1. La gestion interne du risque de crédit.
Gérer le risque de crédit en interne
relève surtout de la prévention et à une analyse
pertinente des informations recueillies auprès de tiers (banques,
agences d'assurances, agences de statistiques, ...). Il s'agit donc de se doter
d'une batterie d'informations de qualité afin de pouvoir décider
d'entreprendre des relations commerciales avec un partenaire
étranger.
a) L'évaluation du risque de crédit
commercial.
Elle concerne l'analyse d'informations financières
concernant l'entreprise. Ces informations peuvent à titre indicatif
porter sur :
- L'analyse de ses états financiers (bilans, compte de
résultat, annexes). - L'analyse du fond de roulement et du besoin en
fond de roulement.
- L'analyse des fonctions scores consistant à calculer
la combinaison d'un certain nombre de ratios financiers pour obtenir un
résultat appelé score, signalant la vulnérabilité
d'une entreprise au cours de années à venir.
- Cette évaluation porte également sur la prise
en compte de notes ou rating attribuées à des emprunts ou des
engagements pris par des entreprises ou des gouvernements afin de mesurer le
risque de non remboursement.
(exemple A = bien ; B = assez bien ; C = passable ; D = mal).
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
b)
36
L'évaluation du risque
pays.
Avant de se décider à entreprendre des
relations économiques avec une société
étrangère ou un gouvernement toute entreprise exportatrice se
doit également de prendre en compte la situation politique et sociale de
pays. Le risque économique et le risque politique sont
étroitement liés car toute entité économique subit
inévitablement le risque systémique de l'économie à
laquelle elle appartient.
Parmi les informations importantes à retenir on peut
citer à titre indicatif : la note de l'Etat pour les opérations
commerciales ou financières (dettes), l'équilibre et la
légitimité des institutions (Togo, Côte d'Ivoire, Congo
Démocratique, Guinée Bissau), la sécurité interne
et externe (grèves, coup d'Etat, lois et décrets
antidémocratiques), l'intégration du pays dans l'économie
internationale.
D'autres informations quantitatives pertinentes sont
également à prendre en compte ; elles concernent l'analyse de
l'équilibre budgétaire qui porte sur l'analyse de la dette
intérieure et extérieure des Etats, d'entités publique ou
privées fortement attachées à l'Etat. L'analyse du taux
d'inflation est également un indicateur pertinent.
c) Le choix des instruments et des techniques de
paiement.
La prévention du risque de crédit peut aussi se
traduire par un choix judicieux des instruments et techniques de paiement.
Certains instruments de paiement comme le chèque n'offrent qu'une
sécurité relative par contre d'autre comme le virement SWIFT
donnent une sécurité quasi absolue. Il en est de même pour
le crédit documentaire irrévocable et confirmé.
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