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Les conditions de vie des personnes agées en Cote d'Ivoire: Regard sur la maltraitance à  Adjame Village

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par Ahou Clémentine TANOH épse SAY
Cocody - DEA de sociologie 2007
  

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Chapitre I : CADRE THEORIQUE

I.1 Introduction générale : Position du problème

Les personnes âgées, détentrices des valeurs culturelles, occupent une place de choix, dans la société traditionnelle africaine. Elles sont les dépositaires de tous les us et coutumes et font figure d'autorité morale et de sagesse en ce sens que, la culture traditionnelle africaine repose essentiellement sur l'expression orale. Possesseurs de capitaux, de savoir, de savoir être, de savoir-faire, elles ont été des références, dans le règlement des conflits, dans l'application des règles et des sanctions ; d'où leur utilité sociale et culturelle. Cette utilité s'observe dans plusieurs sociétés et ceci à différents niveaux.

Chez les Guéré1(*) de Côte d'Ivoire par exemple,

Le statut de gnon-gboo (l'homme le plus vieux), peut entraîner la fonction de chef de village.

Dans cette société, les aînés sociaux possédaient plusieurs fondements de l'autorité : l'âge, la sagesse, la richesse, la capacité d'intervention en matière de sacré. Par ailleurs, lors de la cérémonie de la détermination du nom d'un nouveau-né, les " vieilles femmes "  du lignage, sont sollicitées pour identifier l'ancêtre incarné dans ce bébé. Il en est de même pour le choix du conjoint qui est précédé d'une étude minutieuse des aînés sociaux. En ce qui concerne la dot, seuls les biens rares qui donnaient une vraie valeur à la prestation matrimoniale, étaient fournis par les aînés sociaux (dans la mesure où n'étant pas à la portée de tous).

Chez certains peuples Akan, la cérémonie d'initiation des premières menstrues des jeunes filles, est l'affaire des femmes âgées ménopausées.

En outre, devant certains problèmes de santé ou face à la mort, l'on a souvent recours à l'aide des personnes âgées quand la relation entre la maladie et le mécontentement d'un parent ou d'une personne âgée est établie.

Au total,  dans la société ivoirienne, les personnes âgées jouent un rôle assez prépondérant. Elles sont très souvent sollicitées pour participer à la vie de la nation à travers des réunions d'ordre administratif et politique où elles se retrouvent dans des groupements sociaux, notamment les chefferies traditionnelles. Elles assurent le rôle de conseillers dans certaines instances de décision de leur communauté traditionnelle et se chargent du règlement des conflits et litiges dans leurs localités.

Dans ce contexte, le vieillard était non seulement vénéré de tous, mais aussi, l'objet d'attention particulière, à cause de son âge et de son savoir.

Cependant, avec l'occidentalisation de la société ivoirienne par le biais de la colonisation, la famille de type nucléaire (le père, la mère et les enfants) tend à se substituer à celle de type élargi (le père, la mère, les ascendants, les descendants, les collatéraux). Dans ce cas, les personnes âgées ressentent une rupture entre elles et les autres membres de la famille : c'est le déclin de la cellule familiale.

Toutefois, même si on parle de déstructuration de la cellule familiale, il y a encore un reste dans le subconscient, cette relation entre la qualité du devenir sociale et le respect des aînés sociaux. Qu'on le veuille ou pas, bien qu'on soit engagé dans ce processus de changement social, dans cette transition politique

(gestion des pouvoirs), économique (partage des ressources, logiques d'appropriation et de redistribution des biens), culturelle (tendance à nier les valeurs traditionnelles ou appropriation des valeurs culturelles occidentales) et sociale (absence de politique de valorisation des personnes âgées), l'utilité sociale et culturelle des personnes âgées ne souffre d'aucune contestation.

A cette utilité sociale et culturelle, s'ajoute le poids démographique des personnes âgées. En effet, au recensement général2(*) de la population de 1975 (RGP- 75), l'on a dénombré 233 754 personnes âgées dont 124 918 hommes et 108 827 femmes. La sous-population des personnes âgées représente 3,5% de la population totale recensée et s'est retrouvée essentiellement en zone rurale (85,5%).

Le recensement général de la population et de l'habitat de 1988 (RGPH- 88) a permis de relever une augmentation de l'effectif des personnes âgées. Ainsi, 370 234 habitants (197 203 hommes et 173 031 femmes) âgés de 60 ans ou plus, ont été enregistrés. Cette situation équivaut à un accroissement relatif du nombre de personnes âgées d'environ 58,4%, par rapport au résultat obtenu en 1975. Cet accroissement de la population des personnes âgées est observé tant chez les hommes que chez les femmes dans les mêmes proportions. 81% des personnes âgées de 60 ans ou plus résident dans les zones rurales.

La dernière opération de recensement démographique de 1998, a permis de dénombrer 604 934 personnes âgées de 60 ans ou plus (317 336 hommes et 287 598 femmes). Cet effectif représente un poids démographique de 3,9%, légèrement supérieur à celui enregistré aux précédents recensements, soit 4% de la population totale évaluée à 15 366 672 habitants.

En 23 ans (de 1975 à 1998), soit en l'espace de deux décennies environ, le nombre des personnes âgées en Côte d'Ivoire est multiplié par au moins 2,5 tant chez les hommes que chez les femmes. Le taux d'accroissement annuel moyen est de 5% :c'est un rythme très accéléré. Cette sous population des personnes âgées reste toujours majoritairement rurale avec 72,2%. Cependant, la tendance est à l'augmentation de la proportion des personnes âgées vivant dans la zone urbaine soit 27,8% de cette sous-population, avec plus du tiers dans la ville d'Abidjan, comparativement en 1988 où ce taux était de 19%.

Aussi, toutes les régions de la Côte d'Ivoire sont-elles touchées par le vieillissement de la population. La répartition de la population âgée de 60 ans ou plus varie d'une région à une autre.

Dans la Vallée du Bandama, par exemple, au sein de la population totale de 1 080 509 habitants, on compte 65 819 personnes âgées de 60 ans ou plus. Quant à la région des Lagunes qui inclut Adjamé-village, l'on dénombre 88 346 personnes âgées sur une population totale de 3 733 413 habitants. La région du Fromager enregistre 26 785 personnes âgées sur une population de 542 992 habitants. La région des Savanes en comporte 46 591 sur une population de 929 673 habitants. De façon générale, on observe une concentration des personnes âgées de 60 ans ou plus dans les régions des lagunes (14,6%) et de la vallée du Bandama (10,9%). 

Ces données montrent la dynamique du nombre des personnes âgées en Côte d'Ivoire et du coup, posent son impact sur l'organisation des systèmes sociaux. Ceci implique des inquiétudes ou des réflexions pour des actions à court, moyen et long terme, sur l'enjeu d'une société de tous les âges. Au regard de cette dynamique, des interrogations sont suscitées et partant, des défis à relever au plan social, culturel, économique, politique et sanitaire, à l'égard des personnes âgées en Côte d'Ivoire. En effet, elles constituent un groupe social qu'il va falloir intégrer aux préoccupations nationales, régionales, locales, communautaires, et familiales. Mais qu'est ce qui est donné de constater par rapport à ce qui devrait être fait, au regard des défis qu'impose la dynamique du nombre des personnes âgées ?

En Côte d'Ivoire3(*), certes, la nouvelle constitution adoptée, prévoit en son article 6, la protection de la personne âgée. Aussi, une Assurance Maladie Universelle (AMU) a-t-elle été initiée par le gouvernement de la deuxième République. Toutefois, il n'existe en ce jour, aucune institution de prise en charge des personnes âgées, tant sur le plan social que sur le plan sanitaire.

De ce qui précède, les conditions de vie des personnes âgées peuvent s'apprécier au niveau de l'habitat, de la santé, de l'économie et de la famille.

Au niveau de l'habitat, les personnes âgées en Côte d'Ivoire n'habitent pas des maisons de type particulier, spécialement conçues pour répondre aux exigences de leur état physiologique dépérissant. Elles vivent plutôt dans des logements de type ordinaire. 

Selon l'Institut National de la Statistique, dans le milieu urbain, les chefs de ménage âgés vivent en majorité dans les maisons simples (45%). A Abidjan, les personnes âgées, chefs de ménage, habitent beaucoup plus les maisons de type concession (34,7%) et en bande (22,3%) que les autres types de construction.  La prépondérance de ces deux types de logement dans lesquels vivent les personnes âgées, s'explique par le coût relativement bas de ceux-ci.

Si les personnes âgées, chefs de ménage, sont en majorité propriétaires (84%) des maisons qu'elles habitent, il en existe qui sont toujours en location simple (7,3%).

Au niveau sanitaire, notons que l'organisme vieillissant n'a plus à sa disposition ses réserves. Il ne peut plus faire face aux efforts physiques, ce qui conduit inéluctablement à une baisse des activités.

A cela, il faut ajouter le problème de la faim chez ces personnes. En effet, lors des préparatifs de la deuxième assemblée de l'Organisation des Nations Unies sur le vieillissement4(*) , une étude a relevé que les personnes âgées vivant dans les pays en développement (y compris la Côte d'Ivoire), rapportaient que la nourriture est leur " besoin urgent ".

L'organisme déjà affecté par la vieillesse et la faim, devient si fragile qu'il ne peut lutter contre les différentes pathologies qui l'assaillent. Ainsi, les personnes âgées sont constamment sujettes à divers problèmes de santé5(*) parmi lesquelles, la maladie mentale (démence et délire, dépression, psychose, maladie d'Alzheimer et/ou de Parkinson...), l'incontinence (incontinence urinaire, incontinence fécale) ; les maladies cardio-vasculaires et cérébrales dues pour la plupart à l'hypertension artérielle (avec pour conséquences directes, l'hémiplégie). A ces maladies, s'ajoutent le diabète, le cancer, le rhumatisme et les maladies broncho pulmonaires avec une gêne respiratoire, qui sont les principales affections chroniques responsables de la mort des personnes âgées.

En outre, la pandémie du VIH/SIDA6(*) a de grandes incidences sur ces personnes, même si les premières victimes sont essentiellement les jeunes et les adultes.

Les handicapés physiques représentent 15,6% des personnes âgées. La cécité est le handicap le plus courant avec 30,1%. A cela, il faut ajouter les nombreux cas de surdité, voire de mutité, qui font d'elles des personnes invalides.

Aussi, faut-il noter qu'au niveau national7(*), les ménages dirigés par les personnes âgées qui sont exposés aux diverses maladies liées à l'impureté des eaux, représentent un sixième de la population des personnes âgées chefs de ménage. Cette proportion assez importante de ménages dirigés par les personnes âgées de 60 ans ou plus qui s'approvisionnent en eau dont la source ne garantit pas suffisamment la qualité, est certainement due au faible moyen dont elles disposent, mais surtout à l'insuffisance d'infrastructures, notamment des adductions d'eau et pompes villageoises dans le milieu rural. 

Résoudre ces problèmes de santé, exige implicitement, une prise en charge médio sociale des vieilles personnes eu égard à leur pouvoir économique qui s'est amenuisé considérablement. Or la Côte d'Ivoire ne dispose pas de spécialistes en matière de médecine des personnes âgées.

L'absence donc de gériatrie conditionne ces dernières à une vie précaire, voire dangereuse, et pourtant, la Côte d'Ivoire regorge de nombreux spécialistes, dans le domaine de la pédiatrie (la médecine de l'enfant) et de la gynécologie (la médecine de la femme). L'on comprend aisément les décès de plus en plus précoces parmi les personnes âgées.

Au niveau économique, à la retraite, le fonctionnaire touchera jusqu'à sa mort (qui peut survenir très longtemps après) environ 80%, voire 100% de son salaire, s'il est père d'une nombreuse famille. Par contre, le retraité du secteur privé, ne percevra qu'entre 35 et 45% de son salaire initial.8(*)

Par ailleurs les veuves ne bénéficient que de la moitié de la pension due au mari défunt. Et lorsque la femme qui percevait la pension de retraite décède, le mari veuf ne perçoit rien de celle-ci.

En outre, la pension de retraite est assujettie à l'impôt général sur les revenus (IGR), à l'impôt sur les salaires (IS), à la cotisation nationale, etc. Ainsi, une pension d'un montant de 100 000 Francs CFA subirait près de 10 000 Frs de ponction, soit environ 10%, contrairement à la pension qui est exemptée de taxe et d'impôt au Burkina Faso.

 la pension n'augmente pas mais on continue de prélever des impôts tels que l'IGR et l'IS. Les démarches pour en obtenir la suppression sont restées vaines.

Selon Ezalé9(*),

A cela il faut ajouter les nombreux efforts que le retraité ivoirien doit fournir pour entrer en possession de sa pension, en dépit, parfois d'un état de santé précaire.

Pour les autres catégories de travailleurs, notamment ceux exerçant pour leur propre compte, qui constituent la majorité des cas, la pension de retraite n'existe pas. L'âge formalisé de départ à la retraite est presque inexistant et la plupart d'entre eux continuent de travailler aussi longtemps qu'il en sont capables. C'est ceux-ci qui exercent dans leur majorité, des travaux dégradants pour leur âge, travaux qui exigent de fournir des efforts physiques intenses, tels que l'agriculture, la maçonnerie, la menuiserie, la précollecte des ordures ménagères. Ils vivent donc dans une situation de précarité et pour survivre, quelques-uns se livrent à la mendicité.

Au niveau familial, les personnes âgées en Côte d'Ivoire habitent des ménages de type ordinaire classique. A l'image des ménages traditionnels africains, l'on y retrouve le responsable et l'ensemble des autres membres, notamment les conjoints, les enfants, les parents consanguins et autres, sans lien de parenté. 

Les personnes âgées vivent dans des ménages ordinaires dont elles assurent la charge, malgré leur moyen d'existence parfois très faible. 

La population des personnes âgées de 60 ans ou plus, vivant dans leur propre ménage se chiffre à 415 563 individus10(*). Cette sous-population composée de chefs de ménage et de leurs épouses, équivaut à 68,7 % de l'ensemble des personnes âgées en Côte d'Ivoire. Les chefs de ménages sont très fortement représentés avec 82,8% de l'effectif.

En dehors des personnes âgées, chefs de ménages, il existe une autre catégorie dite "personnes dépendantes" dont le nombre était de 189 371 (47 246 hommes et 142 125 femmes) en 1998, en Côte d'Ivoire. Cette sous-population représente 31,3% des personnes de grand âge.

La très grande majorité d'entre elles sont accueillies par leurs parents (enfants, soeurs, frères, neveu ou nièces).

Dans les deux cas de figure, n'est-ce pas une forme de maltraitance que les personnes âgées soient à ce niveau ? Comment l'Afrique traditionnelle, la Côte d'Ivoire dont le système d'organisation sociale a intégré la valorisation des personnes âgées dans la socialisation des générations, soient arrivées aujourd'hui à un tel niveau ? En effet, les personnes âgées chefs de ménage, peuvent être sujettes à la maltraitance quand elles n'arrivent pas à pourvoir aux besoins de ceux qu'elles ont à charge, compte tenu des difficultés économiques qu'elles rencontrent (revenus insuffisants). Aussi, celles qui vivent au dépend de leurs familles, sont-elles prédisposées à la maltraitance dans la mesure où par épuisement (moral, physique, financier), les aidants peuvent réagir avec agressivité face aux diverses sollicitations des " aidées ".

En somme, le développement, le changement social constaté en Côte d'Ivoire, a contribué à désacraliser les personnes âgées au point qu'elles ne constituent plus le centre d'intérêt des communautés, des groupes de famille. Elles sont désacralisées de sorte que l'on voit de plus en plus en elles des " mangeurs d'âme ", des sorcières. Ce fait divers paru dans certains journaux en Côte d'Ivoire, dont L'Inter sous le titre « Un sorcier tombe du haut d'un arbre »11(*), confirme la maltraitance à laquelle les personnes âgées sont de nos jours sujettes :

Un vieillard de 76 ans découvert vers 4 heures 30 du matin, non loin de l'Hémicycle, a manqué d'être lynché par une foule révoltée contre lui. Ce septuagénaire qui devrait susciter pitié (vu son état), a déclenché la colère de la rue lorsqu'il a révélé être un sorcier surpris par le jour. Il a été sauvé de justesse d'un lynchage certain par des éléments du CeCOS12.

Des témoins disent avoir vu une chauve-souris au pied de l'arbre. Et c'est lorsqu'ils ont voulu en savoir davantage que celle-ci a commencé à faire sa mue pour devenir un homme sous leurs yeux. Les élèves du Cours Secondaire Protestant du Plateau (CSP) soutenaient, pour leur part, qu'ils ont surpris ce vieillard entrain de se métamorphoser (d'une chauve-souris à un homme) et de l'avoir entendu avouer être un sorcier venu du village spécialement pour tuer sa fille, son unique. »

N'est-ce pas là une humiliation, voire une maltraitance psychologique, pour ce vieillard de 76 ans qui arrive à peine à se tenir sur les pieds, que de se voir à la une de la presse nationale audiovisuelle et écrite, pour cause de sorcellerie ?

Choyées hier dans un contexte social plus adapté, les personnes âgées sont engagées de plus en plus, de la sorte, dans un processus de réponses, de stratégies quotidiennes contre les contraintes symboliques, économiques, politiques, sociales culturelles et sanitaires. Ce constat s'observe surtout dans les zones urbanisées où émergent de nouvelles logiques d'appartenance culturelle, de solidarité ethnique ou familiale, de production, d'appropriation et de distribution des biens. Comment la situation se présente dans les zones engagées, certes dans un processus de changement social mais qui conservent encore des particularités culturelles traditionnelles telle que Adjamé-village ? Quelles sont les logiques et les formes de maltraitances des personnes âgées vivant dans cet espace social ? Cette interrogation se justifie dans la mesure où la population ébrié d'Adjamé-village est de 195012(*) habitants avec 123 personnes âgées de 60 ans ou plus. Ce qui fait un poids démographique de 6,30% de cette population. Ce pourcentage est supérieur, avec un écart de 2.3, à celui des personnes âgées au niveau national, qui est de 4%.

Une autre justification tient au fait qu'Adjamé-village est engagé comme tous les villages du District d'Abidjan, entre l'urbanisation imposée et la reproduction de l'identité culturelle. Dans un tel contexte, les questions qui orienteront notre étude se présentent comme suit : comment les populations d'Adjamé-village construisent la maltraitance des personnes âgées ? Quelles sont les représentations sociales des personnes âgées ? Quelles sont les formes de maltraitance des personnes âgées ? Quel est le niveau d'intégration des personnes âgées en termes de participation sociale et d'utilité sociale ?

C'est à cette série de questions que nous tenterons de répondre, par notre enquête de terrain, après une consultation documentaire relative à notre sujet de recherche.

* 1 Schwartz (1975), La vie quotidienne dans un village Guéré

* 2 Institut National de la Statistique (INS), Etat et structure de la population, Juin 2001

* 3 INS, situation socioéconomique des personnes âgées, mai 2001 : 51

* 4 ONU, Madrid, 12 avril 2002

* 5 OMS, 2002

* 6 Idem, OMS

* 7 INS, Mai 2001, Situation socio-économique des personnes âgées p65.

* 8 Théodore Kouadio, Fraternité Matin du 23 Avril 2007

* 9 Cité par Soungalo Koné, Ouest Afrique économie, n°16 de septembre 2007

* 10 INS, op. Cit. Mai 2001

* 11 L'Inter du vendredi 26 janvier 2008, n° 2910, p10.

* 12INS, RGPH-1998.

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