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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
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FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
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DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE
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PRODUITS DE CUEILLETTE DANS LA
«POCHE DE DIALAKOTO»:
POTENTIEL, DYNAMIQUE DES LIGNEUX ET
POSSIBILITES DE VALORISATION
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MEMOIRE DE MAITRISE DE GEOGRAPHIE
Présenté par:
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Thierno Boubacar DIALLO
Sous la Direction de:
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M. Paul NDIAYE
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Maître assistant
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Année Académique 2002-2003
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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
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FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
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DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE
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PRODUITS DE CUEILLETTE DANS LA « POCHE
DE DIALAKOTO»:
POTENTIEL, DYNAMIQUE DES LIGNEUX
ET
POSSIBILITES DE VALORISATION
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MEMOIRE DE MAITRISE DE GEOGRAPHIE
Présenté par:
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Thierno Boubacar DIALLO
Sous la Direction de:
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M. Paul NDIAYE
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Maître assistant
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Programme Sénégal
Oriental
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Année Académique 2002-2003
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SOMMAIRE
DEDICACES 2
AVANT - PROPOS 3
SIGLES ET ACRONYMES 4
INTRODUCTION GENERALE 5
PROBLEMATIQUE 9
METHODOLOGIE DE TRAVAIL 14
PREMIERE PARTIE : LES POTENTIALITES NATURELLES,
HUMAINES
ET ECONOMIQUES DE L'ESPACE 17
CHAPITRE I: Les Potentialites naturelles 18
CHAPITRE II: Les Potentialites humaines et économiques
26
Conclusion partielle 32
DEUXIEME PARTIE: TRAITEMENT ET ANALYSE DES
RESULTATS
D'INVENTAIRE FORESTIER 33
CHAPITRE I: Méthodologie d'Inventaire Forestier
34
CHAPITRE II: Le Potentiel Actuel de Production au niveau
40
des sites d'exploitation
CHAPITRE III: Le Potentiel de Production au niveau des terroirs
villageois 73
CHAPITRE IV: Dynamique à tres court terme des Ligneux
à Dialakoto
et à Laboya 89
Conclusion partielle 100
TROISIEME PARTIE: L'ACTIVITE DE CUEILLETTE ET
LES
POSSIBILITES DE VALORISATION 101
CHAPITRE I: Méthodologie d'enquête par questionnaire
102
CHAPITRE II: Présentation générale de
l'activité de cueillette 107
CHAPITRE III: Les Possibilités de valorisation
119
Conclusion partielle 135
CONCLUSION GENERALE 136
BIBLIOGRAPHIE 138
LISTE DES TABLEAUX 142
LISTE DES GRAPHIQUES 144
LISTES DES CARTES ET SCHEMAS 144
ANNEXES 145
TABLE DES MATIERES 152
DEDICACES
Je dédie ce modeste travail à:
- Mes chers Parents pour leurs prières et leur soutien
sans faille. Qu'ils trouvent ici l'expression de ma profonde reconnaissance.
- Toute ma famille, mes frères et soeurs.
- Mes camarades de promotion du PSO, Mouhamadou DANGOURA, Diarno
FAYE, Khassim NAME, Cheikh NDONG et Modou FAYE.
- Tous mes amis et promotionnaires du département de
Géographie, Alioune M.A. WATT, Momar M. FALL, Boubacar CISSE, Mamadou
DIAW, Mare LO, Abdou S. KANE, Ahmed AIDARA, Mamadou Yaya DIALLO, Idy BA,
Alioune GUEYE, Aïda NDIAYE, Ndèye A. DIOP, Jean G. DIATTA, Jacques
A. MBAYE...
- Galaye GUEYE et Mouhamadou Khaly LY pour la saisie de ce
document.
- Tous mes amis Chimère BA, Boubacar NDIAYE, Coumba
Ndoffène DIOUF, Mamadou LY, Mamadou BA, El Hadj WADE, Ibrahima KANDJI,
Ibra NDIAYE...
- Tous ceux qui de près ou de loin se sont investis dans
la réalisation de ce document.
AVANT-PROPOS
Ce T. E. R. est une initiation à la recherche, son
aboutissement est le résultat d'un effort personnel, mais aussi du
soutien de plusieurs personnes que nous tenons à remercier très
sincèrement.
Nos remerciements s'adressent à:
- Monsieur Paul NDIAYE, Maître assistant au
département de géographie et chef du laboratoire de
biogéographie, qui a formulé le thème de recherche,
défini la méthodologie et piloté ce travail de bout en
bout;
- Monsieur Alioune BA et l'ensemble du corps enseignant du
département de géographie de l'UCAD;
- Monsieur CREPIN E.R. LOUHOUNGOU pour son initiation à la
cartographie; - Monsieur Abdoulaye NDIAYE qui m'a hébergé
à Tambacounda;
- Monsieur Fadia DIALLO, Ingénieur à la DMN;
- Monsieur Famoro SANE, ex PCR de Dialakoto;
- Monsieur Caly DANSOKHO et sa famille qui m'ont
hébergés à Dialakoto;
- Monsieur Léopold DIEME, chef du poste de garde du Parc
et sa famille qui m'ont accueillis à Laboya;
- Monsieur A. SENGHOR, A. SENE et H. DIALLO à Laboya;
- Dembo TANDIAN, Hamady FOFANA, Bourama CISSE, Mbar FAYE et Aliou
DIALLO mes compagnons de terrain;
- Monsieur Lamine KANE Doctorant à l'ISE;
- Toute l'équipe du PRCNK à Diénoundiala, A.
SEYDI, A. SAGNA, M. CISSAO, L. DIAITE, A. SADIAKHOU et sa famille, SVEN, Marc,
Caroline...;
- Tous les habitants des villages de Dialakoto,
Wassadou-dépôt, Laboya, Dar salam et Nioufaye. - Tous mes
aînés du PSO, Alla MANGA, Boubacar BADIANE, Ignace BOUCAL,
Diamane
DIOME, Alphousseyny COLY, Diatou THIAW, Sagane THIAW, Alvarez
BENGA, Abou BA,
Aly S. DJIBA, ...
Merci à tous ces aînés qui m'ont permis de
vérifier cet enseignement:
«IL EST BONDE SUIVRE L'ENSEIGNANT QUI SUIT LE
MAITRE-ENSEIGNANT».
SIGLES ET ACRONYMES
AFVP : Association Française des
Volontaires du Progrès.
APROVAG : Association des Producteurs de la
Vallée de la Gambie.
DEFCCS : Direction des Eaux, Forêts,
Chasse et de la Conservation des Sols.
DMN : Direction Météorologique
Nationale.
DPNS : Direction des Parcs Nationaux du
Sénégal.
DPS : Direction de la Prévision et de le
Statistique.
FEGAP : Fédération des Groupements
Autonomes de producteurs de bananes.
FCD : Forêt Classée de Diambour.
GPS: Global Positionning System. IRD :
Institut de Recherche pour le Développement.
ISE : Institut des Sciences de
l'Environnement.
OFADEC : Office Africaine pour le
Développement et la Coopération.
PNNK : Parc National du Niokolo-Koba.
PROGEDE : Programme de Gestion Participative des
Energies Traditionnelles et de Substitution. PRCNK : Projet
Rôneraies Communautaires Niokolo-Koba.
PSO : Programme Sénégal
Oriental.
RGPH : Recencement Général de la
Population et de l'Habitat.
SODEFITEX : Société de
Développement des Fibres Textiles.
SONACOS : Société Nationale de
Commercialisation des Oléagineux du Sénégal.
TER : Travail d'Etude et de Recherche.
UCAD : Université Cheikh Anta DIOP de
Dakar.
UNESCO: Organisation des nations Unies pour la
Science, l'Education et la Culture
UTM: Universal Transverse Mercator WGS:
World Global system.
INTRODUCTION GENERALE
Le Sénégal, comme la plupart des pays
sahéliens et soudano-sahéliens, est confronté depuis
quelques décennies à une crise climatique aiguë.
L'évolution régressive récente du climat s'est
manifestée par une série de périodes sèches durant
les années 70, 80 et 90, et par une baisse importante et
généralisée de la pluviométrie. Cette situation a
mis en évidence la fragilité des écosystèmes
forestiers et des systèmes de production traditionnels tels que
l'agriculture et l'élevage. Elle a donc abouti à la
pauvreté des sols, à la diminution des rendements agricoles et
à la baisse progressive du couvert végétal.
Cependant, malgré ce tableau environnemental global
sombre, la partie sud-est du pays est assez bien épargnée : c'est
la zone éco-géographique du Sénégal Oriental.
> LE SENEGAL ORIENTAL
Il correspond actuellement à la région
administrative de Tambacounda, dont la capitale régionale du même
nom se trouve à 467 km de Dakar. Elle couvre une superficie de 59 602
km2 et appartient au domaine phytogéographique soudanien
caractérisé par une végétation soudanienne au nord
(savanes) à sub-guinéenne au sud (forêt claire). Cette
végétation est le reflet du climat de type soudanien à
soudano-guinéen, avec un régime pluviométrique variant du
nord au sud entre 700 et 1200 mm / an, répartis sur 5 à 6 mois,
de mai-juin à octobre. Selon la Direction des Eaux, Forêts, Chasse
et de la Conservation des Sols (DEFCCS), la région disposait en 1980 de
4 545 400 ha de formations ligneuses soit 76 % de sa superficie totale.
Dans le souci d'une conservation de ces ressources, la
stratégie adoptée a consisté au classement de certains
écosystèmes forestiers. C'est ainsi que depuis l'administration
coloniale jusqu'au Sénégal indépendant, 19 massifs
forestiers ont été classés dans la région, ce qui
représente une superficie totale de 4 457 139 ha de réserves
forestières naturelles, soit 41,23 % de la superficie de la
région (CISSE. M et NGOM. A, 1997) dont le Parc National du Niokolo Koba
qui constitue la plus importante avec 913 000 ha de réserves
forestières naturelles.
> LE PARC NATIONAL DU NIOKOLO-KOBA
Le Parc National du Niokolo-Koba (PNNK) est une aire
protégée. Sa configuration actuelle est l'aboutissement d'un long
processus temporel marqué par de nombreuses phases d'extension,
s'étalant sur une quinzaine d'années de 1954 à 1969 et
dont voici les étapes les plus remarquables:
· En 1954, création du PNNK avec une superficie
originelle de 260 000 ha;
· En 1968, agrandissement à 813 000 ha constituant
le noyau de la réserve;
· En 1969, création autour de ce noyau d'une zone
tampon de 100 000 ha.
C'est donc à partir de cette date qu'il apparaît
sous ses contours actuels, avec une superficie totale 913 000 ha. En 1981, il
acquiert une audience et un statut international de réserve mondiale de
la biosphère et fut institué comme Site du Patrimoine Mondiale en
intégrant le réseau MAB (Man and Biosphere) de l'UNESCO. A ce
titre, à l'instar des réserves de biosphère, il est
destiné à remplir un certain nombre de conditions dont voici
deux:
· Réaliser trois fonctions complémentaires
telles que: une fonction de conservation de la biodiversité, une
fonction de développement économique et humain et une fonction de
support logistique à la recherche, la formation et la surveillance ;
· Adapter un zonage constitué de trois parties
distinctes à savoir la zone centrale ou noyau de la réserve qui
est un site de conservation, la zone tampon autour du noyau qui est un site de
préservation car elle tolère des activités humaines
compatibles avec sa vocation; et la périphérie qui est une zone
de transition où se localisent les terroirs villageois. La
périphérie correspond ici aux neuf communautés rurales
abritant des villages autochtones depuis plusieurs siècles mais aussi
d'anciens villages déguerpis du parc en 1972.
Le PNNK fut créé dans un contexte favorable
à la conservation (faibles densités humaines en raison de la
récurrence de maladies endémiques). Actuellement, avec le recul
de ces maladies (onchocercose, dracunculose...) et la réinstallation de
villages déguerpis à sa périphérie, on assiste
à une augmentation des densités. Cette concentration d'une
socio-diversité essentiellement agropastorale à sa
périphérie, dans un contexte de régression climatique et
de pauvreté, a abouti à la dégradation des ressources. De
ce fait, le PNNK apparaît, aujourd'hui, aux yeux de cette
sociodiversité périphérique comme un inépuisable
potentiel de développement et devient une source de convoitises et de
revendications de certains droits ancestraux tels que l'accès et l'usage
aux ressources (NDIAYE, 2003).
Dès lors, conscient de son statut de réserve de la
biosphère qui implique une idée de protection, le PNNK s'efforce
de concilier un double enjeu a priori contradictoire:
· Un enjeu de conservation de la biodiversité;
· Et un enjeu de satisfaction des besoins des populations
périphériques en ressources naturelles.
D'où la notion de «gestion durable et
participative des ressources naturelles» qui traduit une volonté
d'association et de responsabilisation des collectivités locales dans la
gestion des ressources. C'est dans ce cadre qu'il faut considérer la
présence des périmètres de banane dans la zone tampon, par
exemple au niveau des villages de Laboya et de Wassadou- dépôt.
Leur installation, en faveur d'une affectation de terres par les
collectivités locales sur une zone relevant juridiquement de la DPNS,
semble être un compromis même si celle-ci se réserve un
droit d'accord préalable.
Rappelons que la réglementation juridique de la zone
centrale et de la zone tampon relève de la DPNS alors que la gestion de
la périphérie est sous la responsabilité des
collectivités locales concernées mais sous l'oeil attentif des
autorités du Parc. Quoi qu'il en soit l'ensemble que forment le PNNK et
sa périphérie constitue un même espace à
préserver : un espace de biodiversité et de socio
-diversité qui constitue la principale problématique du Programme
Sénégal Oriental.
> LE PROGRAMME SENEGAL ORIENTAL
Jadis méconnue et inexplorée, la région
du Sénégal Oriental fut pendant longtemps
considérée comme le «Far East » ou le lointain Est
sénégalais. En effet son éloignement de la capitale, son
étendue, l'importance de son potentiel végétal et surtout
l'existence du PNNK lui ont toujours conféré une image
exotique.
Actuellement, elle suscite un grand intérêt
à la fois économique et environnementale grâce notamment
à ses énormes potentialités forestières et à
la présence du PNNK. C'est pourquoi durant ces dernières
années, elle a fait l'objet de nombreuses études notamment dans
le cadre du Programme Sénégal Oriental (PSO). Ces
différentes études ont porté entre autres sur des aspects
de terroirs mais aussi sur l'exploitation des ressources forestières.
Elles ont permis de mettre en évidence l'existence d'une
véritable économie de cueillette qui procure des ressources
complémentaires aux activités de production classiques
(agriculture et élevage).
Dès lors, ce présent TER intitulé :
"Produits de cueillette dans la «poche de Dialakoto»:
potentiel, dynamique des ligneux et possibilités de
valorisation" s'inscrit dans l'optique d'une
reproblématisation et d'une recontextualisation de
l'activité de cueillette en périphérie nord du PNNK. Il
est structuré en trois parties après la problématique du
sujet et la méthodologie de travail.
- La première partie intitulée
«Potentialités naturelles, humaines et économiques de
l'espace » identifie les potentialités du milieu
d'étude et les pratiques économiques.
- La deuxième partie « Traitement et analyse des
résultats d'inventaire forestier » permet
d'estimer le potentiel de production.
- La troisième partie «L'activité de
cueillette et les possibilités de valorisation» établit une
articulation entre le potentiel disponible et l'opération de cueillette
et identifie les possibilités de valorisation pour une meilleure
rentabilisation de l'activité au niveau local.
Enfin, la conclusion de cette étude nous permettra de
dégager les perspectives de la cueillette dans la « poche de
Dialakoto».
PROBLEMATIQUE
1. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
La «poche de Dialakoto» est une portion d'espace
d'environ 140 Km2 de la Communauté Rurale du même nom,
dans l'arrondissement de Missirah et le département de Tambacounda. Elle
est localisée dans une enclave exiguë, prise en étau et
ceinturée par deux massifs forestiers protégés : la FCD au
nord et le PNNK au sud. Les particularités de cet espace
géographique posent une problématique aiguë de gestion d'un
espace foncier très limité.
La «poche de Dialokoto» est donc victime des
différentes phases d'extension du PNNK (entre 1954 et 1969) et du
classement de la Forêt de Diambour d'une superficie de 121.500 ha en
1968. En effet, le PNNK et la FCD se rejoignent et sont contigus à
l'entrée et à la sortie de la «poche », formant ainsi
deux goulots d'étranglements, à chaque extrémité,
matérialisés par la Route Nationale 7. Celle-ci constitue donc,
schématiquement, l'entrée de la «poche » au niveau du
Pont de Wassadou et son exutoire au niveau des villages de Dar Salam et
Nioufaye, juste à l'entrée du Parc, sur environ 20 km de long
(Cartes 1 et 3).
Alors que la FCD fonctionne comme une aire poreuse, largement
anthropisée, le PNNK constitue, quant à lui, une cloison
étanche bloquant toute extension territoriale et interdisant tout
transfert d'activités dans ses limites.
2. CONTEXTE DE L'ETUDE
Les produits de cueillette (PC), c'est-à-dire les
parties non-ligneuses (fruits, liquides, feuilles, exsudats...) des ressources
végétales, à la différence du bois et du charbon de
bois, sont des produits non contingentés. A ce titre leur exploitation
n'est soumise à aucun quota de prélèvement
pré-établi par les services compétents de l'Etat, en
l'occurrence la DEFCCS. Cette considération marginale par rapport aux
ressources ligneuses s'explique, sans doute, pour deux raisons:
- D'une part, par le fait que leur exploitation est
plutôt discrète, car les parties prélevées sur les
individus ligneux se renouvellent saisonnièrement; alors que celle des
parties ligneuses cause un traumatisme apparent aussi bien sur les individus
ligneux (coupe) que sur l'environnement (déforestation);
- D'autre part, ils constituent des compléments
vivriers locaux destinés à compléter ou même
à remplacer en période de soudure, l'alimentation des populations
rurales; alors que l'exploitation des ligneux génère des revenus
annuels de plusieurs milliards de francs CFA dans le trésor de
l'Etat.
La fonction de second rôle des P.C, dans l'exploitation
forestière, se renforce lorsqu'on considère les méthodes
de taxations appliquées à ces types de produits. En effet, les
quantités qui alimentent les circuits commerciaux extravertis sont
taxées non pas par pesée ou par dénombrement, comme c'est
le cas pour les produits contingentés, mais par simple estimation
approximative. C'est pourquoi, ni les parts ayant servi à satisfaire les
besoins d'autoconsommation locale, encore moins celles approvisionnant les
marchés urbains, ne sont réellement quantifiées.
Néanmoins, on assiste au développement d'un commerce
considérable de PC qui alimentent de plus en plus les marchés de
gros urbains.
C'est ainsi que cette étude porte sur l'exploitation
de sept PC ciblés en raison de leur forte incidence marchande. Il s'agit
de cinq fruits sauvages (Saba senegalensis, Parkia biglobosa, Parinari
macrophylla, Detarium microcarpum et Vitex madiensis), de la feuille du
rônier (Borassus aethiopum) et du miel.
Cette orientation mercantile de l'activité de
cueillette résulte de la combinaison de deux facteurs d'ordre naturel
(baisse de la pluviométrie) et socio-économique
(paupérisation des ménages urbains). Le premier facteur a
entraîné la faiblesse des rendements agricoles et le second a
favorisé l'émergence de nouvelles habitudes alimentaires des
populations urbaines. Dès lors, la demande de plus en plus forte des
marchés urbains en produits de brousse a bouleversé la logique
opportuniste de l'activité, dont les options de
prélèvement obéissent, actuellement, à une logique
essentiellement commerciale. C'est ainsi que le nouvel acteur urbain
(consommateur), à travers ses exigences, détermine les
règles du jeu.
Toutefois, ces règles n'ont pas totalement
changé, puisque la cueillette demeure une activité secondaire
complémentaire aux activités de production traditionnelles
(agriculture et élevage). Elle est donc essentiellement pratiquée
durant la morte saison, mais aussi en fonction de la disponibilité
saisonnière des produits. Seulement, le consommateur urbain a
changé la donne, en déterminant fortement les quantités
commercialisées. La cueillette devient donc une véritable
activité de production, génératrice de revenus
additionnels non négligeables pour les paysans.
Cependant, cette commercialisation se fait à travers
des mécanismes subtils d'écoulement défavorables, par
rapport aux revenus générés, aux récolteurs qui
amorcent la filière. Cela veut dire que seule une infime partie des
acteurs de la filière tire vraiment son épingle de jeu. Il s'agit
des intermédiaires (collecteurs, bana-bana...) qui se situent en aval de
la filière et qui s'interposent entre le producteur rural et le
consommateur urbain.
Au regard de cette situation, deux questions nous
interpellent:
- Quelles sont les retombées financières
réelles de la cueillette au niveau local?
- Quelles sont les possibilités de valorisation,
c'est-à-dire la rentabilisation de l'activité dans le but de
générer des revenus supérieurs pour les cueilleurs?
Aussi convient- il, dans le cadre de la recherche de
réponses à ces questions, de faire une estimation quantitative du
potentiel de production de la zone. En effet, la connaissance du potentiel des
ressources ligneuses et de leur dynamique permet de s'assurer de la
disponibilité des PC, mais aussi de leur approvisionnement en
quantité suffisante. Car actuellement, dans la «poche de
Dialakoto», les pressions sur les ressources forestières
participent beaucoup à la déforestation des formations
boisées, principaux sites de prélèvement.
3. JUSTIFICATIFS
La C.R. de Dialakoto avait déjà fait l'objet en
2000 d'une étude sur la production et l'utilisation des produits de
cueillette (DJIBA, 2000). Celle-ci avait permis d'identifier et d'inventorier
l'ensemble des PC exploité dans la zone. Toutefois, des recherches
complémentaires restent à mener pour notamment des études
de suivi, d'évaluation, d'approfondissement, mais surtout
d'actualisation. Car l'environnement physique et socio-économique de la
zone n'est ni fixe, ni immuable, mais plutôt en profonde et continuelle
mutation.
A ce sujet, lors de la précédente étude,
les périmètres de bananeraies n'avaient pas encore cet ampleur
constaté aujoud'hui. Il existait tout juste un périmètre
de 70 ha défrichés, mais non encore exploité à
Laboya et deux périmètres de 11 et 6 ha en exploitation à
Wassadou dépôt. Actuellement, il existe six
périmètres dans la « poche de Dialakoto ». Celui de
Laboya est passé à une superficie de 220 ha en seulement 3 ans et
un second de 45 ha est installé sur un site de prélèvement
de PC. A Wassadou-dépôt on constate le même
phénomène avec la présence de deux nouveaux
périmètres de 10 et 7 ha respectivement (Carte
2).
De ce fait, l'activité de cueillette s'opère dans
un nouveau contexte de développement fulgurant des bananeraies et de
formations boisées défrichées.
4. OBJECTIFS
L'objectif principal de cette étude est de faire une
articulation pratique entre le potentiel et l'exploitation des PC pour aboutir
à une quantification.
Pour le réaliser, on se réfèrera à
l'intitulé du sujet qui dégage, a priori, trois axes de
réflexion. Il s'agit donc de :
· Faire d'abord l'état des lieux en estimant le
potentiel de production des PC;
· Analyser ensuite la dynamique des ressources
ligneuses;
· Estimer l'exploitation et identifier enfin les
possibilités de valorisation, c'est-à-dire les facteurs
favorisant ou entravant l'activité de cueillette.
5. HYPOTHESES
Pour mener à bien ce travail, trois hypothèses ont
été retenues:
- Le potentiel de production des PC se réduit dans la
«poche de Dialakoto» à cause d'une part de
l'exiguïté de l'espace et d'autres part du défrichement de
plusieurs hectares de formations boisées en faveur des bananeraies;
- La valeur marchande élevée des sept produits de
cueillette étudiés détermine et explique la
prépondérance des quantités
commercialisées, de plus en plus importantes, au détriment des
besoins de consommation locale;
- L'excellente dynamique organisationnelle des populations,
à travers les Organisations Communautaires de Base (OCB) telles que les
GIE, les GPF, les Associations et les projets, constitue un atout susceptible
de favoriser la valorisation de l'activité de cueillette.
METHODOLOGIE DE TRAVAIL
Elle s'articule autour de trois phases: la phase exploratoire,
la phase de terrain et la phase de traitement des données.
1. LA PHASE EXPLORATOIRE
Elle correspond à la revue documentaire. A ce titre elle
est aussi une phase de préparation au travail de terrain et comprend
trois étapes:
> La recherche bibliographique
préliminaire
Elle a débuté au mois de décembre 2002 et
nous a conduit dans différentes structures de recherche telles que :
- La salle de documentation du Programme Sénégal
Oriental (PSO); - La bibliothèque de l'UCAD;
- La bibliothèque de la DEFCCS;
- La bibliothèque de l'Institut de Recherche en
Développement (IRD) ; - Le laboratoire de biogéographie
(UCAD).
Elle a consisté en la consultation d'ouvrages
généraux se rapportant au thème d'étude
formulé. Signalons que d'autres étapes de consultation d'ouvrages
spécifiques ont été nécessaires en seconde et
troisième phases.
> Les entretiens complémentaires
Ils ont consisté en une prise de contact avec les
étudiants avancés (DEA et THESE) qui ont déjà
travaillé dans la zone, dans le cadre du PSO, ce qui nous a permis de
nous préparer psychologiquement au travail de terrain et de nous
imprégner des réalités sociales en milieu rural. Ces
entretiens-discussions rendaient ainsi, moins difficile l'apprentissage
à la recherche et, déjà, nous bénéficions
des réseaux de relations tissés par nos aînés lors
de leur séjour dans la zone.
Les contacts et adresses, qui nous ont été
fournis, avaient l'avantage de prévenir certaines difficultés
inhérentes au travail de terrain.
> L'initiation pratique aux logiciels de cartographie
et de traitement des données
Cette dernière étape de la phase
préparatoire est capitale. Elle a permis d'acquérir les outils
technologiques de la géographie tels que la cartographie et le
traitement des données quantitatives. Ces cours d'initiation se sont
effectués au niveau du PSO dans le cadre de notre encadrement et au
Laboratoire d'Enseignement et de Recherche en Géomatique (LERG) dans le
cadre du cours de télédétection dispensé en
maîtrise au département de géographie de l'UCAD
(U.V404).
Cette première phase nous a donc permis d'une part de
nous imprégner de l'abondante production scientifique faite dans la zone
d'étude et sur le thème, d'autre part de nous préparer au
travail de terrain, et enfin de mieux nous outiller par rapport aux
méthodes géographiques modernes. Elle a abouti à la mise
au point d'outils de pilotage de la méthodologie de recherche,
c'est-à-dire la définition d'une problématique
précise et l'élaboration d'un questionnaire adapté aux
objectifs de l'étude.
2. LA PHASE DE TERRAIN
Elle est la plus délicate et la plus
déterminante, car elle consiste en un travail de collecte de
l'information par une observation directe des phénomènes. Elle
s'est déroulée sur environ 7 semaines, du 25 avril au 09 juin
2003 dans la zone d'étude et s'est réalisée selon trois
méthodes de collecte de l'information :
- des enquêtes à l'aide d'un questionnaire soumi
aux récolteurs;
- un inventaire forestier à l'aide de placettes;
- des relevés de points en coordonnées UTM avec
un GPS pour l'amorce de la cartographie. La méthodologie de l'inventaire
forestier et celle de l'enquête par questionnaire ont été
exposées de manière plus détaillée, respectivement,
en début de deuxième et troisième partie de ce document.
Notons que ces deux méthodes de collecte des données sont
complémentaires car la dernière s'articule logiquement à
la première.
> L'amorce de la cartographie
Elle a consisté en des relevés en
coordonnées UTM avec un GPS:
* des points de localisation des localités de la zone
d'étude;
* des limites des champs de terroirs et des nouveaux
défrichements;
* des limites des périmètres de bananeraies (2
à Laboya et 4 à Wassadou-dépôt); * et des pistes de
production.
Cette seconde phase a été ponctuée par
une autre étape documentaire au niveau du Conseil Rural de Dialakoto
(documents administratifs, PAGT et PLD) et de la bibliothèque du PRCNK
à Diénoundiala.
La phase de terrain a permis de confirmer ou d'infirmer les
hypothèses formulées précédemment.
3. LA PHASE DE TRAITEMENT DES DONNEES
Elle consiste, après dépouillement des
résultats, à faire une analyse logique et synthétique des
données récoltées sur le terrain. Retenons toutefois que
cette analyse repose sur la cohérence entre la collecte de
l'information, son traitement et sa traduction spatiale.
Cette dernière phase a nécessité une
troisième étape documentaire qui a permis la consultation
d'ouvrages spécifiques traitant de la question. Elle s'est faite au
niveau de la salle de documentation du PSO, mais surtout, à la
bibliothèque de l'Institut des Sciences de l'Environnement (ISE).
Elle aboutit à la rédaction du mémoire ou
plutôt à la présentation des résultats sous la forme
d'un document illustré par des tableaux, des graphiques et des cartes,
à l'aide de logiciels informatiques tels que Word, Excel et Map info.
PREMIERE PARTIE:
LES POTENTIALITES NATURELLES, HUMAINES ET
ECONOMIQUES DE L'ESPACE
La 1 ère partie de cette étude va
camper le cadre général de l'espace en deux chapitres
articulés autour d `un concept : POTENTIALITES
- Le premier chapitre porte sur les potentialités
naturelles en considérant les données physiques (climat, relief,
sol, hydrologie et végétation).
- Le deuxième chapitre présente les
potentialités humaines et économiques c'est à dire le
cadre humain et les pratiques économiques.
En somme cette partie va servir à spécifier la
problématique de l'étude par rapport au contexte physique, humain
et socio-économique de l'espace.
250
200
150
100
50
0
Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre
Graphique 1: STATION DE
DIALAKOTO Précipitations mensuelles moyennes de 1988 à
1997
MOIS PLUVIEUX
CHAPITRE I : LES POTENTIALITES NATURELLES
I.1 Le Climat
Le climat est de type soudano-sahélien, de la
région climatique soudanienne. Il est caractérisé par
l'existence de deux saisons: la saison des pluies ou hivernage qui
s'étale de mai-juin à octobre avec des cumuls annuels variant
entre 700 et 1000mm / an et la saison sèche de novembre à mai.
Les caractères dominants du climat sont les vents, les
précipitations et les températures.
I. 1.1 Les vents
Ils sont tributaires de la circulation atmosphérique
générale de l'Afrique de l'Ouest. Celle-ci est régie par
deux ceintures de hautes pressions subtropicales de l'hémisphère
Nord et de l'hémisphère Sud.
Il s'agit au nord de l'Anticyclone du Sahara qui
véhicule des masses d'air chaud et sec, et de l'Anticyclone maritime des
Açores qui transporte des flux d'alizés humides. Ces 2 centres
d'action sont actifs durant la saison sèche de novembre à mai et
sont de secteur Nord-Est pour le premier et Nord-Ouest pour le second.
Au sud, l'Anticyclone maritime de Sainte Hélène
est le principal centre d'action. Il mobilise des flux d'alizés humides
qui, au passage de l'équateur géographique, deviennent Mousson un
vent chaud et humide. La mousson est la principale génératrice
des pluies enregistrées dans la zone. Elle transporte un important
potentiel précipitable accumulé au cours de son long parcours
océanique. Sa progression est matérialisée par le Front
intertropical (FIT) qui indique la zone de rencontre des alizés
subtropicaux nord et sud. C'est la dynamique du FIT qui détermine
l'importance des pluies. La mousson aborde le territoire du
Sénégal à partir du mois d'avril et elle atteint cette
zone entre mai et juin et reste active jusqu'en octobre.
L'alternance saisonnière du régime des vents
détermine les autres paramètres climatiques tels que la pluie et
les températures.
I.1.2 Les précipitations
Elles résultent du régime des vents et,
particulièrement, de la progression du FIT. Les données
enregistrées sont recueillies à partir du poste
pluviométrique de Dialakoto.
Tableau 1 : Moyennes mensuelles et
décennales des précipitations de 1988 à 1997 à
Dialakoto.
ANNEES
|
MAI
|
JUIN
|
JUIL
|
AOUT
|
SEPT
|
OCT
|
CUMULS
|
1988
|
0
|
80,7
|
232,9
|
117,9
|
160,1
|
41,3
|
632,9
|
1989
|
12,4
|
131,4
|
213,5
|
288,5
|
156
|
102,3
|
904,1
|
1990
|
0
|
126,3
|
167,3
|
152,6
|
129,2
|
17,3
|
592,7
|
1991
|
0
|
51,4
|
273,3
|
156
|
141,8
|
86,1
|
708,6
|
1992
|
40,4
|
140,8
|
162,9
|
269,6
|
186,2
|
85,2
|
885,1
|
1993
|
0
|
129,2
|
243,2
|
122,2
|
151,7
|
14,9
|
661,2
|
1994
|
0
|
129,2
|
243,2
|
122,2
|
151,7
|
14,9
|
661,2
|
1995
|
0
|
135,5
|
116,2
|
361,6
|
142,9
|
55,7
|
811,9
|
1996
|
4,3
|
38,5
|
187,4
|
537,5
|
165,5
|
57,4
|
990,6
|
1997
|
76
|
155,6
|
69
|
158,2
|
227,3
|
17,3
|
703,4
|
MOYENNES
|
13,31
|
111,86
|
190, 89
|
228,63
|
161,24
|
49,24
|
755,17
|
|
Source : Direction
Météorologique Nationale (DMN).
Les données du tableau 1, recueillies à la DMN,
concernent la période décennale qui va de 1988 à 1997.
Leur observation permet de constater que les précipitations
s'étalent globalement entre mai et octobre, soit 6 mois de pluies.
Cependant le début de la saison pluvieuse au mois de mai
n'intéresse que 4 années sur 10, avec des cumuls mensuels variant
de 4 à 76mm. A ce titre, on peut affirmer que le début normal des
pluies se situe en juin. Les pluies du mois de mai peuvent être
considérées comme un début d'hivernage précoce.
Le graphique 1 permet de constater que durant cette
période, le mois d'août a été le mois le plus
pluvieux avec 228,63mm, soit 30% du cumul moyen décennal. Il est suivi
du mois de juillet avec 190,89mm, du mois septembre avec 161,24mm et du mois de
juin avec 11 1,86mm. Les deux autres mois (mai et octobre) ayant moins de
50mm.
Pour ce qui est des cumuls annuels, on constate une
très grande fluctuation. Ils varient aussi entre 592mm en 1990 et 990mm
en 1996, avec une moyenne décennale égale à 755mm.
L'année 1990 constitue donc la plus sèche de la série avec
un déficit de 1 63mm par rapport à la moyenne, soit une anomalie
négative (variation autour de la moyenne) égale à1,2. Par
contre l'année 1996 a été la plus pluvieuse avec une
variation positive de 235mm autour de la moyenne, soit une anomalie positive
égale à 1,8 (Graphique 2).
-1
-2
2
0
1
1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997
Graphique 2 : STATION DE DIALAKOTO Anomalies de la
pluviométrie de 1988 à 1997
anomalies
En gros les précipitations dans la zone sont
caractérisées par une très forte variabilité
inter-annuelle et mensuelle et par un important déficit par rapport
à la moyenne. C'est ainsi qu'on a enregistré dans cette
série décennale, six années qui présentent des
anomalies négatives par rapport à la moyenne, allant de -1,2 (en
1990) à -0,3 (en 1991).
I.1.3 Les températures
Comme pour les précipitations, les températures
aussi dépendent de l'alternance des masses d'air issues des anticyclones
subtropicaux. Cependant il n'existe pas de station synoptique à
Dialakoto. Les données enregistrées sont recueillies au niveau de
la station de Tambacounda.
Tableau 2 : Moyennes mensuelles et
décennales des températures de 1993 à
2002 à Tambacounda.
MOIS J F MaAvMi Jn Jt At S O N D Moy.
T°c 26,6 28,9 31,2 32,8 33,5 31,5 29 27,8
27,7 29,2 28,5 26,9 35,4
Source : Direction
Météorologique Nationale (DMN).
Au regard de ce tableau, on constate que le régime
thermique est bimodal avec 2 périodes: une période de basses
températures et une période de hautes températures autour
d'un pic maximal qui représente le mois le plus chaud.
Les périodes de fraîcheur vont de Juillet
à Février avec des températures globales
inférieures ou égales à 29°c, avec toutefois un petit
pic à octobre (29,2°c). Elles correspondent à la circulation
de la mousson (vent chaud mais humide) entre juin et octobre et de
desalizés maritimes des Açores entre novembre et
février.
Les périodes de chaleur se situent entre mars et juin
avec des températures toujours supérieures à 31°c et
un pic dominant au mois de mai avec 3 3,5°c. Ces périodes
coïncident avec la circulation de l'Anticyclone Saharien (vents chauds et
secs), de l'Harmattan et au début de la mousson.
En somme, on peut constater que les températures
moyennes relativement élevées sont marquées par de faibles
amplitudes thermiques, avec une valeur mensuelle égale à
35,4°c. Le mois le plus frais se situe autour de décembre-janvier
avec moins de 27°c et le mois de mai constitue le mois le plus chaud avec
plus de 33°c.
I.2 Le relief et les sols
A l'image de l'ensemble de la C.R, le relief et les sols de
la zone résultent de l'histoire des différents épisodes
géomorphologiques. C'est ainsi que l'on rencontre deux formations
géologiques telles que le Bassin sédimentaire qui est largement
dominant et le socle qui affleure uniquement par endroits.
I.2.1 Le relief
Dans la «poche de Dialakoto», le relief est
relativement plat vers le nord, au niveau du Bassin sédimentaire.
Cependant vers la partie sud, à la périphérie du PNNK, on
rencontre quelques hauteurs segmentées par des plateaux et des
vallées, à cause des affleurements du socle,
notamment entre le village de Laboya et ceux de Dialakoto,
Wassadou et Damantan. Ces plateaux appartiennent aux reliques du
Fouta-Djallon.
I.2.2 Les sols
L'histoire géomorphologique a abouti à la
constitution d'un ensemble de cinq unités pédomorphologiques. Les
sols résultent donc des formations géologiques mises en place au
Secondaire, au Tertiaire et au Quaternaire. Donc à chaque milieu
géomorphologique correspond un milieu pédologique. C'est ainsi
qu'on distingue dans la zone les cinq unités pédo-morphologiques
suivantes:
---- Les lithosols gravillonnaires sur cuirasse, issus du
démantèlement des plateaux à cuirasse affleurante à
sub-affleurante. Ce sont des sols peu épais avec des réserves en
eau faibles à nulles. ---- Les sols ferrugineux indurés et les
sols gravillonnaires sur cuirasse, provenant des plateaux à cuirasse peu
profonde. Ce sont des sols peu épais avec de faibles réserves en
eau.
---- Les sols ferrugineux tropicaux lessivés,
associés aux plateaux à cuirasse absente ou profonde. Ce sont des
sols battants avec un risque d'érosion très élevé
du fait de l'importance des réserves en eau.
---- Les sols rubéfiés et les sols peu
évolués hydromorphes sur remblaiement colluvio-alluvial des
vallées. Ce sont des sols argileux, avec des réserves en eau
très importantes. Le risque d'érosion est
généralisé avec des ravinements au niveau des berges des
cours d'eau.
---- Le sols gravillonaires sur cuirasse, les sols ferrugineux
tropicaux indurés, les sols graveleux et les lithosols, issus du
décapage des glacis cuirassés sur des roches primaires avec des
affleurements de grés. Ce sont des sols squelettiques peu épais,
leurs réserves en eau sont très faibles ou parfois nulles.
Les ressources pédologiques sont très faibles
en raison des caractéristiques peu évoluées des sols, mais
aussi de l'extension des surfaces incultes (plateaux, cuirasses...) au
détriment des sols fertiles (sableux, sablo-argileux et argileux).
I.3 Les ressources en eau
On distingue les cours d'eau et les eaux souterraines dont les
potentialités dépendent largement de la pluviométrie dans
la zone et sur l'ensemble du bassin versant du réseau.
> Le réseau hydrographique
Il est essentiellement constitué par le fleuve Gambie
et de son affluent, le Niériko. La Gambie longe la limite sud de la
«poche» vers le village de Laboya et continue vers le nord au niveau
de Wassasou-dépôt où il reçoit le Niériko.
Elle constitue ainsi la limite naturelle de la périphérie nord du
PNNK.
Son abondance dépend fortement de la
pluviométrie recueillie dans l'ensemble de son bassin versant. C'est un
cours d'eau tropical à régime unimodal. Le maximum des eaux est
ainsi enregistré au mois de septembre, en pleine saison des pluies dans
l'ensemble du bassin, avec un débit de 365m3 / s. Le minimum
se situe en fin de saison sèche, au mois d'avril avec 0,2m3 /
s. La période des hautes eaux correspond donc à l'hivernage, elle
dure 4 mois, de juillet à octobre et la période des basses eaux
s'étend pendant tout le reste de l'année (8 mois). Les
irrégularités du régime, résultent d'une part des
aléas climatiques et d'autre part de l'absence d'ouvrages de
régulation du cours du fleuve dont les berges peuvent atteindre par
endroit 8 à 10m de hauteur.
> l'hydrogéologie
Les réserves d'eau souterraines sont tributaires des
formations géologiques en place. C'est ainsi que le bassin
sédimentaire dispose de plus grandes potentialités
aquifères par rapport au socle qui présente de faibles
possibilités d'infiltrations et de formation de nappes
généralisées. Donc les principales réserves
souterraines sont localisées au niveau du bassin sédimentaire qui
emmagasine deux systèmes aquifères.
L'aquifère détritique du continental terminal
est le premier système. Il est constitué dans des grès
argileux et des sables, avec une nappe phréatique de 16 à 30m de
profondeur. Il dispose d'un très grand potentiel exploitable.
Le second système est constitué par
l'aquifère des sables et grés du maestrichien. Il dispose d'une
nappe en charge de 100 à 500m de profondeur, son potentiel exploitable
et très important.
Ces ressources en eau sont employées de
différentes manières. Les cours d'eau sont utilisés
pour l'agriculture irriguée (bananeraies, maraîchages...) et
pour l'abreuvement du bétail. Cependant les
eaux souterraines, accessibles seulement par fonçage de
puits et par forages, sont destinées prioritairement à la
consommation humaine et secondairement à l'abreuvement du
bétail.
I.4 Les ressources végétales
La végétation de la zone est de type
soudano-sahélien dominée par une savane très
diversifiée (boisée, arborée, arbustive) en association
avec des forêts claires et des forêts galeries, principalement, le
long des cours d'eau. Cependant, le caractère des peuplements
végétaux (composition et densité) varie en fonction des
unités morphologiques. C'est ainsi que:
Sur les plateaux on retrouve la strate arborée
dominée par Pterocarpus erinaceus, Combretum nigricans, Combretum
glutinosum, Strychnos spinosa, Vitex madiensis, Bombax costatum, Cordyla
pinnata, Piliostigma reticulatum, Anogeissus leiocarpus, ...
La strate herbacée reste dominée par des
graminées annuelles telles que Loudetia togoensis, Elionorus
elegans, Borreria radiata, Lepidagathis anobrya, Pennisetum pedicellatum,
...
Au niveau des versants, on peut noter dans la strate
arborée des espèces telles que Secucuridaca
longipedunculata, Lannea acida, Lannea velutina, Pterocarpus erinaceus, Vitex
donania, Zizyphus mauritiana...
La végétation dominante, dans ces deux
unités géomorphologiques, est représentée par la
savane boisée car les caractéristiques morphologiques sont
contraignantes aux cultures. Il s'agit essentiellement des plateaux à
cuirasse affleurante, sub-affleurante, peu profonde, profonde ou absente, avec
des substrats constitués de lithosols gravillonnaires, de sols
ferrugineux tropicaux indurés ou lessivés...
Dans les vallées, nous constatons la présence de
Terminalia macroptera, Piliostigma
reticalatum, Parkia biglobosa, Combretum glutinosum,
Pterocarpus erinaceus, Cordyla pinnata, Sclerocarya birrea... La flore
herbacée est constituée, ici aussi, de graminées annuelles
telles que les Pennisetum et les Andropogon
La végétation ici est constituée de
savane arborée et arbustive en raison de la présence des cultures
occasionnant des défrichements. Elle est donc un peu moins dense que la
précédente. Le substrat est constitué de sols
rubéfiés et de sols hydromorphes.
Au niveau des dépressions nous retrouvons la
forêt claire et les galeries forestières
composées d'espèces hydrophiles comme Borassus
aethiopum fortement prédominantes, Parkia
biglobosa, Saba senegalensis, Terminalia macroptera,
Mitragyna inermis, Anogeissus leiocarpus...
Le substrat est constitué ici de sols argileux et
hydromorphes, sous une végétation très dense. Cependant
avec les défrichements occasionnés par l'installation des
bananeraies, leurs surfaces se réduisent actuellement à quelques
lambeaux.
D'une manière générale, ce sont les
paramètres climatiques (essentiellement la pluviométrie),
pédo-morphologiques (relief et sols) et hydriques (cours d'eau et
nappes) qui, combinés, impriment une physionomie à la
végétation.
Cependant, on peut remarquer que celle-ci subit une
très forte dégradation autour des terroirs villageois, à
cause de facteurs anthropiques (défrichements, surpâturage, feux
de brousse...), mais elle se densifie au niveau des unités
pédo-morphologiques incultes (plateaux cuirassés).
CHAPITRE II: LES POTENTIALITES HUMAINES ET
ECONOMIQUES
II.1 Le milieu humain
La «poche de Dialakoto» abrite sept terroirs
villageois de différente importance. Six d'entre eux sont
disposés le long de l'axe routier de la Nationale 7
(Wassadou-dépôt, Wassadou village, Damantan, Dialakoto, Dar salam
et Nioufaye), alors qu'un seul se trouve à l'intérieur des terres
(Laboya). La présence de ces villages sur le site résulte de
plusieurs facteurs (historiques, économiques, politiques).
II.1.1 Historique du peuplement
L'installation humaine dans la zone est à l'image de
celle de l'ensemble de la région de la haute et moyenne Gambie. Elle
s'est également faite par plusieurs vagues migratoires durant plusieurs
siècles. Les premiers occupants seraient arrivés dès le 10
ème siècle, ce sont essentiellement les Bassari, les Bédik
et les Cognagui qui constituent de ce fait les plus anciens mais par contre les
plus minoritaires. A la suite vinrent les Peul et le groupe mandé
très diversifié entre le 13 ème et le 15 ème
siècle. Le groupe mandé est constitué de plusieurs ethnies
telles que les Tandanké, les lMandingue, les Diakhanké, les
Malinké...
Cependant, la présence humaine dans cette
périphérie nord du PNNK résulte en plus de facteurs
historiques (fondation de villages par des vagues de migrants), mais surtout de
facteurs économiques (hameaux de cultures) et politiques
(déguerpissement).
En ce qui concerne les sept villages de la «poche
», on peut noter que Dialakoto est le plus ancien. Sa création
remonterait selon les anciens à plus de trois siècles à
partir de la Casamance par les Mandingue. Ensuite ce furent les villages de Dar
salam et Nioufaye qui ont été respectivement crées vers
1900 et 1890, c'est-à-dire il y' a un siècle, ici aussi, par les
Mandingue. Cependant la création de Wassadou-dépôt
répondait à un critère économique. Elle s'est faite
en 1916 grâce à l'installation, par un Européen, d'une
unité industrielle d'exploitation du sisal sur le site actuel du
village. C'est donc un village de travailleurs provenant essentiellement de
Wassadou village mais qui sont finalement restés sur leur lieu de
travail, d 'où le qualificatif de «dépôt» qui
renvoi au site de l'unité industrielle en question. Le peuplement de
Wassadou -dépôt s'est donc fait au détriment du village
d'origine (Wassadou village) qui n'est aujourd'hui qu'un petit hameau de
quelques cases.
Le village de Laboya fut créé, lui aussi, en
1977 dans un contexte économique. Mais il s'agit ici de l'agriculture
qui constituait la motivation principale. Il s'agit d'un ancien hameau de
culture devenu village en faveur de l'installation en 1980 d'un
périmètre de bananeraies par l'OFADEC. Son peuplement s'est fait
à partir de Soucouto (Médinacouta), un quartier excentré
de Dialakoto qui a été fondé en 1946 par des vagues de
migrants Peuls et Diakhankés venus de la République de
Guinée.
L'établissement du village de Damantan remonte
à une date beaucoup plus récente et résulte d'une
contrainte politique. Elle s'est faite en 1972 à la suite du
déguerpissement des villages installés dans le Parc. Il a
gardé son nom, d'origine mandingue, ce qui a contribué à
augmenter la densité de la population dans la « poche ».
II.1.2 Composition ethnique
Sur le plan ethnique le groupe mandingue (Tandanké,
Bambara...) et les Peul sont majoritaires suivis des Diakhanké, des
Bassari et des Cognagui. Toutefois il existe des spécificités
relatives à l'origine et au développement économique de
chaque village. C'est ainsi qu'à Dialakoto on constate une composition
pluriethnique dominée par les Mandingue suivis des Peul, des
Diakhanké, des Bassari, des Cognagui et des Wolof. A
Wassadou-dépôt et à Laboya, il existe le même
phénomène avec cependant une plus grande diversité
ethnique constituée de Mandingue, de Bambara, de Wolof, de Bassari, de
Diakhanké, de Tandanké, de Cognagui, de Maure, de
Sérère, de Peul et même de Diola à Laboya. Cette
situation résulte essentiellement de la présence des bananeraies
qui favorisent et entretiennent une immigration pluriethnique de main-d'oeuvre.
Cependant dans les trois villages de Dar salam, Nioufaye et Damantan, les
Mandingue constituent l'ethnie dominante.
Cette diversité ethnique reflète la composition
ethnique de l'ensemble de la communauté rurale qui se présente
comme suit: Mandingue 50 %, Peul 33 %, Diakhanké 10 %, Bassari 3 %,
Wolof 2 %... (PLD de Dialakoto, 1998).
II.1.3 Répartition et structure de la
population
Les données les plus fiables en matière de
population sont fournies par les recensements généraux. Le
dernier en date au Sénégal, vieux de 15 ans, le Recensement
Général de la Population et de l'Habitat (RGPH) de 1988,
présente des données obsolètes. Cependant elles seront
utilisées en
comparaison avec les données issues du recensement
administratif pour la distribution des vivres de soudure en Septembre 2002. Ces
dernières comportent, cependant, certaines lacunes telles que l'absence
de la répartition par sexe et par âge.
Tableau 3 : Répartition spatiale de la population
dans la « poche de Dialakoto».
VILLAGES
|
POPULATION
|
|
20022
|
|
%
|
effectifs
|
%
|
Dialakoto
|
1732
|
64,7
|
2983
|
64,4
|
Wassadou-dépôt
|
492
|
18,4
|
874
|
18,9
|
Wassadou-village
|
26
|
1
|
47
|
1,01
|
Laboya
|
133
|
5
|
266
|
5,7
|
Darsalam
|
125
|
4,7
|
181
|
3,9
|
Nioufaye
|
64
|
2,4
|
103
|
2,2
|
Damantan
|
105
|
3,9
|
180
|
3,9
|
TOTAL
|
2677
|
100
|
4634
|
100
|
|
Source: 1 DPS (RGPH, 1988).
2 Recensement administratif de 2002.
D'après les données de ce tableau, la
population totale de la «poche de Dialakoto» était de 2677
habitants en 1988 soit 37,6 % de la population totale de la CR qui était
alors de 7121 habitants. La densité était alors de 19 habitants
au km2 contre 1 habitant seulement au niveau de la CR.
La structure de la population laissait apparaître au
niveau de la «poche» une prédominance des femmes avec un
effectif égal à 1378, soit 51,5 % contre 1299 hommes soit 48,5 %
de la population et une majorité de jeunes de moins de 15 ans qui
représentait 44 % de la population. On notait aussi un plus grand
effectif de population à Dialakoto qui concentrait 64,7 % des
habitants.
Actuellement la population au niveau de la «poche »
est de 4654 habitants soit une densité égale à 33,1
habitants au km2. Donc en 12 ans la population a presque doublé car elle
a augmenté de 1957 habitants. Nous constatons qu'elle a
réellement doublé à Laboya en passant de 133 à 266
habitants. Cependant dans l'ensemble, cette augmentation est proportionnelle
à la population totale, car les villages gardent à peu
près les mêmes représentativités spatiales. En outre
signalons qu'à Laboya ces données ne concernent que les
populations autochtones. Les travailleurs immigrés qui travaillent dans
les bananeraies n'ont pas été pris en compte. Ils sont
installés en périphérie du village vers les plantations,
dans des abris de fortune. Leur nombre exact n'est pas connu.
En gros on peut retenir que la «poche de Dialakoto»
abrite une population agropastorale cosmopolite dont l'installation remonte
à plusieurs siècles ou à quelques années seulement.
L'arrivée sans cesse croissante d'immigrés participe à
l'augmentation de la densité qui passe de 19,1 en 1988 à 33,1
habitants au km2 en 2002. Notons que cette immigration essentiellement agricole
est favorisée par le développement des bananeraies dans la
zone.
II.2 Les activités économiques
Les pratiques socio-économiques de la zone sont
dominées par les activités de production classiques et les
activités de prélèvement qui constituent le secteur
primaire, suivi de l'artisanat et d'une petite industrie qui composent le
secteur secondaire et les services ou secteur tertiaire.
II.2.1 Les activités de production Elles
sont essentiellement agropastorales.
II.2.1.1 L'agriculture
Elle constitue la principale activité
économique de la zone et concerne tous les actifs féminins et
masculins. Cependant, on distingue une agriculture traditionnelle pluviale et
une agriculture irriguée (Carte 2).
> L'agriculture pluviale
Elle est traditionnelle et utilise des techniques
rudimentaires pour les cultures vivrières telles que le sorgho, le
maïs, le mil, le niébé, la courge et le riz au niveau des
bas-fonds (par exemple le Toutou-fara à Dialakoto). Ces techniques
s'améliorent un peu avec l'introduction des cultures de rente comme le
coton et l'arachide grâce aux structures d'encadrement concernées
c'est-à-dire la SONACOS et la SODEFITEX.
Cette agriculture souffre de nombreuses contraintes
résultant de l'étroitesse des terres cultivables, du manque
d'intrants, de la dépradation des animaux sauvages (singes et
phacochères), mais surtout du système de culture basé sur
une agriculture itinérante sur brûlis. Notons cependant que les
cultures vivrières occupent plus de la moitié des terres
cultivées. Le maraîchage aussi se développe dans des
jardins aménagés grâce à l'appui de projets tels que
le PROGEDE qui encadre des GPF.
> L'agriculture irriguée
Elle est dominée par les périmètres de
bananes le long de la Gambie qui dispose d'un potentiel en eau
considérable et des berges fertiles. Le premier périmètre
a été mis en place par l'OFADEC à
Wassadou-dépôt en 1975 et un second à Laboya en 1980. Ces
bananeraies sont souvent associées à l'arboriculture
fruitière comme c'est le cas à Wassadou-dépôt. A
partir de 1985, avec le départ de l'OFADEC, la gestion des
périmètres relève du secteur privé.
Actuellement on a identifié quatre
périmètres à Wassadou-dépôt. Deux sont
gérés par des GIEs locaux regroupant les anciens employés
de l'OFADEC. Il s'agit des GIE de «Tilo-tilo» et de «takku
ligguey » qui exploitent respectivement 11 et 6 ha. Les deux autres
périmètres sont des propriétés privés de 10
et 7 ha chacun. A Laboya on a identifié deux périmètres
privés parmi lesquels le plus vaste de la zone. Il s'agit des
bananeraies SALL, d'une superficie de 220 ha, du nom de son propriétaire
qui s'est constitué en GIE et des bananeraies Amstrong, ici aussi du nom
de son propriétaire, qui font 45 ha.
Les techniques d'irrigation en pratique s'effectuent par
arrosage à la goutte à goutte, à travers un drainage par
tubes à siphons, à partir d'une motopompe à diesel
installée sur le lit du fleuve Gambie. Cependant en raison du manque de
moyens financiers suffisants, le périmètre Amstrong
n'était pas encore mis en valeur et les bananeraies du GIE «takku
ligguey» avait suspendu ses activités à cause d'une panne de
la motopompe.
Ces périmètres sont exploités sans
aménagement préalable des berges et du lit du fleuve pour
réguler son cours. Les structures d'encadrements des producteurs de
bananes sont la FEGAP et l'APROVAG. Notons que la culture de la banane mobilise
tous les actifs de Laboya et de Wassadou-dépôt en plus
d'immigrants étrangers.
II.2.1.2 L'élevage
Il est souvent pratiqué en association avec
l'agriculture. Cependant le cheptel composé de bovins, d'ovins, de
caprins et d'asins est très faible en raison notamment du manque
d'espace, de la pauvreté des pâturages, du tarissement
précoce des mares et des maladies du bétail. Les principales
zones de pâturages se trouvent soit dans la zone tampon vers le fleuve
Gambie ou tout bonnement à l'intérieur du Parc.
La zone dispose d'un magasin de stockage des produits
agricoles, d'un poste vétérinaire à Dialakoto et de deux
forages à Dialakoto et à Nioufaye. Les structures d'encadrement
agricoles telles que la SODEFITEX et la SONACOS mettent à la disposition
des paysans des semences, des engrais et des produits phytosanitaires.
II.2.2 Les activités de
prélèvement
Il s'agit de la cueillette des produits forestiers et de la
pêche.
> La cueillette
Elle concerne les fruits sauvages tels que le Saba senegalensis
(madd ou kaba), le Parkia biglobosa
(néré ou néto), le Parinari macrophylla
(new ou tambacoumba), le Detarium microcarpum (dankh ou wonko), le miel...
C'est une activité saisonnière et complémentaire aux
activités de production traditionnelles. Elle constitue une source de
revenus non négligeables. La principale structure d'encadrement
identifiée reste la Maison Familiale Rurale (MFR) de Dialakoto.
> La pêche
Il existe de réelles potentialités de
pêche avec le fleuve Gambie, mais un faible effectif de pêcheurs.
Les techniques de pêche sont rudimentaires (pêche à la
nasse, à la ligne...) et les maigres prises sont destinées au
marché local. Elle est essentiellement pratiquée à Laboya
et à Wassadou.
Le secteur primaire est largement dominé par
l'agriculture, principale source de revenus des populations. Il fournit
également l'alimentation de base. Donc, essentiellement vivrière,
elle reste cependant tributaire des aléas climatiques tels que la
faiblesse des précipitations.
II.2.3 L'artisanat et l'industrie locale
L'artisanat concerne la transformation des sous produits du
rônier (Borassus aethiopum), les divers métiers de tissage, la
cordonnerie, la maçonnerie, la boulangerie, la couture, les
réparations mécaniques (vélo, voiture, charette...) et
techniques (montres, radio...). L'industrie locale correspond aux moulins de
céréales qui sont de petites unités industrielles
gérées par les GPF dans le cadre de projets.
Le secteur secondaire reste dominé par l'artisanat qui
constitue une activité permanente. L'artisanat des sous-produits du
rônier se développe surtout à Wassadou-dépôt
grâce à la présence d'importantes rôneraies. Elle
fournit des revenus importants aux acteurs.
II.2.4 Les services
Il s'agit du commerce, du transport et du tourisme. Le
commerce est très développé avec l'existence à
Wassadou-dépôt du plus grand marché hebdomadaire de la
Communauté Rurale et des marchés villageois très
dynamiques à Dialakoto et à Wassadou-dépôt. Il
existe, en outre, plus d'une dizaine de boutiques et six cabines
téléphoniques à Dialakoto, quatre boutiques à
Wassadoudépôt. Les autres villages disposent chacun d'une
boutique.
Le transport se fait essentiellement sur la route nationale 7
qui reste la seule voie de communication bitumée reliant Tambacounda
à Kédougou. Elle traverse la «poche» sur environ 20 km
de long et dessert tous les villages établis sur son axe. Il existe
à partir de Dialakoto une navette quotidienne reliant Tambacounda. Le
parc automobile est constitué de trois minicars qui assurent l'aller et
le retour, trois fois par jour. Le réseau routier secondaire est
constitué de pistes aménagées en très mauvais
état et impraticables en saison des pluies.
Les activités touristiques sont très
présentes dans la »poche » grâce à la
périphérie du Parc. C'est ainsi qu'il existe deux campements
touristiques, un à Wassadou-dépôt et un autre à Dar
salamNioufaye, à l'entrée du Parc. Actuellement, un projet
d'élevage de faune prélevée dans le Parc est en phase
finale d'exécution à Laboya. Il est sous l'actif d'un GIE local,
le «Wula- kanta », en partenariat avec des bailleurs de fonds. Le
site a été localisé et clôturé au sud du
village sur les berges du fleuve Gambie.
Le secteur tertiaire est dominé par le commerce. Au
niveau des marchés hebdomadaires, les échanges concernent les
produits de l'agriculture, de la cueillette et de l'élevage. Il s'agit
dans ce cas d'un échange avec l'extérieur. Les boutiques quant
à elles fournissent des produits de première
nécessité et des biens de consommation à usage courant. Le
développement de la téléphonie permet le contact permanent
avec l'extérieur et atténue les effets de la distance.
Conclusion partielle
S'étendant entre la Route Nationale 7 au nord et le
fleuve Gambie au sud, la «poche de Dialakoto» est donc incluse dans
la zone éco-géographique soudanienne. Elle est
caractérisée par des températures moyennes relativement
élevées avec de faibles amplitudes thermiques et par une
pluviométrie comprise entre 700 et 1000 mm/an. Ces différents
paramètres climatiques favorisent l'existence d'une
végétation de savane très diversifiée
(boisée, arborée, et arbustive) sur diveres formes de relief tels
que les plateaux plus ou moins cuirassés, les buttes résiduelles
et les vallées fertiles. Elle concentre sur seulement 2,3 % de la
superficie totale de la Communauté Rurale 4634 habitants, soit une forte
densité humaine égale à plus de 30 habitants au km2.
L'agriculture, principale activité de la population, reste
handicapée par la présence importante de la cuirasse,
l'exiguïté des terres, mais aussi par la variabilité
inter-annuelle de la pluviométrie. Ce qui contribue à limiter
l'extension des champs et à accentuer la pression sur le reste de terres
cultivables. Cependant la présence du fleuve Gambie avec son
système (berges, vallées et sols fertiles) favorise le
développement d'une agriculture irriguée de rente très
prometteuse.
DEUXIEME PARTIE:
TRAITEMENT ET ANALYSE DES RESULTATS
D'INVENTAIRE FORESTIER
Dans cette seconde partie de l'étude, vont être
présentés les résultats de notre inventaire forestier.
Leur traitement, puis leur analyse, permettra d'estimer le potentiel actuel de
production et d'exploitation dans la «poche de Dialakoto».
-- Le chapitre 1 définit la méthodologie de
l'inventaire forestier;
-- Le chapitre 2 porte sur l'estimation du potentiel de
production dans les sites d'exploitation de
Dialakoto et de Laboya;
-- Le chapitre 3 concerne l'estimation du potentiel au niveau de
l'espace forestier et du terroir villageois (champs de cultures et terres en
jachère);
-- Le chapitre 4 fait une analyse comparative de la dynamique
des ressources ligneuses.
Au terme de cette partie, nous aurons quantifié le
potentiel de production et analysé la dynamique des ressources
ligneuses.
CHAPITRE I : METHODOLOGIE D'INVENTAIRE FORESTIER
L'estimation du potentiel actuel de production et
d'exploitation dans la zone d'étude se fera par un inventaire des
ressources disponibles. Celui ci sera réalisé au moyen de
placettes disposées dans différentes zones telles que : l'espace
forestier (sites d'exploitation identifiés comme tels par les
récolteurs), les champs et les terres en jachère.
La réalisation des placettes poursuit l'objectif suivant:
l'estimation du potentiel de production à travers une double analyse
quantitative et comparative.
Pour atteindre cet objectif, on procédera par trois
phases: d'abord le collecte des données d'inventaire sur le terrain,
ensuite le dépouillement et le traitement, enfin l'analyse et
l'interprétation des résultats.
I.1 La collecte des données
d'inventaire
I.1.1 Méthode et matériels
La méthodologie de travail s'est déroulée
en 2 étapes :
> D'abord l'identification et la localisation des
placettes pré-définies
Cette étape a consisté en la reconnaissance des
14 placettes inventoriées en 2000 à Dialakoto (8) et à
Laboya (6); et la reprise de l'inventaire au niveau de chaque unité
d'échantillonnage. Cette première étape permettra, en plus
de l'estimation du potentiel, une analyse comparative de l'évolution
dynamique des ressources ligneuses à très court terme (de 2000
à 2003).
> Ensuite l'implantation des nouvelles
placettes
Cette étape a consisté en l'identification, la
localisation et l'implantation de 15 nouvelles placettes au niveau. Cette
deuxième étape permettra une estimation du potentiel de
production au niveau des sites d'exploitation.
En gros, l'ensemble des 29 unités
d'échantillonnage réparties dans différents sites
permettra:
· de faire l'état des ressources ligneuses;
· d'estimer le potentiel actuel de production;
· et de faire une analyse comparative de la dynamique
à très court terme des ressources ligneuses et de la distribution
floristique dans les différents sites inventoriés (espace
forestier et terroir villageois).
I.1.2 Les placettes
Les placettes ou unités d'échantillonnage
forestier sont de petites proportions de terrains (forêt)
représentatives d'une plus grande surface. L'inventaire consiste donc
à faire un dénombrement de tous les individus ligneux se trouvant
dans l'aire considérée. Les résultats issus de
l'inventaire des placettes vont permettre, sur la base d'une extrapolation,
l'analyse de la flore ligneuse et de la végétation de la zone
d'étude.
> Disposition des placettes et choix des sites
d'inventaire
L'inventaire a été réalisé en deux
phases : reconnaissance de placettes pré-définies et
réalisation de nouvelles placettes.
· Les placettes
pré-définies
Ils sont au nombre de 14. La sélection a priori de
leur emplacement permet le suivi temporel de la dynamique des ressources
ligneuses grâce à la localisation et à l'assistance d'un
GPS. Cependant il faut, pour que l'analyse soit comparable, garder les
mêmes formes et dimensions pour les placettes, c'est- à-dire donc
des placettes standard.
Il s'agit d'abord d'introduire ou d'enregistrer les
coordonnées UTM en longitude et en latitude de chaque placette
pré-définie dans le GPS. Ensuite, avec l'aide de la fonction
«Go to» (Aller vers) de l'appareil, de se diriger vers chaque point
de localisation. Signalons que ce point indique le centre de chaque placette
sachant qu'elles sont circulaires. Lors de la navigation vers un point
localisé, l'appareil fournit en même temps la vitesse de
progression, la distance totale à parcourir, parcourue et restante au
fur et à mesure de notre déplacement. Rappelons aussi que les
recherches antérieures (en 2000) avaient réalisées 15
placettes, 8 placettes à Dialakoto et 7 autres à Laboya.
Cependant, dans notre tâche de reconnaissance nous avons rencontré
certaines difficultés qui nous amènent à formuler quelques
critiques méthodologiques:
· Sur les 15 placettes antérieures, l'une d'entre
elles n'a pu être retrouvée sur le terrain. Il s'agit de la
placette 2 de Laboya. Elle a les mêmes références UTM que
celles de la placette 1;
· La distance séparant certaines placettes est
tellement minime qu'elles se superposent parfois (placettes 3 et 4 de Laboya et
placettes 1 et 2 de Dialakoto);
· Aucune de ces 15 placettes inventoriées en 2000
n'était implantée sur un site d'exploitation.
· Les nouvelles placettes
Les 15 nouvelles placettes inventoriées ont
été implantées au niveau des sites d'exploitation
localisés dans l'espace forestier. Ce choix a été
orienté par le résultat de nos enquêtes par questionnaire
qui ont permis l'identification et la localisation des sites d'exploitation par
les acteurs. Ces placettes sont réparties dans 5 sites d'exploitation,
dont deux à Dialakoto et trois à Laboya.
La répartition des 29 placettes inventoriées
dans ces différents sites est aléatoire. Elle ne suit aucune
disposition géométrique. En outre, elles sont toutes
localisées au GPS et leurs coordonnées UTM relevées et
sauvegardées (cf. Annexe 1).
> Forme et dimension des placettes
Il s'agit ici de placettes circulaires de rayon égal
à 20 m, ce qui donne une surface de 1256 m2 pour chaque
unité d'échantillonnage. Pour l'ensemble des 29 placettes
réalisées, les mêmes formes et dimensions ont
été maintenues (placettes standard). Cela permet ainsi de faire
une comparaison de la distribution du potentiel dans les différents
sites.
> Taux de sondage
L'ensemble des 29 placettes représente une superficie
totale d'inventaire égale à 36 424 m2 soit 3,6 ha. La
superficie de la zone d'étude étant d'environ 14 000 ha, on a
donc réalisé un taux de sondage égal à 0,03 %.
> Matériel utilisé
L'implantation des placettes a nécessité l'emploi
d'un certain nombre de matériels tels que:
- Un GPS «Magellan »;
- Un vélo pour les déplacements sur le terrain;
- Un rouleau de corde pour la mesure de la surface des
placettes;
- Un piquet en fer pour fixer la corde;
- Une perche graduée de 2 mètres pour
l'appréciation de la hauteur des individus ligneux;
- et 2 fiches de relevés de terrain pour recueillir les
informations au niveau de chaque unité
d'échantillonnage. La fiche n° 1 est un
relevé de reconnaissance et la fiche n°2 enregistre
les informations phytosociologiques.
> Les fiches de relevé de terrain
Pour déterminer les paramètres qui vont
permettre de caractériser la végétation, on dispose de
deux séries de données : les données qualitatives et les
données quantitatives. Ces données sont fournies par les 2 fiches
de terrain que sont : le relevé de reconnaissance et les
paramètres phytosociologiques (cf. Annexe 2).
FICHE n°1 : Le relevé de reconnaissance
Il fournit des informations descriptives permettant d'identifier
et de présenter le cadre naturel du site d'inventaire. Il renseigne sur
les paramètres suivants :
· le numéro de l'unité
d'échantillonnage;
· la date du relevé;
· les coordonnées UTM en longitude et en
latitude;
· le nom du site;
· la topographie;
· le substrat (nature du sol);
· les indications d'anthropisation et les relevés de
pression (emprises agricoles, pressions pastorales, feux de brousse,
défrichements...);
· les marques de prélèvement
(ébranchage, élagage, coupe...);
· le type de végétation (savanes ou
forêts);
· le type de formation ligneuse (ligneux hauts, ligneux bas
ou chaméphytes);
· les espèces arbustives dominantes.
Cette énumération n'est pas exhaustive et d'autres
observations indicatives complémentaires peuvent être
relevées et mentionnées.
FICHE n° 2 : Les paramètres
phytosociologiques
Elles donnent des informations quantitatives issues de
l'inventaire des placettes. En plus des paramètres d'identification et
de localisation, elle renseigne sur:
· la surface de l'unité d'échantillonnage en
m2;
· et les caractèristiques phytosociologiques des
individus ligneux inventoriés dans chaque
placette, tels que : le nom de l'espèce, sa
stratification et son état (mort, coupé...).
Ces 2 fiches de relevés de terrain vont permettre
l'analyse globale des différents paramètres de
caractérisation de la végétation et l'analyse
spécifique des caractères phytosociologiques des individus
ligneux au niveau de chaque placette.
I.2 Le dépouillement et le traitement des
données
Le traitement des données brutes d'inventaire passe au
préalable par la phase de dépouillement manuel. Ce
procédé a l'avantage de rendre les données un peu plus
digestes avant leur traitement graphique.
I.2.1 le dépouillement manuel: les
tableaux
Il consiste en la présentation des résultats sous
forme de tableaux afin de répondre à un «souci de concision
et de démonstration méthodique » (NDIAYE, 2000). C'est ainsi
qu'on a élaboré autant de tableaux pour les placettes
inventoriées et pour les différents paramètres
phytosociologiques. Les tableaux sont construits à partir des
données collectées au moyen des deux fiches d'inventaire et
permettent la synthèse des résultats des relevés de
terrain. Par conséquent chaque colonne et ligne met en évidence
et renseigne sur les espèces ligneuses inventoriées, les
différentes stratifications, la distribution et la diversité
floristique, mais surtout sur leurs paramètres phytosociologiques tels
que la diversité, la dominance et la fréquence relative.
I.2.2 Le traitement graphique
Il est effectué à l'aide de programmes
informatiques, particulièrement le tableur Excel. Il permet
l'élaboration de tableaux et d'histogrammes, qui sont un moyen de
traduction visuelle des données qualitatives en valeurs quantitatives.
On a ainsi élaboré quelques graphiques qui permettent
d'apprécier le taux d'abondance des espèces
commercialisées et les caractéristiques phytosociologiques des
individus ligneux dans chaque zone.
I.3 L'analyse et l'interprétation des
résultats
Au terme du dépouillement manuel préalable des
données, leur confinement dans des tableaux et leur traitement
graphique, on va s'atteler à l'analyse des résultats et à
leur interprétation. Cette analyse-interprétation est faite avec
des termes et concepts forestiers empruntés aux phytosociologues. Les
termes les plus couramment usités ici sont la prédominance, la
dominance
(relative), la densité (relative), la fréquence
(relative), la régénération et le pourcentage de
régénération. Ce sont essentiellement des
paramètres de caractérisation de la végétation.
I.3.1 : Définition des termes et concepts
> La prédominance
Elle renseigne sur le nombre en valeur absolue de chaque
espèce ligneuse. Dans les tableaux élaborés ici, elle est
représentée par la colonne intitulée : Total individus par
espèce. La ligne du bas de colonne fournit l'effectif total du nombre
d'individus ligneux inventoriés dans la placette.
> La dominance
Elle désigne le caractère particulier dominant
d'une espèce au sein d'un ensemble végétal. Ces
caractères peuvent être la hauteur, le diamètre ... Elle
exprime en valeur absolue ou relative le nombre d'individus par
caractère (hauteur, diamètre, état... ).Elle est
représentée par la ligne intitulée : Total individus par
strate. Le paramètre pris en compte ici pour déterminer la
dominance d'une espèce est la hauteur qui est ici discriminée en
deux catégories (les ligneux hauts > à 2 m et les ligneux bas
< 2 m) et l'état des individus ligneux (coupés, ou morts).
Elle fournit en plus de cela le pourcentage de
régénération, de coupe et le taux de mortalité. La
formule de la dominance relative est la suivante (TRAORE, 1997):
N. supérieur
Dominance relative = x 100
N. total
|
|
N. supérieur = plus grand nombre
d'individus dans une classe de strate. N. total = nombre total
d'individus de toutes les espèces.
> La densité relative ou taux
d'abondance
Elle correspond à la valeur relative de la
prédominance ou taux d'abondance. Elle calcule la valeur relative de
l'espèce sur le nombre total d'individus inventoriés. Elle est
représentée par la colonne intitulée : Pourcentage
espèce par rapport au total (% Espèce/Total). Cependant dans nos
analyses, on a préféré le terme de taux d'abondance pour
apprécier la densité relative des six espèces commerciales
ciblées dans cette étude. Le terme de densité relative
étant destiné aux autres espèces ligneuses. La formule de
la densité relative ou du taux d'abondance est la suivante (THIAW, 2002
et TRAORE, 1997):
Densité relative N.U
Ou = x100
Taux d'abondance N. total
N.U = nombre d'individus de l'espèce.
N.total = nombre total d'individus de toutes
les espèces.
> La fréquence relative
C'est un autre paramètre phytosociologique qui permet
d'apprécier la diversité et la distribution floristique au
niveau des différents sites d'inventaire. Elle exprime le nombre de fois
qu'une espèce
inventoriée apparaît dans une série
d'unités d'échantillonnage. Elle correspond donc à la
densité relative ou au taux d'abondance d'une espèce dans une
série d'échantillonnage. La formule de la fréquence
relative est la suivante (TRAORE, 1997):
N.u.s
Fréquence relative = x 100
N. total .s
|
|
N.u.s = nombre total d'individus de
l'espèce dans la série d'unités d'échantillonnage.
N. total .s = nombre total d'individus de toutes les
espèces de la série.
> La régénération
Les phytosociologues distinguent deux modes de
régénération: la régénération
naturelle et la régénération artificielle (NIANG,
2002).
La régénération naturelle, celle qui est
considérée ici, peut être définie comme la
capacité d'une espèce végétale à se
reproduire par elle-même. Elle est synonyme de renouvellement. Cependant
elle s'effectue selon deux voies : par voie de semis et par voie
végétative. La voie de semis est aussi appelée la voie
sexuée et la voie végétative s'effectue quant à
elle par drageonnement et par rejet de souche.
Le paramètre considéré par les
phytosociologues pour déterminer la régénération
d'une espèce et exprimé par un indice. C'est le dhp
(diamètre hauteur de poitrine) > ou = à 5 cm. Cet indice veut
dire en d'autres termes que tout individu ligneux ayant à hauteur de
poitrine (hp) un diamètre (d) supérieur ou égal à 5
cm est considéré comme étant un individu en
régénération. Cependant l'indice hauteur de poitrine (hp)
est une hauteur conventionnelle de 1, 30 m au-dessus du sol. Pour la
commodité de notre analyse, on a distingué la
régénération en fonction de la stratification. D'une
manière globale tous les individus recensés dans les quatre
classes de strates suivantes, (0 à 5 cm), (5 à 25 cm), (25
à 50cm) et (50cm à 1 m), sont considérés comme
étant des individus en régénération.
> le Pourcentage de
régénération
Il exprime la fréquence relative d'individus d'une
espèce dans les quatre classes de strates inférieures
mentionnées ci-dessus. C'est un indicateur de l'état de
dégradation et de la représentation de chaque espèce dans
une placette. Il permet ainsi d'apprécier les différents niveaux
de pressions (coupes, feux de brousse, surpâturage ...) sur les
ligneux.
CHAPITRE II : LE POTENTIEL DE PRODUCTION AU
NIVEAU DES SITES D'EXPLOITATION
Les sites d'exploitation sont des formations boisées
de l'espace forestier. Ils sont identifiés, localisés et reconnus
par les populations comme propices à la cueillette. Ce sont des zones
qui abritent, sur un espace plus au moins étendu, une importante
concentration de ressources ligneuses et non ligneuses exploitées
à des fins multiples (alimentaires, curatives ou commerciales).
L'intérêt d'un site dépend donc de ses potentialités
en ressources utiles.
Cependant dans l'analyse qui va suivre, l'accent sera
plutôt mis sur les potentialités de sept produits de cueillette
à forte incidence marchande. Il s'agit des fruits sauvages tels que
Saba senegalensis, Parkia biglobosa, Parinari macrophylla, Detarium
microcarpum et Vitex madiensis, ainsi que la feuille de
Borassus aethiopum et le miel. L'estimation de leur potentiel actuel
de production au niveau des sites de prélèvement se fera au moyen
de 15 placettes implantées dans 5 sites à Dialakoto et à
Laboya. Les résultats des inventaires seront présentés
sous forme de tableaux, à partir desquels se fera l'analyse
phytosociologique du potentiel de chaque placette et site.
II.1 Présentation des sites d'exploitation de
Dialakoto et analyse des placettes
Au niveau de l'espace forestier de Dialakoto, on a
identifié, deux sites de prélèvement productifs. Il s'agit
des sites de Kanjon - sutu et de Tambaya.
II.1.1 Le site de Kanjon - sutu
Kanjon-sutu est situé à environ 5 km au sud de
Dialakoto, à la lisière de la zone tampon du Parc. Il tire son
nom de la présence d'une grande mare: la mare de Kanjonsutu. On y
accède par une mauvaise piste accidentée (relief de plateau).
C'est une zone à vocation exclusivement pastorale pour les nombreux
troupeaux de la zone. La végétation du site est une savane
boisée, sur une topographie de plateau cuirassé d'altitude
comprise entre 70 et 80 m et à substrat caillouteux donc inculte. C'est
un site à Vitex madiensis et à Detarium microcarpum,
mais il recèle aussi des potentialités en miel sauvage.
> Présentation et analyse des
placettes
Le site de Kanjon-sutu abrite 3 placettes localisées au
GPS grâce à leurs coordonnées
géoréférencées.
Tableau 4 : Kanjon - sutu (Dialakoto), placette
1
Strates
|
0 à 5cm
|
5
à
25cm
|
25
à
50cm
|
50cm
à
1m
|
1
à 2m
|
2
à 4m
|
4
à
8m
|
8 à 16m
|
16
à
32m
|
+ 32 m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus par Espè
ce
|
%
|
|
|
|
Espèces Ligneuses
|
|
Annona
|
Indiv.
|
|
|
|
|
10
|
4
|
|
|
|
|
|
|
14
|
9,1
|
sen egal ensis
|
%
|
|
|
|
|
71
|
29
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
3
|
2
|
|
|
|
|
5
|
3,2
|
costatum
|
%
|
|
|
|
|
|
|
60
|
40
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
5
|
8
|
|
5
|
6
|
5
|
|
|
|
|
29
|
18,8
|
|
|
|
17,2
|
27,6
|
|
17
|
21
|
17,2
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
0,6
|
pinnata
|
%
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
0,6
|
oliveri
|
%
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
10
|
3
|
|
3
|
6
|
|
|
|
|
|
22
|
14,3
|
microcarpum
|
%
|
|
|
45,5
|
13,6
|
|
14
|
27
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
2
|
1,3
|
sycomorus
|
%
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
3
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
2,6
|
erubescens
|
%
|
|
|
|
75
|
25
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
3
|
2
|
|
|
|
|
|
5
|
3,2
|
|
|
|
|
|
|
60
|
40
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
1,9
|
sen egal ensis
|
%
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
4
|
2,6
|
acida
|
%
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
4
|
3
|
|
|
|
|
7
|
4,5
|
erinac eus
|
%
|
|
|
|
|
|
|
57
|
43
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
9
|
15
|
7
|
|
|
|
|
|
31
|
20,1
|
spinosa
|
%
|
|
|
|
|
29
|
48
|
23
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
3
|
1
|
|
|
|
|
4
|
2,6
|
avicennioides
|
%
|
|
|
|
|
|
|
75
|
25
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
3
|
1,9
|
madiensis
|
%
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
4
|
2,6
|
ndombo
|
%
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
3
|
2
|
|
|
|
|
|
5
|
3,2
|
Dungkungoh
|
%
|
|
|
|
|
|
60
|
40
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
6
|
|
|
|
|
|
|
6
|
3,9
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
3
|
1
|
|
|
|
|
|
4
|
2,6
|
laxiflorus
|
%
|
|
|
|
|
|
75
|
25
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
%
|
|
|
15
9,7
|
14
9,1
|
23 15
|
49 32
|
39 25
|
14
9,1
|
|
|
|
|
154
|
100
|
/Strate
|
|
|
|
* Espèces non identifiées.
Source : DIALLO T.B, résultats
d'inventaire, juin 2003.
- Le relevé de reconnaissance
La placette 1 de Kanjon - sutu se trouve sur un replat du
plateau à environ 70 m d'altitude. Le substrat est un mélange
de sable gravillonnaire. La végétation est une savane
boisée dominée par
les espèces arborescentes (ligneux hauts) en
disposition ouverte, de même que les espèces arbustives (les
ligneux bas). Le relevé de pression indique une importante pression
pastorale, des traces de feux de brousse (feux pastoraux), d'ébranchage,
d'élagage et de coupe. Cependant l'emprise agricole est nulle à
cause du substrat inculte.
- L'analyse phytosociologique
Au niveau de cette placette, on a dénombré 154
individus ligneux appartenant à 19 espèces
végétales de hauteur comprises entre 25 cm et 16 cm. Nous avons
la prédominance des espèces arbustives telles que Strychnos
spinosa, Combretum glutinosum et Detarium microcarpum.
Ces trois espèces ont respectivement une
densité relative de 20,1%; 18,8 % et de 14,3 % soit une densité
relative commune égale à 48 %. Cependant on note une dominance
relative, en faveur des ligneux hauts, égale à 66% contre 33,8 %
pour les ligneux bas. Parmi les espèces commerciales ciblées deux
seulement sont représentées. Il s'agit de Detarium
microcarpum avec un taux d'abondance égal à 14,3% contre
1,9% pour Vitex madiensis, soit une abondance relative cumulée
de 16,2%. Le pourcentage de régénération est bon pour
Combretum glutinosum et Detarium microcarpum qui ont
respectivement 44,8% et 59,1% de fréquence relative au niveau des deux
strates 25 à 50 cm et 50cm à 1 m. Tous les individus
recensés sont en bon état.
Tableau 5 : Kanjon - sutu (Dialakoto), placette
2
Strates
|
0 à
5cm
|
5
à
25cm
|
25
à
50cm
|
50cm
à
1m
|
1
à
2m
|
2
à
4m
|
4
à
8m
|
8 à
16m
|
16
à
32m
|
+ 32 m
|
|
Morts
|
Total Individus/ Espèce
|
Pou rcent
|
|
|
|
Espèces Ligneuses
|
|
Acacia
|
Indiv
|
|
|
|
5
|
6
|
5
|
2
|
|
|
|
|
|
18
|
7,3
|
machrostachya
|
%
|
|
|
|
27,8
|
33,3
|
27,8
|
11,1
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
7
|
20
|
|
|
4
|
|
31
|
12,6
|
costatum
|
%
|
|
|
|
|
|
|
22,6
|
64,5
|
|
|
13
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
0,4
|
africana
|
%
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
4
|
|
8
|
6
|
7
|
|
|
|
|
|
25
|
10,2
|
|
|
|
16
|
|
32
|
24
|
28
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
3
|
1,2
|
crotonoides
|
%
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
1
|
|
2
|
|
|
|
|
|
3
|
1,2
|
nigricans
|
%
|
|
|
|
|
33,3
|
|
66,7
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
|
2
|
0,8
|
pinnata
|
%
|
|
|
|
|
50
|
|
|
50
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
0,4
|
cinerea
|
%
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
10
|
6
|
|
4
|
|
|
|
|
|
20
|
8,1
|
|
|
|
|
50
|
30
|
|
20
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
0,4
|
acida
|
%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
2
|
0,8
|
reticulatum
|
%
|
|
|
|
|
|
50
|
50
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
2
|
2
|
|
|
|
|
4
|
1,6
|
erinac eus
|
%
|
|
|
|
|
|
|
50
|
50
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
2
|
1
|
|
|
|
|
|
3
|
1,2
|
kunthianum
|
%
|
|
|
|
|
|
66,7
|
33,3
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
8
|
9
|
|
21
|
10
|
7
|
|
|
|
|
|
55
|
22,4
|
spinosa
|
%
|
|
14,5
|
16,4
|
|
38,2
|
18,2
|
12,7
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
5
|
|
3
|
|
|
|
|
8
|
3,2
|
avicennioides
|
%
|
|
|
|
|
|
62,5
|
|
37,5
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
20
|
32
|
11
|
|
|
|
|
|
63
|
25,6
|
madiensis
|
%
|
|
|
|
|
31,7
|
50,8
|
17,5
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
6
|
|
|
|
|
|
6
|
2,4
|
ndombo
|
%
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
8
|
13
|
15
|
63
|
62
|
54
|
26
|
|
|
4
|
1
|
246
|
100
|
/ Strate
|
%
|
|
3,2
|
5,3
|
6,1
|
26
|
25
|
22
|
10,6
|
|
|
1,6
|
0,4
|
|
* Espèce non identifiée
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003.
- Le relevé de reconnaissance
La placette 2 du site de Kanjon - sutu se trouve sur une
topographie de replat à substrat ferrugineux à environ 80 m
d'altitude. On retrouve dans cette placette les mêmes
caractéristiques végétales que la
précédente, à savoir une savane arborée à
boisée dominée par les ligneux de plus de 2 m de hauteur en
peuplement ouvert.
Les mêmes indices d'anthropisation sont
également relevés, notamment, une forte pression pastorale se
manifestant par des traces de feux pastoraux, d'ébranchages,
d'élagages et de coupes, mais une emprise agricole nulle.
- L'analyse phytosociologique
Dans cette placette on a recensé 246 individus ligneux
répartis entre 17 espèces végétales de hauteurs
variant entre 25 cm et 16 m. Ici aussi, les espèces arbustives
apparaissent nettement prédominantes. Ce sont principalement Vitex
madiensis, Strychnos spinosa Combretum glutinosum et Hexalobus
monopetalus. Totalisant ainsi 163 individus sur les 245
dénombrés, ces quatre espèces représentent une
densité relative égale à 66,3%. Par contre les ligneux
hauts présentent une dominance relative de 57,8% contre 40,2% pour les
ligneux bas. On note un taux de prélèvement ligneux égal
à 1,6% (4 Bombax costatum coupés), et un taux de
mortalité sur pied égal à 0,4% (l'unique Lannea
acida). Donc reste 98 % des individus inventoriés qui sont en bon
état.
Parmi les six espèces commercialisèes, seule
Vitex madiensis est présent, avec le taux d'abondance le plus
important (25,6%). Le pourcentage de régénération est
meilleur pour Hexalobus monopetalus qui a 50% d'individus
inférieurs à 1m de hauteur contre 30,9% pour Strychnos
et 16% pour Combretum glutinosum.
Tableau 6 : Kanjon - sutu (Dialakoto), placette
3
Strates
Espèces Ligneuses
|
0
à 5cm
|
5
à
25cm
|
25
à
50cm
|
50cm
à 1m
|
1
à 2m
|
2
à 4m
|
4
à 8m
|
8
à 16m
|
16
à
32m
|
+ 32m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus/ Espèce
|
% Espèce /Total
|
Acacia machrostachya
|
Indiv
|
|
|
|
3
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
3,8
|
|
|
|
|
60
|
40
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv .
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
1,5
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
1
|
|
|
|
3
|
2,3
|
|
|
|
|
|
|
|
67
|
|
33
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
4
|
|
5
|
|
|
|
|
|
9
|
6,8
|
|
|
|
|
|
44
|
|
56
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
1
|
0,8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
|
2
|
1,5
|
|
|
|
|
|
50
|
|
50
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
5
|
2
|
|
|
3
|
4
|
|
|
|
|
|
14
|
10,6
|
|
|
35,7
|
14,3
|
|
|
21
|
29
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
2
|
1,5
|
|
|
|
|
|
50
|
|
|
|
|
|
|
50
|
|
Indiv
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
0,8
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
4
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
6
|
|
|
|
|
|
|
6
|
4,5
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
2
|
3
|
|
|
|
|
5
|
3,8
|
|
|
|
|
|
|
|
40
|
60
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
0,8
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
0,8
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
7
|
11
|
30
|
5
|
|
|
|
|
|
53
|
40,1
|
|
|
|
|
13,2
|
21
|
57
|
9,4
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
4
|
2
|
|
|
|
|
|
6
|
4,5
|
|
|
|
|
|
|
67
|
33
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
2
|
5
|
|
|
|
|
|
|
7
|
5,3
|
|
|
|
|
|
29
|
71
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
8
|
|
|
|
|
|
8
|
6,1
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
2
|
1,5
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
5
|
2
|
13
|
22
|
50
|
34
|
3
|
2
|
|
|
1
|
132
|
100
|
|
|
3,8
|
1,5
|
9,8
|
17
|
38
|
26
|
2,3
|
1,5
|
|
|
0,8
|
|
* Espèce non identifiée
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003.
- Le relevé de reconnaissance
La placette 3 de Kanjon - sutu se trouve sur un terrain plat
sablo - argileux à environ 69 m d'altitude. On retrouve dans cette
placette les mêmes caractéristiques qu'au niveau des deux
précédentes, aussi bien pour la végétation que pour
les indicateurs de pression.
- L'analyse phytosociologique
L'inventaire permet le décompte de 132 individus
ligneux appartenant à 19 espèces végétales de
hauteurs comprises entre 5 cm et 32 m. Les espèces arbustives sont
largement représentées. Trois d'entre elles présentent une
densité relative commune égale à 52,2%. Il s'agit de
Strychnos spinosa, Combretum glutinosum et Vitex madiensis.
Comme au niveau des 2 placettes précédentes, les ligneux hauts
apparaissent nettement dominants. Leur dominance relative est égale
à 67,5% contre 3 1,8% pour les ligneux bas.
Parmi les espèces commercialisées, deux
seulement sont représentées avec une abondance relative
cumulée égale à 15,9%.. Ce sont Detarium microcarpum
avec un taux d'abondance égal à 10,6% et Vitex madiensis
qui présente le taux le plus faible avec 5,3%, En outre,
Detarium microcarpum présente un bon pourcentage de
régénération car 35,7% de ses individus sont
recensés dans la strate 5 à 25 cm et 14,3% dans celle de 25
à 50 cm. Le taux de mortalité est de 0,8% (1 Gardenia
erubescens), donc 99,2% des individus inventoriés sont en bon
état.
II.1.2 Le site de Tambaya
Tambaya est un hameau de culture situé à
environ 5 km au sud - est de Dialakoto vers les villages de Dar salam et
Nioufaye. Son accès est facile en bicyclette ou en véhicule
attelé, car il se trouve au bord de la Route Nationale 7. Il est
à cheval sur deux zones topographiques : une zone de plaine à
végétation de savane arborée sur substrat sablo- argileux
où se pratique l'agriculture et une zone de plateaux cuirassés
à substrat caillouteux, d'altitude moyenne égale à 60m
plus vers le sud-est avec une végétation de savane boisée,
abritant le site d'exploitation. La pression pastorale y est très
faible. C'est un site à Detarium microcarpum et à
Vitex madiensis, mais il est également favorable à la
cueillette du miel sauvage.
> Présentation et analyse des placettes
Deux placettes ont été implantées sur ce site.
Tableau 7 : Tambaya (Dialakoto), placette 1
Strates
Espèces Ligneuses
|
0 à 5cm
|
5
à
25cm
|
25
à
50cm
|
50cm
à 1m
|
1
à 2m
|
2
à 4m
|
4
à 8m
|
8 à 16m
|
16 à 32m
|
+
32 m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus/ Espèce
|
% Espèce /Total
|
Acacia machrostachya
|
Indiv
|
|
|
|
|
2
|
4
|
|
|
|
|
|
|
6
|
2,6
|
|
|
|
|
|
33
|
67
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
3
|
1,3
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
0,4
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
7
|
15
|
3
|
|
|
|
|
25
|
10,6
|
|
|
|
|
|
|
28
|
60
|
12
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
4
|
3
|
|
|
|
|
|
|
7
|
3
|
|
|
|
|
|
57
|
43
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
4
|
|
7
|
|
|
|
|
|
11
|
4,7
|
|
|
|
|
|
36
|
|
64
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
1
|
2
|
|
|
|
|
3
|
1,3
|
|
|
|
|
|
|
|
33
|
66,7
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
2
|
0,8
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
5
|
3
|
|
2
|
1
|
3
|
2
|
|
|
|
|
16
|
6,8
|
|
|
31,3
|
18,7
|
|
13
|
6,3
|
19
|
12,5
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
1,7
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
15
|
8
|
30
|
10
|
|
|
|
|
|
63
|
26,8
|
|
|
|
|
23,8
|
13
|
48
|
16
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
7
|
4
|
|
|
|
|
|
|
11
|
4,7
|
|
|
|
|
|
64
|
36
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
2
|
3
|
|
|
|
|
|
5
|
2,1
|
|
|
|
|
|
|
40
|
60
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
6
|
2
|
|
|
|
|
|
|
8
|
3,4
|
|
|
|
|
|
75
|
25
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
2
|
0,8
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
1,7
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
2
|
0,8
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
15
|
10
|
5
|
5
|
20
|
|
|
|
|
|
55
|
23,4
|
|
|
|
27,3
|
18,2
|
9,1
|
9,1
|
36
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
5
|
2,1
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
2
|
0,8
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
5
|
18
|
25
|
46
|
68
|
66
|
7
|
|
|
|
|
235
|
100
|
|
|
2,1
|
7,7
|
10,6
|
20
|
29
|
28
|
3
|
|
|
|
|
|
Source : DIALLO T.B, résultats
d'inventaire, juin 2003.
- Le relevé de reconnaissance
La placette 1 de Tambaya se trouve sur le replat d'une butte
à cuirasse gravillonnaire et caillouteuse à environ 50 m
d'altitude. La végétation et une savane boisée
dominée par les ligneux hauts en disposition fermée, de
même que les ligneux bas. Les indices d'anthropisation
révèlent
une faible pression pastorale, une emprise agricole nulle, mais
des traces de feux de brousse, d'ébranchages, de coupes et un
très grand nombre de termitières de 1 à 2 m de hauteur.
- L'analyse phytosociologique
On a dénombré au niveau de cette placette 235
individus ligneux appartenant à 20 espèces
végétales de hauteur variant entre 5 cm et 16 m. Nous avons une
nette prédominance des espèces arbustives dont Hexalobus
monopetalus, Strychnos spinosa et Combretum glutinosum sont les
plus représentatives. Elles ont respectivement 26,8%; 23,4% et 10,6% de
densité relative, soit un cumul de 60,5%. Cependant, les ligneux hauts
sont dominants avec une dominance relative égale à 60% contre 40%
pour les ligneux bas. Detarium microcarpum est la seule espèce
commercialisée représentée, son taux d'abondance est de
6,8%. Le pourcentage de régénération est globalement
faible, mais il est bon pour Detarium microcarpum qui a 50%
d'individus dans les deux strates 5 à 25 cm et 25 à 50 cm et pour
Strychnos spinosa avec 45,5% d'individus répartis dans les deux
strates 25 à 50 cm et 50 cm à 1 m. La totalité des
individus ligneux sont en bon état.
Tableau 8 : Tambaya (Dialakoto), placette 2
Strates
Espèces Ligneuses
|
0 à 5cm
|
5
à
25cm
|
25
à
50cm
|
50cm
à 1m
|
1
à 2m
|
2
à 4m
|
4
à 8m
|
8
à 16m
|
16
à
32m
|
+ 32m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus/ Espèce
|
% Espèce /Total
|
Combretum glutinosum
|
Indiv
|
|
4
|
7
|
|
|
6
|
5
|
2
|
|
|
|
|
24
|
18,5
|
|
|
16,7
|
29,2
|
|
|
25
|
21
|
8,3
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
0,8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
5
|
4
|
5
|
|
|
|
|
|
14
|
10,8
|
|
|
|
|
|
36
|
29
|
36
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
2
|
4
|
|
|
2
|
2
|
1
|
|
|
|
|
11
|
8,5
|
|
|
18,2
|
36,4
|
|
|
18
|
18
|
9,1
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
3
|
7
|
4
|
|
|
|
|
|
14
|
10,8
|
|
|
|
|
|
21
|
50
|
29
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
7
|
5
|
|
|
|
|
|
|
12
|
9,2
|
|
|
|
|
|
58
|
42
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
5
|
2
|
|
|
|
|
|
|
7
|
5,4
|
|
|
|
|
|
71
|
29
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
3
|
5
|
3
|
|
|
|
|
|
11
|
8,5
|
|
|
|
|
|
27
|
45
|
27
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
3
|
|
2
|
5
|
3
|
|
|
|
|
|
13
|
10
|
|
|
|
23,1
|
|
15
|
39
|
23
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
5
|
3
|
|
|
|
|
|
|
8
|
6,2
|
|
|
|
|
|
63
|
38
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
8
|
6
|
|
|
|
|
|
14
|
10,8
|
|
|
|
|
|
|
57
|
43
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
0,8
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
6
|
14
|
|
30
|
47
|
29
|
4
|
|
|
|
|
130
|
100
|
|
|
4,6
|
10 ,8
|
|
23
|
36
|
22
|
3,1
|
|
|
|
|
|
Source : DIALLO T.B, résultats
d'inventaire, juin 2003.
- Le relevé de reconnaissance
La placette 2 de Tambaya se trouve sur le haut de pente d'une
butte à cuirasse caillouteuse, à environ 63 m d'altitude. On
retrouve ici les mêmes caractéristiques végétales et
anthropiques qu'au niveau de la placette précédente, à
savoir une savane boisée dominée par les individus
supérieurs à
2 m de hauteur en peuplement fermé et les ligneux bas
dans la même disposition également. La pression pastorale y est
faible et l'emprise agricole nulle, mais on observe des indicateurs
d'anthropisations tels que des feux de brousse, des traces
d'ébranchages, de coupes et beaucoup de termitières.
- L'analyse phytosociologique
L'inventaire de cette placette révèle 130
individus ligneux de hauteur variant entre 5 cm et 16 m, appartenant à
12 espèces végétales. Ici aussi, les espèces
arbustives apparaissent largement prédominantes. Ce sont notamment
Combretum glutinosum, Hexalobus monopetalus, Crossepterix febrifuga et
Strychnos spinosa qui sont les plus représentatives. Elles ont
une densité relative cumulée égale à 50 %. Par
contre, on note une dominance relative, plus importante pour les ligneux hauts,
égale à 61,5% ; contre 38,5% pour les ligneux bas. Parmi les
espèces commercialisées seules Detarium microcarpum et
Vitex madiensis sont représentées, avec des taux
d'abondance respectifs de 8,5% et 6,2 %, soit une abondance relative
cumulée égale à 14,7%. Le pourcentage de
régénération est bon pour Combretum glutinosum,
Detarium microcarpum et Strychnos spinosa qui ont respectivement
45,9%; 54,6% et 23,1% d'individus inférieurs à 50 cm de hauteur.
La totalité des individus ligneux sont en bon état.
II.1.3 Analyse synthétique des 5 placettes au
niveau des 2 sites de Dialakoto (Tabx 9 et 10) > Le
potentiel de cueillette au niveau des 2 sites de Dialakoto (Graphique
3)
+ Le site de Kanjon - sutu
Il abrite 3 placettes totalisant 532 individus ligneux
répartis entre 30 espèces végétales sur les 37
identifiés au niveau des 2 sites. Soit une densité relative de
59% et un taux de représentativité floristique de 81,1%. Les
espèces arbustives sont nettement prédominantes. Nous pouvons
distinguer respectivement Strychnos spinosa, Vitex madiensis, Combretum
glutinosum, Hexalobus monopetalus et Annona senegalensis. Avec un
total de 316 individus elles représentent une densité relative
cumulée égale à 59,4%. Les espèces arborescentes
les plus représentatives sont Detarium microcarpum, Bombax
costatum, Acacia machrostachya etPterocarpus erinaceus. Elles
totalisent ainsi 114 individus soit une densité relative cumulée
égale à 21,4%. La fréquence relative des espèces
ligneuses au niveau de ce site est variable. C'est ainsi que Bombax
costatum a une fréquence relative égale à 100%,
contre 84,2% pour Annona senegalensis et 55% pour Pterocarpus
erinaceus...
Parmi les six espèces commercialisées
ciblées dans cette étude, deux seulement sont
représentées. Ce sont Vitex madiensis et Detarium
microcarpum. Vitex est plus abondante avec un taux égal à
13,7% et une fréquence relative de 90%. Detarium a, quant
à elle, un taux d'abondance de 6,8% et une fréquence relative
égale à 57,1%.Elle totalise une abondance relative cumulée
égale à 20,5%. Donc la productivité du site de Kanjon-Sutu
est très importante en Vitex madiensis, mais assez faible en
Detarium microcarpum. Cependant, il est favorable à la
cueillette du miel sauvage grâce à une grande diversité
floristique (30 espèces végétales inventoriées).
+ le site de Tambaya
Il abrite 2 placettes qui totalisent 365 individus ligneux
appartenant à 22 espèces végétales sur les 37
recensées au niveau des deux sites. Soit une densité relative de
41% et un taux de représentativité floristique égale
à 5 9,5%. Ici aussi les espèces arbustives sont
prédominantes, trois d'entre elles se distinguent nettement. Ce sont
Strychnos spinosa, Combretum glutinosum et Hexalobus monopetalus qui
présentent une densité relative cumulée égale
à 53,2%. Les espèces arborescentes sont faiblement
représentées avec Detarium microcarpum, Acacia machrostachya
et Pterocarpus erinaceus qui présentent une densité
relative cumulée égale à 16,4%.
Ici aussi Vitex madiensis et Detarium
microcarpum sont les seules espèces commerciales
inventoriées avec une abondance relative cumulée égale
à 9,6%. Detarium, plus abondante, a un taux de 7,4% et une
fréquence relative égale à 42,9%; et Vitex a un
taux d`abondance égale à 2,2% et une fréquence relative de
10%.
Le site de Tambaya a une très faible productivité
mais il est favorable à la cueillette du miel sauvage avec 22
espèces végétales dénombrées.
Tableau 9 : Abondance et fréquence
relative des espèces ligneuses au niveau des 2 sites de
Dialakoto
PLACETTES
ESPECES LIGNEUSES
|
Kanjon - Sutu
|
Tambaya
|
TOTAL
|
FREQUENCE %
|
|
2 placettes
|
|
%
|
Individus
|
%
|
|
23
|
53,5
|
20
|
46,5
|
43
|
4,8
|
Annona senegalensis
|
16
|
84,2
|
3
|
15,8
|
19
|
2,1
|
Bombax costatum
|
39
|
100
|
0
|
0
|
39
|
4,3
|
Burkea africana
|
1
|
100
|
0
|
0
|
1
|
0,1
|
Cassia sieberiana
|
0
|
0
|
1
|
100
|
1
|
0,1
|
Combretum crotonoides
|
3
|
100
|
0
|
0
|
3
|
0,3
|
Combretumglutinosum
|
63
|
56,3
|
49
|
43,7
|
112
|
12,5
|
Combretum micranthum
|
0
|
0
|
7
|
100
|
7
|
0,8
|
Combretum nigricans
|
3
|
21,4
|
11
|
78,6
|
14
|
1,6
|
Cordyla pinnata
|
4
|
50
|
4
|
50
|
8
|
0,9
|
Crossepterix febrifuga
|
2
|
11,1
|
16
|
88,9
|
18
|
2
|
Daniellia oliveri
|
1
|
100
|
0
|
0
|
1
|
0,1
|
Detarium microcarpum
|
36
|
57,1
|
27
|
42,9
|
63
|
7
|
Dichrostachys cinerea
|
1
|
100
|
0
|
0
|
1
|
0,1
|
Entada africana
|
0
|
0
|
4
|
100
|
4
|
0
|
Feretiaapodanthera
|
8
|
100
|
0
|
0
|
8
|
0,9
|
Ficus sycomorus
|
2
|
100
|
0
|
0
|
2
|
0,2
|
Gardenia erubescens
|
6
|
100
|
0
|
0
|
6
|
0,7
|
Hexalobusmonopetalus
|
25
|
24,5
|
77
|
75,5
|
102
|
11,4
|
Hymenocardia acida
|
0
|
0
|
23
|
100
|
23
|
2,6
|
Icacina senegalensis
|
4
|
100
|
0
|
0
|
4
|
0,4
|
Lanneaacida
|
9
|
64,3
|
5
|
35,7
|
14
|
1,6
|
Lannea velutina
|
0
|
0
|
15
|
100
|
15
|
1,7
|
Lonchocarpus laxiflorus
|
4
|
80
|
1
|
20
|
5
|
0,6
|
Parinari excelsa
|
6
|
100
|
0
|
0
|
6
|
0,7
|
Pterocarpus erinaceus
|
16
|
55,2
|
13
|
44,8
|
29
|
3,2
|
Securidaca longipedunculata
|
0
|
0
|
4
|
100
|
4
|
0,4
|
Sterculia setigera
|
1
|
100
|
0
|
0
|
1
|
0,1
|
Stereospermum kunthianum
|
4
|
66,7
|
2
|
33,3
|
6
|
0,7
|
Strychnosspinosa
|
139
|
67,2
|
68
|
32,8
|
207
|
23,1
|
Terminaliaavicennioides
|
18
|
78,3
|
5
|
21,7
|
23
|
2,6
|
Vitexmadiensis
|
73
|
90
|
8
|
10
|
81
|
9
|
Ximenia americana
|
0
|
0
|
2
|
100
|
2
|
0,2
|
Piliostigma reticulatum
|
2
|
100
|
0
|
0
|
2
|
0,2
|
Baringndombo*
|
12
|
100
|
0
|
0
|
12
|
1,3
|
Woulou dunku ngho*
|
5
|
100
|
0
|
0
|
5
|
0,6
|
Baraké*
|
6
|
100
|
0
|
0
|
6
|
0,7
|
TOTAL
|
37 ESPECES
|
532
|
59
|
365
|
41
|
897
|
100
|
|
* Espèces non identifiées.
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003.
> Taux d'abondance des espèces commerciales
au niveau des 2 sites de Dialakoto
40
20
90
80
70
60
50
30
10
0
Graphique 3:Taux d'abondance des 2 espèces
commerciales par rapport aux autres autres dans les 2 sites de
Dialakoto
Detarium microcarpum Vitex madiensis Autres espèces
Espèces Ligneuses
Ce graphique permet de constater le faible taux d'abondance
des 2 espèces commercialisées, Vitex madiensis et
Detarium microcarpum, qui totalisent une abondance relative
cumulée égale à 16% par rapport aux autres espèces
dans les deux sites de Dialakoto. Cependant Vitex madiensis est plus
abondante, avec 81 individus recensés soit un taux d'abondance
égal à 9%, que Detarium microcarpum qui a 63 individus
soit un taux d'abondance de 7%.
L'inventaire des 5 unités d'échantillonnage
dans les deux sites d'exploitation de Dialakoto a permis le décompte de
897 individus ligneux appartenant à 37 espèces
végétales. Elles n'abritent cependant que deux espèces
commercialisées, Vitex madiensis et Detarium microcarpum
qui ont une faible abondance relative cumulée égale à
16%.
Cependant on peut noter que les espèces arbustives
apparaissent largement prédominantes et trois d'entre elles se
distinguent nettement. Ce sont respectivement Strychnos spinosa,
Combretum glutinosum etHexalobus monopetalus avec une
densité relative cumulée égale à 46,9%.
> Les caractéristiques phytosociologiques des
ligneux dans les 2 sites de Dialakoto
Dans les deux sites de Dialakoto, on a recensé au
total 897 individus ligneux appartenant à quelques 37 espèces
végétales. Ces individus présentent différentes
caractèristiques phytosociologiques telles que la stratification et
l'état physique (Graphique 4).
Tableau 10 : Stratification et états des
ligneux au niveau des 2 sites de Dialakoto
CATEGORIES
|
Ligneux bas
|
Ligneux hauts
|
Coupés
|
Morts
|
TOTAL
|
|
(<2m)
|
(>2m)
|
|
|
|
ESPECES LIGNEUSES
|
Individus
|
%
|
Individus
|
%
|
Individus
|
%
|
Individus
|
%
|
|
|
|
41,9
|
|
58,1
|
|
0
|
|
|
|
Acacia macrostachya
|
18
|
|
|
|
0
|
43
|
Annona senegalensis
|
12
|
63,2
|
7
|
36,8
|
0
|
0
|
0
|
0
|
19
|
Bombax costatum
|
0
|
0
|
35
|
89,7
|
4
|
0
|
0
|
0
|
39
|
Burkea africana
|
0
|
0
|
1
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Cassia sieb eriana
|
0
|
0
|
1
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Combretum crotonoides
|
0
|
0
|
3
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
Combretum glutinosum
|
40
|
35,7
|
72
|
64,3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
112
|
Combretum micranthum
|
4
|
57,1
|
3
|
42,9
|
0
|
0
|
0
|
0
|
7
|
Combretum nigricans
|
5
|
35,7
|
9
|
64,3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
14
|
Cordylapinnata
|
1
|
12,5
|
7
|
87,5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
Crossepterix febrifuga
|
6
|
33,3
|
12
|
56,7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
18
|
Daniellia oliveri
|
0
|
0
|
1
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Detarium microcarpum
|
36
|
57,1
|
27
|
42,9
|
0
|
0
|
0
|
0
|
63
|
Dichrostachys cinerea
|
0
|
0
|
1
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Entadaafricana
|
4
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
Feretiaapodanthera
|
0
|
0
|
8
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
Ficus sycomorus
|
0
|
0
|
2
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
Gardenia erubescens
|
5
|
83,3
|
0
|
|
0
|
0
|
1
|
16,7
|
6
|
Hexalobusmonopetalus
|
42
|
41,2
|
60
|
58,8
|
0
|
0
|
0
|
0
|
102
|
Hymenocardia acida
|
14
|
61
|
9
|
39
|
0
|
0
|
0
|
0
|
23
|
Icacina senegalensis
|
4
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
Lanneaacida
|
0
|
0
|
13
|
93
|
0
|
0
|
1
|
7
|
14
|
Lanneavelutina
|
11
|
73,3
|
4
|
26,7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
15
|
Lonchocarpus laxiflorus
|
0
|
0
|
5
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
Parinariexcelsa
|
0
|
0
|
6
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
6
|
Pterocarpuserinaceus
|
3
|
10,3
|
26
|
89,7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
29
|
Securidacalongipedunculata
|
0
|
0
|
2
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
Sterculia setigera
|
4
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
Stereospermum kunthianum
|
1
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Strychnos spinosa
|
0
|
0
|
6
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
6
|
Terminalia avicennioides
|
100
|
48,3
|
107
|
51,7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
207
|
Vitexmadiensis
|
0
|
0
|
23
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
23
|
Ximenia americana
|
27
|
33,3
|
54
|
66,7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
81
|
Piliostigma reticulatum
|
0
|
0
|
2
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
Baringndombo*
|
0
|
0
|
12
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
12
|
Wouloudunkungho*
|
0
|
0
|
5
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
Baraké*
|
0
|
0
|
6
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
6
|
|
|
37,6
|
|
61,8
|
|
0,1
|
|
0,2
|
|
TOTAL 37 ESPECES
|
337
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
* Espèces non identifiées.
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003.
+ La Stratification des individus ligneux
On distingue deux catégories, les ligneux hauts >
à 2m et les ligneux bas < à 2m.
UCAD/Département de Géographie Mémoire de
maîtrise
s les ligneux bas
Ils sont au nombre de 337 individus répartis entre 19
espèces, soit une dominance relative égale à 37,6% et un
taux de représentativité floristique de 5 1,4%. Les
espèces arbustives sont prédominantes dans cette
catégorie. Il s'agit principalement de Strychnos spinosa, Hexalobus
monopetalus, Combretum glutinosum, Vitex madiensis et Annona
senegalensis qui sont les plus représentatives avec une
densité relative cumulée égale à 65,6%. Les
espèces arborescentes sont faiblement représentées, on
distingue Acacia macrostachya et Detarium microcarpum comme
étant les plus représentatives avec une densité relative
de 16%.
La fréquence relative de ces différentes
espèces sont les suivantes : Srychnos 48,3%; Hexalobus
41,2%; Detarium 57,1%; Acacia machrostachya 41,9%
....
s les ligneux hauts
Ils totalisent 554 individus, appartenant à 32
espèces, soit une densité relative de 51,8% et un taux de
représentativité floristique égale à 86,5%. Ici
aussi les espèces arbustives apparaissent nettement
prédominantes. Il s'agit essentiellement de Strychnos spinosa,
Combretum glutinosum, Hexalobus monopetalus, Vitex madiensis et Terminalia
avicennioides, avec une densité relative commune égale
à 57%. Cependant les espèces arborescentes sont assez bien
représentées, nous distinguons particulièrement
Detarium microcarpum, Pterocarpus erinaceus, Bombax costatum, Acacia
machrostachya et Lannea acida avec une densité relative
cumulée égale à 22,7%. Mais elles ont des
fréquences relatives beaucoup plus élevées telles que 93%
pour Lannea acida; 89,7% pour Bombax costatum et
Pterocarpus erinaceus ; et 87,5% pour Cordyla pinnata.
+ L'état des individus ligneux
Ici aussi on distingue deux catégories, les individus
coupés et les individus morts sur pied.
s les individus coupés
On a recensé 4 individus abattus sur le total de 897,
soit un taux de prélèvement ligneux égal à 0,4%.
Cette coupe ne concerne qu'une seule espèce, en particulier Bombax
costatum qui présente aussi une fréquence de coupe de
10,3%.
s les individus morts
56
70
60
50
40
30
20
10
0
CATEGORIES
Graphique 4: STRATIFICATION ET ETATS DES LIGNEUX DANS
LES 2 SITES DE DIALAKOTO
Ligneux hauts Ligneux bas Coupés Morts
On a également recensé 2 individus morts sur
pied, appartenant à 2 espèces (1 Gardenia erubescens et
1Lannea acida), soit un taux de mortalité sur pied
égal à 0,2%, ce qui est très faible. Cependant, pris au
cas la fréquence de mortalité est de 16,7% pour Gardenia
et de 7% pour Lannea.
A travers ces différentes analyses phytosociologiques,
les ligneux hauts apparaissent nettement dominants avec aussi une plus large
diversité floristique. Le taux de prélèvement ligneux
(coupe) égal à 0,4% est très faible et ne concerne que 4
individus appartenant à une même espèce (Bombax
costatum). Le taux de mortalité est encore beaucoup plus faible
avec 0,2% et ne concerne que 2 individus appartenant à deux
espèces (Gardenia erubescens etLannea acida).
Au total, on a dénombré 891 individus en bon
état sur un total de 897, soit donc une dominance relative égale
à 99,4%.
II. 2 : Présentation des sites d'exploitation de
Laboya et analyse des placettes
A Laboya on a identifié 3 sites de
prélèvement productifs. Ce sont les sites de Cathièry, de
Kéniékonko et un site exclusif à Vitex
madiensis.
II.2.1: Le site de Cathièry
C'est le principal site de prélèvement du fait de
sa proximité du village (à environ 1 km).
Il s'étend jusqu'à la limite Est de la zone
tampon du Parc vers le fleuve Gambie et sépare Laboya des villages de
Wassadoudépôt et de Damantan. Il se trouve dans une
végétation de savane boisée et de forêt galerie, sur
une topographie de bas-fond, de pente et de vallée à
différents substrats. Vers le village de Laboya, cette savane change
d'aspect et devient arborée et arbustive sur un relief de plateau
à substrat caillouteux.
Le site est très productif, parmi les sept produits de
cueillette ciblés dans cette étude, cinq y sont abondamment
représentés. Il s'agit de Saba senegalensis, Detarium
microcarpum, Parkia biglobosa, Parinari macrophylla et Borassus
aethiopum. En effet la forêt de Cathièry abrite une
importante rôneraie le long de la Gambie. Cependant Vitex madiensis
y est absente, ainsi que l'exploitation du miel sauvage. Actuellement, le
site se réduit à cause des défrichements
occasionnés par l'installation d'une bananeraie de 45 ha environ.
> Présentation et analyse des
placettes
Du fait de sa productivité et de sa forte
fréquentation, 6 placettes ont été implantées au
niveau du site de Cathièry.
Tableau 11 : Cathièry (Laboya), placette
1
Strates
Espèces Ligneuses
|
0
à 5cm
|
5
à
25cm
|
25
à
50cm
|
50cm
à 1m
|
1
à 2m
|
2
à 4m
|
4
à
8m
|
8
à 16m
|
16
à
32m
|
+ 32 m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus /Espèce
|
% Espèce Total
|
Borassus aethiopum
|
Indiv.
|
|
|
|
|
10
|
5
|
|
|
1
|
|
|
|
16
|
14,8
|
|
|
|
|
|
63
|
31
|
|
|
6,2
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
2
|
10
|
1
|
|
|
|
|
13
|
12
|
|
|
|
|
|
|
15
|
77
|
7,7
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
2
|
2
|
1
|
|
|
|
|
|
5
|
4,6
|
|
|
|
|
|
40
|
40
|
20
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
0,9
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
0,9
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
15
|
10
|
|
|
|
|
|
|
25
|
23,1
|
|
|
|
|
|
60
|
40
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
0,9
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
0,9
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
0,9
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
2
|
1,8
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
2
|
1,8
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
0,9
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
12
|
|
|
|
|
|
12
|
11,1
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
3
|
2,8
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
0,9
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
0,9
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
3
|
2,8
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
0,9
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
0,9
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
2
|
1,8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
11
|
4
|
|
|
|
|
|
15
|
14
|
|
|
|
|
|
|
73
|
27
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
29
|
37
|
34
|
7
|
1
|
|
|
|
108
|
100
|
|
|
|
|
|
27
|
34
|
32
|
6,5
|
0,9
|
|
|
|
|
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003.
Le relevé de reconnaissance
La placette 1 du site de Cathièry se trouve entre une
mi-pente et un bas- fond à substrat argilosableux. La
végétation est une savane boisée où les ligneux
hauts sont prédominants avec une même disposition fermée
que les ligneux bas moins nombreux. On note une emprise agricole et une
pression pastorale faibles et moyennes et des traces de feux de brousse.
L'analyse phytosociologique
On a dénombré dans cette placette 108 individus
ligneux appartenant à 21 espèces de hauteurs variant entre 1 et
32m. Nous avons une bonne représentation des espèces arbustives
dont trois d'entre-elles totalisent une densité relative de 49%
(Dichrostachys cinerea, Zizyphus mucronata et Combretum
glutinosum). On retrouve cinq espèces commerciales parmi les sept
étudiées, il s'agit de Borassus aethiopum qui a le plus
fort taux d'abondance (14,8%), suivie de Parinari macrophylla (11,1%),
de Saba senegalensis (2,8%), de Detarium microcarpum (0,9%)
et de Parkia biglobosa (0,9%). Soit une abondance relative
cumulée égale à 30,5%. La dominance relative des ligneux
hauts est très nette avec 73,1% contre 29% pour les ligneux bas. Le
pourcentage de régénération est globalement faible, car
parmi tous les individus recensés, aucun n'a une hauteur
inférieure à 1m, cependant ils sont tous en bon état.
Tableau 12 : Cathièry (Laboya), placette
2
Strates
Espèces Ligneuses
|
0
à 5cm
|
5
à
25cm
|
25
à
50cm
|
50cm à 1m
|
1
à 2m
|
2
à 4m
|
4
à
8m
|
8
à 16m
|
16 à 32m
|
+
32 m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus/ Espèce
|
% Espèce Total
|
Borassus aethiopum
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
4
|
17
|
7
|
2
|
13
|
|
|
|
|
|
43
|
44,8
|
|
|
|
9,3
|
39,5
|
16
|
4,7
|
30
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
6
|
14
|
|
7
|
5
|
|
|
|
|
|
32
|
33,3
|
|
|
|
18,8
|
43,8
|
|
21,9
|
16
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
7
|
|
|
|
|
|
|
7
|
7,3
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
3
|
3,1
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
2
|
3
|
|
|
|
|
5
|
5,2
|
|
|
|
|
|
|
|
40
|
60
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
3
|
1
|
|
|
|
|
4
|
4,2
|
|
|
|
|
|
|
|
75
|
25
|
|
|
|
|
|
Indiv.
%
|
|
|
10
10,4
|
31
32,3
|
7
7,3
|
15
15,6
|
27
28
|
4
4,2
|
1 1
|
|
|
|
96
|
100
|
|
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003. Le relevé de reconnaissance
La placette 2 du site de Cathièry se trouve sur la
mi-pente et le bas de pente d'un bas-fond sabloargileux. On retrouve ici les
mêmes caractéristiques qu'au niveau de la placette
précédente, aussi bien en ce qui concerne la
végétation que les indicateurs d'anthropisation. Cependant, on
note une distribution homogène des ligneux hauts et des ligneux bas,
dans une même disposition fermée.
L'analyse phytosociologique
Dans cette placette on a recensé 96 individus ligneux
de 25cm à 32m, appartenant à 8 espèces
végétales. Les espèces arbustives sont assez bien
représentées, telles que Combretum glutinosum qui domine
avec une densité relative de 33,3%, suivie de Grewiaflavescens
avec 7,3%. Parmi les espèces commerciales étudiées,
Detarium microcarpum est plus abondante avec un taux d'abondance de
44,8%, alors que Borassus aethiopum est faiblement
représentée avec un taux d'abondance de 1%, soit une abondance
relative cumulée égale à 45,8%. La dominance relative est
homogène entre les ligneux hauts et les ligneux bas, elle est partout de
50%. Le pourcentage de régénération est très bon
pour Detarium microcarpum et Combretum glutinosum qui ont
respectivement 48,8% et 62,4%% d'individus dans les deux strates 25cm à
50cm et 50cm à 1m de hauteur. La totalité des individus ligneux
recensés sont en bon état.
Tableau 13 : Cathièry (Laboya), placette
3
Strates
Espèces Ligneuses
|
0 à 5cm
|
5
à
25cm
|
25
à
50cm
|
50cm
à 1m
|
1
à 2m
|
2
à 4m
|
4 à 8m
|
8
à 16m
|
16 à 32m
|
+
32 m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus/ Espèce
|
% Espèce
/Total
|
Borassus aethiopum
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
2
|
4,5
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
1
|
2,3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
1
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
9,1
|
|
|
|
|
25
|
75
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
2,3
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
2,3
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
7
|
|
|
|
|
|
7
|
15,9
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
2
|
4,5
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
2
|
5
|
1
|
|
|
|
|
|
8
|
18,2
|
|
|
|
|
|
25
|
62,5
|
13
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
9
|
7
|
2
|
|
|
|
18
|
41
|
|
|
|
|
|
|
|
50
|
38,9
|
11,1
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
1
|
6
|
9
|
18
|
7
|
2
|
1
|
|
|
44
|
100
|
|
|
|
|
2,3
|
14
|
20,4
|
41
|
15,9
|
4,5
|
2,3
|
|
|
|
* Espèce non identifiée.
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003.
Le relevé de reconnaissance
La placette 3 de Cathièry se localise sur les berges
du fleuve Gambie entre un haut de pente et un bas-fond à substrat
argilo-sableux. La végétation est une forêt galerie
fortement boisée et dominée par les ligneux hauts en peuplement
fermé, de même que les ligneux bas. On note des
caractéristiques similaires avec la précédente, pour ce
qui concerne les indices d'anthropisation, à savoir une emprise agricole
faible, une pression pastorale moyenne et aucune trace de feux de brousse,
d'ébranchages, ni de coupes.
L'analyse phytosociologique
L'inventaire de la placette a permis le décompte de 44
individus ligneux répartis entre 9 espèces, avec des hauteurs
variant de 50cm à plus de 32m. Les espèces arbustives sont
faiblement représentées dont Zizyphus mucronata avec une
densité relative de 18,2% et Dichrostachys cinerea avec 9,1%,
soit un total de 27,3%. Les espèces arborescentes sont donc
prédominantes, ce qui se traduit par une dominance relative des ligneux
hauts égale à 84% contre 15% pour les ligneux bas.
Des cinq espèces exploitées et
commercialisées sur ce site, seules Borassus aethiopum et
Saba senegalensis sont présentes, avec des taux d'abondance
respectifs de 4,5% et 15,9%; soit une abondance relative cumulée
égale à 20,4%. Leur pourcentage de
régénération est également nulle car 100% des
individus de Borassus sont dans la strate 2 à 4m et tous les
individus de Saba dans celle de 4 à 8m de hauteur. Cependant
tous les individus inventoriés sont en bon état.
Tableau 14 : Cathièry (Laboya), placette
4
Strates
Espèces Ligneuses
|
0
à 5cm
|
5
à
25cm
|
25
à
50cm
|
50cm
à
1m
|
1
à 2m
|
2
à 4m
|
4
à 8m
|
8
à 16m
|
16 à 32m
|
+ 32 m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus/ Espèce
|
% Espèce /Total
|
Combretum glutinosum
|
Indiv.
|
|
|
18
|
|
|
20
|
1
|
1
|
|
|
|
|
40
|
51,3
|
|
|
|
45
|
|
|
50
|
2,5
|
2,5
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
23
|
|
|
|
|
|
|
23
|
29,5
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
1
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
3
|
3,8
|
|
|
|
33,3
|
33,3
|
|
|
33
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
5
|
6,4
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
2
|
2,6
|
|
|
|
|
|
|
|
50
|
50
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
1,3
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
3
|
3,8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
1,3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
%
|
|
|
19
24,4
|
1
1,3
|
|
43 55
|
9
12
|
6
7,7
|
|
|
|
|
78
|
100
|
|
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003.
Le relevé de reconnaissance
La placette 4 de Cathièry se trouve sur un terrain
plat à substrat sablo-argileux. La végétation est une
savane arborée à boisée où les ligneux hauts en
disposition plus ou moins fermée, sont prédominants. Les ligneux
bas moins denses sont en peuplement fermé. Les indicateurs de pression
sont similaires dans l'ensemble du site d'exploitation (faible emprise
agricole, pression pastorale moyenne et des traces de feux de brousse,
d'ébranchage et de coupe).
L'analyse phytosociologique
78 individus ligneux ont été comptés
dans cette placette, ils appartiennent à 8 espèces
végétales et leurs hauteurs varient de 25cm à 16m. A la
différence des deux placettes précédentes, les
espèces arbustives sont ici largement prédominantes. Ce sont
essentiellement Combretum glutinosum et Gardenia erubescens,
avec une densité relative cumulée de 80,5%.
Tableau 15 : Cathièry (Laboya), placette
5
Parmi les espèces commerciales, seule Parinari
macrophylla est présente dans cette placette, avec un taux
d'abondance égale à 6,4%. Les ligneux hauts ont une dominance
relative de 74,3%, contre 25,7% pour les ligneux bas. Le pourcentage de
régénération est globalement faible, mais reste bon pour
Combretum avec 45% d'individus dans la strate 25 à 50cm et pour
Lannea acida qui a 66% d'individus de moins d'un mètre de
hauteur. 100% des individus sont en bon état.
Strates
Espèces Ligneuses
|
0
à 5cm
|
5
à
25cm
|
25
à
50cm
|
50cm à 1m
|
1
à 2m
|
2
à 4m
|
4
à
8m
|
8
à 16m
|
16 à 32m
|
+
32 m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus/ Espèce
|
% Espèce /Total
|
Cassia sieberiana
|
Indiv.
|
|
|
|
|
2
|
|
4
|
|
|
|
|
|
6
|
4,7
|
|
|
|
|
|
33
|
|
67
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
40
|
13
|
5
|
7
|
1
|
|
|
|
|
66
|
51,2
|
|
|
|
|
60,6
|
20
|
7,6
|
11
|
1,5
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
0,8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
15
|
10
|
|
|
|
|
|
|
|
25
|
19,4
|
|
|
|
|
60
|
40
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
0,8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
0,8
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
4
|
4
|
|
|
|
|
8
|
6,2
|
|
|
|
|
|
|
|
50
|
50
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
2
|
1,6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
0,8
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
2
|
1,6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
2
|
4
|
5
|
|
|
|
|
11
|
8,5
|
|
|
|
|
|
|
18
|
36
|
45,5
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
3
|
1
|
|
|
|
|
4
|
3,1
|
|
|
|
|
|
|
|
75
|
25
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
0,8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
56
|
25
|
7
|
23
|
18
|
|
|
|
|
129
|
100
|
|
|
|
|
43,4
|
19
|
5,4
|
18
|
14
|
|
|
|
|
|
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003. Le relevé de reconnaissance
La placette 5 de Cathièry est localisée dans
une végétation de savane boisée dominée par les
ligneux bas. La formation ligneuse d'ensemble (ligneux hauts et bas)
présente une disposition fermée. Elle se trouve sur une
topographie de bas de pente sablo-argileuse. L'emprise agricole y est faible,
la pression pastorale moyenne, alors qu'on note des traces de coupe de
ligneux.
L'analyse phytosociologique
On a recensé dans cette placette 129 individus ligneux
appartenant à 13 espèces végétales, de hauteurs
variant de 50cm à 16m. Ici aussi les espèces arbustives sont
nettement prédominantes, Combretum glutinosum et Icacina
senegalensis totalisent une densité relative égale à
70,6%.
On retrouve dans cette placette 4 espèces
commerciales, notamment Saba senegalensis avec un taux d'abondance de
8,5%; Parinari macrophylla 6,2%; Parkia biglobosa 1,6% et
Detarium microcarpum 0,8%, soit une abondance relative cumulée
égale à 17,1%. Les individus ligneux sont tous adultes et
présentent par conséquent un pourcentage de
régénération nul. Par contre Combretum glutinosum
a un bon pourcentage de régénération avec 60,6%
d'individus dans la strate 50cm à 1m. Les ligneux bas ont une dominance
relative égale à 62,8%, contre 37,2% pour les ligneux hauts. 100%
des individus sont donc en bon état.
Tableau 16 : Cathièry (Laboya), placette
6
Strates
Espèces Ligneuses
|
0
à 5cm
|
5
à
25cm
|
25
à
50cm
|
50cm
à 1m
|
1
à 2m
|
2
à 4m
|
4
à
8m
|
8
à 16m
|
16 à 32m
|
+
32 m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus / Espèce
|
% Espèce / Total
|
Anogeissus leiocarpus
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
1
|
0,9
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
4
|
1
|
|
1
|
|
|
|
6
|
5,4
|
|
|
|
|
|
|
67
|
17
|
|
16,7
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
28
|
10
|
|
5
|
3
|
3
|
|
|
|
|
49
|
44,5
|
|
|
|
57,1
|
20,4
|
|
10
|
6,1
|
6,1
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
4
|
16
|
19
|
3
|
|
|
|
|
42
|
38,2
|
|
|
|
|
|
9,5
|
38
|
45
|
7,1
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
2
|
5
|
|
|
|
|
|
7
|
6,4
|
|
|
|
|
|
|
29
|
71
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
0,9
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
1
|
2
|
|
|
|
|
3
|
2,7
|
|
|
|
|
|
|
|
33
|
66,7
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
0,9
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
28
|
10
|
4
|
27
|
29
|
10
|
2
|
|
|
|
110
|
100
|
|
|
|
25,4
|
9,1
|
3,6
|
25
|
26
|
9,1
|
1,8
|
|
|
|
|
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003. Le relevé de reconnaissance
La placette 6 est la dernière du site de
Cathièry. Elle se trouve sur une pente sablo-argileuse, dans une
végétation de savane boisée. Les ligneux hauts,
prédominants, se présentent en peuplement fermé, ainsi que
les ligneux bas moins nombreux. Les indices d'anthropisation
révèlent une emprise agricole faible, une pression pastorale
moyenne et des traces de coupe de ligneux.
L'analyse phytosociologique
On a dénombré dans cette placette 110 individus
ligneux appartenant à 8 espèces végétales, de
hauteurs comprises entre 25cm et 32m. Les espèces arbustives
représentées essentiellement par Combretum glutinosum et
Hexalobus monopetalus sont moyennement prédominantes, avec une
densité relative totale égale à 50,9%.
Trois espèces commerciales sont inventoriées
dans cette placette dont Detarium microcarpum qui a un taux
d'abondance égal à 3 8,2%, suivie de Borassus aethiopum
avec 5,4% et de Parkia biglobosa avec 0,9%. Ce qui donne une
abondance relative cumulée égale à 44,5%. Leur pourcentage
de régénération est globalement faible, car seulement
9,5%des individus de Detarium ont moins de 2m de hauteur, les deux
autres espèces ont 100% d'individus supérieurs à 2m, donc
une régénération nulle. Par contre Combretum
glutinosum présente un pourcentage excellent avec 77,5% d'individus
dans les deux strates 25cm à 50cm et 50cm à 1m. Les ligneux hauts
ont une
dominance relative de 62% contre 38% pour les ligneux bas. Donc
100% des individus recensés sont en bon état.
II.2.2 Le site de Kéniékonko
C'est le second site du village de Laboya. Il se situe
à environ 5 km au sud du village à la limite de la zone tampon du
Parc, vers le fleuve Gambie. Dans la langue locale Tandanké,
«Kéniékonko» signifie littéralement «dune
de sable ». Cela fait référence au sable transporté
et amassé sur ses méandres par le fleuve Gambie, faisant du lieu
une carrière d'extraction de sable pour les besoins de construction.
La forêt de kéniékonko se trouve, dans sa
partie nord, sur une topographie de buttes à cuirasse caillouteuse et
à végétation de savane arborée. Elle se trouve dans
sa partie sud, vers le fleuve, sur un relief de vallée, de pente et de
bas-fond à substrat argilo-sableux, sous une végétation de
savane boisée et de forêts galeries.
C'est un site à Saba senegalensis et à
Vitex madiensis uniquement.
> Présentation et analyse des
placettes
Tableau 17 : Kéniékonko (Laboya),
placette1
Le site de Kéniékonko n'est pas beaucoup
fréquenté par les cueilleurs à cause, notamment, de son
éloignement, mais surtout de sa très faible productivité.
De ce fait 3 unités d'échantillonnage seulement nous serviront
d'inventaire pour estimer son potentiel de production.
Strates Espèces Ligneuses
|
0
à 5cm
|
5
à
25cm
|
25
à
50cm
|
50cm à 1m
|
1
à 2m
|
2
à 4m
|
4
à
8m
|
8
à 16m
|
16 à 32m
|
+ 32m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus/ Espèce
|
% Espèce /Total
|
Annona senegalensis
|
Indiv.
|
|
|
|
|
12
|
|
|
|
|
|
|
|
12
|
6,5
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
40
|
|
|
5
|
1
|
10
|
|
|
|
|
56
|
30,4
|
|
|
|
71,4
|
|
|
8,9
|
1,8
|
17,9
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
4
|
2,2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
20
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
24
|
13
|
|
|
|
|
83,3
|
17
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
10
|
35
|
15
|
|
|
|
|
|
|
60
|
32,6
|
|
|
|
|
16,7
|
58
|
25
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
1
|
3
|
|
|
|
|
4
|
2,2
|
|
|
|
|
|
|
|
25
|
75
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
2
|
1,1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
4
|
2,2
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
10
|
5
|
|
|
|
|
|
|
15
|
8,1
|
|
|
|
|
|
67
|
33,3
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
1
|
2
|
|
|
|
|
|
3
|
1,6
|
|
|
|
|
|
|
33,3
|
67
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
40
|
30
|
61
|
30
|
4
|
19
|
|
|
|
|
184
|
100
|
|
|
|
21,7
|
16,3
|
33
|
16,3
|
2,2
|
10,3
|
|
|
|
|
|
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003.
Le relevé de reconnaissance
La placette 1 du site de Kéniékonko se trouve
entre le haut et le bas de pente d'une butte à cuirasse caillouteuse. La
végétation est une savane boisée dominée par les
ligneux hauts en association avec des ligneux bas moins nombreux,
présentant tous une disposition fermée. Les indicateurs
d'anthropisation révèlent une emprise agricole faible, des traces
de feux de brousse et une importante pression pastorale.
L'analyse phytosociologique
On a dénombré dans cette placette 184 individus
ligneux appartenant à 10 espèces végétales. Les
espèces arbustives apparaissent nettement dominantes. Hymenocardia
acida, Combretum glutinosum, Gardenia erubescens, Strychnos spinosa et
Annona senegalensis sont respectivement les plus
représentatives avec une densité relative cumulée
égale à 90,8%. Saba senegalensis, avec un faible taux
d'abondance de 2,2% seulement, est l'unique espèce commerciale dans
cette placette. Le pourcentage de régénération est
globalement élevé, surtout pour les espèces arbustives
telles que Combretum glutinosum qui a 7 1,4% d'individus dans la
strate 25 à 50cm, alors que Gardenia erubescens et
Strychnos spinosa ont chacune 100% d'individus inférieurs
à deux mètres de hauteur. Ces valeurs sont confirmées par
une dominance relative, en faveur des ligneux bas, égale à 71%
contre 29% pour les ligneux hauts. 100% des individus inventoriés sont
en bon état.
Tableau 18: Kéniékonko (Laboya), placette
2
Strates
Espèces Ligneuses
|
0
à
5cm
|
5
à
25cm
|
à
50cm
|
2550cm à 1m
|
1 à 2m
|
2 à 4m
|
4 à
8m
|
8
à 16m
|
16 à 32m
|
+
32 m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus/ Espèce
|
%
Espèce /Total
|
Cassia sieberiana
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
2
|
|
1
|
|
|
|
|
3
|
3
|
|
|
|
|
|
|
67
|
|
33,3
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
1
|
|
5
|
|
|
|
|
|
6
|
6,1
|
|
|
|
|
|
17
|
|
83
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
3
|
5
|
25
|
|
|
|
|
|
|
33
|
33,3
|
|
|
|
|
9,1
|
15
|
76
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
2
|
1
|
|
|
|
|
3
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
67
|
33,3
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
1
|
2
|
|
|
|
|
|
3
|
3
|
|
|
|
|
|
|
33
|
67
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
10
|
3
|
|
|
|
|
|
13
|
13,1
|
|
|
|
|
|
|
77
|
23
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
2
|
10
|
12
|
|
|
|
|
|
24
|
24,2
|
|
|
|
|
|
8,3
|
42
|
50
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
3
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
7
|
2
|
|
|
|
|
9
|
9,1
|
|
|
|
|
|
|
|
78
|
22,2
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
3
|
8
|
50
|
31
|
4
|
3
|
|
|
|
99
|
100
|
|
|
|
|
3
|
8,1
|
51
|
31
|
4
|
3
|
|
|
|
|
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003.
Le relevé de reconnaissance
La placette 2 de Kéniékonko est
localisée sur les berges du fleuve Gambie dans une galerie
forestière. Elle se trouve entre le haut et le bas de pente d'un
bas-fond argileux. Le site est dominé par les ligneux hauts qui forment
avec les ligneux bas, moins nombreux, un peuplement fermé. On note une
faible emprise agricole et une importante pression pastorale.
L'analyse phytosociologique
Tableau 19 : Kéniékonko (Laboya),
placette3
L'inventaire de cette placette a permis le décompte de
99 individus ligneux, appartenant à 11 espèces
végétales de hauteur variant entre 50cm et 32m. Ici aussi, les
espèces arbustives, , notamment Combretum micranthum, Mitragyna
inermis, Dichrostachys cinerea et Combretum glutinosum sont
largement représentées, avec une densité relative
cumulée égale à 7 6,8%. Comme dans la placette
précédente, Saba senegalensis est la seule espèce
commerciale inventoriée dans cette placette avec un taux d'abondance
égal à 9,1% et un pourcentage de
régénération nul. Celui- ci est cependant bon pour
Combretum micranthum avec 24,1% d'individus inférieurs à
2m, contre 16,7% pour Combretum glutinosum et 8,3%pour Mitragyna
inermis. Les ligneux hauts sont nettement prédominants avec une
dominance relative égale à 89% contre 11% pour les ligneux bas.
Donc 100% des individus ligneux inventoriés sont en bon état.
Strates
Espèces Ligneuses
|
0
à 5cm
|
5
à
25cm
|
25 à
50cm
|
50cm à
1m
|
1 à 2m
|
2 à 4m
|
4 à
8m
|
8
à 16m
|
16 à
32m
|
+ 32 m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus/ Espèce
|
%
Espèce / Total
|
Combretum glutinosum
|
Indiv
|
|
|
|
|
2
|
|
2
|
1
|
|
|
|
|
5
|
2
|
|
|
|
|
|
40
|
|
40
|
20
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
1
|
|
|
|
3
|
1,2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
66,7
|
33
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
1
|
|
|
|
3
|
1,2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
66,7
|
33
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
2
|
1
|
|
|
|
|
3
|
1,2
|
|
|
|
|
|
|
|
67
|
33,3
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
20
|
15
|
45
|
|
|
|
|
|
|
80
|
32,4
|
|
|
|
|
25
|
19
|
56
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
15
|
7
|
|
|
|
|
|
22
|
8,9
|
|
|
|
|
|
|
68
|
32
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
30
|
73
|
17
|
|
|
|
|
|
|
120
|
48,6
|
|
|
|
|
25
|
61
|
14
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
1
|
|
|
|
5
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
80
|
20
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
1
|
4
|
1
|
|
|
|
|
|
6
|
2,5
|
|
|
|
|
|
17
|
67
|
17
|
|
|
|
|
|
|
Indiv %
|
|
|
|
50
20,2
|
91 37
|
81 33
|
12
4,9
|
10
4
|
3
1,2
|
|
|
|
247
|
100
|
|
* Espèce non identifiée
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaires,
juin 2003
- Le relevé de reconnaissance
La troisième et dernière placette de
Kéniékonko se trouve sur la mi-pente et le bas de pente
d'une butte à cuirasse caillouteuse. La végétation du
site est une savane boisée où les ligneux bas
dominants se présentent avec les ligneux hauts en
disposition fermée. Le relevé de pression traduit une faible
emprise agricole, une pression pastorale importante et des traces de coupe.
- L'analyse phytosociologique
247 individus ligneux appartenant à 9 espèces
végétales, de hauteurs variant de 50cm à 32m ont
été recensés dans cette placette. Les espèces
arbustives sont nettement prédominantes, ce sont principalement
Vitex madiensis, Strychnos spinosa et Terminalia avicennioides
qui présentent une densité relative cumulée
égale à 89,9%.
Vitex madiensis est l'unique espèce
commerciale recensée, avec un important taux d'abondance égal
à 48,6%. Son pourcentage de régénération est
également bon, ainsi que celui de Strychnos, car elles ont
toutes les deux 25% d'individus dans la strate 50cm à 1m. La
prédominance des espèces arbustives est confirmée par la
dominance relative des ligneux bas égale à 57%, contre 43% pour
les ligneux hauts. 100% des individus ligneux dénombrés sont en
bon état.
II.2.3 le site exclusif à Vitex
madiensis
Il se trouve tout juste à la périphérie
du village, à environ 300m à l'entrée de Laboya, c'est le
l'espace forestier proche. Sa particularité réside donc dans le
fait que c'est un site exclusif à une seule espèce et qu'il est
très proche du village. En effet Vitex y est très
abondante, dans une végétation de savane arbustive à
substrat sablo-argileux.
> Présentation et Analyse de la
placette
Du fait donc de ses particularités, une seule placette
nous permettra d'apprécier son potentiel. Tableau 20: Site
exclusif à Vitex (Laboya), placette1
Strates
Espèces Ligneuses
|
0 à 5cm
|
5
à
25cm
|
25
à
50cm
|
50cm
à 1m
|
1
à 2m
|
2
à 4m
|
4
à 8m
|
8
à 16m
|
16
à
32m
|
+ 32m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus/ Espèce
|
% Espèce /Total
|
Anogeissus leiocarpus
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
0,7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
1
|
0,7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
4
|
3
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
1
|
0,7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
25
|
80
|
20
|
|
|
|
|
|
|
125
|
94
|
|
|
|
|
20
|
64
|
16
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
0,7
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
25
|
80
|
24
|
1
|
|
|
|
2
|
1
|
133
|
100
|
|
|
|
|
18,8
|
60,1
|
18
|
0,7
|
|
|
|
1,5
|
0,7
|
|
* Espèce non identifiée
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003.
Le relevé de reconnaissance
L'unique placette de ce site se trouve sur un terrain plat
argilo-sableux. Elle est localisée à environ 300m des
premières cases du village. La végétation est une savane
arborée dominée par les
ligneux bas en peuplement plus ou moins fermé, en
association avec les ligneux hauts clairsemés. Les indices
d'anthropisation révèlent une emprise agricole importante et une
pression pastorale moyenne. On relève également des marques
d'ébranchage et de coupe.
L'analyse phytosociologique
133 individus ligneux appartenant à 6 espèces
végétales ont été dénombrés. Les
espèces arbustives, représentées essentiellement par
Vitex madiensis et faiblement par Combretum glutinosum, sont
très largement prédominantes. Elles représentent à
elles seules une densité relative égale à 97%.
Vitex madiensis, la seule espèce commerciale
présente, a un taux d'abondance égale à 94% et un bon
pourcentage de régénération avec 20% d'individus dans la
strate 50cm à 1m. Les ligneux bas sont prédominants avec une
dominance relative égale à 79% contre 21% pour les ligneux hauts.
La totalité des individus ligneux recensés sont en bon
état.
II.2.4 Analyse synthétique des 10 placettes dans
les 3 sites de Laboya (Tableaux 21 et 22)
Au total on a recensé, au niveau des trois sites, 1228
individus ligneux appartenant à 43 espèces
végétales.
> Le potentiel de cueillette au niveau des 3 sites de
Laboya (Graphiques 5 et 6) + Le site de
Cathièry
Il abrite 6 placettes regroupant 565 individus ligneux,
appartenant à 32 espèces végétales sur les 43
identifiées au niveau des 3 sites, soit une densité relative
égale à 46% et une représentativité floristique de
74,4%. Combretum glutinosum est l'espèce arbustive dominante
avec une fréquence relative égale à 73,8% et une
densité relative de 35,4%.
Parmi les 6 fruits sauvages commerciales ciblés dans
cette étude, 5 seulement sont représentés. Ce sont, par
ordre d'abondance, Detarium microcarpum, Borassus aethiopum, Parinari
macrophylla, Saba senegalensis et Parkia biglobosa, qui présentent
un taux d'abondance cumulé égal à 28,7%. Cependant leur
fréquence relative au niveau du site est très variable. C'est
ainsi que Borassus, Detarium et Parinari ont chacune une
fréquence relative de 100%, contre 61,8% pour Saba, alors que
Parkia est faiblement représentée. Vitex madiensis
est absente du site et le potentiel en miel de cueillette est très
faible.
Donc on peut dire que le site de Cathièry présente
une bonne productivité en Detarium, Borassus et
Saba.
Tableau 21 : Abondance et fréquence
relative des ligneux dans les 3 sites de Laboya
PLACETTES
Espèces Ligneuses
|
Cathiery
6 placettes
|
Keniekonko
3 placettes
|
Terroir Laboya 1 placette
|
TOTAL
|
|
%
|
Individu
|
%
|
Individu
|
%
|
|
1
|
25
|
0
|
12
|
1
|
50
|
2
|
Annonasenegalensis
|
0
|
0
|
12
|
100
|
0
|
0
|
12
|
Borassus aethiopum
|
25
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
25
|
Bombax costatum
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
100
|
1
|
Burkea africana
|
0
|
0
|
5
|
100
|
0
|
0
|
5
|
Cassia sieberiana
|
5
|
66,7
|
3
|
33,3
|
0
|
0
|
9
|
Ceibapentandra
|
1
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Combretum glutinosum
|
200
|
73,8
|
67
|
24,7
|
4
|
1,5
|
271
|
Combretum micranthum
|
5
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
Combretum nigricans
|
0
|
0
|
33
|
100
|
0
|
0
|
33
|
Cordyla pinnata
|
0
|
0
|
7
|
100
|
0
|
0
|
7
|
Grataeva religiosa
|
1
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Detarium microcarpum
|
87
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
87
|
Dichrostachys cinerea
|
29
|
69
|
13
|
31
|
0
|
0
|
42
|
Diospyros mespiliformis
|
1
|
50
|
1
|
50
|
0
|
0
|
2
|
Gardenia erubescens
|
23
|
49
|
24
|
51
|
0
|
0
|
47
|
Grewia bicolor
|
0
|
0
|
3
|
100
|
0
|
0
|
3
|
Grewia flavescens
|
8
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
Guiera senegalensis
|
1
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Hexalobus monopelatus
|
10
|
75,9
|
3
|
23,1
|
0
|
0
|
13
|
Hymenocardiaacida
|
0
|
0
|
50
|
100
|
0
|
0
|
60
|
Icacinasenegalensis
|
25
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
25
|
Lanneaacida
|
5
|
55,6
|
4
|
44,1
|
0
|
0
|
9
|
Mitragyna inermis
|
3
|
11,1
|
24
|
88,9
|
0
|
0
|
27
|
Nauclea Iatifolia
|
2
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
Ostryoderris stuhlmannii
|
2
|
50
|
2
|
50
|
0
|
0
|
4
|
Parinari macrphylla
|
25
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
25
|
Parkia biglobosa
|
4
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
Piliostigma reticulatum
|
5
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
Prosopisafricana
|
3
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
Pterecarpuserinaceus
|
8
|
57,1
|
6
|
72,9
|
0
|
0
|
14
|
Sabasenegalensis
|
21
|
51,8
|
13
|
38,2
|
0
|
0
|
34
|
Sclerocarya birrea
|
9
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
9
|
Securidaca longipedunculata
|
0
|
0
|
1
|
100
|
0
|
0
|
1
|
Securinega virosa
|
2
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
Stereospermum kunthianum
|
2
|
40
|
3
|
50
|
0
|
0
|
5
|
Strychnosspinosa
|
0
|
0
|
95
|
100
|
0
|
0
|
95
|
Terminalia avicennioides
|
8
|
23,5
|
25
|
73,5
|
1
|
3
|
34
|
Vitexmadiensis
|
0
|
0
|
120
|
49
|
125
|
51
|
245
|
Terminalia macroptera
|
2
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
Zizyphusmucronata
|
23
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
23
|
Nganing*
|
0
|
0
|
6
|
85,7
|
1
|
14,3
|
7
|
Keng*
|
18
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
18
|
TOTAL
|
43 ESPECES
|
565
|
46
|
530
|
43,2
|
133
|
10,8
|
1228
|
|
* Espèces non identifiées.
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003.
+ Le site de Kéniékonko
Il abrite 3 placettes regroupant 530 individus ligneux,
répartis entre 23 espèces végétales sur les 43
inventoriés, soit un taux de représentativité floristique
égal à 53,5% et une densité relative de 43,2%. Vitex
madiensis est la principale espèce arbustive dominante avec un taux
d'abondance égal à 22,6% et une fréquence relative de 49%.
Saba senegalensis est l'autre espèce commerciale
inventoriée, avec une fréquence relative de 3 8,2% et un taux
d'abondance égal à 2,5%.
Donc la productivité de ce site en espèce
commerciale est très faible car deux seulement sont
représentées, Vitex et Saba qui présentent une
abondance relative cumulée de 25%. Cependant il existe une réelle
potentialité en miel sauvage, grâce à la diversité
végétale.
+ Le site exclusif à Vitex
madiensis
Il n'abrite qu'une seule placette qui compte 133 individus,
appartenant à 6 espèces végétales sur les 43
identifiés dans l'ensemble des 3 sites de Laboya. Soit un taux de
représentativité floristique de 14%, et une densité
relative égale à 10,8%.
Comme l'indique son nom, Vitex madiensis est la seule
espèce commerciale présente avec une fréquence relative de
51% et un taux d'abondance égal à 94%.
> Taux d'abondance des espèces commerciales
dans les 3 sites de Laboya
25
20
15
10
5
0
Graphique 5 :Tauxd'abondance des 6 espèces
commerciales dans les 3 sites de Laboya
Espèces commerciales
Les six espèces recensées dans les trois sites de
Laboya présentent des taux d'abondance très variables :
· Vitex madiensis est
l'espèce la plus abondante, avec un taux d'abondance égal
à 20%. Cependant elle n'est recensée que dans 2 sites,
Kéniékonko et le site exclusif. Elle est absente au niveau du
site de Cathièry.
· Detarium microcarpum est la
deuxième espèce, avec un taux d'abondance de 7,1% dans l'ensemble
des 3 sites. Elles n'a été recensée qu'au niveau de
Cathièry et reste absente dans les 2 autres sites.
· Saba senegalensis est la
troisième espèce avec un taux d'abondance égal à
2,8%. Cependant elle n'est exploitée qu'au niveau de 2 sites
(Cathièry et Kéniékonko).
· Borassus aethiopum et
Parinari macrophylla ont chacune un taux d'abondance
égal à 2%. Elles n'ont été inventoriées
qu'au niveau du site de Cathièry. Notons, cependant, qu'il existe
d'importantes rôneraies à Laboya, notamment dans le site de
Cathièry (le long de la Gambie) et au sud du village.
· Parkia biglobosa est la
sixième et dernière espèce commerciale inventoriée
à Laboya. Elle a la plus faible représentativité avec un
taux d'abondance égal à 0,3 au niveau de Cathièry. Elle
est absente dans les 2 autres sites.
40
20
70
60
50
30
10
0
Graphique 6 : Abondance cumulée des 6
espèces commerciales par rapport aux autres dans les 3 sites de
Laboya
Espèces commerciales Autres espèces
Espèces Ligneuses
Ces six espèces totalisent ainsi une abondance relative
cumulée égale à 34,2% par rapport au total d'individus
(Graphique 6). Notons à titre indicatif que parmi toutes les
espèces ligneuses inventoriées, Combretum glutinosum est
l'espèce dominante avec une fréquence relative égale
à 22,1%. En outre, aucune parmi ces 6 espèces commerciales, ne
présente une représentation homogène au niveau des 3
sites.
> Les caractéristiques phytosociologiques des
ligneux dans les 3 sites de Laboya Tableau 22 : Stratification et
états des ligneux dans les 3 sites de Laboya
Stratification et Etats Espèces Ligneuses
|
Ligneux bas (<2m)
|
Lignes hauts (>2m)
|
Coupés
|
Morts
|
TOTAL
|
|
%
|
Individus
|
%
|
Individus
|
%
|
Individus
|
%
|
|
0
|
0
|
1
|
50
|
0
|
0
|
1
|
50
|
2
|
Annonasenegalensis
|
12
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
12
|
Borassus aethiopum
|
10
|
40
|
15
|
60
|
0
|
0
|
0
|
0
|
25
|
Bombax costatum
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
100
|
0
|
0
|
1
|
Burkea africana
|
0
|
0
|
5
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
Cassia sieberiana
|
2
|
22
|
7
|
77,8
|
0
|
0
|
0
|
0
|
9
|
Ceibapentandra
|
0
|
0
|
1
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Combretum glutinosum
|
172
|
64
|
99
|
35,5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
271
|
Combretum micranthum
|
8
|
24
|
25
|
75,8
|
0
|
0
|
0
|
0
|
33
|
Combretum nigricans
|
2
|
40
|
3
|
60
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
Cordyla pinnata
|
0
|
0
|
7
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
7
|
Grataeva religiosa
|
0
|
0
|
1
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Detarium microcarpum
|
32
|
37
|
55
|
63,2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
87
|
Dichrostachys cinerea
|
19
|
45
|
23
|
54,8
|
0
|
0
|
0
|
0
|
42
|
Diospyros mespiliformis
|
0
|
0
|
2
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
Gardenia erubescens
|
24
|
51
|
23
|
48,9
|
0
|
0
|
0
|
0
|
47
|
Grewia bicolor
|
0
|
0
|
3
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
Grewiaflavescens
|
1
|
13
|
7
|
87,5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
Guiera senegalensis
|
1
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Hexalobus monopelatus
|
0
|
0
|
13
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
13
|
Hymenocardiaacida
|
45
|
75
|
15
|
25
|
0
|
0
|
0
|
0
|
60
|
Icacinasenegalensis
|
25
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
25
|
Lanneaacida
|
2
|
22
|
7
|
77,8
|
0
|
0
|
0
|
0
|
9
|
Mitragyna inermis
|
3
|
11
|
24
|
88,9
|
0
|
0
|
0
|
0
|
27
|
Nauclea Iatifolia
|
0
|
0
|
2
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
Ostryoderris stuhlmannii
|
1
|
25
|
3
|
75
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
Parinarimacrphylla
|
0
|
0
|
25
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
25
|
Parkia biglobosa
|
0
|
0
|
4
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
Piliostigma reticulatum
|
0
|
0
|
5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
Prosopis africana
|
0
|
0
|
3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
Pterecarpus erinaceus
|
0
|
0
|
14
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
14
|
Sabasenegalensis
|
0
|
0
|
34
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
34
|
Sclerocarya birrea
|
0
|
0
|
9
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
9
|
Securidaca longipedunculata
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Securinega virosa
|
0
|
0
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
Stereospermum kunthianum
|
0
|
0
|
5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
Strychnosspinosa
|
45
|
47
|
50
|
52,6
|
0
|
0
|
0
|
0
|
95
|
Terminalia avicennioides
|
0
|
0
|
33
|
97,1
|
1
|
2,9
|
0
|
0
|
34
|
Vitexmadiensis
|
208
|
85
|
37
|
15
|
0
|
0
|
0
|
0
|
245
|
Terminalia macroptera
|
0
|
0
|
2
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
Zizyphusmucronata
|
2
|
8,7
|
21
|
91,3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
23
|
Nganing*
|
1
|
14
|
6
|
85,7
|
0
|
0
|
|
0
|
7
|
Keng*
|
0
|
0
|
18
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
18
|
TOTAL
|
43 ESPECES
|
615
|
50
|
610
|
49,7
|
2
|
0,2
|
1
|
0,1
|
1228
|
|
* Espèces non identifiées.
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003.
+ La stratification des individus ligneux
? Les ligneux bas
615 individus ont une hauteur inférieur à 2 m,
soit une dominance relative égale à 50%. Ils sont répartis
entre 20 espèces, ce qui donne un taux de représentativité
floristique égal à 46,5%. Les espèces arbustives sont
largement prédominantes dans cette catégorie. Ce sont
principalement, Vitex madiensis, Combretum glutinosum, Strychnos spinosa,
Icacina senegalensis et Annona senegalensis qui représentent une
densité relative égale à 75, 1%
? Les ligneux hauts
Ils sont au nombre de 610 appartenant à 39
espèces végétales, cela donne une dominance relative
égale à 49,7% et un taux de représentativité
floristique de 90,7%. Les espèces dominantes sont Combretum
glutinosum, Detarium microcarpum, Strychnos spinosa, Vitex madiensis, Saba
senegalensis et Parinari macrophylla. Elles ont respectivement
une fréquence relative égale à 36,5%; 63,2% ; 52,6%; 15%
et 100 %.
+ L'état des individus ligneux
On a dénombré 2 individus abattus, soit un taux de
prélèvement ligneux très faible, égal à
0,2%. Il s'agit d'un Terminalia avicennioides et de l'unique
Bombax costatum recensé.
Graphique 7 : STRATIFICATION ET ETATS DES LIGNEUX DANS
LES 3 SITES DE LABOYA
40
60
50
30
20
10
0
Ligneux hauts Ligneux bas Coupés Morts
CATEGORIES
Le taux de mortalité sur pied est égal à
0,1. Il s'agit du seul Anogeissus leiocarpus.
II.3 Analyse synthétique des 15 placettes dans
les 5 sites de Dialakoto et de Laboya
Au total on a dénombré, dans les 15 placettes,
2125 individus ligneux appartenant à 58 espèces
végétales. Toutes les 6 espèces fruitières
commerciales ciblées dans cette étude sont
représentées. Cependant leur abondance et leur distribution au
niveau des deux villages ne sont pas similaires. Les espèces les plus
abondantes sont respectivement Vitex madiensis, Detarium microcarpum, Saba
senegalensis, Parinari macrophylla, Borassus aethiopum et Parkia
biglobosa.
> Le potentiel de cueillette des 5 sites à
Dialakoto et à Laboya (Graphiques
8 et 9)
+ Taux d'abondance des espèces dans les 5 sites
à Dialakoto et à Laboya
Graphique 8 : Taux d'abondance des 6 espèces
commerciales dans les 5 sites de Dialakoto et de Laboya
Parkia biglobosa Borassus Parinari Saba Detarium Vitex
madiensis
aethiopum macrophylla senegalensis microcarpum
18
16
14
12
10
4
8
6
2
0
Espèces commerciales
Les graphiques 8 et 9 illustrent le taux d'abondance de chaque
espèce, mais aussi l'abondance relative cumulée de ces 6
espèces par rapport aux autres.
· Vitex madiensis est
l'espèce la plus abondante avec un taux d'abondance égal à
15,3%. Elle est présente au niveau des 2 terroirs, mais beaucoup plus
abondamment à Laboya;
· Detarium microcarpum est la
seconde espèce avec un taux d'abondance de 7,1%. Elle est
exploitée dans les 2 villages;
· Saba senegalensis est la
3ème espèce avec un taux d'abondance égal
à 1,6%. Cependant, elle n'est présente qu'à Laboya;
· Parinari macrophylla et
Borassus aethiopum ont chacune un taux d'abondance
égal à 1,2%. Elles présentent également une
distribution similaire, car elles n'ont été inventoriées
qu'à Laboya;
· Parkia biglobosa est la moins
abondante, avec seulement un taux de 0,2%. Elle n'est présente
qu'à Laboya.
40
80
70
60
50
30
20
10
0
Graphique 9 : Abondance relative cumulée des 6
espèces commerciales/ aux autres dans les 5 sites de Dialakoto et de
Laboya
Espèces commerciales Autres espèces
Espèces Ligneuses
Au total, ces 6 espèces fruitières commerciales,
dans l'ensemble des 15 placettes, représentent une abondance relative
cumulée égale à 26,5%. Cependant les sites du village de
Laboya sont plus productifs avec une abondance relative de 6,7%.
D'une manière générale, les
espèces arbustives apparaissent largement prédominantes.
Combretum glutinosum et Strychnos spinosa se distinguent avec chacune
une fréquence relative respective égale à 18% et 14,2%.
CHAPITRE III: LE POTENTIEL DE PRODUCTION AU NIVEAU DES
TERROIRS VILLAGEOIS
Le terroir villageois comprend trois parties: l'espace forestier
proche, les champs et les terres en jachère.
III.1 Présentation et analyse des placettes du
terroir de Dialakoto
Au niveau du terroir de Dialakoto, 8 placettes ont fait l'objet
d'un inventaire. Tableau 23 : Dialakoto, Placette 1
Strates
Espèces Ligneuses
|
0
à 5cm
|
5
à
25cm
|
25 à 50cm
|
50cm
à 1m
|
1
à 2m
|
2
à 4m
|
4
à 8m
|
8
à 16m
|
16 à 32m
|
+ 32m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus/ Espèce
|
% Espèce /Toal
|
Bombax costatum
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
3
|
1
|
|
|
|
|
4
|
5,4
|
|
|
|
|
|
|
|
75
|
25
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
2
|
1
|
3
|
|
|
|
|
6
|
8,1
|
|
|
|
|
|
|
33,3
|
17
|
50
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
1,4
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
1
|
|
|
|
|
3
|
4,1
|
|
|
|
|
|
|
33,3
|
33
|
33,3
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
1
|
6
|
|
|
|
|
7
|
9,5
|
|
|
|
|
|
|
|
14
|
86
|
2
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
2
|
2
|
|
|
|
|
|
|
4
|
5,4
|
|
|
|
|
|
50
|
50
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
2
|
2,7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1,4
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
11
|
|
6
|
10
|
|
|
|
|
|
|
27
|
36,5
|
|
|
|
40,7
|
|
22,2
|
37,1
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
2
|
2,7
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
2
|
|
|
9
|
3
|
|
|
|
|
|
14
|
18,9
|
|
|
|
14,3
|
|
|
64,3
|
21
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
1,4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
1,4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
1,4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
%
|
|
|
13
17,6
|
|
8
10,8
|
25
33,7
|
12 16
|
15
20,3
|
|
|
|
1
|
74
|
100
|
|
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003. - Le relevé de reconnaissance
La placette 1 du terroir de Dialakoto est localisée
dans l'espace forestier proche. Elle se trouve sur une butte à
cuirasse gravillonnaire et caillouteuse, à 60 m d'altitude. La
végétation est une savane
boisée, dominée par les ligneux hauts en
peuplement fermé. Les ligneux bas sont ouverts et les chaméphytes
présentent une disposition clairsemée.
Les indices d'anthropisation montrent une emprise agricole
nulle, une faible pression pastorale et des traces de feux de brousse,
d'ébranchage, de coupe...
- L'analyse phytosociologique
Dans cette placette, on a dénombré 74 individus
ligneux répartis entre 14 espèces. La hauteur des individus varie
entre 25 cm et 16 m. Deux espèces arbustives sont prédominantes,
il s'agit de Strychnos spinosa et Vitex madiensis qui ont
respectivement une densité relative égale à 36,5% et
18,9%. Le pourcentage de régénération est bon pour
Strychnos spinosa avec 40,7% d'individus dénombrés dans
la strate 25 à 50 cm et 14,3% pour Vitex madiensis. Parmi les
espèces commerciales, seule Vitex est présente avec taux
d'abondance égal à 18,9%. Le taux de mortalité sur pied
est égal à 1% (1 Prosopis africana), donc 99% des
individus ligneux inventoriés dans cette placette sont en bon
état.
Tableau 24 : Dialakoto, placette 2
Strates
Espèces Ligneuses
|
0 à 5cm
|
5
à
25cm
|
25
à
50cm
|
50cm à 1m
|
1
à 2m
|
2
à 4m
|
4 à 8m
|
8
à 16m
|
16 à 32m
|
+ 32 m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus/ Espèce
|
% Espèce / Total
|
Burkea africana
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
1,4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
1,4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
4
|
5
|
2
|
|
|
|
|
11
|
15,1
|
|
|
|
|
|
|
36
|
46
|
18,8
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
6
|
2
|
|
|
|
|
|
8
|
11
|
|
|
|
|
|
|
75
|
25
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
2
|
1
|
|
|
|
|
|
3
|
4,1
|
|
|
|
|
|
|
67
|
33
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
2
|
|
1
|
|
|
|
|
|
3
|
4,1
|
|
|
|
|
|
67
|
|
33
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
2
|
2,7
|
|
|
|
|
|
|
|
50
|
50
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
1
|
2
|
1
|
|
|
|
4
|
5,5
|
|
|
|
|
|
|
|
25
|
50
|
25
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1,4
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
2
|
2,7
|
|
|
|
|
|
|
50
|
|
50
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
10
|
7
|
7
|
10
|
3
|
|
|
|
|
|
37
|
50,7
|
|
|
|
27
|
18,9
|
19
|
27
|
8,2
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
10
|
7
|
10
|
23
|
14
|
8
|
1
|
|
|
|
73
|
100
|
|
|
|
13,7
|
9,6
|
14
|
32
|
19
|
11
|
1,4
|
|
|
|
|
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003.
- Le relevé de reconnaissance
La placette 2 du terroir de Dialakoto est localisée
dans la même zone que la précédente. Elle se trouve sur la
même butte à cuirasse gravillonnaire et caillouteuse, mais
s'incline légèrement vers le bas de la pente, entre 58 et 60 m
d'altitude. On note les mêmes caractéristiques concernant la
végétation, la formation ligneuse et les indices
d'anthropisation.
- L'analyse phytosociologique
Cette placette abrite 73 individus ligneux de hauteurs
comprises entre 25 cm et 32 m, répartis entre 11 espèces
végétales. On retrouve, ici aussi la prédominance de deux
espèces arbustives qui totalisent 5 5,7% de densité relative. Le
pourcentage de régénération est bon pour Strychnos
spinosa avec 45,9% d'individus dans les strates 25 à 50 cm et 50cm
à 1m. Le taux de mortalité sur pied est nul et on ne note aucun
indice de prélèvement ligneux (coupe, ébranchage).
Aucune espèce fruitière commerciale n'a
été recensée dans cette placette.
Tableau 25 : Dialakoto, placette 3
Strates
Espèces Ligneuses
|
0 à 5cm
|
5
à
25cm
|
25
à
50cm
|
50cm
à 1m
|
1
à 2m
|
2
à 4m
|
4
à 8m
|
8
à 16m
|
16 à 32m
|
+ 32m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus/ Espèce
|
% Espèce /Total
|
Annona
sen egalensis
|
Indiv.
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1,2
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
15
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
17
|
20,2
|
|
|
88,2
|
5,9
|
5,9
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
1,2
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
20
|
13
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
33
|
39,3
|
|
|
60,6
|
39,4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1,2
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
2,4
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
4
|
|
|
|
1
|
|
|
|
14
|
|
19
|
22,6
|
|
|
|
21
|
|
|
|
5,3
|
|
|
|
73,7
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
4,8
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
4
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6
|
7,1
|
|
|
|
66,7
|
33,3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
%
|
|
35
41,7
|
24
28,6
|
9
10,7
|
|
|
2
2,4
|
|
|
|
14
16,7
|
|
84
|
100
|
|
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003. - Le relevé de reconnaissance
La placette 3 de Dialakoto se trouve dans un champ, sur une
topographie d'inter-dune à substrat sablo- argileux. La
végétation d'ensemble est une savane arbustive dominée par
les ligneux bas qui présentent une formation ouverte, alors que les
ligneux hauts sont clairsemés. L'emprise agricole est très forte,
ainsi que la pression pastorale. Les indicateurs d'anthropisation se traduisent
également par des traces de feux de brousse et de coupe à des
fins de défrichement.
- L'analyse phytosociologique
L'inventaire de la placette permet le décompte de 84
individus ligneux, de 5 cm à 8 m de hauteurs, répartis entre 9
espèces végétales. Ici aussi les espèces arbustives
apparaissent nettement prédominantes. Trois d'entre elles totalisent une
densité relative égale à 82 %, ce sont respectivement
Icacina senegalensis, Terminalia avicennioides et Combretum
glutinosum. Le tableau montre également, une dominance relative en
faveur des ligneux bas qui représentent 81 %, contre 2,4% pour les
ligneux hauts.
Tableau 26 : Dialakoto, placette 4
L'état des individus ligneux fait apparaître un
important indice de prélèvement égal à 16,7%. Le
pourcentage de régénération est bon pour Combretum
glutinosum et Icacina senegalensis qui ont respectivement 88,2 %
et 60,6 % dans la strate 5 à 25 cm ; et 5,9% et 32,4% dans la strate 25
à 50 cm. Vitex madiensis est la seule espèce commerciale
présente avec un taux d'abondance de 4,8%. Seuls 83,4% des individus
ligneux inventoriés sont en bon état, les 16,7% restant portent
des marques de prélèvement.
Strates
Epèces Ligheuses
|
0
à 5cm
|
5
à
25cm
|
25
à
50cm
|
50cm
à
1m
|
1
à 2m
|
2
à 4m
|
4
à 8m
|
8
à 16m
|
16
à
32m
|
+ 32 m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus/ Espèce
|
%
Espèce /Total
|
Combretum glutinosum
|
Indiv
|
|
8
|
6
|
3
|
|
|
2
|
1
|
|
|
|
|
20
|
33,3
|
|
|
40
|
30
|
15
|
|
|
10
|
5
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1,7
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
4
|
15
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
19
|
31,7
|
|
|
21
|
79
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
|
|
11
|
2
|
15
|
25
|
|
|
|
|
|
|
|
6,7
|
6,7
|
|
|
73,3
|
13,3
|
|
Indiv
|
|
|
3
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
8,3
|
|
|
|
60
|
40
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv %
|
|
12 20
|
25
41,7
|
5
8,3
|
|
|
3 5
|
2
3,3
|
|
|
11
18,3
|
2
3,3
|
60
|
100
|
|
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003. - Le relevé de reconnaissance
La placette 4 se situe dans le même site que la
précédente avec laquelle elle se superpose presque ( placette 3).
Elle se trouve dans un champ entre deux dunes à substrat sablo
-argileux. Elle présente les mêmes types de
végétation et de formation ligneuse. On retrouve également
les mêmes indices d'anthropisation et marques de
prélèvement.
- L'analyse phytosociologique
On a recensé dans cette placette 60 individus ligneux
de 5 cm à 16m de hauteur, répartis entre 5 espèces
végétales. Comme au niveau de l'inventaire
précédent, les espèces arbustives sont largement
représentées. On a identifié trois espèces
arbustives qui représentent à elles seules 90% de densité
relative, ce sont respectivement, Combretum glutinosum (33,3%), Icacina
senegalensis (31,7%) et Terminalia avicennioides (25%). Les ligneux bas
représentent 70% des individus de la placette, contre 8,3% pour les
ligneux hauts. Aucune espèce fruitière sauvage commerciale n'est
recensée dans cette placette. Le pourcentage de
régénération est maximal pour Icacina senegalensis
dont 100% des individus se trouvent dans les deux strates 5 à 25 cm
et 25 à 50 cm de
hauteur. Pour Combretum glutinosum, 70% des
individus sont dans la strate 5 à 25 cm et 25 à 50cm et 15% dans
celle 50 cm à 1 m. L'indice de prélèvement est important,
car 18,3% des individus inventoriés sont coupés (11
Terminalia avicennioides) et le taux de mortalité sur pied est
égal à 3,3%. Donc seuls 78,3 % des individus ligneux
inventoriés dans la placette sont en bon état.
Tableau 27 : Dialakoto, placette 5
Strates
Espèces Ligneuses
|
0
à 5cm
|
5
à
10cm
|
25
à
50cm
|
50cm à 1m
|
1
à 2m
|
2
à 4m
|
4
à 8m
|
8
à 16m
|
16 à 32m
|
+ 32m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus/ Espèce
|
% Espèce /Total
|
Combretum glutinosum
|
Indiv
|
|
|
10
|
|
3
|
4
|
8
|
2
|
|
|
3
|
|
30
|
18,9
|
|
|
|
33,3
|
|
10
|
13,3
|
27
|
6,7
|
|
|
10
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
4
|
2
|
|
|
|
|
6
|
3,8
|
|
|
|
|
|
|
|
67
|
33,3
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
0,6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
10
|
17
|
30
|
|
|
|
|
|
|
|
57
|
35,8
|
|
|
|
17,5
|
29,8
|
53
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
2
|
3
|
|
|
|
|
|
5
|
3,1
|
|
|
|
|
|
|
40
|
60
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
6
|
10
|
|
|
|
|
|
16
|
10,1
|
|
|
|
|
|
|
37,5
|
63
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
0,6
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
|
|
5
|
|
7
|
4,4
|
|
|
|
|
|
|
|
14
|
14,3
|
|
|
71,4
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
11
|
10
|
15
|
|
|
|
|
|
|
36
|
22,6
|
|
|
|
|
30,5
|
28
|
41,7
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv %
|
|
|
20
12,6
|
29
18,2
|
43 27
|
27 17
|
26 16
|
6
3,8
|
|
|
8 5
|
|
159
|
100
|
|
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003. - Le relevé de reconnaissance
La placette 5 du terroir de Dialakoto est située
à environ 1,5 km au nord du village à l'intérieur de la
FCD. Elle se trouve sur une butte à cuirasse caillouteuse et à
substrat ferrugineux, à environ 70 m d'altitude. C'est un relief de
plateaux qui abrite une savane boisée dominée par la strate
arbustive. Les ligneux hauts présentent une disposition ouverte, alors
que les ligneux bas sont fermés. L'emprise agricole est nulle et la
pression pastorale faible à moyenne. Le site présente par contre
des indices d'anthropisation qui apparaissent à travers les traces de
feux de brousse, d'ébranchage, de coupe...
- L'analyse phytosociologique
Dans cette placette, on a recensé 159 individus
ligneux de 25 cm à 16 m de hauteur, répartis entre 9
espèces végétales. On note une prédominance des
espèces arbustives dont trois d'entre elles présentent une
densité relative de 77,5%. Ce sont respectivement Hexalobus
monopetalus, Strychnos spinosa et Combretum glutinosum. Ces
valeurs sont confirmées par une dominance relative égale à
58% pour les ligneux bas contre 37 % pour les ligneux hauts. Ici aussi aucune
espèce fruitière commerciale n'a été
recensée. L'indice de prélèvement ligneux est de 5%
d'individus coupés, il reste donc 95% des individus qui sont en bon
état.
Tableau 28 : Dialakoto, placette 6
Strates
Espèces Ligneuses
|
0
à 5cm
|
5
à
25cm
|
25 à 50cm
|
50cm
à 1m
|
1
à 2m
|
2
à 4m
|
4
à 8m
|
8
à 16m
|
16 à 32m
|
+ 32m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus/ Espèce
|
% Espèce /Total
|
Combretum glutinosum
|
Indiv
|
|
12
|
13
|
20
|
|
|
|
|
|
|
|
|
45
|
36,6
|
|
|
26,7
|
28,9
|
44,4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
12
|
35
|
|
|
|
|
|
|
|
|
47
|
38,2
|
|
|
|
25,5
|
74,5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
2
|
1,6
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
8
|
15
|
6
|
|
|
|
|
|
|
29
|
23,6
|
|
|
|
|
27,6
|
51,7
|
20,7
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv %
|
|
12
9,8
|
25
20,3
|
63
51,2
|
15
12,2
|
6
4,9
|
2
1,6
|
|
|
|
|
|
123
|
100
|
|
Source DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003. - Le relevé de reconnaissance
La placette 6 du terroir de Dialakoto se trouve sur une terre
en jachère, de terrain plat sabloargileux. L'état apparent de la
végétation montre une savane arbustive avec une forte
prédominance des ligneux bas en peuplement ouvert et des ligneux hauts
clairsemés. L'emprise agricole et la pression pastorale y sont
très fortes. On note aussi des traces de feux, d'ébranchage et de
coupe.
- L'analyse phytosociologique
Tableau 29 : Dialakoto, placette 7
Cette placette renferme 123 individus ligneux, de hauteurs
comprises entre 5 cm et 8 m et appartenant seulement à 4 espèces
végétales. Ici aussi, on note une forte prédominance des
espèces arbustives dont trois représentent une densité
relative égale à 98,4%, ce sont respectivement Icacina
senegalensis, Combretum glutinosum et Zizyphus mauritiana. La proportion
d'individus ligneux bas indique une dominance relative de 93,4% contre 6,5%
pour les ligneux hauts. Le pourcentage de régénération est
bon pour Combretum glutinosum et Icacina senegalensis dont
100% des individus ont une hauteur maximale inférieure ou égale
à 1 m. La totalité des individus ligneux inventoriés dans
cette placette est en bon état. Cette placette ne renferme, en outre,
aucune espèce commerciale.
STRATES ESPECES LIGNEUSES
|
0
à 5cm
|
5
à 25cm
|
à
50cm
|
2550cm
à 1m
|
1
à
2m
|
2
à 4m
|
4
à 8m
|
8
à 16m
|
16
à 32m
|
+ 32 m
|
coupés
|
morts
|
Total
Idividu Individus
/ ESPECE
|
%
ESPECE
/ TOTAL
|
Anogeissus leiocarpus
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
4,8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
13
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
13
|
61,9
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
19
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
2
|
9,5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
4,8
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv. %
|
|
|
17 81
|
|
|
|
1
4,8
|
1
4,8
|
2
9,5
|
|
|
|
21
|
100
|
|
Source DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003.
- Le relevé de reconnaissance
La placette 7 du terroir de Dialakoto se trouve sur une terre
en jachère en train d'être défrichée pour
l'hivernage à venir. La topographie est un terrain plat à
substrat sablo- argileux. La formation végétale d'ensemble est
une savane arbustive dominée par les ligneux bas ouverts, en association
avec des ligneux hauts clairsemés. On note une emprise agricole et une
pression pastorale très importantes et des traces de coupe et
d'ébranchage.
- L'analyse phytosociologique
Seuls 21 individus ligneux appartenant à 5
espèces végétales ont été inventoriés
dans cette placette. Leurs hauteurs varient de 25 cm à 32 m. Comme pour
les placettes précédentes, la prédominance des
espèces arbustives est nette. C'est ainsi que Combretum glutinosum
a une densité relative égale à 61,9% et Icacina
senegalensis 19%. Le pourcentage de régénération est
maximal pour ces deux espèces arbustives qui ont chacune 100% de leurs
individus dans la strate 25 à 50 cm. Au total 100% des individus ligneux
sont en bon état.
Parkia biglobosa avec seulement 2 individus, soit un
taux d'abondance égal à 9,5%, est la seule espèce
commerciale inventoriée.
Tableau 30 : Dialakoto, placette 8
STRATE
ESPECESLIGNEUSES
|
0
à 5cm
|
5
à 25cm
|
25
à
50cm
|
50cm
à 1m
|
1
à
2m
|
2
à 4m
|
4
à 8m
|
8
à 16m
|
16
à
32m
|
+
32 m
|
coupés
|
morts
|
Total
Individus /Espece
|
%
Espece /Total
|
Combretum glutinosum
|
Indiv
|
|
|
4
|
5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
9
|
33, 3
|
|
|
|
44,4
|
55,5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
2
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
18,5
|
|
|
40
|
60
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
3,7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
14,8
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
3
|
2
|
7
|
25,9
|
|
|
|
|
|
|
|
28,6
|
|
|
|
42,8
|
28,6
|
|
Indiv
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
3,7
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv %
|
|
2
7,4
|
7
25,9
|
10 37
|
|
|
2
7,4
|
1
3,7
|
|
|
3
11,11
|
2
7,4
|
27
|
100
|
|
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaires,
juin 2003 - Le relevé de reconnaissance
La placette 8 du terroir de Dialakoto se trouve dans un
champ, sur une dune sablo - argileuse. La végétation est une
savane arbustive dominée par les ligneux bas qui présentent une
disposition ouverte. Les ligneux hauts, moins représentés, sont
clairsemés. Les indices d'anthropisation montrent une importante emprise
agricole et une pression pastorale moyenne à importante, ainsi que des
traces de feux de brousse, d'ébranchage et de coupe.
- L'analyse phytosociologique
27 individus ligneux ont été recensés
dans cette placette. Ils sont répartis entre 5 espèces
végétales et leurs hauteurs varient de 5 cm à 16 m. On
note ici aussi une prédominance des espèces
arbustives dont trois, Combretum glutinosum, Terminalia
avicennioides et Icacina senegalensis, totalisent une
densité relative égale à 77,5%. Ces résultats
confirment la forte dominance relative des ligneux bas égale à
70% contre 11% pour les ligneux hauts. Le pourcentage de
régénération est, ici aussi, maximal pour Combretum
glutinosum avec 44,4% d'individus dans la strate 25 à 50 cm et 55,5
% dans la suivante 50 cm à 1 m. L'indice de prélèvement
ligneux est égal à 11,1% et le taux de mortalité sur pied
est de 7,4%, donc seulement 81 % des individus sont en bon état. Aucune
espèce commerciale n'a été inventoriée ici.
III.1.1 Analyse synthétique de l'ensemble des 8
placettes du terroir de Dialakoto
Au total, parmi les 27 espèces ligneuses
inventoriées, seules deux d'entre elles présentent une
distribution homogène dans les 3 zones que sont l'espace forestier, les
champs et les terres en jachère. Il s'agit de Combretum glutinosum
et de Terminalia avicennioides.
Parmi les 6 fruits sauvages ciblés, on ne retrouve que
Parkia biglobosa et Vitex madiensis, faiblement
représentés, avec un taux d'abondance cumulé égal
à 3,2%. Vitex madiensis a un taux d'abondance égal
à 2,9% contre 0,3% pour Parkia biglobosa.
Le taux de prélèvement ligneux est de 5,8% et le
taux de mortalité est égal à 0,8%. Donc 93,4% des
individus ligneux sont en bon état.
III. 2 Présentation et analyse des placettes du
terroir de Laboya
Au niveau du terroir de Laboya, 6 placettes ont fait l'objet
d'un inventaire. Tableau 31 : Laboya, placette 1
Strates
Espèces Ligneuses
|
0
à
5cm
|
5
à
25cm
|
25
à
50cm
|
50cm
à 1m
|
1
à 2m
|
2
à 4m
|
4
à 8m
|
8
à 16m
|
16 à 32m
|
+ 32m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus/ Espèce
|
% Espèce /Total
|
Annona
sen egalensis
|
Indiv
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
5,2
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
4
|
2
|
|
|
|
|
|
6
|
10,3
|
|
|
|
|
|
|
66,7
|
33
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
30
|
3
|
|
|
|
|
|
|
33
|
56,9
|
|
|
|
|
|
91
|
9
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
1,7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
3,4
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
1
|
2
|
|
|
|
|
|
|
3
|
5,2
|
|
|
|
|
|
33,3
|
66,7
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
6,9
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6
|
10,3
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv %
|
|
|
|
12
20,7
|
34
58,6
|
9
15,5
|
2
3,4
|
1
1,7
|
|
|
|
|
58
|
100
|
|
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003. - Le relevé de reconnaissance
La placette 1 du terroir de Laboya se trouve sur des terres en
jachère en terrain plat à substrat sablo- argileux. La
végétation du lieu est une savane arborée où
dominent les ligneux bas en
peuplement ouvert, alors que les ligneux hauts sont
clairsemés. Les relevés de pression montrent une emprise agricole
et une pression pastorale importantes, des traces de feux de brousse et
même de feux actifs et des marques de prélèvement.
- L'analyse phytosociologique
Tableau 32 : Laboya, placette 3
On a recensé au niveau de cette placette 58 individus
ligneux de hauteurs variantes entre 50 cm à 16m et appartenant à
8 espèces végétales.. Les espèces arbustives sont
prédominantes et d'entre elles totalisent une densité relative
égale à 67,2%. Ce sont Combretum glutinosum et Vitex
madiensis qui ont respectivement 56,9% et 10,3 % de densité
relative. Les ligneux bas présentent une dominance relative égale
à 79% contre 21% pour les ligneux hauts. Borassus aethiopum et Vitex
madiensis sont les seules espèces commerciales
représentées dans cette placette. Elles ont chacune un taux
d'abondance égal à 10,3%, soit une abondance relative
cumulée égale à 20,6%. Le pourcentage de
régénération est globalement faible pour toutes les
espèces. Notons que tous les individus ligneux portent des traces de
feux.
Strates
Epèces Ligheuses
|
0
à 5cm
|
5
à
10cm
|
25
à
50cm
|
50cm à 1m
|
1
à 2m
|
2
à 4m
|
4
à
8m
|
8
à 16m
|
16 à 32m
|
+ 32m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus/ Espèce
|
% Espèce /Total
|
Borassus aethiopum
|
Indiv.
|
|
|
|
|
15
|
10
|
|
|
|
|
|
|
25
|
39,7
|
|
|
|
|
|
60
|
40
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
20
|
14
|
|
|
|
|
|
|
|
|
34
|
54
|
|
|
|
58,8
|
41,2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
1,6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
1
|
|
3
|
4,7
|
|
|
|
|
|
67
|
|
|
|
|
|
33,3
|
|
|
Indiv.
|
|
|
20
|
14
|
17
|
10
|
|
1
|
|
|
1
|
|
63
|
100
|
|
|
|
31,7
|
22,2
|
27
|
16
|
|
1,6
|
|
|
1,6
|
|
|
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003. - Le relevé de reconnaissance
La placette 3 du terroir de Laboya se situe sur le même
site que la placette 1, c'est-à-dire sur des terres en jachère,
dont elle présente les mêmes caractéristiques.
- L'analyse phytosociologique
L'inventaire de cette placette a permi le décompte de
63 individus ligneux de 25 cm à 16 de hauteur, appartenant à 4
espèces végétales. On remarque ici aussi une
prédominance des espèces arbustives dont deux ont une
densité relative cumulée de 59%. Il s'agit de Combretum
glutinosum avec 54% et de Piliostigma reticulatum avec 4,7%de
densité relative. Seules deux espèces commerciales sont
représentées dans cette placette avec une abondance relative
cumulée égale à 41,3%. Ce sont Borassus aethiopum
avec un taux d'abondance égal à 39,7% et Parkia
biglobosa avec un taux de 1,6%. Le pourcentage de
régénération est de 100% pour Combretum glutinosum
dont tous les individus ont moins de 1 m de hauteur et pour Borassus
aethiopum dont 60% des individus ont moins de 2 m de hauteur. Le taux de
mortalité sur pied est de 1,6%; soit 98,5 % d'individus en bon
état.
Tableau 33 : Laboya, placette 4
Strates
Epèces Ligheuses
|
0 à 5cm
|
5
à
10cm
|
25
à
50cm
|
50cm à 1m
|
1
à 2m
|
2
à 4m
|
4 à 8m
|
8
à 16m
|
16
à
32m
|
+ 32m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus/ Espèce
|
% Espèce /Total
|
Borassus aethiopum
|
Indiv.
|
|
|
|
|
18
|
11
|
|
|
1
|
|
|
|
30
|
41,1
|
|
|
|
|
|
60
|
37
|
|
|
3,3
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
20
|
18
|
2
|
|
|
|
|
|
|
40
|
54,8
|
|
|
|
|
50
|
45
|
5
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
1,4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
2,7
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
%
|
|
|
|
20
27,4
|
38 52
|
13 18
|
|
1
1,4
|
1
1,4
|
|
|
|
73
|
100
|
|
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003. - Le relevé de reconnaissance
La placette 4 du terroir de Laboya se localise sur les
mêmes terres en jachère que les deux précédentes
(placettes 1 et 3). Elle se superpose presque à la placette 3 sur une
certaine surface et présente de ce fait les mêmes
caractéristiques végétales et anthropiques.
- L'analyse phytosociologique
Cette placette abrite 73 individus ligneux de 50 cm à
32 m de hauteur, appartenant à 4 espèces végétales
telles que Borassus aethiopum, Combretum glutinosum, Parkia biglobosa
et Piliostigma reticulatum. Ce sont les mêmes
espèces qu'on retrouve au niveau de la placette
précédente. Les deux espèces arbustives à savoir
Combretum glutinosum et Piliostigma reticulatum totalisent
une densité relative égale à 57,5%. Les individus ligneux
inférieurs à 2 m de hauteur ont une dominance relative de 79%
contre 21 % pour les ligneux hauts.
Borassus aethiopum et Parkia biglobosa sont
les seules espèces commerciales présentes avec un taux
d'abondance respectif de 41,1% et de 1,4%, soit une abondance relative
cumulée égale à 42,5%. Le pourcentage de
régénération est très bon pour Combretum
glutinosum qui a 50% d'individus dans la strate 50cm à 1 m de
hauteur et 45% dans la classe suivante. Le taux de mortalité est nul et
tous les individus sont en bon état.
Tableau 34 : Laboya, placette 5
Strates
Epèces Ligheuses
|
0 à
5cm
|
5
à
10cm
|
25
à
50cm
|
50cm
à
1m
|
1 à
2m
|
2 à
4m
|
4
à
8m
|
8
à
16m
|
16
à
32m
|
+ 32 m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus/ Espèce
|
% Espèce / Total
|
Borassus aethiopum
|
Indiv
|
|
|
|
|
1
|
6
|
7
|
|
|
|
|
|
14
|
18,4
|
|
|
|
|
|
7,2
|
42,8
|
50
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
20
|
5
|
|
|
|
|
|
|
|
25
|
32,9
|
|
|
|
|
80
|
20
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
3,9
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
20
|
6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
26
|
34,2
|
|
|
|
77
|
23
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
3,9
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
1,3
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Indiv
|
|
|
|
|
3
|
1
|
|
|
|
|
|
|
4
|
5,3
|
|
|
|
|
|
75
|
25
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv %
|
|
|
23
30,3
|
29
38,2
|
9
11,8
|
7
9,2
|
8
11
|
|
|
|
|
|
76
|
100
|
|
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003. - Le relevé de reconnaissance
La placette 5 du terroir de Laboya se trouve dans un champ,
à la différence des 3 placettes précédentes avec
lesquelles elle n'est séparée, cependant, que par une piste.
Néammoins elle présente les mêmes caractéristiques
végétales et anthropiques.
- L'analyse phytosociologique
On a dénombré dans cette placette 76 individus
ligneux appartenant à 7 espèces végétales dont les
hauteurs sont comprises entre 25 cm et 8 m. Deux espèces arbustives
prédominent et totalisent une densité relative égale
à 67%, il s'agit de Icacina senegalensis et de Combretum glutinosum.
Seules deux espèces commerciales ont été
inventoriées avec une abondance relative cumulée égale
à 23,7%. Ce sont Borassus aethiopum avec un taux d'abondance
égal à 18,4% et Vitex madiensis avec un taux de 5,3%. Le
pourcentage de régénération est bon pour ces deux
espèces. 100% des individus inventoriés sont en bon
état.
Tableau 35 : Laboya, placette 6
Strates
Espèces Ligneuses
|
0 à 5cm
|
5
à
25cm
|
25
à
50cm
|
50cm à 1m
|
1
à 2m
|
2
à 4m
|
4
à 8m
|
8 à 16m
|
16
à
32m
|
+ 32m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus/ Espèce
|
% Espèce /Total
|
Bombax costatum
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
0,5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
4
|
|
|
|
6
|
|
|
|
|
|
10
|
4,6
|
|
|
|
40
|
|
|
|
60
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
20
|
9,2
|
|
|
|
|
|
|
50
|
50
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
7
|
5
|
|
8
|
|
|
|
|
|
5
|
2,3
|
|
|
|
|
35
|
25
|
|
40
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
9
|
4,1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
7
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
7
|
3,2
|
|
|
|
77,8
|
|
|
|
22
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
5
|
|
2
|
|
|
|
|
|
5
|
2,3
|
|
|
|
|
|
71
|
|
29
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
7
|
3,2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
4
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
8
|
3,7
|
|
|
|
57,1
|
|
|
|
43
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
5
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
2
|
0,9
|
|
|
|
62,5
|
|
|
|
38
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
32
|
48
|
30
|
|
|
|
|
|
|
110
|
50,7
|
|
|
|
|
29,1
|
44
|
27
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
22
|
11
|
|
|
|
|
|
|
|
33
|
15,2
|
|
|
|
|
66,7
|
33
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
20
|
61
|
69
|
31
|
25
|
11
|
|
|
|
|
217
|
100
|
|
|
|
9,2
|
28,1
|
32
|
14
|
12
|
5,1
|
|
|
|
|
|
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003. - Le relevé de reconnaissance
La placette 6 du terroir de Laboya est située dans
l'espace forestier proche, sur un terrain plat sablo-argileux. La
végétation est une savane boisée dominée par les
ligneux bas en peuplement fermé alors que les ligneux hauts sont
ouverts. Les indices d'anthropisation indiquent une faible emprise agricole,
une pression pastorale moyenne et des marques de prélèvement
ligneux (ébranchage et coupe).
- L'analyse phytosociologique
217 individus ligneux de hauteurs variantes entre 25 cm et 16
m et répartis entre 12 espèces végétales ont
été inventoriés dans cette placette. Les espèces
arbustives sont nettement prédominantes. Trois d'entre elles totalisent
une densité relative de 75%, dont Strychnos spinosa et
Vitex madiensis qui est la seule espèce commerciale
recensée, avec un taux d'abondance égal à 15,2%. Le
pourcentage de régénération est globalement bon pour
l'ensemble des espèces de la placette. L'ensemble des individus
inventoriés au niveau de cette placette est en bon état.
Tableau 36 : Laboya, placette 7
Strates
Espèces Ligneuses
|
0 à 5cm
|
5
à
25cm
|
25
à
50cm
|
50cm à 1m
|
1
à 2m
|
2
à 4m
|
4
à
8m
|
8
à 16m
|
16 à 32m
|
+ 32m
|
Coupés
|
Morts
|
Total Individus/ Espèce
|
% Espèce /Total
|
Bombax costatum
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
2,1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
5
|
5
|
4
|
2
|
|
|
|
|
|
|
16
|
34
|
|
|
|
31,3
|
31,3
|
25
|
12,5
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
8
|
15
|
|
|
|
|
|
|
|
23
|
49
|
|
|
|
|
34,8
|
65,2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
2
|
4,3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
2
|
4,3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
50
|
50
|
|
Indiv.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
3
|
6,4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
|
Indiv.
%
|
|
|
5
10,6
|
13
27,7
|
19
40,4
|
2
4,2
|
|
3
6,4
|
|
|
1
2,1
|
4
8,5
|
47
|
100
|
|
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003. - Le relevé de reconnaissance
La placette 7 du terroir de Laboya se situe au niveau de deux
zones: un champ et l'extérieur du champ sur un terrain plat sablo
argileux. La végétation est une savane arborée où
prédominent nettement les ligneux bas en disposition ouverte, tandis que
les ligneux hauts, moins nombreux, sont clairsemés. On note une emprise
agricole et une pression pastorale importantes, mais également des
marques de prélèvement.
- L'analyse phytosociologique
On a inventorié dans cette placette 47 individus
ligneux de hauteur variant entre 25 cm et 15 m et appartenant à 6
espèces végétales. Les espèces arbustives
apparaissent nettement prédominantes et deux d'entre elles cumulent une
densité relative égale à 83%. Ce sont respectivement
Hexalobus monopetalus et Combretum glutinosum. On note une
dominance relative égale à 79% pour les ligneux bas contre 10,5 %
pour les ligneux hauts. Parkia biglobosa est la seule espèce
commerciale inventoriée avec un taux d'abondance égal à
4,3%. Le pourcentage de régénération est bon pour
Hexalobus et Combretum qui ont respectivement 100% et 87,5%
d'individus inférieurs à 2 m de hauteur. Le taux de
mortalité sur pied est de 8,5% et le pourcentage de
prélèvement ligneux est égal à 2%, donc 89,5% des
individus sont en bon état.
III.2.1 Analyse synthétique de l'ensemble des 6
placettes du terroir de Laboya
Parmi les 19 espèces ligneuses identifiées dans
les 6 placettes du terroir de Laboya, seules deux d'entre elles
présentent une distribution homogène au niveau des 3 zones
(espace forestier, champs et terres en jachère). Ce sont Combretum
glutinosum et Vitex madiensis qui ont, cependant, une
distribution très irréguliere au niveau de ces trois sites.
Parmi les six produits de cueillette ciblés, trois
seulement ont été recensés. Il s'agit de Borassus
aethiopum, Vitex madiensis et Parkia biglobosa qui
présentent une abondance relative cumulée égale à
22,8%. Leur représentativité individuelle est cependant
très faible car leur taux d'abondance respectif est de 14%; 8,1 % et
0,7%.
III.3 Analyse synthétique des 14 placettes des
terroirs de Dialakoto et de Laboya
Tableau 37 : Abondance et fréquence
relative des espèces ligneuses au niveau des 14 placettes de Dialakoto
et de Laboya
PLACETTES
|
Terroir forestier
|
Champs de culture
|
Terres en jachère
|
TOTAL
|
FREQUENCE
|
ESPECES
|
4placettes
|
6 placettes
|
4 placette
|
|
(%)
|
LIGNEUSES
|
Individus
|
%
|
Individus
|
%
|
Individus
|
%
|
|
|
|
|
0
|
|
|
|
|
|
|
Annonasenegalensis
|
0
|
|
25
|
3
|
75
|
4
|
0,3
|
Anogeissus leiocarpus
|
0
|
0
|
1
|
100
|
0
|
0
|
1
|
0,1
|
Bombaxcostatum
|
5
|
83,3
|
1
|
16,7
|
0
|
0
|
6
|
0,5
|
Borassus aethiopum
|
0
|
0
|
14
|
18,7
|
61
|
81,3
|
75
|
6,5
|
Burkea africana
|
2
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
0,2
|
Combretum glutinosum
|
57
|
18,4
|
100
|
32,4
|
152
|
49,2
|
309
|
26,8
|
Combretum micranthum
|
1
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0,1
|
Combretum molle
|
2
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
0,2
|
Combretum nigricans
|
29
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
29
|
2,5
|
Cordylapinnata
|
13
|
92,9
|
0
|
0
|
1
|
7,1
|
14
|
1,2
|
Daniellia oliveri
|
1
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0,1
|
Dichrostachyscinera
|
0
|
0
|
1
|
100
|
0
|
0
|
1
|
0,1
|
Feretiaapodanthera
|
1
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0,1
|
Gardenia erubescens
|
0
|
0
|
1
|
100
|
0
|
0
|
1
|
0,1
|
Hexalobusmonopetalus
|
78
|
75
|
26
|
25
|
0
|
0
|
104
|
9
|
Icacina senegalensis
|
0
|
0
|
87
|
64,9
|
47
|
35,1
|
134
|
11,6
|
Lanneaacida
|
17
|
85
|
1
|
5
|
2
|
10
|
20
|
0,7
|
Lanneavelutina
|
19
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
19
|
1,6
|
Ostryoderris stuhlmannii
|
4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
0,3
|
Parkiabiglobosa
|
0
|
0
|
4
|
66,7
|
2
|
33,3
|
6
|
0,5
|
Piliostigma reticulatum
|
0
|
0
|
3
|
27,3
|
8
|
72,7
|
11
|
1
|
Prosopis africana
|
1
|
25
|
3
|
75
|
0
|
0
|
4
|
0,3
|
Pterocarpus erinaceus
|
16
|
94,1
|
1
|
5,9
|
0
|
0
|
17
|
1,5
|
Sclerocaryabirrea
|
7
|
53,8
|
6
|
16,2
|
0
|
0
|
13
|
1,1
|
Sterculia setigera
|
1
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0,1
|
Stereospermum kunthianum
|
10
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
|
0,9
|
Strychnosspinosa
|
210
|
99,1
|
2
|
0,9
|
0
|
0
|
212
|
18,4
|
Terminalia avicennioides
|
2
|
3,8
|
44
|
84,6
|
6
|
11,5
|
52
|
4,5
|
Vitexmadiensis
|
47
|
77
|
8
|
13,1
|
6
|
9,9
|
61
|
5,3
|
Zizyphusmauritiana
|
0
|
0
|
11
|
27,5
|
29
|
72,5
|
40
|
3,5
|
|
|
|
45,3
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL
|
30ESPECES
|
523
|
|
273
|
317
|
27,1
|
1155
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,
juin 2003.
Ces 14 placettes se répartissent comme suit dans les 3
différentes zones : 4 placettes dans l'espace forestier, 6 dans les
champs et 4 autres sur les terres en jachère.
+ Les placettes de l'espace forestier proche
Elles sont au nombre de 4, au niveau desquelles on a
dénombré 523 individus ligneux appartenant à 21
espèces végétales. La densité relative est
égale à 45,3% et le taux de représentativité
floristique de 70%. Les espèces arbustives sont
largement prédominantes et parmi lesquelles Strychnos spinosa et
Vitex madiensis.
Parmi les 3 espèces commerciales inventoriées dans
cette zone, seule Vitex est représentée avec un taux
d'abondance égal à 9%.
+ Les placettes des champs
Elles sont au nombre de 6, donc plus importantes. Elles
n'abritent cependant que 315 individus appartenant à 19 espèces
végétales, soit une densité relative égale à
27,3% et une représentativité floristique de 63, 3 %. Ici aussi
les espèces arbustives apparaissent nettement prédominantes. Ce
sont notamment Combretum glutinosum, Icacina senegalensis Terminalia
avicennioides et Hexalobus monopetalus présentant une
densité relative cumulée de 81,5%. Toutes les 3 espèces
commerciales inventoriées dans les deux terroirs sont
représentées. Borassus est beaucoup plus abondante,
suivie de Vitex et de Parkia avec une abondance relative
cumulée égale à 8,3%, ce qui est très faible.
+ Les placettes des terres en jachère
Elles sont au nombre de 4 et abritent 317 individus ligneux
appartenant à 11 espèces végétales sur les 30
espèces identifiées. Soit un taux de
représentativité floristique égal à 36,7% et une
densité relative de 27,4%. On note également une
prédominance des espèces arbustives. Borassus aethiopum
est, parmi les trois espèces commerciales inventoriées dans
cette zone, la plus abondante, suivie de Vitex et de Parkia.
Ces 3 espèces représentent une abondance relative
cumulée égale à 2 1,8%.
> Le potentiel de cueillette au niveau des terroirs
de Dialakoto et de Laboya
Parmi les 6 espèces fruitières commerciales
ciblées dans cette étude, en raison de leur forte incidence
marchande, seules 3 d'entre elles sont représentées dans les deux
terroirs de Dialakoto et de Laboya. Il s'agit notamment de Borassus
aethiopum, de Vitex madiensis et de Parkia biglobosa.
· Borassus aethiopum est la
plus abondante avec un taux d'abondance égal à 6,5%. Cependant
elle est absente dans les 4 placettes de l'espace forestier et est beaucoup
plus fréquente sur les terres en jachère avec une
fréquence relative de 81,3% contre seulement 18,7 % dans les champs.
· Vitex madiensis a un taux
d'abondance égal à 5,3%. C'est la seule espèce qui
présente une distribution homogène au niveau des 3 zones.
Cependant elle est largement plus abondante au niveau de l'espace forestier
avec une fréquence relative de 77%, contre 13,1 % dans les champs et
9,9% sur les terres en jachère.
· Parkia biglobosa est
l'espèce la plus faiblement représentée avec un taux
d'abondance égal à 0,5%, ce qui est très faible. En outre
elle n'a été inventoriée qu'au niveau des champs où
elle est plus fréquente avec une fréquence relative de 66,7% et
sur les terres en jachère avec une fréquence relative de
33,3%.
L'inventaire systématique des 14 placettes, dans les
deux terroirs de Dialakoto (8 placettes) et de Laboya (6 placettes), a permi
le décompte de 1155 individus ligneux appartenant à 30
espèces végétales. La superficie d'une unité
d'échantillonnage étant de 0,125 hectare, on a donc
réalisé au
total une superficie d'inventaire égale à 1,75
hectares, soit une densité moyenne égale à environ 600
individus ligneux par hectare.
Cependant, le terroir de Dialakoto, avec le plus grand nombre
de placettes, regroupe un total de 621 individus ligneux, contre 534 individus
pour le terroir de Laboya qui n'abrite que 6 placettes. La diversité
floristique est également beaucoup plus importante à Dialakoto
avec 27 espèces végétales qu'à Laboya qui n'abrite
que 19 espèces.
Au total les 3 espèces commerciales, avec un total de
142 individus sur les 1155 recensés, présentent une abondance
relative cumulée égale à 12,3%. Ce qui constituent le
potentiel de cueillette au niveau des deux terroirs de Dialakoto et de
Laboya.
CHAPITRE IV: DYNAMIQUE A TRES COURT TERME DES LIGNEUX A
DIALAKOTO ET A LABOYA
La forêt est un milieu très dynamique en
perpétuel changement, impulsé soit par des facteurs naturels ou
anthropiques. Ces transformations apparaissent à travers
l'évolution des ressources ligneuses qui constituent sa principale
composante. L'analyse comparative de la dynamique des ressources ligneuses se
fait par un suivi temporel de leur évolution au moyen d'un inventaire
forestier réalisé avec des placettes standard. L'échelle
temporelle comparative considérée ici est le très court
terme car ne s'étalant que sur 3 ans (de 2000 à 2003).
IV.1 Analyse comparative de l'évolution des
Ligneux à Dialakoto et à Laboya
Elle se fera d'abord par le rappel de la situation de
référence en 2000, ensuite l'analyse de la situation actuelle et
enfin l'interprétation des résultats pour la comparaison de
l'évolution des ressources ligneuses.
IV.1.1 Rappel de l'inventaire des placettes à
Dialakoto
Le terroir villageois de Dialakoto abrite 8 placettes dont 3
dans l'espace forestier proche, 4 dans les champs et 1 seule sur les terres en
jachère.
IV.1.1.1 Les placettes de l'espace forestier
proche
Elles sont au nombre de trois. Il s'agit de la placette 1, de la
placette 2 et de la placette 5. > Dialakoto, placette 1
? Rappel
L'inventaire de la placette avait dénombré 45
individus appartenant à 13 espèces, avec une prédominance
de Combretum glutinosum (11 individus <2 m), de Cordyla pinnata
(7 individus> 2m), de Hymenocardia acida, Terminalia
avicennioides et Strychnos spinosa avec chacune 4 individus <
2 m. Les 8 autres espèces ayant entre 1 et 3 individus, on a donc 13
individus supérieurs à 2 m et 32 autres inférieurs
à 2 m, soit une dominance relative respective de 28,9 et de 71 % en
faveur des ligneux bas.
s Comparaison
Actuellement l'inventaire de la même placette a permi
de décompter 74 individus appartenant à 14 espèces, parmi
lesquelles 9 espèces déjà inventoriées en 2000,
soit une validité importante des espèces (9 esp. sur 13). Seules
4 espèces n'ont pu être retrouvées, il s'agit de
Stereopermum kunthianum, Hymenocardia acida, Combretum molle et
Crossepterix febrifuga. On a retrouvé le même nombre
d'individus dans la même catégorie pour Cordyla pinnata
(7 individus >2 m), ainsi que pour Terminalia avicennioides (2
individus >2 m), ce qui indique donc une stabilité pour ces 2
espèces. Cependant, on a inventorié 5 nouvelles espèces.
Ce sont Bombax costatum, Lannea acida, Ostryoderris Stuhlmannii, Prosopis
africana et Burkea africana. Pour Combretum glutinosum on a
recensé 6 individus > 2 m, contre 11 dans le précédent
inventaire soit une diminution de 5 individus. L'écart d'effectifs
ligneux entre les deux inventaires est très important. C'est un
écart positif car on dénombre un surplus de 29 individus. Les
deux espèces dominantes dans le nouvel
inventaire, Strychnos spinosa avec 27 individus et
Vitex madiensis avec 14 individus ont été
inventoriées en 2000, mais avec des effectifs beaucoup plus
réduits (4 individus pour Strychnos et 2 individus pour
Vitex), soit un croît positif respectif de 23 individus pour le
premier et de 12 pour le second.
On constate au niveau de cette placette une évolution
dynamique progressive et excédentaire des ressources ligneuses à
l'actif de 2 espèces.
> Dialakoto, placette 2
? Rappel
L'inventaire antérieur de la placette avait
recensé 57 individus appartenant à 10 espèces. Avec une
prédominance de Combretum glutinosum (21 individus < 2 m),
de Combretum nigricans (12 individus > 2 m), de Strychnos
spinosa (9 individus < 2 m) et de Cordyla pinnata (6 individus
> 2 m). Les autres espèces ont moins de 4 individus (Hexalobus
monopetalus a 3 individus).
s Comparaison
Le récent inventaire a dénombré 73
individus répartis entre 11 espèces. On retrouve 6 espèces
communes aux deux inventaires, soit une conformité moyenne des
espèces (6 esp. sur 10) et parmi elles deux dominantes. Ce sont
Combretum glutinosum et Strychnos spinosa, mais en effectifs
supérieurs (11 individus pour le premier et 37 pour le second). Ce qui
attribue un excédent de 28 individus pour Strychnos et un
déficit de 10 individus pour Combretum. On note aussi une
augmentation d'effectifs pour Hexalobus monopetalus avec un surplus de
5 individus.
On a enregistré ici aussi un écart d'effectif
positif de l'ordre de 15 individus, ce qui traduit une évolution
progressive des ressources ligneuses.
> Dialakoto, placette 5 ?
Rappel
L'inventaire de cette placette avait relevé 50
individus appartenant à 9 espèces. avec une large
prédominance de Hexalobus monopetalus (25 individus < 2 m),
suivie de Combretum glutinosum (7 individus > 2 m), de C.
nigricans (4 individus > 2 m), de Lannea velutina (4
individus> 2 m), de Pterocarpus (3 individus >2 m) et de
Strychnos (3 individus >2 m).
Les deux autres espèces ayant chacune 1 individu
(Cordylapinnata...)
? Comparaison
Le nouvel inventaire a relevé 159 individus
appartenant à 9 espèces. On retrouve le même nombre
d'essences forestières (9 espèces) dont 8 parmi elles sont
conformes, soit une forte validité des espèces. On retrouve
également les mêmes espèces dominantes, mais avec des
effectifs en croissance. Ce sont respectivement Hexalobus monopetalus
(57 individus contre 25), Combretum glutinosum (30 individus
contre 7) et Strychnos spinosa (36 individus contre 3), soit un
surcroît respectif de 32, de 23 et de 33 individus. L'écart
positif d'effectif est beaucoup plus important au niveau de cette placette car
on dénombre un excédent de 109 individus. Ce qui corrobore la
tendance d'évolution dynamique progressive des ressources ligneuses
constatée dans les deux autres placettes du terroir forestier.
IV.1.1.2 Les Placettes dans les champs
Elles sont au nombre de quatre. Il s'agit de la placette 3, de
la placette 4, de la placette 7 et de la placette 8.
> Dialakoto, placette 3 ?
Rappel
On y avait recensé 64 individus répartis entre
11 espèces, avec une prédominance nette des espèces
arbustives telles que Icacina senegalensis (27 individus < 2 m),
Combretum glutinosum (8 individus <2m) et Gardenia erubescens
(12 individus < 2 m). Les 7 autres espèces ont toutes 1 seul
individu (Zizyphus mauritiana, Annona senegalensis...), contre 2
individus pour Terminalia avicennioides.
? Comparaison
Le récent inventaire a fait état de 84
individus appartenant à 9 espèces, parmi lesquelles 5 seulement
ont été inventoriées antérieurement. Ce sont
Annona senegalensis, Combretum glutinosum, Icacina senegalensis, Terminalia
avicennioides et Zizyphus mauritiana, soit donc une
conformité moyenne des espèces. En revanche, on retrouve les deux
premières espèces arbustives prédominantes avec cependant
une augmentation de leurs effectifs. Ce sont respectivement Icacina
senegalensis (33 ind. <2 m) et Combretum glutinosum (17
individus <2 m). Gardenia erubescens n'a pas été
recensée ici, par contre on a reconnu une troisième espèce
arbustive dominante. Il
s'agit de Terminalia avicennioides qui compte 19
individus dont 14 sont coupés. Soit donc un accroissement de 6 individus
pour Icacina et de 9 individus Pour Combretum. Pour
Annona senegalensis, on retrouve le même effectif (1 individu
< 2 m), pour Terminalia avicennioides on retrouve 4 jeunes pousses
de 25 à 50 cm et pour Zizyphus mauritiana, on retrouve 4 jeunes
pousses de 25 à 50 cm et 2 autres de 50 cm à 1 m, soit une
augmentation de 5 individus pour chaque espèce.
Donc, on enregistre un écart positif de 20 individus
entre les deux inventaires (84 individus moins 64), ce qui traduit une
évolution dynamique progressive des ressources ligneuses dans cette
placette.
> Dialakoto, placette 4 ?
Rappel
L'inventaire précédent avait enregistré
48 individus appartenant à 5 espèces dont deux se distinguent par
leurs effectifs. L'une est arbustive, Combretum glutinosum avec 23
individus de moins de 2 m et l'autre est arborescente, Pterocarpus
erinaceus avec 21 individus de plus de 2 m de hauteur. Les 3 autres
espèces ont entre 1 et 2 individus.
? Comparaison
Le récent inventaire a enregistré 60 individus
répartis au même nombre d'espèces. Cependant une seule
espèce, en l'occurrence Combretum glutinosum, a
été retrouvée, soit une très faible
conformité. Encore que le nouvel inventaire en a recensé 20
individus dont 17 ont moins de 2 m et les 3 autres individus plus de 4 m de
hauteur, soit un déficit de 3 individus. On constate ici aussi un
écart positif entre les deux effectifs, mais un peu plus faible que le
précédent car il n'est que de 12 individus (60 individus moins
48). Toutefois, cela confirme une dynamique progressive de ressources
ligneuses. Cet écart est à mettre sur le compte des
espèces qui ne sont pas conformes aux deux inventaires.
> Dialakoto, placette 7 s
Rappel
Le précédent inventaire de la placette avait
dénombré 89 individus appartenant à 7 espèces
végétales, avec une prédominance des espèces
arbustives telles que Combretum glutinosum (50 individus < 2 m) et
Icacina senegalensis (25 individus < 2 m). Les autres
espèces ont: C. nigricans ( 8 individus < 2 m), Parkia
biglobosa (3 individus > 2m), Terminalia avicennioides, Pterocarpus
erinaceus et Strychnos spinosa ont chacune 1 individu.
? Comparaison
Le récent inventaire fait état de 21 individus
appartenant à 5 espèces dont 4 ont déjà
été identifiées lors de l'inventaire
précédent. Il s'agit de Combretum glutinosum (13
individus < 2m), Icacina senegalensis (4 individus < 2 m),
Parkia biglobosa (1 individu >2 m) et Terminalia avicennioides
(1individu > 2m), soit donc une forte conformité des
espèces. Cependant les deux espèces arbustives dominantes ont vu
leurs effectifs baisser de 37 individus pour Combretum et de 21
individus pour Icacina. Ces résultats sont dus au fait que,
lors de l'inventaire antérieur, la placette se trouvait sur une terre en
jachère, ce qui justifiait les effectifs importants pour ces deux
espèces. Seules trois espèces n'ont pu être
retrouvées (Pterocarpus, Strychnos et C. nigricans),
alors qu'au dernier inventaire, la surface où elle se trouvait
était en train d'être déchiffrée pour l'hivernage
suivant. On retrouve le même effectif pour Terminalia (1
individu> 2 m), mais pour Parkia on a recensé 1 individu en
moins (2 individus contre 3 individus antérieurement).
Donc, on enregistre ici une réduction importante des
effectifs de l'ordre de 58 individus. Il y'a cependant une explication
anthropique (défrichement) qui confirme l'évolution
régressive des ressources ligneuses au niveau de cette placette.
> Dialakoto, placette 8 s
Rappel
On y avait recensé 30 individus répartis entre
9 espèces végétales dont deux arbustives sont
prédominantes. Il s'agit de Icacina senegalensis (12 individus
<2 m) et de Combretum glutinosum (10 individus <2m). Les 7
autres espèces ayant entre 1 et 2 individus.
? Comparaison
Le dernier inventaire a permi le décompte de 27
individus appartenant à 6 espèces dont seulement deux d'entre -
elles ont été recensées lors du précédent
inventaire, soit un déficit de 3 individus (30 individus moins 27) et
une faible concordance des espèces (3 espèces sur 9). Ce sont les
deux espèces arbustives dominantes, Combretum glutinosum (9
individus < 2m) et Icacina senegalensis (5 individus < 2m) avec
cependant des effectifs un peu plus faibles (moins 1 individu pour
Combretum et moins 7 pour Icacina), soit un déficit
cumulé égal à 8 individus pour ces 2 espèces.
L'écart d'effectifs entre les deux inventaires n'est pas significatif (3
individus seulement), cependant c'est la non-conformité des
espèces inventoriées qui est beaucoup plus notable (7
espèces n'ont pu être retrouvées). On note une certaine
stabilité des effectifs ligneux dans cette placette.
IV.1.1.3 La placette sur les terres en jachère
Il s'agit d'une seule placette, la placette 6.
> Dialakoto, placette 6 ?
Rappel
Le précédent inventaire avait recensé
122 individus répartis entre 4 espèces végétales.
Avec, ici aussi, une large prédominance des espèces arbustives
telles que Combretum glutinosum (56 individus < 2m), Icacina
senegalensis (38 individus <2m) et Zizyphus mauritiana (27
individus> 2m). L'autre espèce, à savoir Tamarindus
indica, ayant 1 seul individu> 2 m.
? Comparaison
On retrouve, à un individu près, le même
nombre d'effectifs que lors du précédent décompte, c'est
à dire 123 individus appartenant à 4 espèces dont 3 ont
déjà été inventoriées, soit une bonne
conformité des espèces. Il s'agit des trois espèces
arbustives dominantes avec cependant des effectifs plus ou moins fluctuants. Ce
sont Combretum glutinosum (45 individus <2m), Icacina
senegalensis (47 individus < 2 m) et Zizyphus mauritiana (29
individus dont 23 < 2 m et 6 individus > 2 m). Seule une espèce
n'a pu être retrouvée, Tamarindus indica. On constate ici
une évolution compensatrice des effectifs. En effet, il y a une
diminution des individus pour Combretum, avec un déficit de 11
individus, compensée par une croissance d'effectifs pour Icacina
avec un surplus de 9 individus. On note aussi un excédent de 2
individus pour Zizyphus.
Donc on retrouve au niveau de cette placette les mêmes
effectifs ligneux pour les deux inventaires, ce qui signifie a priori une
stabilité. La dynamique évolutive s'est opérée au
niveau de l'effectif de chaque espèce, comme dans le principe du
fonctionnement d'une balance, par le phénomène de
contre-balancement.
IV.1.2 Intérêt des résultats et
interprétation
L'analyse globale des 8 placettes dans le terroir de
Dialakoto aboutit à ces résultats : 5 placettes enregistrent une
croissance positive de leurs effectifs. Il s'agit des trois placettes de
l'espace forestier (placettes 1, 2 et 5) et des deux autres dans les champs
(placettes 3 et 4). En revanche deux placettes présentent un recul de
leurs effectifs, ce sont les deux autres placettes dans les champs (placettes 7
et 8), alors que l'unique placette implantée sur les terres en
jachère présente une stabilité.
Sur la base de ces résultats, on pourrait dire que les
ressources ligneuses au niveau du terroir de Dialakoto, présentent une
évolution positive dans l'ensemble. Cependant, pris au cas, on constate
une fluctuation des effectifs par espèce dans certaines placettes
à cause de différents facteurs anthropiques, naturels et
méthodologiques.
IV.1.3 Rappel de l'inventaire des placettes à
Laboya
Le terroir villageois de Laboya abrite 6 placettes: 1 placette
au niveau de l'espace forestier, 2 dans les champs et 3 sur les terres en
jachère.
IV.1.3.1 La placette de l'espace forestier proche
Il s'agit uniquement de la placette 6.
> Laboya, placette 6 ?
Rappel
Ce site se caractérise par sa proximité par
rapport au village. L'inventaire précédent de la placette avait
recensé 164 individus ligneux appartenant à 15 espèces,
avec une prédominance absolue de Strychnos spinosa (105
individus < 2 m), suivie de Vitex madiensis (18 individus < 2
m), Combretum glutinosum (10 individus > 2m), C. nigricans
(6 individus > 2m), Pterocarpus erinaceus (5 individus> 2
m). Sclerocarya birrea et Stereopermum kunthianum ont chacune 3
individus >2 m, ainsi que Hexalobus monopetalus et Lannea acida qui
ont chacune 2 individus >2
m.
? Comparaison
Le récent inventaire de la placette fait état
de 217 individus répartis entre 12 espèces qui ont
été toutes inventoriées lors du précédent.
On a donc une forte conformité des espèces car seules 3
espèces n'ont pu être retrouvées (12 espèces sur
15). Ici aussi, on retrouve une dominance absolue de Strychnos spinosa
avec 110 individus, soit un surplus de 5 individus; suivie de Vitex
madiensis avec 33 individus, soit un croît de 15 individus; de
Combetum nigricans avec 20 individus, soit une augmentation de 14
individus, de Hexalobus monopetalus avec 9 individus, soit un croit de
7 individus et de Stereospermum kunthianum avec 8 individus, soit une
augmentation de 5 individus. Cependant Pterocarpus erinaceus (5
individus), Combretum glutinosum et Bombax costatum (1
individus) gardent les mêmes effectifs.
En gros, dans cette placette, on constate un écart
positif des effectifs entre les 2 inventaires, cela traduit une
évolution positive des ressources ligneuses. Le surplus, de l'ordre de
53 individus, concerne 10 espèces parmi les 12 recensées. Les 2
autres espèces présentent une stabilité de leurs
effectifs, ce sont Pterocarpus erinaceus et Bombax costatum.
Ces résultats se justifient en raison du milieu qui subit beaucoup moins
l'impact des pressions anthropique.
IV.1.3.2 Les placettes dans les champs
Elles sont au nombre de 2, il s'agit de la placette 5 et de la
placette 7.
> Laboya, placette 5
? Rappel
On y avait recencé 125 individus répartis entre
11 espèces, avec une nette prédominance de Vitex madiensis
(83 individus < 2m), suivie de Combretum glutinosum (12
individus > 2 m) et de Strychnos spinosa (12 individus <2m).
? Comparaison
Le dernier inventaire inventorie 76 individus appartenant
à 7 espèces. Cependant on n'a retrouvé que 3
espèces communes aux 2 inventaires. Ce sont Combretum glutinosum
avec 25 individus <à
2 m, Vitex madiensis avec 4 individus et
Hexalobus monopetalus avec 3 individus <2 m; soit
une augmentation de 13 individus pour C. glutinosum et de 2
individus pour Hexalobus et une régression de 81 individus
pour Vitex. On constate aussi une faible validité des
espèces car seules
3 sur 11 sont conformes aux 2 inventaires.
En gros on enregistre, au niveau de cette placette, un
écart négatif des effectifs. Le déficit, de l'ordre de 49
individus, traduit une évolution régressive des ressources
ligneuses. Toutefois signalons que la zone est ravagée par des feux de
brousse fréquents.
> Laboya, placette 7 ?
Rappel
Le précédent inventaire avait recensé 85
individus appartenant à 9 espèces, avec une prédominance
des espèces arbustives telles que Combetum glutinosum (36
individus < 2 m), Hexalobus monopetalus (23 individus <2 m),
Strychnos spinosa et Vitex madiensis (10 individus chacune).
On note aussi la présence de Parkia biglobosa (2 individus >
2 m), de Prosopis africana (1 individus > 2m) et de Terminalia
avicennioides (1 individus >2 m).
? Comparaison
Le récent inventaire fait état de 47 individus
répartis entre 6 espèces. Seules 5 espèces ont
été retrouvées sur les 9 espèces
antérieures. Ce sont Hexalobus monopetalus (23 individus <2
m), soit le même effectif; Combretum glutinosum (16 individus
dont 14 <2 m et 2 autres > 2 m), soit un déficit de 20 individus
(16 individus moins 36 individus) ; Parkia biglobosa (2 individus >
2 m), soit le même effectif; Prosopis africana (3 individus
morts) et Terminalia avicennioides (2 individus dont 1 mort et 1 autre
coupé). On constate que, parmi les 5 espèces conformes aux 2
inventaires, deux présentent une stabilité de leurs effectifs
(Hexalobus et Parkia), alors que les trois autres
enregistrent un recul de leur potentiel (Combretum, Prosopis et
Terminalia).
On enregistre donc dans cette placette une validité
moyenne des espèces inventoriées et un écart
négatif des effectifs de l'ordre de 38 individus. Ce déficit
découvre une régression des ressources ligneuses qui est
probablement due à l'importante emprise agricole
(défrichements).
Les deux placettes dans les champs enregistrent toutes les deux
un écart négatif de leurs effectifs entre les deux
inventaires.
IV.1.3.3 Les placettes sur les terres en
jachère
Elles sont au nombre de 3, ce sont la placette 1, la placette 3
et la placette 4.
> Laboya, placette 1 s
Rappel
Le précédent inventaire avait relevé 40
individus répartis entre 9 espèces avec une prédominance
de Vitex madiensis (15 individus < 2 m), suivie de Borassus
aethiopum (6 individus < 2 m), de Icacina senegalensis (5
individus <2 m), de Lannea acida (3 individus < 2 m), de
Piliostigma reticulatum (2 individus < 2m) et de Cordyla
pinnata (1 individu). Cette dernière est la seule espèce qui
présente un individu >2 m.
s Comparaison
Le dernier inventaire enregistre 58 individus appartenant
à 8 espèces dont 6 restent conformes aux deux inventaires. Il
s'agit de Combretum glutinosum (33 individus dont 30 < 2 m et 3
> 2 m), soit une régénération active de 30 individus ;
de Borassus aethiopum qui garde le même effectif ( 6 individus
> 2m); de Vitex madiensis (6 individus < 2 m), soit un
déficit de 9 individus; de Piliostigma reticulatum ( 3
individus dont 2 > 2 m et 1 < 2 m), soit le renouvellement d'un individu
; de Lannea acida (2 individus < 2 m), soit un recul d'un individu
et de Cordyla pinnata (1 individu > 2 m) soit le même
effectif. On enregistre un croît positif des effectifs pour Combretum
glutinosum et Piliostigma reticulatum, une régression pour
Vitex madiensis et Lannea acida, et une stabilité pour
Borassus et Cordyla.
Au total on observe au niveau de cette placette une
validité assez bonne des espèces inventoriées (6
espèces conformes sur 9), mais aussi un écart positif d'effectifs
entre les deux inventaires. Le surplus, égal à 18 individus (40
individus moins 58), est à mettre sur le compte d'une
régénération active de Combretum glutinosum (plus
30 individus), ce qui confirme une évolution positive des ressources
ligneuses.
> Laboya, placette 3 s
Rappel
Le précédent inventaire avait
répertorié 131 individus appartenant à 15 espèces.
Avec une nette prédominance des Combretacées telles que
Combretum nigricans (40 individus > 2 m)), Combretum glutinosum
(29 individus <2 m) et Combretum micranthum (22 individus >
2 m), suivies de Gardenia erubescens (13 individus <2 m),
Mitragyna inermis (12 individus > 2 m)...
s Comparaison
Le récent inventaire fait état de 63 individus
répartis entre 4 espèces dont une seule, en l'occurrence
C.glutinosum, reste conforme aux 2 inventaires. Cela
révèle une très faible validité des espèces
inventoriées (1 espèce conforme sur 15). C.glutinosum
compte 34 individus <2 m, soit un surplus de 5 individus (29 moins 34).
Cependant on enregistre au niveau de l'effectif de la placette, une
réduction de 68 individus entre les deux inventaires (131 individus
moins 63). Cet
écart négatif traduit une régression
importante des ressources ligneuses. Rappelons que la placette se trouve sur
une surface qui porte des traces de feux de brousse.
> Laboya, placette 4 s
Rappel
L'inventaire précédent de cette placette avait
dénombré 136 individus répartis entre 12 espèces.
Avec une nette prédominance de C.glutinosum (56 individus <
2 m), Gardenia erubescens (27 individus <2 m), C.micranthum
(10 individus <2 m), Hexalobus monopetalus et Lannea
velutina (8 individus chacune), Parkia biglobosa (3 individus
>2 m)...
? Comparaison
Le récent inventaire enregistre 73 individus
appartenant à 4 espèces dont 2 seulement sont présentes
dans les 2 inventaires. Il s'agit de C.glutinosum avec 40 individus
recensés, soit une baisse d'effectifs de 15 individus et de Parkia
avec 1 individu recensé, soit ici aussi un déficit de 2
individus. En gros, on enregistre un écart négatif des effectifs
entre les deux inventaires. Le déficit, de l'ordre de 63 individus (135
individus moins 73), signale une évolution régressive des
ressources ligneuses.
Les trois placettes sur les terres en jachère
présentent des résultats différents. En effet, la
première placette enregistre un écart positif d'effectifs, avec
une conformité moyenne des espèces recensées, alors que
les deux autres enregistrent des écarts négatifs et une
très faible validité des espèces inventoriées.
IV.1.4 Intérêt des résultats et
interprétation
D'une manière générale, l'analyse des 6
placettes dans le terroir de Laboya révèle les résultats
suivants: 4 placettes présentent une baisse de leurs effectifs. Il
s'agit les deux placettes dans les champs (placettes 5 et 7) et des deux autres
sur les terres en jachère (placettes 3 et 4). Les deux autres placettes
restantes enregistrent une progression de leurs effectifs. Il s'agit de
l'unique placette de l'espace forestier (placette 6) et d'une placette sur les
terres en jachère (placette 1).
Sur la foi de ces résultats, on aboutirait au constat
global d'une nette tendance régressive des ressources ligneuses,
malgré une variabilité des résultats occasionnée,
ici aussi, par différents facteurs d'ordre anthropiques, naturels et
méthodologiques.
IV.2 Les facteurs explicatifs de l'évolution des
ressources ligneuses
14 placettes ont fait l'objet d'une analyse comparative, parmi
elles 6 sont localisées dans les champs, 4 sur les terres en
jachère et 4 autres dans l'espace forestier. Nous constatons que
10 placettes se trouvent dans deux milieux très anthropisés
(les champs et les terres en jachère) où la
pression humaine, très forte, se manifeste par des
coupes de ligneux et des feux de brousse surtout à des fins de
défrichements agricoles, mais aussi par une forte pression pastorale
(émondage, piétinement et broutage). Donc, le constat probable
d'une dynamique régressive des ressources ligneuses aurait une
explication essentiellement anthropique et, dans une moindre mesure, naturelle
avec la mort «naturelle» des arbres. Ainsi les différents
facteurs explicatifs de la dynamique des ressources ligneuses seront fonctions
des milieux considérés.
De ce fait nous distinguons trois principaux facteurs qui
pourraient expliquer l'évolution positive ou négative des
ressources ligneuses d`une part et, d'autre part la discordance ou la
non-conformité de certaines espèces ligneuses dans l'inventaire
d'une placette. Ce sont les facteurs anthropiques, les facteurs naturels et les
facteurs d'ordre méthodologique. L'intérêt de l'analyse
comparative des différents résultats réside dans
l'appréciation de l'impact de ces trois facteurs ou de chacun d'eux sur
l'évolution des ressources ligneuses.
IV.2.1 Les facteurs anthropiques
Ce sont les plus apparents et les plus
prépondérants. Ils se manifestent surtout à travers les
activités agropastorales (défrichements, coupes, feux,
surpâturage...) aboutissant à une dégradation rapide des
ligneux. Cependant leur niveau d'impact est beaucoup plus élevé
dans les champs et sur les terres en jachère. D'ailleurs c'est ce qui
explique la régression des effectifs ligneux au niveau des placettes 7
et 8 de Dialakoto et des placettes 3, 4, 5 et 7 de Laboya.
IV.2.2 Les facteurs naturels
Ces facteurs sont très négligeables et presque
nuls dans le cas de notre échelle temporelle (le très court
terme), car les actions anthropiques sont beaucoup plus visibles et apparentes
que les facteurs naturels ou environnementaux.
Toutefois, on constate, au niveau de la placette 7 de Laboya,
la mort naturelle d'individus qui ont été recensés lors du
précédent inventaire (1 Terminalia avicennioides et 1
Prosopis africana).
IV.2.3 Les facteurs d'ordre
méthodologique
Ils apparaissent presque sur l'ensemble des 14 placettes avec
cependant des ampleurs différentes. Il s'agit de la discordance et de la
non-conformité de certaines espèces recensées dans une
placette lors des deux inventaires. Par exemple au niveau des placettes 3 et 4
de Laboya, on a retrouvé respectivement 1 espèce sur 15 et 2
espèces sur 12 recensées antérieurement. Cela pose donc un
problème de validité des données de l'inventaire.
Rappelons toutefois les limites de la
reconnaissance par navigation au GPS de placettes
prédéfinies, étant donné que celui -ci (le GPS)
reconnaît un point sélectionné à priori, dans un
rayon de 10 mètres.
Dans l'examen comparatif de l'ensemble des 14 placettes de
Dialakoto et de Laboya, le constat serait donc une situation d'équilibre
entre une dynamique régressive et une dynamique progressive des ligneux.
En effet, 7 placettes présentent une évolution positive de leur
potentiel, 6 autres enregistrent une régression et une seule conserve
une stabilité. Cependant, les résultats de cette analyse sont
à relativiser et à prendre avec beaucoup de prudence. Car,
rappelons-le encore une fois, la discordance et la non-conformité de
l'inventaire de certaines espèces au niveau d'une même
unité d'échantillonnage limite la pertinence de l'analyse et de
la comparaison.
Conclusion partielle
L'estimation du potentiel de production par la
récapitulation des différents inventaires a abouti aux
résultats suivants :
Nous avons dénombré 3280 individus ligneux
appartenant à 60 espèces végétales et
répartis en différentes catégories. C'est ainsi que les
ligneux hauts représentent 53,2% du total, tandis que les ligneux bas
ont une densité relative de 44,9%. Le pourcentage de coupe est
égal à 1,3% et le taux de mortalité égal à
0,4%. Ces résultats traduisent un état global satisfaisant de la
couverture ligneuse malgré les nombreux défrichements
agricoles.
La végétation dominante est la savane avec une
nette prédominance des espèces arbustives telles que
Combretum glutinosum, Strychnos spinosa, Hexalobus monopetalus et Icacina
senegalensis. Les six espèces ligneuses commerciales ciblées
dans cette étude présentent un total de 706 individus dans les 29
placettes. Soit une abondance relative cumulée égale à 2
1,5% qui constitue le potentiel actuel de production dans la zone.
Cependant, pris distinctement, ces 6 espèces
présentent des taux d'abondance différents. C'est ainsi que nous
distinguons des espèces qui ont un potentiel de production important,
parmi lesquelles Borassus aethiopum, Vitex madiensis et Detarium
microcarpum et d'autres telles que Saba senegalensis, Parinari
macrophylla et Parkia biglobosa qui ont un faible potentiel.
L'analyse comparative de la dynamique à très
court terme des ressources ligneuses à Dialakoto et à Laboya
aboutit à des résultats mitigés, avec un équilibre
entre une évolution régressive et une évolution
progressive.
TROISIEME PARTIE:
L'ACTIVITE DE CUEILLETTE ET LES POSSIBILITES
DE VALORISATION
Cette troisième et dernière partie de
l'étude concerne l'exploitation des produits de cueillette. Elle fait
une articulation logique avec la précédente qui avait permi
d'estimer le potentiel de production de la zone. Elle va donc, au moyen de 3
chapitres, présenter les résultats des enquêtes socio-
économiques.
- Le premier chapitre expose la méthodologie
d'enquête par questionnaire; - le second fait une présentation
générale de l'activité de cueillette;
- et le troisième chapitre identifie les
possibilités localesde valorisation.
Elle nous permettra d'analyser d'une part
l'opérationnalité de l'activité de cueillette au niveau
local et d'autre part les perspectives d'une exploitation durable.
CHAPITRE I : METHODOLOGIE D'ENQUETE PAR
QUESTIONNAIRE
L'enquête par questionnaire est une méthode de
collecte de l'information. Elle est ici destinée à recueillir des
données socio-économiques sur l'exploitation des produits de
cueillette (PC) auprès des récolteurs. Le questionnaire est donc
élaboré suivant les objectifs de la recherche et soumi à
l'échantillon sélectionné. Il poursuit les 4 objectifs
suivants:
- Identifier les PC faisant l'objet d'une exploitation
commerciale; - Evaluer l'exploitation des produits ciblés;
- Localiser les sites d'exploitation par leurs appellations
locales; - Identifier les possibilités locales de valorisation.
En gros, il s'agit d'apprécier le niveau de
prélèvement.
La réalisation des enquêtes sur la base du
questionnaire passe par des étapes préliminaires telles que :
l'identification des localités de la zone d'étude, le choix des
villages, l `identification des acteurs et l'échantillonnage.
I.1 Identification des localités de la zone
d'étude
On a identifié dans la zone d'étude sept
villages, dont Dialakoto, Wassadou-dépôt, Wassadou village,
Damantan, Laboya, Dar salam et Nioufaye. Les localités de Soucouto
(Médinacouta), Taïbatou et Missirah Tabadian sont en
réalité des quartiers excentrés de Dialakoto.
I.2 Choix et justification des villages
d'échantillonnage
Cinq villages ont été
sélectionnés pour les besoins de l'enquête. Il s'agit des
villages de Dialakoto, Wassoudou-dépôt, Laboya, Dar salam et
Nioufaye. Ce choix est justifié par leurs particularités et leurs
caractéristiques par rapport aux autres (Carte 3).
DIALAKOTO
Chef-lieu de la communauté rurale, à 70 km de
Tambacounda, sur la Nationale 7. C'est un gros village à
caractère semi-urbain. Il concentre le plus grand nombre d'habitants
(2983 habitants en 2002) et d'infrastructures socio-économiques
(dispensaire, forage, télé- centres, boutiques, éclairage
solaire...). Il existe aussi à Dialakoto une excellente dynamique
organisationnelle (Organisations Communautaires de Bases telles que les GIE,
les GPF, les associations etc.). Enfin, de par sa position centrale, le village
de Dialakoto polarise tous les autres villages de la «poche ».
WASSADOU-DEPOT
Il se trouve à l'entrée de la «poche»
sur la Nationale 7, après le pont sur le Niériko, à 7 km
de Dialakoto et compte 874 habitants. Le village accueille le plus grand et le
plus dynamique marché hebdomadaire de la Communauté Rurale : le
louma de Wassadou-dépôt qui a lieu le mercredi. C'est donc le
village le plus dynamique sur le plan des échanges économiques et
il polarise tous les villages environnants. On note aussi la présence de
quatre périmètres de bananes irriguées, mobilisant toute
la population active. Deux parmis eux sont gérés par des GIE
locaux et les deux autres par des privés, d'où l'existence
d'organisations actives (GIE,
GPF, associations etc.). Mais la principale
caractéristique de ce village est, selon ses habitants, son installation
sur une propriété privée.
LABOYA
Il se trouve à la lisière de la zone tampon du
parc à 7,5 km au sud de Dialakoto. C'est un ancien hameau de culture
défriché au début des années 80. Cependant, son
développement est surtout lié aux bananeraies implantées
sur les berges de la Gambie. D'ailleurs le plus grand périmètre
de la zone se trouve ici, il fait 220 ha et est géré par un
privé qui s'est constitué en GIE (Bananeraies SALL). Il existe
une seconde plantation de 45 ha (Cathiéry) qui n'a pas encore
démarré son exploitation. Ces plantations mobilisent tous les
actifs du village, ceux des villages environnants (Dialakoto) et même les
ressortissants d'autres régions du Sénégal (Kaolack,
Ziguinchor...) et de la sous région (Maliens surtout).
La population de Laboya qui est de 266 habitants a beaucoup
augmenté durant ces dernières années. Laboya est le seul
village qui ne se trouve pas sur la Nationale 7, mais il y est relié par
une bonne piste en latérite au niveau du village de Damantan. A Laboya
aussi, il existe une excellente dynamique des OCB et un campement de garde du
Parc.
DAR SALAM et NIOUFAYE
Pour la commodité de l'étude les deux villages
de Dar salam et de Nioufaye sont étudiés ensemble comme
étant une seule entité en raison de leur position de part et
d'autre de la Nationale 7 et des mêmes réalités
socio-économiques. Ils se trouvent à 11 km de Dialakoto, à
la sortie de la «poche », avec une population de 284 habitants. La
caractéristique principale de ces deux villages est qu'ils n'ont presque
pas de territoires forestiers propres, car l'emprise du PNNK et de la FCD est
ici absolue.
Les activités agropastorales sont par
conséquent transférées au niveau des deux aires
protégées. De ce fait les relations entre les populations et les
gardes du Parc sont conflictuelles, surtout avec la présence du
campement de garde qui constitue l'entrée du PNNK.
I.3 Les enquêtes par questionnaire
La démarche méthodologique adoptée
s'articule autour de trois étapes successives: l'identification des
acteurs, l'échantillonnage et l'enquête.
I.3.1 Identification des acteurs
La première étape consiste à identifier
systématiquement tous les acteurs de chaque village. C'est ainsi que
parmi les 191 récolteurs répartis dans l'ensemble des cinq
villages, on a identifié:
- à Dialakoto, 92 cueilleurs dont 44 hommes et 48 femmes,
soit 48,3 % des acteurs; - à Laboya, 41 cueilleurs dont 21 femmes et 20
hommes, soit 21,5 % des acteurs;
- à Dar salam et Nioufaye, 34 cueilleurs sont 19 homme
et 15 femmes, soit 17,8 % des
acteurs;
- à Wassadou-dépôt, 24 cueilleurs dont 12
femmes et 12 hommes, soit 12,5 % des acteurs.
I.3.2 L'échantillonnage
Un échantillon au tiers a été
tiré dans chaque catégorie (homme et femme), selon certains
critères tels que le quartier (comme par exemple Dialakoto qui compte 8
quartiers), l'ethnie et la spécialité de
l'acteur-récolteur (comme à Wassadou-dépôt entre les
différents exploitants- artisans des sous- produits du rônier).
Cet échantillonnage a fourni les sélections
suivantes :
- à Dialakoto, on a 31 récolteurs (15 hommes et 16
femmes);
- à Laboya, 14 récolteurs (7 hommes et 7
femmes);
- à Wassadou-dépôt, on a 8
récolteurs (4 hommes qui sont tous des exploitants- artisans de sous-
produits du rônier et 4 femmes dont l'une est spécialisée
dans la confection des éponges en pétiole de rônier);
- à Dar salam et Nioufaye, on a 11 cueilleurs (6 hommes
et 5 femmes).
Cela donne au total un échantillon égal à
64 récolteurs auquel est appliqué le questionnaire. I.3.3
L'enquête proprement dite: le questionnaire
Elle s'est faite auprès de l'échantillon pour la
collecte des données au moyen d'un questionnaire comportant une
série de quelques 49 questions réparties en quatre rubriques:
- Identification;
- Production et exploitation des PC; - La transformation
locale des PC; - Les activités de production.
Ce questionnaire a permis:
- d'identifier 7 PC exploités en raison de leur forte
attraction commerciale, il s'agit de cinq fruits sauvages (Parkia
biglobosa, Saba senegalensis, Parinari macrophylla, Detarium microcarpum
et Vitex madiensis), des sous-produits du rônier
(pétioles et limbes) et du miel;
- d'apprécier leur production dans la zone;
- de localiser les sites d'exploitation par leurs appellations
locales;
- d'évaluer les potentialités locales de
valorisation.
I.4 Exploitation et analyse des
résultats
L'exploitation des résultats d'enquête passe au
préalable par un traitement manuel des données. C'est la phase de
dépouillement qui aboutit à l'élaboration des tableaux
dont l'analyse fait suite à leur traitement.
Cette analyse a nécessité l'emploi d'un certain
nombre de termes à usage courant, mais avec des connotations
spécifiques à chaque thème de recherche. Dès lors,
un besoin de clarification conceptuelle s'impose quant à leurs
significations dans le cadre de cette étude.
I.4.1 Définition des termes et concepts
> La valorisation
Généralement la valorisation se définit
comme le fait de donner une plus grande valeur à un produit ou à
un objet. Cependant, telle qu'employée dans le cadre de cette
étude, la valorisation renvoie à la notion d'usage ou de
destination. Elle est donc synonyme d'utilisation.
Concernant les produits de cueillette, le processus de
valorisation se déclanche aussitôt que l'action de cueillette ou
de récolte s'effectue sur un produit. A partir de là, la
valorisation se définit comme un système de production impliquant
un investissement physique, financier et technique. On distinguera ainsi trois
niveaux de valorisation : la consommation locale, la commercialisation et la
transformation.
s La consommation locale:
C'est le premier niveau de valorisation, car la
récolte du PC a nécessité un investissement physique ou
«investissement en travail» (NDIAYE, 2000). Il s'agit d'un effort de
prélèvement consenti pour satisfaire des besoins de consommation.
C'est donc une valorisation alimentaire.
s La commercialisation:
C'est le second niveau de valorisation puisque la mise sur le
marché du produit brut, à travers une filière de
distribution, a impliqué un investissement financier à
différents paliers de la filière (collecte, manutention...). Il
s'agit donc d'une valorisation commerciale.
s La transformation:
C'est le troisième et dernier niveau de valorisation
dans la mesure où il aboutit à une amélioration
qualitative du produit avant sa consommation ou sa commercialisation. Elle
nécessite un double investissement, d'abord technique (artisanale ici)
et ensuite financier, consenti pour ajouter de la valeur au produit. C'est donc
une valorisation économique car elle est professionnelle.
> L'effort de prélèvement
Il s'agit d'un investissement physique consenti pour la
récolte des produits de cueillette. Il sera apprécié
à l'aide de deux indicateurs temporels : la fréquence et la
durée de la récolte.
s la fréquence:
Elle indique les périodes de déplacement vers
les lieux d'exploitation. L'échelle temporelle considérée
ici pour apprécier la fréquence des déplacements est
hebdomadaire. Il s'agit donc du nombre de fois dans la semaine qu'un
récolteur part en brousse.
s La durée:
Elle indique le volume horaire réservé à
la récolte des PC, elle est donc synonyme au temps total consacré
à l'activité de cueillette. De ce fait, la discrimination en
temps de déplacement et en temps de travail effectif n'a pas
été prise en compte ici. La durée de récolte
englobe donc le temps de déplacement aller du village jusqu'au site
d'exploitation, le temps de travail effectif consacré exclusivement
à l'action de cueillette ou de récolte et le temps de
déplacement retour a-u village (SY, 2002).
CHAPITRE II : PRESENTATION GENERALE DE L'ACTIVITE DE
CUEILLETTE
Nos enquêtes sur le terrain se sont
réalisées au niveau de cinq terroirsq villageois, à
Dialakoto, à Laboya, à Wassadou-dépôt, à Dar
salam et Nioufaye. Elles ont permis d'identifier sept produits de cueillette
à forte incidence marchande qui contribuent largement à
compléter le revenu des paysans. Leur exploitation constitue donc une
source de revenus additionnels non négligeables.
II. 1 Identification et description des sept produits de
cueillette ciblés
Il s'agit de sept produits de cueillette à forte
incidence marchande dont Parkia biglobosa, Saba senegalensis, Parinari
macrophylla, Detarium microcarpum, Vitex madiensis, Borassus aethiopum et
le miel.
> Parkia biglobosa
*L'arbre et son écologie
Le nété est un « grand arbre de 15
à 20 mètres de hauteur avec une large cime étalée
en parasol, qui appartient à la famille des Mimosacées
(VON MAYDELL, 1983). Il évolue principalement dans la zone
soudanienne des savanes et des forêts sèches sous
précipitations annuelles de 500 à 700 mm sur un substrat de sable
limoneux profonds.C'est une essence essentiellement agroforestière car
on la trouve près des villages, dans les champs et sur les terres en
jachère.
*Le fruit
Il s'agit d'une longue gousse de 20 à 30 cm (parfois
45), large de 2 cm et disposée en grappe. Celle-ci contient des graines
noires enrobées dans une farine jaune. La farine est consommée
crue, c'est le néré, mais la graine subit une transformation pour
donner un produit dérivé, appelé
«nététou» en wolof ou «soumbara» en
mandingue. C'est un condiment à haute valeur alimentaire.
> Saba sen egalensis
*L'arbre et son écologie
Le Saba est une grande liane ligneuse à latex blanc
pouvant atteindre 25 mètres de long (BERHAULT, 1967). Il a donc besoin
d'un autre arbre comme support pour se développer. Il appartient
à la famille des Apocynacées. On le trouve dans les zones humides
principalement le long des cours d'eau dans les galeries forestières
d'où une très grande exigence en eau. Il se développe sur
des sols «riches, légers, aérés et perméables
» (THIAW, 2000).
*Le fruit
Il s'agit d'une grosse baie ovale et bosselée de 7
à 10 cm de long et de 6 à 8 cm de large. Elle renferme une pulpe
au goût acide contenant des graines.
> Parinari macrophylla
*L'arbre et son écologie
C'est un arbuste de 4 à 6 mètres de hauteur,
parfois un petit arbre de 8 mètres. C'est une espèce abondante de
la famille des Rosacées. On le trouve dans les savanes
arborées, dans les forêts sèches mais surtout dans les
champs ou sur les terres en jachère où elle est
préservée lors des défrichements.
*Le fruit
Parinari est une drupe ovoïde de 5 cm de long et
de 3,5 cm de large. A maturité elle a un aspect brun rougeâtre et
contient une pulpe sèche, farineuse autour de la graine (GIFFARD,
1974).
> Detarium microcarpum
*L'arbre et son écologie
Il s'agit d'un petit arbre de 8 à 10 mètres de
haut du domaine de la savane sèche ou boisée qui pousse
particulièrement sur des sols secs et latéritique. Il appartient
à la famille des Caesalpiniacées.
*Le fruit
Le fruit du Detarium est ovoïde ou globuleux,
large de 3 à 4 cm, de couleur marron et très sucré. Le
noyau central est recouvert d'une «pulpe farineuse entremêlée
de fibres insérées sur le noyau, le tout recouvert d'une
écorce qui se craquelle à maturité » (BERHAULT, 1972,
tome IV)
> Vitex madiensis
*L'arbre et son écologie
Vitex est un petit arbuste de 1 à 2
mètres, rarement plus de 2 mètres de hauteur, de la famille des
Verbanacées. On le trouve en périphérie des terroirs
villageois, dans les jachères et les champs, mais aussi dans l'espace
forestier.
*Le fruit
Il s'agit d'une drupe ovoïde verdâtre, mais noire
à maturité. La pulpe du fruit, à la forme d'un raisin, est
comestible.
> Borassus aethiopum
*L'arbre et son écologie
Le rônier est un haut palmier dioïque qui
appartient à la famille des Arecacées. Le tronc, droit
et dressé, qui peut atteindre plus de 30 mètres de hauteur est
appelé stipe. Celui-ci est lisse et gris pour les individus adultes et
peut avoir un diamètre de 60 cm. Celui des jeunes individus est
recouvert «de reste de pétioles gris de 30 à 40 cm de long
», alors que les jeunes pousses portent des feuilles ramifiées
à la base. A 25 ans, un premier renflement apparaît près de
la couronne, puis un second vers 90 - 120 ans (VON MAYDELL, 1983).
Borassus affectionne les sols bien drainés de
la savane boisée sous des précipitations comprises entre 500 et
1200 mm / an. Il est surtout localisé le long des cours d'eau dans les
galeries forestières, dans les plaines et dépressions sur des
sables limoneux et des sols alluviaux. Dans ces zones, il se présente en
peuplement localisé qu'on appelle rôneraie. Cependant, il se
présente quelques fois aussi par pieds isolés à la faveur
des défrichements près des villages sur les sols cultivés
ou en jachère (BERHAULT, 1988, tome XI).
Le produit principal du rônier est le stipe qui fournit
un excellent bois d'oeuvre résistant aux termites et imputrescible. Il
est très cher mais sa coupe est interdite (réglementé).
Les autres sous- produits sont la feuille, le fruit et le vin. Ce dernier est
récolté à partir de la saignée du bourgeon terminal
pour recueillir la sève qui après fermentation donne un vin
très apprécié, mais qui a une faible valeur
commerciale.
La saignée comme la coupe du stipe sont mortelles pour
l'individu d'où son interdiction pour la protection de
l'espèce.
*Le fruit
C'est une drupe coriace, lisse, globuleuse et ovoïde ou
sphérique. Il est long de 8 à 10 cm et épais de 6 à
10 cm et se présente en grappe pendante de 1,8 m de long. Il est orange
à maturité et contient trois graines.
*La feuille
La feuille du rônier est le principal sous- produit
exploité à des fins artisanales. Elle est longue de 1,5 à
2,5 mètres et composée de deux parties distinctes : le
pétiole et le limbe (VON MAYDELL, 1983).
- le pétiole, long de 50 cm à 1 mètre,
présente une face supérieure concave et une face
inférieure convexe dont les bords sont durs, amincis et tranchants. Il
est fendu en lattes pour la confection de rouleaux de tamis mais aussi pour
l'artisanat du petit mobilier (chaises, lits, tables etc.);
- le limbe est flabellé à nervation digitée
et large de 1 à 1,5 m. Il sert à fabriquer des nattes, des
paniers tressés mais aussi la toiture des cases.
> Le miel
Le miel est un produit de cueillette liquide et naturel.
C'est «une matière sucrée, plus ou moins épaisse,
d'aspect blanc ou jaune, parfois brun selon la vue » (Dictionnaire
Universel Francophone). Il est fabriqué par les abeilles mellifiques
(Apis mellifera) à partir du pollen et du nectar (miellat) qu'elles
tirent des fleurs de certaines espèces végétales ou «
espèces mellifères» (SOW, 2000). La récolte du miel
distingue deux types d'activités : l'apiculture ou miel de production et
la chasse des essaims sauvages ou miel de cueillette.
* L'apiculture
C'est une activité de production. La récolte du
miel se fait avec des ruches traditionnelles (en paille ou en bambou) ou
modernes (caisses) suspendues aux arbres non loin des villages.
*La cueillette du miel
C'est une activité très aléatoire car
elle exploite les colonies d'abeilles sauvages. Le miel ainsi
récolté provient donc de cavités naturelles telles que des
troncs d'arbres, des roches ou des termitière. La récolte du miel
constitue une activité très rémunératrice et sa
commercialisation génère d'importants revenus. En outre, le miel
a une importante valeur sociale, culturelle, curative et alimentaire dans les
zones rurales (SOW, 1999 et 2000 ; DJIBA, 2000).
II.1.1 Les périodes de production et de
disponibilité II.1.1.1 La période de production ou de
maturité
Elle est sujette à des variations pour certains fruits
tels que Parkia biglobosa, Saba senegalensis, Parinari macrophylla,
Detarium microcarpum et Vitex madiensis. En effet, une
étude antérieure avait fourni pour Saba, une
période de production comprise entre la mi- mai jusqu'à la mi
-août; pour Parkia de mi-avril jusqu'à mi-juillet; pour
Parinari de décembre jusqu'à mi-mars; pour Detarium
d'avril jusqu'en début juin et pour Vitex de fin septembre
jusqu'à fin novembre (DJIBA, 2000). Cependant, lors de nos
enquêtes, nous avons remarqué des décalages
considérables dans la période de production de ces fruits
(tableau 38). A titre d'exemple, en considération du calendrier de
production mentionné ci-dessus, nous devions être vers le 15 mai
en pleine période de production et d'exploitation du nété
(Parkia biglobosa) et en début de production du Saba. Mais au
niveau du site de Cathiéry à Laboya, les fruits de Saba
rencontrés n'étaient pas encore totalement
mûrs. Selon les acteurs, la cueillette du fruit
s'effectue toujours après la première semaine de pluies.
Néanmoins, signalons que le fruit de Saba est cueilli un peu
avant sa maturité complète pour être conservé car il
est très périssable.
En ce qui concerne le Parkia, nous n'avons
trouvé à la date du 15 mai que deux petits fagots de
nété en vente au Louma de Wassadou-dépôt. Pour ce
dernier les acteurs enquêtés dans l'ensemble des 5 villages de la
zone affirment à l'unanimité que la production de cette
année était nulle. Ceci à cause principalement de la
faible pluviométrie et secondairement des singes cynocéphales.
Notons que le fruit du Parkia est considéré ici en
entier avec ses sous produits.
En gros nous pouvons dire que la période
maturité ou de production des fruits sauvages est très variable
en fonction de la pluie qui agit selon deux facteurs: un début
d'hivernage tardif d'une part et un faible cumul pluviométrique d'autre
part.
II.1.1.2 La période de
disponibilité
Elle commence pour tous les produits à partir de la
période de production. En revanche, comme l'ont souligné divers
auteurs (DIENG et DIAKHAM, 1999; cités par DJIBA, 2000), nous pouvons
signaler certaines remarques. D'une part la période de
disponibilité se limite à la période de production pour
les fruits dits périssables tels que Saba, Parinari et
Vitex alors que pour ceux qui le sont moins comme Parkia et
Detarium, cette période peut s'étendre très
largement au-delà de la période de production. D'autre part cette
disponibilité des produits est faible en début et en fin de
production mais important en milieu de production où les marchés
sont inondés. En outre, nous constatons au regard du tableau 38 que la
cueillette du miel sauvage ainsi que la coupe des feuilles du rônier se
déroulent pendant toute l'année, alors que la production du miel
n'a lieu que pendant la saison sèche (d'octobre à mai) en raison
d'une meilleure qualité du produit exigée par la Maison Familiale
Rurale (MFR) de Dialakoto qui constitue la principale destination de ce
produit.
II.1.2 Les modes de
prélèvement
On distingue quatre modes de prélèvement
concernant les sept produits de cueillette ciblés: la cueillette, le
ramassage, la récolte et la coupe. Chaque mode dispose cependant de
différentes techniques qui dépendent du produit (tableau 38).
II.1.2.1 La cueillette
Les techniques de cueillette les plus couramment usitées
sont la grimpe, le gaulage, le secouement du tronc ...
- la grimpe
Elle concerne essentiellement les fruits tels que Parkia
biglobosa, Saba senegalensis ...Elle est pratiquée exclusivement
par les hommes et les enfants.
- le gaulage
Elle consiste à l'emploi d'un long bâton muni
à son extrémité d'un instrument tranchant permettant de
sectionner les pédoncules. Cette technique concerne la plupart des
fruits tels que Parkia biglobosa, Saba senegalensis... Cette technique
est surtout employée par les femmes mais aussi par les hommes et les
enfants.
- le secouement du tronc
Cette technique concerne principalement Detarium microcarpum
et Vitex madiensis. Il consiste à secouer le tronc pour
faire tomber les fruits.
II.1.2.2 Le ramassage
Il concerne essentiellement les fruits de Parinari
macrophylla qui tombent à terre à maturité. Mais
aussi les fruits de Detarium microcarpum et de Vitex madiensis
qui tombent après le secouement du tronc de l'arbre. Cette pratique
est employée par tous les acteurs.
II.1.2.3 La récolte
Elle concerne essentiellement le miel. La technique la plus
utilisée consiste à faire du feu pour faire fuir les abeilles.
Mais notons que cette technique est néfaste d'abord pour les abeilles
qui périssent en quantité, ensuite pour la
végétation car il y a risque de feu de brousse et enfin pour le
produit récolté dont la qualité est affectée.
Ces inconvénients ne sont valables que pour le miel
sauvage car pour le miel de ruche, la MFR se charge de fournir aux acteurs de
la filière du matériel de protection et de récolte
garantissant ainsi un miel de qualité. Ce matériel est
composé d'un enfumoir avec de la bouse de vache séchée
comme combustible pour enfumer les abeilles et les faire fuir, d'une tenue de
protection composée de bottes, de gants, d'un masque, d'une combinaison
et de ruches modernes (caisses en bois).
II.1.2.4 La coupe
Elle concerne principalement les feuilles du rônier qui
sont coupées à des fins artisanales. Cette technique est
employée aussi bien par les hommes que par les femmes. Cependant pour
les hommes elle est précédée par la grimpe jusqu'au sommet
du rônier pour couper les feuilles alors que les femmes coupent les
pétioles de jeunes rôniers pour la confection des
éponges.
Tableau 38: Période de
production, parties non-ligneuses exploitées et les modes de
rélèvement de 7 produits de cueillette
Produits de cueillette
|
Parties non-ligneuses exploitées
|
Période de production
|
Mode d'expliotation
|
Parkia biglobosa
|
Fruit et graine
|
mi-mai à mi-juillet
|
cueillette
|
Saba senegalensis
|
Fruit
|
juin à mi-août
|
cueillette
|
Parinari macrophylla
|
Fruit
|
avril à juin
|
ramassage
|
Detarium
microcarpum
|
Fruit
|
avril à juin
|
cueillette
|
Vitex madiensis
|
Fruit
|
septembre à
novembre
|
cueillette
|
Borassus aethiopum
|
Feuille (limbe et
pétiole)
|
annuelle
|
coupe
|
Miel de
|
ruche
|
liquide
|
octobre à mai
|
récolte
|
|
liquide
|
annuelle
|
cueillette
|
|
Source : DIALLO T.B, juin 2003.
II.2 L'exploitation des produits de
cueillette
L'exploitation des produits de cueillette implique, selon
l'activité principale, des acteurs saisonniers et acteurs des
professionnels qui possèdent chacun un mode d'exploitation
différent.
II.2.1 Identification des acteurs
Les produits de cueillette sont des produits saisonniers,
leur exploitation est donc occasionnelle, de même que l'apiculture qui
est une activité de saison sèche suspendue en hivernage.
Cependant l'exploitation des feuilles du rônier est permanente car les
acteurs concernés sont également des artisans c'est-à-dire
des professionnels.
Nous pouvons donc distinguer deux types d'acteurs dans
l'exploitation de ces sept produits de cueillette: les acteurs saisonniers ou
occasionnels et les acteurs professionnels.
II.2.1.1 Les acteurs saisonniers
Ce sont principalement des cultivateurs. En effet la
totalité de l'échantillon interrogé dans quatre des cinq
villages enquêtés tels que Dialakoto, Laboya, Dar salam et
Nioufaye, a comme activité principale l'agriculture. Cette agriculture
est essentiellement pluviale à Dialakoto, à Dar salam et à
Nioufaye. Cependant à Laboya, elle est pratiquée pendant les deux
saisons en raison de la présence des plantations de bananes
irriguées qui mobilisent tous les actifs du village.
L'activité de cueillette constitue donc dans ces
quatres villages, une activité secondaire. A Wassadou
dépôt, on a trouvé 50 % de l'échantillon
interrogé qui ont comme principale activité l'artisanat des
sous-produits du rônier.
II.2.1.2 Les acteurs professionnels
Il s'agit essentiellement des exploitants artisans du
rônier et des apiculteurs affiliés à la MFR de Dialakoto.
Notons que les exploitants des sous-produits du rônier sont
également des artisans d'où l'appellation
d'exploitants-artisans.
Le sous-produit concerné ici est la feuille
composée du pétiole et du limbe. L'artisanat de ces deux
composantes de la feuille est très différencié et nous
pouvons distinguer une spécialisation par sexe. En effet, les femmes
s'activent exclusivement dans la confection des éponges à partir
du pétiole de jeunes rôniers; tandis que les hommes sont
spécialisés dans l'artisanat du mobilier à partir du
pétiole (chaises, lits, tables) et des articles à partir du
pétiole (le tamis) et du limbe (nattes, paniers).
La récolte du miel est aussi une activité
exclusivement masculine. Les récolteurs professionnels ou apiculteurs
sont affiliés à la MFR de Dialakoto qui leur fournit le
matériel technique de récolte et de production d'une part, et
s'engage d'autre part à acheter leur production.
II.2.2 L'effort de prélèvement
L'effort de prélèvement ou l'investissement
physique en travail sera déterminé en fonction de la
fréquence et de la durée de la récolte.
II.2.2.1 La fréquence de la
récolte
La fréquence hebdomadaire de récolte, ainsi
déterminée, dépend de plusieurs facteurs tels que la
distance entre le village et le site d'exploitation, la valeur commerciale du
produit, son caractère
périssable ou non, l'abondance du site, l'orientation
artisanale du produit, le genre (homme ou femme) et surtout l'activité
principale.
> Fréquence de récolte en fonction de
la proximité ou de l'éloignement du site
d'exploitation
Les deux terroirs villageois de Dialakoto et de Laboya vont
nous servir de cadre illustratif et comparatif. A Laboya, le principal site
d'exploitation (Cathiéry) se trouve à environ 1 km du village,
alors qu'à Dialakoto les deux sites exploités (Tambaya et
Kanjon-sutu) se trouvent respectivement à 5 et à 6 km du
village.
Tableau 39 : Fréquence hebdomadaire de
récolte par rapport aux sites d'exploitation.
VILLAGES
JOURS
|
|
LABOYA
|
|
|
DIALAKOTO
|
|
|
|
%
|
|
Nb
|
|
%
|
|
1à2
|
|
2
|
|
14,3
|
|
5
|
|
16,1
|
2à3
|
|
2
|
|
14,3
|
|
12
|
|
38,7
|
3à4
|
|
4
|
|
28,6
|
|
11
|
|
35,5
|
4à5
|
|
5
|
|
35,7
|
|
3
|
|
9,7
|
Plusde5
|
|
1
|
|
7,1
|
|
0
|
|
0
|
TOTAL
|
|
14
|
|
100
|
|
31
|
|
100
|
|
Source : DIALLO T.B,juin 2003.
Au regard de ce tableau comparatif, nous constatons une
fréquence hebdomadaire de récolte beaucoup plus
élevée à Laboya où 64,3 % des acteurs (9
récolteurs sur 14) affirment se déplacer vers le lieu
d'exploitation 3 à 5 jours par semaine contre 45,2 % des acteurs
à Dialakoto. En outre nous avons identifié 7,1 % des acteurs (1
récolteur sur 14) qui se déplacent plus de 5 jours par semaine
à Laboya contre 0 % à Dialakoto.
Donc, le plus grand pourcentage d'acteurs à Dialakoto
(54,8%) a une fréquence hebdomadaire de l'ordre de 1 à 3 jours
contre seulement 28,6 % à Laboya. Ainsi la fréquence hebdomadaire
de déplacement supérieure constatée à Laboya
résulte tout simplement de la proximité du site
d'exploitation.
> Fréquence de récolte en fonction de
la valeur commerciale et du caractère périssable ou non du
produit
La valeur commerciale du produit de cueillette explique
beaucoup la fréquence de sa récolte. Mais ici il est remarquable
de constater que les produits qui ont une plus grande valeur commerciale sont
aussi très périssables sauf Vitex madiensis. Il s'agit
principalement de Saba senegalensis et de Parinari macrophylla
qui seront comparées au Detarium, au Parkia et au
Vitex.
Tableau 40 : Fréquence hebdomadaire de
récolte en fonction de la valeur commerciale et du caractère
périssable de quelques produits de cueillette
JOURS
PRODUITS
|
1à2
|
2à3
|
3à4
|
4à5
|
Plusde 5
|
TOTAL %
|
|
|
28,6
|
14,3
|
21,4
|
28,6
|
7,1
|
100
|
Parinari macrophylla
|
11,3
|
7,1
|
1,2
|
50
|
21,4
|
100
|
Vitex madiensis
|
7,1
|
7,1
|
21,1
|
7,1
|
57,2
|
100
|
Detarium microcarpum
|
48,4
|
29
|
12,9
|
9,7
|
0
|
100
|
Parkia biglobosa
|
66,7
|
15,6
|
17,7
|
0
|
0
|
100
|
|
Source : DIALLO T.B, juin 2003.
Les trois premiers produits de ce tableau (Saba,
Parinari, et Vitex) concernent les 14 récolteurs de Laboya, la
fréquence de récolte de Detarium concerne les 31
récolteurs de Dialakoto, tandis que les valeurs du Parkia ont
été calculées par rapport au cumul des acteurs des deux
villages (14 + 31 récolteurs). Ce qui fait un total de 45
récolteurs.
Ces données permettent de constater une
fréquence de récolte élevée pour Saba (50
% des récolteurs ont une fréquence hebdomadaire de 3 à 5
jours) et pour Parinari (57,2 % dans la même intervalle). On
note aussi une fréquence supérieure à 5 jours par semaine
concernant 7,1 % de récolteurs pour Saba et 21,4 % pour
Parinari. Cependant pour Vitex madiensis, la fréquence
hebdomadaire supérieure à 5 jours par semaine concerne 57,2 % des
récolteurs.
La fréquence hebdomadaire de récolte
consacrée à Detarium microcarpum et à Parkia
biglobosa est beaucoup plus faible. Ainsi 77,4 % des récolteurs
réservent 1 à 3 jours de récolte par semaine à
Detarium et 82,3 % dans le même intervalle hebdomadaire pour
Parkia. Cette situation résulte d'une part du faible potentiel
de ces deux ressources et d'autre part de leur caractère non
périssable.
> Fréquence de récolte en fonction de
l'abondance du site d'exploitation
Pour apprécier la fréquence de récolte
en fonction de l'abondance du site, on va se référer aux
données du tableau 39 concernant le village de Laboya et plus
précisément le site de Cathiéry. En effet rappelons qu'on
a identifié à Laboya deux sites d'exploitations :
Kéniékonko et Cathièry. Ce dernier qui est à la
fois plus proche du village et plus abondant que le second site,
présente une fréquence de déplacement et de récolte
supérieur.
> Fréquence de récolte en fonction de
l'orientation artisanale du produit exploité
Le village de Wassadou-dépôt sera le cadre de notre
analyse, car sur un échantillon de 8 récolteurs 5 sont des
exploitants-artisans de sous-produis du rônier (lits, chaises, tamis,
nattes et éponges
confectionnés à partir du pétiole et du
limbe de la feuille). Donc pour chaque produit artisanal on a identifié
un acteur et la fréquence de coupe des feuilles dépend fortement
du type de produit.
C'est ainsi que pour les deux artisans en mobilier (lit et
chaises) la fréquence de ravitaillement en pétiole est de
seulement une fois par semaine et parfois même en fonction de la commande
des clients. L'artisan en rouleaux de tamis se trouve lui aussi dans le
même ordre de fréquence. Cependant signalons que cette
activité est permanente (annuelle).
En ce qui concerne la confection des nattes et des
éponges, la fréquence de récolte et beaucoup plus
élevée. Elle est presque quotidienne car elle est de 5 jours par
semaine. Cette forte fréquence pour ces deux articles résulte de
la nécessité de travailler avec un produit frais : limbe pour les
nattes et pétiole pour les éponges.
> Fréquence de récolte en fonction du
sexe.
Dans l'ensemble des cinq villages on a pu constater une
fréquence hebdomadaire de récolte nettement plus
élevée en faveur des hommes. Par exemple dans les villages de Dar
salam et de Nioufaye, sur un échantillon de 11 récolteurs (6
hommes et 5 femmes), 100 % des femmes ont une fréquence de 1 à 3
jours par semaine, alors que 66,7 % des hommes se déplacent 3 à 5
jours par semaine. Ces situations trouvent leurs explications dans l'importance
réservée aux travaux ménagers chez les femmes alors que
les hommes ont une plus grande disponibilité surtout en saison
sèche.
> Fréquence de récolte en fonction de
l'activité principale.
L'importance et le rôle économique de
l'activité principale peuvent être un facteur contraignant pour la
performance de la récolte. Par exemple à Laboya où la
principale activité de l'échantillon est l'agriculture,
pratiqué pendant toute l'anné (agriculture irrigué et
pluviale), on a pu relever une fréquence de récolte beaucoup plus
élevée chez les récolteurs qui ne travaillent pas dans les
plantations de bananes. Ce sont donc essentiellement les femmes, dont 80,8%
parmi elles ont une fréquence de récolte hebdomadaire de 3
à 5 jours, contre 42,8% des hommes dans le même intervalle.
Cette disparité n'est donc pas fonction du sexe mais
plutôt du rôle et de l'importance économique des plantations
de bananes.
II.2.2.2 La durée de récolte
La durée de récolte considérée ici
correspond au temps d'absence total. Elle est fonction de la distance, de
l'abondance du site et du genre (sexe).
> Horaire journalier de récolte en fonction de
la distance
Ici aussi les deux terroirs de Dialakoto et de Laboya vont nous
permettre de comparer le temps total d'absence par rapport à la
proximité ou à l'éloignement du site d'exploitation.
Tableau 41 : Horaire moyen de récolte par
jour
VILLAGES HEURES
|
LABOYA
|
DIALAKOTO
|
|
%
|
Nb
|
%
|
2à3
|
4
|
28,6
|
0
|
0
|
3à4
|
6
|
42,9
|
5
|
16,1
|
4à5
|
3
|
21,4
|
9
|
29,0
|
5à6
|
1
|
7,1
|
8
|
25,8
|
6à7
|
0
|
0
|
5
|
16,1
|
Plusde7
|
0
|
0
|
4
|
13,0
|
TOTAL
|
14
|
100
|
31
|
100
|
|
Source DIALLO T.B,juin 2003.
La lecture de ce tableau permet de constater un temps
d'absence beaucoup plus élevé à Dialakoto. Il est
supérieur à 3 heures par déplacement, alors qu'à
Laboya le temps consacré à la cueillette n'est jamais
supérieur à 6 heures. Cette situation résulte de la
proximité des sites de production à Laboya et de leur
éloignement à Dialakoto.
> Horaire journalier de récolte en fonction de
l'abondance du site
Pour illustrer ce paramètre, le village de Laboya
présente une situation très expressive. En effet le site de
Cathièry est non seulement le plus proche du village mais aussi le plus
abondant en produit de cueillette par rapport au site de
Kéniékonko. Ce qui se traduit par une fréquentation
beaucoup plus élevée à son niveau.
> Horaire journalier de récolte en fonction du
sexe
Ici aussi on se rend compte que les hommes restent beaucoup
plus longtemps en brousse que les femmes en raison de leurs aptitudes physiques
et d'une plus grande disponibilité. On peut se reférer aux
données du tableau 41 pour étayer cette affirmation. En effet la
tranche horaire de 2 à 4 heures de temps d'absence constatée
à Laboya et à Dialakoto concerne essentiellement les femmes qui
subissent ici aussi le poids des travaux ménagers. En outre on peut
ajouter qu'elles partent toujours en groupe d'où un temps de
déplacement supérieur au temps de travail.
Tableau 42 : Temps de travail journalier des
exploitants artisans des sous-produits du rônier
Heures de travail
|
Nombres
|
Pourcentages
|
1à2
|
2
|
40
|
2à3
|
0
|
0
|
3à4
|
2
|
40
|
4à5
|
1
|
20
|
Plusde5
|
0
|
0
|
TOTAL
|
5
|
100
|
|
Source DIALLO T.B, juin 2003.
La tranche horaire de 1 à 2 heures de travail
journalier concerne les deux exploitants- artisans travaillant dans les
plantations de bananes et ce temps de travail se situe durant le moment de
pause entre 12 heures et 15 heures. Le temps de travail compris entre 3 et 5
heures intéresse d'une
part les autres exploitants-artisans qui ne travaillent pas
dans les plantations et d'autre part les jours de repos de ceux qui y
travaillent.
D'une manière globale on aboutit à des
résultats évidents sur la durée de récolte. En
effet le volume horaire d'absence est plus important pour les villages
éloignés des sites d'exploitation, pour les sites
présentant de très grandes potentialités en produits de
cueillette et pour les hommes.
II.2.3 Les quantités
récoltées
Les sept produits de cueillette ciblés dans cette
étude sont distribués de manière
hétérogène au niveau des cinq terroirs villageois. Leur
exploitation dépend donc des potentialités de chaque village.
L'estimation de la production moyenne journalière sera donc
appréciée en fonction de l'abondance relative de chaque produit
au niveau de chaque village au moyen de tableaux.
Tableau 43 : Quantités moyennes
récoltées par jour et par récolteur de 3 PC à
Dialakoto
QUANTITES (kg)
|
2à4
|
4à6
|
10à25
|
25à50
|
50à75
|
RECOLTEURS
|
Detarium microcarpum
|
Nb
|
0
|
0
|
8
|
15
|
8
|
31
|
|
0
|
0
|
25,8
|
48,4
|
25,8
|
100
|
Vitexmadiensis
|
Nb
|
0
|
0
|
12
|
13
|
6
|
31
|
|
0
|
0
|
38,7
|
41,9
|
19,4
|
100
|
Miel
|
Nb
|
10
|
5
|
0
|
0
|
0
|
15
|
|
66,7
|
33,3
|
0
|
0
|
0
|
100
|
|
Source DIALLO T.B, juin 2003.
A Dialakoto, les 3 produits de cueillette les plus
exploités sont: Detarium micocospum, Vitex madiensis et le
miel. Les données du tableau 43 permettent d'apprécier leur
exploitation qui est, à première vue, faible dans l'ensemble.
L'exploitation des deux fruits sauvages (Detarium et
Vitex) concerne la totalité de l'échantillon au niveau du
terroir, c'est-à-dire 31 récolteurs. On constate d'après
ces résultats que les quantités moyennes récoltées
sont toujours inférieures ou égales à 75 kg par jour de
récolte et par récolteurs. En effet, seuls 25,8 % de
récolteurs ont entre 50 et 75 kg de Detarium par jour de
récolte; contre 19,4 % pour Vitex dans ce même intervalle
de poids.
Les quantités de miel sauvage cueillies par 15 hommes
sont comprises entre 2 et 6 kg c'est-à-dire entre 1 et 4 litres. Ce qui
est très faible vu que sa cueillette est aléatoire.
Tableau 44 : Quantités moyennes
récoltées par jour et par récolteur de 3 PC à
Laboya
QUANTITES (kg)
|
10-15
|
15-25
|
25-50
|
50-100
|
100-150
|
RECOLTEURS
|
Parkia biglobosa
|
Nb
|
0
|
5
|
6
|
3
|
0
|
14
|
|
0
|
35,7
|
42,9
|
21,4
|
0
|
100
|
Parinari macrophylla
|
Nb
|
4
|
6
|
4
|
0
|
0
|
14
|
|
28,6
|
42,8
|
28,6
|
0
|
0
|
100
|
Saba
sen egalensis
|
Nb
|
0
|
0
|
4
|
5
|
5
|
14
|
|
0
|
0
|
28,6
|
35,7
|
35,7
|
100
|
|
Source DIALLO T.B, juin 2003.
A Laboya on a constaté la prépondérance
relative de Parkia biglobosa, Parinari macrophylla et Saba senegalensis.
Leur exploitation concerne la totalité des 14 récolteurs
comprenant l'échantillon.
Au regard du tableau 44, nous constatons une importante
exploitation de Saba qui est supérieure à 25 kg et
proche 150 kg par jour de récolte et par récolteurs. Parkia
aussi subit une exploitation semblable avec des quantités
journalières comprises entre 15 et 100 kg, soit 1 à 4 fagots par
jour de récolte et par récolteur. En revanche Parinari
présente une exploitation un peu plus faible de l'ordre de 10
à 50 kg par jour de récolte et par récolteur. Les faibles
quantités enregistrées pour ce dernier s'expliquent, selon les
récolteurs, par la forte colonie de singes cynocéphales qui
peuplent la zone et raffolent de ce fruit.
Tableau 45: Quantités moyennes de pétioles
et de limbes de rônier coupées par jour de récolte à
Wassadou-dépôt
Produits
de l'artisanat
|
Sous-produits
|
Nombre
d'articles confectionnés
|
|
Limbes
|
|
45à50
|
0
|
1
|
Chaises
|
45 à 60
|
0
|
3 à 4
|
Tamis (paquets)
|
75 à 100
|
0
|
5
|
Nattes
|
0
|
40à50
|
4à5
|
Eponges
|
25à30
|
0
|
100à 120
|
|
Source : DIALLO T.B,juin 2003.
Les données du tableau 45 confirment les
résultats enregistrés concernant la fréquence de
récolte en fonction de l'orientation artisanale des sous-produits du
rônier. En effet, d'importantes quantités de pétioles sont
récoltées par les artisans de mobilier (lits et chaises) et de
rouleaux de tamis. Toutefois, les quantités récoltées pour
ces derniers (75 à 100 pétioles par jour de récolte) sont
largement supérieures à celles récoltées par les
artisans de mobilier (45 à 60 pétioles par jour de
récolte). En revanche, les quantités de pétioles
récoltées pour la confection des éponges, de l'ordre de 25
à 30 par jour de récolte, sont très faibles. Concernant le
limbe qui sert à confectionner les nattes, les quantités
récoltées de l'ordre de 40 à 50 par jour de récolte
sont également très faibles.
La principale explication à ces résultats,
comme précédemment mentionnée, se trouve dans les
fréquences de récolte. En effet la faible fréquence de
récolte des exploitants- artisans des lits, chaises et tamis explique
les fortes quantités récoltées par jour de récolte.
Et la fréquence de récolte élevée des
exploitants-artisans des nattes et des éponges explique ici aussi les
faibles quantités de récolte journalière. Soulignons en
outre que la confection de ces deux derniers articles nécessite des
produits (pétioles et limbes) frais d'où une fréquence de
coupe quotidienne. Signalons aussi à titre indicatif que la confection
d'un lit nécessite 45 à 50 pétioles, celle de 5 paquets de
tamis entre 75 et 100 pétioles... (tableau 45).
CHAPITRE III : LES POSSIBILITES DE
VALORISATION
Les produits de cueillette, aussitôt cueillis, entrent
dans un processus ou système de production. C'est ainsi qu'on a
défini précédemment trois niveaux de valorisation que sont
la consommation, la commercialisation et la transformation. Ces niveaux de
valorisation sont donc les destinations prises par ces produits.
Dans ce chapitre, nous allons d'abord essayer
d'apprécier la proportion quantitative de chaque produit par rapport
à ces trois destinations, ensuite identifier les facteurs favorables et
les facteurs contraignants à la valorisation, pour enfin
déterminer les possibilités de valorisation.
III.1 Les différents niveaux de
valorisation
Le premier niveau de valorisation du produit
récolté est son usage alimentaire, le second est sa mise en vente
et le dernier niveau consiste en un ajout de valeur préalable au produit
avant sa consommation ou sa commercialisation.
III.1.1 La consommation locale
Les habitudes alimentaires locales déterminent la
proportion de chaque produit qui entre dans la consommation locale. C'est ainsi
que parmi les sept PC, on en a distingué deux qui ont une très
grande valeur alimentaire. Il s'agit de Parkia biglobosa et son
sous-produit « nététou» en wolof ou
«soumbara» en mandingue, et du miel. Nous allons essayer
d'apprécier la proportion consommée de chacun de ces deux
produits.
Tableau 46 : Proportions
consommées de deux produits de cueillette
Proportions Consommées
|
Parkia biglobosa
|
Miel
|
|
%
|
Nb
|
%
|
La totalité
|
21
|
35,6
|
0
|
0
|
Les 2/3
|
22
|
37,3
|
3
|
10,7
|
La moitié
|
11
|
18,6
|
9
|
32,2
|
Le tiers
|
5
|
8,5
|
16
|
57,1
|
TOTAL
|
59
|
100
|
28
|
100
|
|
Source : DIALLO T.B, juin 2003.
Les données de ce tableau intéressent au total
59 cueilleurs pour Parkia biglobosa et 28 autres pour le miel de
cueillette. Parmi les 64 acteurs que constituent l'échantillon, seuls
les 5 exploitants-artisans de sous produits du rônier ne sont pas
concernés par la cueillette du Parkia
(nété) alors que celle du miel sauvage concerne
uniquement l'échantillon masculin à Dialakoto (15 cueilleurs),
à Laboya (7 cueilleurs) et à Dar salam et Nioufaye (6
cueilleurs).
L'observation du tableau montre la destination
essentiellement alimentaire du nété avec 72,9 % des acteurs qui
consomment une proportion égale à la totalité ou aux 2/3
de leur production. Le miel de cueillette connait la même destination
avec 42,9 % des cueilleurs qui affirment consommer une part comprise entre les
2/3 et la moitié de leur production.
Retenons en outre que les femmes, malgré la
récolte de quantités beaucoup plus faibles que les hommes,
destinent la totalité de leur production de nété à
l'autoconsommation. En effet, les 27,1 % des cueilleurs qui consomment
seulement entre la moitié et le tiers de leur production sont
essentiellement des hommes.Donc les habitudes alimentaires
locales et les valeurs sociales et curatives du nété et du miel
inclinent favorablement une large proportion de la production locale vers
l'autoconsommation.
III.1.2 La commercialisation des produits
bruts
La commercialisation des produits bruts dépend de leur
valeur marchande pour un gain de revenus substantiels. De plus en plus, par la
combinaison de facteurs multiples, les PC alimentent des filières
commerciales extraverties aboutissant au niveau des gros marchés urbains
(Dakar, Tambacounda, Kaolack...), en transitant par les marchés
hebdomadaires ruraux (louma).
Il s'agit principalement des fruits sauvages et parmi ceux
qui sont concernés dans cette étude nous distinguons : Saba
senegalensis, Parinari macrophylla, Detarium microcarpum et Vitex madiensis.
Nous allons, ici aussi, essayer d'estimer les fractions
commercialisées de ces quatre fruits sauvages.
Tableau 47 : Proportions commercialisées de
quatre fruits sauvages
Proportions commercialisées
|
Saba
sen egalensis
|
Parinari macrophylla
|
Detarium microcarpum
|
Vitex madiensis
|
|
%
|
Nb
|
%
|
Nb
|
%
|
Nb
|
%
|
La totalité
|
38
|
67,9
|
23
|
51,1
|
42
|
75
|
34
|
60,7
|
Les2/3
|
18
|
32,1
|
14
|
31,1
|
11
|
19,6
|
19
|
33,9
|
Lamoitié
|
0
|
0
|
8
|
17,8
|
3
|
5,4
|
3
|
5,4
|
Letiers
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
TOTAL
|
56
|
100
|
45
|
100
|
56
|
100
|
56
|
100
|
|
Source : DIALLO T.B, juin 2003.
Les résultats de ce tableau concernent les villages de
Dialakoto, Laboya, Dar salam et Nioufaye. Donc nous avons l'ensemble de
l'échantillon au niveau de ces quatre villages qui est impliqué
dans la cueillette de Saba, de Detarium et de Vitex,
soit un total de 56 cueilleurs (31 à Dialakoto, 14 à Laboya
et 11 à Dar salam-Nioufaye). Par contre pour Parinari nous
n'avons que 45 récolteurs (31 à Dialakoto et 14 à Laboya)
car il n'est pas exploité à Dar salam et Nioufaye.
Nous constatons à travers ce tableau 47 l'orientation
exclusivement commerciale de ces quatre PC. En effet, Detarium microcarpum
et Saba senegalensis présentent les fractions
commercialisées les plus élevées avec respectivement 75 et
68% des cueilleurs qui vendent la totalité de leur production suivis de
Vitex avec 61 % des cueilleurs. Parinari subit en revanche
une ponction d'autoconsommation un peu plus élevée avec 49% des
cueilleurs qui ne vendent qu'entre les 2/3 et la moitié de leur
production.
En gros la commercialisation de Saba est beaucoup
plus importante avec une part commercialisée toujours supérieure
ou égale aux 2/3 de la production alors que Parinari, Detarium
et Vitex enregistrent une proportion autoconsommée un peu
plus élevée. Signalons en outre que ces quatre PC sont des
produits très périssables, par conséquent leur
conservation est très difficile. Les quantités cons
sommées concernent donc uniquement la production non
écoulée qui risque de se détériorer, car leur
valeur marchande élevée exclue toute idée d'un
prélèvement important pour des besoins de consommation.
III.1.2.1 L'analyse des filières
d'écoulement
Les filières d'écoulement des PC aboutissent
à des lieux de commercialisation ponctuels définissant les cadres
d'inscriptions spatiales de la distribution et des échanges. C'est ainsi
que nous distinguons deux filières de distribution selon qu'il s'agit de
zone rurale ou de zone urbaine.
> La filière 1
Son cadre spatial se situe en milieu rural,
c'est-à-dire en zone de production où elle met en jeu trois
acteurs parfois même deux. En effet les échanges commerciaux
peuvent être direct entre le cueilleur et le consommateur. Dans ce cas la
commercialisation se fait au niveau des marchés hebdomadaires tels que
le louma de Wassadou-dépôt et celui de Dialakoto et les
marchés villageois le long de la Route Nationale 7.
Dans un autre cas ce schéma très
simplifié peut présenter un troisième acteur qui joue le
rôle d'intermédiaire entre le cueilleur et le consommateur rural,
il s'agit des détaillants. Ici aussi les lieux de vente se trouvent au
niveau des marchés hebdomadaires et villageois, devant les
établissements scolaires, dans les places publiques... Ces lieux de
vente énumérés ne se rencontrent qu'à Dialakoto et
à Wassadou dépôt.
Cette première filière d'écoulement des
PC est destinée exclusivement à la zone de production et les deux
ou trois acteurs concernés sont tous des autochtones. Les
détaillants sont essentiellement des femmes et les consommateurs sont
constitués de femmes et d'enfants du village et de rares voyageurs. On
est donc en face d'une filière locale qui mobilise de très
faibles quantités de PC.
> La filière 2
La deuxième filière met en évidence le
dynamisme des échanges villes-campagnes. En effet, elle part de la zone
de production (zones rurales) pour aboutir aux consommateurs urbains. Du fait
donc d'une filière beaucoup plus longue que la précédente,
les échanges commerciaux entre récolteurs et consommateurs sont
indirects. Ils transitent par différents lieux de commercialisation et
mettent en relation trois paliers d'intermédiaires. Voilà ce
qu'on a au niveau de cette filière: le collecteur est le premier agent
commercial, il s'approvisionne auprès des producteurs soit au niveau du
village, soit au marché hebdomadaire. Sur ce lieu de commercialisation
il passe le relais aux bana-bana qui ont les moyens financiers
nécessaires pour mobiliser d'importantes quantités de produits au
niveau des centres urbains (Tambacounda, Dakar, Kaolack...). En milieu urbain,
les produis sont débarqués dans les marchés de gros
à partir desquels s'approvisionnent le troisième
intermédiaire, c'est à dire les détaillants. Ici aussi ce
sont essentiellement des femmes qui se chargent de mettre les produits à
la disposition des consommateurs dans tout l'espace urbain (marchés,
voies publiques, établissements publics...). A la différence de
la première filière celle-ci mobilise des quantités
considérables de PC et est donc plus opérationnelle.
Schéma 1 : Filières
d'écoulement des Produits de cuiellette
Récolteurs ou cueilleurs
Filière 2
Collecteurs
Bana-Bana
Consommateurs ruraux
Détaillants
Consommateurs urbains
Détaillants
Filière 1
III.1.2.2 Les acteurs de la filière
La commercialisation des PC s'opère à travers
des filières de distribution qui aboutissent logiquement au
consommateur. Celles ci s'allongent ou se raccourcissent selon que ce dernier
est rural ou citadin. Mais dans tous les deux cas de figure, une filière
s'active à partir du cueilleur qui, soit effectue un échange
commercial plus ou moins direct avec le consommateur rural, soit un
échange nettement indirect avec un consommateur urbain à travers
des intermédiaires (collecteurs, bana-bana et détaillant). Selon
la filière considérée, nous distinguont trois à
cinq niveaux d'acteurs: les récolteurs ou cueilleurs, les collecteurs,
les bana-bana, les détaillants et les consommateurs.
y' Les récolteurs ou cueilleurs:
Ils sont en amont de la filière et assurent la
«production» des PC à partir des sites d'exploitation en
injectant les produits récoltés dans les filières de
distribution. Ce sont des acteurs locaux qui investissent un effort de travail
ou effort de prélèvement.
y' Les collecteurs:
Ce sont des agents commerciaux intermédiaires qui ils
investissent des moyens financiers dans la production. Ils constituent le
second palier de la filière mais le premier niveau de regroupement des
quantités récoltées. Cependant ils ne sont pas nombreux et
leur marge de manoeuvre financière
est trop faible pour collecter des quantités
importantes. Ici aussi ce sont très souvent des acteurs locaux mais il
peut s'agir d'étrangers.
V' Les bana-bana
Ils se situent au niveau du troisième palier de la
filière et assurent le commerce du gros car disposant de moyens
financiers suffisants. Les bana-bana, qui s'approvisionnent au niveau des
collecteurs, constituent donc le deuxième niveau de regroupement des
produits. Cependant, ce sont essentiellement des étrangers.
V' Les détaillants
Ils se situent en dernière position de la
filière avant les consommateurs. Ils remplissent une fonction
d'interface à deux niveaux: entre les récolteurs et les
consommateurs ruraux d'une part et, d'autre part entre les bana-bana et les
consommateurs urbains. La vente en détail des PC reste l'apanage des
femmes aussi bien en milieu rural q'urbain.
V' Les consommateurs
Ils sont en aval de la filière de commercialisation
des PC et sont à la fois ruraux et citadins. Ils sont aussi
essentiellement constitués de femmes et d'enfants, mais aussi
d'industriels pour la valorisation.
Le dynamisme de ces cinq acteurs qui se positionnent sur
différents niveaux de la filière de commercialisation
détermine son opérationnalité.
III.1.2.3 La destination des produits
Quelque soit la filière considérée, nous
distinguons deux modes d'écoulement des PC: la vente au niveau des
marchés hebdomadaires et villageois d'une part et d'autre part la vente
occasionnelle au bord de la route.
III 1.2.3.1 Les marchés hebdomadaires ou
«louma»
On distingue dans la «poche de Dialakoto », deux
marchés hebdomadaires: le louma de Wassadou-dépôt et celui
de Dialakoto. Ce sont à la fois des marchés de collecte et de
détail.
> Le louma de Wassadou-dépôt
C'est le marché hebdomadaire le plus dynamique sur le
plan des échanges commerciaux. Il a lieu le mercredi et polarise tous
les villages environnants. Son accès est facile car il se trouve au bord
de la Route Nationale 7 et il est très fréquenté. Il
reçoit des vendeurs et des commerçants de Missirah (chef lieu
d'arrondissement à environ 30 km) et même de Tambacounda (capitale
régionale à 65km).
Tous les acteurs de la zone y acheminent leur récolte,
car la forte affluence est le gage d'un bon écoulement des produits. En
retour les commerçants étrangers (de Tambacounda) proposent des
produits de consommations urbains. La présence de quatre
périmètres de bananes privées n'est pas
étrangère au développement économique du
village.
> Le louma de Dialakoto
Il n'existe que de nom malgré de nombreux atouts tels
que la situation de chef-lieu de la Communauté Rurale, une population
importante, des infrastructures socio-économiques (dispensaire, forage,
télécentres, boutiques) qui lui confèrent un
caractère semi urbain. En principe le louma de Dialakoto a lieu le
samedi. Cependant, on a la surprise de ne constater aucune affluence le jour
dit et on a l'impression que c'est le marché du village qui fonctionne.
Ce manque de dynamisme est à mettre sur le compte de la
disponibilité quotidienne des produits à usages courants, soit au
niveau du marché du village, soit au niveau des nombreuses boutiques le
long de la Route Nationale. Ce louma est victime du dynamisme du marché
villageois (quotidien) et du caractère semi-urbain du village.
III.1.2.3.2 Les marchés villageois
Ce sont des lieux de vente quotidienne situés le plus
souvent au bord de la route ou sur les places publiques et constituent surtout
des marchés de détail. Les deux marchés villageois
identifiés dans la zone se localisent aussi dans les villages de
Dialakoto et de Wassadou-dépôt. Ils permettent essentiellement
l'écoulement des des fruits de mangues à Dialakoto et de bananes
à Wassadoudépôt. Celui de Dialakoto est plus étendu
et plus dynamique au point de concurrencer son «louma» et de
constituer un obstacle à son développement.
III.1.2.3.3 La vente occasionnelle
Elle s'effectue le long de la Route Nationale 7 et mobilise
de faibles quantités de produits. La clientèle est
essentiellement constituée de rares voyageurs ou parfois d'autochtones.
C'est un marché de détail qui concerne les villages
installés sur l'axe routier tels que Wassadou-dépôt,
Dialakoto, Dar salam et Nioufaye. Dans certains villages comme Dialakoto et
Wassadou-dépôt où il existe un marché villageois
dynamique, les deux modes d'écoulement se confondent.
III.1.2.4 La dynamique des prix
La dynamique des prix indique les fluctuations de la valeur
marchande des PC. Elle varie en fonction de différents paramètres
tels que la nature et la qualité des PC, les lieux de commercialisation
et le jeu de l'offre et de la demande, c'est-à-dire le calendrier
d'exploitation (période de disponibilité).
III.1.2.4.1 Selon la nature et la qualité des
Produits de cueillette
Il est question ici du caractère périssable ou
non du produit, c'est-à-dire de la relative vitesse d'altération
du produit par rapport au temps. La valeur marchande des PC très
périssables tels que Saba senegalensis, Vitex madiensis et
Parinari macrophylla peut chuter d'un jour à l'autre de
manière spectaculaire et souvent du simple au triple. C'est ainsi que la
vente des fruits frais procure d'importantes marges bénéficiaires
au commerçant, alors que les fruits dont la qualité ou la
fraîcheur est altérée voient leur prix chuter au point de
ne procurer aucun profit, occasionnant parfois même des pertes.
Cette fluctuation des prix en fonction de la nature et de la
qualité des PC dépend essentiellement de deux facteurs : la
lenteur du processus d'écoulement et l'absence de techniques de
conservation. En revanche les moins périssables tels que les fruits secs
comme Detarium microcarpum et Parkia biglobosa, conservent
une certaine stabilité de leur valeur marchande quelle que soit la
vitesse du processus d'écoulement, mais ne permettent que de faibles
marges bénéficiaires.
III.1.2.4.2 Selon les lieux de
commercialisation
On distingue deux échelles d'analyse en fonction d'une
part du cadre spatial rural ou urbain et, d'autre part, du mode
d'écoulement en détail ou en gros impliquant différents
niveaux d'intermédiaires.
> Les marchés urbains
Les prix des PC au niveau des marchés urbains sont
très élevés. Ils varient souvent du simple au double par
rapport à leur valeur marchande initiale (tableau 48). Ce
phénomène résulte de la longueur de la filière
d'écoulement qui met en relation trois paliers d'intermédiaires
entre le producteur villageois et le consommateur urbain. A chaque palier de la
filière, l'agent commercial intermédiaire tire un profit
financier dont le cumul va se répercuter inévitablement sur la
valeur finale du produit.
> Les marchés ruraux
En zone rurale, nous avons deux modes d'écoulement de
la production. D'une part, la vente en détail au niveau du marché
hebdomadaire, du marché villageois et au bord de la route et, d'autre
part, la vente en gros dans les louma. L'écoulement de la production en
détail, quel que soit le lieu considéré, n'est pas
très avantageux. En raison d'une part de la lenteur du processus et du
risque de détérioration des PC périssables et, d'autre
part à cause de la faiblesse du pouvoir d'achat de la clientèle
constituée essentiellement de ruraux. Les prix de vente sont alors
faibles et le vendeur réalise des bénéfices peu
considérables. En revanche la vente en gros procure des avantages
certains tels que: l'écoulement rapide de la production avec des prix de
vente élevés et un profit plus important pour le
commerçant.
Ce mode d'écoulement concerne donc ici le louma de
Wassadou-dépôt qui est le point de rencontre des collecteurs et
des bana-bana. Cependant, on peut constater au niveau des villages la vente en
gros des PC du fait de la présence d'un collecteur venu s'approvisionner
directement. Dans ce cas les prix sont moyens et ils résultent d'un
consensus entre celui-ci et les cueilleurs qui sont donc soulagés du
transport de la production jusqu'au louma.
Tableau 48 : Valeur marchande moyenne de quelques PC en
fonction des lieux de vente
P.C
|
QUANTITES
|
LIEUX DE VENTE et PRIX en francs CFA
|
|
LOUMA
|
VILLE
|
Saba senegalensis
|
50kg
|
1000 à 1500
|
1500 à 2000
|
2000 à 3000
|
Parinari macrophylla
|
50 kg
|
1000 à 1250
|
1250 à 1500
|
1500 à 2000
|
Detarium microcarpum
|
50kg
|
1000à 1250
|
1250à 1500
|
1500à2500
|
Vitexmadiensis
|
50kg
|
750à 1000
|
1000à 1250
|
1250à 1500
|
Parkia biglobosa
|
1 fagot
|
800 à 1000
|
1000 à 1200
|
1200 à 1500
|
Miel de cueillette
|
1litre
|
1000 à 1200
|
1200 à 1500
|
1500 à 2000
|
|
Source : DIALLO T.B,juin 2003.
III.1.2.4.3 Selon la disponibilité des Produits
de Cueillette
Les prix des PC varient surtout en fonction du calendrier
d'exploitation ou de production qui détermine le mécanisme de
l'offre et de la demande. C'est ainsi qu'on constate une fluctuation
appréciable de leur valeur marchande en chaque période de la
production. En début et en fin de période de production, les
quantités récoltées disponibles sur le marché sont
encore faibles. Le niveau de la demande étant donc supérieur
à l'offre, la loi économique du marché s'exerce et les
prix sont à leur niveau maximum quel que soit le lieu de vente
considéré.
Par contre, en milieu de période de production
normale, l'approvisionnement des marchés en PC devient normal et la
situation d'équilibre entre l'offre et la demande ramène les prix
à des valeurs raisonnables et stables. Il arrive parfois que la
production en PC soit abondante, dans ce cas les marchés sont
inondés. La situation de surproduction ainsi créée fait
chuter les prix car l'offre est alors largement supérieure à la
demande. On peut apprécier la variabilité des prix des PC en
fonction de ces différentes situations en se référant aux
données du tableau 48.
Donc en période de début et de fin de
production les prix des produits de cueillette peuvent correspondre en zone
rurale aux valeurs supérieures indiquées. Par contre au niveau
des marchés urbains la hausse des prix n'est pas contrôlée
car le facteur de l'offre et de la demande est beaucoup plus déterminant
ici et aboutit à une forte spéculation. Mais en milieu de
période de production quel que soit le lieu considéré, la
valeur marchande des PC résulte d'un consensus entre vendeur et
acheteur.
III.1.2.5 Les revenus tirés de la
commercialisation
L'estimation du potentiel de production actuel au niveau de
la zone, dans la seconde partie de cette étude, avait abouti à un
constat mitigé par rapport à l'abondance relative des PC
ciblés. C'est ainsi que parmi les quatre espèces
concernées par la commercialisation de leurs fruits, nous avons
constaté que Vitex madiensis et Detarium microcarpum
ont un potentiel de production important alors que celui de Saba
senegalensis et de Parinari macrophylla est très faible.
C'est donc à partir du potentiel disponible qu'on va évaluer les
revenus générés par le commerce de ces quatre fruits de
cueillette en prenant en considération leurs quantités
d'exploitation saisonnière et leur valeur marchande au niveau local dans
les marchés villageois et hebdomadaires.
Cela permettra de rectifier les lacunes et de compléter
les insuffisances constatées lors des enquêtes sur les gains
résultant de la commercialisation. Par conséquent, les revenus
annuels, approximatifs par récolteur et par produit, tirés de la
commercialisation des PC sont les suivants :
- Pour Saba senegalensis, la production
saisonnière se situe autour de 7 à 10 sacs de 50 kg par
récolteur. Avec une valeur marchande comprise entre 1500 et 2000 F cfa
le revenu annuel de sa vente tournerait autour de 15 000 F CFA par
récolteur.
- Pour Vitex madiensis, la récolte
saisonnière fournit entre 15 et 20 sacs de 50 kg par cueilleur. Sa
valeur marchande étant de 1000 à 1250 F CFA, le revenu annuel de
sa vente serait de 18 à 20 000 F CFA par acteur.
- Pour Parinari macrophylla, nous avons une
production saisonnière de 5 à 8 sacs de 50 kg par
récolteur. Avec un prix de vente compris entre 1250 et 1500 F CFA, le
revenu de son commerce procurerait entre 7 500 et 10 000 F CFA par
cueilleur.
- Pour Detarium microcarpum la production
saisonnière par récolteur est de 10 à 15 sacs de 50 kg. Le
prix de vente unitaire étant de 1250 à 1500 F CFA, le revenu
annuel de vente fournirait entre 15 000 et 18 000 F CFA par
récolteur.
L'observation de ces valeurs permet de constater des revenus
globalement faibles de l'ordre de 10 à 20000 F CFA par produit.
Cependant, si l'on considèreque chaque acteur brasse plusieurs produits
à la fois en raison de leur saisonnalité, il serait facile d'en
déduire des revenus annuels considérables de l'ordre de 55 5000
à 63000 F CFA par acteur. En outre, on peut relever une forte
corrélation entre l'abondance de la ressource, les quantités
exploitées et les gains annuels enregistrés.
Cependant, on constate que les revenus annuels les plus bas
concernent les deux fruits qui ont un faible potentiel de production,
c'est-à-dire Saba senegalensis et Parinari macrophylla
(entre 10 et 15 000 F CFA) malgré leur valeur marchande
élevée. En revanche Vitex madiensis et Detarium
microcarpum avec un potentiel de production important procurent des
revenus annuels plus élevés (entre 18 et 20 000 F CFA)
malgré une valeur marchande plus faible.
III.1.3 La transformation locale des produits de
cueillette
La transformation locale des PC n'intéresse que trois
produits parmi les sept ciblés dans cette étude. Il s'agit de
Parkia biglobosa et du miel qui sont transformés à des
fins alimentaires et de Borassus aethiopum qui est destinée
à une valorisation artisanale mais professionnelle. Le conditionnement
du miel se fait au niveau de la MFR de Dialakoto, l'artisanat des sous-produits
du rônier concerne le village de Wassadou-dépôt, tandis que
la transformation du nété est une pratique locale
généralisée.
III.1.3.1 L'artisanat des sous-produits du rônier
(Borassus aethiopum)
Cet artisanat intéresse essentiellement la feuille du
rônier composée de deux parties : le pétiole et le limbe
dont la totalité de la production est transformée. Le
pétiole permet la confection de deux types de produits: le mobilier et
des articles de vannerie (paquets de tamis et éponges). Le limbe permet
lui aussi la confection d'articles de vannerie tels que les nattes.
III.1.3.1.1 L'artisanat du mobilier
L'artisanat du mobilier est une activité
professionnelle essentiellement masculine. Elle consiste en la confection de
lits et de chaises à partir du pétiole de rônier adulte de
classes 3 et 4 (BOUCAL, 2002). Le pétiole utilisé est un produit
recyclé à partir des artisans de paquets de tamis qui
n'exploitent que la partie interne du pétiole frais et abandonnent le
reste sur les lieux de production le long du Niériko dans la forêt
classée du Diambour.
L'approvisionnement en matière première des
menuisiers-artisans de mobilier se fait donc par l'intermédiaire de
collecteurs, habitant les villages installés dans la FCD le long du
Niériko. Ces collecteurs ramassent les pétioles
déjà épluchés par les artisans de paquets de tamis.
La vente des produits collectés se fait par commande préalable du
menuisier-artisan et par fagot de 35 à 40 pétioles. La
différence de prix entre les fagots dépend de la longueur des
pétioles qui varie de 1 à 1,50 m. Ainsi un fagot constitué
de pétioles de moins de 1,20 m de long coûte entre 250 et 300 F
CFA et un fagot de pétioles de 1,30 et 1,50 m coûte entre 400 et
500 F CFA. Les prix varient aussi selon la quantité commandée et
les rapports de clientèlisme entre le collecteur et l'artisan. Le
transport se fait à bicyclette ou par véhicule attelé
selon le poids et la quantité de la charge à
acheminer. Les prix de vente des chaises varient de 750
à 1000 F CFA selon la qualité du produit (chaise en une ou deux
pièces) et ceux des lits de 5 000 à 7 000 F CFA selon qu'il
s'agit du lit petit modèle ou du lit grand modèle.
III.1.3.1.2 La confection des paquets de
tamis
La matière première servant à la
fabrication des tamis est à base de pétiole de rôniers
adultes de classes 3 et 4 (BOUCAL, 2002). Ici le rapport à la ressource
est direct. L'artisan-exploitant se charge lui-même de la coupe des
feuilles qui compte cependant beaucoup plus de risques par rapport aux autres
catégories d'artisans car il doit monter au sommet du rônier pour
s'approvisionner. Après la coupe, il fend les pétioles et ne
conserve que la partie interne la plus tendre qui sert à confectionner
les paquets de tamis. Il faut ente 15 et 20 pétioles pour constituer un
paquet de tamis et 10 paquets forment un rouleau. La matière
première est abondante et disponible, son exploitation ne constitue pas
de risque pour la ressource. Ici aussi les sites d'approvisionnement se situent
exclusivement dans la FCD, au niveau des rôneraies, le long du
Niériko à plus de 10 km de Wassadou-dépôt. Le
transport se fait uniquement à bicyclette, du site d'approvisionnement
au lieu de confection. La commercialisation se fait par rouleaux et chaque
rouleau est livré à l'intermédiaire à 6 000 F
CFA.
III.1.3.1.3 La confection des éponges
Le pétiole du rônier sert aussi à la
confection d'éponges végétales. Il s'agit du
pétiole de jeunes rôniers de classes 0 à 2 (BOUCAL, 2002).
C'est une activité exclusivement féminine qui comporte cependant
beaucoup de risques et de contraintes, de la récolte à la
transformation. D'abord la coupe et l'épluchage des pétioles
constituent la première étape de la transformation. Elle est
destinée à collecter et à débarrasser les
pétioles des parties non utilisées avec un coupe - coupe. C'est
une tâche très pénible pour une femme et elle compte aussi
des dangers avec l'outil utilisé. Ensuite la deuxième
étape consiste à battre le pétiole jusqu'à obtenir
des fibres. A ce niveau de la transformation existent aussi des risques car
lors du battage du pétiole des débris de fibres sont
éparpillés et pénètrent dans leurs yeux. Le type de
transformation est artisanal en raison du matériel utilisé
composé d'une barre de fer dont on se sert comme marteau pour battre le
pétiole et d'un support (pierre ou tronc d'arbre) comme enclume sur
lequel repose le pétiole.
Le travail de transformation est très pénible
pour les femmes car il nécessite de la force physique.
L'approvisionnement en jeunes pétioles est cependant moins difficile par
rapport aux autres catégories d'artisanat car la ressource est
disponible non loin du village. Malgré l'abondance de la ressource, la
coupe des feuilles de jeunes individus selon LO et SAMBOU (1988) constitue une
menace à la croissance de l'individu (cités par BADIANE 2001).
Notons que la vente d'une éponge se fait en raison de 5 F CFA
l'unité.
III.1.3.1.4 La confection des nattes
Elle se fait à partir du limbe de rôniers. Le
tressage des nattes est ici une activité masculine qui nécessite
un savoir-faire. L'approvisionnement en matière première se fait
de manière directe par l'artisan lui-même avec un coupe-coupe. Les
dangers de l'exploitation de la ressource sont les mêmes que ceux
évoqués pour la confection des tamis. Le prix d'une natte varie
entre 500 et 750 F CFA selon la taille de l'article.
III.1.3.1.5 Nombre d'articles confectionnés par
an et les revenus générés
La transformation artisanale des sous-produits du
rônier est une activité permanente. Cependant les productions
artisanales sont beaucoup plus importantes pendant la saison sèche pour
certaines catégories de spécialisation (éponges et nattes)
et faibles pendant la saison des cultures. Quant aux artisans du mobilier (lits
et chaises) et des rouleaux de tamis, les productions annuelles sont soutenues.
Nous allons essayer d'apprécier le nombre d'articles
confectionnés par année et par exploitant-artisan, les prix de
vente et les revenus annuels générés par
l'activité.
Tableau 49 : Nombre d'articles confectionnés par
an, prix de vente et revenu annuel par exploitant-artisan à
Wassadou-dépôt
Produits de l'artisanat
|
Nombre d'articles
confectionnés par
artisan et par an
|
Prix de vente unitaire en FCFA
|
Revenus annuels en F CFA
|
Lits
|
30 - 40
|
5 000 à 7 000
|
200 à 210 000
|
Chaises
|
80100
|
750à 1000
|
75à80000
|
Rouleaux de tamis
|
45-50
|
5500 à 6 000
|
270 à 300 000
|
Nattes
|
60-80
|
500 à750
|
40à45 000
|
Eponges
|
5000-5 500
|
5
|
25à27 500
|
|
Source : DIALLO T.B, juin 2003.
D'après les résultats de ce tableau, on
réalise que l'artisanat des sous-produits du rônier est une
activité professionnelle très rentable. Selon la valeur marchande
des articles confectionnés, les revenus annuels sont plus
élevés pour les artisans de rouleaux de tamis (environ 300 000 F
CFA) et pour les menuisiers-artisans du mobilier (80 à 200 000 F CFA).
Les plus faibles revenus annuels sont enregistrés par les femmes
spécialisées dans la confection des éponges en raison de
la faible valeur marchande des produits avec des revenus annuels autour de 25
000F CFA.
D'une manière globale, on constate que pour des revenus
complémentaires aux productions agropastorales, les gains annuels sont
considérables.
III.1.3.2 Le conditionnement du miel
Il est à l'actif d'un GIE, la Maison Familiale Rurale
de Dialakoto, filiale locale de la maison mère qui se trouve à
Thiès. Il s'agit d'une structure chargée de collecter, de
transformer et d'écouler à travers une filière de
commercialisation le miel récolté dans la zone. Pour cela, elle
dispose de moyens financiers, de matériels techniques de conditionnement
et d'un lieu de stockage. Elle assure la production d'un miel de qualité
en encadrant les chasseurs de miel sauvage et en formant des apiculteurs
professionnels aux techniques de récolte améliorée et aux
procédés de transformation du produit. Elle s'engage donc
à fournir aux acteurs affiliés à sa structure un
matériel technique de production et de récolte tel qu'une ruche
et une tenue composée: d'une combinaison, de bottes, de gants, d'un
masque, d'un enfumoir, etc. En retour elle se charge d'achèter le
produit récolté.
Dans le souci de garantir un produit de qualité et de
lutter contre les techniques de récoltes traditionnelles essentiellement
basées sur l'utilisation du feu, la MFR n'achète que le miel
récolté avec son matériel de protection même s'il
est sauvage. En effet, ces techniques ont des conséquences
néfastes sur les abeilles qui périssent, sur l'environnement
(feux de brousse) et sur la qualité du produit.
III.1.3.2.1 Type et procédés de
transformation du miel
La transformation du miel à la MFR de Dialakoto est
semi-industrielle. Les procédés de transformation, à
partir de la récolte du miel brut, aboutissent au conditionnement d'un
produit pur à travers différentes phases de traitement telles que
l'épuration et le pressage. C'est tout ce processus qu'on appelle le
conditionnement du miel c'est-à-dire la mise sur le marché d'un
produit embouteillé prêt à la consommation.
III.1.3.2.2 Les quantités transformées et
recettes générées
La MFR de Dialakoto achète le miel brut de ruche ou de
cueillette auprès des acteurs en raison de 550 F CFA le
kilogramme.Après conditionnement, elle revend le produit
transformé en bouteille de 1,5 litre à raison de 2 500 F CFA. La
valeur d'un litre sera équivalente donc à environ 1 666 F CFA.
Tableau 50 : Production de miel en 2000 à la MFR
de Dialakoto et recettes générées
LOCALITES
|
Cueilleurs
|
Collecte de
miel brut (kg)
|
Achat à 550 f CFA le kg
|
Production de miel (litre)
|
Recettes générées à 1666
f le litre
|
Dialakoto
|
13
|
456
|
250 800
|
325
|
541 450
|
Villages environnants
|
6
|
103
|
56 650
|
74
|
123 284
|
TOTAL
|
19
|
559
|
307450
|
399
|
664734
|
|
Source : Maison Familiale Rurale de Dialacoto, 2000.
L'observation de ce tableau permet de constater une
importante production de miel au niveau de la MFR de Dialakoto en 2000 (399
litres) et une recette annuelle de plus de 650 000 f CFA. Cependant, 81,5% de
la quantité produite n'intéressent que le seul village de
Dialakoto soit 68,4% de l'effectif des acteurs. L'autre partie de la production
étant assurée par les villages environnants, essentiellement de
la FCD soit 18,5 % de la quantité totale (74 litres) pour 31,6 % des
acteurs.
Au regard de ces résultats on peut affirmer que la
production de miel à la MFR est une activité professionnelle et
rentable. En effet, sur un investissement financier initial de 307 450 F CFA
qui a permis de collecter 559 kg de miel brut, elle enregistre un
bénéfice net de 357 284 F CFA soit plus de 100%, en raison d'une
recette annuelle de 664 734 F CFA résultant de la vente de 399 litres de
miel conditionné.
La rentabilité de cette activité est due à
la valeur marchande élevée du miel aussi bien en milieu rural
qu'en milieu urbain.
III.1.3.3 La transformation du néré
(Parkia biglobosa)
La transformation du néré est une pratique
généralisée en raison des habitudes alimentaires locales.
Elle concerne les graines du fruit qui après transformation fournissent
un condiment de haute valeur alimentaire servant à assaisonner les
sauces. Il s'agit selon THIAW (2002) d'un fromage végétal
très apprécié et appelé « soumbara » en
mandingue ou «nététou » en wolof.
III.1.3.3.1 Type et procédés de
transformation du néré
La transformation de la graine du Parkia biglobosa
est artisanale et le procédé utilisé consiste en sa
fermentation. Les différentes phases de la fermentation passent d'abord
par une séparation de la pulpe (farine) de la graine, ensuite par de
multiples processus de cuisson et de séchage pour ramollir la graine et
enfin intervient la fermentation qui peut durer longtemps. Le produit
transformé et présenté sous forme de pâte avec une
très forte odeur fermentée. Il est commercialisé en petite
boule de 25 F CFA l'unité.
Les renseignements sur les quantités
transformées ne sont pas disponibles. Retenons toutefois qu'elles
peuvent correspondent aux quantités du fruit en entier (poudre et
graine) destinées à l'autoconsommation.
III.1.3.4 La destination des produits
transformés
Les trois PC transformés (le miel, le Parkia
et les articles de l'artisanat des sous-produits du rônier)
disposent chacun d'une filière de commercialisation plus ou moins
organisée, plus ou moins extravertie et donc plus ou moins
opérationnelle.
III.1.3.4.1 Les filières de l'artisanat des
sous-produits du rônier
Parmi les produits issus de l'artisanat des sous-produits du
rônier nous distinguons des produits qui disposent de filières
d'écoulement extraverties et d'autres qui ne sont commercialisés
qu'au niveau local. Retenons quand même que la totalité de la
production artisanale est destinée à la commercialisation,
quelque soit le type de produit. En outre le village de
Wassadou-dépôt est le principal village concerné par la
transformation artisanale des sous-produits du rônier.
> Les produits à filières
extraverties
Il s'agit des éponges et des rouleaux de tamis.
Cependant leurs filières s'organisent différemment malgré
une destination urbaine (Dakar, Tambacounda, Kaolack...). Ici la relation entre
producteur et consommateur est indirecte. La filière des éponges
est organisée au niveau du village de Wassadou-dépôt qui
est le lieu de production. A partir de là, les produits prennent deux
destinations: le «louma» du village qui draine une faible
quantité relative destinée à l'approvisionnement des
marchés locaux et le village de Badi Niériko qui est le principal
point de collecte et l'épicentre de la production destinée aux
marchés urbains.
La filière des rouleaux de tamis est exclusivement
extravertie. Cependant elle ne dispose pas de point de collecte.
L'écoulement de la production se fait de manière individuelle
à l'occasion du passage de l'intermédiaire collecteur au niveau
de chaque artisan pour acheter le stock disponible. Dans ce cas, l'agent
collecteur intermédiaire s'acquitte d'une taxe forestière ou
permis de circulation dont la tarification dépend du poids de la
marchandise. C'est ainsi que 100 kg de rouleaux de tamis correspàond
à une taxe de 2500 F cfa.
> Les produits à filières
locales
Il s'agit des produits du mobilier tels que les lits et les
chaises et de la vannerie qui sont concernés par une filière de
commercialisation locale. L'écoulement de la production se fait au lieu
de production, soit au louma de Wassadou-dépôt pour les chaises et
les nattes, soit au bord de la Route Nationale 7 pour les lits. Dans ces
filières, la relation entre l'artisan et le consommateur est directe, il
n'existe pas d'intermédiaire.
III.1.3.4.2 La filière du miel et du Parkia
biglobosa
En plus de la collecte et de la transformation du miel, la
MFR de Dialakoto s'occupe également de son écoulement. Cette
commercialisation se fait à travers deux filières : l'une est
locale et l'autre est extravertie. La filière locale se fait au niveau
de la MFR et concerne une faible proportion de la production. La
clientèle est constituée de voyageurs de passage, c'est une vente
occasionnelle pas du tout opérationnelle. La seconde filière
consiste à acheminer la plus grande partie de la production vers la
maison mère de Thiès qui se charge de la distribution du produit
au niveau national.
En ce qui concerne la graine de Parkia biglobosa, le
produit issu de la transformation est essentiellement destiné à
l'autoconsommation et donc au commerce local en raison de la faiblesse des
quantités disponibles. Son écoulement se fait au niveau des
marchés villageois et hebdomadaires en petites boules de 25 F CFA.
III.2 Les facteurs favorisant la
valorisation
Il s'agit ici de faire un diagnostic des atouts locaux
permettant la valorisation des PC. C'est ainsi qu'on a pu identifier quelques
facteurs potentiels qui devraient favoriser cette valorisation. Il s'agit entre
autres de la Route Nationale 7, d'une excellente dynamique organisationnelle,
des infrastructures socio-économiques, des activités artisanales
et de services, ... Ces différents facteurs ne garantissent pas une
solution à la valorisation des PC mais cependant, ils sont susceptibles
d'en créer les conditions.
III.2.1 La route Nationale n° 7 et un
système de transport quotidien
Elle est bitumée et relie Tambacounda à
Kédougou en desservant six villages de la zone d'étude
(Wassadou-dépôt, Wassadou village, Damantan, Dialakoto, Dar salam
et Nioufaye) sur environ 20 km de long. Seul le village de Laboya ne se trouve
pas sur son axe, il y est ce pendant relié par une piste au niveau de
Damantan. Elle constitue un atout majeur qui devrait faciliter le
déplacement des biens et des personnes entre les différentes
localités.
Il existe à partir de Dialakoto une desserte
quotidienne vers Tambacounda. Mais en jour de louma particulièrement le
mercredi pour celui de Wassadou-dépôt le rythme est
accéléré et le trafic devient plus intense.
III.2.2 La dynamique organisationnelle
Elle est excellente et remarquable. En effet on ne compte pas
moins d'une dizaine d'intervenants qui encadrent le développement des
Organisations Communautaires de Base (OCB) de la zone. Il y a les GIE qui
s'activent dans la production et l'éducation (la MFR de Dialakoto
intervient dans la production du miel et dans l'alphabétisation), dans
la biodiversité (Wula-kanta à Laboya et un autre à
Wassadou-dépôt). Il y a aussi les GPF (Groupement de promotion
féminine) qui interviennent aussi dans l'alphabétisation des
femmes et les activités génératrices de revenus.
III.2.3 Les infrastructures
socio-économiques
La zone est bien dotée en infrastructures
socio-économiques surtout au niveau de Dialakoto chef- lieu de la
Communauté Rurale. Il s'agit entre autres d'un forage, de
l'éclairage solaire, d'un dispensaire qui sont destinés à
améliorer les conditions de vie des populations rurales.
III.2.4 Les activités artisanales et les
services
L'artisanat concerne divers métiers professionnels
tels que la maçonnerie, la boulangerie, la couture, le tissage, la
cordonnerie, la mécanique (réparateur de vélo et de
véhicule attelé)... Les activités tertiaires ou de service
sont : le commerce avec l'existence de plus d'une dizaine de boutiques, de
marchés villageois permanents et hebdomadaires, de
télécentres de technicien réparateur de montres et de
radios...
III.3 Les facteurs entravant la valorisation
Les contraintes à la valorisation locales des PC sont
de plusieurs ordres. Nous distinguons ainsi trois niveaux de contraintes
correspondant aux trois niveaux de valorisation. Il s'agit des contraintes de
l'exploitation, de la commercialisation et de la transformation.
III.3.1 Les contraintes de l'exploitation
L'exploitation des PC dans la «poche de Dialakoto»
souffre de nombreuses contraintes dues à plusieurs facteurs d'ordres
naturel, anthropique et spatial. Elles aboutissent ainsi à une faiblesse
de la production surtout pour les PC à faible potentiel tels que
Saba senegalensis, Parkia biglobosa et Parinari
macrophylla.
III.3.1.1 Les contraintes d'ordre naturel Parmi
les contraintes d'ordre naturel nous distinguons:
> La baisse de la pluviométrie
Depuis le début des années 70, on assiste au
Sénégal à des périodes sèches
généralisées dans l'ensemble du pays. Cette
péjoration climatique se manifeste par une baisse notable du cumul
pluviométrique qui entraîne la « baisse de la nappe
phréatique, l'assèchement des mares et le tarissement des cours
d'eau » (DJIBA, 2000). Ce phénomène a des
répercussions sur la production fruitière des espèces
végétales. Il entraine la variabilité de la période
de maturité des fruits et la faible production à cause
principalement d'un stress hydrique qui à la longue peut même
entraîner la mort des arbres.
> La déprédation des singes
Elle constitue la seconde contrainte signalée par les
récolteurs. Ce facteur est plus pesant au niveau du village de Laboya
à cause principalement de la proximité du Parc. Ainsi on a pu
constater la présence d'importantes colonies de singes
cynocéphales qui pullulent au niveau des sites d'exploitation. Cette
situation renforce la pression exercée sur les PC car les hommes et les
singes se disputent les maigres ressources disponibles. En outre ces derniers
ne se contentent pas de consommer, ils détruisent au passage
d'importantes quantités de fruits.
III.3.1.2 Les contraintes d'ordre
anthropique
Ce sont essentiellement les pressions agropastorales telles que
les défrichements, le surpâturage et les feux de brousse.
> Les feux de brousse
C'est la principale calamité de la zone. Ils sont
liés à la péjoration climatique et sont de
différents ordres. On distingue les feux agricoles causés par les
cultivateurs à des fins de défrichement, les feux pastoraux
provoqués par les éleveurs en fin de saison sèche dans le
but de favoriser une repousse rapide d'herbe après les premières
pluies et les feux allumés par les chasseurs de miel sauvage pour faire
fuir les abeilles afin de cueillir sans danger le produit.
Quelques soient leurs origines, les feux de brousse sont
très fréquents dans la zone, surtout en saison sèche. Leur
étendue dépend cependant de leur nature car les feux agricoles
sont souvent contenus dans les limites des parcelles agricoles au moyen de
pare- feux. Les deux autres types de feux sont toujours accidentels et
non-maîtrisés. Ils aboutissent ainsi à la destruction de
plusieurs hectares de forêts.
> Les défrichements
Ils sont essentiellement liés à des besoins en
terres de culture suite à l'accroissement de la population. L'ampleur
des défrichements résulte du système de culture
basé sur une agriculture itinérante sur brûlis, de
l'étendue des surfaces incultes (plateaux cuirassés), de
l'emprise des deux aires protégées (le PNNK et la FCD) et du
développement des bananeraies irriguées le long de la Gambie. Ce
dernier phénomène constitue actuellement la principale cause de
dégradation des formations boisées dans leurs derniers
retranchements le long des cours d'eau (Gambie et ses affluents). En effet les
principaux sites d'exploitation sont localisés sur les berges de la
Gambie comme par exemple à Laboya où on a environ 265 ha de
forêts défrichées. Leurs défrichements participent
à une réduction du potentiel de production et hypothèque
l'activité de cueillette (Carte 2).
> Le surpâturage
Il constitue une autre forme de pression non moins
importante. Il se manifeste par un nombre élevé de bétail
sur une zone, dépassant la capacité de charge normale du site. Ce
qui aboutit à différentes formes de pression telles que le
broutage, le pâturage aérien par les pratiques de
l'émondage et de l'ébranchage et les coupes de ligneux. Ce
phénomène s'observe surtout au niveau du site d'exploitation de
Kanjon-sutu à Dialakoto où la pression pastorale est très
forte.
III.3.1.3 Les contraintes d'ordre spatial
Ce sont les résultantes de l'emprise des deux aires
protégées sur les terroirs villageois, parrticulièrement
à Wassadou-dépôt, à Dar salam et à Nioufaye
où il n'existe presque pas d'espace forestier. Par exemple à Dar
salam la limite séparant le Parc du village est à environ 300
mètres des dernières cases et les terres de culture se trouvent
soit à l'intérieur de celui-ci, soit dans la FCD. Ces contraintes
se traduisent donc par une réduction du terroir villageois
c'est-à-dire de l'espace utile exploitable. Elles contribuent aussi
d'une part à une insatisfaction des besoins locaux en PC et d'autre part
à créer des rapports conflictuels entre les villageois et les
gardiens du Parc. Cette situation est réelle au niveau des villages de
Dar salam et Nioufaye.
III.3.2 Les contraintes de la
commercialisation
Elles sont ici aussi de plusieurs ordres, mais découlent
toutes de deux facteurs: la faiblesse de la production et l'absence de
filières de commercialisation efficientes.
III.3.2.1 La faiblesse de la production
Elle résulte des contraintes de l'exploitation qui
contribuent à la mise sur le marché de faibles quantités
de produits malgré l'abondance relative de certains produits tels que
Vitex madiensis, Borassus aethiopum et Detarium microcarpum. Elle
constitue le principal facteur conditionnant l'ensemble des activités
tournant autour des PC, de la commercialisation à la transformation.
III.3.2.2 L'absence de filières
d'écoulement efficientes
L'écoulement de la production souffre de plusieurs
handicaps. Parmi lesquels nous pouvons citer la trop grande dispersion de la
production en raison des faibles quantités récoltées,
l'absence d'unités de collecte chargées du groupage des produits
en amont et d'agent collecteur intermédiaire opérationnel. On
peut aussi remarquer que malgré un bon axe routier et un système
de transport actif, l'acheminement de la production pose parfois des
problèmes à cause de l'inadéquation des moyens de
transport. Mais il y a surtout l'absence de cadres structurant le secteur qui
se chargeraient de fixer les prix et de définir des points de collecte,
la faiblesse des moyens financiers et techniques des acteurs impliqués
dans la filière et la difficulté d'accès au
crédit.
III.3.3 Les contraintes de la transformation
A ce niveau les contraintes sont surtout d'ordre technique.
En effet, en dehors de la MFR de Dialakoto il n'existe aucune autre structure
de transformation telles que des lieux de stockage et de conservation, des
moyens de transport adéquats et des unités de transformation et
de distribution. Ces contraintes sont de taille quand on sait qu'il s'agit
surtout de produits périssables (Saba, Vitex,
Parinari) très sensibles au transport, à la manutention
et au conditionnement. Il y a aussi et surtout que les types et
procédés de transformation utilisés sont traditionnels et
artisanaux, elles consistent en gros en la cuisson et au séchage. Ces
contraintes résultent aussi du manque d'encadrement et de la faiblesse
des moyens financiers.
Conclusion partielle
L'analyse de l'exploitation des sept produits de cueillette
ciblés permet de constater, d'abord une très forte relation entre
le potentiel de production des produits de cueillette et les quantités
récoltées d'une part et, d'autre part, les revenus
générés. C'est ainsi que, l'abondance relative
élevée de Detarium, Vitex, Borassus et le miel autorise
la récolte de quantités importantes et fournit des revenus
annuels supérieurs par rapport à Saba, Parkia et
Parinari qui disposent d'un faible potentiel. Signalons cependant que
l'exploitation cumulée de plusieurs produits engendre des revenus
annuels importants par récolteur. On peut ensuite remarquer que,
malgré une valeur marchande assez élevée, le
néré (Parkia) fait l'objet d'une importante destination
alimentaire locale, à la différence des autres produits qui
suivent exclusivement des circuits commerciaux extravertis. L'identification
des possibilités de valorisation permet enfin de voir une
prépondérance des contraintes malgré l'existence d'un
certain nombre d'atouts non négligeables.
CONCLUSION GENERALE
Estimer d'abord le potentiel actuel de production des sept
produits de cueillette ciblés, apprécier ensuite leur
exploitation et identifier enfin les possibilités de leur valorisation
dans la «poche de Dialakoto» furent les principales
préoccupations de cette étude.
L'inventaire a permis de constater un potentiel de production
globalement faible, malgré certaines différenciations. En effet,
les produits présentent une abondance relative plus ou moins importante.
A ce titre Borassus aethiopum, Vitex madiensis, Detarium microcarpum
et le miel disposent d'un important potentiel, à la
différence de Saba senegalensis, Parkia biglobosa et
Parinari macrophylla qui ont un très faible potentiel.
L'exploitation de ces sept produits subit une forte incidence
marchande, cependant, selon certains paramètres, ils suivent des
destinations préférentielles. C'est ainsi que les habitudes
alimentaires locales ponctionnent une fraction importante de la production du
néré (Parkia biglobosa), la valeur marchande
élevée des fruits forestiers et du miel favorisent des
réseaux commerciaux plus ou moins extravertis et la création de
valeur ajoutée favorise le développement d'une activité de
transformation locale de trois produits. Il s'agit du miel qui est
transformé pour sa valeur commerciale, du néré pour son
rôle alimentaire et de l'artisanat des sous-produits du rônier
(Borassus aethiopum) pour l'amélioration des conditions de vie
matériels (articles, matériaux de construction...). On retrouve
ici les trois niveaux de valorisation ou d'utilisation concernant
l'exploitation des PC, c'est-à-dire la valorisation alimentaire,
commerciale et économique (artisanal ici).
Le diagnostic des possibilités locales de valorisation
a établi une prédominance des facteurs entravant qui sont de
plusieurs ordres (naturel, anthropique, structurel, technique, financier...)
sur les facteurs favorisants. A ce sujet, le potentiel de valorisation le plus
remarquable qui a été identifié est relatif à
l'excellente dynamique organisationnelle dans la zone. En effet les populations
locales se regroupent à travers des Organisations Communautaires de Base
telles que les GIE, les GPF, les Associations, les Projets... qui disposent de
fonds de crédits locaux ou financés par des bailleurs
étrangers. Cependant aucune d'entre elles ne s'investit dans
l'exploitation des PC, en dehors de la MFR de Dialakoto. Au demeurant la
contrainte la plus
pesante est liée aux défrichements agricoles en
faveur de l'installation des bananeraies le long du fleuve Gambie. L'ampleur de
ces faits participe à la dégradation des formations
boisées.
Au regard de ces situations, il est remarquable de constater
que les perspectives de valorisation de l'activité cueillette dans la
«poche de Dialakoto» sont ténues à cause de la
réduction des sites d'exploitation. Actuellement, le
développement fulgurant des bananeraies offre de nouvelles perspectives
économiques à ces paysans, soumis aux caprices de la mousson et
parmi les plus pauvres du pays. En revanche ce phénomène pose de
nombreux problèmes environnementaux car, il est bien connu que, les
ressources végétales sont des réactifs très
sensibles aux puissants catalyseurs anthropiques.
La synthèse analytique qu'on peut faire de ces situations
se résume en deux remarques:
· L'activité de cueillette était plutot
complémentaire aux activités de production classiques
(agriculture et élevage) ;
· mais actuellement elles sont plutôt en
compétition dans un espace exigu.
Donc, de la complémentarité entre ces deux
activités, on en est actuellement à une situation de concurrence
dans un espace limité par deux massifs forestiers protégés
(Carte 2).
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35. SOW, F. (2000): Le miel : organisation d'une
filière de commercialisation, opérationnalité et
contraintes dans la CR de Tomboronkoto. Mémoire de DEA.
Département de Géographie, FLSH, UCAD, PSO, 66 pages.
36. SY, M. S. (2002): Cueillette et foncier du Sterculia
setigera dans le Nord Koussanar (Tambacounda). Mémoire de DEA,
UCAD, PSO.
37. THIAW, D. (1995) : Essai d'appréciation des valeurs
affectées à l'espace et aux ressources naturelles du PNNK.
Mémoire de maîtrise, UCAD, PSO, 172p.
38. THIAW, D. (1997): Bibliographie sur le PNNK et ses espaces
adjacents. Publication n° 15 - CRENB, version provisoire.
39. THIAW, D. (2002): Identification, utilisation et
valorisation des ressources végétales dans la communauté
rurale de Tomboronkoto: de la cueillette à la production. Thèse
de doctorat de 3éme cycle de Géographie, UCAD, PSO, 328 pages +
annexes.
40. TRAORE, S. A. (1997): Analyse de la flore ligneuse et de
la végétation de la zone de Simenti (PNNK), Sénégal
oriental. Thèse de Doctorat de 3è cycle en Biologie
végétale. FST, UCAD, 136 pages.
41. Communications:
Journées de concertation nationale sur le devenir du PNNK:
Analyse des actions en cours et perspectives. Tambacounda, 18 -19 janvier
2003.
1. Le conservateur: Le PNNK : enjeux et perspectives.
2. NDIAYE, A : Le PNNK : périphérie et pressions
sur les ressources.
3. NDIAYE, P: Le PNNK: après une décennie de
réflexions, propositions et d'orientations. Décider aujourd'hui,
pour demain ! (UCAD-GRAST).
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Moyennes mensuelles et décennales des
précipitations de 1988 à 1997 à 19
Dialakoto.
Tableau 2: Moyennes mensuelles et décennales des
températures de 1993 à 2002 à 21
Tambacouda
Tableau 3 : Répartiton spatiale de la population dans la
«poche de Dialakoto» 27
Tableau 4 : Kanjon-sutu (Dialakoto) : placette 1
41
Tableau 5: Kanjon-sutu (Dialakoto) : placette 2
43
Tableau 6: Kanjon-sutu (Dialakoto) : placette 3
45
Tableau 7 : Tambaya (Dialakoto) : placette 1
47
Tableau 8: Tambaya (Dialakoto) : placette 2
48
Tableau 9: Abondance et fréquence relative des
espèces ligneuses au niveau des 2 sites de 50
Dialakoto
Tableau 10: Stratification et état des ligneux au niveau
des deux sites de Dialakoto 52
Tableau 11: Cathièry (Laboya) ; placette 1
55
Tableau 12 : Cathièry (Laboya) ; placette 2
56
Tableau 13 : Cathièry (Laboya) ; placette 3
57
Tableau 14: Cathièry (Laboya) ; placette 4
58
Tableau 15 : Cathièry (Laboya) ; placette 5
59
Tableau 16: Cathièry (Laboya) ; placette 6
60
Tableau 17: Kéniékonko (Laboya) : placette 1
61
Tableau 18 : Kéniékonko (Laboya) : placette 2
62
Tableau 19 : Kéniékonko (Laboya) : placette 3
63
Tableau 20: Site exclusif à Vitex (Laboya) : placette 1
64
Tableau 21 Abondance et fréquence relative des ligneux
dans les 3 sites de Laboya 66
Tableau 22: Stratification et état des ligneux dans les
trois sites de Laboya 69
Tableau 23 : Dialakoto: placette 1 73
Tableau 24 : Dialakoto: placette 2 74
Tableau 25 : Dialakoto: placette 3 75
Tableau 26 : Dialakoto: placette 4 76
Tableau 27 : Dialakoto: placette 5 77
Tableau 28 : Dialakoto: placette 6 78
Tableau 29 : Dialakoto: placette 7 78
Tableau 30 : Dialakoto: placette 8 79
Tableau 31: Laboya: placette 1 80
Tableau 32: Laboya: placette 3 81
Tableau 33 : Laboya: placette 4 82
Tableau 34: Laboya: placette 5 83
Tableau 35 : Laboya: placette 6 84
Tableau 36: Laboya: placette 7 85
Tableau 37: Abondance et fréquence relative des
espèces ligneuses au niveau des 14 86
placettes de Dialakoto et de Laboya
Tableau 38: Période de production, parties non ligneuses
exploitées et modes de 111
prélèvements de 7 produits de cueillette
Tableau 39 : Fréquence hebdomadaire de récolte par
rapport aux sites d'exploitation 113
Tableau 40: Fréquence hebdomadaire de récolte en
fonction de la valeur commerciale et 114
du caractère périssable de quelques produits de
cueillette
Tableau 41: Horaire moyen de récolte par jour
116
Tableau 42 : Temps de travail journalier des exploitants-artisans
des sous produit du rônier 116
Tableau 43 : Quantités moyennes récoltées
par jour et par récolteur de 3 PC à Dialakoto
117
Tableau 44: Quantités récoltées en moyenne
par jour et par récolteur de 3 PC à Laboya
117
Tableau 45: Quantités moyennes de pétioles et de
limbes de rôniers coupés par jour de 118
récolte à Wassadou-dépôt
Tableau 46 : Proportions consommées de deux produits de
cueillette 119
Tableau 47 : Proportion commercialisée de quatre fruits
sauvages 120
Tableau 48 : Valeur marchande moyenne de quelques PC en fonction
des lieux de vente 125
Tableau 49: Nombre d'articles confectionnés par an, prix
de vente et revenu annuel par 129
exploitant- artisan à Wassadou-dépôt
Tableau 50 : Production de miel en 2000 à la MFR de
Dialakoto et recettes générées 130
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1: Station de Dialakoto : précipitations
moyennes mensuelles de 1988 à 1997 19
Graphique 2: Station de Dialakoto: anomalie de la
pluviométrie de 1988 à 1997 20
Graphique 3: Taux d'abondance des 2 espèces commerciales
par rapport aux autres dans
51
les deux sites de Dialakoto
Graphique 4: Stratification et états des ligneux dans les
2 sites de Dialakoto 53
Graphique 5 : Taux d'abondance des 6 espèces commerciales
dans les 3 sites de Laboya 67
68
autres dans les 3 sites de Laboya
Graphique 7: Stratification et états des ligneux dans les
3 sites de Laboya 70
Graphique 8: Taux d'abondance des 6 espèces commerciales
dans les 5 sites de Dialakoto
Graphique 6: Abondance relative cumulée des 6
espèces commerciales par rapport aux
71
72
autres dans les 5 sites de Dialakoto et de Laboya
et de Laboya
Graphique 9: Abondance relative cumulée des 6
espèces commerciales par apport aux
LISTE DES CARTES ET SCHEMAS
Carte 1: Situation de la zone d'étude
13
Carte 2: Emprises agricoles dans la «poche de
Dialakoto» 30
Carte 3: Localisation des villages d'échantillonnage
104
Schéma 1: Filières d'écoulement des produits
de cueillette 122
ANNEXES
ANNEXE 1
COORDONNEES UTM DES 29 PLACETTES REALISEES
1.1 LES COORDONNEES DES 14 PLACETTES DE DIALAKOTO ET DE
LABOYA
LOCALITES
|
PLACETTES
|
LATITUDE
|
LONGITUDE
|
D
I
A
L A
K O T O
|
1
|
1471409
|
685020
|
2
|
1471377
|
685021
|
3
|
1472149
|
685557
|
4
|
1472149
|
685587
|
5
|
1474613
|
686292
|
6
|
1474042
|
683738
|
7
|
1473306
|
684074
|
8
|
1471908
|
686221
|
L
A
B O Y A
|
1
|
1469308
|
679045
|
3
|
1469335
|
678884
|
4
|
1469338
|
678894
|
5
|
1469338
|
678845
|
6
|
1470847
|
679366
|
7
|
1470445
|
678977
|
1.2 LES COORDONNEES DES 15 NOUVELLES PLACETTES DANS LES
SITES D'EXPLOITATION
VILLAGES
|
SITES D'EXPLOITATION
|
PLACETTES
|
LATITUDES
|
LONGITUDES
|
L
A
B O Y A
|
Cathiéry
|
1
|
1471930
|
678365
|
2
|
1473039
|
678741
|
3
|
1472344
|
678458
|
4
|
1471242
|
678577
|
5
|
1471619
|
678412
|
6
|
1473634
|
678806
|
Site exclusif à Vitex
|
1
|
1470671
|
679099
|
Kéniékonko
|
1
|
1467022
|
678482
|
2
|
1466254
|
679289
|
3
|
1467808
|
679693
|
DIALAKOTO
|
Tambaya
|
1
|
1470354
|
687256
|
2
|
170583
|
687490
|
Kanjon-sutu
|
1
|
1468731
|
686889
|
2
|
1467644
|
686973
|
3
|
1468442
|
687424
|
ANNEXE 2
RELEVE DE RECONNAISSANCE (2 Pages)
ANNEXE 3
QUESTIONNAIRE (3 Pages)
TABLE DES MATIERES
DEDICACES 2
AVANT - PROPOS 3
SIGLES ET ACRONYMES 4
INTRODUCTION GENERALE 5
PROBLEMATIQUE 9
METHODOLOGIE DE TRAVAIL 14
PREMIERE PARTIE : LES POTENTIALITES NATURELLES,
HUMAINES
ET ECONOMIQUES DE L'ESPACE 17
CHAPITRE I: LES POTENTIALITES NATURELLES 18
I.1 Le Climat 18
I. 1.1 Les vents 18
I.1.2 Les précipitations 18
I.1.3 Les températures 20
I.2 Le relief et les sols 21
I.2.1Lerelief 21
I.2.2 Les sols 22
I.3 Les ressources en eau 23
I.4 Les ressources végétales 24
CHAPITRE II: LES POTENTIALITES HUMAINES ET ECONOMIQUES
26
II.1 Le milieu humain 26
II.1.1 Historique du peuplement 26
II.1.2 Composition ethnique 27
II.1.3 Répartition et structure de la population
27
II.2 Les activités économiques
28
II.2.1 Les activités de production 28
II.2.1.1 L'agriculture 28
II.2.1.2 L'élevage 29
II.2.2 Les activités de prélèvement
29
II.2.3 L'artisanat et l'industrie locale 31
II.2.4 Les services 31
Conclusion partielle 32
DEUXIEME PARTIE: TRAITEMENT ET ANALYSE DES RESULTATS
33
D'INVENTAIRE FORESTIER
CHAPITRE I : METHODOLOGIE D'INVENTAIRE FORESTIER
34
I.1 La collecte des données d'inventaire
34
I.1.1 Méthode et matériels 34
I.1.2 Les placettes 34
I.2 Le dépouillement et le traitement des données
37
I.2.1 le dépouillement manuel : les tableaux
37
I.2.2 Le traitement graphique 37
I.3 L'analyse et l'interprétation des résultats
37
I.3.1: Définition des termes et concepts
38
CHAPITRE II: LE POTENTIEL ACTUEL DE PRODUCTION AU
NIVEAU40 DES SITES D'EXPLOITATION
II.1 Présentation des sites d'exploitation de Dialakoto et
analyse des placettes 40
II.1.1 Le site de Kanjon - sutu 40
II.1.2 Le site de Tambaya 46
II.1.3 Analyse synthétique des 5 placettes au niveau des 2
sites de Dialakoto 49
II. 2 : Présentation des sites d'exploitation de Laboya
et analyse des placettes 54
II.2.1: Le site de Cathièry 54
II.2.2 Le site de Kéniékonko
61
II.2.3 le site exclusif à Vitex madiensis
64
II.2.4 Analyse synthétique des 10 placettes dans les 3
sites de Laboya 65
II.3 Analyse synthétique des 15 placettes dans les 5
sites de Dialakoto et de Laboya 71
CHAPITRE III: LE POTENTIEL DE PRODUCTION AU NIVEAU DES
TERROIRS 73
VILLAGEOIS
III.1: Présentation et analyse des placettes du terroir
de Dialakoto 73
III.1.1 Analyse synthétique de l'ensemble des 8 placettes
du terroir de Dialakoto 80
III. 2 Présentation et analyse des placettes du terroir
de Laboya 80
III.2.1 Analyse synthétique de l'ensemble des 6 placettes
du terroir de Laboya 85
III.3 Analyse synthétique des 14 placettes des terroirs de
Dialakoto et de Laboya 86
89
DIALAKOTO ET A LABOYA
II. 1 Analyse comparative de l'évolution des Ligneux
à Dialakoto et à Laboya 89
CHAPITRE IV: DYNAMIQUE A TRES COURT TERME DES LIGNEUX
A
IV. 1.1 Rappel de l'inventaire des placettes à Dialakoto
89
IV. 1.1.1 Les placettes de l'espace forestier proche
89
IV.1.1.2 Les Placettes dans les champs 91
IV.1.1.3 La placette sur les terres en jachère
93
IV. 1.2 Intérêt des résultats et
interprétation 94
IV. 1.3 Rappel de l'inventaire des placettes à Laboya
95
IV. 1.3.1 La placette de l'espace forestier proche
95
IV.1.3.2 Les placettes dans les champs 95
IV. 1.3.3 Les placettes sur les terres en jachère
97
IV. 1. .4 Intérêt des résultats et
interprétation 98
IV.2 Les facteurs explicatifs de l'évolution des
ressources ligneuses 98
IV.2. 1 Les facteurs anthropiques 99
IV.2.2 Les facteurs naturels 99
IV.2.3 Les facteurs d'ordre méthodologique
99
Conclusion partielle 100
TROISIEME PARTIE : L'ACTIVITE DE CUEILLETTE ET
LES
POSSIBILITES DE VALORISATION 101
CHAPITRE I: METHODOLOGIE D'ENQUETE PAR QUESTIONNAIRE
102
I.1 Identification des localités de la zone d'étude
102
I.2 Choix et justification des villages d'échantillonnage
102
I.3 Les enquêtes par questionnaire 103
I.3.1 Identification des acteurs 103
I.3.2 L'échantillonnage 105
I.3.3 L'enquête proprement dite: le questionnaire
105
I.4 Exploitation et analyse des résultats
105
I.4.1 Définition des termes et concepts
106
CHAPITRE II : PRESENTATION GENERALE DE L'ACTIVITE DE
CUEILLETTE 107
II. 1 - Identification et description des sept produits de
cueillette ciblés 107
II.1.1 Les périodes de production et de
disponibilité 109
II.1.1.1 La période de production ou de maturité
109
II.1.1.2 La période de disponibilité
110
110
II.1.2 Les modes de prélèvement
110
II.1.2.1 La cueillette
II.1.2.2 Le ramassage 111
II.1.2.3 La récolte 111
II.1.2.4 La coupe 111
II.2 L'exploitation des produits de cueillette
112
II.2.1 Identification des acteurs 112
II.2.1.1 Les acteurs saisonniers 112
II.2.1.2 Les acteurs professionnels 112
II.2.2 L'effort de prélèvement
112
II.2.2.1 La fréquence de la récolte
112
II.2.2.2 La durée de récolte
115
II.2.3 Les quantités récoltées
117
CHAPITRE III : LES POSSIBILITES DE VALORISATION
119
III.1 Les différents niveaux de valorisation
119
III.1.1 La consommation locale 119
III.1.2 La commercialisation des produits bruts
120
III.1.2.1 L'analyse des filières d'écoulement
121
III.1.2.2 Les acteurs de la filière
122
III.1.2.3 La destination des produits 123
III 1.2.3.1 Les marchés hebdomadaires ou «louma»
123
III.1.2.3.2 Les marchés villageois 124
III.1.2.3.3 La vente occasionnelle 124
III.1.2.4 La dynamique des prix 124
III.1.2.4.1 Selon la nature et la qualité des Produits de
cueillette 124
III.1.2.4.2 Selon les lieux de commercialisation
125
III.1.2.4.3 Selon la disponibilité des Produits de
Cueillette 126
III.1.2.5 Les revenus tirés de la commercialisation
126
III.1.3 La transformation locale des produits de cueillette
127
III.1.3.1 L'artisanat des sous-produits du rônier
(Borassus aethiopum) 127
III.1.3.1.1 L'artisanat du mobilier 127
III.1.3.1.2 La confection des paquets de tamis
128
III.1.3.1.3 La confection des éponges
128
III.1.3.1.4 La confection des nattes 128
III.1.3.1.5 Nombre d'articles confectionnés par an et les
revenus
129
générés
III.1.3.2 Le conditionnement du miel 129
III.1.3.2.1 Type et procédés de transformation du
miel 130
III.1.3.2.2 Les quantités transformées et recettes
générées 130
III.1.3.3 La transformation du néré (Parkia
biglobosa) 130
III.1.3.3.1 Type et procédés de transformation du
néré 131
III.1.3.4 La destination des produits transformés
131
III.1.3.4.1 Les filières de l'artisanat des sous-produits
du rônier 131
III.1.3.4.2 La filière du miel et du Parkia biglobosa
132
III.2 Les facteurs favorisant la valorisation
132
III.2.1 La route Nationale n° 7 et un système de
transport quotidien 132
III.2.2 La dynamique organisationnelle 132
III.2.3 Les infrastructures socio-économiques
132
III.2.4 Les activités artisanales et les services
133
III.3 Les facteurs entravant la valorisation
133
III.3.1 Les contraintes de l'exploitation 133
III.3.1.1 Les contraintes d'ordre naturel 133
III.3.1.2 Les contraintes d'ordre anthropique
133
III.3.1.3 Les contraintes d'ordre spatial 134
III.3.2 Les contraintes de la commercialisation
134
III.3.2.1 La faiblesse de la production 135
III.3.2.2 L'absence de filières d'écoulement
efficientes 135
III.3.3 Les contraintes de la transformation
135
Conclusion partielle 135
CONCLUSION GENERALE 136
BIBLIOGRAPHIE 138
LISTE DES TABLEAUX 142
LISTE DES GRAPHIQUES 144
LISTES DES CARTES ET SCHEMAS 144
ANNEXES 145
TABLE DES MATIERES 152
|