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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET
POPULAIRE
i-4l211 C.41 J i1L.11
mie é JI j
MINISTERE DE L'ENSEINGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
J-%L.A11 k*'-44i 9 J41
e9.12.1 42911
.14-1-411 INSTITUT NATIONAL DES SCIENCES DE
LA MER ET DE L'AMENAGEMENT DU LITTORAL
MEMOIRE EN VUE DE L'OBTENTION DU DIPLOME DES ETUDES
UNIVERSITAIRES APPLIQUEES (DEUA) EN SCIENCES DE LA MER
Thème :
Contribution à l'étude des
paramètres physico-
chimiques et bactériologiques de
l'embouchure
de l'oued "Béni-Messous"
Présenté par : AIT KACI Malik
et HAMDI Mohamed Salim
Examiné par la commission :
Mme BOUBECHICHE. Z Chargée de cours
(ISMAL) Promotrice
Melle ALLOUACHE. S Maître
Assistante (ISMAL) Examinatrice
MR. HAMDANE. Y Maître
Assistante (ISMAL) Examinateur
Promotion 2007 - 2008
Introduction 1
Partie I : Partie bibliographique
1. Les descripteurs généraux en hydrologie marine
2
1.1 Caractéristiques majeures physiques, chimiques et de
qualité générale de l'eau 2
1.1.1 Température 2
1.1.2 Salinité 2
1.1.3 Oxygène dissous 3
1.1.4 Le pH 3
1.2 Caractéristiques chimiques dissoutes 3
1.2.1 Les composés azotés 4
1.2.1.1 L'azote ammoniacal 4
1.2.1.2 Les nitrites (NO2-) 4
1.2.1.3 Les nitrates (NO3-) 4
1.2.2 Les orthophosphates (PO43-) 4
1.3 Liens entre les principaux descripteurs 5
2. La flore bactérienne marine 5
2.1 Le comportement des bactéries entériques en
mer 6
2.1.1 Les microbes libres 6
2.1.2 Les formes de résistance 6
2.1.3 Les microbes adsorbés 7
2.1.4 Les microbes absorbés 7
2.2 Paramètres d'analyse bactériologique 7
2.2.1Généralités 7
2.2.2 Les indicateurs microbiens 8
2.2.2.1 Les coliformes totaux 8
2.2.2.2 Les coliformes fécaux 8
2.2.2.3 Les streptocoques fécaux 9
2.2.2.4 La flore mésophile aérobie totale 10
2.2.3 Les germes pathogènes 10
2.2.3.1 Les Salmonelles 10
2.2.3.2 Les Staphylocoques 11
2.2.3.3 Les Clostridiums sulfito-réducteurs 11
3. L'autoépuration des eaux de mer 12
3.1 Facteurs influant sur la teneur microbienne globale 13
3.1.1 Facteurs physico-chimiques 13
3.1.1.1 La dilution 13
3.1.1.2 L'adsorption 13
3.1.1.3 La sédimentation 13
3.1.1.4 La lumière 13
3.1.1.5 La température de l'eau 13
3.1.1.6 Variations de pH 13
3.1.1.7 La salinité 13
3.1.2 Facteurs biologiques 14
4. Devenir et évolution d'une pollution
bactérienne en milieu marin 14
4.1 La contamination de l'eau 14
4.2 La décantation des bactéries 15
4.3 La contamination du sédiment 15
5. Impact sanitaire des contaminations microbiennes 15
5.1 Risques liés à la baignade 16
5.1.1 Les affections cutano-muqueuses 16
5.1.2 Les affections gastro-intestinales 17
5.2 Risques liés à la consommation des fruits de
mer 17
Partie II : Matériel et méthodes
2.1 Etude du site 18
2.1.1 Localisation géographique 19
2.1.2. Etude démographique de la zone d'étude 19
2.1.3. Les caractéristiques des eaux usées de
l'oued Béni-Messous 19
2.1.4 Conditions climatiques 20
2.1.4.1 La température 20
2.1.4.2 Ensoleillement 20
2.1.4.3 Les vents 21
2.1.4.4 Les houles 22
2.2. Le choix des stations 23
2.3 Les prélèvements 23
2.4 Méthodes d'analyses 24
2.4.1 Etude paramétrique 24
2.4.1.1 Température et potentiel hydrogène (pH)
24
2.4.1.2 La salinité 24
2.4.1.3 La demande biologique en oxygène DBO5 24
2.4.1.4 Dosage des sels nutritifs 25
2.4.1.5 Analyse automatique des sels nutritifs 25
a) Dosage de l'ammonium 26
b) Dosage des nitrites 26
c) Dosage des nitrates 26
d) Dosage des orthophosphates 26
2.5 L'analyse microbiologique 26
2.5.1 Dénombrement des coliformes 27
2.5.2 Dénombrement des Streptocoques fécaux 30
2.5.3 Recherche des Staphylocoques sur le milieu de Chapman
gélosé 32
2.5.4 Dénombrement des Sulfito-réducteurs 34
2.5.5 Techniques de recherche des Salmonelles 35
Partie III : Résultats et discussions
3.1 Les paramètres physico-chimiques 38
3.1.1 La salinité 38
3.1.2 La température 39
3.1.3 Le potentiel d'hydrogène (pH) 40
3.1.4 La demande biologique en oxygène (DBO5) 41
3.1.5 Nitrites et nitrates 42
3.1.6 Ammonium 44
3.1.7 Orthophosphates 45
3.2 Les paramètres bactériologiques 45
3.2.1 Les coliformes 45
3.2.2 Les streptocoques fécaux 47
3.2.3 Les staphylocoques 48
3.2.4 Les bactéries sulfito-réductrices 49
3.2.5 Les salmonelles 49
Conclusion 50
Bibliographie 51
LISTE DES ABRE VIA TIONS (Par ordre
alphabétique)
°C Degré Celsius
CF Coliformes fécaux
CT Coliformes totaux
D.O Densité optique
DBO Demande biologique en oxygène
EPI Eau péptonée exempte d'indole
E. coli Escherichia coli
F.A.O Food and Agriculture Organization of the United Nations
FMAT Flore mésophile aérobie totale
g Gramme
h Heure
l , L Litre
Log10 Logarithme népérien à base dix
m Mètre
MES Matières en suspension
ml Millilitre
MOD Matière organique dissoute
nm Nanomètre
OD Oxygène dissous
ONM Office national de la météo
ORL Oto-rhino-larynx
pH Potentiel hydrogène.
S1 Station 1
S2 Station 2
S3 Station 3
S4 Station 4
S5 Station 5
SF Streptocoques fécaux
UFC Unité formant colonie
VBL Bouillon lactosé au vert brillant
VF Bouillon viande - foie
um Micromètre
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Coliformes fécaux.
Figure 2 : Streptocoques fécaux. Figure3 :
Streptocoques fécaux. Figure4 : les
Salmonelles. Figure5 : les Salmonelles. Figure6 :
Staphylocoques. Figure7 : Clostridium perfringens.
Figure 8: Localisation de l'oued
Béni-Messous.
Figure 9: Profil de variation des
températures moyennes de l'air (ONM 1995-2004).
Figure 10: Profil de l'ensoleillement moyen des
mois de Mars à Juin dans la région de Béni- Messous (ONM
1995-2004).
Figure 11: Fréquence annuelle des vents
de la région de Béni-Mes sous (ONM, moyenne sur l'intervalle
[1960-2004]).
Figure 12 : Positionnement des stations (source
: Google earth).
Figure 13 : Technique de dénombrement des
Coliformes dans l'eau <<Test présomptif>>
Figure 14 : Technique de dénombrement des
Coliformes fécaux et Escherichia coli dans l'eau <<test
confirmatif>>
Figure 15 : Technique de dénombrement
des Streptocoques dans l'eau <<Test présomptif>>
Figure 16 : Technique de dénombrement des
Streptocoques Fécaux dans l'eau <<Test confirmatif>>
Figure 17 : Recherche des Staphylocoques.
Figure 18 : Dénombrement des Salmonelles
: [pré-enrichissement - enrichissement] Figure 19 :
Isolement des Salmonelles.
Figure 20 : Valeurs moyennes de la
salinité pour les différentes stations.
Figure 21 : Variation des températures
des stations, en fonction de la période de prélèvements
Figure 22 : Variations des valeurs moyennes du
potentiel hydrogène (pH) en fonction des stations.
Figure 23 : Variation de la DBO5 des stations,
en fonction de la période de prélèvements.
Figure 24 : Concentrations moyennes des nitrates
et nitrites.
Figure 25 : Concentrations moyennes de
l'ammonium.
Figure 26 : Concentrations moyennes des
orthophosphates.
Figure 27 : Les concentrations moyennes des
Coliformes totaux, fécaux et d'Escherichia coli Figure 28 :
Nombre moyen de Streptocoques par 100ml.
Liste des tableaux
Tableau 1: Liens entre les principaux
descripteurs d'hydrologie des écosystèmes marins
côtiers.
Tableau 2 : Caractéristiques des
principales bactéries pathogènes
Tableau 3 : Taux de filtration de certains
mollusques bivalves
Tableau 4 : Nombre d'habitants par commune
(Statistiques de 2004)
Tableau 5 : Les caractéristiques des eaux
usées de l'oued Béni-Messous
Tableau 6 : Recherche de la catalase
Tableau 7 : méthode de recherche des
sulfito-réducteurs
Tableau 8 : Valeurs moyennes de la
salinité
Tableau 9 : Valeurs moyennes des
températures
Tableau 10 : Valeurs moyennes du pH
Tableau 11 : Valeurs moyennes de la DBO5
Tableau 12 : Valeurs moyennes des Coliformes
totaux, fécaux et E. coli
Tableau 13 : Nombre moyen de Streptocoques
fécaux
Tableau 14 : Profil morphologique et biochimique
des Staphylocoques
Tableau 21 : Valeurs limites des
paramètres de rejets d'effluents liquides industriels
Tableau 20 : Coordonnées des points de
prélèvements
Tableau 19 : Températures maximales
moyennes de la région de Béni-Messous (source: ONM)
Tableau 18 : Températures mensuelles de
la région de Béni-Messous (ONM -- 1995-2004)
Tableau 17 : Ensoleillement-Totaux mensuels et
annuels exprimés en heures (ONM : 1995- 2004)
Tableau 16 : Fréquence
saisonnière des vends dans la région de Bainem (ONM:
1960-2004)
Tableau 25 : Fréquence annuelle des vends
de la région de Bainem (ONM : 1960-2004)
~~~~~~~~~~~~
Un polluant est par définition, un agent physique,
chimique ou biologique qui dégrade le milieu dans lequel il se trouve.
C'est une substance introduite ou présente dans l'eau, susceptible d'en
changer l'équilibre ou d'en altérer la qualité (MANFREDI
et DANIELE, 1988).
Une définition plus officielle de la pollution marine a
été donnée par la F.A.O :
« La pollution, c'est l'introduction directe ou indirecte
par l'homme de substances ou d'énergie dans le milieu marin (y compris
les estuaires) lorsqu'elle a des effets nuisibles, tel que dommages aux
ressources biologiques, risque envers la santé humaine, entrave aux
activités maritimes, altération de la qualité de l'eau de
mer du point de vue de son utilisation et dégradation de valeurs
d'agrément (MANFREDI et DANIELE, 1988).
La pollution des eaux littorales peut avoir plusieurs origines
(atmosphériques,
industrielles, agricoles et domestiques). En Algérie,
l'une des causes majeures de la pollution marine reste la contamination
bactérienne par les eaux usées.
Il est à noter que 70% des villes côtières
algériennes n'ont pas leurs réseaux d'assainissement
raccordés à des stations d'épuration, certaines bien
qu'existantes sont inopérantes depuis plusieurs années et les
rejets se font exclusivement dans la mer et dans les oueds (sur 53 stations
d'épuration existantes, 42 sont à l'arrêt)
(Ministère de la santé, 2005).
En effet, un des problèmes liés aux rejets
domestiques reste les maladies qui en découlent. Selon l'OMS, 80% des
maladies qui affectent la population de la planète sont liées en
partie à l'insuffisance de l'évacuation des matières
fécales. Effectivement la plupart des microorganismes qui sont à
l'origine des grandes épidémies historiques d'origine hydrique,
ont pour habitat normal les intestins de l'homme et certains animaux à
sang chaud. C'est pour quoi le contrôle de qualité de l'eau parait
de plus en plus indispensable.
Dans cette présente étude on se propose
d'évaluer le flux polluant de l'embouchure de l'oued Béni-Messous
; une compagne de prélèvements a eu lieu du mois d'Avril au mois
de Juin 2008 dont le but principal est d'analyser paramètres
physicochimiques et bactériologiques représentés par les
indicateurs de contamination fécale (coliformes et streptocoques
fécaux) et les indicateurs de proximité (Staphylocoques et
Salmonelles).
1. Les descripteurs généraux en
hydrologie marine
1.1 Caractéristiques majeures physiques, chimiques et
de qualité générale de l'eau
Ces paramètres sont souvent regroupés sous le
terme de paramètres physico-chimiques. En tout premier lieu, il s'agit
de la température et de la salinité qui sont les deux
descripteurs de base des masses d'eaux. Dépendant quasi exclusivement de
processus physiques, ils sont de bons traceurs de mélange des eaux.
La qualité générale de l'eau est
influencée par des processus chimiques et biologiques, et
altérée ou non par des apports anthropiques. Deux descripteurs
usuels permettent de caractériser très globalement la
qualité du milieu, l'oxygène dissous et le pH, ce dernier
étant surtout important dans les milieux estuariens de faible
salinité (AMINOT et KEROUEL, 2004).
1.1.1 Température
La température est, avec la salinité, un des
descripteurs de base pour la connaissance du milieu. La température
influe sur l'activité biologique dont dépend la production
totale, et sur la répartition des espèces (preferendums
thermiques), donc, par exemple, sur la pêche.
En milieu océanique, la température,
associée à la salinité, est mesurée avec une
très grande précision par les physiciens pour calculer la masse
volumique de l'eau, paramètre nécessaire à la
détermination de la stratification verticale et de la circulation
océanique.
La mesure de la température est indispensable pour
l'interprétation ou le traitement d'autres paramètres. Ainsi, la
saturation des gaz dissous est fonction de la température et la mesure
du pH requiert la connaissance de la température (AMINOT et KEROUEL,
2004).
1.1.2 Salinité
La grandeur « salinité » représente la
proportion de sels minéraux dissous dans l'eau de mer. La mesure de la
salinité est importante dans l'étude du milieu marin. Par son
influence sur la densité de l'eau de mer, elle permet de connaître
la circulation océanique, d'identifier les masses d'eau d'origines
différentes et de suivre leurs mélanges au large comme à
la côte ou dans les estuaires (AMINOT et CHAUSSEPIED, 1983).
En milieux côtiers et estuariens, la salinité est
le traceur idéal des mélanges entre l'eau douce et l'eau de mer.
Du fait de sa conservativité (la concentration totale de sels
minéraux peut varier d'un endroit à un autre, mais la proportion
des composants importants reste constante), on s'y réfère pour
connaître le comportement des éléments dissous dans les
estuaires. En outre, comme la salinité y varie dans de larges gammes,
elle peut constituer un critère de répartition des espèces
vivantes.
(AMINOT et KEROUEL, 2004).
La salinité n'est pas une grandeur directement accessible
par une méthode de mesure, aussi plusieurs définitions et
relations ont été établies afin de s'en approcher au
mieux.
Deux méthodes sont couramment utilisées pour la
détermination de la salinité : la méthode
volumétrique et la méthode
conductimétrique (AMINOT et CHAUSSEPIED, 1983).
1.1.3 Oxygène dissous
Parmi les gaz dissous, l'oxygène est celui qui joue le
rôle le plus important pour la qualité biotique des eaux
d'élevage; indispensable à la respiration des organismes, il
facilite la dégradation des matières organiques
détritiques et l'accomplissement des cycles biochimiques.
L'oxygène présent dans les eaux est le résultat des
échanges entre l'atmosphère et la surface de l'eau ainsi que de
l'activité photosynthétique du phytoplancton (ALZIEU, 1989).
1.1.4 Le pH
C'est un paramètre qui nous permet de mesurer
l'acidité, l'alcalinité ou la basicité d'une eau. (GOMELLA
et GUERREE, 1978 in AZZOUG et LAMANI, 2005)
Le pH de l'eau de mer voisin de 8.2 est principalement
fixé par la présence des carbonates : CO2, HCO- 3,
CO-2 3 .La modification des concentrations en CO2
(respiration, photosynthèse ou échange air-océan) ou en
CO3 -2 (précipitation) entraîne donc une modification
du pH (AMINOT et CHAUSSEPIED, 1983).
En milieu côtier certains rejets industriels ou les
apports d'eaux de ruissellement sont la cause de variation du pH qui
s'avère être dans ce cas un indice de pollution, mais cette
variation reste très localisée aussi bien dans le temps que dans
l'espace et cela du fait du « pouvoir tampon » de l'eau de mer.
(AMINOT et CHAUSSEPIED, 1983).
La mesure du pH aura deux applications à
considérer séparément : le suivi de la qualité des
eaux, d'une part, et les études thermodynamiques des équilibres
chimiques, d'autre part. La distinction majeure réside dans le niveau de
justesse et de précision requis pour ces deux applications (AMINOT et
KEROUEL, 2004).
En milieu côtier certains rejets industriels ou les
apports d'eaux de ruissellement sont la cause de variation du pH qui
s'avère être dans ce cas un indice de pollution, mais cette
variation reste très localisée aussi bien dans le temps que dans
l'espace et cela du fait du « pouvoir tampon » de l'eau de mer.
(AMINOT et CHAUSSEPIED ,1983).
1.2 Caractéristiques chimiques dissoutes :
On rappelle que l'on définit arbitrairement comme dissous
ce qui passe au travers d'une membrane filtrante d'environ 0,5 um de
diamètre de pore.
Les caractéristiques intéressantes de
l'hydrologie marine côtière sont les éléments et
composes mineurs d'origine naturelle dont les variations de concentration
renseignent sur les processus du milieu. Il s'agit principalement des
nutriments. Par nutriments, il faut entendre les substances nutritives
essentielles contenant de l'azote, du phosphore et des solutions (nitrates,
nitrites, ammonium, phosphate, silicate) assimilables par les micro-organismes
(essentiellement le phytoplancton).
La matière organique dissoute (MOD) peut
présenter un intérêt car elle inclut les nutriments
organiques (par exemple les acides aminés). Toutefois, une fraction
toujours majoritaire de la MOD est constituée de formes
réfractaires non assimilables (de type matières humiques). Compte
tenu de sa nature complexe, la MOD est encore peu étudiée. On
l'aborde globalement par ses éléments chimiques essentiels tels
que le carbone et l'azote (parfois le phosphore). Difficile à mesurer et
à interpréter, la MOD est rarement incluse dans les programmes de
suivi du milieu (AMINOT et KEROUEL, 2004).
1.2.1 Les composés azotés
L'azote est un élément essentiel des structures
vivantes, Il existe dans l'eau sous trois formes essentielles selon le
degré d'oxydation : nitrates (NO3 -), nitrites (NO2 -), ammonium (NH4
+), ainsi qu'urée ou acides aminés. Ce sont les formes d'azote
utilisables par le phytoplancton (COPIN-MONTEGUT, 1996).
1.2.1.1 L'azote ammoniacal
Il est présent sous deux formes en solution,
l'ammoniaque (NH3) et l'ammonium (NH4 +) dont les proportions dépendent
du pH et de la température. L'azote ammoniacal provient des
excrétions animales et de la décomposition bactérienne des
composés organiques azotés; il est utilisé par le
phytoplancton comme source d'azote et oxydé par les bactéries
nitrifiantes (AMINOT et CHAUSSEPIED, 1983).
Dans certains cas, les teneurs peuvent atteindre des seuils
toxiques, variables pour chaque espèce, et liés au pH et
à l'oxygénation des eaux (ALZIEU, 1989).
1.2.1.2 Les nitrites (NO2 -)
Dans le cycle de l'azote, les nitrites sont
considérés comme étant des ions intermédiaires
entre les nitrates et l'azote ammoniacal, ce qui explique les faibles
concentrations rencontrées en milieu aquatique qui sont de l'ordre de
quelques micromoles par litre d'azote nitreux (AMINOT et CHAUSSEPIED ,1983).
1.2.1.3 Les nitrates (NO3 -)
L'ion nitrate est la forme oxydée stable de l'azote en
solution aqueuse, il entre dans le cycle de l'azote comme support principal de
la croissance phytoplanctonique, il est ensuite
régénéré à partir des formes organiques par
les bactéries. L'ion nitrate est issu de l'oxydation des nitrites par
les bactéries appelées nitrobacters (AMINOT et CHAUSSEPIED,
1983).
1.2.2 Les orthophosphates (PO43-)
Le phosphore est un élément nutritif dont la
forme minérale majoritaire est l'orthophosphate, il est essentiel
à la vie aquatique. Dans les écosystèmes aquatiques
continentaux, on considère généralement le phosphore comme
le principal facteur limitant de la production de la biomasse
végétale (LEVÊQUE, 1996).
Lors de la minéralisation de la matière
organique par les micro-organismes, les composés phosphatés, sont
progressivement transformés en phosphate soluble, ces derniers vont
être rapidement assimilés et recyclés (LACROIX, 1991
in TIDADINI et AMDOUN, 2003).
Les sources du phosphore sont multiples, elles proviennent des
résidus métaboliques, détergents, excès d'engrais
agricoles et de l'industrie (ZOUREZ et FARHANI, 2003).
1.3 Liens entre les principaux descripteurs
Les descripteurs d'hydrologie marine côtière sont
nombreux et beaucoup sont reliés entre eux par des relations de cause
à effet, c'est pourquoi certaines mesures peuvent devenir inutiles si
les mesures complémentaires, indispensables à leur
interprétation, ne sont pas acquises simultanément. En outre,
plusieurs paramètres sont directement influencés par les apports
continentaux et anthropiques. En raison de cette complexité, il n'est
pas possible d'établir un programme-type d'hydrologie qui satisferait
à toutes les études.
Le tableau ci-dessous présente de manière
synthétique les principaux descripteurs d'hydrologie et les liens plus
ou moins forts qui les unissent (AMINOT et KEROUEL, 2004).
Tableau 1: Liens entre les principaux
descripteurs d'hydrologie des écosystèmes marins côtiers :
(AMINOT et KEROUEL, 2004).
Mesure à effectuer
|
Descripteurs d'interprétation*
|
Salinité(S)
|
T (+)
|
Température(T)
|
S (++)
|
pH
|
S (+) T (++) chlorophylle (+)
|
Oxygène(O2)
|
S (+++) T (+++) chlorophylle (++)
|
Nitrate(NO3)
|
S (+++) O2 (+) PO4 (++) Si (++) chlorophylle (++)
|
Nitrite(NO2)
|
S (++) O2 (+) NH4 (++)
|
Ammonium(NH4)
|
S (+++) T (+) pH (+) O2 (++) NO3 (+) NO2 (+) PO4 (++) Si (+)
chlorophylle (++)
|
Phosphate(PO4)
|
S (+++) O2 (+) NO3 (++) NH4 (++) Si (++) chlorophylle (++)
|
Silicate(Si)
|
S (+++) O2 (+) NO3 (++) NH4 (+) PO4 (++) chlorophylle (++)
|
MES (et/ou turbidité)
|
S (+) chlorophylle (+)
|
Chlorophylle
|
S (+) T (+) NO3 (++) NH4 (++) PO4 (++) Si (++) MES (+)
|
* Indispensable (+++) : dont on ne peut pas se passer pour
interpréter le descripteur à étudier.
Souhaitable (++) : dont la mesure permet une
interprétation plus poussée, si nécessaire. Eventuel (+) :
non indépendant du descripteur étudié, peut aider à
l'interprétation.
2. La flore bactérienne marine
Dans les écosystèmes aquatiques, les organismes
les plus nombreux sont les microorganismes, les bactéries forment la
composante majoritaire. Leur rôle est fondamental dans l'équilibre
écologique des milieux aquatiques, principalement par la
régulation des cycles biogéochimique et énergétique
(BIANCHI et al, 1989).
Les bactéries marines diffèrent
physiologiquement de celles qui ont des habitats non marins ; elles sont
très adaptées aux conditions très spéciales
offertes par le milieu marin (salinité, pH, oxygénation
réduite, basses températures et des pressions souvent
considérables) (MORITA et COLWELL, 1974).
Dans le milieu marin, les bactéries servent de
nourriture à de nombreux organismes marins, elles favorisent la fixation
d'algues ou de larves sur certains substrats, elles permettent également
la dégradation de certains polluants tels que naphtalène,
pesticides, cellulose, hydrocarbures, etc. Cependant, leur effet peut
être nuisible.
Certaines bactéries ont la capacité de
concentrer des polluants tels que les métaux lourds (mercure) ; leur
consommation par des mollusques filtreurs ou des vers peut contaminer la
chaîne alimentaire (Equinoxe, 1990).
Les espèces prédominantes appartiennent aux
genres suivants : Pseudomonas, Vibrio, Spirillum,
Achromobacter, Flavobacterium, Bacillus.etc.
(ZOBELL, 1946 ; BERTRAND et LARSEN ,1989 ; LECLERC et al, 1994).
A côté de cette flore autochtone adaptée
rigoureusement aux conditions de la vie marine, une flore accidentelle se
rencontre le long des côtes, des baies ou d'estuaires et à
proximité des villes introduites soit par ruissellement ou par les
égouts domestiques. Les principales espèces rencontrées
sont d'origines fécales appartenant au groupe des
entérobactéries telles que : les coliformes, les salmonelles et
les streptocoques (BELLAN et PERES, 1974).
Ces bactéries ont à la fois un rôle en
pathologie et un intérêt épidémiologique (BRISOU et
DENIS, 1978 ; GHAUTIER et PIETRI, 1989).
2.1 Le comportement des bactéries
entériques en mer
Une fois déversées dans les océans, les
bactéries peuvent être retrouvées sous divers formes :
2.1.1 Les microbes libres
Cette forme est peu favorable et n'autorise pratiquement
aucune forme de croissance. La survie ne peut que modestement se prolonger.
Elle place la cellule en situation de carence car les germes n'ayant
rencontré aucun support, aucun refuge, restent libres mais
vulnérables.
Ils représentent une minorité en péril et
sont incapables de reproduction et par conséquent appelés
à disparaître (BRISOU et DENIS, 1978)
2.1.2 Les formes de résistance
Certaines bactéries vivent dans un habitat relativement
stable qui n'est pas soumis à des modifications physico-chimiques
profondes, tel est le cas des bactéries pathogènes, parasites ou
saprophytes de l'organisme hôte. D'autres organismes au contraire doivent
s'adapter à des habitats contrastés et survivre dans un milieu
hostile à des variations de température, de PH et à des
carences nutritionnelles. Les bactéries doivent s'adapter pour survivre
:
· Les spores sont l'une des formes de
résistance et d'évolution que prennent certaines bactéries
pour survivre dans des conditions hostiles et attendre des conditions plus
propices afin qu'elles puissent germiner et donner de nouvelles cellules
végétatives identiques aux cellules originelles (BRISOU et DENIS,
1978 ; LECLERC et al, 1995).
· Les formes L représentent des
états par lesquels toutes les bactéries peuvent passer à
un moment de leur existence. Ce sont en fait des « façons
d'être », des instantanés de la vie microbienne, fonctions de
l'environnement. Des Salmonella, des Escherichia, prennent
par exemple des formes inhabituelles de serpents, de poires, dès
qu'elles séjournent dans une eau de mer légèrement
enrichie en matière organique. Le passage des bactéries à
ces états de résistance, à été
retrouvé dans les eaux d'égouts et de rivières et chez les
mollusques. Ils restent le plus souvent inaperçus faute de mise en
oeuvre des techniques appropriées (BRISOU et DENIS, 1978).
· Les kystes ; comme les spores ;
appartiennent aux formes de résistances ; mais qui est spécifique
aux parasites. C'est le cas des amibes par exemple (BRISOU et DENIS, 1978).
2.1.3 Les microbes adsorbés
L'adsorption d'une particule correspond à la fixation
sur une autre sans intervention d'une réaction d'ordre chimique.
Même si l'épaisseur de la couche adsorbée ne dépasse
pas la dimension d'une molécule, l'adsorption constitue un état
très favorable pour la survie bactérienne. En effet, les
matériaux favorables à la survie des bactéries, sont
rassemblés aux doses maximales à la surface des particules
adsorbantes ; ce qui permet aux microorganismes de trouver des conditions de
survie acceptables.
Les particules adsorbantes, sont représentées par
les matières en suspension (MES), et qui comprennent dans ce cas :
- le plancton représenté par le
phytoplancton et le zooplancton;
- le tripton, qui regroupe les organismes morts, les
détritus et des substances colloïdales. (BRISOU et DENIS, 1978)
2.1.4 Les microbes absorbés
Vecteur passif en cas de simple adsorption, le plancton
(protozoaires, zooplancton, métazoaires et organismes filtreurs) devient
vecteur actif, conservateur, protecteur, véhicule de micro-organismes
s'il les absorbe. Ces organismes jouent alors le rôle de
réservoirs et de vecteurs de nombreux agents pathogènes pour
l'homme et les animaux (BRISOU et DENIS, 1978).
2.2 Paramètres d'analyse bactériologique
2.2.1 Généralités
La charge bactérienne des eaux usées
domestiques, qui représentent la principale source de micro-organismes
pathogènes pour l'homme en milieu marin, est très
élevée, soit 109 à 1010 germes/litre
(GAUTHIER et PIETRI, 1989). Nous éliminons environ 1 kg
d'excrétions (solides ou liquides) soit 70 g de matières
oxydables auxquelles il faut ajouter 90 g de matières en suspensions,
toute les 24 heures (FIGARELLA et al, 2001).
Les espèces considérées comme
pathogènes a transmission hydrique sont reparties au sein de quatre
genres : Salmonella (bacilles de la typhoïde, des
paratyphoïdes A et B et de diverses gastro-entérites), Shigella
(bacilles dysentérique), Escherichia (essentiellement E.coli ou
colibacille) parmi les Entérobactéries, et Vibrio
(vibrion du cholera) parmi les Vibrionacées. (BRISOU et DENIS, 1978
; GAUTHIER et PIETRI, 1989 ; EBERLIN, 1997).
Le degré de pollution des eaux de mer est cependant,
comme pour les eaux douces, évalué par le dénombrement
d'autres bactéries entériques, appelés « indicateurs
de contamination fécale », en général les coliformes
fécaux et les streptocoques fécaux (groupe D), qui sont en grande
partie dénués de pathogénicité pour l'homme, mais
sont très abondants dans les eaux usées. La raison de ce choix
tient essentiellement au fait que la numération de ces bactéries
est beaucoup plus simple et rapide (24 à 48 heures) que celle des
espèces véritablement pathogènes
(généralement quelques jours, avec souvent
nécessité d'identification sérologique). (GAUTHIER et
PIETRI, 1989).
Si la présence des espèces indicatrices ne
confirme pas celle des espèces pathogènes dans les eaux
analysées, elle la laisse supposer, car une certaine relation
quantitative existe entre les deux groupes de bactéries (GAUTHIER et
PIETRI, 1989). En effet, La présence simultanée des coliformes et
des entérocoques suffit à confirmer qu'il y a pollution (BRISOU
ET DENIS, 1978).
2.2.2 Les indicateurs microbiens
On présente ci-dessous les germes indicateurs principaux,
à savoir, les coliformes, les streptocoques fécaux et les
clostridiums (sulfito-réducteurs) :
2.2.2.1 Les coliformes totaux
Les coliformes sont des bâtonnets (figure01),
anaérobie facultatif, gram (-) non sporulant (PNUE/OMS, 1 977).Ils sont
capables de croître en présence de sels biliaires et fermentent le
lactose en produisant de l'acide et du gaz en 48 heures à des
températures de 35 à 37° C (RODIER et al, 1996). Ils regroupent
les genres Echerichia, Citrobacter, Entérobacter, Klébsiella,
Yersinia, Serratia, Rahnella, et Buttiauxella (RODIER et
al, 1996 ; JOLY et REYNAUD ,2003). La recherche et le
dénombrement de l'ensemble des coliformes (coliformes totaux), sans
préjuger de leur appartenance taxonomique et de leur origine, est
capital pour la vérification de l'efficacité d'un traitement d'un
désinfectant mais il est d'un intérêt nuancé pour
déceler une contamination d'origine fécale (RODIER et al,
1996).
2.2.2.2 Les coliformes fécaux
Ce sont des bâtonnets Gram (-), aérobies et
facultativement anaérobies ; non sporulant, capables de fermenter le
lactose avec production de l'acide et de gaz à 36 et 44°C en moins de 24
heures. Ceux qui produisent de l'indole dans l'eau peptonée contenant du
tryptophane à 44°C, sont souvent désignés sous le nom d
'Eschericia Coli bien que le groupe comporte plusieurs souches
différentes (Citrobacter freundii, Entérobacter aerogenes,
Klebsiella pneumoniae...etc.) (PNUE/OMS, 1977 ; RODIER et al
,1996 ; JOLY et REYNAUD, 2003).
Figure 1: Coliformes
fécaux (Source :
bouillondecultures.blogspot.com)
Les coliformes fécaux thérmotolérants
(44°C) sont considérés d'origine humaine (GAUJOUS, 1995) en
voici quelques concentrations
- excréments humains 109 /gramme de
matière fécale; - eaux usées non traitées
106 à 108 / 100ml.
Lorsqu'on les trouve ; ils dénotent normalement une
pollution fécale récente car ils ne se propagent pas dans le
milieu marin. Il a été signalé des taux de disparition
(T-90) correspondant à une réduction de 90 % du nombre de CF
d'une à trois heures qui dépendent de la salinité, de la
température et des rayonnements solaires (PNUE/OMS, 1977).
Les coliformes fécaux répondent aux
critères de bons indicateurs, la principale difficulté qui
s'attache à leur emploi, est leur survie relativement courte en eau de
mer, ce qui peut exiger un recourt à des indicateurs
supplémentaires (PNUE/OMS, 1977).
2.2.2.3 Les streptocoques fécaux
Ces bactéries appartiennent à la famille de
Streptococcaceae, au genre Streptococcus et au groupe
sérologique D de LanceField (SHARPE, 1979). Ils sont définis
comme étant des cocci sphériques légèrement ovales,
gram positifs. Ils se disposent le plus souvent en diplocoques ou en
chaînettes, se développent le mieux à 37°C et ils
possédent le caractère homoférmentaire avec production de
l'acide lactique sans gaz (Manuel de Bergey, 1984).
Il y a 5 espèces reconnues parmi les SF : S. bovis,
S. equinus, S. avium, S. faecalis et S. faecium.
Figure2 : Streptocoques fécaux
Figure3 : Streptocoques fécaux
(Source :
membres.lycos.fr) (Source :
fr.wikipedia.org)
Ils sont des témoins de contamination fécale
assez résistant y compris dans les milieux salés (GAUJOUS, 1995).
Ils peuvent aussi se multiplier dans les milieux présentant des pH
allant jusqu'à 9.6, on peut par conséquent les utiliser comme
indicateurs d'organismes pathogènes qui ont une résistance
similaire au pH élevé (PNUE/OMS, 1977).
2.2.2.4 La flore mésophile aérobie
totale
La flore mésophile aérobie totale (FMAT) est
utilisée comme un indicateur de pollution global. Elle englobe
l'ensemble de microorganismes capables de se multiplier à l'air aux
températures moyennes, surtout à une température optimale
de croissance située entre 25 et 40°C.
La FMAT renseigne aussi bien sur la microflore autochtone que
sur la microflore allochtone apportée par la pollution.
2.2.3 Les germes pathogènes
Ces germes proviennent le plus souvent des côtes
polluées par les égouts, les effluents et d'autres sources de
pollution. Ils peuvent également être natifs du milieu marin.
On présente ci-dessous, les salmonelles et les
staphylocoques : 2.2.3.1 Les Salmonelles
Elles appartiennent à la famille des
enterobacteriacées et sont des bâtonnets mobiles (figure 03), Gram
(-), aérobies et facultativement anaérobies. Elles fermentent le
glucose, le maltose et le mannitol, avec production de gaz, mais elles ne
fermentent pas le saccharose. Elles réduisent le sulfite en sulfure et
decarboxylent la lysine.
Figure4 : les Salmonelles Figure5 :
les Salmonelles
(Source :
www.e-sante.be) (Source :
eau.tourdumonde.free.fr)
Elles sont retrouvées dans les excréments de
porteurs sains et malades d'animaux ou d'Hommes .Elles sont peut être la
cause la plus fréquente d'infections des êtres humains par des
organismes pathogènes à hôte animal (PNUE/OMS, 1977).
Dans le milieu marin, les exutoires d'eaux usées
constituent la principale source de pollution par les salmonelles (LECLERC et
al, 1995).
2.2.3.2 Les Staphylocoques
Les staphylocoques sont des cellules sphérique de 0.5
à 25 um généralement regroupées en amas, ils sont
immobiles et ne forment pas de spores ; ils sont aérobies ou
anaérobies facultatifs, Gram (+), catalase (+), fermentent les sucres en
produisant de l'acide lactique (LECLERC et al ,1995).
L'espèce Staphylococcus aureus ou «
staphylocoque doré » possède toutes ces
caractéristiques, ajoutant à cela qu'elle est coagulase (+), il
est à noter que les staphylocoques sont ubiquistes, très
largement distribués dans l'environnement (LECLERC et al, 1995).
Cette famille comprend les genres suivants : Planococcus,
Micrococcus et Staphylococcus. Kloos et Schleifer (1975) ont pu
identifier 11 espèces au sein du genre Staphylococcus, en 1984,
ils ont pu distinguer 19 espèces (Manuel de Bergey, 1984).
Figure6 : Staphylocoques
(Source :
www.infonosocomiale.com)
Parmi ces espèces, S. aureus revêt plus
d'intérêt quant à la pollution de eaux littorales et des
fruits de mer. Deux autres espèces (S. epidermidis et S.
saprophyticus) sont assez fréquemment rencontrées dans
l'eau, mais leur pouvoir pathogène est moins important.
La recherche des staphylocoques présente un
intérêt pratique surtout dans les eaux destinées à
la baignade (GAUJOUS, 1995 et RODIER et al, 1996).
2.2.3.3 Les Clostridiums
sulfito-réducteurs
Ils peuvent être considères comme des germes
fécaux, ce sont aussi des germes telluriques et de ce fait aucune
spécificité d'origine fécale ne peut être
attribuée a leur mise en évidence .Dans une telle optique
d'interprétation il y a intérêt à ne chercher que
les espèces les plus susceptibles d'être d'origine fécale,
c'est le cas en particulier de Clostridium perfringens (RODIER et
al, 1996). Les Clostridium perfringens sont des
bâtonnets anaérobies, gram (+), sporulants et qui réduisent
les sulfites en sulfures en 24 à 48heures (PNUE/OMS, 1977).
Figure7 : Clostridium perfringens (Source
:
www.bact.wisc.edu)
Ils sont excrétés par l'homme et les animaux, on
les trouve régulièrement dans les matières fécales
humaines, leur densité est la suivante (PNUE/OMS, 1977) :
· excréments humains 106 à
108 / g;
· eaux usées non traitées 103 /
ml.
Elles sont employées comme indicateurs dans
l'étude des pollutions littorales pour un certain nombre de raisons
(PNUE/OMS, 1977) :
> elles se trouvent en abondance dans les eaux usées
qui sont principalement d'origine humaine;
> elles ne se multiplient pas dans les sédiments;
> elles survivent dans les sédiments, ce qui permet de
déceler une pollution ancienne ou intermittente (RODIER et al ,1996).
3. L'autoépuration des eaux de
mer
Les premières recherches dans ce domaine (DE GIAXA,
1889 in GAUTHIER et PIETRI, 1989) avaient clairement démontré que
les micro-organismes allochtones, comme les coliformes, survivent mal dans les
eaux marines, bien que les causes de cette disparition n'aient
été clairement discernées.
Par la suite, de nombreux travaux ont été
entrepris pour analyser ce phénomène, aussi bien in situ
qu'au laboratoire.
Jusqu'aux années 70, il était admis que les
bactéries pathogènes d'origine humaine étaient
détruites en quelques heures dans l'eau de mer. Ainsi,
l'autoépuration des eaux marines est le retour spontané à
la normale d'un écosystème modifié, physiquement,
chimiquement, biologiquement, ou le tout à la fois.
La plupart des auteurs considèrent que de nombreux
facteurs environnementaux physiques, chimiques ou biologiques sont
décrits comme pouvant influencer la survie des
entérobactéries en eau de mer, avec cependant une importance
très inégale.
On invoquait ainsi l'influence de la sédimentation
après adsorption des cellules sur le matériel particulaire,
l'activité létale de la salinité, des métaux
lourds, de la carence en éléments nutritifs, de la lumière
et le rôle antagoniste de nombreux éléments biologiques
propres aux eaux usées ou au milieu marin : micro- et macro
prédateurs et substances antibactériennes produites par les
algues, le phytoplancton ou les bactéries et les levures.
Bien qu'un important effort de synthèse ait
été fait sur ce thème, aucun consensus
véritable n'est apparu quant à l'efficacité de l'un ou
l'autre de ces facteurs dans les conditions naturelles. (GAUTHIER et PIETRI,
1989).
3.1 Facteurs influant sur la teneur microbienne globale
3.1.1 Facteurs physico-chimiques
3.1.1.1 La dilution : elle
intervient immédiatement après le rejet. Elle est
favorisée par le mélange des eaux : courants, turbulence et
action des marées. On estime que 90 à 99% des bactéries
d'égout sont détruites après 48 heures de suspension dans
l'eau de mer et que leur nombre décroit avec la distance beaucoup plus
rapidement que l'on pourrait s'y attendre du fait de la simple dilution
(MAURIN, 1974).
3.1.1.2 L'adsorption : c'est la
fixation des polluants sur toutes les particules organiques ou minérales
en suspension dans le milieu aquatique. C'est un phénomène bien
connu par lequel les microbes s'accrochent à des corpuscules dont ils
suivent le sort ; l'adsorption contribue donc à un isolement des germes
et à une efficace dissociation de la charge polluante, car elle peut
atteindre 90 à 95% des bactéries et des virus (WOOD et col, 1967
in BRISOU et DENIS, 1978).
3.1.1.3 La sédimentation :
directe ou indirecte (après adsorption), elle détermine la
disparition momentanée des microbes. Cette disparition peut être
provisoire, car il peut y avoir remise en suspension des sédiments et
des bactéries. Très efficace en eaux calmes, elle se trouve
amoindrie par la turbulence du milieu (MAURIN, 1974. WILKINSON et al, 1995).
3.1.1.4 La lumière : elle
intervient sur la dispersion (dilution, adsorption, sédimentation) dans
le sens où elle conditionne les mouvements verticaux et horizontaux des
masses planctoniques. Une action bactéricide directe de la
lumière ultraviolette est en principe admise, mais est très
modeste (BRISOU et DENIS, 1978) ; car son action ne dépasse pas une
profondeur de 0.05m à 0.20m selon la turbidité (MAURIN, 1974).
3.1.1.5 La température de l'eau :
la décroissance des bactéries augmente avec la
température de l'eau. Ainsi, en période estivale, celle-ci est un
des facteurs majeurs de l'épuration microbienne (MANCINI, 1978 ; FLINT,
1987).
3.1.1.6 Variations de pH : au plan
microbiologique, les fluctuations naturelles de pH n'interviennent pratiquement
pas. Par contre elles jouent un rôle dans les mouvements de masses
planctoniques (BRISOU et DENIS, 1978).
3.1.1.7 La salinité : les
fortes variations de salinité d'un milieu à l'autre, ont tendance
à empêcher l'accoutumance des bactéries allochtones
à leur nouveau milieu, ce qui conduit à la décroissance de
leur nombre (MAURIN, 1974).
3.1.2 Facteurs biologiques
Compétition
interspécifique: la présence des microorganismes
autochtones, plus aptes à se multiplier dans leur milieu naturel,
implique la décroissance des bactéries allochtones (FLINT,
1987).
Prédation : On peut citer les
:
-Bactéries prédatrices : comme
les Bdeiovibrio (groupe de bactéries de petite
taille qui se fixent sur d'autres bactéries pour les «
dévorer » ; ce sont des vibrions très mobiles qui
n'attaquent que les bactéries Gram négatif) (PELMONT, 1993 ;
BRISOU et DENIS, 1978) ; et les Myxobactéries
(germes à Gram négatif ayant pour
singularité d'hydrolyser les molécules insolubles, de lyser les
cellules bactériennes et de les utiliser comme substrat) (BRISOU et
DENIS, 1978).
-Les bactériophages :
extrêmement répondus dans la nature ; ils parasitent et
détruisent bactéries et Cyanophycées. Ils peuvent
détruire une population bactérienne entière ou seulement
une partie de celle-ci, s'intégrer dans le chromosome pour
établir la lysogénie (BRISOU et DENIS, 1978).
-Les prédateurs microphages : Ce sont
tous les organismes qui se nourrissent de microbes. Ils sont
représentés par les amibes, les flagellés, les
ciliés ou des êtres plus évolués tels que les
mollusques filtrants qui absorbent une grande quantité de
bactéries et de virus avec leur nourriture. Il faut souligner que pour
ces deux derniers, les germes absorbés ne sont pas nécessairement
détruits (BRISOU et DENIS, 1978).
4. Devenir et évolution d'une pollution
bactérienne en milieu marin
De nombreuses études ont été
menées afin d'apporter des précisions concernant le devenir des
bactéries entériques rejetées dans le milieu marin. Elles
sont réalisées soit in situ soit au laboratoire pour tenter de
mettre en évidence les facteurs et les paramètres intervenant
dans la décroissance bactérienne dans le milieu marin (CRANE et
MORE, 1986 in POMMEPUY et al, 1990).
4.1 La contamination de l'eau
Elle peut se faire d'une manière directe par les
rejets d'eaux usées ou indirecte par la remise en suspension des
particules décantées, la contamination sera dépendante de
la qualité physicochimique de l'eau de mer qui conditionnera la survie
ou la mort des germes.
Selon POMMEPUY et al (1990), les paramètres qui
déterminent la mortalité des microorganismes ou leur survie dans
l'eau de mer sont :
· La présence de composés organiques
osmoprotecteurs qui permettent à la cellule de supporter le choc
osmotique lors du passage de l'eau usée douce à l'eau de mer
salée.
· La présence de matières organique
assimilable
· La température de l'eau et l'effet
bactéricide de l'ensoleillement car il suffit d'une exposition d'une
à deux heures à l'ensoleillement pour qu'une suspension
bactérienne ne devienne plus cultivable.
4.2 La décantation des
bactéries
Les bactéries issues des rejets se présentent
sous forme libre ou agglomérée. La décantation des
bactéries est un phénomène lent car il faut en moyenne 10
heures pour que les concentrations bactériennes diminuent d'un
logarithme (POMMEPUY et al, 1990).
Cependant cette décantation est sélective dans
le sens où elle est conditionnée par la taille et la forme que
peuvent prendre certaines bactéries. Par exemple les streptocoques se
disposent en chaînettes de 20 à 40 jim ; ils auront tendance
à se concentrer plus au fond que les coliformes 1 à 2 jim
(ANONOYME, 1980).
4.3 La contamination du sédiment
Les dépôts des particules chargées de
bactéries seront fonction de l'hydrodynamisme et se feront dans les
zones peu profondes, abritées des courants et des clapots. Plus le
sédiment est riche en matière organique plus les bactéries
fécales survivront plus longtemps.
Dans le sédiment les bactéries d'origine
fécale peuvent acquérir une résistance vis-à-vis
des facteurs inhibiteurs par l'échange de gènes avec les
bactéries autochtones (GAUTHIER, 1989).
Le sédiment peut être considéré
comme un réservoir de bactéries, les temps de survie y sont
très élevés et les T90 (temps
nécessaire pour que 90 % des bactéries disparaissent) peuvent
atteindre les 14 jours et exceptionnellement 40 jours lorsque les conditions y
sont favorables (LE GUYARDDER et al, 1990 in POMMEPUY, 1990).
Lorsqu'il est remis en suspension, il peut recontaminer l'eau surnageante
(WOOD, 1967 in POMMEPUY et al, 1990).
5. Impact sanitaire des contaminations
microbiennes
Les impacts associés à la contamination
microbiologique des eaux littorales affectent la qualité de l'eau
elle-même mais aussi celle des cheptels présents sur les sites
soumis aux contaminations. C'est l'homme : l'usager du littoral en
qualité de «baigneur » ou de « consommateur de fruits de
mer » qui suscite un grand intérêt. L'eau de mer
souillée contient une large gamme de germes, virus et bactéries
susceptibles de provoquer des troubles infectieux. Certaines espèces de
bactéries (tableau 2) peuvent être à l'origine de trouble
infectieux, de gastro-entérites ou d'intoxication (POGGI, 1990).
Tableau 02 : Caractéristiques des
principales bactéries pathogènes (POGGI, 1990).
Bactéries
|
Habitat habituel
|
Dose minimale infectante (D.M.I)
|
|
Homme
et
animaux
|
environnement
|
|
|
·
|
|
104 à 1010
|
Salmonella
|
|
?
|
|
102 à 105
|
Vibrio parahaemolyticus
|
?
|
|
|
105 à 107
|
Vibrio cholerae
|
?
|
|
?
|
106 à109
|
Shigelles
|
|
?
|
|
10 à 102
|
Staphylocoques
|
|
?
|
|
|
Aeromonas
|
?
|
|
?
|
|
|
A côté de ces bactéries dites majeures,
il convient de citer d'autres microorganismes tels que : Protéus,
Yersinia, Pseudomonas, Entéro virus, parasites (amibes,
flagellés, ciliées) qui ont un pouvoir pathogène non
négligeable (BRISOU et DENIS, 1978).
5.1 Risques liés à la baignade
Dans le domaine des eaux de baignade comme pour la
consommation des coquillages, l'ingestion est le mode d'agression le plus
important. Un baigneur ingère de l'ordre de 75 à 100 ml d'eau en
moyenne lorsqu'il nage la tête sous l'eau (POGGI, 1990).
Lorsque les eaux sont polluées, elles demeurent des
agents non négligeables de diffusion de certaines maladies parmi
lesquelles on retrouve :
5.1.1 Les affections cutano-muqueuses
· Maladies de la sphère O.R.L et oculaire
:
Les conjonctivites sont les maladies majeures liées au
séjour sur les sables de plages et les eaux de mer. Les responsables de
ces affections appartiennent au groupe des « Chlamidozoons »qui
peuvent préparer le terrain à d'autres bactéries
(staphylocoques) et les virus (adénovirus). (BRISOU et DENIS, 1978).
Les affections de la sphère ORL sont aussi
fréquentes, provoquées généralement par les
streptocoques du groupe D de LANCFIELD (BRISOU et DENIS, 1978).
· Les dermatoses :
Les incidents cutanés sont fréquents chez les
baigneurs et les sujets fréquentant les sables de plage. Elles
reconnaissent des origines diverses :
Les bactéries banales telles que les staphylocoques,
les streptocoques, les microcoques (Micrococcus epidermis) sont
à l'origine des furonculoses, abcès et des panaris auxquelles il
faut ajouter les affections génito-urinaires provoquées par les
« chlamydies » généralement (BRISOU et DENIS, 1978).
5.1.2) Les affections gastro-intestinales :
Il reste entendu que la majorité de ces syndromes ont
une origine bactérienne.Les salmonelles, shigelles, E.coli
entérotoxique, Protéus et Vibrio cholerae sont les
principales bactéries incriminées.
Ces bactéries sont à l'origine des
diarrhées, dysenteries, fièvres typhoïdes et para-
thyphoides et le choléra (BRISOU et DENIS, 1978).
5.2) Risques liés à la consommation des
fruits de mer
Les germes présents dans une eau s'accumulent dans les
coquillages filtreurs.
Le processus de concentration des germes, liés au taux
de filtration, a fait l'objet de nombreuses études. En retenant celles
fournies par (DESLOUS-PAOLI et al, 1987 in POGGI, 1990), on peut
estimer la capacité de filtration des principaux bivalves à usage
commercial (tableau 03).
Tableau 03 : Taux de filtration de certains
mollusques bivalves (DESLOUS-PAOLI et al, 1987 in POGGI, 1990).
Espèces de bivalves
|
Volume d'eau filtrée
|
L/h/g de chaire fraîche
|
L/h/ kg d'animal vivant (estimation)
|
Moule
Coques
Huîtres creuses Palourdes
|
3.5 à 13
3.5 à 9 4 à 5.5 Environ 3
|
175 à 650 140 à 360 100 à 150 Environ
150.
|
2. 1 Etude du site
L'oued Béni-Messous (avec une longueur de 11.5km et un
débit moyen de 0.245m3/s), véhicule les eaux
usées de plusieurs communes (Bouzarea, Hammamet, Dely Brahim, Aïn
Benian et Chéraga) et les communique au milieu marin par
l'intermédiaire de son embouchure au niveau de la plage « les dunes
», qui se situe dans la baie d'El Djamila. (Voir carte ci-dessous).
De graves problèmes de pollution y ont
été constatés, ce qui conduit à la fermeture de
cette plage, ainsi que de la plage voisine (El Bahdja) ; et à la
réalisation d'une station d'épuration par lagunage naturel.
Figure 8: Localisation de l'oued
Béni-Messous
2.1.1 Localisation géographique
La zone faisant l'objet de notre l'étude se situe de
l'embouchure de l'oued Béni-Messous à environ 300m au large.
Cette région se trouve à l'ouest de la baie d'El Djamila,
localisée à son tour à environ 30km de l'ouest d'Alger.
2.1.2. Etude démographique de la zone
d'étude
En se basant sur derniers recensements fait en 1998 (vu qu'on
a pas pu obtenir les données de 2008), et d'après les
statistiques de 2004 faites par l'office national de statistiques d'Alger
concernant les quatre communes concernées par l'oued Béni-Messous
le nombre d'habitant est (voir tableau ci-dessous):
Tableau 4 : Nombre d'habitants par commune.
(Office national de statistiques d'Alger, 2004).
Régions
|
Nombre d'habitants
|
Béni-Mes sous
|
19407
|
Chéraga
|
66991
|
Dély Brahim
|
34361
|
Bouzareah
|
75797
|
2.1.3. Les caractéristiques des eaux usées
de l'oued Béni-Messous
Selon la direction de l'hydraulique et de l'économie de
l'eau de la wilaya d'Alger
(DHEEWA, 2004), les caractéristiques des eaux usées
de l'oued Béni-Messous sont :
Tableau 5 : Les caractéristiques des eaux
usées
de l'oued Béni-Messous (DHEEWA, 2004) .
caractéristiques Valeurs
Débit moyen des eaux usées urbaines 8336
m3 / j
Débit des eaux industrielles 940 m 3/j
Débit moyen total des eaux 9276 m 3/j
Débit moyen horaire des eaux 387 m3 /h
Débit de pointe des eaux usées 773 m
3/j
DBO 5 (charge journalière) 5439 Kg / j
DCO (charge journalière) 8640 Kg / j
Phosphore 174 Kg / j
Azote 1571 Kg / j
2.2.4 Conditions climatiques
Le climat est un facteur important car il influe directement sur
l'activité microbiologique.
2.2.4.1 La température
Les moyennes mensuelles des températures de l'air
varient entre 11.7 C° et 26.3 C°. Le mois le plus chaud est le mois
d'août et le mois le plus froid est le mois de janvier avec une moyenne
de 11,7 C°. (ONM, 2004).
Sur la figure suivante, on peut voir la variation moyenne des
températures maximales et minimales des mois de Mars, Avril, Mai et
Juin, (moyenne établie sur l'intervalle des années [1995 - 2004])
:
Sur la figure suivante, on peut voir le profil de
l'ensoleillement moyen des mois de Mars à Juin (moyenne établie
sur l'intervalle des années [1995 - 2004]) :
Figure 10: Profil de l'ensoleillement moyen des
mois de Mars à Juin dans la région de Béni-Messous (ONM
1995-2004).
2.2.4.3 Les vents
L'analyse des régimes des vents effectuée par
l'ONM de Dar EL Beida sur une période de 44ans (1960 - 2004) a
montré que les vents les plus fréquents par leur direction sont
de secteur (Ouest, Sud-Ouest) et (Nord, Nord-Est) (tableau 21 annexe 2).
Pendant la période estivale les vents les plus fréquents sont de
secteurs Nord et Nord-Est. La figure suivante donne la fréquence
annuelle des vends (moyenne établie sur une période de 44 ans par
l'ONM)
Figure 11: Fréquence annuelle des vents
de la région de Béni-Mes sous (ONM, moyenne sur l'intervalle
[1960-2004])
2.2.4.4 Les houles
En hiver, les houles les plus fréquentes dans la baie
d'EL DJEMILA sont engendrées par les vents d'Ouest, avec des amplitudes
situées généralement entre 2 et 2,5m et, des amplitudes
maximales de 4 à 6m.
Par contre, en été, sous l'effet des vents
Nord-Est, les houles sont de direction Nord et Nord-Est, avec des amplitudes
généralement plus faible, de 0.5 à 1m. (BAKI.M., 1981 in
MAHIOU.M., 1989).
Pendant l'hiver, les houles de secteur Nord-Ouest donnent
naissance à des dérives littorales, dominantes, allant d'Ouest
Sud-Ouest vers l'Est Nord-Est.
En été, les houles (Nord, Nord-Est) engendrent des
courants de surface, de sens dominant (Est, Nord-Est) vers (l'Ouest,
Sud-Ouest). (BAKI.M., 1981 in MAHIOUT.M., 1989).
2.2. Le choix des stations
L'une des principales sources de contamination de la plage
« les dunes » est évidement les eaux usées
apportées par l'oued de Béni-Messous, puisque ce dernier se
déverse directement dans cette zone.
Dans ce travail on a essayé d'étudier la
propagation des rejets de l'oued de Béni-Messous en mer afin
d'évaluer le taux de pollution de cette plage, et cela en analysant les
paramètres physico-chimiques et bactériologiques.
Cinq stations ont été choisies dans la zone
d'étude en fonction du point de rejet, deux sur terre et trois en mer
(l'une à l'est l'autre au centre et la dernière à l'ouest
du rejet), la distance entre les stations était d'environ 300m. Les
prélèvements ont été effectués entre 9h et
11h.
La figure «12» illustre bien la position des cinq
stations :
Figure 12 : Positionnement des stations
(source : Google earth)
2.3 Les prélèvements
Les prélèvements ont été
réalisés à bord d'une embarcation de l'institut (BABA
ARROUDJ), entre 9h et 11h. Ils se sont étalées sur une
période de deux mois, le rythme d'échantillonnage était
d'un prélèvement par mois, la fréquence était
souvent conditionnées par les conditions
météorologiques.
Au niveau de chaque station un prélèvement d'eau
a été effectué pour l'analyse bactériologique et la
mesure des paramètres physico-chimiques. Les mesures de la
température, la salinité et de l'oxygène dissous ont
été faites sur le bateau à la surface de chaque
station.
L'eau destinée à l'analyse microbiologique a
été prélevée dans des flacons en verres de 250ml
stérilisés pendant une demi-heure à 170°C dans
l'étuve.
Les échantillons sont transportés dans une
glacière car il est conseillé de garder les échantillons
à une température de 4°C et cela pour ralentir
l'activité bactérienne (AMINOT et CHAUSSEPIED, 1983). L'analyse
se fait le même jour en aucun cas au delà de 24 heures.
2.4 Méthodes d'analyses
2.4.1 Etude paramétrique
2.4.2 Température et potentiel hydrogène
(pH)
Pour la mesure du pH nous avons utilisé la
méthode électrochimique avec électrode de verre, en
utilisant un pH mètre portable de marque Wissenschaftlish
Technische Werkstatten « WTW ».
Le pH mètre sert aussi à la mesure de la
température. 2.4.3 La salinité
La salinité a été mesurée à
l'aide d'un salinomètre de marque Wissenschaftlish Technische
Werkstatten « WTW ».
2.4.4 La demande biologique en oxygène
DBO5
Elle est représentée par la quantité
d'oxygène nécessaire aux microorganismes pour dégrader la
matière organique dans l'eau (AMINOT et CHAUSSEPIED, 1983).
C'est une méthode manométrique avec des
manomètres de marques OxiTop à affichage numérique qui se
fixe directement sur le flacon de DBO.
Mode opératoire : (RODIER et al, 1996)
o la prise d'essai est de 250ml
o introduire 250ml dans un flacon brun en verre contenant un
aimant d'agitation magnétique.
o Mettre la pastille qui contient deux pastilles de soude (NaOH)
dans la bouteille.
o Les bouchons doivent être fermés à
moitié pendant 15 minutes ; puis on procède à leur
fermeture complète.
o L'agitation est ensuite enclenchée par un dispositif
adéquat.
o La température est équilibrée par un
thermostat réglé à 20°C. o Les
échantillons sont incubés en obscurité pendant cinq
jours.
o Lecture des résultats et multiplication par un
coefficient (en relation avec le volume incubé).
2.4.5 Dosage des sels nutritifs
2.4.5.1 Principe de dosage des sels nutritifs dans
l'eau
La méthode utilisée pour le dosage des sels
nutritifs (ammonium, nitrites, nitrates, et orthophosphates) est basée
sur une réaction de coloration. En effet, ces sels réagissent
dans certaines conditions (température, pH, présence de
catalyseurs, ...) avec des réactifs (voir annexe 2) pour donner une
coloration absorbant la lumière à une certaine longueur d'onde
(ë).
L'absorption de l'énergie lumineuse dépend de
l'intensité de la coloration. Cette dernière est d'autant plus
importante que la solution est concentrée en sel dosé.
La quantité de lumière absorbée par la
solution, appelée absorbance (A) ou densité optique (D.O),
obéit à la loi de BEER LAMBERT qui est exprimée par
l'expression suivante :
A= D.O = log (I0/I) = å.l.C
I0 et I : sont respectivement l'intensité lumineuse
incidente et émergente du milieu absorbant.
å : le coefficient d'extinction molaire (varie en fonction
de la température et de la longueur d'onde).
l : la longueur du milieu traversée exprimée en
cm.
C : concentration de la solution absorbante exprimée en
mol/l. A : absorbance de la solution.
D.O : densité optique de la solution.
2.4.5.2 Analyse automatique des sels
nutritifs
L'analyse automatique des sels nutritifs consiste à
réaliser automatiquement les différentes manipulations
nécessaires à un dosage manuel : prélèvements,
analyse et lecture (RODIER et al, 1996).
Dans notre étude, le dosage des sels nutritifs s'est
fait par colorimétrie à flux continu sur chaîne
automatisée « Auto-Analyzer SAN pro PLUS
» selon les protocoles définis par le fabricant (SKALAR, 2000).
Le fonctionnement de l'appareil repose sur un principe dynamique
simple, celui de l'analyse liquide en flux continu :
Une veine liquide progresse par l'intermédiaire d'une
pompe péristaltique en continu. Les réactions chimiques
s'effectuent dans cette veine en progression. L'analyse des échantillons
et réalisé par séquence, ce qui permet une grande cadence
de travail.
a) Dosage de l'ammonium :
Le dosage de l'ammonium (NH4 +) est réalisé en
suivant la méthode Koroleff (1969) in (AMINOT et CHAUSSEPIED,
1983).
En milieu alcalin (8 < pH < 11,5), l'ammonium dissous
réagit sur l'hypochlorite pour former une monochloramine.
Ce composé, en présence de phénol et
d'un excès d'hypochlorite (milieu oxydant) donne lieu à la
formation d'un bleu d'indophénol. La réaction est
catalysée par le nitroprussiate de sodium. Le maximum d'absorption se
fait sur une longueur d'onde de 630 nm.
b) Dosage des nitrites :
Les nitrites (NO2-) forment un diazoïque par
action avec la sulfanilamide en milieu acide pH < 2. Ce composé
formera ensuite en présence de N-naphtylethylènediamine un
composé azoïque de couleur rose absorbant la lumière
à 540 nm (BENSCHNEIDER et ROBINSON, 1952 ; et SKALAR, 1998).
c) Dosage des nitrates :
La méthode est basée sur la réduction des
nitrates (NO3-) en nitrites (NO2-) par passage de
l'échantillon sur une colonne de cadmium traité au cuivre (WOOD
et al, 1967).
Les nitrites (en réalité NO2- +
NO3- réduits) seront ensuite dosés par
colorimétrie selon la méthode précédemment
décrite. Il suffira alors d'en déduire la concentration des
nitrites déterminée directement (dosage des nitrites) pour
trouver les concentrations des nitrates (RODIER et al, 1996).
d) Dosage des orthophosphates :
En présence d'antimoine tartrate de potassium à
une température de 40°C (bain marie), les ions orthophosphates
(PO43-) réagissent avec le molybdate d'ammonium pour former
un complexe antimoine phosphomolybdique qui sera réduit par l'acide
ascorbique (MURPHY et RILEY, 1962). Cette forme réduite de coloration
bleue a un maximum d'absorption à 880 nm.
2.5 L'analyse microbiologique
Les germes teste recherchés sont les coliformes totaux,
les coliformes fécaux, Escherichia coli, et les streptocoques
fécaux. Ces germes sont peu ou pas pathogènes, ils sont
révélateur de contamination fécale et entraînent par
leur abondance la présomption de contamination plus dangereuse
(FIGARELLA et al, 2001)
Les germes supplémentaires recherchés sont les
staphylocoques et cela pour leur intérêt pratique concernant les
eaux de baignades (GAUJOUS, 1995 ; RODIER et al, 1996)
La méthode de détermination du nombre le plus
probable (NPP) par inoculation des tubes en milieu liquide a été
utilisée pour la recherche des germes (JOLY et RAYNAUD, 2003).
La détermination du nombre caractéristique (le
nombre de tubes positifs) permettra l'établissement du nombre le plus
probable à l'aide de la table de Mc Grady (annexe n° II) (BRISOU et
DENIS, 1980 ; RODIER et al, 1996)
2.5.1 Dénombrement des coliformes
La méthode standard (RODIER, 1996), fait appel à
deux tests consécutifs à savoir :
Le test présomptif :
réservé à la recherche des coliformes totaux,
réalisé sur bouillon lactosé, sa fermentation se manifeste
par un trouble et un dégagement de gaz observé dans la cloche de
Durham (figure 13).
Le test confirmatif : réservé
à la recherche des coliformes fécaux dits coliformes thermo
tolérants, et des Escherichia coli à une
température de 44°C, à partir des tubes positifs du test
précèdent (figure 14).
1ml 1ml 1ml 1ml
10-1 10-2 10-3
10-n
Solution mère
Dilution dans 9ml d'eau physiologique
1ml 1ml 1ml 1ml 1ml 1ml
1 0ml
Bouillon lactosé simple
concentration
Incubation à 37° pendant 48h
Trouble + gaz dans la cloche (Réaction
positive)
|
(Réaction négative)
|
|
|
Présence de coliformes totaux
|
|
Figure 13 : Technique de dénombrement
des Coliformes dans l'eau <<Test présomptif>>
(Tube positif) Prélèvement de 5 gouttes
VBL
1 0ml
Incubation à 44° pendant 24h
EPI 5ml
1 à 3 gouttes du réactif Kovacs
Présence de coliformes fécaux
Présence d'Escherichia coli
Trouble + gaz dans la
cloche
Anneau rouge
Figure 14 : Technique de dénombrement
des Coliformes fécaux et Escherichia coli dans l'eau <<test
confirmatif>>
2.5.2 Dénombrement des Streptocoques
fécaux
La technique de recherche des Streptocoques fécaux
indiquée dans les figures 15 et 16, nécessite deux tests
consécutifs (RODIER et al, 2001) :
Un test présomptif :
réalisé sur le milieu de Rothe.
Un test confirmatif : qui consiste à
repiquer les tubes positifs sur le milieu d'Eva Litsky. 1ml 1ml 1ml 1ml
10-1 10-2 10-3
10-n
Solution mère
Dilution dans 9ml d'eau physiologique
1ml 1ml 1ml 1ml 1ml 1ml
Bouillon Rothe simple concentration
Incubation à 37°C pendant 48h
(Réaction positive) (Réaction
négative)
Présence de Streptocoques
Figure 15 : Technique de dénombrement
des Streptocoques dans l'eau <<Test présomptif>>
5 gouttes à partir du tube positif de Rothe
Incubation à 37°C pendant 24h
Trouble + pastille violette au fond du tube
(Réaction positive)
|
(Réaction négative)
|
|
|
Présence de streptocoques
fécaux
Figure 16 : Technique de dénombrement
des Streptocoques Fécaux dans l'eau <<Test
confirmatif>>
2.5.3 Recherche des Staphylocoques sur le milieu de
Chapman gélosé Préparation du milieu :
Au moment de l'emploi faire fondre un flacon contenant la
gélose Chapman, et la couler dans des boites de pétri ; puis
sécher.
Ce milieu est caractérisé par sa forte
concentration en chlorure de sodium ce qui permet un isolement sélectif
des staphylocoques. La fermentation du mannitol est indiquée par le
virage au jaune de l'indicateur coloré, « le rouge de phénol
», autour des colonies (RODIER et al, 1996).
Ensemencement :
A partir de la solution mère et des dilutions
décimales, on porte aseptiquement ~0. 1ml
(2 gouttes) dans les boites de pétri qu'on étale
à l'aide d'un râteau (ou en utilisant la méthode des
cadrans).
Incubation :
L'incubation se fait à 37°C pendant 48 heures,
(figure 17).
0.1ml de la solution mère
Gélose Chapman
Incubation à 37°C pendant 48h
Figure 17 : Recherche des Staphylocoques
Aspect du milieu après développement
des Staphylocoques
Afin de mieux caractériser le profil biochimique et
morphologique des bactéries recherchées, un test a
été effectué, il s'agit de la coloration de Gram dont le
protocole est décrit ci-dessous :
- Protocole de la coloration de Gram :
Un frottis fixé à la chaleur et coloré
pendant une minute avec une solution de violet de gentiane, le frottis
coloré est rincé rapidement avec une solution iodo-ioduré
de Lugol, et il y est maintenu pendant une minute.
Le frottis est ensuite décoloré avec l'alcool
à 95 % pendant quelques secondes jusqu'à élimination de
l'excès du colorant puis rincé immédiatement avec l'eau du
robinet.
Le frottis est ensuite traité avec un colorant qui est une
solution de Fushine, rincé rapidement au robinet et
séché.
Après ce traitement, les cellules Gram négatif
apparaissent roses et les cellules Gram positif apparaissent sous une couleur
violette (SINGLETON et SAINSBURY, 1984)
- Le principe de la coloration :
Le principe de cette coloration est que le violet de gentiane
se fixe sur des composants cytoplasmiques et après ce temps de
coloration, toutes les bactéries sont violettes. Chez les
bactéries à Gram négatif, la paroi, riche
en lipides, laisse passer l'alcool qui décolore le cytoplasme et adopte
la couleur rosâtre de la Fushine, alors que chez les bactéries a
Gram positif, la paroi constitue une barrière
imperméable à l'alcool et le cytoplasme demeure coloré en
violet (PELMONT, 1993).
- Test de catalase :
Cette enzyme catalyse la décomposition du peroxyde
d'hydrogène (H2O2) qui est produit par certaines réactions
cellulaire et est très toxique, donc c'est l'une des enzymes
chargée d'éponger l'eau oxygénée par la dismutation
(PELMONT, 1993).
La réaction catalysée est la suivante : 2
H2O2 O2 + 2H2O
Le test de la catalase consiste essentiellement à ajouter
du peroxyde d'hydrogène à des bactéries : la
présence de catalase donne lieu à l'apparition de bulles
d'oxygène (tableau 4).
Tableau 6 : Recherche de la catalase.
Aspect du test positif
|
|
Techniques
|
Résultats
|
|
·
|
Sur une lame propre et
|
- Apparition de bulles, dégagement gazeux de
|
|
|
séchée, déposer une goutte d'eau
|
dioxygène : catalase (+).
|
|
|
oxygénée à 10 volumes.
|
- Pas de bulles : catalase (-).
|
|
·
|
A l'aide d'une pipette Pasteur, ajouter un fragment d'une
colonie
bactérienne isolée.
|
|
|
·
|
Observer immédiatement.
|
|
2.5.4 Dénombrement des
Sulfito-réducteurs
Ce test permet de mettre en évidence une pollution
fécale ancienne, en effet, le caractère sporulant de ces germes
sont plus résistantes que les autres formes (RODIER et al,
1996).
La technique de recherche des sulfito-réducteurs est
résumée dans le tableau ci-dessous : Tableau 7 :
méthode de recherche des sulfito-réducteurs
Mode opératoire
|
Résultats
|
Aspect du tube positif
|
· La gélose viande foie (VF)
|
Les résultats sont directement
|
|
est régénérée par ébullition
au
|
obtenus par le comptage des
|
|
bain Marie.
|
spores qui ont germées.
|
|
· Une ampoule d'Alun de fer
|
Ces résultats sont exprimés en
|
|
et une autre de sulfite de
sodium sont ajoutées à 250 ml de gélose.
|
(spores / 20 ml).
|
|
· Les tubes contenants 2 ml
de solution mère ou de
dilution sont maintenus à
|
|
|
|
|
80°C au bain Marie 5 à 10 minutes.
|
|
|
|
|
· On ajoute 18 ml de la gélose
|
|
|
(VF) à l'aide d'une pipette stérilisée.
|
|
|
· Laisser refroidir.
|
|
|
· Les tubes sont incubés à
|
|
|
|
37°C pendant 24 heures.
|
|
|
2.5.5 Techniques de recherche des Salmonelles
La recherche des salmonelles se fait par la méthode
qualitative réalisée en trois étapes successives : le
pré enrichissement, l'isolement, et l'identification
biochimique. (RODIER et al, 1996)
(Figures 18, 19)
La recherche des Salmonelles comporte plusieurs étapes
:
- Préenrichissement
Ensemencement du milieu liquide (eau peptonée
tamponnée), ajouter l'échantillon à un volume égal
d'eau peptonée tamponnée, puis incuber à 37 °C
pendant 16 heures au moins et 20 heures au plus.
- Enrichissement
Cette étape consiste en l'ensemencement du milieu
sélectif SFB à partir du bouillon de préenrichissement
puis incubation à 37°C pendant 48 heures.
- Isolement
Ensemencement du milieu sélectif solide Hektoen à
partir du bouillon d'enrichissement; l'incubation se fait à 37°C
pendant 24 heures.
- Identification des colonies présumées à
l'aide de tests biochimiques ou sérologiques.
100ml d'eau prélevée + 100ml d'eau peptonée
tamponnée
Incubation à 37°C pendant 24h
Prélèvement de 3 à 5 gouttes
Bouillon SFB : 20ml
Additif SFB
Incubation à 37°C pendant 24h
Tube positif (couleur orange) Présence
de Salmonelles
Figure 18 : Dénombrement des
Salmonelles : [pré-enrichissement - enrichissement]
0.1ml à partir du tube positif
Incubation à 37°C pendant 24h
Aspect du milieu après développement
des Salmonelles (Colonies vertes ou bleues-vertes à centre
noir)
Figure 19 : Isolement des Salmonelles
3.1 Les paramètres physico-chimiques :
3.1.1 La salinité :
Le tableau regroupe les valeurs moyennes de la salinité
qui sont en nette croissance du point de rejet (S1) à la station la plus
éloignée.
Tableau 8 : Valeurs moyennes de la
salinité
Stations
|
Salinité(PSU)
|
S1
|
0.63
|
S2
|
17.86
|
S3
|
36.53
|
S4
|
36.33
|
S5
|
36.73
|
Les valeurs moyennes de salinité sont tout à
fait celles attendues ; en effet, la station S1 a une salinité
très faible (0.63PSU), ce résultat concorde à celui obtenu
par (MAHIOUT, 1989).
Au point de contact (S2), la salinité augmente de 17.86
PSU pour atteindre les valeurs normales d'eau de mer aux stations S3, S4,
S5.
La figure (1) montre que les valeurs moyennes
enregistrées aux stations S3, S4, S5 au cours de la période de
prélèvement, sont voisines des moyennes observées
près de nos côtes (36- 37PSU) (IFREMER, 1986).
Figure 20 : Valeurs moyennes de la salinité pour
les différentes stations
3.1.2 La température :
Les résultats représentés dans le tableau
ci-dessus montrent que les températures sont comprises entre 23.8C°
à la station (S1) et 19.6C°au niveau des stations (S5) et (S4).
Cette différence pourrait être expliquée par
le fait que l'eau est peu profonde dans l'oued Béni-Messous, donc elle a
tendance à être chauffée plus rapidement que l'eau de
mer.
Tableau 9 : Valeurs moyennes des
températures
Stations
|
Température °C
|
S1
|
23.8
|
S2
|
23.13
|
S3
|
20
|
S4
|
19.6
|
S5
|
19.6
|
D'après la figure 4, nous remarquons que l'écart
de température entre (S1, S2) et (S3, S4, S5) augmente quand on
s'approche de la période estivale. La montée en
température est probablement due à :
- le lit de l'oued étant devenu en partie, noir (à
cause de l'activité microbiologique), a tendance à capter plus de
rayons lumineux et donc à se réchauffer d'avantage ;
-le ciel étant dégagé en cette
période (fin mai), laisse passer plus de lumière par rapport aux
mois précédents.
Figure 21 : Variation des températures des
stations, en fonction de la période de
prélèvements
3.1.3 Le potentiel d'hydrogène (pH)
Le pH est considère comme étant l'un des
paramètres les plus importants de la qualité de eaux. Il doit
être étroitement surveillé au cours de la période de
prélèvement. (BRISOU et DENIS, 1980)
D'après le tableau (3), nous observons qu'en moyenne, le
pH des stations S1 (7.44) et
S2 (7.39) est faible comparé à celui des autres
stations. Ces résultats concordent avec ceux de MAHIOUT (1989).
Tableau 10 : Valeurs moyennes du pH
Stations
|
pH
|
S1
|
7.39
|
S2
|
7.44
|
S3
|
7.88
|
S4
|
7.9
|
S5
|
8
|
L'augmentation du pH enregistrée à partir du point
de la station S3 (7.88) pourrait s'expliquer par le fait que ces stations
soient dans une zone ouverte vers le large, soumise à un
brassage important avec l'eau de mer. Ces valeurs sont
très voisines du pH moyen de l'eau de mer (AMINOT et CHAUSSEPIED,
1983).
Figure 22 : Variations des valeurs moyennes du potentiel
hydrogène (pH) en fonction
des stations
3.1.4 La demande biologique en oxygène (DBO5)
:
La demande biologique en oxygène (DBO5) constitue un
moyen valable pour l'étude du phénomène de
dégradation de la matière organique. Elle renvoie sur les teneurs
de la matière organique présente dans l'eau et donne une
idée sur l'activité bactérienne dans l'eau.
Tableau 11 : Valeurs moyennes de la DBO5
Stations
|
DBO5 mg/l
|
S1
|
39
|
S2
|
51.66
|
S3
|
0.8
|
S4
|
1.66
|
S5
|
0.4
|
La demande biochimique en oxygène des eaux de rejet S1
et du point de contact S2 est élevée, en moyenne de (45,33mg/l),
quant aux stations S3, S4 et S5, elle tend vers une moyenne de 0,95mg/l.
Les valeurs moyennes de la DBO5 des stations S1 et S2 sont
supérieures à la valeur (35mg/l) décrites par le journal
officiel de la république Algérienne (2006).
La figure (8) montre une réduction de la DBO5 à
partir de la station S3, cela pourrait s'expliquer par des
phénomènes physiques et biologiques liés aux
mécanismes très complexes de l'autoépuration des eaux
marines.
Figure 23 : Variation de la DBO5 des stations, en
fonction de la période
de prélèvements
3.1.5 Nitrites et nitrates
D'après la figure (30), on remarque que les valeurs de
nitrates se situent entre 22,11 umol/l à la station (S1) et 0.03 8umol/l
à la station (S5). Ce qui est le cas aussi pour les nitrites. De
même, des taux élevés de nitrates ont été
observés par rapport aux nitrites.
Figure 24 : Concentrations moyennes des nitrates
et nitrites
Vu la nature de notre site, nous devrions nous attendre
d'après (AMINOT et CHAUSSEPIED, 1983) à des teneurs en nitrites
supérieurs à 5 umol/l dans S1 et S2 ; ce qui est le cas ici.
En effet, le milieu est pollué et donc pauvre en
oxygène à cause de sa consommation par les bactéries,
d'ailleurs on peut voir, en examinant les données de l'oxygène
dissous que S1 et S2 en sont les plus démunis; il en découle,
toujours d'après (AMINOT A., CHAUSSEPIED M., 1983) que les nitrates sont
réduits en nitrites, ce qui fait augmenter la concentration de ces
derniers. Mais ce que nous remarquons, c'est que malgré les taux
importants de nitrites ; les nitrates restent toujours en surnombre. Ceci est
visiblement, le reflet d'un apport massif et continuel de nitrates ou d'une
éventuelle nitrification de l'azote ammoniacal (AMINOT A., CHAUSSEPIED
M., 1983).
Au niveau des stations (S3), (S4) et (S5), les nitrites sont
à des taux normaux d'après (AMINOT A., CHAUSSEPIED M., 1983),
sauf en ce qui concerne les nitrates. Mais ceci est normal car il faut de
l'espace et du temps pour que l'apport de l'oued soit dilué et/ou
assimilé par le phytoplancton.
3.1.6 Ammonium
L'azote ammoniacal provient des excrétions animales et
de la décomposition bactérienne des composés organiques
azotés. Il est utilisé par le phytoplancton comme source d'azote
et oxydé par les bactéries nitrifiantes. Les concentrations sont
très variables en fonction du lieu et de la saison.
D'après (AMINOT A., CHAUSSEPIED M., 1983) on aurait
dû avoir des taux de l'ordre de plusieurs dizaines, voire plusieurs
centaines de umol/l au niveau de S1 et S2 ; ce qui n'est pas le cas ici.
Sachant que notre site présente une pollution microbiologique
élevée, nous supposons que l'ammonium est oxydé par les
bactéries nitrifiantes, d'où les taux élevés de
nitrites et nitrates trouvés précédemment.
Quant aux stations 3, 4 et 5, les taux d'ammonium restent dans
les normes d'après (AMINOT A., CHAUSSEPIED M., 1983)
Figure 25 : Concentrations moyennes de
l'ammonium
3.1.7 Orthophosphates
Figure 26 : Concentrations moyennes des
orthophosphates
Les teneurs en orthophosphates sont faibles dans toutes les
stations, avec cependant une légère supériorité des
concentrations au niveau de S1 et S2 par rapport aux autres stations, car S1
est une source d'apport terrigène (AMINOT et CHAUSSEPIED, 1983).
3.2 Les paramètres bactériologiques :
3.2.1) Les coliformes
Tableau 12 : Concentrations moyennes des
Coliformes totaux, fécaux et E. coli
Stations
|
Valeur moyenne (NPP/100ml)
|
Coliformes totaux Coliformes Fécaux
|
Escherichia Coli
|
S1
|
158333 146667
|
116667
|
S2
|
4134833 1134833
|
1134833
|
S3
|
4678 4676
|
4672
|
S4
|
57 55
|
55
|
S5
|
1 0
|
0
|
Nous pouvons déduire à travers le tableau 15
ci-dessus, que la population des Coliformes totaux aux stations 3 et 4, est
représentée presque exclusivement par les Coliformes
fécaux. De même ; les Coliformes fécaux sont uniquement
représentés par les Escherichia coli, sauf pour la station S1
(figure 33)
fait remonté le sédiment. Nous pouvions
d'ailleurs voir que l'eau avait pris la couleur du sable. Il nous est donc
facile de déduire que les germes se sont accumulés au fur et
à mesure, sur le sédiment, donnant à la fin des
concentrations supérieures à celles de S1.
Concernant E. coli qui est le plus important des
paramètres microbiologiques pris en compte dans le contrôle de la
qualité des eaux de baignades et sa présence suffit à
confirmer qu'il y a effectivement pollution (JOLY et REYNAUD, 2003), la figure
(27) montre l'existence d'une grande similitude entre les profils
d'évolution des valeurs moyennes des coliformes fécaux et des E.
coli.
Et selon la directive communautaire 76/160/CEE du 8
décembre 1975 (annexe 2), les eaux de bonne qualité ne sont
atteintes qu'à partir de la station (S4).
3.2.2 Les streptocoques fécaux
Les résultats représentés dans le tableau 17
montrent que les teneurs en streptocoques fécaux sont les plus faibles
de tous les germes indicateurs de contamination fécale
recherchés. D'une façon générale, les
concentrations en streptocoques fécaux sont dans les milieux naturels
autres que ceux spécifiquement pollués par le bétail,
inférieures à celles des coliformes fécaux (RODIER et
al, 1996).
Tableau 13 : Concentrations moyennes des
Streptocoques fécaux
Stations
|
SF (NPP/100ml)
|
S1
|
80175
|
S2
|
375
|
S3
|
575
|
S4
|
15
|
S5
|
5
|
.1E+05
.1E+04
.1E+03
.1E+02
.1E+01
.1E+00
80175
1S 2S 3S 4S 5S
575
375
STATIONS
15
5
Figure 28 : Nombre moyen de Streptocoques par
100ml
Nous constatons que (S1) et (S2) ont des concentrations
dépassant la norme impérative de salubrité, pour les eaux
de baignade (CEE, 1975 in RODIER et al, 1996). Par contre, les points en mer
sont à des niveaux acceptables (selon les normes décrites dans
BRISOU et DENIS, 1980) (figure 35).
Nous remarquons aussi que malgré que les concentrations
en germes augmentent au niveau de S1 ; les autres stations restent stables ou
voient leurs concentrations baisser. Ce n'est probablement pas à cause
de la salinité, car les Streptocoques y sont résistants
(GAUJOUS,1995).
Ce n'est pas non plus à cause d'une éventuelle
compétition interspécifique, car (S1) n'est pas touchée ;
pourtant les bactéries y pullulent. Nous supposons donc que c'est
à cause de la turbidité de l'eau que la population des
Streptocoques n'arrive pas à survivre. Aux stations (S3) et (S5), il
faut ajouter le phénomène de dilution.
3.2.3 Les staphylocoques
La plus part des colonies, observables sur le milieu de Chapman
après une incubation de 24 heures à 37°C, sont des Gram positifs,
catalase positif.
Ces caractères montrent qu'il s'agit du profil classique
de l'espèce S.aureus, décrit par
(SINGLETON et SAINSBURY ,1984).
Tableau 14 : Profil morphologique et biochimique
des Staphylocoques. (SINGLETON et SAINSBURY, 1984).
caractères
|
|
Aspect, couleur des
colonies
|
Rondes, blanches
|
Rondes, jaune vif
|
Rondes, translucides
|
Aspect des cellules
|
Coques en
amas
|
Coques en amas
|
Coques amas
|
Gram
|
+
|
+
|
+
|
Catalase
|
+
|
+
|
+
|
Coagulase
|
+
|
+
|
-
|
Nom de l'espèce
|
S.aureus
|
S.aureus
|
S.epidermidis
|
3.2.4 Les bactéries
sulfito-réductrices
Les stations 3, 4 et 5 ne comportaient pas de bactéries
sulfito-réductrices, par contre, les stations S1 et S2 contenaient
respectivement : 2500 et 500 UFC/100 ml en moyenne.
3.2.5 Les salmonelles
Les boites comportaient des cultures soit
indénombrables (nombre de colonies <20 ou >300) ayant l'aspect
caractéristique des salmonelles ; soit étaient submergées
par d'autres bactéries de couleur orange, qui ont rendu le comptage
impossible.
~~~~~~~~~~
La pollution en provenance des eaux d'égouts et les
déchets solides, est un problème important pour les pays en voie
de développement, spécialement dans les zones urbaines et
périphériques ce qui est le cas pour notre zone
d'étude.
Ce présent travail a pour objectif de vérifier
la qualité physico-chimique et microbiologique de l'eau de l'oued
Béni-Messous, préalablement traitée par lagunage naturel
(station d'épuration par lagunage naturel de Béni-Messous).
Nos résultats ont démontré que dès
l'arrêt de la station d'épuration (que nous espérons,
momentané), la qualité de l'eau de l'oued a commencé
à se détériorer jusqu'à atteindre des sommets de
pollution microbiologique et physico-chimique (nitrites, nitrates...).
Bien que notre étude ne soit pas exhaustive dans la
mesure ou elle n'a pas concerné l'analyse des MES et la recherche de
certains germes recommandés pour l'étude de salubrité,
comme les Vibrions; Cela nous a permis néanmoins de
présenter un état des lieux de la zone d'étude en faisant
ressortir certains résultats. La synthèse de ces derniers nous
ramène à un zonage de notre site d'étude en fonction de la
distance par rapport au point de rejet :
y' Une aire polluée, qui correspond aux stations 1 et 2
où les eaux présentent de faibles salinités, des DBO5
supérieures aux limites de propreté et une population
bactérienne très abondantes.
y' Une aire moins polluée qui englobe la station 3 et
sa proximité. Cette superficie ne présente pas une grande
pollution physicochimique mais les concentrations bactériennes
observées dépassent les normes.
y' Une aire plus ou moins salubre correspondant aux stations 4
et 5 où la pollution microbiologique est en dessous des normes et la
DBO5 qui tend vers 0 mg/L.
Les concentrations bactériennes décroissent au
fur et à mesure qu'on s'éloigne du point de rejet. Cette
décroissance est sans doute due à la combinaison de
phénomènes physiques (adsorption, dilution, dispersion et
sédimentation) et aux phénomènes d'inactivation
biologiques et mortalités bactériennes.
Bien que les plages, situées de part et d'autre de
l'embouchure, soient interdites à la baignade, Nous avons pu observer au
cours de nos sorties sur site, la présence de pêcheurs et puis,
des « baigneurs » lorsque l'oued avait atteint son summum de
pollution. Ceci montre bien l'importance des stations d'épuration, et
c'est là aussi que notre étude est arrivée à point
pour rappeler la nécessité de les entretenir et de veiller
à leur bon fonctionnement.
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Annexe 1
Milieux de culture et réactifs : Bouillon
lactosé (BL) :
Composition
|
S/C (g/l)
|
D/C (g/l)
|
Extrait de viande de boeuf
|
3
|
6
|
Peptone
|
5
|
10
|
Lactose
|
5
|
10
|
Eau permutée
|
1000 ml
|
1000 ml
|
S/C et D/C : simple et double
concentration respectivement
pH final : 6.7, autoclaver à 120C° pendant
20minutes.
Bouillon lactosé bilié au vert brillant
(VBL) :
Composition
|
g/l
|
Peptone de viande
|
10
|
Lactose
|
10
|
Bile de boeuf desséchée
|
20
|
Vert brillant
|
0.0133
|
Eau permutée
|
1000 ml
|
pH final : 7.2, autoclaver à 120C° pendant 20
minutes.
Eau peptonée exempte d'indole (EPI) :
Composition en g/l :
Composition
|
g/l
|
Peptone trypsique de caséine
|
10
|
NaCl
|
5
|
Eau permutée
|
1000 ml
|
Milieu de Rothe :
Composition
|
S/C g/l
|
D/C g/l
|
Peptone
|
20
|
40
|
Glucose
|
5
|
10
|
NaCl
|
5
|
10
|
Monohydrogenophosphate de potassium
|
2.7
|
5.4
|
Dihydrogenophospahte de potassium
|
2.7
|
5.4
|
Azide de sodium
|
0.2
|
0.4
|
Eau permutée
|
1000 ml
|
1000 ml
|
pH final : 6.8- 7, autoclaver à 120C° pendant 20
minutes. Milieu d'Eva Litsky :
Composition
|
g/l
|
Peptone
|
20
|
Glucose
|
5
|
NaCl
|
5
|
Monohydrogenophosphate de potassium
|
2.7
|
Dihydrogenophospahte de potassium
|
2.7
|
Azide de sodium
|
0.3
|
Ethyl violet
|
0.0005
|
Eau permutée
|
1000 ml
|
pH final : 6.8 - 7, autoclaver à 120C° pendant 20
minutes. Gélose PCA :
Composition
|
g/l
|
Tryptone
|
5g
|
Extrait de levure
|
2.5g
|
Glucose
|
1g
|
Agar
|
15g
|
Gélose Hektoen :
Composition
|
g/l
|
Peptone pepsique de viande
|
12
|
Extrait de levure
|
3
|
Sels biliaires
|
9
|
Lactose
|
12
|
Saccharose
|
12
|
Salicine
|
2
|
Chlorure de sodium
|
5
|
Hyposulfite de sodium
|
5
|
Citrate de fer ammoniacal
|
1.5
|
Bleu de bromothymol
|
0.064
|
Fushine acide
|
0.04
|
Gélose
|
15
|
Données climatiques :
Tableau 19 : Fréquence annuelle des vends de la
région de Bainem (ONM : 1960-2004)
Secteur du vend
|
N
|
NE
|
E
|
SE
|
S
|
SW
|
W
|
NW
|
Calme
|
Fréquence (%)
|
11.775
|
11.875
|
4
|
2.6
|
5.275
|
13.475
|
10.075
|
4.925
|
36
|
Tableau 20 : Fréquence saisonnière des
vends dans la région de Bainem (ONM: 1960-2004)
|
N
|
NE
|
E
|
SE
|
S
|
SW
|
W
|
NW
|
HIVER
|
6,10%
|
4%
|
2,60%
|
1,80%
|
8,70%
|
20,80%
|
14,20%
|
4,90%
|
PRINTEMPS
|
13,40%
|
11,30%
|
3,90%
|
3,70%
|
4,40%
|
12,50%
|
11,10%
|
6,20%
|
ETE
|
17,60%
|
21,70%
|
5,10%
|
3,70%
|
2,20%
|
6%
|
5,40%
|
4,50%
|
AUTOMNE
|
10%
|
10,50%
|
4,40%
|
1,20%
|
5,80%
|
14,60%
|
9,60%
|
4,10%
|
Tableau 21: Ensoleillement-Totaux mensuels et annuels
exprimés en heures (ONM : 1995-2004)
|
Jan
|
Fév
|
Mars
|
Avr
|
Mai
|
Juin
|
Jui
|
Août
|
Sept
|
Oct
|
Nov
|
Déc
|
An
|
1995
|
178
|
223
|
236
|
280
|
308
|
269
|
381
|
333
|
251
|
199
|
177
|
139
|
2974
|
1996
|
145
|
124
|
221
|
200
|
295
|
307
|
320
|
290
|
259
|
251
|
223
|
144
|
2779
|
1997
|
129
|
228
|
308
|
234
|
261
|
335
|
300
|
299
|
257
|
221
|
153
|
160
|
2885
|
1998
|
188
|
201
|
244
|
248
|
244
|
314
|
364
|
301
|
241
|
233
|
159
|
173
|
2910
|
1999
|
146
|
174
|
212
|
314
|
259
|
254
|
348
|
287
|
271
|
294
|
142
|
154
|
2855
|
2000
|
226
|
251
|
256
|
262
|
260
|
334
|
330
|
327
|
252
|
215
|
188
|
170
|
3071
|
2001
|
164
|
205
|
251
|
276
|
263
|
363
|
343
|
300
|
261
|
237
|
170
|
161
|
2994
|
2002
|
205
|
203
|
263
|
242
|
302
|
290
|
304
|
273
|
258
|
239
|
145
|
152
|
2876
|
2003
|
131
|
130
|
221
|
227
|
265
|
328
|
279
|
296
|
238
|
184
|
136
|
134
|
2569
|
2004
|
210
|
172
|
171
|
242
|
201
|
310
|
313
|
293
|
253
|
214
|
196
|
148
|
2723
|
Tableau 22: Températures mensuelles de la
région de Béni-Messous (ONM -- 1995-2004)
T°C
|
Jan
|
Fév
|
Mars
|
Avr
|
Mai
|
Juin
|
Juil
|
Août
|
Sept
|
Oct
|
Nov
|
Dec
|
Max(M)
|
17.18
|
17.82
|
20.03
|
21.77
|
24.72
|
28.85
|
31.45
|
32.7
|
29.61
|
26.27
|
20.9
|
18.32
|
Min(m)
|
6.06
|
5.34
|
7.03
|
8.61
|
12.61
|
16.43
|
19.22
|
20.48
|
17.65
|
14.19
|
9.72
|
7.27
|
(M+m)/2
|
11.62
|
11.58
|
13.53
|
15.19
|
18.66
|
22.64
|
25.33
|
26.59
|
23.63
|
20.23
|
15.31
|
12.79
|
Tableau 23: Températures maximales moyennes de la
région de Béni-Messous (source: ONM)
|
Jan
|
Fév
|
Mars
|
Avr
|
Mai
|
Juin
|
Juil
|
Août
|
Sept
|
Oct
|
Nov
|
Déc
|
An
|
1995
|
16.2
|
19.4
|
18.7
|
21.0
|
26.0
|
27.2
|
31.2
|
32.9
|
28.2
|
26.9
|
23.2
|
19.7
|
24.2
|
1996
|
19.0
|
15.6
|
18.9
|
20.4
|
23.3
|
26.7
|
30.8
|
31.0
|
27.2
|
23.1
|
21.6
|
19.7
|
23.1
|
1997
|
18.2
|
19.0
|
19.7
|
22.1
|
24.7
|
28.3
|
28.9
|
31.5
|
29.8
|
26.8
|
21.0
|
18.5
|
24.0
|
1998
|
17.9
|
19.2
|
19.7
|
21.6
|
23.0
|
17.9
|
31.5
|
32.0
|
30.1
|
24.7
|
20.3
|
18.0
|
23.8
|
1999
|
16.7
|
15.4
|
19.4
|
21.8
|
26.6
|
29.0
|
31.8
|
33.3
|
30.3
|
28.0
|
18.8
|
17.0
|
24.0
|
2000
|
14.7
|
19.1
|
20.3
|
23.0
|
25.8
|
27.5
|
32.2
|
33.8
|
29.5
|
25.2
|
21.7
|
19.8
|
24.4
|
2001
|
18.4
|
17.8
|
24.1
|
22.8
|
24.7
|
32.2
|
32.3
|
33.2
|
29.7
|
29.0
|
19.4
|
16.5
|
25.0
|
2002
|
17.8
|
18.6
|
21.3
|
22.1
|
23.6
|
19.7
|
30.6
|
30.8
|
29.7
|
25.9
|
21.6
|
19.4
|
25.6
|
2003
|
15.5
|
15.7
|
19.8
|
21.6
|
24.6
|
31.2
|
34.0
|
34.8
|
29.9
|
25.7
|
21.6
|
17.0
|
24.3
|
2004
|
17.4
|
18.4
|
18.4
|
21.3
|
21.9
|
28.8
|
31.2
|
33.7
|
31.7
|
29.2
|
19.8
|
17.6
|
24.1
|
Tableau 24 : Coordonnées des points de
prélèvements
Stations
|
Coordonnées
|
Latitude
|
Longitude
|
S1 : oued
|
36°46'52.03"N
|
2°53'39.33"E
|
S2 : contact
|
36°46'56.63"N
|
2°53'39.94"E
|
S3 : Est
|
36°47'11.58"N
|
2°53'38.12"E
|
S4 : Centre
|
36°46'56.98"N
|
2°53'30.45"E
|
S5 : Ouest
|
36°46'47.32"N
|
2°53'19.73"E
|
Normes de salubrité :
* Recommandations relatives aux eaux de baignade
(adoptées par le conseil de l'Europe, 1976 in BRISOU et DENIS, 1980)
:
Paramètres
|
Norme Guide (G)
|
Norme impérative (I)
|
Méthode d'analyse
|
Coliformes totaux (NPP/100ml)
|
500
|
10 000
|
En tubes multiples. Nombre le plus probable ou filtration sur
membranes. Milieu d'Endo bouillon teepol 0.4%
|
Coliformes fécaux (NPP/ 100ml)
|
100
|
2000
|
Streptocoques fécaux (NPP /100ml)
|
100
|
1000
|
Méthode de Litsky. Nombre le plus probable ou filtration
sur membrane.
|
Salmonelles par litre
|
0
|
-
|
Concentration par filtration sur membrane. Inoculation sur milieu
enrichissant, repiquage sur gélose d'isolement.
|
Entérovirus PFU / 1 0L
|
0
|
-
|
Concentration par filtration, floculation ou centrifugation,
confirmation.
|
< G = Bactériologiquement satisfaisant
dans 80% des cas. Entre G et I = situation
encore acceptable dans 95% des cas. > I = seuil de
sécurité- Alerte.
* Normes de salubrité pour les eaux de baignade,
concernant Eschérichia coli et les Streptocoques fécaux
(BRISOU et DENIS, 1980) :
Qualité
|
E.coli/100ml
|
Streptocoques fécaux/100ml
|
Très bonne
|
< 50
|
< 5
|
Bonne
|
50-200
|
5-20
|
Moyenne
|
200-1000
|
20-100
|
Suspecte
|
1000-2000
|
100-200
|
Dangereuse
|
> 2000
|
> 200
|
Tableau 25: Valeurs limites des paramètres de
rejets d'effluents liquides industriels
Paramètres
|
Unités
|
Valeurs maximales
|
Tolérances aux installations anciennes
|
Température
|
°C
|
30
|
30
|
pH
|
-
|
6.5 - 8.5
|
6.5 - 8.5
|
MES
|
mg/l
|
35
|
40
|
Azote Kjeldahl
|
mg/l
|
30
|
40
|
Phosphore total
|
mg/l
|
10
|
15
|
DCO
|
mg/l
|
120
|
130
|
DBO5
|
mg/l
|
35
|
40
|
Aluminium
|
mg/l
|
3
|
5
|
Substances toxiques bioaccumulables
|
mg/l
|
0.005
|
0.01
|
Cyanures
|
mg/l
|
0.1
|
0.15
|
Fluor et composés
|
mg/l
|
15
|
20
|
Indice de phénols
|
mg/l
|
0.3
|
0.5
|
Hydrocarbures
|
mg/l
|
10
|
15
|
Huiles et graisses
|
mg/l
|
20
|
30
|
Cadmium
|
mg/l
|
0.2
|
0.25
|
Cuivre total
|
mg/l
|
0.5
|
1
|
Mercure total
|
mg/l
|
0.01
|
0.05
|
Plomb total
|
mg/l
|
0.5
|
0.75
|
Chrome Total
|
mg/l
|
0.5
|
0.75
|
Etain total
|
mg/l
|
2
|
2.5
|
Manganèse
|
mg/l
|
1
|
1.5
|
Nickel total
|
mg/l
|
0,5
|
0.75
|
Zinc total
|
mg/l
|
3
|
5
|
Fer
|
mg/l
|
3
|
5
|
Composés organiques chlorés
|
mg/l
|
5
|
7
|
Application de la méthode NPP, au
dénombrement des bactéries :
Table de MC Grady du Nombre le plus probable (NPP) dans
les cas du système de 3 tubes par dilution (BRISOU et DENIS, 1980)
:
Nombre caractéristique
|
NPP dans 100 ml
|
Nombre caractéristique
|
NPP dans 100 ml
|
Nombre caractéristique
|
NPP dans 100 ml
|
000
|
0.0
|
201
|
1.4
|
302
|
6.5
|
001
|
0.3
|
202
|
2.0
|
310
|
4.5
|
010
|
0.3
|
210
|
1.5
|
311
|
7.5
|
011
|
0.6
|
211
|
2.0
|
312
|
11.5
|
020
|
0.6
|
212
|
3.0
|
313
|
16.0
|
100
|
0.4
|
220
|
2.0
|
320
|
9.5
|
101
|
0.7
|
221
|
3.0
|
321
|
15.0
|
102
|
1.1
|
222
|
3.5
|
322
|
20.0
|
110
|
0.7
|
223
|
4.0
|
323
|
30.0
|
111
|
1.1
|
230
|
3.0
|
330
|
25.0
|
120
|
1.1
|
231
|
3.5
|
331
|
45.0
|
121
|
1.5
|
232
|
4.0
|
332
|
110.0
|
130
|
1.6
|
300
|
2.5
|
333
|
140.0
|
200
|
0.9
|
301
|
4.0
|
|
|
|