REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR,
UNIVERSITAIRE
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE DE
KISANGANI
« I.S.C. - KIS »
B.P 1010
KISANGANI
DE LA PRISE EN COMPTE À COURT ET
À
MOYEN TERMES DES EFFETS DU CONTROLE DE
GESTION SUR LE PILOTAGE DE LA
PERFORMANCE DANS UNE ENTREPRISE
PUBLIQUE :
Cas de la Direction Provinciale de la
Regideso/Province Orientale
(2004-2006)
Par
Blaise Pascal LUWANDJI OPESSE
MEMOIRE
Présenté en vue de l'obtention du grade
de Licencié en Sciences Commerciales et
Financières
Option : Comptabilité
Directeur : Prof. BOLINDA WA BOLINDA
Encadreur : Ass. Jean J. MATETE OSAKO HERI
Année Académique
2007-2008
Première session
Contacts : (+243)998 506 769 (Zain) ou (+243)818 878
880 (Vodacom) E-mail ou courriel : luwandji@
yahoo.fr
ou
berecfidus03@yahoo.fr
(Ces contacts ainsi que cette photo ont été
ajoutés après la défense veuillez nous
en excuser si
cela touche à votre susceptibilité)
A notre chère épouse Jeanne LUWANDJI BOGEY
ETALE
A notre fils aîné Jacob-Israël LUWANDJI
OPESSE, Josué LUWANDJI
KATSHUNDJU et Julien LUWANDJI LUKUKU pour leur
endurance.
Je dédie ce travail
2
REMERCIEMENTS
Le présent travail que nous présentons en ce
jour et qui couronne la fin de nos études Supérieures et
Universitaires est le fruit des efforts et des contributions de plusieurs
partenaires spirituels, moraux et scientifiques.
Nous remercions ainsi infiniment Dieu, notre Père
Céleste pour son amour inconditionnel envers nous tout au long du chemin
parcouru et qui reste à parcourir dans cette vie.
Nos remerciements profonds envers le Professeur BOLINDA WA
BOLINDA, qui non seulement nous a encouragé personnellement à
poursuivre notre formation à l'ISC-KISANGANI, mais aussi il a
accepté de diriger ce travail en homme responsable malgré ses
multiples charges ainsi que l'Assistant Jean Joseph MATETE OSAKO HERI, qui nous
a encadré et qui a donné de son temps pour lire soigneusement ce
travail d'une part et d'autre part il a mis ses moyens pour nous procurer des
ouvrages modernes liés au domaine de notre recherche.
Ces mêmes sentiments sont exprimés
particulièrement à l'égard du Chef des travaux YAAYA
LIOGALI pour sa parfaite collaboration dans l'enrichissement et la mise en
forme de cette oeuvre ainsi qu'à tous nos enseignants qui nous ont
soutenu d'une manière ou d'une autre tout au long de notre
formation..
Nous serions ingrats si nous ne reconnaissons pas l'apport non
moins important de Mr Déogratias LUPAYO, contrôleur de gestion de
la REGIDESO/Province Orientale et les autres responsables de cette entreprise
qui n'ont pas hésité de nous informer sur les questions de notre
recherche.
Notre coeur de gratitude est incliné envers Monsieur
Jean Claude BULAYA qui a donné de son temps au delà de toutes ses
obligations pour saisir et corriger ce travail en plusieurs reprises selon
notre demande.
Que nos frères et soeurs dans le Seigneur et ceux de
notre famille terrestre ainsi que toutes nos connaissances sociales trouvent
ici nos sentiments de gratitude pour leurs contributions spirituelles,
mentales, physiques, matérielles et financières.
Blaise Pascal LUWANDJI OPESSE
INTRODUCTION
0.1. Etat de la question
La gestion des entreprises s'est considérablement
développée ces dernières années en devenant un
véritable défi pour les managers. C'est dans cette optique que
les techniques perfectionnées ont été mises en place pour
permettre ainsi l'adaptation des entreprises aux questions de l'heure.
Le contrôle de gestion, un des outils de management des
entreprises, s'est révélée comme l'une des techniques de
gestion de pointe pour conduire les entreprises à prendre des meilleures
décisions, utilisant aussi les ressources avec efficience,
efficacité, profitabilité et économie au regard des
objectifs fixés.( 1)
Cette idée de comment un responsable peut utiliser, de
façon optimale, des moyens mis à sa disposition pour atteindre
les objectifs fixés tout en créant des valeurs, constitue une
solution efficace recherchée par les techniques du contrôle de
gestion.
Le développement des entreprises au regard du
management moderne s'inscrit dans les grandes préoccupations du
21ème siècle vu l'accroissement des besoins des
collectivités qui sollicitent les biens et services offerts par ces
entités socio-économiques. Ce vent n'épargne pas les
entreprises congolaises.
Nous trouvons dans le panier du gestionnaire, la politique de
l'entreprise, l'une des plus jeunes sciences du management. Son objet est
l'entreprise en tant qu'acteur de la vie économique et sociale. Elle
vise à connaître les déterminants endogènes et
exogènes de cet acteur afin d'expliquer ses comportements passés,
de prévoir, et surtout d'orienter ses comportements futurs. Ses
finalités en font ainsi la discipline la plus directement liée
à la fonction générale d'entreprise, la plus utile
à l'exercice du métier de dirigeant.(2)
1 LUSENDI, Cours de Contrôle de
gestion, inédit, L2 Comptabilité, ISC-KISANGANI ,2006-2007
p.29
2 STRATEGOR, Politique Générale de
l'Entreprise, Dunod, 4 è éd., Paris, 2005 p.4
En observant cependant les entreprises congolaises, surtout
celles du secteur public et particulièrement la Direction Provinciale de
la Regideso/Province Orientale qui fait l'objet de notre étude, nous
observons des insuffisances de gestion justifiées par des
déséquilibres internes et externes dans son existence. Cette
tare,si l'on ne s'y penche pas à temps réel, cela risquerait de
conduire à la perte de cette entreprise si sensible à l'existence
humaine et à pollution les collectivités par des services de
moindre qualité offerts par cette dernière.
Parmi ces déséquilibres, nous notons
:l'irrégularité et la faible qualité en fourniture d'eau
potable dues à un stock très limités des produits
chimiques, la multiplicité des conflits entre agents recouvreurs et
abonnés Regideso par manque de motivation et d'un système fiable
d'incitation à la participation à la valeur et enfin la confusion
manifeste des responsabilités, transformant ainsi la grande partie du
personnel, même ceux qui devraient administrer, en agents de recouvrement
en vue de pallier aux difficultés de trésorerie qui semblent
chroniques dans cette organisation.
Le contrôle de gestion se retrouve comme un des outils
efficace dans la politique générale de l'entreprise et notamment
la direction des actions de l'entreprise voire de toute organisation vers les
objectifs fixés dans un accompagnement stratégique par ses
méthodes et instruments aux fins de la performance à court,
à moyen et à long termes saisissant aussi toutes les
opportunités de croissance durant le parcours. Il n'y a donc pas des
raisons que la Direction Provinciale de la Regideso/Province Orientale souffre
de cette dégradation de gestion.
Cette question relative à la gestion des entreprises et
notamment celle liée au contrôle de gestion a
intéressé plus d'un chercheur en République
Démocratique du Congo et sous d'autres cieux.
C'est ainsi que LUSENDI, dans son cours de Contrôle de
gestion, a comparé deux approches du contrôle de gestion, une
traditionnelle et l'autre moderne. Il a précisé que le
contrôle de gestion devrait être de plus en plus perçu comme
un instrument d'aide à l'élaboration, puis à la mise en
oeuvre de la politique générale de l'entreprise de manière
à obtenir les résultats plus rapidement, facilement, efficacement
et durablement d'une part et d'autre par à saisir les
opportunités de croissance par une adaptation du milieu par la
participation à la
valeur et la motivation contrairement à la logique de
sanctions et récompenses, de l'exactitude et de surveillance comme le
veut l'approche traditionnelle. Ainsi le passage entre les deux approches du
contrôle de gestion requiert un changement radical d'attitude, de culture
et de cadre mental.(3)
KUNGAMBULU et BWAMBISA, de leur coté en
présentant leurs travaux de fin de cycle respectivement sur
l'UNIBRA/KISANGANI et la REGIDESO/HAUT-ZAIRE(actuellement Province
Orientale),ils s'étaient appuyés sur le contrôle de gestion
en tant qu'instrument de la gestion budgétaire et financière et
ont affirmé que ce denier permet de mesurer les écarts par
rapport aux objectifs de gestion en vue de la performance.(4) Et
particulièrement, le dernier a reconnu que le contrôle de gestion
constitue un domaine récent, vaste et complexe qu'il faudrait continuer
à explorer pour le développement de nos
organisations.(5)
La même passion autour de la question sous d'autres
cieux, se manifeste chez Nicolas SARKOZY. Il a présenté un guide
sur la démarche de la performance : Stratégie, Objectifs et
Indicateur dans le cadre de la gestion publique en France. Il note que
désormais les discussions de gestions se concentrerons sur les objectifs
et sur le rapport coût/efficacité des politiques publiques afin
que la démarche de la performance conduise vers les objectifs
poursuivis, des résultats attendus et obtenus pour les périodes
de fonctionnement et prendre des décisions efficaces au moyen des
indicateurs fiables de gestion et assurer le pilotage de la performance en vue
d'améliorer la dépense publique et orienter la gestion vers
l'efficacité économique, la qualité de service et
l'incitation au respect des valeurs.(6)
Thierry NOBRE, a fournit les résultats d'une
enquête menée sur 86 petites et moyennes entreprises
françaises autour de l'application des méthodes et outils de
contrôle de gestion. Il a aboutit à la conclusion que ces
méthodes et outils, notamment le calcul des coûts, la fixation des
prix et le pilotage de la performance, leur applicabilité était
fonction de l'effectif des salariés, et l'usage d'une grande
3 LUSENDI, Op.cit p.97
4 KUNGAMBULU, Le contrôle de gestion dans
l'entreprise. Cas de l 'Unibra Siège de Kisangani (1985-1986), TFC
inédit, ISC-KISANGANI, 1987-1988
5 BWAMBISA, Le Contrôle de gestion dans
l'entreprise. Cas de la Regideso/Haut Zaire, TFC inédit,
ISC-KISANGANI ,1985-1986
6 SARKOZY,N (2004), La démarche de la
performance :Stratégie, Objectifs et Indicateurs. P. 1,50
prudence de la part de chercheur était
nécessaire. Néanmoins, il constata avec amertume qu'il y a eu un
grand décalage entre les entreprises qui adhèrent aux pratiques
modernes et celles qui sont restées stationnaires. Il serait important
de passer à la sensibilisation auprès des entreprises au sujets
des évolutions.(7)
La thèse d'Isabelle SOMMERLAT sur Incitation et
contrôle en univers multi-institutionnel : Nature et rôle des
outils d'aide à la décision. Application à
l'amélioration de la qualité de service dans les transports
urbain en France. Nous a montré que les questions d'incitation et de
contrôle étaient au coeur de nombreuses situations de gestion. Son
étude analyse la nature, les conditions de conception et de la mise en
place et les critères d'efficacité de dispositif d'incitation et
de contrôle dans ce type d'univers multidimensionnel appuyé sur un
certains nombre d'outils d'aide à la décision des critères
de gestion ainsi que des modèles d'incitation afin d'améliorer la
qualité de service d'atteindre les résultats attendus et
d'assurer le progrès tout en intégrant la performance dans une
analyse multicritère.(8)
Après tous ces exposés et débats des
chercheurs autour de la question sur le contrôle de gestion, pendant que
nous épousons les considérations des uns et des autres ,nous
voulons aussi compléter la vision de KUNGAMBULU et BWAMBISI, en
s'intéressant dans ce domaine pour vérifier selon les
différentes théories autour de deux approches du contrôle
de gestion, laquelle est pratiquée par la Direction Provinciale de la
Regideso/Province Orientale et savoir si par cette voie, cette dernière
pourra être en mesure de lutter contre ces insuffisances et
déséquilibres observés sur la pratique de la gestion et
enfin orienter le système vers la performance, la création des
valeurs et l'équilibre des moyens humains, matériels et
financiers dans une stratégie cohérente.
0.2. Problématique
L'une des causes majeures des difficultés que
rencontrent les entreprises congolaises pour s'adapter au rythme sans cesse
croissant et plus rapide de l'évolution économique et
technologique à l'échelle tant national qu'international,
réside dans le fait que bon nombre de ces entreprises, privées
ou
7 NOBRE,T (2001), Méthodes et outils de
contrôle de gestion dans les PME. P.1,145
8 SOMMERLAT,I (2002),Incitation et contrôle en
univers multi institutionnel :Nature et rôle des outils d'aide à
la décision. Application à l'amélioration de la
qualité de service dans les transports urbain en France, Thèse
LASMADE, Université de Paris, p.1,26
publiques, petites, moyennes ou grandes, ne sont pas bien
gérées ou dirigées mais seulement administrées,
c'est-à-dire soumise à un schéma routinier. Or, une
entreprise ne peut progresser et prospérer que si elle a des dirigeants
qui savent l'organiser et gérer son patrimoine.
L'organisation et la gestion d'une entreprise appellent de la
part de ses dirigeants un certain nombre des préoccupations dont: la
recherche de l'amélioration des performances et des résultats
à court, moyen et long terme, la mise en place des systèmes
d'exploitation provoquant une rentabilité croissante et durable, la
recherche du plus grand profit, la capacité de se maintenir et de se
développer sur le marché tant national qu'international dans un
environnement économique en pleine concurrence et
compétitivité( 9)
Ainsi ces préoccupations sont en train de stimuler les
gestionnaires des entreprises à mettre en place, si pas revoir, des
techniques et des formules plus solides et adaptées au temps et à
l'espace aux fins de : gagner dans les affaires, opérer un choix
rationnel des objectifs, sélectionner des façon optimale les
moyens humains, matériels et financiers et décider de leur
utilisation convenable au sein d'une stratégie cohérente de
l'organisation et de la gestion d'une part, et d'un niveau supérieur de
quantité et de qualité de l'activité d'autre part. C'est
à ce point qu'on parle de création des valeurs.(10
)
Nous trouvons, donc, en amont des principes solides et sains
d'une bonne organisation et d'une bonne gestion en terme de planification, de
suivi, de mesure et d'orientation, et en aval la prospérité ou le
progrès interne et externe de l'entreprise en terme de satisfaction des
clients internes et externes, respect délais, réductions des
coûts, l'amélioration de la qualité des prestations et
enfin la saisie des opportunités. C'est cela fonctionner à la
satisfaction et non à la figuration.
Notre étude consiste donc à vérifier sur
base des théories modernes du contrôle de gestion, si la Direction
Provinciale de la Regideso/Province Orientale, applique une des approches et
à quoi celle-ci pourra conduire la situation socio- économique de
l'entreprise et au besoin proposer des solutions palliatives.
9 NKOY,JR., Cours de gestion
budgétaire, Inédit,G3 ISC-KISANGANI,2000-2001 p.
10 Idem
Pour ce faire, cette recherche s'articule autour des questions
ci-
dessous :
· La Direction provinciale de la Regideso/Province
Orientale, pratique-t-elle
l'approche moderne du contrôle de gestion
orientée vers la performance ?
· Accorde-t-elle de l'importance à celle-ci dans son
fonctionnement ?
· Est-ce que les procédures du contrôle de
gestion appliquées par cette entreprise favorisent-t-elles le pilotage
des systèmes aux fins de la performance, de l'utilisation optimale des
moyens, de la création des valeurs et de la réalisation des
objectifs périodiques fixés tant sur le plan de la
quantité, de la qualité que de l'environnement ?
Telles sont les préoccupations auxquelles, chemin
faisant, nous allons nous efforcer à fournir les éléments
de réponse.
0.3. Hypothèses
BOLINDA WA BOLINDA, traitant de l'hypothèse d'un
travail, la définit comme une réponse provisoire ou une tentative
d'explication des faits formulés au début de la recherche
destinée à guider l'investigation. Cette démarche pourra
être confirmée ou rejetée d'après les
résultats.(11)
De son coté, Gratien MOKONZI, dit que
l'hypothèse est une réponse face à une question -
problème. Ainsi l'hypothèse explicative met en relation les
variables en cherchant la causalité, puis l'hypothèse descriptive
le fait sur mesure, en cherchant l'impact, l'effet ou la conséquence
d'une situation sur une autre.(12 )
Ainsi dans le cadre de notre recherche, les hypothèses
suivantes sont
examinées :
* La Direction Provinciale de la Regideso/Province Orientale
pratiquerait l'approche
traditionnelle du contrôle de gestion et de
façon isolée certains aspects de
11 BOLINDA, B., Cours de méthodes de
recherche scientifique, Inédit, L1 Comptabilité, ISC
-KISANGANI 2006-2007
12 MOKONZI, G., Cours de Statistique II,
Inédit, G2 Economie, UNIKIS, 2004-2005
l'approche moderne et accorderait plus de l'importance à
la première catégorie dans son fonctionnement qu'à la
seconde.
*Cependant, telle que pratiqué par la Direction
Provinciale de la Regideso, les effets de cette approche ne favoriseraient pas
suffisamment ou de façon satisfaisante le pilotage des systèmes
aux fins de la performance, de l'utilisation optimale des moyens, de la
création des valeurs et de la réalisation des objectifs
périodiques fixés tant sur le plan de la quantité, de la
qualité que celui de l'environnement.
Cette recherche orientée sur la prise en compte
à court et à moyen termes des effets du contrôle de gestion
sur le pilotage de la performance dans une entreprise publique, tracera donc
une ligne de conduite à prendre par le gestionnaire dans le processus de
prise de décisions.
Ainsi la variable indépendante de notre recherche
n'est rien d'autre que le contrôle de gestion et la variable
dépendante le pilotage de la performance à travers les objectifs
fixés sur le plan quantité, qualité et environnement.
Pour se rendre compte de la validité et de
l'efficacité de nos hypothèses, nous avons dégagé
de ces variables les indicateurs de recherche ci- après :
Contrôle de gestion :
- Contrôle de gestion du type traditionnel dit de
surveillance et de sanction (modèle chien policier) ;
- Contrôle de gestion du type moderne dit de motivation,
suivi et création des valeurs (modèle chien guide) ;
Pilotage de la performance :
- Au niveau de la quantité : Livraison au réseau,
Vente en quantité, Vente en valeur et recettes des abonnés ;
- Au niveau de la qualité : Période de
couverture des produits chimiques,taux de facturation au délai,taux de
paiement au délai,taux de paiement personnel au délai,taux de
respect de délai des rapports envoyés et reçus ( pour la
qualité-délai),taux de consommation intrants,taux de
fonctionnement usine,taux d'analyse eau sur 1000m3 et taux de résolution
des réclamations
(pour qualité-service), rendement de réseau,
productivité,taux de
recouvrement,taux de session de formation,taux d'agents
formés et taux d'innovation sur l'outil de production(pour
qualité-interne) ;
- Au niveau de l'environnement : Taux de rapprochement
abonnés,taux d'avantages accordés aux abonnés,taux
d'évolution effectifs,taux d'impaiement du personnel,taux de
résolution engagements entreprise abonnés et personnel(pour
environnement valeur), nouveaux raccordements exécutés,points de
vente récupérés,transfert des factures aux instances
officielles,taux de performance en fuite et manque d'eau,taux de maîtrise
de la fraude et taux de points de vente en service (pour environnement -
opportunité) ;
0.4. Méthodologie
Nous savons qu'une méthode consiste à une
opération intellectuelle visant l'explication du phénomène
sous examen en vue de produire une nouvelle connaissance et atteindre la
vérité. En somme une méthode est considérée
comme la voie à suivre et une technique le moyen utilisé pour
atteindre la vérité ou l'objectif.
Dans le cadre de notre recherche, nous avons fait recours aux
méthodes analytique et comparative. Il s'agit d'une analyse à la
fois qualitative et quantitative.
Ces deux méthodes nous ont permis de comparer et
d'analyser d'une part les valeurs et les indicateurs de la performance des
différentes périodes et d'autre part les effets du contrôle
de gestion type traditionnel pratiqué par la Regideso par rapport au
type moderne orienté vers la performance et la création des
valeurs. L'analyse qualitative nous a aidé à expliquer les causes
de l'application du type de contrôle de gestion en vogue au sein de
l'entreprise étudiée et l'analyse quantitative de gestion nous a
facilité de situer la position de chance qu'a cette organisation
d'accroître sa performance dans un environnement concurrentiel et
opportuniste.
Ces méthodes ont été appuyées par
les techniques qualitatives comme l'entretien structuré et documentaire
pour la récolte des données et les techniques quantitatives
telles que les calculs de pourcentage, des marges et l'estimation du
modèle du pilotage de la performance pour le traitement des
données.
0.5. Intérêt de la recherche
L'appréciation des qualités d'un manager
d'entreprise passe par la rentabilité du capital (humain,
matériel et financier) dont on lui confie la gestion sachant que le but
assigné à toute gestion d'entreprise est la réalisation du
profit pour permettre à celle-ci de fonctionner harmonieusement, de se
maintenir et de se développer.
Toute entreprise qui se veut performante,
c'est-à-dire, capable d'atteindre ses objectifs préalablement
fixés et se développer peu importe la nature du contexte
environnemental ne peut se passer des outils du contrôle de gestion, qui
est devenu lui-même un outil moderne du management au
21ème siècle.(13 )
A l'heure actuelle il n'est pas question pour le manager
d'entreprise de naviguer à vue, c'est-à-dire sans plan ni encore
moins de subir la gestion suite aux menaces contextuelles mais plutôt de
précéder les informations ainsi que les changements
présents et futurs qui s'imposent au moyen d'une planification
orientée vers la performance et piloter le système d'entreprise
non seulement dans le but d'atteindre les objectifs fixés mais aussi de
saisir les opportunités de l'environnement pour accompagner et
accroître le profil et maîtriser la gestion.
Notre recherche, tout en revêtant un
intérêt scientifique par le fait qu'elle contribue modestement au
débat sur le rôle réservé au contrôle de
gestion, au management des entreprises et autres disciplines de gestion ; elle
revêt aussi un intérêt pratique. Car, à partir de la
confrontation du cadre théorique avec les faits empiriques ou la
réalité de la Direction Provinciale de la Regideso/Province
orientale, des suggestions pratiques seront mises en place comme pistes de
solution aux problèmes que rencontre cette entreprise sur le plan
managérial.
Contrairement aux études antérieures sur le
contrôle de gestion qui ne se sont limitées qu'à
énoncer des principes et quelques descriptions, notre recherche de
façon complémentaire et dynamique intervient dans
l'évaluation de ces principes et ces descriptions en rapport avec la
performance, une analyse comparative du modèle avec les questions de
l'heure et enfin la mise à la disposition du gestionnaire sur terrain
des outils d'aide à la décision.
13 ORLEANS, F., L'art du management 2.0,
édition française, Paris, 2001 p.
0.6. Délimitation du travail
L'organisation et la gestion d'une entreprise ne sont pas des
données stationnaires. Elles évoluent dans le temps et dans
l'espace. D'où la délimitation impérative d'un travail
scientifique dans le temps et dans l'espace afin de bien cerner l'objet
d'étude et accéder aux résultats et solutions
précis.
Ainsi, notre recherche porte spécifiquement sur la
Direction
Provinciale de la Regideso/Province Orientale et couvre la
période qui va de 2004 à 2006 dans une étude à
court et à moyen termes. Et cela en raison de disponibilité et de
fiabilité des donnés selon les exigences de notre travail.
0.7 Difficultés rencontrées
Notre travail n'a pas été épargné
des difficultés diverses. Nous pourrions noter celles relatives à
la récolte des données, à la disponibilité des
gestionnaires et surtout à leur volonté à nous faire
accéder à la documentation étant donné que le
domaine traité constitue le coeur stratégique même de
l'entreprise.
Aujourd'hui, le contrôle de gestion est au centre des
débats dans les milieux des affaires tant publiques que privées.
Des révolutions, des mutations et des innovations en la matière
provoquent des grands bouleversements. C'est ainsi que l'état de la
question a suscité une discussion passionnante de plus de 5 mois entre
nous et l'équipe de la Direction de notre travail.
Enfin, nous n'avons pas été
épargné de la fatigue et d'autres formes de stress pendant la
production du présent travail. Le domaine étant vaste et
multidimensionnel, nous nous étions limité qu'aux études
à court et à moyen termes afin d'avoir une idée sur
l'applicabilité du contrôle de gestion par une des entreprises
publiques congolaises et émettre une opinion si pas proposer une
démarche globale sur comment orienter les effets du contrôle de
gestion vers la performance.
0.8 Subdivision du travail
Outre l'introduction et la conclusion, notre étude
s'articule sur quatre chapitres, représentant chacun un caractère
spécifique et interdépendant.
Le tout premier définit le champ théorique et
conceptuel de la recherche. A ce niveau les concepts clés liés
à la doctrine du contrôle de gestion telle que compris par les
différents courants sont exposés. Ce chapitre constituera notre
repaire pour vérifier l'applicabilité du contrôle de
gestion tout au long de notre travail et positionner le contexte de la
Direction Provinciale de Regideso / Province Orientale.
Le Deuxième présente la Direction Provinciale
de la Regideso. Il décrit au fait le champ d'investigation ou le milieu
sur lequel sera vérifiée la prise en compte des effets du
contrôle de gestion sur le pilotage de la performance tel
qu'exposés précédemment.
Le troisième traite de la prise en compte des effets
du contrôle de gestion sur le pilotage de la performance dans la
Direction Provinciale de la Regideso/Province Orientale. A ce point au regard
de la pratique et de l'usage, les différents problèmes sont
cernés et les pistes des solutions sont proposées.
Le quatrième et le tout dernier se consacre à
l'analyse de la prise en compte des effets du contrôle de gestion sur le
pilotage de la performance dans la Direction Provinciale de la
Regideso/Province Orientale. Dans ce cadre les effets sont analysés en
rapport avec leur influence sur la performance selon le modèle
appliqué par la Direction Provinciale de la Regideso/Province Orientale
et la pratique actuelle.
CHAPITRE I : DU CHAMP THEORIQUE ET CONCEPTUEL DE LA
RECHERCHE
Notre motivation en présentant ce chapitre est
d'exposer les éléments théoriques et conceptuels de base
qui nous servirons de repaires tout au long de notre recherche.
Ainsi, nous nous intéressons aux théories
spécifiques qui entourent les trois grands aspects conceptuels de notre
sujet de recherche à savoir : le management des entreprises publiques,
le contrôle de gestion et le pilotage de la performance.
I.1 : Le management des entreprises publiques, le
contrôle de gestion et le pilotage de la performance
I.1.1. Bref propos sur le management des entreprises
publiques I.1.1.1. Du management et de l'entreprise
Il s'agit là d'une notion qui s'est peu à peu
développée dans les entreprises industrielles, bureaucratiques,
puis dans les entreprises de services, au cours du 20ème
siècle.
Ce terme du point de vue étymologique, pour certains
auteurs renvoie à l'idée de « manège ou de
ménage » et pourrait signifier gérer les affaires de la
maison ou aménager et bien évidemment organiser.
En épousant les idées des autres auteurs
célèbres sur les théories de management, le management
pourra se définir comme un art ou action qui permet de conduire une
organisation, de la diriger, de planifier son développement et de la
contrôler afin d'accomplir un objectif choisi à l'avance.
WEBER, N. ajoute la notion de gestion. (14)
SAUSSORS, J.M., complète par l'art de résolution
des problèmes qui se posent à l'entreprise. (15)
DEVAL, P., précise qu'il faudra une connaissance
techno-
scientifique (16)
14 WEBER, N., (2005), Economie et
Société
15 SAUSSORS, J.M., Le management des Entreprises,
in Sciences Humaines, n°20
16 DEVAL, P., Comment manager son Chef, Ed.
d'organisations, Paris, 2005
KENNEDY, C., confirme que cette notion concerne tous les
domaines d'activité. (17)
De l'autre côté, le mot entreprise renferme une
notion multiforme et pluridimensionnelle.
Dans un sens plus formel, l'entreprise est
considérée comme un agent économique qui produit des biens
et/ou distribue des services destinés à être vend
us.(18)
A côté de cette notion, les entreprises peuvent
se catégoriser à celles, purement financières, non
financières, d'assurances et aussi des ménages qui produisent
pour eux-mêmes et les administrations qui sont essentiellement non
marchandes.
L'entreprise entant qu'unité, elle peut être
mêlée de production, de répartition, une cellule sociale et
une organisation dans un environnement.
Et selon le critère juridique, nous distinguons les
entreprises du secteur privé et celles du secteur public.
Dans le secteur public, il y en a celles qui
bénéficient de la personnalité morale et souvent
constituées des grandes entreprises nationales (Energie, Mine, Transport
et autres) et d'autres des quasi-sociétés publiques qui sont les
administrations qui vendent plus de 50 % de leur production sur le
marché.
I.1.1.2. Des approches managériales
Le management constitue une réponse appropriée
à la sécurisation des entreprises.
Qu'il s'agisse des équilibres productifs ou humains,
le management est plus que jamais centré autour des
intérêts socio-économiques, politiques et
environnementaux.
Ainsi, à la fin du 20ème siècle,
nous retrouvons trois formes dominantes de management séparées en
deux systèmes dont fermé et ouvert. (19)
17 KENNEDY, C., Toutes les théories du
management, Ed.Maxima, Paris, 1995, P.
18 BRENNEMANN, R et SEPARI, S., Economie
d'entreprises ; Dunod, Paris, 2001
19 CHAUVET, A., Méthodes de management -
Le guide, Les Ed. d'Organisations, 2ème Edition, Paris,
1995 - 1997, P. 38
Ces deux axes séparent les trois formes dominantes de
management que sont :
· Le management traditionnel ou classique (fermé et
rationnel), forme dominante 1900 à 1930. Taylor, Fayol et Max Weber en
sont les premiers.
· Le management rationnel ou par les relations humaines.
Celle-ci a succédé à la forme traditionnelle de 1930
à 1960. les théoriciens sont Mayo, Lewin et Maslow (fermé
et social)
· Le management moderne. Cette forme s'impose de 1960
à 1990 (ouvert et rationnel). L'économie de production fait place
à l'économie de consommation. Cette forme est à son tour
scindé en deux :
· Le management planification : est celui de
l'adaptation à l'environnement. Ses théoriciens sont Simon,
Lawrence, Scott et Géliner.
· Le management participatif qui est l'expression la
plus moderne et qui recherche à mobiliser la culture des individus pour
orienter leurs choix et déterminer leurs activités. Likert,
Crozier Sainsaulien, Seyrrex et Peters sont les célèbres
théoriciens connus.
Autour de ces approches peuvent être utilisées
les méthodes managériales pour atteindre les objectifs de
l'entreprise. Ces méthodes sont classifiées en 5 famille, dont
(20) :
o La famille de manages (analyse stratégie, analyse de la
valeur, de marketing, gestion de la qualité, réduction des
coûts, ...)
o La famille des formateurs (management et techniques de
créativité et de l'évolution du comportement)
o La famille des opérationnels (résolution des
problèmes sur terrain, le raisonnement logique, la fiabilité et
les risques)
o La famille des organisations (méthodes de suivi des
coûts, de la gestion des informations, de la gestion des flux, les
investissements et la maintenance)
o La famille des techniciens (mesure du temps, des aides
à la conception et à la planification, des analyses
statistiques)
20 CHAUVET, Op cit., P.36
I.1.1.3. Un mot sur le management des entreprises
publiques
Améliorer le rendement du secteur public, une mission
impossible ? se posent Nollet et Haywood (21)
Le secteur public est important dans l'expansion de tout
pays. Plusieurs citoyens demandent au gouvernement d'être fiscalement
responsable par la réduction des dépenses publiques pour assurer
le bien être de la population, mais dans la pratique, ceux qui dirigent
le secteur public n'ont pas comme objectif le bien être de ceux qui
payent le fisc mais plutôt la réélection du parti au
pouvoir. C'est la nature même de ce secteur.
Plusieurs autres aspects peuvent décrire
concrètement la nature du secteur public, notamment :
· la faible productivité vue l'intérêt
public et l'incertitude dans la gestion
· l'incompétence de ceux qui oeuvrent et la moins
rationalité de gestionnaires dans la faiblesse des résultats et
des objectifs
· la menace de l'efficacité que l'efficience dans la
gestion. Nul n'agit pour remédier à la crise
· l'offre d'une grande sécurité d'emploi
poussant les gens à se cacher derrière les montagnes de
paperasse, d'excuses et de tolérance.
Cet ensemble d'attitude témoigne le moindre effort
dans la plupart des entreprises publiques. Ainsi, les gestionnaires de ces
entreprises se trouvent confrontés à deux problèmes :
développer un système rationnel pour mesurer
précisément le rendement de ses services et inciter les
employés à améliorer la productivité même
s'il faut verser des primes.
Quelles nouvelles solutions à apporter à ces vieux
problèmes ? Les auteurs proposent deux solutions (22)
Il s'agit de l'évaluation du rendement et
l'amélioration des opérations ainsi que la privatisation et la
sous-traitance.
21 Nollet, J. et Haywood, J., Services et
Management, Ed. Gaêtamoin - Litée, Québec, 1992, P.
147
22 Nollet, J., et Haywood, J., Op cit.,
P.157
En ce qui concerne l'évaluation du rendement et
l'amélioration des opérations, il sera question de :
· assurer une formation suffisante des agents de ce secteur
pour mettre fin si pas atténuer l'incompétence
· contrôler les enjeux financiers et politiques
· améliorer le rendement des opérations par
une gestion axée sur la qualité sans se laisser dominer par la
bureaucratie
· mettre en place un système de gestion de la base
des données
· garder le dynamisme dans les opérations que dans
les affectations au sein de l'organisation.
La privatisation et la sous traitance constituent une autre
forme de solution de travail dans ce secteur. Ces dernières sont
devenues des moyens populaires pour réduire les coûts du secteur
public et favoriser la croissance ainsi que la productivité.
Ces principes peuvent être mis en oeuvre dans le domaine
où se manifestent des insuffisances de gestion.
Bien que les critiques montrent que ces dernières
risquent d'engendrer des coûts supplémentaires et faire perdre aux
gestionnaires le contrôle du service, ce qui constituent des dangers
énormes, ils peuvent être résolus par
l'établissement des normes pour le travail accordé et l'atteinte
d'un niveau d'équilibre dans les choix et les engagements.
Concrètement, les solutions suivantes peuvent être
apportées par
ces principes :
· la pression de la sous traitance sur les agents, ce qui
limite les excès de zèle et de confiance et d'autres
déviations ;
· la réduction du nombre croissant des personnes et
des cas à traiter ;
· les coûts de plus en plus élevés
et les bureaucraties qui ne réussissent pas toujours à conduire
vers les objectifs et la corruption qui est toujours possible.
I.1.2. Le contrôle de gestion
I.1.2.1. Notions de contrôle de
gestion
Du point de vue statique, le contrôle est défini
comme une simple vérification ou une mise au point d'un processus.
Dans son aspect dynamique, il possède une
signification profondément différente à partir du terme
anglo-saxon « control » qui le désigne par «
maîtrise ».
Plusieurs auteurs débattent sur la question de la
définition du contrôle de gestion.
Urbain Vaes, cité par LUSENDI dis que le
contrôle de gestion est un ensemble des règles établies et
tous les moyens mis en oeuvre par la Direction d'une entreprise en vue
d'écarter les risques dont elle est menacée, d'assurer la bonne
exécution des ordres donnés, de maintenir l'activité toute
entière et chacune de ses parties au niveau préalablement
fixé comme standard et de permettre un jugement critique de la valeur
standard en vue de l'amélioration en rapport avec les circonstances
(23)
BWANA, M., de son côté montre que le
contrôle de gestion est l'activité visant la maîtrise de la
conduite d'une organisation en prévoyant les événements et
en s'adaptant à l'évolution, en définissant les objectifs,
en mettant en place les moyens en comparant les performances et les objectifs
et en corrigeant les objectifs et les moyens. (24)
Le contrôle de gestion peut être définit
comme le processus mis en oeuvre au sein d'une entité économique
pour s'assurer que les ressources de l'entreprise sont utilisées
à bon escient et avec un maximum d'efficacité pour atteindre les
objectifs que l'entreprise s'est fixée à court, à moyen et
à long terme.
(25)
23 LUSENDI, Op cit., P. 18
24 BWANA, M, Contrôle de gestion,
Cours inédit, L2 ISC-Kis, 2007 - 2008, P.
25 VIGNERON, M, Introduction au contrôle de
gestion, Dunod , Paris, 1970
Pour H. BOUQUIN, le contrôle de gestion est un
système d'information au sein d'une entreprise qui s'appuie sur une
modélisation sur les processus et les systèmes mis en place pour
l'atteinte des choix stratégiques et/ou opérationnels.
(26)
Bref, le contrôle de gestion est cet exercice
d'échange d'information entre les problèmes et ses causes ainsi
que les objectifs et les moyens au sein d'une organisation pour l'orientation
d'une bonne gestion.
Si les premiers principes et méthodes du
contrôle de gestion sont apparus entre 1850 et 1910 aux Etats-Unis et en
Europe suite à des situations compétitives de plus en plus durs,
les pratiques se sont élaborées progressivement en fonction des
besoins des entreprises. (27)
A partir des années 70, les perturbations
extérieures et intérieures aux organisations obligent à
une remise en cause de ce modèle dans ses objectifs, ses outils et ses
utilisateurs.
Les évolutions permanentes, obligent tout
système d'information d'aide à la gestion d'une performance
à tenir compte des contraintes et des opportunités de
l'environnement économique, des orientations stratégiques des
entreprises et des contraintes de structure des organisations.
Ainsi le processus de gestion serait :
Information Décision Action Contrôle
Et celui du contrôle de gestion :
Décision Action Résultat
Avant Pendant Après
A ce point, les entreprises qui se veulent performantes
peuvent alors englober les technologies entant que composante majeure
essentielle au développement et à la performance des entreprises
et inclure ensuite les clients, les
26 BOUQUIN, H., Contrôle de gestion,
1ère Ed. PUF, Paris, 1986, P.12
27 CHAVENTRE et all (2000 - 2001), L'organisation
du Travail de contrôle de gestionFac Jean Monnet,
Université de Paris XI, P.9
hommes et les femmes qui la composent ainsi que la
priorité à l'action en face de la complexité et de
l'incertitude de l'environnement. (28)
Ce début du 21ème siècle ne
laissera aucune entreprise intacte. Entre menace et opportunité, il est
utile de choisir sans hésitation la deuxième. Les manages qui
réussiront sont ceux qui sauvent avec courage prendre des
décisions pour que les actions soient lancées à temps, que
leurs contenues soient vraiment réalisé et suivi et que l'on tire
sans tarder des enseignements de leurs résultats.
Le 21ème siècle se préoccupe de
la création de la valeur. (29)
La valeur étant devenue une grandeur perceptible et
satisfaisante de l'entreprise envers ses clients et ses employés.
Plus, cette dernière augmente, l'entreprise devient de
plus en plus compétitive sur le marché avec ses produits et/ou
ses services. Ce que les machines et les valeurs liquides ne peuvent pas
accomplir toutes seules.
Il faut intégrer la valeur humaine pour utiliser et
transformer.
Force est de reconnaître que la valeur d'utilité
perçue par le client et les employés constitue un
élément clé à la réussite commerciale de
l'entreprise et permet cette dernière de l'entreprise et permet cette
dernière de s'insérer et de se développer dans une offre
sur un marché. C'est la vision moderne de management que doit
exécuter le contrôle de gestion pour la création des
valeurs. (30)
I.1.2.2. Les systèmes d'information et outils
d'aide à la décision
Les systèmes d'informations sont devenus une
composante essentielle de toute organisation prospère. Ces derniers
peuvent jouer un rôle capital dans le succès de l'entreprise dans
l'efficience et dans l'efficacité de la gestion et dans la
maîtrise de l'environnement à cette heure de la mondialisation de
l'information.
Un système d'information est un ensemble de personnes,
de procédures et de ressources qui recueillent de l'information, la
transformation et la
28 ORLEANS, F., L'Art du Management 2.0.,
Ed. Française, Paris, 2001, P.3
29 STATEGOR, La politique générale
de l'entreprise, Dunod, 4ème Ed, Paris, 2005, P. 163 -
164
30 STATEGOR, Op cit, P. 164
distribuent au sein d'une organisation afin d'orienter les
dirigeants dans la prise de décision. (31)
L'information est une ressource rare. Elle met en forme
intérieure et vise à anticiper les différentes
évolutions auxquelles l'entreprise doit faire face.
L'information est vraiment un outil d'aide à la
décision. Et en contrôle de gestion, les sources sont :
· La comptabilité en tant que matière
première essentielle ;
· La gestion financière ;
· Les indicateurs de performance ;
· Les règlements et textes qui régissent
l'organisation ;
· L'évolution de l'environnement.
Les outils d'aide à la décision permettent
à leur tour de réduire l'incertitude liée à la
complexité de l'environnement. (32)
Les outils d'aide à la décision sont choisis en
fonction d'un contexte donné des affaires.
· Dans le contexte certain
Le décideur a la maîtrise des opérations et
procédures à entreprendre et les conséquences sont connues
d'avance.
Outils : programmation linéaire, modèles de choix,
calcul des investissements, les graphes, ...
· Dans le contexte aléatoire
Il s'agit de prendre de décisions auxquelles sont
attachées une probabilité de réalisation.
Outils : Calculs de probabilité, calcul des chances de
réalisation ou soit les arbres de décisions.
· Dans un contexte incertain
Les effets de décision proviennent de l'accomplissement de
certaines circonstances dont on ne peut mesurer les probabilités
d'avènement
Outils : matrices pour différentes options de choix,
matrices des coûts, matrice des indicateurs de performance
périodiques, des tableaux de bord
31 O'BRhEN, J., Les systèmes d'information
de gestion, Ed. Renouveau, Ed, hnc, Montréal, 1995, P.6
32 BRENNMANN et SEPARh, S., Op cit., P.91
pour le suivi d'activités et des processus. Ces derniers
réduisent l'incertitude liée à la complexité
d'environnement.
· Dans un contexte hostile
Un certain nombre de données sont
maîtrisées par les concurrents, traitées et
analysées pour permettre de déterminer les probabilités de
réalisation de certaines hypothèses
Outils ; modèles de théorie de jeux
I.1.2.3. Types d'application et rôles du
contrôle de gestion
La typologie de contrôle de gestion repose sur la
stratification à trois niveaux. Niveaux de la stratégie, de la
tactique et tâches et opérations courantes. A chacun de ce niveau
correspond un type spécifique d'application du contrôle de gestion
qui intègre les processus et les décisions en ce schéma
:
Décision action résultat.
Avant de présenter la matrice trilogique de fonctionnement
de ces différents niveaux, nous avions désiré
préciser ce qui suit :
- Le contrôle de gestion stratégique est
formé des processus et systèmes qui permettent à la
direction d'arrêter et d'ajuster les choix des missions dans les domaines
d'activité et facteurs clés de succès.
- Le contrôle de gestion tactique vise à garantir
d'abord la qualité des décisions et des actions qui interviennent
dans le domaine tactique. C'est-àdire par référence
à des résultats que l'entreprise cherche à atteindre
à un horizon de l'ordre de l'année.
- Le contrôle de gestion courante ou d'exécution
concerne des tâches élémentaires répétitives,
tâches qui sont bien connues en raison de
répétitivité. Elles sont donc programmables. Il y a un
automatisme des tâches.
Ci-dessous, la matrice de fonctionnement proposée par
LUSENDI
Tableau n° 1: La matrice de type de fonctionnement
Type de contrôle de gestion et niveau de responsable Phase
de contrôle de gestion
|
Contrôle de gestion stratégique
|
Contrôle de gestion tactique
|
Contrôle de gestion courante ou d'exécution
|
Finaliser
|
Position compétitive visée,
service à rendre (Lignes régulières ou
non), taille visée
|
Définition des objectifs de
délais, de trafic, de lignes
à développer, des moyens
|
Ex. Livrer le client X avant telle date x à telle heure
|
Piloter
|
Gestion des moyens, quels
équipements, quels financements, quels types de
clients, quelles lignes à développer
|
Suivi des coûts d'exploitation, des volumes
transportés, des délais promus
|
Incident de parcours signalé
par la chauffeur par exemple, solution de remplacement
à trouver
|
Post-évaluer
|
Evaluation de position
concurrentielle atteinte, des
évolutions qui peuvent la menacer
|
Résultats obtenus, marge,
satisfaction du client, évolution du trafic, ...
|
Résultat de journée de la
semaine, respect des délais, opinion du client, respect
des moyens alloués
|
Source : LUSENDI, p.31
Les auteurs se disputent sur les rôles dévolus au
contrôle de gestion. Toutefois, sans se mêler à leurs
discussions, nous tenons à préciser que les rôles à
retenir dans ce domaine sont fonction de l'approche du contrôle de
gestion retenu par l'entreprise. Selon que l'approche est traditionnelle ou
moderne, les rôles aussi diffèrent.(33)
Pour Henri BOUQUIN, un des grands pionniers du contrôle
de gestion moderne, il suggère et identifie les rôles du
contrôle de gestion à 4 niveaux, à savoir :
- Planifier (on entend la position du
marché, la vision, les objectifs, les ressources, les coûts et les
moyens de les évaluer). L'étape fondamentale et essentielle.
- Permettre un suivi en temps réel et
efficace (on entend l'usage des tableaux de bord, des corrections
pertinentes des actions). Il s'agit de garder le système sur la
trajectoire normal.
- Motiver ou animer (il s'agit de
l'incitation ou de la stimulation par des clés de performances par
objectifs individuels ou collectifs, un renforcement des capacités pour
élargir la vision, ...)
- Mesurer les performances (Il est question
de savoir sur les actions menées par rapport aux moyens, nous ont
conduit aux objectifs fixés avec économie, efficience,
efficacité et profitabilité)
En pratique, tous ces rôles que ce soit du
contrôle de gestion ou du contrôleur de gestion, ils sont
regroupés en trois catégories au coeur même de la gestion
moderne. (34)
Il s'agit de :
- Rôle informationnel : ce qui implique la planification,
l'administration et l'animation des systèmes ;
- Rôle relationnel : ce qui implique l'aide à la
décision, Conseiller du prince et la co-production des résultats
;
- Rôle organisationnel : pris comme l'architecte-renovateur
de systèmes.
33 C. ALAZARD et SEPARI, S. Le contrôle de
gestion Epreuve n°7, 5ème Ed., Dunod, Paris, 2001,
P.286
34 CHIAPELLO, E. et all, Contrôle de gestion
: Organisation et mise en oeuvre, 2ème Ed, Dunod, Paris,
2002, P.2
L'application du contrôle de gestion au sein du
système entreprise abouti de façon idéale à la
performance. Autrement dit l'obtention du résultat prévu ou
désiré ou même supérieur à celui prévu
et à celui de la période précédente. La performance
désigne ainsi donc la réalisation, l'accomplissement,
l'exécution.
Quatre grands aspects pourront signifier la performance qui est
la finalité du contrôle de gestion.
Il s'agira de vérifier si les actions menées par
les responsables ont permis :
- L'Economie : le fait de se procurer les
ressources nécessaires à moindre coût
- L'Efficience : la minimisation des moyens
employés pour atteindre un résultat
donné. Il s'agit des rapports sous forme des ratios
- La Profitabilité : la part d'un
résultat sur les coûts engagés ou sur la production
réalisée
- L'Efficacité : la capacité
à obtenir un résultat/ Cela est fonction des instruments de
gestion employés pour planifier, suivre et évaluer les actions de
gestion.
I.1.2.4. Contrôle de gestion : Phases,
étapes et procédures
1) Des phases
L'exercice des responsabilités est lié à
la stratégie, à la gestion (tactique) et à
l'exécution des tâches ou opérations courantes par le
responsable. Le contrôle de gestion se propose trois phases (avant -*
pendant -* et après l'action) de la manière ci-dessous :
a) La finalisation : cette phase comporte 4
actions essentielles :
- définir les objectifs pertinents, c'est-à-dire
adaptés aux buts poursuivis et réalisés ;
- associer à ces objectifs, les ressources
adaptées (hommes, matériels, finances, systèmes
d'information, ...)
- organiser pour que ces ressources soient employées de
façon optimale ; - déterminer la façon dont la performance
sera évaluée
b) Le pilotage : il s'agit concrètement
:
- d'observer le déroulement en cours au moyen des
indicateurs de
performance, des critères de gestion et clignotants
préalablement établis ;
- de faire le point sur la situation
présente et s'assurer que le système poursuit
sa trajectoire normale vers les objectifs ou non ;
- d'anticiper l'avenir pour évaluer le chemin restant
à parcourir de façon à prendre des mesures correctives si
nécessaire en cas de dérive.
HENRI BOUQUIN précise qu'il convient de noter que ces
décisions ou mesures à prendre concernent l'ajustement des moyens
aux situations nouvelles mais pas un changement des objectifs initialement
définis. En plus, la capacité du pilote dépend beaucoup de
la compétence qu'il a d'identifier les actions correctives à
partir des informations dont il dispose. (35)
c) Post-évaluation : c'est la mesure
des performances atteintes. Il s'agit des objectifs atteints ou non et le
pourquoi en fonction des indicateurs de performance qu'on s'est
préalablement fixés.
Cette étape a pour but de ne pas répéter
les erreurs constatées et juger les actions menées et les
décisions prises pour savoir si les responsables ont une marge de
manoeuvre et s'ils ont agit avec économie, efficience,
profitabilité et efficacité. Alors il sera possible de se
prononcer s'il y a eu performance ou contre- performance.
2) Des étapes et
procédures
A ce point précis, il est question de savoir si les
opérations enregistrées ont respecté la politique
définie par les dirigeants de l'entreprise et en outre si elles sont
conformes aux intérêts actuels et futurs de l'entreprise.
En pratique, le contrôle de gestion implique :
- Analyser de façon critique toutes les opérations
de l'exploitation permettant de déceler les anomalies de toute nature
;
- Comparer des résultats enregistrés aux objectifs
fixés par la Direction Générale ;
- Etudier spécialement si les résultats
réels sont conformes ou non, la politique fixée, favorables ou
non à l'avenir et corrélativement proposer des mesures pour
remédier au carences ou erreurs décelées.
35 BOUQUIN, H., Op cit, p.36
De ce contenu, il ressort une procédure de contrôle
de gestion divisée en 6 étapes essentielles :
1. Analyse ou rapprochement -
réalisation
Stade de départ pour vérifier ce qui va ou ce qui
ne vas pas en rapprochant norme et réalisation, découvrir les
écarts.
2. Diagnostic
En contrôle de gestion, diagnostiquer c'est identifier
et mesurer les causes des écarts. Le diagnostic distinguera les causes
provenant de l'environnement de l'entreprise, de la conjoncture et ce qui est
proposé à l'entreprise et rendre à chacun et chaque
service ce qui lui revient comme responsabilité par une analyse
chiffrée.
3. Conseil
Celui-ci apparaît tout simplement parce que les
problèmes se posent et exigent des connaissances précises dans
des domaines si diverses que le responsable ne peut en avoir une saisie
suffisante. Il pourra faire appel à des spécialistes
révisionnistes, ingénieurs, contrôleur de gestion, ...
4. Ordre
Le contrôle de gestion impose au responsable des
décisions. Ces décisions s'appuient sur le diagnostic qu'il a
fait sur les conseils reçus. C'est une décision formée qui
impose ou interdit une action à un responsable de service.
5. Action corrective
Celle-ci est menée par le responsable.
Elle a pour but de remettre le responsable dans le bon chemin en
situation de dérive, de rapprocher la situation à la norme.
Un conseil, un ordre, ou le propre diagnostic du responsable
peut être à l'origine de cette action corrective tout comme une
auto-correction par le chef de service lui-même.
6. Correction des normes
Le but consiste à modifier, à l'actualiser de
manière à la rapprocher des réalisations
constatées. Ce souci du réalisme, d'adaptation des normes aux
possibilités fait que cette phase soit très importante.
Il convient de signaler que l'actualisation des normes doit
être menée avec prudence. C'est utile de tenir compte des effets
environnementaux voir psychologiques et sociaux.
I.1.2.5. Approches du contrôle de
gestion
Le débat autour de la pratique du contrôle de
gestion tend à remettre en cause la question du rôle même du
contrôleur la question du rôle même du contrôleur de
gestion et de la comptabilité de management en tant que système
d'information.
Comme dit précédemment, les rôles du
contrôle de gestion peuvent prendre différentes formes suivant
l'approche de gestion qui prévaut dans une entreprise.
LUSENDI signale à cet effet que deux approches
surgissent. L'une dite contrôleuse au sens restrictif du terme et
dominante et fait intervenir le contrôle de gestion à posteriori
et l'autre dite de guidage ou de coaching et d'émergence met en avant
une intervention à priori du contrôle de gestion.
(36)
La première s'inscrit dans une logique policière
de détection, de surveillance, de récompense et de punition
(sanction) en se basant sur une information exacte sur les coûts ou les
quantités. L'entreprise se présente comme un ensemble des
ressources dont il faut suivre la trace et est appuyée par une structure
organisationnelle de pyramide par fonction.
Cette forme de contrôle de gestion est dite
traditionnelle et est entraînée à japper aux moindres
écarts, gardien de la conformité et champion des comparaisons
à des standards signalant les gestionnaires sur les résultats,
les écarts par rapport aux résultats attendus et il intervient
à posteriori une fois les résultats connus.
36 LUSENDI, Op cit, p. 97
La deuxième approche dite de contrôle de gestion
de guidage ou de coaching ou à priori renouvelé, s'inscrit quant
à elle dans une logique de direction et de gestion de conduite, de
stimulation, d'incitation et il requière une information sur les
origines ou les causes des coûts et intègre d'autres aspects non
quantitatifs.
L'entreprise y est vue comme un ensemble d'activités
liées au processus, eux- mêmes déclenchés par ces
facteurs dont on recherche la maîtrise par l'identification des causes.
Cette approche, retourne dans une structure organique fondée sur les
processus.
Cette forme de contrôle de gestion est dite moderne et
évoluée. Elle a pour rôle de diriger et d'orienter en tant
que guide et pilote en indiquant les risques et les opportunités mais
elle laisse quand même au gestionnaire le choix final de décider
en intervenant à priori.
C'est ainsi que certains auteurs qui se sont
mêlés dans ce débat n'ont pas manqué de donner leurs
opinions autour de la question, comme cela pourra être indiqué
dans cette suite.
Hugues BOISVERT cité par LUSENDI, symbolise la
première approche dite traditionnelle par le Chien policier et la
seconde dite moderne et évoluée par le Chien guide.
(37)
Henri BOUQUIN de son côté s'amuse en disant qu'il
préfère être guidé par un chien qui laisse à
son maître le choix de décider après leur avoir
montré les risques plutôt qu'un chien qui décide même
à la place de son maître au risque de détruire
l'essentiel.(38)
Pour Jean Chevalier, le contrôle doit être fait
à temps utile et si possible au cours même des opérations.
Le contrôle qui vient trop tard n'a plus qu'un caractère
documentaire. Il est un peu comme l'autopsie que le médecin
légiste pratique après un crime. Il ne change rien.
Pour clore cette question, il nous revient de comprendre que
le contrôle de gestion doit être perçu de plus en plus comme
instrument d'aide à l'élaboration et à la mise en oeuvre
de la politique générale de l'entreprise. C'est beaucoup plus
l'idée de direction et de conduite que de détection et de
surveillance.
37 LUSENDI, Op cit, p.37
38 BOUQUIN, H., Op cit, p. 48
Actuellement, les gestionnaires ne sont plus collés
uniquement aux résultats mais aussi à la mesure de la performance
dans l'ensemble du système pour la création des valeurs. Non
seulement le contrôle à posteriori les intéressent mais
aussi la mise en place d'un système permanent d'information en temps
réel en qualité, en quantité, en délai et en
opportunités en vue d'une décision tout au long du processus
stratégique et/ou opérationnel. C'est cela le pilotage.
Retenons enfin que le passage entre ces deux approches de
contrôle de gestion requiert un changement d'attitude, de culture et de
cadre mental. C'est la difficulté majeure qu'éprouve le
contrôleur traditionnel ou classique de travailler plus rapidement et
facilement en contrôleur gestionnaire.
Dans le tableau ci-dessous, Henri BOUQUIN circonscrit les
tâches essentielles qui régissent les deux approches.
Contrôle Policier
|
Contrôle Gestionnaire
|
Surveiller
|
Responsabilité
|
Détecter
|
Animer
|
Coûts
|
Inducteur
|
Exactitude
|
Pertinence
|
Méfiance
|
Confiance
|
Conformité
|
Adaptation
|
Normes internes
|
Cibles externes
|
Introversion
|
Extraversion
|
Traditionnelle Moderne et
évoluée
I.1.2.6. Contrôle de gestion : Méthodes et
Outils
Les méthodes ainsi que les outils ou techniques du
contrôle de
gestion retenus et évoqués ci-bas, à
titre illustratif pourront être exploités dans un choix
justifié par les dirigeants des entreprises et surtout par leur
capacité à donner à ces dernières des informations
utiles dont ils ont besoin.
C'est ainsi que les auteurs convergents leurs points de vue sur
trois catégories de méthodes, à savoir :
- Celles liées à la fonction des
coûts
Il s'agit des méthodes analytiques qui s'efforcent
d'établir une relation entre coûts et résultats et
établir une évaluation et un contrôle à partir de
cette relation. C'est question de mieux connaître la relation moyen -
résultats et améliorer l'efficience.
- Celles liées à la pratique de
l'évaluation et sont dites méthodes
synthétiques
Elles se caractérisent avant tout par l'acteur de
l'évaluation et font souvent appel à des techniques issues des
premières méthodes. Ces méthodes recherchent donc
l'efficacité.
- Et enfin celles qui évitent
l'évaluation.
Elles sont destinées à faciliter, à
alléger, voire à éviter l'évaluation ; le plus
souvent par les modes de contrôle à priori ou faisant appel
à des structures et à des modes d'organisation particuliers.
Section 3 : Le Pilotage de la performance I.1.3.1. Notion
sur le pilotage de la performance
Si le pilotage est un art de conduire un système et que
la performance est la réalisation ou l'accomplissement ou
l'exécution d'un programme ou d'une planification selon les objectifs
fixés, alors le pilotage de la performance serait l'art ou la
façon de conduire un système de manière à
réaliser ses objectifs prévus ou désirés.
Pris dans le contexte de l'entreprise en tant que
système, le pilotage de la performance est fait d'observer le
déroulement des activités et des processus en cours, de fait le
point sur la situation présente et d'analyser l'avenir pour
évaluer le chemin restant à parcourir de façon à
prendre à temps les décisions correctives en sorte que le
système entreprise poursuive sa trajectoire normale vers les objectifs
assignés d'une part et profiter de tout aspect avantageux liés
à ces objectifs.
Ce concept passe par un ensemble d'informations dont les
critères de gestion, les indicateurs de performance et des
paramètres pouvant permettre l'évaluation de la performance dans
un modèle de causalité.
La performance est un indicateur du potentiel de dynamique, de
résultat futur. Elle présente une connotation positive. Quand
cela n'arrive pas, on parle de contre performance.
Le contrôle de gestion a donc pour objectif
d'améliorer voire de pérenniser la performance de l'entreprise en
passant par une étape obligée : la satisfaction du client et la
maîtrise des coûts. (39)
La performance d'une entreprise est l'association de son
efficience et de son efficacité. L'efficacité pour une entreprise
consiste à obtenir des résultats dans le cadre des objectifs
définis et l'efficience correspond à la meilleure gestion
possible des moyens, des capacités en relation avec les
résultats.
La performance oblige donc une vision globale
interdépendante de tous les paramètres internes et externes,
qualitatifs et quantitatifs, techniques et humains, physiques et financiers de
la gestion.
Le pilotage de la performance aura comme objectifs de
définir et de mettre en place des critères de gestion et des
indicateurs de performance à suivre et à évaluer au moyen
des outils spécifiquement de manière à rendre l'entreprise
plus performante, c'est-à-dire meilleurs que ses concurrents tant dans
sa stratégie que dans son organisation.
I.1.3.2. Des approches du pilotage de la performance
La performance des organisations actuelles dans l'environnement
incertain est multidimensionnelle ou multicritère.
Aussi, nous disons qu'elle est évolutive et des
démarches d'amélioration et d'apprentissage continues sont
nécessaires que les compétences des organisations procurent des
avantages compétitifs.
39 SOLLE, G., (2002), Concilier autonomie et
contrôle : l'apport de l'ABC, Exposé de conférence
Université de Nice Sophia Antipolis -
Solle@unice.fr
A ce sujet, les auteurs convergent sur deux approches du pilotage
de la performance. Une est dite traditionnelle et l'autre moderne ou
évolutive. (40)
La vision traditionnelle s'était limitée
à la mesure et au pilotage de la performance sur le critère
unique qui englobe les aspects quantitatifs ou financiers de la gestion.
Actuellement, plusieurs facteurs et paramètres influencent les choix
stratégiques, tactiques et opérationnels dans une entreprise en
fonction de l'expérience et du choix du passé, de la concurrence
et de la compétitivité et de la phase du cycle de vie du produit
et du marché.
Alors, les seuls indicateurs financiers ou quantitatifs ne
suffisent plus au pilotage de la performance dans une entreprise.
D'autres indicateurs peuvent être utilisés
dès qu'ils répondent aux critères de pertinence, de
précision, de fiabilité dans la mesure et de facilité dans
l'utilisation.
La vision moderne de mesure et du pilotage de la performance
devrait dégager clairement les aspects QUANTITATIFS (COUTS), QUALITATIFS
(délai et qualité de prestation) et ENVIRONNEMENTAUX
(participation à la valeur ou création de la valeur).
Les critères quantitatifs (chiffres, résultats
financiers, rentabilité, productivité, ratios, ...)
désignent l'optimisation dans un raisonnement économique qui est
une partie réelle de la stratégie, ceux qualitatifs à leur
tour, complètent cette réalité par des critères
psychologiques et plus subjectifs afin de tenir compte de l'environnement
instable, des comportements irrationnels des acteurs et de la
rationalité limité des décideurs (ex risque, goût,
...) et enfin ceux lié à l'environnement considère le
contexte turbulent lié à des variables concurrentielles,
compétitives et opportunistes multiples dans les affaires et faciliter
les analyses, corrélatives entre stratégies et type
d'environnement sur base d'un modèle paramétrique sur lequel
jouer pour atteindre l'objectif malgré le contexte.
40 THIEL, D et MOVAHEDKHAH, M (2001),
Interdépendance causale des indicateurs de performance des
industries alimentaires et propositions de modèles
dynamiques d'aide à la décision, 3ème
Conférence francophone de modélisation et simulation, ENITIAA,
Nantes, LARGECIA , Paris
I.1.3.3. Pilotage de la performance : Des fonctions, des
procédures et du champ
a) Des fonctions du pilotage
Aux fins de bien mesurer et piloter la performance globale
dans une entreprise, les auteurs proposent que les gestionnaires mettent en
place trois types de fonctions de pilotage. Il s'agit de : (41)
- Fonction de diagnostic : connaissance des facteurs clés
en avance, les paramètres ou les critères à être
surveillés en temps réel ;
- Fonction de coordination : assurer la coordination entre
différents objectifs
des différents niveaux par une
connaissance des indicateurs de chacun ;
- Fonction de suivi : assurer la collaboration entre
partenaires internes et externes induit par un suivi pour répondre au
besoin par les indicateurs qui intègrent toutes les dimensions :
quantitatives, qualitatives et environnementales.
b) Des procédures du pilotage de la
performance
Pour mieux appréhender cette étape, il serait utile
de la subdiviser en deux, notamment les procédures et le cadre
explicatif.
> Les procédures
Pour obtenir la performance au moyen du pilotage, il faudra :
- Identifier les activités et les processus de
l'entreprise pour la production ou la prestation des services et définir
à côté de ceux-ci des critères de gestion ou de
performance à différents niveaux qui seront surveillés par
les indicateurs de gestion.
- Savoir que la mesure de la performance passe par une batterie
d'indicateurs
de nature et d'horizons variés qui doivent
s'intégrer et se compléter
- Intégrer de façon complète dans la
performance des aspects ou des
indicateurs financiers et non financiers
- Ne pas limiter la performance qu'à la mesure des
résultats. Il faudra analyser les causes de ces résultats
41 ALAZARD, C. Op cit. p.601
- Regrouper l'ensemble des informations dans un outil de
pilotage pouvant permettre au décideur d'agir en temps réel et de
juger de la pertinence de son action (tableau de bord, modèle explicatif
ou prédictif, ou autre.)
> Le cadre explicatif
Ce cadre vise la compréhension des concepts clés
à être utilisés accompagnateurs d'outils de pilotage de la
performance dans une entreprise. Il s'agit de : critères de gestion,
indicateur de performance, clignotant, activités, processus, tableau de
bord, opportunité, outils de gestion, outils d'aide à la
décision, qualité, valeur, coût, mobilisation
monétaires.
- Les activités : toutes les actions
de la vie d'une entreprise, tout ce que les hommes font (un savoir
spécifique), un ensemble des tâches homogènes
caractéristique d'un processus de la chaîne de valeur et de
consommation des ressources ;
- Les processus : un ensemble des
activités ayant un objectif commun et qui sont reliées entre
elles par des flux d'informations et qui se combinent pour réaliser un
travail ou un produit matériel ou immatériel important et bien
défini aux objectifs stratégiques.
Ce sont les activités qui consomment les coûts et
les processus consomment les activités pour assurer la production ou un
service donné. L'analyse des activités et des processus fournit
les causes ou la traçabilité des coûts pour éclairer
le gestionnaire dans son action. (42)
- Indicateur de performance : une information
précise, utile, pertinente pour le gestionnaire exprimée sous des
formes et des unités diverses (ratios, tableau, graphique, chiffre, ...)
et qui a pour fonction : suivi d'une action ou
d'un processus, l'évaluation d'un problème ou d'une
situation et la
surveillance des changements dans l'environnement. Il est un
outil
synthétique des informations quantitatives et
qualitatives de données destinées à asseoir un jugement
sur des choix à opérer (amélioration service,
amélioration rendement, ...)
- Critère de gestion : un outil
permettant de comparer des projets en matière d'amélioration de
la qualité de service selon un point de vue ou un axe spécifique
(efficience, efficacité, etc.)
42 LORINO, Ph., Méthodes et pratiques de la
performance, Ed. Organisation, Paris, 1998, p.21
- Outils de gestion ; sont des instruments de
stabilisation et de contrôle de comportements et des processus
plutôt que comme des vecteurs de changements. Ce sont des dispositifs
formalisés, permettant l'action organisée. Ce sont des moyens
d'organiser une action en vue d'amélioration de la qualité et du
rendement. Ils peuvent être des indicateurs, des critères, des
normes, des contrats, ...
- Outils d'aide à la décision :
ce sont des instruments ou des construits d'une méthodologie
multicritère d'indicateurs et des critères pour mieux permettre
des choix quantitatifs ou qualitatifs, de prendre en compte des acteurs aux
points de vue divers et aussi le caractère imparfait de l'information.
Ils peuvent être des modèles, des formes, des tableaux, des
construits statistiques ou mathématiques, ...
- Les ratios : sont des rapports
caractéristiques entre grandeurs significatives du fonctionnement de
l'entreprise dans le temps et dans l'espace ;
- Les clignotants : sont des seuils limites
bien définis pour l'entreprise et considérés comme
variable d'action. Leur dépassement oblige le responsable à agir
et à mettre en oeuvre des actions correctives.
- Les graphiques : sont des construits qui
permettent de visualiser les évolutions et de mettre en évidence
les changements de rythme ou de tendance. Leurs formes peuvent être
variées.
- Ecart : une différence positive ou
négative par rapport à une prévision soit
budgétaire ou d'un paramètre de gestion.
- Tableau de bord : un ensemble d'indicateurs
organisé en système suivi par la même équipe ou le
même responsable pour aider à décider, à coordonner,
à contrôler les actions d'un service ou d'une activité ou
d'un processus. Il est un instrument de communication et de décision qui
permet au contrôle de gestion d'attirer l'attention du responsable sur
les points clés de sa gestion afin de l'améliorer.
- La qualité : prise dans le sens du
management est l'ensemble des méthodes et des pratiques visant à
mobiliser tous les acteurs de l'entreprise pour la satisfaction durable des
besoins et des attentes des clients au meilleur coût.
- La valeur : ensemble des critères
objectifs et des principes moraux, des préférences culturelles et
des attitudes psychologiques permettant
l'évaluation d'un intérêt que
présente un domaine d'activité pour une
entreprise et de l'appréciation et la perception dans on
environnement
- L'opportunité : un
événement nouveau dans l'environnement, susceptible à
faciliter l'atteinte des objectifs stratégiques.
> Du champ de pilotage de la
performance
Comme dit précédemment, le contrôle de
gestion se doit de planifier, de suivre, de motiver et de mesurer les
performances de l'entreprise.
La nécessité de planifier l'activité de
l'entreprise de taille plus importante sur des marché complexes, exige
la prise en compte de la dimension humaine et la mise en place des structures
décentralisées en instaurant un découpage en unités
plus petites appelées « centre de responsabilité
»
L'action du contrôle de gestion devra permettre le
respect de l'efficacité de l'entreprise et la maîtrise et
l'évaluation de l'efficience de chaque centre en garantissant le respect
de l'autonomie déléguée du responsable.
Un centre de responsabilité est donc une partie de
l'entreprise, base de calcul pour les performances du gestionnaire.
Claude ALAZARD et S. SEPARI, distinguent 5 centres de
responsabilité en fonction des missions assignées.
(43)
1. Centre de coûts
2. Centre de dépenses
discrétionnaires
3. Centre de recettes
4. Centre de profit
5. Centre d'investissement
43 ALAZARD, C. et S. SEPARI, Op cit. p. 71
I.1.3.4. De la prise de décision et modèle
de causalité de la performance
a) De la performance et prise de
décision
.
Chaque preneur de décisions peut donc
intéresser les données, ainsi mises à sa disposition, de
différentes manières en fonction de ses objectifs, de son
horizon-temps, de sensibilité au risque de sa situation dans ou hors de
l'organisation.
Une définition de la performance d'une entité
économique conçue dans un contexte patrimonial ne pourrait
satisfaire un utilisateur qui se placerait dans un contexte de
continuité de l'activité et encore moins un utilisateur qui se
placerait dans un contexte d'utilité sociale de l'entreprise.
La performance n'existe donc pas donc de façon
intrinsèque. Elle est définie par les utilisateurs de
l'information par rapport à un contexte décisionnel
caractérisé par un domaine et un horizon-temps.
(44)
b) Du modèle de causalité de la
performance
A ce point spécifique, nous nous référons
au modèle de causalité et de choix des indicateurs
présenté par M. LEBAS cité par LUSENDI pour comprendre
comment on passe du passé au futur, du potentiel à la
réalisation. (45)
Dans ce modèle, les indicateurs sont positionnés
aux endroits cruciaux qui permettront d'anticiper les résultats futurs
et d'agir sur les causes avant que les résultats ne deviennent
cohérents avec l'intention stratégique.
Les résultats des indicateurs évalués en
terme comptable présentent l'élément matériel de la
performance et d'autres liés à des relations humaines et à
la propension du client constituent les éléments matériels
de la performance.
Les éléments du modèle antérieur
à ces résultats sont :
1. Au premier degré, le niveau des ventes, la
satisfaction des clients, les conditions de livraison, la qualité des
produits, le caractère innovant et la flexibilité d'utilisation
du produit.
44 DOMINIQUE, B. et MOUGEOT, M. Performance,
Incitations et Gestion publique, Université de
Franche -
Comté
45 LUSENDI, Op cit., p.60
2. Au second degré, les processus mis en oeuvre pour
réaliser les attributs et les caractéristiques des produits
vendus
3. Et au 3ème degré, les
caractéristiques du terrain à partir duquel pousse l'arbre des
performances, c'est-à-dire la qualité des marques, les relations
avec les fournisseurs et les clients, les investissements, le contexte social,
la formation du personnel et leur multi qualification.
Ces éléments mis ensemble inciteront la plus
grande performance de l'entreprise selon que la figure ci-après de
l'arbre de la performance illustre les indicateurs.
Figure n°1 : Arbre de la performance
Satisfaction Condition Chiffre d'affaires
Clients de livraison
Qualité
Innovation
Flexibilité
(Budget)
Coûts
Flux d'informations
Contexte social
Formation Connaissances Instrument
des marchés Multi qualification
Maintenance Relation avec
les fournisseurs
Source : LUSENDI
I.2 : Des questions spécifiques du contrôle
de gestion et du pilotage de la performance
Nous désirons présenter avec aisance ces dites
questions en abordant tour à tour les éléments autour de
la gestion moderne des entreprises, des insuffisances relevées dans le
système traditionnel du pilotage de la performance et des
améliorations proposées.
I.2.1. La gestion des entreprises aujourd'hui et ses
variables essentielles
La gestion, science de choix et de l'action consiste à
conduire une organisation en utilisant de nombreuses techniques et
démarches pour aider aux décisions. Elle est à la fois
théories et pratiques, application de plusieurs sciences hybrides entre
des sciences « dures » (sciences exactes) et des sciences «
molles » (sciences humaines) carrefour de plusieurs disciplines
(économie, histoire, géographie, sciences politiques, droit,
sociologie, mathématique). (46)
Dans son acception actuelle, la gestion, dans sa traduction
anglo- saxonne management, regroupe deux dimensions.
La gestion stratégique (ou gestion du marché) et
la gestion opérationnelle (ou gestion de l'entreprise). Ainsi, la
gestion voit son champ s'agrandir tant à l'intérieur qu'à
l'extérieur de son organisation.
Le contexte des affaires devient de plus en plus complexe et
incertain et les variables à gérer comme leviers des
décisions se multiplient et s'influencent réciproquement, parfois
de manière contradictoire.
Le cadre actuel de la gestion est celui de la recherche d'une
compétitivité permanente c'est-à-dire d'une position
concurrentielle forte tant par les prix que par d'autres paramètres.
La valeur d'une entreprise dépend en partie de la valeur
de ses produits et de ses activités.
46 CHAVENTRE, Op cil., p.6
Le gestionnaire aujourd'hui n'agit plus seulement en fonction
des coûts mais doit piloter le couple VALEUR - COUT. Autrement dit, il
doit piloter la qualité tout en minimisant les coûts et
réduire les délais tout en distribuant des produits et des
services sur un espace plus grand.
Face à cet environnement, quels sont les leviers
essentiels de l'action pour le gestionnaire ? BOUIN Xavier nous éclaire
à ce sujet. (47)
Pour être compétitive et performante, les
dimensions essentielles de la gestion contemporaine stimule l'entreprise
à la recherche de la flexibilité sous des nombreuses formes et
l'active à une gestion des variables multiples dont : gestion du temps,
du risque, de la taille, des frontières, de l'innovation, de la
qualité, de la structure, des connaissances, des coûts.
Ce sont des problèmes actuels qui conduisent le
gestionnaire à piloter le changement permanent tant sur les produits,
les activités, que dans les structures, le management et les outils de
gestion.
I.2.2 Des méthodes et outils modernes en
contrôle de gestion et le pilotage de la performance
I.2.2.1 Des insuffisances et des améliorations du
système traditionnel
Les améliorations apportées dans la gestion
contemporaine des entreprises permettent aux gestionnaires de travailler ou
d'accomplir leurs tâches plus efficacement et les aider à
maîtriser le présent et le futur et incluent les aspects internes
et externes de la gestion, ce qui n'est pas forcément pas la
préoccupation du système traditionnel. Le gestionnaire
aujourd'hui a besoin de comprendre la performance différemment du
classique.(48)
Ainsi, les critiques autour du système traditionnel du
contrôle de gestion et du pilotage de la performance, ont
suggéré d'apporter une nouvelle force sur le système
budgétaire, la comptabilité analytique d'exploitation et la
structure
47 BOUIN, X., et SIMON, F., Les nouveaux visages
du contrôle de gestion, Dunod, Paris, 2001, p.34
48 BOUIN, X. et SIMON, F., Op cit. p.12
des coûts, les informations comptables nécessaires,
la productivité et le choix de la méthode ainsi que la vision
même du contrôle de gestion.
Les évolutions se rapportant à ces insuffisances
ont montré plus de prouesses pour l'affermissement du management des
entreprises partant de l'approche du contrôle de gestion,de l'attitude du
gestionnaire aux méthodes et outils modernes en contrôle de
gestion et pilotage de la performance.
I.2.2.2 Des méthodes et des outils
modernes
Ces méthodes et outils pris en réparation des
carences du système traditionnel ont été
présenté sous forme des théories, des modèles et
des procédures. (49)
a) Des modèles
Nous les trouvons dans cette logique :
· Ceux basés sur les processus et les
activités avec la mission d'assurer la traçabilité des
coûts pour le management et l'organisation de la structure. Dans ce
panier, nous rencontrons :
o L'ABC (Activity Based Costing )
o L'ABM (Activity Based Manage
o L'ABB (Activity Based Budgeting )
o Le PBB (Process Based Budgeting )
- Les autres formes de dynamisation des budgets
comme BBZ (budgets à base Zéro) et Direction par
objectif (DPO) ;
· Ceux basés sur la qualité et l'analyse
de la valeur avec comme mission l'adaptation à la situation du
marché et à l'environnement de l'entreprise. Nous y trouvons :
o La gestion de la qualité et l'analyse de la valeur
o Le target costing ou la gestion par coût cible
o La réduction des coûts
o Et d'autres formes paramétriques
49 PARANQUE,B.,(2003-2004),Nouvelles approches de
gestion des entreprises,nage cours 0304 document, Université de
Sorbonne, Paris 1, Panthéon - Sorbonne, p.69
Ces méthodes ont une mission commune à savoir :
permettre à l'entreprise de maîtriser son fonctionnement au regard
de l'atteinte de ses objectifs et d'assurer continuellement la satisfaction des
clients, des employés et la meilleure prestation des services ou l'offre
des produits de qualité à des coûts réduits. C'est
cela la création de la valeur recherchée par les
actualités du contrôle de gestion.
b) Des outils
Les outils qui permettent de piloter ces modèles
systèmes aux fins de la performance c'est-à-dire l'efficience,
l'efficacité, la profitabilité et l'économie au regard des
moyens utilisés et des actions entreprises par les responsables pour
atteindre les objectifs sont :
· La planification - contrôle ouverte sur
l'économie et les marchés et orientée vers le futur avec
un accent particulier sur la qualité et le recentrage en temps
réel ;
· Le tableau de bord du contrôle de gestion,non
limité seulement aux indicateurs financiers ou quantitatifs mais aussi
qualitatifs et environnementaux ;
· Le benchmarking ou recherche des
références, question d'étalonner sa performance et ses
pratiques sur celles des concurrents et des partenaires et la mise en place
d'une batterie d'indicateur par le tableau prospectif ;
· Les systèmes d'informations
intégrés avec comme objectif l'obtention de l'information en
temps réel sur l'ensemble du système général de
l'entreprise. Les quelques systèmes en vogue sont :
-ERP (Entreprise Ressource Planning)
-MRP (Management Ressource Planning)
-MIS (Management Information System )
-CIM (Computer Intregrated Manufactured )
-GPAO (Gestion de Production Assistée par
Ordinateur )
-SAP (Systèmes Applications et Produits)
-BPM (Business Process Management) 2007
Tous ces systèmes intègrent des indicateurs des
clés de performance appelés KPI (Key Performance Indicators) ou
KPO (Key performance Objective).
c) Document synthétique de pilotage.(50)
Tableau n°2 : Document synthétique de pilotage de la
performance
CRITERES
|
PARAMETRES
|
AXE PERFORMANCE
|
INDICATEURS POSSIBLES
|
EXPRESSION
|
MODE CALCUL
|
Quantitatifs
|
Chiffres/Coûts
|
Efficience Efficacité Economi e
Profitabilité
|
Marge
|
Ratio/ Pourcentage
|
Selon Le cas
|
Qualitatifs
|
Ratio/Dossiers
|
Idem
|
Taux, temps
|
idem
|
|
Environnementaux
|
Dossiers/Param
|
Idem
|
|
idem
|
|
Source : Laetitia
Ce sont là les quelques considérations
théoriques et conceptuelles de notre recherche. Il est maintenant
question de les situer dans leur applicabilité dans un contexte des
affaires et plus spécifiquement le champ choisi par nous est la
Direction Provinciale de la Regideso/Province Orientale que nous
décrivons dans le chapitre suivant.
50 LAETITIA, G (2005-2006), L'intérêt des
indicateurs de performance dans la gestion des services d'eau et
d'assainissement, p.3
CHAPITRE DEUXIEME : DE LA DIRECTION PROVINCIALE DE LA
REGIDESO / PROVINCE ORIENTALE
Après avoir fait couler les théories et
éclaircir les différents concepts autour de notre sujet de
recherche selon les approches pouvant permettre la maîtrise de la gestion
d'une entreprise d'une part et la conduite de celle-ci à une
réalisation de soi à partir de son potentiel, nous voulons
présenter de façon spécifique le milieu sur lequel seront
vérifiés tous les éléments exposés au
chapitre précédent. Il s'agit de la Direction Provinciale de la
REGIDESO - Province Orientale.
II.1 : Présentation du milieu d'investigation
II.1.1. De la description et de la localisation
Le concept REG IDESO n'est autre que Régie de
Distribution d'Eau. La REGIDESO est une entreprise publique à
caractère industriel et commercial, s'occupant de la production et de la
distribution d'eau potable et saine.
- par son caractère industriel : car elle transforme
l'eau de l'état naturel à l'eau
potable et saine ;
- quant à son caractère commercial : ici l'eau
qui est notre matière première vendue en m3 qui est
comme unité d'oeuvre, pour en faire le chiffre d'affaire de
l'entreprise.
C'est la ville de Kisangani qui abrite le siège de la
direction provinciale de la REGIDESO / Province Orientale qui est située
sur l'avenue Bonde kwe n°4 dans la Commune de la Makiso.
Elle est limitée :
- Au Nord par la Maison communale de la Makiso ;
- Au Sud par les Bureaux CARITAS ;
- A l'Est par le restaurant Bar RIVIERA ;
- A l'Ouest par la Division de la Météorologie
II.1.2. De l'aspect historique
La Régie de Distribution d'eau potable de la Province
Orientale « REGIDESO » en sigle est une institution publique,
autonome à caractère industriel et commercial placée sous
la tutelle des Ministères de l'Energie et de Porte Feuille.
Comme dans tous les autres Pays du monde, l'histoire de l'eau
au Congo n'a pas un commencement en soi spectaculaire explosion
démographique, particulièrement dans les grands centres
d'intérêt divers.
La croissance industrielle et sur tous les domaines sont à
la base d'organisation d'approvisionnement d'eau.
Etant donné que l'eau véhicule les grandes
maladies d'origine hydrique, il s'est avéré nécessaire
qu'une compagnie puisse s'occuper de cet approvisionnement car c'est
très important.
Ainsi, le 10 novembre 1929, apparaîtra la
Société de distribution d'eau Congolaise à
responsabilité limitée (SPRL), établie dans la ville de
Kinshasa, alors Léopoldville et dont le siège social est
situé à Bruxelles.
Dès mars 1930, le Ministère belge des colonies
institue la première ébauche de ce qui allait devenir la
REGIDESO, en constituant une régie de distribution d'eau de la colonie
à laquelle était conféré l'exploitation, le
développement et la modernisation des distributions d'eau potable
à BOMA, MATADI, COQUILATHVILLE et STANLEYVILLE avec le souci d'atteindre
des nouvelles stations.
Le 30 décembre 1939, intervient un décret royal
portant création sous la dénomination « Régie de
Distribution d'Eau et Electricité du Congo belge et du Rwanda Urundi
», une institution publique autonome revêtue de la
responsabilité civile ayant pour objet :
- l'exploitation du Congo Belge et Rwanda Urundi des services
d'eau et d'électricité
- les études de travaux nécessaires à
l'établissement et à l'extension de ces sciences.
Le 02 février 1940, le Ministère des colonies
ordonne la reprise de la gestion et l'exploitation de services de régie
de distribution d'eau de la colonie par la régie de distribution et
électricité du Congo Belge et du Rwanda Urundi.
Le 02 février 1942, le gouvernement
général du Congo Belge et Rwanda Urundi est habilité
à prendre également, par voie d'ordonnance, les mesures aux
termes du décret du 30 décembre 1935, devra faire l'objet d'un
arrêté ministériel. Ce partage de l'autonomie de
décision et à l'action autorise dès lors l'autorité
coloniale à raffermir par des actes juridiques concrets.
En 1949, la société commerciale commence
l'implantation des installations de production d'eau et
l'électricité dans les centres urbains : LUBUMBASHI, KANANGA,
LIKASI, KINDU et dans les localités.
Après l'indépendance jusqu'en 1968, une grande
chute était constatée dans la production de la REGIDESO. Cette
chute est expliquée par le départ massif des cadres
étrangers qui assuraient la maintenance et l'exploitation des
installations de production et de distribution et de distribution d'eau.
Cette situation nécessite la REGIDESO de revoir ses
anciennes installations de créer des nouvelles unités
d'exploitation, de procéder à la formation de son personnel et de
recourir à l'application de plusieurs réformes
administratives.
En vue d'arriver à sa finalité, l'entreprise
céda sa gestion à la COMMINIERE, une société Belge
pour une durée de 4 ans.
Après qu'elle ait accompli sa mission de
réorganiser administrativement, financièrement et techniquement
l'entreprise, la COMMINIERE restitue la gestion de l'entreprise aux nationaux
en 1971.
La résolution du conseil exécutif du
1er janvier 1979 sépara du secteur électricité
à la SNEL (Société Nationale d'Electricité) fut
concrétisé par la lettre n°PDG/04 T.T.T.P./MN du 20 janvier
1979 du PDG de la REGIDESO relative à la remise entre les deux
parties.
Depuis ce jour, la REGIDESO s'occupe exclusivement de
l'exploitation, de la distribution et de la commercialisation de
l'eau potable en R.D. Congo.
II.1.3. Des statuts, des objectifs et des
activités
II.1.3.1. Des statuts
La REGIDESO fut créée par l'ordonnance loi
numéro 66/046 du 25
août 1966 et elle est régie par les dispositions de
l'ordonnance numéro 78/002 du 6 janvier 1978 portant disposition
générale applicable aux entreprises publiques.
Elle est une entreprise publique à caractère
technique, industriel et commercial. Dotée de la personnalité
juridique, celle-ci d'une autonomie organique et financière, elle est
placée sous tutelle administrative du Porte Feuille.
II.1.3.2. Des objectifs
La REGIDESO a un double objectif :
- l'exploitation des distributions d'eau et des installations
connexes d'adduction et de traitement des eaux à distribuer ;
- l'étude et extension des travaux
d'aménagement des distributions d'eau et des installations nouvelles ou
extension de distribution d'eau et des installations annexes.
II.1.3.3. Des activités
La REGIDESO a comme activités principales, la
production, la
distribution et la commercialisation de l'eau potable à
travers l'étendue de notre territoire national.
II.1.4. De l'aspect structurel
II.1.4.1. L'organigramme de la REGIDESO - Province
Orientale
D.P.
SEC. D
S.C.G.
S. INFOR
TECHNIQUE
D. A.F.
D. COM
S.REC
S.V.
S.PROD
S.MAINT
S.RES
S.GEN
S.RH
S.C & F
S. M.C.T.
AG981
AG982
AG983
AG984
AG985
AG986
AG987
AG988
AG989
AG990
AG991
AG992
C. Kisangani
C. Opala
C. Ubundu
C. Buta
C. Aketi
C. Wamba
C. Isiro
C. Watsa
C. Irumu
C. Bunia
Source : Secrétariat de Direction REGIDESO/P.O.
II.1.4.2. Aspect fonctionnel
La Direction Provinciale
Celle-ci est l'organe de coordination qui décide et
donne des ordres à suivre aux différents services et stations en
veillant à leur fonctionnement conformément aux instructions de
la Direction Générale.
Elle est dirigée par un Directeur provincial qui est
doté d'une délégation de pouvoir lui conférer le
Conseil de l'entreprise. Elle a la tâche de contrôler
quotidiennement tous les services.
Le Secrétariat de la Direction
Provinciale
Il s'occupe des tâches suivantes :
- l'aménagement des audiences internes et externes du
Directeur Provincial
- la dactylographie, la reprographie, le classement et autres
documents de la Direction Provinciale
Le Service de Contrôle de la gestion
Il se charge du contrôle de la gestion de l'entreprise. Il
facilite la bonne morale e l'entreprise et s'occupe de la prévision
budgétaire et les objectifs.
Le Service Informatique
Il est doté d'un ordinateur, outil efficace pour la
gestion du système informatique de l'entreprise. Il facilite le
traitement des éléments de gestion à l'aide de
l'ordinateur : principalement les éléments comptables, les
éléments de gestion des abonnés notamment la saisie des
index pour la facturation et suivi des impayées pour le recouvrement
ainsi que la paie et l'impression de divers documents.
La Division technique
Il supervise tous les travaux de production d'eau potable,
d'exploitation et de maintenance des équipements de production.
Service Réseau
C'est un service qui s'occupe de l'exportation du
réseau, des raccordements des nouveaux clients ainsi que de la
distribution de l'eau potable aux différents abonnés. Il
gère le fonctionnement de cette distribution ou réseau et assure
le suivi des réparations des fuites d'eau. Il comporte deux sections
à savoir la section raccordement et réparation des fuites, la
section de cartographie et dessin ainsi que la section Atelier - Compteur.
Le Service Commercial
C'est un service spécialisé de l'entreprise
ayant pour objectif primordial la facturation et la vente d'eau potable ainsi
que le recouvrement des impayés des abonnés. Il compte 3 sections
et agence notamment :
- la section facturation qui s'occupe de la saisie des index et
de la production des factures des consommations d'eau à l'aide de
l'ordinateur ;
- la section chiffre d'affaire s'occupe des statistiques de
vente. A la fin véracité du montant total des factures de
consommation ainsi que de la rédaction du livre auxiliaire de la
facturation à transmettre à la comptabilité ;
- la section comptabilité des abonnés s'occupe
de la tenue et de l'analyse des comptes courants des abonnés de la
production de balances des impayés et de la saisie des encaissements
à l'ordinateur pour l'apurement régulier des comptes courants des
abonnés. Ainsi que les agences et bureaux auxiliaires s'occupent des
prélèvements des index, du contrôle et analyse des
états de consommation des coupures et réouverture des points de
vente inactifs (suit)
La Division administrative et
financière
Cette division s'occupe de la synthèse, de l'analyse
des opérations passées dans l'entreprise sous forme des
écritures comptables. Elle élabore aussi la trésorerie de
la division, elle contient la comptabilité générale et la
comptabilité générale et la comptabilité analytique
d'exploitation.
Le Service des ressources humaines
Il assure la gestion du personnel d'une façon
générale. Il sert aussi des relations publiques et du conseil de
la direction provinciale en matière de relations humaines tout en
garantissant l'application et le respect de lois et règlement en
matière de travail.
Le Centre médical
Il est supervisé par un médecin. Ce centre s'occupe
des soins de santé du personnel et leurs familles.
Services généraux
Il englobe en son sein les jardiniers, les sentinelles, les
maçons, les chauffeurs, ... utilisés pour la logique de
l'entreprise et s'occupe de toutes les activités de services
généraux.
II.2 : Le contrôle de gestion appliqué au
sein de la Direction Provinciale de la REGIDESO/Province Orientale
II.2.1. Missions et procédures
Le contrôle de gestion au sein de la REGIDESO est un
service évaluateur des objectifs de l'entreprise basés sur les
prévisions budgétaires.
Il exerce aussi la mission de l'inspection pour
protéger le patrimoine de l'entreprise à tout niveau en
recherchant les infractions ou déviations pour enfin sanctionner. Il
joue un rôle de la police.
Le contrôle de gestion surveille et sanctionne aussi tous
les engagements financiers par rapport aux prévisions budgétaires
;
S'agissant de la procédure en la matière, cela
se passe comme suit : chaque année, la Direction fonctionne sur base de
ses objectifs définis en termes de prévisions budgétaires
élaborées suivant une demande qui est :
· les propositions des objectifs à la Direction
Générale via la Direction Provinciale par chaque centre
budgétaire (Kisangani, Ubundu, Bunia, Isiro et autres) ;
· la Direction Générale via le
contrôle de gestion nationale les rassemble (objectifs) et les soumet au
comité de gestion pour examen et consolidation ;
· après approbation et consolidation (objectifs
ou prévision budgétaires) par le comité de gestion, la
soumission des objectifs est faite au conseil supérieur de Porte Feuille
;
· ce conseil, après réception et
traitement des objectifs, les renvoie à la Direction
Générale et cette dernière les répercute aux
Directions Provinciales et Centres budgétaires pour suivi et
évaluation.
II.2.2. Du pilotage de la performance induit par le
contrôle de gestion
Le suivi et l'évaluation de la performance qu'effectue
le contrôle de gestion sur les objectifs consistent à confronter
les prévisions budgétaires aux réalisations pour en
dégager les écarts.
S'il s'avère qu'on tombe sur des écarts
favorables, c'est-à-dire un signe positif des produits ou un signe
négatif des charges, il est dit que l'entreprise a atteint la
performance dans cet aspect et le contraire, il s'agit d'une contre
performance. Ce travail se fait de façon hebdomadaire, mensuelle,
trimestrielle, semestrielle et annuelle.
En addition, le contrôle de gestion s'implique à
veiller aux normes de l'entreprise et surveiller que les objectifs ou les
prévisions budgétaires soient atteintes par chaque centre
budgétaire. A cela le contrôle de gestion s'atèle à
:
- Fournir des recommandations ;
- Conseiller les responsables ;
- Suivre la performance et l'encadrer par les encouragements ;
- Sanctionner les responsables budgétaires en cas de
contre performance.
L'efficacité du contrôle de gestion est jugée
par l'amélioration des résultats par rapport aux
prévisions budgétaires.
Pour juger de la performance, le contrôle de gestion met
les outils suivant à leur disposition :
- le plan d'action de l'entreprise contenant : les objectifs de
l'entreprise et les indicateurs de performance attendus par la Direction
Générale ;
- le tableau de bord de la Direction Provinciale calqué
sur celui de la Direction Générale désignant les
indicateurs quantitatifs à réaliser comme performance ;
- les rapports d'activités des centres sont des outils
pour la production du rapport de contrôle de gestion pour fournir ensuite
des avis en terme d'opportunité, de pertinence et d'urgence en
matière administrative, commerciale et technique. Mais la base est
l'utilisation financière et autres aspects quantitatifs.
II.2.3. Positionnement structurel du contrôle de
gestion
Il est conseillé vis-à-vis de la Direction
Provincial et policier vis-à-vis des centres budgétaires pour la
recherche des infractions et des sanctions en cas de dérive.
Le champ d'investigation a été largement
abordé et il est favorable pour la vérification des divers
théories et concepts évoqués au chapitre un et maintenant
nous voulons voir comment cette entreprise s'est appliqué sur ces
enseignements .C'est cela la préoccupation du chapitre suivant.
CHAPITRE TROISIEME : DE LA PRISE EN COMPTE DES EFFETS
DU CONTROLE DE GESTION SUR LE PILOTAGE DE LA PERFORMANCE DANS LA DIRECTION
PROVINCIALE DE LA REGIDESO / PROVINCE /ORIENTALE
Comment cette entreprise a appliqué les
procédures de contrôle de gestion et quelle influence ces
dernières ont eu sur le pilotage de la performance, telles sont les
questions auxquelles ce chapitre va fournir des réponses.
III.1 : Définition du cadre pratique
III.1.1. De la pratique du contrôle de
gestion
Sans vouloir se répéter, nous voulons tout
simplement montrer la pratique du contrôle de gestion au sein de la
Direction provinciale en précisant les tâches essentielles, la
vision générale et les objectifs de l'entreprise de 2004 à
2006.
III.1.1.1. De la vision managériale
Les éléments de cette vision sont :
- Accroître la production et la livraison au
réseau
- Améliorer le rendement réseau et les ventes en
quantité
- Veiller à l'approvisionnement des produits chimiques et
pétroliers à des coûts réduits
- Relever le taux de recouvrement des factures de consommation
d'eau auprès des privés et de l'Etat
- Relever le niveau d'exécution du budget
d'investissement.
Ces éléments se résument en ces termes :
« Améliorer le taux de desserte en eau potable en conformité
avec les objectifs du millénaire et la politique Gouvernementale en
matière d'eau potable et de la lutte contre la pauvreté
».
Il sied de préciser que la vision de l'entreprise ci
présente se base sur l'évolution de l'environnement
macro-économique qui se caractérise par une baisse sensible et
continue du taux d'échange qui permet d'espérer une stabilisation
du cadre macro-économique et une relance des activités
industrielles et commerciales.
III.1.1.2. Des tâches essentielles du
contrôle de gestion
- Participer et aider à la planification des objectifs
;
- Evaluer les objectifs et les prévisions
budgétaires au moyen des écarts ;
- Jouer le rôle de l'inspection pour protéger le
patrimoine de l'entreprise à tout niveau,
- Rechercher les infractions ou les déviations pour enfin
sanctionner en jouant comme la police,
- Surveiller et sanctionner tous les engagements financiers par
rapport aux prévisions budgétaires,
- Etablir le tableau de bord selon le modèle de la
Direction Générale,
- Suivre les indicateurs de performance du tableau de bord de la
Direction Provinciale,
- Recevoir, suivre et sanctionner tous les rapports des centres
budgétaires
III.1.1.3. Des objectifs de l'entreprise de
2004-2006
Sur base de la vision générale ou
managériale de l'entreprise, les objectifs de l'année sont de
frais et répartis en différents domaines d'activités de
l'entreprise. Ces domaines d'activités sont :
- L'exploitation (Production et distribution)
- Domaine commerciale (ventes, gestion des abonnés,
recouvrement)
- Domaine du développement et réhabilitation
(Etudes et recherche, Formation et innovation)
- Domaine des Ressources Humaines (Productivité, charges
et paie) - Domaine budgétaire et comptable et trésorerie,
- Domaine de la formation,
- Domaine du contrôle de gestion, organisation et
stratégies,
- Domaine médical,
- Domaine informatique,
- Domaine des approvisionnements,
- Domaine logistique,
- Domaine Secrétariat général,
- Domaine audit interne,
- Domaine inspection et surveillance.
Ci-dessous le tableau résumé des objectifs retenus
en 2004, 2005 et 2006 par le management général et suivi par le
contrôle de gestion.
Tableau n°3 : Les objectifs retenus pour 2004, 2005 et
2006
Objectifs 2004
|
Objectifs 2005
|
Objectifs 2006
|
1. Améliorer les ventes d'eau potable par
|
1. Accroître la capacité de financement
|
1. Soutenir et maintenir l'exploitation
|
les consommations individuelles,
commerciales et industrielles
|
en mobilisant les ressources internes et externes
|
|
2. Accroître le taux de recouvrement par
|
2. Sécuriser la production par le
|
2. Réhabiliter les installations de
|
la paie de l'Etat et de ses
|
renforcement de la maintenance des
|
production et de distribution
|
fonctionnaires (part importante de
|
équipements existants et des
|
existantes et détruites
|
consommation)
|
acquisitions des équipements neufs
|
|
3. Développer la production, la
|
3. Accroître les ventes en quantité par
|
3. Finaliser les projets en cours et créer
|
|
distribution d'eau par le soutien de
|
l'amélioration de la production, de la
|
des nouvelles adductions d'eau potable
|
l'Etat et bailleur des fonds extérieurs
|
distribution, réparation des fuites
|
|
4. Diminution de taux de créances
|
4. Poursuivre pour le pour parler pour
|
4. Protéger les différents sites de
|
difficilement recouvrables
|
la réunification de l'entreprise
|
production d'eau
|
5. Améliorer la trésorerie et la
libération
|
5. Améliorer la productivité du personnel
|
5. Recourir à des nouvelles sciences
|
des billets impropres
|
par la formation et la motivation
|
d'énergie
|
6. Mettre en place des tarifs d'eau
|
dynamique
|
|
potable rémunératoire
|
6. Promouvoir le partenariat privé et
|
6. Renforcer les règles de bonne
|
|
public
|
gouvernance et de transparence
|
Source : REGIDESO, Plan d'action de l'entreprise
III.1.2. De la pratique du pilotage de la performance
Cette pratique s'articule sur :
- les centres de responsabilité budgétaire,
- le plan d'action de l'entreprise,
- la méthodologie de suivi et de l'évaluation des
indicateurs de performance et des coûts
- les actions correctives.
III.1 .2.1. Les centres de responsabilité
budgétaire
Le contrôle de gestion oriente son action de suivi et de
conduite de la
performance sur les sous-unités appelées «
Centres de responsabilité budgétaire » pour
avoir la situation globale de toute l'entreprise.
Ces centres sont responsables de la réalisation ou de
la non réalisation des objectifs budgétaires (exploitation,
commerciale, investissement, administration et finances) assignés par
l'organe supérieur sur le plan hiérarchique de la REGIDESO.
Pour le cas de la Direction Provinciale de la Regideso, nous
trouvons en son sein 10 Centres budgétaires dont :
- Centre de Kisangani
- Centre de Bunia
- Centre d'Isiro
- Centre d'Ubundu
- Centre d'Opala
- Centre d'Aketi
- Centre de watsa
- Centre de Wamba
- Centre d'Irumu
- Centre de Buta.
III.1.2.2. Le plan d'action de l'entreprise
Le plan d'action de l'entreprise est le document
stratégique de base à partir
duquel il est possible de juger les actions des responsables de
différents centres.
Dans ce plan, il est consigné chaque année, si
pas de façon standard, les objectifs de l'entreprise traduit en
indicateurs de performance contenu dans un tableau de bord.
Le tableau de bord (avec indicateurs de performance) à
suivre par la Direction Générale et la Direction Provinciale
porte sur ces aspects :
- Livraison au réseau en m3 - Vente en quantité en
m3
- Vente en valeur en m3 - Rendement réseau
- Recettes des abonnés privés - Taux de
recouvrement
- Nouveau raccordements exécutés
- Points de vente à récupérer
- Transferts factures instances officielles à la Direction
Générale
- Consommations intrants - Productivité
- Période de couverture en produits chimiques
- Fuite d'eau
- Fraudes
- Manque d'eau
- Formation
- Investissement
- Et autres aspects administratifs et financiers, commerciaux et
techniques.
III.1.2.3. La méthodologie de suivi et de
l'évaluation des indicateurs
de performance et des coûts
Que ce soient les indicateurs et les coûts, ils sont suivi
sur base des écarts ressortis après la confrontation des
prévisions et réalisations périodiques.
Il est dit performance sur un indicateur lorsque sa note est
égale ou supérieure à la prévision.
Néanmoins, une tolérance de 5 à 10 % est acceptée
dans un cas inférieur à la prévision, en dessous de tous
ces cas cités, il est tout simplement conclu une contre performance sur
l'indicateur donné ?
Un coût est dit performant si son écart est
négatif et un produit si son écart est positif. Dans le cas
contraire, il s'agit de la contre performance.
Toutefois, la Regideso suit et évolue
particulièrement son activité (coût et produit) la
méthode des coûts variables évoluée appelée
le Direct Costing évolué. Dans cette dernière, il est
distingué les charges variables et fixes propres à la structure
et à l'activité.
III.2 : Evaluation de la performance de 2004 - 2006
III.2.1. Présentation des matériels
III.2.1 .1. Tableaux des indicateurs de performance a)
Situation à court terme (2006)
Tableau n° 4 : Indicateurs de performance
Direction Générale et Provinciale de la Regideso /Province
Orientale en 2006
N° CRITERES DE PERFORMANCE EXPRESS
|
JANV
|
FEVR
|
MARS
|
AVRIL
|
MAI
|
JUIN
|
JUIL
|
AOUT
|
SEPT
|
OCT
|
NOV
|
DEC
|
ANN
|
MOY AN
|
Performance moyenne mensuelle
|
84
|
34
|
34
|
41
|
35
|
38
|
36
|
41
|
34
|
34
|
36
|
34
|
481
|
40
|
Tableau n° 5 : Efficience de l'activité et
évolution tarif en 2006
N°
|
PARAMETRES DE GESTION
|
JANV
|
FEVR
|
MARS
|
AVRIL
|
MAI
|
JUIN
|
JUIL
|
AOUT
|
SEPT
|
OCT
|
NOV
|
DEC
|
ANNUEL
|
A
|
CHIFFRES D'AFFAIRES OU Ventes
|
126303
|
127588
|
129206
|
122109
|
126114
|
129923
|
126870
|
110994
|
121320
|
122189
|
121469
|
121469
|
1485554
|
|
Evolution du CA ou Ventes
|
100
|
101
|
102
|
97
|
100
|
103
|
100
|
88
|
96
|
97
|
96
|
96
|
98
|
D
|
Taux de marge sur
activité(C/A*100)
|
0,64
|
0,60
|
0,63
|
0,62
|
0,57
|
0,46
|
0,68
|
0,53
|
0,56
|
0,56
|
0,57
|
0,75
|
0,60
|
F
|
Taux de charge de structure(E/A*100)
|
0,29
|
0,27
|
0,30
|
0,33
|
0,24
|
0,24
|
0,40
|
0,33
|
0,25
|
0,29
|
0,57
|
0,44
|
0,33
|
H
|
Rentabilité ( G/A)
|
0,50
|
0,44
|
0,47
|
0,44
|
0,43
|
0,29
|
0,47
|
0,30
|
0,42
|
0,38
|
0,00
|
0,55
|
0,39
|
EFFICIENCE RESEAU EN M3 2006
Taux absence d'efficience réseau
|
0,22
|
0,06
|
0,10
|
0,10
|
0,14
|
0,07
|
0,19
|
0,10
|
0,23
|
0,26
|
0,25
|
0,12
|
0,15
|
EVOLUTION DES TARIFS VENTES EAU EN FC
CATEGORIE
|
BAS
|
ELEVE
|
MOYEN
|
PRIVES
|
|
|
|
Agents
|
175
|
184
|
180
|
Commerçants
|
1118
|
1253
|
1186
|
Domestiques
|
155
|
163
|
159
|
Industriels
|
1524
|
1731
|
1628
|
|
2972
|
3331
|
|
Moyenne niveau
|
743
|
833
|
788
|
ETAT ou PUBLIC
|
|
|
|
INSTANCES OFFICIELLES
|
430
|
459
|
445
|
Moyenne global
|
958
|
1062
|
1010
|
Source 4 et 5 : REGIDESO, Rapport de contrôle de gestion et
prévisions budgétaires
b) Situation à moyen terme (2004 -
2006)
Tableau n° 6 : Indicateurs à moyen terme
N° CRITERES DE PERFORMANCE
|
EXPRESS
|
2004
|
2005
|
2006
|
Performance moyenne annuelle
|
|
53
|
46
|
40
|
Source : REG IDESO, Rapports annuels
III.2.2. Evaluation de la performance par la Direction
Provinciale de la Regideso -Province Orientale
III.2.2.1. Situation à court terme (2006)
- Indicateurs de performance (en %)
Tableau n° 7 : Indicateurs à court terme
Période
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Moyenne
|
Performance
|
84
|
34
|
34
|
41
|
35
|
38
|
36
|
41
|
34
|
34
|
36
|
34
|
40
|
Nombre Ech = 34
|
|
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Période
Source : Idem 4 et 5
Figure n°2 : Graphique de
performance à court terme
120
100
40
80
60
20
0
Chiffres d'affaires Marges Structures
Rentabilité Efficience
Période
- Indicateurs efficience activité (en %)
Tableau n° 8 : Indicateurs efficience
d'activité
Période
Catégorie
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Moyenne
|
Chiffres d'aff
|
100
|
101
|
102
|
97
|
100
|
103
|
100
|
88
|
96
|
97
|
96
|
98
|
98
|
Marges/Act
|
64
|
60
|
63
|
62
|
57
|
46
|
68
|
53
|
56
|
56
|
57
|
75
|
60
|
Structures
|
29
|
27
|
30
|
33
|
24
|
24
|
40
|
33
|
25
|
29
|
57
|
44
|
33
|
Rentabilité
|
50
|
44
|
47
|
44
|
43
|
29
|
47
|
30
|
42
|
38
|
0,4
|
55
|
39
|
Efficience réseau
|
22
|
6
|
10
|
10
|
14
|
7
|
19
|
10
|
23
|
26
|
25
|
12
|
15
|
Source : Par nous-même, Données du
terrain
Figure n°3 : Graphique d'efficience de gestion à court
terme
III.2.2.2. Situation à moyen terme (2004 -
2006)
- Synthèse des indicateurs de performance
Tableau n° 9 : Synthèse des indicateurs de
performance
Période
|
2004
|
2005
|
2006
|
Moyenne
|
Performance
|
53
|
46
|
40
|
46
|
Source : Rapports annuels
Figure n°4 : Graphique de la
performance à moyen terme
60
50
40
30
20
10
0
1 2 3
Période
III.2.2.2.3. Commentaire du contrôle de gestion
de la Direction Provinciale de la
Regideso / Province Orientale sur les
résultats de la performance
A court et à moyen termes, les objectifs n'ont pas
été atteints juste en observant les situations synthèses
des indicateurs de performance aux points III.2.2.1. et III.2.2.2., il
s'avère que sur le plan de l'évolution la performance est en
courbe décroissante et sur le plan de la logique même de
l'évaluation de l'entreprise, il n'est pas possible d'approcher le seuil
tolérance de 90 %, hormis un seul cas à court terme en janvier
2006 (indicateur 84) que nous croyons être influencé par la
situation cumulative de décembre 2005).
Au regard des objectifs techniques commerciaux et
administratifs et financiers, c'est le même cri de contre performance qui
se présente. La production, le renouvellement ou la remise en
état des différents outils de production, la formation,
l'expansion en réseau de distribution d'eau potable, l'avancement du
personnel, l'amélioration des recettes, la permanence des produits
chimiques et pétroliers, la création des nouvelles adductions
d'eau potable, toutes ces rêves sont restées en imagination sans
concrétisation. Bref pas d'évolution.
Le contrôle de gestion, motive ces défaillances de
performance par les éléments ci-dessous :
- La réduction des heures de fonctionnement de l'usine
par insuffisance des produits chimiques et pétroliers.
- La multiplicité des pannes sur l'outil de
production.
- La faiblesse des recettes due à la
dégradation de la situation socio-économique des abonnés,
à l'insécurité permanente dans certains centres (Watsa,
Opala, Aketi, Irumu, Buta) frappés par les pillages de 1996 à
2000, à un manque de facturation au délai par des pannes
multiples sur les ordinateurs et à l'insuffisance du personnel
affecté au commercial.
- L'insolvabilité des abonnés freine la
croissance des points de vente et surtout la précarité de la
trésorerie empêche à l'entreprise d'honorer ses engagements
vis-à- vis du personnel, des tiers divers et d'assurer
l'investissement
- Des fruits, des manques d'eau et des fraudes restent non
maîtrisés par manque d'un service de maintenance
qualifié
- Des érosions des sols empêchent la bonne
canalisation d'eau
- Le vieillissement des conduites d'eau et des châteaux
d'eau ainsi que la vétusté de l'outil de production qui se trouve
amorti complètement depuis des années ;
- Le retard de transmission des factures IO (Instances
Officielles) et celles transmises sont payées difficilement pendant que
l'abonné Etat consomme une part de 75 % sur la production totale de
l'entreprise ;
- La mesure présidentielle annulant les impayés
des abonnés domestiques sans une contre partie. Cela a affaiblit la
trésorerie ;
- L'irrégularité des transmissions des rapports,
de motivation de demande de réouverture d'eau par un abonné une
fois coupé.
Ainsi, au courant de cette période de notre
étude, le contrôle de gestion a pu fournir des avis ou des
recommandations ci-dessous pour redresser l'entreprise en vue de rester sur la
trajectoire. En voici :
- Engager des nouvelles unités en remplacement de celles
définitivement parties de l'entreprise ;
- Renforcer l'approvisionnement des produits chimiques et
pétroliers ;
- Planifier la paie des créditeurs sociaux ;
- Relancer la paie des factures des abonnés domestiques
promise par la présidence de la république ;
- Redoubler les effectifs de recouvrement ;
- Former les agents dans tous les domaines ;
- Orienter les agents vers l'efficacité et la
spécialisation ;
- Remettre en état les autres centres ;
- Renouveler les outils de production et compléter
d'autres matériels pour une stabilité.
Malgré la bonne foi du contrôle de gestion, tous
ces avis sont restés avis. Rien n'a été appliqué et
les difficultés sont parties du mal en pire et l'entreprise continue
à connaître des situations catastrophiques tant sur le plan
d'organisation interne que sur le plan extérieur s'agissant de ses
relations avec les tiers, ce qui bloque son expansion.
Comme nous venions de le remarquer, les procédures de
contrôle de gestion appliquées par cette entreprise n'ont pas
influencer à suffisance le pilotage de la performance de cette
entreprise. Un autre type de contrôle de gestion pourrait-il permettre un
meilleur pilotage de la performance de cette entreprise ? Nous pouvons le voir
sous forme analytique dans le chapitre qui suit et qui clôture notre
recherche.
CHAPITRE QUATRIEME : ANALYSE DE LA PRISE EN COMPTE DES
EFFETS DU CONTROLE DE GESTION SUR LE PILOTAGE DE LA PERFORMANCE AU SEIN DE LA
DIRECTION PROVINCIALE DE LA REGIDESO / PROVINCE ORIENTALE
Nous avions pensé qu'un autre type de contrôle de
gestion pourrait conduire cette entreprise à mieux piloter sa
performance. Nous voulons analyser ce qui a été fait au chapitre
précédent et proposer des pistes des solutions dans ce
chapitre.
IV.1 : Analyse de la pratique du système
IV.1 .1. Analyse de la pratique du contrôle de
gestion IV.1.1.1. De l'importance dans la structure
En observant l'organigramme de la Direction Provinciale de la
Regideso - Province Orientale au point II.1.4.1., le service de contrôle
de gestion est positionné au sommet entant que conseiller de la
Direction Provinciale et à partir de cette position stratégique,
il centralise les données du système entreprise, il les
synthétise pour soumission d'avis au comité de gestion et
représente les instructions aux centres, il les seuil et évalue
les résultats.
Nous croyons que cette position qu'occupe le service de
contrôle de gestion est bonne et démontre clairement que
l'entreprise accorde à ce dernier de l'importance. En plus, nous pensons
que cette localisation permettra au contrôle de gestion d'agir avec plus
d'autonomie et de liberté dans ses avis plutôt que de se retrouver
caché derrière la Direction financière et administrative
ce qui le limiterait davantage dans les actions et restreindrait la vision de
ce dernier.
IV.1.1.2. De l'approche pratiquée
Cette notion a été longuement discutée sur
le plan théorique au point I.2.6. traitant et démontrant les
aspects traditionnels et modernes du contrôle de gestion.
Eu égard à la pratique confrontée
à la théorie, le contrôle de gestion appliqué par la
Direction Provinciale de la Regideso / Province Orientale reste intravertie et
agit en terme de l'exactitude tout en recherchant les erreurs et les
infractions aux fins de sanctionner. Il a été prouvé que
ce type de contrôle de gestion est policier et non guide. Il est donc
classique ou traditionnel.
D'autres par le fait que les objectifs sont basés sur
un système budgétaire figé, le contrôle de gestion
devient limité et se spécialise en rapportage des écarts
sans une emprise sur l'environnement et la recherche de l'amélioration
de la qualité.
Ainsi, nous disons qu'à l'heure actuelle, un tel type
du contrôle de gestion ne peut favoriser le pilotage, la performance ni
conduire l'entreprise à maîtriser sa gestion au moyen des
paramètres internes et externes surtout qui lui échappent en
permanence.
Il serait donc utile que l'entreprise, pour plus de vigueur et
d'effets prévalent, mette en place un système de contrôle
de gestion moderne qui a pour base la responsabilisation, l'animation, la
pertinence des coûts, la mise en place des inducteurs, la confiance,
l'adaptation, les cibles externes et l'extraversion et opposé au
traditionnel, la surveillance, la détection des erreurs, la
précision des coûts, la méfiance, la conformité, les
normes internes et l'introversion.
C'est à ce point que cette entreprise peut cheminer vers
la création de la
valeur.
IV.1 .2. Analyse de la pratique du pilotage de la
performance IV.1.2.1. Des outils utilisés
Les instruments budgétaires, la comptabilité
analytique d'exploitation basée sur la méthode des coûts
variables (Direct Costing évolué) et les tableaux de bord mis en
place en fonction du plan d'action de l'entreprise restent limités et
figés en tant qu'outils de pilotage de la permanence.
Ces outils ne peuvent ni s'adapter à l'environnement ni
orienter l'entreprise vers la création de la valeur du fait qu'ils
visent principalement les critères quantitatifs d'une part et d'autre
part ils restent figés tout au long de l'année sans aucun souci
de référence externe ni de changement selon la dynamique du
milieu où les affaires évoluent.
Enfin, ces outils combattent pour la précision,
l'exactitude et le rapportage des écarts de gestion pour afin
détecter les erreurs et sanctionner à la fin les responsables des
centres budgétaires.
A l'heure actuelle, ces genres d'outils deviennent
inadaptés.
IV.1 .2.2. Des orientations correctives du pilotage
Tel que traité au point I.3.7.2. nous pensons que la
Direction Provinciale de la Regideso/Province Orientale, pour plus de dynamisme
et d'adaptation pourra garder ces outils mais les basant sur les processus et
les activités afin de suivre la causalité et la
traçabilité de ses actions.
Encore que cette dernière oriente ces outils vers les
paramètres extérieurs et environnementaux aussi pour profiter des
opportunités, lutter contre les menaces et créer de la valeur
tant pour l'entreprise que pour le produit « eau ».
C'est ainsi que les tableaux de bord prospectifs, le
benchmarking et l'usage des différents modèles de gestion
basés sur les paramètres quantité, qualité, la
valeur et environnementaux sont amplement recommandés pour son
efficacité.
IV.1 .3. Analyse de la performance
IV.1 .3.1. De la signification de la
performance
La Direction Provinciale de la Regideso - Province Orientale
signifie sa performance par rapport aux écarts budgétaires de la
réalisation ou de la non réalisation des objectifs ou des
indicateurs désignés de performance.
Ces écarts sont dits performance ou contre performance
par rapport au dépassement ou non dépassement d'une charge
d'exploitation, d'un produit d'exploitation et d'un indicateur financier ou
quantitatif.
Cette signification à l'heure actuelle est
erronée et limitée et la vision du contrôle de gestion et
celle de la performance du fait que plusieurs données entrent en jeu
tant sur le plan interne qu'externe pour atteindre un objectif donné.
C'est ainsi que la recherche d'une précision ou d'une exactitude de
l'indicateur de performance devient inadaptée.
Il peut se faire qu'un objectif ne soit pas atteint mais qu'il
est plus performant que les préoccupations antérieures ou qu'un
objectif soit atteint avec plus de largesse, le tout dépendra de comment
le manager a su combiner ses variables tant quantitatives, qualitatives et
environnementaux.
IV.1.3.2. De l'orientation de la signification de la
performance
Comme nous l'avions indiqué sur le plan
théorique, le point central du contrôle de gestion est la
performance et son outil central est le pilotage de la performance.
Dire la performance aujourd'hui c'est bâtir la
capacité à atteindre des objectifs préalablement
fixés, exprimés en termes d'efficacité
socio-économique, de la qualité de service ou d'efficience de la
gestion, l'indicateur devient une représentation chiffrée qui
mesure la réalisation de l'objectif précédemment
défini et permet d'apprécier l'atteinte d'une performance le plus
objectivement possible. (51)
Au-delà de ces considérations, BRENNEMAN et
SEPARI ajoutent qu'il est utile de prendre en compte aussi des critères
non objectifs c'est-à-dire subjectifs pour que la notion de la
performance soit plus complète. (52)
En face d'une confrontation à des marchés
versatiles, à une concurrence accrue et une incertitude accentuée
de la connaissance du futur, les entreprises se doivent à la recherche
de méthodes globales de management où il faut piloter les
processus et les compétences d'améliorer la performance dans une
démarche continue de progrès.
51 SARKOZY, N., Op cit, p.49
52 BRENNEMANN, Op cit, p. 169
Afin d'être réactive et flexible, la notion de la
performance devient multicritère dans une entreprise.
Elle doit intégrer et maîtriser des aspects de
coûts (quantitatifs ou financiers), de délais, de qualité
de prestation et participation à la valeur, sa mesure se doit d'inciter
à développer des comportements cohérents avec les
objectifs stratégiques et éviter les effets pervers du
positionnement de certains indicateurs.(53)
De surcroît, la performance dans sa préoccupation
actuelle du
management doit passer par les activités, les processus,
les réductions des coûts en conception et des choix à
opérer entre objectifs stratégiques et opérationnels.
En somme, la vision transversale par processus demande une autre
mesure de la performance, telle que nous venons de le démontrer ici
précédemment. Ainsi, la vision de la performance
structurée autour d'une vision traditionnelle de l'efficience et
évaluée par des indicateurs uniquement monétaires,
codifiés dans la procédure budgétaire, dont le but est de
contrôler des consommations de ressources de centres de
responsabilité autonomes n'est plus adaptée.
C'est pourquoi nous venons de redéfinir la notion de la
performance et celle de sa mesure.
IV.1 .4. De l'analyse des résultats de pilotage de
la performance IV.1 .4.1. A court terme (en 2006)
L'évolution moyenne mensuelle de la performance a
été notée à 40% et pourtant la vision était
d'atteindre 100 % comme idéale et 90 % comme niveau de
tolérance.
Un tel résultat devient aussi confus parce qu'il
n'éclate pas les points forts et les points faibles auxquels
l'entreprise devrait se tenir. C'est exactement l'importance des critiques qui
ont été formulées sur le modèle traditionnel et du
contrôle de gestion et du pilotage de la performance ainsi que la vision
de la performance.
Néanmoins, en observant la structure de la performance
de l'entreprise, beaucoup d'efforts ont été fournis et cela de
façon objective et c'est seulement la non maîtrise des
critères subjectifs tels que qualité, délai et
environnement qui ont avalé toute la performance attendue.
53 ALAZARD, C. Op cit. p.627
Le suivi des coûts par la méthode des coûts
variables dite évoluée, n'a pas permis la performance du fait que
le résultat obtenu a été noté 98 % évolution
du chiffre d'affaires, 60 % taux de marge sur coûts variables et 39 en
rentabilité. Ce qui est en dessous de la moyenne par rapport à la
norme fixée par l'entreprise.
Et plus loin en observant 33 % des coûts de structure
cela montre exactement la faiblesse de l'entreprise dans la
professionnalisation de son personnel et de ce fait la création de la
valeur.
Les coûts sont donc subis et non gérés du
fait que leur traçabilité ou leur causalité n'est pas
clairement défini à cause de l'inadaptation du système.
Et rien qu'en observant l'évolution moyenne du tarif de
consommation d'eau par m3 par les abonnés confondus la note
est de 1010 FC ce qui coûte extrêmement cher pour l'ensemble des
abonnés domestiques qui représente la majorité des
abonnés et curieusement ceux du public qui consomment plus de 75 % de la
production et qui paient difficilement, le tarif leur est réduit
à 50 %. Cette façon de gérer ne peut attirer aucun
abonné vers l'entreprise ou l'inciter à honorer les engagements
vis-à-vis de celle-ci.
IV.1.4.2. A moyen terme (2004 -- 2006)
La note évolutive de la performance moyenne annuelle a
été de 46 %, celle-ci ne s'éloigne pas du comportement
à court terme et de l'autre côté cela prouve à
suffisance que l'entreprise reste figée sur un système sans aucun
souci de l'évaluer ou de juger de son utilité pour son
devenir.
Les commentaires formulés à court terme restent
valables.
Toutefois, il conviendra de noter qu'avant d'avoir des
résultats performants à moyen ou à long terme, il serait
souhaitable de maîtriser le système à court terme par la
maîtrise des coûts et une attention particulière sur les
critères subjectifs tels que la qualité de prestation, les
délais et les paramètres environnementaux.
A ce niveau alors, il sera possible de suivre la performance
globale autour des critères clés la composant dans le temps et
dans l'espace et en temps réel. Et à ce point, il sera
perçu que l'entreprise peut évoluer à une longue
durée et être compétitive, réactive et flexible.
En observant donc les résultats à moyen terme,
ceux-ci inspirent une crainte du fait que l'essoufflement de l'entreprise qui
ne s'appuie que sur les aspects quantitatifs de la gestion sans aucune
maîtrise de la qualité et de son environnement.
A une période à court terme, les budgets
basés sur les processus et les activités sont efficaces mais
à des périodes supérieures (à moyen et long terme),
ceux-ci deviennent inadaptés, il est utile de faire intervenir des
modèles qui intègre de façon plus ou moins complète
la situation de l'entreprise sur lesquels le manager doit jouer pour orienter
son action vers le niveau le plus élevé et mettre en place des
référencements compétitifs et attrayants.
Bref, ce système traditionnel de gestion n'a pas
été utile de façon complète à l'entreprise
du fait que ses côtes sont en dessous de la moyenne.
IV.2 : Prise en compte des effets à être
induit par un autre type du contrôle de gestion sur le pilotage de la
performance au sein de la DIRECTION Provinciale de la Regideso / Province
Orientale
IV.2.1. Le cadre logique moderne
Ce cadre concerne les préoccupations du contrôle de
gestion moderne discutées précédemment dans la
théorie en ce qui concerne les questions spécifiques.
Ce cadre logique moderne a été
expérimenté par plusieurs entreprises françaises,
japonaises et américaines et le succès a été
apporté en performance dans plusieurs secteurs d'activité dont :
la maintenance informatique, l'entreprise publique de service : Aéroport
de Paris, le service de distribution d'eau et d'assainissement, la gestion de
transport public en Amérique du Nord, les différentes usines de
production au japon et tant d'autres. Il n'est pas dit que ces organisations
ont commencé à un niveau élevé mais plutôt
ont commencé avec un sens d'organisation méthodologique
jusqu'à avoir la maîtrise de la gestion dans les
affaires.(54)
Ainsi ce cadre constitue une mine en or dans laquelle les
gestionnaires modernes peuvent puiser pour avoir plus de sens de
responsabilité, la maîtrise et une conscience plus
élevée de sens des affaires.
54 LUSENDI, Op cit, p. 97
IV.2.2. Réorganisation proposée de la
pratique de la Direction Provinciale de
la Regideso / Province Orientale
En considérant le cadre logique moderne et plus
précisément la
signification de la performance globale et l'évaluation
des coûts pour plus de compétence et de réactivité
d'une entreprise, il est utile de reconsidérer la pratique de
contrôle de gestion de l'entreprise de notre étude.
IV.2.2.1. Situation à court terme a)
Matériels
Tableau n° 10 : Indicateurs de performance sur le
critère quantité en 2006
N°
|
CRITERES DE PERFORM
|
CATEGORIE
|
EXPR
|
JANV
|
FEVR
|
MARS
|
AVRIL
|
MAI
|
JUIN
|
JUIL
|
AOUT
|
SEPT
|
OCT
|
NOV
|
DEC
|
ANNUEL
|
MOY AN
|
1
|
Livraison au reseau en M3
|
Quantité
|
%
|
84
|
84
|
91
|
84
|
84
|
85
|
85
|
84
|
85
|
85
|
85
|
84
|
1020
|
85
|
2
|
Vente en quantité en M3 Etat
|
Quantité
|
%
|
90
|
90
|
105
|
97
|
86
|
99
|
99
|
96
|
95
|
93
|
92
|
90
|
1132
|
94
|
3
|
Vente en quantité en M3 privés
|
Quantité
|
%
|
83
|
83
|
94
|
86
|
97
|
86
|
86
|
85
|
85
|
84
|
84
|
83
|
1036
|
86
|
4
|
Vente en valeur en M3 Etat
|
Quantité
|
%
|
110
|
110
|
117
|
115
|
78
|
80
|
80
|
79
|
79
|
102
|
79
|
79
|
1108
|
92
|
5
|
Vente en valeur en M3 Privés
|
Quantité
|
%
|
87
|
87
|
89
|
84
|
88
|
90
|
90
|
89
|
89
|
79
|
88
|
101
|
1061
|
88
|
6
|
Recettes Abonnés privés
|
Quantité
|
%
|
87
|
87
|
97
|
44
|
78
|
78
|
76
|
76
|
76
|
75
|
78
|
78
|
930
|
78
|
TOTAL DU MOIS
|
541
|
541
|
593
|
510
|
511
|
518
|
516
|
509
|
509
|
518
|
506
|
515
|
6287
|
|
Nombre d'unités
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
|
Moyenne mensuelle de la performance
|
90
|
90
|
99
|
85
|
85
|
86
|
86
|
85
|
85
|
86
|
84
|
86
|
1048
|
87
|
Source : Nous-mêmes, Données du terrain
Tableau n° 11 : Indicateurs de performance sur le
critère qualité-délai en 2006
N°
|
CRITERES DE PERFORMANCE
|
CATEGORIE
|
EXPR
|
JANV
|
FEVR
|
MARS
|
AVRIL
|
MAI
|
JUIN
|
JUIL
|
AOUT
|
SEPT
|
OCT
|
NOV
|
DEC
|
ANNUEL
|
MOY AN
|
1
|
Période de couverture des produits
chim
|
Qualité-délai
|
%
|
42
|
47
|
42
|
36
|
41
|
27
|
41
|
42
|
6
|
14
|
9
|
4
|
351
|
29
|
2
|
Taux de facturation au délai
|
Qualité-délai
|
%
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
1200
|
100
|
3
|
Taux de paiement au délai
|
Qualité-délai
|
%
|
25
|
25
|
25
|
25
|
25
|
25
|
25
|
25
|
25
|
25
|
25
|
25
|
300
|
25
|
4
|
Taux de paiement personnel au délai
|
Qualité-délai
|
%
|
35
|
35
|
35
|
35
|
35
|
35
|
35
|
35
|
35
|
35
|
35
|
35
|
420
|
35
|
5
|
Taux de respect délai rapports
reçus
|
Qualité-délai
|
%
|
20
|
20
|
20
|
20
|
20
|
20
|
20
|
20
|
20
|
20
|
20
|
20
|
240
|
20
|
6
|
Taux de respect délai rapports
envoyés
|
Qualité-délai
|
%
|
60
|
60
|
60
|
60
|
60
|
60
|
60
|
60
|
60
|
60
|
60
|
60
|
720
|
60
|
TOTAL DU MOIS
|
282
|
287
|
282
|
276
|
281
|
267
|
281
|
282
|
246
|
254
|
249
|
244
|
3231
|
|
Nombre d'unités
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
|
Moyenne mensuelle de la performance
|
47
|
48
|
47
|
46
|
47
|
45
|
47
|
47
|
41
|
42
|
42
|
40,7
|
539
|
45
|
Tableau n° 12 : Indicateurs de performance sur le
critère qualité-interne en 2006
N°
|
CRITERES DE PERFORMANCE
|
CATEGORIE
|
EXPR
|
JANV
|
FEVR
|
MARS
|
AVRIL
|
MAI
|
JUIN
|
JUIL
|
AOUT
|
SEPT
|
OCT
|
NOV
|
DEC
|
ANNUEL
|
MOY AN
|
1
|
Rendement Réseau
|
Qualité interne
|
%
|
87
|
87
|
100
|
92
|
92
|
93
|
93
|
91
|
90
|
89
|
88
|
87
|
1084
|
90
|
2
|
Taux de recouvrement
|
Qualité interne
|
%
|
50
|
50
|
26
|
27
|
75
|
75
|
69
|
73
|
78
|
73
|
83
|
86
|
765
|
64
|
3
|
Taux Sessions de formation organisées
|
Qualité interne
|
%
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-1200
|
-100
|
4
|
Taux d' agents formés
|
Qualité interne
|
%
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-1200
|
-100
|
5
|
Taux d'innovation sur outil product
|
Qualité interne
|
%
|
-100
|
18
|
16
|
4
|
32
|
15
|
1
|
5
|
-100
|
-100
|
3
|
-100
|
-306
|
-26
|
TOTAL DU MOIS
|
-164
|
-46
|
-59
|
-78
|
-2
|
-18
|
-38
|
-32
|
-132
|
-139
|
-26
|
-128
|
-857
|
|
Nombre d'unités
|
5
|
5
|
5
|
5
|
5
|
5
|
5
|
5
|
5
|
5
|
5
|
5
|
5
|
|
Moyenne mensuelle de la performance
|
-33
|
-9
|
-12
|
-16
|
0
|
-4
|
-8
|
-6
|
-26
|
-28
|
-5
|
-26
|
-171
|
-14
|
Source : Nous même, Données du terrain
Tableau n°13 : Indicateurs de performance sur le
critère qualité-service en 2006
N°
|
CRITERES DE PERFORMANCE
|
CATEGORIE
|
EXPRESS
|
JANV
|
FEVR
|
MARS
|
AVRIL
|
MAI
|
JUIN
|
JUIL
|
AOUT
|
SEPT
|
OCT
|
NOV
|
DEC
|
ANNUEL
|
MOY AN
|
1
|
Consommation Intrants
|
Qualité service
|
%
|
44
|
44
|
46
|
54
|
45
|
58
|
49
|
54
|
75
|
63
|
68
|
76
|
676
|
56
|
2
|
Taux de fonctionnement usine
|
Qualité service
|
%
|
68
|
68
|
68
|
68
|
68
|
68
|
68
|
68
|
68
|
68
|
68
|
68
|
816
|
68
|
3
|
Taux d'analyses eau sur 1000M3
|
Qualité service
|
%
|
70
|
70
|
70
|
70
|
70
|
70
|
70
|
70
|
70
|
70
|
70
|
70
|
840
|
70
|
4
|
Taux de résolution des
réclamations
|
Qualité service
|
%
|
65
|
65
|
65
|
65
|
65
|
65
|
65
|
65
|
65
|
65
|
65
|
65
|
780
|
65
|
TOTAL DU MOIS
|
247
|
247
|
249
|
257
|
248
|
261
|
252
|
257
|
278
|
266
|
271
|
279
|
3112
|
|
Nombre d'unités
|
4
|
4
|
4
|
4
|
4
|
4
|
4
|
4
|
4
|
4
|
4
|
4
|
4
|
|
Moyenne mensuelle de la performance
|
62
|
62
|
62
|
64
|
62
|
65
|
63
|
64
|
70
|
67
|
68
|
70
|
778
|
65
|
Tableau n°14 : Indicateurs de performance sur le
critère Environnement -valeur en 2006
N°
|
CRITERES DE PERFORMANCE
|
CATEGORIE
|
EXPR
|
JANV
|
FEVR
|
MARS
|
AVRIL
|
MAI
|
JUIN
|
JUIL
|
AOUT
|
SEPT
|
OCT
|
NOV
|
DEC
|
ANNUEL
|
MOY AN
|
1
|
Taux de rapprochement abonnés
|
Envir-Valeur
|
%
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-1200
|
-100
|
2
|
Taux d'avantages accordés
abonnés
|
Envir-Valeur
|
%
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-1200
|
-100
|
3
|
Evolution effectifs prévue
|
Envir-Valeur
|
%
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-1200
|
-100
|
4
|
Taux decmois impayés ( Taux
impayés)
|
Envir-Valeur
|
%
|
-39
|
-39
|
-39
|
-39
|
-39
|
-39
|
-39
|
-39
|
-39
|
-39
|
-39
|
-39
|
-468
|
-39
|
5
|
Tx de respect résolution
Ese-Abonnés
|
Envir-Valeur
|
%
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-1200
|
-100
|
6
|
Tx de respect résolution Ese-personnel
|
Envir-Valeur
|
%
|
10
|
10
|
10
|
10
|
10
|
10
|
10
|
10
|
10
|
10
|
10
|
10
|
120
|
10
|
TOTAL DU MOIS
|
-429
|
-429
|
-429
|
-429
|
-429
|
-429
|
-429
|
-429
|
-429
|
-429
|
-429
|
-429
|
-5148
|
|
Nombre d'unités
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
|
Moyenne mensuelle de la performance
|
-72
|
-72
|
-72
|
-72
|
-72
|
-72
|
-72
|
-72
|
-72
|
-72
|
-72
|
-72
|
-858
|
-72
|
Source : Idem 11 et 12
Tableau n° 15 : Indicateurs de performance sur le
critère Environnement-opportunité en 2006
N°
|
CRITERES DE PERFORMANCE
|
CATEGORIE
|
EXPR
|
JANV
|
FEVR
|
MARS
|
AVRIL
|
MAI
|
JUIN
|
JUIL
|
AOUT
|
SEPT
|
OCT
|
NOV
|
DEC
|
ANNUEL
|
MOY AN
|
1
|
Nouveaux raccordement exécutés
|
Envir-opport
|
%
|
|
103
|
91
|
81
|
104
|
111
|
109
|
115
|
108
|
103
|
107
|
110
|
1252
|
104
|
2
|
Point de vente récupéré
|
Envir-opport
|
%
|
20
|
25
|
33
|
45
|
30
|
10
|
10
|
20
|
5
|
5
|
10
|
5
|
218
|
18
|
3
|
Transferts factures IO à la DG
|
Envir-opport
|
%
|
40
|
45
|
50
|
30
|
25
|
30
|
25
|
20
|
40
|
40
|
55
|
40
|
440
|
37
|
4
|
Taux de perform en fuites eau
|
Envir-opport
|
%
|
1158
|
100
|
100
|
94
|
95
|
100
|
89
|
108
|
106
|
98
|
99
|
102
|
2249
|
187
|
5
|
Taux de perform manque eau
|
Envir-opport
|
%
|
1200
|
100
|
91
|
145
|
40
|
174
|
115
|
313
|
111
|
126
|
112
|
82
|
2609
|
217
|
6
|
Taux de point de vente en service
|
Envir-opport
|
%
|
87
|
85
|
84
|
86
|
82
|
80
|
79
|
79
|
79
|
77
|
76
|
75
|
969
|
81
|
7
|
Maîtrise de fraudes
|
Envir-opport
|
%
|
-100
|
-100
|
-100
|
106
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-100
|
-994
|
-83
|
TOTAL DU MOIS
|
2405
|
358
|
349
|
587
|
276
|
405
|
327
|
555
|
349
|
349
|
359
|
314
|
6743
|
|
Nombre d'unités
|
7
|
7
|
7
|
7
|
7
|
7
|
7
|
7
|
7
|
7
|
7
|
7
|
7
|
|
Moyenne mensuelle de la performance
|
344
|
51
|
50
|
84
|
39
|
58
|
47
|
79
|
50
|
50
|
51
|
45
|
963
|
80
|
Tableau n° 16: Synthèse des Indicateurs de
performance sur les critères en 2006
|
Nbre unités
|
JANV
|
FEV
|
MARS
|
AVRIL
|
MAI
|
JUIN
|
JUIL
|
AOUT
|
SEPT
|
OCT
|
NOV
|
DEC
|
|
MOY AN
|
QUANTITE
|
6
|
90
|
90
|
99
|
85
|
85
|
86
|
86
|
85
|
85
|
86
|
84
|
86
|
|
87
|
QUALITE
|
15
|
25
|
23
|
23
|
32
|
35
|
35
|
34
|
35
|
28
|
27
|
35
|
28
|
|
30
|
ENVIRONNEMENT
|
13
|
136
|
-10
|
-11
|
6
|
-16
|
-7
|
-12
|
4
|
-11
|
-11
|
-10
|
-13
|
|
4
|
TOTAL SYNTHESE
|
251
|
103
|
102
|
123
|
104
|
114
|
109
|
124
|
102
|
102
|
109
|
101
|
|
Nbre critère
|
3
|
3
|
3
|
3
|
3
|
3
|
3
|
3
|
3
|
3
|
3
|
3
|
Moyenne globale de perf mensuelle
|
84
|
34
|
34
|
41
|
35
|
38
|
36
|
41
|
34
|
34
|
36
|
34
|
481
|
40
|
79
Figure n°5 : Graphique synthétique des
indicateurs de performance sur les critères
en 2006
160
140
120
100
-
-
40
80
20
60
0
Période
|
QUA NTITE
|
|
QUA LITE
|
|
ENVIRONNEMENT
|
|
Moyenne globale de perf mensuelle
|
Tableau n° 17: Les inducteurs : activités et
processus et ressources
|
INDUCTEURS POSSIBLES
|
|
|
|
Siège Direction
|
|
|
Total
|
|
|
Siège
|
|
sous siège A
|
autres
|
I
|
Processus et Activités
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nombre de point de production
|
|
|
|
4
|
|
|
3
|
|
5
|
|
|
|
12
|
|
Nombre de réseau
|
|
|
|
2
|
|
|
2
|
|
5
|
|
|
|
9
|
|
Nombre de personnel
|
|
|
|
240
|
|
|
42
|
|
14
|
|
|
|
296
|
|
Nombre de produits utilisés Kgs
|
|
|
195
|
997
|
|
46
|
321
|
|
532
|
|
|
242
|
850
|
|
Nombre d'énergie consommée
|
|
|
146
|
600
|
|
4
|
545
|
|
-
|
|
|
151
|
145
|
|
Nombre heures consommées mach,
|
|
|
3
|
960
|
|
3
|
600
|
|
-
|
|
|
7
|
560
|
|
Production réelle en quantité en m3
|
|
6
|
105
|
478
|
|
881
|
349
|
2
|
331
|
|
6
|
989
|
158
|
|
Capacité installée
|
|
11
|
433
|
600
|
1
|
029
|
600
|
108
|
000
|
|
12
|
571
|
200
|
|
Productivité
|
|
|
|
0,53
|
|
|
0,86
|
|
0,02
|
|
|
|
0,56
|
II
|
Ressource
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nombre de secteur de distribution
|
|
|
|
8
|
|
|
3
|
|
6
|
|
|
|
17
|
|
Nbre Point de vente d'eau
|
|
|
10
|
914
|
|
2
|
063
|
|
95
|
|
|
13
|
072
|
|
Chiffre d'affaires réalisé m3
|
1
|
657
|
504
|
791
|
202
|
050
|
630
|
153
|
280
|
1
|
859
|
708
|
701
|
|
Nombre de recettes et recouvr
|
2
|
269
|
421
|
594
|
333
|
466
|
944
|
127
|
570
|
2
|
603
|
016
|
108
|
|
Nombre réouverture eau en ligne
|
|
|
2
|
500
|
|
2
|
000
|
1
|
500
|
|
|
6
|
000
|
Commentaires et discussions des résultats à
court terme
Cette discussion porte essentiellement sur :
- le contrôle de gestion appliqué par la Direction
Provinciale de la REGIDESO / Province Orientale ;
- l'approche du contrôle de gestion qui devrait être
pratiquée ;
- la confrontation des résultats aux hypothèses de
recherche.
a) Le contrôle de gestion appliqué par la
Direction Provinciale de la REGIDESO / Province Orientale
En observant la conduite de la performance par ce type de
contrôle de gestion appliquée par l'entreprise à court
terme, nous remarquons que ce dernier présente prend compte de
façon satisfaisante les aspects quantitatifs qui représente une
moyenne de 87 % et qui évolue d'une manière plus ou moins stable
en nous référant au tableau n°16 et au graphique
n°5.
De l'autre côté, ces atouts sont affaiblis par la
négligence des systèmes de prendre en compte les aspects
qualitatifs et environnementaux dans son fonctionnement.
Nous observons dans le tableau cité ci-haut que les
critères qualitatifs ne représentent qu'une moyenne annuelle de
30 % et ceux environnementaux à raison de 4 % et leurs courbes sont
décroissantes.
En somme, la moyenne de a performance annuelle a
été de 40%, ce qui en réalité, conduit à une
contre performance par rapport aux objectifs.
Les sanctions, la recherche des infractions, le souci de
l'exactitude et l'introversion constituent le fondement des applications.
b) L'approche du contrôle de gestion qui devrait
être pratiquée
Nous pensons qu'il serait utile pour que le contrôle de
gestion soit orienté vers la performance, ce dernier devrait de
façon complète, prendre en compte les aspects quantitatifs,
qualitatifs et environnementaux et les faire évoluer dans le même
sens pour corriger les insuffisances de gestion et maîtriser
l'environnement.
C'est ainsi que nous remarquons aux tableaux n°12, 14 et
16 que l'entreprise a présenté une côte annuelle
négative de - 14 % en qualité interne, - 72 % en environnemental
valeur et 80 % des opportunités offertes par l'environnement sans que
cette dernière ne les saisisse.
Outre cela à court terme, comme il s'agit des actions
instantanées, dans l'optique moderne du contrôle de gestion, au
lieu de naviguer à vue et de gaspiller ses ressources, elle devrait
évaluer ses coûts et l'affectation de ses moyens sur base des
inducteurs des processus et des activités tel que visualisé au
tableau n°17 et non plus se fier à la comptabilité des
coût variables qui devient inadaptée aux besoins actuels vu le
renversement de la pyramide des coûts.
A ce niveau sont appliqués la comptabilité par
activité (ABC = Activity Based Costing), le management par
activité (ABM = Activity Based Management), le budget basé sur
les processus et les activités (PBB = Process Based Budgeting ou ABB =
Activity Based Budgeting) en ayant jour après jour la maîtrise de
la gestion interne et de l'environnement pour ainsi faire face aux menaces et
saisir les opportunités étant donné la connaissance des
inducteurs précise les coûts à consommer les
activités à consommer dans un processus et éclairer
comment réagir en rapport avec les contraintes externes et internes.
L'approche moderne proposée serait un grand apport
à la performance managériale de l'entreprise.
c) La confrontation des résultats aux
hypothèses de recherche
En suivant la démarche descriptive, nous remarquons au
tableau n°16 que la performance moyenne annuelle de critère,
quantité est de 87 %, qualité 30 % en environnement 4 %. Ceci
confirme que réellement la conduite managériale et celui du
contrôle de gestion sur la performance accorde plus d'importance aux
aspects quantitatifs
qu'aux autres critères ; ce qui l'identifie à
vision traditionnelle et même la prise en compte des autres
critères est faite de façon disparate ou isolée.
Par l'analyse du graphique n°5, nous observons qu'il y a
un grand fossé entre la courbe quantité qu est plus au dessus et
les courbes qualité et environnement qui sont plus en bas à un
écart de plus 50 en échelle de valeur.
La côte globale de performance de 40 % qui est une
contre performance, la courbe de la performance globale qui est hyper
décroissante, les performances négatives de - 72 % environnement
valeurs, - 14 % qualité interne et la faiblesse des côtes
qualité et environnement, démontrant à suffisance que le
type de contrôle de gestion appliqué par l'entreprise n'a pas
favorisé de façon satisfaisante le pilotage des systèmes
aux fins de la performance, de l'utilisation optimale des moyens, de la
réalisation des objectifs périodiques.
Nous pouvons donc à ce niveau, confirmer partiellement
nos hypothèses.
IV.2.2.2. Situation à moyen terme a)
Matériels
Tableau n°18 : Indicateurs de performance sur le
critère quantité de 2004-2006
N°
|
CRITERES DE PERFORMANCE
|
CATEGORIE
|
EXPRESS,
|
2004
|
2005
|
2006
|
TOTAL CRIT
|
PERF MOY
|
1
|
Livraison au réseau en M3
|
Quantité
|
%
|
88
|
95
|
85
|
269
|
90
|
2
|
Vente en quantité en M3 Etat
|
Quantité
|
%
|
97
|
86
|
94
|
279
|
93
|
3
|
Vente en quantité en M3 privés
|
Quantité
|
%
|
79
|
94
|
86
|
260
|
87
|
4
|
Vente en valeur en M3 Etat
|
Quantité
|
%
|
91
|
92
|
92
|
276
|
92
|
5
|
Vente en valeur en M3 Privés
|
Quantité
|
%
|
49
|
95
|
88
|
233
|
78
|
6
|
Recettes Abonnés privés
|
Quantité
|
%
|
32
|
45
|
78
|
155
|
52
|
TOTAL ANNUEL
|
436
|
507
|
523
|
1472
|
|
Nbre unités
|
6
|
6
|
6
|
6
|
|
Moyenne annuelle de la performance
|
73
|
85
|
87
|
245
|
82
|
Tableau n° 19: Indicateurs de performance sur le
critère qualité-délai de 2004-2006
N°
|
CRITERES DE PERFORMANCE
|
CATEGORIE
|
EXPRESS,
|
2004
|
2005
|
2006
|
TOTAL CRIT
|
PERF MOY
|
1
|
Période de couverture des produits
chim
|
Qualité-délai
|
%
|
54
|
35
|
29
|
118
|
39
|
2
|
Taux de facturation au délai
|
Qualité-délai
|
%
|
70
|
80
|
100
|
250
|
83
|
3
|
Taux de paiement au délai
|
Qualité-délai
|
%
|
20
|
20
|
25
|
65
|
22
|
4
|
Taux de paiement personnel au délai
|
Qualité-délai
|
%
|
40
|
50
|
35
|
125
|
42
|
5
|
Taux de respect délai rapports
reçus
|
Qualité-délai
|
%
|
30
|
40
|
20
|
90
|
30
|
6
|
Taux de respect délai rapports
envoyés
|
Qualité-délai
|
%
|
60
|
60
|
60
|
180
|
60
|
TOTAL ANNUEL
|
274
|
285
|
269
|
828
|
|
Nbre unités
|
6
|
6
|
6
|
6
|
|
Moyenne annuelle de la performance
|
46
|
48
|
45
|
138
|
46
|
Tableau n° 20: Indicateurs de performance sur le
critère qualité-service de 2004-2006
N°
|
CRITERES DE PERFORMANC E
|
CATEGORIE
|
EXPRESS,
|
2004
|
2005
|
2006
|
TOTAL CRIT
|
PERF MOY
|
1
|
Consommation Intrants
|
Qualité service
|
%
|
20
|
30
|
35
|
85
|
28
|
2
|
Taux de fonctionnement usine
|
Qualité service
|
%
|
68
|
55
|
68
|
191
|
64
|
3
|
Taux d'analyses eau sur 1000M3
|
Qualité service
|
%
|
70
|
70
|
70
|
210
|
70
|
4
|
Taux de résolution des
réclamations
|
Qualité service
|
%
|
80
|
80
|
65
|
225
|
75
|
TOTAL ANNUEL
|
238
|
235
|
238
|
711
|
|
Nbre unités
|
4
|
4
|
4
|
4
|
|
Moyenne annuelle de la performance
|
60
|
59
|
65
|
180
|
60
|
Tableau n°21: Indicateurs de performance sur le
critère qualité interne de 2004-2006
N°
|
CRITERES DE PERFORMANCE
|
CATEGORIE
|
EXPRESS,
|
2004
|
2005
|
2006
|
TOTAL CRIT
|
PERF MOY
|
1
|
Rendement Réseau
|
Qualité interne
|
%
|
57
|
95
|
90
|
242
|
81
|
2
|
Taux de recouvrement
|
Qualité interne
|
%
|
49
|
58
|
64
|
171
|
57
|
3
|
Productivité
|
Qualité interne
|
%
|
47
|
48
|
56
|
151
|
50
|
4
|
Taux Sessions de formation organisées
|
Qualité interne
|
%
|
-100
|
-100
|
-100
|
-300
|
-100
|
5
|
Taux d'agents formés
|
Qualité interne
|
%
|
-100
|
-100
|
-100
|
-300
|
-100
|
6
|
Taux d'innovation sur outil product
|
Qualité interne
|
%
|
5
|
-28
|
-26
|
-49
|
-16
|
TOTAL ANNUEL
|
-42
|
-27
|
-16
|
-85
|
-28
|
Nbre unités
|
6
|
6
|
6
|
6
|
|
Moyenne annuelle de la performance
|
-7
|
-5
|
-3
|
-14
|
-5
|
Tableau n° 22: Indicateurs de performance sur le
critère Environnement-valeur de 2004-2006
N°
|
CRITERES DE PERFORMANCE
|
CATEGORIE
|
EXPRESS,
|
2004
|
2005
|
2006
|
TOTAL CRIT
|
PERF MOY
|
1
|
Taux de rapprochement abonnés
|
Envir-Valeur
|
%
|
-100
|
-100
|
-100
|
-300
|
-100
|
2
|
Taux d' avantages accordés
abonnés
|
Envir-Valeur
|
%
|
-100
|
-100
|
-100
|
-300
|
-100
|
3
|
Evolution effectifs
|
Envir-Valeur
|
%
|
43
|
0
|
-100
|
-57
|
-19
|
4
|
Taux de mois impayés( Taux
impayés)
|
Envir-Valeur
|
%
|
-55
|
-55
|
-39
|
-149
|
-50
|
5
|
Taux de respect résolution
Ese-Abonnés
|
Envir-Valeur
|
%
|
-100
|
-100
|
-100
|
-300
|
-100
|
6
|
Taux de respect résolution
Ese-personnel
|
Envir-Valeur
|
%
|
10
|
10
|
10
|
30
|
10
|
TOTAL ANNUEL
|
-302
|
-345
|
-429
|
-1076
|
|
Nbre unités
|
6
|
6
|
6
|
6
|
|
Moyenne annuelle de la performance
|
-50
|
-58
|
-72
|
-179
|
-60
|
Tableau n°23: Indicateurs de performance sur le
critère Environnement -opportunité de 2004-2006
N°
|
CRITERES DE PERFORMANCE
|
CATEGORIE
|
EXPRESS,
|
2004
|
2005
|
2006
|
TOTAL CRIT
|
PERF MOY
|
1
|
Nouveaux raccordement exécutés
|
Envir-opport
|
%
|
437
|
112
|
104
|
653
|
218
|
2
|
Point de vente récupéré
|
Envir-opport
|
%
|
144
|
90
|
18
|
252
|
84
|
3
|
Transferts factures IO à la DG
|
Envir-opport
|
%
|
168
|
50
|
37
|
255
|
85
|
4
|
Taux de perform en fuites eau
|
Envir-opport
|
%
|
82
|
96
|
187
|
365
|
122
|
5
|
Taux de perform manque eau
|
Envir-opport
|
%
|
72
|
86
|
217
|
375
|
125
|
6
|
Taux de point de vente en service
|
Envir-opport
|
%
|
83
|
93
|
81
|
257
|
86
|
7
|
Part de maîtrise de fraudes
|
Envir-opport
|
%
|
98
|
97
|
-83
|
112
|
37
|
TOTAL ANNUEL
|
1084
|
624
|
561
|
2269
|
|
Nbre unités
|
7
|
7
|
7
|
7
|
|
Moyenne annuelle de la performance
|
155
|
89
|
80
|
324
|
108
|
Tableau n°24: Synthèse des indicateurs de
performance sur les critères de 2004-2006
CRITERE DE PERFORMANCE
|
Nbre unités
|
2004
|
2005
|
2006
|
|
MOY CRIT
|
QUANTITE
|
6
|
73
|
85
|
87
|
|
82
|
QUALITE
|
16
|
33
|
36
|
30
|
|
32
|
ENVIRONNEMENT
|
13
|
52
|
16
|
4
|
|
24
|
TOTAL SYNTHESE
|
|
158
|
137
|
121
|
|
138
|
Nbre critère
|
|
3
|
3
|
3
|
|
46
|
Moyenne annuelle de la performance
|
|
53
|
46
|
40
|
139
|
Source : Nous même, Données du terrain
100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0
|
|
2004 2005 2006
|
QUANTITE QUALITE ENVIRONNEMENT Moyenne annuelle de la
performance
Figure n°6 : Graphique de la synthèse des
indicateurs de performance sur les critères de 2004 - 2006
IV.2.3. Simulation et explicatif de la performance
IV.2.3.1. Présentation des indicateurs sur les
critères globaux de performance 2004 - 2006
Tableau n°25 : Indicateurs périodiques sur les
critères de performance
Critères
|
Quantité
|
Qualité
|
Environnement
|
Années Mois
|
2004
|
2005
|
2006
|
2004
|
2005
|
2006
|
2004
|
2005
|
2006
|
Janvier
|
80
|
90
|
90
|
20
|
21
|
25
|
61
|
125
|
136
|
Février
|
70
|
90
|
90
|
20
|
33
|
33
|
48
|
- 23
|
- 10
|
Mars
|
85
|
70
|
99
|
40
|
31
|
33
|
60
|
40
|
- 11
|
Avril
|
80
|
90
|
85
|
41
|
33
|
32
|
66
|
31
|
6
|
Mai
|
80
|
75
|
85
|
33
|
25
|
36
|
54
|
4
|
-16
|
Juin
|
80
|
95
|
86
|
40
|
60
|
35
|
55
|
33
|
- 7
|
Juillet
|
60
|
97
|
86
|
27
|
47
|
34
|
65
|
- 10
|
- 13
|
Août
|
65
|
80
|
85
|
40
|
37
|
35
|
55
|
- 6
|
4
|
Septembre
|
65
|
58
|
85
|
36
|
35
|
28
|
65
|
- 10
|
- 11
|
Octobre
|
70
|
95
|
86
|
34
|
34
|
26
|
34
|
- 12
|
- 11
|
Novembre
|
70
|
90
|
84
|
33
|
30
|
25
|
31
|
40
|
- 10
|
Décembre
|
71
|
90
|
86
|
32
|
46
|
18
|
30
|
- 20
|
- 15
|
Total
|
876
|
1020
|
1047
|
348
|
432
|
360
|
624
|
192
|
43
|
Moyenne
|
73
|
85
|
87
|
33
|
36
|
30
|
52
|
16
|
4
|
Source : Par Nous même, données du terrain
IV.2.3.2. Détermination des indices de
l'évolution de performance
La désignation d'un indice, implique la présence
d'une grandeur statistique
avec laquelle il peut être mesurées les variations
dans le temps d'une variable ou d'un critère ou même d'un ensemble
des variables dépendantes. (55)
Les indices jouent un rôle de plus en plus important
dans la vie économique en dépit du caractère avide et
technique du sujet, ainsi rendre compte des fluctuations d'une multitude de
critère de performance par les indices constitue un moyen simple pour
étudier l'évolution de performance dans le temps.
La modalité de calcul est la suivante :
|
Pn - Po
Indice de l'évolution = x 100
Po
|
Pn = valeur période en Cours
Po = Valeur période de
base ou de référence
|
|
|
|
|
|
|
|
a) Pour le critère quantité o
Année 2004
73
I2004 = x 100 = 100 %
73
85
I2005 = x 100 = 116 %
73
87
I2006 = x 100 = 119 %
73
b) Pour le critère qualité
33
I2004 = x 100 = 100%
33
36
I2005 = x 100 = 109%
33
30
I2006 = x 100 = 91%
33
c) Pour le critère environnement
52
I2004 = x 100 = 100%
52
16
I2005 = x 100 = 31%
52
4
I2006 = x 100 = 8%
52
Tableau n°26 : De l'évolution des indices de
performance
Année Critères
|
2004
|
2005
|
2006
|
Quantité
|
100
|
116
|
119
|
Qualité
|
100
|
109
|
91
|
Environnement
|
100
|
31
|
8
|
119
116
109
91
31
8
100
0
An 2004 An 2005 An 2006
140
120
100
80
60
40
20
Quantité Qualité
Environnement
89
Figure n°7 : Evolution des indices de performance
IV.2.3.3. Influence des critères dans la
signification de la performance a) Tableau n°27 :
Coefficient de corrélation multiple
Année
|
X
|
Y
|
Z
|
X - X
|
Y - Y
|
Z - Z
|
X - X
( )2
|
Y - Y
( )2
|
Z - Z
( )2
|
å ( X - X )( Y - Y )(
Z - Z )
|
2004
|
73
|
33
|
52
|
- 9
|
0
|
28
|
81
|
0
|
784
|
0
|
2005
|
85
|
36
|
16
|
3
|
3
|
- 8
|
9
|
9
|
64
|
- 72
|
2006
|
87
|
30
|
4
|
5
|
- 3
|
- 20
|
25
|
9
|
400
|
300
|
Total
|
245
|
99
|
72
|
|
115
|
18
|
1248
|
228
|
n = 3
|
X = 82
|
Y = 3 3
|
Z = 24
|
|
Où :
X = critère quantité r = coefficient de
corrélation
Y = critère qualité R = coefficient de
détermination
Z = critère environnement
= = donc >
0,1 4 0,1 40
228
1 605
228
r
115 18
1248
å ( X - X )( Y - Y )(
Z - Z )
r = (56)
( )2
X - X( )2
Y - Y( )2
Z - Z
R2 = r
56 BOFOYA, J.M. Op cit. p.39-41
R2 = Coefficient de détermination
R2 = 0,14
R2 = 0,37 soit 37 %
Commentaires et discussions des résultats à
moyen terme
Comme dit précédemment, la recherche
portée sur la période à court terme est une approche
instantanée tandis que celle à moyen terme présente une
approche prospective et dynamique.
Ici, nous nous voulons suivre la même démarche
proposée sur la discussion des résultats à court terme.
a) Du contrôle de gestion appliqué par la
Direction Provinciale de la REGIDESO/Province Orientale à moyen
terme
Comme il a été prouvé dans la
période à court terme, ici aussi nous observons dans la suite
logique que le type du contrôle de gestion appliquée est
traditionnelle du fait qu'il est démontré au tableau n°24
que le critère qualité a été le plus estimé
à 82 % en négligence des critères qualité et en qui
sont successivement à 32 % et 24 %. Néanmoins, cet atout est
reconnu dans le système.
A ce niveau aussi, la négligence des aspects
qualité interne, environnement valeur et la non saisie des
opportunités ont été observés et cela
successivement à raison de - 5 %, 60 % et 108 %.
Comme le système d'évaluation des coûts
à court terme a été bloqué par la
comptabilité des coûts variables, le pilotage de la performance
s'est fait sur base des tableaux de bord statique et rapporteur des
écarts et des éléments de sanction sans aucune
référence externe, qui conduit enfin la performance
managériale à 46 % comme note moyenne annuelle qui est en
réalité une contre performance.
b) L'approche du contrôle de gestion qui devrait
être pratiquée
Au-delà de prendre en compte les aspects quantitatifs,
qualitatifs et environnementaux, le contrôle de gestion orienté
vers la performance pour une période plus ou moins longue que le court
terme voudrait que le pilotage de la performance se fasse sur base des tableaux
de bord prospectif, de la planification contrôle et du benchmarking pour
s'étalonner aux concurrents ou aux partenaires et s'identifier par
rapport aux exigences du terrain et celui du marché principalement
étant donné que les éléments influençant la
performance deviennent de plus en plus mouvant.
En plus, il s'agit de maximiser les chances et de minimiser
les menaces, le contrôle de gestion devrait bien maîtriser ses
cibles en profit, en vente et en coût en se servant des outils
paramétriques amplement explicités dans la méthode de
coût cible, le target costing.
c) La confrontation des résultats aux
hypothèses
Les résultats trouvés par la démarche
descriptive au tableau n°24, nous montrent qu'au courant de la
période à moyen terme la performance moyenne a été
de 46 % et par critère au niveau de la quantité à 82 %, de
la qualité à 32 % et celui de l'environnement à 24 %.
Les insuffisances se sont encore plus manifestées dans
les critères qualité interne à raison de - 5 %,
environnement - 60 % et 108 % des opportunités non saisies dans
l'environnement, en voyant les tableaux n°21, 22 et 23
En observant la démarche graphique, nous voyons au
graphique n°6 que la courbe de la qualité est toujours
située au dessus des autres courbes de la qualité et de
l'environnement qui demeurent décroissantes jusqu'à infecter
sensiblement celle de la performance globale en décroissance grave,
toujours à plus 50 échelle de valeur.
Cette même vérité a été
testée sur base des indices au niveau de la graphique n°7 qui
confirme la même chose.
A ce niveau, nous pouvons affirmer que le type de
contrôle de gestion appliqué par la Direction Provinciale de la
REGIDESO / Province Orientale prend en compte plus les aspects quantitatifs que
les autres. Ce modèle est de ce fait traditionnel et c'est à
celui que l'importance est beaucoup plus accordée qu'au type moderne.
En poursuivant par la démarche
économétrique, après avoir évalué
l'évolution des indices de performance au tableau n°26 et mis en
place les indicateurs périodiques de performance au tableau n°27 et
le graphique n°7 compris, nous avions trouvé un coefficient de
corrélation de 0,14 soit 14 % et un coefficient de détermination
de 0,37 soit 37 %.
Cela explique qu'il y a une corrélation linéaire
positive entre les variables dépendantes de la performance
expliquées par le type de contrôle de gestion en vogue au sein de
la Direction Provinciale de la REGIDESO / Province Orientale et qui
évolue ensemble.
Notons aussi que cette liaison n'est pas significative parce
que le contrôle de gestion utilise le critère de performance d'une
manière disparate et accorde plus d'importance au critère
quantité tout en négligeant les autres critères, ce qui
l'amène à un niveau plus bas.
Plus loin, le type de contrôle de gestion en application
au sein de la REGIDESO/Province Orientale a pu expliquer les variations du
pilotage de la performance à raison de 37 % seulement et les 63 % sont
déterminées par d'autres éléments des variables
dépendantes qui ont été négligées dans la
gestion en général et la prise en compte des aspects
qualité en environnement au niveau de la performance globale.
Ce qui revient à dire que ce système
appliqué ne peut favoriser la création de la valeur,
l'utilisation optimale des moyens, la réalisation des objectifs
périodiques et le pilotage aux fins de la performance.
Nous voyons par là que l'influence du contrôle de
gestion sur la performance managériale de l'entreprise démontre
un management non cohérent, au vu des résultats que nous venons
de démontrer ci-haut par l'approche à court terme et celle
à moyen terme.
Toutefois, il s'avère que les managers locaux soient
parfois limités par les pratiques opportunistes de leurs
supérieurs hiérarchiques, mais l'argument des investisseurs sur
le Congo (RDC) laissent à penser qu'ils ne laisserons pas leurs capitaux
être gérés selon les normes congolaises mais plutôt
selon les normes internationales à cette heure de la mondialisation qui
sont orientées vers la performance globale de l'entreprise.
Ainsi, en tenant compte de la pratique moderne du
contrôle de gestion telle que exposée dans la théorie,
l'entreprise peut arriver à corriger ces insuffisances de la
performance.
Le modèle de contrôle de gestion proposé
dans ce chapitre montre plus clairement les pistes à suivre par toute
entreprise qui se veut performante. Aujourd'hui il est impossible de piloter la
performance dans un système de contrôle de gestion tout en
minimisant ou en ignorant l'apport des critères qualité et
environnement qui non seulement ils complètent le critère
objectif quantité par les aspects subjectifs comme la motivation, la
psychologie et les situations environnantes.
CONCLUSION
L'insuffisance dans la gestion au sein de la Direction
Provinciale de la Regideso/Province Orientale justifiée par les
déséquilibres dont : l'irrégularité et la faible
qualité en fourniture d'eau potable, la multiplicité des conflits
entre agents recouvreurs de la Regideso et les abonnés ainsi que la
confusion des responsabilités affectant la majeure partie du personnel
en agents recouvreurs a fait l'objet de notre étonnement scientifique
pour amorcer notre recherche.
Les raisons apparentes telles que le stock limité des
produits chimiques, l'absence des mécanismes fiables d'incitation et les
difficultés chroniques de trésorerie dans un premier temps ont
semblé être acceptables mais nous avions pensé aussi que il
fallait aller plus loin dans la question parce qu'il s'agit d'une vision
limitée des outils d'aide à la décision pour la
maîtrise de la gestion.
Ainsi nous nous sommes assigné comme sujet de recherche
ci-après : « DE LA PRISE EN COMPTE A COURT ET A MOYEN TERMES DES
EFFETS DU
CONTROLE DE GESTION SUR LE PILOTAGE DE LA PERFORMANCE DANS UNE
ENTREPRISE PUBLIQUE : Cas de la Direction Provinciale de la Regideso/Province
Orientale (2004 - 2006) »
Notre problématique était résumée aux
questions ci-dessous :
· La Direction Provinciale de la Regideso/Province
Orientale pratique-t-elle l'approche moderne du contrôle de gestion
orientée vers la performance ?
· Accorde-t-elle de l'importance à celle - ci dans
son fonctionnement ?
· Est-ce que les procédures du contrôle de
gestion appliquées par cette entreprise favorisent-elles le pilotage des
systèmes aux fins de la performance, de l'utilisation optimale des
moyens, de la création de la valeur et de la réalisation des
objectifs périodiques sur le plan quantité, qualité et
environnement ?
Comme hypothèses, nous avions supposé que :
· L'entreprise pratiquerait l'approche traditionnelle du
contrôle de gestion et de façon isolée certains aspects de
l'approche moderne et accorderait plus d'importance à la première
dans son fonctionnement qu'à la seconde ;
· Les effets de cette approche en vogue, ne
favoriseraient pas suffisamment ou de façon satisfaisante le pilotage
des systèmes aux fins de la performance, de l'utilisation optimale des
moyens, de la création de la valeur et de la réalisation des
objectifs périodiques sur le plan quantité, qualité et
environnement.
Pour vérifier ces hypothèses, nous avons fait
recours aux méthodes analytique et comparative de façon
qualitative et quantitative. Ces dernières ont été
soutenues par les techniques d'entretien structuré et documentaire.
Après le traitement des données recueillies
auprès de service de contrôle de gestion de la Direction
Provinciale de la Regideso/Province Orientale, nous avons pu être
satisfait de voir que nos hypothèses ont été
confirmées à suffisance par le fait que :
· La côte moyenne des indicateurs de performance sur
les objectifs à court terme a été de 40 % et celle
à moyen terme à 46 %.
· Il a été démontré que le
type de contrôle de gestion appliqué accorde plus d'importance au
critère quantitatif qu'à celui de qualité et de
l'environnement. Nous avions constaté que ces derniers évoluent
d'une manière disparate et non cohérente par une liaison non
significative de 0,14 soit 14 %.
· Le type de contrôle de gestion appliquée
par la Direction Provinciale de la Regideso/Province Orientale a
expliqué les variations du pilotage de la performance seulement à
0,37 soit 37 % et les 0,63 ou 63% sont à déterminer par d'autres
critères négligés par la gestion en matière de la
qualité et de l'environnement.
De tout ce qui vient d'être dit ci haut, il y a lieu de
confirmer nos
hypothèses.
Ainsi, nous suggérons que l'entreprise puisse changer
sa culture dominée par les technologies et les capitaux financiers pour
s'aligner sur la logique de l'approche moderne du contrôle de gestion
influençant le pilotage de la performance dominée par un
raisonnement participatif et l'inclusion des ressources humaines et qui saisi
convenablement les aspects quantitatifs, qualitatifs et environnementaux.
A ce prix il y a lieu de provoquer la création de la
valeur, de permettre l'utilisation équilibrée des ressources pour
enfin combler les insuffisances constatées, faire face à des
menaces, saisir les opportunités et maîtriser la gestion pour
s'intégrer dans les normes internationales et attirer les investisseurs
sur cette entreprise par une argumentation valable.
Nous pensons aussi que l'entreprise pourra se servir de la
sous traitance pour certaines taches où il se manifeste un manque de
professionnalisme pour accroître ses performances et assurer un
management qui répond aux défis de l'anticipation et de la
réactivité.
Ce travail est une oeuvre humaine, il n'est pas exempt des
imperfections. Ainsi, nous sollicitons l'indulgence de nos lecteurs et que les
travaux ultérieurs dans ce domaine puissent s'atteler aux études
sur les entreprises privées ainsi que la prise en compte des effets de
contrôle de gestion sur le pilotage de la performance à long terme
en vue d'enrichir les outils en la matière.
BIBLIOGRAPHIE
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III. COURS ET TRAVAUX ACADEMIQUES
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inédit,L1 Economie,UNIKIN,2000-2001
2. BOLINDA,B, Cours de méthodes de recherche
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3. BWANA, M, Contrôle de gestion, Cours
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6. LUSENDI, Cours de Contrôle de gestion,
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7. MOKONZI,G. ,Cours de Statistique II, Inédit,G2
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8. NKOY,JR., Cours de gestion budgétaire,
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IV.WEBOGRAPHIE
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REGIDESO, Plan d'action de l'entreprise 2004,2005 et 2006
REGIDES0, Rapports du contrôle de gestion 2004,2005 et
2006
REGIDESO, Recueil d'instructions de la DG, de la DP et Avis du
contrôle de gestion 2004,2005 et 2006
REGIDESO, Prévisions Budgétaires 2004,2005 et
2006
GAZ DE France, Rapport du Président du conseil
d'administration sur les conditions de Préparation et d'organisation des
travaux du conseil d'administration et les procédures du contrôle
interne en 2005
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
REMERCIEMENTS INTRODUCTION 0
0.1. Etat de la question 3
0.2. Problématique 6
0.3. Hypothèses 8
0.4. Méthodologie 10
0.5. Intérêt de la recherche 11
0.6. Délimitation du travail 12
0.7 Difficultés rencontrées 12
0.8 Subdivision du travail 13
CHAPITRE I : DU CHAMP THEORIQUE ET CONCEPTUEL DE LA RECHERCHE
14
I.1 : Le management des entreprises publiques, le
contrôle de gestion
et le pilotage de la performance 14
I.1.1. Bref propos sur le management des entreprises publiques
14
I.1.1.1. Du management et de l'entreprise 14
I.1.1.2. Des approches managériales 15
I.1.1.3. Un mot sur le management des entreprises publiques 17
I.1.2. Le contrôle de gestion 19
I.1.2.1. Notions de contrôle de gestion 19
I.1.2.2. Les systèmes d'information et outils d'aide
à la décision 21
I.1.2.3. Types d'application et rôles du contrôle de
gestion 23
I.1.2.4. Contrôle de gestion : Phases, étapes et
procédures 26
I.1.2.5. Approches du contrôle de gestion 29
I.1.2.6. Contrôle de gestion : Méthodes et Outils
31
I.1.3. Le Pilotage de la performance 32
I.1.3.1. Notion sur le pilotage de la performance 32
I.1.3.2. Des approches du pilotage de la performance 33
I.1.3.3. Pilotage de la performance : Des fonctions, des
procédures 35
et du champ 35
I.1.3.4. De la prise de décision et modèle de
causalité de la performance 39
I.2 : Des questions spécifiques du contrôle
de gestion et du pilotage
de la performance 41
I.2.1. La gestion des entreprises aujourd'hui et ses variables
essentielles 41
I.2.2 Des méthodes et outils modernes en contrôle de
gestion et le pilotage
de la performance 42
I.2.2.1 Des insuffisances et des améliorations du
système traditionnel 42
I.2.2.2 Des méthodes et des outils modernes 43
CHAPITRE DEUXIEME : DE LA DIRECTION PROVINCIALE DE LA
REGIDESO /
PROVINCE ORIENTALE 46
II.1 : Présentation du milieu d'investigation
46
II.1.1. De la description et de la localisation 46
II.1.2. De l'aspect historique 47
II.1.3. Des statuts, des objectifs et des activités 49
II.1.3.1. Des statuts 49
II.1.3.2. Des objectifs 49
II.1.3.3. Des activités 49
II.1.4. De l'aspect structurel 50
II.1.4.1. L'organigramme de la REG IDESO - Province Orientale
50
II.1.4.2. Aspect fonctionnel 51
II. 2 : Le contrôle de gestion appliqué au
sein de la Direction Provinciale
de la REG IDESO/Province Orientale 53
II.2.1. Missions et procédures 53
II.2.2. Du pilotage de la performance induit par le
contrôle de gestion 54
II.2.3. Positionnement structurel du contrôle de gestion
55
CHAPITRE TROISIEME : DE LA PRISE EN COMPTE DES EFFETS DU
CONTROLE DE GESTION SUR LE PILOTAGE
DE LA PERFORMANCE DANS LA DIRECTION
PROVINCIALE DE LA REGIDESO / PROVINCE /
ORIENTALE 56
III.1 : Définition du cadre pratique
56
III.1.1. De la pratique du contrôle de gestion 56
III.1.1.1. De la vision managériale 56
III.1.1.2. Des tâches essentielles du contrôle de
gestion 57
III.1.1.3. Des objectifs de l'entreprise de 2004-2006 57
III.1.2. De la pratique du pilotage de la performance 59
III.1.2.1. Les centres de responsabilité budgétaire
59
III.1.2.2. Le plan d'action de l'entreprise 59
III.1.2.3. La méthodologie de suivi et de
l'évaluation des indicateurs 60
de performance et des coûts 60
III.2 : Evaluation de la performance de 2004 - 2006
61
III.2.1. Présentation des matériels 61
III.2.1.1. Tableaux des indicateurs de performance 61
III.2.2. Evaluation de la performance par la Direction
Provinciale de
la Reg ideso -Province Orientale 62
III.2.2.1. Situation à court terme (2006) 62
III.2.2.2. Situation à moyen terme (2004 - 2006) 64
CHAPITRE QUATRIEME : ANALYSE DE LA PRISE EN COMPTE DES
EFFETS DU CONTROLE DE GESTION SUR LE PILOTAGE DE PERFORMANCE AU SEIN DE LA
DIRECTION PROVINCIALE DE LA REGIDESO / PROVINCE
ORIENTALE 65
IV.1 : Analyse de la pratique du système
67
IV.1 .1. Analyse de la pratique du contrôle de gestion
67
IV.1 .1.1. De l'importance dans la structure 67
IV.1 .1.2. De l'approche pratiquée 68
IV.1 .2. Analyse de la pratique du pilotage de la performance
68
IV.1 .2.1. Des outils utilisés 68
IV.1 .2.2. Des orientations correctives du pilotage 69
IV.1 .3. Analyse de la performance 69
IV.1 .3.1. De la signification de la performance 69
IV.1 .3.2. De l'orientation de la signification de la performance
70
IV.1 .4. De l'analyse des résultats de pilotage de la
performance 71
IV.1 .4.1. A court terme (en 2006) 71
IV.1 .4.2. A moyen terme (2004 - 2006) 72
IV.2 : Prise en compte des effets à être
induit par un autre type du contrôle de gestion sur le pilotage de la
performance au sein de la DIRECTION Provinciale de la Regideso /
Province Orientale 73
IV.2.1. Le cadre logique moderne 73
IV.2.2. Réorganisation proposée de la pratique de
la Direction Provinciale de
la Regideso / Province Orientale 74
IV.2.2. 1. Situation à court terme 73
IV.2.2.2. Situation à moyen terme 83
IV.2.3. Simulation et explicatif de la performance 87
IV.2.3.1. Présentation des indicateurs sur les
critères globaux de performance
2004 - 2006 87
IV.2.3.2. Détermination des indices de
l'évolution de performance 87
IV.2.3.3. Influence des critères dans la signification
de la performance 90
CONCLUSION 95
BIBLIOGRAPHIE 98
TABLE DES MATIERES 101
ANNEXE
104
ANNEXE 1
GUIDE D'ENTRETIEN STRUCTURE
Nous sommes étudiant en deuxième licence en
Sciences Commerciales et Financières, Option : Comptabilité
à l'ISC-KISANGANI .En préparation de notre travail de fin
d'études, nous voudrions nous informer auprès de la Direction
Provinciale de la REGIDESO/PROVINCE ORIENTALE dans le domaine du contrôle
de gestion de l'entreprise sur certains aspects liés à notre
recherche.
Nous vous confirmons comme il a été dit dans la
recommandation de notre institution auprès de votre entreprise que cette
mission est purement scientifique. Ainsi nous nous confions à votre sens
de nous aider à nous épanouir.
Les réponses en rapport avec nos questions restent
ouvertes. Ci-dessous les questions proposées.
1. Comment présentez-vous l'entreprise de façon
générale ?
2. Quel statut a le contrôleur de gestion dans
l'entreprise ?
3. Comment est défini la fonction du contrôleur de
gestion et quelles sont les taches et les objectifs liés à sa
fonction ?
4. Comment se fait pratiquement le travail du contrôle de
gestion dans votre entreprise ?
5. Comment le contrôle de gestion pilote-t-il la
performance des objectifs de l'entreprise ?
6. Comment le contrôle de gestion signifie-t-il la
performance ?
7. Quelles sont les actions correctives nécessaires ?
8. Comment se fait la collaboration entre le contrôle
de gestion et la Direction Provinciale, la Direction Générale,
les autres services de la Reg ideso, les partenaires et les abonnés ?
9. Quels sont les avantages et les inconvénients
liés à la fonction du contrôleur de gestion ? Et comment
les autres acteurs perçoivent-ils cette fonction ?
10. Comment le contrôle de gestion intervient-il dans la
stratégie de l'entreprise ?
11. Depuis la mise en place de cette fonction, y a-t-il une
amélioration quelconque dans le Fonctionnement de l'entreprise et dans
le développement ou l'épanouissement de celle-ci ainsi que ses
acteurs ?
12. Pouvons-nous parcourir vos documents de base du
contrôle de gestion ?
13. Avez-vous une vision progressiste dans le domaine ?
14. Pourrions nous être édifié par autre
chose que nous n'avions pas prévu à notre niveau ?
Nous vous remercions pour votre collaboration
105
ANNEXE 2
EXPOSE DU CONDENSE DE MEMOIRE AU JURY
Ce Lundi 14
juillet 2008 à l'ISC-KISANGANI
Monsieur le Président du jury ; Messieurs les membres du
jury ; Distingués invités ;
Chers camarades étudiants ; Et honorable assistance.
De la Direction Provinciale de la REGIDESO/Province Orientale,
nous avions observé des déséquilibres dont :
l'irrégularité et la faible qualité en fourniture d'eau
potable, la multiplicité des conflits entre agents recouvreurs de la
Regideso et les abonnés ainsi que la confusion des
responsabilités en son sein transformant la majeure partie du personnel
et même ceux du top management en agents recouvreurs. Ces aspects nous
ont justifié la présence d'une insuffisance dans la gestion au
sein de cette entreprise .C'est de cet étonnement scientifique qu'est
née notre recherche.
En prise de vue instantanée, les raisons apparentes
telles que le stock limité des produits chimiques, l'absence des
mécanismes fiables d'incitation et les difficultés chroniques de
trésorerie dans un premier temps ont semblé être
acceptables mais nous avions pensé aussi qu'il fallait creuser
au-delà des apparences la question parce qu'il s'agissait bien d'une
vision limitée des outils d'aide à la décision pour la
maîtrise de la gestion.
Ainsi, nous nous sommes proposé comme sujet de recherche,
intitulé : « DE LA PRISE EN COMPTE A COURT ET A MOYEN
TERMES DES EFFETS
DU CONTROLE DE GESTION SUR LE PILOTAGE DE LA PERFORMANCE
DANS UNE ENTREPRISE PUBLIQUE ; Cas de la Direction Provinciale de la
Regideso/Province Orientale de 2004 à 2006 »
Notre problématique était résumée
autour des questions ci-dessous :
· La Direction Provinciale de la Regideso/Province
Orientale pratique-t-elle l'approche moderne du contrôle de gestion
orientée vers la performance ?
· Accorde-t-elle de l'importance à celle - ci dans
son fonctionnement ?
· Est-ce que les procédures du contrôle de
gestion appliquées par cette entreprise favorisent-elles le pilotage des
systèmes aux fins de la performance, de l'utilisation optimale des
moyens, de la création de la valeur et de la réalisation des
objectifs périodiques sur le plan quantité, qualité et
environnement ?
De ces questions nous avons émis deux
hypothèses, à savoir:
· L'entreprise pratiquerait l'approche traditionnelle du
contrôle de gestion et de façon isolée certains aspects de
l'approche moderne et accorderait plus d'importance à la première
dans son fonctionnement qu'à la seconde ;
· Les effets de cette approche en vogue, ne
favoriseraient pas suffisamment ou d'une manière satisfaisante le
pilotage des systèmes aux fins de la performance, de l'utilisation
optimale des moyens, de la création de la valeur et de la
réalisation des objectifs périodiques sur le plan
quantité, qualité et environnement.
Pour vérifier ces hypothèses, nous avons fait
recours aux méthodes analytique et comparative de façon
qualitative et quantitative. Ces dernières ont été
soutenues par les techniques d'entretien structuré et documentaire.
Après le traitement des données recueillies
auprès de service de contrôle de gestion de la Direction
Provinciale de la Regideso/Province Orientale, nous avons noté le fait
que nos hypothèses ont été confirmées. Car ,
· La côte moyenne des indicateurs de performance sur
les objectifs à court terme a été de 40 %
et celle à moyen terme à 46 %.
· Il a été démontré que le
type de contrôle de gestion appliqué accorde plus d'importance au
critère quantitatif qu'à celui de la qualité et de
l'environnement et que ce triplet évolue d'une manière disparate
et non cohérente par une liaison non significative de 0,14 soit
14 %.
· Le type de contrôle de gestion appliquée
par la Direction Provinciale de la Regideso/Province Orientale a
expliqué les variations du pilotage de la performance seulement à
0,37 soit 37 % et les 0,63 ou 63% sont
à déterminer par d'autres critères négligés
par la gestion en matière de la qualité et de l'environnement.
Au terme de cette démarche, les deux hypothèses ont
ainsi été vérifiées tant dans le court terme que
dans le moyen terme.
Ainsi, nous suggérons que l'entreprise puisse changer
sa culture dominée par les technologies et les capitaux financiers pour
s'aligner sur la logique de l'approche moderne du contrôle de gestion
influençant le pilotage de la performance dominée par un
raisonnement participatif et l'inclusion des ressources humaines qui elle,
saisit harmonieusement les aspects quantitatifs, qualitatifs et
environnementaux.
Nous pensons aussi que l'entreprise pourra se servir de la
sous traitance pour certaines tâches où il se manifeste un manque
de professionnalisme pour accroître ses performances et assurer un
management qui répond aux défis de l'anticipation et de la
réactivité
A ce prix il y a lieu de provoquer la création de la
valeur, de permettre l'utilisation équilibrée des ressources pour
enfin combler les insuffisances constatées, faire face à des
menaces, saisir les opportunités et maîtriser la gestion pour
s'intégrer dans les normes internationales et attirer les investisseurs
vers cette entreprise par une argumentation valable.
Monsieur le Président du jury ; Messieurs les membres du
jury ; Distingués invités ;
Chers camarades étudiants ; Et honorable assistance
Nous ne saurions clore cet exposé sans
reconnaître les efforts inestimables et incommensurables des personnes
qui nous sont très chers et qui nous ont accompagné dans
l'accomplissement de cette oeuvre.
Ainsi, nous remercions solennellement, le Professeur Docteur
BOLINDA WA BOLINDA, le Directeur Général de l'ISC-KISANGANI, qui
nous a convaincu de poursuivre le 2 è cycle et qui a dirigé en
homme responsable et de main de maître avec son « tout » ce
travail et de surcroît il a compris depuis longtemps l'importance du
contexte environnemental dans la gestion d'une organisation . Dans ce
même contexte,nos remerciements s'adressent aussi à l'assistant
Jean Joseph MATETE OSAKO HERI pour son encadrement et ses moyens financiers
disponibilités pour nous procurer des ouvrages modernes liées
à notre recherche et assurer la production des exemplaires de notre
travail .Nous disons aussi merci au Chef des travaux YAAYA LIAGOLOGA pour ses
conseils combien intéressant dans la méthodologie de ce
travail.
Nos remerciements s'adressent aussi à tous nos
enseignants y compris tous les membres du jury pour la formation de
qualité dont nous avons bénéficié tout au long de
notre parcours.
Nous remercions enfin, notre Chère épouse Jeanne
LUWANDJI BOGEY ETALE ainsi que nos trois enfants qui nous ont accompagné
dans cette défense de mémoire, pour leur soutien et leur
endurance face à toutes les privations pour nous permettre d'atteindre
l'objectif de ce jour.En cela nous excluons pas tous nos membres de famille, du
corps de Christ, nos collègues de service et nos condisciples qui nous
ont toujours encouragé d'une manière ou d'une autre.
. Monsieur le Président du jury ; Messieurs les membres du
jury ; Distingués invités ;
Chers camarades étudiants ; Et honorable assistance
Ce travail est une oeuvre humaine, il n'est pas exempt des
imperfections. Ainsi, nous sollicitons l'indulgence du jury pour toute
insuffisance constatée et vos observations seront les bienvenues pour
l'édification de la science.
Ainsi dit, nous vous remercions !