INTRODUCTION
Au lendemain de la seconde Guerre Mondiale, le système
économique international a connu de profonds changements sous
l'impulsion des Nations occidentales. En effet, la période de
stabilité et de croissance qui a suivis ce grand conflit a permis la
mise en place d'un Nouvel Ordre Economique International (NOEI) basé sur
des institutions fortes comme le GATT régissant les échanges
commerciaux entre les pays et les continents.
De plus, avec les progrès fulgurants
opérés dans les transports et les
télécommunications, les échanges internationaux vont
connaître une évolution fulgurante. Les flux de marchandises de
toutes sortes, d'informations, de personnes, de capitaux, de services, peuvent
se déplacer d'un point à l'autre de la planète en un temps
record. Ainsi le commerce international se développe constamment en
raison de la globalisation des marchés entre les pays et les continents
: c'est la Mondialisation.
Des pôles d'échanges vont se constituer au niveau
américain avec les Etats Unis comme chef de fil, en Europe avec l'Union
Européenne, en Asie avec le Japon. En outre un nouveau groupe de pays
appelé les pays émergeants composé de pays comme la Chine,
le Brésil, l'Inde, et les pays de l'Europe de l'est constitue un
pôle intermédiaire ; l'Afrique constituant un pôle marginal
dans ces échanges internationaux : En effet pour les pays africains, la
nécessité de s'équiper en biens, en industrie , en moyens
de transports, et autres produits les emmène à s'intégrer
dans cette mondialisation. Toutefois les distances entre les pays et les
continents, les risques divers, les différences de législations
entre les pays expliquent que les échanges internationaux soient
liés à des modalités de garanties, à des garanties
de paiement et à des formalités admises par les différents
Etats.
Quant à notre étude, elle se bornera à
présenter d'une manière concise l'évolution des
échanges internationaux depuis la fin de la seconde Guerre Mondiale,
nous soulignerons ensuite le rôle prépondérant joué
par les banques à travers leur ingénierie financière dans
le cadre des importations. Pour finir, nous présenterons les
difficultés auxquelles sont confrontés les opérateurs
économiques internationaux et les différents moyens dont ils
disposent pour y faire face.
1
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
PREMIERE PARTIE
PRESENTATION DES
OPERATIONS D'IMPORTATION
2
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
PLAN ANALYTIQUE DE LA PREMIERE PARTIE
PRESENTATION DES OPERATIONS
D'IMPORTATION
|
I - LE DEVELOPPEMENT DES IMPORTATIONS ET DES
ECHANGES ..4
A) Evolution des échanges de biens et de services 4
B) Evolution de la mobilité des personnes .5
C) Evolution de la mobilité des capitaux ...5
II - LA MONDIALISATION DES MARCHES 6
A) Les institutions de Bretton Woods ..6
B) Les types d'intégrations économiques
régionales 8
C) Les grands blocs d'intégration économiques
régionaux .9
III - LA NECESSITE D'UNE INTERVENTION DES BANQUES
..13
A) L'assistance commerciale des banques
|
.13
|
1. L'information économique, juridique et fiscale
|
.13
|
2. La recherche de partenaires étrangers
|
13
|
|
3
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
PRESENTATION DES OPERATIONS
D'IMPORTATION
|
I - LE DEVELOPPEMENT DES IMPORTATIONS ET
DES ECHANGES.
A) EVOLUTION DES ECHANGES DE BIENS
ET DE SERVICES.
Le commerce mondial de biens et de services a connu une
évolution fulgurante dès après la fin de la seconde Guerre
mondiale. En valeur absolue les échanges mondiaux de biens et de
services ont été multipliés par plus de 65 entre 1997 et
2004 passant de 3,5 milliards $ USD entre 1971 et 1985 à 6 milliards $
USD en 2004 atteignant un plafond de 7,7 milliards $ USD en 1996.
Les échanges mondiaux de services ont cependant
progressé plus rapidement que ceux des marchandises. Les échanges
de services commerciaux se sont en moyenne accrus de 7,7 % entre 1982 et 1994
pour atteindre 8,5 % en 2002 ; quant aux marchandises, leur croissance est
passée de 4,9 % en 1994 à 5,2 % en 2002.
Notons aujourd'hui que les cinq produits les plus
échangés dans le monde sont : Les équipements de bureaux
et les ordinateurs pour 182 milliards $ USD, les automobiles pour 180 milliards
de $ USD, le textile et les vêtements pour 109 milliards de $ USD, le fer
et l'acier pour 107,3 milliards $ USD. Par contre les produits
pétroliers avec 98 milliards $ USD et agricoles ont subits une forte
réduction de leur part dans le commerce international.
B) EVOLUTION DE LA MOBILITE DES PERSONNES.
L'histoire de l'Humanité est jalonnée de mouvements
migratoires, et ce processus de déplacements ne semble guerre vouloir
s'arrêter . Il existe plusieurs facteurs à ces mouvements
migratoires de populations : guerres, crises politiques, tourisme, emplois,
famines...
Parmi les pays qui accueillent le plus grand nombre de
réfugiés on peut citer : Les Etats Unis d'Amérique avec
près de 500.000 immigrants par an . L'immigration au Canada est assez
voisine de celle observée aux Etat Unis. On constate en effet que
près de 300.000 immigrants rejoignent le Canada chaque année
depuis 1982. En Europe de l'ouest la Suisse comptait le pourcentage (15%) le
plus élevé de personnes étrangères soit 1.008,5
immigrants provenant d'Italie, d'Espagne, et de Yougoslavie. Ensuite suivent la
Belgique (8,8% ) pour 868,80 immigrants, l'Allemagne (7,3%) avec 4.489,1
immigrants. Notons ensuite que les pays qui diffusent le plus grand nombre
d'immigrants sont : l'Italie , le Portugal et la Turquie.
Les ingénieurs, les cadres et les étudiants sont
aujourd'hui les plus nombreux à circuler dans le monde, par contre les
migrations de travailleurs de faible qualification ont décru : Il en
résulte un chômage de masse dans les grands foyers anciennement
pourvoyeurs de main d'oeuvre dans les années 1970 et 1980. Ce
phénomène s'est aggravé avec la
généralisation des législations qui freinent la
mobilité des travailleurs. Les événements dramatiques
d'immigration clandestine survenus dernièrement en octobre 2005 en
Espagne et au Maroc illustrent à suffisance les problèmes de
survie auxquels sont confrontées les populations pauvres notamment
celles d'Afrique. L'époque de la mondialisation n'est donc pas celle de
la liberté généralisée de la circulation des
hommes.
C)LA MOBILITE DES CAPITAUX.
L'intégration à l'échelle mondiale est
extrêmement poussée dans les domaines financiers et douaniers
grâce aux Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication
(NTIC). Des capitaux énormes peuvent se déplacer d'une bourse
à l'autre, d'une banque à l'autre sans discontinuité. Les
flux de capitaux ne cessent de croître .Ces flux sont d'excellents
révélateurs de l'organisation de l'espace mondial . Les
mouvements de capitaux portent essentiellement sur les capitaux publics et
privés à court terme sous forme de prêts et de dons
à moyen et long terme sous forme d'ajustement.
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
a)
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Les organismes privés.
Il s'agit essentiellement d'entreprises industrielles et
commerciales , de banques et même de personnes physiques .Ces
différents auteurs ont souvent des motifs différents pour
transférer leur argent : Rentabiliser les capitaux, sécuriser les
capitaux contre les risques, investir, spéculer sur les fluctuations des
cours de change...
b) Les organismes publics.
L'Etat, les organismes internationaux participent aussi aux
mouvements des flux des capitaux internationaux. Les motivations de ces flux de
capitaux publics portent essentiellement sur des aides et des soutiens à
des Etats en crise ou en difficulté. Il peuvent aussi bien concerner les
pays développés que les pays en voie de développement, ou
les pays pauvres.
Pour mesurer l'ensemble de ces flux financiers publiques et
privés il existe un indicateur nommé l'IDE (Investissements
Directs Etrangers) qui indique l'ensemble des fonds investis dans un pays ou
dans un groupe de pays. Ainsi de 1973 à 1995 la valeur des flux d'IDE
est passée de 25 milliards de $ USD à 315 milliards $ USD. Les
flux annuels ont augmentés de 400% dans le monde en 1986 dont 300% pour
les pays développés. Mais entre 1990 et 1994 cette
évolution a connu une stagnation. Notons que les Etats- Unis sont les
plus grands bénéficiaires des l'IDE avec 477 milliards de $ USD
tandis que les PMA (Pays les Moins Avancés) bénéficient
à peine de 1,1 milliards de $ USD par an entre 1990 et 1995 ce qui
représente (0,5%) des flux d'IDE, cette part correspond au poids de leur
économie dans le monde, qui était cependant de 12% en 1969.
II - LA MONDIALISATION DES MARCHES.
A) LES INSTITUTIONS DE BRETTON WOODS.
Les institutions qui régulent et interviennent dans le
commerce international et les transactions financières internationales
sont essentiellement : Le FMI (Fond Monétaire International), la BM
(Banque Mondiale) et ses filiales : La SFI (Société
Financière Internationale), l'IDA ou AID (Association Internationale de
Développement), l'AMGI (Agence Multilatérale de Garantie des
Investissements) et l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce). Encore
appelées les institutions de Bretton Woods, ces institutions
diffèrent dans leur fonctionnement selon les missions qui leur sont
assignées.
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
7
a) Le FMI : Fonds Monétaire
International
Créé en 1944 le Fond Monétaire
International est une des institutions créées par les nations
occidentales à la conférence de Bretton Woods de Genève en
Suisse . Le FMI a pour missions :
- Assurer la stabilité du taux de change et la
convertibilité des monnaies.
- Accorder des crédits (concours en capitaux) à des
pays dont la balance des paiements est déficitaire.
- Etablir un système multilatéral des
échanges entre les pays en vue du développement du commerce
international
- Réduire les restrictions qui empêchent les
échanges internationaux (contingentement, dumping, protectionnisme). Le
Directeur Général du FMI est Monsieur Rodrigo RATO de
nationalité espagnole.
a) La BM : Banque Mondiale.
La Banque Mondiale fut créée en juillet 1944 en
même temps que le FMI. Elle dispose de trois filiales dont l'IDA, la SFI
et l'AMGI. La BM a pour objectif de financer les pays à des conditions
fixées par le marché ou à des conditions
préférentielles (IDA), ou des prêts à des structures
privées (SFI).l'AMGI a pour mission d'encourager l'investissement dans
le secteur privé en les assurant contre les risques socio - politiques.
Le siège de la Banque Mondiale se trouve à New York aux Etats -
unis. Le Président de la Banque Mondiale estb l'Américain Paul
WOLFOVTZ.
c) L 'OMC :Organisation Mondiale du
Commerce.
Créée le 10 janvier 1995 à New York aux
Etats Unis, l'OMC est une organisation qui a succédé au
GATT (General Agrement on Tariffs and
Trade) créée en avril 1947 à .Le GATT avait
pour objectifs
- La promotion du multi latéralisme des échanges
sur la base de la non discrimination des partenaires commerciaux .
- L'élimination des restrictions quantitatives dans les
transactions commerciales (contingentement).
- L'abaissement des droits de douanes.
L' OMC quant à elle a pour missions :
- la gestion de l'ensemble des litiges commerciaux liés
aux transactions entre les pays membres .
- La gestion des accords commerciaux multilatéraux.
- L'organisation des négociations commerciales entre les
pays.
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AFFAIRES
- La surveillance des politiques commerciales des pays et la
coopération avec les organismes pour l'établissement des
politiques économiques. L'actuel Président de l'OMC est Monsieur
Pascal LAMY de nationalité française.
B) LES TYPES D'INTEGRATIONS ECONOMIQUES
REGIONALES.
Bien que la plus part des pays souscrivent au principe du
libre échange, on constate encore aujourd'hui que les relations
économiques internationales restent toujours empreintes de
protectionnisme. Malgré la volonté des Etats de vouloir changer
la situation chaotique des années 1930 à 1940 marquée par
un fort cloisonnement économique des Etats, le constat prouve encore
aujourd'hui que les relations économiques internationales se sont
beaucoup plus centrées autour de certains Etats au fort potentiel
économique et ont formé des blocs d'échanges internes plus
ou moins ouverts vers d'autres blocs régionaux. On est tenté
parler de régionalisation des échanges plutôt que de
mondialisation.
En Afrique également les Nations se sont
regroupées en plusieurs blocs sous régionaux. En effet depuis le
début des années 1990, le processus d'intégration des pays
africains s'accélère .Regroupés en cinq sous -
régions membres, les Etats africains ont choisi de privilégier
les critères de convergence géographique et économique.
Des initiatives de libre - échange se concrétisent pour adopter
des échanges intra - régionaux relativement modestes. On peut
ainsi noter quatre types d'intégrations économiques dans le monde
.
a) Les zones de libre
échange.
Dans une zone de libre échange les pays s'interdisent
d'avoir recours à des mesures de protectionnisme, mais chaque pays reste
libre de ses relations économiques avec les pays tiers. C'est le cas de
l'ALENA (Accord de Libre Echange Nord Américain) créé en
1992 .
b) Les unions
douanières.
C'est une forme d'intégration économique qui
comporte une zone de libre échange avec en plus une politique
commerciale commune des pays membres à l'égard des pays tiers .
La CEE (Communauté Economique Européenne) fondée en mars
1957 était à ses débuts une union douanière avec
six pays (France, Allemagne, Italie, Pays Bas, Belgique et Luxembourg) .
c)
Le marché commun.
Le marché commun est une forme d'intégration
économique assez développée. C'est une forme d'union
douanière avec une mobilité des facteurs de production (main
d'oeuvre, capital, produits). La CEE est un bon exemple de marché commun
. En Afrique, en Amérique latine, et dans les Caraïbes on remarque
des tentatives de marchés communs avec la CEMAC en Afrique centrale et
l'UEMOA en Afrique de l'ouest.
d) L'union économique
C'est la forme la plus poussée d'intégration.
C'est un marché commun renforcé par une collaboration politique,
monétaire et fiscale .Les exemples d'unions économiques
réussis sont : Les Etats Unis d'Amérique et l'Union
Européenne. Ces Etats ont une seule monnaie et une seule banque
centrale.
C) LES GRANDS BLOCS D'INTEGRATION ECONOMIQUE
REGIONAUX.
Parmi les pays qui prennent le plus part aux échanges
commerciaux internationaux on peut noter en 1994 : l'Union Européenne
(40%), l'Amérique du nord (16%), dont (10%) pour les Etats Unis et le
Japon pour (10%). Les Etats Unis et le Japon sont les pays les plus
commerçants du monde , cependant leurs échanges se limitent
essentiellement à la demande intérieure et régionale, par
contre, d'autres pays comme le Canada (30%), l'Allemagne (33%), le Royaume Unis
(25%) et la France (23%) ont un fort degré d'ouverture
économique.
a) L 'ALENA.
Créé en août 1992 l'Accord de Libre
Echange Nord Américain (ALENA) sous l'impulsion des Etats Unis , l'ALENA
a pour but de créer une vaste zone de libre échange pour contrer
l'émergence économique du marché européen et du
bloc asiatique formé par le Japon et ses quatre tigres (Hong- Kong,
Corée du sud, Taiwan, Singapour). Les pays de l'ALENA sont les Etats
Unis, le Canada, et le Mexique. En 1994 le commerce intérieur de ce bloc
se chiffrait à 250 milliards $ (USD), quant à son commerce
extérieur il se chiffrait à 428 milliards $ (USD). Notons que les
échanges de l'ALENA sont surtout orientés vers l'Asie et
s'élèvent à 171 milliards $ (USD).
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
10
L'Union Européenne (UE) est née à
Maastricht en Hollande, le 10 décembre 1991 lors d'une conférence
qui a été marquée par le traité signé par
les chefs d'Etats de 12 pays Européens instituant l'Union
Européenne. Aujourd'hui ce grand ensemble économique
intègre 25 adhérents alors que l'Europe initiale
créé en 1951 ne comptait que 6 pays. La monnaie commune de la
zone est l'Euro (€) créée en 1995 à Madrid et mise en
circulation le 10 janvier 2002.
Les objectifs de l'Union Européenne portent sur la
sauvegarde et la consolidation de la paix en Europe, la création d'un
marché intérieur européen, la recherche d'une unité
politique et d'une cohésion sociale, la création d'une union
économique assurant la libre circulation des biens et des services, des
capitaux et des personnes et prévoir l'élaboration de politiques
économiques communes. La banque centrale européenne (BCE) est
créée en 1999 et le siège de l'Union Européenne se
trouve à Bruxelles en Belgique. En 1994 le commerce intérieur de
l'Union Européenne se chiffrait à 1.225 milliards $ (USD) tandis
que le commerce extérieur s'élevait à 575 milliards de $
(USD) dont 170 milliards $ (USD) vers l'Asie, et 148 milliards de $ (USD) vers
l'Amérique du nord.
e) La CEMAC.
La Communauté Economique et Monétaire de
l'Afrique Centrale est née le 16 mars 1994 à Ndjaména au
Tchad en remplacement de l'UDEAC. Elle se compose de six Etats membres dont :
le Cameroun, la République Centrafricaine, la Guinée
équatoriale, le Congo, le Gabon et le Tchad. La mission essentielle de
la CEMAC est de promouvoir un développement harmonieux des Etats membres
dans le cadre de l'institution d'un véritable marché commun . La
CEMAC poursuit les objectifs suivants :
- Mettre en place un dispositif de surveillance
multilatéral des politiques économiques des Etats membres .
- Assurer une gestion stable de la monnaie commune .
- Sécuriser l'environnement des activités
économiques et des affaires en général. - Harmoniser les
réglementations des politiques sectorielles (agriculture,
élevage, pêche, industrie, transport et
télécommunication ...)
- Créer un marché commun basé sur la
libre circulation des biens et des services, des capitaux et des personnes. La
Banque des Etats de l'Afrique Centrale BEAC a son siège à
Yaoundé au Cameroun. Sa monnaie est le Franc CFA XAF (franc de la
coopération financière africaine). Le gouverneur de la BEAC est
Jean Félix MAMALEPOT de nationalité gabonaise.
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
c) L'UEMOA.
C'est le traité du 2 juillet 1992 qui
créé l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
(UEMOA). Cette union économique réunit huit pays membres (le
Bénin , le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée
Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Les missions de
l'UEMOA portent sur :
- La promotion de la coopération et le
développement économique, social et culturel.
- L'autosuffisance et le maintient d'une stabilité
économique de la région .
- La coopération en matière de développement
industriel , agricole et de transport.
La Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCAO) a
son siège à Dakar au Sénégal. Sa monnaie est le
Franc CFA XOF (franc de la communauté financière africaine). Le
gouverneur de la BCAO est Monsieur Charles Konan BANNY de nationalité
ivoirienne.
d) L'UMA
L'Union du Maghreb Arabe (UMA) a été
créée par le traité de Marrakech , signé le 17
février 1989 entre l'Algérie, la Libye, la Mauritanie, le Maroc
et la Tunisie. Parmi ses objectifs figurent, entre autre, la libre circulation
des biens, des services, des capitaux et des personnes entre les Etats membres
et la mise en oeuvre de politiques communes dans les domaines agricoles,
industriel, et commercial. Mais le processus initié voici quinze ans n'a
pas dépassé le stade de bonnes intentions. Les échanges
intermagrébins ne représentent que 5% des échanges
commerciaux alors que plus des deux tiers des importations et des exportations
du Maghreb se font avec l'Europe .
e) Le COMESA .
Le Marché Commun de l'Afrique Orientale et Australe
(Common Market of Eastern and Southern Africa (COMESA) a été
établi par le traité de Kampala en Ouganda le 5 novembre 1993 .
Si les autres sous régions présentent une évidente
cohérence géographique, l'étendue du COMESA lui
confère une ampleur qui semble dépasser les frontières de
l'intégration « raisonnable » . Une vingtaine de pays en sont
membres : en Afrique orientale , l'Egypte , le Soudan , l'Erythrée ,
l'Ethiopie, Djibouti, le Kenya, l'Ouganda, et le Malawi ; en Afrique centrale,
la République Démocratique du Congo, le Rwanda et le Burundi ; en
Afrique australe, l'Angola, la Namibie, le Swaziland, la Zambie et le Zimbabwe
; dans l'océan Indien, les Comores, Madagascar, Maurice et les
Seychelles. La Tanzanie a quitté ce marché commun en 2000
privilégiant ses relations avec une entité plus restreinte, la
Communauté est-africaine (East African Community,
11
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
(EAC), qu'elle a créé avec le Kenya et l'Ouganda en
1999.
Peuplée de 380 millions d'habitants, la zone est
particulièrement pauvre. Craignant d'être marginalisés, les
pays qui ont misé sur le COMESA souhaitent l'instauration du libre
échange, tout en maintenant un tarif extérieur commun pour
protéger leurs économies. Quant aux objectifs de ce marché
commun, ils visent la libre circulation des personnes et des biens. La
convertibilité monétaire entre pays membres doit être
progressivement réalisée. L'émission d'une monnaie est
prévue en 2005.
f) La SADC.
Forte de quatorze membres qui totalisent 200 millions
d'habitants, la Communauté de Développement de l'Afrique Australe
(SADC) a été constituée en 1992, avec la fin du
régime d'apartheid en Afrique du sud .Elle a succédé
à la Conférence pour la Coordination du Développement de
l'Afrique australe (SADCC), initiée en 1980 par les pays de la «
ligne de front » (Malawi, Zambie, Zimbabwe, Botswana)pour réduire
leur dépendance à l'égard de l'Afrique du sud. Parmi les
Etats fondateurs de la SADC en 1992, on retrouve l'Angola, le Botswana, le
Lesotho, le Malawi, le Mozambique, le Swaziland, la Tanzanie, la Zambie et le
Zimbabwe.
Le programme d'action de la communauté regroupe
l'ensemble des chantiers sectoriels mis en ouvre par les Etats membres . Il
concerne d'abord les infrastructures de transport pour désenclaver les
pays de l'intérieur. Deuxième pôle de coopération,
le secteur énergétique qui fait l'objet d'une politique
d'harmonisation des moyens et des besoins de chacun . Enfin la SADC affiche de
plus en plus clairement ses ambitions politique ,depuis l'arrivée au
pouvoir en Afrique du sud de Thabo Mbeki en 1999.
g) Les autres intégrations
économiques régionales.
Il en existent plusieurs à travers le monde mais nous
citerons uniquement ceux- ci :
- Le MERCOSUR :
Créé en 1991 le Marché Commun de l'Amérique du
Sud,
13
en espagnol (Mercado Commun del Sur) réunis quatre pays
(Argentine, Brésil, Paraguay , Uruguay ) en vue de réaliser un
marché commun.
- Le MCCA : Le Marché
Commun Centre Américain fut créer en 1960 à Managua au
Nicaragua . Il se compose de cinq pays Costa Rica, Honduras, Nicaragua,
Salvador, Guatemala. Il a pour but de faciliter le développement
économique d'un marché commun .
III - LA NECESSITE D'UNE INTERVENTION DES
BANQUES.
A)L'ASSISTANCE COMMERCIALE DES BANQUES.
L'assistance commerciale et administrative proposée par les
banques recouvre les domaines suivants :
1 . L'information économique , juridique et
fiscale.
- L'information spécifique sur les
réglementations et usages du pays et à l'étranger de type
commerciale. Il s'agit par exemple des restrictions ou dispositions
particulières à l'importation.
- L'information de type économique ( structures
économiques et financières des pays étrangers, situation
conjoncturelle, étude de marché, statistiques économiques
et commerciales...) et renseignements commerciaux sur les acheteurs et vendeurs
étrangers et les entreprises avec lesquels la clientèle est
susceptible d'entrer en relation d'affaires. A cet effet la plupart des grandes
banques disposent de systèmes informatisés (banques de
données) accessibles par télématique. Les chambres de
commerce et les douanes gèrent également diverses « banques
de données ».
2 . La recherche de partenaires
étrangers.
Elle concerne :
- La prospection et la recherche de marchés ou de
fournisseurs. La prospection peut comprendre l'étude préalable
d'un marché, l'appréciation sur place des possibilités de
ce marché, l'organisation de manifestations commerciales, la
réception de clients ou d'agents étrangers, la promotion des
produits, la publicité.
- La banque peut aussi procurer des informations sur les
conditions des adjuridications et des grands travaux . Enfin, la banque peut
assister son client
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
dans l'obtention d'une assurance prospection.
- L'assistance de la banque concerne également la gestion
des avoirs en devises en relation avec leurs clients .
- Les Banques Centrales quant à elles interviennent
pour le compte de l'Etat dans la gestion des avoirs en devises de l'Etat et
pour contrôler le cours des devises par rapport à la monnaie
nationale . Les interventions de la Banque Centrale consistent à acheter
la devise ou à la vendre selon la politique recherchée ou
à jouer sur les taux d'intérêt pour augmenter ou diminuer
les cours (cours haussier = hausse du cours ; cours baissier = baisse du
cours).
DEUXIEME PARTIE
LES MOYENS DE FINANCEMENTS
DES IMPORTATIONS
15
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
16
PLAN ANALYTIQUE DE LA DEUXIEME
PARTIE
LES MOYENS DE FINANCEMENT
DES IMPORTATIONS
|
I - LES INSTRUMENTS DE FINANCEMENT
DES IMPORTATIONS .17
A) Le chèque ..17
B) La lettre de change 18
C) Le billet à ordre .18
D) Le mandat poste international 19
E) Les virements bancaires internationaux 19
II - LES TECHNIQUES DE FINANCEMENT
DES IMPORTATIONS ..19
A) La procédure du crédit documentaire 20
1. Définition 20
2. Le fonctionnement de la procédure du crédit
documentaire..... 20
3. L'utilisation de la procédure du crédit
documentaire à l'importation.. 21
4. Les autres formes de procédures du crédit
documentaire ..23
B) La procédure de la remise documentaire ...24
1. Définition 24
2. Le fonctionnement de la procédure de la remise
documentaire .24
3. L'utilisation de la procédure de la remise
documentaire à l'importation 25
4. Les documents de transport.... ..26
III - LES MOYENS MIS EN PLACE POUR
SECURISER LES IMPORTATIONS .27
A) Les cautions .27
1. Définition 27
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
2. Les différents types de cautions
|
.27
|
B) Les garanties de paiement
|
.28
|
1. Les garanties personnelles
|
.28
|
2. Les sûretés réelles ou
financières
|
29
|
|
LES MOYENS DE FINANCEMENT
DES IMPORTATIONS
|
I - LES INSTRUMENTS DE PAIEMENT
DES IMPORTATIONS .
Le terme instrument de paiement désigne la forme
matérielle utilisée pour effectuer le paiement d'une transaction
commerciale (achat de marchandises ou de services). Parmi les instruments de
paiement certains ont une forme physique (le chèque) d'autres sont
immatériels ou informatisés ( le virement).
Il existe en somme cinq instruments de paiement utilisable
pour effectuer une importation : le chèque , la lettre de change, le
billet à ordre, le mandat poste international et le virement.
A) LE CHEQUE.
Le chèque est un acte écrit qui sous forme de
mandat de paiement sert au tireur (importateur) d'effectuer le retrait à
son profit ou au profit d'un tiers de tout ou partie des fonds disponibles
portés au crédit de son compte chez le tiré (banque). Pour
régler une importation deux sortes différents de chèques
peuvent être utilisés : le chèque d'entreprise et le
chèque de banque .
1. Le chèque d'entreprise.
Le chèque d'entreprise est émis par le titulaire
(l'importateur) c'est à dire le
17
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
18
client de la banque qui peut être une entreprise, une
administration publique ou privée. Le chèque d'entreprise peut
être visé par le banquier (ce qui prouve de l'existence de la
provision au moment où le chèque est émis par le tireur
importateur). Le chèque certifié par contre prouve non seulement
que la provision existe mais qu'elle est également bloquée au
profit du bénéficiaire (exportateur) pendant la durée
légale du délais de présentation du chèque. Le
chèque certifié couvre le risque commercial mais ne couvre pas le
risque politique .
2. Le chèque de banque.
Le chèque de banque est émis par une banque
tiré sur son compte à la demande du bénéficiaire
(importateur) ;Il couvre le risque commerciale mais pas le risque politique.
NB : Le chèque est un instrument de paiement peu
utilisé en commerce internationale à cause de la lourdeur de sa
procédure : envoie de chèque à l'exportateur, remise
à l'encaissement à sa banque, expédition du chèque,
aux guichets tiré pour paiement : les délais peuvent être
longs. Pour éviter tous ces délais, l'exportateur a
intérêt à ouvrir un compte de non résident dans le
pays de son client exportateur. Les chèques seront
systématiquement virés sur ce compte ce qui
accélèrera les encaissements. L'importateur a tous les avantages
pour utiliser cet instrument de paiement (vérification de la
marchandise, financement durant le transport) .
B) La lettre de change.
La lettre de change ou « traite » est un
écrit par lequel le tireur (créancier- exportateur) donne l'ordre
au tiré (débiteur-importateur) de payer à une
échéance, à un bénéficiaire qui est en
général le tireur exportateur lui même. L'exportateur
émet et expédie la traite à l'importateur qui
reconnaît la traite en apposant sa signature au recto : c'est
l'acceptation de la traite par le tiré .
Ensuite le tiré retourne la traite acceptée au
tireur qui peut se présenter à sa banque pour encaisser la traite
à l'échéance.
C) Le billet à ordre. Le
billet à ordre est un écrit rédigé par
l'importateur qui s'engage à payer à
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
19
l'échéance à l'exportateur .Il comporte
les mêmes caractéristiques que la traite, en dehors du fait que la
traite est émise par l'exportateur pour acceptation, mais le billet
à ordre est émis par l'importateur. L'importateur
préfère en général prendre l'initiative de
l'émission de la traite plutôt que de laisser l'importateur
rédiger le billet à ordre.
D) Le mandat poste
international.
Il peut se présenter sous trois formes : mandat
ordinaire, mandat de versement à un compte ordinaire, mandat
télégraphique. Cet instrument de paiement est très peu
utilisé à cause des limitations au plan géographique et de
la limitation des montants transférables.
E) Les virements bancaires
internationaux.
Le virement consiste à une opération d'envoi de
fonds d'un compte à un autre : la banque opère le virement sur
ordre de l'importateur au profit du compte de l'exportateur. On distingue trois
types de virements. Le virement courrier, le virement télex et le
virement SWIFT.
1. Le virement courrier. Cet ordre de virement
transite par la poste, ce qui fait que les délais peuvent être
plus ou moins longs en fonction de l'éloignement et de l'organisation
postale du pays concerné.
2. Le virement télex. Il est plus
sécurisé et plus rapide que le virement courrier, son seul
inconvénient réside dans le support papier à cause du
risque probable d'erreur de rédaction.
3. Le virement SWIFT. (Society for
Worldwide Interbank Finacial
Telecommunication). C'est un système
privé d'échanges de messages entre banques adhérentes. Le
réseau est plus souple plus rapide, plus économique et plus
sûr. C'est un système d'interconnexion informatisé des
chambres de compensations nationales par l'intermédiaire du
réseau des banques populaires.
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
2
IMPORTATEUR
8
9
1- Contrat commercial
Expédition au port
5
EXPORTATEUR
6
4
Ce système permet d'utiliser les moyens de paiement
nationaux et ainsi de diminuer le temps nécessaire à
l'exécution complète de l'opération.
II - LES TECHNIQUES DE FINANCEMENT
IMPORTATIONS.
Les techniques de financement concernent les procédures
à exécuter pour la réalisation d'une opération
commerciale internationale .Il s'agit donc ici des modalités
d'utilisation des instruments de paiement et des documents nécessaires
à la transaction commerciale. Nous aborderons deux techniques
particulièrement très utilisées en commerce international
: la procédure du crédit documentaire et la procédure de
la remise documentaire.
A) LAPROCEDURE DU CREDIT DOCUMENTAIRE.
1. Définition.
Le crédit documentaire est un engagement conditionnel
de paiement donné par une banque. Cet engagement de paiement pris par la
banque (banque émettrice) et remis au bénéficiaire
(exportateur) à la demande et conformément aux instructions de
l'importateur d'opérer un règlement soit en effectuant un
règlement, soit en acceptant ou négociant des effets de
commerce.
2. Le fonctionnement de la procédure du
crédit documentaire. a) Schéma de la
procédure.
BANQUE DE L'IMPORTATEUR (Banque
émettrice)
3
7
BANQUE DE L'EXPORTATEUR (Banque notificatrice
ou confirmatrice)
c)Description de la
procédure.
1. Signature du contrat commercial entre l'importateur et
l'exportateur.
2. L'importateur demande à son banquier d'ouvrir un
crédit documentaire en faveur de son fournisseur exportateur.
3.
La banque de l'importateur (banque émettrice) ouvre le
crédit documentaire auprès de la banque de l'exportateur (banque
notificatrice ou confirmatrice).
4. Le banquier de l'exportateur informe son client de
l'ouverture d'un crédit documentaire en sa faveur. Le crédit
documentaire ouvert peut être un crédit notifié ou un
crédit confirmé selon le cas.
5. L'exportateur informé de l'ouverture d'un
crédit documentaire en sa faveur peut expédier les marchandises
et les documents d'expédition vers le port du pays de l'importateur.
6. L'exportateur remet les documents du contrat à sa
banque (banque notificatrice ou confirmatrice) qui vérifie les documents
et paie si le crédit est un crédit confirmé
irrévocable.
7. La banque de l'exportateur envoie les documents à
la banque de l'importateur qui le crédite (paie) en retour après
étude et accord sur les documents.
Selon les termes du contrat la banque de l'importateur paie
à la banque de l'exportateur.
Immédiatement si le contrat est stipulé documents
contre paiement (D/P).
A l'échéance si le contrat est stipulé
documents contre acceptation (D/A).
8. La banque de l'importateur remet les documents à son
client et débite son compte en faveur du compte de l'exportateur .
9. La banque de l'importateur remet les documents à son
client qui peut régler et se rendre au port pour disposer de sa
marchandise.
3. L'utilisation du crédit documentaire
à l'importation.
Mode de paiement documentaire très utilisé en
commerce international le crédit documentaire est uniquement une
technique bancaire et non un crédit bancaire au sens propre du terme. Il
convient donc de préciser que si le contrat commercial concerne les
partenaires commerciaux et porte particulièrement sur
21
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
les marchandises, la procédure du crédit
documentaire est un contrat financier qui lie avant tout les banques et
concerne l'achat des documents sans jamais directement faire
référence aux marchandises. La banque de l'importateur s'engage
donc à payer les documents à son correspondant et non les
marchandises. Il convient également de préciser que la
procédure du crédit documentaire requiert une technicité
particulièrement complexe . La mise en oeuvre de cette technique par
l'importateur et son banquier nécessite la maîtrise de certains
points particulièrement importants .
a) La rédaction de la lettre d'ouverture de
crédit.
Elle est faite par l'importateur sous l'encadrement de son
banquier qui engage sa responsabilité. Elle se présente sous la
forme d'un formulaire qui doit être remplis clairement. Elle comporte des
mentions importantes dont :
Crédit révocable ou irrévocable
: Etant donné que les partenaires commerciaux et financiers
préfèrent toujours s'engager dans des opérations fermes,
les crédits révocables représentent une part infime des
crédits documentaires, 99% des crédits documentaires sont
irrévocables car ils comportent un engagement ferme de la part de la
banque émettrice à payer les documents qui lui seront
présentés .
Crédit notifié ou confirmé :
L'ouverture d'un crédit documentaire se matérialise par la
transmission à la banque de l'exportateur d'un message comportant les
engagements de la banque émettrice et les conditions qu'elle impose pour
la réalisation du crédit. En retour la banque de l'exportateur
peut apporter sa notification ce qui signifie qu'elle ne prend aucun engagement
ferme pour payer son client mais de lui informer simplement de l'ouverture du
crédit documentaire à son profit. Elle peut également
confirmer son engagement, dans ce cas , elle s'engage à payer les
documents.
En somme dans un crédit irrévocable et
notifié, la banque de l'importateur prend des engagements fermes mais
pas celle de l'exportateur. Par contre dans un crédit irrévocable
et confirmé les deux banques prennent un engagement ferme sur leurs
clients respectifs.
b) Les dates.
Lors de la rédaction de la lettre d'ouverture,
l'importateur doit préciser clairement les dates limites de
présentation des documents par la banque de
22
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
l'exportateur et la date limite d'expédition des
marchandises. Ces deux dates sont liées, la seconde pouvant influencer
la première . En effet l'exportateur ne peut transmettre les documents
à son banquier que s'il a effectivement expédié les
marchandises ; donc la date d'expédition des marchandises peut faire
reculer celle de l'expédition des documents. Ceci peut entraîner
des désagréments à l'importateur .Toute fois l'exportateur
peut en accord avec son partenaire importateur négocier le report de ces
dates entraînant par conséquent des frais
supplémentaires.
4. Les autres formes de crédits
documentaires.
a) La lettre de crédit
commerciale.
Cette technique documentaire est un engagement par lequel la
banque de l'importateur (banque émettrice) s'engage à payer
l'exportateur ou à rembourser toute banque de premier rang contre la
remise des documents prouvant que l'exportateur a rempli ses obligations. La
lettre de crédit est très proche du crédit documentaire,
mais elle est envoyée directement à l'exportateur afin de
contrôler la notoriété de la banque émettrice et
l'authenticité des engagements avec son banquier.
Elle est réalisable auprès de n'importe quelle
banque du pays de l'exportateur si la banque de émettrice est de premier
rang. Cependant si l'exportateur veut obtenir une confirmation, il devra
réaliser la lettre de crédit auprès d `une banque
confirmatrice. dans ce cas la lettre de crédit se rapproche du
crédit documentaire et perd sa souplesse.
b) La lettre de crédit « stand by
»
Ce mode règlement documentaire est une garantie
donnée par la banque émettrice en cas de défaillance de
l'importateur. Il s'agit en fait d'une caution et non d'une technique de
règlement à proprement parlé. L'exportateur dispose d'une
garantie de paiement en cas de défaillance de l'importateur. Son
intérêt réside dans son moindre coût .
c) Le crédoc « red clause ».
C'est une clause spéciale qui est mentionnée
sur la lettre de crédit par l'importateur et qui demande à sa
banque d'avancer spécialement des fonds à l'exportateur avant la
remise des documents.
d) Le crédoc
transférable .
Lors que l'exportateur n'arrive pas à lui seul à
répondre à la commande de son client importateur, il peut
transférer une partie de la commande chez un autre fournisseur qui se
chargera d'exporter directement sa part de marchandises et de documents chez
l'importateur, cette part venant s'ajouter à la part
expédiée par le premier exportateur.
e) Le crédoc « back to back ».
L'exportateur qui ne dispose pas du stock suffisant pour
fournir la commande de son client importateur va ouvrir une autre lettre de
crédit auprès d'un autre fournisseur pour compléter sa
livraison à son client importateur. Le second crédit est alors
adossé au premier qui lui sert de garantie.
B) LA PROCEDURE DE LA REMISE
DOCUMENTAIRE.
1. Définition.
La procédure de la remise documentaire se
définit comme étant une technique documentaire où la
banque de l'importateur ( banque présentatrice ) et la banque de
l'exportateur (banque remettante) jouent un rôle d'intermédiaires,
de mandataires, de leurs clients respectifs . Les banques s'engagent ne
s'engagent non pas sur la qualité de leur clients, ni à payer
mais simplement à transmettre les documents et les fonds de la
transaction .
2. Le fonctionnement de la procédure de la
remise documentaire . a) Schéma de la procédure
.
BANQUE
DE L'IMPORTATEUR (Banque présentatrice)
5
IMPORTATEUR
6
FABIEN OYONE EKOMI
1 .Contrat commercial
Expédition au port
4
7
2
BANQUE DE L'IMPORTATEUR (Banque
remettante)
EXPORTATEUR
8
3
24
MAITRISE EN ADMINISTRATION DES AFFAIRES
b) Description de la procédure
.
1. Signature du contrat commercial entre l'exportateur et
l'importateur .
2. Expédition des marchandises par l'
exportateur. au port de
l'importateur .
3. Remise des documents par la banque de l'exportateur à
son banquier .(banque remettante).
4.
Transmission des documents par la banque de l'exportateur (banque
remettante ) à la banque de l'importateur (banque
présentatrice).
5. Transmission des documents de la banque présentatrice
à son client importateur .
6. Paiement par l'importateur des documents à sa banque
(banque présentatrice). Le paiement se fait au comptant si le contrat
est stipulé documents contre
paiement (D/P) ou à l'échéance s'il est
stipulé documents contre acceptation
(D/A).
7. Transfert du paiement ou de la traite de la banque de
l'importateur vers la banque de l'exportateur .
8. Paiement ou transmission de la traite par la banque
remettante à son client exportateur pour encaissement à
l'échéance.
3. L'utilisation de la remise documentaire à
l'importation.
Moins lourde et mois onéreuse que le crédit
documentaire , la remise documentaire présente aussi des avantages et
nécessite aussi une grande attention .
a) L'examen des documents .
L'importateur avant de lever les documents et de payer se
doit d'examiner les documents avec une grande attention. Il se penchera par
exemple sur la conformité exacte des documents, sur la conformité
des montants ou des titres de transport, des assurances, des connaissements.
Ainsi, l'importateur ne pourra lever les documents que s'ils sont exactement
conformes aux doubles en sa possession. Toute fois même si les documents
sont conformes, l'importateur peut toujours attendre l'arrivée des
marchandises pour une meilleure vérification.
b) L'examen des marchandises
.
26
L'examen des marchandises avant la levée des documents
permet à l'importateur de ne pas payer d'avance une marchandise qui peut
s'avérer non conforme à la commande. L'importateur a donc
intérêt à aussi examiner les marchandises avec
précaution avant de lever les documents car en cas de non
conformité ou de mauvaise qualité des marchandises l'importateur
ne pourra ni rendre les documents, ni récupérer son paiement ou
sa traite. Il pourra toute fois avoir recours à l'assurance, cependant
il y perdra du temps et de l'argent, d'où l'importance de la
vérification attentive des marchandises avant la levée et le
paiement de documents.
4. Les documents de transport.
Selon les modes de transport, par voie maritime, ferroviaire,
aérienne ou routière, les documents utilisés dans
l'accompagnement des marchandises diffèrent d'un transporteur à
un autre. A titre indicatif nous présentons les documents
ci-après.
a) Pour le transport
maritime.
- Le connaissement : C'est le document de transport
utilisé pour l'expédition des marchandises par voie maritime. Il
est délivré par le capitaine du bateau à l'exportateur
lors de l'embarquement des marchandises. Il est la preuve de l'existence d'un
contrat de transport. Il constitue également un reçu pour les
marchandises et représente le droit sur celles-ci. Il existe, le
connaissement « reçu pour embarquement » et le connaissement
«on board » ou embarqué.
- La facture commerciale : Ce document doit porter le
nom de l'exportateur et celui de l'importateur, le prix de vente des
marchandises, la quantité des marchandises, le mode de règlement
etc.
- Le certificat d'origine : Il atteste de l'origine du
produit commandé et de sa conformité par l'exportateur à
l'importateur. Il est établi par l'administrateur des douanes ou par un
organisme officiel tel que la Cambre de Commerce ou encore par des experts.
- La liste de colisage : Elle décrit le mode
conditionnement des marchandises transportées. Elle fait ressortir les
caractéristiques des colis d'une expédition (nombre, poids,
marque, conditionnement, etc.). La liste de colisage permet de vérifier
si les stipulations de la commande précisée dans le crédit
documentaire sont respectées.
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
- Les documents d'assurance : Ce sont les documents qui
attestent de la couverture d'assurance de la marchandise au port
d'embarquement.
B) Pour les autres types de
transport.
- Le transport par voie aérienne : On utilise la
Lettre de Transport Aérienne (LTA). C'est le document de
propriété de la marchandise transportée. L'importateur a
la faculté de demander que l'expédition soit faite par une
compagnie aérienne déterminée.
- Le transport par voie ferroviaire : On utilise la Lettre
de Voiture (LV) qui est utilisée comme un document de transport ainsi
que par voie routière.
- La Lettre de Transport Maritime (LTM) : La LTM est un
titre de transport maritime constituant la preuve de contrat entre le chargeur
et l'armateur. Ce document ne représente pas la marchandise et n'est
donc pas négociable.
* Les autres documents utilisés dans le transport maritime
sont à compléter pour le transport des marchandises par voie
aérienne, ferroviaire et routière.
III - LES MOYENS MIS EN PLACE POUR SECURISER
LES IMPORTATIONS.
B) LES CAUTIONS.
1. Définition.
La caution bancaire à l'importation (ou à
l'international) est un engagement par lequel une banque dans le cadre d'un
marché à l'étranger conclu ou à conclure s'engage
de part sa signature à retarder ou à éviter un
décaissement, anticiper un encaissement . Les cautions sont souvent
indispensables à l'établissement d'une relation contractuelle
à l'internationale. Ainsi sur les contrats internationaux on peut noter
les cautions suivantes :
2. Les différents types de cautions.
a) La caution de soumission ou d'appel
d'offre.
Encore appelée caution provisoire ou caution
d'adjuridication, elle garantie le sérieux de la société
soumissionnant à un marché. Cette caution permet de
procéder à la première sélection des
soumissionnaires en les emmenant à présenter un document de
garantie bancaire qui atteste de leur qualité dans le secteur
d'activité désigné. L'entreprise dépose ses
propositions d'offre accompagnées de la caution provisoire auprès
de l'organisme du marché qui
28
procédera au dépouillement de toutes les offres
à la date prévue. Lors du dépouillement, l'entreprise qui
fait l'offre respectant les conditions du cahier de charge et qui est la moins
disante est retenue. Cette entreprise est appelée adjudicataire. Le
cahier de charge étant le document descriptif des
caractéristiques du marché. Le montant de la caution est environ
à 5% du montant du marché.
b) La caution d'avance
démarrage.
L'organisme qui doit verser une avance démarrage
à l'entreprise va demander la présentation d'une caution bancaire
qui garantie de la bonne utilisation de cette avance. Avant de délivrer
cette caution la banque demande au préalable à l'entreprise le
plan de trésorerie du marché qui représente les
prévisions d'encaissements et de décaissement du
marché.
C) La caution de dispense de retenue
.
Elle permet aux exportateurs titulaires d'un marché
d'encaisser par anticipation le montant de la retenue de la garantie
prévue au contrat, montant qui aurait du être conservé
par l'importateur jusqu'à la livraison définitive des
marchandises.
d) La caution de bonne exécution ou de
bonne fin.
Elle garantie l'exécution des obligations
contractuelles de l'exportateur dès la signature du contrat, dans le
démarrage du marché les règlements effectués par
l'importateur par tranches appelés décomptes suivant les
livraisons. L'importateur demande une caution bancaire de 10% du marché
avant le versement.
A) LES GARANTIES DE PAIEMENT.
Il d'agit des garanties personnelles et des sûretés
qui sont essentiellement associés à des contrats de dettes
bancaires.
1. Les garanties personnelles.
Une garanties personnelle se matérialise par
l'intervention d'une tierce personne morale ou physique (le garant) qui se
substitue au débiteur en cas de défaut de paiement de sa part. Le
seul cas où la perte se concrétise pour le prêteur
(exportateur) est celui où le garant et l'emprunteur (importateur)font
défaut en même temps. Le risque de crédit encouru n'est
donc plus le risque de l'emprunteur, mais le risque joint de l'emprunteur et du
garant. En outre, tous
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
les contrats de garanties n'offrent pas le même
degrés de protection.
Les garanties les plus utilisées pour réduire le
risque de crédit sont les garanties à première demande. Ce
sont les plus sécurisantes. En accordant une garantie de première
demande, le garant s'engage irrévocable ment à payer à
l'institution qui a consentie la vente, toute somme réclamée par
elle en première demande, dans la limite d'un montant défini. La
demande est établie pour une durée déterminée.
Les garanties à première demande sont
privilégiées pour garantir des risques de crédit
importants sur des sociétés industrielles et commerciales. Leur
intérêt est double : elles permettent à l'emprunteur de
réduire sa marge de crédit et elles réduisent le risque de
crédit assumé par le créancier.
2. Les sûretés réelles ou
financières.
Les sûretés réelles ou financières
sont des actifs donnés en garantie lors d'un contrat de vente. Certaines
sûretés laissent au débiteur (importateur) la jouissance de
l'actif en garantie : l'importateur conserve l'usage de cet actif et le
créancier (exportateur) n'en devient propriétaire qu'encas de
défaut de paiement du débiteur. Ce type de sûreté
appliqué à des immeuble constitue une hypothèque lorsque
la garantie fait l'objet d'un contrat indépendant du contrat de la
vente, ou une caution hypothécaire lorsque la garantie est une clause
intégrée au contrat de la vente. D'autres sûretés,
qualifiées de nantissement prévoient, au contraire, que l'actif
servant de garantie est remis au créancier et qu'il en garde l'usufruit
(l'usage) jusqu'à la close de la vente.
Si les biens déposés auprès du vendeur
sont mobiliers ou financiers (immobiliers), le nantissement est un gage
(antichrèse). Un nantissement est donc une sûreté
de qualité supérieure, mais il est pénalisant pour
l'importateur qui perd l'usage des biens ou des revenus issus des actifs
nantis. Pour cette raison, les gages sont peu pratiqués en comparaison
des hypothèques.
Les sûretés, qu'elles soient réelles ou
financières, sont extrêmement courantes dans les contrats de
vente. Elles réduisent considérablement l'exposition au risque de
crédit.
LES LIMITES DU
FINANCEMENT DU
COMMERCE INTERNATIONAL
TROISIEME PARTIE
30
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
PLAN ANALYTIQUE DE LA TROISIEME
PARTIE
LES LIMITES DU FINANCEMENT DU
COMMERCE INTERNATIONAL
|
I - LE RISQUE DE CREDIT
|
32
|
A) Définition
|
32
|
B) Les différentes formes du risque de crédit
|
32
|
1. Le risque de crédit commercial
|
32
|
2. Le risque de crédit pays
|
..32
|
3. Le risque bancaire ou financier
|
..33
|
C) La gestion du risque de crédit
|
. 34
|
1. La gestion interne du risque de crédit
|
.34
|
2. La gestion externe du risque de crédit
|
35
|
|
II - LE RISQUE DE CHANGE 38
A) Définition 39
B) Les critères de choix d'une devise . 39
1. Les critères internes . 39
2. Les critères externes . 39
32
C) La couverture du risque de changes de transaction ..40
1. La couverture interne du risque de crédit . 40
2. La couverture externe du risque de crédit . 41
LES LIMITES DU FINANCEMENT DU
COMMERCE INTERNATIONAL
|
I - LE RISQUE DE CREDIT.
A) DEFINITION.
Le risque de crédit est le risque encouru par un
vendeur de ne pouvoir disposer de sa créance suite à
l'impossibilité ou au refus d'un débiteur de faire face à
ses engagements de paiement dans les délais prévus. Ce risque a
trois formes possibles : Le risque commercial, le risque pays, le risque
financier.
B) LES DIFFERENTES FORMES DU RISQUE DE
CREDIT.
1. Le risque de crédit commercial.
Le risque de crédit de type commercial est le risque
lié à l'insolvabilité du client ou au comportement de ce
dernier se manifestant par une rupture brutale du contrat, au non paiement
partiel ou total de sa dette ou à sa faillite. En dehors du non
recouvrement de sa créance le vendeur (exportateur) se trouve aussi face
à une immobilisation de sa marchandise qui ne trouve plus preneur.
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
2. Le risque de crédit pays.
Ce risque est du à un défaut de paiement suite
à l'incapacité ou au refus d'une économie ou d'un
gouvernement d'honorer ses obligations financières (exemple
Brésil). Le risque pays est la résultante des quatre risques
suivants :
a) Le risque de non transfert ou de non
convertibilité.
C'est le risque qu'un gouvernement impose des restrictions sur
les transferts de fonds vers l'étranger en instaurant des limites sur la
convertibilité de la monnaie nationale ou un contrôle des changes
(exemple le gouvernement gambien a interdit l'entrée du franc CFA dans
son territoire en 2003).
b) Le risque souverain.
Le risque souverain est le risque d'incapacité ou du
refus d'un gouvernement d'honorer sa dette externe parce que l'économie
nationale ne génère pas la richesse nécessaire à
son remboursement. C'est le cas des pays pauvres et des pays en voie de
développement.
c) Le risque systémique de contre
partie.
C'est le risque de défaillance de nombreux
débiteurs dans un pays suite à la dégradation brutale de
l'économie et d'une conjoncture défavorable du pays.
d) Le risque politique.
Le risque politique fait référence à tous
les événements locaux, qu'ils soient d'ordre social ou politique
susceptibles de perturber ou d'empêcher la bonne exécution des
engagements des parties. Ces événements peuvent être des
guerres, des révolutions, des grèves ou des décisions
politiques comme l'adoption de lois ou de décrets, ou encore des
catastrophes naturelles.
3. Le risque bancaire ou financier.
Le risque financier est lié à
l'insolvabilité de la banque de l'importateur suite à une
difficulté de trésorerie empêchant le transfert des fonds
ou simplement à la
faillite de celle- ci.
34
C) LA GESTION DU RISQUE DE CREDIT.
La gestion du risque de crédit d'une entreprise repose
essentiellement sur une analyse stratégique et financière du
débiteur considéré, grâce à des informations
recueillis sur lui. Elle porte sur un choix judicieux des modes paiements
à considérer, elle consiste enfin à transférer le
risque à des organismes d'assurance afin de récupérer tout
ou partie des fonds engagés pour la transaction commerciale.
1. La gestion interne du risque de crédit.
Gérer le risque de crédit en interne
relève surtout de la prévention et à une analyse
pertinente des informations recueillies auprès de tiers (banques,
agences d'assurances, agences de statistiques, ...). Il s'agit donc de se doter
d'une batterie d'informations de qualité afin de pouvoir décider
d'entreprendre des relations commerciales avec un partenaire
étranger.
a) L'évaluation du risque de crédit
commercial.
Elle concerne l'analyse d'informations financières
concernant l'entreprise. Ces informations peuvent à titre indicatif
porter sur :
- L'analyse de ses états financiers (bilans, compte de
résultat, annexes). - L'analyse du fond de roulement et du besoin en
fond de roulement.
- L'analyse des fonctions scores consistant à calculer
la combinaison d'un certain nombre de ratios financiers pour obtenir un
résultat appelé score, signalant la vulnérabilité
d'une entreprise au cours de années à venir.
- Cette évaluation porte également sur la prise
en compte de notes ou rating attribuées à des emprunts ou des
engagements pris par des entreprises ou des gouvernements afin de mesurer le
risque de non remboursement.
(exemple A = bien ; B = assez bien ; C = passable ; D = mal).
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
b)
36
L'évaluation du risque
pays.
Avant de se décider à entreprendre des
relations économiques avec une société
étrangère ou un gouvernement toute entreprise exportatrice se
doit également de prendre en compte la situation politique et sociale de
pays. Le risque économique et le risque politique sont
étroitement liés car toute entité économique subit
inévitablement le risque systémique de l'économie à
laquelle elle appartient.
Parmi les informations importantes à retenir on peut
citer à titre indicatif : la note de l'Etat pour les opérations
commerciales ou financières (dettes), l'équilibre et la
légitimité des institutions (Togo, Côte d'Ivoire, Congo
Démocratique, Guinée Bissau), la sécurité interne
et externe (grèves, coup d'Etat, lois et décrets
antidémocratiques), l'intégration du pays dans l'économie
internationale.
D'autres informations quantitatives pertinentes sont
également à prendre en compte ; elles concernent l'analyse de
l'équilibre budgétaire qui porte sur l'analyse de la dette
intérieure et extérieure des Etats, d'entités publique ou
privées fortement attachées à l'Etat. L'analyse du taux
d'inflation est également un indicateur pertinent.
c) Le choix des instruments et des techniques de
paiement.
La prévention du risque de crédit peut aussi se
traduire par un choix judicieux des instruments et techniques de paiement.
Certains instruments de paiement comme le chèque n'offrent qu'une
sécurité relative par contre d'autre comme le virement SWIFT
donnent une sécurité quasi absolue. Il en est de même pour
le crédit documentaire irrévocable et confirmé.
2. La gestion externe du risque de crédit.
Les techniques de gestion du risque de crédit sont de
nos jours très diverses. Dans la gestion externe du risque de
crédit, le recours à des produits classiques de couverture tel
que les techniques d'assurance a vue l'arrivée sur le marché
d'autres produits tel que les techniques de cession de créances avec
lesquels le risque de crédit est reporté sur un tiers et enfin
les produits dérivés de crédits qui transfèrent le
risque de crédit sur autrui sans qu'il y ait transfert de
propriété.
a) Les techniques
d'assurance.
La technique traditionnelle de couverture du risque de
crédit affectant les transactions commerciales internationales est le
recours à l'assurance. Une assurance peut se définir comme un
contrat qui moyennant une prime d'assurance dédommage son acheteur en
cas de défaut de paiement de la part de d'un débiteur. La
défaillance du débiteur déclenche le versement d'une
indemnité égale à tout ou partie du montant de la
créance concernée. L'assurance à l'exportation est plus
difficile à appréhender à cause du risque politique
souvent imprévisible et difficile à résoudre.
Les sociétés d'assurance couvrent en
général le risque commercial et le risque pays par l'octroi de
primes couvrant des frais d'études, des frais en cas de litiges, par
l'octroi d'une indemnité en cas d'incident de la part de clients
préalablement désignés ou non et après un
délais dit «délais de carence », permettant à
l'assureur de constater le défaut de paiement et d'effectuer les
procédure administratives à l'encontre du débiteur.
Trois grands groupes se partagent aujourd'hui le marché
mondial de l'assurance. Il s'agit du groupe Gerling-NCM, du groupe
Euler-Hermes, et du groupe COFACE. Dans notre étude nous ne traiterons
que des produits du groupe COFACE.
b) Les produits d'assurance du groupe
COFACE.
Créée en 1928, la Compagnie Française
d'Assurance du Commerce Extérieur (COFACE) est en France le premier
groupe garantissant le risque de crédit. En dehors de l'assurance, elle
propose aussi des informations financières sur les entreprises, la
notation des créances commerciales des entreprises. Quelques produits
d'assurance proposés par la COFACE :
* Assurance des exportations des biens de consommation
: C'est une police global qui couvre à 90 % les risques d'impayés
d'un chiffre d'affaire national ou international. Elle couvre le risque
commercial et le risque politique. elle peut également couvrir le risque
de fabrication, la garantie des cautions ou des stocks consignés et le
recouvrement des créances.
* Assurance des exportations des biens d'équipement
légers des services : C'est également une police globale sur
les biens d'équipement qui couvre des crédits commerciaux d'une
durée inférieure ou égale à trois ans. Elle couvre
également les risques commerciaux et politiques par le recouvrement et
l'indemnisation des impayés. Elle couvre enfin les risques
d'interruption des marché, le risque de non récupération
de cautions déjà versées.
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
* Assurances crédit des biens d'équipement et
des grands contrats : Ce sont des produits d'assurances à long terme
qui durent plus de 3 ans et qui peuvent couvrir l'assureur à 100 %.
Elles sont destinées aux banques qui accordent des crédits aux
acheteurs étrangers et aux exportateurs qui accordent des crédits
commerciaux à long terme. Il s'agit pour les banques qui consentent des
financements à des acheteurs étrangers de se protéger au
non remboursement des ces derniers. Pour les entreprises elles les
protègent contre le risque d'interruption de marché à long
terme pour les grands contrats.
c) Les techniques de cession de
créances
Le risque de crédit commercial ou bancaire peut
également être cumulé en cédant les titres de
créances à un tiers. Une cession de créance
présente deux avantages : d'une part la créance est finance en
totalité, d'autre part le risque de crédit est reporté sur
l'acquéreur de la créance.
La cession de créance peut s'effectuer soit par
l'affacturage pour les créances à court terme, soit par le
forfaitage pour les crédits à moyen ou long terme.
* L'Affacturage.(factoring) :
Exercée par des sociétés spécialisées : les
factors, l'affacturage consiste à financer le poste client des
sociétés industrielles et commerciales et à
procéder au recouvrement de leurs créances commerciales.
Lorsqu'une entreprise recourt à l'affacturage , elle cède
l'intégralité des créances liées à son
chiffre d'affaires domestique ou à l'exportation à la
société d'affacturage. La société d'affacturage
paie au comptant l'intégralité des créances qui lui sont
remises, diminuée d'un coût et procède à leur
recouvrement. Les contrats d'affacturage sont généralement d'une
année renouvelable et ne portent que sur des créances
commerciales dont la durée est inférieure à 180 jours.
* Le forfaitage : Quasi identique
à l'affacturage, le forfaitage est une technique financière de
couverture qui consiste à racheter au comptant des créances
à l'exportation à moyen ou long terme, c'est à dire d'une
durée supérieure à 6 mois et ne s'applique pas à un
chiffre d'affaire mais à une opération d'exportation globale.
* Le déroulement de la procédure du
forfaitage.
1. L'exportateur obtient un accord préalable de la part
d'un établissement de forfaitage.
2. L'exportateur signe le contrat commerciale avec son client
importateur.
3. L'exportateur procède à la remise des biens ou
services.
4. L'importateur remet alors un effet de commerce à sa
banque de garantie.
5. La banque de garantie remet à l'exportateur
l'acceptation de l'effet de commerce de l'importateur.
6. L'exportateur transmet ensuite l'acceptation bancaire
à sa société de forfaitage.
7. La société de forfaitage remet en
échange la valeur escomptée de la créance.
8.
A l'échéance de l'effet de commerce l'organisme de
forfaitage le présente à la banque de garantie.
9. La banque de garantie présente son tour l'effet de
commerce à l'importateur.
10. L'importateur paie la banque de garantie.
11.La banque de garantie paie à son tour
l'établissement de forfaitage.
* Schéma de la procédure du forfaitage.
ORGANISME DE FORFAITAGE
BANQUE DE GARANTIE
11
8
7
4
6
10
1
1
5
IMPORTATEUR
EXPORTATEUR
3
2
II - LE RISQUE DE CHANGE.
38
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
39
En commerce international on considère en
général qu'une entreprise est exposée au risque de change
à partir du moment où elle réalise un opération
financière ou commerciale qui implique une entrée ou une sortie
en devises dans les mois ou les années à venir, car l'entreprise
ne connaît pas à l'avance le cours de cette devise, donc la contre
partie à donner ou à recevoir en devises dans la monnaie. Ce type
de risque de change est désigné sous les termes de « risque
de change de transaction » ou « risque change de conversion ».
La devise elle même se définit comme une monnaie
étrangère utilisable dans les opérations commerciales et
les transactions financières internationales.
A) DEFINITION.
Le plus souvent lorsqu'on parle de risque de change de
transaction le terme « transaction » est omis. Le risque de change de
transaction peut se définir comme le risque de variation non
anticipé des contreparties des flux en devises dues ou à recevoir
et des stocks en devises.
B) LES CRITERES DE CHOIX D'UNE
DEVISE.
1. Les critères internes.
En général les trésoriers des
entreprises opérant des transactions en devises ont intérêt
à facturer ou à payer dans une grande devise transférable
et servant de façon usuelle aux paiement internationaux : c'est le cas
du dollar américain $ (USD), de la Livre sterling anglaise £ (GBP),
du Yen japonais Y (JPN) et de l'Euro européen € (EUR). Autre
avantage, la facturation dans les grandes devises facilite la gestion en
utilisant peu de devises (maximum 1 ou 2) car suivre leur évolution
n'est pas aisé et nécessite de nombreuses informations, beaucoup
de compétence, d'expérience et du temps pour les traiter. La
facturation en devises offre aussi une image de professionnalisme auprès
de son partenaire commercial.
2. Les critères externes.
Parmi les critères exogènes pouvant influencer la
décision de facturer en devises trois sont particulièrement
importants :
- La législation des changes : Certains pays de
monnaies fortes imposent souvent de traiter dans leur monnaie nationales tant
à l'achat qu'à la vente.
- La zone géographique: Certains pays ont pour
habitude de commercer dans une
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
40
devise tierce, soit pour des raisons de proximité
géographiques, soit par le fait des relations historiques et
financières. C'est le cas en général du dollar
américain, pour de nombreux pays d'Amérique latine, du moyen
orient et d'Asie du sud est. de la livre sterling pour les pays du Common
Wealth et l'euro pour les pays d'Europe de l'est, d'Afrique occidentale et du
centre.
C) LA COUVERTURE DU RISQUE DE CHANGE DE
TRANSACTION
L'objet de la couverture du risque de change de transaction
est de se protéger contre les variations non anticipées des cours
de change ce qui permet de connaître exactement aujourd'hui la contre
partie dans la monnaie de référence des flux en devises futures.
La monnaie de référence pour une entreprise est la monnaie dans
laquelle est exprimée la valeur de l'entreprise. Ainsi l'entreprise
exerçant une activité internationale dispose de deux types de
couvertures de change : les couvertures internes et les couvertures
externes.
1. Les couvertures internes .
Elles consistent à limiter ou à prévenir
l'exposition au risque de change, à profiter de systèmes de
centralisation pour gérer d'une manière globale le risque de
change. Plusieurs possibilités existent. En dehors du choix de la devise
déjà traité nous pouvons aussi noter: le système de
compensation multilatéral, le maillage (netting), le termaillage
(leading et lagging).
a) Le système de compensation
multilatéral:
Le but est de supprimer les transferts inter
sociétés par les techniques de compensation. Cela implique la
création d'un centre de compensation (netting) qui organise le cycle de
compensation et centralise l'information. Ce système s'adresse aux flux
exercés dans une même monnaie.
b) Le maillage (netting):
Il est utilisé par les groupes internationaux. Il
repose sur les techniques de compensation. Un compte regroupant l'ensemble des
créances et des dettes réciproques des sociétés
d'un groupe est créé. L'avantage d'un tel système
réside dans le fait que seul le solde est sous au risque de change. Les
grandes entreprises peuvent pratiquer ce système par
l'intermédiaire d'un organisme financier créer à cet
effet. La société de refacturation est à la fois acheteuse
et vendeuse pour l'ensemble des sociétés du groupe, elle tient en
même temps les comptes de chaque société du groupe et
effectue des opérations de prêts en
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
devises.
c) Le termaillage (leading et
lagging):
Le principe du termaillage consiste à diminuer le
risque de change en accélérant les recettes en devises
(règlement de créances dues par les clients libellées en
devises faibles et décaissement en devises fortes et à retarder
les décaissements (paiements des fournisseurs) en devises faibles et les
recettes en devises fortes. Il s'agit selon les cas de vouloir profiter d'une
hausse ou d'une baisse de la devise. Cette accélération de
transfert de fonds s'opère par le réseaux SWIFT.
2. Les couvertures externes.
L'entreprise qui veux faire une couverture du risque a
plusieurs choix : la couverture sur le marché monétaire, la
couverture par les banques et la couverture sur le marché des
assurances.
a) La couverture sur le marché
monétaire.
Cette couverture consiste à réaliser une
opération de prêt ou d'emprunt dans sa monnaie et opération
de prêt ou d'emprunt dans la devise concernée.
b) La couverture sur le marché des
assurances.
Les polices d'assurances contre le risque de changes de
transaction permettent de se couvrir pour des opérations
régulières d'importation ou d'exportations (contrat CIME) ou pour
des opérations ponctuelles d'exportations (contrat NEGO).
* Le contrat CIME: C'est la Garantie
de Change Import-Export. Elle permet aux importateurs et aux exportateurs de se
couvrir contre le risque de change sur une période maximale de 24 mois
au grès du client. Le montant couvert est soit un chiffre d'affaires,
soit un contrat d'achat prévisionnel. La garantie du contrat se fait par
échéances. A chaque échéance l'opérateur
(importateur ou exportateur) présente:
- Les factures émises ou reçues au cours du mois
précédent qui indiquent les dates d'échéances et
les modalités de paiement.
- Les factures encaissées ou payées ainsi que les
bordereaux de cession ou d'acquisition de devises qui indiquent le cours de
la devise de transaction. Dans le cas où le cours obtenu est une
perte de change la COFACE indemnise
l'opérateur à 100 % , en cas de gain de change
l'assuré, contre le paiement d'une prime élevée,
reçoit 70 % des gains s'il est exportateur et 50 % des gains s'il est
importateur.
* Le contrat NEGO: Il couvre un
exportateur. La plupart des caractéristiques d'un contrat NEGO sont
identiques à celles d'un contrat CIME. La COFACE propose trois garanties
NEGO.
- La garantie négociation: Elle se demande soit
au moment de l'offre soit, après celle-ci, dans ce cas l'exportateur non
couvert suit l'évolution du cours à terme de la devise afin
d'éviter la diminution de sa marge qui serait due à une variation
désavantageuse du cours de la devise. Par contre la demande d'ouverture
est conditionnée par le versement d'une prime dite « prime
d'engagement », elle permet à l'exportateur de ne perdre qu'un
montant modeste de la prime. Si l'offre est retenue, il devra également
payer la prime de « conclusion » qui couvre un risque certain de
variation défavorable de la devise.
- La garantie « négo plus »: Elle est
quasiment identique à la garantie négociation. La
différence réside dans le fait que ici l'exportateur indique
clairement le taux d'intéressement qu'il souhaite avoir la couverture.
La limite supérieure étant de 70 %. Ce choix dépend de la
capacité de l'exportateur à anticiper l'évolution du cours
de la devise et de la latitude dont il dispose pour intégrer dans son
prix d'offre le coût supplémentaire induit par
l'intéressement.
- La garantie contrat: C'est une police qui est
souscrite à la signature du contrat. L'exportateur décide ou non
de se couvrir en fonction de sa capacité à anticiper sur
l'évolution du cours de la devise et de son aversion au risque.
c) La couverture sur le marché
bancaire.
L'importateur ou l'exportateur qui souhaite se couvrir du
risque de change de transaction peut également avoir recours aux
produits offerts par les banques. Celles-ci offrent plusieurs produits plus ou
moins sophistiqués. Dans notre étude nous traiterons de certains
d'entre eux, dont les prêts ou les emprunts en devises les couvertures
à termes fixes, les options de changes.
C1). Les prêts ou les emprunts en
devises.
Il permettent d'avoir une action sur la trésorerie de
l'entreprise et sur la
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
couverture du risque de change. Le prêt en devises
permet à l'importateur ayant un excédent de trésorerie
d'acheter des devises au comptant et de les placer jusqu'au jour de
l'échéance. Le fait d'acheter des devises le jour de sa commande
annule son risque de change. L'emprunt en devises permet à l'exportateur
de se financer et aussi de se couvrir contre le risque de change.
Exemple d'illustration : La Banque Internationale pour
le Commerce et l'Industrie du Sénégal (BICIS) doit intervenir sur
le marché des devises pour le compte de son clients les ICS (Industries
Chimiques du Sénégal). Les ICS ont importé pour 200.000$
USD de matériels auprès d'un fournisseur américain.
Le règlement doit s'effectuer au comptant avec le cours
actuel EURO / USD : 1€ =1,2150$. Les commissions s'élèvent
à 0,1 % pour les commissions bancaires et 0,3 % pour les commissions de
transferts. Il nous est chargé de procéder à
l'exécution de cette opération.
*Evaluation de l'opération de règlement:
200.000$
= 164.609,0535 €
1,2150$
en FCFA = 164.609,0535 € x 655,957 = 107.976.461 FCFA
* Calcul des commissions:
- Commissions de transfert:
0,1 % (107.976.461) = 107.976 FCFA
- Commissions bancaires:
0,3 % (107.976.461) = 323.929 FCFA
- Total commissions:
107.976 FCFA + 323.929 FCFA = 431.905 FCFA
). Les couvertures à termes
fixes.
La couverture à terme permet à l'importateur ou
à l'exportateur de connaître à l'avance le cours auquel le
banquier achètera la devise à l'échéance à
l'exportateur ou vendra la devise à l'importateur à
l'échéance.
43
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
Exemple d'illustration : cas d'importation. Les
Mamelles Jaboot importent pour 100.000 $ USD de matériels payables
à quatre mois auprès d'un fournisseur américain. La
cotation EUR / USD sur le marché de change est de 1 € = 1,2180$. Le
tableaux des taux d'intérêt à quatre mois fournis les
informations suivantes.
- Emprunts: 1,18 % - Emprunt: 1,08 %
- Placement: 1,27 % - Placement: 1,22 %
Pour l'Euro Pour le $
Pour se couvrir du risque de change quant à une hausse
du dollar à l'échéance les mamelles Jaboot demandent
à la BICIS de faire une couverture à terme sur le marché
de change.
1 * Détermination de la valeur de 100.000 $ à la
date de ce jour: 100.000 $
= 82 .101,8062 €
1,2180 $
En FCFA 82.101,8062 € x 655,957 = 53.855.255 FCFA
2* Achat au comptant de 100.000 $ sur le marché de
change.
· La banque emprunte à terme 82.101,8062 €
à 4 mois pour payer les 100.000$ achetés au comptant.
· Coût de l'emprunt: 82.101,8062 € x 1,27 % x
4/12 = 347.564.3,129 €
3* Placement des 100.000 $ à 4 mois à terme;
*Gain de placement: 100.000 $ x 1,08 % x 4/12 = 360 $ = 295,5665
€
360$
= 295,5665 €
1,2180$
4* Différentiel des taux de changes: (gain -
coût)
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AFFAIRES
295,5665 € - 347,5643 € = -5 1,9978 €
5* Détermination du prix de revient de
l'opération:
82.101,8062 € + 5 1,9978 € = 82.153,804 €
6* Détermination du cours à terme fixe:
100.000 $
1€ = = 1,2172 $
82.153,804 €
7* Montant en FCFA: 82.153,804 € x 655,957 = 53.889.363
FCFA
La banque procède à la couverture à terme
fixe pour le montant de 82.153,804 € soit 53.889.363 FCFA que va payer les
Mamelles Jaboot à l'échéance de 4 mois quel que soit la
situation du $ USD à cet instant ( hausse ou baisse ). La banque recevra
en retour des commissions bancaires ( change, transfert...).
Exemple d'illustration: cas d'exportation: La
Société Nationale des Consommateurs du Sénégal
(SONACOS) négocie un contrat d'exportation de 100.000 $ payable à
l'échéance de 3 mois auprès d'une société
américaine. Pour se couvrir du risque de change d'une baisse du $, la
SONACOS demande à sa banque la Société
Générale de Banque au Sénégal (SGBS) une couverture
à terme fixe . Les informations du marché de change sont les
suivantes:
- Cotation Euro / USD : 1 € = 1,2180 $
- Taux d'intérêt à 3 mois:
- Emprunt: = 1,012 % - Emprunt: = 1,052 %
- Placement : = 1,048 % - Placement: = 1,030 %
Pour l'Euro Pour le dollar
Il s'agit de déterminer le cours que la SGBS devrait
appliquer à la SONACOS pour éviter le risque de change à
l'échéance.
1 * Détermination de la valeur de 100.000 $ en Euro :
100.000 $
= 82.101,8062 € en FCFA = 53.855.255 FCFA
1,2180 $
2* Vente au comptant de 100.000 $ sur le marché de
change
45
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
3* Emprunt à terme à trois mois de 100.000 $
pour livrer la vente au comptant .
*Coût de l'emprunt: 100.000 $ x 1,030 % x 3/12 = 257,5
$
257,5 $
= 211,4121 €
1,218 $
4* Placement des 82.101,8062 € à terme 3 mois
provenant de la vente au comptant des 100.000 $.
*Gain de Placement : 82.101,8062 € x 1,012 % x 3/12 =
207,7175 €
5* Différentiel de change: (gain - coût):
207,7175 € - 211,4121 € = -3,6946 €
6* Détermination du coût à terme fixe:
C3).La couverture par les options de
change.
Si dans la couverture à terme fixe l'importateur ou
l'exportateur reçoit un cours qui lui est fixé d'avance , les
banques offrent d'autres solutions sur les marchés de change qui
permettent à l'importateur ou à l'exportateur d'avoir le choix
entre le cours à l'échéance sur le marché et un
cours qui lui a été fixé d'avance (Prix d'Exercice ou
Cours d'Exercice). Ces produits optionnels du marché sont de deux
sortes.
- L'option d'achat (CALL) qui est un produit acheté pour
le compte de l'importateur sur le marché de change.
- L'option de vente (PUT) qui est un produit acheté pour
le compte de l'exportateur sur le marché de change.
L'achat de ces produits optionnels s'accompagne d'une prime
payée d'avance par l'importateur ou l'exportateur: La prime d'option de
change.
Exemple d'illustration : cas d'importation: La
Société Nationale des Chemins de
46
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
fer du Sénégal (SNCS) importe pour 200.000 $ de
rails payable dans un délais de 6 mois à son fournisseur canadien
. Pour se couvrir du risque de change quant à une hausse de la devise de
règlement, elle demande à sa banque la BICIS l'achat d'une option
d'achat (CALL). Sur le marché de change les informations suivantes sont
disponibles.
- cotation du jour EUR / USD: 1 € = 1,2275 $
- Option d'achat disponible pour 200.000 $ à 6 mois: 1
€ = 1,2 190 $ - Prime d'option 1,2 % sur le montant de 200.000 $
Il nous est demandé de déterminer la situation la
plus favorable à prendre selon qu'à l'échéance de 6
mois : Le $ augmente de 1,5 % ou baisse de 1,5 %.
1 * Détermination de la valeur de 200.000 $ à
l'importation
200.000 $
= 162.932,7902 €
1,2275 $
162.932,7902 € x 655,957 = 106.876.904 FCFA
2* Détermination de la valeur du prix d'exercice :
200.000 $
= 164.068,9089 €
1,2190 $
164.068,9089 € x 655,957 = 107.622.149 FCFA
*Calcul de la prime d'option
200.000 $ x 1,2 % = 2400 $ 2400 $
= 1.955,1934 €
1,2275 $
1955,1934 € x 655,957 = 1.282523 FCFA
3* Détermination du prix à
l'échéance de 6 mois
a) Le $ est en hausse de 1,5 % par rapport au cours du jour
Hausse : 1,2275 x 1,5 % = 0,0184 $
1 € = 1,2275 $ - 0,0184 $ = 1,2091 $
* Le montant à l'importation: 200.000 $
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AFFAIRES
= 165.412,2901 €
1,2091 $
165.412,2901 € x 655,957 = 108.503.439 FCFA
· dans cette hypothèse l'opérateur
financier de la SNCS choisira le prix d'exercice comme cours de
règlement (soit 1,2190 $) qui donnerait 164.068,9089 €
inférieur au cours du marché de 1,2091 $ qui donnerait
165.412,2091 €
· La prime d'option qui s'élève à
2400 $ est payée à l'achat de l'option . Elle représente
une charge qui est définitivement supportée par la SNCS quel que
soit la situation à la hausse ou à la baisse du $ à
l'échéance .
b) Le $ est en baisse de 1,5 % par rapport au cours du jour.
1,2275 $ x 1,5 % = 0,0184 $
1 € = 1,2275 $ +0,0184 $ = 1,2459 $
* Le montant à l'échéance :
200.000 $
= 160526,527 € soit 105.298.500 FCFA
1,2459 $
* L'opérateur financier choisira le cours du
marché à 1,2459 $ qui permettra à la SNCS de payer
160.526,527 € soit 105.298.500 FCFA, montant moins élevé que
le cours du prix d'exercice. La prime d'option étant une charge
payée d'avance.
* Cas d'exportation.
La SONACOS négocie un contrat d'exportation de 100.000
$ à destination de son client indien payable dans un délais de 4
mois. Devant la situation flexible du marché de change, la SONACOS
demande à sa banque une couverture par option.
Sur le marché de Paris, les propositions sont :
- La cotation EUR / USD : 1 € = 1,2360 $
- L'option présentée sur le marché fait
ressortir un prix d'exercice à 1 € = 1,2320 $ avec une prime de
0,80 %.
Le banquier doit déterminer la situation la plus
favorable pour la SONACOS à
48
FABIEN OYONE EKOMI MAITRISE EN ADMINISTRATION DES
AFFAIRES
l'échéance de 4 mois dans le choix du cours
à appliquer selon que : - Le $ augmente de 0,5 % par rapport au cours du
jour .
- Le $ baisse de 0,7 % par rapport au cours du jour.
1. Valeur des 100.000 $ d'exportation.
100.000 $
= 80.906,1488 €
1,2360 $
2. Prix d'Exercice (PE) = 1,2360 $. Valeur du PE
100.000 $
= 81.168,8311 €
1,2320 $
- Coût de la prime d'option : 0,80 % = 800 $
800 $
= 647,2491€ 1,2360 $
3. A l'échéance le $ est en hausse de 0,5 % *
Hausse : 1,2360 $ x 0,5 % = 0,006 18 $ 1 € (1,2360 $ - 0,00618 $) = 1,2298
$
soit 100.000 $
= 81.314,0348 €
1,2298 $
* L'agent de change choisira le cours du marché pour la
SONACOS (1 € = 1,2360 $) qui rapporterait plus pour l'opération
d'exportation.
b) A l'échéance le $ baisse de 0,7 % par rapport au
cors du jour. Baisse : 1,2360 $ x 0,7 % = 0,00865 $
1 € (1,2360 + 0,00865 $) = 1,2446 $
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AFFAIRES
soit 100.000 $
= 80.347,0994 €
1,2446 $
· L'opérateur de change choisira de lever
l'option en appliquant le prix d'exercice (1 € = 2,320 $) qui est plus
favorable pour l'exportateur soit 8 1.168,832 €) par rapport au cours
à terme du marché.
CONCLUSION
L a mise en place des institutions de Bretton Woods au
lendemain de la Seconde Guerre Mondiale avait sans nul doute constitué
un réel espoir pour la relance du commerce international. Les nations
occidentales principaux acteurs dans les échanges internationaux et les
autres nations du monde étaient en droit de s'attendre à un
développement conséquent de ces échanges et à une
implication totale et véritable de tous les pays dans ce qu'on a vite
fait de nommer « la Mondialisation ». Cependant au regard de
l'évolution des relations économiques internationales nous
refusons d'adhérer spontanément à ce concept de
mondialisation, car il nous semble encore que les résolutions et les
objectifs affichés par les différents acteurs ne sont
restés que simples voeux pieux.
Toute fois notre étude bien que portant des
réserves sur la qualité des échanges internationaux, ne
manque pas de reconnaître leur évolution fulgurante au niveau
quantitatif. Ainsi nous nous somme principalement attelé à
décrire le cadre institutionnel dans lequel s'opèrent ces
échanges. Ensuite nous avons décris les techniques et les moyens
utilisés par les opérateurs économiques, principalement
dans le cadre des importations. Pour terminer et compte tenu de la
fragilité environnementale dans lequel se déroulent ces
échanges, il nous est paru nécessaire de signaler les risques
encourus par acteurs du commerce international et les différents moyens
dont ils disposent pour y faire face.
Voilà ainsi présenté les grands axes de
notre étude. Nous formulons le
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voeux de voir se mettre en place un véritable
marché international d'échanges ouvert à tous les pays et
à tous les continents, principalement à l'Afrique qui en demeure
encore très marginalisé.
ANNEXES
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AFFAIRES
ANNEXES
ANNEXE 1 : LES PAYS QUI RECOIVENT LE PLUS LES IDE
EN AFRIQUE
ANNEXE 2 : LES PAYS QUI INVESTISSENT LE PLUS EN
AFRIQUE ANNEXE 3 : LES NOTES DE LA COFACE SUR LE RISQUE PAYS ANNEXE
4 : ETAT DU RISQUE PAYS EN AFRIQUE EN 2004
ANNEXE 5 : LES PLUS GRANDS IMPORTATEURS ET
EXPORTATEURS AFRIQUE EN 2004
ANNEXE 6 : LES GRANDES ZONES ECONOMIQUES EN AFRIQUE
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ANNEXE 1 : LES PAYS QUI RECOIVENT LE PLUS LES IDE
EN AFRIQUE
ANNEXE 2 : LES PAYS QUI INVESTISSENT LE PLUS EN
AFRIQUE
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AFFAIRES
ANNEXE 3 : LES NOTES DE LA COFACE SUR LE RISQUE
PAYS
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Note
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Interprétation économique
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Exemple de pays
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A1
|
Situation politique économique très stable
favorable au comportement de paiement des entreprises. Probabilité de
défaut très faible.
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Australie, Belgique,
Canada, France, Royaume- Unis, etc.
|
A2
|
Probabilité de défaut faible. Environnement
économique et politique du pays ou comportement de paiement des
entreprises un peu moins bon.
|
Allemagne, Estonie, Hong Kong, Slovénie, etc.
|
A3
|
Comportement de paiement généralement moins bon
que pour les catégories précédentes, qui pourrait
être affecté par une modification économique et politique.
Probabilité de défaut néanmoins peu
élevée.
|
Chili, Estonie, République Tchèque,
Thaïlande, etc.
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A4
|
Comportement de paiement des entreprises souvent assez moyen.
Environnement économique et politique qui pourrait se
détériorer. Probabilité de défaut de paiement qui
reste acceptable.
|
Mexique, Pologne, Philippine, Slovaquie, etc.
|
B
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Environnement économique et politique incertain
susceptible d'affecter des comportements de paiement souvent
médiocres.
|
Algérie, Bulgarie, Egypte, Guatemala, Roumanie,
Russie, Sénégal, etc.
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C
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Environnement économique, et politique, très
incertain. Comportement de paiement de paiement souvent mauvais.
|
Brésil, Gabon, Iran, Kazakhstan, Kenya, Turquie,
Vietnam, etc.
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D
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Environnement économique et politique du pays
présentant un risque très élevé aggravant des
comportements de paiement généralement exécrables.
|
Argentine, Biélorussie, Côte d'Ivoire, Equateur,
Népal, Pakistan, Vénézuéla, etc.
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AFFAIRES
ANNEXE 4 : ETAT DU RISQUE PAYS EN AFRIQUE EN 2002
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ANNEXE 5 : LES PLUS GRANDS IMPORTATEURS ET
EXPORTATEURS AFRIQUE EN 2002
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ANNEXE 6 : LES GRANDES ZONES ECONOMIQUES EN AFRIQUE
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AFFAIRES
LES SOURCES D'INFORMATION
1. Exporter : 18ième
édition ; Jacques PAVEAU, François DUPHPIL, André
BARELIER, Jacques DUBOIN, Florence GERVAIS, Claude LEVY, Muriel PAVEAU, Louis
GRATALOUP.Aout 2003.
2. Le crédit
documentaire. 16ième édition
septembre 1995.
3. Les opérations bancaires avec
l'étranger : 6ième édition :juillet 1997
(guide pratique du professionnel) ; Pierre PRIS SERT, Philippe GARSUAUTT,
Stéphane PRIAMI.
4. Le commerce international
:février 1997 (Théories politiques et perspectives industrielles)
: Emmanuel NYAHOHO et Pierre Paul PROULX.
5. La gestion des risques
internationaux :2ième édition :P.
CHAINGEAU, Economica, juin 2001
6. Jeune Afrique l'Intelligent
: Hors série : l'état de l'Afrique en 2004.
7. Règle et usances uniformes relatives
aux crédits documentaires : ICC Publishing S.A
1994.
8. Support de cours Bachelor et Maîtrise en
Administration des Affaires
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SIGNATURES DES PARTICIPANTS
Mr. LE DIRECTEUR DE IPG
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Mr. LE DIRECTEUR DES ETUDES DE IPG
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Mr. LE PRESIDENT DU JURIS
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MEMBRE DU JURIS 1
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MEMBRE DU JURIS 2
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Mr. LE DIRECTEUR DU MEMOIRE
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LE CANDIDAT
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Mr. SECRETAIRE
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GENERALE DE IPG
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