Scoutisme dans la région des grands lacs africains et éducation à la paix( Télécharger le fichier original )par Jean-Jacques BAGALWA MURHANDIKIRE Mongane Institut supérieur de développement rural - Licencié en Développement Rural 2007 |
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR,
UNIVERSITAIRE Instituts Supérieurs Techniques I.S.D.R BP 2849 SCOUTISME DANS LA SOUS-REGION DES GRANDS LACS AFRICAINS et EDUCATION A LA PAIX Par : Jean-Jacques BA GAL WA MURHANDIKIRE Mon. Directeur : Prof Dr Bosco MUCHUKIWA R., Docteur en Sociologie Co-Directeur : Ass. Gustave LUNDJWIRE NTAKO, Licencié en Développement Rural Mémoire présenté pour l'obtention du diplôme de licencié en Développement Rural Niveau de technicité : A0 Option : Planification Régionale REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE
ET Instituts Supérieurs Techniques I.S.D.R BP 2849 SCOUTISME DANS LA SOUS-REGION DES GRANDS LACS AFRICAINS et EDUCATION A LA PAIX Par : Jean-Jacques BA GAL WA MURHANDIKIRE Mon. Directeur : Prof Dr Bosco MUCHUKIWA R., Docteur en Sociologie Mémoire présenté pour l'obtention du diplôme de licencié en Développement Rural Co-Directeur : C.T. Gustave LUNDJWIRE NTAKO, Licencié en Développement Rural Niveau de technicité : A0 Option : Planification Régionale Année Académique 2007-2008 Prélude La grandeur d'un métier est avant tout, d'unir les hommes. Il peut être beau de mourir pour l'expansion d'un
territoire, mais la guerre Faites que le rêve dévore votre vie afin que la
vie ne dévore pas votre Antoine de Saint Exupéry (Terres des hommes) La vie est un changement. Etre vivant, c'est se développer continuellement. Se développer, c'est changer, C'est aussi découvrir les autres, autour de soi et
passer de l'égocentrisme à Bureau mondial du scoutisme ; In Memoriam Jackson MURHANDIKIRE RUVUNA LUSARHI dit MURLUS, il Jeanne MURHANDIKIRE dit NTALIMBA, elle m'a appris
à Déocar CIRINDA dit DIEKA, il m'a appris que
le Le destin les a arrachés tôt à notre affection (le 19 novembre 1992, le 24 juin 1992 et le 3 février 2008) car Dieu est le maître du Monde. iv Dédicace A Jeannette BAZIBUHE, mon épouse qui grâce
à sa détermination j'ai pu faire ce cycle, A Jesse Ye MURHANDIKIRE, mon fils ; A Jean MURHANDIKIRE `Général Mister John', mon
père, qui m'a indiqué la bonne A Jacqueline CIREZI `ma Jacquis', ma mère, qui a attendu
avec patience les fruits de A Michel et Angélique MUTWALI, mes beaux parents ; A Concilie, Concetie, Césarine, Richard, Jean, Patrice
et vous autres mes soeurs et A Julien, Francine, Marguerite, Julienne, Denise, Daniel,
Christian, Gaëlle, Jonathan, A mes tentes et oncles, cousines et cousins, belles soeurs et
beaux frères, Je vous aime ... et vous dédie cette oeuvre pour que
vous ne doutiez jamais que le Jean-Jacques BAGALWA MURHANDIKIRE MONGANE Remerciements La nuit dure longtemps mais le jour finit par apparaître, dit-on. Ce travail est un fruit d'abnégation et de détermination né du souci d'apporter une contribution à la recherche scientifique, au développement et au scoutisme. Cela a été possible grâce à Dieu et aux hommes de bonne volonté qu'il a mis sur mon parcours et qui ont tenu à me susciter, encourager, appuyer et surtout critiquer. Ils méritent mes remerciements. Merci au Professeur Docteur Bosco MUCHUKIWA, directeur de ce travail et secrétaire général académique de l'ISDR, qui a su, par ses questions et ses remarques claires, entretenir la flamme qui m'a habitée afin de rédiger ce mémoire. Merci à l'Assistant Gustave LUNJWIRE NTAKO, co-directeur de ce travail, qui est pour moi un véritable catalyseur ; en sa présence, j'ai le goût de me dépasser et de prendre mon envol. La teneur de ce mémoire tient fort en la pertinence et l'honnêteté de leurs commentaires. A tout le corps académique et scientifique de l'ISDR surtout aux professeurs Augustin Mutabazi, Séverin Mugangu, Georges Mwangalalo, Barnabé Mulyumba, Muko Mubagwa, Jean Muhigwa ; et aux enseignats Victor Wendo, Godefroy Kabobya, Sadiki Byombuka, P-Célestin Mumbu, Victor Posho, Joachim Ruhamya, Eric Kasuku et à tous les autres ; A nos camarades étudiants : Georges Bakongo, Dieudonné Ntamugale, Jean-Luc Mugisho, Jean- Claude Kasole, David Byamungu, René Bahati, Abbé Raphaël Ngwasi, Diego Katobololo, Emery Mudinga, et à tous les autres ; A tous les scouts et guides de la sous région de grands lacs et spécialement vous avec qui on a été dans le comité de gestion, équipe exécutive, comité de coordination pour ces activités d'éducation à la paix : Gilbert MUSSUMBA et Annie ZAWADI sa femme, Thierry GAHUNGU, Félix NAHIMANA, Sylvain RURANGWA, Jean-Marie IRAKABAHO, Joseph PALUKU, Jules MITIMA, Alphonse NTINSINZIRA, Paola CERVO, Guillaume CAILLEAUX, Joseph MANIRAKIZA, Albert MURASIRA, Marie-Chantal UMUHOZA, Jean le Bon KASEREKA, Liliane IRAKOZE, Willermine BAMUSHEKERE, Aristide NZAJYIBWAMI, Gaëlle BOZEC, Greet YSEVN, Stijn RAES, Valentin BOENDE, Jacques SINDAYIGAYA, Claver KAZABAVAMWO, Daniel KAGIMBI, Magnus MAHONDA, Joseph KAJIBWAMI, Justine NKURUNZINZA, Justine NZEYIMANA. Les plusieurs nuits dans les tentes sur les collines et vallées de la sous-région des grands lacs à la recherche de cette denrée rare et précieuse produiront des fruits ; Aux membres de l'équipe provinciale des scouts du Sud-Kivu (ASSK) et aux collaborateurs, qui ont accepté de travailler avec moi et me supporter : Daniel SEZIBERA, Hervé MULENDA, Paulin BASOBE, Jérémie KULU, Maggy DUNIA, Muriel KULIMUSHI, Furaha NTAWIGENA, Marcellin NTAKO, Daniel CHIRUNGU, Fidèle BARHEBWA, Théodore BAGUNDA Pieterjan MESTDAGH, Jean-Claude KABIONA, Justin MUGISHO, Modeste MWEMELI, Prosper BIRHAKAHEKA, Damien DUNIA, Luc BAES, Rudy VERHOVEN, Wouter, Dimitri, Tjis NAERT, Abdoulaye MM SENE, Jacques SANDRIZI, Jean-Moreau TU BI BU; Vivre avec vous a été pour moi une bonne école de vie car vos critiques et autres soutiens m'ont façonné et croyez bien qu'en moi il y a une partie faite de votre façon de me considérer. Aux frères et soeurs du chemin néo catéchuménat surtout Albert KAHINDO et Gorette nos catéchistes et spécialement ceux de la 2ème communauté de Mater Dei. Par vous tous j'ai appris un secret d'Etat : Il faut travailler pour se rendre utile, se rendre utile pour être aimé, être aimé pour être heureux. Je suis parce que vous êtes... vi SIGLES ET ABREVIATIONS AGB: Association des guides du Burundi AGNK: Association des Guides du Nord-Kivu AGR Association des Guides du Rwanda ASB: Association des Scouts du Burundi ASC : Association des Scouts du Canada ASN : Association scoute nationale ASNK: Association des Scouts du Nord-Kivu ASR: Association des Scouts du Rwanda ASSK : Association des Scouts du Sud-Kivu BMS: Bureau Mondiale du Scoutisme BP : Baden-Powell BRA: Bureau Régional Africain du Scoutisme CCFD: Comité catholique Contre la Faim et pour le Développement (France) CD: Commissaire de District CEI : Communauté des états indépendants CEPGL : Communauté Economique des Pays des Grands Lacs Cg : Chef de Groupe CG: Commissaire Général CMS : Conférence Mondiale du Scoutisme CP: Commissaire Provincial CSGL: Concertation des Scouts des Grands Lacs F: Formateur Breveté FA: Formateur Adjoint FESCO : Fédération des Scouts de la RD Congo FMC : Formateur des médiateurs communautaires ISDR : Institut Supérieur de Développement Rural MC : Médiateurs communautaires OMMS : Organisation Mondiale du Mouvement Scout OSN : Organisation Scoute nationale RIO : Réseau d'innovation organisationnelle VP: Volontaire de Paix RESUMECe travail part du constat amer selon lequel la paix est menacée dans la sous-région des grands lacs d'Afrique avec des conflits tribaux, des guerres pour l'obtention du pouvoir politique... et ceci amène une dégradation socioéconomique qui crée une déchéance du tissu humain en créant les pauvres, les affamés, les réfugiés, les déplacés, et des morts. Les jeunes sont entraînés dans la démarche décroissante. Et pourtant, la guerre ne peut pas amener la paix, d'où il fallait penser autrement et utiliser des méthodes, des énergies nouvelles comme celles proposées par Baden-Powell, le fondateur du scoutisme qui avait jugé bon de laisser l'éducation à la guerre au profit de l'éducation à la paix. OEuvrer pour la paix est une des racines du scoutisme mondial qui a déjà fait ses preuves et reçu des récompenses multiples pour sa contribution. Les associations scoutes se sont unies pour mettre sur pied la concertation des scouts des grands lacs africains (CSGL) qui vogue à contre courant et prend pour principale tâche l'éducation à la paix. Les jeunes scouts sont alors entraînés à la vie de pacificateur et des non violents. Ils organisent des camps, des jamborees, des séminaires, des ateliers... pour vulgariser les principes de cohabitation pacifique et de gestion des conflits, principes utiles pour un développement durable. L'expérience de la CSGL lui a conduit à travailler avec d'autres associations non scoutes et à produire des supports pédagogiques de grande utilité. La CSGL nécessite le renforcement et il lui importe de réadapter ses interventions à la situation post-conflit, d'ajuster son programme aux domaines d'éducation à la paix proposés par l'UNESCO, de soutenir les initiatives de pacification qui sont créées dans la sous-région et d'élargir son camp de partenariat. Ainsi elle aura aidé les jeunes à participer activement à l'éducation à la paix et donc au développement de la sous-région des grands lacs africains, son rayon d'intervention. SUMMARY This work starts from the bitter observation that peace is threatened in the African Great Lakes sub region by tribal conflicts, political warfare... That brings a socio-economic degradation that rips social tissue creating poverty, hunger, refugees, displacements and death. Youngsters are trained in this downhill situation. However, war cannot bring peace, which forces us to think different and use methods and new energy as proposed by Baden Powell, creator of scouting, who made a good choice changing war education to peace education. Working towards peace is one of the baselines of scouting worldwide, which has already proven itself and is widely recognised for its contribution. The scouts associations united themselves to create the «Concertation des Scouts des Grands Lacs» (CSGL), who is willing to swim into the stream and has peace education as primary task. This way, young scouts are trained as pacificators and non-violent actors. They organise camps, jamborees, seminars, ateliers... to vulgarise the principles of peaceful cohabitation and conflict management, interesting principles for a lasting development. Its experiences have motivated the CSGL to work with other, non-scouting, organisations and to produce widely a ppreciated pedagogic publications. The CSGL needs reinforcement, and it gets important to readapt its interventions to a post-conflict situation, to adapt its programme to educational objectives specified by UNESCO, to support pacification activities that are created in the sub region, and to expand its number of partners. This way, it will help youngsters to actively participate to peace education, and thus to the development of the African Great-Lakes sub region, its intervention zone. INTRODUCTION 0.1 Problématique Les pays dits de grands lacs africains (Rwanda, Burundi et République Démocratique du Congo) ont une histoire commune. La Belgique, ayant hérité les colonies allemandes du Rwanda et du Burundi dans le cadre du système des mandats institué par la Société des Nations à la suite du traité de Paix de Versailles, elle avait pu reprendre une dizaine d`années plus tôt l'Etat Indépendant du Congo (EIC) du roi Léopold II et avait transformé son statut en celui de la colonie en 1908, intégrant graduellement la gestion de ces 3 territoires. La Belgique y développa une sorte d' « Afrique Equatoriale Belge », dont le signe le plus évident fut l'intégration de la gestion politique et monétaire. L'assimilation était involontaire. Certains faits ont donc créé des mobilités transfrontalières notamment : - La création des universités, surtout au Congo Belge (Lovanium, Université Libre du Congo,...) recevant des étudiants des autres pays ; - Les transmutations des fonctionnaires locaux d'un territoire à un autre ; - La gestion des congrégations missionnaires suivant le même modèle ; - L'unicité des organisations et associations sociales et d'encadrement des jeunes tels que le Scoutisme, les mouvements sportifs ; ... 1 Les mobilités seront de plus en plus structurées mais surtout négativement perçues à la longue suite à des conflits qui surgissent au Rwanda (1959) et au Burundi (1962). Si les premières mobilités étaient organisées, celles-ci seront forcées et placent une grande masse des personnes hors frontières. Elles deviennent réfugiées. Après les indépendances (RD Congo : 30 Juin 1960, Burundi : 1er Juillet 1962 et Rwanda : 2 juillet 1962), plusieurs régimes se sont succédés dont certains ont été longs avec les mêmes caractéristiques dictatoriales. Pendant cette période, les relations sont quasi bonnes entre Kigali, Kinshasa et Bujumbura. Cela aboutit à la création, en 1976, de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL) et la mise en route d'un document migratoire dit `Laissez-passer CEPGL' permettant aux habitants des 3 pays de circuler librement avec visa gratuit. Des projets naissent tels que la Société Internationale d'Electricité des Pays des Grands lacs (SINELAC), la Banque de développement Economique des pays des Grands Lacs (BDEGL), l'Institut de Recherche Agro Zootechnique (IRAZ), etc. La chute du mur de Berlin (1989) brise l'existence de Deux Blocs Est-Ouest et met fin à la guerre froide. Dans les pays du Tiers Monde et particulièrement dans ceux de grands lacs africains naissent des tendances démocratiques avec l'instauration des multipartismes, des conférences, des négociations avec l'opposition, ... La déstabilisation aiguë de la sous-région débute le 1er octobre 1990, lorsque le Front Patriotique Rwandais (FPR) attaque le Rwanda à partir de l'Ouganda. Guerre à l'issue de laquelle il prend le pouvoir en juillet 1994, après des accords politiques, des crimes dont un génocide. Huit mois plus tôt, le processus démocratique avait tourné au drame au Burundi ; des dizaines des milliers des personnes sont mortes et le pays s'est engagé dans une guerre civile. A ce moment règnent des conflits tribaux dans les Kivu (phénomènes Bangiti, Katuku...). Fin 1993, près de deux cent mille réfugiés Burundais et au milieu de 1994, plus d'un million des réfugiés rwandais inondent le Kivu, qui vient à peine de s'engager dans une fragile pacification. C'est le début de l'extension, en cercles concentriques, des conflits dans la sous-région. La situation lente au Congo sera réchauffée et les guerres de libération sont déclenchées ranimant les multiples conflits tribaux qui sévissent dans le pays. 2 La sous-région est alors en ébullition. Des milliers des jeunes sont recrutés soit par des bandes armées, soit par les armées régulières. Il y a une multitude des déplacés internes, des réfugiés, des familles sont séparées, les civils sont surarmés, l'insécurité, la famine, la dégradation totale du tissu socioéconomique. Et tout le monde en est conscient et veut contribuer au changement. Le développement est bloqué car il n'y en aura pas sans paix ni pain. Il faut réinstaurer la paix par la consolidation de l'autorité de l'Etat. Pour les politiciens, et selon le principe qui stipule que « qui veut la paix prépare la guerre » il faut se défendre et attaquer. Ainsi, on se surarme. Des structurations idéologiques ont été faites pour endoctriner les jeunes et toute la population, non à aimer certains étrangers mais à les haïr davantage. Les grains de préjugés, des caricatures, stéréotypes liés à la mauvaise gouvernance, à la corruption généralisée, au népotisme, et à une misère profonde sont enracinés et développés. Des termes jadis utilisés en coulisses apparaissent et sont brandis en premières pages, c'est entre autres le tribalisme, l'ethnisme, la xénophobie, l'ethnocentrisme, ... Des valeurs jadis prouvées positives telles que la solidarité, l'hospitalité, le pardon, l'amour du prochain, la non- violence, ... et tant d'autres sont jugées négatives et donc se perdent progressivement. Désormais, il est encré dans le chef des gens et surtout dans l'opinion publique, consciemment ou inconsciemment, des attitudes qui n'ouvrent aucune voie à la communication ni à la compréhension entre les peuples tant à l'intérieur d'une société qu'entre les différentes sociétés ou peuples. Pour y parer, les politiciens soutenus par la communauté internationale initient des activités des grandes envergures avec des accords de paix, accords de cessez-le-feu, dialogues, conférences, colloques, interposition des militaires de paix, ... entre temps continuent des surarmements préventifs, défensifs ou offensifs. Malheureusement les résultats attendus n'arrivent pas si tôt et la population est anxieuse de croire à un retour à la quiétude d'autrefois. Il faut utiliser d'autres mécanismes, des pacifistes. Andrea RICCARDI disait que « La paix est une chose trop sérieuse pour être réservée aux politiques et aux diplomates. La paix est notre affaire, elle est notre mission. Il faut repenser aux moyens de parvenir à la paix et de la stabiliser.3 » La paix est au centre des problèmes de notre ère. Elle fait objet de plusieurs débats et manifestations. 2 Filip REYNTJENS, La guerre des Grands lacs, Alliances mouvantes et conflits extraterritoriaux en Afrique centrale, Ed. L'Harmattan, Collection l'Afrique des grands lacs, Paris 1999, p7 s 3 Andrea RICCARDI, La paix préventive : raisons d'espérer dans un monde de conflits, Ed Salvator, Paris 2005, p14. Les acteurs de la société civile de la sous-région ont tous compris que la guerre a plus d'horreurs que davantages, que tout le monde est perdant et soutiennent de fait cette citation de Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Sant'Egidio. Ils se décident de faire quelque chose, selon les convictions de chaque organisation. Il faut donc que la société civile navigue à contre courant. Il faut guider les politiciens, les devancer, montrer qu'une autre face est envisageable et surtout que la paix est possible. Dans son discours d'ouverture de la Conférence Internationale du Scoutisme en 1926, Baden-Powell s'exprimait en stipulant que « la paix ne saurait être entièrement assurée par les intérêts commerciaux, les alliances militaires, le désarmement général ou les traités bilatéraux, si l'esprit de paix n'est pas présent dans la conscience et la volonté des peuples, cela c'est une question d'éducation ». Pourquoi alors continuer à attendre des solutions par ceux qui n'emploient pas des bonnes méthodes ? D'autre part, le premier paragraphe du préambule de la constitution de l'Unesco (1945) précise que « les guerres prennent naissance dans l'esprit des hommes, c'est dans l'esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix4 ». Cette citation si resplendissante pousse à rechercher la paix dans la région des grands lacs africains, par d'autres méthodes. Pour qu'il y ait la paix, il faut éduquer les hommes à la Paix et la cultiver. Inspirées par cette philosophie d'action, les associations scoutes des grands lacs ont décidé d'utiliser cette nouvelle voie, celle de l'éducation à la paix. Elles partent des principes et méthodes scouts. Né d'un militaire qui ne cessait de répéter qu'à la fin de sa carrière militaire il s'est mis à l'oeuvre pour transformer ce qui est l'art d'apprendre aux hommes à faire la guerre, en un art d'apprendre aux jeunes à faire la paix, le scoutisme s'emploi à travailler et à donner sa contribution pour l'édification d'un avenir plus pacifique. Par ailleurs, plusieurs écrits et discours de Baden-Powell parlent de la paix et de la fraternité internationale (le scout est l'ami de tous et frère de tout autre scout, reproduit le 4è article de la loi). Sans doute, l'ex-officier fut profondément choqué par la première guerre mondiale car il écrit dans la gazette Jamboree en 1921 : « le fracas provoqué par la guerre nous a tous violemment secoués... La guerre nous a averti qu'étant donné les conditions actuelles du développement matériel et intellectuel, nous devrions nous réformer et faire un meilleur usage des bienfaits de la civilisation, ou alors que cette punition infernale qu'est la lutte brutale entre les peuples, dont nous avons eu un avant goût, aura finalement raison de nous5 ». Et il ajoute encore dans le guide du chef éclaireur que « le scoutisme est une fraternité : un mouvement qui, concrètement ne tient aucun compte des différences de classes sociales, de religions, de nationalités ni de races, grâce à l'esprit indéfinissable dont il est pénétré, celui du gentilhomme de Dieu6». La promesse et la loi scoutes sont un moyen d'éviter les guerres et les conflits, quand elles sont mises en application et vulgarisées ; elles éliminent les raisons que peuvent avoir les nations de se disputer entre elles et de se faire la guerre. Pour le 4 Concertation des Scouts des Grands Lacs, Guide de l'animateur des jeunes pour l'éducation à la paix, Bujumbura, SE, Juin 2005, verso de la couverture. 5 Mario Sica, Jouer le Jeu. Citations de Lord Baden-Powell, Editions des Scouts de France, Paris, 1982 ; Cité par le Bureau Mondial du scoutisme, Scoutisme et Paix, Genève, SD, p. 3 6 Mario Sica, Jouer le Jeu. op. Cit. p.3 fondateur d'ailleurs, le développement de la paix dans le monde est lié au but du scoutisme. Dans le headquater's gazette en juin 1912 et avril 1914 Baden-Powell écrit : « le tout premier pas - vers la paix entre les nations- est d'éduquer dans chaque pays les jeunes générations à se faire guider dans toutes les circonstances par un sentiment absolu de justice. Quand les hommes auront appris, dans leur conduite dans toutes les affaires de la vie, à considérer instinctivement une question de manière impartiale, c'est à dire en regardant ses deux aspects (positifs et négatifs) avant d'en soutenir un, alors si une crise surgit entre deux pays, ils seront naturellement davantage prêts à juger selon la justice et à adopter une solution pacifique, ce qui est impossible tant que leurs esprits sont habitués à avoir recours à la guerre comme seul moyen de solution.7 ». Les citations et extraits ci-dessus démontrent que le scoutisme est à sa base un mouvement d'éducation à la paix et vu l'expérience de son initiateur, il remplit l'exigence initiale posée par Paul RICOEUR lorsqu'il dit : « la première condition à laquelle doit satisfaire une doctrine de non violence est d'avoir traversé dans toute son épaisseur le monde de violence8 ». Il reste à le prouver en cette période où on a besoin de la paix. Parler d'éducation à la paix dans les pays des grands lacs africains ne signifiera aucunement dans ce travail évoquer les principaux accords ni des processus de pacification mais montrer la contribution tant modeste que méconnue soit-elle faite par les scouts. D'ou nous partirons d'un questionnement qui nous aidera à savoir : - En quoi le scoutisme est-il un mouvement d'éducation à la paix ? Autrement dit, le scoutisme participe-t-il à la pacification de la sous-région des grands lacs africains ? - Quels sont les fondements et les réalisations de la CSGL ? - Quelles sont limites de la CSGL ? - Quelles seraient les nouvelles approches et stratégies pour la 2è décennie ? 0.2 Hypothèse de travail En répondant aux questions ci-haut posées nous aurons tenté d'élucider la contribution du scoutisme à l'Education à la paix dans la sous-région des Grands Lacs. Ainsi à la première question, nous tenterons d'aborder, et c'est de façon historique, les mobiles du fondement du scoutisme. Nous ne manquerons pas de montrer également que le mouvement scout a acquis plusieurs prix et décorations pour ses actions d'éducation à la paix dans le monde. Les textes fondamentaux seront exploités à cette fin. La réponse au 2è questionnement nous aidera à montrer les expériences de la CSGL sur l'éducation à la paix dans les pays des grands lacs en démontrant les résultats atteints par ses actions et son influence sur le vécu quotidien des associations membres et toute la sous-région des grands lacs africains. Les différents rapports nous seront sources de renseignements. 7 Mario Sica, Jouer le Jeu. op. Cit. p.4 8 Mario Sica, Jouer le Jeu. op. Cit. p.3 Tout en élaborant ce travail, nous restons conscient que la CSGL n'a pas tout fait et ferons donc une réflexion sur ses limites. Nous aurons ainsi trouvé une réponse à la 3è question. Au moment où la concertation entre timidement dans sa deuxième décennie avec ses réalisations et limites, il ne sera pas moins important de revoir sa ligne de conduite, sa direction et proposer, à la lumière des observations de ses acteurs et partenaires directs et indirects, une nouvelle stratégie de travail en considérant aussi les espoirs de paix qui pointent à l'horizon et la collaboration avec la société civile et le pouvoir. Faire une éducation à la Paix, c'est constater tout d'abord l'existence naturelle des conflits, puis les moyens utilisés pour les résoudre (guerre, génocide, bagarre, suicide, tueries, attentats) parce que la guerre nécessite un inventaire des forces en présence (armements, armées, volonté politique). Comment éduquer à la paix ? Il faut prendre conscience au sujet de ces problèmes aggravés, en se formant et en s'informant, et enfin en cultivant ces grandes expressions : Solidarité, entraide, ouverture, admettre les différences, respect de la vie sous toutes ses formes, les méthodes dites non-violentes, l'alternative. C'est aussi apprendre à la population et surtout aux jeunes des conduites pacifiques, patriotiques, les techniques de gestion des conflits, de cohabitation... pour une éclosion des attitudes positives utiles à l'apparition d'hommes capables de promouvoir l'amour, la justice et la paix tant recherchés. La Paix à ce niveau là sera gagnée, pour l'individu, pour la communauté, pour le pays et pour le monde entier. Le beau champ où cultiver cette nouvelle semence c'est la jeunesse ; elle représente la proportion la plus importante de trois pays des grands lacs (plus de 60%). Cette jeunesse dynamique, généreuse et volontaire est capable de promouvoir les valeurs de la dignité humaine si les adultes s'appliquent à les conduire dans ce sens. Ce sont cependant ces derniers qui exploitent la vulnérabilité de la jeunesse et les manipulent pour les inciter à commettre des violences et des contre violences qui embrasent actuellement les communautés. Les adultes épris de paix s'appuieraient donc sur la jeunesse pour la sauvegarde de la cohésion et le retour de la paix durable9. Les hypothèses de ce travail seront alors les suivantes : Le scoutisme dans la sous-région des Grands Lacs devrait examiner objectivement l'idéal et les lois ainsi que l'esprit de sa condition, s'en servir en donnant un apport considérable en vue de la pacification de la sous région, du freinage des tendances xénophobes en pleine croissance ; Un engagement ferme et résolu, une prise de conscience mûre et ferme devraient animer le scoutisme dans la sous région des grands lacs en vue de bâtir une société qui ne tient pas compte des classes sociales, des religions, des nationalités, des races. Une autoévaluation objective servirait de socle à la Concertation des Scouts des Grands lacs en vue de réaliser cet idéal pour le bien-être des peuples de la sous-région des Grands Lacs. 0.3 Objectifs du travail Nous avons décidé de rédiger le présent travail pour principalement : - Présenter les méthodes scoutes de participation à l'éducation et à la consolidation de la paix ; - Déceler la part de la CSGL dans l'éducation à la paix et le partenariat avec les autres organisations des jeunes et institutions traitant de l'éducation formelle, non formelle, jeunes ; - Montrer que le scoutisme est une force sociale pour la pacification; - Etudiez les acquis des activités scoutes entre les pays des grands lacs africains, leurs impacts, et faiblesses, les voies et moyens d'amélioration ; - Proposer des stratégies à utiliser par la CSGL dans sa 2ème décennie vu la situation politique des pays des grands lacs africains. - Dénuder l'antagonisme notoire entre la guerre et le développement du milieu et proposer des voies de sorties 0.4 Choix et intérêt du Sujet Le choix du présent sujet est le fruit d'une longue observation participante. En effet, scout bénéficiaire des activités du mouvement, nous sommes arrivé à être porté dans des instances et appelés à jouer des rôles importants au sein de notre association locale et de la CSGL. Ainsi nous nous sommes rendu compte que les actions et réalisations sont formidables et valent la peine d'être utilisées et produire un travail scientifique de grande portée et proposable au grand public. Ainsi, connaissant bien la CSGL, ses organes, ses membres, ses personnes ressources et son rayon d'action, nous sommes sûr de détenir les informations de premier ordre ou alors capable de les trouver. L'intérêt du sujet se rapporte au fait que le scoutisme est l'un des mouvements de jeunesse le plus répandu à travers le monde. Confiant que l'utilisation de la jeunesse pour la pacification de ce monde déchiré par des conflits peut participer au développement humain, la présente étude rendra disponible des données susceptibles d'être utilisées par d'autres associations et organisations oeuvrant ou voulant travailler dans le domaine ; en plus que l'expérience de la CSGL a été jugée réussie par l'OMMS. D'autre part, candidat à une qualification de licencié en développement, nous n'oublions ni ne négligeons le fait que l'homme est au centre du développement et que tout ce qui lui nuit assombrit le développement, or la guerre contre l'homme comme première cible détruit la paix et l'environnement. Ainsi le présent travail essaie de montrer comment la CSGL a tenu compte des cultures de la sous-région des grands lacs africains pour élaborer un programme d'éducation à la paix adéquat et ce dernier mérite d'être présenté à l'appréciation d'un public plus large. 0.5 Délimitation spatio-temporelle Nous ne prétendons pas faire une étude sur toute l'étendue de la sous-région mais localisons à la seule zone d'intervention de la CSGL et encore plus précisément dans les principales villes et cités de déroulement des activités. Ce sont donc les activités scoutes qui seront considérées dans les villes de Bujumbura, Gitega, Ngozi, Kirundo au Burundi ; Kigali, Cyangugu, Gitarama au Rwanda ; Butembo, Goma, Uvira et Bukavu en RD Congo. Pour placer cette étude dans le temps, nous partirons de la période de la création de la CSGL à ces jours, soit de 1996 à 2008. Un recul dans le passé pour être utilisé pourrait illustrer les faits ou les rendre plus explicites. 0.6 Approche Méthodologique Pour élaborer ce travail, nous nous sommes servi de la méthode historique et des nombreuses techniques. 0.6.1 La Méthode historique Elle nous a aidé dans la connaissance de la CSGL, sa genèse, ses motivations et les circonstances de sa création. Aussi cette méthode a été utile pour la monographie de la sous-région des grands lacs et dans la compréhension de l'évolution. Pour mieux comprendre les faits nous avons procédé à l'analyse des données concrètes pour en approcher les différents faits et en dégager les caractères communs, généraux et divergeants et avons comparé le scoutisme tel qu'appliqué dans la CSGL à d'autres applications étrangères. A cette phase nous avons recouru à l'approche conceptuelle et systémique pour clarifier certaines notions clés et saisir les interprétations entre les associations scoutes du Rwanda, du Burundi et de l'Est de la RD Congo et éventuellement avec celles de l'occident. Pour comprendre les évolutions, nous avons décrit les différents aspects favorables à l'expression des interventions scoutes en matière d'éducation à la paix dans la sous- région des grands lacs africains. 0.6.2 Techniques Analyse documentaire : Nous avons consulté des ouvrages, rapports, sites Internet, brochures, revues, ... ayant trait aux problèmes d'éducation à la paix, au scoutisme, à la sous-région des grands lacs africains. Après consultations des différentes sources, récolte et synhtèse des données, nous les avons confrontés aux informations orales. Pour cette recherche nous avons compilé un grand nombre de documentation nécessaire ayant trait au scoutisme, à la jeunesse, à la culture de la paix, à la sous- région des grands lacs africains et l'avons judicieusement exploité. Nous avons parcouru des bibliothèques pour des ouvrages (ISDR, CERDAF, HUMANITAS, Groupe Jérémie, RIO, Centre Bandari...) des bureaux scouts (CSGL, ASSK, ASR, AGR, ASNK, ASB,...) pour des rapports ; des cybercafés pour des recherches à l'Internet (Collège Alfajiri, Connect Congo, Global Tech, ISDR, ...). Des revues, magazines pris par-ci par là, des éléments audio-visuels ont étanché notre soif sur le sujet. Interview libre et observation participante : Nous nous sommes servi en plus de notre propre expérience en tant qu'activiste des droits humains et de responsable scout, des observations. Cette expérience date de plus de 10 ans pendant lesquelles nous avons participé à plusieurs réunions, avons suivi et organisé des formations, des forums ouverts, des colloques, séminaires et des activités diverses. Pendant plusieurs occasions, nous avons eu à faire des échanges libres (mais intéressés) avec des acteurs différents. Les réunions périodiques du comité de gestion du projet Amahoro-Amani et de la coordination de la CSGL ont été aussi des bonnes et fructueuses occasions de récolter des données nécessaires pour échafauder cette étude. Il en a été de même de la participation aux différentes activités surtout l'organisation, la conduite et le suivi - évaluation des formations et forums ouverts. Nos entretiens avaient plusieurs visés tel que : l'ancienneté dans les organes de la CSGL, l'évaluation du fonctionnement et de la performance de la CSGL, l'appropriation des activités de la CSGL, les nouvelles pistes à aborder, l'impact des activités de la CSGL, l'intervention du scoutisme dans le développement, les innovations aux associations membres, les leçons tirées, etc. En tant que Commissaire Provincial, nous avons été membre du Comité de coordination de la CSGL et avons, participé aux réunions semestrielles et rotatives de cet organe ainsi qu'à celles du Comité de Gestion du Projet Amahoro-Amani. En tant que VP, nous avons participé aux rencontres trimestrielles et rotatives de l'équipe exécutive du projet Amahoro-Amani. L'analyse SWOT ou FFOM a été une technique complémentaire pour l'analyse et la recherche des stratégies, partant de l'environnement (menaces et opportunités) et de l'organisation interne (forces et faiblesses). 0.7 Cadre théorique du travail Notre étude s'inscrit dans le cadre de la participation des jeunes à la pacification par l'utilisation de la méthode scoute. Nous y traitons d'ONG, jeunesse, paix et développement car sommes d'avis que la paix est la condition sine qua non pour tout développement et que la jeunesse est une force de taille pour le réaliser. Cette étude renforce aussi la conception selon laquelle l'éducation est le meilleur moyen pour encrer la culture de la paix dans les esprits des humains en général, les jeunes et les scouts de la sous-région des grands lacs africains en particulier. Aperçu sur les concepts clés :
10 OMMS et autres associations des jeunes : Pour une jeunesse autonome, solidaire, responsable et engagée, SE, Genève, 2000, p. 6 11 MBAWA MWENYEBATU : Evaluation du programme INTERAF BG00-10 `Education Scoute à la Paix dans les grands lacs africains', Rapport Final, Bujumbura, p.14 12 www.unesco.org/cp : L'UNESCO s'engage à promouvoir une culture de la paix. La culture de la paix s'appuie sur huit domaines suivants :
L'éducation à la paix est donc le vecteur par excellence par lequel se transmet la culture de la paix. Elle touche le mode de voir, penser et agir.
La paix s'oppose non seulement au conflit mais aussi à la violence. Quant à l'implication du scoutisme dans l'éducation à la culture de la paix, elle est liée à son histoire et renforcée par des citations du fondateur qui a vu clairement le développement de la culture de la paix dans le monde comme étant lié au but du Scoutisme. Comme éclaireur, il a écrit dans «Jamboree», en octobre 1932, que «Notre but est d'élever la jeune génération pour en faire des citoyens utiles ayant une mentalité plus large que par le passé. Nous développerons ainsi dans le monde la bonne volonté et la paix par l'esprit de camaraderie et de coopération, au lieu des rivalités aujourd'hui prédominantes entre les classes sociales, les religions et les pays, rivalités qui ont tant fait dans le passé pour engendrer des guerres et de l'agitation. Nous considérons que tous les hommes sont des frères, les fils d'un seul Père, et que le bonheur ne peut leur être apporté qu'à travers le développement de la tolérance et de la bonne volonté mutuelles, c'est-à-dire à travers l'amour13 ». En plus des idées du fondateur, la conférence mondiale a pris plusieurs résolutions soutenant l'éducation à la paix par les résolutions 4/83, 5/85, 7/88, 15/90 et 13/96. Nous reproduisons certaines ici14 :
La conférence, constate la multiplication des conflits qui ravagent le monde, détruisent des vies humaines et des infrastructures socio-économiques et culturelles ; accueille positivement les initiatives des associations scoutes en vue de la sauvegarde ou du retour de la paix, notamment l'organisation par les Associations scoutes de la région des grands lacs africains (Burundi, Rwanda, Zaïre) d'un séminaire sur le rôle du 13 Bureau Mondial du Scoutisme : Scoutisme et Paix, op. Cit. P4 14 Bureau mondial du scoutisme : Résolutions de la Conférence Mondiale du Scoutisme 1998-2005, avec Index 1922- 2005, SE, Genève Avril 2007 scoutisme face aux crises sociopolitiques... recommande que le Comité Mondial du Scoutisme encourage les associations scoutes à revoir leur programme des jeunes afin :
0.8 Difficultés rencontrées Sans pour autant dire que l'élaboration de ce travail a été une corvée, nous tenons à signaler que la tâche n'a pas été légère. Certaines faiblesses peuvent être dues à ces difficultés, malgré les efforts déployés pour les dépasser. Nous avons été buté au problème financier pour couvrir le champ d'observation. Il fallait faire moins des déplacements (frais de voyage et hôtellerie) et consulter régulièrement l'Internet. Enfin, le temps a été un facteur limitant car à part les recherches pour le mémoire, il y avait des cours (théoriques et pratiques) ainsi que les charges familiales auxquelles on ne devait pas se dérober et les recherches. Cependant, nous sommes parvenu à produire ce travail, c'est grâce à la magnanimité des plusieurs personnes, les encouragements et le sens du devoir. Pour limiter les voyages, nous avons profité des rencontres pour contacter plusieurs personnes à la fois et avons privilégié l'Internet et téléphones aux voyages. De ce fait nous nous sommes limité à l'essentiel laissant une large sphère d'études pour les chercheurs postérieurs. 0.9 Subdivision du travail Le travail compte 4 grandes parties qui sont encadrées par une introduction et une conclusion générale. Ces parties sont :
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