II.2.2.7.Limite d'utilisation :
La présence ou non de fines (silt, limons, argiles) ou de
matière organique est très important dans l'efficacité du
vibrocompactage puisque ces éléments atténuent, voire
annulent le caractère non cohésif du sol, et donc
la capacité intrinsèque du vibrocompactage à
améliorer la compacité des tranches de sols concernées.
S'agissant de la présence de fines, il est
communément admis les conclusions suivantes :
- Lorsque le sol présente un pourcentage de fines
(passant à 80 microns)
inférieur à 5 %, l'efficacité du
vibrocompactage reste optimale. Il n'y a donc
pas d'incidence sur l'interprétation des
résultats.
- Lorsque le sol présente un pourcentage de fines
compris globalement entre 5% et 10 %, l'efficacité du vibrocompactage
peut être altérée. Le compactage de masse conservera en
général un résultat global satisfaisant, mais il se peut
qu'un sondage localisé de type SPT n'apporte de résultats
clairement probants. Il convient alors de relativiser la lecture directe de la
valeur mesurée avec l'amélioration globale apportée par le
vibrocompactage dans la zone traitée.
- Si le pourcentage de fines dépasse les 10 %, nous nous
plaçons alors dans un
sol limoneux ou silteux, voire argileux, la proportion de fines
devient trop
importante pour pouvoir constater une efficacité du
vibrocompactage.
Ces couches de sols doivent être exclus de l'analyse.
Prendre à proximité dans des zones d'emprunts définies par
l'entreprise générale et livrés sur la plateforme de
travail. II.2.3. Compactage dynamique :
Cette technique est particulièrement applicable aux sols
granulaires lâches a placée près de la surface au sol.
Il s'agit d'un procédé qui consiste à
pilonner le sol en surface avec une masse. L'énergie transmise par
chaque impact pénètre dans le sol et produit une
déstructuration. Au bout de quelques jours (ou semaines), une
restructuration s'opère qui aboutit à des caractéristiques
de portance améliorées.
Le matériel est constitué d'un pilon de 8 à
50 t (coque d'acier cubique ou cylindrique pleine de béton armé)
manipulé par un engin de levage (jusqu'à 40 m de hauteur de
chute).
L'énergie unitaire nécessaire augmente
linéairement avec le carré de la hauteur de couches à
compacter (de 200tm à 2 000tm). La hauteur courante est de 10/15m, elle
peut atteindre 25/30m.
Souvent, plusieurs opérations de compactage sont
nécessaires, séparées par un laps de temps de quelques
semaines (2 à 6).
Le procédé s'applique aux sols sablo-graveleux,
et aux matériaux argilo-limoneux saturés à condition
qu'il y ait présence d'air occlus (1 à 4%) (Cas des tourbes ou
des remblais récents
avec matières organiques). Son emploi peut être
intéressant pour consolider des couches sous l'eau.
Cette méthode permet de traiter en profondeur par des
actions de surface des terrains industriels et commerciaux à viabiliser.
La consolidation dynamique permet de compacter les sols granulaires de 5
à 10 m de profondeur tandis que la réalisation de plots
ballastés permet d'étendre cette technique à des terrains
plus cohérents.
Figure21: Atelier de compactage dynamique
Figure 22 : compactage des sols à l'aide
d'une masse en chute libre
II.2.4. Renforcement par jet grouting : II.2.4.1.
Soilcrete - Histoire :
Avec l'acquisition d'une licence pour le procédé
de jet grouting en 1979 et son introduction en Europe sous le nom commercial de
«Soilcrete», Keller a ouvert de nouvelles possibilités pour
répondre à des problèmes de stabilisation des ouvrages.
La technique du jet grouting se limitait au début
à de petits travaux de reprise en sous- uvre. Pour en arriver à
la technologie de pointe d'aujourd'hui, de nombreux développements
furent nécessaires :
· Le procédé fut modifié pour
s'adapter aux différents types de sols ;
· L'application fut développée étape
par étape pour fournir des solutions à une variété
de problèmes ;
· Le matériel a été
développé et amélioré ;
· Un cahier des charges pour le Soilcrete a
été délivré par l'Institut des Techniques de
Construction en Allemagne en 1986.
Cette brochure fait le point sur la technique Soilcrete
aujourd'hui.
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