INTEGRATION ECONOMIQUE ET STIMULATION DE
L'INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER : Cas de l'UEMOA
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS
AIR : Accord d'Intégration
Régionale
ALENA : Accord de Libre Echange Nord
Américain
BRVM : Bourse Régionale des Valeurs
Mobilières
CEAO : Communauté des Etats de
l'Afrique de l'Ouest
CEDEAO : Communauté Economique des
Etats de l'Afrique de l'Ouest
CIMA : Conférence Interafricaine des
Marchés d'Assurance
CIPRES : Conférence Interafricaine de
Prévoyance Sociale
CNUCED : Conférence des Nations Unies
sur le Commerce et le Développement
CREPMF : Conseil Régional de l
'Epargne Publique et des Marchés Financiers
FBCF : Formation Brute de Capital
Fixe
FCFA : Franc de la Communauté
Financière Africaine
IDE : Investissement Direct Etranger
NEPAD : Nouveau Partenariat pour le
Développement de l'Afrique
OMC : Organisation Mondiale du
Commerce
PIB : Produit Intérieur Brut
TEC : Tarif Extérieur Commun
UDEAC : Union Douanière des Etats de
l'Afrique Centrale
UEMOA : Union Economique et monétaire
Ouest Africaine
$ US : dollar Etats-Unis
YAMEOGO Gaston i GPE
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INTEGRATION ECONOMIQUE ET STIMULATION DE
L'INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER : Cas de l'UEMOA
NOTE DE SYNTHESE
Avec la baisse drastique de l'aide et les effets pervers de la
dette, le financement extérieur du développement pourrait
s'appuyer fortement sur les investissements directs étrangers (IDE). A
ce titre, les accords d'intégration régionale vont chercher
à attirer ces capitaux étrangers. Toutefois, les effets de
l'intégration sur les IDE ne sont pas évidents dans le cas
particulier des accords Sud-Sud. C'est pourquoi cette étude s'attache
d'une part à déterminer les effets de l'UEMOA sur les flux d'IDE
entrant dans la zone et d'autre part à établir le lien existant
entre les IDE et l'investissement total dans chaque pays.
L'estimation d'un modèle d'IDE sur données de
panel, prenant en compte l'ensemble des pays membres de l'UEMOA sauf la
Guinée Bissau, a permis de montrer que l'intégration
économique exerce un effet positif et significatif sur les flux d'IDE
entrant dans la zone. Il se dégage également que les variables
d'efficience économique comme le capital humain et les infrastructures
physiques n'ont pas d'effet significatif sur les flux d'IDE entrant. En outre,
l'estimation d'un modèle d'investissement incorporant les IDE
révèle que ces derniers ont un effet mitigé sur la
formation du capital dans la plupart des pays membres, confirmant ainsi les
résultats de l'analyse statistique précédemment
conduite.
Dés lors, il apparaît la nécessité
pour les autorités des pays membres d'engager individuellement et
collectivement un certain nombre de mesures afin d'assurer un financement sain
du développement. Ainsi, la politique d'intégration doit
être renforcée et consolidée. A ce titre, nous
suggérons l'élargissement des compétences de l'UEMOA dans
le domaine politique en vue de mieux assurer la paix et la
sécurité dans la sous-région, de même que
l'effectivité des mesures communautaires. Aussi, les politiques
sectorielles doivent-elles connaître une mise en oeuvre effective afin de
contribuer à l'amélioration de la qualité des ressources
humaines et la disponibilité à moindre coût des
infrastructures économiques. Par ailleurs, une politique agressive
d'attraction des IDE pourrait être conduite au Togo et au Bénin
alors que le Mali et le Niger gagneraient à privilégier un
financement extérieur du développement basé sur l'aide et
la dette. Les trois autres pays (Burkina Faso, Côte d'Ivoire et
Sénégal) pourraient combiner les deux politiques.
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