ABSTRACT
Plant native to Southern America, the water hyacinth becomes
well acclimatized in the Intertropical zone. In Benin, she always multiplies
herself in fresh water zones. Endowed with a phenomenal power of reproduction,
she overruns the Oueme River's banks and covers almost all of the water
surface, during the period of April to May and the Porto-Novo Lagoon at high
waters periods. The plants of the water hyacinth multiply themselves and shape
some mosquitoes larvae growing (richness of environment at nutritional element,
temperature...). The presente study is carried out in order to harvest
mosquitoes larvae, under the heavy carpets of water hyacinth in the waters of
Ouémé river's and the Porto- Novo lagoon. To sampling campaigns
have been organized on a level four areas: Louho, Ayidégbé,
Mandja and Akloukpa. These larvae obtained after sampling of tufts under of
this water hyacinth, are rore at the insectarium and densified. Then, follows
the identification of kinds of mosquitoes after the emergence of adults. The
obtained qualitative and quantitative data show that this ecosystem is infested
by the genera of mosquitoes Anopheles, Culex and Mansonia
that are grown under water hyacinth. These also show a positive
correlation between the electrical conductivity and the larval density on the
one hand and a negative correlation between the temperature of water under
hyacinth and the larval density on the other hand. It also emerges of these
data that time has an effect on the larval activity. Also, it was observed by
the analysis of these data that the period has no influence on the larval
activity.
From this study, it appears a concordance between the obtained
results and the stated hypothesis by the European and Mediterranean
Organization for Plants Protection (EMOPP, 2006) that, the water hyacinth would
favour the growing of mostiquoes, which are diseases carriers as malaria.
Key words: Water hyacinth,
mosquitoes, growth, larvae, Benin.
Le Bénin est un pays côtier de la zone
intertropicale doté d'importants écosystèmes aquatiques
(fleuve, rivière, lac, lagune, ...). En période de hautes eaux,
c'est-à-dire de crues, les écosystèmes lacustres sont
envahis par une espèce invasive à prolifération rapide:
Eichhornia crassipes communément appelée jacinthe d'eau.
Toutefois en période de décrues, les écosystèmes
fluviaux en sont envahis (FIOGBE, 2008). Cette plante est une macrophyte
originaire de l'Amérique du Sud, introduite en Afrique pour ses vertus
ornementales. Elle a par la suite colonisé certains plans d'eau sous
l'effet des échanges fluviaux, du transport et de la mondialisation
(BODO, 2005) et les a finalement envahis par son pouvoir
phénoménal de reproduction. Elle se multiplie principalement par
voie asexuée, prolifère très rapidement et occupe presque
la quasi-totalité des plans d'eau.
Le fleuve Ouémé et la lagune de Porto-Novo sont
infestés par le biais de la rivière Sô d'où provient
cette plante localement appelée "Togblé " par les populations
(ANONYME, 2006). Ne supportant pas les salinités de l'eau
supérieures à 3 %o (AYIHONSI, 2006), la jacinthe d'eau meurt et
sédimente en période de basses eaux dans les lagunes (FIOGBE,
2008).
La présence et la prolifération de la jacinthe
d'eau sur un plan d'eau menacent l'équilibre écologique du milieu
(TOSSOU, 2004). En effet, la plante, grâce à sa hauteur et
à sa forte prolifération, peut réduire la
luminosité et la teneur en oxygène de l'eau. Ces conditions
entraînent un ralentissement de la vie dans les plans d'eau ainsi
couverts. Ce qui affecte donc l'équilibre écologique. La
densité de la jacinthe d'eau engendre des problèmes
écologiques, économiques et même sanitaires (DAGNO et
al., 2007). D'après l'Organisation
Européenne et
Méditerranéenne pour la
Protection des Plantes, cette plante
favoriserait le développement des moustiques vecteurs de maladies comme
le paludisme (OEPP, 2006).
Les méthodes courantes de lutte contre les moustiques
(l'utilisation des moustiquaires imprégnées, la
pulvérisation intradomicilaire, etc.) ont connu des succès
limités dans la réduction de la faune culicidienne. L'exploration
d'autres méthodes de lutte en synergie avec celles déjà
existantes, s'avère nécessaire pour contribuer efficacement
à la réduction significative du paludisme dans les zones
infestées et endémiques.
C'est dans cette optique que le Projet de recherche 5GSZ des
Projets de Recherche
Interfacultaires et Interdisciplinaires s'est
fixé entre autres objectifs spécifiques, d'étudier les
interactions écologiques entre la jacinthe d'eau et les moustiques.
Cette étude est d'autant
plus intéressante qu'elle permettra, de confirmer ou
d'infirmer l'hypothèse émise par l'OEPP d'une part et d'autre
part, de diminuer considérablement les populations de moustiques par une
lutte efficace contre les plantes flottantes.
Le présent travail de recherche intitulé:
Développement des larves de moustiques dans un écosystème
particulier : milieu sous jacinthe d'eau Eichhornia crassipes (Mart.)
Solms-Laubach vise spécifiquement à:
1. Identifier à partir du cycle biologique des
moustiques, leurs larves dans l'eau;
2. Echantillonner l'eau sous la jacinthe sur quatre (4)
stations, Louho (Djassin), Ayidégbé, Mandja et Akloukpa
(Gangban), afin d'évaluer la densité larvaire de moustiques;
3. Définir les conditions optimales qu'offre la jacinthe
d'eau aux larves de moustiques, comme milieu de développement;
4. Identifier les genres ou espèces de moustiques qui
évoluent sous la jacinthe d'eau.
Pour apporter une approche de solution adéquate au
problème posé, le présent rapport de fin de cycle est
structuré de la manière suivante:
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