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La faible participation des femmes dans le projets de développement dans la CRD de Mankoutant en Republique de Guinée

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par Alpha Oumar KEBE
Gamal Abdel Nasser de Conakry - Maà®trise Sociologie (Genre et Développement) 2003
  

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CHAPITRE V : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

Mankountan est une CRD, située à 85 km de la préfecture de Boffa. Elle est limitée au Nord par la CRD de Bintimodia, au Nord-Ouest par la CRD de Kamsar, à l'Est par la CRD de Colia, au Sud par celle de Tougnifili et à l'Ouest par l'Océan Atlantique. La CRD de Mankountan est créée le 23 janvier 1991, elle couvre une superficie de 900 km2 avec une population de 14055 habitants dont7360 femmes au recensement de 1996 et 922 ménages6. La CRD compte à son sein 11 districts et 37 secteurs ou villages. (Carte PACV, enquête de terrain, CRD Mankountan 2003 voir annexe)

On n'y rencontre un climat du type sub-guinéen et l'alternance de deux saisons : l'une pluvieuse qui commence au mois de juin et se termine au mois de novembre, l'autre sèche qui commence au mois de décembre et se termine au mois de mai. La mousson ou brise marine est un vent frais qui souffle de la mer vers le continent. L'harmattan, vent sec et chaud relativement faible, souffle des hauteurs vers la côte. Dans sa partie Est, la végétation rencontrée est une savane arbustive et herbeuse. Au centre, on n'y rencontre une forêt arbustive dominée par des palmiers à huile, des cocotiers, les orangers et divers autres arbres fruitiers. Sa partie ouest est dominée par la mangrove. Cette végétation riche et variée offre un potentiel inestimable en médecine traditionnelle à la sous-préfecture. Loquay (1999 : 58)

La faune riche et variée, renferme presque toutes les espèces de la faune guinéenne. La principale activité reste la riziculture avec une plaine de 7737

6 (Source, DPDRE de Boké : Monographie des préfectures de Boffa et Boké 2000-2001)

Kébé Alpha Oumar : 39ème Promotion UGANC/FLSH

Thème : Participation des Femmes dans les Projets de Développement dans la CRD de Mankountan

hectares exploités par les populations. Suivi de la pêche, de l'extraction de l'huile de palme, de la saliculture du fumage de poisson, d'étuvage, de la culture maraîchère et du commerce. La CRD de Mankountan a en outre la particularité d'être une zone de transhumance du cheptel des peuls du Fouta Djallon, ce qui n'est pas sans poser problèmes pour les riziculteurs. La population de Mankoutan est de 95% à vocation agro-pastorale, composée de différentes ethnies qui sont : Les Bagas, les Soussous, les Ballantes et les Mikhiforès. Les Bagas résident dans les villages de Bigori, Kalèxè, Dansi, Matakan, Yampony.

Ils pratiquent la riziculture, la récolte de régimes et l'extraction d'huile de palme et de palmistes, la récolte de vin de palme, la récolte de noix et l'extraction d'huile de cocos, la culture de manioc, de patate, de taro. La saliculture, la pêche saisonnière ainsi que le commerce saisonnier des productions citées plus haut font aussi partie de leurs principales activités. Les Soussous résident dans les villages de Kakala, Kolon, Toumbeta, Madiana, Matè, Mankountan centre, une partie de Dansi, de Matakan, de Yolossi, de Kassali et à Yampony. PACV 7 (2003)

La CRD est aussi le lieu de prédilection de nombreux projets de développement dû au faite qu'elle présente plusieurs atouts dont sa large bande côtière et sa grande ouverture sur la mer avec de potentialités halieutiques considérables. De plus, elle est composée pour une part d'une zone de mangrove favorable à la riziculture.

A cela s'ajoute l'importante présence des Bagas8 dont les traditions de la riziculture inondée sont anciennes et particulièrement adaptées au milieu naturel. La zone est de plus très bien dotée de plantations de palmiers à huile, de cocotiers, de manguiers, d'orangers, de kolatiers, et grâce à la proximité de l'océan, elle offre d'importante possibilité de saliculture.

7 PACV : Projet d'Appui aux Communauté Villageoise

8 Les Bagas constituent une ethnie de la Guinée Maritime qui se subdivise en plusieurs tribus qui malgré les divergences qui les caractérisent ont le sentiment d'appartenir à la même entité ethnique. Ils occupent une aire géographique s'étendant de la rive gauche du Rio Nunez (victoria) jusqu'à la presqu'île du kaloum (Conakry)

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Thème : Participation des Femmes dans les Projets de Développement dans la CRD de Mankountan

CHAPITRE VI : PRESENTATION DES DONNEES

Ce chapitre présente les données recueillies sur le terrain. Il comprend cinq (5) sections : la première section traite du profil des répondants, la deuxième fait état de la disparité entre hommes et femmes dans leur participation dans les projets de développement, la troisième s'efforce de montrer les formes de participation des femmes dans les projets de développement, dans la quatrième section, se trouve exposé les perceptions que différents acteurs du développement ont de la femme. Et enfin, la dernière section fait état de la prise de conscience des femmes réunies en groupement.

SECTION I : PROFIL DES ENQUETES

Notre enquête s'est déroulée dans la Communauté Rural de Développement (CRD) de Mankountan, dans la préfecture de Boffa. L'entretien a concerné soixante dix (70) femmes réparties entre certains groupements, d'autres femmes hors groupement et quinze (15) hommes soit 82,2% de femmes contre 17,64% d'hommes.

De manière spécifique, 39 femmes (45,88%) interviewées sont reparties dans 10 groupements dont nous avons respectivement: le groupement de "Kadiatou Seth" à Mankountan centre (7 femmes), de "Christiane" à Bigory, (4 femmes) de "Kadiatou Bangoura" à Tabangalan, (3 femmes), de"Madianè" à Madiana (2 femmes), de "Alpha Bah" de Toumbéta (2 femmes), de "Tchotcho" à Sibaly (4 femmes), de "Dondoly" (4 femmes) à Kalexè, de "Taatéma" (5 femmes) à Kalexè, de "Farceur", (3 femmes) à Bantö, et de "Danbélé", (5 femmes) à Bantö.

Les 31 (3 6,47%) autres femmes hors groupement ont été rencontrées entre Mankountan Centre, Sibaly Tabangalan Sibaly, Kalexè et Bantö.

Les femmes interviewées sont toutes des ménagères, exceptée la présidente du groupement "Kadiatou Seth" qui est sage femme. A côté de la fonction de ménagère, elles exercent plusieures petites activités génératrices de revenus

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(Extraction et commercialisation de l'huile de palme, fumage du poisson, étuvage, petit commerce etc..). Leur âge varie entre 21 et 80 ans.

Le niveau d'instruction est généralement très bas, sur les 70 femmes, il n'y a que 7 (10%) qui ont le niveau primaire (2 femmes de Tchotcho, 3 femmes de Alpha Bah et 2 de Kadiatou seth). Les autres sont analphabètes.

La plus part des répondantes sont de la religion musulmane. Seulement 9 (12,85%) femmes du groupement Christiane de Bigory sont des chrétiennes. Parmi les 70 répondantes, seulement 19 (27,14%) ne sont pas mariées.

Dans le souci de vérifier les réponses des femmes, nous avons enquêtés (15) hommes. 5 (33,33%) tous travailleurs dans les projets de développement de la place et les 10 autres (66,66%) ont été choisis dans la population. Leur âge varie entre 30 à 70 ans, 8 parmi eux (53,33%) ont 30 ans, 4 (26,66%) autres ont 42 ans, 2 (13,33%) personnes ont 50 ans et le dernier (6,66%) à 70 ans. Leur niveau d'instruction oscille entre le secondaire et le supérieur. Ils sont tous de la religion musulmane. Parmi eux, 5 personnes seulement sont mariées, soit le tiers d'entre eux ne le sont pas.

SECTION II : DISPARITE ENTRE HOMMES ET FEMMES DANS LEUR PARTICIPATION DANS LES PROJETS DE DEVELOPPEMENT

Il ressort des enquêtes, que de fortes et importantes disparités existent entre hommes femmes par rapport à leur participation dans les projets de développement à Mankountan. La moitié des enquêtées soit 93,33% de femmes et 80% des hommes, estiment que les femmes restent des acteurs méconnus et secondaires malgré leur rôle primordial, et font les frais d'une domination masculine qui gêne leurs investissements et qui empêche le dialogue avec les projets de développement. Pour illustrer cette situation, les informations fournies par les enquêtés laissent voir deux catégories de réponses :

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> La première catégorie dénonce le pouvoir des hommes. A ce niveau un homme d'âge mûr de niveau d'instruction primaire interrogé à Bigory soutient : « la femme est un être qui inspire de la pitié parce qu'elle n'a pas le même pouvoir de réflexion et d'analyse que l'homme. C'est à l'homme de la canaliser et de prendre la décision pour elle ».

C'est dire que la femme à Mankountan est sous les ordres du mari et c'est lui qui décide de ce que la femme doit ou ne doit pas faire. Une femme analphabète d'environ 40 ans, interrogée affirme :

Nous, nous sommes des femmes au

foyer et nous obéissons à nos

maris. S'ils ne veulent pas que l'on

fasse quelque chose, on ne le fait pas

parce que, si nous le faisons, nous

serons très mal vue par la société ».

Deux femmes enquêtées dans le groupement « Alpha Bah » de Toumbéta affirment : « nous avons le sentiment d'être considérées comme des enfants à la place desquels, les hommes prennent toujours des décisions. »

A Sibaly, 10 femmes hors groupements rencontrées affirment que « les hommes de chez eux, croient qu'elles sont des êtres incapables de réflexions approfondies et par conséquent elles doivent toujours rester derrière les hommes. C'est pourquoi ils sont plus représentés dans les projets de développement ».

Les hommes interrogés confirment cette affirmation. Le président de la CRD lui même soutien que la femme ne peut être que la seconde personnalité du foyer et que c'est l'homme qui doit toujours être au dessus de la femme parce que c'est comme ça. « Depuis le temps de nos ancêtres, c'est l'homme qui décide de la femme ». Il ressort donc que les hommes sont les plus représenté dans les projets.

« Les femmes sont généralement analphabètes, c'est ce qui fait que les projets ne s'intéressent pas beaucoup à elles. Elles sont toujours dans les mêmes activités alors que nous, (les

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hommes) en plus des activités agricoles que nous menons, nous pouvons faire aussi de la maintenance des aménagements, des constructions des projets », nous confie le secrétaire communautaire.

> La deuxième catégorie accuse plutôt certains projets qui ne se dirigent pas vers les femmes. Deux femmes interrogées dans le groupement « Christiane »

de Bigory affirment :

« Nos situations n'intéresse pas beaucoup les projets parce que, quand ils viennent ici (Mankountant), ils se dirigent toujours vers les hommes, et c'est les hommes qui les orientent par rapport aux activités de la localité ».

Les femmes sont faiblement prises en compte dans les projets de développement. Les 4 femmes du groupement "Christiane" de Bigory interrogées, affirment que malgré qu'elles soient en groupement, aucun projet ou ONG ne les a prises en compte. Dans la même lancée, une femme du groupement interrogée à tabanganlan soutien :

« Cela fait déjà trois ans que nous constituons un groupement indépendant, mais jusqu'à présent nous n'avons pas encore eu d'appui concret de la part des projets de développement. D'ailleurs, la majeure partie des projets qui viennent vers nous, ils nous font seulement parler de nos activités mais en réalité, ils ne font rien pour nous aider. Ce sont toujours les hommes qui bénéficient des projets. »

Les femmes hors groupement enquêtées affirment qu'aucun projet, ni aucune structure, ne les a demandée de participer à leur organisation. 3 parmi elles

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estiment : « que les Projets ne font pas suffisamment d'effort pour aider les femmes dans leurs différentes activités ».

2 femmes du groupement "Tchotcho" de Sibaly enquêtées affirment : « A part le SNPRV qui nous a appuyées pour avoir notre agrément, aucun autre projet de développement ne nous a prises en compte. Nous n'avons reçu aucune aide ni des élus locaux, ni des ONG, nous évoluons sur la base de nos maigres ressources (humaines et financières) ».

Pour les groupements (Dambélé, Christiane), les projets ne s'occupent que de
leurs intérêts. La présidente du groupement Tchotcho, abonde dans le même sens :

Les projets ne viennent pas vers nous pour nous demander ce que nous voulons et ce que nous savon faire. Lorsque nous partons vers eux, ils nous imposent des conditions que nous ne pouvons pas remplire. C'est pourquoi, on se décourage et on finit par rester à la maison.

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SECTION III : FORMES DE PARTICIPATION DES FEMMES DANS LES PROJETS DE DEVELOPPEMENT

Sur la base des données obtenues, les formes de participation des femmes, sauf exception, demeurent très accessoires et sont fonctions des types de projets. Il existe en effet, sur la base de la recherche documentaire et selon les enquêtés, plusieurs types de projets :

y' Les projets d'aménagements rizicoles et d'alimentation ; y' Les projets d'infrastructures sociales, ;

y' Semences et magasins de stockage ;

y' Les projets Hydrauliques ;

y' Les services de vulgarisation ;

y' Les services de crédit.

Les enquêtées s'accordent à dire que la participation des femmes dans les projets

est très limitée. Une femme interrogée hors groupement nous confie : « nous les
femmes, on participe dans les projets en apportant du sable, des pierres, des troncs
d'arbres, préparer à manger pour les travailleurs. » Il arrive souvent que les femmes

ne sachent pas s'il y a des projets dans la communauté, c'est à travers leurs maris

ou les élus local qu'elles participent au rassemblement des agrégats demandés par

le projet. Voici comment une femme rencontrée à Kalèxè lors de nos enquêtes l'a confirmé :

Lorsqu'une école ou un centre de santé doit être construit chez nous, les hommes nous appellent et nous disent voilà, le gouvernement nous a envoyé des hommes pour nous construire soit une école ou un centre de santé. Ils ont donc besoin de nous, vous les femmes c'est ce que vous devez faire et généralement, ce que l'on fait c'est réunir les agrégats de construction et préparer à manger aux travailleurs. On fait donc ce qu'on nous dit de faire, sans poser de question parce qu'il nous a été dit que l'on n'est venu pour nous aider et surtout qu'il ne faut pas contredire ce que disent les maris. Il arrive dès fois qu'on ne rencontre jamais ceux qui sont venus nous aider.

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Projets de développement

Projet de développement de la riziculture inondée (PDRI/GM)

Années

Projets

1997 à nos jours

Lieux d'aménagement

Mankountan : Kalexè, Sibaly, Madiana

Activités

rizicole et d'alimentation Aménagement de la plaine de Kalexè- Sibaly (250ha) construction de

drains et barrages. Amenagement de piste (Mankountan- Kalexè), de

magasins de
stockage, de

banques de soudures Appui aux organisations paysannes

Formes de participations des femmes dans les projets de développement

Participation communautaire : les femmes, payent

la cotisation

(35.000 GNF à l'hectare et 10.000 GNF par mois pour l'entretien des périmètres aménagés)

Apport d'agrégats (sable, gravier, blocs

de pierres) lors de la construction des magasins de stockage des barrages, des pistes.

Préparer à manger.

Dynamisation des filières vivrières (Dynafiv) ancien PASAL (programme d'appui à la sécurité alimentaire

1999 à nos jours

Mankountan centre

Kalexè-Sibaly

Commercialisation des produits vivriers. Innovation

technique,

étuvage et décorticage

Suivi et évaluation SIPAG-système d'information sur les produits

alimentaires.

Formation des femmes aux nouvelles techniques

d'étuvage améliorées. Formation des femmes sur les techniques de construction des foyers améliorés à Kamsar. Appui les femmes dans leurs activités post-récolte (étuvage et décorticage).

Projets d'infrastructures Sociales

Projet d'appui aux communautés villageoises

(PACV)

2001 à nos jours

Mankountan centre

Construction d'infrastructures sociales avec un diagnostic

participatif

Apport d'agrégats pour la construction (sables, gravier pierres, le transport de l'eau), nettoyage des locaux, préparation de la nourriture, chanter et danser.

Charente Maritime Coopération

1997 à nos jours

Mankoutan (CRD) : Kalexè,

Bigory, Dansi, Madiana, Toumbéta

Construction

d'écoles, de pistes des magasins de stockage. Formation des communautés villageoises,

entretien des pistes (uniquement les hommes)

Apport d'agrégats pour la construction (sables, gravier pierres, le transport de l'eau), nettoyage des locaux, préparation de la nourriture, chanter et danser.

Aide et Action

Parti

depuis quelques années

CRD de Mankoutan Toumbéta

Construction d'infrastructures sociales, éducation alphabétisation

51

Apport d'agrégats pour la construction (sables, gravier pierres, le transport de l'eau), nettoyage des locaux, préparation de la nourriture, chanter et danser.

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Semences et Magasins de Stockage

Association Sud, Sud- Ouest de développement industrie agriculture ASSODIA

Arrivé en 1987 et parti

depuis

des années.

Mankoutan (CRD) : Kalexè, Bigory, Dansi, Madiana, Toumbéta

Construction des magasins de

stockages de riz Alphabétisation des groupements en Sousou

Octroie de crédits en natures ( riz paddy)

Apport d'agrégats pour la construction (sables, gravier pierres, le transport de l'eau), nettoyage des locaux, préparation de la nourriture, chanter et danser.

Projets Hydrauliques

Société Nationale d'Aménagement des Points d'Eau

(SNAPE)

Projet d'approvisionnement rural en eau potable de la guinée Maritime (projet japonais) PAREP/GM

1997 à nos jours

Du 1er avril

2002 au 9 février 2003

CRD de Mankountan: Kolon, Dansy,

KalexèSibaly

Construction de puits améliorés (pompes)

Construction d'un château d'eau avec une canalisation qui alimente sept (7) fontaines (5 à Kalexè et 2 à Sibaly)

Aucune forme de participation si non préparer à manger aux travailleurs et puiser de l'eau

Cotisation communautaire demandée par le projet. Transport de l'eau et préparation à manger pour les travailleurs du château

Service de Vulgarisation

Service National de Promotion Rurale et de Vulgarisation

SNPRV

De 1991 à nos jours

Présent sur toute la CRD de

Mankountan

Vulgarisation des techniques et innovations. Service médiateur entre les projets et les communautés villageoises (tous les projets passent par le SNPRV).

SNPRV/DYNAFIV : Formation de 4 femmes à la technique de construction des foyers améliorés. SNPRV/UNICEF :

Formation de trois femmes du groupement "Kadiatou Seth" sur l'imprégnation des moustiquaires imprégnées. SNPRV/PDRI/GM:

Formation des femmes des périmètres aménagés de

Kalexè et Sibaly sur la technique de repiquage du riz (écartement, nombre de brins..), amélioration du calendrier agricole

SNPRV : Vulgarisation de la technique de repiquage du riz à travers toute la CRD.

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Crédit Rural

Organisation

2000 à nos

Siège à Kataco,

Octroie le crédit à

Aucune forme de participation

Catholique

jours

présente dans Huit

travers le Bagataye

des femmes dans cette

pour la

 

(8) villages du

 

institution. Le crédit n'est

Promotion humaine

 

Bagataye

 

octroyé qu'aux hommes.

(OCPH)

 
 
 
 
 
 
 

Crédit rural et

 

Crédit Rural

2002 à nos

Couvre toute la

épargnes

Simple emprunt, avec un faible

de Guinée

jours

CRD de

volontaires

taux de participation par rapport

(CRG)

 

Mankountan

accordée à la population.

Le crédit octroyé est fondé sur le principe de solidarité (garantie mutuelle).

aux hommes (voir tableau annexe II). Aucune représentation dans les institutions du crédit (comité de gestion, de formation et de surveillance)

Ce tableau présente les principaux projets de développement intervenant dans la CRD de Mankountan, les années et les lieux d'intervention de ces projets les principales activités réalisées par ces projets ainsi que les formes de participation des femmes à ces projets.

SECTION IV : LES PERCEPTIONS QUE DIFFERRENTS ACTEURS DU DEVELOPPEMENT ONT DE LA FEMME

Il demeure évident, sur la foi des réponses obtenues au niveau des différents acteurs du développement, que la participation des femmes aux projets de développement est fortement en relation avec les différentes perceptions qu'ils ont de la femme.

La majeure partie des enquêtés sont unanimes sur le fait que la femme est un être inférieur à l'homme et qu'elle doit se soumettre parce que l'on a trouvé ça comme ça et on doit aussi les considérer comme telles. Les quelques maris que l'on a interrogés abondent tous dans le même sens.

A Mankountan centre, un homme de religion Chrétienne de niveau d'instruction primaire nous confiait ses propos : « La femme est un être qui réfléchit et qui analyse

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moins que l'homme. C'est l'homme qui doit décider de son sort, c'est un fait de culture. Elle est la deuxième personnalité du foyer ». Un autre de Toumbéta marié à 3 femmes avec un niveau d'instruction secondaire pense aussi que :

La femme est comme un animal domestique, elle doit être moulée, dressée, éduquée. C'est à travers cette éducation que l'homme saura si elle est opérationnelle ou pas. A partir de là, elle pourrait faire comme ou même plus que l'homme. La femme, est comme un enfant qui à besoin d'être encadré. Depuis au temps de nos aïeux c'est comme ça, c'est un héritage.

Tous les maris rencontrés pensent qu'aux yeux de la culture, ils sont les maîtres du foyer et que la femme doit toujours se soumettre à leurs décisions. En outre, ils croient aussi que l'homme qui ne prendrait pas ses responsabilités et qui serait « dominé » par sa femme apparaîtrait comme un faible dans la société et par conséquent, il sera la risée de tout le village. C'est pourquoi un monsieur qui a été interrogé à Dansy, dont le niveau d'instruction est aussi du secondaire affirme que « la femme est un mammifère qui fait des enfants, qui s'occupe de ses enfants et de son mari. Elle doit rester toujours derrière les ordres de son mari comme d'habitude. C'est un être de l'intérieur ».

La convergence des réponses sur le facteur culturel se constate aussi chez un mari à Kalèxè âgé de 68 ans ayant aussi un niveau d'instruction primaire, affirme :

Nous les hommes depuis notre naissance, il nous a été enseigné que nous avons le pouvoir sur la femme, et qu'elle doit faire ce que nous voulons qu'elle fasse. La femme est un feu, c'est un mal nécessaire, sans elle, l'homme ne peut rien faire. si je tiens compte de la tradition, la femme doit se plier aux ordres de son mari.

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D'autres enquêtés par contre trouvent que la femme ne doit pas être considérée comme un être inférieur à l'homme, mais la compagne de l'homme. C'est la perception de quelques femmes et des développeurs interviewés. La femme complément de l'homme n'est pas une perception que tout le monde partage. Selon le Chef du service du développement rural SNPRV,

La femme n'est pas un objet ou un instrument,

mais un être sensé qui contribue avec ses

capacités au développement de sa localité, de

sa maison et voire même de la nation tout

entière. Ce dont l'homme est capable de faire,

la femme est capable de le faire, et même

mieux.

La femme, pour cet autre développeur de niveau d'instruction supérieur, est plus capable que l'homme dans certains aspects de la vie. Cet avis est partagé par une femme du groupement "Alpha Bah" de Toumbéta qui affirme :

La tradition a fait que les hommes se croient plus intelligents que les femmes. Mais les femmes sont plus intelligentes que les hommes, s'ils acceptent de considérer la femme comme leurs complément et non leurs esclaves, les femmes aurons plus de considération et cela changera certainement leur condition de vie.

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SECTION V : PRISE DE CONSCIENCE DES FEMMES REUNIES EN GROUPEMENT

D'après les enquêtes, on constate que certaines femmes du milieu rural prennent de plus en plus conscience que leur position n'est pas figée et qu'elles peuvent par le biais des organisations paysanne, faire évoluer leurs situations en créant des groupements féminins à l'intérieur des quels, elles pratiques des activités génératrices de revenus leur permettant de satisfaire leurs besoins et intérêts stratégiques, mais aussi de s'ouvrir aux influences extérieurs.

Dans le groupement « Kadiatou » de Tabanganlan, une femme d'environ 36 ans, et d'un niveau d'instruction primaire, interviewée pense que les femmes ne doivent pas pleurer sur leur sort et peuvent se sortir de leur situation. La présidente de « Tchotcho » à Sibaly aborde dans le même sens, en affirmant :

Pour ne pas toujours subir la domination masculine, nous nous sommes érigées en Groupement pour que les projets de développement s'intéressent à nous également. C'est pourquoi depuis la création de notre groupement en 2001, seul le SNPR V nous a appuyées et conseillées. Pour le moment, nous ne faisons aucune activité parce que nous n'avons pas d'argent dans notre caisse. Les cultures que nous avons effectuées l'année dernière ont été ravagées par les boeufs des éleveurs peulhs. Mais, on ne s'arrêtera pas là parce que pour nous, être en groupement est la seule façon de s'entraider et de décider de ce qui est bien pour nous sans aucune contrainte extérieure.

Ainsi les femmes réunies en groupement pensent dans leur majorité que c'est seulement en étant en groupement qu'elles parviendrons à modifier leur situation.

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Thème : Participation des Femmes dans les Projets de Développement dans la CRD de Mankountan

Les groupements dans les quels nous avons effectué nos interviewes sont essentiellement des groupements féminins à l'intérieur des quels les femmes prennent leur propre décisions sans associer les hommes. Ecoutons plutôt cette femme rencontrée dans le groupement « Dambélé » de Bantö :

Avant, c'est les hommes qui prenaient les décisions pour nous. Maintenant, grâce à notre union, nous gérons nous-même nos activités. La femme étant dans un groupement, elle devient forte, car elle peut donner son avis et le défendre sans aucune contrainte. Les femmes

qui ne sont pas dans les groupements sont des femmes qui ne sont pas intelligentes et malignes (émouköta) car, c'est en étant dans les groupements que les femmes peuvent avoir des connaissances et des savoir-faire leurs permettant de s'épanouir.

La conscientisation des femmes par rapport à leur position se retrouve aussi dans les idées exprimées par ce développeur (d'un niveau d'instruction supérieur et appartenant à l'ethnie peulh) qui pense que pour aider les femme, il faudrait qu'elles acceptent de se constituées en groupement malgré le poids des traditions et le pouvoir des hommes, dans l'optique de satisfaire leur besoins et faire évoluer leur position.

Dans la même lancée, la constitution des femmes en groupement présente, selon une femme du groupement de « Tatéma » de Kalèxè, beaucoup d'avantages. D'après l'interviewée, « être en groupement est la seule façon de s'entraider. Et mieux, lorsqu'une activité se présentera à l'avenir, étant en groupement, nous aurons plus de force pour y faire, face ».

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Thème : Participation des Femmes dans les Projets de Développement dans la CRD de Mankountan

La présidente du dit groupement aussi met l'accent sur les avantages liés au groupement des femmes. Pour elle,

D'une part, le groupement permet aux femmes de rassembler des individus pratiquant les mêmes cultures et ayant des intérêts communs. La réunion de personnes exerçant la même activité favorise l'entraide et la solidarité au sein d'un groupement. D'autre part, l'organisation en groupement est un moyen pour les femmes d'être connues et de recevoir un appui technique et financier de l'extérieur.

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CHAPITRE VII INTERPRETATION DES DONNEES

Ce chapitre porte sur l'interprétation des données recueillies sur le terrain. Il comprend trois sections : la première, traite de la faible participation des femmes dans les projets de développement. La deuxième montre l'impact de la socialisation sur les femmes par rapport à leur participation dans les projets de développement et la troisième montre la prise de conscience de certaines femmes réunies dans les groupements.

SECTION I : FAIBLE PARTICIPATION DES FEMMES DANS LES PROJETS

Les données recueillies sur le terrain indiquent que les femmes sont pour la plupart des cas minoritairement représentées dans les projets et sont reléguées au second plant. C'est-à-dire qu'elles sont des exécutantes silencieuses et non des partenaires à part entière. Les données convergent sur le fait que les femmes participent de façons très accessoire dans les projets de développement, leur participation comme l'a fait remarqué Soumaré cité par Baldé (2001 : 9), est lointaine et se fait le plus souvent par personne interposée. C'est en général le plus bas degré de participation précisera t-il.

Les répondants soutiennent que les femmes participent moins dans les projets parce qu'elles ne sont bonnes qu'au foyer. Pour eux, ce sont les hommes qui doivent participer à tous les projets de la communauté. Cette idée se retrouve chez Rousseau (1890) cité par Sindjoun (2000 : 236), lorsqu'il dit : « les femmes à l'intérieur, les hommes à l'extérieur ». Dans la même lancée, Clastres (1977) cité par Férréol et al (1996 : 82) affirme : « l'arc aux hommes et le panier aux femmes ».

Aux regards des réponses, on comprend que les femmes sont faiblement représentées dans les projets et mieux, s'il arrive qu'elles participent aux projets, leur participation, selon ces réponses, est très aléatoire et foncièrement accessoire. A en croire aux propos de cette dame de Kalexè qui soutient :

« Notre participation dans les projets ne

se limite qu'au assemblage des agrégats,

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c'est à dire on envoie des pierres, du sable, des graviers, nettoyer les locaux et préparer à manger aux travailleurs ».

Il apparaît donc clairement, sur la base des résultats obtenus, que les femmes à Mankountan continuent de se confiner aux tâches quotidiennes (s'occuper des enfants, de la maison, faire la lessive, préparer à manger). Alors que les hommes profitent toujours des opportunités extérieures.

« Les ONG qui viennent ici s'adressent toujours aux hommes ». Au vu de ces propos recueillis au niveau d'une femme du groupement "Christiane" de Bigory, l'on comprend aisément que les hommes, à tous les niveaux, sont favorisés par les actions de développement. Ils sont en contact direct et permanent avec les partenaires au développement avec les quels ils intériorisent les valeurs du projets et bénéficient des formations organisées. Quant aux femmes, jugées "incapable", elles sont obligées de suivre les hommes comme le veut la culture et de jouer le rôle d'exécutantes. C'est dans cette perspective que Avono (1996) cité par Sindjoun (2000 : 234), qualifie ces types de sociétés comme des « sociétés hyper masculinisées ».

Les résultats de cette étude font apparaître de fortes et importantes disparités entre hommes et femmes dans leur participation dans les projets de développement. Les femmes restent des acteurs méconnus et occupant des places qui relèvent du second plan (transport d'agrégats, nettoyage des locaux, préparation de la nourriture, chanter et danser...).

Les hommes quant à eux, tirent toujours leur épingle du jeu. C'est toujours l'homme qui décide de la femme, qui va au devant de l'étranger et qui oriente les projets par rapport aux activités à entreprendre dans la localité. La femme est beaucoup plus un être de l'intérieur, elle décide de la maisonnée et travaille plusieurs heures par jours et en toute saison.

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Il s'avère donc réel sur la foi des réponses obtenues que la conception traditionnelle de la position sociale des femmes constitue un frein à leur participation aux actions programmées. De par leur position sociale considérée comme "inférieure", les femmes sont souvent victimes de ségrégation au niveau des projets et font les frais d'une marginalisation quotidienne des hommes considérés comme "supérieurs" aux yeux de la culture.

Au niveau de la communauté, les activités publiques et l'ensemble des décisions concernant le village sont sous la responsabilité des hommes. Dans le cadre des réunions auxquelles les femmes sont conviées ou qui nécessitent leur participation, il arrive que ce soit leurs maris qui les représentent. La femme, pour les hommes, peut paraître considérée comme un mineur au point de vue social, comme une personne irresponsable et qui ne s'appartient pas.

Les femmes frappées par la pauvreté ont peu d'outils de travail et manquent de denrées de première nécessité, de nombreux enfants et de charges, car elles assument toute la subsistance de la famille. Les femmes sont victimes de leur position sociale qui les empêchent de participer au même pied-d'égalité que les hommes au développement de la communauté, bien qu'elles demeurent incontournables dans les domaines sur lesquels porte les actions de développement.

Il importe aussi de tenir compte de la nécessité pour les projets d'aller vers les femmes, de favoriser un climat de dialogue sans aucune interférence masculine, car de l'avis des enquêtées, les projets se dirigent toujours vers les hommes. Les réponses fournies par les femmes indiquent que les hommes ont toujours l'avantage sur les femmes, malgré qu'elles constituent les piliers pour un développement à la base.

La plupart des projets rencontrés ignorent les femmes dans leurs principales étapes d'évolution. Elles sont alors considérées comme des exécutantes et non comme des partenaires au développement. « Nous ne participons qu'à la demande de nos maris ou des élus locaux, il n'y a aucun contact entre nous et ce qui sont venus nous aider ». Ces propos recueillis au niveau d'une femme à Mankountan illustre le

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manque de dialogue entre les femmes et certains projets de développement. Alors que pour Coche (1995 : 6),

L'omission du rôle des femmes et de leurs potentialités constitue, il est claire, un frein au développement dans son ensemble. De ce fait, il paraît essentiel pour la réussite des actions de développement et pour la promotion des changements durables et équilibrés de prendre en compte et de valoriser le rôle des femmes.

La plupart des réponses convergent sur le fait que les projets s'adressent toujours en premier lieu aux hommes et cela se comprend lorsque l'on sait que nos sociétés sont profondément patrilinéaires et virilocal.

Cependant, d'autres projets comme le SNPRV9, le DINAFIV10 reconnaissent la

centralité des femmes dans les projets de développement et oeuvrent à ce que les

femmes soient prises en compte, formées, appuyées et encadrées. C'est dans ce

cadre que le représentant du DINAFIV à Mankountan, soutient : « La meilleur manière de faire avancer les projets est d'impliquer les femmes dans les programmes de développement en les formant, en valorisant leurs revenus et surtout en appuyant les activités relevant de leurs compétences ».

Celui du SNPR V pense « que ce qui devrait être constant dans les approches d'animation et de formation qualifiante des bénéficiaires, c'est la prise en compte des femmes comme partenaires indispensables. Cette approche pourrait aider à trouver des formes

9 Service National de Promotion Rurale et de Vulgarisation

10 Dynamisation des FilièresVivrières

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d'organisation appropriées avec lesquelles il sera possible de travailler pour défendre les femmes. Mais force est de reconnaître et de déplorer que ce n'est pas tous les projets qui se soucie des femmes ici à Mankountan ».

Allant dans le même sens, Oakley (1972) cité par Coche (1995 : 15) soutient que pour promouvoir un développement équilibré, les projets de développement devraient impérativement tenir compte des relations entre hommes et femmes. Pour cet auteur, c'est en reconnaissant et en mettant en valeur leur réelle participation dans l'ensemble des domaines d'action du développement qu'il serait possible de faire évoluer leurs positions et situations. Cela impliquerait une connaissance approfondie de leurs différents rôles, des modalités de leurs interventions dans les différentes productions et des relations de complémentarité entre les hommes et les femmes. »

Mettre fin à l'existence d'un développement séparé et promouvoir les femmes au rang de partenaires réelles des opérateurs de développement. Tel est l'objectif de l'approche genre et développement. Elle est une construction théorique dont l'objectif est de faire en sorte que toute initiative, tout projet de développement prenne en considération l'existence du découpage des sociétés et des activités humaines entre deux types d'individus : hommes et femmes.

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SECTION II : IMPACT DE LA SOCIALISATION SUR LES FEMMES PAR RAPPORT A LEUR PARTICIPATION DANS LES PROJETS DE DEVELOPPEMENT

La construction explicative de la faible participation des femmes dans les projets de développement suit un schéma de construction sociale, de perception, dont le fondement prend l'appellation sociologique de socialisation. Au sens fort selon Aron et al (1993 : 78), socialiser c'est transformer un individu d'un être asocial en un être social, en lui inculquant des modes de penser, d'agir.

Une des conséquences de la socialisation est de rendre stables les dispositions du comportement ainsi acquises. Cette intériorisation des normes et les valeurs a également pour fonction de rendre siennes les règles sociales, qui sont par définition extérieures à l'individu et d'augmenter la solidarité entre les membres du groupe social. La socialisation met en évidence les processus par lesquels un individu acquiert et intériorise les normes, valeurs, attitudes, croyance et d'autres éléments culturels de son milieu, et les intègrent à sa personnalité de manière à s'adapter au groupe dans le quel il vit.

La réponse de la plupart des enquêtés met l'accent sur la socialisation des femmes. En effet, depuis leur tendre enfance, les femmes apprennent qu'elles sont des êtres de l'intérieur, des mères, des épouses qui les prédisposent à se plier aux volontés de leurs maris.

La famille est la cellule de base de la société. Elle est large ou restreinte, composée d'un ou plusieurs hommes, femmes et enfants. Elle est le lieu par excellence ou le rapport construit entre l'homme et la femme s'exprime le mieux. C'est au sein de la famille que le processus de différenciation entre l'homme et la femme prend sa source avant de se poursuivre dans la société globale. La famille est également le lieu par excellence de l'activité économique domestique et le lieu où s'expriment le mieux les rapports de domination basés sur le sexe.

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Cette idée est partagée par Bourdieu (1980) cité par Luc Sindjoun (2001 : 80), lorsqu'il affirme que :

la réalité des relations entre les sexe est également un ensemble de rapports de sens, de représentations construites. Cette dimension symbolique ne peut être intelligible qu'à travers des schèmes de perceptions et d'interprétation.

Dans la même lancée, Berger et Luckman (1986) cité par Sindjoun (2001 : 82) affirme :

L'enfant de sexe masculin, intégré dans la société, va consolider les schèmes mentaux relatifs aux relations entre les sexes, tenus pour acquis au sein de la cellule familiale. Lesquels constituent des matrices formatrices de ses attitudes, perceptions et comportement dans le cadre de son interaction avec sa camarade fille, et permettent de rendre le réel intelligible par l'activité de typification ou de classement des événements et des individus. Car les classifications qui nous permettent de penser, nous sont toujours fournies en même temps que notre vie sociale.

Des données recueillies sur le terrain, il apparaît que la faible participation des femmes trouve sont explication dans les perceptions des différents individus. Ces perceptions sont le fruit d'un long processus de socialisation qui commence dans la cellule familiale et qui se consolide dans la société.

La perception que les hommes ont de la femme découle de l'éducation qu'ils ont reçus depuis leur tendre enfance. Il leurs a été inculqué qu'ils sont supérieurs à la femme et qu'ils doivent leur imposé leurs idées. Aux femmes, il a été enseigné la soumission, la résignation et le respect absolu du mari. Car l'on dit souvent selon

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une femme interviewée à Madiana que « si une femme veut avoir le paradis, elle doit vouée un respect religieux à son mari, et si elle veut aussi que ses enfants aient la baraka11, elle ne doit jamais le désobéir, au risque d'être stigmatisée par la société.

Il n'est donc pas étonnant de retrouver dans la plupart des réponses des enquêtés, l'idée que la femme constitue, de par sa position sociale, un être inférieur à l'homme et qu'elle n'est bonne qu'à l'intérieur de la maison s'occupant du quotidien. C'est une perception que l'on retrouve chez plus de la moitié des enquêtés et qui constitue le fondement d'une croyance ancrée.

Les propos recueillies auprès d'un maris de 68 ans à Kalèxè Précise cette idée :

« nous les hommes, depuis notre naissance, il nous a été enseigné que nous sommes les rois dans la maison et que nos femmes doivent se plier à nos volontés ».

C'est dire que l'éducation constitue un plier qui renforce le rapport de domination entre les sexes. Cette idée d'ailleurs se retrouve chez Bourdieu cité par Sindjoun (200 1 : 89) quand il affirme que :

Les processus de socialisation qui forgent l'habitus social défini comme système de dispositions durables, transportables et ensemble de schèmes de perceptions, de pensée, d'appréciation qui permettent à l'individu de régler d'une manière généralement non consciente, ses actions et décisions quotidiennes rendent possible, tout au long de l'existence, l'intériorisation des savoirs, des croyances et des valeurs relatifs aux rapports de domination entre les sexes.

La plus part des répondantes soutiennent que c'est au sein de la cellule familiale
qu'on les apprend à se soumettre aux hommes, on les enseigne que les hommes sont

11 La baraka signifie la bénédiction

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les maîtres de la maison et les femmes doivent les obéir et se soumettre à eux. Cette réflexion se retrouve dans les idées exprimée par Sindjoun (2000 : 88) lorsqu'il affirme : « La prédisposition des femmes à la soumission est incrustée au sein de la famille ». Cette prédisposition amène les femmes à accepter leur situation et conforte ainsi leur position sociale jugée « inférieur ».

La socialisation des femmes consolide et accentue leur marginalisation, acceptée comme phénomène normal au point où les femmes n'ont pas de problème à occuper cette place. Une femme d'âge mûr interrogée à Mankountan consolide cette idée : « nous, nous sommes des femmes, lorsque nos maris nous disent de faire quelque chose, alors nous le faisons même si cela nous plait pas. Il nous ait interdit de les contredire au risque d'exposer nos enfants à la malédiction et surtout d'être à la risée de tout le village. »

De ce point de vue, il apparaît claire, suite aux données recueillies, que l'on est convaincu de la légitimité de la domination de l'homme sur la femme. Cette perception n'est pas née du néant, elle est la résultante d'un long processus d'éducation à travers lequel, les individus acquièrent une certaine forme de perceptions par lesquelles ils jugent leur prochain.

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SECTION III : GROUPEMENTS FEMININS : CADRE D'EMANCIPATION DES FEMMES

Suite à l'étude du terrain, il ressort que certaines femmes réunies en association trouvent le salut dans les groupements féminins. Si les femmes n'ont pas le droit de décider devant leurs maris, certaines d'entre elles trouvent cela injuste car, pour elles ce dont l'homme est capable de faire, la femme aussi en est capable. Puisqu'elles ne peuvent pas bouleverser tout le système patriarcale assez solide, elles ont optées pour des solutions assez subtiles qui consiste à se réunir en groupement de femmes pour y faire fasse à leur situation.

Il demeure exact, d'après les données recueillies, que les femmes, par le biais des groupements s'expriment, gèrent leur avoir, dirigent leurs activités sans aucunes présence masculine. Il est alors facile d'expliquer la liberté dont les femmes disposent dans ce genre d'organisation, n'ayant pas à se soumettre à l'autorité de leurs maris, ni de leurs aînés masculins. Elles jouissent alors d'une marge de manoeuvre considérable et gèrent elles-mêmes les différents aspects de leurs activités.

Les réponses convergent sur le fait que seules les associations peuvent permettre aux femmes de se battrent pour faire savoir aux autres que leur position n'est pas figée. Cette idée se retrouve d'ailleurs dans la deuxième sexe de Beauvoir, lorsqu'elle affirme : « on ne naît pas femme, on le devient ». A travers les groupements féminins, les femmes apprennent qu'elles peuvent aussi élever le ton et défendre leur position et leurs activités. Cela se retrouve dans les idées de cette femme du groupement « Dambélé » de Bantö :

Avant, c'est les hommes qui prenaient les

décisions pour nous. Maintenant grâce à notre

union, nous gérons nous même nos activités. La

femme étant dans un groupement, elle devient

forte car elle peut donner son avis et le défendre

sans aucune contrainte. Les femmes qui ne sont

pas dans les groupements sont des femmes qui

ne sont pas intelligentes et malignes (hé mou

köta) car, c'est en étant dans les groupements

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que les femmes peuvent avoir des connaissances et des savoir-faire leurs permettant de s'épanouir.

Sur la foi des résultats obtenus, les femmes réunies en groupements trouvent à celles qui ne le sont pas, un esprit fataliste car pour elles, les femmes doivent se lever ensemble et se battre pour leur émancipation afin de faire évoluer leur situation.

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CONCLUSION

Cette étude, réalisée dans le cadre d'une Maîtrise en Sociologie, avec pour thème La participation des femmes dans les projets de développement dans la CRD de Mankountant, avait pour objectif de comprendre le faible niveau de participation des femmes dans les projets de développement. Pour cerner cette problématique, nous avons présumé que la faible participation des femmes dans les projets de développement résulterait de leur position sociale.

Pour tester notre hypothèse, nous avons opté pour une démarche de recherche de type qualitative, avec la recherche documentaire et l'entretien libre comme technique de collecte de données. L'entretien a concernée (70) femmes réparties entre certains groupements, d'autres femmes hors groupement et (15) hommes choisis dans la population et dans les projets de développement.

Les résultats auxquels nous avons abouti se répartissent dans quatre sections : dans la première, les personnes enquêtées s'accordent à dire qu'il existe une forte et importante disparité entre hommes et femmes par rapport à leur prise en compte dans les projets de développement à Mankountan. Les hommes, d'après les femmes enquêtées, sont ceux que les projets font participer aux actions de développement envisagées dans la communauté. Dans la deuxième section, les enquêtées mettent l'accent sur les formes de participation des femmes dans les projets de développement. Les formes de perceptions de la femme par les acteurs du développement selon les enquêtées sont exposées dans la quatrième section. Enfin dans la dernière, certaines femmes enquêtées estiment que les femmes prennent de plus en plus conscience de leur situation et oeuvrent pour la changer par le truchement des groupements féminins.

Au bout du traitement, de l'interprétation et de l'analyse des données, il ressort que les femmes sont pour la plupart des cas minoritairement représentées dans les projets et sont reléguées au second plan. C'est à dire qu'elles sont des exécutantes silencieuses et non des partenaires à part entière. Les données convergent sur le fait

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que les femmes participent de façons très accessoire dans les projets de développement, leur participation comme l'avait fait remarquer Somaré (2002), est très lointaine.

Les résultats de notre étude font également apparaître de fortes et importantes disparités entre hommes et femmes dans leur participation dans les projets de développement. Les femmes restent des acteurs méconnus et occupant des places qui relèvent du second plan (transport d'agrégats, nettoyage des locaux, préparation de la nourriture, chanter danser...).

Les hommes quant à eux, tirent toujours leur épingle du jeu. C'est toujours l'homme qui décide de la femme, qui va au devant de l'étranger et qui oriente les projets par rapport aux activités à entreprendre dans la localité. La femme est beaucoup plus un être de l'intérieur, elle décide de la maisonnée et travaille plusieurs heures par jours et en toute saison. La femme reste au centre des activités domestiques

D'après les données obtenues sur le terrain, il serait logique et pertinent de dire, que La construction explicative de la faible participation des femmes dans les projets de développement, suit un schéma de construction sociale, de perception, dont le fondement prend l'appellation sociologique de socialisation. Il demeure vrai sur la foi des données du terrain, que la faible représentation des femmes dans les projets découle de la perception, de l'éducation (sur les rapports de domination basé sur le sexe), que les individus intériorisent depuis leur tendre enfance et qui fonde leur personnalité sociale. Il apparaît donc que la perception que les individus ont de la femme dépend de sa position sociale jugée « inférieure ».

Il apparaît clairement, suite à l'étude de terrain que la place des femmes dans les projets de développement, est fortement en rapport avec leur position sociale, leur statut et les formes de perceptions qu'ont les différents acteurs du développement sur elles. Cela se ressent dans tous les domaines : sociaux, économiques, politiques et dans les actions de développement, dans lesquels les femmes continuent d'occuper une place secondaire alors qu'elles jouent un rôle primordial.

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La présence de leurs aînés masculins contribue fortement à limiter la marge de liberté et d'expression des femmes. Cette limitation des potentialités féminines est indéniablement un frein, un obstacle au développement agricole, rural de la localité dans la mesure où elles ne peuvent s'investir comme elles le souhaiteraient (limitation foncière, peu de représentation, peu d'alphabétisation et peu d'appui...) et que cela contribuerait à ralentir le processus de développement dans son ensemble

D'après les données recueillies, il est possible d'affirmer que certaines femmes du milieu rural prennent de plus en plus conscience du fait que leurs positions n'est pas figée et qu'elles peuvent par le biais des organisations paysannes, faire évoluer leurs situations en créant des groupements informels féminins à l'intérieur des quels, elles pratiques des activités génératrices de revenus leur permettant de satisfaire leurs besoins et intérêts stratégiques, mais aussi de s'ouvrir aux influences extérieurs. Les intérêts stratégiques sont ce que les femmes réunies en groupement défendent pour transformer l'ordre établit et améliorer leur position sociale. Cette notion désigne ce qui favorise une participation sociale plus égalitaire, tant au niveau des projets de développement qu'au niveau de la nature des relations de genre.

Sur la base de ces résultas obtenus, nous pouvons affirmer que l'hypothèse au départ a été confirmée. Nous avions présumé au début de ce travaille, que la faible participation des femmes dans les projets de développement résulterait de leur position sociale. En cela, nos conclusions adhèrent à ceux de nombreux auteurs.

L'originalité du présent mémoire est d'avoir permis de mettre en exergue d'une part les énormes difficultés liées à la participation effective des femmes dans les projets de développement, des difficultés qui sont la résultante d'un long processus de socialisation des individus et à travers le quel, ils perçoivent leur prochain. D'autres part, la présente recherche à permis de montrer un "ouf" de soulagement de certaines femmes réunies en groupement qui, de part leur activité essai de changer leur situation.

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Le présent mémoire n'a pas la prétention d'apporter une étude exhaustive aux énormes difficultés liées à la participation des femmes dans les projets de développement. Nous estimons néanmoins, que les insuffisances laissées par la présente étude pourrons être comblées par d'autres études sur divers autres aspects liés à la question des femmes. Si ce travail pouvait s'avérer d'une quelconque utilité, nous souhaiterions alors qu'il permettre aux chercheurs qui s'intéresseront aux femmes de mieux les connaître, qu'ils participe à la réflexion au sujet de l'intégration des femmes aux projets de développement et surtout qu'il contribue à faire de l'approche genre une des priorités des programmes futurs.

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BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGE GENEREAUX

1. Ansart Pierre et Akoun André "Dictionnaire de Sociologie" Le Robert Seuil, 1999.

2. Bazzi-viel Latitia "Analyse de la situation de la femme en Afrique de l'Ouest et du centre" CEPRASS Abidjan septembre 2000.

3. Valade Bernard et al "Dictionnaire de Sociologie" Albin Michel, 1998.

4. Bulletin du Système des Nations Unies - Guinée " Femmes et Pauvreté" Octobre-janvier, 1999

5. Boudon, Raymond et al "Dictionnaire de la sociologie" Larousse 1993.

6. Coche Raphaël "Participation des femmes au développement rural de la Guinée Maritime" Unité Mixte de Recherches Regards, 1995.

7. Chenau Loquay Annie: "Contribution de la Guinée Maritime à la Sécurité Alimentaire du pays". (OSTROM) (CEGET/CNRS)Talence. 1989.

8. Droy Isabelle "Femmes et développement Rural", Editions Karthala 22-24, boulevard Argo 75013 Paris 1995.

9. Encyclopédie Unversalis5 vol. 9 Paris 1996.

10. Gauthier Benoît "Recherche Sociale De la Problématique" Edition Presse de l'Université de Québec, 1990.

11.

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12. Férréol Gilles et al "Introduction à la Sociologie", Edition Armand Collin/Masson, Paris 1989-1996.

13. Jacquet Isabelle "Développement au Masculin / Féminin" Editions l'Harmattan, 1995.

14. Kolosy Katalyn "Le développement local : une réflexion pour une définition théorique du concept" 1998.

15. Luc Sindjoun et al "La Biographie sociale du sexe" Editions Karthala et Codesria, 2000.

16. Raymond Thomas et al, "Sociologie Contemporaine", Collection essentielle, Edition, Revue augmentée, Vigot, Paris, 1999

17. de Beavoir Simone "Le deuxième sexe" Editions Gallimards, Paris 1949 MEMOIRES ET RAPPORTS

1. Diaby Mohamed "l'excision en milieu urbain: cas du quartier Manquépas" 2003. Sociologie Université de Conakry

2. Baldé Alpha Oumar " la participation des populations au développement local en Guinée : Cas de la CRD de Sarekély dans la préfecture de Télimélé" 2001. Sociologie Université de Conakry

3. Ministère des Affaires Sociales, de la Promotion Féminine et de l'Enfance : " Programme Cadre Genre et Développement" , Conakry avril 1998

4. Réseau Ouest Africain de la Documentation d'Information et de Communication,"La Question du Genre et Développement", Cotonou, Novembre 1999

5. Service Statistique et Planification/ MEPU - EC Conakry juin 2003

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ANNEXE I

GUIDE D'ENTRETIEN HOMMES/FEMMES I-Identification

Nom et prénom :

Age :

Ethnie :

Niveau d'instruction : Religion :

District :

1. Combien de projets sont présents dans votre village ?

2. Qu'elles sont les différentes actions de développement qui ont été faites par ces projets ?

3. Avez-vous été de près ou de loin impliquer dans la réalisation de ces actions ? (justifier)

4. Quelles sont les rôles ou/et place confiée aux femmes dans ce ou ces projets ?

5. Pensez-vous que les femmes étaient-elles à mesure d'assumer les rôles ou/et place qu'ont les avaient confiés ? (justifier)

6. Quels sont les rôles que les femmes ont concrètement joués dans ce ou ces projets ?

7. Pensez-vous que les rôles que jouent, ou qui ont été joués par les femmes dans ce ou ces projets étaient ceux qu'elles méritaient réellement ? (justifier)

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8. Quels rôles ou/et places selon vous, les femmes pourraient-elles jouées ou occupées?

9. Que pensez-vous des méthodes appliquées par les projets pour vous aider ?

10. Ces méthodes vous conviennent-elles ? (justifier)

11. Rencontrez-vous des difficultés pour participer à un programme de développement d'un projet ?

12. Quelles sont les actions concrètes qui ont été menées pour permettre aux femmes d'être prises en compte dans les actions de développement ?

13. Quel apport avez-vous eu de ce ou ces projets de développement ?

14. Que pensez-vous de la femme ?

15. Comment voyez vous les femmes de votre village ?

16. Quelle est la relation entre hommes et femmes dans votre village ? (justifiez)

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ANNEXE II

Emprunts de crédit hommes et femmes dans la CRD de Mankountan de 1998 à 2003.

Années

Hommes

Femmes

Total

1998

196

133

329

1999

532

416

948

2000

644

437

1081

2001

570

418

988

2002

577

475

1052

2003

644

544

1198

Source Crédit rural de Mankountan, (document de travail) 2003

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