors de
son usage ou sa consommation. Ils sont incorporés par le redevable
légal dans le prix des marchandises qu'il met en vente ou des services
qu'il rend.
Ils comprennent trois impôts distincts à
savoir :
- l' I.C.A à l'exportation ;
- L'I.C.A à l'intérieur ;
- L'I.C.A à l'importation.
Nous ne parlerons quant à ce qui nous concerne que des
deux derniers types d'I.C.A.
Notons par ailleurs que l'impôt sur le chiffre
d'affaires été institué en R.D.C par l'ordonnance- loi
n° 69/058 du 5 décembre 1969 telle que modifiée et
complétée à ces jours c'est un impôt
général qui frappe certains opérations à
l'intérieur et certaines importations. L'I.C.A. à l'exportation
est supprimé par l'article 3 de la loi n° 04/013 du 15 juillet 2004
modifiant et complétant certaines dispositions de l'ordonnance- loi
n° 69/058 du 5 décembre 1969.
1. L'I.C.A. A L'INTERIEUR
Il frappe les opérations de vente, de prestation des
services et utilisés en R.D.C et les travaux immobiliers.
1) L'I.C.A. des opérations de vente des
produits de fabrication locale
Sont imposables, les opérations de vente faites au
Congo pour la mise en consommation sur le marché locale des produits de
fabrication locale. Sont exclus, les biens destinés à
l'exportation.
L'I.C.A. est du à partir du moment où le fait
générateur est réalisé et ce, quelle que soit la
forme de la vente. Ainsi, sont considérées comme vente ou
assimilées à des ventes passibles à l'I.C.A. à
l'intérieur, les opérations ci-après :
- La vente normale ; l'échange des produits ;
l'utilisation des produits par le fabriquant lui-même ; la location-
vente, la vente à tempérament.
Sont exonérées de l'I.C.A. à
l'intérieur, les ventes des produits nationaux destinés à
l'exportation, les ventes d'objets d'art de fabrication locale
réalisé par les artisans producteurs ; produits locaux
vendus aux représentations diplomatiques.
Les redevables de l'I.C.A. à l'intérieur des
opérations de ventes sont des commerçants qui réalisent
des ventes imposables nous dit l'article 11 alinéa 2 de l'ordonnance-
loi du 5 décembre 1969. L'article 13 alinéa 4 tel que
modifié par le décret- loi du 22 janvier 1997. ajoute qu'ils sont
tenus d'acquitter. L'I.C.A. à l'intérieur au taux de 3 % sur les
biens d'équipement, sur les intrants agricoles et d'élevage et de
13 % pour les autres produits.
2. I.C.A des prestations des
services
Selon l'article 9 alinéa 3 de l'ordonnance- loi du 5
décembre 1969, sont imposables à l'I.C.A les prestations de
services de toutes espèces rendus ou utilisés en R.D.C. il s'agit
des services suivants :
- Les opérations d'entremise ; les prestations
d'assistance de toute nature fournis par des personnes physiques ou morale
étrangères à des entreprises de droit national ;
- Les locations mobilières, (c'est-à-dire celles
des automobiles, des machines outils ainsi que les locations des chambres
d'hôtel et des prestations accessoires), les opérations de
transport aérien, fluvial, lacustre, ferroviaire et prestations des
services inter urbain.
Sont exemptés de l'I.C.A. à l'intérieur,
les prestations des services ci-après :
- Les affaires des commissions et courtage, portant sur les
livres, journaux et publications périodiques ; certaines chambres
d'hôtels en faveur des représentations diplomatiques ; les
activités médicales et paramédicales ;
- Les représentants des organismes
internationaux ;
- Les opérations de transport des personnes inter
urbain ;
- Les services funéraires ;
- Les opérations de sous-traitance à condition
que l'opération finale soit possible de l'I.C.A. à
l'intérieur ;
- Les intérêts relatifs aux crédits
bancaires, à l'investissement, au crédit agricole et aux
découverts bancaires ;
- Les locations des meubles d'immeubles ou des parties
d'immeubles à usage d'habitation ;
Les prestations des services par des personnes physiques ou
morales possédant un établissement au Congo sont passibles de 18
% ; le contraire 30 %, billets d'avions, bateaux ( en monnaie
locale) : 6 % pour l'intérieur et 15 % pour
l'extérieur ; ventes et travaux immobiliers ( 13 % avant 18 %).
3. I.C.A. DES TRAVAUX IMMOBILIERS
Selon l'article 9 alinéa 2 de l'ordonnance- loi du 5
décembre 1969, tous les travaux immobiliers sont passibles à
l'I.C.A. Sont exemptés, les travaux considérés comme
étant d'intérêt national par arrêté du
ministère ayant les finances dans ses attributions, et les travaux
effectués par une représentation diplomatique.
Sont redevables de l'I.C.A. sur les travaux immobiliers, les
entreprises des travaux noms dit l'article 113 de l'ordonnance - loi du 5
décembre 1969. Le taux est fixé à 13 %.
3. L'I.C.A. à
l'importation
L'article 2 de l'ordonnance - loi du 5 décembre 1969
dispose que l'I.C.A. à l'importation frappe toutes les marchandises
importées en R.D.C et destinées à la mise en consommation
à moins qu'elles ne soient expressément exonérées.
Sont exonérées de l'I.C.A. à
l'importation notamment :
- Les marchandises qui par leur nature sont destinées
à l'agriculture à la pêche et à
l'élevage ;
- Les produits alimentaires de consommation des masses (les
poissons frais réfrigérés et congelés, les riz, la
farine de manioc, arachide, huile de palme,...)
- Les pièces de rechange si elles sont destinées
à l'entretien du matériel industriel de l'importateur, lorsque
ces pièces sont détachées pour être revendues
à l'état, elles supportent l'I.C.A. à l'importation
puisqu'elles sont exonérées de l'I.C.A. à
l'intérieur ;
- Les camions, les tracteurs, remorques ;
- Les médicaments.
Le redevable de l'I.C.A. à l'importation est
l'importateur, personne physique ou morale. Le taux est variable et fixé
comme suit :
- 3 % pour toutes les marchandises d'un droit
d'entrée ;
- 5 % et 3 % pour les biens d'équipement, les intrants
agricoles, vétérinaires et d'élevage ;
- 13 % pour les autres marchandises.
CHAP. III. L'APPORT DES IMPOTS DIRECTS ET
INDIRECTS DANS
LES
RECETTES FISCALES
Il sera essentiellement question dans ce présent
chapitre de la présentation des données en recettes en vues d'une
analyse et d'une interprétation pour justifier et expliquer les
éventuelles variations. Nous parlerons superficiellement du
contrôle fiscal et toutes les procédures y afférentes.
Section première : LA MISSION DE
L'ADMINISTRATION FISCALE EN MATIERE DE
CONTROLE
FISCAL
Le système fiscal congolais étant
déclaratif, le législateur accorde l'opportunité d'une
libre déclaration des éléments imposables. Cela
étant, la mission de l'administration fiscale en matière du
contrôle fiscal sera celle de s'assurer de la régularité,
de l'exactitude et de la sincérité des déclarations.
La procédure du contrôle fiscal est
déclanchée par la signature des ordres de Monsieur le Directeur
Provincial des Impôts ou du Chef de Centre des Impôts. La question
que l'on se pose est celle de savoir en quoi consiste le contrôle fiscal.
D'après notre appréhension, c'est l'ensemble des
opérations qui consistent pour l'administration fiscale à
constater et corriger les insuffisances, les inexactitudes, les omissions ou
les dissimulations dans les éléments servant de base au calcul
des impôts.
3.1.1. Phases du contrôle fiscal
Le contrôle fiscal comporte trois phases à
savoir :
- Le contrôle formel ;
- Le contrôle sur pièces ;
- Le contrôle sur place.(30(*))
a. Le contrôle formel
Il consiste en l'examen de la qualité des
éléments déclarés et la constatation physique des
annexes qui doivent obligatoirement accompagner la déclaration.
b. Le contrôle sur
pièces
Il est constitué de l'ensemble de travaux de bureau, au
cours desquels l'administration procède à l'examen critique
global des déclarations à l'aide de tous les renseignements de
documents figurant au dossier du contribuable, mais avec ou sans recherche
extérieure. Il consiste dans la cohérence de l'ensemble du
dossier et peut aboutir sur un redressement à partir du bureau.
c. Le contrôle sur place
Le contrôle sur place ou vérification des
comptabilités consiste en un ensemble d'opérations qui a pour
objet d'examiner la comptabilité d'une entreprise, de la confronter aux
éléments d'exploitation et aux informations détenues par
l'administration fiscale afin de mesurer la sincérité et
l'exhaustivité des déclarations souscrites. Dans les cas
précédents, le contrôle fiscal était effectué
au bureau du fisc, mais il exige par contre le déplacement des agents
vers les installations des contribuables dans le dernier cas.
Notons par ailleurs qu'il est envoyé à chaque
contribuable un Avis de Mise en Recouvrement (AMR), indiquant les bases et les
montants des impôts à payer, la date d'exigibilité du
paiement et l'identité du dit contribuable. L'impôt doit
être payé intégralement au plus tard le dernier jour du
mois qui suit celui de l'envoie de l'avis de mise en recouvrement. Tout retard
de paiement de la totalité ou d'une partie des impôts, taxes,
redevances ou sommes quelconques qui devraient être versées aux
services de fisc donne lieu à l'application d'un intérêt
moratoire à 10% par mois de retard pour les droits émis, y
compris les pénalités enrôlées 31(*).
Section II : ANALYSE DES RECETTES DE LA
D.P.I/KATANGA ET APPORT DES
IMPOTS DIRECTS ET
INDIRECTS
Il sera question dans cette section de faire une analyse plus
ou moins approfondie des recettes en tant qu'outil d'appréciation de la
gestion.
Tableau n° 1 : Prévisions annuelles des
recettes fiscales (en Franc congolais)
ANNEES
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
MONTANTS
|
2.650.000.000
|
4.014.473.455
|
3.756.000.000
|
2.135.000.000
|
7.930.170.813
|
Tableau n° 2 : Prévisions des recettes
fiscales (en dollar américain)
ANNEES
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
TAUX FC/$
|
206,82
|
346,48
|
405,00
|
399,73
|
468,00
|
|
12.813.074,17
|
11.586.450,75
|
9.274.074,07
|
5.341.105,25
|
16.944.817,98
|
Interprétation des données
prévisionnelles
Le tableau n° 1 des prévisions annuelles des
recettes fiscales, démontre de manière succincte, la
répartition du conntrat-programme à la Direction Provinciale des
Impôts du Katanga de 2001 à 2005. En somme, les assignations
reprises au tableau Numéro 2 sont respectivement de 2.650.000.000,00 FC
et 4.014.473.455,00 FC, tandis que les années 2003 et 2004 ont
été caractérisées par des réductions des
prévisions qui sont respectivement de 3.756.000.000,00 FC et
2.135.000.000,00 FC. Cette réduction se justifie par le fait qu'à
partir de l'année 2003 avec la création de la Direction
Générale des Impôts, les dossiers des grandes entreprises
du Katanga ont été confiées à la Direction des
Grandes Entreprises à Kinshasa. Le transfert desdits dossiers a
réduit d'avantage le répertoire des contribuables tant
général que sectoriel, et a occasionné une chute sensible
des recettes fiscales.
3.2.4. Tableau n° 3 : Réalisation des
recettes par nature d'impôts de 2001 à 2005 (en franc
congolais)
NATURE D'IMPOTS
|
Cumul de l'année 2001
|
Cumul de l'année 2002
|
Cumul de l'année 2003
|
Cumul de l'année 2004
|
Cumul de l'année 2005
|
Droits émis
|
255.390.555,83
|
229.148.014,07
|
347.891.000,54
|
538.595.073,68
|
4.740.928.771,06
|
Précompte B.I.C
|
268.777.730,40
|
463.570.873,49
|
370.823.016,49
|
214.775.419,42
|
221.334.608,29
|
I.P.R et I.E.R.E
|
523.255.236,98
|
923.264.847,87
|
658.942.418,18
|
360.669.864,65
|
696.323.230,76
|
I.C.A/i
|
381.294.151,66
|
1.122.729.310,34
|
629.271.311,54
|
352.899.378,42
|
386.264.951,45
|
Véhicules
|
7.264.604,68
|
24.259.443,99
|
19.535.469,74
|
37.592.590,00
|
63.655.759,00
|
Autres IRL et I.M
|
40.118.296,15
|
125.215.296,67
|
126.553.066,39
|
41.383.832,01
|
545.645.156,90
|
Total du siège
|
1.476.100.575,70
|
2.888.187.786,28
|
2.153.016.286,88
|
1.545.916.158,19
|
6.654.152.477,46
|
Centres des impôts
|
200.659.887,98
|
335.141.499,21
|
556.192.600,21
|
638.721.299,60
|
1.208.658.739,93
|
Total général
|
1.676.760.463,68
|
3.223.329.285,4
|
2.709.208.887,09
|
2.184.637.457,6
|
7.862.811.217,39
|
Source : Elaboré par nous-même sur base des
données de la D.P.I/Katanga à son service des statistiques et
comptabilité.
3.2.6. Tableau n° 4 : Réalisation des
recettes fiscales par nature d'impôts de 2001 à 2005 ( en dollar
américain)
Nature d'impôts
|
Cumul de l'année 2001
|
Cumul de l'année 2002
|
Cumul de l'année 2003
|
Cumul de l'année 2004
|
Cumul de l'année 2005
|
Droits émis
|
1.234.844,58
|
661.360,00
|
858.990,13
|
1.347.397,18
|
10.130.189,68
|
Précompte BIC
|
1.299.573,21
|
1.337.944,10
|
915.612,39
|
537.301,23
|
472.937,20
|
IPR & IERE
|
2.530.003,08
|
2.664.698,82
|
1.627.018,32
|
902.283,70
|
1.487.870,15
|
ICAi
|
1.843.603,87
|
3.240.387,07
|
1.553.756,32
|
882.844,37
|
825.352,46
|
Véhicules
|
35.125,25
|
70.016,87
|
48.235,73
|
94.044,90
|
136.016,58
|
Autres IRL et IM
|
193.977,00
|
361.392,57
|
312.476,71
|
103.529,46
|
1.165.908,45
|
Total du siège
|
7.137.126,85
|
7.00016,87
|
5.312.476,60
|
3.867.400,84
|
14.218.274,52
|
Centres des impôts
|
970.215,10
|
1.000.235,33
|
1.373.315,06
|
1.597.881,82
|
2.582.604,15
|
Total général
|
8.107.341,95
|
8.335.799,43
|
6.689.404,66
|
5.466.533,50
|
16.800.878,67
|
Source : Nous-même sur base du tableau n° 3
3.2.5. Commentaire des données des recettes
Comme nous l'avons expliqué à la page
précédente que le mouvement des recettes fiscales et des
prévisions est dû à la création de la D.G.I avec
l'avènement de la Direction des Grandes Entreprises, les dossiers
relevant des grandes entreprises de la province du Katanga ont
été dès l'année 2003 transférés
à la D.G.E ainsi que leurs situations fiscales en
général.
En ce qui concerne l'année 2002, le service de
contrôle fiscal avait encore l'ancienne structure où les
autorités tant locales que centrales ne faisaient pas un suivi efficace
et fiable en matière des impositions des impôts directs, en suite
le contrat programme avait été revu à la hausse vers le
mois de juillet de 8.650.780,50 USD à 11.586.450,75 USD pour la D.P.I
Katanga.
3.3. ANALYSE DES DONNEES RELATIVES AUX RECETTES
FISCALES
Pour mieux analyser les recettes de la Direction Provinciale
des Impôts Katanga, nous allons nous référer aux recettes
en Dollar américain en vue de déterminer le degré de
réalisation des prévisions fiscales, c'est-à-dire la
répartition du contrat programme assigné à la Direction
Générale des Impôts par le ministère ayant les
finances dans ses attributions.
Les assignations fixées à la D.P.I Katanga de
2001 à 2005 sont respectivement de l'ordre de 12.813.074,17 USD,
11.586.405,75 USD, 9.274.074,07 USD, 5.341.105,25 USD et 16.944.817,98
USD ; tandis que réalisations sont pratiquement de l'ordre de
8.107.341,95 USD soit 63,27%, 9.336.034,43 USD soit 80,29%, 6.689.404,66 USD
soit 72,13%, 5.466.533,50 USD soit 102,34% et enfin 16.800.878,67 USD soit
99,15%.
Il se dégage des écarts respectivement de
4.705.723,22 USD soit 36,73%, 791.144.170 USD soit 19,71%, 2.584.669,41 USD
soit 27,87% pour les trois premières années (2001, 2002, 2003)
où la régression est tout à fait significative. Ce
phénomène s'explique par le fait que le contrat programme a
été revu à la hausse dans le but de pouvoir
réaliser plus des recettes pour faire face à l'achat d'une
nouvelle infrastructure pour la création de la D.G.I, selon les
exigences de la communauté internationale, cela étant, signalons
qu'il y a eu également le transfert en 2003 des dossiers des grandes
entreprises qui avaient pour siège social le Katanga.
3.2.7. Tableau n° 6 : Tableau synthétique
des réalisations des prévisions en recettes fiscales et taux
d'exécution (en franc congolais)
Années
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Réalisations
|
1.676.760.463,68
|
3.223.329.285
|
2.709.208.887,09
|
2.184.137.436,6
|
7.862.811.217,39
|
Prévisions
|
2.650.000.000,00
|
4.014.473.455,00
|
3.756.000.000,00
|
2.135.000.000,00
|
7.930.174.813,48
|
Taux d'exécution
|
63,27%
|
80,29%
|
72,13%
|
102,27%
|
99,15%
|
Ecarts
|
- 973.239.536,32
Soit -36,73
|
-791.144.170
Soit -19,711%
|
-1.046.791.112,91
Soit -27,87%
|
49637457,6
Soit +2,27%
|
-67.363.596,09
Soit -0,85%
|
3.2.8. Tableau n° 6 : Tableau synthétique
des réalisations des prévisions en recettes fiscales et taux
d'exécution (en dollars américain)
Années
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Réalisations
|
8.107.341,95
|
9.303.074,59
|
6.689.404,66
|
5.465.282,70
|
16.800.878,67
|
Prévisions
|
12.813.074,17
|
11.586.450,75
|
9.274.074,07
|
5.341.105,25
|
16.944.817,98
|
Taux d'exécution
|
63,27%
|
80,29%
|
72,13%
|
102,27%
|
99,15%
|
Ecarts
|
-4.705.723,22%
Soit -36,73%
|
-2.283.491.16
Soit -19,71%
|
-2.584.669,41
Soit -27,87%
|
124.177.45
Soit +2,27%
|
-143.939,31
Soit -0,85%
|
Source : Nous-même, à partir des tableaux
n° 3 et n° 4.
L'examen du tableau n° 6 relatifs aux variations des
recettes de la Direction Provinciale des Impôts du Katanga fait ressortir
ce qui suit :
- En 2001, les réalisations sont inférieures par
rapport aux assignations, soit une régression de - 36,73%. Cette
minimisation se justifie par le fait que dans le temps, le service de
contrôle fiscal n'appliquait pas une bonne politique dans le suivi des
recettes, nous avions donc constaté un laisser aller créant par
conséquent un manque à gagner au Trésor Public ;
- En 2002, la réalisation des recettes fiscales a
été de 80,29%. Cette situation s'explique par la révision
à la hausse du contrat programme qui passait de 8.650.780,00 USD en
janvier de la même année, à 11.586.450,75 USD au 31
juillet, et de la décision du Ministère des finances de pouvoir
créer, selon ses compétences, une Direction
Générale des Impôts, en vue d'une plus grande
efficacité dans la mobilisation des recettes, dotée d'une
autonomie administrative et financière, D.G.I qui a pour attribution,
dans le cadre des lois et règlements en vigueur, d'exercer toutes les
missions et prérogatives en matière fiscale, notamment celle
concernant l'assiette, le contrôle, le recouvrement et
prélèvement à caractère fiscal.
Signalons que cette situation est due aux exigences de l'Union
Européenne de pouvoir accepter que la République
Démocratique du Congo collabore avec elle, aux conditions d'instaurer
d'abord la Taxe sur la Valeur Ajoutée (T.V.A), de créer au sein
de la Direction Provinciale des Impôts une Direction des Grandes
Entreprises dotée d'une infrastructure fiable et adaptée à
la mondialisation, en vue d'une meilleure gestion et suivi régulier pour
qu'après le financement de l'Union Européenne, la D.G.I
secondée par l'Office des Douanes et Accises par le biais de la Banque
Centrale, puisse rembourser ledit financement à l'échéance
convenue ;
- En 2003, l'allure a changée progressivement à
partir de la création de la D.G.I, le contrat programme assigné
avait été équilibré et c'est ce qui a permis
à la D.P.I Katanga de faire quand même une distinction de 72,13%
des réalisations, soit une régression de 27,87%.
- En 2004, la D.P.I Katanga a été très
performante, soit un surplus des réalisations de 2,27% cela s'explique
par le fait que les assignations ont été revues à la
baisse, soit de USD 9.274.074,07 en 2003 à USD 5.341.105,25 en
2004 ;
- En 2005, la D.P.I Katanga a réalisé une petite
contre performance, soit une régression de 0,85%.
Signalons que les deux dernières années ont
été favorables pour la D.P.I Katanga dans la maximisation des
recettes. Cette élévation s'explique par le fait que le service
du contrôle fiscal a donné un apport considérable dans
l'ensemble des recettes réalisées par la D.P.I Katanga.
3.2.9. Tableau n° 7 et n° 8 : Apport des
impôts directs et indirects sur les recettes de la D.P.I/Katanga
a) Tableau n° 7 : Apport annuel des
impôts directs
Années
Monnaies
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Franc congolais
|
1.295.466.312,02
|
2.100.599.975
|
2.079.937.575,55
|
1.831.738079,2
|
7.476.546.265,94
|
Dollar américain
|
6.263.738,08
|
6.062.687.52
|
5.135.648,34
|
4.582.438,13
|
15.975.526,21
|
Totale recette en FC
|
1.676.760.463,68
|
32.233.29.285
|
2.709.208.887,09
|
2.184.637.457,67
|
7.862.811.217,39
|
Totale recette en dollar US
|
8.107.341,95
|
9.303.074,59
|
6.689.404,66
|
4.582.438,34
|
16.800.878,67
|
Taux d'apport
|
77,26%
|
65,16%
|
76,77%
|
83,84%
|
95,09
|
b) Tableau n° 8 : Apport annuel des
impôts indirects
Années
Monnaies
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Franc congolais
|
381.294.151,66
|
1.122.729.310,34
|
629.271.311,54
|
352.899.378,42
|
386.264.951,45
|
Dollars américains
|
1.843.603,87
|
3.240.387,07
|
1.553.756,32
|
882.844,37
|
825.352,46
|
Totale recette en FC
|
1.676.760.463,68
|
2.888.187.786,28
|
2.709.208.887,09
|
2.185.137.436,67
|
7.862.811.217,39
|
Totale recette en dollar US
|
8.107.341,95
|
8.335.799,43
|
6.689.404,66
|
5.466.533,50
|
16.800.878,67
|
Taux d'apport
|
22,74%
|
34,84%
|
23,23%
|
16,15%
|
4,91%
|
ANALYSE DES DONNEES RELATIVES A L'APPORT DES
IMPOTS
DIRECTS ET INDIRECTS
Nous mettrons beaucoup plus l'accent sur les impôts
indirects tout en comparant les différents taux d'inflation et de
croissance économique étant donné que les impôts
indirects touchent les revenus des contribuables dans leurs dépenses,
c'est-à-dire dans la consommation des biens et services.
- En 2001, l'apport des impôts directs était de
77,26% contre 22,74% des impôts indirects. La République
Démocratique du Congo avait accusé un taux d'inflation de 0,3% et
un taux de croissance économique se situant à -1,1% ;
- En 2002, les impôts directs ont été de
65,16% contre 34,84% des impôts indirects. Cette situation s'explique
d'une part par le taux de croissance économique qui était de 3,5%
et d'autre le taux d'inflation qui n'avait pas bougé,
c'est-à-dire à 0,3%.
- En 2003, nous avons remarqué une participation des
impôts directs de 76,77% contre 23,23%. Nous avons également
constaté un taux d'inflation égal à 4,4% et un taux de
croissance économique de 5,8% ; ce qui explique la
régression des recettes relatives aux impôts indirects ;
- En 2004, l'apport des impôts indirects a
été de 16,16% ; cela s'explique par le taux d'inflation qui
était passé de 4,4% à 9,2%, malgré l'augmentation
du taux de croissance économique qui était passé de 5,8%
à 6,5% ;
- En 2005 enfin, nous constatons une faible participation des
impôts indirects dans l'ensemble de recettes réalisées par
la D.P.I Katanga, qui était exactement de 4,91% ; cela s'explique
par la hausse du taux d'inflation qui s'est situé à 21,3%.
SITUATION DES RECETTES PAR RAPPORTS AUX PREVISIONS
(en %)
Cet histogramme nous montre l'allure générale
des réalisations fiscales relatives aux impôts depuis les
années 2001 à 2005. ces réalisations sont respectivement
de 63,27%, 80,29%, 72,13%, 102,27% et 99,15%.
2001
100
80
60
20
40
120
2002
2003
2004
2005
SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
Tout travail scientifique digne de ce nom devra normalement
déboucher sur quelques recommandations pouvant tant soi peu
éclairer l'opinion des chercheurs, des décideurs et des
dirigeants. Puisque nous parlons d'un cas spécifique, qu'est la
Direction Provinciale des Impôts du Katanga, nous estimons que nos
recommandations seront les bienvenues auprès de ses dirigeants.
Nous remarquons avant tout qu'il y a deux
phénomènes qui handicapent la maximisation des recettes fiscales,
c'est notamment la « fraude et l'évasion fiscale ».
Pour mieux apprécier la part des participants aux recettes fiscales, il
conviendrait d'estimer les redevables légaux. Cependant, une question
s'impose, celle de savoir si l'on peut dénombrer les redevables
légaux, les classifier en personnes physiques ou morales.
La réalité c'est que trop peu de contribuables
sont répertoriés à la D.P.I Katanga alors que la loi
fiscale les obligent à se faire connaître au service des
impôts dans le mois qui suit le démarrage de leurs
activités. Si tout les redevables légaux pourraient se faire
enregistrer aux services de fisc et pouvait payer loyalement leurs
impôts, l'on assisterait à une forte croissance des recettes
fiscales, les réalisations se verraient doublées, triplées
ou mieux encore, ce qui permettrait au gouvernement de couvrir ses
dépenses publiques à une échelle importante.
Pour ce faire, nous suggérerons ce qui suit aux
responsables tant locaux que nationaux de l'administration fiscale :
- La lutte contre l'impunité face à tout les
redevables défaillants, la lutte contre l'injustice et le
clientélisme ;
- Le respect de la déontologie
professionnelle ;
- Une farouche lutte contre la fraude et l'évasion
fiscale ;
- Les dirigeants de l'administration fiscale devront mettre
l'agent du fisc à l'abri de toutes sollicitations susceptibles de le
rendre corruptible, notamment par l'application d'une bonne politique
salariale ;
- Une intense sensibilisation des contribuables ;
- L'Etat ou les dirigeants du fisc devraient punir de
façon exemplaire tous les détourneurs du trésor public.
Nous espérons que ces quelques suggestions, pourront
éveiller la conscience des dirigeants de la D.P.I Katanga en vue d'une
bonne et meilleure gestion des réalisations fiscales.
CONCLUSION GENERALE
Le choix du thème « L'incidence des
impôts directs et indirects sur la réalisation des recettes
fiscales » n'a pas été un fait du hasard ; il
cadre par contre avec l'enseignement reçu à l'Institut
Supérieur de Commerce de Lubumbashi, ISC en sigle, et présente un
intérêt à la fois individuel, scientifique et social.
En effet, notre étude a tournée autour de deux
questions essentielles à savoir :
- l'inflation peut-elle avoir une influence sur les recettes
de la D.P.I Katanga ?
- comment le contribuable katangais réagi-t-il face
à l'acquittement de ses impôts ?
Dans cette étude, notre appréhension consistait
à dire aux autorités publiques de prendre des mesures
adéquates afin de maîtriser et de diminuer l'inflation,
étant donné qu'elle affecte les revenus de la population. En
effet, l'inflation diminue le pouvoir d'achat de la population, il s'en suit
par conséquent une répercutions sur les chiffres d'affaires des
agents économiques ce qui diminue ou affecte les recettes
découlant de l'Impôt sur le chiffre d'Affaires.
Il nous a parut utile quant à la deuxième
préoccupation, de mettre en évidence la fraude fiscale qui se
présente comme une épidémie remarquable dans plus ou moins
toutes les sociétés planétaires. Le contribuable katangais
ne s'élude pas de la pratique de la fraude fiscale, comme la plus part
des contribuables dans le monde entier, il affiche un comportement peu
scrupuleux face à l'acquittement des impôts, il use des manoeuvres
frauduleuses pour tromper la vigilance de l'agent du fisc et échapper
ainsi à l'impôt. A ceci s'ajoute aussi le trafic d'influence et
une gestion irrationnelle des exonérations.
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail comprend
trois chapitres ; le premier est consacré aux définitions
des quelques concepts clés et des notions connexes à
l'impôt ; le deuxième chapitre démontre d'une
manière approximative le système fiscal congolais tout en
évoquant la fiscalité intérieure et extérieure.
Le troisième chapitre enfin, est basé sur
l'analyse et le commentaire de quelques tableaux représentant les
différentes prévisions et réalisations y
afférentes.
Après examen des différents tableaux de
prévisions et réalisations, nous constatons que les recettes
fiscales n'atteignent pas souvent les prévisions
élaborées, et ce, suite aux différentes et multiples
contraintes environnementales.
En effet, les prévisions assignées à la
D.P.I Katanga des années 2001 à 2005 sont respectivement de
2.650.000.000 FC, 4.014.743.455 FC, 3.756.000.000 FC, 2.135.000.000 FC et
7.930.170.813 FC enfin ; par contre les recettes ou réalisations
ont été respectivement de : 1.676.760.463,68 FC,
2.888.187.786,28 FC, 2.709.208.887,09 FC, 2.185.137.436,79 FC et
7.862.811.217,39 FC.
Il se dégage donc les écarts
ci-après :
- Année 2001 : -973.239.536,32 FC, soit -36,73%
- Année 2002 : -1.126.285.668,72 FC, soit
-28,06%
- Année 2003 : -1.046.791.112,91 FC, soit
-27,87%
- Année 2004 : +50.137.436,99 FC, soit +2,34%
- Année 2005 : -67.363.590,09 FC, soit -0,85%
Les écarts négatifs significatifs
constatés aux années 2001, 2002 et 2003 s'expliquent par le fait
que le ministère des finances avait augmenté les
prévisions dans l'intention de réaliser beaucoup plus de recettes
qui permettront d'acquérir des nouvelles infrastructures devrant
accueillir les bureaux de la Direction Provinciale des Impôts, D.P.I en
sigle. Signalons également qu'il y a eu transfert des dossiers relatifs
aux grandes entreprises à la Direction Générale de
Kinshasa.
Notons par ailleurs que les contributions des impôts
directs ont été respectivement de : 77,26% ;
61,13% ; 76,77% ; 83,85% ; 95,09% ; et les impôts
indirects ont été respectivement de : 22,74% ;
38,87% ; 23,23% ; 16,15% ; 4,91%.
Nous ne pourrons en aucun cas prétendre avoir
abordé toute les matières parlant de la fiscalité
étant donné la complexité du domaine fiscal, nous avons
tout de même, de part les moyens matériels et financiers à
notre disposition, épinglé quelques éléments
essentiels pouvant éclairer l'opinion publique. La perfection
appartenant à Dieu seul, notre oeuvre qu'est le travail de fin de cycle
ne s'élude pas de l'imperfection humaine, il est évident qu'elle
puisse renfermer quelques erreurs en tant qu'oeuvre humaine, nous vous prions
de ne pas nous en tenir rigueur.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
- Code des Impôts, Directions Générales
des Impôts, Kinshasa, 2003.
- Dictionnaire LAROUSSE ENCYCLOPEDIQUE, éd. LAROUSSE
BORDAS, Paris 2000.
- IKAS KASIAM, Code fiscal, éd. WANG NGOM; Kinshasa
2001.
- KAKONGE KAMANGU, Vade mecum du contribuable, éd.
Kadis New Press, Likasi 2000.
- Michel Bouvier, Introduction au droit fiscal
général et à la théorie de l'impôt,
éd. LDGDJ, Paris 2007.
- MULUMBATI NGASHA, Introduction à la science
politique, éd. Africa, Lubumbashi 1979.
II. NOTES DE COURS
- KILONDO NGUYA, Méthode de recherche en sciences
économiques, G1 Economie,
- KITABA KYA Ghoanis, Initiation à la recherche
scientifique, G2 ISC/Lubumbashi, 2005.
- LUNDA NDALAMBA, Législation fiscale et sociale, G3
ISC/Lubumbashi, 2007.
- MBAYA KABAMBA, Droit fiscal, L1 Fiscalité,
ISC/Lubumbashi, 2007.
- UNILU, 2003.
III. JOURNAL OFFICIEL
- La RDC à l'heure de la reconstruction,
Décembre 2007,
- Loi n° 006/2003, Journal officiel de la RDC, Mars
2003.
IV. MEMOIRES ET TRAVAUX DE FIN DE
CYCLE
- FAMBA PENE KASONGO, L'impact du contrôle fiscal sur la
réalisation des recettes publiques, L2 Fiscalité, ISC/Lubumbashi,
2005.
- KAVULA Ghyslain, La problématique de la fraude
fiscale sur le développement de la R.D. Congo, Mémoire,
ISC/Gombe, 2004.
- NGOIE KASELE, Analyse statistique de la participation de
différents types d'impôts aux recettes totales de la D.G.I,
Mémoire, ISC, 2002.
- NTAMB EL LOUMAY ; La problématique du rendement
de l'impôt locatif du Katanga, TFC, ISC/Lubumbashi, 2003.
- SIMBA KINDOKI, L'impôt comme moyen de financement du
budget de l'Etat, TFC, ISC/Lubumbashi, 2006-2007.
- UMBA Achille, L'incidence de l'inflation sur la
fiscalité de la R.D. Congo, Mémoire, ISC/Gombe, 2005-2006.
LISTE DES ABREVIATIONS
A.M.R : Avis de mise en recouvrement
B.I.C : Bénéfice industrielle et
commerciale
C.V : Cheval vapeur
D.G.E : Direction des Grandes Entreprises
D.G.I : Direction Générale des Impôts
D.P.I : Direction Provinciale des Impôts
Ff : Franc fiscal
I.C.A : Impôt sur le chiffre d'affaire
I.E.R.E : Impôt exceptionnel sur la
rémunération des expatriés
INSS : Institut National de Sécurité Social
I.R.L : Impôt sur le revenu locatif
OFIDA : Office des Douanes et Accises
P.M.E : Petites et Moyennes Entreprises
P.I.R : Programme Intérimaire Renforcé
P.P.T.E : Pays pauvres très endettés
RDC : République Démocratique du Congo
SONAS : Société Nationale d'Assurance
* 1 FAMBA PENE KASONGO,
L'impact du contrôle fiscal dans la réalisation des recettes
publiques,
2005,
P14
* 2 Journal officiel, la
R.D.C à l'heure de la reconstruction, décembre 2007, P36.
* 3 NGOIE KASELE, Analyse
statistique de la participation de différents types d'impôt aux
recettes totales ; cas de la D.G.C / Katanga, mémoire, I.S.S,
2002, P3
* 4 SIMBA KINDOKI ;
L'impôt comme moyen de financement, inédit, 2007,
P3
* 5 NTAMB EL LOUMAY, La
problématique du rendement de l'impôt locatif du Katanga,
inédit, 2003 ,p6
* 6 Dictionnaire, LAROUSSE
ENCYCLOPEDIQUE ILLUSTRE, éd Larousse bordas, Paris 2000, P1302
* 7 KINZONZI MVUTUKIDI
Cité par UMBA Achille in l'incidence de l'inflation sur la
fiscalité de la R.D.C, 2006. P5
* 8 Georges BURDEAU. Cité
par FAMBA PENE KASONGO, op. cit, P9
* 9 Roger PINTO et GRAWTZ
M,idem,P10
* 10 Guy ROCHER. Cité
par TAMB EL LOMAY, op cit P5
* 11 MULUMBATI NGASHA,
Introduction à la science politique, éd. Africa, Lubumbashi
1977, P36
* 12 Dictionnaire LAROUSSE
ENCYCLOPEDIQUE, ILLUSTRE, op. cit, P819
* 13 KAKONGE KAMANGU
Jean ; Vade mecum du contribuable, éd. KADIS NEW PRESSE,
Likasi 2000, p.21
* 14 BAUDHUIN cité par
IKAS KASIAM, in Code fiscal, éd. WANG NGOM, Kin 2001, p5
* 15 LORT VAN DER LINDEN
cité par IKAS KASIAM, op. cit., p.4
* 16 KAKONGE KAMANGU ; op.
cit, p.15
* 17 MBAYA KABAMBA, cours de
Droit fiscal, inédit, p.7
* 18 MICHEL BOUVIER,
Introduction au Droit fiscal général et à la
théorie de l'impôt, éd. Librairie
Générale de Droit et de jurisprudence, Paris 2007, p.29
* 19 MBAYA KABAMBA, op. cit,
p.16
* 20 KAVULA GHYSLAIN, La
problématique de la fraude fiscale sur le développement de la
R.D. Congo,
www.memoireonline.com, p.1
* 21 MBAYA KABAMBA, op. cit,
p.10
* 22 MBAYA KABAMBA., op. cit,
P30
* 23 idem, P57
* 24 MBAYA KABAMBA, op. cit,
P41
* 25 MBAYA KABAMBA, op.cit,
P44
* 26 MICHEL BOUVIER, op.cit,
P74
* 27 KAVULA GHISLAIN, op.cit,
P5
* 28 Achille UMBA, op. cit,
P5
* 29 MICHEL BOUVIER, op.cit,
p29
* 30 Manuel des
procédures fiscales, D.P.I, Novembre 2004, p.35
* 31 Manuel des
procédures fiscales, D.P.I/Katanga, Novembre 2004, p.36
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