TABLE DES MATIERES

j. DEDICACE Page
ii. Remerciement
iii. Avant-propos
PROBLEMATIQUE 1
Objectif de l'étude 2

Hypothèse 2 - 3
Intérêt de l'étude 5
Limite de l'étude 6
PREMIERE PARTIE Cadre
conceptuel de l'p~tude
I CADRE THEORIQUE 8 - 9
A - Reformulation 9
B - Revue de la littérature 10
C - Fondement théorique 11 - 12
D - Méthodologie 13 - 14
1) Un recensement Général de la population 15
2) Une Enquête systématique 15
3)
4)
5)
II -
Les Entretiens ciblés
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16
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L'Observation
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16
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La Restitution
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1 LE TRAITEMENT DES DONNEES
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2 LE TRAITEMENT INFORMATIQUE
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17
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DEUXIEME PARTIE
Prbsentation du Milieu de l'Etude

I LE MILIEU PHYSIQUE 19
a) Le climat 19 - 20
b) Le relief 21
c) La végétation 21
d) Le sol et le sous sol 21 -- 22
e) L'hydrographie 22
II LE MILIEU HUMAIN 23
1 - Le milieu socio culturel 23
A - Historique de Ndokama 23
B - Organisation sociale 24
1) Le pouvoir traditionnel 24
2) Le pouvoir administratif 26
3) Le pouvoir religieux 26
4) Les associations et organisation
de développement 27
5) L'habitat 28
6) Les habitudes alimentaires 29
7) Les us et coutumes 30
C - Aspect démographique
1)

Les différentes ethnies 33
2) Situation Matrimoniale 34
2 - Le mouvement migratoire 35
3 - Commentaire de la pyramide 35 - 36
4 - La vie économique 36
1) Secteur primaire 36
a) Agriculture 36
b) Mode d'acquisition des terres 37
c) Élevage 38
d) La cueillette 38
e) La chasse 38
f) La pêche 39
2) Secteur secondaire et tertiaire 39
5 - Infrastructure socio économique
a) Infrastructure socio culturelle 40
b) Education 40
c) La santé 41
d) Transport et communication 41
e)

Le marché 41
TROISIEME PARTIE
Analyse et interprétation des données
1 - Synthèse de l'étude et vérification de
l'hypothèse 43
2 - Proposition de solution et de stratégie de
développement 47
CONCLUSION GENERALE 48 - 49

DEDICACE

Que tu retrouves ici l'expression de mon profond attachement,
de mon dévouement au projet de vie que nous nous sommes fixé. A
toi et à toute notre famille.
MEGNI DONGMO KENFA CK SYLVIE
(Fatima)
REMERCIEMENTS
A l'issue d'une formation aussi importante que celle-ci, il
est nécessaire de faire des remerciements à tous ceux qui de
près ou de loin nous ont apporté un appui de toute nature que ce
soit dans notre projet.

Ainsi, je remercie le coordonnateur de l'IPD-AC et à
travers lui, tout le personnel et formateur qui n'ont cessé de nous
apporter leurs soutiens dans les enseignements.
Mon remerciement s'adresse particulièrement à
notre chef d'unité de formation M. SADOS TOUONSI Christophe pour son
dévouement à la réussite de notre unité de
formation.
Dans la réalisation de mon projet d'étude j'ai
été soutenu et encouragé par des personnes à qui je
réserve un attachement plus que fraternel. Il s'agit de Mireille Laure
Ndoungue, Siewe Mbieleu Guy Délima, Fandé Ngakam Gladys carole
(à qui je rends un hommage), à tous mes camarades de classe
J'adresse un infini remerciement à Mouhamed
Chamssoudine NGUERAPOUNA pour son acharnement et sa disponibilité, ainsi
qu'à mon ami Valery NGASSEU
Enfin pour tous ceux qui ne retrouveront pas leurs noms dans
cette page, je les adresse un vif remerciement.
AVANT PROPOS
Dans le cadre de ses activités académiques,
l'Institut Panafricain pour le Développement organise un stage terrain
en vue de confronter ses étudiants aux réalités pratiques
du milieu. Cette activité longtemps instituée permet aux
apprenants de mieux comprendre les cours théoriques reçus dans
les salles. Pour ce qui est de la 43ème promotion de
l'année académique 2006-2007, dont nous faisons parti, il nous a
été donné de nous rendre Yabassi dans le
département du Nkam. Précisément dans le village
Ndokama.

Dans ce village, Ndokama, il était donc question
d'appliquer notre recherche sur le Thème « La participation des
collectivités locales au développement économique et
social ». Etude que nous avons réalisée dans la
période du 28 Mai au 18 Juin 2007. Cette étude étant donc
un apport substantiel de l'IPD-AC comme de coutume à la contribution au
développement de la dite localité : Mission de l'institut
panafricain pour le développement.
IPD est un ONG internationale à but non - lucratif qui
contribue au développement de l'Afrique en ce qu'elle forme, des cadres
Africains sur les questions et les stratégies de développement.
Elle est fondée en 1964 et s'étend sur 5 régions :
- IPD-AC pour l'Afrique centrale francophone à Douala
Cameroun
- PIAD-WA Pour l'Afrique de l'Ouest Anglophone à
Buéa
Cameroun.
- IPD-AOS pour l'Afrique de l'Ouest Francophone à
Ouagadougou -
Burkina-Faso
- PA ID-ESA pour l'Afrique de l'Ouest et Sahel Anglophone
à
KABWE-ZAMBIE
Avec la coordination générale des
activités assurées par le Secrétariat
Général à Douala et un siège en Suisse
(Genève). Cet institut à la reconnaissance d'être une des
plus efficaces et des plus anciens en Afrique de part son expérience au
service du développement en Afrique.

PROBLEMATIQUE
S'il y a un problème qui a longtemps
préoccupé les pays d'Afrique au Sud du Sahara depuis les
indépendances jusqu'à nos jours, c'est celui de son
développement. La réalité est là ; malgré
tous les efforts déployés, malgré toutes les
stratégies de lutte contre la pauvreté entreprises par les
bailleurs de fonds, les ONG, la communauté internationale... etc.
malgré les axes de coopération, les conventions signées en
faveur du développement ; l'Afrique à toujours du mal à
retrouver ses marques et poser son emprunte au concert des nations.

Selon La Banque Mondiale in l'Afrique
subsaharienne, de la crise à une croissance durable,
« La responsabilité de la crise 3conomique de
l'Afrique doit être partagée. Les organismes bailleurs de fonds et
les conseillers étrangers ont participé, tout autant que les
gouvernements eux-mêmes aux efforts de développement
antérieur ». Fixant ainsi la responsabilité de
l'échec des politiques de développement à tous les
partenaires et gouvernements africains. Ainsi, la question centrale de
développement par l'implication, la participation des communautés
se posent ces trois dernières décennies comme l'axe primordial
pour le développement ; la décentralisation, comprise comme la
gestion de plus en plus indépendante de nos collectivités locales
marque la participation active et efficace des populations aux processus de
développement économique et sociale.
Cette démarche prônée dans les
années 1970 par le « mouvement des pays
» dont le slogan « vivre, travailler et
décidé au pays » résume bien la logique
d'autonomie de prise de décision au niveau locale par les populations.
Notre étude sur « la participation des
collectivités locales au développement économique et
social » cas du village Ndokama dans l'arrondissement de
Yabassi nous emmènes à nous poser ces quelques questions de
recherche :
-
Quels sont les axes d'implication des collectivités
locales dans le processus de développement économique et social
?
-
Quel est l'impact de la participation efficace des populations
dans le développement local ?
OBJECTIF DE L'ETUDE
Pour réaliser notre étude, nous nous sommes
rendus dans un milieu, précisément au village Ndokama. Cette
étude vise à analyser le milieu sur le plan physique et humain.
Il s'agira essentiellement de :

- Identifier les différentes contraintes et embûches
liées à la
participation des populations au développement.
- Développer des stratégies propres à notre
milieu d'étude pour
booster le développement dans la localité.
- Et pour nous de comprendre les différents
problèmes liés à l'étude,
à l'analyse d'un environnement socio économique.
Telles sont les directives maîtresses qui vont ponctuer
notre travail.
DIFFICULTES RENCONTREES
Notre étude est effectuée essentiellement en
milieu rural ; ici en général les problèmes sont
liés aux manques de certaines nécessités tels que
l'accès à l'eau potable, à l'électricité, et
même aux soins médicaux. La présence des
« mout-mouts » a constitué une
véritable difficulté à la réalisation de notre
travaille sur le terrain. En dehors de ceci nous avons perdu notre appareil
photo dans lequel étaient consignés certains
éléments que devait regorger notre travail. Hors mis cela nous
avons aussi été quelques fois sujet à de petits bobos de
fièvre. Aussi l'éloignement des différentes unités
domestiques au village a rendu le travail bien pénible car il fallait
faire environ 4 km d'un quartier à l'autre pour recueillir les
données.

HYPOTHESE
Ainsi clarifié, nous essayerons autant mieux que
possible de proposer certains axes de travail pour notre étude. Cette
tentative nous permettra de rassembler les idées maîtresses et
vérifiables pour asseoir notre recherche sur « la participation des
collectivités locales aux développement économique et
sociale »
1) Les populations locales et extérieures du village
Ndokama donnent une impulsion au développement économique et
social
2) La maîtrise de l'environnement
socio-économique, et surtout des potentialités naturelles du
milieu permet aux populations de participer au développement de leur
localité.
3) Des facteurs exogènes et endogènes comme le
cadre j uridico-politique sur la décentralisation, l'appui et le soutien
des bailleurs de fonds associations... etc. favorisent la
participation des collectivités aux processus de
développement.

TABLEAU N°1 DE L' OPERATIONNALISATION
DES
VARIABLES
INTERET DE L'ETUDE

Notre travail relève un concept nouveau, une approche
nouvelle dans le processus de développement en Afrique en
général et au Cameroun en particulier. Appliquer ce thème
dans un village (Ndokama) est un apport important aux développements
dudit village dans la mesure où nous toucherons du doigt les
réalités socio culturelles, socio économiques liées
à notre milieu d'étude. Il est donc intéressant de
contribuer par une recherche aussi modeste qu'elle soit au rayonnement et
à la réussite de cette nouvelle approche. C'est pour nous une
occasion de courtiser les illustres acteurs et auteurs
spécialisés de la question de développement.
Sur le plan académique, c'est l'occasion pour nous de
mettre en pratique tous les enseignements théoriques que nous avons
reçu à l'IPD-AC. En fin ce travail nous conduit et nous introduit
de plein pied à la professionnalisation dans le monde du
développement.
Pour notre Illustre institution panafricaine, ce travail s'il
est bien mené contribuera aussi bien que possible à l'important
projet de l'institut de se doter d'une banque de données en
matière de contribution efficace au développement de
l'Afrique.
Pour le village d'accueil, ce travail de recherche leur
permettra d'avoir une expertise technique en matière d'identification
des axes de développement. Travail qui leur permettra d'élaborer
des projets de développement pour leur localité.
LIMITE DE L'ETUDE

Notre thème bien qu'il soit d'une importance capitale
pour le développement de la localité n'en demeure pas une
prescription obligatoire. Ainsi notre milieu d'étude ne présente
pas tous les aspects cadres qui relève du domaine de la participation
des collectivités au développement local .Par exemple, il nous a
été difficile de définir le cadre institutionnel,
d'identifier en terme quantitatif (quantité de production des
différentes récoltes) certains éléments pour
appuyer nos élucidations. D'autre part, L'acceptation d'un tel processus
de développement demande un réel changement de mentalité
des populations, et pour les acteurs une action de communication
poussée. Et cette conception n'est souvent pas partagée par tous.
Sans être exhaustif, tels sont les éléments que nous avons
pu identifier comme limites à notre étude

CADRE CONCEPTUEL DE L'ETUDE
PREMIERE PARTIE
CADRE CONCEPTUEL.
1 - Définition des concepts

« La participation des collectivités
locales aux développements économiques et sociales
». Le terme soumis à notre étude concerne une
question essentielle dans le cadre du développement économique et
social ; ainsi pour le comprendre, il reste important de définir en des
termes clairs et précis les concepts.
Participation : selon le grand
dictionnaire Hachette, nom féminin : action
de prendre part à quelques choses... fait d'être
intéresser (à un profit)
Participer à une activité ; c'est s'impliquer
activement à une action. Dans le cadre de notre thème, la
participation c'est donc le fait d'être intéresser et de prendre
part à une activité commune dans sa localité, sa
région... etc.
Collectivités locale : nom
féminin ; ensemble d'individu ayant entre eux des rapports
organisés.
La collectivité locale est comprise dans sa conception
comme étant une entité territoriale, régionale
décentralisée à qui on transfert certaines
compétences sur la gestion de la collectivité. Ainsi dans la
plupart des pays en voies de développement, la collectivité
locale est beaucoup prise en compte dans le processus et les stratégies
de développement. Au Cameroun plus précisément les
collectivités locales sont de plus en plus impliquées dans la
gestion de la chose publique par la constitution du 18 janvier 1996. Dans son
discours du 30 décembre 2002 à la nation, le Président de
La République Paul ; BIYA a
déclaré vouloir « compléter
cette démocratisation par le haut en ouvrant le grand chantier de la
décentralisation » afin d'assurer « ainsi au niveau
des collectivités locales une meilleure participation des citoyens
à la vie publique »

Développement économique et
social : C'est un ensemble de pratique publique et privée
encourageant et favorisant la propension à investir, innover,
entreprendre, se former, travailler. Selon un article de Wikipédia,
encyclopédie libre sur le développement locale. Le
développement est un processus global d'amélioration des
conditions de vie d'une communauté sur le plan économique,
sociale, culturel ou politique.
REFORMULATION DU THEME.
La définition conceptuelle du thème
« la participation des collectivités locales au
développement économique et sociale » est
précise dans ses sens détaillés. Seulement ce concept
révèle un processus important dans les stratégies
actuelles de développement économique et social. Ce qui y a lieu
de comprendre ici « c'est l'action participative,
l'implication des entités locales (quelles soient tribales ou
régionales) dans le processus de l'amélioration de leur condition
de vie, donc de leur développement économique et sociale
». La compréhension de ce thème, aussi
important, surtout idéologique et stratégique,
intéresserait tant la communauté intellectuelle, les
économistes, les administrations privées et publiques, les ONG,
et autres partenaires du développement, pour l'élaboration des
stratégies de développement. C'est donc pourquoi plusieurs
études ont été menées dans le cadre de la
participation des collectivités locales au développement
économique et sociale.
Nous nous intéresseront à quelques ouvrages
commis par des chercheurs, les organismes internationaux et bien des
séminaires organisé par des ONG et associations qui
s'intéressent à la question du développement locale en
Afrique en général et au Cameroun en particulier.
LA REVUE DE LA LITTERATURE.

Notre thème dégage plusieurs aspects du
développement. Le mot participation implique l'aspect participatif.
Ainsi on parlera régulièrement de développement
participatif. « Les collectivités locales » aussi nous relance
dans le processus de décentralisation tout ceci dans le
développement économique et social. Trois grands termes qui se
dégagent de ce thème sur les quelles se sont
intéressés bien d'auteurs.
JACQUES GIRI dans son ouvrage l'Afrique en panne,
Karthala, 1986 dresses un diagnostique assez exhaustif de la situation de
l'Afrique des indépendances jusqu'à nos jours. Son oeuvre est une
prospective démonstrative qui indique clairement les causes de la
pauvreté et du sous développement du continent. Il part des
espoirs des débuts des années 1960, lorsque l'Afrique prenait en
main ses propres destinées, il ébauche en quelque sorte les
raisons de son échec des années 1970, évoque aussi bien la
crise économique des années 1980. JACQUES GIRI évoque un
profond questionnement sur les responsabilités de cet échec de
l'Afrique qu'il attribut en même temps au partenaire de l'Afrique
(l'occident et les ONG) qu'aux dirigeants africains eux- mêmes qui ont
contribué à leur propre déchéance.
Ce qui nous intéresse de plus dans cet ouvrage c'est
l'important apport de solution pour le développement de l'Afrique.
L'auteur ne néglige pas tous les alternatives proposées par
d'imminentes personnalités du domaine du
développement économique et social de l'Afrique.
Ainsi, l'approche du polytechnicien est un développement de l'Afrique
par les africains eux-mêmes avec un apport substantiel des pays
industrialisés. Voici comment GIRI critique le développement :
« Depuis quelques annp~es l'idp~e que le dp~veloppement tel qu'il a
ptp conçu du haut vers le bas est inadaptp~ et qu'il faudrait songer
à une conception un peu différente du bas vers le haut, ou la
base rurale aurait en tout cas davantage son mot à dire, cette idp~e
fait son chemin... » P. 161

Espace Dschangshuss (alliance pour une gouvernance citoyenne
en Afrique centrale), association de droit Camerounais, a publié un
recueil sur le thème « La dp~centralisation de l'p~conomie
local au Cameroun : quelques enjeux, pratique et perspectives » dans
cet ouvrage, le Dr COMAS CH EKA c'est appesanti sur le cadre de la «
décentralisation et le renforcement de l'p~conomie locale ».
Pour mieux appréhender l'ampleur du sujet, il a relevé :
- les bases conceptuelles
- les éléments de la politique de
décentralisation
- les préalables liés aux transferts des
compétences aux collectivités.
- Et quelques stratégies pour renforcer l'économie
locale.
Pour le Dr CHEKA, « la dp~centralisation np~cessite
la combinaison d'une Politique appropriée de transfert claire et
effectif de compétence économique, de la maîtrise du
planning et du marketing des potentialitfrs de la localitp~ d'une
collectivité locale avisée dynamique et créative
». P.1 8
Voici en quelques sortes les ouvrages publiés, qui
donnent une certaine vision globale sur le processus de participation des
collectivités locales aux développements économiques
sociaux ; Thème central de notre étude.
FONDEMENT THEORIQUE
" La participation des collectivités locales
au développement économique et sociale"

L'implication des collectivités territoriales à
son développement nous l'avons dit s'impose en ce siècle avec
beaucoup d'acuité. Selon GEORGES GONTCHAROFT, ancien directeur de la
revue Territoire cité dans un article de Wikipédia,
l'encyclopédie libre « La vision descendante de l'p~tat
» (les décisions sont prises en haut lieux sans concertation
avec les populations concernées) est contestée au début
des années 1970 par de nombreux acteurs locaux qui considèrent
que le développement d'un territoire doit prendre en comptes les besoins
et les aspirations de ces habitants. Pour GEORGES GONTCHAROFT, la gestion d'une
collectivité locale, d'un territoire se fait du bas en haut. Cet avis
est aujourd'hui de plus en plus partagé par plusieurs acteurs du
développement. Cette démarche participative prônée
par le « mouvement des pays » donne plus de
responsabilités aux collectivités locales dans les prises de
décision en ce qui concerne leur propre destin. Ainsi le bien être
d'une société « doit commencer au niveau locale et se
propager au niveau supp~rieur. Il doit valoriser les ressources d'un territoire
par et pour les groupes qui occupent ce territoire. »
En France, les lois Defferre de 1982 - 1983 sur la
décentralisation donne plus de responsabilités aux
collectivités locales pour mener des projets locaux et des politiques
d'aménagement.
Selon la Banque Mondiale « c'est donc de plus en plus
aux collectivitp~s locales qu'ils appartiennent de r5pondre à la
demande, sans cesse croissante d'p~quipement collectif [...] car les
collectivités locales, en dépit de leurs faiblesses et de leurs
manques de ressources financière, sont mieux placées que
quiconque pour répondre aux besoins locaux ».
Ainsi tous ces fondements et idéologies donnent la part
belle aux collectivités pour une bonne stratégie de
développement. C'est donc dire que la participation,
l'imprégnation des collectivités se pose et s'impose de nos jours
comme la solution miracle pour le développement de l'Afrique.

METHODOLOGIE
Dans le cadre d'une étude ou d'une recherche
scientifique, la démarche nécessite une méthode objective
bien définie. Pour ce qui est de notre thème, nous avons suivi
des étapes académique dont théoriques, et pratiques sur le
terrain. La méthodologie nous permet de définir dans quel cadre
et avec quel moyen et outils nous menons notre étude.
Généralement cette méthode est adaptée selon les
objectifs de formation d'une institution.
En ce qui concerne notre formation à l'IPD - AC, nous
avons dans un premier temps reçu des cours théoriques selon une
méthode pédagogique propre à l'établissement :
* Sur la question du développement en Afrique, ceci nous a
permis
de :
- Ressortir les caractéristiques du sous
développement
- Analyser leur incidence par rapport à l'échec
des
projets de développement initiés.
- Evaluer les stratégies de développement
- Identifier les enjeux de la révolution économique
vis-à-
vis de l'Afrique
- Déterminer les avantages des coopérations.
* Sur les différentes méthodes de recherches
scientifiques il était
question de savoir :
- Les outils de l'analyse socio-économique
- Les étapes de l'analyse


|
Sur les milieux physiques.
|
- Qui nous a permis d'avoir une bonne connaissance des
différents
aspects du milieu physique de l'Afrique. Le climat, le relief,
l'hydrographie. Non sans mettre un accent sur les menaces de la
biodiversité en Afrique et dans le monde. Et son impact sur le
développement.

Sur les techniques quantitatives,
Sur les données sociologiques
Sur la micro et la macro économie
Sur la cartographie... etc.
En effet cette phase théorique est primordiale et sera
complétée par une forte activité pratique sur le terrain,
dans un milieu, un village où en quelques semaines nous mettrons en
pratique tout ce bagage.
Parti de Douala (IPD - AC) le 29 mai 2007 à 11h
après un report d'un jour dû à certaines contraintes
administratives, nous nous rendons à environs 60 km de Douala à
bord de la voiture de l'établissement. Après 4h de voyage nous
atteignons notre premier stop devant la chefferie du
village où nous attend déjà un groupe de
personnes. Nous sommes reçu par la population avec au premier rang le
chef du village. Il s'en suit un échange entre nous et les villageois
venu pour la circonstance. Ceci dans le but de préciser l'objet de notre
présence au milieu d'eux. Après le repas nous nous installons
dans les quatre chambres à nous offertes.
Le lendemain matin nous sommes réunis auprès de
notre encadreur pour définir la stratégie à adopter pour
les différentes collectes de donnée. Les principes de collecte de
donnée nous avaient clairement été appris dans nos
différents cours. Ainsi nous nous devons de les appliquer, aussi selon
les réalités du terrain.

1 - Un Recensement général de la
population
Il est donc question ici de faire un décompte
systématique de la population de NDOKAMA, en respectant la technique de
recensement c'est-à-dire le dénombrement ménage par
ménage, ou unité domestique des habitants, sans omission et dans
un délai de temps réduit, au maximum 7 jours. Ce recensement nous
a permis de faire le décompte des personnes, leurs âges, et leurs
activités. Sur la même fiche de recensement on aura des
renseignements sur des mouvements migratoires ; la natalité, la
mortalité bref les aspects démographiques des unités
d'habitations dénombrés
2 - Une enquête systématique
Pour l'enquête la méthode aurai pu être
celle de l'élaboration d'une base de sondage sur la quelle on devrait
prélever un échantillon pour administrer notre questionnaire
d'enquête. En ce qui concerne notre cas

spécifique, nous avons opté pour une
enquête systématique ; ainsi nous avons pu collecter auprès
de tous les chefs de ménage des informations nécessaire pour
notre travail. En somme le questionnaire était administré suivant
certains critères. Sur la bonne expression de l'enquêté,
sur sa connaissance des réalités du village, sur la
maîtrise ou pas des activités du comité de
développement du village. Cette méthode bien que longue nous a
permis d'avoir d'amples informations sur le thème de notre étude.
Ce procédé nous aura permis de savoir et d'identifier les
problèmes qui minent le village, de maîtriser les
réalités qui peuvent favoriser ou empêcher le
développement, les idées parfois divergentes des
interrogés afin de faire une analyse correcte du village.
3 - Des entretiens ciblés.
Après le recensement / enquête, nous avons
ciblés certaines personnalité selon leur importance leurs actes
ou actions, leurs capacités de mobilisation, leurs influences dans le
village. Ces deniers devaient nous fournir des informations sur leurs
activités (GIC, Association, APE, Tradipraticien, Gestion de la
chefferie) sur l'historique du village, la culture, leurs pratiques agricoles.
Pour réaliser ces entretiens, nous avons régulièrement
procédé par des interviews coordonnées par les camarades
et quelques fois par notre encadreur qui nous avait souvent assistés.
Ainsi, en fonction de l'interlocuteur nous avons dans le cas posé des
questions bien ciblées.
4 - L'observation
Pour réaliser et entrer dans le quotidien des
villageois, nous avons visité certaines familles, et personnes. Nous les
avons assisté dans leurs travaille aux champs. Ainsi en étant
avec eux, il nous a été possible de comprendre leur vie, leurs
habitudes, leurs désirs pour leur village. Observer les
différentes techniques et pratiques agricoles
5 - La restitution

Il avait été important de donner aux populations
les résultats de notre étude car ayant parcouru le village, ayant
interrogé la population sur les questions sensibles, ils attendaient de
nous une restitution ; surtout des attentes en termes de développement
de leur localité, c'est ainsi qu'au dernier jour le chef du village a
bien voulu convié ses populations à assister à la
restitution. Nous avons eu des échanges sur les problèmes du
village, nous avons ensembles réfléchis sur les solutions
possibles. Les attentes des populations étaient nombreuses, nous avons
pris la peine de leur dire que leur développement dépendait
surtout de leur implication active au processus.
II - 1 LE TRAITEMENT DES DONNEES
Une fois les données collectées nous sommes
passées au traitement et à l'analyse. Nous nous sommes
regroupé pour la répartition du travail. Ainsi chaque groupe
constituée de deux personnes s'est occupé d'un ou de deux
éléments à dépouiller par exemple sur la
répartition de la population par sexe et par âge, le thème
central, le secteur d'activité, sur la carte scolaire etc.... ainsi, les
résultats de chaque étude de travail était rassembler et
redistribué à tous les étudiants pour son exploitation.
Il
s'agissait d'un dépouillement manuel pour lequel toutes
les données collectées ont été passé en
cible. En générale les méthodes scientifiques
utilisées à cet effet étaient :
- La méthode d'analyse monographique en ce qui concerne
- la méthode historique pour éventuellement avoir
une idée du passé du village. . etc
II - 2 TRAITEMENT INFORMATIQUE

A l'aide des données collectées nous sommes aussi
passés par un traitement à avec l'outil informatique ; nos
diagrammes la pyramide des âges . . etc ont été
effectué par le traitement informatique. Ainsi les donnés
quantitatives collectées ont été exploitées sur
ordinateur avec les logiciels Word et Excel.

PRESENTATION DU MILIEU
DEUXIEME PARTIE
!'(71.' (
DE

I - LE MILIEU PHYSIQUE

Situation Géographique
NDOKAMA est un village de l'arrondissement de YABASSI,
Département du Nkam dans la province du Littoral. Il est situé
à environ 60km de Douala et à 40km de Yabassi. Il est
limité :
- Vers Yabassi par la rivière Nkwo (au Nord)

- A l'est par le fleuve Dibamba et la réserve
forestière du Nkam
- Au sud par Bonepoupa III
- A l'ouest par le village Ndieng
Ndokama est subdivisé en trois principaux blocs (Makiya,
Belongo, Ndokama I)
Sur le plan géographique Ndokama est situé entre le
10° et 10.8° longitude Est entre le 4°.12 et 4°.17 latitude
Nord.
a) Le Climat
Ndokama est essentiellement situé en zone de climat
équatorial camerounéen. La présence de la forêt
mésophile influence aussi bien son climat, avec une amplitude thermique
de 3.7°c. Il est constitué de deux importantes saisons.
- Une saison sèche qui est de courte durée :
s'étend de Décembre à
Février
- Et une longue saison de pluie de Mars à Novembre
(DIAGRAMME OMBROTHERMIQUE)

b) Le Relief
Le relief de Ndokama est presque calme, avec quelques
collines, à pente moins considérable et peu accidentée. En
forêt, on peu remarquer quelques buttes que couvre la
végétation. Ndokama est situé en zone de bas plateau et
son relief est favorable à la pratique de l'agriculture, car la grande
partie des plantations est facilement accessible.
c)

La Végétation
Nous observons ici deux importantes végétations
:
- Celle de forêt : la zone forestière est aussi
vaste et contient une variété
d'essence et d'espèce commestible. Nous avons : Le
padou, le Niové, le Doussié, l'Azobé (Mangossie), l'Atui,
le Mouvingui, l'Okan. Le Moabi, l'Iroko, le Bibinga aujourd'hui sont en pleine
disparition. Ces essences font de la végétation de Ndokama une
végétation verdoyante de forêt avec les hautes
chaînes de type secondaire car surexploité.
- Celle des cultures agricoles : les cultures
pratiquées sont, les palmiers à huiles, les cacaoyers, les
vergers, la banane plantain ; et beaucoup d'autre culture vivrière ;
La végétation de Ndokama est en effet toute
verdoyante, ce qui explique la présence de l'Humus et dont de la
fertilité du sol.
d) Le Sol et le Sous-sol
|
} 10 à 15cm, humus/sol noir
} Sol sablonneux, argileux
|
|
|
|
|
Figure : caractéristique du sol de Ndokama

Le sol de Ndokama possède une importante
quantité d'humus, formé par une forte activité de la
biomasse. Cette biomasse est la conséquence de la présence de la
forêt. Ce sol est donc favorable à la pratique de plusieurs
cultures, avec une couche interne sablonneuse. Cette partie interne est aussi
favorable pour les cultures de rente. Avec une prédominance du sable
dans le sol.
e) l'I- \ dIRJI]EIiJH
En dehors d'un important cours d'eau comme la Dibamba, qui
forme la limite à l'Est du village, le réseau hydrographique de
Ndokama est plutôt faible, donc moins dense. Avec la présence des
ruisseaux qui s'écoule sur le village. Malgré le fait que Ndokama
soit sur un plateau, on n'observe pas des bas fonds importants. Les ruisseaux
ou cours d'eau les plus importants sont :
- Nadjia
- Nkwo
- Henda
- Belongo
Ces différents cours d'eau se déversent
essentiellement dans la Dibamba.

En somme le milieu physique de Ndokama présente des
caractéristiques très favorables pour un développement
économique dans le secteur de l'agro foresterie. Un relief calme qui est
un atout pour les voies de communication. Un climat moyen avec une amplitude
thermique de 3.7° une forêt constitué d'essence exploitable
et une faune constitué d'espèces animales consommables. Cette
diversité naturelle est un atout économique indéniable
seulement ceci demande une exploitation rationnelle et surtout pas abusive. Il
faut tout en exploitant ces richesses naturelles la préserver, la
restaurer, et surtout la conserver. Aujourd'hui, la biodiversité de
Ndokama semble être menacée car on remarque la disparition de
plusieurs espèces d'animaux et d'essences forestières.
II - LE MILIEU HUMAIN
1 - LE MILIEU SOCIO CULTUREL A. HISTORIQUE DE
NDOKAMA
Ndokama, est un regroupement de 5 tribus qui ce sont
associé sous l'autorité d'un chef puissant. Il s'agit d'un
groupement post colonial, c'est-à-dire qui s'est formé
après la colonisation. L'histoire telle qu'elle est raconté par
la population et les autorités traditionnelles, révèlent
qu'après la colonisation il avait été demandé aux
différentes tribus de venir s'installer aux bordures des routes qui
venaient d'être construite. Après donc les indépendances et
notamment dans les années 1966, avec la volonté du pouvoir
exécutif de faire du Cameroun un pays pacifié et unis, le village
Ndokama s'est formé regroupant les tribus que sont :
- Ndog beck
- Log nkoh
- Ndog nyam
- Ndog nbang
- Ndog nbong
Ainsi regrouper le village Ndokama s'est imposé une
organisation sociale bien définit, y intégrant certaines
réalités socio culturelle.
B. ORGANISATION SOCIALE

1 - LE POUVOIR TRADITIONNEL
Le village Ndokama, visiblement ne présente pas une
organisation sociale bien structurée. Pendant nos enquêtes, il
nous a été amené de constater que, même s'il y a un
chef du village, et malgré le fait que les populations acceptent tous
appartenir au village de Ndokama, il en demeure moins que l'intégration
ou le sentiment d'appartenance à la tribu n'est véritablement pas
encré. Car, les populations ne se sentent pas pleinement sous
l'autorité du chef du village.
D'autre part l'organisation sociale de ce village rentre dans
le cadre de l'organisation des peuples Bantou dont ils appartiennent. Chez les
Bassas, c'est la tribu. Et le chef ici n'a pas un plein pouvoir
décisionnel. Le chef n'a pas une influence réelle sur son peuple.
Le chef est surtout l'auxiliaire de l'administration publique, il assiste
l'autorité administrative dans la transmission de ses ordres. Il existe
tout de même une structure de la chefferie.
ORGANIGRAMME DE LA CHEFFERIE DE
NDOKAMA
CHEF DU VILLAGE DE 3e Degré
NOTABLE N°1 Adjoint N°1
au Chef/Secrétaire Général

CHEF DE BLOC N°1
NOTABLES
CHEF DE BLOC N°2
CHEFS DE FAMILLES. Populations
PATRIACHES
CHEF DE BLOC N°3
Source 1 7ravarx 17n9 kr17ian ks, U) - AESE 43ème
promotion. IPD #177; AC juin 2007
2 - LE POUVOIR ADMINISTRATIF ET
POLITIQUE.
L'action de l'administration est peu observée dans le
village, d'après les enquêtes que nous avons menés, il en
ressort que le village ne reçoit pas régulièrement les
visites de l'autorité administrative et communale. 80% de personnes
enquêtées déclarent n'avoir jamais reçu ces derniers
dans le village. Le village Ndokama n'a pas de conseillé
représenté au sein du conseil municipal à Yabassi, on
remarque tout de même le passage de certains fonctionnaires
d'agriculture, de l'environnement et de la gendarmerie.

Sur le plan politique il n'y a pas une véritable
adhésion aux différents partis politiques. Tous les villageois se
retrouvant parfois dans tous les partis politiques. Il existe un comité
de base du RDPC dont nous n'avons pas pu identifier les membres du bureau. On a
aussi l'UPC et le MANIDEM. Le RDPC reste majoritaire lors des
différentes élections.
En somme l'action administrative et économique est
très peu visible, on se sera attendu qu'elle soit efficace. Nous
assistons à une forte mobilisation sur le plan religieux.
3 - LE POUVOIR RELIGIEUX
La religion occupe une place prépondérante dans
le village, si on ne s'en tient qu'à la prédominance des
différents ministères de culte. On dénombre environ six
édifices religieux le long des 15km de route que traverse Ndokama. Les
églises les plus représentatives sont :
- N.B.C (Native Baptist Church)
- U.E.B.C (Union des Eglises Baptiste du Cameroun)
- Eglise Catholique
- Plein Evangile
- Témoins de Jéhovah.
|
Une Cohabitation parfaite
|
D'après l'ancien d'église (UEBC) avec qui nous
avons eu un entretien, la cohabitation entre les différentes religions
est presque pacifique, elle concerne surtout les congrégations
protestantes entre elles. Les chrétiens de l'UEBC assistent parfois au
culte de la NBC avec qui ils ont une alliance

Le financement de l'église vient surtout des
contributions des fidèles. Ils prennent en charge le pasteur et sa
famille. La prédominance de l'église dans le village est un
aspect significatif dans l'appréhension des habitudes quotidiennes des
populations.
4 - LES ASSOCIATIONS ET ORGANISATIONS DE
DEVELOPPEMENT
L'action des organisations de développement est
animée par des GICS, Associations entraide et le comité de
développement du village.
Nous avons trois GICS :
- Le GIC PRONDOKAMA (Progrès de Ndokama)
- Le GIC PJM (Progrès des Jeunes Mariés)
- Le GIC ELITE (Emprunte Légale des initiatives des
travailleurs de
l'Extérieur)
Nous avons noté que ces GICS sont d'ordre familial, seul
le GIC PRONDOKAMA a déjà reçu un apport
extérieur pour le financement de
ses activités. Il est régulièrement suivi
par les techniciens de l'agriculture. Il a pour activité principale, la
production du miel. Il fait aussi de l'élevage porcin.
Le GIC Elite quand à lui possède une palmeraie bien
entretenue et une petite unité de transformation d'huile de palme. Il a
une production d'environ 300 Litres d'huile de palme environ toutes les deux
semaines. Ces GIC déplorent le manque de moyens financier et technique
pour la réalisation de leur projet. Ils ont tous besoin des formations
et des séminaires pour le renforcement de leur capacité.
- Le comité de Développement

Il existe à Ndokama, un comité de
développement qui est l'objet de discorde entre les élites et les
populations du village, il est sujet d'une lutte d'autorité entre ce
comité (géré par l'élite extérieur) et la
chefferie. Ce comité aujourd'hui ne tient plus de réunion. La
construction du centre de santé qui a été initié
est arrêtée. Le comité est resté inactif.
Les associations se limite à quelques regroupement de
femmes dans le but de s'entraidée. Une forme de mutuelle au niveau du
village.
5 - L'HABITAT.
L'habitat est en majeur partie fait en bois. La remarque que
nous avons pu faire c'est que la population exploite les arbres en forêt
pour se construire car cela leur revient moins cher. Les planches sont souvent
données en compensation de la rente forestière qu'elles auraient
pu prélever chez les exploitants. On rencontre aussi quelques maisons
construites en dur et en terre battue.
TABLEAU N°2 &$ 5 $ &7 ( 5 ,67 ,4 8 ( TI (
0 efE $ °,7 $ 7 DE
NDOKAMA EN 2007
7 \ Se deKEEiNaN
|
Nombre
|
Fréquence
|
Maisons en planche avec tôle
|
132
|
88,59%
|
Maisons en terre battue
|
02
|
1,34%
|
Maisons en durs avec tôle
|
08
|
5,37%
|
Maisons en planche avec tôle en natte
|
07
|
4,70%
|
Total
|
149
|
100%
|

Source 1 7ravarx 17n9 kr17ian ks, U) - AESE
42ème promotion. IPD #177; AC juin 2007 6
-- LES HABITUDES ALIMENTAIRES
L'agriculture étant l'activité principale, les
populations se nourrissent
essentiellement des produits de champ. A NDOKAMA on mange
surtout du manioc ceci sur toutes ses formes. Ils transforment les tubercules
en bâton de manioc (bobolo). Le repas le plus prisé demeure le
mintoumba. Il s'agit des tubercules de manioc écrasé,
pétri avec de l'eau et de l'huile de palme qu'on emballe dans des
feuilles vertes cueillies en forêt, qu'on fait cuire. Il se consomme avec
les sauces de Mbongo Tchobi fait avec du gibier (singe, rat,
porc-épic).
L'alimentation, bien quelle ne soit pas diversifié
reste tout de même équilibrée. Car on mange deux à
trois fois par jour. On y consomme régulièrement des fruits
(orange, ananas, fruits sauvage de forêt). La viande aussi constitue un
aliment qu'on retrouve régulièrement dans les plats.
7 - LES US ET COUTUMES

Les populations de NDOKAMA sont de la tribu bassa en
majorité. On les appelle les « bassa ba yabassi »
c'est-à-dire « les bassa de yabassi ». De nos jours, on
assiste à plusieurs influences extérieures, comme la religion
chrétienne l'administration publique moderne etc... qui ont fait presque
disparaître les us et coutumes de cette population. Aujourd'hui les rites
funéraires, la pratique de la dot traditionnelle, les danses
folkloriques etc.... sont presque inexistantes car la plupart des populations
nous ont fait savoir qu'il ne célébrait plus aucun rite
ancestral. Que les manifestations funéraires étaient
laissées aux soins de l'église nous n'avions pu avoir de
l'information sur ces us et coutumes que part des personnes
âgées.
- Le Mariage
Autres fois à un certains âge, un homme se devait
de prendre femme, ceci se passe par une certaine démarche. Il fallait
rencontrer personnellement sa future compagne et procéder plus tard
à la reconnaissance des deux familles (toquer la porte).
- La dot
Il s'agit ici d'une cérémonie significative pour
réunir les deux conjoints. Pour doter sa femme le jeune doit
prévoir de l'huile de palme du tabac du vin, du sac de sel, du poisson
fumé et de l'argent en espèce. Et il s'en suit la
négociation du mariage entre les deux familles.
C. ASPECT DEMOGRAPHIQUE
1 - La Population.

Ndokama à une population d'environs 305 habitants dont
153 Hommes et 152 Femmes 2007, (sources, recensement de la population
étudiants 42ème promotion IPD - AC) selon le
tableau de répartition, les femmes constituent 49.8% de la population
totale et les hommes 50.1%. On note donc ici que la répartition par sexe
est presque équilibrée. Les jeunes de 0 à 50 ans sont
environ 231 habitants soit un pourcentage de 75%. Donc les 3/4 de la population
sont jeunes. Aspect relativement important que nous essayeront d'analyser dans
le commentaire de la pyramide des âges afin d'en dégager son
impacte sur le développement.
TABLEAU N°3 : REPARTITION DE LA POPULATION DE
NDOKAMA
PAR SEXE ET PAR AGE EN 2007
Ages
|
Hommes
|
Pourcentage
|
Femmes
|
Pourcentage
|
Total
|
Pourcentage
|
0 - 4
|
18
|
5,9
|
16
|
5,2
|
34
|
11,1
|
5 - 9
|
10
|
3,2
|
18
|
5,9
|
30
|
9,8
|
10 - 14
|
15
|
4,9
|
09
|
2,9
|
24
|
7,8
|
15 - 19
|
14
|
4,5
|
13
|
4,2
|
27
|
8,8
|
20 - 24
|
12
|
3,9
|
06
|
1,9
|
18
|
5,9
|
25 - 29
|
10
|
3,2
|
14
|
4,5
|
24
|
7,8
|
30 - 34
|
08
|
2,6
|
09
|
2,9
|
17
|
5,5
|
35 - 39
|
07
|
2,2
|
08 14 08
|
2,6
|
15
|
4,9
|
40 - 44
|
11
|
3,6
|
4,5
|
25
|
8,1
|
45 - 49
|
07
|
2,2
|
2,6
|
15
|
4,9
|
50 - 54
|
14
|
4,5
|
12
|
3,9
|
26
|
8,5
|
55 - 59
|
07
|
2,2
|
05
|
1,6
|
12
|
3,9
|
60 - 64
|
04
|
1,3
|
03
|
0,9
|
07
|
2,2
|
65 - 69
|
06
|
1,9
|
03
|
0,9
|
09
|
2,9
|
70 - 74
|
06
|
1,9
|
02
|
0,6
|
08
|
2,6
|
75 - 79
|
2
|
0,6
|
04
|
1,3
|
06
|
1,9
|
80 - 84
|
-
|
|
03
|
0,9
|
03
|
0,9
|
85 - 89
|
2
|
0,6
|
03
|
0,9
|
05
|
1,63
|
90 +
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL
|
153
|
41,2 %
|
152
|
48,8 %
|
305
|
98 %
|
Source 1 7ravarx 17n9 kr17ian ks, U) - AESE
42ème promotion. IPD #177; AC juin 2007
a) Les différentes ethnies
TABLEAU N°4 DE REPARTION PAR ETHNIES DE LA
POPULATION
DE NDOKAMA EN 2007
Ethnie
|
Homme
|
Femme
|
Habitants/Ethnie
|
Fréquence
|
Bassa
|
117
|
116
|
233
|
76,39%
|
Baneng
|
23
|
26
|
49
|
16,06%
|
Eton
|
3
|
0
|
3
|
0,98%
|
Ewondo
|
3
|
2
|
5
|
1,63%
|
Bulu
|
1
|
1
|
2
|
0,65%
|
Oku
|
2
|
0 2
|
0,65%
|
Bamiléké
|
1
|
0
|
1
|
0,32%
|
Yambassa
|
5
|
1
|
6
|
1,96%
|
Duala
|
0
|
1
|
1
|
0,32%
|
Mbo'o
|
0
|
1
|
1
|
0,32%
|
Massa
|
1
|
0
|
1
|
0,32%
|
Congolais
|
0
|
1
|
1
|
0,32%
|
TOTAL
|
156
|
149
|
305
|
|
Source 1 7ravarx 17n9 kr17ian ks, U) - AESE
42ème promotion. IPD #177; AC juin 2007
Ce que nous avons pu remarquer est que la population est multi
ethnique. Nous avons environs 76,3% de population autochtone. En observation
nous avons aussi noté que les quelques allogènes présents
ne se sentent pas véritablement intégré. Une situation
aussi marquante est le fait que ces allogènes soient marginalisés
et se concentrent dans un seul quartier qui est Manganga. Et quelques fois ces
derniers se sentent menacés, pourtant ils sont très
dynamiques.
On note une réelle volonté de travailler chez eux,
vue la qualité et la quantité de produits qui proviennent de leur
plantation et de leur artisanat.
b) Situation Matrimoniale.
TABLEAU N°5 : REPARTITION DE LA POPULATION DE
NDOKAMA SELON LA SITUATION MATRIMONIALE EN 2007

Situation matrimoniale
|
Hommes
|
Femmes Total
|
Pourcentage
|
Célibataires
|
10
|
04
|
14
|
22,58
|
Veuf
|
04
|
|
04
|
6,46
|
Veuves
|
|
06
|
06
|
9,67
|
Divorcé
|
04
|
|
04
|
6,46
|
Divorcée
|
|
|
|
|
Mariés
|
34
|
|
34
|
19.98
|
Source 1 7ravarx 17n9 kr17ian ks, U) - AESE
42ème promotion. IPD #177; AC juin 2007 Pendant le
recensement, nous avons remarqué que beaucoup d'hommes
vivaient seul dans leur maison. Chacun déclarait
être marié mais que leurs
épouses étaient absentes pour certains depuis
quelques mois et pour d'autres
depuis au moins deux ans. Pendant les interviews avec le chef
du village et lors de la restitution, le chef conscient de cette situation
alarmante a demandé aux
villageois de prendre des responsabilités en ce mariant
car la population devient de plus en plus décroissante dans le
village.
2) Mouvement migratoire

3) La Pyramide des âges
HOMMES FEMMES
90°
85-89
80-84

70-74
65-69
60-64
55-59
50-54
75-79
0 - 4
45-49
40-44
35-39
30-34
25-29
20-24
5 - 9
15-19
10-14
18 16 14 12 10 8 6 4 2

2 4 6 8 10 12 14 16 18
Source : Travaux d'p~tudiants, UF- AESE
42ème promotion. IPD - AC juin 2007
4) Commentaire de la pyramide
L'aspect le plus marquant à l'observation de la
pyramide des âges de la population de Ndokama est qu'elle se
présente sous forme de parasol avec une base élargie et un sommet
effilé qui caractérise les pyramides des pays pauvres ou en voie
de développement. Spécifiquement, cette pyramide attire notre
réflexion à certains points. On note chez les femmes par exemple
une certaine dispersion dans son évolution. Entre 10 et 14 ans on
remarque une diminution considérable de ces dernières par rapport
aux hommes et juste après une augmentation. Nous pouvons avancer comme
raison à ce phénomène que les jeunes filles quittent le
village pour la ville et ne reviennent qu'après une grossesse. Nous
avons constaté que c'est des très jeunes filles qui ont des
bébés.

Il existe une population active chez les hommes de 15 à
44 ans. On a remarqué aussi l'arrivée dans le village des
travailleurs dans le secteur de l'exploitation forestière.
D' autre part dans la tranche d'âge située entre
49 ans et plus, nous remarquons de part et d'autre de la pyramide une
augmentation ceci a priori serait vue comme une bonne espérance dans le
village or on note à cet âge que des vieillards reviennent dans le
village sans doute après leur retraite en ville. C'est pourquoi
remarquablement il existe des personnes âgées dans le village.
Ceci explique le fait que dans le village on assiste à un exode rural
surtout dans la tranche d'âge jeune et adolescente qui doivent quitter le
village pour aller fréquenter en ville pour ceux qui ont des parents un
peu nantis ou pour aller chercher du travail pour ceux de familles pauvres.
Ceci du au manque de scolarisation dans le village. Partir donc a ce jeune
âge ils ne reviennent parfois plus car ayant perdu l'amour de leur
village.
4 - VIE ECONOMIQUE
La vie économique n'est pas assez
développée, car dans les différents secteurs
d'activité on n'assiste pas à une activité poussée.
Nous distinguons trois secteurs d'activité.


b) 2.1- SECTEUR PRIMAIRE

c) a) Agriculture
L'activité agricole prédomine dans la vie
économique de Ndokama. Systématiquement, sur les 62 chefs
d'unités enquêtés l'agriculture est l'activité
principale. Les autres activités tels que la chasse la pêche ou
même la cueillette viennent en second plan. Nous avons des plantations de
types semi- modernes et traditionnels.

les plantations de types semi- modernes
Il s'agit des plantations qui occupent une importante
superficie de terrain (plus de 02 hectares) et où on pratique un
système d'agriculture spécifique.
- les palmeraies
- la bananeraie
- les potagers
Ces plantations utilisent une main d'oeuvre salariale. Ici les
productions sont importantes mais pas quantifiées. Seulement,
malgré cette forte
activité, l'outillage reste tout de même
rudimentaire. Avec l'utilisation des houes, machettes, dabas . etc.

les plantations de type traditionnelles
La majorité des champs est de type traditionnel. La
culture se pratique sur des petites superficies et sert à l'auto
consommation. En observant l'agriculture, nous avons constaté que tous
les villageois pratiquent plusieurs cultures sur les mêmes surfaces. On
cultive généralement les vivres (manioc, arachide, mais, macabo,
banane, plantain . .etc).

En somme, l'agriculture est peu développée
à Ndokama. La production est en grande partie à 70 % liée
à l'auto- consommation. Il n'existe pas de système de
conservation de certaines cultures.
2- Mode d'acquisition des terres
Les terres ici appartiennent à la population
autochtone. Il n'existe pas un mode particulier d'acquisition des terres.
Plusieurs déclarent occuper les terres en exploitant la forêt, par
l'abattage des arbres ; certains les ont hérité de leur
défunt parent. Tout le monde peut s'installer dans un espace de
forêt. La création d'une plantation est illimitée, tout
dépend de ses moyens physiques ou financiers s'ils emploient une main
d'oeuvre. Ainsi sur les 62 chefs d'unités recensés 52 sont
propriétaires de leur terrain qu'ils ont eux- même crée ou
hérité de leur défunt parent.
d) Elevage
L'élevage reste domestique avec un cheptel très
peu significatif. Dans quelques ménages seulement les populations
déclarent élever 2 ou 4 volailles.
Le GIC PRODOKAM, dans le cadre de ses activités, a
lancé un projet d'apiculture (élevage d'abeille) qui n'a pas
été suivi à cause d'un manque d'encadrement et d'un manque
de moyen financier pour s'acquérir des équipements.
e)

La cueillette
Elle est fortement pratiquée. Tous les villageois vont
à la cueillette dans la
forêt. Celle- ci consiste au ramassage des noisettes, des
fruits noirs et autres fruits sauvages comestibles
f) La chasse
Elle est fortement pratiquée. Il s'agit ici d'une forme de
braconnage car beaucoup d'espèces prisées sont
protégées et donc interdites.
On utilise des pièges, des trappes pour arrêter
les rongeurs (hérissons, rats, écureuils, pangolin . etc.) et les
fusils de calibres 12 pour la chasse des singes, biche, sanglier . etc.
Les produits de la chasse sont liés à
l'autoconsommation et à la vente quand il s'agit du gros gibier.
g) La pêche
Ndokama a des espèces d'eau douce, telles que le silure
et le carpe. La pêche est aussi pratiquée par quelques villageois.
On pêche surtout à la ligne et à la nasse. On empoisonne
aussi l'eau avec des produits chimiques pour prendre les poissons. Pratique qui
est fortement proscrite parce qu'elle a diminuée la production.
SECTEUR SECONDAIRE ET TERTIAIRE

Le Commerce
L'activité commerciale est très peu
pratiquée dans le village, tous les mouvements sont tournés vers
l'extérieur. Les produits finis tels que : conserve, pétrole,
aliments, sont achetés à Douala. Les produits des champs
(maraîchère, de rentes, huile de palme, cacao) aussi sont vendus
essentiellement hors de Ndokama. Ce qui fait dire que le commerce ou
l'activité commerciale est presque inexistant dans le village. L'absence
d'une place de marché serait la raison à ce manquement.
Le transport
Le secteur de transport est favorisé par le passage de
la route Douala-Yabassi. Ndokama est donc doté d'une route praticable
surtout en saison sèche. Nous pouvons noter que pour partir de Douala on
trouve facilement de moyen de transport approprié qui est le
véhicule. Seulement aucune élite de Ndokama n'a investi dans ce
secteur. Qui, pourrait être un atout facilitateur à
l'écoulement des produits des champs.
/ g1al111OIl
L'artisanat, est un secteur bien négliger dans le
village nous n'avons dénombré qu'un seul artisan dans le secteur
de la vannerie. Et pourtant le village regorge de la matière
première lié à l'artisanat. Le seul artisan est
spécialisé dans la fabrication des rotins. Ressources qu'il tire
de la forêt.
/ g,OMlaIL
L'industrie ici est marquée essentiellement sur la
transformation des produits des champs tels que : huile de palme, manioc...
etc. il existe quand même
une unité de transformation d'huile de palme dont la gestion et
l'équipement reste de

type artisanal.
TABLEAU N°6 : REPARTITION DE LA POPULATION
NDOKAMA PAR SECTEUR ' g$ &7 ,9 ,7 ( EN 2007
61-flifaMEIMMW
|
Population active
|
Fréquence
|
Primaire
|
135
|
73,77%
|
Secondaire
|
28
|
15,30%
|
Tertiaire
|
20
|
10,93%
|
Total
|
183
|
|
Source 1 7ravarx 17n9 kr17ian ks, U) - AESE
42ème promotion. IPD #177; AC juin 2007
INFRASTRUCTURE SOCIO-ECONOMIQUE
a) Infrastructure socio-culturelle.
Le village Ndokama n'est pas assez fourni en infrastructure
l'essentiel se limite à :
- une école primaire publique à cycle complet avec
trois salles de
classes.
- Deux bornes fontaines qui sont des forages
réalisé par le Ministère de

l'eau.
- Un foyer
b) Education La carte scolaire de Ndokama est
réduite et le nombre d'élèves, moins important. L'effectif
scolaire de Ndokama est décroissant. Selon le Directeur de cette
école, les raisons sont :
- l'éloignement
- la création de nouvelles écoles dans les villages
environnant
- la sous population
TABLEAU N°7 : DES EFFECTIFS SCOLAIRE
DE NDOKAMA EN 2003-2004 ET 2006-2007.
SEXE
|
TOTAL
|
Fréquence %
|
Masculin
|
Féminin
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
33
|
10,82
|
69
|
22,62
|
102
|
33,44
|
64
|
20,99
|
63
|
10,82
|
97
|
31,81
|
53
|
17,38
|
50
|
16,39
|
103
|
33,77
|
1
|
0,34
|
2
|
0,66
|
03
|
0,98
|
|
|
|
305
|
100%
|

Source : Travaux d'p~tudiants, UF- AESE
42ème promotion. IPD - AC juin 2007
c) La santé.
Il n'existe pas de centre de santé à Ndokama,
les populations doivent se déplacer à 40km, pour les soins
à Yabassi ou à Douala. Ainsi pour le problème de
santé la population recours à une auto médication pendant
le passage quelque fois rarissime des vendeurs ambulants de médicament
et surtout à ma médecine traditionnelle. Nous avons
rencontré un groupe constitué d'environ 12 tradi-praticien qui
déclare appartenir La médecine pratiquée est
traditionnelle.
d) Transport et communication
Le réseau routier n'est constitué que de l'axe
départemental DoualaYabassi, qui traverse le village. Il est
régulièrement entretenu par la subdivision départementale
des routes.
Le réseau de communication reste pauvre. Le
téléphone est quasi inexistant, on a juste quelques chutes de
réseau par endroits.
e)

Le marché.
Un fait marquant ici, c'est l'inexistence d'un marché.
Les produits agricoles sont vendus à l'extérieur et sur les
comptoirs aux bords de la route.

ANALYSE ET INTERPRETATION
TROISIEME PARTIE
DES DONNEES
1 - Synthq~se de l'étude et vérification
des hypothèses
Rendu à Ndokama pour une étude spécifique
sur le thème : « La participation des collectivités locales
au développement économique et social », nous avons au terme
de cette étude ressorti les éléments liés
directement et indirectement à notre travail.
a) Le milieu physique.

Ce qui est remarquable ici est que Ndokama présente des
atouts naturels, des potentialités physiques énormes pour le
développement d'une économie locale :
- Un sol fertile
- Une forêt exploitable avec des espèces
comestible
- Une faune riche de quelques espèces animales
- Un climat favorable à la pratique de l'agriculture
- Un relief accessible.
Toutes ces potentialités sont importantes et constituent
de véritables atouts pour le village.
b) La participation aux processus de
développement. Un fait majeur demeure l'inefficacité du
potentiel humain. - La population est moins nombreuse
- Les villageois ne maîtrisent pas le cadre juridique et
administratif pour
leur développement local.

- La discordance notoire sur les activités du
comité de développement.
- Une élite extérieure invisible.
Les hommes dans leurs milieux sont généralement
régis par certaines activités socio culturel
régulièrement acceptée par tous.
c) Un manque notoire d'activité socio
culturelle.
Les populations ont presque abandonné certaines
habitudes sociologiques. Tels que les rites, les danses traditionnelles, les us
et coutumes. Qui influence aussi sur l'attachement, le sentiment de la
tribu.
d) I IHLJSS1Lt HavIcHl'extérieur
déséquilibré.
L'extérieur n'est fourni que sur le plan
économique, les produits des champs sont écoulés hors du
village, tout s'achète à l'extérieur. Il n'existe pas
d'apport extérieur au village pour le financement, le renforcement des
paysans dans leurs initiatives de développement.
H1 : Le cadre juridico-politique sur la
décentralisation favorise la participation des collectivités
locales au développement économique et sociale.

Cette variable fortement implicative nous présente le
cadre conceptuel de la participation des collectivités locales au
développement économique et social. Au Cameroun le pouvoir
central délègue de plus en plus certaines compétences au
niveau local. Cette hypothèse est confirmée .Car à Ndokama
on peut sans risque aucun mettre en place des activités liés
à l'exploitation des ressources et potentiels du village.
Hypothèse Confirmée
H2 : La maîtrise de l'environnement
socio-économique et des potentialités naturelles du milieu
permettent aux populations de développer leur localité.
- La population de Ndokama ne profite pleinement pas des
ressources
naturelles du milieu faute de l'existence effective d'une
structure locale organisée et accepté par tous.
- La sous scolarisation de la population est un facteur important
dans le
sous développement de la localité.
- Il manque à Ndokama des structures appropriées
liées au
développement :
|
Pas de marché Pas d'hôpital
|

Hypothèse infirmée
H3 : Des facteurs exogènes et endogènes favorisent
la participation des collectivités au processus de
développement.
- Le désaccord notoire entre les membres du comité
de développement
- L'absence ou le manque d'appui extérieur des ONG des
bailleurs de
fond ~etc.
- Insuffisance de moyens techniques pour rayonnement des GICS
et
associations signifie qu'il n'y a pas de facteurs
exogènes et endogènes qui favorisent la participation de la
collectivité au processus de développement.
Hypothèse infirmée.
PROPOSITION DE SOLUTION ET STRATEGIE
DE DEVELOPPEMENT.
Nous pensons que les solutions pour le développement de
Ndokama passent par une action concertée avec toutes les forces vives du
village. Notre regard est beaucoup plus porté sur les orientations
nécessaires au processus de développement.
Pour engager un processus de développement, le village
doit au préalable :

- Mettre sur pied un cadre décisionnel local qui peut
être le renforcement de la chefferie en lui accordant un pouvoir de
contrôle, la gestion des ressources et du potentiel du village.


L'implication du comité du développement du village
qui pourra élaborer des projets de développement, attirer les
bailleurs de
fonds, les ONG ~etc. pour booster l'économie du village et
attirer l'élite extérieure à y investir.
Cette situation majeure établit, permettra :
-Le développement de l'agriculture et de sa production
-Le développement des CVA (Chaîne des valeurs
ajoutées)
-Encourager les initiatives privées
-La collecte et le contrôle des rentes forestières
et de la chasse
MATRICE FFOM
FORCES
|
FAIBLESSES
|
MILIEU PHYSIQUE
|
Précipitation importante
Relief peu accidenté
Sol fertile
Présence de la forêt Prédominance du sable
Présence de quelques rivières
|
Outils de production rudimentaire
Absence des techniques culturales modernes
Non utilisation des engrais
|
MILIEU HUMAIN
|
Diversité des ethnies
Groupe d'entraide
Présence d'une infrastructure scolaire
Présence de l'APE
Présence des associations et GIC
Présence de nombreuses églises Contact facile avec
deux
grandes villes (Douala-yabassi)
|
Conflits internes
Méfiance mutuelle Individualisme
Comité de développements inefficace
Manque d'élève
Manque d'enseignant Faible niveau d'instruction Absence de
marché Absence d'eau potable Manque d'électricité
Migration des jeunes Manque de structures administratives
Point d'eau éloignée par rapport à la
population Absence d'un centre de santé
|
MILIEU ECONOMIQUE
|
Diversité de produit alimentaire Population active
importante
|
Faiblesses de production Manque d'encadrement
d'agriculteurs
Manque d'initiatives de création de revenu
|
OPPORTUNITES
|
MENACES
|
Activité agricole favorable
Education morale et spirituelle
Sol favorable pour certaines cultures
Vaste étendu de terre cultivable
Possibilité d'installation de petites unités de
transformation d'huile de palme
Proximité d'un grand marché pour écoulement
des produits agricoles à Douala
Possibilité de l'axe lourd Douala-Yaoundé
|
Exode rural
Populations vieillissantes
Lessivages des sols
Disparitions de certaines espèces animales
détérioration des cultures (érosion,
échauffement du sable)
Forêt surexploitée
|


CONCLUSION
GENERALE
Notre travail a consisté dans un premier temps à
ressortir les généralités sur l'étude de notre
thème. Cette compréhension du thème nous a permis d'entrer
dans notre milieu d'étude, d'analyser de fond en comble et en
dégager les quelques éléments qui déterminent
l'environnement socio économique du village Ndokama. Par une
méthode scientifique bien déterminée, nous avons pu autant
mieux que possible ressorti la substance de notre étude. Quelques axes
et stratégies de développement qui nous ont semblé
être important ont été élaborés. Au terme de
notre étude donc, nous pouvons dire sans risque de nous tromper que pour
entreprendre une action de développement une étude technique
sérieuse et efficace est importante pour l'élaboration de la
feuille de route dans l'identification des projets. Ainsi la question qui reste
suspendue à nos lèvres est celle de savoir :

Quels sont les procédés techniques liés
à l'identification et à l'élaboration des projets de
développement dans une localité ?
|