EPIGRAPHE
La raison d'être de notre profession n'est pas
simplement de satisfaire notre curiosité intellectuelle, mais de fournir
les bases analytiques et empiriques à des meilleures politiques.
Il ne suffit pas de blâmer les dirigeants politiques
pour l'efficacité patente de ces politiques. Nous devons
également nous demander si tout va bien dans notre profession. Nous
devons enseigner à nos étudiants plus d'histoire et y consacrer
plus de temps, utiliser plus l'analyse comparative des phénomènes
dans différents pays, nous avons un souvenir que les
mathématiques sont instruments et non une fin en soi et que, pour
influencer les responsables chargés d'élaborer les politiques,
les idées doivent être traduites des équations en langage
courant.
Nous devions résister à la tentation
d'être constamment en quête d'idées nouvelles qui sont,
presque par définition d'une importance secondaire par apport aux
phénomènes qui coûtent réellement.
Et avant tout, nous devrions nous attacher à
réaliser la synthèse, de manière à être
compris par les responsables chargés d'élaborer les politiques de
celles de nos connaissances qui demeurent acquises et qui est
résisté à l'épreuve du temps.
Steph Marris : «Managering the world economy: will
we even learn?»
Essays in international finance Princeton, N° 155, 1984.
IN MEMORIAM
Si la mort était une personne, nous mènerions
une lutte sans relâche pour l'anéantir et ainsi l'empêcher
d'emporter ceux qui nous sont chers.
Mais hélas, elle est une force invisible et
irrésistible qui atteint et frappe jeune et vieux, juste et injuste.
Elle ne requiert la vie de personne, c'est donc une force qui nous
dépasse. Un passage obligé pour tous ce qui respire.
Chers parents, feu Philémon YAV et maman Abeti KASANG
en ce jour où nous arrivons à la fin de notre parcourt
estudiantin, il aurait fallu que vous soyez présents pour vivre ce grand
jour, mais dommage ! Le destin s'est décidé autrement et la
mort vous a arraché brusquement de notre affection. Que vos âmes
reposent en paix.
Chères soeur et belle-soeur, Françoise KAVUT,
toi dont la mort a arraché de notre affection, trop tôt tu nous a
quitté mais sincèrement à jamais nous te porterons dans
nos coeurs.
A vous chers Professeurs et chef des travaux, le feu
Professeur KABEYA LUBILANJI et le feu chef des travaux KESANGALA, à vous
nous envoyons des reconnaissances dans le monde de l'au-delà pour avoir
des fois enrichis notre conscience. A jamais vous serez présent dans
notre esprit. Que la terre de nos ancêtres et de la République
Démocratique du Congo vous soit douce et légère et que vos
âmes reposent en paix.
Que les âmes de tous ceux qui nous sont chers et qui ont
disparu reposent en paix.
DEDICACE
La simplicité et l'humilité sont deux
qualités humaines qui attirent la sympathie car elles sont l'expression
de la réalité.
A mon frère Docteur Gabriel KABWE pour tout ce qu'il a
fait de ma personne pour ma formation, je n'ai pas le prix à ses peines,
pour moi car sa souffrance a été un chemin goudronné pour
passer sans être embourbé « je suis très heureux
de l'avoir comme frère qui m'a montré toute sa dévotion
combien louable, je me forcerai malgré mes faiblesses à faire
quelque chose de mieux pour que ce travail abattu avec assiduité, amour
et courage soit sincèrement reconnu, je ne sais pas exprimé ce
que je ressens en ce moment au fond de mon coeur je dis avec sagacité,
dévouement et amour merci pour tout ».
A toi ma tante Bibiche KABWIZ, je sais combien coûterai
le prix de tes sacrifices qui ont comme prix sociologique juste ma vie à
toi je dis infiniment merci. A toi tantine Liliane KAT, tes conseils sont
à la base de la réalisation de ce travail même si je ne
trouve pas le mot qui convient pour que vous vous sentiez vraiment
remercié mais le mot qui m'est facile à dire pour vous remercier
c'est de vous dire merci.
Nous tenons à rendre un vibrant hommage au commandant
colonel Philémon YAV pour ses sages conseils qu'il trouve au sein de ce
travail un hommage mérité.
A toi ... qui viendra apporté le blanc là
où il a le noir, le rose là où il y a le jaune où
tu te trouve afin d'aboutir à une élégance magnifique, je
t'attends à bras ouverts pour un amour en overdose afin de chérir
une vie doublée d'apothéose dans les saintes mains de l'Eternel.
Nous sommes redevables aux combattants de lutte qui ont eu
à patienter avec fermeté nos caprices : Félie MWAPE,
Daddy MUNTAMBWA, Karl KAYEMBE, MUKATSHUNG Salazar, Lady KAYEMBE, Patrick MALOBA
et Da Mado TSHINGWEL pour les joies et peines partagées ensemble je dis
avec dévotion merci.
Nous ne saurons terminer sans penser aux amis et
collègues pour les moments passés ensembles : Papy LUBO,
Pierre KASONGO, Julia ZOLA, Mimi MASENGO, Gilbert SANGWA Kubens, NKULU KYABUTA
que vos bienfaits trouvent ici une réponse.
A tous ceux dont nous avons reçu une quelconque
collaboration, nous présentons les fruits de nos contacts.
L'oubli étant humain surtout quand on est sous le poids
d'une lourde charge morale et pour nous épargner des
récriminations justifiées de ceux qui ne se retrouveraient dans
les remerciements, nous nous limitons à cet anonymat qui s'adresse
néanmoins à chacun pour exprimer nos sentiments de profonde
gratitude.
Je dédie ce travail.
YAV ZENG Dodo
AVANT-PROPOS
L'ampleur prise par l'économie informelle dans la ville
de Lubumbashi est une question qui préoccupe au plus haut point aussi
les responsables politiques gouvernementaux que les penseurs et
théoriciens scientifiques que nous sommes. Cette étude
présente modeste contribution à l'explication et à la
compréhension actuelle de ce phénomène économique
dans la ville de Lubumbashi.
Pour parvenir à cette fin, ce travail a
bénéficié du cours de certaines personnes dont nous ne
pouvons pas taire les noms. Ceci est donc une opportunité et un
agréable devoir afin d'exprimer à toutes ces personnes nos vifs
sentiments de reconnaissance et de remerciement.
Nous tenons à cet effet à rendre un hommage
mérité au Professeur, Docteur Jean MWAMBA SINONDA qui a
accepté volontairement la direction scientifique de ce travail en lisant
tous les manuscrits et en suggérant des multiples corrections et
aménagements.
Grâce à ses compétences, ses
expériences et sa disponibilité malgré ses multiples
occupations, ce travail a bénéficié d'un encadrement
scientifique de taille pour ne pas dire sans précédent. Sur ce,
nous disons sincèrement merci du fond de notre coeur.
Nous accordons en outre une attention particulière au
chef des travaux et master : le CT Willy MULENGA, le CT Espérant
MUZIMBA SINAWAZO, et le CT ASIPATI SIKITIKO, tous de la faculté des
Sciences Sociales, Politiques et Administratives pour la qualité
remarquée et remarquable de leur concours à la réalisation
réalisée de ce travail s'avère inestimable. Qu'ils
trouvent dans ce travail l'expression de nos profonds remerciements et de notre
gratitude la meilleure.
Que tous ceux qui ont apporté leur contribution
à la réalisation réalisante et réalisée de
ce travail, et particulièrement nos informaticiens : Francis
KALABO, Christian MULAJA, Serge KAUNDA, Jo KABWIT, trouvent à travers
ces mots l'expression de notre déférence.
INTRODUCTION
1. DEFINITION
a. Objet d'étude :
Tout étudiant à l'Université a des
devoirs et des obligations à remplir pour répondre aux exigences
fixées par l'université. C'est ainsi qu'après chaque fin
de cycle universitaire, l'on se trouve dans l'obligation de rédiger un
travail scientifique en vue de concilier les théories acquises
à la pratique du terrain.
C'est dans ce chambranle que nous nous sommes proposés
de chevaler notre recherche autour du sujet intitulé « Le
développement de l'économie informelle et ses
conséquences sur l'économie formelle en RDC » cas de la
ville de Lubumbashi.
Il convient de dire qu'après la destruction massive de
plusieurs unités de production et le départ massif des
entrepreneurs expatriés, une importante partie de la population active
occupées avant s'est retrouvées au chômage sans
préavis ni indemnisation, le circuit informel a pris un
développement accru pour palier au besoin de service de la population
lushoise et cela grâce à l'expérience accumulée par
cette population c'est-à-dire cette main d'oeuvre a pu facilement se
réinsérer dans le circuit de production des biens et services de
fourniture des services parallèles.
Le développement de l'économie informelle est
donc une réaction face à la faillite du circuit économie
formelle à Lubumbashi.
C'est ainsi que se circuit a pu s'assurer une position du
développement et prendre un relais considérable pour subvenir aux
besoins d'une population en crise. Dans le souci de subvenir au besoin des
lushois, le circuit informel serait ainsi formé des petites entreprises
commerciales de transport, des services qui ne sont pas intégrés
dans le cadre juridique et institutionnel de l'Etat et de l'économie
moderne c'est l'économie formelle qui en définitive favorise la
réouverture des activités du circuit informel avec mission de la
revalorisation du rôle de l'économie informelle trouve son
fondement au sein de la société lushoise dans laquelle la notion
du circuit informel a été remplacée par celle dite de
petites économies marchandes, cette nouvelle dénomination qu'il
convient de retenir englobe donc toute l'économie informelle.
Bien que l'économie formelle soit la source des
revenues de l'ensemble de la population lushoise, les réalités
économiques actuelles semblent quelque peu démentir cette
dernière assertion par le seul fait de la diversité des
activités que nous trouvons dans la ville de Lubumbashi au point
où on est obligé de parler plutôt des activités
informelles ou du circuit informel. Cette perturbation économique qui
intervient dans la ville de Lubumbashi s'explique en grande partie par la perte
d'emploi, le départ des investisseurs étrangers et la chute de la
production des entreprises minières de la ville, lui procurent un niveau
précaire du revenu et ne lui permet plus d'assurer sa subsistance
alimentaire voire celle des hommes qui habitent la ville, mais elle
entraîne une destruction menaçante des ressources naturelles
auxquelles les lushois ne tirent que la misère qui conduit cette
population à une paupérisation de grande envergures.
De même que parmi les facteurs d'émergences de
l'économie informelle lushoise on note la recherche d'un
complément de revenu au travers d'activités parallèles
menées par les catégories socioprofessionnelles du secteurs tant
public que privé en vue d'assurer leur survie en manifestant dynamisme
et ingéniosité dans l'exploitation des petites unités de
productions qu'on appel le débrouillardisme qui conduit ainsi à
l'économie informelle, et la meilleure de façon
d'améliorer ses revenus face aux difficultés d'améliorer
sa productivité, c'est la pratique des activités informelles,
soit en tan que source par excellence d'obtention des revenus, soit en tant que
moyen d'obtention des revenus additifs de survie, ceci apparaît comme une
solution de dernière recours initiée par le lushois. C'est cet
aspect des choses qui a modifié profondément les structures
économiques formelles existantes à Lubumbashi au point de ne plus
considérer le secteur formel comme la seule source des revenues de leur
survie, mais tenir compte des autres activités parmi lesquelles celles
à caractère informel. Il convient de retenir sans ambages que
cette économie n'est pas à négliger dans la mesure ou elle
fait vivre presque la quasi-totalité de la population lushoise. Ainsi
dans le processus du développement capitaliste tout ajustement se
trouverait bloqué dès que l'informel et le formel co-existe
ensemble. C'est dans ce chambranle que trouve le bien fondé de notre
travail scientifique trouve sa subtilité dans le sujet que nous
traitons.
b. Délimitation
spatio-temporelle
Tout travail que se veut scientifique doit être
examiner dans le temps tout comme dans l'espace, pour bien cerner le contour du
sujet et faciliter notre démarche scientifique que nous abordons.
b.1. Délimitation
spatiale.
Nous allons nous limiter plus dans notre analyse au
développement de l'économie informelle et ses conséquences
sur l'économie formelle et avons pris la ville de Lubumbashi comme
champs d'investigation parce que c'est dans cette ville que se trouve les
chercheurs de l'étude.
b.2. Délimitation temporelle
Dans le temps, notre travail qui comprend aussi un point sur
la présentation historique de l'économie informelle lushoise ira
de l'an 2000 à nos jours car cette période marque bien la
libéralisation de l'exploitation minière dans la province du
Katanga et celle-ci avec une répercussion sur la vie des lushois en
particulier et Katangais en générale.
De ce qui précède, nous sommes arrivées
à délimiter notre travail, afin de le rendre plus explicite et de
saisir la quintessence et l'enchaînement logique de l'étude dont
il est question.
2. INTERET DU SUJET
Au regard du sujet que nous développons dans notre
travail il nous est nécessaire d'expliquer de façon
précise les raisons fondamentales que nous ont poussé à
aborder la question de l'heure qui a attiré notre attention.
La R.D.C amorce depuis 21/01/2001 un nouveau visage de son
histoire politique avec celle-ci s'accompagne des grands changements
socio-économiques. En tant qu'étudiant en dernière
année de licence en sciences politiques nous avons fait de
l'économie informelle l'une des préoccupations majeures,
essentielles dans les formes ou théories économiques existantes
l'intégration de ce secteur dans la création de nouvelles
unités de production se développent tant bien que mal du secteur
informel, un développement qui est lié à des raisons qui
peuvent varier d'une ville à une autre. En ce qui nous concernes nous
ici dans la ville de Lubumbashi. Selon Kenneth Karl(1(*)) certaines études variant
dans l'insuffisance d'emploi créer par le secteur formel face à
une croissance démographique et à la perte d'emploi des certains
citoyens, cette croissance démographique est souvent asymétrique
et surtout urbaine une des causes majeures du développement du
phénomène. Cela est la condition de l'intérêt et du
choix que nous avons porté sur notre objet d'étude que nous
présentation.
En effet, au regard de la complexité du
phénomène des économies informelles à Lubumbashi,
nous estimons nécessaire d'étayer cette intérêt
à trois niveau à savoir :
· L'intérêt personnel
· L'intérêt scientifique
· L'intérêt sociétal
2.1. Intérêt personnel
C'est très important pour nous dans l'analyse de ce
sujet compte tenu de notre formation. L'ampleur de la crise multisectorielle
qui secoue notre ville de Lubumbashi depuis quelques années
déjà, la paupérisation a outrance d'une grande
majorité des populations lushoises, la crise et la perte
généralisée d'emploi ainsi que la recrudescence des
activités du secteur informel ne nous a pas laissé
indifférents en vue de la recherche des voies et moyens pour surmonter
cette crise, du faite qu'après avoir perdu leur emploi les travailleurs
sont souvent oublie dans la classe des variables explicatives de la crise et
dans l'application des mesures de redressement économique, ceci est le
mobile qui nous a poussée à proposer une telle recherche.
Il nous faut dire que ce manque de croissance
économique opérant la possibilité d'investissement
productif dans le secteur formel, il est également imputable au
recrutement dans le secteur public et minier qui ont vue basculer dans de
l'informel un nombre élevé des fonctionnaires locaux
« compressés » et en ont d'avantage consolidé
ses bases du circuit informel.
2.2. Intérêt scientifique
Sur ce point il s'agit de situer l'intérêt du
sujet sur le plan scientifique, nous voulons dire que l'élaboration de
travail sera également d'une grande utilité par le fait qu'il va
inclure dans un modèle élaboré économique dominante
actuellement à Lubumbashi, l'économie informelle une telle prise
en considération devra conduire aux futurs chercheurs à
redéfinir les stratégies d'aide publique du développement
et principalement dans la ville de Lubumbashi. La prise en compte de ce dernier
facteur prouvera à suffisance que la pratique des activités
informelles reste la seule apanage dans la vie économique des habitants
de la ville de Lubumbashi. Selon P. MERLIN((*)2) souligne en disant « l'observation
attentive de la quotidienne des villes en général et en
particulier la ville de Lubumbashi montre qu'il existe heureusement un
important secteur informel du à des initiatives individuelles,
intelligentes, la vitalité de ce secteur se manifeste d'abord dans le
milieu urbain. L'étude de notre sujet apportera de plus amples
informations aux futurs chercheurs qui nous lirons et à tous ceux qui
se posent des questions sur l'économie informelle pratiquée
à Lubumbashi et sur la vie économique de lushois concernant leur
économie.
2.3. Intérêt sociétal
Notre étude dont il est objet de recherche aujourd'hui,
dans la mesure où il relève d'une utilité capitale surtout
qu'il porte sur le développement du circuit de l'économie
informelle est très importante dans le sens qu'il va permettre aux
hommes qui ont perdus leur emploi de s'intégrer d'une autre façon
qui leur permettrons d'améliorer leur revenu à partir d'une
modèle qui s'intègre davantage à son propre environnement
économique qui est le développement rapide du circuit de
l'économie informelle qui a une place de choix dans la ville de
Lubumbashi. Cela serait l'importance de notre étude sur le circuit
informel qui est l'objet de notre étude que nous analyserons d'une
façon scientifique.
3. ETAT DE LA QUESTION
Auparavant les chercheurs cherchaient à décrire
les activités de l'économie informelles qui étaient
considérées comme évoluant totalement dans le noir,
c'est-à-dire en marge de la loi constituaient ainsi un goulot
d'étranglement d'une économie formelle.
C'est ainsi que l'état de la question est l'inventaire
des publications existantes dans le domaine et qui permet au chercheur de
situer son apport par rapport a ses travaux ceci l'aidera à recueillir
des informations générales utiles pour sa recherche selon le
professeur WENU B.((*)3)
loin de nous, il est à signaler que nous ne sommes pas le premier
à pouvoir orienter la recherche ayant trait au développement de
l'économie informelle et ses conséquences sur l'économie
formelle.
Quelque soit la dimension particulière que porte notre
analyse, certains aspects qui paraissent fondamentaux pour circonscrire la
portée de la présente analyse.
Dans son travail intitulé « la
problématique d'absorption du secteur informel par le secteur formel
dans une économie en récession » MPAFU WAMPAK
BARAK((*)4) a orienté
son étude et s'est préoccupé, l'objectif que lui
poursuivait converge avec le souci des autorités politico
administratives de mettre ne exécution un plan de développement
pour arriver à fiscaliser le secteur informel qui oeuvre en cantonnant
les barrières douanières.
Par contre, nous dans notre analyse, nous donnons comme
préoccupation de montrer comment l'économie informelle se
développe et quelles sont ses conséquences sur l'économie
formelle, ce qui nous différentie de notre
prédécesseur.
EDDY WANET SITEMA((*)5) dans son travail intitulé « Impact
de l'économie informelle sur la politique publique » dans son
travail il s'est préoccupé d'apprécier la politique
économique actuelle en vue de faire aux législateurs des
propositions efficaces, pour leur recouvrement ou pour la réussite de la
politique publique, alors que nous nous donnons xxx théorie au principe
de montrer comment l'économie informelle s'est développait et de
donner ses conséquences sur l'économie moderne ou économie
formelle que nous abordons d'une façon différentiée a nos
prédécesseurs qui ont abordée le même sujet que nous
aussi les avis et considérations auxquels nous aboutirons d'avec nos
prédécesseurs seront tout a fait différent de leur, au
niveau de la problématique et hypothèse, de la
méthodologie du travail ainsi que le champs de recherche qui est le
développement de l'économie informelle et ses conséquences
sur l'économie formelle (cas de la ville de Lubumbashi).
4. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE DE
TRAVAIL
A. Problématique
Par définition, Rongère Pinto((*)6) , la problématique
est la question principale autour de laquelle doit tourner tout le travail,
elle désigne aussi les problèmes que suscite une science ou un
sujet d'étude dans une idéologie donnée, c'est aussi l'ont
l art de poser clairement les problèmes et de la résoudre.
La problématique est encore définie par le
professeur, Docteur Isango Idi Wanzila((*)7) est entendue comme un procès ré
flexionnel, et l'art d'élaborer et de poser clairement son
problème aussi le résoudre en suivant leur transformation dans la
réflexion scientifique comme une théorie philosophique.
Partant de l'observation et constats réalisés
dans les chefs des lushois, le lushois est entrain de connaître une
situation de suivie due aux insuffisances ou encore aux défaillances de
l'économie formelle qui n'étant pas en mesure de faire face au
chômage et aux sous emplois, voit la population recourir à une
source d'espoir afin d'améliorer leurs conditions de vie c'est ainsi que
les vendeurs et les exploitant miniers non répertoriés (Kadhaffi,
Pirate sexe - contre argent, ou pite, vendeur de drogue et autre ...) y
trouvent leurs intérêts, cette économie informelle sur le
secteur d'économie formelle présente un moyen de
débrouiller pour les démunis qu'en est il alors pour
l'Etat ?
Néanmoins la problématique principale en
abordant cette analyse de l'économie informelle c'est de formuler ces
quelques questions que voici :
1. Comment l'économie informelle arrivent-il à
se développer aux vue et yeux de l'administration publique ?
2. Comment mener les enquêtes, les méthodes afin
d'une bonne estimation des statistiques de l'économie
informelle ?
3. Quelle est la stratégie de l'économie non
officielle pour son émergence à Lubumbashi ?
En présentant ainsi la problématique du circuit
de l'économie informelle en ces termes pour arriver à saisir le
vrai problème de cette économie non officielle comme le
désigne les autres auteurs.
B. Hypothèse de travail
On entend par hypothèses une ou plusieurs propositions
qui ne sont que de simples possibilités en guise des réponses
provisoires réservées aux préoccupations soulevées
par la problématique, sont encore des réponses provisoires qui
seront à la lumière des analyses, validées ou
invalidées, a dit le professeur WENU BEKER((*)9)
En reprenant notre sujet qui porte sur le développement
de l'économie informelle et ses conséquences sur
l'économie formelle (cas de la ville de Lubumbashi).
En terme donc des réponses provisoires nous pouvons
dire , qu'en effet, l'économie formelle connaît depuis des
années une défaillance sur le plan social et économique
à Lubumbashi et cela est due à l'émergence de
l'économie informelle, certaines analyses voient cela dans
l'insuffisance d'emplois créer par l'économie formelle ou
officielle face à une croissance démographique souvent
asymétrique de la population lushoise causée par l'exode rural
non contrôlé par le pouvoir public qui entraîne la naissance
des plusieurs petites activités non répertoriées
très souvent situées dans les parcelles résidentielles ou
sur les voix publiques communément appelé marché à
la sauvette ou pirate nous devoir qu'il n'est pas facile de mesurer et de
répertorier d'une manière économique le non
enregistré de l'économie informelle, d'où la
nécessité des bonnes méthodes, des estimations et des
enquêtes pour pouvoir ressortir dans le cadre de l'emploi par exemple, la
population active, le chômage et l'emploi informel créé par
le secteur de l'économie informelle en se basant sur le calcul du taux
de croissance annuelle du taux d'emploi dans l'économie informelle
lushoise.
5. METHODE ET TECHNIQUE DE
RECHERCHE
Dans le langage courant, on confond souvent ce qui est une
méthode et qu'est ce qu'une technique. Pour la plupart on tend à
employer indépendamment l'une ou l'autre.
C'est pourquoi dans notre travail nous commençons
d'abord par donner l'acceptation de ce qu'on pourra entendre par la
méthode.
Nous nous inscrivons dans une perspective philosophique, nous
pouvons définir la méthode avec M. GRAWITZ((*)8) comme « l'ensemble
des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche
à atteindre les vérités qu'elle poursuit, le
démontre et le vérifie ».
Alors que la technique, poursuit le même auteur,
« ne sont que des outils mis à la disposition de la recherche
et organisées par la méthode de ce but ».((*)9)
Après avoir levé l'équivoque qui pourrait
exister entre les deux, nous pouvons maintenant découvrir les
méthodes et techniques que nous allons utiliser dans notre travail.
5.1. Méthode
Le mot méthode revêt plusieurs sens ou forme, le
Dictionnaire Petit Robert définitif la méthode comme
« l'ensemble des démarches que suit l'esprit pour
découvrir et démontrer la
vérité »((*)10)
De même le mot méthode est définit par
Rongère Pinto,((*)11) dans le sens procédural comme
« procédure particulière appliquée à
l'une ou l'autre des stades de la recherche ».
Nous dans le cadre de ce travail, nous avons principalement ou
recours à la méthode expérimentale et à la
méthode systémique qui nous a permit de rendre intelligible notre
recherche.
Pour ce qui concerne l'utilisation de la méthode
expérimentale, nous l'avion utilisé dans la collecte des
données, comme l'exprime son sens procédural dans la recherche.
Pour l'usage de la méthode systémique que GUY ROCHER((*)12) définitif comme
« toute recherche , théorique ou empirique qui partant du
postulat que la réalité sociale présente les
caractères d'un système interprète et explique les faits
sociaux par des liens d'interdépendance qui les relient entre eux et qui
en forme une totalité ».
La méthode systémique vise à
découvrir les lois d'arrangement de la réalité sociale
considérée comme un ensemble organisé, ordonné.
5.2. Techniques
Enfin, pour les techniques, nous avons principalement eu
recours à la technique :
A. L'observation
L'observation consiste au niveau de système d'avoir
« le contact direct visuel entre le sujet menant la recherche et
l'objet d'étude » selon le professeur MUSH MUAUMO((*)13) autrement dit les
situations marquées par une carence d'information
systématisée l'observation peut servir valablement pour indiquer
l'état de la chose à étudier et permettre une
extrapolation intéressante sur un secteur économique ou tout
autre domaine observable.
Cependant l'observation dispose aussi d'autres avantages et
peut être amélioré ou secondée par d'autres
techniques.
L'observation stimule le sens l'imagination et l'intuition,
l'observation peut permettre de déceler d'un coup d'oeil rapide la cause
et le noeud des problèmes et de concevoir des solutions rapides.
L'observation permet une vision unidimensionnelle de l'objet dans son
espèce en rapport avec son environnement.
B. La participation observante
La participation est caractérisée par le fait
qu'un membre du groupe, qui participe d'ordinaire aux activités de ce
dernier, prend le statut d'observateur d'une manière avouée ou
clandestine.
6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est
subdivise en quatre chapitre et les chapitres en section.
Le premier chapitre porte sur les considérations
générales, le second porte sur la présentation de la ville
de Lubumbashi, le troisième porte sur la conceptualisation et
évolution de l'économie informelle a Lubumbashi, et en fin le
quatrième porte sur la synthèse d'études significatives et
les conséquences de l'économie informelle a Lubumbashi.
Voila ainsi présenté l'ossature du travail que
nous aurons à analyser au cours de notre recherche
CHAPITRE I :
CONSIDERATION GENERALE
SECTION 1 : DEFINITION
DE CONCEPTS OPERATOIRES
1.1. L'ECONOMIE INFORMELLE
L'économie informelle ou structurée est
définie comme l'ensemble régit parla loi du pays ou ses tiennent
l'activité, ou encore l'ensemble des activités économiques
qui ses conforment aux prescriptions juridiques ou légales
c'est-à-dire l'ensemble de toutes les activités officiellement
reconnues et même autorisée par l'Etat.
I.1.1. Caractéristique et condition des
activités économique formelles
A. Caractéristique
Les activités du secteur de l'économie formelle
sont caractérisées par les critères suivants :
a) Une technologie avancée exigeant un capital
important qui permet l'achat des outils de productions modernes. En cas de
manque des moyens financiers, les responsables de ses activités à
la faculté de recouvrir au crédit bancaire et peut même
bénéficier des subventions de l'Etat.
b) Un mode d'organisation bureaucratique et tienne une
comptabilité régulièrement reconnue et
régulièrement tenue.
B. Condition des activités d'économie
formelle
Il faudra noter qu'il existe des conditions établies
aux préalables pour exercer une activité dans le cadre de
l'économie formelle, parmi ces conditions nous citions :
Ø Etre un agent économique reconnu
Ø Avoir les activités économiques
reconnues et même autorisée
Ø Imposition de l'Etat sur les activités
Ø Poser les actes qualifiés commerciaux par la
loi
Ø Enfin être immatriculé au registre de
commerce au tribunal de première instance ou avoir une
paternité. Délivré par l'Etat.
1.2. ECONOMIE INFORMELLE
Le concept économie informelle revêt plusieurs
définitions avec les différents auteurs selon le secteur de la
vie sociale auquel on peut l'appliquer selon P. HUGON((*)1) l'économie informelle
est un secteur regroupant des unités de productions ou la production est
effectuée à petite échelle, le capital avancé est
faible, le salariat limité, mais ou il y a vérité des
biens et des services.
Nous pouvons encore définir cette même
économie avec G.B. GELINAS((*)2) comme un ensemble d'unités
d'intermédiation financière de production des biens à des
services de commercialisation qui échappe à tout contrôle
de l'Etat dans leurs activités.
Pour rendre notre travail plus explicite nous
définissons encore l'économie informelle avec SETHURAMAN((*)3) quand à lui
l'économie informelle est composée des petites unités
s'occupant de produire et de distribuer des biens et services et ayant pour
finalité essentielle de créer des emplois aux participants
à l'entreprise et de leur assurer un revenu, bien que ces unités
soient limitées sur le plan du capital matériel et humain et sur
celui du savoir faire.
1.2.1.
Caractéristique et cause de l'activité de l'économie
informelle
A. Caractéristique de l'économie
informelle
Les activités du secteur de l'économie
informelle sont caractérisées par :
a) Une technologie rudimentaire ou ancien, souvent avec un
capital faible
b) Un mode d'organisation bureaucratique non reconnue et qui
ne demande pas une formation dans une institution reconnue.
c) La prise du secteur informel est discutable en fonction de
la présentation du client ou de l'acheteur.
d) Les activités sur secteur informel sont difficiles
à localiser.
B. Cause du secteur informel
Les cause d'existence de l'économie informelle peuvent
être regroupées en deux qui sont : cause sociale et cause
économique que nous allons bientôt rendre claire.
B.1. Cause d'ordre social
Le secteur de l'économie informelle prend le pas sur le
secteur formel et cela à un rythme inquiétant, il suffit de
parcourir une avenue pour rencontrer deux kiosques, les enfants qui crient
« Mayi ya Baridi » ou encore des inscriptions sur les
barrières « Simba IKO ya baridi »
« Thomson IKO » cette prolifération des
activités économiques informelles au sein de la ville de
Lubumbashi trouve essentiellement sa justification dans la croissance
démographique et dans la baisse simultanée des emplois dans le
secteur formel dignes de leurs noms.
En effet, la population lushoise à tendance à
doubler tous les six mois, cette situation est causée par un forte
exode rurale pour plusieurs raisons d'ordre anthropologique et d'ordre
économique, tel que la fuite des contraintes sociales imposée par
la tradition, en suite la recherche de loisir et du luxe à des
institutions médicales du type moderne en ville.
Les petites et moyennes entreprises de l'économie
formelle qui existaient sont tombées en faillite suite à la crise
et au manque de financement c'est le cas du quartier industriel à
Lubumbashi ou l'on trouvait à l'époque plusieurs petites et
moyennes industries qui employaient un nombre considérable des lushois,
les quelques entreprises qui ont pu résister tant bien que mal à
la crise ne procèdent lus à l'engagement et ne paient presque
plus ses employés, la Gécamines est un exemple typique. La
surpopulation qu'accuse la ville de Lubumbashi est à la base du
chômage déguisé et du manque d'emploi dont sont victimes
les lushois sur le marché de l'emploi pavé des chromeurs.
Ce qui justifie, dans une large mesure le gonflement du
secteur de l'économie informelle. Puisque le secteur de
l'économie informelle est dans l'impossibilité de satisfaire aux
attentes de la population active en perpétuelle croissance mais sans
politique publique de l'emploi dans le secteur formel cela contribue à
remplacer le mécanisme de l'émergence de l'économie
informelle.
B.2. Cause d'ordre économique
Hormis la cause d'ordre social susmentionnée, il existe
bien d'autres causes qui favorisent l'émergence de l'économie
informelle à Lubumbashi. Du point de vue économique, il faudra
souligner la conjoncture économique inflationniste
caractérisée par le développement de l'économie
informelle qui entraîne ce qui suit :
ü Primo : l'incapacité de la banque centrale
et des banques de dépôt de satisfaire à la demande en
devise, d'où l'apparition des cambistes dans la ville de Lubumbashi.
ü Secundo : la diminution sensible du pouvoir
d'achat du consommateur qui oeuvre dans le secteur de l'économie
formelle suite à la baisse du salaire presque qui n'exerce aucune
influence sur le vie du travailleur et sur sa famille et la hausse
généralisée de prix sur le marché domine par
l'informel.
ü Tertio : en fin l'amenuisement de la production
qui entraîne, l'assainissement des travailleurs, et cela entraîne
à son tour la diminution du PIB, qui est l'un des indicateurs du niveau
de vie de la population.
Les causes d'ordre économique citées ci-haut
mettent les lushois dans un état de pauvreté, de chômage et
d'incapacité de nouer les deux bouts du mois, mais aussi les deux bouts
d'un jour avec le salaire du secteur de l'économie formelle.
Ainsi, dans le but de faire face à ces
difficultés, elle met en oeuvre son initiative et arrive à
contourner les dites difficultés par et à travers la
création des activités de l'économie informelle pour
subvenir aux besoins quotidiens de sa famille c'est-à-dire pour
accroître son revenu
SECTION 2 : DEFINITION
DE CONCEPTS CONNEXES
2.1. SECTEUR ECONOMIQUE
On entend par le secteur économique une branche des
entreprises ou des activités à but lucratif qui produisent les
biens et des services capables de satisfaire un besoin.
On parle du secteur formel en cas du respect des normes
établies informel évolue en marge des dispositions
légales.
Le secteur économique est selon COLIN Clark ((*)4) divisé en trois
secteurs d'activités économiques dits primaire, secondaire et
tertiaire.
LES TROIS GRANDS SECTEURS ECONOMIQUES
Ø Le secteur primaire : regroupe les
activités de production de matières brutes (Agriculture, mines,
pétrole)
Ø Le secteur secondaire : inclut les
activités industrielles (énergie, bâtiment, et travaux
publics, agroalimentaire, production de biens de consommation et de biens de
production).
Ø Secteur tertiaire : enfin, est un ensemble mal
défini, incluant toutes les activités n'appartenant pas aux deux
autres secteurs et que l'on peut assimiler à des activités de
fourniture de biens immatériels aux individus, aux collectivités
ou aux entreprises. Ce secteur regroupe les services marchants et non
marchands, notamment le commerce (de gros et détail), le commerce
d'automobiles et les réparations, la location et crédit-bail
immobilier les postes et télécommunication, les assurances, le
tourisme, les services de santé, enfin les services offert par les
administrations.
Cette classification n'est pas rigide, l'agriculture par
exemple ayant été à l'origine classée comme du
secondaire (le cultivateur transforme des graines en produits consommables, par
exemple), par opposition à la chasse et à la simple
cueillette.
2.2. ECONOMIE SOUTERAINE
Nous la définissons avec Jacques Ch((*)5) commune économie
qu'il y a lieu de ne pas confondre avec l'économie informelle.
L'économie souterraine ou clandestine qui pratiquée surtout dans
les pays développés en cachant des opérations
illégales comme la drogue, le trafic d'arme, le travail au noir.
La contrebande, l'exposition en vitrine des hommes ou femmes
nus pour raison d'exploiter leur sexe, la vente des organes humains, ou des
transactions louches, évasion fiscale, blanchissement d'argent.
Cette économie opère avec des capitaux
relativement modiques mais que tournent très vite. Les
équipements parfois rudimentaires et néanmoins ingénieux
correspondent à une main d'oeuvre abondante.
Le chômage et le sous emploi consistent en l'utilisation
d'un facteur de production en dessous de sa pleine capacité. On
distingue de ce fait le sous emploi du facteur capital et le sous emploi du
facteur travail.
Généralement, le terme sous emploi est
utilisé au sens de chômage.
II.2.1. Types de chômage
Le chômage est la différence qui se
dégage entre la population active globale et la population active
employée. Le chômage se présente sous diverses formes au
regard de ses facteurs producteurs nous citerons :
A. Le chômage frictionnel
Selon Paul Antony Sammuelson définit le chômage
frictionnel comme celui qui résulte des mouvements incessants des
personnes entre les régions et les emplois passant souvent d'un emploi
à un autre, soit pour trouver mieux soit après avoir obtenu un
diplôme, soit encore pour avoir changer de ville.((*)6)
Ce chômage est lié au délai d'ajustement
de la main d'oeuvre d'un emploi à un autre. Ce type de chômage est
considéré comme le chômage involontaire, a dit monsieur
DITEND YAV.((*)7)
B. Le chômage conjoncturel
Certains auteurs l'appellent chômage cyclique ou encore
Keynesien. Il apparaît dès lors que la demande globale du travail
sur le marché devient insuffisante et ses désajuste de l'offre
global. Dans l'analyse économique de Keynes, l'insuffisance de la
demande du travail s'explique fondamentalement par l'insuffisance de la demande
des biens et services aux entreprises, qui de ce fait, sont contraintes
à réduire leurs activités c'est-à-dire aussi le
niveau d'emploi.
Ce chômage résulte d'un ralentissement temporaire
de la croissance économique les périodes de récession
économique.
C. Le chômage structurel
C'est le chômage qui est lié aux
déséquilibres structurels de l'économie, ce type de
chômage est aussi lié à l'état de
développement de l'économie à la qualification de la main
d'oeuvre sur le marché du travail ne correspond pas aux besoins que
requiert l'économie. C'est peut être le cas d'une formation
scolaire et professionnelle inadaptée aux besoins. Il se vérifie
dans les statistiques de l'emploi où l'on voit, on voyait
s'accroître parallèlement les offres et les demandes d'emplois
insatisfaites parce qu'inadaptées a dit LECRUZE p.((*)8)
Sur ce, un marché de travail donné, la demande
d'un travail quelconque peut augmenter et celle d'un autre diminue au moment
où du côté de l'offre de travail, c'est-à-dire, du
coté des qualifications professionnelles sur le même
marché, rien n'aura changé. C'est pourquoi nous soutenons que le
chômage structurel est, par définition indépendante du
niveau général de la demande finale.
Ajoutons cependant en disant que les deux formes de
chômage à savoir structurel et conjoncturel tiennent compte de
l'inégalité entre l'offre et la demande du travail sur le
marché. Cette inégalité est qualitative dans le cas du
chômage Keynesien ou conjoncturel.
Cause du chômage à Lubumbashi
Le chômage à Lubumbashi est le fruit d'une
croissance démographique rapide qui tire aussi sur les maigres
ressources financières de la ville c'est-à-dire les ressources
financières que le pouvoir central mettent à la disposition de la
ville empêchant l'approfondissement du capital et faisant obstacle
à l'amélioration du niveau de services publics.
Effet du chômage à Lubumbashi
Partant de l'inspiration de l'économiste
Américain du non d'Arthur Okun, cité par le professeur G.
MUHEME((*)9)
« toute augmentation de 1% du taux le chômage est
accompagnée d'une diminution de 2% de la production des biens et
services.
A.P.
A.P.
T.P.
T.C.
Fig.
Point d'okun
SECTION 3 : CADRE
THEORIQUE
L'élaboration d'une théorie scientifique afin
de rendre plus explicite le travail. Ainsi la théorie est définie
par le professeur MBAYA((*)10) comme « une présentation
cohérant et logique d'un ensemble des lois et principes rattachés
à un phénomène global saisie dans le diverse
particularité. »((*)11)
Sans une théorie explicative, la vie en
société serait toujours dans un stade traditionnel, il serait
impossible de voir clair dans la façon d voir les choses en
société et d'exprimer nos besoins.
Pour rendre claire notre idée, nous définissons
la théorie avec Foulquier G comme « la théorie est
une construction intellectuelle par laquelle un ensemble des lois
particulières sont rattachées à un principe qui les
expliquent, le justifie et d'où elle peuvent être réduite
logiquement »
Cette définition, disons lorsqu'on parle d'une
théorie scientifique il y a les éléments
ci-après :
- Elle est par nature le résultat d'une recherche d'une
observation systématique et méthodique sur le
phénomène de même nature ou sur le fait global.
- Elle doit être vérifiable par d'autre et
communicable.
- Elle part d'un fait et explique le fait
- Elle s'exprime en de terme clair, précisant
ambiguïté et cela défini à l'avance.
Dans le cadre de notre travail nous faisons appel à la
théorie fonctionnaliste afin de rendre plus scientifique notre
étude. Cette théorie porte un intérêt excessif sur
les motivations des individus, sur leurs besoins, au détriment de
questions plus fondamentales telle que la survie de la société
son adaptation à l'évolution, il n'y a pas que les hommes qui ont
des besoins, tout système a des « besoins » et c'est
en fait ses membres qui ajustant leurs comportements en conséquence, ce
qu'il faut expliquer, c'est comment fonctionne ce système, c'est comment
s'ajustent les comportements des uns par rapport aux autres. La question des
fonctionnalistes n'est donc pas celles des individus dans l'organisation, mais
celle de la survie de l'organisation dans un monde qui change et de la
façon dont s'adapte les personnes. Ce qui est vrai de l'individu et vrai
aussi des structures. Elles sont une réponse aux attentes, à ce
que la société demande en traduit en termes de valeurs.
Cette théorie est née lors de la crise de 1960
laquelle avait frappé le marché mondiale qui suffisait pas et
qu'il fallait faire un effort afin de réguler la crise.
3.1. LE MISE EN RELIEF
Cette théorie met en relief le développement de
l'économie informelle d'une part ainsi que la fonction que joue
l'économie informelle dans la société lushoise pour
dégager une conséquence positive ou négative sur
l'économie formelle lushoise.
3.2. LE BIEN FONDE DE LA
THEORIE FONCTIONNALISTE
Il importe aux animateurs de l'appareil administratif du
pouvoir public de prendre conscience de toute ces difficultés que
connaît la population lushoise en matière de revenu vital et de
chercher des mesures adéquates, réguler le secteur formel qui est
en régression dans la ville de Lubumbashi surtout que la population de
cette ville est en expansion qui est démographie sans structure
d'occupation formelle pour le nouveau venu sur le marché de travail de
l'économie formelle qui ne reçoit pas les financements pour mieux
couvrir ou jouer son rôle au sein de la société
lushoise.
CHAPITRE II :
PRESENTATION DE LA VILLE DE LUBUMBASHI
Point n'est besoin de rappeler que la ville de Lubumbashi
occupe la deuxième position après Kinshasa du point de vue de la
superficie et de l'infrastructure. Localisée dans la partie australe de
la RDC, au sein du Katanga, elle compte sept communes et accuse une population
en majorité jeune.
SECTION 1 : HISTORIQUE
DE LA VILLE DE LUBUMBASHI
De part son nom, Lubumbashi provient du nom de la
rivière qui baigne cette ville qui était créé en
1910 au moment de l'entrée du rail venant du sud.
Auparavant, c'est-à-dire à partir de 1907, le
C.S.K au nom de l'Etat indépendant du Congo et de la compagnie du
Katanga, se rendant compte du progrès de l'industrie (U.M.H.K) dont
l'existence d'un centre administratif et commercial à proximité
des mines et des usines, confia à Monsieur Emile Wangemée qui
était son représentant de procéder au transfert du
siège du comité spécial du Katanga de Lukonzolwa (Lac
Moero) aux environs de la mine de l'étoile (Kalukuluku) à
Lubumbashi avant 1906.
C'est un plateau caractérisé par une savane
infinie, dominé par des miteux à la terre ocre et à a
maigre végétation savane verte en saison de pluie et rouge en
saison sèche, fut habités depuis 1906. A partir de ce moment,
cette ville s'appellera Elisabethville, baptisée du nom de la reine
Elisabeth épouse du Roi Albert 1er des Belges. Cette ville,
subissant multiples mutations, sera baptisée et appelée
« Lubumbashi » aura son statut de la ville par l'ordonnance
N°28/aimo du 25 juin 1941((*)1)
Elle s'étendait de l'avenue limité au sud
à l'avenue drogmans au Nord, du rail de chemin de fer et l'Est au
boulevard INERA (actuelle Kamanyola) à l'ouest, elle grouillait d'une
population cosmopolite.
SECTION 2 : SITUATION
GEOGRAPHIQUE
2.1. SUPERFICIE
Située à 1230m d'altitude, la ville de
Lubumbashi s'étend sur une superficie 747Km². Elle est
constituée d'un plateau légèrement vallonnée est
limité par 11°30 de latitude sud, 27829' longitudes Est 271030' de
longitude ouest.
2.2. HYDROGRAPHIE
Du Nord au Nord ouest vers le sud Est, la ville de
Lubumbashi est traversée par deux grandes rivières : Kafubu
et Lubumbashi. Son bassin hydrographique est composé de quatre ruisseaux
qui sont : Katuba, Kimilolo, Kiawishi et naviundu.
2.3. RELIEF
Le relief de la ville de Lubumbashi est
caractérisé par :
- Le plateau incliné du Nord vers le Sud - Est
- Plusieurs vallons où sont implantées des
fermes agropastorales
- Un sol alluvionnaire et sablo-argileux.
2.4. LE CLIMAT
La ville de Lubumbashi est sous un climat sec avec deux
saisons qui sont :
- La saison de pluie allant de fin octobre à
mi-avril
- La saison sèche allant de fin avril à
mi-octobre
Il faudra noter qu'il y a une forte chaleur pendant les mois
d'Août, de septembre et d'octobre. Alors qu'il fait froid au mois de juin
et de juillet.
SECTION 3 : SECTEURS
D'ACTIVITES ECONOMIQUES
L'économie lushoise est caractérisée par
l'exploitation des produits miniers l'importation des denrées
alimentaires et des biens de luxe, le transport en commun ainsi que la
fabrication locale des certains produits manufacturés. On enregistre
également dans la ville de Lubumbashi, mais en nombre limité, des
industries agroalimentaires, des usines textiles, une brasserie, des
limonadières, etc. Il est facile de visualiser l'arsenal
d'activités qui se déroulent à Lubumbashi en les
regroupant en différents secteurs.
3.1. SECTEUR MINIER
Dans ce secteur nous retrouvons les entreprises d'extraction.
Elle transforme les minerais en vue de les exploiter sans pour autant les
raffiner. Nous citerons à titre d'exemple la Gécamines qui
produit principalement le cuivre et le cobalt (elle est à genou pour le
moment), la STL qui traite les scories et l'EXACO qui s'occupe de
l'hétérogénite. Signalons que suite à la
libéralisation de l'exploitation artisanale des produits miniers dans
les anciens cites de la G.C.M, il existe des creuseurs, des négociants
et artisans, encadrés par l'EMAK, ils vendent leurs produits localement
à l'état brut.
3.2. SECTEUR DE TRANSPORT ET
COMMUNICATION
Il est constitué des sociétés et des
agences qui rendent service à la communauté lushoise grâce
aux moyens de transport ou de la communication qu'elles mettent à sa
disposition.
Il existe à Lubumbashi des entreprises de transport
qui peuvent être classées selon les différentes voies de
transport. Parmi ces entreprises, nous pouvons citer :
Ø La SNCC, société d'Etat qui organise le
transport des personnes et de leurs biens par voie ferrée en reliant
certaines communes lushoise et certaines provinces de la RDC, elle relie
également cette dernière à d'autres pays voisins tel que
la Zambie.
Ø Hewa bora, compagnie aérienne qui assure le
transport des passagers et des marchandises, elle permet la communication en
reliant plusieurs coins de la RDC et de l'étranger.
Ø Le transport par voie routière qui
évolue quasi- totalement dans l'informel, est possible grâce aux
bus et mini-bus communément appelés
« DUBAI », grâce également aux taxis qui
rendent facile le déplacement d'un endroit à un autre alors que
les grands camions sont opérationnels généralement sur des
routes vicinales.
Notons aussi que les chariot-men, les pousse-pousseurs, ...
transportent certains objets en quantité limité.
3.3. SECTEUR BANCAIRE
Il existe dans la ville de Lubumbashi, que quelques
institutions bancaires qui fonctionnent tant bien que mal les autres ont
succombé sous le coup de la crise généralisée. Ce
qui précède justifie dans une large mesure la circulation hors
des circuits bancaires d'une bonnes partie de la masse monétaire et
l'apparition à la fois des maisons de change agrées et des
cambistes de la rue qui spéculent la monnaie.
3.4. SECTEUR AGRICOLE
A Lubumbashi nous distinguons deux sortes d'agricultures
à savoir l'agriculture traditionnelle et l'agriculture moderne.
L'agriculture traditionnelle, quand à elle fournit la
nourriture à la population en générale et aux paysans en
particulier dans un système d'autoconsommation cette forme d'agriculture
est caractérisée par l'application des techniques agricoles
rudimentaires et archaïques.
L'Agriculture moderne : quand à elle, fournit sa
production non seulement à la consommation de la population, mais aussi
au commerce. Elle approvisionne en matière première les
industries d'aval dites « industries agro
alimentaires ».
Toutefois, l'agriculture demeure l'activité principale
de la RDC souligne la Banque Centrale((*)2)
La colonisation avait favorisé les cultures
commerciales et industrielles destinées à l'exploitation au
détriment des cultures de consommation locale. Ce qui vient d'être
dit justifie le développement du secteur agricole moderne par rapport au
secteur agricole traditionnel. Cette situation est à la base de
l'insécurité alimentaire croissante.
A Lubumbashi, les industries agricoles sont nombreuses et
variées : les minoteries de maïs, de manioc, de froment, et de
raisin, des huileries, des savonniers, des usines textiles, des brasseries, des
limonadières, des scieries, ...
Aujourd'hui, l'agriculture accuse une crise profonde de
laquelle résulte une réduction sensible de la contribution de ce
secteur dans l'ensemble économique. La production agricole est devenue
insignifiante, ne pouvant pas satisfaire le besoin en alimentation de la
population. D'où l'accentuation de la dépendance alimentaire de
l'étranger.
3.5. IMPORTANCE ECONOMIQUE
Lubumbashi est une des villes stratégiques de la RDC
compte tenu de :
- D'une part des richesses du sol et surtout du sous sol
qu'elle regorge, et
- D'autre part de sa localisation avantageuse permettant de
relier la RDC aux pays australes en général et aux pays de la
SADEC en particulier.
Elle est appelée capitale cuprifère à
cause des richesses du sous-sol que la ville renferme, principalement le
cuivre. Et même l'histoire nous apprend que la GECAMINES contribuait,
avant qu'elle soi mis à genou par la crise et la me gestion, dans la
formation du PIB dans une large mesure. Elle occasionnait, grâce à
l'exportation, des entrées des devises au pays.
Cette ville est aussi qualifiée de capitale
économique suite à sa position au sud du pays. Elle permet, en
cette qualité, l'exportation à moindre coût des produits
miniers et l'importation des produits de luxe et des denrées
alimentaires. Ainsi, la ville peut être alimenté, à des
coûts faibles en produits susmentionnés provenant des pays
australes via la ville de Lubumbashi cela en cas de pénurie.
SECTION 4 : LES DIVERS
EQUIPEMENTS DE LA VILLE
Les équipements d'infrastructures et de superstructure
sont repartis in équitablement sur l'ensemble de la ville. Mais c'est
dans la commune Lubumbashi, constituée essentiellement des quartiers de
la ville moderne, que ces équipements sont plus
représentés, et voici les équipements de la ville de
Lubumbashi.
4.1. EQUIPEMENTS
COMMERCIAUX
A Lubumbashi, la fonction commerciale est considérable
elle est repartie dans toutes les communes, les magasins, les marchés,
les boutiques, les kiosques et les étalages constituent les principaux
équipements de commerce. C'est dans la commune de Lubumbashi et plus
précisément du centre des affaires que ses concentrent les
magasins. Il convient cependant de signaler que les avenues basilique et du
marché de la commune Kenya se sont transformées au fil des ans en
centre commercial et tendent à concurrencer les magasins du centre
ville. Ces équipements constituent des pôles d'attractions de la
population et certaines activités telles que le pousse-pousse, les
tresses, la couture, le taxi, le marché pirate etc., y sont très
développées. C'est ainsi qu'on assiste à diverses
scènes insolites ou à des cas de vols très
fréquents par les « Kachomona » ou pick-pocket.
4.2. EQUIPEMENTS
INDUSTRIELS
Les industries ont les branches d'activités diverses
(métallurgie de transformation, textile alimentaire, etc.) Ces
industries sont situées pour la plupart dans la commune de Kampemba.
Contrairement au commerce, ces équipements n'attirent pas une
concentration de la population et des activités. Toutefois, des grandes
entreprises telles que la Gécamines et la SNCC constituent des espaces
de concentration organisés à l'instar des quartiers industriels
ou résidentiels
4.3. EQUIPEMENTS SANITAIRES,
SCOLAIRES, ET RELIGIEUX
Dans le domaine sanitaire, la hiérarchie des
équipements va des grands hôpitaux de référence aux
dispensaires. C'est encore une fois, la commune Lubumbashi qui héberge
ces hôpitaux, sauf un qui est situé dans la commune Kampemba (qui
est une propriété de la SNCC). Cependant les centres de
santé et les dispensaires sont les plus nombreux et se retrouvent
disséminés sur l'ensemble de la ville. Les écoles sont
tenues dans divers bâtiments allant de plus beaux aux plus
délabrés. Ces équipements sont présent dans toutes
les communes. Et comme pour les logements, ce sont les habitants qui
érigent les écoles. L'administration publique ne dispose que les
écoles construites avant l'indépendance ou sous le régime
de Tshombé, dont certaines présentent une dégradation des
bâtiments et des locaux. Quand à l'enseignement supérieur,
la ville de Lubumbashi est dotée de plusieurs instituts
supérieurs (privés et officiels) et d'une université
officielle qui est l'université de Lubumbashi (UNILU).
Concernant les édifices religieux, on assiste à
travers la ville à une prolifération des églises et des
sectes religieuses. Ces assemblées se tiennent dans des grands
bâtiments et même dans des hangars.
4.4. EQUIPEMENTS SOCIOCULTURELS
ET RECREATIFS
Les équipements socioculturels sont peu nombreux sur
l'ensemble de la ville. La grande salle de cinéma
« Betamax », les bibliothèques, les grands
hôtels sont encore une fois situés dans la commune Lubumbashi.
Cependant la ville est pleine des petits cinés, des bars et des petits
hôtels.
4.5. EQUIPEMENTS
JUDICIAIRES
La ville est dotée de plusieurs institutions civiles,
militaires et policières, chargées de gérer les
matières relatives à la sécurité et à
l'ordre public. Les grandes institutions telles que le parquet, la cour d'ordre
militaire, l'ANR, l'Etat major ville sont situées dans la commune
Lubumbashi. Seules les instances d'échelon inférieur à
celui de la ville ou du district sont implantées à travers les
communes.((*)3)
SECTION 5 : SITUATION
POLITIQUE DE LA VILLE
La préoccupation majeure dans ce point est
d'étudier les institutions politico administratives qui sont mise en
place dans la ville de Lubumbashi pour son fonctionnement et son organisation
dans le soucis de la réalisation de l'élément sans lequel
le chao s'installe c'est-à-dire l'intérêt
général.
Etant donnée que la politique est l'art de gouverneur,
de diriger qu'il convient de signaler que la politique de la ville de
Lubumbashi est diriger par la mairie.
5.1. LA MAIRIE
La mairie est une entité décentralisée
dotée d'une personnalité juridique qui la rend sujet de droit et
des obligations pour mieux fonctionner, la mairie doit mettre ne place une
organisation efficace et durable tendant à assurer la pleine
satisfaction des aspirations de la population de la ville de Lubumbashi.
5.2. LE MAIRE DE LA VILLE
La ville de Lubumbashi est dirigée par un maire
titulaire, il est nommé par l'ordonnance loi du président de la
République, secondé par un maire adjoint, il doivent aussi
être révoqué dans les mêmes conditions, cela autant
sur base de la théorie contraire développé en droit
administratif.
5.3. LE MAIRE ADJOINT
Dans la ville de Lubumbashi, le maire adjoint est
nommé dans les mêmes conditions que le maire titulaire par le
président de la République. Dans l'exercice de sa mission il doit
aussi avec le consultant du maire et le chef de division être
chargé de beaucoup d'attribution.
Après cas deux autorités, vient en suite en
troisième position les chefs de division. Celui-ci est administratif
numéro un de la ville, il est plus sédentaire celui qui assure la
direction de l'appareil administratif de la ville, il est donc le
centralisateur de toute l'administration de la ville.
La ville de Lubumbashi es divisée en sept communes
dirigées par les bourgmestres qui sont nommés par le
président de la République, à leur tour les communes
divisées en qui sont géré par les chefs de
quartier.((*)4)
Les communes de la dite ville sont :
Commune de la Katuba
Commune de la Kenya
Commune de la Ruashi
Commune de Kampemba
Commune de Lubumbashi
Commune de Kamalondo
Commune Annexe
CHAPITRE III :
CONCEPTUALISATION ET EVOLUTION DE L'ECONOMIE INFORMELLE A LUBUMBASHI
SECTION 1 : HISTORIQUE
DU CONCEPT ECONOMIE INFORMELLE
Durant les années 2000, de nombreux migrants de milieu
rural quittent la campagne pour s'établir dans les centres urbains. Les
premiers signes d'une informatisation apparaissent la théorie de la
modernisation fait alors une analyse dualiste de l'économie du
développement, elle distingue le secteur traditionnel
caractérisé par le sous-emploi d'une main d'oeuvre
excédentaire selon Lautier((*)1) du secteur moderne marqué par un capitalisme
urbain. Pour les tenants de la théorie de la modernisation
économique les migrants et les hommes ayant perdu leur emploi
c'est-à-dire les chômeurs seront tôt ou tard intègres
dans le secteur d'économie informelle, cette classe seraient seulement
dans une phase de transition entre un secteur d'économie formelle et de
l'économie informelle de la prolifération selon Lautier((*)2) lui adepte du point de vue
marxiste tient sensiblement le même discours lorsqu'il affirme que la
masse des ruraux constitue une armée industrielle de réserve qui
sera absorbée par l'économie formelle et procurera des ouvriers
salariés à l'industrie informelle selon Nicole Bousquet.((*)3)
Selon le professeur Muheme((*)4), dans les années soixante, un nouveau regard
est porté sur le phénomène de migration, certains
économistes de la commission économique pour l'Afrique Latine
constatent que la majorité des nouveaux venus dans la ville
n'adhèrent pas au modèle du salariat moderne de l'économie
formelle, le processus d'incorporation se fait long et on définit comme
marginale la population urbaine, en suite il estime parallèlement que
les approches du « secteur ou de l'économie
informelle » rejoignent l'expression d'un « chômage
déguisé ». Ce concept englobe l'ensemble des petits
commerces, artisan et petits exploitations familiales ou sociétaires
ceux-ci constituent péniblement un moyen d'existence et sont
caractérisé par un certain parasitisme, un quasi-salariat, un
métayage urbain et une pluriactivité qui sont à la base de
l'émergence de l'économie informelle dans la ville de Lubumbashi.
Selon le rapport de BIT cité par Harold L.((*)5) Lancé en 1999, nomme
une réalité qui ne cesse de suscité de
l'intérêt de la part des experts en développement, le
concept d'économie informelle prend naissance, il englobe des
travailleurs pauvres exerçant un travail pénible, mais dont les
activités économiques ne sont ni reconnues, ni
enregistrées, ni protégées, ni réglementées
par les pouvoirs publics.
L'informalité économique est alors une
façon de faire les choses qui sont caractérisées par une
facilité d'entrée, un recours aux ressources locales, une
appropriation familiale ou amicale des ressources, une production à
petite échelle, une technologie adaptée et une main d'oeuvre
importante, dans un marché de concurrence sans réglementation, et
les qualifications sont acquises en dehors du système scolaire officiel
dit Lubell.((*)6)
A partir de ce venait d'être dis, un consensus se fait
alors le salariat de l'économie formelle c'est-à-dire moderne
n'absorbe pas la population lushoise, on se résigne ou fait dans ces
régions du reste du monde (R.M) les formes d'emploi formel ne se
ressembleront pas inévitablement à ceux des villes
développés, contrairement à ces derniers, les taux
d'emploi salarié et forme sont faibles et le salariat comporte peu ou
pas d'avantages sociaux, Lautier.((*)7) L'économie informelle est parallèle
à l'économie formelle, il existe alors deux façon
d'analyser l'informel, la première associe la pauvreté à
l'informalité, elle est centrée sur le ménage et
précise que les ressources des familles lushoises proviennent à
la fois de l'économie informelle et de l'économie formelle, la
seconde analyse est plutôt centrée sur l'unité de
production.
Les institutions lushoises et les institutions
internationales mettent l'accent sur une évaluation quantitative de la
production de l'économie informelle. De l'aspiration à faire
évoluer les économies informelles vers les économies
formelles découle l'aide aux micro entreprises informelles par le
crédit à l'investissement et l'aide à la formation des
ouvriers des entreprises informelles aux cours des années avenir car
l'organisation d'aide internationale supposent que les entreprises qui oeuvrent
dans l'économie informelle sont dotées d'une logique
d'accumulation propice au développement des villes en
générale et de la ville de Lubumbashi en particulier selon Nicole
bouquet.((*)8)
A partir des années 2007, les politiques d'ajustement
structurel prôner par l'actuel gouverneur de la province du Katanga font
croître le taux de chômage dans la ville de Lubumbashi, le discours
des organisations internationaux change, l'économie informelle lushoise
a maintenant un rôle plus social que productif selon Lautier((*)9) il est alors qualifié
« d'éponge a emploi » grâce à ses
qualités de créativité, de dynamisme et de
flexibilité, l'économie informelle devient alors un outil
d'adaptation aux politiques d'ajustement structurel à Lubumbashi.
SECTION 2 : LES CAUSES
DU DEVELOPPEMENT DE L'ECONOMIE INFORMELLE ET SON IMPORTANCE
Avec l'école rural, le chômage et la fermeture
des entreprises minières de la ville de Lubumbashi il y a eu le
théâtre d'une population active en expansion or l'économie
formelle ne peut offrir un nombre suffisant d'emploi à cette population
dit coquery vidrovitch((*)10). Deux réalités expliquent cette
situation. Selon Carlos Maldonado((*)11), les emplois dans l'économie informelle
sont souvent mal rémunérés, d'où une diminution du
pouvoir d'achat des travailleurs du secteur formel moderne.
La fonction publique offre de moins en moins d'emplois en
raison, entre autre des politiques d'ajustement structure, ces politiques ont
été imposées à la suite de la crise
économique des années quatre vingt. Selon Thiaw Babacar((*)12) cette crise
économique a en effet provoqué un ralentissement de la croissance
agricole, une chute de la production industrielle, de mauvais résultats
en matière d'exportation, une augmentation de la population, et bien
entendu une dégradation des indicateurs sociaux des habitant de la ville
de Lubumbashi.
Autrement dit, la stagnation du secteur moderne
c'est-à-dire de l'économie formelle et des services
entraîne le développement du secteur informel ou de
l'économie informelle qui lui, offre un coût à la
création d'emplois beaucoup plus faible. Nous arrivons à dire
après la lecture des auteurs cités dans notre état de la
question en affirmant que, l'Etat est forcement mis en cause dans l'analyse du
problème de l'informalité économique en RDC en
général et en particulier dans la ville de Lubumbashi, il semble
en effet absent lorsqu'il faut ou il s'agit de réguler la
société. A ce sujet, nous parlerons d'une faillite de l'Etat dans
ses mécanismes de régulation de la crise et de la marginalisation
économique lushoise. Selon Lamine Diehdiou((*)13) exprime sensiblement la
même idée lorsqu'il écrit qu' « il y a donc,
quand au fond, une indéniable faillite de l'Afrique
officielle ». Dans ce contexte, l'économie informelle
concrétiserait les tentative d'inspirations sociale pour corriger les
manques de l'économie formelle c'est les manques de l'Etat.
En somme, l'Etat dans le pays africains serait incapable de
répondre aux besoins de sa population et serait même responsable
d'une tendance régressive dans la répartition du revenu, sommes
nous devant un Etat démissionnaire ? ou devant ce que Mwanasembe
appelle l'Etat congolais est un cadavre qui respire ?
L'idée est en suite enrichie par Carlos M.((*)14) en disant que les pouvoirs
publics étant incapables d'offrir une alternative de
développement, les citadins africains trouvent les moyens de survive et
de s'affirmer par leur propre initiative et leur propre
ingéniosité.
Si l'Etat des pays africains est inexistant dans le devoir de
réguler et de redistribution, il est parfois qualifie de
« montre agonisant selon qu'ils n'arrivent pas à
réguler l'économie de son pays à dit le professeur Gaspar
B. Muheme((*)15) dans sa
thèse, il fait état dans les pays du tiers monde en
général et la ville de Lubumbashi en particulier l'obstacles
juridiques et institutionnel rendant difficile la possibilité pour les
travailleurs et entreprises d'évoluer vers le secteur formel ou de
l'économie informelle ou de s'y maintenir, d'autres causes fondamentales
permettent le développement de l'économie informelle, les
politiques publiques nationales empêchant la création d'emplois
dans l'économie formelle tel que l'accès limité à
des institutions fortes et efficaces ainsi qu'une discrimination envers les
femmes et autres groupes défavorisés.
Les tendances démographiques, l'absence de
représentation et de moyens d'expression pour les travailleurs du
secteur informel sont, de la même façon, des causes de
« l'informalisation » de l'économie lushoise. Face
aux institutions incapables de redresser la situation de la ville.
L'économie informelle répond, pour la population lushoise
à une stratégie de survie, l'économie informelle est suite
en mesure de créer des emplois et même de contribuer au produit
intérieur brut, donc au revenu par habitant de la ville. Les
activités informelles deviennent la seule alternative pour les
chômeurs et pour les nouveaux arrivant sur le marché de travail du
fait que l'économie informelle ne peut sortir la ville en
développement de la crise, elle pourvoit à l'ensemble,
l'essentiel des emplois urbains à Lubumbashi et assure elle-même
la formation dit Vidrovitch((*)16) . Productive et facteur de redistribution,
l'économie informelle à un rôle ici de première
importance quand au maintien de l'équilibre du système social
c'est-à-dire soupape d'équilibre et empêche
l'étouffement de l'ordre public dans les centres urbains en
général et Lubumbashi en particulier, elle a alors des
conséquences positives en terme d'intégration économique,
de cohésion et de régulation sociales.
Mais ne saurions longtemps ignorer la multitude de ces petits
métiers qui, dans un environnement lushois croissant, offrent des biens
et des services peut coûteux et adaptés aux réalités
lushoises socio-culturelles et aux besoins des populations ces entreprises sont
essentiellement pour susciter la richesse collective. Elles permettent de
réaliser des revenus substantiels, de créer des emplois, de
régler quelques problèmes de chômage, elle contribue aussi
aux efforts de développement endogènes et auto-centres de la
ville de Lubumbashi a dit Arllano, Gasse, Verma cité par Claude,
A.((*)17)
Quoique l'économie informelle soit constructrice, il
est également paradoxal croire négatif, selon Thiaw B.((*)18) Ainsi, si l'économie
informelle ne paie pas d'impôt l'assiette fiscale diminue et donc, avec
elle la puissance publique. Mais si l'assiette fiscale diminue, le
développement de l'économie informelle est favorisé car il
y a moins d'emplois dans l'économie formelle, l'auteur nous
dévoile ainsi un cercle vicieux propre à la dynamique de
l'économie informelle.
2.1. Relation entre l'Etat et
les entreprises informelles
Depuis ces dernières années, de nouvelles
politiques ont été mises en place pour aider l'économie
informelle, cependant il n'y a pas vraiment eu de changement dans la situation
de ces petites entreprises.
En effet, cette aide se limite à la gestion de la
crise, en attendant que la situation s'améliore dans l'économie
formelle, il subsiste une croyance selon laquelle la clef du
développement économique se trouve dans l'économie
formelle, car les modèles de développement venant de
l'extérieur, étant les meilleurs. Pourtant, ces derniers ont
montré que le développement par les grandes entreprises n'est
possible que si elles sont ancrées dans le milieu et qu'elles en sont le
prolongement, le défit de lushois et du professeur Kalunga Mawazo
résident dans le fait que l'Etat doit cesse de tout régenter et
se limiter à la création d'un climat favorable à
l'émergence d'esprits d'entreprise, lesquels ont plus de change
d'apparaître dans l'économie informelle localement mieux
adapté.
SECTION 3 :
CONCEPTUALISATION ACTUELLE DE L'ECONOMIE INFORMELLE LUSHOISE
Dans la littérature moderne, l'économie
informelle est aussi identifiée sous l'appellation de
« secteur informel » « activités
informelles » ou « secteur non structuré. Cependant,
ces différents concepts représentant sensiblement la même
réalité jusqu'à présent, nous avons utilisé
les termes « économie informelle » et
« secteur informel » par respect pour la pensée des
auteurs, mais aussi dans le but de facilité l'écriture. Or Bruno
Lautier((*)19) dans son
ouvrage. L'économie informelle dans le tiers monde, soutient que l'usage
de l'expression « secteur informel » n'est pas
fondé.
Deux raisons s'opposant à cette conceptualisation
sectorielle de l'économie informelle aujourd'hui. D'abord, Bruno
constate l'impossibilité de séparer les activités
formelles des activités informelle, les actifs formels des actifs
informels, il semble exister une interrelation entre les productions des deux
« secteurs ». Chaque type d'économie à une
influence sur les travailleurs de l'autre. Un travailleur peut également
se retrouver à la fois dans les deux économies. Ainsi un
fonctionnaire peut posséder une petite entreprise informelle. Enfin
Bruno souligne qu'il n'existe aucune unité entre les différents
segments du secteur informel qualifier d'hétérogène.
Cette idée de l'indissociabilité de secteur est
soutenu lors de la 90ème session de la conférence
internationale du travail((*)20) en 2002 B.I.T. confirme que le concept
« d'économie informelle » est de plus en plus
utilisé. D'après cet organisme, ce concept correspond à un
phénomène dynamique, hétérogène et complexe
qui ne constitue pas un secteur au sens de groupe industriel ou
d'activités économiques spécifiques donc la
réalité informelle dont il est question ici est celle
d'activités économiques productrices de biens et services au
même titre que c eux de l'économie formelle ou moderne. Pour
Amadou Diang((*)21) la
codification est très importante pour distinguer l'économie
informelle de l'économie formelle, selon lui, les structures et les
objectifs de l'économie informelle existent mais, contrairement à
l'économie formelle, ils ne sont pas perçus. De plus, il
n'existerait pas, au sein de l'économie informelle de règles
codifiées aidant à la découverte et à la
résolution des problèmes pouvant survenir dans l'économie.
L'illégalité peut aussi être un bon indice de
l'informalité d'une activité, l'illégalité dont il
est question ici relève d'un non respect de la loi dans le sens ou les
activités existent souvent sans le consentement formel des
autorités de l'Etat qui est l'autorité qui autorise les
autorisations autorisables aux autorisés lui soutient que les
différents groupes qualifies d'informels ne sont ni reconnus ni
protégés à l'intérieur des cadres juridiques et
réglementaires.
La plupart du temps, les activités de l'économie
informelle ne sont donc pas enregistrées et, par conséquent pas
imposées, il y a aussi le non respect de la loi peut se vérifier
par exemple, par la non inscription dans les registres, le non paiement
d'impôt, l'inexistence d'une comptabilité normalisée, ou la
non déclaration auprès de la sécurité sociale. Les
économies informelles sont alors difficilement comptabilisables,
l'économie informelle n'appliquerait pas, à l'intérieur de
son organisation les mesures institutionnelles et réglementaires
s'appliquant habituellement aux secteurs formels. Elle est donc illégale
du point de vue des lois règlements et normes en fonctions dans
l'Etat.
SECTION 4 :
CARACTERISTIQUES DE L'ECONOMIE INFORMELLE A LUBUMBASHI
Les activités de l'économie informelle lushoise
se caractérisent essentiellement par
l'hétérogénéité, la
vulnérabilité, une population principalement jaune,
féminine, migrante, en chômage, et une solide stratification
sociale que nous allons analyser bientôt.
4.1. L'HETEROGENEITE DE
L'INFORMEL
Un des aspects très important de l'économie
informelle à Lubumbashi est sa grande
hétérogénéité, celle-ci se manifeste par
plusieurs aspects, l'organisation de la production et l'insertion dans les
marchés peut être très différente selon les
unités de production. Le potentiel économique de ces
unités est très variable.
L'hétérogénéité existe aussi dans les formes
de travail de l'économie informelle qui ne correspondent à celles
du secteur moderne c'est-à-dire dans l'économie formelle. On
retrouve par exemple différentes formes de travail indépendant
ainsi que différentes formes de travail salarié. Certain types de
salariat au sein de l'économie informelle, peuvent ressembler à
du métayage urbain. Parallèlement, les unités
économiques informelles utilisent du capital humain et un capital
technique qui différend autant par la qualité que par la
quantité. L'économie informelle serait donc constituée
d'activités très différentes, de petit métier
produisant des biens et des services variant au gré de l'imagination des
travailleurs ainsi qu'au gré des occasions, et fonctionnant de
façon très distincte de la réalité environnementale
dans laquelle l'économie évolue.
4.2. LA VULNERABILITE DE
L'INFORMEL
En dépit de cette
hétérogénéité, une caractéristique
prédomine et fonde l'unité de l'économie informelle, une
grande. Jean Pierre Lachaud((*)22) exprime cette réalité :
« l'idée de vulnérabilité sur le marché
du travail peut constituer un dénominateur commun pour
appréhender ces diverses formes de travail » cette
vulnérabilité touche les travailleurs comme les chefs
d'entreprise de l'économie informelle : absence de protection
juridique ou sociale, recours aux mécanismes institutionnels informels
marqués pourtant par l'exploitation, emplois généralement
instables, revenu faible et irrégulier.
En fait selon le B.I.T.((*)23) les travailleurs du secteur informel sont
privés de sept sécurités essentielles de la
législation qui régit les travailleurs du secteur formel ou
moderne : la sécurité du travail, le sécurité
du marché du travail, la sécurité de l'emploi, la
sécurité professionnelle, la sécurité du maintien
des qualifications, la sécurité du revenu et enfin la
sécurité de la représentation.
4.3. UNE POPULATION
PRINCIPALEMENT JEUNE, FEMININE, MIGRANTE, ET EN CHOMAGE
Quelle population se retrouve dans l'économie
informelle à Lubumbashi, conformément aux techniques, nous
constatons que dans l'économie informelle, les femmes sont plus
nombreuses que les hommes. Jacqueline Oble L., ((*)24) nous explique que lorsque le revenu familial est
trop faible, les femmes peuvent travailler tout en s'occupant des enfants, ce
que l'économie formelle ne leur permet habituellement pas chez la
plupart des auteurs étudies durant notre formation, les jeunes sont plus
fortement représentés que les plus âgés dans cette
économie en Cote d'ivoire à Bwake par exemple seulement 10% de la
main d'oeuvre de l'économie informelle a plus de trente ans, ce chiffre
passe à 53% pour les chefs d'entreprise. Pour J.P. Lachaud((*)25) cette situation s'explique
entre autre par le fait que l'embauche dans le secteur moderne
c'est-à-dire dans l'économie formelle demande un certain niveau
d'instruction et de formation. Ce qui retarde le moment d'insertion des jeunes,
on peut donc voir dans l'économie informelle une forte présence
de jeunes déscolarisés ou peu scolarisés. Mais des jeunes
diplômés en recherche d'emploi peuvent également se
retrouver dans ce secteur. En fait la structure de l'emploi informel à
Lubumbashi par la présence prépondérante de femmes et de
jeunes, et une forte majorité d'individus n'ayant reçu aucune
formation formelle ou presque pas. Plusieurs personnes victimes des politiques
de stabilisation et donc chômeurs du secteur formel, se retrouvent de la
même façon dans l'économie informelle, si plusieurs auteurs
soutiennent qu'il y a beaucoup de migrants dans cette économie, d'autres
nous affirment qu'il n'y a plus de migrants récent de l'informel que les
anciens urbains ayant perdu leur emploi. Les avis sur ce point sont donc
partagé selon la position et le constat de chacun dans sont
étude.
Il est important de noter que, d'une façon
générale, la population se trouvant dans le secteur informel
à Lubumbashi demeure tout de même assez
hétérogène du fait qu'il y a au sein du
phénomène les intellectuels illettrés, illettrés
intellectuels et les individus n'ayant reçu aucune formation formelle
reconnues.
4.4. UNE ECONOMIE MARQUEE PAR
UNE SOLIDE STRATIFICATION SOCIALE
Une solide stratification sociale existe au sein de
l'économie informelle lushoise. Au sommet de l'échelle se
trouvent les entrepreneurs, propriétaires de leurs moyens de production.
A la base, on trouve des travailleurs relativement stables, comprenant les
aides familiales, salariés, ou quasi-salariés, et les apprentis.
Mais il existe une main d'oeuvre instable que nous avons qualifié ou
qu'on appelle des tâcherons intermittents.
Le concept quasi-salariat est défini par une
répartition du revenu global, plutôt que par une
rémunération réelle, par unité de temps. Les
apprentis, nombreux constituent une catégorie très importante car
ils sont habituellement faiblement ou pas rémunérés.
De plus, nous estimons que le tiers des employés du
secteur informel sont les membres de la famille de leur employeur.
Ainsi, certains éléments de la
société traditionnelle se retrouvent dans les formes de travail.
On comprend ainsi le poids, dans l'économie informelle, des liens
familiaux ou ethniques que nous allons expliciter maintenant.
SECTION 5 : LES FORMES
STRUCTURANT LES LIENS SOCIAUX DE L'INFORMEL A LUBUMBASHI
5.1. LES BARRIERES A L'ENTREE
ET LES RESEAUX
On caractérise souvent l'économie informelle du
tiers monde en général et celle de Lubumbashi en particulier par
une facilité d'entrée, mais il existe de fortes barrières
à l'entrée de cette économie informelle, ce qui discrimine
en quelque sorte les travailleurs. Ces barrières à l'autre sont
d'abord financières : les entrepreneurs doivent acheter des
machines, des outils ou louer de l'équipement de base pour
démarrer leur entreprise. A Lubumbashi un équipement peut
être simplement un vélo, taxe loue a un propriétaire qui en
possède plusieurs. Quoique l'existence de vendeurs ambulants soit
fréquente dans l'informel, un local doit généralement
être loué ou acheté. Le capital de départ
nécessaire équivaut souvent à plusieurs mois de salaire.
Les petits patrons sont donc généralement d'anciens
salariés du secteur moderne c'est-à-dire formel ayant
épargné, des commerçants ou des héritiers.
Si les barrières financières représentent
ce qui discriminera un entrepreneur d'un apprenti ou d'un salarié, les
barrières non financières entre autres les réseaux,
constituant parallèlement une barrière à franchir pour
tous. Ces barrières non financières peuvent être
premièrement l'existence de caste, par exemple un maître d'atelier
n'acceptera en apprentissage, comme gage de compétences que les enfants
issus de sa caste.
L'appartenance ethnique servira aussi de barrière pour
garantir, à une catégorie de la population, l'exercice d'une
activité. La barrière religieuse sera souvent associée
à une autre barrière géographique ou ethnique. Cependant
la plus importante barrière à l'entrée est la
difficulté à pénétrer un réseau.
Les réseaux peuvent prendre différentes formes
par exemple celle d'une auto-organisation du marché, d'une
autoprotection collective ou la forme de réseaux commerciaux. Ces
réseaux généralement combinés sont
constitués sur des bases géographiques d'origine,
communautés de caste, mais aussi de voisinage ou parfois de
solidarité politique. L'importance des réseaux dans
l'économie informelle est en grande partie liée au manque de
diplôme selon EL Hadji Sidibe et Lachaud, cités par B.
Lautier((*)26) la
formation dans cette économie informelle est alors centrée sur
l'apprentissage de code urbain lié aux réseaux.
5.2. LOGIQUE D'ACCUMULATION
Plusieurs logiques et stratégies,
présentés au sein de l'économie informelle lushoise
empêchent l'extension par la taille des unités de production. Bien
entendu, ces dernières recherchent habituellement le profit. Toutefois,
cette recherche du profit maximal est liée principalement à une
stratégie de suivi.
Ainsi, conformément à Bruno Lautier((*)27) il n'est ordinairement pas
possible pour les chefs de ces unités de production d'accumuler du
profit, pour investir dans le but de réaliser des changements techniques
ou d'agrandir. Maintes raisons sont à la base de cette
réalité par exemple, la difficulté d'accéder au
crédit. Ensuite, face à la concurrence et dans le but de demeurer
compétitives, les entreprises informelles cherchent abaisser le
coût du travail plutôt que d'améliorer la technicité.
De même, la particularité des rapports sociaux peut constituer un
frein au changement technique : un changement de technique et de taille
rendrait l'entreprise plus visible, et celle-ci verrait son
illégalité sanctionnée. De plus, les apprentis et aides
familiaux devraient être remplacés par des salariés plus
scolarisés et par conséquent, mieux payés. Pour toutes ces
raisons, l'accumulation est souvent impossible.
5.3. SOLIDARITE FAMILIALE ET
OBLIGATION
La solidarité familiale détermine dans les
unités de production informelles, la logique de fonctionnement et de
reproduction dans les milieux urbains en général et à
Lubumbashi en particulier, la famille demeure nucleaire. Cependant c'est de la
famille élargie dont il est question. Celle-ci peut donc
s'étendre au clan ou au lignage.
Ainsi, à Lubumbashi, la solidarité de la famille
élargie permet des dons ou des crédits pour les entreprises
informelles ou des activités indépendantes c'est-à-dire
familiales. Sur ce point, Beauchamp Claude M,((*)28) nous informe que les entreprises informelles
africaines recrutent souvent dans la famille élargie, le clan, le
lignage, le groupe ethnique ou les réseaux d'affinités.
Cathérine Coquery V.((*)29) Écrit à ce sujet que « le
travail est toujours organisé de façon paternaliste reposant sur
des relations de parentèle ou de clientèle ».
Toutefois, la solidarité familiale est aussi une
contrainte. Et s'il a été possible pour quelqu'un d'accumuler la
somme nécessaire au lancement de son entreprise informelle.
L'accumulation va donc servir au départ à engager quelques autres
membres de la famille. Elle contribuera ensuite à l'amélioration
de l'habitat ou de la consommation familiale, mais ne contribuera pas à
l'extension de la taille de l'entreprise.
La logique lushoise de solidarité familiale et ethnique
ou l'obligation sociale réciproque fait que l'économie informelle
perdure.
Ainsi, le profit réalisé est redistribué
dans les réseaux. La logique familiale détermine presque tous les
aspects de l'économie informelle, par exemple, la place d'un artisan
dans les relations sociales, au sein de l'espace urbain est inhérent au
statut familial ou ethnique qu'il détient. Elle est aussi indissociable
du rapport paternaliste qu'il entretient avec les gens de son atelier. Par le
jeu des liens familiaux ou ethniques, l'artisan se maintiendra dans une
configuration de reproduction simple.
Bien que les rapports sociaux, loin de présenter un
caractère optimal, soient préservés à
l'intérieur de l'économie informelle pour des raisons
économiques. La logique de reproduction du groupe social semble
prioritaire devant une croissance de l'entreprise ou une maximisation du
bénéfice. En somme, la logique familiale résiste fortement
à la logique d'accumulation capitaliste.
CHAPITRE IV : SYNTHESE
D'ETUDES SIGNIFICATIVES DE L'ECONOMIE INFORMELLE ET SES CONSEQUENCE SUR
L'ECONOMIE FORMELLE LUSHOISE
Dans ce chapitre nous réaliserons la synthèse de
quelques études qui abordent la problématique de
l'économie informelle. Ces analyses empiriques seront
appréhendées des façons à en dégager les
idées principales et à mieux comprendre l'approche de
l'économie informelle par certains auteurs.
SECTION 1 : SYNTHESE
D'ETUDE SIGNIFICATIVE DE L'ECONOMIE LUSHOISE
1.1. REALITE DE L'ECONOMIE
INFORMELLE DANS LA VILLE DE LUBUMBASHI
L'impact socio-économique de l'économie
informelle présente des caractéristiques précises. Tout
d'abord le secteur informel lushois est principalement situé en milieu
urbain. Ses activités concernent ensuite aussi bien les branches de
l'industrie que les services et le commerce. Le rôle économique
du secteur se produit en terme d'emplois, de revenu des formations
professionnelles et de création des biens de consommation.
L'entrepreneur
« instruis » est celui ayant
déjà fait l'expérience d'une vie professionnelle
salariée, la mise a la retraite considérée comme une
rupture dans le cycle de la vie professionnelle le met devant un nouveau
défit social, cherchant à accroître son revenu, il devient
alors un instruis dans le milieu des affaires. Il dispose d'une connaissance
dans les rouages administratifs et de moyens financiers provenant
d'épargnes ou d'indemnités perçues à la retraite .A
Ce niveau l'entreprise familiale est très élevée. En
effet, le lieu d'implantation, le mode recrutement et l'utilisation finale du
résultat d'exploitation généré par le secteur sont
déterminés par des considérations familiales ou
communautaires.
Le « migrant » est un type d'entrepreneur dont
le champ psychosocial se caractérise par une discontinuité due
à une migration et associée à la motivation
d'entrepreneur. Il a généralement une faible aptitude à la
production de biens de consommation moderne, résultat d'une faible
instruction. Par ailleurs, la disponibilité financière des
migrants présente une grande dispersion comme pour l'instruis, l'emprise
familiale et communautaire est très présente dans ce groupe.
L' « aspirant » est un type
d'entrepreneur ayant à l'opposé des deux précédents
une formation technique préalable, néanmoins le contexte
économique lushois ne lui a pas permis de trouver un emploi
salarié .Il est généralement jeune et continue à
chercher un emploi salarié malgré l'existence de son entreprise
informelle, son niveau de disponibilité financière est faible,
mais l'emprise familiale sur ces affaires est moins élevée que
dans les cas précédents. Ces profils nous montrent la
manière dont le champ psychosociologique d'un individu influence son
rôle d'entrepreneur relevant de l'existence d'une unité informelle
de production.
Ainsi à la lumière de l'autopsie
d'enquête, nous donnerons une typologie regroupant trois
catégories d'entreprises informelles qui se sont dessinées dans
la ville de Lubumbashi. Celles-ci présente des caractéristiques
spécifiques tenant au profil de l'entrepreneur communément
appellé boss, aux mécanismes de création de
l'unité de production et aux méthodes de gestion mise en oeuvre
en son sein. Le tableau synoptique suivant met en parallèle le type
d'entreprises et le type d'entrepreneurs correspondant.
Tableau : Entrepreneurs et Entreprises
informelles lushoise((*)1)
Entrepreneurs
|
Entreprises
|
Aspirant : Ancien étudiant de l'Université de
Lubumbashi ou Institut Supérieur.
|
Escale : Résolution d'un conflit intra individuel
résultant d'un déséquilibre entre une aspiration
(salariale) et l'environnement (faible création d'emploi
salarié). Réceptivité vis-à-vis du secteur formel,
continuité précaire.
|
Instruis : Ancien employé de l'administration,
retraité, forte emprise familiale, dispose des capitaux et des
relations.
|
Appoint : Ajustement entre pouvoir économique et
pouvoir fiscal, activité, placement, sécurité,
organisation du type bureautique, extraversion des surplus, opportunisme.
|
Migrant : Ancien apprentis, migrant d'origine rurale,
très faible emprise familiale, mais peu de capitaux.
|
Refuge : Résulte des conditions de
marginalité socio-économique (forte capacité d'adaptation,
vulnérabilité face à l'environnement politique). Avenir
dépendant du degré d'attachement de l'entrepreneur à son
village d'origine, technique et organisation traditionnelle.
|
1.2. LE MECANISME DE
FONCTIONNEMENT DE L'ECONOMIE INFORMELLE LUSHOISE
Les entreprises informelles dépendraient des trois
éléments de leurs environnement : les contestes
socioculturels, les formes de la concurrence et le cadre institutionnel et
légal qui les entourent. C'est ainsi que plusieurs facteurs
combinés déterminent l'environnement spécifique dans
lequel se développent les entreprises informelles lushoises. Parmi ces
facteurs, nous notons les valeurs traditionnelles, les stratégies
concurrentielles de grandes entreprises ainsi que les mécanismes
d'intervention de la puissance publique et les contraintes bancaires.
Les entreprises informelles baignent donc dans un
environnement institutionnel contraignant et doivent parallèlement se
conformer à leur milieu socioculturel.
Pour ces raisons, elles ont développés des
structures et des modes de fonctionnement spécifique et originaux
nécessaire à leur survie.
Par la suite, des mécanismes de financement,
l'organisation de la production et des techniques de commercialisation
spécifique, caractérisent les économies informelles.
En ce qui concerne les mécanismes de financement, la
faiblesse relative du capital de départ est commune aux entreprises qui
évoluent dans secteur informel. De plus ce faible capital engagé
dans l'entreprise informelle est soumis à des contraintes
extérieures et à des facteurs liés à la
personnalité de l'agent. En conséquence, les mécanismes de
financement sont souvent assurés par la solidarité familiale ou
communautaire, comme le crédit familiale ou d'autres sources informelles
de crédit.
Parallèlement, la fonction de production et les choix
technologiques sont eux, influencés par la rareté du capital et
l'insuffisance des connaissances techniques. L'entrepreneur utilise donc des
procédés de fabrication simple, peu mécanisé et
utilisant une main d'oeuvre importante.
La production en série est très rare dans ces
types d'entreprises. Dans les entreprises informelles, les deux pôles
caractéristiques des procédés de production sont :
une faible standardisation de la production en une répartition des
taches presque inexistantes. La commercialisation des produits dans les
entreprises informelles n'est pas seulement aux populations urbaines pauvres,
mais de plus en plus aussi à une classe moyenne urbaine en
émergence. Il est aussi possible que d'autres facteurs que celui de
l'acte d'achat puisse être à la base de la commercialisation des
produits provenant de l'informelle. Finalement le marchandage en tant que mode
de négociation des prix relève d'une logique difficilement
conciliable avec les notions de coût et d'optimisation des facteurs de
production.
1.3. MODE D'EVOLUTION DES
ENTREPRISES INFORMELLES LUSHOISES
Il existe trois principaux déterminants de
l'évolution des entreprises informelles. Pour notre part nous
autopsierons ces principaux déterminants, avec Amadou Diang Thioye, qui
sont : l'environnement, les ressources internes de l'entreprise et la
culture organisationnelle.((*)2)
Ainsi, l'environnement affecte et détermine
l'évolution des entreprises informelles en particulier, elles survivent
plus facilement quant elles prennent en compte les
« accélérations » et les
« retournements » provoqués par l'environnement. Les
ressources représentent une opportunité de croissance pour
l'entreprise lorsqu'il y a activation et renouvellement de la production. Enfin
la culture d'entreprise affecte parallèlement l'entreprise. Cette
culture est toute fois à l'image des valeurs et des
préférences de l'entrepreneur.
Par la suite, deux modes d'évolution des entreprises
informelles résultent des déterminants précédents.
Les entreprises
« Végétatives » sont
généralement des établissements appartenant à la
famille. Elles ont comme fonction la reproduction du groupe et l'accès y
est déterminé par l'origine sociale. Les équipements
étant insuffisants, le niveau de formation de l'entrepreneur
étant de faible et le surplus étant entièrement
consommé, les chances d'évolution de ces entreprises sont minces.
Les entreprises « en transition » sont
celles qui se caractérisent par trois composantes qui sont :
· L'intensification des processus d'activation et de
renouvellement des ressources
· L'objectivation des relations entre l'entreprise, le
groupe familial et l'environnement.
· Le développement d'un système de
régulation interne qui tend à privilégier les
règles des décisions.
A Lubumbashi, la transition de ce type d'entreprise vers une
entreprise structurée pourrait se faire avec l'aide d'un environnement
plus accommodant, réalisé par le biais de politique de promotion
et d'encadrement définie par les pouvoirs publics en place.
Cependant, Amadou soutient que les mesures d'aide et de
promotion des entreprises mises en action par les institutions lushoises sont,
la plus part du temps, mal adaptées aux conditions déterminant le
fonctionnement des entreprises informelles lushoises. L'auteur précise
qu'une solution à envisager pour les entreprises informelles lushoises
est un « management lushois », c'est-à-dire simple
et adapté aux conditions d'exploitation de petites entreprises
informelles lushoises existantes.
SECTION 2 : COMPRENDRE
L'ECONOMIE INFORMELLE A LUBUMBASHI
2.1. CARACTERISTIQUES ET ROLE
L'ECONOMIE INFORMELLE LUSHOISE
L'économie dite informelle est donc une
réalité qui va au delà de l'économique. Elle est
« un fait social total », un pessimisme inquiétant.
Toute fois, l'économie informelle est l'invention d'une autre forme
d'organisation économique, qui est au secours des citoyens. Les
politiques macro-économiques ont eu, en fait, tendance à stimule
les activités informelles plutôt que le secteur formel public ou
privé.
Nous nous posons plusieurs questions :
Comment expliquer l'importance sans cesse croissante de cette
économie informelle à Lubumbashi ?
Qu'est ce qui justifie cette importance et pourquoi les
opérateurs sont-ils plus présents dans ce secteur ?
Pourquoi les politiques sociales et économiques du
pouvoir public ont elles échoué ?
Et finalement que traduit l'économie informelle par
apport à l'économie formelle ?
Après cette contextualisation, Mathurin souligne la
double nature de l'économie informelle : Illégale mais toute
fois légitime.((*)3)
En effet, ces activités ne sont pas normales car elles
échappent aux normes légales en matière fiscale, sociale,
juridique ou à l'enregistrement statistique.
Néanmoins, elles ne sont pas antisociales car elles ne
sont ni violentes ni criminelles. Parallèlement le même auteur
fait référence au B.I.T lorsqu' il qualifie le secteur informel
comme étant « facilement accessible ».
Selon lui, ce secteur est fortement contrôlé par
la famille utilisant les ressources locales, il est de petite taille, se sert
d'une technologie appropriée et produit de activités absorbant
une forte main d'oeuvre. IL est moins capitaliste et acquiert ses
qualifications en dehors du réseau de l'éducation nationale, dans
un marché concurrentiel et non contrôlé. Enfin,
l'économie informelle joue un rôle positif dans la
société car elle fournie des emplois et des prestations
financières, libère de l'oisiveté les citoyens et
représente en définitive un régulateur social. Elle
réduit donc les tensions sociales et soutient parallèlement
l'économie formelle par les relations qu'elle entretient avec elle.
2.2. DEBAT CONCEPTUEL, ECONOMIE
FORMELLE ET L'ECONOMIE INFORMELLE
L'économie informelle s'inscrit dans une
rationalité qui relève de la science et se borne à
déterminer des moyens pour réaliser des fins. Ainsi
l'économie formelle est à l'étude de l'allocation des
moyens rares à des objectifs multiple ou plus généralement
la science qui étudie le comportement humain comme une relation entre
des fins et des moyens rares qui ont des usages alternatifs. Le capitalisme est
l'événement historique ayant donne naissance au principe de cette
rationalité économique. L'économie informelle est en fait
la logique de l'allocation rationnelle. C'est alors au niveau du rapport fins
et moyen que se situe le sens formel de l'économie, elle est donc
traduite par une série d'action qui consiste à optimiser des
moyens. Dans cette logique, trois acteurs rationnels doivent être
présents dans cette économie : l'entrepreneur, le
travailleur et le consommateur.
Par ailleurs, plusieurs approches tentent de définir le
concept de l'économie informelle. En premier lieu celle du BIT
basée sur plusieurs critères a été
présentée dans le premier chapitre, une autre approche prend en
considération le critère de la taille de l'entreprise et une
troisième approche, appuie le concept du non respect de la loi, il
existe aussi une définition par classification de l'économie
informelle. Ainsi si l'on en croit les différents types de
définition. L'économie informelle semble s'opposé à
l'économie formelle, l'économie formelle ne répond pas aux
critères économiques habituellement souhaités dans une
économie. Elle ne recherche pas une rationalité maximale :
elle est en fait rebelle aux lois économiques. Les stratégies de
fonctionnement des unités économiques informelles iraient donc
à l'encontre d'un développement économique rayonnant.
2.3. LOGIQUE D'EMERGENCE DU
SECTEUR INFORMEL.
Claud Albaghi répertorie six processus
d'émergence des activités informelles liées à des
circonstances précises, il y a tout d'abord le maintien
d'activités traditionnelles à travers le bouleversement produit
par la société industrielle, les activités informelles
peuvent aussi surgir comme ultime recours pour la survie :
l'informalité devient une ressource quand il y a bouleversement des
solidarités traditionnelles, une pénurie d'emplois ou un manque
de qualification. Par ailleurs, les activités modernes n'arrivant pas
à occuper l'ensemble de l'espace économique, l'insertion peut se
faire aussi par défaillance structurelle. Ensuite l'économie
informelle peut émerger en concurrence du secteur moderne. Par ailleurs,
suite à une mauvaise conjoncture due aux aléas du
développement, l'économie informelle peut se substituer en une
structure en crise. Enfin les activités informelles peuvent être
une adaptation à des activités clandestines, qui selon l'auteur,
peuvent être légales « alégales » ou
nettement illégales. ((*)4)
Parallèlement, la logique d'émergence du secteur
informel apparaît au niveau de l'organisation. En effet, le secteur
présente une très grande diversité de formes et de
structures qui peut être illustré par trois types d'organisation.
Le premier type est représenté par un entrepreneur muni d'un fort
esprit d'initiative appliqué à la création de son emploi,
d'un revenu et d'un statut social. Il existe le chef d'entreprise
« animateur d'une nébuleuse », ce type d'entreprise
s'appuie sur un réseau clanique ou amical. Sa structure est donc
très souple.
Enfin l'entrepreneur responsable du dernier type
d'unité de production est garant d'une entreprise permanente qui
ressemble aux entreprises modernes.
Après avoir fait l'autopsie de cette
réalité, nous affirmons que les sociétés
industrielles définissent de deux manières les entreprises et la
logique qui régit leur fonctionnement. Dans les systèmes
d'économie socialiste, l'Etat crée les entreprises dans le cadre
d'une cohésion planifiée, les priorités collectives sont
donc prédéfinies. Dans les systèmes d'économie
libérale, les entreprises sont conçues par les individus dans le
but de créer un profit.
Dans chacune de ces économies, il existe un
système de règles qui dispose et contrôle les
opérations et un système comptable pour répertorier les
activités et faciliter la gestion. Cependant, dans la ville de
Lubumbashi, la présence d'une économie ne répondant pas
aux critères cités précédemment peut
néanmoins exister. Partant de ce constat, nous posons deux
hypothèses qui sont :
1. La finalité de l'entreprise informelle est identique
à celle du monde industriel. Dans ce cas, la non-observation des
règles est une déviation et la non-utilisation des instruments
classiques, un retard technologique. La réorganisation des
activités et le réajustement professionnel sont des
priorités qui doivent viser à unifier le monde de fonctionnement
du secteur productif.
2. La logique du secteur informel est pour l'essentiel,
radicalement différente. Dans ce cas, ce sont les règles qui sont
inopérantes et les instruments inadaptés.
L'objet de cette étude a donc été de
comprendre la logique qui sous tend l'apparition des activités de
l'économie informelle donc les règles qui régissent ces
derniers sont donc inadaptées à la logique, à la taille et
au type de liaison économique du secteur informel.
SECTION 3 : L'APPORT
DES ACTIVITES DE L'ECONOMIE INFORMELLE DANS LE VILLE DE LUBUMBASHI
D'entré de jeu, il sied de souligner que le programme
d'ajustement structurel « PAS » imposé par les
institutions de Bretton Woods aux pays du tiers monde en général,
la RDC en particulier et la ville de Lubumbashi en secteur ont
géré plusieurs apports dans cette ville.
On estime que le FMI s'est spécialisé dans la
socialisation des pertes à la charge des contribuables du Nord, et dans
la privatisation des gains distribués aux spéculateurs qui,
demeurant libres de les retirer de pays en crise et de se constituer ainsi des
fortunes colossales.
Dans la même foulée, nous remarquons dans la
ville de Lubumbashi une prolifération d'activités
économiques et des formes d'occupations que le législateur comme
appareil statistique échoue à cerner, à discipliner ou
même à recenser, considérée comme des vestiges des
modes d'organisations économiques antérieures destinées
à être vite ruinées par l'efficacité de la
concurrence capitaliste, elle demande une permanence têtue. Elle
relève une étonnante capacité des biens et services
s'offrant à tous les consommateurs, emploie un nombre actif
générant le revenu d'une grande partie de la population lushoise.
L'apport des activités informelles, bien que
difficilement chiffrable, sera analysé de deux angles, d'une part nous
l'envisagerons au niveau de l'économie et au niveau social.
3.1. L'APPORT AU NIVEAU
ECONOMIQUE
Comme d'aucuns le savent, le ralentissement de la croissance
économique dans le tiers monde et dans la ville de Lubumbashi a
entraîné un regain d'intérêt pour le rôle du
secteur informel comme producteur de biens et services capable d'absorber les
individus qui autrement, seraient chômeurs et de contribuer à
atténuer la pauvreté lushoise. Il serait donc question dans ce
point d'appréhender cet apport aussi bien au niveau de la production que
du niveau du prix.
3.1.1. Au niveau de la production
Comme on le sait, l'économie informelle constitue un
amortisseur et un régulateur de la crise. En outre elle témoigne
d'une grande capacité, d'ingéniosité et d'adaptation
augmentant la production des biens et services de qualité,
généralement modeste sur le marché de la ville de
Lubumbashi.
Ainsi, dans la plus part de cas elle constitue un
préalable à l'efficacité des grandes unités
économiques. Malheureusement, le caractère artisanal de sa
productivité laisse penser qu'il n'est pas évident qu'elle puisse
apparaître comme un modèle alternatif aux grandes organisations et
à la constitution d'un système économique industriel.
L'exercice des activités informelles permet à la population
lushoise généralement démunie d'avoir accès
à des biens de service à bon marché c'est-à-dire
à un prix abordable. Nous pensons que c'est dans ce souci que doit
s'interpréter les propos de nos investigations qui confiait ceux qui ont
des petits revenus doit être aider au même titre que les sans
emplois. Apprécions à présent, après l'autopsie de
l'économie informelle la contribution des activités du secteur
informel au niveau du prix sur le marché loushois.
3.1.2. Au niveau du prix
L'économie informelle lushoise est
prédominée par les petits commerces de détail qui
deviennent de plus en plus un concurrent de grande taille pour le secteur
formel parce qu'il est plus adapté à la fonction de consommation
de la plus grande majorité de ménages lushois, vu le niveau
généralement bas des revenus, alimenté par le trafic ou la
contrebande, le petit commerce informel peut offrir le même produit et
service à un prix qui met en difficulté le secteur formel
protégé et alors non habitué à la concurrence sur
le marché. Nous pensons que, jouant sur la minimisation des
bénéfices, les activités informelles permettent aux moins
nantis d'avoir accès à certains produits et services du secteur
moderne c'est-à-dire formel dont le coût est
généralement à la hauteur de leurs avoirs. Peuvent ainsi
avoir droit de citer : l'achat des biens d'occasion communément
appelé malumantonda, des friperies, etc. qui assurent la survie des
gagnes petits.
Le facteur prix est donc un impact du petit commerce de
l'informel parce qu'il est beaucoup plus l'expression des relations humaines
entre l'offre et la demande, que l'expression du travail nécessaire
à conjuguer à la production, les prix dans ces petits commerces
et cependant à double tranchant, il est en même temps accessible
qu'inflationniste. Ce double caractère du prix est du reste l'expression
ou la manifestation de la dualité, voire de l'ambiguïté du
statut du secteur informel notamment dans les petits commerces. Il est souvent
approvisionné par le secteur formel.
Ainsi, on constate dans la ville de Lubumbashi que les
vendeurs des outils de réparations automobiles ou des pièces de
plomberie se fournissaient auprès des grands magasins qui sont ainsi
satisfaits d'avoir écoulé leur stock. Il en est de même de
la vente des produits d'alimentation, ce petit commerce ainsi contribue
à la multiplication des intermédiaires laquelle multiplication
devient nécessairement inflationniste. De la sorte, on peut attribuer au
petit commerce du secteur informel la fonction d'accoutumance à
l'inflation par des agents économiques tels les ménages.
Nous sommes d'avis que cette fonction d'accoutumance et plus
perceptible à la vente à l'unité (le paquet de cigarette
vendu pièce par pièce, l'échange de sexe contre argent, le
sucre vendu à la mesurette, l'huile à la dose, etc.)
néanmoins, cette inflation est socialisée grâce aux
conditions et aux types de consommation. Il se dégage de ce qui
précède que les activités du secteur informel ont un
impact non négligeable sur la société lushoise. Analysons
donc leur apport au niveau social.
3.2. L'APPORT AU NIVEAU SOCIAL
Nous pouvons d'une part citer les industries de transformation
de matières premières en bien de production
caractérisé par la présence de petits ateliers artisanaux,
boulangerie, imprimerie etc., poisonnant à Lubumbashi. D'autre part,
considérant les micro-industries de transformation des matières
premières en bien de consommation, il est constamment fait allusion aux
activités relatives à la fabrication des savons, des huiles, de
la farine, peinture, etc.
Le volume de production de ce secteur a grandement
augmenté, croissance essentiellement due à la production des
boulangeries, des industries de boissons et de bois.
Nous pensons que cette situation, reflet du
sous-développement n'est pas propre à la ville de Lubumbashi.
Elle est également partagée par d'autres villes telles que la
ville de Kinshasa dans la mesure où au niveau des villes des pays
développé, le secteur tertiaire s'impose de plus en plus au
détriment du secteur secondaire et surtout du secteur primaire. En
revanche, en ce qui concerne la ville de Lubumbashi, comme nous l'allons le
voir ci-après, c'est le secteur tertiaire qui s'impose.
3.3. LES ACTIVITES DU SECTEUR
TERTIAIRE
Le secteur des services est resté seul à avoir
connu une nette progression. Le dynamisme des activités du secteur
s'explique par une dualité encore plus accentuée de
l'économie lushoise, les chômeurs ne trouvent que le secteur
informel comme unique voie de sortie face à la spirale d'accentuation de
la pauvreté. Ce secteur est constitué par les activités
produisant des services tels que le commerce, le transport, les banques, les
assurances, l'hôtellerie, le secteur de la santé et les autres
services sous toutes leurs formes.
Parlant du commerce lushois, il est constitué de
petites activités généralement situées en dehors
des frontières de l'activité économique orthodoxe dans la
mesure où bien que constitué par des activités ordinaires
et licites : leur exercice bien que sous le soleil brûlant est
considéré illégale du fait que de leur non enregistrement.
Ce non enregistrement, nous le pensons, tient moins à
une volonté négative d'échapper au corpus jure en vigueur
qu'à une incapacité de l'Etat et de son administration à
faire appliquer la lega loto profondément inadaptée.
Nous constatons ainsi la floraison et l'exercice en dehors de
toute réglementation de petites activités : vente en
détail de différents biens de consommation (biscuit, bonbons,
produits pétroliers, etc.). Auxquelles nous ôtons le
caractère infractionnel parce que justifié par l'état de
nécessité qui conduit leur auteur à les exercer.
Concernant dont le rôle est notamment d'assurer les
mouvements des personnes, des bien ainsi que des produits etc., pour ne parler
que du transport routier, les véhicules qui y oeuvrent sont
généralement en mauvais état et le confort des passagers
n'est pas toujours garanti. Coût exorbitant des consommables ainsi que le
prix prohibitif de légalisation de documents handicapent le
développement de ce secteur contraint à évoluer dans
l'informel.
Pour ce qui est des banques classiques inefficiente dans leur
fonctionnement, le secteur est de nos jours inondé par les informels
changeurs de monnaie communément appelés cambistes. Ces derniers
sont disséminés à travers la ville et prêtent aux
nécessiteux de l'argent à un taux excessif qui est souvent
illégal.
Quant aux assurances, il est question d'énoncer des
structures de redistribution non officielles à caractère social.
Une ribambelle d'activités (tontine, dons, ristournes, parrainage etc.,)
contribuent à cette fin.
Dans ce point, nous démontrons la contribution offerte
par l'économie informelle dans la création des emplois d'une
part, et d'autre part présentons son rôle du point de vue de
l'amélioration du pouvoir d'achat des consommateurs.
1. Au niveau d'emploi
Nous notons que le secteur informel est à la fois une
éponge propre à absorber à des niveaux de
productivité et de gain décroissants, tous ceux qui ne peuvent
trouver à s'employer ailleurs où il est une source d'innovation,
de créativité et de croissance peu capitalistique, de nature
à assurer une vie à peu près décente aux nombreux
demandeurs d'emplois qui arrivent sur le marché du travail.
Ainsi, nous les nouveaux finalistes que l'université va
déverser sur le marché d'emploi, le secteur informel est leur
propre champ d'apprentissage car il forme la main d'oeuvre qu'il utilise
ensuite et qu'utilise aussi le secteur formel, lorsque nous analysons le
concept type de production nous affirmons que les unités de production
informelles sont de fournisseurs de main d'oeuvre salariée
désignée pour les grandes entreprises modernes
c'est-à-dire formelles.
La crise sociale et économique qui sévit
à Lubumbashi contraint les employés à oeuvrer dans la
pluriactivité. En effet, les chômeurs comme nous l'avons
déjà affirmé n'ont aucune autre alternative que
d'opérer dans l'informel. Aux chômeurs, nous devons ajouter une
autre catégorie d'individus qui bien que disposant d'un emploi soit
obliger d'exercer une activité informelle palliative à leur
modique traitement.
Bien que difficilement mesurable, les intelligences
s'accordent à affirmer que l'économie s'accordant à
affirmer que l'économie informelle constitue une soupape de
sûreté et un gagne pain aussi bien pour les employés que
les chômeurs.
2. Au niveau du pouvoir d'achat
Dans les lignes qui précèdent, nous avons eu
à démontrer que plus de la population lushoise exerce des
activités dites informelles. Ces dernières occupent une main
d'oeuvre qui bénéficie de maigres revenus, certes, mais des
revenus procurant la possibilité de pouvoir augmenter les consommations
collectives et individuelles. Bien qu'en marge du système formel, il
n'est pas moins une dynamique socio-économique réelle, par la
demande et l'offre qu'il crée, par la concurrence qu'il exerce cogitant
sur l'estimation du revenu des activités du secteur informel, nous
montrons systématiquement que les gains moyens de ses chefs
d'entreprises sont plus élevés (quelque fois
considérablement) que le salaire minimum officiel ou que le salaire
moyen du secteur formel. Des gains plus élevés et un goût
presque universel pour une relative indépendance expliquent l'attrait
pour les activités du secteur informel.
Présenté de la sorte, l'économie
informelle nous donne l'impression de n'être que rose, la morosité
n'y trouverait donc pas de place. La section ci-dessous aura le mérite
d'épingler les maux engendrés par cette économie qui
laisse couler tant d'encre et de salaire.
SECTION 4 :
CONSEQUENCES DE L'ECONOMIE INFORMELLE SUR L'ECONOMIE FORMELLE
Nous avons déjà eu à démontrer que
les agents qui travaillent dans l'économie informelle ; oeuvrent en
marge de la lega le ta ou tout le moins exercent de la légalité.
L'économie informelle apparaît ainsi être une
réalité sans légalité.
Cette situation est présumée probable aux
individus qui y oeuvrent, cependant elle porte atteinte aux
intérêts des pouvoirs publics que nous allons autopsier en trois
niveaux ou plans qui sont :
· Le plan fiscal
· Le plan économique
· Le plan social
4. 1. AU PLAN FISCAL
La doctrine économique en unanimité pour
épingler parmi les conséquences de l'économie informelle,
le fait de priver les pouvoirs publics de revenus importants. En effet, il est
évident que l'informel donne lieu a l'évasion fiscale
généralisée le mépris des lois, le cabotage, le
contournement des barrières douanières. Ceci sape la
légitimité de l'Etat et la morale politique et contribue à
la baisse de l'efficacité de l'action administrative. Lorsque dans une
ville le secteur formel est plus développé que le secteur
informel, cela dénote si non la faillite de l'Etat ou du pouvoir public
en place du moins son incapacité à assurer la promotion des
activités économiques et donc le développement de la
ville.
Selon un rapport de la conférence nationale souveraine,
le secteur informel représentait près de 60 pourcent des
activités économiques du Zaïre ; douze ans après
il est évident que le pourcentage se ramène à plus de 80
pourcent des activités actuellement.
L'hypothèse qui considère le secteur informel
urbain c'est-à-dire lushois comme un lieu d'étape, une halte
temporaire que les travailleurs quitteront en prenant un emploi dans le secteur
moderne c'est-à-dire formel semble être battue en brèche
dans la ville de lubumbashi. Quid alors des conséquences sur le plan
économique ?
4. 2. AU PLAN ECONOMIQUE
L'informel a, sur le plan économique, conduit entre
autre au développement du marché d'échange non officiel,
avec son corollaire le non rapatriement des devises provenant des
activités d'exploitation frauduleuse, la thésaurisation,
l'inaccessibilité au système bancaire pour la distribution de
crédit à l'économie, la non maîtrise de stocks
à la production qui conduit à la fixation des prix fantaisistes.
Tout ceci, contribuent au dérèglement des fondations de
l'économie formelle.
Néanmoins, il contribue à sa façon
à réduire le degré d'extraversion de certains segments du
système Economique en place.
4. 3. AU PLAN SOCIAL
Malgré les avantages que peut procurer
l'économie informelle lushoise notamment pour la survie disent certains
auteurs par le fait de pallier les carences de l'économie officielle ou
formelle en matière de distribution d'emploi précaire et salaire
de misère, mais quel emploi ?emploi précaire et salaire de
misère ; l'économie informelle comporte de nombreux
inconvénients au plan des droits humains, les pratiques informelles
énervent le principe a la fois général et constitutionnel
de l'égalité des citoyens devant la loi.
Sous l'angle strictement fiscal les acteurs de
l'économie informelle sont source d'injustice et
d'inégalité de traitement dans la mesure où ils
échappent à l'imposition et obligent les agents
économiques formels déjà victime de concurrence
déloyale à supporter un fardeau fiscal additionnel.
Cette économie emploie ou mieux les enfants les privant
ipso facto de l'éducation, les femmes qui y oeuvrent sont
employées au mépris de toutes dispositions relatives au droit du
travail.
Les travailleurs de l'économie informelle doivent
être réintégrés dans l'économie formelle,
dans la vie économique et sociale, afin qu'ils soient reconnues et
respectés en tant que travailleur, et aussi protégés
contre toute forme d'abus et d'exploitation.
Le gouvernement provincial dont Monsieur MOISE KUTUMBI et le
TGV des activités doivent marquer concrètement son
intérêt pour l'économie informelle en mettant en oeuvre un
train des mesures qui à terme faciliteraient l'encadrement des
activités informelles et leur insertion progressive dans
l'économie formelle. C'est seulement lorsque les opérateurs
informels apprécieront les avantages que leur offre l'économie
formelle qu'ils n'hésiteront pas à franchir le pas.
Les pratiques commerciales informelles ont contribué
aux déréglementations du système financier et bancaire et
à la fuite des capitaux ; la part de la république
démocratique du Congo en générale et en particulier la
ville de Lubumbashi au commerce international est insignifiant, à peine
1,5 pourcent. Les pratiques commerciales informelles constituent pour certains
une atteinte à l'ordre public économique du fait de la
difficulté de les enrayer et de les réprimer, elles sont
devenues un fléau à combattre pour favoriser le
développement de la ville de Lubumbashi en marge jusque là de la
dynamique de la mondialisation ou de la globalisation de l'économie.
Nous corroborons cette pensée lorsque nous affirmons
que si l'ouverture au commerce mondial peut offrir par la suite et sous
condition des opportunités de croissance et donc d'emploi, elle peut
être aussi source de précarisation et d'instabilité des
formes de mise au travail à cause du nomadisme des entreprises
multinationales et la recherche permanente de gain de productivité.
Dans ce contexte nous arrivons à conclure que le
secteur informel constitue une variable d'ajustement déterminante tout
en restant synonyme de pauvreté la production et les
rémunérations y sont plus basses que dans les emplois formels.
Au demeurant au regard de l'ampleur prise par le secteur
informel notamment dans la ville de Lubumbashi, tout cette stratégie de
développement, pour être variable, doit intégrer ce plan
dans son économie.
Notre opinion ne rencontre pas celle des auteurs qui pensent
que du fait de la difficulté d'enrayer et de réprimer les
pratiques commerciales informelles .celles ci sont devenues un fléau
à combattre .Nous sommes d'avis que la prise en compte de la
diversité de l'économie informelle doit être la base de
l'action sur ce secteur. Il est en effet, des activités productives de
bien (comme artisanat) et des commerces et services dispensés aux
catégories faiblement solvables de la population qui doivent être
soutenues.
En revanche certaines activités à impact
négatif sur l'économie et la société lushoise
doivent être combattues (contrebandes, ventes des organes
génitaux, vente de la drogue, vente des armes et échange de sexe
contre argent c'est-à-dire la satisfaction sexuelle à un prix non
règlementé dans la ville de Lubumbashi : hôtel du
peuple, Kamalondo, avenue Kapenda en ville, camp assistant, quartier
Bongonga...). Il convient par ailleurs de prendre en conte les contraintes
structurelles de l'économie informelle.
Les aspects qui la composent n'arrivent pas à suivre
que moyennant l'exploitation de certains avantages comparatifs tels que
l'absence ou l'allégement de la charge fiscale ;la faiblesse des
coûts de la main d'oeuvre (non respect du code de travail) et assez
souvent la non localisation (activités ambulantes ,semi ambulantes et
à domicile ).Dans ces conditions ;les priver de tels avantages n'
est pas sans entraîner à terme leur faillite ;sans risque de
le faire a l appui de mesures d accompagnement ,enfin la stratégie de
développement de l économie informelle doit s inscrire dans une
approche privilégiant dans le court terme les considérations
sociales par apport a la logique économique .
Les choix quand à eux doivent viser à aider les
activités informelles à évoluer progressivement vers la
petite et moyenne entreprise (PME) et à s'articuler fonctionnellement au
tissu économique moderne. A cet effet l'action est à mener
au niveau de quatre domaines qui sont :
a) L'organisation : elle constitue la clé de
voûte de l'évolution de l économie informelle ;en
effet une fois regroupées dans des associations professionnelles ,des
coopératives ;des petites sociétés
enregistrées et intégrées dans leurs chambres
professionnelles respectives ;les activités cessent d être
fugaces et deviennent accessibles a l action.
b) Le financement : au vu de leur tailles et de leur
spécificité fonctionnelle ; les activités informelles
sont exclues des systèmes institutionnels de financement et se trouvent
ainsi prive de moyen d évolution .or il existe actuellement plusieurs
opportunités de financement de telle activités dont la plus
accessible est le système du micro crédit mis en place dans
certaines villes dans le cadre de lutte contre la pauvreté.
Toutefois ; un travail de sensibilisation est a faite
pour amener les acteurs a dépasse leur réticence a l égard
du crédit en tant que tel et a mieux l utiliser.
c) La formation : les nouveaux besoins se font ressentir
particulièrement dans les secteurs de l'artisanat et des services. Mais
il s'agit moins d'une formation de base, que d un perfectionnement du savoir
faire technique et gestionnaire.
d) La formation de la qualité : à l heure
ou l'économie nationale est appelée à se mettre a niveau
pour faire face à la concurrence étrangère, tout doit
être fait pour promouvoir la qualité au moyen de l'enregistrement
des labels, de la défense du consommateur et de la sensibilisation des
acteurs. L'Office congolaise de contrôle doit donc minutieusement
veuillez au contrôle aussi bien de produits locaux que ceux en provenance
de l'étranger.
Pour y arriver, le gouvernement provincial avec à sa
tête le TGV, l'honorable Moise KATUMBI CHAPWE, Gouverneur de Province,
doit adapter son arsenal législatif et réglementaire organisant
le petit commence conformément aux besoins et aux nécessites de
cette dynamique nouvelle qui est l'économie informelle.
CONCLUSION
Tracer le contour de l'économie informelle est un
défi des plus ardus. Plusieurs experts en développement tendent,
depuis un demi-siècle, de photographier cette réalité
nébuleuse, une réalité qui échappe à leur
conception de l'économie et du travail. Or, leurs outils d'observation
sont, la plus part de temps marqués par la culture Lushoise. Au cours du
temps, la ville de Lubumbashi à construit une économie à
leur image, comprenant des règles et des fonctions qui aujourd'hui, nous
dépassent et nous englobent. Nos références sont-elles
légitimes pour risquer l'étiquetage d'un phénomène
qui se rapporte à une toute autre évidence sociale que celle de
la ville de Lubumbashi ? Sur ce point, j'aimerais souligner un
énoncé avancé par le B.I.T lors de la conférence
internationale du travail en 2002.
Les personnes qui exercent des activités informelles
ont leur propre économie politique, leurs propres règles,
conventions institutions et structures informelle ou de groupe qui
régissent l'entraide et la confiance réciproque, l'octroi des
prêts, l'organisation de la formation, le transport des technologies et
des compétences, le commerce et l'accès au marché,
l'exécution des obligations.
Nous ignorons par contre sur quoi se fondent ces règles
ou normes informelles et si elles respectent les droits fondamentaux des
travailleurs et cela que d'une manière sans règles
codifiée.
Sur cette question, nous pourrions tenter l'introduction d'une
réponse à défaut d'instructions capables d'instaurer et
d'organiser des règles ou des normes basées sur l'économie
lushoise capitaliste, les sociétés civiles lushoise basent leurs
activités économiques sur un fondement qu'ils connaissent et en
lequel ils ont confiances, c'est-à-dire la communauté et la
famille.
Chacune à leur façon, les études
empiriques présentées dans ce travail ont bien montré
l'existence d'une économie et d'entreprises informelles. Percevant
l'entreprise informelle comme une organisation informelle, nous
dégageons plusieurs types d'entrepreneurs influençant chacun le
mode de gestion de leur entreprise. De plus, il démontre une
rationalité différente, régissant les actions des
entreprises dans un contexte particulier, fait des contraintes
socio-économiques et de solidarité sociale, nous faisons une
distinction entre culture et rationalité pour comprendre dans quel cadre
se structurent les entreprises informelles. Ensuite, en tendant de comprendre
la logique sous tendant l'apparut ion des activités de l'économie
informelle, nous découvrons dans cette autopsie scientifique une
cohérence propre à celle-ci. Enfin nous inscrivons le
système d'organisation des entreprises informelles dans une
confrontation entre deux socio-cultures : la socio-culture traditionnelle
et celle héritée de l'ère coloniale, le principale point
commun aux résultats de ces recherches et sans doute le caractère
spécifique de la rationalité dirigeant l'économie
informelle. Celui-ci se définit donc en grande partie par une
solidarité familiale.
Les études présentées nous ont permis
d'approfondir nos connaissances sur les questions que pose l'économie
informelle dans la littérature. Cette récession nous a fait
comprendre toute l'importance qu'il y a à restituer ce
phénomène dans son espace politique, socio économique et
culturel surtout en contexte lushois.
Le prochain chercheur analysera plus particulièrement
d'un point de vue à la fois Katangaise et local, le contexte socio
économique lushoise afin de mieux comprendre les influences politiques,
sociales et culturelles s'exerçant sur l'économie informelle
lushoise.
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
- ARLLANO, G, Verma, cité par Claude ALBAGLI
« l'absence de règles et instruments de mesure »
les entreprises informelles dans le monde, Ste-Foy, les presses de
l'université Lava,1994.
- BEAUCHAMP C. M., Démocratie, culture et
développement en Afrique noire, Montréal, Harmattan, Cov
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francophone : structure, dynamique et politique, Genève, B.I.T,
2001.
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enregistré », le courrier ACP UE N°178 DEC, 99,
janvier 2000.
- COQUERY, V., C., Tiers monde : informel en
question, Paris, l'harmattan, 1991.
- DIEHDIOU, L., « Economie informelle en Afrique, la
tradition contre pénurie », possible et ATTAC, vol 27,
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les PED cas de la RDC, Ed., P.U.L, 2001.
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monde » Ed. L'Harmattan, 1996.
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marché de travail en Afrique au sud du Sahara, Genève,
institut international d'études sociales, 1988.
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Dunod, Paris 1989.
- MATHURIN B., Comprendre l'économie informelle en
Côte d'Ivoire, Etude des cas à travers
les « Maquis » à Abidjan, Ste-Foy, thèse
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Africaine, Paris, 1996.
- ROCHER G., Introduction à la sociologie
générale, T2, Paris, Ed. H.M.H., 1968.
- MUHEME, G., L'économie informelle face à
l'évolution du dualisme, conceptualisme théorique et illustration
par l'étude de l'itinéraire agro-économique de la
filière mbaga, Quebec, thèse, Université Laval,
1995.
- OBLE, Le houes, Jacqueline, Acte du colloque sur les
réalités socio-économiques de la femme africaine,
Québec, Université Laval, 1990.
- RONGERE, P., Méthodes des sciences
sociales,Paris, Ed. Dalloz, 1971.
- SAMMUELSON, P.A., Macroéconomique, les
éditions d'organisation, Paris 1987.
- SETHURAMAN cite par le prof. Dr MUTOMBO, K.
« Mutations économiques » de l'économie
informelle, à l'économie informelle rurale, Thèse de
Doctorat, 1997.
- Thiaw, Babacar, Le rôle de la femme dans le secteur
non structuré du Sénégal : Problèmes et
perspective, Paris, R.T. « entreprenariat »U.R.E.F.,
Bureau Europe UREF /AUPELF, 1993.
- WENU B., Recherche scientifique, P.U.L., 2004.
DICTIONNAIRES
- Dictionnaire Petit Robert, Paris.
MEMOIRES ET TFC
- MPAFU WAMPAK BARAK, La problématique d'absorption du
secteur informel par le secteur formel dans une économie en
récession, mémoire en gestion financière,unilu 2003.
- EDDY WANET SITENA, Impact de l'économie informelle sur
la politique publique, mémoire en SPA,unilu 2007.
DOCUMENTS ET ARTICLES
- Archives de la mairie de Lubumbashi, 2005.
- Bureau du maire de la ville, Rapport annuel affaires
intérieures, 1998.
- Banque centrale, Rapport annuel 1997.
- La loi N°023/2002 du 18 novembre 2002 portant code
judiciaire militaire à procédé à la suppression de
la cour d'ordre militaire et à son remplacement par une organisation
classique comprenant le parquet et le siège et restaurent les
différents degrés de juridiction analogues aux juridictions de
droit commun.
- Rapport de BIT, cité par LUBELI, H, le secteur informel
dans les années 80 et 90, Paris, centre de développement de
l'organisation de coopération et de développement
économique, 1991, p.19
- B.I.T. travail décent et économie
informelle : Sixième question à l'ordre du jour,
Genève, conférence internationale du travail, 90ème,
2002.
INTERNET
- www.wikipedia.org/wikiEconomie.
COURS INEDITS
- ARTHUR, O., cite par G. MUHEME, Cours gestion
financière, UNILU, 2009
- BOUSQUET N., La structure productive et commerciale dans le
pays du tiers monde : secteur formel et informel : univers
parallèles ou étroitement imbriqués, Notes de cours, Ste
-psy Université Laval, 2002.
- ISANGO, I, Méthode de travail scientifique, cours en G1
SPA, 2003.
- MBAYA K, Note de cours des méthodes de recherche en
sciences sociales, en G2 SPA, UNILU, 2003.
- MUSH M., La planification, cours 2ème Licence, en
Sciences économiques, UNILU, 1993.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
IN MEMORIAM
II
DEDICACE
III
AVANT-PROPOS
V
1. DEFINITION
- 1 -
2. INTERET DU SUJET
- 3 -
3. ETAT DE LA QUESTION
- 6 -
4. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE
DE TRAVAIL
- 7 -
5. METHODE ET TECHNIQUE DE
RECHERCHE
- 9 -
6. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
- 11 -
CHAPITRE I : CONSIDERATION GENERALE
- 12 -
SECTION 1 : DEFINITION DE CONCEPTS
OPERATOIRES
- 12 -
1.1. L'ECONOMIE INFORMELLE
- 12 -
1.2. ECONOMIE INFORMELLE
- 13 -
1.2.1. Caractéristique et cause de
l'activité de l'économie informelle
- 13 -
SECTION 2 : DEFINITION DE CONCEPTS
CONNEXES
- 16 -
2.1. SECTEUR ECONOMIQUE
- 16 -
2.2. ECONOMIE SOUTERAINE
- 17 -
SECTION 3 : CADRE THEORIQUE
- 20 -
3.1. LE MISE EN RELIEF
- 22 -
3.2. LE BIEN FONDE DE LA THEORIE
FONCTIONNALISTE
- 22 -
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA VILLE DE
LUBUMBASHI
- 23 -
SECTION 1 : HISTORIQUE DE LA VILLE DE
LUBUMBASHI
- 23 -
SECTION 2 : SITUATION GEOGRAPHIQUE
- 24 -
2.1. SUPERFICIE
- 24 -
2.2. HYDROGRAPHIE
- 24 -
2.3. RELIEF
- 24 -
2.4. LE CLIMAT
- 24 -
SECTION 3 : SECTEURS D'ACTIVITES
ECONOMIQUES
- 24 -
3.1. SECTEUR MINIER
- 25 -
3.2. SECTEUR DE TRANSPORT ET COMMUNICATION
- 25 -
3.3. SECTEUR BANCAIRE
- 26 -
3.4. SECTEUR AGRICOLE
- 26 -
3.5. IMPORTANCE ECONOMIQUE
- 27 -
SECTION 4 : LES DIVERS EQUIPEMENTS DE LA
VILLE
- 28 -
4.1. EQUIPEMENTS COMMERCIAUX
- 28 -
4.2. EQUIPEMENTS INDUSTRIELS
- 28 -
4.3. EQUIPEMENTS SANITAIRES, SCOLAIRES, ET
RELIGIEUX
- 29 -
4.4. EQUIPEMENTS SOCIOCULTURELS ET RECREATIFS
- 29 -
4.5. EQUIPEMENTS JUDICIAIRES
- 30 -
SECTION 5 : SITUATION POLITIQUE DE LA
VILLE
- 30 -
5.1. LA MAIRIE
- 30 -
5.2. LE MAIRE DE LA VILLE
- 30 -
5.3. LE MAIRE ADJOINT
- 31 -
CHAPITRE III : CONCEPTUALISATION ET EVOLUTION
DE L'ECONOMIE INFORMELLE A LUBUMBASHI
- 32 -
SECTION 1 : HISTORIQUE DU CONCEPT ECONOMIE
INFORMELLE
- 32 -
SECTION 2 : LES CAUSES DU DEVELOPPEMENT DE
L'ECONOMIE INFORMELLE ET SON IMPORTANCE
- 34 -
2.1. Relation entre l'Etat et les entreprises
informelles
- 37 -
SECTION 3 : CONCEPTUALISATION ACTUELLE DE
L'ECONOMIE INFORMELLE LUSHOISE
- 38 -
SECTION 4 : CARACTERISTIQUES DE L'ECONOMIE
INFORMELLE A LUBUMBASHI
- 40 -
4.1. L'HETEROGENEITE DE L'INFORMEL
- 40 -
4.2. LA VULNERABILITE DE L'INFORMEL
- 41 -
4.3. UNE POPULATION PRINCIPALEMENT JEUNE, FEMININE,
MIGRANTE, ET EN CHOMAGE
- 41 -
4.4. UNE ECONOMIE MARQUEE PAR UNE SOLIDE
STRATIFICATION SOCIALE
- 42 -
SECTION 5 : LES FORMES STRUCTURANT LES
LIENS SOCIAUX DE L'INFORMEL A LUBUMBASHI
- 43 -
5.1. LES BARRIERES A L'ENTREE ET LES RESEAUX
- 43 -
5.2. LOGIQUE D'ACCUMULATION
- 44 -
5.3. SOLIDARITE FAMILIALE ET OBLIGATION
- 45 -
CHAPITRE IV : SYNTHESE D'ETUDES SIGNIFICATIVES
DE L'ECONOMIE INFORMELLE ET SES CONSEQUENCE SUR L'ECONOMIE FORMELLE
LUSHOISE
- 47 -
SECTION 1 : SYNTHESE D'ETUDE SIGNIFICATIVE DE
L'ECONOMIE LUSHOISE
- 47 -
1.1. REALITE DE L'ECONOMIE INFORMELLE DANS LA VILLE
DE LUBUMBASHI
- 47 -
1.2. LE MECANISME DE FONCTIONNEMENT DE L'ECONOMIE
INFORMELLE LUSHOISE
- 49 -
1.3. MODE D'EVOLUTION DES ENTREPRISES INFORMELLES
LUSHOISES
- 51 -
SECTION 2 : COMPRENDRE L'ECONOMIE INFORMELLE A
LUBUMBASHI
- 52 -
2.1. CARACTERISTIQUES ET ROLE L'ECONOMIE INFORMELLE
LUSHOISE
- 52 -
2.2. DEBAT CONCEPTUEL, ECONOMIE FORMELLE ET
L'ECONOMIE INFORMELLE
- 53 -
2.3. LOGIQUE D'EMERGENCE DU SECTEUR INFORMEL.
- 54 -
SECTION 3 : L'APPORT DES ACTIVITES DE
L'ECONOMIE INFORMELLE DANS LE VILLE DE LUBUMBASHI
- 56 -
3.1. L'APPORT AU NIVEAU ECONOMIQUE
- 57 -
3.2. L'APPORT AU NIVEAU SOCIAL
- 59 -
3.3. LES ACTIVITES DU SECTEUR TERTIAIRE
- 60 -
SECTION 4 : CONSEQUENCES DE L'ECONOMIE
INFORMELLE SUR L'ECONOMIE FORMELLE
- 63 -
4. 1. AU PLAN FISCAL
- 63 -
4. 2. AU PLAN ECONOMIQUE
- 64 -
4. 3. AU PLAN SOCIAL
- 64 -
CONCLUSION
- 68 -
BIBLIOGRAPHIE
- 70 -
TABLE DES MATIERES
- 73 -
* 1 Kenneth K.,
« Le secteur informel » le courrier ACP - UE n°
178.
* (2) MERLIN. P., Espoir pour
l'Afrique noire, Présence Africaine, Paris, 1996, P.28
* (3) WENU B., Recherche
scientifique, P.U.L., 2004, p.13.
* (4) MPAFU WAMPAK BARAK, La
problématique d'absorption du secteur informel par le secteur formel
dans une économie en récession, mémoire en gestion
financière,unilu 2003, p.4.
* (5) EDDY WANET SITENA,
Impact de l'économie informelle sur la politique publique,
mémoire en SPA,unilu 2007, p.9
* (6) Rongère,
P., Méthodes des sciences sociales,Paris, Ed. dalloz, 1971,
p.20.
* (7) Professeur, Dr. ISANGO, I,
Méthode de travail scientifique, cours en G1 SPA, 2003, Pp
13-14.
* (9) WENU B., Op. cit.
* (8) GRAWITZ M.,
Méthodes de sciences sociales, 10ème , Ed,
Dalloz, Paris 1996, p. 317.
* (9) PINTO R., et M. GRAWITZ,
Idem, p.291
* (10) Dictionnaire Petit
Robert, Paris, p. 1396.
* (11) P. Rongère,
Méthode des sciences sociales, Paris, Ed. Dalloz, 1971, p.18.
* (12) G. ROCHER,
Introduction à la sociologie générale, T2, Paris,
Ed. H.M.H., 1968, p.200
* (13) Prof. MUSH M., La
planification, cours 2ème Licence, en Sciences
économiques, UNILU, 1993, p.16.
* (1) HUGON, P.,
« Economie du tiers monde » Ed. L'Harmattan, 1996,
p. 112.
* (2) GELINAS G.B.,
« Et si le tiers monde s'autofinançaient »
Ed. Dunod, Paris 1987, p.147
* (3) SETHURAMAN cite par le
prof. Dr Mutombo, K. « Mutations économiques » de
l'économie informelle, à l'économie informelle rurale,
Thèse de Doctorat, 1997, p.37
* (4) Site internet :
www.wikipedia.org/wikiéconomie
* (5) Jacques charmes,
« Mesurer le non enregistré », le courrier
ACP UE N°178 DEC, 99, janvier 2000.
* (6) Sammuelson, P.A.,
Macroéconomique, les éditions d'organisation, Paris 1987,
p.11
* (7) DITEND, Y., La
dimension économique de l'emploi dans les PED cas de la RDC, Ed. Pul
2001, p.38
* (8) LECRUZE, P., Economie
générale, éd. Dunod, Paris 1989, p. 236
* (9) Arthur, O., cite par G.
MUHEME, Cours gestion financière, UNILU, 2009
* (10) Professeur MBAYA K, Note
de cours des méthodes de recherche en sciences sociales, en G2 SPA,
UNILU, 2003, p.
* (11) Foulquier, cité
par MBAYA K., Op cit
* (1) Bureau du maire de la
ville, Rapport annuel affaires intérieures, 1998, p.21
* (2) Banque centrale, Rapport
annuel 1997, P. 45.
* (3) La loi N°023/2002 du
18 novembre 2002 portant code judiciaire militaire à
procédé à la suppression de la cour d'ordre militaire et
à son remplacement par une organisation classique comprenant le parquet
et le siège et restaurent les différents degrés de
juridiction analogues aux juridictions de droit commun.
* (4) Archives de la mairie de
Lubumbashi, 2005.
* (1) Lautier Bruno,
L'économie informelle dans le tiers monde, Paris, Ed. la
découverte, 1994, p.7
* (2) Lautier B., Op cit,
p.7
* (3) Nicole Bousquet, La
structure productive et commerciale dans le pays du tiers monde : secteur
formel et informel : univers parallèles ou étroitement
imbriqués, Notes de cours, Ste -psy Université Laval, 2002.
* (4) Muheme, Gaspard,
L'économie informelle face à l'évolution du dualisme,
conceptualisme théorique et illustration par l'étude de
l'itinéraire agro-économique de la filière mbaga,
Quebec, thèse, Université Laval, 1995, p.109.
* (5) Rapport de BIT,
cité par Lubeli, H, le secteur informel dans les années 80 et 90,
Paris, centre de développement de l'organisation de coopération
et de développement économique, 1991, p.19
* (6) Rapport de B.I.T
cité par Lubell, H., Op cit, p.19
* (7) Lautier B., Op cit,
p.7
* (8) Nicole B., Op cit.
* (9) Lautier B., Op cit.
* (10) Coquery, V, Catherine,
Tiers monde : informel en question, Paris, l'harmattan, 1991,
S.P.
* (11) Carlos, M,
L'économie informelle en Afrique francophone : structure,
dynamique et politique, Genève, B.I.T, 2001, p.333
* (12) Thiaw, Babacar, Le
rôle de la femme dans le secteur non structuré du
Sénégal : Problèmes et perspective, Paris, R.T.
« entreprenariat »U.R.E.F., Bureau Europe UREF /AUPELF,
1993.
* (13) Diehdiou, Lamine
« Economie informelle en Afrique, la tradition contre
pénurie », possible et ATTAC, vol 27, n°' Automne
2003, p.6.
* (14) Carlos Maldonado, Op
cit, p.4
* (15) Gaspar B. Muheme, Op
cit, p.102
* (16) Coquery V.,
Cathérine, Op cit, p.32
* (17) Arllano, G, Verma,
cité par Claude Albagli « l'absence de règles et
instruments de mesure » les entreprises informelles dans le
monde, Ste-Foy, les presses de l'université Lava,1994, p.242
* (18) Thiaw Babacar, Op cit,
S.P,SLED ET SAE
* (19) Bruno Lautier, Op cit,
p.40
* (20) B.I.T. travail
décent et économie informelle : Sixième question
à l'ordre du jour, Genève, conférence internationale du
travail, 90ème, 2002, pp 2-3.
* (21) Thioye, Amadou Diang,
L'entreprise informelle au Sénégal :
réalité, comportement et mode d'évolution, Paris,
Thèse pour le doctorat, université de Paris 1
Panthéon-sorbonne 1984, p.62
* (22) Lachaud, Jean-Pierre,
Le secteur informel urbain et le marché de travail en Afrique au sud
du Sahara, Genève, institut international d'études sociales,
1988, p.21.
* (23) B.I.T., Op cit,
pp.3-4
* (24) Oble, Le houes,
Jacqueline, Acte du colloque sur les réalités
socio-économiques de la femme africaine, Québec,
Université Laval, 1990, p.40
* (25) Lachaud, J.P., Op cit,
p.10
* (26) EL Hadji Sidibe et
Lachaud, cites par B. Lautier, Op cit, p.56
* (27) Bruno Lautier, Op cit,
p.68
* (28) Beauchamp C. M.,
Démocratie, culture et développement en Afrique noire,
Montréal, Harmattan, Cov logiques sociales 1997, p.82.
* (29) Vidrovitch, C.C., Op
cit, p. 184.
* (1) Amadou Diagne,
L'entreprise informelle au Sénégal ;
réalité, comportement et mode d'évolution, Paris,
Thèse pour le Doctorat, université de Paris I,
Panthéon-Sorbonne, 1984, p300.
* (2) Amadou Diang :
Op.cit p.7
* (3) Mathurin B.,
Comprendre l'économie informelle en Côte d'Ivoire, Etude
des cas à travers les « Maquis » à
Abidjan, Ste-Foy, thèse le doctorat, Université LAVAL, 1999,
p.7
* (4) Claude Albagli : Op.
cit. Pp. 51-53
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