UNIVERSITE D'ABOMEY- CALAVI
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FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES
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MINI-MEMOIRE DE C1/ 3ème ANNEE DE
SOCIOLOGIE-ANTHROPOLOGIE
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THEME : LA NATURE SOCIO-ANTHROPOLOGIQUE DE LA
MALADIE : APPROCHES ETIOLOGIQUE ET THERAPEUTIQUE CHEZ LES GOUN DE
DONATEN
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Par COCKER Biliamine
Kolladé
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QU'EST-CE QU'UN FAIT SOCIAL ?
« Avant de chercher quelle est la
méthode qui convient à l'étude des faits sociaux, il
importe de savoir quels sont les faits que l'on appelle ainsi.
La question est d'autant plus nécessaire que l'on se
sert de cette qualification sans beaucoup de précision. On l'emploie
couramment pour désigner à peu près tous les
phénomènes qui se passent à l'intérieur de la
société, pour peu qu'ils présentent, avec une certaine
généralité, quelque intérêt social. Mais,
à ce compte, il n'y a, pour ainsi dire, pas d'événements
humains qui ne puissent être appelés sociaux. Chaque individu
boit, dort, mange, raisonne et la société a tout
intérêt à ce que ces fonctions s'exercent
régulièrement. Si donc ces faits étaient sociaux, la
sociologie n'aurait pas d'objet qui lui fût propre, et son domaine se
confondrait avec celui de la biologie et de la psychologie.
Mais, en réalité, il y a dans toute
société un groupe déterminé de
phénomènes qui se distinguent par des caractères
tranchés de ceux qu'étudient les autres sciences de la nature.
Quand je m'acquitte de ma tâche de frère,
d'époux ou de citoyen, quand j'exécute les engagements que j'ai
contractés, je remplis des devoirs qui sont définis, en dehors de
moi et de mes actes, dans le droit et dans les moeurs. Alors même qu'ils
sont d'accord avec mes sentiments propres et que j'en sens
intérieurement la réalité, celle-ci ne laisse pas
d'être objective ; car ce n'est pas moi qui les ai faits, mais
je les ai reçus par l'éducation. Que de fois, d'ailleurs, il
arrive que nous ignorons le détail des obligations qui nous incombent et
que, pour les connaître il nous faut consulter le Code et ses
interprètes autorisés ! De même, les croyances et les
pratiques de sa vie religieuse, le fidèle les a trouvées toutes
faites en naissant ; si elles existaient avant lui, c'est qu'elles existent en
dehors de lui. Le système de signes dont je me sers pour exprimer ma
pensée, le système de monnaies que j'emploie pour payer mes
dettes, les instruments de crédit que j'utilise dans mes relations
commerciales, les pratiques suivies dans ma profession, etc., etc.,
fonctionnent indépendamment des usages que j'en fais. Qu'on prenne les
uns après les autres tous les membres dont est composée la
société, ce qui précède pourra être
répété à propos de chacun d'eux. Voilà donc
des manières d'agir, de penser et de sentir qui présentent cette
remarquable propriété qu'elles existent en dehors des consciences
individuelles. »
Durkheim E. : Les règles de la
méthode sociologique, Classiques des sciences sociales, 1894.
Chapitre 1er p.18
SOMMAIRE
3
- Dédicace
- Remerciements
- Introduction générale
1. Cadre théorique
1.1- Problématique
1.2- Hypothèses
1.3- Objectifs
1.4- Justification du choix du sujet
2. Clarification conceptuelle
3. Recherche documentaire et revue de la
littérature
4. Cadre pratique
4.1- Cadre de l'étude et groupes cibles
4.2- Démarche méthodologique
4.3- Techniques et outils de collecte des données
4.4- Durée de l'étude, chronogramme et
difficultés rencontrées
5. Présentation et analyse des résultats
Chapitre 1er : Les représentations sociales
de la maladie
1. Le registre de persécution comme piste de diagnostic
2. Le registre médical
Chapitre 2 : La prise en charge du malade
1. Les savoirs médicaux traditionnels
2. La médecine moderne
- Conclusion générale
- Références bibliographiques et annexes
DEDICACE
- Je dédie ce travail
- A mon très cher père COCKER I.
Yessoufou,
- qui quitta ce monde le 03 juin 2003.
- Père, tu étais un homme pieux, laborieux et
très attaché à ta famille ; j'ai la conviction que tu
continues de garder un oeil bienveillant sur nous tes
progénitures.
- Je n'oublierai jamais ce rêve dans lequel tu me
disais : « tu es encore au pied du mur ! Je t'aiderai
à l'escalader... »
- Reçois l'expression de mon profond amour.
Biliamine Kolladé COCKER
REMERCIEMENTS
Je voudrais exprimer ma sincère
reconnaissance :
- A ma mère, Madame COCKER CHITOU Bouchara,
Pour toutes ses nuits blanches que tu as passées
à prier pour nous tes chers enfants; trouve à travers ce travail
le signe de la grâce renouvelée d'Allah sur notre petite
famille.
- A mes soeurs Achabi, Abêbi, Abissola,
Atinoukê et à mon frère Fêmi ;
- A Madame SOULE Mariam, pour ses conseils
maternels ;
Pour leur soutien fructueux.
- A mon professeur, Monsieur HOUSSOU Grégoire
pour son soutien paternel ;
- A tous les professeurs du Département de
Sociologie-Anthropologie de l'UAC ;
- A Monsieur BONOU Yessoufou, un grand ami et un guide
éclairé ;
- A Monsieur HEDIBLE A. Frédéric, un homme
d'une bonté exceptionnelle;
- A Monsieur AKAKPO Alfred, un ami et un
frère ;
Votre disponibilité, vos conseils et savoirs ont
fait de ce mini-mémoire une oeuvre acceptable sur le
plan académique,
Je vous prie de trouver ici, le témoignage de mon
remerciement infini.
- Aux acteurs du Centre de Santé Sainte Marie des
Anges de Donaten et aux sages du quartier, pour avoir fait preuve de
personnes ressources en collaborant à ce travail de recherche par leur
ouverture d'esprit et pour leur sens de partage du savoir.
- A tous ceux qui ont contribué à
différents niveaux à la réalisation de ce travail de
recherche, je dis merci.
Biliamine K. COCKER
INTRODUCTION GENERALE
============================================
Toutes les sociétés sont
caractérisées par des formes diverses de solidarité et de
pratiques sociales liées à des logiques qui leurs sont propres et
sous-tendues par des savoirs. Le quartier Donaten1(*) n'échappe pas
à cette constance, car toute manifestation de la vie humaine est pourvue
de significations sociales. Ainsi, la maladie par exemple est
différemment perçue selon les contextes social, culturel,
politique et économique. Si la santé est entendue comme la norme,
la maladie elle, représente une anomalie à réparer, un
fléau contre lequel non seulement le malade doit faire face, mais
surtout son environnement. Aujourd'hui, cette prise en charge du malade,
considéré comme tel, est déterminée par la
manière par laquelle chacun rencontre la maladie, c'est-à- dire
de la logique de diagnostic et de thérapie qui est la sienne. En fait,
qu'est-ce qui peut expliquer ce « pluralisme
médical » et la réalité de la
préférence thérapeutique ? Dans le cadre de notre
mini-mémoire de Sociologie-Anthropologie, nous nous proposons de mener
une étude sur la nature socio- anthropologique de la maladie :
approche étiologique et thérapeutique chez les
« Goun »2(*) du quartier Donaten dans le 1er
arrondissement de Cotonou.
Notre travail s'articulera autour de deux
chapitres dont le premier traitera des représentations sociales de la
maladie et le second de la prise en charge du malade.
1. CADRE THEORIQUE
1.1- PROBLEMATIQUE
Lorsque quelqu'un est gravement malade, on
procède généralement dans nos sociétés
à des pratiques coutumières et cliniques qui relèvent bien
souvent de notre construction de la maladie. La culture peut alors renseigner
sur les interprétations dont fait l'objet la maladie et les logiques de
prise en charge du malade. Aussi, permet- elle d'identifier les
différents types d'acteurs sociaux en interaction autour de cet enjeu
préoccupant à cause de l'importance que revêtent la
santé et l'être humain. A vrai dire, l'univers des recherches sur
la Socio-Anthropologie de la Santé a été exploré
par un certain nombre de chercheurs qui ont essayé de doter la
discipline de beaucoup de connaissances ; en témoigne les travaux
de Jean-Pierre Jacob et d'Adolphe Kpatchavi, pour ne préciser que
ceux-là. En effet, Jean- Pierre Jacob a écrit un article qu'il a
intitulé « Les usages de la maladie et l'exemple africain du
SIDA » par lequel il étudie la manière dont les
africains perçoivent le SIDA et s'approprient les discours de
prévention qui visent à s'en prémunir. Il y évoque
deux usages de la maladie : usage « agrégatif »
et usage « désagrégatif » ; le
premier qui renvoie à une étiologie relative à des
catégories culturelles collectives tandis que le second à un
lien particulier avec un esprit spécifique. Par ailleurs, le concept de
« pluralisme médical » de Jean Bénoist se
retrouve dans la description de la maladie, du savoir et des
« itinéraires thérapeutiques » par Kpatchavi
dans sa thèse de Doctorat sur les « Savoirs locaux sur la
maladie chez les Gbe au Bénin : le cas du paludisme.
Eléments empiriques pour une anthropologie de la
santé » En fait, la maladie et la santé font
parties intégrantes de la vie et des interactions avec le milieu social
conférant ainsi à l'homme un statut existentiel et social
donné. Dans le même ordre d'idées, il convient de se
demander pourquoi malgré tous les progrès enregistrés
à ce 21e siècle surtout en médecine, des
populations continuent de recourir à la médecine traditionnelle.
1.2- HYPOTHESES
Par rapport à la problématique de notre sujet,
nous nous sommes donné les réponses provisoires formulées
ainsi qu'il suit :
1.2-1- Le faible taux de revenu des
populations justifie le choix de la médecine traditionnelle;
1.2-2- les croyances religieuses
déterminent le recours thérapeutique;
1.2-3- il existe une relation entre le choix
de la médecine traditionnelle et l'inexistence de centre de santé
moderne à proximité.
1.3- OBJECTIFS
Notre travail de recherche vise les objectifs précis
ci-après :
· Objectif global
Il consiste à décrire les
interprétations sociales de la maladie et le rôle de la
médecine moderne dans la prise en charge de la maladie chez les Goun
du quartier Donaten.
· Objectifs spécifiques
- Rechercher les aspirations pouvant conduire
à l'élaboration des stratégies visant à permettre
l'augmentation des revenus des populations ;
- identifier les logiques qui sous-tendent
les préférences médicales ;
- décrire et analyser les
comportements des différents acteurs par rapport aux centres de
santé existant dans la localité.
1.4- JUSTIFICATION DU CHOIX DU
SUJET
Les raisons du choix de notre thème sont en
premier lieu d'ordre heuristique, car nous sommes mus par la curiosité
de comprendre les logiques qui sont à l'origine du faible taux de
fréquentation des centres de santé modernes par des populations.
Dans ce cadre, nous nous sommes proposé d'étudier et de comparer
les formes de prise en charge traditionnelle et moderne du malade.
Ensuite, nous pensons, par le biais de notre
travail, contribuer à la connaissance des savoirs médicaux
anciens. Il existe une cérémonie qui se faisait pour
guérir la rougeole ou quelque autre maladie éruptive comme la
variole, mais aujourd'hui elle se raréfier. A la tombée de la
nuit, le malade est conduit loin des habitats, au milieu d'un sentier par
exemple. On forme tout autour de lui un cercle avec de la cendre, puis on lui
passe sur le corps des feuilles de manioc. Le malade sort ensuite du
cercle ; on y jette les feuille de manioc, et l'on retourne à la
maison. La terre en ce lieu aurait pris à son compte la maladie, puis
l'on conduira le malade chez le guérisseur qui lui prescrira des
pommades pour lutter contre les boutons qu'il porte sur la peau. Cette
réflexion est aussi déterminée par le contexte
socio-économique actuel marqué par des interactions diverses
entre les multiples acteurs s'investissant dans la prise en charge des
patients. Ainsi, celle-ci a cessé d'être l'apanage du
médecin à cause des enjeux dont elle est l'objet.
2. CLARIFICATION CONCEPTUELLE
Comme le recommande Emile Durkheim dans Les
règles de la méthode sociologique, le chercheur doit au
préalable « définir les choses dont il traite afin que
l'on sache et qu'il sache bien de quoi il est question », de
même, ajoute-t-il : « quand le sociologue entreprend
d'explorer un ordre quelconque de faits sociaux il doit s'efforcer de les
considérer par un côté où ils se présentent
isolés de leurs manifestations individuelles ». Il convient de
tenter de clarifier les concepts-clefs tels que :
v maladie/patient/santé ;
v étiologie ;
v diagnostic ;
v thérapeutique et
v représentation sociale, dans le cadre de notre
étude.
Ø
Maladie/patient/santé :
Du Latin mal habitus signifiant qui est en
mauvais état, la maladie est une altération des
fonctions du bien-être caractérisée par des causes, des
symptômes, une évolution et des possibilités
thérapeutiques propres.
Un malade est une personne souffrant d'une maladie,
lorsqu'il est pris en charge il devient alors un patient.
La santé elle, s'identifie
à la norme. Pour Georges Canguilhem, elle est la capacité de
maîtriser son milieu physique et social. L'OMS3(*) définit la santé
comme « un état complet de bien-être physique, mental et
social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou
d'infirmité.»
Ø Etiologie
Elle est l'étude spécifique des causes
et des facteurs psychologique, historique, biologique, culturel de la maladie,
étant entendu que la maladie est un état englobant toutes ses
données.
Ø Diagnostic
Diagnostic désigne
l'ensemble des réflexions, théories et pratiques menant à
l'identification de la nature d'une maladie à partir des symptômes
et des consultations.
Ø Thérapeutique
La thérapeutique peut être
définie comme l'ensemble des mesures et pratiques consacrées
à l'étude des traitements des maladies. Elle peut être
technologique ou autre.
Ø Représentation sociale
Le concept de représentation sociale est
l'une des notions fondatrices de la psychologie sociale et aussi de la
sociologie, il exprime une forme de connaissance sociale, de pensée du
sens commun, socialement élaborée et partagée par les
membres d'un même ensemble social ou culturel. C'est la manière de
penser, de s'approprier, d'interpréter la réalité, les
phénomènes et notre rapport au monde. Ce concept est
corrélatif à norme, valeur et symbole. Durkheim nous parle de
« pré-notions » et recommande une rupture
épistémologique d'avec elles.
3. CADRE PRATIQUE
3.1- Cadre de l'étude et groupe cible
L'unité de recherche que nous avons investie
est le quartier Donaten situé dans le 1er
arrondissement de Cotonou au Bénin et bordé par l'océan
Atlantique. C'est un espace qui avait attiré les premiers occupants de
Cotonou, les xwla4(*) de
Grand-Popo, à cause de la possibilité d'exercer la
pêche maritime artisanale et de vivre sous la cocoteraie qui s'y trouvait
à l'époque coloniale. Quelques années plus tard, ils ont
été rejoints par une poignée de Goun et de
Fon en quête de terrain libre. Comblé, l'un d`eux baptisa
cette aire Donaten, qui signifie en Goungbé 5(*) «le lieu où l'on
trouve le bonheur ». Tout ceci fait de notre cible
d'étude une diversité ethnique. Le centre de santé
confessionnel des Soeurs est pratiquement le seul bien fréquenté
par les populations comparativement à la clinique privée
laïque récemment implantée. Ce quartier composé en
minorité d'intellectuels abrite une école maternelle et primaire
publique créée en 1978 et deux cours secondaires privés.
Dans ce quartier, il se pratique des religions dites anciennes et
révélées, ceci dans une coexistence pacifique. Dans le
cadre de notre travail nous avons fait de l'observation de terrain et
ciblés les Goun et les adultes.
3.2- Démarche méthodologique et
chronogramme
ü Recherche documentaire
Pour nous rendre compte de la pertinence de notre projet de
recherche nous nous sommes consacré à une recherche documentaire
sur notre proposition de sujet, ceci nous a permis de faire sommairement
l'état des lieux de la thématique. Ainsi nous avons passé
en revue les ouvrages pouvant nous servir de références
grâce à la bibliothèque de la FLASH6(*) de l'UAC7(*), au centre de documentation du
CCF8(*) ; ceci pendant
toute la durée de notre travail qui a commencé le 23 janvier
2009. Nous nous sommes également cultivé sur internet au sujet
de notre travail.
ü Revue de la littérature
Il existe une abondante littérature traitant
des questions de la santé et de la maladie dans laquelle nous
distinguons celle qui en fait un enjeu d'étude sociologique. En effet,
nos recherches ont débuté par la bibliothèque de la FLASH
de l'UAC où nous avons pu lire les extraits des écrits du
Professeur Kpatchavi sur « le pluralisme médical »
à travers la description et l'analyse du fait nommé
«l'abcès du sous-préfet ».
A la bibliothèque du CCF, nos lectures nous ont permis
de comparer les approches précédemment notées à
celles de Jean-Pierre Jacob sur « les usages de la maladie et
l'exemple africain du SIDA ».
Nous nous sommes intéressé
aussi à la littérature orale locale. En fait, milieu
Goun, une maladie grave, même bénigne croit-on est
provoquée par un phénomène surnaturel ou un membre de la
société jaloux ou méchant. On y voit aussi la hantise ou
la possession du patient par un esprit en quête d'alliance ; on
parle de maladies considérées comme envoyées par des
entités spirituelles qui veulent initier un lien particulier avec une
personne de son choix. C'est ce que Jean -Pierre Jacob nomme
« maladies-élection ». Tout état pathologique
est alors diagnostiqué pour une bonne part dans le registre de
persécution ; mais il arrive quelques fois qu'on estime que la
maladie est naturelle. Toutefois, seuls les dieux sont capables de
déterminer les causes exactes d'une affection. La maladie et alors
considérée comme la plus redoutable des ennemies de l'homme, ce
que traduit le dicton populaire Fon "Awoutou wègnin min
kinto" ; Ainsi, la famille biologique ou non, va au village tout de
suite, consulter « le sort » ou
le « Ifa »9(*) par l'entremise du
« Bokonon », c'est -à - dire le devin qui
est en même temps est le guérisseur. La consultation
« du sort » permet alors de découvrir des causes de
la maladie et de déterminer les remèdes appropriés. Les
diagnostics peuvent révéler que c'est un ancêtre (parent ou
ancêtre tutélaire) ou un dieu (Sakpata :
dieu de la variole, Gou : dieu de la chasse,
Hèbiosso : dieu du tonnerre...) qui manifeste son
mécontentement en infligeant la maladie. Il peut s'agir d'une maladie
à étiologie sorcellaire: un sorcier qui tient l'âme du
patient, d'un mauvais sort ou bien d'un envoûtement lancé par un
ennemi. Selon un savoir exotérique que nous tenons de "Pipi
to"10(*),
« celui qui sacrifie un parent aux forces occultes, payant ainsi sa
quote-part d'une tontine mystique, s'attire la bienveillance de
celles-ci ». Ce sont souvent les maladies graves difficilement
curables qui poussent les gens à retrouver leurs croyances et les
interdits originels auxquels ils sont soumis.
ü Pré- enquête
Nous avons jugé nécessaire de
faire une petite descente sur notre cadre d'étude afin de nous
renseigner sur les principaux acteurs concernés par notre question et
les différents sites à observer ; ce que nous avons fait du
02 février au 18 février 2009. Ainsi nous avons pu situer un
centre de santé confessionnel et une clinique privée,
respectivement Centre Sainte Marie des Anges et Clinique
Hannah.
ü Enquête
Démarrée le 20 février 2009, elle a
duré un mois huit jours.
Cette phase a été celle de la
réalisation de notre objet de recherche à travers notre
entrée dans ce milieu avec à l'esprit la pensée que
« tout ce qui est familier n 'est pas pour cela connu
». (Hegel)11(*)
Lisez ensuite, le
tableau (n°1) récapitulatif des acteurs observés et
interviewés. Il présente une typologie de ces acteurs, des
échantillonnages considérés et des résultats des
observations faites dans le cadre de notre travail.
3.3- Techniques et outils de collecte des
données
Ø Techniques utilisées
Nous avons fait une collecte d'informations
empiriques tout au long de la recherche à laquelle nous avons
donné une orientation descriptive et analytique qui
s'est traduit par une enquête aux caractères qualitatif et
quantitatif. En fait notre unité de recherche a
été notre unité témoin, dont nous avons
essayé de faire la monographie sommaire. Pour
réduire les difficultés de dépouillement,
l'observation externe distanciée a été
faite de façon intermittente ; celle-ci nous a permis de regarder
entre autres, une cérémonie de reconnaissance aux dieux
protecteurs (cf. annexe : Message du guérisseur officiant) et les
interactions. A cet effet, la grille d'observation en annexe a
été très utile. Dans ce cadre, nous avons alterné
l'entretien individuel à l'entretien de
groupe.
Ø Outils et matériels de travail (voir la
justification en annexe)
§ Le livre de bord de l'étudiant
chercheur ;
§ Le questionnaire du guide d'entretien ;
§ Un cahier journal ;
§ Un crayon ;
§ un stylo ;
§ une gomme.
Ø Dépouillement et traitement des
données
Le dépouillement de nos questionnaires ajouté
aux différentes informations recueillies lors de nos entretiens nous
permette d'établir le tableau analytique ci-dessous. Comme on le voit,
les centres de santé sont peu fréquentés à cause du
coût relativement élevé des soins, mais ils devraient
l'être beaucoup mieux. Une proportion non négligeable s'adonne
à l'auto-médication ; et quelques médecins
suggèrent une approche promotionnelle de la médecine
traditionnelle. Il convient donc de lire ce tableau que nous avons
établi lors de la phase de rédaction du présent
mini-mémoire entre le 10 mars et le 17 avril 2009. La version finale de
notre mini-mémoire a été imprimée le vendredi 24
avril 2009.
Tableau n°1
Tableau récapitulatif de l'analyse des entretiens
avec les différents acteurs
(Voir la page suivante)
Acteurs
|
Echantillonnages
|
Résultats
|
Adultes (hommes et femmes)
|
52
|
35 fréquentent les centres de
santé modernes.
|
Guérisseurs traditionnels
|
04
|
02 sont des professionnels.
|
Médecins
|
03
|
01 croit à l'efficacité de
la médecine traditionnelle.
|
Patients
|
37
|
· 11 pratiquent
l'auto-médication ;
· 21 fréquentent le centre de
santé confessionnel ;
· 05 fréquentent plus souvent la
clinique privée.
|
Total
|
96
|
_
|
Tableau récapitulatif de l'analyse des entretiens
avec les différents acteurs
Source : inédit
3.4- Difficultés rencontrées et
perspectives
La première difficulté que nous avons
rencontrée a été celle de la délimitation de notre
cadre d'étude et de notre sujet de recherche.
Mais grâce à notre pré-enquête et à un guide
éclairé nous avons pu surmonter celle-ci. Ensuite nous avons
dû user de beaucoup de courtoisie et d'astuces apprises aux cours de
méthodologie de la recherche pour aller au bout de notre travail.
Par ailleurs, nous pensons pouvoir approfondir
notre travail afin d'en ressortir un projet visant à contribuer à
la résolution des problèmes identifiés.
4. PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS
Chapitre 1er : Les représentations sociales
de la maladie
1. Le registre de persécution comme piste
de diagnostic
Au Bénin en général et dans notre cadre
d'étude notamment, toutes les affections ne sont pas
considérées comme étant cliniques ; cela explique la
présence de la diversité d'acteurs intervenant dans les processus
de guérison de la maladie. Nombreuses sont en effet les
interprétations qui déterminent le recours des patients et de
leur environnement à des acteurs autres que les cliniciens. Certaines
maladies telles que la variole, la lèpre et la stérilité
masculine ou féminine sont perçues comme une malédiction
ou un sortilège et créent une fissure dans le tissu social. Les
maladies contagieuses comme la tuberculeuse et le SIDA12(*) sont de véritables
causes de désocialisation ; c'est-à-dire qu'elles sont de
nature à étioler les relations sociales. En outre, la maladie est
un signe extérieur de la pauvreté, ce qui peut être
qualifié d'une pauvretisation de la maladie. Par ailleurs, lorsque
certaines maladies sont guéries, cette guérison confère
à la personne guérie un statut social spécifique qui
inspire le respect et la divinité vis-à-vis de lui. C'est le cas
de la lèpre, de la variole qui, dit-on, après des traitements
thérapeutiques réussis confèrent aux malades guéris
quelques pouvoirs traditionnels et surnaturels.
2. Le registre médical
Le registre médical est le recours non
exclusif de la minorité d'intellectuels du quartier. Ce mode de
traitement comprend, entres autres, les analyses biomédicales qui
permettent de poser un diagnostic scientifique, l'administration de la
perfusion ou de l'injection et le recours à la pharmacie. Pour nous en
rendre compte nous avons mené une petite enquête ; ainsi, sur
cinquante-deux (52) personnes interrogées sur leurs premiers recours
thérapeutiques, trente cinq (35) ont déclaré qu'ils ont
l'habitude de se rendre au centre de santé quand ils se sentent malades.
Sur cet effectif, vingt-six (26) sont des intellectuels et dix-neuf (19) sont
illettrés. De ces entretiens, il se dégage en premier lieu
l'analyse que « ces trente-cinq » ne croient pas la
fiabilité du diagnostic du guérisseur, de l'efficience des
infusions, des décoctions et des poudres. Aussi, les différentes
pratiques traditionnelles associées au traitement par le
guérisseur entrent-elles en conflit avec l'esprit cartésien de la
plupart de ces acteurs, il en est de même quant aux nouvelles croyances
qui régissent les religions dites révélées
auxquelles ils sont membres; autant de déterminismes liés
à leurs cultures et croyances. Mais la raison profonde est leurs faibles
revenus.
Chapitre 2: La prise en charge du malade
1. Les savoirs médicaux
traditionnels
La prise en charge du malade et le traitement de sa
maladie dépendent des indications étiologiques du
Bokonon. Dans le cas d'une maladie causée par un ancêtre
ou un dieu, on procède à des sacrifices ou à des offrandes
en l'endroit de l'entité offensée en vue du rachat de l'âme
du malade ayant transgressé un interdit, maltraité ou mal nourri
l'ancêtre ou le dieu. Lorsque les causes naturelles sont
admises, le recours thérapeutique est la médecine traditionnelle
basée sur la phytothérapie ; les plantes étant selon
leurs représentations sociales des entités chargées de
puissances mystiques et médicinales. Le couvert végétal en
est considéré comme l'habitat de certaines entités
bienveillantes telles que les génies appelés
« Aziza », maîtres des forêts
sacrées. Toutes les parties d'une plante (feuilles, racines,
écorces) peuvent entrer dans la composition d'une tisane, d'une
décoction ou d'une infusion prescrite et administrée par le
guérisseur lui-même ou confiée à sa famille avec une
indication posologique. La quête de la guérison passe par un vrai
diagnostic, déclare Afa, un guérisseur avec qui nous
nous sommes entretenu ; lorsque j'éprouve des difficultés
à préciser mon diagnostic, je réfère mes patients
au laboratoire d'analyses biomédicales, a-t-il ajouté.
Voilà une illustration de l'approche dualiste relative aux
médecines traditionnelle et moderne.
2. La médecine moderne
Elle est
matérialisée par l'unique centre de santé confessionnel
qui symbolise la solidarité de la communauté catholique à
la population démunie. La consultation y est faite avec une somme de
trois cents (300) F.CFA, donnant droit à un carnet de soin à la
première consultation. Les patients référés
à ce centre des soeurs capucines sont traités par le personnel
médical qui a à sa tête la soeur Marie. Bien que le
plateau technique du centre soit bas, les populations préfèrent
s'y soigner à cause des prières pour les malades, des
séances d'animation, de sensibilisation et de la disponibilité
des soins et des médicaments adaptées à leurs conditions.
Le patient qui entre dans la salle de consultation y sort avec une ordonnance,
celui-ci peut trouver les médicaments les plus usuels à
coûts modérés dans la petite pharmacie du centre. Ici,
l'approche de prise en charge dominante est semblable à celle de Claude
Bernard dans Introduction à l'étude de la
médecine expérimentale, « Il n'y a pas de
maladie ; il n'y a que des malades ». Autrement dit, chaque
patient est accueilli, rassuré, traité spécifiquement et
dans les cas qui le nécessite référé. Il peut
être assisté dans la prise en charge par la paroisse. De
même, l'observation de l'unique clinique privée du quartier montre
que la consultation y coûte plus de dix fois plus chère, soit cinq
mille (5000) F.CFA, que dans le centre de santé confessionnel.
· De notre observation assortie d'analyses
sociologiques de notre cadre d'étude, il apparaît que de nos trois
hypothèses sus- mentionnées, les deux suivantes sont
vérifiées :
- le faible taux de revenu des populations justifie le choix
de la médecine traditionnelle ;
- les croyances religieuses déterminent le recours
thérapeutique.
CONCLUSION GENERALE
========================================
La médecine a pour fonction
de décrire selon un registre donné la maladie en vue de la
prévenir ou de la traiter selon le cas. Au premier abord, elle semble
se réduire à une réalité clinique or elle est fort
bien liée au social. En effet, la maladie est socialement définie
et chaque société développe des représentations et
des pratiques propres à son contexte politique et culturel, comme nous
l'avons montré au chapitre premier de ce travail. Tout ceci
détermine le choix du recours thérapeutique et par ricochet du
type de la formation sanitaire. Nous retiendrons aussi que les réformes
introduites dans le secteur de la santé publique à partir de
l'Initiative de Bamako13(*) ont conduit à transférer la part la
plus importante du coût de la santé sur les ménages qui
deviennent ainsi le premier acteur du financement de leur santé. Mais
tout en favorisant une multiplication de nouveaux acteurs dans ce
système, une amélioration relative de la disponibilité et
de la qualité des soins, ce changement à créer une faible
fréquentation des formations sanitaires modernes par les populations
à faibles revenus ce qui vérifie notre première
hypothèse de recherche. Cette réalité ajoutée au
traditionalisme favorise la survivance de la prise en charge du malade et le
traitement de sa maladie par la médecine dite ancestrale, qui a pour
fondement les savoirs médicaux traditionnels locaux que nous avons
essayé décrire succinctement dans le chapitre 2 du présent
mini-mémoire qui a traité de la nature socio-anthropologique de
la maladie en s`appuyant sur l'approche étiologique et
thérapeutique avec pour étude de cas le quartier
Donaten. Enfin, cette étude nous a permis d'identifier les
déterminants sociaux et économiques du choix de la formation
sanitaire et du registre médical.
ANNEXES
EXTRAIT MESSAGE DU GUERISSEUR " Pipi to" A L'OCCASION
D'UNE CEREMONIE DE RECONNAISSANCE AUX DIEUX PROTECTEURS, LE 15 FEVRIER 2009,
traduit de la langue Goun par COCKER Biliamine
« Voici votre repas : une calebasse
contenant de la farine de maïs, de l'huile rouge et un coq
immolé pour implorer davantage votre force surhumaine capable de
conjurer le mauvais sort et la maladie. Nous te remercions d'avoir
accepté notre bouc émissaire (Avo sisa) lors de la
" cérémonie de substitution " ; tu es intervenu
pour maîtriser l'esprit -virus semeur de maladie en chargeant nos plantes
médicinales. »
Tableau n°2
ACTEURS CIBLES
|
QUESTIONS OBJETS DES ENTRETIENS
|
Adultes
|
1-Identité de l'enquêté
- Nom et prénoms (facultatif)
- Profession
2-Que représente la maladie pour vous ?
3-Qui voyez vous quand un membre de votre famille tombe malade
et quand vous tombez malade ?
4-Est-ce par préférence ou par contrainte ?
(à préciser)
|
Patients
ACTEURS CIBLES
|
1-Identité de l'enquêté
2-Pensez-vous que vous êtes bien pris en charge
ici ?
3- Le traitement vous paraît-il trop onéreux
ici ?
4-Est-ce que c'est votre 1er lieu d'accueil ?
QUESTIONS OBJETS DES ENTRETIENS
|
Guérisseurs traditionnels
|
1-Identité de l'enquêté
2-Comment êtes -vous devenu guérisseur ?
3-Comment diagnostiquez-vous la maladie de votre
patient ?
4-A combien vous céder tel ou tel
médicament ? (à préciser)
5- Quand vous recevez un malade ou sa famille provenant d'une
clinique, quel discours tient-il/elle ?
|
Médecins
|
1-Identité de l'enquêté
2-Pensez-vous que la médecine traditionnelle est
efficace ?
3-Vos patients ont-ils commencé leur traitement ailleurs
(guérisseur, auto-médication, couvent religieux, clinique) avant
de se référer à votre formation sanitaire ? (à
préciser)
|
Synthèse des questionnaires du guide d'entretien
avec les différents acteurs
Tableau n°3
Matériels utilisés
|
Rôles
|
Le livre de bord de l'étudiant chercheur
|
-Feuille de route ;
-rappel de la méthodologie de la recherche.
|
Les questionnaires des entretiens
Matériels utilisés
|
-Source initiale d'inspiration ;
- le canevas du déroulement de l'entretien.
Rôles
|
Cahier journal
|
Pour mémoire (faits, dates, lieux, circonstances,
paroles...)
|
Crayon, gomme, stylo
|
Pour la prise de notes
|
Rôle des principaux matériels de travail
utilisés
BIBLIOGRAPHIE
Ø Ouvrages
1. AUDIBERT M. et al : Le financement
de la santé dans les pays d'Afrique et d'Asie à faible
revenu, Ed. Karthala, Paris, septembre 2003
2. DURKHEIM E. : Les règles de
la méthode sociologique, Classique des sciences sociales, 1895
3. JACOB Jean-Pierre :
Interprétation de la maladie chez les Winyé Gurunsi du
Burkina Faso : critique d'une théorie de la contamination,
Genève /Afrique, 1987
4. KPATCHAVI A. : Maladie, savoir et
itinéraires thérapeutiques in Savoir locaux chez les
Gbè au Bénin : le cas du paludisme. Eléments
empiriques pour une anthropologie de la santé, thèse de
doctorat, Université de Fribourg, 1999
5. MANZAMBI J. et al: Les
déterminants du comportement de recours au centre de santé en
milieu urbain africain : résultats d'une enquête de
ménage menée à Kinshasa in Développement et
Santé, n°160, août 2002
6. MINISTERE DU PLAN, BENIN : Programme
d'actions prioritaires de la Stratégie de Croissance pour la
Réduction de la Pauvreté2007-2009, avril 2007
7. OMS : Rapport sur la Santé
dans le Monde 2000 : pour un système de Santé plus
performant, Genève, Suisse, décembre
2001
8. OLIVIER DE SARDAN J-P. :
L'enquête socio-anthropologique de terrain :
synthèse méthodologique et recommandations à l'usage des
étudiants, octobre 2003
Ø Mémoires et cours
9. BONOU YESSOUFOU :
Cérémonies d'intégration d'un apprentissage : cas
des soudeurs, mini-mémoire de Sociologie-Anthropologie, UAC,
2003-2004
10. MUSHAGALUSA SALONGO :
Etude des déterminants de l'utilisation des services de santé
dans la Zone de Santé de Kadutu en RDC, mémoire de
maîtrise en Santé Publique, Université de Kinshasa,
décembre 2005
11. Cours de Méthodologie de la recherche du
Professeur A.KPATCHAVI, UAC/FLASH, Sociologie-Anthropologie
3ème année, 2008-2009
12. Cours de Socio-anthropologie de la santé du
Professeur A. KPATCHAVI, UAC/FLASH, Sociologie-Anthropologie
3ème année, 2008-2009
Ø Internet
13. http://
www.oboulo.com
14. http://www.google.fr
15.
http://www.wikipedia.org
Ø Littérature orale
Table des matières
Sommaire.............................................................................................................................................3
Dédicace.............................................................................................................................................4
Remerciements.................................................................................................................................5
Introduction
générale.......................................................................................................................6
Cadre
théorique.................................................................................................................................7
Problématique....................................................................................................................................7
Hypothèses.........................................................................................................................................8
Objectifs................................................................................................................................................8
Justification du choix du
thème........................................................................................................9
Clarification
conceptuelle.................................................................................................................10
Cadre
pratique...................................................................................................................................11
Cadre de l'étude et groupes
cibles...................................................................................................11
Démarche méthodologique et
chronogramme............................................................................
12
Revue de la
littérature......................................................................................................................13
Pré-enquête et enquête
..................................................................................................................14
Techniques et outils de collecte des
données..............................................................................14
Dépouillement et traitement des
données...................................................................................15
Tableau n°1 : récapitulatif de l'analyse des
entretiens avec les différents acteurs.............. 15
Difficultés rencontrées et
perspectives........................................................................................16
Présentation et analyse des
résultats.............................................................................................16
Chapitre 1er : Les représentations
sociales de la
maladie............................................................16
1. Le registre de persécution comme piste de
diagnostic .................................................16
2. Le registre
médical................................................................................................................17
Chapitre2 : La prise en charge du
malade.............................................................................17
1. Les savoirs médicaux
traditionnels.............................................................................17
2. La médecine
moderne..................................................................................................18
Conclusion
générale..........................................................................................................20
Annexes : Extrait du message du
guérisseur........................................................................21
Tableau n°2 : Synthèse des questionnaires
d'entretien .....................................................21
Tableau n°3 : Rôles des principaux
matériels
utilisés......................................................22-23
Bibliographie...........................................................................................................................24-25
Table des
matières..................................................................................................................26-27
FIN
* 1 Nom du quartier
représentant notre cadre d'étude
* 2 Une ethnie du Sud
Bénin
* 3 Organisation Mondiale de la
Santé
* 4 Une ethnie du Sud
Bénin
* 5 La langue parlée par
les Goun
* 6 Faculté des Lettres,
Arts et Sciences Humaines
* 7 Université
d'Abomey-Calavi au Bénin
* 8 Centre Culturel
Français
* 9 Pratique divinatoire ou
géomancie
* 10 Pseudonyme du
guérisseur interviewé
* 11 Nom d'un Philosophe
allemand (1770-1831)
* 12 Syndrome
d'Immuno-Défiscience Acquise, une pandémie virale dite
« incurable »
* 13 Assises tenues à
Bamako au Mali en 1987 relatives aux réformes en santé
publique
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