Situation toujours précaire en République
du Congo suite à l'épidémie de cholera
De novembre 2006 à avril 2007, 6452 cas de cholera et
56 décès avaient été recensé à Pointe
Noire, une ville côtière en République du Congo, tandis
qu'à la capitale Brazzaville, on avait dénombré 564 cas et
quatre décès. Pendant cette période, MSF a traité
près de 4000 personnes et formés 120 personnes du
Ministère de la santé sur la gestion d'un centre de traitement du
cholera (CTC). En avril 2007, le nombre de cas avait considérablement
chuté et le dernier membre de l'équipe d'urgence
constituée par MSF pour gérer cette crise quittait le pays le 29
avril.
Pourtant, malgré l'intervention et l'impact de cette
crise de cholera sur la population du Congo, le gouvernement a très peu
fait pour améliorer l'accès à l'eau potable pour les
habitants de Pointe-Noire et de Brazzaville. Avec un accès limité
aux soins de santé dans ces villes et dans la région du Pool, la
surveillance et la capacité de réponse d'urgence aux
épidémies reste une préoccupation pour MSF en
République du Congo, et ce malgré les campagnes de
sensibilisation organisées avec les médias locaux.
En novembre 2006, le Ministère de la santé de la
République du Congo (connue aussi sous le nom de Congo-Brazzaville)
avait détecté les premiers cas de diarrhée dans la ville
côtière de Pointe-Noire, l'important port pétrolier et
commercial. Mais ce n'est pas avant Janvier 2007 que le Ministère de la
Santé, l'OMS et l'Unicef déclarait l'épidémie.
L'action de MSF à pointe noire
MSF commença son intervention d'urgence à Pointe
Noire le 29 janvier 2007. Une équipe d'urgence fut rapidement mise sur
pied avec des expatriés et du personnel local. Trois centres de
traitement du cholera furent établis et des distributions de kits
cholera organisées. Quelques semaines plus tard, le cholera était
aussi déclaré à Brazzaville. Là aussi, MSF a
soutenu le Ministère de la Santé dans trois hôpitaux en
fournissant deux unités de traitement ainsi que quatre postes de
réhydratation orale. MSF a également établi des CTC dans
deux autres régions, dans la ville de Loudima (province de Bouenza) et
à Pont de Niari (province de Niari) toutes deux situées le long
de la voie ferrée reliant Pointe-Noire à Brazzaville.
MSF gère toujours deux hôpitaux dans la
région du Pool procurant des soins de santé tel que le soutien
psychosocial, les traitements anti-rétroviraux pour les patients
séropositifs et les soins obstétriques. De plus MSF a mis sur
pied des centres de santé appuyés par un système de
cliniques mobiles afin d'atteindre les communautés isolées. MSF
réagit aussi, si besoin est, aux urgences sanitaires dans le reste du
pays
I - INTRODUCTION
Considéré comme une infection redoutable en
Afrique, le Sida est devenu l'une des premières causes de
décès chez les jeunes de 15 à 35 ans au Congo-Brazzaville.
Défini par eux-mêmes comme le « syndrome inventé
pour décourager les amoureux », plus d'un jeune sur 5
interrogé avoue avoir eu un comportement sexuel à risque, tandis
que l'écrasante majorité de ces jeunes ont encore peur de se
faire dépister. D'où la question de l'impact des ravages du
VIH-Sida chez les jeunes de 15 à 35 ans à Pointe-Noire au
Congo-Brazzaville.
Notre étude se fonde sur des entretiens, des
témoignages de jeunes recueillis, sur le VIH-Sida. Ce qui nous permettra
de mesurer cet impact sur le plan éthique, voire bioéthique.
II - LE SUJET DANS SON ENSEMBLE.
Dans le but de mesurer l'impact du VIH-Sida chez les jeunes de
15 à 35 ans, nous avons choisi comme sujet de recherche :
« l'impact du VIH-Sida auprès des jeunes ».
La catégorie qui nous a apparu pertinente est celle des 15 à 35
ans, car dans ce pays d'Afrique Centrale peuplé de près de 3
millions d'habitants, l'activité sexuelle des jeunes commence
très tôt.
II.1 - La méthodologie de
recherche :
Cette étude se veut une recherche action qui s'appuie
sur des témoignages de jeunes, de médecins et de responsables
d'associations de Pointe-Noire ayant en charge des malades du Sida.
|