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L'impact des ravages du VIH- Sida chez les jeunes de 15 à 35 ans de Pointe - Noire au Congo- Brazzaville

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par Gilsène Ursula MAKOSSO
Université Catholique de Lille - Diplôme universitaire en soins infirmiers et éthique médicale 2006
  

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VII - QUELLE APPROCHE ETHIQUE DE L'IMPACT DU VIH- SIDA A POINTE-NOIRE ?

Au-delà de ces aspects moraux, la pratique précoce sexuelle des jeunes à Pointe-Noire devient un problème de société. C'est à la société toute entière de s'impliquer dans la lutte contre la propagation du VIH-Sida.

Il s'agit d'une approche éthique globale et globalisante qui prend en compte toutes les sphères intellectuelles, sociales, économiques, politiques et religieuses.

L'Etat en tant que garant de la santé publique doit jouer son rôle dans l'implication dans les campagnes de lutte contre le Sida. Il ne s'agit pas seulement de laisser faire les associations.

L'Eglise à travers les fraternités, les mouvements et services doit sortir de sa réserve pour parler des ravages de la maladie auprès des jeunes.

La fidélité longtemps prêchée par l'Eglise comme antidote du Sida ne suffit plus. Il faut aller plus loin, être proche et adapter son discours pour faire passer les messages auprès des jeunes.

La Société civile (les associations, les syndicats, les mutuelles, les ONG) doit être à l'avant-garde des politiques de santé. Telle une gardienne du temple, elle doit être vigilante, réactive pour prévenir mais aussi dénoncer la prostitution enfantine, le tourisme sexuel développés à Pointe-Noire. Il faut donc une société civile responsable, crédible qui travaille sur le plan national et international avec des partenaires comme l'Onu sida, Le Secours Catholique et d'autres ONG internationale.

L'approche éthique globale que nous proposons prendra ainsi en compte les enjeux d'une prise en charge globale des malades. Lorsqu'on regarde les chiffres des malades du Sida dans le monde, on est effrayé par l'ampleur de cette pandémie. Selon le Secours Catholique dans son journal mensuel de Juillet Août 2007, à la page 7 : « En 2006, 39,5 millions de personnes dans le monde vivaient avec le VIH, 90 % sont contaminées par leur mère. Implacable, le Sida continue sa course effrénée. En vingt cinq ans, il aura tué plus de 25 millions de personnes. Malgré les efforts de la communauté internationale et des associations, seul un malade du Sida sur sept dans le monde bénéficie en 2007 de traitements antirétroviraux. Le Secours Catholique poursuit son engagement pris en 1986 »7(*).

D - CONCLUSION

En guise de conclusion, nous pouvons dire que tant que la communauté internationale, les bailleurs de fonds ne s'engageront pas à aider l'Afrique à lutter contre le Sida dans la prise en charge des malades, le Sida aura encore de beaux jours devant lui. Il est vrai que pour le cas du Congo, l'Union Européenne a débloqué 13 milliards pour la santé au Congo, reste à savoir si ces fonds serviront réellement pour réfectionner les hôpitaux moribonds que nous avons hérités depuis la colonisation. Il y va donc de la conscience des dirigeants congolais face aux dégâts du Sida, qui devient pour eux un enjeu majeur pour obtenir des fonds de la Communauté internationale et ne pas se préoccuper des malades qui meurent chaque jour dans les hôpitaux congolais.

L'Afrique peut vaincre le Sida à quelques conditions :

- Les pays africains doivent en faire des causes nationales en intensifiant les campagnes de solidarité mais aussi en impliquant les populations à ce fléau qui décime des millions de personnes dans le monde.

Comme le Téléthon, nous suggérons que les congolais soient les premiers donateurs des fonds destinés à la lutte contre le Sida.

C'est donc une urgence qui n'aura son aboutissement que lorsque le Sida sera dédramatisé par la prise en charge réelle des personnes infectées par ce virus.

Il y a une anecdote qui stipule que : « les malades se trouvent dans le Sud et les médicaments au Nord ». Le Nord doit donc se montrer généreux pour plaider au niveau du G8, la baisse des prix des antiviraux qui demeurent encore hors de portée des Africains.

Comme on peut le constater plus qu'un défi la question du Sida est à la croisée des chemins : ou les autorités congolaises veulent éradiquer la pandémie, ou elles veulent se servir de cet argument pour remplir leurs caisses et laisser mourir les malades.

* 7 In message du Secours Catholique - Juillet Août 2007, Sida : les enjeux d'une prise en charge globale - p. 7

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille