Introduction
Dans le cadre des projets professionnels
réalisés à la fin de nos études à l'Ecole
Supérieure de Technologie de Casablanca, nous réalisons un projet
qui consiste en la création d'une entreprise qui aura comme
activité le transport des étudiants de l'université Hasan
II de Casablanca.
Ce secteur d'activité est caractérisé par
des clients désirant se déplacer au moindre coût, dans les
meilleurs délais, et cherchant le maximum du confort.
Aussi c'est un secteur qui connait des grands problémes
aux quels il faut trouver des solutions tel que l'insatisfaction de la
clientele liée aux attentes ,la régidité des autobus ...
etc. d'où l'idée de création d'une entreprise de transport
des etudians.
Certes, la concurrence existe, mais la demande reste importante
car les besoins ne cessent d'augmenter dans un marché ou l'offre est
insuffisant pour combler la demande.
Nous aurons à travers une étude documentaire une
idée plus précise sur ce secteur bien particulier, ses
caractéristiques propres, nous facilitant ainsi la conduite de notre
projet.
Notre projet est né de la synergie de notre
volonté, de la qualité et la complémentarité de nos
compétences pour concrétiser l'idée commune de la
société de transport urbain spécifique à laquelle
nous croyons fortement.
Nous croyons ensemble en la faisabilité, le
développement et la pérennité de notre
projet.
Première partie :
« Le transport en commun ; maillon essentiel dans
le développement urbain »
Dans cette première partie nous procédons
à une description et une analyse de la composante du marché de la
viande au Maroc à savoir les caractéristiques du secteur
transport au Maroc, les caractéristiques du transport urbain à
Casablanca aussi que les problèmes de déplacement que vivent les
étudiants de l'université Hassan II pour mieux découvrir
les opportunités d'investir dans ce secteur.
Chapitre 1 : étude sectorielle
I. Caractéristiques du secteur Transport au Maroc
Le transport, support logistique des échanges, constitue
un maillon essentiel et un vecteur de la croissance économique.
Le Maroc dispose de 57.500 Km dont 32.100 revêtus, en plus
de près de 800 km d'autoroutes comprenant 6.000 ouvrages dont 56% de
ponts. Ce réseau supporte la circulation de près de 50 millions
de véhicules km/jour réalisée par un parc de 1,5 million
de véhicules. Le réseau est particulièrement dense dans le
Nord- Ouest, assurant de bonnes liaisons entre le littoral atlantique et les
villes de l'intérieur.
En 2007 le transport a contribué dans l'économie
nationale à raison de 6% du PIB, et 9% de la valeur ajoutée du
secteur tertiaire, Le produit de sa fiscalité contribue aux recettes du
Budget Général de l'Etat à hauteur de 15% et a
occupé près de 10% de la population active urbaine. participe
à 35% à la consommation nationale d'énergie dont 50% des
produits pétroliers
Le parc automobile national représente actuellement :
1.700.000 véhicules dont : 74% supérieurs à 10 ans ;
18,96% compris entre 5 et 10 ans ;
7,4% inférieur à 5 ans.
Le secteur de transport Marocain se caractérise par une
qualité et une couverture des services limitée et des
délais d'attente anormaux pour le transit des personnes. Ces
éléments négatifs se traduisent par des coûts de
transport excessifs.
En ce qui concerne le transport routier, toutes les
stratégies des entreprises privé et celles
publique ont pour corollaire dans l'économie du
marché actuelle d'atteindre le plus de consommateurs dans les
délais les plus brefs et au moindre coût. La forte
compétition qui caractérise de nos jours les différents
marchés de produits et de services font que la réalisation de
l'objectif de l'entreprise ne sera atteint que dans la mesure où son
activité est assurée avec rapidité et au moindre
coût et à condition qu'elle dispose des moyens notamment
logistiques nécessaires.
II. Caractéristiques du transport urbain au maroc
Le transport collectif institutionnel des villes marocaines est
tombé dans une double trappe : augmentation du nombre de voitures
particulières (pour les personnes qui en ont les moyens
économiques) et émergence de moyens alternatifs de
déplacement (pour les populations moins favorisées et
pauvres).
Dans les systèmes de transport de grandes villes
marocaines, peuvent aujourd'hui être distingués d'une part, les
réseaux d'autobus avec leur « rigidité mal adaptée
à la rapidité d'évolution de l'urbanisation et des
pratiques de mobilité » et d'autre part, les taxis collectifs qui
réagissent à la
demande et qui représentent une forme plus rapide et plus
souple de déplacement.Ces taxis collectifs
sont appelés « grands taxis »,Contrairement aux
petits taxis (mode de transport individuel à l'intérieur des
périmètres municipaux). Les taxis collectifs sont
institués interurbains pour accomplir - en principe - des
itinéraires intercommunaux. Mais les grands taxis participent
désormais au transport à l'intérieur de grandes
agglomérations : des lignes de grands taxis ont été
ouvertes en milieu urbain pour répondre à des besoins de
mobilité insatisfaits par les transports institutionnels (notamment pour
la desserte des quartiers périphériques).
Au Maroc, les taxis collectifs correspondent à un
maillon essentiel du système de transport. Ils sont qualifiés de
moyen de transport émergent, alternatif... de substitution (comme
palliatif à un manque).
Niveau des tarifs
le coût de transport par bus pourrait atteindre 20% des
revenus d'une famille au seuil de pauvreté.
Un chef de famille rémunéré au SMIG doit
dépenser près de 10% de son salaire pour son seul transport s'il
se déplace par bus.
Les variations par villes sont très fortes.
Situation financiere d'important opérateurs
Pertes de M»dina bus en 2005 : 90 million DH
Pertes de AUTASA en 2005 de : 13,3 million DH
Pertes de la RATF en 2005 de l'ordre de 15 million DH
Pourtant les pertes ne sont pas inéluctables puisque le
coût moyen de transport d'un passager serait de 2,4 DH si chaque bus
transportait 1,250 passagers/jour
Les pertes sont directement liées au faible taux de
remplissage des bus (833 passagers/jour pour M'dina bus) et à la large
proportion de passagers à tarif préférentiell
Problème de l'écrémage»des lignes les
plus rentables
III. Transport des personnes à Casablanca 1. Quelques
caractéristiques de la ville
Peuplée de trois millions et demi d'habitants, Casablanca
est le pôle urbain dominant du Maroc ; elle représente près
de 30% de la population du pays. Trois caractéristiques
économiques et démographiques sont à retenir, parce
qu'elles ont des conséquences importantes sur la mobilité et le
transport urbain :
- Bien que l'industrie marocaine soit essentiellement urbaine et
surtout Casablancaise, elle concerne plus le secteur tertiaire que
secondaire.
- En outre, ces dernières années, à
proximité du centre classique, plusieurs immeubles de bureaux ont fait
leur apparition pour les besoins du tertiaire : sièges sociaux de
banques, assurances et grandes compagnies. Cette tendance tend A
s'accentuer.
- La moitié des Casablancais a moins de 20 ans dont les
60% sont des étudiants.
2. le transport urbain et ses acteurs :
Le transport urbain est un facteur déterminant dans le
développement économique, social et urbain de la ville. C'est le
"sang" qui irrigue toute l'agglomération en conditionnant et en suivant
de près son extension et ce pour désenclaver les
différents quartiers et en assurant leur liaison. Par
conséquent, le transport urbain est une des variables
importante sur laquelle se base toute planification urbaine. Par ses couleurs
variées, le transport urbain participe, de son coté, à
l'esthétique de la ville.
L'économie régionale casablancaise en dépend
énormément. En effet, le transport urbain est un
élément du développement du tourisme. C'est aussi un
support publicitaire vu le sillonnement des moyens de transport urbain à
travers les différentes artères de la ville, et par suite, il
peut participer aux finances locales.
Aussi, ces moyens de déplacements sont très
utilisés par les différentes couches de la population. En effet,
les dépenses de transport représentent 7.79 % de l'ensemble des
dépenses des
ménages, se classant avant l'habillement, les
équipements ménagers, les soins médicaux et les loisirs et
culture.
Etant soutenu par l'Etat, le transport urbain public a une action
sociale importante dans la mesure où les tarifs appliqués sont
à la portée de la couche modeste de la population. A jouter
à cela, que ce secteur participe à la création des
emplois.
Par ailleurs, la part de la population susceptible d'être
déplacée peut être appréhendée par le taux
d'activité de la population urbaine , soit 49.6% en 2002. Par
conséquent, il en résulte un effectif journalier de 2592000
personnes à transporter qui se répartie comme indiqué dans
le tableau ci- dessous :
Demande potentielle journalière de transport urbain
dans la ville de Casablanca
Catégorie de population
|
Population à transporter par jour
|
Population active occupée
|
1041000
|
Effectifs scolarisés utilisant un des moyens de
transport urbain
|
124000
|
Population de passage
|
873000
|
Population résidente inactive se déplaçant
pour affaires administratives, commerciales, économiques ou visites
familiales
|
554000
|
TOTAL A DEPLACER
|
2592000
|
.
Ce flux potentiel, a recourt dans ses déplacements,
à divers moyens de transports. Certains sont propriétaires de
leurs moyens de transports (voitures, motocyclettes et bicyclettes),
d'autres
utilisateurs font appel au secteur privé (grands et petits
taxis), une partie du flux est prise en charge par le transport urbain en
commun (RATC, autobus privés et ONCF). Une autre partie du flux
bénéficie du transport assuré par les employeurs
(administrations, entreprises, écoles privés).
Parallèlement, une partie de ce flux recourt au transport
informel (charrettes, koutchis ou transport clandestin).
Avant de décrire cette panoplie de moyens de transports
empruntés par les utilisateurs dans leurs déplacements
quotidiens, on présentera la longueur et l'état de la voirie et
le parc automobile en circulation à Casablanca et Mohammedia, son
accroissement annuel et les conséquences qui en découlent
(accidents de circulation).
3. longueur de la voirie des villes de Casablanca et
Mohammedia
La longueur de la voirie des villes de Casablanca et
Mohammedia, composée de boulevards, avenues et rues, est estimée
à 4900 Km en 2003 (soit deux fois la distance séparant Tanger
à Dakhla). Cette voirie se répartie comme suit :
- Avenues et Boulevards : 1200 Km (24.5 %).
- Rues : 3700 Km (75.5 %).
L'état de cette voirie est, en général, bon
au centre des villes, moyen voire non utilisable dans les quartiers
périphériques.
La Communauté urbaine se charge de la construction et de
l'entretien des grandes artères alors que les Municipalités se
chargent des rues des quartiers.
Cette voirie connait des goulots d'étranglements dans
certains points aux moments des heures de pointe causant ainsi, des retards
dans les déplacements , une consommation d'énergie et une
pollution de l'air dépassant dans certains moments, les normes
internationales.
4. Parc automobile en circulation
La Région de Casablanca compte 595917 véhicules en
circulation (dont 9726 véhicules à Mohammedia) soit 36.2 % du
parc national en circulation en 2000.
Ce parc est dominé par les véhicules de tourisme
(voitures légères) avec 458525 unités soit 76.9 % . Les
véhicules utilitaires au nombre de 127411 engins, représentent
21.4 % alors que les grands motocyclettes avec 9981 motos représentent
1.7 % du parc en circulation.
Les services du transport urbain en commun dans la Région
du Grand Casablanca se caractérisent par leur aspect social. En effet,
les prix pratiqués, étant soutenus par l'Etat, sont à la
portée de toutes les couches de la population notamment les tranches
pauvre et moyenne. Ce mode transport urbain est assuré par deux
intervenants : la Régie Autonome du Transport en Commun
(RATC) et les sociétés privées
autorisées à exercer dans ce secteur et ce depuis les
années 80 selon un cahier des charges établi à cette
fin.
Le parc total des autobus est constitué de 1198
véhicules lourds (438 autobus relevant de la
RATC et 760 véhicules appartenant aux
sociétés privées), soit un autobus pour 3615 habitants.
Près de 6000 employés travaillent dans ce secteur.
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