3. Les comportements de base
On distingue, en général, quatre types de
comportements sur le marché des changes qui sont 2:
3.1. La couverture
La couverture (headging) consiste à se protéger
contre les fluctuations des cours de change. Elle correspond à la prise
d'une position inverse à celle générée par
l'activité normale de l'entreprise et de ce fait le risque est
transféré au marché.
Le headger a une très forte aversion au risque. Il couvre
systématiquement ses positions car il préfère se priver
des opportunités de gains plutôt que d'enregistrer des pertes.
3.2. La spéculation
La spéculation consiste à prendre volontairement
une position dans l'espoir de réaliser un bénéfice du fait
de l'évolution des cours3. La justification du gain
réalisé par le spéculateur se trouve dans la prise du
risque, cette dernière se traduit directement sur la durée de la
prise de position. On distingue alors, les scalpers, les day-to-day et les long
terms traders qui
1 P. Gillot & D. Pion, Le nouveau cambisme, op.
cit., P 31.
2 M. Debauvais & Y.Sinnah, La gestion globale du
risque de change, nouveaux enjeux et nouveaux risques, Ed. Economica, Paris,
1992, P 86.
3 Les spéculateurs ont des résultats
potentiels illimités dans les deux sens, en revanche les
résultats générés par les agents qui agissent
à des fins de couverture sont limités.
débouclent leurs positions respectivement en quelques
minutes, en fin de journée et sur des horizons plus lointains.
3.3. L'arbitrage
L'arbitrage consiste à repérer des imperfections du
marché et d'en tirer profit sans aucune prise de risque.
L'arbitragiste cherche à exploiter les distorsions de
cours susceptibles d'apparaître ponctuellement entre différents
marchés (arbitrages géographiques), à travers le passage
par une troisième monnaie (arbitrage triangulaire), sur
différentes échéances d'un même instrument
(arbitrages temporels) ou alors dues à certaines
réglementations.
3.4. Le market-making (teneur de marché)
La fonction principale de teneur de marché est de se
porter contrepartie sur un instrument financier donné, un couple de
devise par exemple, pour régulariser le marché. Il affiche en
permanence une fourchette de prix bid-ask (achat-vente) sur laquelle il
s'engage à traiter pour un volume donné. Il joue sur le spread
pour constituer son profit.
4. Les compartiments du marché de change
Le marché de change se compose de trois compartiments :
4.1. Le marché de change au comptant
Le marché au comptant, appelé aussi «
marché spot », est un marché sur lequel des devises sont
échangées instantanément, la livraison effective des fonds
à lieu dans un délai maximum de deux jours ouvrés. C'est
un marché de gré à gré, non localisé et qui
fonctionne en continu (24 heures sur 24).
Le marché au comptant est le plus liquide puisqu'il s'y
négocie chaque jour l'équivalent de plus de 58 % de la
totalité des opérations de change1, soit 1.148
milliards de Dollars. Le Dollar américain joue un rôle central
dans le fonctionnement de ce marché puisque environ 80 %2 des
transactions impliquent cette devise.
1 H. De la Bruslerie, Trésorerie d'entreprise,
Gestion des liquidités et des risques, Ed. Dalloz, Paris, 1997, P
400.
2 Op. cit., P 400.
Le marché au comptant est un marché de la parole
donnée : les opérations se traitent verbalement avec confirmation
écrite.
Les noms des monnaies font l'objet d'une normalisation sous
forme de codes ISO, développés par l'Organisation Internationale
pour la Standardisation, constitués de trois lettres. Les deux
premières proviennent des codes donnés aux pays, la
dernière correspond à la première lettre de la
monnaie.1
Pour le Dinar algérien, le code monnaie est DZD tel que
:
· DZ : désigne le code de l'Algérie ;
· D : désigne le Dinar.
Le marché au comptant comporte certaines techniques qu'il
est indispensable de connaître pour comprendre le fonctionnement et
intervenir sur le marché :
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