MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT
RÉPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE
SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE
Union-Discipline-Travail
SCIENTIFIQUE
................................
UNIVERSITÉ DE BOUAKÉ
ANNÉE ACADÉMIQUE 2006-2007
................................
UFR : COMMUNICATION, MILIEU ET SOCIÉTÉ
DÉPARTEMENT D'ANTHROPOLOGIE ET DE SOCIOLOGIE
Cours : Les fondamentaux de
l'économie ivoirienne.
LES CONSÉQUENCES DE L'AJUSTEMENT
STRUCTURELLE SUR LE NIVEAU
ÉCONOMIQUE
DE LA COTE D'IVOIRE ET SUR LES POLITIQUES DE
DÉVELOPPEMENT DE L'ÉTAT
THÈME
NIVEAU : DEUG II
PRÉSENTE PAR LE :
GROUPE II
/
Sous Groupe 14
ENSEIGNANT :
Pr. AFOU
Groupe de Travaux Dirigés Grd Gr II/Sous
Gr14
Noms et prénoms
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N° cartes étudiants
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N° inscriptions pédagogiques
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KOUASSI Aya Angeline
|
2005001796
|
B 0019
|
KOUASSY Odette
|
2005003380
|
B 0117
|
KPRIE Kouadio Henri Berman
|
2006003497
|
B 0348
|
N'DJA Abhè Serge Rodolph ®
|
2005004356
|
B 0230
|
OUATTARA Kouadio Kra Thierry
|
2005001691
|
B 0308
|
TRO Gbommy Fredy
|
2005002371
|
B 0305
|
YAO Martine
|
2005003663
|
B 0147
|
YAPI Achy Nobel
|
2005002514
|
B 0185
|
YORO Kela Éric Blanchard
|
2005001739
|
B 0222
|
YOWI Yrite Zhonan
|
2005001080
|
B 0210
|
Plan
Introduction
I) Approche conceptuelle
1. Ajustement structurel
2. Niveau économique
3. Politique de développement
II) Les PAS ou les Plans (Programmes) d'Ajustement
Structurel.
1. Cause
2. Buts et objectifs
3. Le niveau économique de la Côte d'Ivoire avec
les PAS
III) Les conséquences des PAS
Conclusion
Bibliographie
Introduction
État d'Afrique occidental, la Côte d'Ivoire est
indépendante depui1960 et avait hérité d'une
économie et d'un plan de développement de la colonisation. La
Côte d'Ivoire, dans la première décennie après son
indépendance a connu une période de croissance économique
continue nettement supérieur à 7%, mais à partir des
années 1980, le pays connaît une crise économique qui le
fait basculer de la catégorie des pays à revenu
intermédiaire vers celle des pays pauvre et cela suite à
l'altération des indicateurs macro économique et sociaux du pays.
Partant de ce fait, l'État ivoirien va prendre un certains nombre de
dispositions pour pouvoir améliorer le niveau économique
dégringolent. Ainsi sous la pression des institutions de Brettons Woods,
la Côte d'Ivoire adopte des programmes d'ajustement structurelles
(P.A.S).
Dès lors notre étude consistera à montrer
les causes, les buts et objectifs et enfin les conséquences qu'ont eu
les P.A.S sur le niveau économique et sur les politiques de
développement de la Côte d'Ivoire.
I) Approche conceptuelle
1. Ajustement structurel
L'ajustement structurel ou encore le plan ou programme
d'ajustement structurel « est l'ensemble de mesures et d'actions de
politique économique destiné à atteindre un
objectif » (1), celui d'assainir leur situation
économique et donc pour les ajustements à l'environnement
économique et financier internationale.
C'est aussi une politique économique permettant aux
pays en voie de développement surendetté de pouvoir
réduire leur dette extérieur et de permettre un relèvement
de son économie.
Enfin c'est de «faire que les pays ne vivent pas au
dessus de leur moyen». (2)
2. Niveau économique
Un niveau économique c'est la capacité qu'a un
État de pouvoir faire face à ses obligations.
On parle d'économie forte quand l'État
réussit à faire face au majeur parti de ses obligations. On parle
d'économie faible quand l'État ne peut faire face à toutes
ses obligations.
3. Politique de développement
Selon le lexique d'économie; « la politique
de développement est l'ensemble des actions
délibérées adopté par l'État en vue
d'assurer une croissance économique durable ».
Selon le Dictionnaire Universel, « la politique de
développement est une science, une manière, un art de gouverner
un État, c'est une conduite des affaires publiques ».
La politique de développement est la conduite que se
donne un État afin d'améliorer ses conditions
socioéconomique.
II) Les P.A.S ou les Plans (Programmes) d'Ajustement
Structurel.
1. Cause
Depuis les années 1960 jusqu'au années 1978, la
Côte d'Ivoire connaît une croissance économique
essentiellement liée au boom des exportations du café, du
café et du bois. On note aussi une croissance de plus de 7%/an en
moyenne du PIB. En effet, avec une politique de développement
centré sur l'agriculture, les pouvoirs publiques vont arrêter des
programmes afin d'accroître la production des produits d'exportation
(valorisation des cultures de rentes : politique paysanne). Ces programmes
vont permettre la croissance de l'économie ivoirienne.
Dans les années 1975 à 1977 où les
coûts mondiaux du cacao triplent et du café quadruplent, le niveau
économique de la Côte d'Ivoire se trouve dans un état
euphorique, on l'a qualifié de "miracle ivoirien". Ainsi la Côte
d'Ivoire fait partir des pays à revenu intermédiaire avec un
PIB/hbt qui atteint 2,237$ par habitant en 1978 (il est aujourd'hui
inférieur à 800$). Cette croissance a permit, un peu une
redistribution et le développement d'une classe moyenne fonctionnaire et
primaire dont la consommation contribuait à la santé de
l'économie (en plus on a la consommation ostentatoire de l'élite
politico administrative de la bourgeoisie rural et urbaine, et de la
communauté française). L'activité économique
permettant la création d'emploi salarié, l'attribution de bourse
aux étudiants et élèves, une gratuité de transport
pour les fonctionnaires d'État, les étudiants et les
élèves en plus pour ces derniers une gratuité de logement
de restauration et bien d'autres faveurs. La majorité de la population
semblait trouver son compte dans la croissance. La croyance en un abonnement
à vie de la Côte d'Ivoire à la prospérité
était partagée par toutes les classes. Elle avait les faveurs des
idéologies bourgeoises. Cette prospérité reproduisait les
inégalités, dans la mesure où les riches devenaient de
plus en plus riches et les pauvres tendent vers l'aisance.
Par ailleurs l'État ivoirien pèche par
optimisme, car selon les analyses du ministre BRA Kanon Dénis, les pays
en voie de développement ont eu une manière de fonctionnement
économique qui consiste à investir tout de suite ce qu'on a comme
recettes. Pour lui "les conséquences sont parfaitement claire "car c'est
"une politique beaucoup plus prudente et beaucoup plus sage ", qu'une politique
"qui aurait consisté à constituer des réserves
financières à partir d'une partie même de ses recettes ".
Mais la Côte d'Ivoire étant un pays qui a son économie
basée sur l'exploitation des matières premières, se
mettait dans une position très dangereuse, dans la mesure où "la
fluctuation brutale des coûts sur les matières
premières"(qui n'est pas ascendante mais descendante) ont
entraîné une diminution des recettes. C'est en ce sens que
l'État se surendettait et ne pouvait plus faire face à la majeure
partie de ses obligations.
Ainsi, à partir des années 80, après une
période de croissance économique continue, les indicateurs
macroéconomique et sociaux de la Côte d'Ivoire se sont
altérés et le pays a basculé de la catégorie des
pays à revenu intermédiaire vers celle des pays à revenu
faible. Le miracle artificiel n'a fait qu'alourdir la dette de la Côte
d'Ivoire à cause des erreurs dans sa conduite et la mauvaise gestion des
biens publiques. En effet, nous constatons à cette période que
les excédents de la CSSPPA (Caisse de Stabilisation et de Soutien des
Prix des Produits Agricoles) baissait au fur et à mesure, en 1975, 195
millions d'excédents, en 1977, 231 millions, en 1978, 115 millions et
enfin en 1980, 97 millions ; cette baisse d'excèdent est due
à la chute du coût des matières premières
agricoles.
Ensuite , nous avons la dégradation sociale, en effet
la classe moyenne composée de fonctionnaire subit une baisse au cours de
la décennie 1980, la paupérisation s'installe, selon la Banque
mondiale, même les planteurs ne sont pas épargnés
d'où la contestation sociale vers la fin des années 1980. En
plus, nous avons les arriérés de paiement de l'État
à l'égard des entreprises, la diminution d'achat aux producteurs
de la filière du café et du cacao. La petite industrie s'est
essoufflée de 8%/an en moyenne de 1960à 1979, le taux de
croissance devient négatif en 1980,-1,9% les conditions de la population
se sont dégradées, nous avons 37% seulement des ivoiriens qui
bénéficient de l'électricité, 45% qui ont
accès aux soins médicaux, un ivoirien sur dix est porteur du VIH
Sida, le taux d'analphabétisme chez les adultes est
élevé : 56%.
Enfin,"la crise a été aggravée par des
chocs extérieurs imprévus". Nous avons "la forte hausse du
dollar, l'accroissement des taux d'intérêts", sur les prêts
accordés au pays en voie développement," la
détérioration des termes de l'échange qui ont gravement
affecté le déficit de la balance courante ", la hausse du prix du
pétrole en 1979 et enfin les aléas climatiques.
Ce sont ces différentes réalités qui ont
poussées le gouvernement ivoirien, sous la contrainte des institutions
de Bretton Woods, a appliqué les Programmes d'Ajustement Structurel (les
P.A.S).
Mais que vise l'institution de ces programmes ?
2. But et objectifs
Le but que visaient les institutions de Brettons Woods en
contraignants nos gouvernants à instituer les P.A.S dans leur politique
de développement, était de pouvoir relever le niveau
économique de la Côte d'Ivoire.
Mais les objectifs que s'étaient assignés les
institutions de Brettons Woods vis-à-vis des P.A.S étaient ou du
moins sont de 2 volets : le volet stabilisation et le volet structurel.
La stabilisation vise la résorption du déficit
budgétaire, du déficit des comptes courants de la balance des
paiements et la stabilité des prix.
La réduction du déficit budgétaire se
fait par une réduction drastique des dépenses publiques, tandis
que d'autres mesures de compression de la demande, partant sur le blocage ou la
réduction des salaires, le plafonnement et le renchérissement du
coût du crédit sont arrêtées. L'argument est que les
difficultés des économies africaines proviendraient d'un
excès de la demande alimenté principalement par le gonflement des
dépenses publiques et d'un excès de création
monétaire. Dès lors, pour le FMI et la Banque Mondiale, la
solution consiste à réduire sensiblement la demande et la
création monétaire.
L'ajustement structurel va consister à modifier la
structure des incitations, la parité de la monnaie (dévaluation)
en vue de renforcer les capacités d'exportation et favoriser la
production de biens échangeables (exportables et/ou importables).des
mesures additionnelles telles que la libéralisation de certains
marchés domestiques, la privatisation ou la restructuration
d'entreprises publiques, sont en général prises pour
améliorer la productivité et l'efficacité
économique. Il est généralement postulé par les
défenseurs de ces mesures d'ajustement structurel, que la
régulation par le marché est le plus efficace et que le secteur
privé est concurrentiel et plus dynamique que le secteur public. C'est
pourquoi selon eux en modifiant l'allocation des ressources au
bénéfice des biens échangeables et du secteur
privé, l'on accroîtrait l'efficacité et la
compétitivité des économies sous l'ajustement.
Ainsi, on été répertorié les buts
et les objectifs que s'étaient assignés les institutions de
Brettons Woods vis-à-vis des PAS dans les pays en voie de
développement. L'économie elle a sûrement subir des
modifications
3. Le niveau économique de la Côte d'Ivoire
avec les PAS
Avec l'avènement des PAS, l'économie ivoirienne
a connu 4 phases de niveaux économique.
La première phase va de 1981 à 1988 et sera
marquée par les premières tentatives de stabilisation. En effet
deux programmes de stabilisation ont été signés. Le
premier portant sur les années 1981-1983 avec pour priorité de
réduire le niveau des investissements publics, passant de 15,6% du PIB
à 6,2%. Le deuxième portant sur les années 1984-1986. Tous
les deux programmes avaient pour objectif, l'accession au privé d'une
bonne vingtaine d'entreprises publiques, le gel des salaires et l'arrêt
des embauches dans la fonction publique, la hausse des prix des services
publics, la hausse des impôts indirects (TVA) et des droits de douanes,
tout ceux-ci ont eu pour effet une forte contraction de la demande
antérieur. On remarque alors en 1985, à la faveur cours du cacao
favorable, une amélioration du niveau économique. Mais avec la
baisse des termes d'échange en 1986, les rechutes spectaculaires en 1987
des cours du café et du cacao, on assiste a une variation
défavorable du niveau économique.
La deuxième phase va de 1989 à 1993 et sera
marquée par une baisse aigue du niveau économique qui
était un élément annonciateur de la dévaluation du
franc CFA. Les deux premiers programmes ont échoués. Le
gouvernement se fixe une nouvelle politique dit de la « guerre du
cacao » (la « guerre du cacao » est le fait que
le Président Houphouët ne voulait pas vendre le cacao ivoirien
qu'il avait stocké dans des entrepôts afin de faire monter les
cours du cacao) se révèle un fiasco complet et les comptes
publics se dégradent à grande vitesse, la croissance de
l'activité redevient fortement négative.
La troisième phase va de 1994 à 1998 est
marquée par le début d'un nouveau cycle de croissance pour la
Côte d'Ivoire avec l'avènement de la dévaluation en Janvier
1994. On remarque alors un redressement de l'investissement privé qui se
matérialise par une arrivée massive des investisseurs
étrangers et le nombre des investissements triplent depuis 1994. Mais,
cette hausse de l'investissement est due d'une part aux grandes privatisations
(CIDT, Palm industrie etc...) et aux grands travaux de réhabilitations
qui leur ont succédé et d'autre part aux grands travaux
d'infrastructures concédés au secteur privé , que le
gouvernement Bédié a baptisé "des 12 travaux de
l'éléphant d'Afrique".
La quatrième phase est celle de depuis fin 1998 et est
marqué par le ralentissement des économies. En fin 1999, le
contexte économique ivoirien semble moins euphorique par rapport en
1997. Les causes de cette situation sont la chute des cours des matières
premières depuis 1998 (le cours du cacao a chuté d'environ 40% en
moins d'un an), le net recul des importations sur les neuf premier mois de 1999
(-8,7 hors bien d'équipements) après une année record en
1998 (+11,3%) et il y a eu aussi l'affaire des 18 milliards qui engendre une
rupture des relations entre la Côte d'Ivoire et les bailleurs de
fonds.
Il faut souligner qu'avec le pouvoir Gbagbo en 2000 les
institutions de Bretton Woods ont observé une croissance du niveau
économique de la Côte d'Ivoire malgré la crise de 2002
qu'on a qualifié de "deuxième miracle ivoirien".
III) Les conséquences des PAS
Les PAS ont eu des conséquences tant positives que
négatives, tant sur le niveau économique de la Côte
d'Ivoire et ses politiques de développement que sur la population
ivoirienne.
Au titre du niveau économique et des politiques de
développement, les PAS n'ont pas pu apporter ou du moins n'ont pas
atteint les objectifs qu'ils s'étaient assignés. Dans la mesure
où, la Côte d' Ivoire dépendant tout au long de la crise
économique, de l'aide et des appuis des institutions de Bretton Woods,
s'est vu obliger d'adapter sa politique de développement et de suivre
continuellement les PAS. Ces programmes sont caractérisés dans
leur application par une crispation politique c'est-à-dire
l'augmentation de la répression syndicale et politique et par la
paupérisation d'une grande partie de la population ivoirienne. Cette
paupérisation s'explique par le fait du licenciement massif des
travailleurs de certaines entreprises dû à la faillite et à
la fermeture de certaines entreprises, du refus d'investissements de certains
bailleurs de fonds.
Après presque une décennie de crise
économique provoquée par la baisse concomitante des cours des
produits tropicaux et du Dollar, la Côte d'Ivoire a retrouvé le
chemin de la croissance depuis 1996 et cela est dû à la
dévaluation du franc CFA, et les mesures d'austérité qui
l'ont accompagné. La dévaluation apparaît comme une
éventuelle rupture avec l'ancien model de croissance, cela à
cause de l'aide internationale apporté par plusieurs bailleurs de fonds
et une net embellie sur les prix des matières premières. Ces
éléments conjoncturels ont permit une forte reprise de
l'activité économique. En effet la dévaluation a permit le
retour d'un dynamisme interne. Trois ans après les changements de
parité ; changement de parité qui permit de résoudre
le manque de compétition extérieur des produits ivoirien sur les
marchés internationaux, le développement de l'effort à
l'exportation et l'amélioration de la balance courante des cultures
pérennes, l'effectivité élevé de la
dévaluation, satisfait la première condition du succès de
l'opération monétaire. Il faut noter que la dévaluation de
1994 est une conséquence des PAS du type nouveau qui est
caractérisé par une sectorisation de ses programmes. On a entre
autre les PAS pour le secteur agricole, pour le secteur financier, sur ce point
les PAS ont permit à plusieurs établissement financiers de voir
le jour tel que la COOPEC, la CECP et bien d'autres, enfin les PAS pour le
secteur de l'éducation et la formation professionnelle, ce qui a permit
à l'État ivoirien de bénéficier d'un concours
financier international plus élevé et une annulation de 50% de sa
dette et des arriérés de paiement. Mais nous nous sommes rendus
très vite compte que les PAS n'étaient que illusion dans la
mesure où l'État rembourse en fait plus qu'elle ne reçoit,
puisque les PAS n'ont pas permit d'améliorer ou du moins de
réduire le remboursement des prêts des institutions de Brettons
Woods, ce qui crée des relations orageuses entre ces institutions et
l'État ivoirien.
L'avènement des PAS visant à améliorer
notre économie et surtout nos conditions de vie a plus tôt
échoué. Dans la mesure où , le problème de la dette
extérieur persiste, le taux de chômage ne fait qu'augmenter
d'années en années, ce qui accroît certains vices tels que
le banditisme, la prostitution, l'alcoolisme, etc...
Sur le plan de l'éducation, les PAS demandant au
gouvernement ivoirien de réduire les dépenses publics hors
éducation et santé, l'État ivoirien voulant enrichir sa
bourgeoisie politico administrative au lieu de respecter les exigences du PAS
vont plus tôt négligé le système éducatif et
les structures qui y vont de paire, cela s'explique par le manque
d'équipements pédagogique de base, la demande dépasse
à peine les capacités d'offre, ce qui entraîne un effectif
pléthorique des élèves dans les écoles publiques.
De plus, on constate une inadéquation entre la formation et le
marché de l'emploi qui s'était par ailleurs
rétréci. La république de Côte d'Ivoire ne compte
qu'une seule université digne de son nom : l'université de
Cocody.
Continuant toujours sur la pensée
précitée plus haut, les réalisations sanitaires publiques
demeurent dans une incapacité à répondre à ses
différentes obligations, celle de soigner la population dans un premier
temps, de lui apporter des conseils sur l'hygiène corporelle et
environnementale et bien d'autres avantages dans le domaine de la santé
tels les vaccinations. Puisque certains cadres de la santé, au lieu
d'accomplir les projets qui vont dans le sens de l'amélioration du
domaine de la santé, préfèrent utiliser ses fonds à
d'autres fins, cas des 18 milliards de l'Union Européenne.
En général, les PAS ont entraîné la
suppression de la gratuité du transport et de logement pour les
étudiants et certaines catégories de fonctionnaires, la
réduction du taux de boursiers pour les élèves et
étudiants. Les conditions de la population se sont
dégradées et l'on assiste à une mauvaise
répartition de la population sur le territoire à cause de
l'inégale répartition des entreprises sur le territoire ivoirien
dont plus de 50% de la population active se trouve dans le sud,
précisément dans la ville d'Abidjan.
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