![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite1.png)
REMERCIEMEN TS
La réali-ation de ce document a été
l'ob~et de con~ergence- dee~~ort- de plu-ieur- per-onne- Nou- ne -aurion- le
clore ileumtérnoigner no- reconnai--ance- ei, leur- égard- No-
vi~- remerciement- ontei,l'endroit "
v De tout le corp-pro~e--oral et admini-trati~du
Département de la Stati-tique et de la Démographie de
l'ENE&' et particuli(rement au chefdu
département' M Sérigne Touba Dia--éetle
coordinateur de- étude-M Mady Dan-okho' pour la~ormation
dequalitéqu'il- ont-u nou- a--urer durantnotroi-premiàre-
année- ;
+ de toute l'équipe duprogramme eD de l'IRD ei,
Madaga-car pour avoir crée un en~ironnement con~enable au bon
déroulement du -tage' et particuli(rement ei,
29énédicte 6a-tineau pour -a di-p onibilité durant le-
troi- moi- du -tage;
v de la Coopération francai-e pour avoir a--urer
~inanci(rementla réali-ation du-tage
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite2.png)
SOMMAIRE INTRODUCTION 5
Première partie : Problématique et
approche méthodologique
I - Problématique 7
I.1. Evolution de la fécondité de 1992 à
2003 7
a- Evolution au niveau national 7
b- Evolution par région et type de résidence 7
I.2. Problème à résoudre 11
II - Revue de littérature 12
II.1. Fécondité et variables
socio-économiques et culturelles 12
a- Théorie classique de la transition de la
fécondité 12
b- Approche culturaliste de la fécondité 12
II.2. Les déterminants proches de la
fécondité 13
III - Méthodologie : Données et modèle 14
III.1. Sources de données 14
III.2. Méthode adoptée 14
a- Présentation détaillée du modèle
de Bongaarts 14
b- Présentation du modèle de Bongaarts repris par
Jolly et Gribble 16
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite3.png)
Deuxième partie : Modèle d'inhibition de la
fécondité : Résultats et interprétation
I - Analyse factorielle sur les indices de Bongaarts 19
I.1. Résultat et interprétation de l'ACP 19
a - Valeurs propres 19
b - Projection et interprétation des indices de Bongaarts
21
I.2. Classification des régions et types de
résidence 22
II - Les déterminants de la baisse différentielle
de la fécondité 24
II.1. Modèle d'inhibition de la fécondité
dans la zone urbaine d'Antananarivo 24
II.2. Modèle d'inhibition de la fécondité
dans la classe 2 25
II.3. Modèle d'inhibition de la fécondité
dans la classe 3 25
II.4. Modèle d'inhibition de la fécondité
dans la classe 4 26
CONCLUSION 27
BIBLIOGRAPHIE 28
ANNEXES
A.1. Tableau des variations des ISF en pourcentage 30
A.2. Graphiques des niveaux de fécondité selon les
provinces et milieux de résidences 30
A.3. Tableaux des indices de Bongaarts 31
A.4. Dendrogramme de la classification ascendante
hiérarchique 34
A.5. Graphique des valeurs propres 35
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite4.png)
SIGLES ET ABREVIATIONS
ACP : Analyse en Composante Principale
ENDES : Enquête Nationale
Démographique et Sanitaire ISF : Indice
Synthétique de Fécondité
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : ISF par région et milieu de résidence
8
Tableau 2 : Taille d'échantillonnage par région et
milieu de résidence 14
Tableau 3 : Résumé des indices de Bongaarts ...
19
Tableau 4 : Valeurs propres issues de l'ACP ...20
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Evolution globale de l'ISF de 1992 à 2003 7
Figure 2 : Evolution de l'ISF des régions et milieux de
résidence dans le groupe 1 .9
Figure 3 : Evolution de l'ISF des régions et milieux de
résidence dans le groupe 2 10
Figure 4 : Evolution de l'ISF des régions et milieux de
résidence dans le groupe 3 11
Figure 6 : Projection des indices de Bongaarts sur le plan
factoriel 21
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite5.png)
INTRODUCTION
La série des trois ENDS (Enquête Nationale
Démographique et Sanitaire) de Madagascar (ENDES-1992, ENDES1997 et
ENDES2003) a révélé une baisse progressive de la
fécondité dans le pays. Initialement égal à 6,1 en
1992, l'Indice Synthétique de Fécondité (ISF) est
passé à 6 en 1997 puis à 5,2 en 2003. La transition de la
fécondité est alors amorcée à Madagascar, mais
selon les résultats des ENDS elle ne suit pas le même rythme ni
les mêmes voies suivant le milieu d'habitation de la femme à cause
de certaines variables socio- économiques et culturelles comme la
prévalence contraceptive, l'infécondité post-partum, le
niveau d'éducation de la femme, la nuptialité...
Les déterminants de cette baisse différentielle de
la fécondité demeurent peu connus malgré l'abondance des
données produites par les ENDS.
Par ailleurs, en tant que pays en développement, la
maîtrise des facteurs de la dynamique démographique pourrait mieux
orienter les décideurs politiques dans leurs prises de décision
et permettre aux acteurs économiques du pays de mieux cibler leurs
domaines d'investissement. La maîtrise des facteurs de la dynamique
démographique passe inexorablement par une maîtrise des
déterminants de la dynamique de fécondité car cette
dernière en est sa composante essentielle.
Il convient alors de s'interroger sur les déterminants
de la baisse différentielle de la fécondité dans le pays
afin de permettre son meilleur contrôle et d'apporter des
éléments de solutions à la majorité des programmes
portant sur la dynamique de population.
La présente étude a pour objectif de
dégager les déterminants de la baisse différentielle de la
fécondité à partir des trois ENDS qu'à connu
Madagascar. Elle s'articulera sur deux parties : La première
présentera la problématique par une analyse approfondie des
variations des ISF de Madagascar par région et par milieu de
résidence. La problématique sera suivie par une revue de
littérature où seront présentées les approches
théoriques et empiriques déjà formulées sur les
déterminants de la fécondité. Nous finirons la
première partie par une présentation de la méthode qui
sera utilisée pour dégager les déterminants de la
fécondité.
La deuxième partie consistera en une
modélisation sur les déterminants proches de la
fécondité (modèle de Bongaarts) afin de dégager ses
variables explicatives. Dans cette partie nous allons dans un premier temps
mener une étude exploratoire sur les résultats de la
modélisation et dans un second lieu nous expliquerons la baisse
différentielle de la fécondité par leur
interprétation.
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite6.png)
Première partie : Problématique et
approche
méthodologique
|
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite7.png)
I - Problématique
I.1. Evolution de la fécondité de 1992
à 2003
a- Evolution au niveau national
De façon globale, Madagascar a connu une baisse
continuelle de sa fécondité durant la période allant de
1992 à 2003. Cette baisse, bien que continuelle, n'a pas suivi le
même rythme d'évolution dans le temps. La transition de la
fécondité s'est ainsi manifestée par une intensification
de la baisse de la fécondité dans le temps. L'ISF est
passé de 6,13 à 5,97 de 1992 à 1997 soit une baisse de
2,61% puis de 5,97 à 5,20 de 1997 à 2003 avec une baisse de
12,89%. La baisse de la fécondité durant la période
1997-2003 a été alors environ cinq fois plus intense que celle de
la période 1992-1997. La figure 1 ci dessous illustre l'évolution
de l'ISF sur l'ensemble de Madagascar de 1992 à 2003 selon les
résultats des ENDES.
Figure 1 : Evolution globale de l'ISF de 1992 à 2003
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite8.png)
Sources : ENDES-1992, ENDES-1997 et ENDES 2003 de Madagascar
b- Evolution par région et type de
résidence
A partir des bases de données des trois ENDS, nous avons
calculé pour chaque enquête, les ISF par région et par type
de résidence (Tableau 1).
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite9.png)
Tableau 1 : ISF par région et milieu de
résidence
Région
|
1992
|
1997
|
2003
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Antananarivo
|
3,31
|
6,68
|
5,69
|
3,36
|
6,52
|
5,37
|
3,37
|
4,57
|
4,2
|
Fianarantsoa
|
4,98
|
6,98
|
6,75
|
6,19
|
7,00
|
6,87
|
4,71
|
6,03
|
5,7
|
Toamasina
|
3,37
|
6,14
|
5,69
|
3,93
|
6,25
|
5,61
|
2,97
|
5,68
|
5
|
Mahajanga
|
3,25
|
7,00
|
6,56
|
4,74
|
7,21
|
6,61
|
4,15
|
6,64
|
6,1
|
Toliary
|
4,87
|
6,27
|
6,09
|
5,15
|
6,55
|
6,18
|
4,17
|
7,04
|
6,3
|
Antsiranana
|
4,71
|
6,80
|
6,16
|
3,58
|
5,85
|
5,21
|
3,14
|
5,42
|
4,8
|
Total
|
3,84
|
6,69
|
6,13
|
4,19
|
6,66
|
5,97
|
3,7
|
5,7
|
5,2
|
Sources : Nos calculs à partir des ENDS de Madagascar
Ces résultats montrent que l'évolution de la
fécondité diffère fondamentalement selon les
régions et les milieux de résidence. Pendant que sur l'ensemble
du pays, la baisse de la fécondité a été
continuelle, on observe dans certaines localités, comme dans les zones
urbaines de Mahajanga, de Fianarantsoa et de Toliary, une augmentation de la
fécondité durant la période 1992-1997 puis une baisse
durant la période 1997-2003. On assiste à une augmentation
continuelle de l'ISF dans la zone urbaine de la région d'Antananarivo et
dans la zone rurale de la région de Toliary. Pour mieux explorer cette
différence d'évolution de l'ISF, nous avons regroupé les
régions et types du milieu de résidence en trois grands types
d'évolution qui sont:
Groupe 1 : Croissance de l'ISF en 1992-1997 puis baisse de l'ISF
en 1997-2003
Bien que ce type d'évolution de l'ISF n'est pas le
même que celui de l'ensemble du pays, il est de loin le plus important
car il caractérise plus de la moitié des régions et type
du milieu de résidence. Il comprend en effet les régions
(urbaines et rurales) de Fianarantsoa, Toamasina et Mahajanga ainsi que la zone
urbaine de la région de Toliary. Il faudra noter que dans ce groupe, les
baisses de la fécondité au niveau de la période 1997-2003
ont été plus importantes que les croissances de l'ISF au niveau
de la période 1992-1997. Ainsi, ces régions et types de
résidence ont connu une baisse de leur fécondité si on
considère directement la période allant de 1992 à 2003.
Pour ces régions, on a enregistré en zone urbaine (le cas de la
zone urbaine de Toliary est particulière car Toliary rural n'appartient
pas au groupe 1) une fluctuation plus dense c'est-à-dire une forte
croissance de l'ISF durant la première période (par exemple dans
les zones urbaines de Mahajanga et de Fianarantsoa la hausse de la
fécondité de 1992 à 1997 a été
respectivement de 45,85% et 24,43% (Voir Annexe A.1)) et une forte baisse de
la
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite10.png)
fécondité durant la deuxième
période (par exemple on a une baisse de la fécondité de
24,43% à Toamasina urbain et 23,91% à Fianarantsoa urbaine (Voir
Annexe A.1)). Alors qu'en zone rurale, la fluctuation de la
fécondité a été moins dense. De 1992 à1997,
la croissance la plus importante de l'ISF en zone rurale pour les
régions de ce groupe est celle de Mahajanga qui est de 3% et la baisse
la plus importante de 1997 à 2003 est de 13,86% (la baisse
enregistrée par Fianarantsoa rurale). L'évolution des ISF dans ce
groupe est illustrée graphiquement par la figure 2.
Figure 2 : Evolution de l'ISF des régions et milieux de
résidence dans le groupe 1
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite11.png)
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite12.png)
Figure 3 : Evolution de l'ISF des régions et milieux de
résidence dans le groupe 2
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite13.png)
Source : Nos calculs à partir des ENDES de Madagascar
·:* Groupe 3 : Croissance continuelle de
l'ISF de 1992 à 2003
Ce groupe comprend la zone urbaine de la région
d'Antananarivo et la zone rurale de Toliary. Pour Antananarivo urbain, la
croissance successive de l'ISF a été très faible (voir
figure 4) à tel point qu'on peut l'assimiler à une relative
stabilité de la fécondité. La hausse a été
de 1,51% de 1992 à 1997 et de 0,30% de 1997 à 2003 (Voir annexe
A.1). Vue, le niveau faible de la fécondité de cette zone durant
la période d'étude (l'ISF est de 3,31 en 1992, 3,36 en 1997 et
3,37 en 2003), on peut dire qu'elle est en fin de transition de la
fécondité. Ce qui n'est pas étonnant car Antananarivo
urbain est de loin la zone la plus développée et la plus ouverte
à la culture occidentale du pays.
Quand à la zone rurale de Toliary, la hausse successive
de la fécondité a été aussi faible mais un peu plus
accentuée qu'Antananarivo urbain. Ces deux zones on enregistré
une évolution similaire de leur fécondité mais elles
présentent des réalités tout à fait contraires.
Pendant que la relative stabilité de la fécondité à
Antananarivo urbaine révèle une fin de transition de sa
fécondité, celle de Toliary révèle qu'elle n'est
pas encore entrée en transition de fécondité. Ainsi
Toliary rural avait à peu près le même ISF que la plus part
des ISF des zones rurales en 1992 et en 1997 mais avec l'entrée en
transition de fécondité des autres zones rurales, Toliary rural
s'est retrouvé avec l'ISF le plus élevé dans le pays en
2003.
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite14.png)
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite15.png)
Figure 4 : Evolution de l'ISF des régions et milieux de
résidence dans le groupe 3
Sources : Nos propres calculs à partir des ENDES de
Madagascar
I.2. Problème à résoudre
Dans la section précédente, nous avons
montré que la fécondité évolue à des
modalités différentes selon les régions et les types du
milieu de résidence à Madagascar. Mais on constate que dans cette
évolution diversifiée, il y a une forte ressemblance quand on se
situe dans une même région (même si dans le cas
général, la baisse de fécondité est plus soutenue
en zone rurale). Ainsi, dans le regroupement des types d'évolution de la
fécondité (cf I.1) on remarque qu'à part les
régions d'Antananarivo et de Toliary, les zones urbaines et rurales des
autres provinces se situent toujours dans un même groupe. Or ces deux
régions sont particulières étant donné que la zone
urbaine d'Antananarivo est en fin de transition et que la zone rurale de
Toliary n'a pas encore amorcé la transition de
fécondité.
De plus, comme le montre les figures de l'annexe A.2, on
constate que sur l'ensemble du pays et sur la période couvrant les trois
ENDS, le niveau de la fécondité est toujours plus
élevé en zone rurale qu'en zone urbaine. En 1992 par exemple la
zone urbaine ayant l'ISF le plus élevé (Fianarantsoa urbain), a
un ISF plus faible que la zone rurale ayant l'ISF le plus faible (Toamasina
rural).
Cette ressemblance intra-régions et intra-type du
milieu résidence montre clairement qu'il existe des variables socio
culturelles et économiques qui influencent l'évolution de la
fécondité via les régions et types de résidences.
L'objet de cette étude est de déterminer ces variables qui
expliquent la variation différentielle de la fécondité
à l'intérieur du pays.
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite16.png)
II - Revue de littérature
La littérature concernant les facteurs
déterminants de la transition de la fécondité est assez
abondante que ce soit sur les approches théoriques ou sur les approches
empiriques. Au vue des différentes formulations sur les
déterminants de la fécondité, deux types de facteurs sont
identifiés comme étant à la base des changements de
fécondité : Les variables intermédiaires ou
déterminants proches dont l'influence sur la fécondité est
directe et les facteurs socio- économiques et culturels dont l'influence
est médiatisée par les déterminants proches.
II.1. Fécondité et variables
socio-économiques et culturelles
a- Théorie classique de la transition de la
fécondité
Les premières tentatives d'explication de la transition
de la fécondité remontent aux classiques. Pour eux, ce sont les
changements macro économique qui sont à l'origine des variations
de la fécondité. L'hypothèse la plus utilisée dans
cette théorie est que dans les sociétés traditionnelles,
une forte fécondité est jugée nécessaire pour une
abondance de maind'oeuvre et pour compenser la forte mortalité
infanto-juvénile. Ainsi, lorsqu'une société se
développe, les structures sanitaires s'améliorent et entrainent
une baisse de la mortalité infantile. Le développement
s'accompagne aussi d'une industrialisation, d'une urbanisation et d'un
développement de l'éducation. Dans ce cas l'enfant ne
représente plus une main-d'oeuvre mais plutôt une charge du fait
des coûts de l'éducation. Cette situation entraine
inéluctablement une baisse de la fécondité au niveau des
familles, et une nucléarisation des familles.
b- Approche culturaliste de la
fécondité Face à la diversité des
transitions de fécondité, de nouvelles approches se sont
développées au cours des années 1970 pour
étendre les déterminants de la fécondité à
l'influence du contexte socioculturel. Elles marquent ainsi les limites des
approches classiques qui pensent qu'on ne peut pas avoir de transition de la
fécondité sans développement économique. Selon
les approches culturalistes la baisse de la fécondité peut
être obtenue en mettant l'accent sur les barrières culturelles,
la promotion sociale de la femme, la santé de la mère et de
l'enfant ... C'est dans cette perspective que s'inscrit les travaux de
Caldwell (1976, 1980). Dans sa conception de la transition de la
fécondité des pays en voie de développement,
Caldwell évoque, comme d'autres auteurs, la rationalité
économique des parents mais met l'accent sur
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite17.png)
le fonctionnement des structures familiales comme le statut des
individus selon leur sexe, le rôle des membres de la famille, etc.
II.2. Les déterminants proches de la
fécondité
Plusieurs chercheurs en démographie ont proposé
des schémas pratiques pour l'analyse explicative de la
fécondité via les déterminants proches. Parmi ceux-ci, on
a le schéma de Kingsley Davis et Judith Blake qui identifient onze
variables intermédiaires aux travers desquelles s'exercent toutes
influences sur la fécondité. Parmi les variables
intermédiaires de Davis et Blake, six sont relatives aux relations
sexuelles, trois sont relatives à la contraception et deux à la
parturition.
Le schéma sur les déterminants proches de la
fécondité le plus connu est celui de Bongaarts et al (1983). Ces
auteurs ont retenu neuf déterminants qui sont :
- Le comportement à l'égard de la
nuptialité ;
- La fréquence des rapports sexuels ;
- L'abstinence post-partum ;
- L'aménorrhée due à l'allaitement ;
- La contraception ;
- L'avortement provoqué ;
- La mortalité intra-utérine spontanée ;
- La stérilité naturelle ;
- La stérilité primaire ou pathologique.
Bongaarts a proposé un modèle simplifié,
consistant en une décomposition multiplicative de l'ISF d'un pays
donné à partir des indices représentant les variables
intermédiaires. Le modèle de Bongaarts suppose que toutes les
naissances ont lieux dans le mariage et ne prend pas en compte les naissances
hors mariage. Plus tard Jolly et Grible ont repris le modèle et l'ont
amélioré en intégrant l'effet des naissances hors
mariages. Une description plus détaillée de ces modèles
est présentée dans la méthodologie.
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite18.png)
III - Méthodologie : Données et modèle
III.1. Sources de données
Nos données proviennent essentiellement des trois
ENDES de Madagascar (ENDS 1992, ENDS 1997 et ENDS 2003). Nos calculs ont
été faits à partir des résultats des rapports de
ces ENDS et surtout à partir des fichiers de données brutes
concernant les femmes de 15 à 49 ans sous format SPSS. Les statistiques
descriptives concernant les tailles des échantillons des ENDS de
Madagascar sont résumées dans le tableau 2.
Tableau 2 : Taille d'échantillonnage par région
et milieu de résidence
Taille échantillon
|
ENDES 1992
|
ENDES 1997
|
ENDES 2003
|
Antananarivo Urbain
|
1092
|
1446
|
2301
|
Antananarivo Rural
|
1136
|
1014
|
664
|
Fianarantsoa Urbain
|
299
|
152
|
731
|
Fianarantsoa Rural
|
987
|
934
|
526
|
Toamasina Urbain
|
251
|
213
|
654
|
Toamasina Rural
|
529
|
662
|
498
|
Mahajanga Urbain
|
170
|
191
|
468
|
Mahjanga Rural
|
556
|
837
|
331
|
Toliary Urbain
|
176
|
182
|
580
|
Toliary Rural
|
511
|
580
|
425
|
Antsiranana Urbain
|
294
|
192
|
442
|
Antsiranana Rural
|
259
|
657
|
329
|
Total
|
6260
|
7060
|
7949
|
|
Sources : Nos calculs à partir des ENDES de
Madagascar
III.2. Méthode adoptée
Au regard des objectifs de l'étude et vue la
disponibilité des données fournies par les ENDS, il semble mieux
adapté d'utiliser le modèle de Bongaarts repris par Jolly et
Grible pour la détermination des facteurs déterminants de la
fécondité à Madagascar. Ce modèle à
l'avantage de déterminer les variables qui influencent directement la
fécondité en prenant en compte l'effet des naissances hors
mariage qui est non négligeable pour le cas de Madagascar.
a- Présentation détaillée du
modèle de Bongaarts
Formulation du modèle
Bongaarts et Potter (1983) ont élaboré un
modèle simplifié permettant de quantifier les effets des cinq
déterminants les plus proches de la fécondité. Ces
déterminants sont la nuptialité, la
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite19.png)
contraception, l'avortement provoqué, la
stérilité post-partum et la stérilité primaire.
Dans le modèle, ces cinq variables intermédiaires sont
représentés par des indices qui ont des effets inhibiteurs sur la
fécondité et ce sont ces indices (variant de 0 à 1) qui
empêchent la fécondité d'atteindre son niveau naturel. La
formulation statistique du modèle est la suivante :
ISF = FBM × Cm×
Cc× Ci× Ca× Ip
- FBM représente la Fécondité
Biologique Maximum. Elle se situe entre 13 et 17 enfants par femme. Bongaarts
propose une valeur moyenne égale à 15,3 enfants par femme pour la
FBM.
- Cm représente l'indice de mariage. Il est
égal à 1 si toutes les femmes d'âge reproductif sont
mariées, et 0 si en absence de mariage ;
- Cc représente l'indice de contraception. Il
est égal à 1 en l'absence de contraception, et 0 si toutes les
femmes fertiles utilisent une méthode efficace à 100% ;
- Ci représente l'indice de
stérilité post-partum. Il est égal à 1 en l'absence
d'allaitement et d'abstinence, et 0 si la stérilité est totale et
permanente ;
- Ca représente l'indice de l'avortement
provoqué. Il est égal à 1 en l'absence d'avortement et 0
si toutes les grossesses sont interrompues ;
- Ip représente l'indice de
stérilité primaire. Il est égal à 1 en l'absence de
stérilité primaire et 0 si toutes les femmes sont
stériles.
NB : Très souvent et comme ça l'est dans notre
cas, faute d'informations fiables sur la fréquence des avortements,
l'indice représentant l'avortement (Ca) est ignoré et
considéré comme intégré dans l'indice de
contraception (Cc). Dans ce cas la formulation du modèle
devient :
ISF = FBM × Cm×
Cc× Ci× Ip
Calcule des indices de Bongaarts
Les formules permettant le calcul des indices de Bongaarts sont
les suivantes :
- Pour l'indice de mariage :
Cm
ISF
=
ISFM
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite20.png)
~ ISF = Indice Synthétique de
Fécondité
~ ISFM = Indice Synthétique de
Fécondité des Mariages (ou légitime)
- Pour l'indice de contraception :
Cc = 1-1,08× e× u
~ 1,08 est un facteur de correction de la
stérilité
~ u = prévalence de l'usage de la contraception
parmi les femmes mariées en âge de procréer ;
~ e = moyenne de l'efficacité de d'usage de la
contraception
- Pour l'indice de stérilité post-partum :
+
i
18,5
~ 18,5 est le temps moyens qui se passe, sans allaitement, pour
retomber enceinte ;
~ i = durée moyenne de stérilité
post-partum
- Pour l'indice de stérilité primaire :
Avec s la proportion de femmes non célibataires
âgées de 40 à 49 ans qui n'ont jamais eu d'enfant.
b- Présentation du modèle de Bongaarts
repris par Jolly et Gribble
Le modèle de Bongaarts suppose que toutes les
naissances ont lieu dans le mariage. Il ne prend pas en compte les naissances
hors mariage. Ceci est une limite pour le modèle car de nos jours les
naissances hors mariage sont de plus en plus fréquentes. Pour contourner
ce problème Jolly et Gribble (1996) ont crée un indice
ajusté de mariage (Cm ') qui prend en
compte les naissances hors mariage (Mo). La formulation
du modèle de Jolly et Gribble est la suivante :
ISF = FBM × Cm'×
Cc× Ci× Ca× Ip
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite21.png)
Cm' est l'indice ajusté de mariage et Mo
est l'effet des naissances hors union sur la fécondité
totale. La formule permettant de calculer Mo est la suivante :
ISFU
ISF= Indice Synthétique des Mariages
ISF U=S omme des taux de fécondité
conjugale par âge (ISFUA)
|
ISFUA =
|
Naissance en union à l'âge i
|
|
Population moyenne des femmes d'âge i
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite24.png)
|
Deuxième partie : Modèle d'inhibition de
la
fécondité : Résultats et
interprétation
|
|
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite25.png)
I - Analyse factorielle sur les indices de Bongaarts
Dans les tableaux de l'annexe A.3, sont reportés les
indices de Bongaarts par région et type de résidence
calculés à partir des bases de données des femmes des
trois ENDS de Madagascar. Compte tenu du nombre peu élevé des
données, il serait difficile de les interpréter directement sans
aucune étude descriptive préliminaire. Dans cette partie nous
allons faire une brève Analyse en Composante Principale (ACP) afin de
caractériser les régions et milieux de résidence selon
leur comportement vis-à-vis des déterminants proches de la
fécondité. Après l'ACP, nous allons essayer de les
classifier en groupe homogène afin de mieux étudier l'incidence
des effets inhibiteurs de Bongaarts sur la fécondité.
I.1. Résultat et interprétation de
l'ACP
On a effectué l'ACP sur les données du tableau 3
(Tableau résumant les indices de Bongaarts) avec le logiciel STATISTICA.
L'objectif de l'ACP est de projeter dans un espace de faible dimension, des
informations diverses consignées dans un tableau numérique
à double entrée de dimension supérieure. Nous utiliserons
les valeurs propres pour la recherche de notre espace de projection.
Tableau 3 : Résumé des indices de Bongaarts
Résidence
|
Cm'92
|
Cm'97
|
Cm'03
|
Cc92
|
Cc97
|
Cc03
|
Ci92
|
Ci97
|
Ci03
|
Ip92
|
Ip97
|
Ip03
|
Tana_Urb
|
0,61
|
0,62
|
0,67
|
0,82
|
0,8
|
0,79
|
0,8
|
0,81
|
0,78
|
1
|
0,92
|
0,94
|
Fian_Urb
|
0,71
|
0,85
|
0,74
|
0,9
|
0,93
|
0,88
|
0,7
|
0,73
|
0,75
|
0,96
|
0,98
|
0,98
|
Toam_Urb
|
0,7
|
0,73
|
0,7
|
0,85
|
0,84
|
0,73
|
0,72
|
0,73
|
0,75
|
0,95
|
0,96
|
0,99
|
Maha_Urb
|
0,67
|
0,8
|
0,8
|
0,85
|
0,88
|
0,83
|
0,74
|
0,78
|
0,76
|
0,91
|
0,98
|
0,95
|
Toli_Urb
|
0,72
|
0,75
|
0,78
|
0,85
|
0,83
|
0,78
|
0,75
|
0,81
|
0,77
|
0,98
|
0,86
|
0,94
|
Ants_Urb
|
0,76
|
0,74
|
0,73
|
0,85
|
0,82
|
0,79
|
0,78
|
0,76
|
0,79
|
1
|
0,93
|
0,96
|
Tana_Rur
|
0,78
|
0,81
|
0,76
|
0,93
|
0,88
|
0,83
|
0,7
|
0,72
|
0,75
|
0,98
|
0,98
|
1
|
Fian_Rur
|
0,81
|
0,91
|
0,83
|
0,97
|
0,95
|
0,92
|
0,7
|
0,72
|
0,7
|
0,94
|
0,96
|
0,99
|
Toam_Rur
|
0,75
|
0,78
|
0,82
|
0,94
|
0,93
|
0,84
|
0,7
|
0,7
|
0,73
|
0,96
|
0,93
|
0,94
|
Maha_Rur
|
0,89
|
0,9
|
0,91
|
0,97
|
0,96
|
0,92
|
0,71
|
0,7
|
0,73
|
0,84
|
0,98
|
1
|
Toli_Rur
|
0,87
|
0,89
|
0,85
|
0,97
|
0,97
|
0,95
|
0,73
|
0,76
|
0,71
|
0,81
|
0,91
|
0,91
|
Ants_Rur
|
0,85
|
0,83
|
0,89
|
0,96
|
0,92
|
0,86
|
0,71
|
0,73
|
0,72
|
0,86
|
0,89
|
0,95
|
Sources : Nos calculs à partir des ENDES de
Madagascar
a - Valeurs propres
Les valeurs propres sont des indicateurs statistiques
permettant l'extraction des facteurs principaux d'inertie, appelés
composantes principales en ACP. Les valeurs propres concernant notre analyse
sont résumées dans le Tableau 4.
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite26.png)
Tableau 4 : Valeurs propres issues de l'ACP
Facteur
|
Valeur propre
|
% de la variance
|
% de la variance cumulée
|
1,00
|
7,59
|
63,24
|
63,24
|
2,00
|
2,27
|
18,95
|
82,19
|
3,00
|
0,68
|
5,67
|
87,86
|
4,00
|
0,51
|
4,26
|
92,13
|
5,00
|
0,32
|
2,70
|
94,83
|
6,00
|
0,24
|
2,03
|
96,86
|
7,00
|
0,18
|
1,50
|
98,37
|
8,00
|
0,12
|
0,96
|
99,33
|
9,00
|
0,05
|
0,38
|
99,70
|
10,00
|
0,03
|
0,28
|
99,98
|
11,00
|
0,00
|
0,02
|
100,00
|
12,00
|
0,00
|
0,00
|
100,00
|
Les résultats du tableau 4 montrent que le premier axe
contient 63,24% de l'information apportée par les variables
utilisées et que le second axe en contient 18,95%. Donc si on projette
les variables (les indices de Bongaarts) ou les individus (les régions
et types du milieu de résidences) sur le plan formé par les deux
premiers axes, on conserverait 82,19% de l'information totale. Autrement dit,
on ne perdrait seulement que 17,81% de l'information totale apportée par
le tableau initial (Tableau 4) si on limitait notre étude au plan former
par les deux premiers axes. Pour le choix du nombre d'axes de projection, nous
avons utilisé l'allure du graphique des valeurs propres (voir graphique
de l'annexe A.5). Selon l'allure du graphique des valeurs propres (Annexe A.5),
le plan factoriel (plan formé par les deux premiers axes) suffit pour
l'ACP.
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite27.png)
b - Projection et interprétation des indices de
Bongaarts
La figure 5 représente la projection des indices de
Bongaarts sur le plan factoriel.
Figure 5 : Projection des indices de Bongaarts sur le plan
factoriel
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite28.png)
-0,5
-1,0
0,5
0,0
1,0
Projection des variables sur le plan factoriel ( 1 x 2)
-1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0
2Cc97
Cm'97
Cm'03
Cele_
Fact. 1 : 63,24%
Ip97 Ip03
Ci97
Ip92
Ci92
Ci03
Active
L'analyse de la figure 5 montre que tous les indices de
Bongaarts sont bien représentés dans le plan factoriel. Ceci
s'explique par la proximité des indices au cercle de corrélation.
On observe sur la gauche de la figure, une forte corrélation entre les
indices de mariage et de contraception de Bongaarts. Tous les indices relatifs
au mariage et à aux pratiques contraceptives (Cm'92, Cm'97, Cm'03, Cc92,
Cc97 et Cc03) sont alors dans un même bloc dans la partie gauche de la
figure 6. Du côté diamétralement opposé, se trouve
les variables qui leur sont très anti-corrélées : ces
variables sont les indices de Bongaarts relatif à
l'infécondabilité post-partum (Ci92, Ci97 et Ci03). Le sens de
l'axe1 est particulièrement clair : Il oppose la nuptialité et
les pratiques contraceptives à l'infécondabilité
post-partum. Cela veut dire que les régions et types de résidence
qui ont tendance à avoir des effets inhibiteurs importants du mariage
sur leur fécondité, auront aussi tendance à avoir des
effets importants de la contraception sur leur fécondité. Mais
ces régions auront tendance à avoir une faible incidence de
l'infécondabilité post-partum sur leur fécondité.
En bas du graphique
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite29.png)
on observe une forte corrélation entre les indices de
stérilité primaires plus particulièrement l'indice de
stérilité de 1997 et de 2003. On voit aussi sur la figure que les
indices de stérilité primaire de Bongaarts ne sont
anti-corrélés à aucun groupe. Cela n'est pas
étonnant car la stérilité primaire est un
phénomène un peu naturel et n'est par conséquent, pas
lié au niveau de développement. L'opposition entre les indices de
mariage et de contraception et l'indice d'infécondabilité nous
amène à formuler l'hypothèse que ce sont les
régions et types du milieu de résidence développés
(surtout les zones urbaines) qui ont des indices de mariages et de
contraception faibles et des indices d'infécondabilité
post-partum élevés. Ces localités s'opposent aux
localités des milieux de résidence pauvres (surtout les zones
rurales) qui ont des indices de mariages et de contraception
élevé et des indices d'infécondabilité post-partum
faible. Pour vérifier cette hypothèse, nous procéderons
à une classification ascendante hiérarchique des régions
et type de résidence selon les déterminants de Bongaarts.
I.2. Classification des régions et types de
résidence
La classification permet de regrouper les individus les plus
proches et de constituer des groupes aussi différents que possible. Elle
suppose que l'espace des individus n'est pas uniforme et qu'il existe des zones
plus ou moins denses. Selon le graphique de la classification
hiérarchique (encore appelé dendrogramme : voir annexe A.4), il
semble mieux adapter de classer les régions et types de résidence
en quatre classe de la façon suivante :
Classe 1 : Antananarivo urbain
Classe 2 : Toamasina urbain, Antsiranana urbain et Toliary
urbain
Classe 3 : Fianarantsoa urbain, Mahajanga urbain, Antananarivo
rural et Toamasina rural Classe 4: Fianarantsoa rural, Mahajanga rural,
Antsiranana rural et Toliary rural
A partir de cette classification, on voit bien la
dépendance entre fécondité et niveau de
développement. La classe 1 représentée par la zone urbaine
de la province d'Antananarivo est la classe la plus développée du
pays. Elle est caractérisée par des indices de mariages et des
indices de contraceptions faibles (la zone possède les indices de
mariages et de contraception les plus faibles du pays) et des indices de
stérilité post-partum élevés. La classe 2
représentée par les zones urbaines de Toamasina, d'Antsiranana et
de Toliary suit à peu près les mêmes comportements que
celles de la classe 1 c'est-à-dire qu'elle est
caractérisée par des indices de contraception faibles (mais plus
élevés que ceux de la zone urbaine d'Antananarivo) et des indices
d'infécondabilité post-partum élevés (mais moins
élevés que la zone urbaine
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite30.png)
d'Antananarivo). La logique est vérifiée sur la
classe 3 qui comprend les zones urbaines de Fianarantsoa et de Mahajanga et les
zones rurales des régions les plus développées à
savoir Antananarivo et Toamasina. La classe 4 regroupe les zones les moins
développées. Elle enregistre les indices de contraception et de
mariage les plus élevés et les indices
d'infécondabilité post-partum les plus faibles du pays.
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite31.png)
II - Les déterminants de la baisse
différentielle de la fécondité
L'analyse factorielle nous a permis de classifier les
régions et milieux de résidence selon les comportements des
femmes sur les déterminants proches de Bongaarts. Dans cette partie,
nous interpréterons la baisse différentielle de la
fécondité en appliquant le modèle de Bongaarts pour chaque
classe.
II.1. Modèle d'inhibition de la
fécondité dans la zone urbaine d'Antananarivo
Pour le cas particulier de la zone urbaine d'Antananarivo, le
modèle de Bongaarts s'interprète en terme de niveau de la
fécondité puisque la zone n'a presque pas connu de baisse de sa
fécondité pendant plus de dix ans (de 1992 à 2003). La non
variation du niveau de la fécondité s'explique clairement par la
non variation des indices de Bongaarts. En effet le cumule des indices de
Bongaarts (Annexe A.3.7) pour Antananarivo urbain n'a connu qu'une baisse de
0,03 points de 1992 à 1997 et une hausse de 0,02 points de 1997 à
2003. On remarque aussi que la variation des différents effets des
déterminants proches n'a pas été significative. Même
si la zone n'a pas connu une variation importante de sa
fécondité, son niveau de fécondité a
été maintenu bas grâce aux effets des déterminants
proches. Le facteur dont l'inhibition est la plus importante est la
nuptialité. L'indice ajusté de mariage (Cm', annexe A.3.3) est de
l'ordre de 0,6, un record dans le pays. Cela est la manifestation du niveau
d'éducation relativement élevé à Antananarivo
urbain car les femmes se marient tardivement à cause des études.
L'âge moyen des femmes au mariage est supérieur à 20 ans
pour tous les ENDES de Madagsacar. Après la nuptialité les
facteurs inhibiteurs de la fécondité les plus importants sont la
contraception et l'infécondabilité post-partum. Les indices de
Bongaarts relatifs à ces derniers sont de l'ordre de 0,8. L'effet de la
contraception a connu une légère hausse sur la période
couvrant notre étude et cette hausse est imputable à
l'amélioration des méthodes contraceptives. Ainsi la proportion
de femmes de 15 à 49 ans utilisant les méthodes contraceptives
est restée de l'ordre de 30% (33,2% en 1992, 34,6% en 1997 et 32,6% en
2003) alors que l'efficacité des méthodes contraceptives a connu
une amélioration (48,68% en 1992, 53,28% en 1997 et 58,23% en 2003). La
stérilité n'a pas d'effet important sur l'inhibition de la
fécondité à Antananarivo urbain. L'indice de
stérilité de Bongaarts de la zone était même
égal à l'unité en 1992. Il est passé à 0,92
en 1997 puis à 0,94 en 2003.
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite32.png)
II.2. Modèle d'inhibition de la
fécondité dans la classe 2
A part Antananarivo urbain et Mahajanga urbain, les
localités de cette classe enregistrent les niveaux de
fécondité les plus bas du pays. Comme on l'avait
déjà signalé dans l'étude exploratoire sur les
indices de Bongaarts, cette classe est composée de zones urbaines (donc
développées) et suit à peu près les mêmes
comportements que ceux de la classe 1. Son niveau de fécondité
est régulé en grande partie par l'effet de la nuptialité
et de l'infécondabilité post- partum. L'effet des pratiques
contraceptives y joue aussi un rôle. Par contre l'indice de
stérilité de Bongaarts montre que la stérilité des
femmes n'a pas d'influence majeure sur la fécondité. Presque
toutes les femmes son en effet fertiles.
Contrairement à Antananarivo urbain, la classe 2 a
connu une variation non négligeable de son ISF. Par exemple, la zone
urbaine de Toamasina a connu une légère hausse de son ISF de 1992
à 1997 et une brusque baisse de 1997 à 2003. L'explication des
variations de la fécondité connait des divergences selon le
modèle de Bongaarts. Pour la période allant de 1992 à
1997, c'est l'effet cumulé de la nuptialité et de
l'infécondabilité post-partum qui a été la cause de
la légère hausse de l'ISF à Toamasina urbain et Toliary
urbain. Alors que pendant cette même période, ces mêmes
déterminants proches ont eu des effets inhibiteurs de la
fécondité à Antsiranana urbain. D'ailleurs même,
tous les déterminants de Bongaarts ont eu des effets inhibiteurs sur la
fécondité à Antsiranana urbain entre 1992 et 1997. Ce qui
a provoqué une baisse importante de l'ISF qui est passé de 4,71
enfants par femmes à 3,58 enfants par femmes, soit une baisse de plus de
un enfant par femme sur une période de cinq ans. Pour la période
allant de 1997 à 2003, on constate une uniformisation de comportement
des femmes de cette classe. Sur cette période, toutes les
localités de la classe 2 ont connu une baisse de leurs ISF. Cette baisse
est due en grande partie par l'amélioration des pratiques contraceptives
et l'effet de la nuptialité.
II.3. Modèle d'inhibition de la
fécondité dans la classe 3
Cette classe est composée des zones urbaines modestes
et des zones rurales les plus développées. Dans les
localités de cette classe, le facteur le plus influent de la
fécondité est la stérilité post-partum. La
nuptialité agit aussi sur la fécondité mais son effet est
beaucoup moins faible que l'infécondabilité post-partum. La
contraception et la stérilité n'ont presque pas d'effet sur le
niveau des ISF dans cette classe. A part la zone rurale d'Antananarivo, les
localités de cette classe on connu une transition classique de
fécondité. Le niveau de l'ISF à d'abord connu une hausse
avant de chuter. La hausse du niveau de la fécondité durant la
première période (1992-1997) est principalement du à
l'intensification des effets de la
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite33.png)
nuptialité dans cette classe. Les indices
ajustés de mariage des localités de cette classe ont en effet
baissé durant cette période. Durant la deuxième
période, c'est l'effet de la contraception qui a surtout
contribué à la baisse de l'ISF.
II.4. Modèle d'inhibition de la
fécondité dans la classe 4
Cette classe comprend les parties les plus pauvres du pays.
Les régions et types de résidence appartenant à cette
classe ont les ISF les plus élevés. Le niveau de la
fécondité est élevé dans ces localités car
les effets inhibiteurs de la majorité des déterminants proches ne
sont pas conséquents. Seule la stérilité post-partum joue
son rôle inhibiteur. Les comportements des femmes ne sont pas
orientés vers les pratiques contraceptives. A Toliary rural par exemple,
en 2003 seulement 6,68 % des femmes utilisent des méthodes
contraceptives. Avec la pauvreté et sans doute le niveau bas de
l'éducation, le mariage n'a pas d'effet inhibiteur considérable
dans ces zones. La transition de la fécondité a eu lieu dans ces
zones grâce à une amélioration des effets de la
contraception pour la période allant 1992 à 1997 et grâce
aux effets cumulés de la contraception et du mariage pour la
période allant de 1997 à 2003.
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite34.png)
CONCLUSION
Cette étude nous a permis de mettre en exergue
l'évolution de la fécondité à Madagascar sur une
période décennale (1992-2003) ainsi que les facteurs qui sont
à l'origine de cette évolution. Il ressort de cette étude
que tous les régions et types de résidence de Madagascar ont
amorcé la transition de la fécondité depuis les
années 1990 excepté la zone urbaine d'Antananarivo qui est
déjà en fin de transition et la zone rurale de Toliary qui n'est
pas encore entrée en transition.
Même si la plupart des localités sont
entrées en transition de fécondité, on remarque
néanmoins une diversité au niveau des types de transition ainsi
qu'au niveau des facteurs déterminants de cette transition. Dans les
localités développées comme Toamasina urbain, c'est
surtout les pratiques contraceptives et l'effet du mariage qui sont à
l'oeuvre de la transition. Alors que dans les localités moins
développées (surtout les zones rurales), c'est
l'infécondabilité post-partum qui joue beaucoup à
l'inhibition de la fécondité.
Notre travail a eu l'avantage d'étudier la
fécondité simultanément dans les régions et les
milieux de résidence. Cela nous permet de vérifier
l'hypothèse classique sur la fécondité qui stipule que
c'est le développement qui est à l'origine des transitions
démographiques. Cela se voit dans notre étude car les zones
urbaines les plus développées particulièrement
Antananarivo rurale et Toamasina rurale ont tendance à se comporter
comme les zones urbaines et ont mêmes des ISF plus faibles que certaines
zones urbaines.
L'étude connait des limites parmi les quelles ont peut
citer la non intégration de l'indice de l'avortement dans notre
modèle. Cela est dû aux contraintes liées à notre
base de données et on était obligé de l'intégrer
dans l'indice de contraception. De plus notre modèle utilisé
n'explique pas très bien le fait que la zone rurale de Toliary n'est pas
encore entrée en transition de fécondité. Si on ne s'en
tenait qu'aux indices de Bongaarts calculé, la zone rurale de Toliary
devrait connaitre une hausse de son ISF puis une baisse. Or cette zone a connu
une hausse continuelle de sa fécondité. Peut-être une
régression de l'ISF à partir des variables lointaines de la
fécondité aurait pu mieux expliquer l'évolution de la
fécondité à Toliary rurale mais nous avions
été limités par le temps.
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite35.png)
BIBLIOGRAPHIE
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Approche statistique et dynamique des populations » Collection Economica
(1997)
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sociétés» Collection Academia et l'Harmattan
(1995)
[3] XAVIER BRY « Analyses factorielles
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[4] EDOUARD TALNAN « La transition de la
fécondité en Cote d'Ivoire » Thèse de doctorat de
démographie, Université de Paris X (2005)
[5] BENEDICTE GASTINEAU « La transition de
la fécondité en Tunisie » Thèse de doctorat de
démographie, Université de Paris X (2001)
[6] Madagascar 1992 « Enquête
Nationale Démographique et Sanitaire » (Rapport de
l'enquête)
[7] Madagascar 1997 « Enquête
Nationale Démographique et Sanitaire » (Rapport de
l'enquête)
[8] Madagascar 2003-2004 « Enquête
Nationale Démographique et Sanitaire » (Rapport de
l'enquête)
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite36.png)
ANNEXES
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite37.png)
A.1. Tableau des variations des ISF en
pourcentage
|
|
Baisse de 1992 à 1997
|
|
Baisse de 1997 à 2003
|
Région
|
Urbain
|
|
Rural
|
Total
|
Urbain
|
|
Rural
|
Total
|
Antananarivo
|
|
-1,51
|
2,40
|
5,62
|
|
-0,30
|
29,91
|
21,79
|
Fianarantsoa
|
|
-24,30
|
-0,29
|
-1,78
|
|
23,91
|
13,86
|
17,03
|
Toamasina
|
|
-16,62
|
-1,79
|
1,41
|
|
24,43
|
9,12
|
10,87
|
Mahajanga
|
|
-45,85
|
-3,00
|
-0,76
|
|
12,45
|
7,91
|
7,72
|
Toliary
|
|
-5,75
|
-4,47
|
-1,48
|
|
19,03
|
-7,48
|
-1,94
|
Antsiranana
|
|
23,99
|
13,97
|
15,42
|
|
12,29
|
7,35
|
7,87
|
Total
|
|
-9,11
|
0,45
|
2,61
|
|
11,69
|
14,41
|
12,90
|
Sources : Nos propres calcules à partir des ENDES
NB : Les variations expriment ici les baisses des ISF en
pourcentages. Les variations précédées d'un signe moins
sont des hausses des ISF en pourcentages. Par exemple, Fianarantsoa urbain a
connu une hausse de 24,30% de son ISF de 1992 à 1997 et une baisse de
24,43% de son ISF de 1997 à 2003.
A.2. Graphiques des niveaux de fécondité
selon les provinces et milieux de résidences
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite38.png)
8
7
6
5
4
3
2
1
0
Urbain Rural
A.2.1. Histogramme du niveau des ISF par régions et
milieux de résidence en 1992
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite39.png)
A.2.2. Histogramme du niveau des ISF par régions et
milieux de résidence en 1997
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite40.png)
8
7
6
5
4
3
2
1
0
Urbain Rural
A.2.3. Histogramme du niveau des ISF par régions et
milieux de résidence en 2003
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite41.png)
8
7
6
5
4
3
2
1
0
Urbain Rural
A.3. Tableaux des indices de Bongaarts
A.3.1. Tableau des indices de mariage de Bongaarts (Cm)
|
1992
|
1997
|
2003
|
Région
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Antananarivo
|
0,62
|
0,81
|
0,76
|
0,65
|
0,83
|
0,77
|
0,68
|
0,8
|
0,76
|
Fianarantsoa
|
0,76
|
0,87
|
0,86
|
0,9
|
0,95
|
0,91
|
0,8
|
0,91
|
0,88
|
Toamasina
|
0,84
|
0,84
|
0,83
|
0,78
|
0,89
|
0,86
|
0,71
|
0,86
|
0,86
|
Mahajanga
|
0,72
|
0,93
|
0,91
|
0,85
|
0,95
|
0,93
|
0,86
|
0,93
|
0,89
|
Toliary
|
0,92
|
0,94
|
0,92
|
0,84
|
0,95
|
0,93
|
0,86
|
0,93
|
0,91
|
Antsiranana
|
0,81
|
0,93
|
0,89
|
0,82
|
0,93
|
0,89
|
0,9
|
0,97
|
0,91
|
Total
|
0,71
|
0,87
|
0,84
|
0,76
|
0,89
|
0,86
|
0,76
|
0,86
|
0,86
|
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite42.png)
A.3.2. Tableau des effets des naissances hors mariages (Mo)
|
1992
|
1997
|
2003
|
Région
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Antananarivo
|
1,02
|
1,03
|
1,03
|
1,04
|
1,03
|
1,03
|
1,03
|
1,05
|
1,03
|
Fianarantsoa
|
1,07
|
1,07
|
1,07
|
1,07
|
1,05
|
1,05
|
1,08
|
1,09
|
1,08
|
Toamasina
|
1,2
|
1,11
|
1,11
|
1,07
|
1,13
|
1,13
|
1,01
|
1,05
|
1,04
|
Mahajanga
|
1,06
|
1,05
|
1,05
|
1,06
|
1,05
|
1,05
|
1,08
|
1,03
|
1,03
|
Toliary
|
1,27
|
1,08
|
1,09
|
1,11
|
1,07
|
1,09
|
1,09
|
1,09
|
1,09
|
Antsiranana
|
1,06
|
1,09
|
1,08
|
1,1
|
1,13
|
1,11
|
1,23
|
1,1
|
1,06
|
Total
|
1,07
|
1,06
|
1,06
|
1,07
|
1,06
|
1,06
|
1,05
|
1,07
|
1,06
|
A.3.3. Tableau des indices corrigés de mariage
de Bongaarts (Cm')
|
1992
|
1997
|
2003
|
Région
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Antananarivo
|
0,61
|
0,78
|
0,74
|
0,62
|
0,81
|
0,75
|
0,67
|
0,76
|
0,73
|
Fianarantsoa
|
0,71
|
0,81
|
0,8
|
0,85
|
0,91
|
0,86
|
0,74
|
0,83
|
0,82
|
Toamasina
|
0,7
|
0,75
|
0,74
|
0,73
|
0,78
|
0,76
|
0,7
|
0,82
|
0,83
|
Mahajanga
|
0,67
|
0,89
|
0,87
|
0,8
|
0,9
|
0,88
|
0,8
|
0,91
|
0,86
|
Toliary
|
0,72
|
0,87
|
0,85
|
0,75
|
0,89
|
0,85
|
0,78
|
0,85
|
0,84
|
Antsiranana
|
0,76
|
0,85
|
0,82
|
0,74
|
0,83
|
0,8
|
0,73
|
0,89
|
0,86
|
Total
|
0,67
|
0,82
|
0,79
|
0,71
|
0,84
|
0,81
|
0,72
|
0,81
|
0,81
|
A.3.4. Tableau des indices de contraception de Bongaarts (Cc)
|
1992
|
1997
|
2003
|
Région
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Antananarivo
|
0,82
|
0,93
|
0,87
|
0,8
|
0,88
|
0,83
|
0,79
|
0,83
|
0,8
|
Fianarantsoa
|
0,9
|
0,97
|
0,96
|
0,93
|
0,95
|
0,95
|
0,88
|
0,92
|
0,9
|
Toamasina
|
0,85
|
0,94
|
0,91
|
0,84
|
0,93
|
0,91
|
0,73
|
0,84
|
0,78
|
Mahajanga
|
0,85
|
0,97
|
0,94
|
0,88
|
0,96
|
0,94
|
0,83
|
0,92
|
0,87
|
Toliary
|
0,85
|
0,97
|
0,94
|
0,83
|
0,97
|
0,93
|
0,78
|
0,95
|
0,85
|
Antsiranana
|
0,85
|
0,96
|
0,9
|
0,82
|
0,92
|
0,9
|
0,79
|
0,86
|
0,82
|
Total
|
0,84
|
0,95
|
0,91
|
0,82
|
0,93
|
0,89
|
0,8
|
0,88
|
0,83
|
A.3.5. Tableau des indices
d'infécondabilité post-partum de Bongaarts (Ci)
|
1992
|
1997
|
2003
|
Région
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Antananarivo
|
0,8
|
0,7
|
0,73
|
0,81
|
0,72
|
0,76
|
0,78
|
0,75
|
0,77
|
Fianarantsoa
|
0,7
|
0,7
|
0,7
|
0,73
|
0,72
|
0,72
|
0,75
|
0,7
|
0,73
|
Toamasina
|
0,72
|
0,7
|
0,71
|
0,73
|
0,7
|
0,71
|
0,75
|
0,73
|
0,74
|
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite43.png)
Mahajanga
|
0,74
|
0,71
|
0,72
|
0,78
|
0,7
|
0,71
|
0,76
|
0,73
|
0,74
|
Toliary
|
0,75
|
0,73
|
0,74
|
0,81
|
0,76
|
0,77
|
0,77
|
0,71
|
0,74
|
Antsiranana
|
0,78
|
0,71
|
0,74
|
0,76
|
0,73
|
0,73
|
0,79
|
0,72
|
0,75
|
Total
|
0,76
|
0,71
|
0,72
|
0,79
|
0,72
|
0,74
|
0,77
|
0,72
|
0,75
|
A.3.6. Tableau des indices de stérilité primaire de
Bongaarts (Ip)
|
1992
|
1997
|
2003
|
Région
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Antananarivo
|
1
|
0,98
|
1
|
0,92
|
0,98
|
0,94
|
0,94
|
1
|
0,95
|
Fianarantsoa
|
0,96
|
0,94
|
0,94
|
0,98
|
0,96
|
0,96
|
0,98
|
0,99
|
0,98
|
Toamasina
|
0,95
|
0,96
|
0,95
|
0,96
|
0,93
|
0,94
|
0,99
|
0,94
|
0,97
|
Mahajanga
|
0,91
|
0,84
|
0,85
|
0,98
|
0,98
|
0,98
|
0,95
|
1
|
0,97
|
Toliary
|
0,98
|
0,81
|
0,87
|
0,86
|
0,91
|
0,94
|
0,94
|
0,91
|
0,92
|
Antsiranana
|
1
|
0,86
|
0,93
|
0,93
|
0,89
|
0,9
|
0,96
|
0,95
|
0,96
|
Total
|
0,99
|
0,92
|
0,94
|
0,94
|
0,95
|
0,94
|
0,95
|
0,97
|
0,96
|
A.3.7. Tableau des effets cumulatifs des indices de
Bongaarts
|
1992
|
1997
|
2003
|
Région
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Antananarivo
|
0,40
|
0,50
|
0,47
|
0,37
|
0,50
|
0,44
|
0,39
|
0,47
|
0,43
|
Fianarantsoa
|
0,43
|
0,52
|
0,51
|
0,57
|
0,60
|
0,56
|
0,48
|
0,53
|
0,53
|
Toamasina
|
0,41
|
0,47
|
0,45
|
0,43
|
0,47
|
0,46
|
0,38
|
0,47
|
0,46
|
Mahajanga
|
0,38
|
0,51
|
0,50
|
0,54
|
0,59
|
0,58
|
0,48
|
0,61
|
0,54
|
Toliary
|
0,45
|
0,50
|
0,51
|
0,43
|
0,60
|
0,57
|
0,44
|
0,52
|
0,49
|
Antsiranana
|
0,50
|
0,50
|
0,51
|
0,43
|
0,50
|
0,47
|
0,44
|
0,52
|
0,51
|
Total
|
0,42
|
0,51
|
0,49
|
0,43
|
0,53
|
0,50
|
0,42
|
0,50
|
0,48
|
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite44.png)
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite45.png)
Toam_Rur
Toam_Urb
Maha_Urb
Maha_Rur
Tana_Urb
Tana_Rur
Ants_Urb
Ants_Rur
Fian_Urb
Fian_Rur
Toli_Urb
Toli_Rur
0,10 0,12 0,14 0,16 0,18 0,20 0,22
Dendrogramme de 12 Obs. Saut Minimum Dist.
Euclidiennes
Dist. Agrégation
A.4. Dendrogramme de la classification ascendante
hiérarchique
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite46.png)
![](Exploitation-des-EDS-de-Madagascar-pour-lanalyse-de-la-transition-de-la-fecondite47.png)
-1
4
9
8
7
6
5
3
2
0
1
-2 0 2 4 6 8 10 12 14
63,24%
18,95%
5,67% 4,26% 2,70% 2,03% 1,50% ,96% ,38% ,28% ,02%
Val. Propres (matrice de corrél.) Variables actives
seules
Nombre de valeurs propres
A.5. Graphique des valeurs propres
|
|