II.I.3.1 - Habitat dans le bassin versant du Ntsomo
Si pour l'essentiel, les habitations sont bâties sur
les versants, on trouve toutefois bon nombre d'entre elles dans la zone
inondable à proximité du cours d'eau. En fonction de la
densité de la population, nous pouvons définir trois secteurs
principaux:
- un secteur Nord-Est et Est du bassin versant qui constitue
la zone de plus forte
densité,
- un secteur de densité relativement moyenne au centre
et à l'Ouest,
- un secteur de plus faible densité au Sud du bassin
versant où on observe une vaste
zone de broussailles.
Hormis le quartier résidentiel de "Club France" et ses
environs, le reste du bassin versant est fait de zones à habitats
spontanés. Son relief accidenté et la faiblesse du réseau
routier en font une zone enclavée. L'accès au réseau
d'adduction d'eau de la SNEC étant limité, la majorité de
la population s'alimente en eau de sources et de puits ; les eaux de
surface sont utilisées pour la lessive, la baignade, l'abreuvement des
animaux. Les ordures sont déposées dans la nature à
proximité des habitations ou directement dans le Ntsomo (photos 2 et 3).
Les eaux usées sont évacuées à même le sol.
Presque toutes les habitations sont dépourvues de fosses septiques.
Quant aux latrines, certaines sont munies de tuyaux exutoires,
déversant leur contenu dans le ruisseau (photo 4).
Photo 2 : Importante décharge publique
à l'Est du bassin versant du Ntsomo
(à proximité du carrefour
Obobogo)
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Photo 3 : Dépôt d'ordures obstruant le
lit d'un tributaire du Ntsomo
(Ahala I)
Photo 4 : Latrine construite sur la berge avec un
exutoire dans le lit du Ntsomo
(50 m en amont de l'étang d'Efoulan)
II.1.3.2- Activité Agricole
L'activité agricole dans cette zone est de type
traditionnel. Les espaces cultivés se trouvent surtout à
proximité du lit du Ntsomo pour faciliter l'irrigation. Les dimensions
relativement limitées des champs et les cultures essentiellement
vivrières attestent d'une activité destinée à
l'autosuffisance alimentaire des familles. Dans les secteurs environnant les
cours supérieur, moyen et inférieur du Ntsomo, on trouve
respectivement des champs cultivés, des cultures
maraîchères et bananeraies, une broussaille progressivement
occupée par des champs. De nombreuses rigoles de dérivation
sont pratiquées sur le cours d'eau afin de
faciliter l'irrigation des champs, ce qui n'est pas sans
conséquence sur la qualité des eaux du ruisseau.
Trois formes d'élevage sont pratiquées dans
notre zone d'étude : l'aviculture, l'élevage des porcins et
de petits ruminants, tous de type traditionnel et donc
caractérisés par la divagation plus ou moins permanente des
animaux, les porcins notamment. Ces élevages constituent de
véritables sources d'approvisionnement en viande et en oeufs pour les
populations, mais ils sont aussi à l'origine de nuisances telles les
odeurs nauséabondes, la prolifération d'insectes nuisibles, la
destruction des cultures par les animaux, la pollution du cours d'eau par leurs
effluents chargés de lisiers (photo 5).
Photo 5 : Effluent d'une porcherie se dirigeant
vers le Ntsomo
(30 m environ en amont de la station 3)
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