UNIVERSITE D'ABOMEY-CALA VI (UAC
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CENTRE INTERFACULTAIRE DE FORMATION ET
DE RECHERCHE EN ENVIRONNEMENT POUR
LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
(CIFRED)
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MEMOIRE DE FIN DE FORMATION POUR L'OBTENTION
DU DIPLÔME D'ETUDE SUPERIEURE SPECIALISEE (DESS)
Option : ENVIRONNEMENT - SANTE -
DEVELOPPEMENT
Gestion communautaire des
ressources en eau et conflits
d'usage
dans la basse vallée de
l'Ouémé
Présenté par :
S. Yacin Wilfrid BOKO
Directeurs:
Dr. Christophe S. HOUSSOU
Dr. Expédit W. VISSIN
&
Maître de conférences au DGAT/FLASH/UAC
Assistant au DGAT/FLASH/UAC
II ENTioN II RÈs II iEN
Année Académique :
2007-2008
1
Avant-propos
Notre travail intitulé « Gestion
communautaire des ressources en eau et conflits d'usage dans la basse
vallée de l'Ouémé» est
réalisé dans le cadre de l?obtention du Diplôme Etude
Supérieure Spécialisée et du Projet
Ouémé-2025. Cette étude nous informe sur la gestion de
l?eau au niveau des communautés et les types de conflits liés
à cette gestion auxquels on assiste dans le milieu ;
Ce travail est grkce à l?appui, aux conseils et aux
encouragements de plusieurs personnes. Qu?il nous soit permis de leur exprimer
ici nos vifs remerciements. Notre profonde gratitude va d?OEord à nos
maîtres de mémoire. Je tiens conséquemment à
remercier Monsieur HOUSSOU Christophe S. pour m?avoir
guidé dans les méandres du processus de rédaction et
m?avoir obligé à mettre de l?ordre dans mes idées. La
pertinence de ses remarques a sans doute fait de ce mémoire un bien plus
formateur exercice et une bien plus agréable lecture que si j?eus
été seul sur le chemin de la connaissance. Merci également
Monsieur VISSIN Exp édit Wilfried pour avoir
alimenté mon intérêt à l?hydropolitique, la GIRE et
m?avoir permis d?approfondir ma compréhension des enjeux nationaux de
l?eau et ainsi m?éviter quelques énormités. Messieurs,
recevez ici nos sincères et profonds remerciements pour votre grande
qualité scientifique. Messieurs, j?espère sincèrement
avoir l?occasion de collaborer de nouveau avec vous dans l?avenir. Merci
également à tous les autres membres du LACEEDE. Il s?agit de :
Dr. Constant HOUNDENOU, Henri
TOTIN, Dr. Euloge OGO UWALE, Dr. Yabi
IBOURAÏMA, Ernest AMOUSSOU, Cyr
ETENE, Justine VODOUNNON
Ma reconnaissance va aussi au à la
Coordination du Projet ``OUEME 2025'' pour avoir mis
à ma disposition tous les moyens pour mener à bien ce travail.
Puisque le travail de l?un n?est en fait que la
synthèse de celui des autres, merci à ceux et celles qui m?ont
aidé au cours des années à grandir intérieurement,
à raffiner mes analyses et à m?ouvrir aux grands enjeux de ce
monde, dont la question de la répartition des ressources hydriques fait
assurément partie. Chers amis, vous vous reconnaissez.
SUIRE Magdala : puisse ce travail
t?inspirer et t?inciter à continuer dans le chemin de la recherche.
Merci aussi pour ta présence effective à mes cotés. Je
t?en serai éternellement reconnaissant.
CHERRY JEAN Joël, DATUS Lunda
et JEAN-PIERRE Nadeige: merci pour
tout. Je ne vous oublie pas. Merci pour votre soutien et votre
présence
Enfin, je m?en voudrais de ne pas mentionner le rôle
crucial joué par mes parents dans la réalisation de ce projet de
longue haleine. Georgette,
Michel, par votre indéfectible support, grâce aux
valeurs que vous m?avez inculquées, j?ai développé ma soif
d?apprendre et la confiance nécessaire pour mener à bien ce genre
d?entreprise. J?espère que vous rtes fiers du fruit de vos efforts.
SOMMAIRE
SIGLES ET A BREVIATIO NS CC 5
INTRODUCTION .. 6
I-
|
PROBLEMATIQUE OBJECTIFS HYPOTHESES, PRESENTATION DU
SECTEUR D'ETUDE ET CLARIFICATION DES CONCEPTS ...
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8
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1-1 PrRElpe a3iqDE
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9
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1-2 Objectif « CC
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11
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|
1-3 HypotKè\EIGE TEFKEIFKEM
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|
12
|
|
1-4 Présentation de la zonE G?p3uGEM
|
C
|
14
|
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1-5 0 1liE14 SK \ME CCC CC CCC..
|
|
16
|
|
1-6 'pIini3IRn GEMElDE\ FRnFEE3\Q C
|
|
25
|
|
1-7 Revue GElli33pra3erEM
|
CCCCCCCCCCCCCCCCCCC
|
28
|
II-
|
DONNEES ET METHODE
|
C
|
32
|
|
2-1 ColleF3EIGE GRQnpE\%
|
CC
|
33
|
|
2-2 7 EFKÇIEuE\
|
|
34
|
|
2- plRDlEe En3 GE1l?EQ1X-3Efi
|
CC
|
36
|
|
2-4 7 IEi3Ee En3 GE\ GRnnpE\
|
CC
|
36
|
III-
|
RESULTATS, ANALYSE ET SUGGESTIONS
|
|
39
|
|
3-1 Prp\En3a3IRQE3NVly\EIGE\ rp\ul3a3\ CCC..
|
|
40
|
|
3-2 SXJ JE\3tRn\
|
CC
|
50
|
|
CONCLUSION
|
CCC
|
52
|
|
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
|
C
|
54
|
|
TABLE DES MATIERES
|
CC
|
57
|
|
ANNEXE
|
CCCCC
|
58
|
SIGLE ET ACRONYMES
AMMA Analyse Multidisciplinaire de la Mousson
Africaine
DGAT Département de Géographie et
Aménagement du Territoire
DG-Eau ' ELHFMRQ GpQp1EGHRIH GI( EX
FLASH Faculté des Lettres, Arts et
Sciences Humaines
GIRE Gestion Intégrée des
ressources en Eau
IRD Institut de Recherche pour le
Développement
LACEEDE Laboratoire Pierre PAGNEY, Climat, Eau,
Écosystème et Développement
MARP Méthode
Accélérée de Recherche Participative
MEPN 0 IQiNtèIHKIH G?( QMoQQHP HQt HKire
la Protection de la Nature
MISD 0 IQiNtèIHRdH G?IQtpriHXr, EH
GER3pFXritp HtMHIGE ' pFHQtrEGiNEtiRQ
PMA Pays les Moins Avancés
PDC Plan de Développement Communal
RGPH 5 HFHQNHP HQt GpQprEG dHIGE 3 RSXGEMQ
HMEH1G?+ EEDEt
UAC 8 QivHrNilp 111$ ERP H -Calavi
INTRODUCTION
Les mutations politiques qui s?observent depuis le
début des années 90 dans presque tous les pays de la zone
francophone Ouest #177; africaine, ouvrent les pistes porteuses d?espoir pour
ces états qui constituent l?écrasante majorité des Pays
les Moins Avancés (PMA) caractérisés par une
pauvreté massive. La ligue de la colonisation marquée par une
forte tradition centraliste a beaucoup entravé la mise en oeuvre de
politiques et de stratégies conséquentes de développement
et de bonne gouvernance. L?histoire du développement des pays de la
sous-région nous enseigne que depuis les années 1960, les
différents résultats dans l?exécution des multiples
projets de développement ont donné des résultats
mitigés : les échecs sont nombreux, les succès rares ou
incertains malgré les quantités impressionnantes de ressources
financières et les espoirs légitimes suscités.
Les causes de ces échecs cumulés montrent
à travers des analyses successives que la responsabilité
effective des populations à la base est une des conditions
incontournables pour accroître les chances de succès d?un
développement qui ne peut ni s?administrer, ni s?imposer tout simplement
parce qu?on ne développe pas, mais on se développe. La lutte
contre la pauvreté sera à n?en point douter le principal enjeu
pour le 3ème millénaire. Le PNUD en 1997 avait eu le
mérite de tenter de répondre à l?interrogation pour le
BENIN qui est d?identifier et de connaître ce fléau puisqu?il
s?agit bien d?un fléau dans toutes ses dimensions. Dans cette optique,
on observe un peu partout une volonté politique affichée de
lutter contre la pauvreté à travers la mise en oeuvre de plans
stratégiques de lutte contre la pauvreté qui semble
succéder aux insuffisances de politique d?ajustement structurel.
Aujourd?hui au BENIN, on note que la question du
développement à la base est une priorité nationale car,
perçue comme une stratégie opérationnelle
devant consacrer à moyen terme l?augmentation significative des
richesses locales et
partout l?amélioration substantielle du niveau de vie
des populations des collectivités décentralisées
béninoises (Banque Mondiale, 2001).
Ainsi, parmi les principaux problèmes qui freinent le
développement à la base, on note en bonne place celui de l?eau.
Ces problèmes sont entre autre la gestion de l?eau, l?approvisionnement
en eau et surtout celui des conflits liés à l?accès
à l?eau. Comment contribuer à la bonne gestion de cette
ressource, l?or bleu, qui, comme l?or noir n?est pas inépuisable ?
Comment se fait sa gestion et quels sont les problèmes qui surviennent
dans le cadre de sa gestion ?
Notre travail a pour but, dans un premier temps de
diagnostiquer les problèmes qui se posent autour de la gestion des
ressources en eau dans la basse vallée de l?Ouémé et
ensuite d?identifier les conflits d?usage de l?eau dans le mrme secteur.
CHAPITRE I-
PROBLEMATIQUE
OBJECTIFS HYPOTHESES -
PRESENTATION DU SECTEUR
D'ETUDE ET CLARIFICATION
DES CONCEPTS
1-1 Problématique
Tout effort d?émancipation politique sera
dénué de sens tant que les populations intéressées
demeureront dans un état de stagnation économique aussi
désespérant que celui qui existe dans certaines de nos
communautés rurales. La difficulté initiale paraît rtre
celle de devoir briser le cercle vicieux de l?immense misère de la masse
rurale.
Les stratégies de développement mises en oeuvre
depuis les deux dernières décennies n?ont pas permis de juguler
efficacement la pauvreté et les crises auxquelles sont
confrontées les populations. Cette dernière s?est plutôt
accrue (Banque Mondiale, 1996).
En effet, la plupart des programmes et projets de
développement qui ont été élaborés n?ont pas
connu les résultats escomptés (PNUD, 1998).
Au BENIN, les expériences de développement
connues jusqu?ici montre que l?Etat avait joué un rôle trop
prépondérant qui n?a malheureusement pas permis aux populations,
aux communautés de s?identifier pleinement aux actions initiées
à leur profit (PNDC,1998). Les raisons explicatives d?une telle
situation sont diverses et variées. La non implication et la
non participation des bénéficiaires locaux depuis leur phase de
conception jusqu?à celle de réalisation sont identifiées
comme les principaux facteurs de l?échec des projets et programmes de
développement (SARDAN, 1995).
Depuis des décennies, la région de la basse
vallée de l?Ouémé et d?autres régions au sud du
BENIN fait l?objet d?une forte immigration des populations d?éleveurs
transhumants venant non seulement du nord du pays, mais aussi des pays
limitrophes. Ces éleveurs sont en grande partie des pasteurs peuls. Ces
populations ont quitté leurs régions d?origine pour subvenir aux
besoins de leur bétail. Selon l?idée reçue ces flux
migratoires vers le sud sont les conséquences directes de la
dégradation des terres en général, et de la
sécheresse en particulier. Aujourd?hui,
dans de nombreux villages dans la basse vallée de
l?Ouémé on retrouve des « campements peuls ».
Cependant, la coexistence entre les groupes d?agriculteurs et
les pasteurs peuls est devenue de plus en plus problématique depuis les
années 1980 (Hagberg 2000). Les disputes, dues aux dégkts dans
les champs, à l?accès aux points d?eau et aux passages des
troupeaux, sont fréquentes. Les disputes sont parfois
transformées en conflit violent entre agriculteurs et les pasteurs.
Ainsi, on a assisté à plusieurs conflits
violents dont certains émanaient de groupes d?agriculteurs prits
à tirer sur n?importe quel Peul ou boeuf qu?ils rencontraient. Ces
éclats de violence entre agriculteurs et pasteurs peul font aussi partie
des enjeux politiques régionaux. Les ressources matérielles
(finances, terres, bétail) et politiques (relations des acteurs «
bien placés » au sein de l?État) sont souvent
mobilisées par les acteurs lorsqu?un conflit violent éclate dans
un village. Parfois ces enjeux politiques dépassent les
frontières nationales.
Cet état de chose est à cause de la manière
dont les ressources en eau sont gérées. Dans notre secteur
d?étude qui est la basse vallée de l?Ouémé , la
ressource eau, malgré son existence en termes de quantité
constitue une source de problèmes aux communautés locales.
Tous, nous savons que l?eau, c?est la vie. Sa rareté et
les déficits critiques liés à la satisfaction
équitable des besoins sont souvent source de tragédie. Aussi, la
pérennisation des ressources en eau est devenue un sujet
d?intérr~t national dans le cadre du développement durable et de
la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE).
En effet, des diverses utilisations des ressources en eau au
BENIN, on note les contraintes suivantes:
une gestion sectorielle des ressources en eau,
caractérisée par une multiplicité des centres de
décision ;
une faible implication des acteurs et des usagers dans la prise
de décision ;
une inexistence d?une stratégie globale pour une bonne
gestion des ressources en eau;
une menaces pour la protection et la préservation des
autres espèces et
l?absence d?un code de gestion de l?eau et conflits entre les
différents acteurs.
Dans notre pays, pleins de travaux se sont consacrés
à la gestion des ressources en eau. Mais, très peu
d?études se sont consacrées au règlement et la gestion des
conflits entre agriculteurs et pasteurs.
Cette étude vise à analyser les
problématiques bien connues de la gestion des ressources en eau et celle
de la coexistence entre agriculteurs et pasteurs.
Au BENIN, la coexistence de ces deux catégories
d?acteurs sociaux est reconnue comme étant à la fois
conflictuelle et consensuelle. Sa nature varie aussi bien dans le temps (entre
le présent et le passé) que dans l?espace (d?un village à
l?autre) et d?un contexte à l?autre (entre les activités dites de
développement et la vie quotidienne dans le village).
Les rapports entre agriculteurs et pasteurs au Sahel ont
même été caractérisés comme étant
The Economics of Cain and Abel (Van den Brink et al. 1995) en
faisant allusion aux rapports bibliques entre le cultivateur Caïn et le
pasteur Abel dans le but d?identifier les droits de propriété
agro-pastoraux afin de promouvoir les politiques de développement
appropriées.
De quelle manière se fait donc la gestion des
ressources en eau dans la basse vallée de l?Ouémé ? Quels
sont les conflits auquel on assiste ? Quels sont les mécanismes qui sont
mis en place pour la résolution de ces conflits ?
1-2 Objectifs
1-2-1 Objectif Général
L?objectif général de cette étude est de
faire une analyse de la manière dont la gestion communautaire des
ressources en eau est effectuée dans la basse vallée de
l?Ouémé et de mieux cerner les sources des conflits y
afférents.
1-2-2 Objectifs Spécifiques
L?objectif général sera atteint à travers
les objectifs spécifiques suivants :
V' Identifier le mode et l?organisation pratique de la gestion
communautaire des ressources en eau ;
V' Analyser les problèmes qui entravent la mise en oeuvre
efficiente des
stratégies de gestion communautaire ;
V' Identifier les sources des conflits d?usag e et proposer des
approches de
solutions.
1-3 Hypothèses
La présente recherche est conduite sur la base des
hypothèses suivantes :
- Dans le contexte actuel de décentralisation, les
communautés villageoises n?ont pas changé leurs habitudes face
aux ressources naturelles dont ils ont la responsabilité de gestion ;
surtout l?eau qui s?avère rtre une ressource très importante ;
- Les populations ont adopté les principes d?une gestion
communautaire pour un développement soutenu dans leur milieu
Les modes de gestion sont à l?origine des conflits entre
les populations 1-4 Localisation du milieu d'étude
Le bassin de l?Ouémé est le plus important du
Bénin. Le régime du fleuve et des rivières qui
l?alimentent varie en fonction de la répartition spatio-temporelle des
précipitations (Le Barbé et al. 1993).
Après sa confluence avec le Zou, l?Ouémé
entaille profondément les formations du Continental Terminal. La pente
de la rivière devient alors extrêmement faible (5 m de
dénivelée sur 85 km) et la vallée OEl?Ouémé
se présente alors comme une large zone inondable où le
système hydrographique est très complexe. Une rivière, la
Sô en rive droite, a un cours parallèle à
l?Ouémé avec lequel elle est reliée par
différents bras tantôt défluents,
tantôt affluents : le Zounga, l?Agbagbe, le Ouovu et le Zouvi. C?est cet
ensemble qui forme le delta de l?Ouémé. La Sô et
l?Ouémé se jettent dans le lac Nokoué respectivement aux
environs de Ganvié et à l?Ouest de Porto-Novo.
Le lac Nokoué communique avec la mer par le chenal
artificiel de la lagune de Cotonou et par les lagunes de Porto-Novo et celles
du Nigeria à travers le chenal de Gbadagri au Nigéria.
Sur les plateaux de terre de barre très
perméables, il n?existe quasiment pas de réseau hydrographique.
Dans la dépression de la Lama très plate, le réseau
hydrographique est très dégradé. Il existe de nombreuses
zones d?endoréisme.
Carte 1 : Localisation du secteur d?étude
1-5 Milieu physique 1-5-1 Géologie
La structure géologique du secteur d?étude est
constituée de terrains récents et anciens. Les terrains les plus
anciens remontent au Crétacé (fin de l?ère secondaire).
Cette partie s?inscrit dans le bassin sédimentaire côtier
comprenant les grands plateaux et les plaines d?inondation alluviales. Le
plateau d?Allada à l?est est formé par le continental terminal et
la terre de barre qui surmonte des séries sédimentaires anciennes
allant du Crétacé au Miocène (Oyédé, 1991).
La plaine alluviale à l?Est est le siège de dépôts
Quaternaires, récents et subactuels.
Le continental terminal désigne un ensemble associant
des faciès argilo-sableux, parfois conglomératiques. Son
épaisseur dépasse une cinquantaine de mètres au sud et
décroit vers le nord. Il débute avec une formation en galets
interprétée comme résultant d?une rupture
d?équilibre en liaison avec les phénomènes climatiques
(Lang et al. 1982 ; Oyédé, 1991).On assiste
ensuite à une sédimentation argilo-sableuse parfois
conglomératique, résultant des remaniements d?altérites
à kaolinites formées en climat tropical humide.
La « Terre de barre » est un mélange assez
homogène rouge d?argile kaolinique et de sable quartzeux fin à
moyen qui couronne le « Continental terminal » sensu stricto
des plateaux. C?est une formation provenant du démantèlement
de sols latéritiques (Houéssou et Lang, 1979 ;
Oyédé, 1991), c'est-à-dire un ensemble de formations
sablo-argileuses présentant des caractères
sédimentologiques accusés évoquant un ruissellement en
nappe.
Les principales unités topographiques pouvant être
distinguées sont les suivantes :
- le plateau d?une altitude moyenne de 40 et 50m ,
entaillé par des vallées profondes ;
- le versant du plateau en pente douce vers la vallée de
la Sô ;
terrasses fluviales.
1-5-2 Climat
Dans la zone du delta et des lagunes, le climat est du type
subéquatorial. Cette zone est caractérisée par deux
saisons des pluies d'inégale importance dont la plus grande
s'étale d?avril à juillet et la plus petite d?octobre à
novembre, et deux saisons sèches dont la plus grande va de
décembre à mars et la plus petite d?aoEt à septembre (Adam
et Boko, 1993). Les maxima de pluies sont généralement obtenus en
juin pour la grande saison des pluies et en septembre pour la petite (ASECNA,
2004).
La circulation atmosphérique en Afrique de l?Ouest a
déjà fait l?objet de plusieurs travaux de recherche (Leroux, 1980
; Moron, 1993 ; Janicot, 1989). Ces travaux démontrent, pour cette
région, une circulation atmosphérique à grande
échelle dominée par les circulations cellulaires de types Hadley
et Walker qui se manifestent par l?alternance saisonnière sur la
région de vents de deux directions opposées : les alizés
de secteur NE et la mousson de SW qui confluent le long de l?Equateur
Météorologique (EM) formant la Zone de Convergence
Inter-tropicale (ZCIT).
Situé entre 6° 17 et 12° 25 de latitude nord,
le Bénin appartient au domaine sahélien au nord et au domaine
subéquatorial au sud. Il présente ainsi toute la gamme du
dispositif climatique zonal ouest-africain, sauf la marge méridionale du
Sahara (Boko, 1988). L?étude de sa climatologie se réfère
donc aux mécanismes zonaux et méridiens des climats de l?Afrique
tropicale occidentale.
Selon Adam et Boko (1993), quatre grands domaines topographiques
caractérisent le Bénin : la plaine côtière, les
plateaux, la pénéplaine et la chaîne de l?Atacora.
Carte 2 : climatique du Bénin (d?après
Adam et Boko, 1993). On peut y lire : les courbes ombro-thermiques, les
directions des vents, les nuances climatiques et les températures.
1-5-3 Caractéristiques hydrologiques
constitués
Le réseau hydrographique simplifié de la basse
vallée de l?Ouémé est drainée par de nombreux cours
d?eau.
L 'Ouémé est le principal
cours d?eau qui définit la physionomie du bassin. C?est un cours dont le
régime hydrologique est marqué par des variations
notables au cours de l?année. Selon
Lalèyè et al. (2004), l?inondation dans le bassin a lieu
en général de fin août à mi-octobre, mais peut
survenir dès juillet et se terminer au début novembre. Les
hauteurs et débits varient de façon considérable au cours
d?une mrme année. Lorsque des pluies précoces dans le nord
Bénin coïncident avec une grande saison des pluies abondantes dans
le sud, il arrive que le delta soit noyé dès juin, ce qui cause
de graves dégâts aux cultures. Par contre en année
très sèche, il peut ne pas se produire de crue du tout (Welcomme,
1971 ; Nonfon, 1988 ; Lalèyè et al. 2004, 2005).
Photo 1 : Vue partiel du fleuve
Ouémé. Source : Cliché BOKO Yacin, juin 2008
La rivière Sô prend sa
source dans la dépression de la Lama, draine la partie Sud du plateau
d?Abome y, poursuit sa course dans les marais du Lac Hlan et coule
parallèlement à l?Ouémé dont elle reçoit les
eaux de débordement.
Photo 2 : Vue partiel de la Sô. Source
: Cliché BOKO Yacin, juin 2008
La rivière Sissè d?une
longueur de 7,5 km environ, prend sa source à Sissè-kpa,
localité située à 1 km environ du nord d?Az
owlissè.
La rivière Tovè longue de
5 km environ, elle prend sa source dans le village de Sôro au nord-est de
Goutin.
Le lac Hounhoun est situé
à 0,5 km à l?ouest d?Adjohoun en bordure du plateau sur la rive
droite de l?Ouémé. Sa superficie est de 20,5 ha environ en
période de basses eaux.
Le lac Hondjè est situé
près du village d?Aglangbin à 7 km environ à l?ouest
d?Affamè. Sa superficie est estimée à 20 ha.
Le Dazon est un étang
localisé à l?ouest d?Azowlissè. Sa superficie est de 18 ha
environ.
La lagune de Porto-Novo, d?une
superficie de 50 km2, est située au sud du delta et constitue
l?exutoire par lequel les eaux du fleuve Ouémé se jettent dans
l?Océan par le chenal de Lagos.
1-5-4 Cadre humain et activités
économiques
L?aspect humain prend en compte les statistiques de l?Institut
National de la Statistique et de l?Analyse économique (INSAE) issus des
recensements de la population et de l?hOEitat de 1979 de 1992 et de 2002
Activités économiques
Les activités économiques menées par les
populations sont l?agriculture et la prche majoritairement ensuite, viennent
l?ex ploitation de sable, l?exploitation forestière, le transport,
l?élevage et le commerce. Ce dernier est orienté vers la vente
des produits halieutiques, des produits de première
nécessité et celle des produits alimentaires. Ces
activités constituent pour cette population une source de revenus non
négligeable
- Agriculture
Elle est la principale source de revenue des populations et
occupe parfois plus de 90 % des hommes (Vodounou, 2002).
Sur le plateau et son versant, sont cultivés à
chaque saison de pluie, du niébé, du maïs, du manioc, de
l?arachide et des légumes. La culture itinérante sur br€~lis
est l?une des principales techniques utilisées par les agriculteurs. Les
semis sont à plat ou sur des billons lorsque la fertilité du sol
baisse.
Dans les plaines alluviales, se cultivent de la tomate, de la
patate douce de décrue, du piment, du niébé, du gombo, du
riz et de l?arachide. Dès la décrue en novembre, les terres sont
préparés et les billons formés pour les cultures;
Photo 3 : Champ de riz Nérica et de
manioc Source : Cliché BOKO Yacin, juin 2008
Photo 4 : Champ de patate douce et de piment
Source : Cliché BOKO Yacin, juin 2008
- Pêche
La basse vallée de l?Ouémé dispose
d?énormes potentialités naturelles telles que
des pOEns d?eau et des marécages qui regorgent
d?importantes ressources halieutiques. La pêche est une activité
importante dans le milieu. Elle est l?activité principale de nombreuses
localités comme Sô-Ava, Ggètingao, Vêkky-Daho, etc.
Certaines localités comme Ahomè-Glon, Ahomè-oumè,
Kinto, l?associent à l?agriculture qui constitue la principale
activité.
Les localités qui se trouvent dans la plaine inondable
et aussi certaines localités situées sur le versant pratiquent la
pêche pendant la période des hautes eaux. Dans ces
localités, se rencontrent des trous à poisson
éparpillés dans les champs.
Les techniques utilisées pour la prise des poissons
sont multiples et variés. Celles couramment utilisées sont les
nasses, les barrages, les acadja??, les filets, les lignes, et les
paniers. Pour chaque technique, il existe plusieurs engins regroupés en
deux catégories : ce sont les engins autorisés et ceux
prohibés.
Photo 5 : Type d?engin utilisé pour la
prche : la nasse Source : Cliché BOKO Yacin, juin 2008
- Elevage
Le système d?élevage est encore traditionnel.
L?élevage du bovin est essentiellement transhumant mais on en distingue
également d?autres tandis que celui des ruminants se fait en vaine
pâture et celui des autres espèces presque marginal et
familial.
Au niveau de l?élevag e bovin, on distingue donc:
- L?élevage bovin transhumant de zébus ou
élevage industriel pratiqué par les pasteurs peulhs venus des
pays du sahel et du Nigéria,
- L?élevage bovin sédentaire par les peulhs
sédentaires,
Au niveau des autres espèces on dénombre les
volailles, les caprins et surtout les porcins. Ces derniers sont
élevés soit dans des parcs soit en divagation
Par endroits, on retrouve aussi des élevages d?aulacodes,
de lapins, et d?escargots
- Exploitation forestière
C?est la spécialité des localités de
versant et de plateau. Elle permet la fourniture du bois de chauffe et/ou de
charbon de bois ; du bois d?oeuvre et de matériaux de construction.
Les principales essences plantées concernent le teck
(Tectona
grandis), le bambou (Oxthenanthera abyssin
ica), l?acacia (Acacia auriculiformis) et le rafia.
Photo 7 : Plantation de teck destinée
à l?ex ploitation forestière Source : Cliché BOKO
Yacin, juin 2008
- Exploitation du sable fluvial
C?est une activité qui occupe certains pêcheurs
durant la saison sèche dans le but d?accroître leurs revenus. Le
sable est ramassé de façon artisanale dans le lit de la
rivière ou du fleuve. C?est une activité qui prend de plus en
plus d?ampleur compte tenu de l?interdiction de l?exploitation du sable
marin.
Photo 8 : Exploitation de sable fluvial sur
l?Ouémé Source : Cliché BOKO Yacin, juin 2008
1-6 Définition de quelques concepts
Notre étude fait appel à quelques concepts
clés et définitions opératoires que nous proposons de
développer dans cette section:
- Développement : c?est un terme
très utilisé qui désigne le processus par lequel une
société se donne les moyens de mobiliser ses forces productrices
dans la
transformation de son milieu en vue d?améliorer les
conditions de vie et le bien- être de ces membres.
C?est aussi un processus global incluant un ensemble des
aspects de la vie (milieu biophysique, activités de production et
d?échang e, comportement de consommation et de culture) et impliquant la
participation des collectivités locales tout autant à la prise de
décision qu?à la réalisation des activités (Bernier
1984, cité par l?ABE) ;
- Développement Durable : Selon la
définition la plus commune, le développement durable correspond
à un "développement qui répond aux besoins du
présent sans compromettre la capacité des
générations futures à répondre aux leurs" (Gro
Harlem Brundtland, 1987). Il est constitué par trois piliers essentiels,
en interaction permanente : respect de l'environnement, progrès social
et efficacité économique.
Figure 1 : Le développement durable : à la
confluence de trois préoccupations, dites "les trois piliers du
développement durable".
Source : Gro Harlem Brundtland, 1987
Travailler dans une perspective de développement
durable implique de prendre systématiquement en compte ces trois aspects
et de veiller à leurs interactions dans toute décision ou phase
de développement d'un projet. Cette perspective s'inscrit dans le long
terme et induit une collaboration avec les parties prenantes de la
structure concernée et de son activité (ceux qui
influencent ou qui sont influencés par ces dernières).
Les stratégies ou politiques de développement
durable sont également caractérisées par une
volonté de transparence quant aux décisions prises, aux actions
entreprises et aux retours d'expériences. Elles prennent en compte les
caractéristiques existantes des territoires, des publics et des
activités auxquelles elles s'appliquent, dans une logique de "sur
mesure" et de valorisation (patrimoine, savoir-faire, etc.). De tels programmes
font enfin l'objet d'une évaluation permanente (indicateurs, reporting,
etc.), dans une perspective d'amélioration continue.
Les critères de développement durable entrent
ainsi dans les processus managériaux des acteurs économiques, ils
ne se limitent donc pas qu'aux agendas 21 et autres plans d'action.
Chaque structure, quelle que soit sa taille, sa nature ou son
secteur d'activité, est susceptible de porter un projet de
développement durable, qu'il porte le nom d'agenda 21 local (appellation
le plus souvent retenue par les collectivités locales) ou de plan
d'action développement durable (acteurs privés) au même
titre que sans aller jusqu'à la formalisation d'un projet global, la
structure peut simplement adopter ces critères dans ses processus.
- Environnement : c?est l?ensemble des
éléments naturels et artificiels ainsi que les facteurs
économiques, sociaux et culturels qui influent sur les êtres
vivants et que ceux-ci peuvent modifier (Loi cadre sur l?environnement au BENIN
). C?est donc l?ensemble, à un moment donné des agents physiques,
chimiques et biologiques et des facteurs sociaux susceptibles d?avoir un effet
direct ou indirect, immédiat ou à terme sur les organismes
vivants, les activités, le comportement ainsi que le cadre de vie des
humains.
- Eau : Selon le dictionnaire Universel
HACHETTE 2008, l?eau est une substance liquide, transparente, inodore et sans
saveur. Elle peut aussi se retrouver à l?état solide ou gazeux.
L?eau est composée d?un volume d?oxygène pour deux
volumes d?hydrogène. La formule d?une molécule
d?eau est H2O. C?est un constituant essentiel de la matière vivante. Sa
teneur chez la plupart des êtres vivants est de l?ordre de 70% ou plus de
la masse totale de l?r~tre.
- Ressources en eau : L?idée de la
ressource en eau fait appel à toutes les disponibilités en eau,
aussi bien souterraines que superficielles de la terre pouvant faire l?objet
d?une exploitation.
- Eau potable : C?est une eau dont la
qualité répond aux normes de consommation. Ces normes sont
définies par un seuil de potabilité indiqué par l?OMS. Une
eau purement potable est une eau dont la teneur bactériologique est
pratiquement nulle.
- Gestion communautaire de l'eau: Retenons
d?abord que la gestion est une manière ou une action d?OEministrer, de
diriger ou d?organiser quelque chose (Dictionnaire Larousse 2008). Ainsi, la
gestion communautaire de l?eau est ensemble des dispositions prises
par une communauté pour administrer et organiser pour son propre compte
le système d?approvisionnement en eau qui relève de son
territoire.
- Communauté : Selon le Dictionnaire
Universel HACHETTE, la communauté est un groupe de personnes vivant
ensemble et partageant des intérêts, une culture ou un
idéal commun. Elle peut être définie comme une
collectivité dont les membres sont liés par la participation
à des valeurs communes. C?est aussi l?ensemble des membres d?un groupe
social dont la vie quotidienne est régie par des règles et
consensus.
1-7 Revue de la littérature
La revue de littérature que nous allons parcourir vise
à recenser les différentes recherches et analyses
effectuées, tant au BENIN que dans d?autres pays, sur la question de la
gestion de ressources en eau et des conflits y afférents.
Il est difficile de comprendre la gestion de l?eau dans nos
communautés rurales dans un contexte de développement durable
sans étudier la problématique de l?eau au BENIN.
' 1N Gi1IptinteNnIFKEIFKEN P
HpeN,riCIFQIrINNRLINTX?ICn?exiNMISIINTXe SaNvGEN travaux sur les conflits entre
les éleveurs et les agriculteurs au BENIN. Par contre, il existe une
quantité importante de documents sur la gestion des ressources en eau au
BENIN.
/ eNCFRgatNf ESIRSRN GlN rINNRXrFeN PXrIIleNCRQMDL
l?RbjetVGEDÇRP E11Xx travaux, le plus souvent monographiques, qui
présentent de manière approfondie GIN FaN SRnFtXdlN,EP EIN
EXFXnHN (tKcNHGHFeN IIaIyNFN SEDielleN n?a ptp rpEIlNpe 1XNTX11F11IM
N?eNNTINTXpHi X11131nYaleeRGe tySRORTDE
- Boko (1988), Afouda
(1990), Houndénou (1999) et
Ogouwalé (2004) ont montré que la baisse de la
pluviométrie associée au réchauffement thermique, ont
induit une dégradation du milieu écologique. Or les zones humides
dont fait partir (DEaNNePDlpfIGE112 XpP p ont des fonctions écologiques
très importantes. En fait, elles assurent la régulation des
régimes hydrologiques et abritent une très grande
diversité biologique (Vodounou, 2002). Elles ont également une
fonction pFRnRP ITXe,IKatXIFIB,ENFILnfflITXe11MlpFipnleHIP P IINeITXe11Rn GR1t
N?eIIRIFe1 de préserver. Donc, la régression voire la disparition
progressive des zones KXP IGEN GXCIDt GIN7fEEMIRnN FlIP DiTXeN
FR(NtitXfflISRXrMlnvirRegEP IIt Xn SipjXGiFe IIXH,ISIIIRiN ELIpP
pGiIFIDITXIICEaXtNIP SrFKEIJURnveltiRn GII3 IP NM, 1971).
- Selon André Toupe dans lD
Jh-1TiRQ dh l'hDu Du BhQiQ, eexSpininFelll FRXrN au Bénin
amène à affirmer que sans une gestion intégrée des
ressources en eau, on quSrXt N?peioGrm EXn GpM-IRSSIP lit GXIERDIUM-Nt
SRXLIFIWILiNRTTX?eQ accord avec la communauté internationale, les
autorités compétentes du Bénin ° XvIIIMIUnP
INeITITSGFIlG?Xn FDGMIXUGiTXeIlliinNtitXtiRWINavRrINVXQ J iNtiRn GXarRi GemiaX
aXepw
- Selon 11r11JDTIRQ hQ ARIDh1hQ 1M1rh-1/U Enquête
AQUASTAT 2005, Les ressources en eau du Bénin sont très peu
utilisées. La documentation existante évalue le potentiel
hydro-agricole connu à 322 000 ha de terres irrigables, dont
117000 ha de vallées et 205 000 ha de bas-fonds et
plaines inondables. L?utilisation des ressources en eau à des fins
agricoles au Bénin demeure embryonnaire et occupe une très faible
frange des producteurs.
- Pour Armand Houanye, Coordonnateur du
Partenariat National de l?Eau, l?accès des populations les plus
défavorisées à l?eau potable et aux services
adéquats d?assainissement de base constitue l?une des grandes
priorités de la stratégie de croissance pour la réduction
de la pauvreté de la République du Bénin. Il s?agit
là d?une déclinaison de l?un des Objectifs du Millénaire
pour le Développement (OMD), faisant partie des facteurs de
réduction de la pauvreté dans le monde.
- Selon Daniel Thieba dans Conflits et
gestion des ressources naturelles, depuis plus d?une décennie
déjà, la gestion des terroirs et des ressources naturelles
a été retenue comme élément de stratégie par
les acteurs du développement dans la zone francophone de l?Afrique. Des
projets importants se sont mis en place. Pour la plupart, ils ont pour objectif
une meilleure protection des ressources naturelles, mais dans certains cas ils
visent plus précisément la conservation des espèces en
voie de disparition. Les approches reposant sur la participation des
populations dans la gestion des terroirs connaissent des limites car les
différenciations socio- économiques des acteurs et leur
divergence d?intériJts sont insuffisamment connues.
- Pour Elhadj Moutari Mensour dans «
la prévention et la gestion des conflits agriculteurs/enleveurs dans les
arrondissements de guidan roumji et dakoro au niger : les actions menées
par le buco a travers la mise en oeuvre du pasel », les «
conflits champêtres », se répètent dans les campagnes.
Ces conflits dégénèrent parfois en un
événement violent. Si ces regains de violence marquent
profondément les esprits, ils ne sont en fait que la partie apparente
d?un conflit autour de l?eau et de la maîtrise de l?espace rural beaucoup
plus profond et qui s?étend dans le temps et dans l?espace. Pour cet
auteur, l?environnement rural nigérien a connu des mutations au cours
des dernières années. L?augmentation des
besoins alimentaires et l?e teQsiRQ dEVIMIFI IDCWYpIVII
sRQMECIMIu dptrIP lQeBEW espaces pastoraux. Ce qui complique 11ctiYllp annQWP
DQt.
/ WESSRDAFFINEMMOERQsuItps IRQtIptMMIFFHWQ1P
13411-3-1JIstiRQMEN conflits en milieu rural, il vaudrait mieux faire
prévaloir le principe du dialogue pour la résolution des
conflits.
CHAPITRE II-
DONNEES ET METHODE
La démarche méthodologique adoptée dans le
cadre de cette étude comporte trois volets :
- la collecte de donnés,
- l?enqur~te,
- le traitement des données.
2-1 Collecte des données
Pour aller sur le terrain et procéder à la collecte
des données, nous avons adopté et conçu un certain nombre
d?outil dans le cadre de notre recherche.
Il s?agissait pour nous de faire une bonne documentation pour
mieux cerner notre champ d?investigation, identifier la technique
d?échantillonnage la mieux adaptée pour notre étude pour
afin élaborer les outils de collecte de données que constituent
le questionnaire, les guides d?entretien devant servir pour les interviews et
les animations de groupes et les grilles d?observation.
2-1-1 Données
Trois données fondamentales ont été
recueillies dans le cadre de notre travail recherche par la méthode
rétrospective et par sondage. Il s?agit de :
? Les données portant sur la gestion des ressources en
eau
? Les conflits ayant court dans le secteur de l?étude
relatif à la ressource en eau
? Enfin les modes de résolution des conflits
2-1-2 Outils de collecte
Les outils utilisés pour la collecte des données
sont les suivantes :
2-1-3 La documentation
La documentation nous a aidé à mieux orienter
notre étude. Elle a consisté à consulter plusieurs
documents ayant trait à notre champ d?investig ation. Ceci nous a
conduit dans les bibliothèques universitaires, les centres de
documentations du Ministère des Mines, de l?Energie et de l?Eau (MMEE),
de la Direction Générale de l?Eau (DG Eau), du Service
Régional de l?Eau (SRE ) de l?Ouémé #177;~ Plateau, des
Centres Communaux de Promotion Agricole (CeCPA) et des Centres
Régionaux de Promotion Agricole (CeRPA).
Dans ces différentes structures, nous avons
consulté des ouvrages généraux et / ou
spécialisé, des rapports d?enqur~tes, des procès verbaux,
des mémoires, articles, thèses et autres publications qui ont
contribué à la rédaction du présent document.
2-1-4 La technique d'échantillonnage
L?enqur~te a eu pour cible les organes communautaires, les
représentants des groupements villageois, les représentants des
associations agricoles, les représentants des éleveurs
transhumants, les responsables des CeRPA et des CeCPA des communautés de
la zone d?étude et les responsables des postes de police de la zone
d?étude.
La méthode d?échantillonnag e utilisée
est celle de l?échantillonnag e stratifié. La méthode
d?échantillonnag e stratifié est une méthode qui consiste
d'abord à subdiviser la population en groupes homogènes (strates)
pour ensuite extraire un échantillon aléatoire de chaque
strate.
Cette méthode suppose la connaissance de la structure
de la population Pour estimer les paramètres, les résultats
doivent être pondérés par l'importance relative de chaque
strate dans la population.
Ainsi, nous avons eu à enquêter auprès de
:
11 personnalités dans les localités visitées
(chef de village, délégué de quartier.) ;
45 membres de la population de la zone d?étude (sage,
notable, «~) ; 22 groupements villageois ;
53 associations agricoles ;
11 représentants des éleveurs transhumants ;
3 responsables des CeRPA ;
11 responsables des CeCPA ;
8 responsables des postes de police ou gendarmerie.
Soit un total de 164 personnes enquêtées. Leur
choix a été opéré en fonction de leurs rôles
et du degré de leur implication dans le processus de la gestion des
ressources en eau mais aussi en fonction de leur implication dans la
résolution des conflits d?usage dans le domaine.
2-2 Techniques
Compte tenu de la nature de l?étude et aussi à
cause des objectifs fixés, quatre outils d?investigation ont
été utilisés :
- Le questionnaire ;
- L?interview ;
- L?animation de groupe ;
- L?observation
2-2-1 Le questionnaire
Le questionnaire a été utilisé pour
recueillir les données quantifiables et qualifiables sur la gestion des
ressources en eau et les conflits d?usage. Deux types de questionnaires ont
été élaborés. L?un est adressé à tous
les acteurs intervenant dans la gestion de la ressource. Ces questionnaires
comportent des questions à choix multiples, des questions fermées
et quelques questions ouvertes. Ces questions ont été
élaborées en fonction des objectifs, et des questions de
recherche de cette étude. Le remplissage des questionnaires s?effectue
par les populations ; et cela avec l?aide des enqur~teurs. L?autre
questionnaire est plus basé sur les questions ayant trait aux conflits
intervenant dans le secteur d?étude.
2-2-2 L'interview
Les interviews ont été organisées sous forme
d?entretiens de petits groupes. L?effectif de ces groupes varie entre trois
(03) et cinq (05) personnes.
Nous avons aussi eu à faire des entretiens individuels
avec certains membres du groupe cible.
2-2-3 L'animation de groupe
Les animations de groupe ont été
réalisées avec les usagers de l?eau. C?est-à-dire que
toutes les strates de l?échantillon sont représentées. Ces
animations se sont déroulées dans les localités où
résident les populations cible. Cela nous a permis de recueillir le
maximum d?informations auprès de la communauté pour
compléter et vérifier certaines déclarations des
responsables des CeCPA et CeRPA.
C?est aussi l?occasion pour nous de mieux nous imprégner
des réalités locales et aussi des tensions et conflits d?usage de
la ressource dans notre secteur d?étude. Les groupes animés sont
composés d?hommes, de femmes et de jeunes dont l?effectif
n?excède pas vingt-cinq (25) personnes. Des focus groupes ont
été constitués et animé pour approfondir certains
aspects sensibles de la question des conflits avec les éleveurs
transhumants de notre échantillon tels que le mode de règlement
desdits conflits.
2-2-4 L'observation
L?observation sur le terrain nous a permis de prendre
connaissance des réalités sur les conditions et les modes de
gestion de la ressource eau dans la basse vallée de
l?Ouémé. Les résultats de ces observations sont
illustrés par des photos qui révèlent la
réalité du terrain.
2-3 Déroulement de l'enquête
La phase de l?enqur~te proprement dite a consisté
à aller sur le terrain pour administrer nos questionnaires aux
différents groupes cibles, à faire des interviews, à faire
parfois de l?animation de groupe mais aussi pour faire de l?observation.
2-4 Traitement des données
Après avoir recueilli les données tant
quantitatives que qualitatives, nous avons d?OEord procédé
à leur dépouillement avant tout traitement et analyse.
Par dépouillement, nous entendons le regroupement et la
mise en cohérence des données collectées suivant les
orientations de notre recherche.
Les informations recueillies à partir des
questionnaires ont été traitées manuellement
(dépouillement, numérotation et codage) et avec le logiciel de
calculs statistiques Excel. Les questions étaient toutes
numérotées au départ, ce qui a rendu la tâche facile
lors du dépouillement et de l?exploitation. Les réponses aux
questions fermées ont été évaluées en
considérant l?effectif total de l?échantillon et l?information
recherchée pour pouvoir dégager les pourcentages. Quant aux
questions ouvertes, un traitement du contenu a été fait de chaque
proposition. Ainsi des rapprochements, des différenciations et des
sériations ont été effectués avant leur
intégration dans les tableaux.
Concernant les entretiens, le traitement des données a
consisté à dépouiller les informations recueillies qui
représentent les points de vue des diverses personnes
interviewées sur le thème de recherche, à procéder
à leur catégorisation, à leur transcription et à
leur analyse. Cette technique est inspirée de l?ouvrage « l?enqu te
et ses méthodes : l?entretien » de BLANCHET,
A. & GOTMAN, A. (1992).
Il s?agit de découper transversalement tout le corpus. L?unité de
découpage est le thème qui représente un fragment de
l?information. Chaque thème est définit par une grille d?analyse
élaborée. Cette technique ignore la cohérence
singulière des entretiens et recherche une cohérence
thématique inter-entretien. La manipulation des thématiques
consiste à attribuer à chaque thème les
éléments signifiants qui lui correspondent. Cette grille
d?analyse doit au tant que possible être hiérarchisée en
thèmes principaux, en thèmes secondaires ou sous-thèmes et
en unités de signification (informations utiles), de façon
à décomposer au maximum l?information en séparant les
éléments négligeables et les éléments de
signification et minimiser les interprétations non
contrôlées. La grille d?analyse est un outil explicatif visant la
production de résultats de l?enqur~te par entretien. Une fois les
thèmes et items identifiés, une fois la grille construite, il
s?ag it d?y insérer les énoncés correspondants en les
classant dans chaque rubrique appropriée. Ces énoncés
représentent les unités de signification complexes de longueur
variables (phrases et paragraphes).
Toutes ces démarches nous ont mis directement en
contact avec le milieu d?étude et les différents acteurs
impliqués dans la gestion communautaire des ressources en eau et les
conflits d?usages dans la basse vallée de l?Ouémé. Grkce
à ces travaux de terrain, nous avons pu collecter des données
aussi bien quantitatives que qualitatives auprès des organes
communautaires, des représentants des groupements villageois, des
représentants des associations agricoles, des représentants des
éleveurs transhumants, des responsables des CeRPA et des CeCPA des
communautés de la zone d?étude et des responsables des postes de
police de la zone d?étude.
Ces données recueillies ont ensuite fait l?objet de
dépouillement, de traitement et d?analyse.
CHAPITRE III-
RESULTATS, ANALYSE ET
SUGGESTIONS
3-1 Présentation et analyse des résultats
3-1-1 La gestion de l'eau dans la zone
d'étude
La croissance démographique avec ses corolaires ont un
impact grandissant sur l?environnement. La demande en eau a atteint les limites
de l?approvisionnement et menace la qualité et la quantité d?une
matière première essentielle aux secteurs économiques et
sociaux de toutes sortes, à la vie et à la santé de
l?espèce humaine. Cela se traduit par un regain d?intérr~t pour
l?eau, dont on attend qu?il débouche sur un engagement concret pour la
protection de cette ressource vitale.
Notons par ailleurs que la gestion de l?eau dans la zone
d?étude peut être caractérisée par trois (03)
variables : la diversité des acteurs concernés (une population,
des habitants-relais, des décideurs politiques«~),
l?intensité de leur implication et l?objet de la participation
Les acteurs concernés
On distingue quatre (04) types d?acteurs : les responsables
communaux, les populations ou la communauté, les acteurs
étatiques et les structures d?intervention sociales.
* Les responsables communaux
Depuis la mise en oeuvre de la décentralisation en
décembre 2002, les communes, en tant que structure administrative
territoriale décentralisée, ont la personnalité juridique
et l?autonomie financière ; ce qui leur confère à ce titre
les compétences pour exercer la maîtrise d?ouvrage dans le domaine
de la fourniture de l?eau à la population.
A ce titre, les responsables communaux assistent les
communautés dans la mise en place des organes de représentation
et de défense de leurs intérêts notamment dans la
préservation de la qualité et la disponibilité de la
ressource eau.
Notre zone d?étude regroupe douze (12) communes, qui
sont : Porto-Novo, Akpro- Missérété, Dangbo, Djidja,
Adjohoun, Bonou, Adja-Ouèrè, Ouinhi, Covè,
Zangnanado, Za-Kpota et Zogbodomey. Parmi toutes les communes,
seuls les responsables des communes de Ouinhi et de Porto-Novo s?investissent
dans la gestion des ressources en eau de leur localité. Pour le reste
des localités, la gestion des ressources en eau est encore une affaire
de l?Etat central en ce qui concerne l?approvisionnement de l?eau potable. En
ce qui concerne les masses d?eau et autres sources naturelles exploitées
par les populations, il n?y a pas une implication en tant que telle des
autorités communales.
On constate que 83% des responsables communaux
enquêtés donc 83% des communes du secteur d?étude ne
s?impliquent pas dans la gestion de l?eau dans leur localité.
Il convient alors de se poser la question de savoir comment se
fait alors la gestion de l?eau dans ces communes.
* Les populations
L?initiative des projets d?eau potable incombe toujours aux
communautés qui en expriment le besoin sous forme de demande de point
d?eau adressée aux
communes. Toutefois, l?obtention des points d?eau potable
reste subordonnée à la contribution financière des
communautés à l?investissement initial. Les populations
organisent également l?exploitation de ces points d?eau à travers
la mise en place et le fonctionnement des organes de gestions qui sont
chargés de veiller au bon fonctionnement de l?infrastructure.
Dans notre secteur d?étude, sur plus d?une centaine de
personnes interrogées, précisément 120 personnes, il nous
est rapporté que la gestion des ressources en eau est une affaire de
groupes sociaux et de puissance financière.
Nous en avons pour preuve le fait que dans toute la basse
vallée de l?Ouémé, les terres aux abords des plans d?eau
appartiennent pour la plupart aux autochtones (PA) qui ont libre accès
aux plans d?eau. Les rares plans d?eau dont l?accès n?est pas sur les
terres des populations autochtones ont leurs abords occupés par de
riches propriétaires terriens (PT ) qui en interdisent l?accès.
Néanmoins, il existe certaines sources d?eau dont l?accès est
libre. Il s?agit pour la plupart des sources artésiennes, des Puits
Modernes (PM), des Forages équipés de Pompe à
Motricité humaines (FPM), des Forages Contre Puits (FCP), des Sources
Aménagées (SA) et des cours d?eau abritant des divinités
(CD) qui sont au nombre de deux (02) dans le secteur d?étude à
savoir le lac Az ili et le lac Hlan.
Ainsi sur 746 points d?eau dénombrés, on note le
fait que :
- 9% constituent la Propriété des Autochtones (PA)
soit 67 ;
- 6% ont leurs abords occupés par de riches
Propriétaires Terrien (PT) soit
44 ;
- 23% des points d?eau sont constitués de Puits Modernes
(PM) soit 176 ;
- 38% sont des Forages équipés de Pompe à
Motricité humaines (FPM) soit 72 - 10% Forages Contre Puits (FCP) soit
281 ;
- 14% Sources Aménagées (SA) soit 104 ;
- Moins de 1%Cours d?eau abritant des divinités (CD): soit
2.
La figure suivante nous montre la manière dont les
ressources en eau de la basse vallée de l?Ouémé sont
gérées.
* Les acteurs étatiques
Les Services Départementaux de l?Eau
représentent et jouent le rôle de l?Etat auprès des
populations. A ce titre, ils recentrent leurs activités sur les
fonctions de transfert des connaissances et de suivi. Ils veillent à
l?application de la loi, au respect des normes de conception, de
réalisation et d?exploitation des ouvrages. Ils apportent un
appui-conseil aux communes pour la mise en oeuvre des programmes d?alimentation
en eau. Les Services Régionaux de l?Eau fournissent aux communes la
connaissance par inventaire et cartographie des ressources en eau
localisées sur son territoire.
* Les structures d'intermédiation
sociale
Elles interviennent à la demande des communes pour les
tâches de promotion, l?amélioration de la qualité de
l?eau, l?assainissement et l?assistance à la préparation des
dossiers de projets. Les communes passent des contrats avec une
ou des structures d?intermédiation sociale. Ces
structures sont aussi responsables parfois de a formation et des
activités de promotion d?hygiène et la mise en place de
l?entretien autour des points d?eau.
Nous pouvons citer l?ONG ALDIPE et
l?ONG AERAM-R qui officient dans la basse vallée de
l?Ouémé comme des structures d?intermédiation sociale en
ce qui concerne les activités de promotion d?hyg iène et la mise
en place de l?entretien autour des points d?eau.
Sur ce plan, il est à noter qu?avec la vastitude de la
basse vallée de l?Ouémé, il faut qu?il y ait plus de
structures d?intermédiation sociale pour mieux couvrir toute la zone et
pour une meilleure connaissance des problèmes des populations
3-1-2 Manifestation des conflits d'usage de l'eau
Le Bénin est un pays ayant pour proches voisin des pays
à vocation pastorale tels que le Niger, le Burkina-Faso et le
Nigéria. Parmi les types d?élevage pratiqués, la
transhumance est prépondérante. Ce type d?élevag e du
genre extensif présente toute une dynamique de déplacement
saisonnier. Le déplacement de l?éleveur transhumant requiert un
cadre physique adéquat et précis. La conduite des troupeaux se
fait tout en permettant aux animaux de satisfaire leurs besoins physiologiques
les plus élémentaires. Les troupeaux peuvent parcourir une
vingtaine de kilomètres par jour mais en s?alimentant sur leur trajet.
En période de cultures, des aires de pkturages, des points d?eau doivent
donc i1tre assez fréquents le long des pistes de transhumance.
L?environnement rural du Bénin, en particulier celle de la
basse vallée de l?Ouémé a connu des mutations ces
dernières années.
Il est un fait que la croissance démographique
enregistrée au cours de la dernière décennie a
engendré l?augmentation des besoins alimentaires et l?extension des
terres cultivées (INSAE 2002).
Cette extension s?est fait au détriment des espaces
pastoraux connus. Mais elle a aussi provoqué une diminution des
possibilités de jachère et une diminution des
superficies des exploitations agricoles. Ces mutations
constituent aujourd?hui des entraves à l?activité du transhumant
qui se heurte désormais à des tracés de couloirs peu
précis, de petites aires de pâturage très contiguës
aux champs, des couloirs très étroits où il est
très difficile de diriger aisément des troupeaux de grande
taille.
Les conflits naissent souvent dans des conditions de
mésentente créées en rapport avec l?ex ploitation des
ressources agropastorales. Les agriculteurs avec l?extension de leurs terres
essayent de protéger leur culture. Les éleveurs aussi, à
la recherche de pâturage, se déplacent selon un itinéraire
traditionnellement connu.
L?affrontement naît souvent suite aux changements des
limites des espaces pastoraux. Les principales plaintes rapportées
concernent souvent les dégâts champêtres. Mais aussi des
plaintes pour viol et vol.
Ces situations sont les différentes manifestations des
conflits d?usage de l?eau opposant agriculteurs et éleveurs dans la
basse vallée de l?Ouémé.
3-1-3 Les causes du conflit entre agriculteurs et
éleveurs
Le conflit entre les agriculteurs et éleveurs dans la
basse vallée de l?Ouémé est un sujet délicat et il
est très difficile de cerner l?ensemble des causes de ce
phénomène. Un grand flou apparaît dès que l?on tente
d?appréhender l?ensemble des causes pour en faire une synthèse
globale. La poussée démographique, les perturbations climatiques
et ses conséquences, telles que la sécheresse, la
désertification, la pauvreté des sols, la rareté de l?eau,
la dégradation des pkturag es sont souvent citées comme les
causes principales de conflits. Bien que ces facteurs soient
déterminants dans les changements en milieu rural, ils ne justifient pas
la recrudescence des conflits dans notre zone d?étude.
> Les péjorations climatiques
Il est maintenant reconnu selon les travaux de l?IPCC4 (2001,
2003), que le climat de la terre change suite au réchauffement global
et qu?au cours des prochaines
décennies, les contrecoups des changements climatiques
affecteront directement les secteurs clés de la vie économique
des pays en développement et la vie des populations.
Dans l?ouest-africain, les différents champs
pluviométriques, sahéliens et subsahéliens et la relation
entre leurs modes de variabilité et les forçages
océanoatmosphériques, avaient été
étudiés par de nombreux auteurs à savoir : Lamb, 1966 ;
Nicholson, 1979, 1981 ; Hastenrath, 1985 ; Shinoda, 1985 ; Reed, 1986 ; Folland
et al., 1986 ; Janowiak, 1988 ; Camberlin, 1987 ; Druyan, 1989 ;
Fontaine, 1990 ; Janicot, 1990, 1992 ; Mahé, 1992 ; Nicholson et Palao,
1993 ; Moron, 1994, 1995 ; tous cités par Houndenou, 1999. La plupart de
ces auteurs ont démontré que l?Afrique sahélienne est
confrontée à une diminution des totaux pluviométriques,
accentuée par une forte persistance des anomalies pluviométriques
négatives. Aussi, Sirculon (1976) cité par Houndenou (1999) a
montré à partir de 10 postes pluviométriques
sub-sahéliens, l?extension de la sécheresse au-delà des
limites du sahel.
Le Bénin n?est pas à la marge d?une telle
situation. Depuis les années 1970, la région du Golfe de
Guinée, dont fait partie le Bénin et dont la climatologie en 1986
a été étudiée par Bokonon-Ganta (cité par
Houndenou, 1999), subit comme le Sahel les effets de la sécheresse, mais
pas avec la même intensité. Les conséquences de celle-ci
sur les écosystèmes et sur l?économie rurale ont
été généralement moins sévères
(Houndenou, 1999).
Au Bénin, la répartition des
précipitations d'une année à l'autre et d'une zone
à l'autre est sujette à d'importantes variations (Leroux, 1970
cité par Pliya, 1980). La baisse sensible, l?irrégularité
et la mauvaise répartition des précipitations que connaît
le Bénin ces dernières années, notamment dans sa partie
méridionale où a été réalisée cette
étude, ont provoqué une diminution de l?étendue des crues
et de sa durée en mr me temps qu?une diminution de la production
halieutique et de cultures vivrières dans les plaines d?inon dation
(Gbessi, 1999 ; Lalèyè et al. 2005).
> La pression démographique et
animale
* La population humaine :
La migration et le taux élevé d?accroissement
ont favorisé une croissance démographique dans le secteur
d?étude. La densité moyenne de la population ne nous renseigne
pas sur la répartition réelle de la population dans les
différentes localités. Toutefois, elle nous permet a priori de
dire que dans la région, globalement, les pressions
démographiques, certes croissantes, ne sont pas excessives sur les
ressources naturelles.
* La population animale :
La pression pastorale s?est particulièrement
accentuée dans les zones de Djidja, Zangnanado, Za-Kpota et Zogbodomey
sous l?effet conjugué du développement des troupeaux villageois,
mais surtout de la forte descente des troupeaux transhumants fuyant les
nombreuses sécheresses qui ont entraîné la pénurie
permanente des ressources pastorales dans la partie septentrionale du pays. Ces
facteurs sont également à l?origine de l?allongement de la
durée du séjour des troupeaux transhumants dans cette zone.
46
Photo 7 : Troupeau de bovin à
Zangnanado
Source : Cliché BOKO Yacin, juin 2008
Photo 8 : Troupeau de bovin à Djidja
Source : Cliché BOKO Yacin, juin 2008
/ 1r% r%)a)ir%)iquer% duU) 1IEir%)èîeM C?PCeMIHIP
RIE)î/IE)M'EMEIEr%fices zones (Djidja, Zangnanado, Za-Kpota et
Zogbodomey), C?FIIIF)ifIERviIETqP)PEP uC)iSCIPISaî dix (10) eIE
C?er%SMMEldix-huit (16) ans passant de 67 200 têtes en 1990 à 670
000 têtes en 1996 (Figure 3).
Figure 4: Croissance de la population bovine dans le
secteur d'étude entre 1990 et 2006
Source : 6t1Offl,4esa:I,4a
eM~ffea:Ieal',$.1ffiF,4lt,4ffe,a:IeallPleli1.1e et de la Pêche
Le mouvement massif des éleveurs transhumants dans la
partie méridionale du Bénin en particulier dans la basse
vallée de l?Ouémé est une stratégie de base pour
s?adapter à la forte inégalité spatio-temporelle des
ressources naturelles.
> Les modes de règlement des
conflits
Sur le plan national, il n?existe pas de mécanisme
spécifique pour la résolution des conflits entre agriculteurs et
éleveurs. Il n?existe pas à proprement dit une loi qui devrait
réglementer la transhumance. Il n?existe que des accords entre des Etats
et ces accords sont largement dépassés par les contraintes
écologiques et par l?évolution du mouvement des populations et
des animaux. En cas de conflit, les protagonistes ont recours à
plusieurs types de règlement du litige et d?instances, on peut citer
:
- le règlement par consensus entre les deux parties ;
- le règlement par les chefs traditionnels ;
- le règlement à l?échelle de la
sous-préfecture ou de la brigade de
gendarmerie ;
- le règlement par la justice ;
- le règlement par les comités d?entente et de
dialogue mis en place soit par les
protagonistes eux-mêmes, soit par les autorités
administratives.
Par rapport à notre échantillon, Ouinhi Djidja
et Za-Kpota sont les régions où l?on constate la plus grande
pluralité d?instances de gestion de conflits avec, surtout, un nombre
élevé de conflits réglés à travers la
brigade de gendarmerie et les autorités administratives (Figure 5).
On constate également que dans ces régions, un
nombre non négligeable de conflits n?ont pas trouvé de
solution.
Nbre de conflits
Figure 5 : Les voies de résolution des
conflits
Par contre, dans ces trois régions, les conflits
semblent se régler, pour la plupart, par l?intermédiaire des
chefs traditionnels. Dans ces régions à tradition d?agriculteur,
les populations disposent d?instances traditionnelles de règlement des
conflits. Une personne (souvent le plus vieux conseiller du chef de village)
est désignée parmi les notables comme intermédiaire entre
les éleveurs, les agriculteurs et le chef. Il est chargé de
recenser tous les campements d?éleveurs se trouvant dans sa juridiction,
de récupérer les redevances à payer pour l?OEcès
aux ressources. En contrepartie, le chef protège et règle les
éventuels conflits qui opposent les deux parties.
3-2 Suggestions
Dans notre secteur d?étude, face à la pression
sur l?eau exercée par les populations humaines et animales, le
gouvernement doit prendre des décisions politiques pour anticiper sur
les problèmes que pourront courir les habitants de la zone,
reconnaissant alors la valeur de l?eau. Les politiques ont aussi besoin de se
focaliser sur l?accroissement de la productivité.
Le principal défi institutionnel de notre pays est de
créer un cadre pour la GIRE, de transformer les bureaucraties
centralisées inefficace et coûteux s?occupant de la gestion de
l?eau, en des autorités dynamiques locales pouvant faire face aux
demandes des populations. Un point de départ est le transfert de la
gestion des points d?eau et des services d?approvisionnement en eau potable aux
Associations d?Usagers d?Eau (AUE), ou autres organisations du secteur
privé. Le transfert de la gestion de l?eau doit être faite par des
gestionnaires et ou des hydrauliciens. C?est à travers
les AUE et les réformes institutionnelles qui les rendent effectives que
les gouvernements peuvent renforcer l?influence de la GIRE, avec
potentiellement un impact majeur sur l?efficacité de l?usage de l?eau
dans le monde agricole.
CONCLUSION
La présente étude a permis d?analyser, de voir
comment se fait la gestion des ressources en eau dans la basse vallée de
l?Ouémé et d?identifier les conflits qui l?entourent.
L?étude nous a permis de mettre en évidence
certaines réalités en ce qui concerne la gestion des ressources
en eau au Bénin plus précisément dans notre secteur
d?étude, a savoir:
- Accès inéquitable à l?eau pour tous les
usagers,
- Absence de cadre juridique pour la gestion de l?eau,
- Non existence d?une Gestion durable des ressources en eau.
Pour cela, il faille faire :
- La valorisation de l?eau et création de richesse
- La prévention et gestion des conflits liés
à l?eau
- La pérennisation de la ressource eau pour les
générations futures - Le renforcement des capacités
locales
- L?amélioration du capital humain.
La GIRE contribuera à coup sûre à
satisfaire les multiples objectifs en jeu : sécurité alimentaire
grkce à une agriculture performante, préservation de
l?environnement grkce à l?usage d?eau verte que d?eau bleue, la
prévention de l?érosion et de la dégradation des sols
grâce à des méthodes de conservation des eaux et des sols
et l?accès à l?eau salubre grkce à une prise de conscience
des parties prenantes.
Les données collectées sur les conflits opposant
agriculteurs et éleveurs dénotent bien une certaine recrudescence
ces dernières années. Il est clair que la mise en place d?un
cadre physique balisé contribuera à cette tranquillité
dans la zone.
Dans cette optique, nous pensons utile d'émettre les
recommandations suivantes :
- Délimiter des couloirs de passage et aires de
pâturage et ce afin de renforcer le maillage déjà existant,
ceci dans le but de donner des possibilités multiples de
déplacement des troupeaux ;
- Poursuivre les campagnes de sensibilisations de la
population par rapport à la bonne cohabitation agriculteurs -
éleveurs gage d'un développement rural durable;
- Entamer l'aménagement de certaines aires en vue
d'augmenter leur capacité fourragère. La population locale
pourrait bien être impliquée dans ces opérations. D'autres
activités comme le repeuplement d'espèces sylvicoles à
revenu économique qui n'imposeront pas de limitation aux éleveurs
pourront être envisagées.
Si les mesures mises en place pour prévenir et
atténuer l?antagonisme agriculteurs éleveurs semble plus ou moins
avoir porté ses fruits on peut aussi se demander si cette
rivalité entre les différents groupes sociaux n?est pas en train
de se déplacer. En effet on constate que dans ces espaces pastoraux
clairement délimités, certains chefs traditionnels utilisent les
débats existant autour de la décentralisation pour tenter d?ex
pulser des groupes d?éleveur résidants dans ces aires.
Aussi, à moyen et long terme, les autorités
devront contribuer aux débats sur la décentralisation pour
pérenniser les structures comme les comités de surveillance des
couloirs et obtenir un service spécialisé qui pourra
essentiellement gérer la cause agricole. Par ailleurs, un cadre
législatif réglementant la gestion des ressources agricoles et
des conflits y afférent sera nécessaire.
BIBLOGRAPHIE
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2ème édition.
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http://www.ipcc.ch/pub/un/giecgt2.pdf
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http://www.ipcc.ch/pub/un/giecgt3.pdf
-
http://ird.fr
-
http://www.manicore.com
-
http://www.iucn.org/bookstore
TABLE DES MATIERES
SIGLES ET ABREVIATIONS .. 5
INTRODUCTION .. 6
I- PROBLEMATIQUE - OBJECTIFS - HYPOTHESE PRESENTATION DU
SECTEUR D'ETUDE ET 8 CLARIFICATION DES CONCEPTS
...
1-1 Problématique 9
1-2 Objectifs .. ............... 11
1-2-1 Objectif Général 11
1-2-2 Objectifs Spécifiques . 12
1-3 Hypothèse de recherche 12
1-4 Présentation de la zone d?étude . 12
1-5 Milieux physique ... .. ..... 15
1-5-1 Géologie 15
1-5-2 Climat 16
1-5-3 Caractéristiques hydrologiques constitués
17
1-5-4 Cadre humain et activités économiques
20
1-6 Définition de quelques concepts . 24
1-7 Revue de littérature 27
II- DONNEES ET METHODE 31 2-1 Collecte de
données .. 32
2-2 Techniques 34
2-2- 1 Le questionnaire 34
2-2-2 L?interview . 34
2-2-3 L?animation de groupe 35
2-2-4 L?observation 35
2-3Déroulement de l?enqur~te 35
2-4 Traitement des données .. 35
III- RESULTATS, ANALYSE ET SUGGESTIONS 39
3-1 Présentation et analyse des résultats
................................ 39
3-1- 1 Gestion de l?eau dans la zone de l?étude 39
3-1-2 Manifestation des conflits d?usage de l?eau .. 43
3-1-3 Les causes du conflit entre agriculteurs et éleveurs
44
3-2 Suggestions .. 50
CONCLUSION ... 51
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES . 53
TABLE DES MATIERES .. 56
ANNEXE ..... 58
ANNEXE
Ce questionnaire a été établi dans le
cadre d?une étude « Gestion communautaire des
ressources en eau et conflits d'usage dans la basse vallée de
l'Ouémé». Nous vous remercions pour le temps
que vous allez prendre pour répondre aux questions et du soin avec
lequel vous le ferez. Si vous ne connaissez pas la réponse, cocher la
case « ne sait pas ». Nous vous prions de bien vouloir
répondre sincèrement aux questions et vous promettons de faire un
bon usage de vos informations.
Identification du site :
Date :
Département : / Commune:
Arrondissement : / Quartier/Village
1. Existe-t-il des points, plans ou sources d?eau dans votre
localité ? ? Oui ? Non ?
2. Si oui, lesquels ?
3. Ces points, plans ou sources appartiennent-ils à la
communauté ? Oui ? Non ?
4. Si non, à qui appartiennent-ils ?
5. Comment se fait la gestion de ces points, plans ou sources
?
6. Pensez-vous ce la gestion qui est faite de la ressource est
bonne ?
Oui ? Non ?
7. Existe-t-il des structures qui vous aident dans la gestion
?
Oui ? Non ?
8. Si oui, lesquelles ?
9. Quels autres acteurs interviennent dans la gestion de la
ressource dans votre localité ?
10. Y-a-t?il des problèmes de gestion entre les
différentes composante de la communauté en ce
qui concerne la gestion de la ressource ?
Oui ? Non ?
11. Si oui, lesquels ?
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~ «~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~ «~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
12. Ces problèmes se posent quand ?
13. Ces problèmes se posent entre qui ?
Ce questionnaire a été établi dans le
cadre d?une étude « Gestion communautaire des
ressources
112111,CH co12fOWId',MIllia12srOTHIeliirtlpHieliel
,pmp». Nous vous remercions pour le temps que vous allez
prendre pour répondre aux questions et du soin avec lequel vous le
ferez. Nous vous prions de bien vouloir répondre sincèrement aux
questions et vous promettons de faire un bon usage de vos informations.
Identification du site :
Date :
Département : / Commune:
Arrondissement : / Quartier/Village
Des conflits
1. Avez-vous connaissance de conflits dans votre localité
?
Oui ? Non ?
2. Si oui, ces conflits ont court durant quelle période
?
3. Qui sont les acteurs de ces conflits?
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~ «~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~ «~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4. Quelles sont les causes de ces conflits ?
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~ «~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~ «~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
5. Ces conflits sont-ils fréquents ?
Oui ? Non ?
6. Si oui, combien de fois par mois ?
7. Comment se manifestent ces conflits ?
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~ «~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~ «~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
8. Comment faites-vous pour gérer ces conflits ?
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~ «~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~ «~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
9. Disposez-vous d?instances de gestion des crises ?
Oui ? Non ?
10. Si oui, lesquelles ?
11. Si non, comment arrivez-vous à juguler les crises
????
GUIDE D'INTERVIEW
1. Identité de
l'interviewé
' Ete : «
3 Ir/RQQeDRQtEclpeM «
) RQFYRQ «
Contact 11 «
2.
Information recherchée / I/
/ILIIII/ GIESSXi11 lE TI/tERQ Ge/ile//RXrcI/ EQ EEX
7 \ SHG?ESSXi Bénéficiaires actuels
&RXYHtXrIlTpRTIESKIIXeIGE/ /IrIIII/ GMESSXi
6 MEtpTll/iG?iQtiLIeQtIRQ
Les forces de ces services
Les faiblesses
Potentialités des ressources en eau
GUIDE DE DISCUSSION EN FOCUS GROUP
1. Localisation géographique des points, plans et sources
d?eau
2. Les principaux problèmes d?OEcès à l?eau
par les populations (arbre à problèmes)
3. Les stratégies d?OEcès à l?emploi par
les populations (arbre à solutions)
4. Atouts et contraintes par territoire en rapport avec
l?emploi
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