DEDICACE
À
Vous mes parents TOYO A. Tovi et SATCHIVI Kayivi, qui m'avez
donné la vie et mis à l'école,
À
Vous mes frères et soeurs, cousins, cousines, tantes,
oncles et amis (es) qui espérez en moi et me soutenez en tout temps dans
les moments difficiles de ma vie,
Je dédie cet ouvrage fruit de tant d'années de
sacrifice et d'abnégation, qui saura me lancer dans de nouvelles
perspectives d'avenir.
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, qu'il nous soit permis d'exprimer ici,
tout d'abord notre sincère reconnaissance envers l'Eternel,
créateur du Ciel et de la Terre, car : " Si le
Seigneur ne bâtit la maison en vain peinent les maçons, si le
Seigneur ne garde la ville en vain la garde veille. " nous
déclare le Psaume 126, 1.
Nos sincères remerciements vont tout droit à
Mr. Antoine Kokou TOSSOU, notre Directeur de
mémoire, qui malgré ses diverses occupations, n'a
ménagé aucun effort pour diriger notre travail. Pour sa
méthode de travail, ses précieux conseils, sa patience et pour
son courage inexprimable, nous le remercions du fond du coeur et que le
Seigneur qui sonde le coeur et les reins, le comble de sa grâce. De part
ses gestes, il nous a donné le goût du travail bien fait,
l'efficacité dans le travail et ainsi nous dirige sur le chemin de la
recherche.
Nos remerciements vont également au dynamique et
compétent corps enseignant du Département de
Géographie de l'Université de Lomé, pour la
bonne qualité de l'enseignement combien de fois on ne peut plus
inexprimable et pour sa réelle et parfaite participation à notre
formation universitaire et ceci pour la vie professionnelle.
Nous tenons à remercier chaleureusement la
Congrégation Saint Jean Apôtre de
Lomé qui par leurs incessantes supplications à Dieu et par leurs
appuis matériel, financier et moral, nous a permis de réaliser ce
travail. Que l'Eternel leur en soit gré.
Nous n'oublions pas le Directeur
Régional de l'Education / Golfe, le Directeur de
l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle et son
Adjoint qui nous ont soutenu chacun à son niveau par leurs
conseils et leur gentillesse. Pour votre magnanimité et votre
compréhension, recevez ici nous sincères gratitudes.
Notre reconnaissance va aussi aux Proviseurs,
Censeurs, Surveillants des Lycées de Tokoin, de
Nyékonakpoè, de Gbényédzi-Kopé, de
Hédzranawoé et du Lycée Technique
d'Adidogomé qui nous ont bien accueilli et
facilité le déroulement de l'enquête lors de notre passage
dans leur établissement respectif.
Aussi tenons-nous à remercier tous les
élèves des classes de Terminale de tous ces lycées qui ont
participé à l'enquête et qui ont fait montre de
sérieux et de compréhension.
Nos remerciements vont au Directeur
Général de Togo Télécom,
au Directeur Général de Café
Informatique pour leur compréhension et pour
l'intérêt qu'ils ont porté à notre travail car
disaient-ils chacun : "c'est une grande question d'actualité
dans notre pays".
Nous remercions sincèrement tous les cybercafés
et les Fournisseurs de Services Internet (les ISP : Internet
Services Provider) que nous avons visité, qui nous ont
fait confiance et qui nous ont encouragé pour notre travail.
Nous remercions Mr. Jonas
Apélété TOYO et Mlle Colette
GBEKA qui sans cesse, nous ont soutenu matériellement,
financièrement et moralement jusqu'à la fin de ce travail. Que
Dieu les comble abondamment de grâces pour leurs efforts inlassables.
Merci à Mr. Dodé
JOHSON pour son apport technique à ce travail, que Dieu
lui en soit reconnaissant.
Merci à Mr.
Francis Souk DOUTI Gérant du cybercafé
de la Paroisse Universitaire, qui a mis à notre disposition du
matériel informatique pour le traitement et le dépouillement du
questionnaire.
Merci également à Mr. Clément
DOTSE qui nous a soutenu, encouragé de diverses
manières afin que ce travail parvienne à son terme.
Merci aussi à mes chers amis Aimé
Tchamiè ADI, Didier YEBLI, Stéphane
YABOURI, qui par leurs petits mots, nous ont nourri de courage,
d'abnégation et de patience lors de nos travaux.
Nous remercions aussi tous les amis (es) qui de près ou
de loin ont prié pour nous afin que ce travail soit finalement
réalisé. A tout le monde nous disons un grand merci.
Que le Seigneur comble de sa grâce tous ceux
qui se sont investis dans la réalisation de ce travail.
SOMMAIRE
DEDICACE
I
REMERCIEMENTS
I
SOMMAIRE
V
LISTE DES SIGLES
VI
INTRODUCTION
6
PREMIERE PARTIE
9
CHAPITRE I : APPROCHE CONCEPTUELLE.
10
CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE
29
DEUXIEME PARTIE
43
CHAPITRE III : PRÉSENTATION DE LA ZONE
D'ÉTUDE
44
CHAPITRE IV: ANALYSE DU MARCHÉ DES
CYBERCAFÉS A LOME
49
CHAPITRE V : IMPACTS SOCIO-ÉCONOMIQUES - RECOMMANDATIONS
118
CONCLUSION GENERALE.
121
BIBLIOGRAPHIE
124
ANNEXES
127
LISTE DES TABLEAUX
128
LISTE DES FIGURES
129
LISTE DES CARTES, CLICHES, SCHEMAS
130
TABLE DES MATIERES
131
LISTE DES SIGLES
A.D.S.L : Assymetric Digital Systeme
Line (Liaison numérique assymétrique)
A.R.T.&P: Autorité de
Réglementation des secteurs de Postes et
Télécommunications.
B.L.R : Boucle Locale Radio.
C.A.F.E : Centre d'Assistance, de Formation
et d'Etude.
D.E.T.F.P : Direction de l'Enseignement
Technique et de la Formation Professionnelle
D.R.E : Direction Régionale de
l'Education.
F.A.I : Fournisseur d'Accès
Internet.
G.S.M : Global System for Mobile
Communications.
I.S.P : Internet Services Provider
(Fournisseurs de services Internet).
N.T.I.C : Nouvelle Technologie de
l'Information et de la Communication.
O.P.T.T : Office des Postes et
Télécommunications du Togo.
P.T.T : Postes Téléphones
Télégraphes.
R.N.I.S : Réseau Numérique
à Intégration de Services.
S.P.T : Société des Postes du
Togo.
U.I.T : Union Internationale des
Télécommunications.
U.N.E.S.C.O : Organisation des Nations Unies
pour l'Education, la Science et la Culture.
U.S.B : Universal Serial Bus.
W.L.L : Wireless Local Loop.
W.W.W : Worl Wide Web.
INTRODUCTION
Les développements concernant le traitement de
l'information et de la communication sont au coeur de nombreux changements
ayant marqué la seconde moitié du XXème
siècle. Le phénomène Internet illustre
l'accélération rapide de cette évolution et son impact
potentiel sur la vie économique, sociale et culturelle.
C'est dans cette perspective que Frederico MAYOR, Directeur
général de l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la
Science et la Culture (UNESCO) affirmait, le 13 novembre 1996,
ceci : " Nous sommes engagés dans une
révolution de l'information qui promet d'ouvrir une nouvelle ère
dans l'histoire de l'humanité et dont les conséquences pourraient
être aussi importantes que celles de la révolution agricole et de
la révolution industrielle" (Rapport Mondial sur l'Information
1997/1998)
Pendant la seconde moitié de ce siècle, on a
assisté à une phénoménale explosion de
l'information à l'échelle mondiale, avec l'apparition de
différentes technologies électroniques qui ont permis à
des millions de personnes d'avoir un accès rapide à des
ressources énormes d'informations conservées dans divers endroits
de la planète, de communiquer entre elles et de manipuler une
information présentée sous des formes diverses (texte, graphique,
vidéo, audio, etc.).
La poste, en tant que technologie de transmission de messages
écrits d'une personne à une autre, est la technologie de
communication la plus classique. " C'est une technologie
antique, puisque ce sont les Perses qui ont été les premiers
à établir un réseau officiel de transmission de messages
dans tout leur empire...." (Rapport Mondial sur la Communication et
l'Information 1999 -2000)
Elle joue un rôle important au quotidien dans les
sociétés actuelles, car c'est non seulement un média de
communication entre deux individus, mais également un moyen de
distribution de périodiques et d'autres documents imprimés
(journaux, revues, magazines, prospectus publicitaires, etc.). Mais
aujourd'hui, l'importance de la poste comme moyen de communication entre une
personne et une autre est en net recul, les technologies modernes offrant des
solutions beaucoup plus rapides, fiables et bon marché.
Pourtant, pour la grande majorité des habitants de la
planète, les technologies de l'information classiques (poste, presse,
radio et télévision) continuent à jouer, et joueront sans
aucun doute encore dans un avenir proche, un rôle beaucoup plus important
que les nouvelles technologies telles que le courrier électronique,
le multimédia et les réseaux
informatiques d'envergure mondiale. La raison en
est que, d'une part, ces nouvelles technologies requièrent de la part
de l'utilisateur un certain nombre d'investissements (l'achat d'un ordinateur,
par exemple) qui sont encore trop importants en regard du revenu moyen d'un
habitant d'un pays pauvre. D'autre part, que ces technologies modernes exigent
une infrastructure de communications adaptée, à commencer par des
lignes de téléphone suffisamment nombreuses et fiables. Cette
dernière condition ne peut pas, elle non plus, être satisfaite
dans de nombreuses régions du monde.
Depuis l'arrivée de l'Internet au Togo, une part
importante de la fonction de la poste, celle de communication entre une
personne et une autre, lui est presque prise. Aujourd'hui, nous notons la
création des cybercafés ou cyberespaces avec l'innovation de
l'Internet. Les cybercafés sont plus adaptés et pratiques pour
l'envoi et la réception de courriers ordinaires c'est-à-dire les
lettres. Très pratique et moins coûteux, le cybercafé est
devenu un lieu apprécié par bon nombre de personnes ayant une
connaissance de l'utilisation de l'Internet.
Cette évolution rapide de l'Internet dans les pays en
développement, n'est pas à démontrer. Aujourd'hui partout
dans les villes des pays en développement en général et en
particulier au Togo, surtout dans la capitale, la grande partie de la
population surtout les lettrés ou d'autres personnes qui par ce moyen de
communication font leurs affaires, s'adonnent de façon importante
à l'utilisation de l'Internet.
A ce propos nous pouvons trouver notre justification dans ce
qui est mentionné dans le rapport annuel de l'Union Internationale des
Télécommunications (U.I.T) en ces termes : "En
1999, le développement de l'Internet a atteint son rythme de
croisière. Alors que l'on dénombrait déjà
près de 150 millions d'abonnés au réseau début
1999, ce chiffre s'établissait à plus de 250 millions à la
fin de la même année et ne cesse d'augmenter depuis. La plupart
des utilisateurs de l'Internet se trouvent encore dans les pays
développés, mais le nombre d'abonnés dans les pays en
développement s'est accru de près de 127%, soit un taux de
croissance deux fois supérieur à celui enregistré dans les
pays développés. Presque tous les pays sont d'ailleurs
reliés aujourd'hui au « réseau des
réseaux »."(UIT, 1999).
Cet engouement pour la chose (l'Internet) a conduit à
la naissance de nombreux cybercafés à travers la ville de
Lomé. De ce fait est né ce que nous pouvons appeler un
"marché" constitué car basé sur le rapport de
l'offre et de la demande et des moyens mis en jeu afin de résister
à la concurrence, l'organisation et le système de fonctionnement.
Alors les cybercafés constituent un véritable marché par
leur structure, leur comportement et par leur performance c'est-à-dire
leurs résultats.
Ainsi l'organisation et le fonctionnement de ce marché
ont suscité en nous un certain intéressement. Et pour cela nous
avons voulu mener une étude approfondie afin de mieux cerner les
contours et les enjeux de ce marché. C'est dans cette perspective que se
trouve l'importance de notre étude.
Et pour mieux mener notre recherche, nous avons
articulé le travail autour de cinq grandes parties ou chapitres :
* Le premier chapitre intitulé approche conceptuelle
comporte : la définition de la problématique,
l'intérêt du sujet, les objectifs, les hypothèses, la revue
de la littérature, le cadre théorique et le cadre
géographique
* La méthodologie de l'étude est le
deuxième chapitre. Elle expose les démarches
méthodologiques utilisées afin de mener à bien
l'étude.
* Le chapitre trois porte sur la présentation de la
zone d'étude.
* L'analyse des données issues de l'enquête
et leurs interprétations dans le chapitre quatre nous permettront de
dégager les différents aspects du marché des
cybercafés à Lomé.
* Le cinquième chapitre est consacré aux impacts
socio-économiques des activités des cybercafés sur la
population de Lomé et aux recommandations.
PREMIERE PARTIE
APPROCHE CONCEPTUELLE
& MÉTHODOLOGIQUE
CHAPITRE I : APPROCHE CONCEPTUELLE.
1.1
Problématique.
Plus récemment, dans la période historique, la
rapidité des communications a gagné en importance, du moins dans
les pays industrialisés. Les services postaux et les transports se sont
accélérés et les télécommunications sont
nées. Pour les voyages lointains, l'avion a largement remplacé le
bateau et le train. L'échange d'informations, de messages a depuis
longtemps été un souci pour les hommes. Ainsi va-t-on voir se
développer certaines formes de communication depuis les temps
« primitifs » et "au début, l'homme
utilisait des moyens assez traditionnels tels que les signaux de fumée
des Indiens d'Amérique, le cor des Alpes en Suisse, le tam-tam ou les
signaux de sémaphore, pour allonger la distance à laquelle il
pouvait transmettre un message" (UIT, avril 1986).
Comme nous pouvons le constater, les moyens de communication
existaient dans chaque société. Mais comment s'échanger
des informations sur de longue distance ? Ce souci a poussé le
monde à des inventions qui dans leur temps étaient spectaculaires
(le morse, ....). Le télégraphe et le téléphone ont
de plus en plus rapproché les hommes. La télécopie, le
télex et le téléfax sont venus pour renforcer les outils
de communication déjà existants.
Enfin est venue l'ère des satellites de communication.
Alors d'importantes innovations sont apportées au monde. L'information
circule plus rapidement en tout temps et en tout lieu. Aujourd'hui,
l'électronique est devenue la pierre angulaire des
télécommunications modernes. Cette modernisation a atteint tous
les aspects de la vie, mais il est incontestable que le secteur qui en a
bénéficié le plus est l'économie moderne. Ainsi, F.
MAYOR (1999) affirmera que : " Tout au long de l'histoire de
l'humanité, jusqu'au siècle dernier, l'information a
circulé du même pas que le messager qui en était le
porteur. Aujourd'hui, en revanche, on ne compte plus les agglomérations
d'où l'on peut à tout instant accéder à l'Internet
et nombre de réseaux d'information diffusent, vingt-quatre heures sur
vingt-quatre, à l'échelle de la planète."
Dans cette affirmation un terme nouveau apparaît :
INTERNET. Alors nous devons nous poser la question
à savoir ce qu'est l'Internet. Pour mieux l'appréhender ; un
bref historique s'avère indispensable.
Comme le souligne Robert E. KAHN, président de
la Corporation for National Research Initiatives (C.N.R.I) de Reston (Virginie)
aux Etats-Unis, l'Internet provient d'Arpanet, qui est un
réseau d'information militaire aux Etats-Unis. Le nom Internet est
apparu pour la première fois en 1982 et, en 1988 Internet devient un
réseau mondial essentiellement consacré à la recherche
civile. Ce « réseau des réseaux » offre des
possibilités sans précédent de communication en temps
réel. Pour remédier aux problèmes de convivialité,
le concept du World Wide Web (www), la toile d'Internet fut
inventée en 1991 par Tim BERNERS - LEE, un chercheur du Centre d'Etudes
et de Recherches Nucléaires (C.E.R.N). Le www est un univers
d'informations reliées par des liens hypertextes sur Internet.
En bref, l'Internet qui signifie Inter Connected Network n'est
qu'un réseau mondial d'ordinateurs interconnectés. Ce
réseau permet aux utilisateurs d'accéder à des milliers
d'informations dans le monde entier.
Pour la gestion des communications, un service postal
appelé Postes Téléphones Télégraphes (P.T.T)
fut créé au Togo. Il devait non seulement maintenir le contact
avec la métropole, mais aussi entre les administrés. En 1986, par
le décret 86 / 190 / PR, les P.T.T deviennent l'Office des Postes et
Télécommunications du Togo (O.P.T.T). Plus tard une scission de
l'O.P.T.T par le décret N° 92 - 22 / PR du 28 février 1996
donnera deux entités autonomes :
· La Société des Postes du Togo (S.P.T)
· La Société des
télécommunications du Togo (Togo Télécom).
La S.P.T assure le service postal : dépôt du
courrier, son acheminement et sa distribution. Elle effectue aussi d'autres
services complémentaires.
Togo Télécom, société d'Etat
chargé des télécommunications, travaille aussi sur
les « autoroutes de l'information ». Il s'est
lancé complètement dans la révolution Internet.
Soulignons que, Internet était déjà
commercialisé depuis 1995 par CAFE Informatique, une
société privée spécialisée dans les
télécommunications. Togo Télécom n'a
commencé par être fournisseur d'accès Internet qu'en
octobre 1997. A ce moment on pouvait compter du bout des doigts les
cybercafés dès l'apparition de l'Internet au Togo. Au fil du
temps, lorsque la population commençait par s'y intéresser,
surtout celle de la capitale, le nombre des cybercafés augmentait.
Pour avoir l'Internet, il faut tout d'abord disposer d'une ou
plusieurs lignes téléphoniques, d'un modem qui est un
convertisseur de signaux téléphoniques en signaux
électriques et vice versa, puis d'ordinateurs.
Or la proportion de ceux qui disposent d'une ligne
téléphonique est très faible au Togo. Selon l'Organisation
des Nations Unies pour l'Education , les Sciences et la Culture
(UNESCO), la proportion de la population en Afrique Subsaharienne qui
a les moyens de payer le prix d'un téléphone personnel est
beaucoup plus faible qu'ailleurs.
A la mi 1997, il y avait environ 24 000 abonnés
téléphoniques dont 14 000 abonnés à Lomé la
capitale (Marchés Nouveaux - N°2 - Janvier 1998 -
TOGO). Comparée à la population moyenne de
Lomé, cette proportion est très faible. Seuls quelques personnes
nanties pouvaient avoir l'Internet à la maison, faudrait-il encore que
ces personnes connaissent son utilité.
L'Internet a continué son expansion sans relâche,
bien que la confiance dans le marché se soit émoussée. A
la fin de l'année 2000, le nombre d'utilisateurs de l'Internet dans le
monde atteignait les 350 millions. (Rapport mondial sur la
communication et l'information 1999 - 2000)
Ainsi pour faire bénéficier cet outil de
communication à tout le monde, Togo Télécom a alors
commencé sa vulgarisation. C'est en ce moment que de nombreux
cybercafés ont vu le jour. Certes, l'Internet est utilisé pour
plusieurs buts, mais la raison fondamentale qui suscite un véritable
engouement des personnes pour cet outil est la messagerie. Il vous
suffit d'avoir une adresse électronique ; vous pourriez alors
échanger avec beaucoup de personnes des messages, des documents à
condition que les destinataires aient eux aussi leur adresse
électronique. Il apparaît clairement que le cybercafé par
le biais de l'Internet occupe une part très nette de l'une des fonctions
de la Poste, en ce qui concerne le dépôt, l'acheminement et la
distribution du courrier.
Pour envoyer un courrier simple (lettre) à un
correspondant par la Poste, soit dans l'une des villes du Togo ou en dehors du
Togo, il faut au minimum trois cents francs CFA (300F CFA). Il faut aussi un
temps relativement long pour que le courrier parvienne au destinataire et
dès fois même le courrier peut se perdre. Or dans un
cybercafé, il vous faut un minimum de cent cinquante francs CFA (150F
CFA) soit environ 15 minutes si vous êtes un habitué de l'outil
informatique et de l'Internet, pour envoyer des courriers partout dans le
monde. A l'instant même si votre correspondant est en ligne c'est -
à - dire connecté, il pourra lire le courrier envoyé et
aussitôt vous donnez la réponse. L'aspect pratique de cet outil
n'est plus à démontrer même si nous pouvons
énumérer ses limites.
L'inefficacité apparente de la Poste est
constatée au niveau des facteurs temps, financier et confidence. Ces
facteurs sont soulignés par le rapport mondial sur
l'information en ces termes : "De toute évidence,
l'importance de la Poste comme moyen de communication entre une personne et une
autre est en net recul, les technologies modernes offrant des solutions
beaucoup plus rapides, fiables et bon marché. Par exemple, l'envoi d'un
message électronique outre -océan prend quelques heures ;
voire quelques minutes, pour un coût insignifiant. Le même message
envoyé à la même adresse par la Poste prend plusieurs jours
et coûte bien plus cher."(U.N.E.S.C.O, 1999)
Il apparaît nettement que l'Internet prend une place
importante dans la vie des personnes aujourd'hui. En Afrique
généralement ces structures ne sont développées
qu'à la capitale et à un moindre niveau dans les villes
secondaires. Le taux d'alphabétisation est faible et peu de personnes
savent utiliser l'outil informatique.
La proximité des cybercafés des utilisateurs,
constitue un atout majeur car nous pouvons dénombrer aujourd'hui, au
moins un cybercafé par quartier même s'ils n'ont pas la même
envergure.
Par contre les services de Poste sont très
localisés et certains quartiers de la capitale n'ont pas d'agence de
poste. Le coût pour obtenir une boîte postale est
élevé (au minimum 10 000 F CFA) alors qu'avec 500 F CFA un
novice de l'Internet aura sa boîte électronique donc son adresse
électronique. Malgré tous ces atouts de l'Internet, il reste peu
populaire. Il ne se limite en grande partie qu'à la capitale et aux
grandes villes de l'intérieur du pays.
Vu les différents problèmes constatés et
qui ont permis la prolifération de l'Internet et du cybercafé, il
serait très pratique de savoir comment s'organise le marché des
cybercafés et quelle est la structure du marché des
cybercafés ? De ce fait, quelles sont les stratégies
adoptées par les acteurs du marché dans un cadre
concurrentiel et e quels sont les résultats du fonctionnement de ce
marché ?
1.2 Intérêt du sujet.
Le
choix du thème serait inutile s'il n' y avait pas de problèmes.
Car toute recherche naît de l'existence d'un problème qu'il faut
élucider ou contribuer à sa résolution par des approches
de solutions.
1.2.1 Intérêt
scientifique du sujet.
La présente étude mettra à la disposition
des chercheurs un outil de base pour continuer la recherche dans l'étude
du marché d'un produit.
C'est aussi l'occasion pour nous de mettre en valeur la
Géographie en général et la Géographie du Commerce
en particulier. Car pour bon nombre de personnes avouons-le, celui qui s'engage
dans les études de la Géographie est voué à
l'enseignement de l'Histoire et Géographie (Histoire
-Géographie). Autrement dit, nous voulons faire ressortir la valeur
scientifique de la Géographie. La Géographie dans sa
globalité utilise les méthodes scientifiques pour la recherche et
la présentation des résultats. Nous n'en voulons pour preuve les
domaines comme le Système d'Information Géographique (S.I.G), la
Télédétection, l'établissement des cartes, les
prévisions météorologiques, la climatologie, les calculs
démographiques... etc. Raison de plus pour que la
géographie du commerce utilise des méthodes scientifiques
d'analyse qui n'ont rien à envier aux sciences économiques. Les
méthodes d'analyse de marché sont vraiment explicites dans notre
domaine.
Aussi voulons-nous lancer un appel aux autorités de
l'Enseignement Supérieur à tous les niveaux, afin qu'elles
mettent plus de moyens techniques et financiers à la disposition du
Département de Géographie qui par référence
constitue le carrefour de toute les sciences et vu le bon nombre de travaux
fiables qui y sont effectués.
1.2.2 Intérêt
pratique du sujet
Ce travail servira de support à tous ceux qui
s'engagent dans des activités commerciales dans la communication en
général et en particulier dans la commercialisation de l'Internet
au niveau des cybercafés.
Il leur permettra de comprendre les mécanismes de
fonctionnement du marché des cybercafés, pour un meilleur
résultat. Ce document pourra être utile à mieux faire
connaître l'Internet et à mieux orienter les acteurs dans le
domaine pour un choix judicieux et une bonne gestion.
De même c'est un appel lancé aux décideurs
publics afin qu'ils sachent que le secteur des communications et
télécommunications ne doit pas être négligé.
C'est une issue de croissance pour l'économie nationale et par
conséquent des mesures appropriées doivent être prises afin
de permettre un développement durable de ce secteur.
Par ailleurs notre travail pourra servir de tremplin pour
d'autres personnes qui s'engageront dans un travail de recherche scientifique
en géographie en général, et en particulier en
géographie du commerce. La valeur pratique et la valeur scientifique de
ce travail ne seront atteintes que lorsque nous avons des objectifs
fixés.
1.3 Objectifs
Ils nous permettent de décrire et d'identifier le but
poursuivi par l'étude. Ainsi distinguons-nous les objectifs
généraux et les objectifs spécifiques.
1.3.1 Objectifs
généraux
Deux objectifs généraux ont été
retenus pour le travail. Il s'agit pour nous de parvenir à
étudier le système d'organisation du marché des
cybercafés et déterminer l'impact socio-économique des
activités des cybercafés sur la population de Lomé
à la fin du travail. De ces deux objectifs généraux
ressortent plusieurs objectifs spécifiques.
1.3.2 Objectifs
spécifiques
Les objectifs spécifiques nous permettront la
réalisation des objectifs généraux. Et pour
réaliser nos objectifs principaux, nous identifierons les
différentes données structurelles du marché concourant
à l'état de la concurrence. Aussi décrirons-nous le
cybercafé afin d'identifier les types de cybercafés. Nous
essayerons d'identifier les principaux acteurs du marché des
cybercafés, les différents systèmes de distribution de
l'Internet et présenter les infrastructures de commerce de l'Internet.
Nous déterminerons les conditions de création d'un
cybercafé et d'entrée sur le marché des cybercafés
et identifierons les rapports qui existent entre les différents
cybercafés de même que les différents problèmes
rencontrés par les propriétaires de cybercafés. Et de
là rechercher les moyens de perfectionnement du commerce de l'Internet.
La détermination des conséquences socio-économiques des
activités des cybercafés constituera un point important dans la
recherche.
Pour parvenir à ces objectifs, nous partons de
certaines hypothèses. Ce ne sont que des formes de supposition dont
l'étude permettra la réalisation des objectifs.
1.4
Hypothèses
Afin de mener à bien notre
recherche et d'atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, nous
avons émis un certain nombre d'hypothèses qui seront plus tard
vérifiées par les travaux de terrain. Pour cette raison nous
supposons que :
·
Les propriétaires de cybercafé sont nombreux et la concurrence
est libre.
· Les propriétaires développent diverses
stratégies visant la réalisation de leurs objectifs commerciaux
notamment en fixant les prix de navigation en fonction des lieux, de la
qualité de leur matériel, de leur source d'accès à
Internet.
· La structure du marché et les stratégies
des acteurs favorisent le bon fonctionnement du marché, la vulgarisation
de l'Internet et les profits équitables des acteurs.
· La création d'un cybercafé n'est pas
coûteuse.
· Le cybercafé rapporte assez de profit pourvu
qu'il y ait une bonne gestion.
· L'Etat a institué une politique des Nouvelles
Technologies de l'Information et de la Communication (N.T.I.C) en
général et en particulier l'Internet.
· La demande est importante, ce qui fait que les
cybercafés se multiplient.
· L'Internet constitue un nouveau moyen de communication
accessible à tous.
· Les cybercafés constituent une source d'emploi
à la population.
Ainsi pour mieux mener une étude approfondie sur le
développement des cybercafés, une bonne revue de la
littérature s'avère très indispensable.
1.5 Revue de la
littérature.
Des ouvrages, des rapports, des articles, des mémoires
de maîtrise et des magazines ont été consultés afin
d'élaborer une bonne revue de la littérature. A cet effet, la
revue de la littérature nous a permis de ressortir des notions sur
certains aspects clés de notre thème dont voici le
contenu :
Le marché.
Selon les auteurs, ce mot reflète plusieurs notions.
Ainsi pour SILEM (1990), le "marché" est le lieu, concret (Bourse,
salon, foire....) ou abstrait, constitué par la rencontre de l'offre et
de la demande pour un bien de qualité définie, avec
détermination simultanée, en ce lieu et à cet instant, des
quantités à échanger et du prix unitaire de ce bien. De ce
fait alors il en ressort plusieurs types de marché en fonction de
certains critères de classification à savoir :
· La date de disposition du bien : qui engendre le
marché comptant (échange dont l'exécution est
immédiate) et la marché à terme (décalage entre la
passation du marché et son exécution et/ou entre les deux
opérations de livraisons et de son règlement.)
· Le critère de l'espace pour les marchés
concrets : Selon l'espace on peut avoir le marché local quotidien
ou hebdomadaire, le marché régional, le marché
d'intérêt national, la foire internationale et le marché
mondial, unique en son genre.
· Par le critère juridique, les marchés
publics (contrat liant une personne publique (Etat, administration,
collectivités locales) et un tiers en vue d'une fourniture, par ce
dernier, de travaux ou services) se distinguent des marchés
ordinaires.
· La forme de la négociation à
savoir : gré à gré (à l'amiable),
enchères comportant différentes procédures.
· La structure qui elle-même est
déterminée par les cartésianismes du bien. De ce fait on
distingue, l'homogénéité du bien (tous les produits
doivent être comparables pour les consommateurs, aucune
différenciation artificielle ne doit être établie du fait
du producteur ou du distributeur) et dans le cas contraire nous somme en face
d'une hétérogénéité. Le nombre et la
dimension des intervenants détermine l'atomicité du marché
(marché composé d'un grand nombre d'offreurs et de demandeurs de
taille comparable et infiniment petite, tel qu'aucun agent ne peut exercer
à lui seul une influence sur les prix) ou la
molécularité, les conditions d'entrée et de sortie du
marché et d'adaptabilité réciproque de l'offre et de la
demande (fluidité ou viscosité), la qualité de
l'information dont disposent les intervenants sur les paramètres du
marché (transparence ou opacité).
Pour PROVOST (1986), à l'origine, le
marché est à la fois une notion géographique et
physique : C'est un lieu de rencontre entre offreurs de biens, de titres
ou de monnaie, et acquéreurs potentiels. C'est également le lieu
de transaction où s'effectuent des échanges sur la foi d'un
contrat et moyennant un prix discuté.
Mais le développement des échanges, la
production et la consommation de masse, l'apparition des techniques de
marketing ont bouleversé cette notion. L'élargissement de la
notion a dissout son sens premier celui de localisation géographique.
Ainsi on parle, au niveau national, du marché intérieur ; au
niveau international du marché de blé ou du marché des
matières premières de la même façon.
Mais pour réaliser toute activité,
économique, il faut un capital qui puisse assurer le démarrage de
cette activité.
Le capital.
Tout le monde ne se représente pas le capital de la
même manière. ALBERTINI (1994)
nous montre que le capital a trois aspects selon les personnes :
· Pour l'ouvrier, le capital, se confond souvent avec la
fortune de son patron : C'est l'aspect financier.
· Par contre pour l'ingénieur, le capital se
confond avec la machine à perfectionner, l'installation de l'usine
à améliorer : C'est l'aspect physique du capital.
Enfin pour le patron, le capital signifie investissement,
amortissement, reconstitution de stocks. Ici c'est l'aspect économique
qui est montré. Selon PROVOST (1986), le capital, dans
un sens courant, évoque souvent une somme d'argent provenant
d'économies répétées, de placements ou bien encore
d'un héritage. Dans tous les cas, il s'agit de quelque chose
d'important, de « capital » (du latin : caput =
tête ; ce qui est au-dessus).
Dans un sens plus technique, le capital est l'un des trois
facteurs de production avec la terre et le travail. Alors nous pouvons donc
distinguer de ce fait, les notions de capital fixe et de capital circulant.
Le capital fixe concerne les biens d'équipement
(machines, outillage) dont la durée d'utilisation est supérieure
à un cycle complet de production.
Par contre le capital circulant concerne plus les
différentes sources d'énergie qui sont consommées
immédiatement et de matières premières qui sont
transformées sur un cycle de production.
Le fonds de commerce.
WEISMANN (M.) et DEBLED (R.) en 1972, nous montraient
déjà juridiquement ce qu'est un fonds de commerce. De leur part,
le fonds de commerce est "un droit mobilier (par conséquent
non susceptible d'hypothèque), portant sur la clientèle et,
accessoirement, sur d'autres éléments incorporels et
corporels."
Ainsi pour qu'un établissement ait le caractère
d'un fonds de commerce, il faut :
· Qu'il y soit fait des actes de commerce,
· Qu'il comprenne une clientèle.
Alors nous pouvons nous baser sur cette définition
pour dire dans une certaine mesure que les cybercafés sont des fonds de
commerce car respectant les éléments définis plus haut.
Les éléments incorporels comportent : la
clientèle et achalandage.
La clientèle est l'ensemble des personnes qui ont
l'habitude de se fournir chez un commerçant. Par contre l'achalandage se
confond avec le mot «clientèle « car n'offrant pas un sens
juridique précis selon les auteurs.
Les éléments corporels renferment quant
à eux, le matériel servant à l'exploitation du fonds de
commerce, le mobilier commercial servant également à
l'exploitation et les marchandises.
De ce fait l'élément essentiel du fonds de
commerce est la clientèle car même si l'on a les
éléments corporels et que la clientèle est absente, alors
il n' y aura pas d'acte de commerce. Pour cette raison il a été
jugé que sans clientèle, il n'existe pas de fonds de commerce.
Les auteurs en se basant sur la définition du fonds de
commerce, nous donnent aussi quelques exemples de ce qui peut être
considéré comme fonds.
Le commerce.
Pour la notion que renferme le terme commerce, LANGINIE,
MANSILLON, LOUEY, RIVIERE, BARTHELEMY, COUDERC, DUBOIN, en 1982,
montrent que c'est une fonction économique consistant à
acheter des matières ou produits pour les revendre dans le même
état physique, mais dans des conditions de lieu, de temps, de
qualité et d'assortiment plus appropriés. Le commerce
apparaît ainsi comme une fonction économique de base qui assure la
liaison entre la fonction de production et la fonction de consommation, entre
les produits à fabriquer et les besoins à satisfaire.
L'oligopole.
Il peut arriver sur un marché qu'il y ait une situation
d'oligopole. Et pour PROVOST (1986), l'oligopole est une situation d'un
marché où quelques vendeurs seulement sont en face de nombreux
acheteurs. Dans cette situation, la moindre décision prise par l'une des
firmes de l'oligopole a une influence importante sur la situation des autres
firmes. Dans ce cas chacun s'observe avant d'agir. Dans cette concurrence, les
prix bien souvent ne sont d'ailleurs plus l'élément
déterminant de cette concurrence. La concurrence portera sur les
stratégies mises en place par les firmes. Cette concurrence se porte sur
la différenciation des produits, la politique de promotion des ventes,
la stratégie publicitaire...etc.
La situation d'oligopole est la plus fréquente
des situations selon LECAILLON (1978) sur un marché. Dans ce cas, chaque
produit est fourni par un petit nombre de vendeurs plus ou moins importants.
Par leurs décisions, ils exercent une influence significative sur le
prix et le volume de l'offre d'un produit. Ainsi dans cette situation, chacun
doit tenir compte dans sa stratégie de vente, non seulement de
l'évolution de la demande d'un produit et de ses coûts de
production mais des réactions de ses rivaux.
Le monopole.
LECAILLON (1989), montre que le monopole pur se
caractérise par l'existence d'une seule entreprise ou d'un seul
commerçant qui fournit un produit absolument différent de tout
autre produit, c'est-à-dire un bien pour lequel il n' y a pas de
substitut. Dans ce cas, aucune entreprise n'a la possibilité de
pénétrer sur le marché.
S'il réalise des profits à court terme, il
examinera s'il peut les accroître en modifiant sa capacité et la
taille de ses installations. La maximisation de ces profits à long terme
correspondra au volume de production pour lequel le coût marginal et la
recette marginale de longue période sont égaux.
L'entreprise monopolistique se confond avec la branche de
production car représentant la totalité de l'offre.
Selon toujours le même auteur, dans le cas de monopole,
c'est un seul vendeur ou producteur qui fournit la totalité du produit.
L'accès de concurrents sur un tel type de marché est de fait
bloqué. Le monopoleur fixe le prix compte tenu des ventes qu'il
espère réaliser à ce prix et de ses coûts de
production ou d'achat.
D'autres conceptions de la situation de monopole sont
élucidées par certains auteurs. Ainsi pour PROVOST (1986), un
seul vendeur détient à lui seul les
« rênes » du marché. De ce fait, il distingue
plusieurs situations de monopole :
· Le monopole de situation : être le seul
à offrir un produit ou un service particulier sur le marché,
· Le monopole de fait : arriver à maximiser
les caractères de son produit pour en faire un produit unique, avec une
clientèle qui y est exclusivement attachée, malgré
l'existence de produits ou biens substituables.
Egalement le monopole, selon HIRSHLEIFER (1976), même
à un prix élevé est à un rendement inférieur
par rapport à l'approvisionnement concurrentiel. Evidemment, alors que
le prix élevé est mauvais pour les clients, il est bon pour le
monopoleur. En ce sens, il affirme que: « A monopoly firm
is a "price - maker" rather than "price - taker" ». En
d'autres termes le monopoleur est un fixeur de prix plutôt qu'un preneur
de prix.
La concurrence.
HIRSHLEIFER (1980), explique qu'en cas de concurrence
parfaite, il y a toujours un problème de survie. Le concept idéal
de la concurrence parfaite dépasse le seul comportement des prix de la
part des différents commerçants. Cela implique l'existence des
marchés parfaits.
Et à LEICAILLON (1978) de souligner
que le marché est concurrentiel lorsque les acheteurs et les
vendeurs sont aussi nombreux qu'aucun d'entre eux n'est en mesure
d'exercer une influence sensible sur le niveau des prix, ni sur le volume de la
quantité d'offre ou de demande. Le type probable de marché est
celui des produits agricoles.
JAMES (E.) déjà en 1969, ressortait dans
« Histoire sommaire de la pensée
économique », les conditions
nécessaires pour l'existence de la concurrence. Nous pouvons retenir
que : D'abord l'offre et la demande doivent provenir des sujets
économiques nombreux et dispersés. Si le cas contraire advient,
il se crée un oligopole ou un monopole. Ensuite l'offre et la demande
doivent être parfaitement fluides afin de permettre une concurrence
parfaite. La connaissance parfaite de l'état du marché par tout
offreur ou tout demandeur est indispensable. Enfin
l'homogénéité des biens qui sont l'objet d'un
marché contribue aussi à l'existence de la concurrence sur un
marché.
Le prix.
Parlant du prix, PROVOST (1986) nous fait savoir, que c'est
l'expression monétaire de la valeur d'un bien ou d'un service. Il peut
donc dépendre de la position du vendeur (prix de monopole, prix de
marque), de la confrontation de l'offre et de la demande sur un marché
de concurrence, de la politique commerciale propre à une
société. Notons par ailleurs que le prix affiché, pour
acquérir toute sa signification, doit être lu en tenant compte de
différents éléments plus ou moins apparents pour le
consommateur : poids du produit, qualité intrinsèque,
valorisation publicitaire, l'impôt (T.V.A :Taxe sur Valeur
Ajoutée).
Le prix d'un objet ou d'un service dépend aussi de sa
valeur subjective, de sa « teneur sociale », de sa
résonance (affective) propre. Le prix d'un bien dépend enfin, au
sens économique, de son utilité, c'est-à-dire du
degré de satisfaction et des usages existants.
Sur certains marchés affirme l'auteur, le prix peut
faire l'objet d'une négociation, dans la limite du rapport de forces et
des usages existants.
En 1983, FRIEDMAN dans
« Prix et théorie
économique » montre que la baisse du prix d'un
produit est due à l'accroissement de la production de ce produit. Mais
en retour, cet accroissement agira sur les facteurs externes entrant dans la
production ou la commercialisation du produit. Ceci entraînera la hausse
des prix des facteurs entrant dans la composition du produit.
L'offre et la demande.
L'offre selon PROVOST (1986), concerne toute « mise
à disposition » sur un marché (qu'il soit marché
de biens et services, marché de travail ou du capital). Plus
précisément selon toujours l'auteur, on peut dire qu'elle est ce
que les producteurs sont disposés à mettre sur le
marché.
Par contre la demande est l'expression à la fois
formulée et informulée des besoins des agents économiques.
Quand elle correspond à un besoin précis existant, dans ce cas,
la demande devient formulée. Mais lorsqu'il s'agit, pour un producteur,
de trouver (par enquête, sondage) le besoin inexprimé mais latent
du consommateur potentiel, la demande devient alors informulée.
Il peut aussi exister des liens entre l'offre et la demande.
D'abord la demande peut exister sans offre correspondante ou suffisante.
Ensuite la demande peut être provoquée par l'offre (nouveau
produit mis sur le marché). Enfin la demande peut négliger
l'offre (le produit ne correspond pas ou plus aux goûts des
consommateurs).
Ainsi LEICAILLON (1978), nous fait savoir dans
« Eléments de théorie
économique » que l'offre est une fonction
croissante du prix alors que la demande par contre est une fonction
décroissante du prix. De ceci découle l'influence que le prix
peut avoir sur l'offre ou la demande. Alors sur un marché trois
situations peuvent se présenter :
· Lorsque les quantités d'offre sont
supérieures aux quantités de demandes, certains vendeurs seront
prêts à consentir un prix plus bas afin de gagner de nouveaux
clients.
· Lorsque les quantités offertes sont
inférieures aux quantités demandées, certains acheteurs
non servis seront prêts à payer plus cher pour obtenir
satisfaction. Par conséquent en payant un prix élevé, ils
(acheteurs) permettront aux producteurs ou aux vendeurs de développer
une activité profitable.
· Lorsque les quantités offertes sont
égales aux quantités demandées, un
« équilibre » s'établit sur le
marché. Dans ce cas alors il n' y a aucune pression à la hausse
ou à la baisse.
Les barrières d'entrée et de
sortie
LAUTIER (1994), à travers
"L'économie informelle dans le tiers monde"
montre que les barrières à l'entrée dans les
activités informelles existent bien. Dans la distinction de ces
barrières, deux sont à noter : Les barrières
financières et les barrières non financières.
L'inexistence de barrières est pour beaucoup un élément de
définition des activités informelles. Mais ceci n'est vrai que
pour une partie des travailleurs engagés dans l'économie
informelle.
Concernant les barrières financières, elles sont
en général élevées et peuvent être
équivalentes à au moins plusieurs mois de salaire minimum. Ce
type de barrière à l'entrée joue un rôle fondamental
pour comprendre la différenciation interne de l'économie
informelle.
Les barrières non financières se
spécifient par l'existence de castes (en Afrique qu'en Inde). D'une
part, les maîtres d'ateliers n'acceptent pas en apprentissage que des
enfants issus de la caste et d'autre part, les fournisseurs auraient peur, en
vendant des matières premières à un non -membre de la
caste, de perdre la clientèle de celle-ci. En Inde par exemple, à
l'absence de caste comme barrière, il y a l'appartenance ethnique qui
intervient. Ces barrières peuvent assurer à une catégorie
de population le monopole de l'exercice d'une activité (exemple de
l'ethnie Betawi qui a le monopole du métier d'imprimeur, ouvriers comme
patrons à Jakarta), sans que cela relève d'une compétence
traditionnelle souligne l'auteur.
La religion est aussi un facteur important dans la
barrière à l'entrée. Mais elle est plus associée
à d'autres facteurs comme la communauté d'origine
géographique ou ethnique, la transmission du savoir-faire. Notons par
ailleurs que la plus importante des barrières non financières
à l'entrée dans une activité informelle relève de
la difficulté à pénétrer dans un réseau. Le
réseau peut prendre plusieurs formes ou peut être combiné.
Il s'agit par exemple du :
· Réseau de transmission de l'information (sur la
clientèle, les fournisseurs, les concurrents, la police...),
· Réseau d'autoprotection collective
(éventuellement armée),
· Réseau commercial (groupements d'achat ou de
vente),
· Réseau d'auto -organisation du marché
(partage du marché, règlement des conflits).
Mise à part ces différentes barrières,
des relations peuvent exister entre l'économie informelle et
l'économie formelle. Elles vont par exemple de la sous-traitance aux
achats à l'économie formelle.
Le comportement du consommateur
Le comportement du consommateur est important dans la prise de
décision par les vendeurs. Ainsi en 1994, Van VRACEM et JANSSENS
dans « Comportement du consommateur Facteurs
d'influence externe Famille, groupes, culture Economie et
entreprise », révèle que le niveau de
prix est un élément déterminant du pouvoir d'achat du
consommateur. Aussi une baisse de revenu entraîne le consommateur
à changer de comportement tel que de la quantité d'achats et le
type d'achat.
Parmi les éléments externes influençant
le comportement du consommateur, il ne faut pas oublier les facteurs
économiques tels que la bonne santé financière du pays ou
du consommateur lui-même. La consommation des ménages est en fait
tributaire de ces différents facteurs. Le revenu représente l'un
des outils avec lequel les consommateurs peuvent acquérir des produits
présents sur le marché. La décision d'achat est le but du
comportement du consommateur. L'individu qui agit en tant qu'acheteur n'a qu'un
seul but en tête, c'est satisfaire ses besoins et se désirs en
acquérant des produits ou services. Le consommateur doit donc en tant
que tel, prendre continuellement des décisions pour obtenir le produit
nécessaire à un prix raisonnable.
L'Internet et les autres médias
FLORIDI (1997) à travers
« INTERNET », montre qu'en fait,
depuis que le réseau des réseaux "Internet " s'est
étendu des casernes aux universités, puis a
pénétré dans des les foyers de millions de citoyens
ordinaires, il apparaît comme un phénomène culturel. Cette
révolution est comparable par son importance à l'apparition du
moteur. La diffusion d'Internet constitue, selon les prévisions
tempérées les plus optimistes, la troisième
révolution informatique après l'apparition des grands
systèmes (main frame) et la diffusion massive des ordinateurs (PC).
Mais comme toute innovation, l'Internet n'est sans
problèmes, auxquels il faut faire face. Ainsi pourrions-nous relever des
problèmes d'ordre éthique et juridique. Nous pouvons citer mis
à part ces problèmes, celui de la pornographie et des virus, de
la reproduction illégale de logiciels à l'intrusion illicite dans
certains fichiers des systèmes informatifs et à leur
manipulation. A l'auteur de dire que " même notre
façon de penser pourrait, au fil des ans, être influencée
par le développement de la culture des réseaux"
Notons par ailleurs que des secteurs entiers ont
été profondément touchés par l'installation du
réseau international. Les communications, l'écriture,
l'édition, le commerce, l'épargne, l'enseignement,
l'apprentissage, la programmation, la production industrielle, le marketing, la
publicité et la prévention des soins médicaux en sont des
preuves palpables.
L'apparition de l'Internet considéré comme un
des axes porteurs de la révolution informatique, n'est donc pas un
phénomène exclusivement technologique. C'est également un
phénomène culturel, qui transforme petit à petit notre
vie.
S'il revient au technicien d'expliquer comment fonctionne un
instrument, pour le philosophe dit-il " il lui revient d'en
interpréter les conséquences sur la vie humaine."
La réflexion doit constamment assurer une fonction de liaison et
d'avant-garde du savoir pour tenter de comprendre le présent et
prévoir, autant que faire se peut, les scénarios de l'avenir. Et
ce non seulement pour pouvoir mieux contrôler les variantes du
développement des conditions futures de la vie humaine, mais
également pour préparer les nouvelles générations
à administrer le mieux possible un monde dont elles seront de plus en
plus responsables. De là nous pouvons affirmer qu'en relevant le
rôle du philosophe, il appartient à tout le monde de mieux
utiliser cet instrument de communication aussi spectaculaire que dangereux.
Internet constitue aujourd'hui un nouvel instrument
d'information interactive, en concurrence avec les autres médias. En
fait l'Internet constitue le point de convergence du téléphone
(1890), de la télévision (1930-1940) et de l'ordinateur personnel
(1980). Internet réunit pour la première fois dans l'histoire de
la gestion des informations, quatre fonctions fondamentales :
· La diffusion des contenus d'une source à un
grand nombre potentiel de destinataires,
· L'interactivité,
· La circulation d'information en temps réel
pratiquement sans décalage entre leur production et leur
livraison/exploitation
· L'accès direct à d'importantes bases de
données et ce, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur
sept, dans le monde entier.
WOLTON (2000) à travers
« Internet. Petit manuel de
survie » paru en 2000, nous donne un aperçu
général concernant l'impact des techniques de communication sur
la société. De son côté, l'impact des techniques, du
téléphone à l'ordinateur, sur la société est
évident. Mais la manière dont les techniques sont
utilisées est également déterminante. L'histoire de toutes
les techniques, et particulièrement des techniques de communication,
montre que l'influence de ces techniques se fait dans deux sens à savoir
de la technique vers la société, mais aussi de la
société vers les techniques.
L'extrême rapidité avec laquelle le monde est
passé des différentes technologies de l'information est
étonnante. En fait, le téléphone est apparu dans les
années 1880, la radio dans les années 1910, la
télévision, les années 1930 et l'ordinateur dans les
années 1950. La communication n'est pas seulement la technique ; ce
sont aussi les conditions culturelles de la communication, la manière
dont les hommes échangent entre eux.
Si les autres médias ont pris du temps pour se
répandre (50 ans environ), l'Internet n'a mis qu'une trentaine
d'années. Son explosion grand public date de moins d'une dizaine
d'années. Internet assure la circulation entre l'audiovisuel, qui
envoie des images, le téléphone qui transmet du signal et
l'ordinateur, qui calcule très vite des informations. Notons par
ailleurs qu'Internet n'est pas un " média
généraliste " mais un "média
thématique" Internet, système d'information
automatisé interactif, tire sa force de ne pas être un
média dans le sens où, " il s'agit de messages
dans tous les sens envoyés par n'importe qui, repris par n'importes qui
et maîtrisés par personnes ".
D'une façon globale, l'Internet offre de nombreux
atouts, mais il ne faut pas oublier qu'il présente des
conséquences, tout comme toute nouvelle technologie de communication et
d'information. Il accentue les inégalités «Nord-sud»
dans le sens où lorsque le sud découvre cette nouvelle
technologie, le Nord continue d'évoluer et se sert de toute
l'ingénierie des industries de l'information et de langue pour,
consciemment ou non, maintenir l'écart.
La population et l'échantillon
En 1995, QUIVY et Van CAMPENHOUDT mentionnaient que la
population en Science Sociale est la totalité des
éléments ou des unités constitutives, d'un ensemble
considéré qui par leurs comportements, leurs structures et les
systèmes de relations sociales font fonctionner et changer, non pour
eux-mêmes, les comportements des unités qui les constituent. Ce
terme peut désigner aussi bien un ensemble de personnes, d'organisation
ou d'objets de quelque nature que ce soit.
De ce fait, la banalisation des sondages d'opinion a appris au
grand public qu'il est possible d'obtenir une information fiable relative
à une population de plusieurs dizaines de millions d'habitants en
interrogeant que quelques millions d'entre eux. C'est ce qui constitue
l'échantillon.
Ainsi l'étude d'un échantillon
représentatif de la population s'impose lorsque deux conditions sont
rassemblées :
· Lorsque la population est très importante et
qu'il faut récolter beaucoup de données pour chaque individu ou
unité.
· Lorsque, sur les points qui intéressent le
chercheur, il est important de recueillir une image globalement conforme
à celle qui serait obtenu en interrogeant l'ensemble de la population,
bref lorsque se pose un problème de représentativité.
Au-delà de cette formule, il y a l'étude de la
totalité de la population c'est-à-dire l'ensemble des
éléments constituant un tout (l'ensemble des factures d'une
entreprise par exemple). Cette formule s'impose souvent dans deux cas qui se
situent aux antipodes de l'un et de l'autre :
· Soit lorsque le chercheur, analysant des
phénomènes macro sociaux (les taux de suicides par exemple) et
étudiant la population en tant que telle, n'a dès lors pas besoin
d'informations précises sur le comportement des unités qui la
composent, mais uniquement des données globales disponibles dans les
statistiques.
· Soit lorsque la population considérée est
très réduite et peut être étudiée
entièrement en elle-même.
La troisième formule est l'étude des composantes
non strictement représentatives mais caractéristiques de la
population. Cette formule est la plus courante. Elle ne s'applique que lorsque
par exemple un chercheur aimerait étudier les différentes
manières dont plusieurs entreprises rendent comptes d'une nouvelle.
1.6 Cadre théorique.
La
revue de la littérature nous montre que les thèmes d'étude
concernant le « Marché », les
«Télécommunications» ne sont pas des domaines
inexplorés. De nombreux travaux se sont penchés
déjà sur ces domaines et surtout dans l'organisation et le
système de fonctionnement des marchés. Des mémoires ont
parlé de certains services des télécommunications et leurs
impacts sur la vie socio-économique au Togo, d'autres de la gestion des
ressources téléphoniques, des publiphones des cartes
téléphoniques.
Mais ces travaux n'ont pas
touché les cybercafés comme marché du point de vu de leur
organisation et de système de fonctionnement de l'ensemble, des
fournisseurs d'accès à Internet jusqu'aux utilisateurs en passant
par les intermédiaires que sont les fournisseurs de services Internet et
les propriétaires de cybercafés
Ainsi,
notre étude portant sur les cybercafés comme marché, fera
l'objet d'une réflexion approfondie, même s'il existe
déjà des rapports sur les cybercafés. Pour compléter déjà ce qui
existe comme documentation sur les cybercafés, dans cette étude
après avoir montré l'organisation et le système de
fonctionnement du marché des cybercafés, nous dégagerons
l'état du marché en relevant soit une situation de concurrence,
de monopole ou d'oligopole et les diverses stratégies que met en place
chaque acteur pour se positionner sur le marché. Enfin examiner les
relations qui existent entre les différents cybercafés afin de
voir s'il existe une intégration ou non du système de
fonctionnement du marché des cybercafés de la capitale. C'est
sous cet aspect que se dégage l'originalité de notre travail.
1.7 Cadre géographique.
La ville de Lomé est notre cadre d'étude.
Capitale du Togo, Lomé est la plus grande agglomération du
territoire national. Elle est ouverte sur l'Océan Atlantique au Sud et a
une frontière commune avec le Ghana à l'Ouest. Le cadre de
Lomé a été choisi pour plusieurs raisons :
· Il est le premier pôle économique du pays
où les activités du secteur secondaire et tertiaire sont
très importantes,
· Elle est ouverte sur le monde du fait qu'elle dispose
d'un port en eau profonde,
· Elle est de plus sous l'emprise des nouvelles
technologies de communications et de télécommunications,
· C'est aussi le plus grand centre de consommation
économique compte tenu de la taille de sa population (près de 15%
de la population togolaise),
· Elle est plus dotée d'infrastructure de
télécommunications (53,85% des abonnés
téléphoniques nationaux Marchés Nouveaux -
N°2- Janvier 1998 - TOGO), de communications (environ 1584
km de réseau routier dont 158 km de réseau routier bitumé
ou pavé), dispose d'un aéroport international, les
activités économiques y sont concentrées avec les grandes
banques du pays, les grands marchés du pays également.
Mais nous retiendrons ici pour notre étude, la commune
de Lomé qui nous semble être doté des
éléments essentiels se référant à notre
thème de recherche.
CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE
Il s'agit ici d'exposer les démarches pratiques qui
nous permettront la réalisation de notre travail. Elles comportent
plusieurs étapes à savoir : le choix des variables, la
collecte des données, leur traitement et la méthode d'analyse, le
calendrier de recherche et les difficultés rencontrées.
2.1 Choix et justification
des variables
La vérification des hypothèses repose sur
l'analyse des variables. Afin de mener à bien nos travaux de recherche
et de donner une meilleure approche du phénomène de la
prolifération, du développement et de l'engouement que suscite
les cybercafés, nous avons eu recours à deux types de
variables :
· Les variables indépendantes
· Les variables dépendantes.
Qu'est ce qu'une variable ? En effet une variable est un
symbole ou un terme auquel on peut attribuer plusieurs valeurs
numériques différentes.
2.1.1 Variables
Indépendantes
Dans le cas de notre étude et pour l'enquête,
les variables sélectionnées sont les suivantes :
1. L'âge
Il constitue une variable indispensable de notre étude
puisqu'il permet de donner la structure par âge de la population des
propriétaires de cybercafés et de déterminer les
perceptions de la floraison et de l'engouement et du bien fondé du
cybercafé. Ainsi l'âge est une variable déterminante dans
le comportement de l'individu, face à ce nouvel outil qu'est l'Internet.
Cette détermination se fera essentiellement au niveau des
propriétaires de cybercafé.
2. Le sexe
Nous avons retenu cette variable non seulement pour donner la
composition par sexe de la population enquêtée mais aussi et
surtout pour faire la part des choses en établissant la part de
responsabilité des femmes et des hommes dans la gestion la vulgarisation
et l'utilisation de l'Internet. Il nous permettra de savoir quel est le ratio
sexe qui investit plus dans le marché des cybercafés. Ceci aussi
nous indiquera au sein des acteurs du marché des cybercafés si ce
sont les femmes ou les hommes qui dominent le marché.
3. L'état matrimonial
Nous déterminons à cet effet la situation
familiale des acteurs dans ce marché. Ainsi aurons-nous à
déterminer les célibataires, les mariés (es), les
divorcé (es) et les veufs ou veuves.
4. La nationalité
Elle nous permettra de déterminer d'abord la proportion
des nationaux dans le secteur des activités de communications et
télécommunications et ensuite s'il y a des étrangers,
quelle est aussi leur part.
5. La profession
Tout comme le niveau d'instruction, la profession constitue
également un facteur déterminant dans le comportement, action et
pratiques des individus en matières d'Internet.
Elle nous permettra de recenser au niveau des clients, les
différentes couches sociales qui fréquentent les
cybercafés.
2.1.2 Variables
Dépendantes
Ces variables sont nécessaires dans la stratégie
adoptée par chacun des cybercafés afin d'aboutir à son
objectif. Comme variables dépendantes nous avons choisi :
1. Montant du Capital social
Il permettra d'évaluer la capacité
financière des propriétaires de cybercafé.
2. Sources de financement
Cette variable servira à identifier l'origine des fonds
de commerce ou de démarrage des activités commerciales.
3. Marge bénéficiaire
Son évaluation nous permettra de dégager le
profit réalisé en moyenne par un cybercafé.
4. Les Fournisseurs d'accès
Il s'agira de relever leur nombre. De plus ils nous
permettront de relever les différents types d'accès à
internet.
5. Le niveau d'instruction
Le niveau d'instruction apparaît comme un facteur
déterminant dans le comportement, les actions, les pratiques et
l'intérêt des individus à l'égard de
l'Internet.
Par exemple un instruit et un analphabète n'auront pas
la même appréhension de l'utilité de l'Internet dans notre
monde actuel.
Cette variable permet d'avoir une idée sur la formation
des individus de l'échantillon. Aussi nous permet-il d'avoir une
idée sur ceux qui dirigent un cybercafé et sur ceux qui
fréquentent les cybercafés.
6. Le revenu
Cette variable apparaît comme un facteur
déterminant dans l'utilisation de l'Internet. Un riche et un pauvre
n'ont pas les mêmes moyens financiers ce qui fait que déjà
la fréquentation des cybercafés par le riche et le pauvre ne sera
pas de même envergure.
7. Lieux de provenance des articles informatiques
Ici il s'agira de savoir si les produits sont achetés
sur place ou s'ils viennent de l'extérieur. Ceci nous permettra de
dégager son influence sur les activités des cybercafés.
8. Structures Institutionnelles
On a les conditions d'installation d'un cybercafé
à voir ; de même que les lois réglementant ses
activités.
9. Taxes, Bénéfices,
Prix
Ce sont des variables qui nous permettront d'apprécier
les données économiques des activités des
cybercafés.
10. Association de
cybercafés
Il s'agira de savoir s'il existe une forme d'organisation au
niveau des cybercafés, organisation qui gère le marché des
cybercafés.
11. Problèmes et Approches de solutions
Les problèmes s'ils en existent pourront avoir une
influence sur la formation des prix au niveau de chaque cybercafé.
Egalement les approches de solutions peuvent varier suivant les
cybercafés.
2.2 Les populations -
cibles
La population cible ou population de référence
est " l'ensemble des objets possédant les informations
désirées pour répondre aux objectifs d'une
étude" (GIANNELLONI, VERNETTE, 2001)
Elle est celle qui est supposée la mieux placée,
la plus apte à donner plus ou moins correctement les
éléments de réponses aux questions posées par le
chercheur avec le moins d'erreurs possibles. Sur ce, nous avons
distingué quatre types de population de référence à
savoir :
· Les utilisateurs constitués par les
lycéens et les étudiants;
· Les propriétaires de
cybercafé;
· Les fournisseurs de services Internet;
· Les fournisseurs d'accès Internet.
Ce choix a été guidé par le fait que
l'utilisation d'Internet requiert un minimum d'instruction et une connaissance
de l'outil informatique.
Donc mis à part les fonctionnaires qui peuvent utiliser
l'ordinateur et l'Internet, nous avons jugé que la population de
référence la plus homogène disponible est celle que nous
avons énumérée plus haut. Par conséquent nous
estimons que cette population nous fournira plus d'informations et peut nous
donner plus ou moins correctement les éléments de réponses
aux questions qui leur seront posées.
2.3 Collecte des
données
La collecte des données est une phase indispensable de
la recherche et s'inscrit de ce fait dans l'ensemble des objectifs et des
dispositifs méthodologiques du travail. C'est une opération qui
consiste à recueillir avec exactitude les informations indispensables
auprès des personnes ou des individus retenus dans les
échantillons.
Nous distinguons deux types de données :
· Les données existantes ou secondaires
: Elles sont formées de la recherche documentaire
(mémoires, ouvrages, revue, publication ...)
· Les données non existantes ou primaires
Il s'agit des données recueillies suite à
l'enquête de terrain, de l'interview.
2.3.1Techniques de la
collecte des données
Afin d'obtenir plus ou moins correctement les
éléments de réponses aux questions d'utilisation des
cybercafés et des nouvelles technologies de communication avec le moins
d'erreurs possibles, nous avons procédé à une combinaison
progressive de quelques méthodes de collecte dont les principales sont
les suivantes :
· Données existantes ou secondaires
· Données inexistantes ou primaires.
A. Données
secondaires : La documentation
Pour cerner et identifier les éléments
constitutifs de la problématique de notre étude, nous avons
consulté les ouvrages sur la commercialisation d'un produit (agricole,
minéralier, .....), sur certains concepts du "marché" et
sur l'Internet.
Ce qui nous a conduit dans les structures
spécialisées telles que la Division Information Documentation et
Archivage de Togo Télécom, dans les locaux de CAFE Informatique
& Télécommunications, ainsi que dans différentes
bibliothèques (bibliothèques de l'Université de
Lomé, bibliothèque de la Faculté des Lettres et Sciences
Humaines, bibliothèque du département de géographie, de
l'INSE, le Centre Culturel Français, la bibliothèque du Centre
d'information des Nations Unies). La recherche documentaire nous a ainsi permis
d'asseoir notre problématique. Par ailleurs, c'est au cours de cette
phase que nous avons identifié tous les acteurs, et avons pris
connaissance des aspects juridiques, institutionnels, organisationnels et
socioculturels en matière de la commercialisation et de l'utilisation de
l'Internet au Togo.
La collecte de ces données s'est faite à travers
la lecture de certains documents tels que :
· Mémoires de Maîtrise en Géographie,
spécialement ceux de l'option commerce,
· Rapports de certaines Organisations Internationales
comme l'U.I.T (Union Internationale des Télécommunications),
l'UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la
Culture),
· Rapport de l'ART&P (Autorité de
Réglementation des secteurs de Postes et de
Télécommunications)
· Ouvrages à caractères économiques
spécialisés dans l'étude de marché,
· Ouvrages concernant les sciences sociales et
humaines,
· Ouvrages de Droit économique.
Ces données sont complétées par celles
que nous avons eu à recueillir sur le terrain.
B. Données primaires
B.1 Méthode
d'échantillonnage
Un échantillon est un groupe relativement petit et
choisi scientifiquement de manière le plus fidèlement possible
dans une population. Ainsi au lieu d'étudier l'ensemble de la
population, on étudie une partie ou un sous-ensemble de cette population
qui est représentatif et à partir duquel on peut tirer des
conclusions pour l'ensemble de cette population. Son mode de désignation
constitue un problème fondamental dans une étude scientifique.
Car toute étude qui se veut scientifique est subordonnée par la
représentativité de l'échantillon pour qu'elle soit fiable
et crédible.
En effet, toute la littérature consacrée
à la méthodologie d'une manière générale,
stipulent que dans les enquêtes d'opinions, plus la population est
grande, plus la taille de l'échantillon en raison des moyens à
utiliser et du facteur temps devient petite et plus la population est petite,
plus grande doit être la taille de l'échantillon.
Dans l'impossibilité de couvrir tout l'ensemble de la
population des propriétaires et utilisateur de cybercafé,, nous
allons construire un échantillon. Dans l'élaboration de
l'échantillon, plusieurs méthodes d'échantillonnage sont
connues (échantillonnage aléatoire, échantillonnage
empirique).
Dans notre cas d'étude, nous avons opté pour
l'échantillonnage aléatoire simple qui est basé sur le
tirage sur le hasard pur des différents éléments de la
population de référence. Ce type d'échantillonnage sera
utilisé pour certaines populations comme celles des utilisateurs et des
propriétaires de cybercafés.
Conformément à la théorie des
échantillons, (GIANNELLONI, VERNETTE, 2001), la taille de notre
échantillon doit être relativement petite. Selon ROGER,
1999 : « Dans la plus part de cas d'enquête d'opinion
il faut construire un échantillon, c'est à dire limiter
l'enquête à un petit nombre d'individus soit (1/10 ou 1/20) qui
formera l'échantillon à l'intérieur de la population
d'enquête ».
Mais nous avons opté pour une taille dans l'ordre de 25
% soit le quart pour certaines populations afin de recueillir plus
d'informations. Nous procéderons à un tirage au hasard de chacun
des éléments constituants des populations concernées. Nous
utiliserons cette technique uniquement pour l'enquête au niveau des
utilisateurs de cybercafés et des propriétaires de
cybercafés.
Au niveau des fournisseurs de services Internet, selon la
liste officielle des fournisseurs d'accès Internet et celles de
l'ART&P (Autorité de Réglementation des secteurs de Poste et
de Télécommunications), il existe sur le marché en tout et
pour tout 10 fournisseurs de services Internet.
Par contre pour les fournisseurs d'accès Internet, ils
sont au nombre de quatre à savoir Togo Télécom
l'opérateur historique, CAFE Informatique &
Télécommunications, eprocess et Transworld Trading (TWT) qui sont
des opérateurs privés. Mais nous allons plus nous focaliser sur
Togo Télécom et CAFE Informatique &
Télécommunications car eprocess et Transworld Trading n'offrent
pas de connexion au cybercafés mais à des privés et aux
services.
Pour les fournisseurs de services Internet et les fournisseurs
d'accès Internet, l'enquête sera exhaustive.
B.2 Echantillon
utilisateurs de cybercafés
a. Choix des
établissements
Nous avons mis l'accent sur les lycées publics du fait
que nos moyens financiers ne pouvaient pas nous permettre d'ouvrir
l'enquête sur les lycées privés.
Le choix des établissements dans lesquels nous devons
mener notre enquête nous a conduit à répertorier en tout et
pour tout six (06) lycées. Il s'agit de :
· Cinq (05) lycées d'enseignement
général à savoir : Lycée de Tokoin ;
Lycée de Nyékonakpoè ; Lycée de
Hédzranawoé ; Lycée de
Gbényédzi-Kopé et le Lycée
d'Agbalépédogan.
· Un (01) lycée d'enseignement technique, le
Lycée Technique d'Adidogomé.
Aussi notre souhait le plus profond et le plus
sincère, était de mener l'enquête au niveau de tous les
lycées répertoriés. Mais après avoir obtenu les
autorisations spéciales, nous nous sommes rendus compte que le
Lycée d'Agbalépédogan ne figurait pas parmi la liste des
lycées retenus. Ceci provient de notre faute car, lors de la formulation
de la lettre de demande d'autorisation d'enquête adressée à
la D.R.E / Golfe, nous avons omis de mentionner le lycée
d'Agbalépédogan. En toute sincérité, ceci n'a pas
été fait à dessein. C'est purement et simplement un oubli
de notre part et de plus nous ne pouvons plus adresser une nouvelle demande
à la D.R.E car la première nous avait pris beaucoup de temps et
à ce moment nous étions acculés par le temps.
Ainsi, seulement quatre (04) lycées d'enseignement
général ont été retenus pour notre enquête
(Lycée de Tokoin ; Lycée de Nyékonakpoè ;
Lycée de Hédzranawoé ; Lycée de
Gbényédzi-Kopé). En plus de tous ces lycées, il y
avait aussi le Lycée Technique d'Adidogomé.
b. Elaboration de la
taille de l'échantillon utilisateur
A cette étape nous avons construit la taille de
l'échantillon sur laquelle sera administrée notre questionnaire.
Ainsi pour la détermination de notre échantillon, nous avons
opté pour la méthodologie suivante :
· Nous avons ciblé uniquement les classes de la
Terminale toute série confondue,
· Nous avons déterminé le nombre des
classes de Terminale,
· Nous avons cherché les 25% du nombre des classes
de Terminale,
· Nous avons tiré au hasard le nombre de classes
de Terminale correspondant au 25%,
· Nous avons cherché l'effectif cumulé des
25% de classes de Terminale tirées,
· Nous avons déterminé encore au hasard 25%
de l'effectif cumulé de ces classes et ces 25% constituent notre
échantillon final pour chaque lycée.
En exemple nous pouvons dire ceci :
Considérons un lycée X avec 08 classes de
Terminale toute série confondue. Les 25% des classes nous donnent 2
classes. Si l'effectif cumulé de ces 02 classes correspond à 100
élèves par exemple, ce qui suppose que les 25% de cet effectif
cumulé nous donnent un effectif de 25 élèves. Grâce
à des numéros que nous avons préalablement
attribués à chaque élève, nous procédons
maintenant à un tirage au hasard de 25 élèves parmi les
100. Ainsi ceux qui seront tirés constituent notre échantillon
dans ce lycée.
Rappelons ici que nous avons eu à prendre soit par
défaut ou par excès le nombre de classes de Terminale et le
nombre d'élèves à enquêter selon le cas auquel nous
faisons face.
Sur cette base, voici ce qui s'est dégagé au
niveau de chaque lycée :
· Lycée de Tokoin :
Nous avons compté 12 classes de Terminale toute
série confondue. 25% du nombre de ces classes nous donnent 03 classes.
De ce fait les 03 classes tirés au hasard et rangés selon l'ordre
de tirage étaient : la
TD6 ; la TA4
-2 et la TD3.
L'effectif respectif des ces classes était 58 ; 60 et 63 soit
un total de 181 élèves. Alors nous avons dégagé 25%
de ce total et ceci correspondait à 45,25 soient 45 élèves
par défaut.
· Lycée de
Nyékonakpoè :
Au Lycée de Nyékonakpoè, il y avait 05
classes de Terminale. Les 25% de ce nombre correspondent 1,25 classe soit 01
classe par défaut. Le choix des 25% du nombre des classes fut
porté sur la TA4 - 1 dont l'effectif total
est de 70 élèves. Ainsi les 25% de cet effectif nous donnent 17,5
soient 18 élèves par excès.
· Lycée de
Hédzranawoé :
Le lycée de Hédzranawoé comporte 04
classes de Terminale toute série confondue. Alors 01 classe constituait
les 25% du nombre des classes. La classe de la TD 1
fut choisie au hasard. Son effectif était de 71 élèves. Le
quart de cet effectif c'est-à-dire les 25% correspondent à 19,75
élèves soient 20 élèves par excès.
· Lycée de
Gbényédzi-Kopé :
Nous avons au Lycée de
Gbényédzi-Kopé en tout et pour tout 06 classes de
Terminale. Alors 25% de ces 06 classes est 1,5 classe doit 02 classes par
excès. La TD3 et la
TC4 furent les classes choisies suivant l'ordre de
tirage. Leur effectif respectif était de 89 et 32 élèves.
Le cumul des deux classes nous donnent 121 élèves dont 25%
correspondent à 30,25 élèves soient 30
élèves par défaut.
· Lycée technique
d'Adidogomé :
Le Lycée Technique fut de loin le plus grand par le
nombre des classes de Terminale. Nous avons eu à compter 20 classes de
Terminale toute série confondue. Ainsi le 25% de ces classes nous
donnent alors 05 classes. Le choix fut porté respectivement sur la
TG1- A ; la TG2 -
A ; la TG2 - C ; la
TG2 - D ; la TF4
et la TG2 - G. Respectivement ces classes avaient
pour effectif : 35 ; 58 ; 56 ;27 et 57
élèves. Ce qui donne un effectif total de 233
élèves. Ainsi 58,25 soient 58 élèves par
défaut constituaient 25% du total de l'effectif de ces 05 classes.
En récapitulatif nous avons :
· Lycée de Tokoin : 45
élèves
· Lycée de Nyékonakpoè : 18
élèves
· Lycée de Hédzranawoé : 20
élèves
· Lycée de
Gbényédzi-Kopé : 30 élèves
· Lycée Technique d'Adidogomé : 58
élèves.
Le total nous donne un effectif de 171 élèves
à enquêter. Le taux de sondage définitif correspond
alors12,50% de l'effectif total des classes de Terminale qui ont
été ciblées.
Tableau.1 : Récapitulatif des
établissements et leur effectif.
Lycées
|
Nbre cls de Tle
|
25% cls de Tle
|
Par Défaut
|
Par Excès
|
Eff. total cls de Tle
|
25% Eff total
|
Par Défaut
|
Par Excès
|
Tokoin
|
12
|
03
|
-
|
-
|
181
|
45
|
|
ü -
|
Nyékonakpoè
|
05
|
01
|
|
ü -
|
70
|
18
|
-
|
|
ü Hédzranawoé
|
04
|
01
|
-
|
-
|
79
|
20
|
-
|
|
ü
Gbényédzi-Kopé
|
06
|
02
|
-
|
|
ü 121
|
30
|
|
ü -
|
Adidogomé
|
20
|
05
|
-
|
-
|
233
|
58
|
|
ü -
|
TOTAL
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
171
|
-
|
-
|
ü : Oui
Source : Notre enquête, Mars - avril 2006.
Tle : Classe de Terminale
B.3 Echantillon
étudiant.
Généralement la taille d'un échantillon est
constituée à partir d'une population mère. Mais ne pouvant
pas couvrir l'échantillon étudiant en suivant la
méthodologie appropriée, nous avons décidé de
prendre alors 25% de la taille de l'échantillon des lycéens qui
constitueraient la taille de l'échantillon étudiant afin de mener
à bien les travaux. Sur ce, l'effectif retenu est alors de 42,75 soient
43 étudiants à enquêter. Le manque de moyen financier
nécessaire et le temps qui nous faisait défaut sont les raisons
profondes qui nous ont conduit à adopter une telle
méthodologie.
B.4 Echantillon des propriétaires de
cybercafés.
A ce niveau nous avons eu recours à des listes
déjà existantes au niveau de l'ART&P (Autorité de
Réglementation des secteurs de Postes et de
Télécommunication), de 2002 à 2004.
Après une mise à jour et vérification de
ces listes, et par notre pré enquête, nous avons
dénombré en tout 86 propriétaires de cybercafé en
ce qui concerne la commune de Lomé qui est notre zone d'étude.
Nous basant sur le quota de 25%, l'effectif des propriétaires revenait
à 21,5 soient 22 propriétaires par excès. Rappelons que le
nombre de propriétaires n'est pas équivalent au nombre de
cybercafés car un seul propriétaire peut avoir 2 à 5
cybercafés.
B.5 Fournisseurs de services Internet - Fournisseurs
d'accès Internet.
Les fournisseurs de services Internet officiellement sont au
nombre de 10 à savoir 09 pour Togo Télécom et 01 pour CAFE
Informatique & Télécommunications.
Les fournisseurs d'accès Internet sont au nombre de
deux à savoir Togo Télécom et CAFE Informatique &
Télécommunications. Ainsi vu le nombre très petit nous
mènerons une enquête exhaustive à leur niveau.
B.6
L'Interview
Dans le souci d'approfondir notre étude, et celui
d'apporter des réponses dignes de confiance, à nos questions,
nous avons eu des rencontres non seulement avec les personnes qui
maîtrisent le terrain mais aussi et surtout celles qui sont
impliquées dans la gestion des cybercafés, dans la fourniture de
la connexion à l'Internet (c'est - à - dire son installation et
son accès). Nous avons ainsi eu des entretiens avec le Directeur de CAFE
Informatique & Télécommunications, avec les agents de BIB, de
la Poste, avec certains propriétaires de cybercafés et les
gérants des cybercafés.
B.7 La Pré -
enquête
Les informations issues de la documentation ont
été complétées par la pré - enquête
qui nous a été d'une utilité remarquable car, elle nous a
permis d'explorer, de prospecter le terrain et d'identifier les aspects
constitutifs de la problématique. Le terrain s'est
révélé à cet effet la meilleure documentation sinon
la documentation la plus complète. Elle nous a permis de recenser les
différents propriétaires de cybercafé et de les
localiser.
2.4 Déroulement de
l'enquête de terrain
Après les différentes phases de la
documentation, de la définition du plan de sondage et de
l'échantillonnage des populations cibles, nous avons
élaboré, pré - codifié et saisi le questionnaire
devant accompagner nos travaux sur le terrain.
La réalisation de l'enquête s'est faite par
l'administration d'un questionnaire tant au niveau des cybercafés qu'au
niveau des utilisateurs d'Internet, des fournisseurs de services Internet et
des fournisseurs d'accès Internet. De plus des interviews ont
été faites afin de recueillir certaines informations
discrètes aussi bien chez les utilisateurs d'Internet, les
propriétaires de cybercafé, les fournisseurs de services Internet
que chez les fournisseurs d'accès Internet, notamment Togo
Télécom et CAFE Informatique &
Télécommunications.
L'enquête a effectivement démarré
après que nous avions reçu une autorisation spéciale au
niveau de la Direction Régionale de l'Education (D.R.E / Golfe) pour les
lycées d'enseignement général d'une part, et au niveau de
la Direction de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle
(D.E.T.F.P) pour le lycée technique d'autre part.
L'autorisation pour le lycée technique nous a
été délivrée le 16 Mars 2006 et celle des
lycées modernes (lycées d'enseignement général), le
22 Mars 2006. Mais l'enquête ne s'est pas faite aussitôt les
autorisations délivrées, ceci pour quelques ajustements d'ordre
pratique et technique.
2.5 Difficultés
rencontrées
Nous ne pouvons en aucun cas dire que, tout au long de notre
travail en général et en particulier à l'étape de
l'enquête sur le terrain, nous n'avons pas été
confrontés à des problèmes. Nous avons donc connu
dès fois d'énormes difficultés et elles variaient suivant
les niveaux.
Ainsi au niveau de la société Togo
Télécom qui est la société qui détient
principalement la téléphonie fixe et l'accès à
Internet, nous avons connu un sérieux retard dans la délivrance
d'une autorisation d'enquête d'auprès de cette
société. A leur niveau nous disaient-ils, "c'est pour
des raisons de restructuration de la société en cette
période", période au cours de laquelle nous les
avons approché pour recueillir des informations concernant l'Internet et
tout ce qui tourne tout autour de sa commercialisation.
Pour CAFE Informatique, concurrent potentiel de Togo
Télécom, nous pouvons dire c'est une question de lenteur
administrative.
Il n'y avait pas trop de problèmes avec les ISP.
Seulement certains d'entre eux voulaient se rassurer de notre intention car se
demandaient-ils si "nous ne sommes pas un futur concurrent ou un
agent du service de impôts". A la justification de notre
intention par nos pièces (carte d'étudiant et attestation de
recherche), certains étaient plus rassurés mais d'autres
restaient encore plus méfiants.
Le gros lot des problèmes ou difficultés a
été rencontré au niveau des propriétaires de
cybercafé. Si certains ont été très
compréhensifs, accueillant, d'autres par contre nous ont causé de
sérieux problèmes. Tout d'abord il y avait de la
réticence, de la méfiance car nous disaient-ils :
"...on ne sait qui est qui et qui fait quoi et pour
qui." Et tout cet état de chose trouve sa raison dans la
situation socio - politique de notre pays. Ensuite pour eux nous sommes un
prochain concurrent qui voudrait connaître les astuces, les
stratégies et les "tuyaux" comme le
disent-ils, du marché.
Enfin, ils nous prenaient comme un agent du service des
impôts et donc il fallait se méfier de nous. Peut-être se
reprochaient-ils quelque chose. Un autre aspect des difficultés
réside dans le fait que les personnes trouvées sur place dans les
cybercafés n'étaient pas forcément les
propriétaires du cybercafé. Donc il fallait prendre des
rendez-vous avec eux et cela pouvait prendre plusieurs jours (une semaine
environ) avant de les rencontrer. Au pire des cas, soient ils sont en voyage ou
dès fois ils reportent le rendez-vous. Ce qui, nous a retardé
dans l'enquête.
Certains propriétaires résident carrément
en Europe et par conséquent il fallait l'appeler et attendre son accord
au gérant du cybercafé afin de procéder au questionnement.
Cette situation nous a aussi retardé dans l'évolution de notre
enquête.
Presque tous les propriétaires de cybercafés que
nous avons rencontré ont accepté de nous donner des informations
sur le fonctionnement d'un cybercafé et de son marché, mais nous
avons eu un cas de refus catégorique d'un propriétaire de
cybercafé.
A ces nombreuses difficultés, il faut ajouter les
moyens financiers qui nous ont fait cruellement défaut. Ainsi, nous
avons eu du mal à toucher tous les aspects de l'échantillonnage.
C'est ce qui explique les effectifs petits qui ne seraient être
représentatifs au niveau de certaines populations mères.
2.6 Méthodologie de
traitement et d'analyse des données.
Après l'enquête proprement dite, nous avons
procédé à la saisie des questionnaires (utilisateurs,
propriétaires, ISP et FAI). Pour cela nous avons eu recours à des
logiciels appropriés de traitement et d'analyse comme EpiData 1.0 pour
la saisie, la codification et SPSS 11.5.1 pour l'analyse des données.
Cette analyse nous a conduit à déterminer, les fréquences
simples, le mode, l'écart type, la médiane, l'indice de
corrélation qui nous permettront d'interpréter les
résultats obtenus
Dans
le cadre de notre étude, nous utiliserons le paradigme
élaboré par J.S. BAIN (1968) et CLODIUS / MUELLER (1961) comme
fil conducteur et ceci nous permet de donner une structure aux
différents aspects de la problématique étudiée.
Beaucoup de chercheurs (FANOU, LUTZ, SALAMI, 1991) l'ont utilisé pour
des études sur le fonctionnement d'un marché. La méthode
distingue trois volets dans le marché :
· La structure du marché
· Le comportement du marché
· La performance du marché.
Selon CLODUIS et MUELLER (1961) les trois volets
distingués sont définis comme suit :
· Structure du
marché : "characteristic of the
organisation of a market which seem to influence strategically the nature of
the competition and pricing within the market ". Ce sont
donc les caractéristiques organisationnelles qui influent sur la
compétition et la processus de formation de prix sur le marché
que le concept structure regroupe. Ce sont des caractéristiques qui sont
fixes pour chaque acteur individuel à court terme.
· Comportement du
marché :
"patterns of behaviours which enterprises follow in adapting or
adjusting to the market in which they sell or buy ". En d'autres
termes, ce sont pour nous les comportements et les stratégies
utilisées par les acteurs qui opèrent dans un marché. Ces
stratégies dépendent de la structure, du pouvoir individuel des
commerçants dans le marché et des atouts disponibles.
· Performance du marché
: " refers to the economic results that flow from the
industry as an aggregate of firms. Society is concerned with how an industry
performs its efficiency ". C'est ici que l'objectif de
l'étude est centré sur l'analyse de l'efficacité du
fonctionnement du marché.
En tant que modèle d'analyse le paradigme S - C - P
postule qu'il existe une relation causale entre ces trois volets conceptuels
du marché. BAIN (1968) a présenté cette relation causale
en commençant au niveau de la structure qui détermine le
comportement, qui ensemble déterminent ensuite ensemble la performance.
Ce modèle a été trop déterministe pour comprendre
le fonctionnement des marchés en concurrence parfaite. Beaucoup
d'auteurs ont critiqué et nuancé cette interprétation et
ils ont élaboré des modèles plus dynamiques. Ils ont
montré que les trois volets peuvent s'influencer mutuellement dès
l'instant où le marché ne remplit plus toutes les conditions
nécessaires pour une concurrence parfaite.
DEUXIEME
PARTIE
· Présentation de
la zone d'étude
· Analyse du
marché des cybercafés à Lomé
· Impacts socio-économiques -
recommandations
CHAPITRE III : Présentation
de la zone d'étude
Lomé est dans la préfecture du Golfe, l'une des
préfectures de la région Maritime (06 préfectures en
tout). La région Maritime s'étend de 1° au 2° latitude
Nord et de 1° au 7° longitude Est. Elle est limitée au sud par
le Golfe de Guinée, au Nord par la région des Plateaux, à
l'Est par le Bénin et à l'ouest par le Ghana. Sa superficie, 6395
km2 représente 11,20% de la superficie totale du pays.
3.1 Climat
Il est du type équatorial mais est plus
subéquatorial avec deux saisons de pluies et deux saisons sèches.
Mais la ville de Lomé est marquée particulièrement par une
anomalie climatique qui influe sur sa pluviométrie.
3.2 La situation et site
de Lomé
La ville de Lomé notre milieu d'étude se trouve
dans la préfecture du Golfe qui elle-même se situe dans la
région Maritime. Elle est la capitale du Togo et se situe à
l'extrême sud - ouest du pays. La ville s'étend le long du
littoral du Golfe de guinée sur une distance de 20 km environ.
Son agglomération se développe jusqu'à la
frontière avec le Ghana à l'ouest, situé à quelques
centaines de mètres du centre ville. Ainsi, Lomé est une
ville/frontière. 30 km2 sont occupés par la lagune. La
ville même s'étend sur près de 90 km2. Elle va du
1°13'Est au 6°07'Nord avec une altitude moyenne de 10 m (maximum
30m).
À sa création, la commune de Lomé
était coincée entre la lagune au Nord, l'océan Atlantique
au Sud, le village de Bè à l'Est et la frontière d'
Aflao (GHANA) à l'Ouest.
Aujourd'hui elle a connu une extension vertigineuse et est
délimitée par le Groupement Togolais d'Assurances (GTA) au Nord,
l'océan Atlantique au Sud, la Raffinerie de pétrole à
l'Est, et par la frontière TOGO-GHANA à l'ouest. Les prestations
des services de la municipalité de Lomé dépassent de
très loin les limites du Golfe et la Commune vers le Nord et à
l'Est de la ville. Le site actuel de Lomé présente trois
unités physiques différentes :
Le cordon littoral, zone située entre l'océan et
la lagune, forme un cordon sablonneux caractérisé par une forte
perméabilité et une platitude de relief (+ 5 et + 8 m) et dont
les versants maritimes et lagunaires présentent des pentes respectives
de 2 et 5%.
La lagune, faisant partie du système lagunaire de la
Volta, constituant d'immenses flaques d'eau avant son aménagement
terminé en 1976; elle est subdivisée en trois plan d'eau :
le lac Ouest, le lac Est et le lac de Bè ou d'Akodesséwa.
Le plateau de Tokoin, de par son regard surplombant le cordon
littoral, d'altitude variant entre 120 et 20 m, il est légèrement
incliné vers le nord et est disséqué par de petites
dépressions.
3.3 La
population
La population de la région Maritime correspond à
38,30% de la population totale du Togo, 62,70% de la population urbaine (dont
Lomé seul fait 54,90%). Avec une superficie de 324 km2, la
préfecture du Golfe a une densité de 1309 habitants / km2 et
Lomé la capitale se retrouve avec 5007 habitants / km2.
La population de Lomé comme l'indique le tableau 2,
fait 13,80% de la population du Togo. Cette une population dynamique et dont la
croissance rapide entraîne l'extension de la ville. La population est
extrêmement jeune, très dynamique et par conséquent
très active dans les différents secteurs économiques
notamment celui des nouvelles technologies de l'information et de
communication.
Tableau.2 : Estimation de
la population de la préfecture du Golfe et de la Commune de Lomé
de 2000 à 2006 (en milliers)
Année
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Commune de Lomé
|
730
|
762
|
800
|
839
|
880
|
921
|
963
|
Golfe sans Lomé
|
300
|
318
|
337
|
355
|
374
|
394
|
414
|
Golfe avec Lomé
|
1030
|
1080
|
1137
|
1194
|
1254
|
1315
|
1377
|
Source : Direction Générale de la Statistique et
de la Comptabilité Nationale, 2004
3.4 Activités
économiques
Traditionnellement, caractérisé par
l'exportation des produits tropicaux et l'importation de marchandises pour la
distribution, c'est le commerce qui emploie à Lomé 27% de la
population active (40% des femmes; 10% des hommes), suivi de très proche
par les services publics et privés avec 23% (15% des femmes et 29% des
hommes).
Capitale économique, elle concentre à elle seule
sur les 8 000 hectares de la zones industrielle et portuaire la presque
totalité de l'activité industrielle togolaise qui offre emploi
à 16% des Loméens (habitant de Lomé)
Les taux d'activité sont très
élevés entre 25 et 60ans pour les deux sexes, avec pourtant une
particularité pour les hommes qui entrent plus tard dans la vie active
liée à la période d'éducation, et partent plus
tôt à la retraite, lié à la dominance de
fonctionnaires et la presque inexistence d'activités agricoles à
Lomé.
Le secteur primaire est quasi absent. Le secteur secondaire se
matérialise par la zone franche avec quelques unités
industrielles de production. Le secteur d'activité le plus important est
le tertiaire avec toute la panoplie d'administration, des banques, des
établissements commerciaux et de services.
3.5 Infrastructures de
communication et de
télécommunications
De loin, Lomé est la ville la plus
équipée du Togo. La couverture en infrastructures de
communication et de télécommunications est importante. Cette
couverture s'illustre par la station terrienne de Lomé sise à
Cacavéli qui permet d'offrir une excellente qualité de service.
Egalement le nombre d'abonnés téléphonique de la ville
fait près de 75% du total des abonnés du pays. De plus le
réseau routier est de 1584 km dont 158 km sont bitumés ou
pavés.
Egalement, la ville de Lomé offre d'importants atouts
par la présence du port autonome, qui permet l'entrée des
matériels de télécommunications. Le port contribue de
façon considérable à l'entrée du matériel
car nous le savons très bien il n'y a aucune société au
Togo qui fabrique le ordinateurs et tous les équipements accessoires.
Tout vient de l'extérieur (Europe, Amérique, Asie) et passe par
le port autonome de Lomé.
Il faudrait aussi noter la présence des plusieurs
sociétés qui évoluent dans les communications et
télécommunications (Togo Télécom, Togocel,
Télécel, CAFE Informatique et Télécommunications),
sociétés qui par leur effort contribuent au développement
du secteur des télécommunications et la vulgarisation de
l'Internet.
Carte 1 : Localisation de Lomé dans la
Région Maritime.
Source : TOYO Kouessan, 2006 ; CGILE
2006
Carte 2 : Les Quartiers de
Lomé.
Source : TOYO Kouessan, 2006 ; CGILE
2006
CHAPITRE IV: Analyse du marché des cybercafés
à Lomé
L'analyse du marché des cybercafés porte un
regard sur les différents aspects du paradigme de BAIN. Ainsi dans notre
recherche, nous essayerons par l'analyse de la structure, du comportement et de
la performance du marché de révéler l'état du
marché et voir si tous les acteurs parviennent chacun avec sa
stratégie à atteindre ses objectifs.
4.1 Structure du
marché.
Le marché des cybercafés ne ressemble pas
physiquement au marché ordinaire, place géographiquement
déterminée avec des infrastructures spécifiques et
où le rapport entre l'offre et la demande concourt à la formation
du prix. Aussi bien l'on ne verra nulle part appelée
« Marché des
cybercafés », comme cela existe pour certains
produits (céréales, animaux,...)
Dans notre cas d'étude, ce n'est pas la place ou le
lieu qui est important pour nous mais c'est l'ensemble de tous les
mécanismes et stratégies mis en oeuvre pas chacun des acteurs du
marché, afin de réaliser le maximum de bénéfice.
L'activité commerciale nécessitant un certain
nombre de critères, à savoir : Le cadre, les acteurs, les
produits et les mécanismes d'achat de transport et d'écoulement
des produits ; il s'avère important voire indispensable pour nous
de porter un regard approfondi sur presque tous les éléments
entrant dans le cadre de notre recherche. Ce qui nous conduit alors à
présenter ce que c'est q'un cybercafé.
4.1.1 Description du
cybercafé
Notre travail de recherche portant sur les cybercafés,
il est important de présenter ce que c'est qu'un cybercafé en
apportant des éléments descriptifs et explicatifs.
En fait notre objectif dans cette description ou
présentation ne sera pas de parler trop techniquement des
éléments descriptifs, comme le ferait un professionnel des
télécommunications, mais de ressortir les différents
éléments d'un cybercafé en apportant quelques petites
explications, si nécessaire. Et ceci dans le but de permettre à
tout le monde d'avoir une notion plus claire sur le cybercafé. En effet,
le " Cybercafé " comme SANSON (1998)
le présente est : « un bar ou un
restaurant qui met à la disposition de ses clients, des ordinateurs
connectés à l'Internet... »
Se basant sur cette définition, nous voyons très
bien qu'au Togo en général et plus particulièrement
à Lomé notre zone de recherche, nous sommes très loin de
cette réalité. Alors plusieurs questions méritent
d'être posées. Comment devons-nous appeler les structures que nous
avons chez nous ? Des "Cyberespace" ou des
"Centre Internet" ? Pour notre part, nous
pensons que le terme
« cybercafé » n'est pas
approprié. Nous évoquons cet aspect pour faire ressortir un peu
ce que nous avons vu sur le terrain étant donné que pour la
plupart (90%) de ces structures, leur enseigne porte l'inscription :
« CYBERCAFE... »
Dans notre recherche, ce que nous avons eu à voir
correspond à une salle mettant à la disposition de la population
l'Internet moyennant un prix de navigation fonction du temps
effectué.
Dans l'approche de la présentation du cybercafé,
nous avons eu à distinguer plusieurs types de cybercafés. Cette
différenciation repose sur plusieurs éléments à
savoir :
· Le cadre ou la salle qui fait office de
cybercafé et qui abrite le matériel de travail,
· Les équipements variés permettant d'avoir
accès à l'Internet.
A. Le cadre ou la salle
Le cadre ou la salle nous a permis de recenser plusieurs types
de cybercafé. La surface occupée varie d'un cybercafé
à un autre. Ainsi avons-nous trouvé des cybercafés de
différente forme en ce qui concerne la géométrie des
salles. Les surfaces peuvent aller de 25 m2 à plus de 100
m2.
Le facteur surface peut dans une certaine mesure être un
facteur déterminant dans la prospérité d'un
cybercafé. Ceci dit en ce sens qu'un cybercafé plus grand en
surface offre d'énormes avantages à savoir :
· plus grande capacité de recevoir plus
d'ordinateurs,
· meilleure disposition des ordinateurs,
· meilleur entretien et performance relative des
ordinateurs,
· idéal de cadre propice qu'un internaute aimerait
avoir.
Du point de vue du nombre d'ordinateurs que la salle pourrait
contenir, il va de soi qu'une salle plus grande va contenir plus d'ordinateurs
qu'une petite salle. Cette situation ne se présentera bien entendu que
si le propriétaire du cybercafé a les moyens financiers requis
pour remplir sa salle d'ordinateurs.
La disposition des ordinateurs (l'esthétique) joue un
rôle, pas les moindres dans la qualité d'un cybercafé.
Ainsi dans une salle plus grande, le propriétaire a toute une panoplie
de possibilités de disposition des ordinateurs, ajoutant ainsi un aspect
esthétique à son cybercafé. Ceci pourra rendre le cadre
plus agréable pour travailler. Comparativement à une petite salle
le choix est très limité.
Sur le plan de l'entretien et de la performance, il s'agit de
faire mention du système d'aération de la salle qui pourrait dans
une certaine mesure permettre aux ordinateurs de durer un peu plus longtemps.
Une salle grande et aérée conviendrait mieux pour la
« vie » des ordinateurs et de leur efficacité.
Plusieurs spécialistes du domaine nous l'ont confirmé en ces
termes : « ...mieux vaut avoir une grande salle avec des
ventilateurs et des fenêtres bien orientées que d'avoir une
petite salle close avec une climatisation super froid ».
Certains nous dirons qu'une bonne climatisation suffirait pour
résoudre tout le problème d'aération. Certes que dans une
certaine mesure, cela semble être vrai. Mais dans la
réalité, il faut distinguer trois facteurs qui peuvent influer
sur la bonne marche d'un cybercafé :
· La consommation des climatiseurs en
électricité,
· Les coupures d'électricité,
· L'appréciation ou le jugement de la
clientèle.
La consommation électrique des climatiseurs doit faire
obligatoirement partir des charges que le propriétaire doit prendre en
compte dans sa gestion. Elle engendre d'énormes charges
financières en plus des charges déjà existantes à
savoir : la facture de connexion ; le salaire du personnel ;
l'achat d'autres matériels et la facture d'électricité
engendrée par les ordinateurs et ses accessoires.
Les coupures d'électricité peuvent dans un
certain cas causer des dommages aux climatiseurs. En plus de cela, cette
coupure causera une grande chaleur si la salle n'est pas bien
aérée.
Alors il va de soi que dans une telle situation, le
cybercafé mettra mal à l'aise les clients. Ce qui pourrait avoir
une incidence sur le chiffre d'affaire et par conséquent sur la
réputation du cybercafé.
De plus, un cybercafé de petite surface connaît
un certain nombre de problèmes dans la mesure où normalement pour
une bonne marche des activités, elle doit disposer de certains appareils
comme la photocopieuse, des étagères pour la vente d'autres
articles informatiques ou bureautiques pour ne citer que ceux -là et
beaucoup d'autre choses qui entrent dans le fonctionnement d'un
cybercafé.
De toute manière, nous n'avons pas eu à trouver
une dimension standard de surface pour un cybercafé, mais cela ne nous
empêcherait pas si nous voulons créer un cybercafé et pour
le confort, la qualité et la prospérité, que le
cybercafé ait des dimensions raisonnables.
Cliché. 1(A, B et C) : Une salle de
cybercafé vue de plusieurs côtés.
A
B
C
B. Les
équipements
Au même titre que la surface d'un cybercafé, la
qualité des équipements est aussi d'une importance capitale. Le
tout n'est pas de disposer d'une grande salle mais il faut que les
équipements soient en adéquation avec la salle.
Ainsi dans la rubrique équipements, nous
distinguons :
· La gamme d'ordinateurs.
· Les types de connexion.
· Les autres accessoires.
B.1 La gamme
d'ordinateurs
Etant donné que l'Internet s'utilise par
l'intermédiaire de l'ordinateur, il est indispensable d'avoir des
ordinateurs d'une bonne performance pour un travail efficace. De ce fait, il
est évident qu'un cybercafé équipé d'ordinateurs de
la gamme Pentium III ou IV aura moins de problème q'un cybercafé
équipé d'ordinateurs de la gamme Pentium I ou II
c'est-à-dire de la basse gamme.
En dehors du facteur puissance des machines, il est difficile
de voir les ordinateurs de la basse gamme ou ancienne gamme supporter
correctement les nouveaux logiciels à savoir le Windows XP ou le
Linux.
Même pour une utilisation privée, cela n'est pas
conseillé pour la simple raison que la machine ne va pas répondre
comme le disent les techniciens de la matière c'est-à-dire les
maintenanciers.
Ainsi, dans la plupart (80%) des cybercafés que nous
avons visité, nous avons constaté qu'ils utilisent le Windows XP,
ce qui suppose l'utilisation d'ordinateurs d'une gamme récente. Ceux qui
utilisent le Windows 2000, le Millenium ou le Windows 98 sont en faible
proportion. Rares sont les cybercafés qui utilisent le Linux.
B.2 Les types de
connexion
Le type de connexion est également important dans la
qualité du cybercafé. Dans notre recherche, nous avons
distingué essentiellement quatre types de connexion à
savoir :
· La connexion par un modem classique,
· La connexion par liaison RNIS,
· La connexion par une ligne
spécialisée,
· La connexion par la boucle locale radio.
a. La connexion par un modem classique
Le modem est le périphérique utilisé pour
transférer des informations entre plusieurs ordinateurs via un support
de transmission filaire (lignes téléphoniques par exemple).
Les ordinateurs fonctionnent de façon numérique,
ils utilisent le codage binaire (une série de 0 et de 1), mais les
lignes téléphoniques sont analogiques. Les signaux passent d'une
valeur à une autre, il n'y a pas de milieu, de moitié, c'est du
« Tout ou Rien » (Un ou Zéro). Les signaux
analogiques par contre n'évoluent pas « par pas »,
ils évoluent de façon continue.
Le piano par exemple fonctionne plus ou moins de façon
numérique car il y a un "pas" entre les notes. Un violon par contre peut
moduler ses notes pour passer par toutes les fréquences possibles.
Un ordinateur fonctionne à la manière d'un
piano, un modem comme un violon. Le modem convertit en analogique l'information
binaire provenant de l'ordinateur, afin de la moduler par la ligne
téléphonique. On peut entendre des bruits étranges si l'on
monte le son provenant du modem.
Ainsi, le modem module les informations numériques en
ondes analogiques. En sens inverse, il démodule les données
analogiques pour les convertir en numériques. Le mot
« modem » est ainsi un acronyme pour
( MOdulateur/DEModulateur).
Modulation
Démodulation
Schéma 1 : Illustration du principe de
fonctionnement d'un modem
La vitesse de transmission du modem est
généralement exprimée en « bauds », en
hommage à Emile BAUDOT (11 septembre 1845 - 28 mars 1903,
célèbre ingénieur français ayant oeuvré dans
les télécommunications). Cette unité de vitesse de
transmission caractérise la fréquence de (dé) modulation,
c'est-à-dire le nombre de changement d'états que le modem fait
subir au signal par seconde. Ainsi le débit en bauds n'est pas tout fait
égal au débit en bits par secondes, car plus d'un changement
d'état du signal peuvent être nécessaire pour coder un
bit.
Le modem permet d'échanger (envoi / réception)
des fichiers, des fax, de se connecter à Internet, de recevoir et
d'émettre des
e-mails.
Cliché 2 : Type de modem classique interne
Cliché3 : Une pile de modems externes
b. La connexion par
RNIS
Le Réseau Numérique à
Intégration de Services (RNIS) ou ISDN en anglais pour
Integrated Services Digital Network, est une liaison autorisant une
meilleure qualité et des vitesses pouvant atteindre 2 Mb/s (accès
S2) contre 56 Kb/s pour un modem classique.
Son fonctionnement repose sur le fait que, dans un
réseau téléphonique analogique, une boucle sur une
paire
torsadée de fils de cuivre entre le
commutateur
central de la compagnie de télécommunications et l'abonné
supporte un canal de transmission unique. Ce canal ne traite qu'un seul service
simultanément : la voix ou les données.
RNIS définit deux types de canaux logiques que l'on
distingue par leurs fonctions et leurs débits. Les canaux B transmettent
à un débit de 64 kbit/s en commutation de circuit ou de paquet
les informations utilisateur : voix, données, fax. Tous les
services réseaux sont accessibles à partir des canaux B. Les
canaux D transmettent à un débit de 16 kbit/s en accès de
base et 64 kbit/s en accès primaire. Ils supportent les informations de
signalisation : appels, établissement des connexions, demandes de
services, routage des données sur les canaux B et enfin
libération des connexions. Ces informations de signalisation ont
été conçues pour cheminer sur un réseau totalement
distinct des canaux B. C'est cette signalisation hors bande qui donne aux
réseaux RNIS des temps d'établissement de connexion rapides
(environ 4 secondes) relativement aux réseaux analogiques (environ 40
secondes).
Avec RNIS, les sites régionaux et internationaux de
petite taille peuvent se connecter aux réseaux d'entreprises à un
coût mieux adapté à la consommation réelle qu'avec
des lignes spécialisées. Les liaisons à la demande RNIS
peuvent être utilisées soit pour remplacer les lignes
spécialisées, soit en complément pour augmenter la bande
passante ou assurer une redondance. Avec ces mêmes liaisons, les sites ou
les utilisateurs distants peuvent accéder efficacement aux ressources
critiques à travers l'
Internet en toute
sécurité.
c. La connexion par
Liaison Spécialisée.
Dans ce cas de connexion, il y a également
l'utilisation du modem mais à la seule différence que la ligne
téléphonique utilisée est dédiée
exclusivement pour l'accès au serveur de votre opérateur ou
fournisseur d'Internet. Ce serveur bien entendu vous permet de vous connecter
à l'Internet.
En lançant la connexion chez vous, votre ordinateur va
chercher à joindre le serveur de votre fournisseur d'Internet. Dans ce
cas il n'y pas de risque d'échec de connexion étant donnée
que cette ligne est utilisée uniquement pour cela.
Par contre dans le cas de la connexion par modem simple, la
ligne téléphonique sert à la fois pour les appels, les
réceptions téléphoniques et pour l'accès à
l'Internet. Ainsi, dans le cas où la ligne serait occupée pour un
appel ou une réception téléphonique, il vous serait
impossible de vous connecter au serveur de votre fournisseur d'accès
à Internet. Afin de pouvoir utiliser une seule ligne pour les appels,
les réceptions téléphoniques et pour l'accès
à l'Internet, il existe un autre type de connexion plus
approprié. Il s'agit de l'A.D.S.L. (Assymetric Digital Subsciber Line),
liaison numérique asymétrique en français. L'ADSL est une
évolution de l'utilisation des lignes téléphoniques
usuelles. Les lignes téléphoniques sont souvent appelées
"paire cuivrée", ce, dû au fait que la communication est faite au
moyen de deux fils en cuivre.
Le signal ADSL transite donc sur la paire cuivrée
téléphonique au même titre que le signal
téléphonique. Ces deux signaux sont séparés chez
l'abonné au moyen d'un
filtre ADSL placé
entre la prise téléphonique et le téléphone. Le
filtre ADSL fait suivre le signal à destination de l'ordinateur à
un
modem (contraction de
modulateur - démodulateur), qui transforme le signal
analogique de la paire
cuivrée en signal
numérique qui
sera transmis à l'ordinateur soit via un cordon
ethernet, soit via un
cordon
USB (Universal Serial Bus) ou
encore grâce à une liaison
wifi. Dans l'ADSL, il y a deux
tuyaux ou flux indépendants et simultanés (on
peut envoyer et recevoir en même temps à 100 % des
débits respectifs montant (envoi) et descendant (réception). La
paire de
cuivre posée pour le
téléphone est utilisée en téléphonie
classique en dessous de 8
kHz. Cela permet de passer des
fréquences vocales de 0,1ýýý à 1,104
MHz en sous -canaux de 4,312 kHz
maximum 256. (Débit de chaque canal de 0 à 15 bit/s par
Hertz (64 kbit/s ýmaxi par canal)). L'ADSL utilise la bande passante de
la paire de cuivre jusqu'à 1104 kHz. On partage cette plage de
fréquence en 256 canaux dont la modulation (donc le débit)
dépend de l'atténuation de chaque canal.
Ce système de connexion permet de faire passer sur la
même ligne téléphonique et la voix qui est de basse
fréquence et les données informatiques qui sont de haute
fréquence. Le transport de données utilise des fréquences
supérieures à celles d'un signal voix. Les données et le
signal voix circulent simultanément sur la même ligne sans
interférer (utilisation de fréquences différentes). Mais
cela nécessite pour son application ou son utilisation des points de
relais qui doivent être implantés un peu partout dans la ville.
L'ADSL a plusieurs applications. L'ADSL est souvent associé à
"accès Internet à haut débit". En réalité,
l'ADSL permet un accès à d'autres réseaux, d'autres
services. De plus, les premiers accès ADSL étaient à 128
kbit/s alors que le haut débit commence en général
à 2 Mbit/s. En plus de l'accès à l'Internet, l'ADSL
permet, depuis peu, de faire passer des flux audiovisuels. La
télévision sur ADSL est très répandue. La
vidéo à la demande commence.
Des offres de téléphonie IP (
VoIP) font
également leur apparition. Pour les entreprises, l'ADSL peut servir
d'accès à un
VPN
d'opérateur. C'est un système mentionnons- le qui permet de
transmettre d'énormes quantités de données informatiques
avec une rapidité extrême. Tout au long de nos visites dans les
cybercafés, nous n'avons pas vu cette nouvelle technologie de connexion.
Apparemment, elle serait en cours d'étude afin de permettre sa
vulgarisation.
d. La connexion par Boucle
Locale Radio (B.L.R)
Dans le domaine de la télécommunication, on
appelle boucle locale le support qui relie l'abonné à
l'opérateur de téléphonie. La boucle locale radio est un
moyen pour un opérateur de télécommunication de relier
directement l'abonné à ses équipements en passant par une
liaison radio (faisceau hertzien), au lieu d'utiliser les fils de cuivre
c'est-à-dire la ligne téléphonique.
C'est une technologie de connexion qui est à la fois
sans fils, fixe et bidirectionnelle à Internet.
· Sans fil pour la simple raison qu'elle utilise des
ondes radio comme moyen de transmission.
· Fixe, car le récepteur doit être
fixé, il ne peut être mobile comme dans le cas du GSM (Global
System for Mobile Communications).
· Bidirectionnelle, parce que la liaison se fait dans les
deux sens, opérateur -client et client -opérateur.
Concrètement, une connexion BLR nécessite chez
le client une petite antenne plate visant directement ou non (selon la bande de
fréquence utilisée) l'antenne de l'opérateur,
appelé station de base. Ensuite un câble relie l'antenne à
un boîtier sur lequel se trouvent différents connecteurs :
prises téléphoniques, alimentation électrique.
Cliché 4 : Une
BLR au sol Cliché
5 : Une BLR sur un toit
Cliché 6 : Une
BLR sur un pylône Cliché 7 : point
d'accès au réseau sans fil
Le client ou l'utilisateur
communique, par l'intermédiaire de la liaison radio, avec une station de
base (antenne), elle-même reliée au central de l'opérateur.
Ces antennes sont généralement fixées sur le toit des
maisons ou des immeubles.
Il est à noter qu'il existe un risque de
déperdition de transmission, risque dû à l'influence de
certains facteurs comme :
· La distance : selon les opérateurs,
à partir d'une certaine distance (entre 2 à 4 km), il y a risque
de déperdition de transmission des données entre la station de
base et le client,
· Les obstacles (immeubles, relief) : Situés
sur le passage des ondes radio, ils peuvent altérer la qualité de
la transmission tout comme de mauvaises conditions
météorologiques (tempêtes, orages, neige, pluies).
C. Equipements accessoires
variés
Dans un cybercafé, mis à part l'Internet qui est
l'activité principale, il y a selon les cybercafés d'autres
activités connexes qui lui viennent en soutien. Ces activités
sont très variées et peuvent être toutes disponibles ou
partiellement dans un cybercafé. Ainsi pouvons-nous distinguer les
activités comme : la photocopie, l'impression, le scanner, la
reliure, la téléphonie et le fax, le gravure sur CD.
Cliché 8 : Une photocopieuse d'un
cybercafé Cliché 9 : Un
scanner
Cliché10 : Des imprimantes
D. Autres
activités
En dehors des principales activités citées plus
haut, nous distinguons d'autres activités selon les cybercafés.
Ces activités en fait ne constituent pas la vocation première de
ces cybercafés, mais elles viennent en appui étant entendu qu'un
cybercafé a besoin de matériels informatiques et bureautiques.
Ainsi dans certains cybercafés, nous avons constaté qu'il y avait
d'articles informatiques et bureautiques comme : les souris d'ordinateurs,
las claviers, les imprimantes, les lecteurs de CD, les cartouches d'encre pour
imprimantes, des clés USB, les paquets de papiers rames, les Disques
compacts (C.D : Compact Disk), les produits de nettoyage d'écran
d'ordinateurs, les téléphone portables et les ordinateurs. Tous
ces articles sur des étagères, mis en vente, constituent des
sources de revenu pour le cybercafé.
Le cadre des activités commerciales du cybercafé
présenté, voyons à présent les acteurs qui exercent
leurs activités économiques dans le marché des
cybercafés.
4.1.2 Les
acteurs
Aucune activité commerciale ne peut se réaliser
sans acteurs. A cet effet dans la chaîne des acteurs du marché des
cybercafés, nous avons distingué plusieurs composantes :
· Les Fournisseurs d'Accès Internet :
F.A.I,
· Les Fournisseurs de Services Internet
équivalent anglais de Internet Services Provider (I.S.P),
· Les propriétaires des
cybercafés,
· Les utilisateurs ou internautes.
A. Les Fournisseurs
d'Accès Internet : F.A.I
L'Internet est la matière de base d'un
cybercafé. De ce fait, suivant les différents niveaux, nous
pouvons définir une multitude de fournisseurs. Ainsi l'Internet
n'étant pas un produit togolais, il va de soit qu'il y ait un
fournisseur d'accès pour le Togo qui est soit en Europe ou aux
Etats-Unis d'Amérique. Ceci se comprend sur un plan plus
international.
Mais à un niveau local c'est-à-dire national,
quatre sociétés ont installé chacune son noeud Internet
pour la fourniture de l'accès Internet aux ISP (fournisseur de services
Internet) et aux organismes et institutions privés. Il s'agit de Togo
Télécom, Café Informatique, Transworld Trading (TWT) et
eProcess. TransWorld Trading n'a jamais été capable d'offrir ses
services depuis son autorisation obtenue en 2003. Mais Togo
Télécom et de C.A.F.E informatique, sont les seules
sociétés qui offrent la connexion aussi bien aux organismes,
institutions, privés (usage domestique) qu'aux cybercafés. Ainsi
avons nous porté notre étude sur ces deux sociétés
en vu d'une analyse plus concrète et approfondie. Ce qui fait qu'au lieu
de quatre fournisseurs, nous allons nous intéresser seulement à
deux fournisseurs qui sont plus reconnus sur le marché.
Afin de mieux saisir ce qu'est un FAI, nous avons donc
procédé à une étude minutieuse de ces deux
sociétés dans ce qu'elles offrent comme prestation en Internet et
sur d'autres diverses activités connexes.
1. Togo
Télécom.
a. La
société : Son origine.
Togo Télécom est la société d'Etat
qui s'occupe des Télécommunications du Togo. Elle est issue de la
scission intervenue le 28 février 1996 au sein de l'O.P.T.T (Office des
Postes et Télécommunications du Togo) en deux
sociétés d'Etat :
· La Société des Postes du Togo (S.P.T)
et
· Togo Télécom.
Mais elle n'a débuté ses activités
effectivement que le 1er janvier 1997. Elle est régie par la loi
numéro 90-26 du 04 Décembre 1990 portant réforme du cadre
institutionnel et juridique des Entreprises Publiques. Elle est dotée
d'une personnalité morale et d'une autonomie financière, au
capital de 4 milliards de francs CFA répartis en 40 000 actions de 10
000 FCFA entièrement souscrites par l'Etat.
Togo Télécom est chargé de
l'équipement et de l'exploitation du service public des
Télécommunications et est placé sous la tutelle technique
du Ministère de l'Equipement, des Mines et des Postes et
Télécommunications.
La société a pour objet l'équipement et
l'exploitation du service public des Télécommunications. A cet
effet :
· Elle installe et exploite le réseau public des
télécommunications à l'exception de celles touchant
à la sécurité de l'Etat;
· Elle est habileté à exercer,
conformément à la législation en vigueur, toute autre
activité qui se rattache directement ou indirectement à son
objet.
b. Activités de Togo Télécom.
Togo Télécom depuis le 1er janvier 1992,
opère dans le cadre de la nouvelle loi des
télécommunications en commercialisant de nombreux produits comme
: le téléphone (local, national et international), le
téléfax ; le télex ; les liaisons
spécialisées ; la transmission des données par paquets
(Togopac) ; le téléphone cellulaire (GSM) depuis septembre 1997
et l'Internet depuis octobre 1997.
b.1 Réseaux et services de
téléphonie fixe et mobile
Afin de réaliser ses prestations, Togo
Télécom dispose d'infrastructures modernes et performantes mais
qui nécessitent des extensions. En effet l'explosion de la demande des
lignes téléphoniques était telle qu'en juillet 1992
à l'issue de sa modernisation et de son extension, la capacité du
réseau national a été portée de
13 000 à 23 000 lignes. Deux ans plus tard, le
réseau était déjà saturé. Deux extensions
successives ont permis entre 1996 et 1998 de porter la capacité à
47 700 lignes qui arriveront pratiquement à saturation courant 2000 (38
000 lignes en services prévues à fin 1999).
Dans " Les grandes orientations de Togo
Télécom 1999 - 2001", la Direction
Générale se proposait de répondre aux attentes de la
clientèle en portant à plus de 100 000 lignes la capacité
du réseau téléphonique.
Dans la gamme de ses produits et services de
téléphonie, nous distinguons :
· La ligne classique,
· Hélim, la ligne numérique,
· Illico, le fixe sans fil,
· La téléphonie mobile,
· Cartes prépayées,
· Les publiphones,
· Les services conforts (Facture détaillée,
Identification de l'appelant, Conférence à trois, Hot Line,
Restriction de l'affichage, Transfert d'appel, Code confidentiel, Memo Rappel,
Rappel automatique, Numéros réduits).
b.2 Réseaux de transmission des
données.
Togo Télécom dispose également :
· D'un réseau Télex de 1500 lignes avec 200
abonnés en service. Ce réseau est en déclin à cause
de la concurrence des produits comme la télécopie et les
réseaux de données les plus évolués (Plan de
développement de TOGO TELECOM 2000 - 2002).
· D'un réseau X25 de transmissions de
données par paquet, TOGOPAC avec actuellement une capacité de 88
ports. Ce réseau est destiné essentiellement aux utilisateurs
disposant déjà d'un abonnement au réseau TOGOPAC. Ce
réseau est bâti autour de deux noeuds situés l'un à
Lomé et l'autre à Kara. Le noeud de Lomé est relié
au noeud de transit international de Paris pour l'accès à
l'international.
Notre travail ayant trait plus précisément
à l'Internet, voyons un peu ce que la société dispose et
offre à sa clientèle.
b.3 Réseau Internet
Dès 1996, Togo Télécom a initié un
projet dans le domaine de l'Internet afin de mettre à la disposition de
sa clientèle et de la population togolaise, un réseau stable,
fiable, rapide et ultra moderne capable de s'adapter à toutes les
innovations techniques de l'heure. Et c'est l'une des innovations les plus
prometteuses de Togo Télécom. Les équipes de Togo
Télécom s'y sont investies à fond et, dès octobre
1997, elles ont mis au point un noeud d'accès dans les locaux du centre
de formation d'Intelsat à Lomé. Sur le plan technique, ces
équipes disposent au départ d'un serveur Cisco 7 000 et d'un
accès vers l'international à 256 kbits/s.
Le noeud étant devenu opérationnel, Togo
Télécom a procédé à la commercialisation du
service Internet. Mais dans ce domaine la société joue surtout un
rôle de grossiste, se limitant à la fourniture d'accès au
réseau aux providers (fournisseurs de services au grand public). Il joue
également le rôle de conseiller auprès de Providers et
fournit aussi un appui technique, une sorte d'engineering (démarreur)
afin qu'ils puissent s'équiper avec les meilleurs serveurs et offrir la
meilleure qualité de service à leurs clients finaux.
Togo Télécom a commencé la fourniture au
public d'un accès Internet en fin d'année 1997. Désireux
d'offrir à ses clients un véritable réseau
planétaire de communication, Togo Télécom a signé
un contrat avec Global One, installé à Washington, et qui fournit
un accès mondial.
Sa liaison sur satellite avec Global One avait un débit
initial de 256Kbps en montée et en descente. Actuellement ce
débit est passé à 6Mbps en liaison montante et à
10Mbps en liaison descendante. A fin 1999, 16 réseaux sont
connectés et environ 5 000 utilisateurs ont été
enregistrés. Le programme d'investissement prévoit le
renforcement des infrastructures permettant de faire face à la
croissance d'Internet et l'intégration d'équipements
spécifiques. Ainsi pour les accès Internet, Togo
Télécom offre :
· L'accès par RTC (Réseau
Téléphonique Commuté), c'est-à-dire par
téléphone classique, destiné aux utilisateurs disposants
d'un abonnement auprès des ISP connectés à Togo
Télécom,
· L'accès par liaison spécialisée
à 64 kbits/s (kilo bits par seconde), accès destiné
essentiellement aux ISP et propriétaires de réseau.
· L'accès par liaison spécialisée
à 28,8 kbits/s destiné essentiellement aux utilisateurs à
forte durée de session.
Nous distinguons aussi à Togo Télécom
pour l'Internet :
· L'offre pour professionnels : destinée aux
utilisateurs nécessitant une connectivité performante, de
qualité et adaptée à leurs besoins. Ainsi Togo
Télécom propose, en standard, une gamme complète de
solutions d'accès permanent à Internet, accompagnée de
services novateurs.
· L'offre grand public : Togo Télécom en
collaboration avec les Fournisseurs de Services Internet (ISP) et les
cybercafés vulgarise Internet.
Jusqu'en septembre 2003, le montant des frais de mise en
service était de
550 000F CFA HT et le montant des redevances mensuelles
fonction du débit se présente comme l'indique le tableau
3 -A.
Tableau.3 (A; B et C) : Les types de liaisons
spécialisées et leur prix.
3 -A)
Type de LS
|
Montant HT (Hors Taxe) en CFA
|
|
Fournisseur de Service Internet (ISP)
|
Organismes et Institutions
|
64 kbps
|
750 000
|
450 000
|
Nombre d'adresse IP
|
6
|
2
|
128 kbps
|
1 500 000
|
900 000
|
Nombre d'adresse IP
|
8
|
3
|
256 kbps
|
2 500 000
|
2 500 000
|
Nombre d'adresse IP
|
10
|
10
|
512 kbps
|
4 000 000
|
4 000 000
|
Nombre d'adresse IP
|
12
|
12
|
Source : ART&P, Rapport d'activités, Exercice 2004.
LS : Liaison Spécialisée.
Mais en 2004, les différents frais des liaisons
spécialisées se présentent comme suit :
3 -B)
Frais de mise en service
|
400 000 FCFA
|
Débit
|
Tarif Mensuel
|
64 kbps
|
350 000 FCFA
|
Nombre d'adresse IP attribuées
|
2
|
Accès distants
|
8
|
Modems
|
2
|
128 kbps
|
550 000 F CFA
|
Nombre d'adresse IP attribuées
|
6
|
Accès distants
|
8
|
Modems
|
2
|
Source : ART&P, Rapport d'activités, exercice
2004.
Mais actuellement en 2006, l'offre en vigueur à Togo
Télécom se présente comme l'indique le tableau 3
-C.
3 -C)
Liaison Spécialisée : Internet et
IP
|
Frais de mise en service : 400 000 FCFA
|
Débit
|
ISP
|
Cybercafés
|
64 kbits/s
|
500 00F CFA
|
300 00F CFA
|
Nombre d'adresses IP attribuées
|
6
|
2
|
Accès distants
|
Illimité
|
2
|
Modems
|
2
|
2
|
128 kbits/s
|
850 000F CFA
|
500 000F CFA
|
Nombre d'adresses IP attribuées
|
14
|
6
|
Accès distants
|
Illimité
|
6
|
Modems
|
2
|
2
|
256 kbits/s
|
1 300 000F CFA
|
|
Nombre d'adresses IP attribuées
|
30
|
|
Accès distants
|
Illimité
|
|
Modems
|
2
|
|
NB : Routeur à la charge du client
|
Source : Togo Télécom, 2006
En plus de toutes ces offres, Togo Télécom mais
également à la disposition des utilisateurs une gamme de modems
et un numéro de tarification uniforme pour permettre aux utilisateurs,
un accès identique quelque soit l'endroit où ils se trouvent sur
le territoire national.
Mais il faut noter que Togo Télécom n'est pas
le seul opérateur dans le domaine Internet car bien avant la mise en
service de son réseau en 1997, un autre opérateur privé,
C.A.F.E Informatique &Télécommunications était le
premier promoteur d'Internet au Togo.
2. CAFE Informatique &
Télécommunications
a. La société : Son
origine
Du statut d'établissement à sa création
en 1987 par Monsieur Yawo Jean-Marie Noagbodji, Ingénieur
Télécom (diplômé en système Automate et
Electronique) et Madame Ayélé Noagbodji, administratrice des P.T.
(Postes et Télécommunications) Maîtrise en Informatique de
Gestion, C.A.F.E Informatique & Télécommunications est
passée à une SARL de 1996 à 2000. Depuis le 1er janvier
2001, elle est devenue une Société Anonyme (S.A.), avec un
capital de 225.000.000 F CFA.
Au demeurant, C.A.F.E Informatique &
Télécommunications est une entreprise qui se diversifie et
s'adapte aux courants du moment. Spécialisée dans l'installation
des réseaux dès le début, l'entreprise inaugure Internet
au Togo en août 1997 pour la première fois dans les
télécommunications nationales. Fondus au sein de la Direction des
Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (DNTIC), les
nouveaux services Internet se cristallisent autour d'une équipe de
jeunes techniciens qualifiés et motivés.
A l'instar des nouveaux acteurs Télécoms de la
planète, C.A.F.E Informatique & Télécommunications se
professionnalise en conservant le cap de Leader National dans le domaine de la
vulgarisation des nouvelles technologies et de l'Internet au Togo, et en se
battant pour redonner aux entreprises les Télécommunications.
b. Activités de CAFE Informatique &
Télécommunications.
Leurs nombreuses activités peuvent se résumer
sous forme de :
· Fourniture de connexion Internet à Haut
Débit
· Etude, conception et réalisation de
réseau câblé et/ou sans fil
· Téléphonie sur IP : Yom-la : Carte
Prépayée pour appeler l'international a moindre coût
· Réalisation de serveurs vocaux
· Conception d'autocom IP
· Conception, Réalisation et Hébergement de
sites Web
Fer de lance de C.A.F.E Informatique &
Télécommunications, les activités Télécoms
constituent un marché fiable sur lequel la société a pu
bâtir une réputation hors paire ; notamment grâce à
l'introduction de Internet au Togo.
b.1 Téléphonie sur Internet : appels
internationaux à moindre coût.
L'Internet est une valeur ajoutée de la
téléphonie. Mais CAFE Informatique &
Télécommunications ne disposant pas de réseau de
téléphonie fixe, elle a su avec une ingéniosité
toute particulière, mettre au point la téléphonie par
Internet, domaine dans lequel elle excelle.
Ainsi elle offre à moindre coût des appels
internationaux par Internet grâce à la carte
prépayée Yom-la.
b.2 Réseaux - câblage et
sécurité réseaux
En dehors de la téléphonie sur Internet, CAFE
Informatique expose son savoir faire dans la conception de réseaux, de
câblage par :
· Interconnexion de réseaux par VSAT, liaison sans
fils
· Conception et réalisation de LAN
câblé / sans fil
· Réseau Téléphonique (ordinaire et
IP).
Hormis le secteur de réseaux et de câblage, CAFE
Informatique &Télécommunications, montre aussi ses
compétences dans la réalisation de la sécurité de
réseaux par : Audit réseaux, Installation et configuration de
firewall.
b.3 Netmaster et
téléservices.
Aussi nombreuses que sont les prestations de la
société, CAFE Informatique & Télécommunications
propose :
· Achat et hébergement de nom de domaine.
· Hébergement de sites web
· Création de comptes e-mail : Accès
webmail
· Gestion de bases de données MySQL
· Administration sur le web simple et aisée.
Autre chose sont les télé-services
c'est-à-dire des services distants qu'offre la société.
Cette option se matérialise par :
· Télé- service à prise
directe...Call center (premier call center en mode VoIP en Afrique)
· Télé- service à prise
indirecte...Télé saisie, Transcription, etc.
L'Internet étant l'une des majeures
préoccupations de CAFE Informatique &
Télécommunications, la société s'est alors
dotée de matériels pouvant répondre aux aspirations de sa
clientèle.
b.4 Réseau Internet.
CAFE Informatique a installé son noeud Internet en fin
novembre 1997. Sa liaison par satellite sur Panamsat, d'un débit initial
de 128 Kbps, est passée actuellement à 2 Mbps. Les clients sont
connectés à son noeud Internet par liaison sans fil (WLL :
Wireless Local Loop, Boucle Locale Radio, liaison sans fil à Internet)
dont elle est la seule qui maîtrise correctement ce domaine, son domaine
de prédilection.
Grâce à ses deux antennes VSAT l'une pointant sur
Intelsat et l'autre sur AMC-12, CAFE offre Internet à ses clients de la
façon suivante :
· Liaisons permanentes et haut débit grâce
au Canopy de Motorola (64K, 128K, 256K, 2 Méga)
· Liaisons Dial-Up : Des accès PPP via 225 33
33 - 221 36 86 - 8080707
Afin de résister à la concurrence qui est de
mise sur le marché des télécommunications en
général et de l'Internet en particulier, CAFE Informatique &
Télécommunications offre des prix qui puissent satisfaire la
clientèle selon le domaine d'utilisation. En 2003, pour ce qui concerne
les cybercafés et les ISP, le Rapport d'Activité, Exercice 2004
de l'ART&P nous les résume dans les tableaux ci-dessous. Les frais
de mise en service sont de 450.000F CFA HT et les tarifs mensuels sont
indiqués dans le tableau 4 :
Tableau.4 : Frais de mise en service en 2003 à
CAFE Informatique.
Débit
|
Montant HT (Hors Taxe) en CFA
|
64 kbps
|
650 000
|
128 kbps
|
1 200 000
|
Source : ART&P, Rapport d'Activités, Exercice
2004
Mais en 2004, les tarifs mensuels étaient de 350 000 F
CFA pour 64 Kbps et à 600 000F CFA pour un débit de 128 Kbps,
souligne le rapport de l'ART&P. En 2006, les tarifs pour les
cybercafés se présentent comme suit :
Tableau.5 : Tarifs de connexion chez CAFE Informatique
& Télécommunications en 2006.
Bandes passantes (kbps)
|
128 / 256
|
128 / 512
|
Coût d'installation
|
392 000
|
392 000
|
Frais d'activation
|
5 000
|
10 000
|
Mensualités
|
573 480
|
955 800
|
N.B. : Les prix sont exprimés en
Francs CFA Toutes Taxes Comprises
Source : CAFE Informatique &
Télécommunications, 2006
OPTION
Standard
· Multiposte
· Support
· Adressage IP Statique
Tableau.6 : Option de connexion chez CAFE Informatique
& Télécommunications
Option VoIP
|
Mini Gateway
|
146 320 TTC
|
Option IP
|
IP supplémentaire
|
10 000 TTC
|
NB : le montant de l'option prise est ajouté
à la mensualité.
Source : CAFE Informatique &
Télécommunications, 2006
Le répertoire des activités de CAFE Informatique
& Télécommunications ne se limite pas seulement à ce
qui a été énuméré plus haut. Nous avons
noté aussi que c'est une société qui s'est
spécialisée dans des activités diversifiées avec
une certaine compétence. Les services offerts par CAFE Informatique
& Télécommunications sont très variés et
comprennent en plus de ceux cités plus haut : L'audit ; la vente ; le
service après vente et la maintenance. D'autres secteurs
d'activités sont enregistrés au sein de cette
société. Ainsi, pouvons-nous distinguer les domaines de
compétences suivants :
· Le Hardware : par la distribution de matériels
informatiques (ordinateurs) plus précisément les serveurs et
postes de travail de marques DELL ; HP/COMPAQ et IBM.
· Le Software : par la distribution de logiciels.
La société est aussi fournisseur de solutions
Microsoft (Microsoft Solution Provider) ; Revendeur Conseil SAGE (SAARI) ;
partenaire NOVELL ; fournisseur Solutions Linux / Free BSD et des logiciels de
sécurité (Antivirus, Firewall logiciel).
Son domaine de compétence ne se limite pas seulement
à ce qui est déjà mentionné. Mais nous retrouvons
aussi CAFE Informatique & Télécommunication dans la
commercialisation de périphériques informatiques à savoir
:
· Les imprimantes : marques CANON, EPSON, HP, LEXMARK,
TALLY.
· Les onduleurs : Agent Merlin Gerin
· Autres périphériques : Scanner,
Vidéo projecteur, Matériel de câblage...
Dans son registre, nous distinguons la vente de copieurs
analogiques et numériques CANON, les télécopieurs et le
consommables informatiques originaux (toners, cartouches, pièce
détachées copieurs CANON).
CAFE Informatique & Télécommunications
oriente aussi son champ d'action dans la maintenance SAV copieurs analogiques,
numériques et les télécopieurs analogiques et
numériques.
B. Fournisseurs de
Services Internet : I.S.P
Les Fournisseurs de Services Internet sont des
sociétés qui font carrière en grande partie dans les
télécommunications, et par conséquent qui ont aussi pour
vocation la vente de matériels informatiques et bureautiques. Les offres
de services Internet ne sont venues se greffer que sur ce qui était
déjà leurs activités commerciales.
En majorité, les ISP sont des sociétés
privées, mais cela n'empêche qu'il y ait des
sociétés d'Etat comme la S.PT (Société des Postes
du Togo). Notifions ici que CAFE Informatique &
Télécommunications avant de devenir un F.A.I était comme
tous les autres ISP d'aujourd'hui, autrement dit, dans la commercialisation de
matériels informatiques et bureautiques; la maintenance et tout ce qui
touche aux télécommunications.
Togo Télécom ayant à près de 95%
pour activité principale la téléphonie en
générale, source principale de ses recettes, a facilité
l'accès à Internet du grand public en s'entourant de ces
sociétés qui avaient un savoir faire dans le domaine des
télécommunications. CAFE Informatique &
Télécommunications, ayant introduit pour la première fois
l'Internet au Togo, ne pouvait plus se placer sous la coupole de Togo
Télécom. C'est cette raison qui explique que les ISP de Togo
Télécom sont plus nombreux que ceux de CAFE Informatique &
Télécommunications et de plus la concurrence jouant dans ce
secteur.
1. Les services offerts par les ISP.
Le service de base d'un ISP est d'abord de donner la
possibilité au public d'avoir accès aux services internet.
Quatre (4) principales catégories de services Internet
sont offertes par les ISP. Il s'agit notamment de :
· la navigation et la messagerie électronique ;
· la téléphonie et le fax sur Internet (*);
· la création de comptes ;
· l'hébergement, la conception et la
réalisation de pages Web.
(*) Il faut noter que les services de la téléphonie
et du fax sur Internet étaient fournis par les cybercafés sans
aucune autorisation avant la réglementation de la voix sur IP (VoIP)
intervenue le 11 mai 2001.
Depuis cette date, les fournisseurs de ces types de services
sont obligés de se conformer à la réglementation
posée par l'arrêté n° 012/MEMEPT/CAB du 11 mai 2001
relatif aux conditions de délivrance de l'autorisation d'exploitation de
la téléphonie sur IP. Les tarifs pratiqués pour les
services Internet varient selon les prestataires.
2. Les tarifs des prestataires de services
Internet.
Selon les prestataires, les tarifs pratiqués pour les
services Internet varient. Les prix sont récapitulés dans le
tableau 7.
Tableau.7 : Tarifs pratiqués par les
I.S.P
Services offerts
|
Tarifs (FCFA TTC : Toute Taxe
comprise)
|
Unité de facturation
|
Prix minimum
|
Prix maximum
|
Navigation (y compris la messagerie
électronique)
|
|
300
|
500
|
Accès Internet (création de
comptes)
|
Personne morale
|
Mois
|
10 000
|
25 000
|
Personne physique
|
Mois
|
5 000
|
10 000
|
Hébergement et conception de site
Web
|
Personnalisation
|
Devis selon les besoins du demandeur
|
Connexion Internet grand Public
|
Installation
|
|
500 000
|
500 000
|
Abonnement
|
|
140 000
|
380 000
|
Source : ART& P, Rapport d'activités, Exercice
2004.
Actuellement le tarif moyen pour une heure de navigation sur
Internet (y compris messagerie électronique) est en moyenne 300 FCFA
à cause de la vive concurrence dans ce secteur. Il faut noter que
certains cybercafés commencent à cesser leurs activités
car leurs recettes n'arrivant pas à couvrir leurs charges. La plupart
estiment que la redevance mensuelle d'une liaison spécialisée
(LS) ramenée actuellement à
350 000FCFA pour un débit de 64 Kbps est encore
élevée.
L'analyse du marché national des services Internet
selon l'ART&P montre que la demande est en pleine croissance en 1999. Mais
à partir de 2000 une baisse sensible a été
constatée.. En effet, le nombre de comptes gérés par les
ISP raccordés par Togo Télécom est passé de 2.500
en 1998 à plus de 6.000 à la fin 2000. Les comptes
gérés par les ISP que Togo Télécom raccorde ont
évolué de 1998 à 2000 comme le montre le tableau 8.
Tableau.8 : Evolution des abonnés à
Internet.
Eléments
|
1998
|
1999
|
2000
|
Comptes Internet
|
2 500
|
4 000
|
6 000
|
Accroissement absolu
|
|
1 500
|
2 000
|
Taux d'accroissement
|
|
60%
|
38%
|
Source : ART& P, Rapport d'activités, exercice
2002.
Outre Café Informatique (46 abonnés) et eProcess
(7 abonnés), deux ISP : FAVONET (10 clients) et NETCOM (12
abonnés) exploitent la technologie boucle locale radio (WLL) pour la
connexion de leurs clients.
De Décembre 1998 à décembre 1999, comme
nous l'indique le tableau 11, le nombre des ISP a
augmenté de 75%. Cette croissance va augmenter de plus de la
moitié vers la fin de l'an 2000. Cet engouement pour Internet s'explique
par le fait que tout le monde voudrait être initié à ce
nouvel outil de communication. Mais vers la fin de l'an 2001, une baisse
très sensible de près de la moitié fut remarquée.
Cette baisse trouve ses causes dans la dégradation du pouvoir d'achat du
togolais et de la situation socio-politique qui régnait en ce temps.
Tableau. 9 : Liste des ISP
de Togo Télécom à caractère commercial en fin 2001
à Lomé
N°
|
Nom de Société
|
N°
|
Nom de Société
|
1
|
AGN
|
20
|
JAMA ENTREPRISE
|
2
|
BERYCO
|
21
|
LAUREX COMPANY LIMITED
|
3
|
BIB
|
22
|
MERIDIEN TECHNOLOGIE
|
4
|
CENTRALE COMMUNICATION
|
23
|
MOBIPHONE
|
5
|
CIB KARA
|
24
|
NETCOM
|
6
|
CIB LOME
|
25
|
PLANET COM
|
7
|
COMPUNET 2000
|
26
|
REVELATION INFORMATIQUE
|
8
|
COMPUTER SERVICES
|
27
|
RDD
|
9
|
CONSEILS REUNIS
|
28
|
RYVERONE
|
10
|
CYBER CENTER
|
29
|
SOFNET
|
11
|
CYBERCOM (n'existe plus)
|
30
|
SPT
|
12
|
DEFI INFORMATIQUE
|
31
|
TAG BUSINESS CENTER
|
13
|
ETADEN BUSINESS CENTER
|
32
|
TAYBA MOBA
|
14
|
FA2F
|
33
|
TECHNET
|
15
|
FAVO SARL
|
34
|
TELECOM TG
|
16
|
GTI
|
35
|
UNITEC
|
17
|
HYMEX
|
36
|
VOIX DE KAYAS
|
18
|
IDS Technologie
|
37
|
WORLD NET
|
19
|
IMET
|
|
|
Source : ART&P, Rapport d'activités, exercice 2002.
Tableau. 10 : Liste des
ISP de CAFE Informatique & Télécommunications en 2001
à Lomé
N° d'ordre
|
Nom de Société
|
1
|
BICOP
|
2
|
COCHENILLE
|
3
|
DOT COM
|
4
|
ELITE
|
5
|
FAVO SARL
|
6
|
ICF
|
Source : ART&P, Rapport d'activités, exercice
2002
Tableau.11 : Evolution des ISP au
Togo.
Eléments
|
Déc. 1998
|
Déc. 1999
|
Déc. 2000
|
Déc. 2001
|
Nombre d'ISP
|
7
|
10
|
24
|
42
|
Nombre d'Intranet
|
1
|
4
|
8
|
15
|
Total
|
8
|
14
|
32
|
57
|
Taux d'accroissement
|
|
75%
|
121%
|
78%
|
Source : ART&P, Rapport d'activités, Exercice
2002.
Selon toujours le rapport de l'ART&P, à la fin
2001, le nombre des ISP était de 57 dont 15 à caractère
non commercial.
Mais au moment où nous menons nos travaux, la
réalité est toute autre. Sur près de 36 ISP pour Togo
Télécom qui existaient à fin 2001, il ne reste aujourd'hui
que neuf (09) seulement officialisés (voir tableau 12).
De même CAFE Informatique & Télécommunication qui
comptait six (06) ISP à fin 2001 n'a aujourd'hui qu'un seul ISP à
savoir FAVO SARL, confirmation reçu de la direction de la dite
société.
Tableau. 12 : Liste des
ISP auprès de Togo Télécom en 2006.
Source : Togo Télécom, 2006.
C. Les
propriétaires de Cybercafés.
Elément essentiel de notre analyse, les
cybercafés constituent un maillon important dans la vulgarisation de
l'Internet au Togo. Le foisonnement des cybercafés connu dans les
années 2000 à 2003 pourrait illustrer une situation de
marché prolifique. Alors, si la situation est autre que celle des
années antérieures, nous avons porté notre analyse sur
certains points (nombre de propriétaires, les conditions d'accès
au marché "les barrières") afin de voir réellement quelles
sont les nouvelles donnes et dans quel état se trouve le marché
des cybercafés à Lomé actuellement. Dire très
tôt que le phénomène Internet a poussé les gens
à créer les cybercafés sans études approfondies,
serait à notre humble avis une affirmation gratuite qui n'a pas sa
raison d'être.
Sur le marché des cybercafés, nous avons
dénombré en tout et pour tout 86 propriétaires pour notre
zone d'étude (Lomé commune), après une mise à jour
des listes provenant d'une part de l'ART&P et d'autre part de notre
pré enquête effectuée, afin de recenser tous les
propriétaires se trouvant dans notre zone d'étude
c'est-à-dire la commune de Lomé.
Mais il faut noter aussi que le nombre de cybercafés ne
correspond pas en automatiquement au nombre de propriétaires car un
propriétaire pouvant avoir deux, trois cybercafés voire cinq
cybercafés.
Ainsi vu le nombre très important de détenteurs
de cybercafés, des ISP et des FAI, cela envisage que sur le
marché, nous avons déjà alors une situation de
concurrence.
1. Le sexe.
Tout comme les autres marchés, le marché des
cybercafés n'est pas un domaine réservé seulement à
une catégorie de sexe. Si le cas du commerce de tissus à
Lomé, détenu par les Nanas - Benz (Kokou A. TOSSOU,
1981) est un cas particulier, celui des cybercafés montre que c'est
un secteur où tous les types de sexe peuvent évoluer normalement.
De fait, sur les 22 propriétaires de notre
échantillon et comme le montre la
figure 1 ci-dessous, nous avons deux (02)
cybercafés qui sont détenus par des femmes soit
09,1% de l'effectif total. Les hommes représentant
alors 90,9% de l'effectif total. Rappelons que ces femmes ont
travaillé et continuent de travailler dans le secteur des
télécommunications, ce qui veut dire qu'elles ont au moins une
notion de base concernant tout ce qui peut toucher le cybercafé.
Source : Notre
enquête, mars - avril 2006.
Figure.1 : Répartition des propriétaires
de cybercafé selon le sexe
2.
L'âge
L'analyse du marché des cybercafés nous a permis
de voir que ce domaine d'activité est essentiellement occupé par
une certaine tranche d'âge. Il s'agit de la tranche d'âge 20 - 40
ans, tranche d'âge qui correspond en fait à des gens qui sont
très actifs, vu le travail et les difficultés engendrées
par les activités du cybercafé.
Ainsi comme le montre la figure 2, nous avons
une proportion de 54,5% correspondant à la tranche
d'âge 20 - 40 ans, alors que les tranches d'âge 40 - 60 ans et 60
ans et plus représentent respectivement 36,4% et
09,1%. Si les pourcentages sont ainsi, cela se comprend dans
la mesure où, pour exercer les activités d'un cybercafé,
il faut le dynamisme, le courage et l'abnégation. De ce fait tenir un
cybercafé n'est pas chose facile.
Figure.2 : Répartition des propriétaires
de cybercafé selon l'âge.
Source : Notre enquête mars - avril 2006.
3. La nationalité.
Différentes nationalités se partagent le
marché des cybercafés. Aussi pouvons nous trouver sur ce
marché en majorité des Togolais et en proportion plus
relativement faible, des Béninois, des Congolais de la R.D.C, des
Français et des Libanais.
Toute cette multitude de nationalités
rencontrées peut signifier que le secteur des cybercafés, est un
domaine qui intéresse plusieurs personnes et qui par conséquent
nous le supposons est rentable. Et comme la figure 3 nous
l'indique, en proportion croissante, les Togolais représentent
77,4% des propriétaires; les Libanais, les
Béninois, les Français et les Congolais représentent
respectivement 09,1%; 04,5%; 04,5%; 04,5%.Le pourcentage un
peu considérable des Libanais peut s'expliquer par le fait que depuis
très longtemps ils ont toujours été des acteurs potentiels
du commerce togolais. Leur implication dans les activités commerciales
au Togo remonte aux temps coloniaux par des établissements d'importation
et de distribution des marchandises importées et des produits
manufacturés locaux.
Figure.3 : Répartition des propriétaires
de cybercafés selon la nationalité
Source : Notre
enquête mars - avril 2006
4. Le niveau d'étude
C'est un facteur très déterminant dans la
recherche que nous avons mené. Il peut être bien évident
que l'on n'a pas besoin d'un haut niveau d'étude avant de créer
un cybercafé; pourvu que l'on ait les moyens financiers
nécessaires cela suffit. Mais il ne faut pas oublier que nous sommes
dans le domaine de l'informatique et de l'Internet et qu'un niveau
d'étude un peu élevé est indispensable.
De ce fait nous avons réellement constaté que
presque tous les propriétaires interrogés ont un niveau
d'étude convenable pour un tel secteur d'activité.
A cet effet, il en ressort que 95,5% des
propriétaires ont fait des études supérieures et
04,5% seulement ont un niveau d'étude correspondant au
secondaire deuxième cycle (le lycée).
Tableau.13 : Répartition des
propriétaires de cybercafés selon le niveau
d'étude.
Niveau d'étude
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Secondaire
|
1
|
4,5%
|
Supérieur
|
21
|
95,5%
|
Total
|
22
|
100%
|
Source : Notre enquête, mars - avril 2006
5. La formation.
L'exercice d'une activité commerciale requiert une
formation ou une connaissance des rouages de l'activité. Si tel est le
cas, sur le marché des cybercafés, une situation
particulière se fait remarquer. Dans notre cas d'étude,
après une analyse statistique des propriétaires, les
résultats obtenus nous donnent un aspect qui est très
différent de ce que l'on constate habituellement.
Ainsi lors de notre recherche, nous avons constaté que
seulement six (06) propriétaires soit 27,3% de
l'effectif enquêté, ont reçu une formation pouvant leur
permettre de mener des activités entrant dans le cadre d'un
cybercafé. Par contre 72,7% des enquêtés
soit 16 propriétaires comme l'indique le tableau 14, n'ont reçu
aucune formation allant dans ce sens.
Soulignons ici que les propriétaires ayant reçu
une formation, n'ont pas reçu une formation de gestion d'un
cybercafé, mais c'est une formation touchant les aspects les plus
techniques du cybercafé, à savoir le domaine informatique et les
télécommunications. Parmi ceux qui ont reçu une formation,
nous avons décelé des ingénieurs en informatique ou en
télécommunications. Dans ce cas, il serait plus facile à
ces personnes de comprendre dès fois les problèmes d'ordre
technique qui peuvent se poser comme il en est souvent le cas dans les
cybercafés.
Tableau.14 : Répartition des
propriétaires selon la formation
Formation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
6
|
27,3%
|
Non
|
16
|
72,7%
|
Total
|
22
|
100,0%
|
Source : Notre enquête mars - avril 2006.
D. Les Utilisateurs de cybercafés : Les
internautes.
Les utilisateurs sont ceux que nous pouvons appeler les
acheteurs ou les consommateurs. Ce sont des gens ordinaires que nous trouvons
dans toutes les couches socio-professionnelles. L'utilisateur d'un
cybercafé ne s'arrête pas seulement à l'échantillon
déterminé pour l'enquête. C'est toute personne
lettrée et pouvant est capable d'utiliser l'ordinateur et l'outil
Internet. Mais ici nous présenterons les résultats de l'analyse
portée sur la population d'étude (Lycéens et
étudiants)
1. Le sexe.
Dans la répartition des utilisateurs nous avons
distingué aussi bien les hommes que les femmes. Ainsi les
résultats de notre enquête nous ont donné comme l'indique
la figure 4; 65,0% pour ce qui est des hommes
soit un effectif total de 139 personnes et pour la proportion
représentant les femmes, 35,0% des
enquêtés soit 75 personnes.
Source : Notre enquête mars - avril 2006
Figure 4 :
Répartition des utilisateurs de cybercafés selon le
sexe
2. Mode de connaissance de l'Internet
Si certains ont la chance d'avoir l'Internet à
domicile, avouons que dans la plupart des cas la connaissance de l'Internet
s'est faite dans un cybercafé. Ce sont ces structures qui ont même
contribué à la vulgarisation de l'Internet au Togo en
général et à Lomé en particulier.
Dans notre étude nous avons constaté que tous
ceux qui avaient été interrogés dans la proportion de
95% des cas ont eu leur premier contact avec l'Internet au
cybercafé.
Cette connaissance s'est faite soit par un(e) ami(e), un
frère, une soeur ou les parents dans l'ordre de 67,0%.
Cette voie n'est par la seule car certains l'ont connu soit par un cours
d'initiation à l'informatique soit par la recherche. Et dans ces
différents cas, nous avons pour résultat respectivement
18,0% et 15,0%. Tous ces résultats
sont bien indiqués par la figure 5.
Figure.5 : Modes de connaissance de l'Internet selon
les utilisateurs.
Source : Notre
enquête mars - avril 2006
3. Fréquentation des
cybercafés.
Le nombre de fois que les utilisateurs vont au
cybercafé dans la semaine varie. Ceci dépend des
intérêts que tout un chacun porte pour la chose et les raisons
fondamentales qui l'y emmènent. Si la majorité des utilisateurs
va au cybercafé pour la consultation de leur boîte
électronique, il y a des utilisateurs qui pour des raisons
d'étude font des recherches ou certains consultent simplement les
actualités (politique, sportive, musicale...etc.). Tous ces
différents aspects font que la fréquentation des
cybercafés varie énormément.
En plus des différentes raisons
énumérées plus haut, vient s'ajouter un autre facteur;
celui de l'argent qui en toute circonstance n'est pas à négliger.
Le prix à payer au cybercafé est fonction du temps fait, ce qui
fait que si vous n'avez pas assez d'argent vous ne pouvez pas passer un temps
relativement long.
En ce qui concerne notre travail, nous avons après
analyse remarqué comme le montre si bien le tableau 15
que dans 62,6% des cas , les utilisateurs ne vont au
cybercafé qu'une seule fois dans la semaine. Ceux qui y vont deux, trois
ou quatre fois dans la semaine, représentent en proportions respectives,
25,20%; 08,90% et 02,80%
soit un effectif respectif de 54 ; 19 et 06 personnes. Ceux qui y vont toute la
semaine sont très infimes avec une représentation de
00,50% soit une personne.
Tableau.15 : Fréquentation des
cybercafés par les utilisateurs dans une semaine.
Nombre de fois au cybercafé dans la
semaine
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Toute la semaine
|
1
|
0,5%
|
4 fois
|
6
|
2,8%
|
3 fois
|
19
|
8,9%
|
2 fois
|
54
|
25,2%
|
1 fois
|
134
|
62,6%
|
Total
|
214
|
100,0%
|
Source : Notre enquête, mars - avril 2006
4. Temps effectué.
Comme nous l'avons évoqué
précédemment, le temps effectué dans un cybercafé
par les utilisateurs dépend de ce que chacun veut faire en ce moment. Ce
temps varie suivant les fréquentations et du temps disponible à
soi même. De ce fait il en ressort après analyse que :
· 01,90% des internautes font 15
minutes,
· 04,20% des utilisateurs de
cybercafé passent 30 minutes,
· 00,50% des personnes font 45 minutes
au cybercafé,
· 71,0% de la clientèle des
cybercafé font une heure,
· 22,40% des personnes
enquêtées passent plus d'une heure au cybercafé.
Tableau.16 : Répartition des utilisateurs des
cybercafés selon le temps effectué.
Temps effectué
|
Effectif
|
Pourcentage
|
15 min
|
4
|
1,9%
|
30 min
|
9
|
4,2%
|
45 min
|
1
|
0,5%
|
1h
|
152
|
71,0%
|
plus de 1h
|
48
|
22,4%
|
Total
|
214
|
100,0%
|
Source : Notre enquête, mars - avril 2006.
5. Les prix payés au
cybercafé.
La dépense faite au cybercafé est une fonction
linéaire du temps effectué. Le temps fait, est assorti d'un prix
de navigation qui dépend des cybercafés. Il faudrait le souligner
ici car, les prix varient énormément d'un cybercafé
à l'autre.
Selon notre enquête, il nous a été
donné de constater que les dépenses allaient de 150 francs CFA
à 1000 francs CFA comme nous l'indique le tableau ci- dessous.
Tableau.17 : Répartition des prix faits par les
utilisateurs dans les cybercafés
Prix effectué
(en francs CFA)
|
Effectif
|
Pourcentage
|
150
|
5
|
2,3%
|
200
|
5
|
2,3%
|
250
|
7
|
3,3%
|
300
|
80
|
37,4%
|
350
|
1
|
0,5%
|
400
|
60
|
28,0%
|
500
|
18
|
8,4%
|
600
|
17
|
7,9%
|
650
|
1
|
0,5%
|
700
|
2
|
0,9%
|
750
|
1
|
0,5%
|
800
|
13
|
6,1%
|
900
|
3
|
1,4%
|
1000
|
1
|
0,5%
|
Total
|
214
|
100,0%
|
Source : Notre enquête, mars - avril 2006.
La plupart des utilisateurs dépensent 300 francs CFA
pour la consultation de leur boîte électronique et pour autres
choses sur Internet, ce qui représente pour cette proportion
37,4%. Ainsi la figure 6 nous indique plus
clairement la répartition selon les prix.
Figure.6 : Prix dépensé par les
utilisateurs au cybercafé (en francs CFA).
Source : Notre enquête, mars - avril 2006.
6. Les
préférences : envoi des courriers par la poste ou par
Internet.
Par préférences, nous entendons le choix que
l'utilisateur affiche par rapport à l'envoi de ses courriers soit par
Internet soit par la Poste ou les deux.
La tendance s'est clairement définie car pour beaucoup
d'utilisateurs, avoir une boîte postale demeure toujours un luxe. Parmi
tous ceux qui ont été interrogés, même si certaines
personnes ont une boîte postale, ils ont affirmé que très
souvent ils envoient leur courrier par Internet.
De ce fait, nos enquêtes révèlent comme
l'indique la figure 7 que :
· 74,80% soit un effectif de 160
personnes des enquêtés envoient plus leurs courriers par
Internet,
· 23,80% soit 51 personnes sur 214
enquêtés, envoient leurs courriers par Internet et par la
Poste,
· 1,40% seulement soit 3 personnes
envoient très souvent leurs courriers par la poste.
Figure.7 : Préférence d'envoi des
courriers par les utilisateurs de cybercafés
Source : Notre enquête, mars - avril 2006.
La raison de cette situation comme le montre le tableau 18,
s'explique par le fait que, le tarif d'envoi des mails (courriers
électroniques) est deux fois moins cher que le tarif d'envoi des
courriers par la poste et de plus pour la même destination.
De plus nous avons eu à constater que les
cybercafés sont plus proches de la population que ne l'est la Poste.
Dès fois il y a même deux voire trois cybercafés dans
certains quartiers. Par contre les agences de la Poste sont en nombre
très insuffisant.
Le temps de réception très rapide des mails est
un atout majeur d'Internet. Ce qui fait que cette qualité attire ou
intéresse plusieurs personnes. Or au niveau de la Poste, il faut au
minimum un délai d'une semaine pour l'acheminement national et deux
semaines à un mois au minimum voire plus pour les courriers
internationaux.
Aussi faudrait-il souligner ici le nombre de fois que les gens
se plaignent pour perte de colis envoyés ou pour de courriers
fouillés. Même si sur Internet il y a une très grande
surveillance, les courriers parviennent intégralement à leur
destinataire.
Une autre raison est qu'aujourd'hui l'Internet devient
incontournable dans le quotidien de tout un chacun et de plus un
enquêté nous disait ceci : " ....avec Internet, je ne
perds plus de temps. Or avec le courrier traditionnel, il me faillait chercher
du papier, de quoi écrire, l'enveloppe et ensuite, aller à la
Poste me coûte deux fois plus cher que le tarif d'envoi de mon
courrier."
Tableau.18 : Raisons du choix de l'Internet par les
utilisateurs
|
pratique
|
moins cher
|
rapide
|
Contact permanent avec mon correspondant
|
cybercafé plus proche de moi
|
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Oui
|
201
|
93,9
|
194
|
90,7
|
209
|
97,7
|
202
|
94,4
|
116
|
54,2
|
Non
|
13
|
6,1
|
20
|
9,3
|
5
|
2,3
|
12
|
5,6
|
98
|
45,8
|
Total
|
214
|
100
|
214
|
100,
|
214
|
100
|
214
|
100
|
214
|
100
|
Source : Notre enquête, mars - avril 2006.
7. Appréciation d'Internet.
L'outil Internet est apprécié de façon
diversifiée. Cela dépend de la maîtrise que la personne a
de cet outil. Mais en général, les gens l'apprécient bien
même si cet outil comporte aussi ses insuffisances. Ainsi, comme le
montre la figure 8 :
· Dans 74,7% des cas les gens le trouve
très facile à utiliser,
· 13,60% des personnes l'utilisent
très facilement, soit 29 personnes.
· Par contre 11,20% des
enquêtés trouvent que Internet est difficile à utiliser
· Enfin très difficilement 01sur 214 personnes,
soit 00,50% l'utilise.
Figure.8 : Appréciation d'utilisation
d'Internet selon les utilisateurs de cybercafés
Source : Notre
enquête, mars - avril 2006.
Carte 3 : Localisation des
cybercafés, des fournisseurs de services Internet et des fournisseurs
d'accès Internet à Lomé.
8. Les difficultés des
utilisateurs.
Dans près de 81,30% comme le montre le tableau
19 les utilisateurs enquêtés nous ont
révélé qu'ils sont confrontés à des
difficultés dans les cybercafés quand ils y vont pour
travailler. Les difficultés rencontrées par les utilisateurs de
cybercafés sont diverses et varient aussi selon tout un chacun.
Les difficultés peuvent être réparties en
deux grands groupes :
· Les difficultés techniques,
· Les difficultés d'ordre humain.
Les difficultés techniques relevées sont entre
autre :
· La lenteur de la connexion, qui est la
préoccupation la plus importante des utilisateurs. Cette
inquiétude des utilisateurs s'explique par le fait que, bien ayant
payé leur temps de connexion, ils n'arrivent pas à travailler.
· Dès fois par des coupures
d'électricité, certains registres sont effacés donc tout
est à reprendre ce qui crée des disputes entre les clients et le
gérant ou la gérante du cybercafé.
· Parfois ce sont les ordinateurs qui n'arrivent pas
à bien travailler car ils sont très vieux et la maintenance est
défaillante.
Les difficultés d'ordre humain résident tout
particulièrement dans les relations qui existent entre le personnel du
cybercafé et les utilisateurs. Si certains personnels sont accueillants,
d'autres par contre sont sources de malveillance et de disputes permanentes
avec les clients. Certaines personnes manquent de tact envers les clients et
oublient très souvent cette règle commerciale; " le client
est roi..."
Tableau.19 : Répartition des utilisateurs selon
les difficultés.
Difficultés dans les
cybercafés
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
40
|
18,7%
|
Non
|
174
|
81,3%
|
Total
|
214
|
100,0%
|
Source : Notre enquête, mars - avril 2006.
9. Les
barrières
Les barrières d'accès ou de sortie sur un
marché sont les conditions qui sont posées et qui doivent
être remplies par un nouveau commerçant qui veut exercer sur ce
marché. Ces conditions peuvent être dictées ou
imposées par les autorités d'une place de marché. Elles
peuvent aussi l'être par le groupe de commerçants exerçant
dans la chaîne de commercialisation d'un produit et sur une place de
marché.
Le groupe de commerçant peut être
constitué en association informelle ou formelle. Dans notre cas
d'étude, nous avons distingué deux types de barrières :
· Les taxes d'exploitation,
· Les redevances à l'Autorité de
Réglementation des secteurs des Postes et de
Télécommunications (l'ART&P).
En fait le deuxième point mentionné n'est en
fait que la condition qu'il faudrait remplir au niveau de l'ART&P,
étant donné que l'ART&P est l'organe institutionnel qui
s'occupe de la réglementation et du développement des secteurs de
postes et de télécommunications. Cette redevance
s'élève à 100 000 FCFA. Mais cette redevance n'est
toujours pas payée comme cela se doit car certains cybercafés par
exemple en fin 2003 devaient toujours de l'argent à l'organe
(Rapport d'activités, exercice 2003)
En ce qui concerne un regroupement quelconque de
commerçants faisant office d'association de propriétaires de
cybercafés, rien de tel ne se retrouve pas sur le marché des
cybercafés. Un propriétaire nous faisait savoir que "
entre temps certains voulant monopoliser le marché ont tenté un
regroupement en essayant d'uniformiser les prix de navigation dans les
cybercafés. "
Mais cette initiative a échoué car ceux qui
voulaient faire une telle chose nous disait-il " étaient très
proches de l'un des FAI et bénéficiaient de certains avantages en
matière de type de connexion et des prix de connexion".
Cette situation crée alors un état de libre
concurrence qui se justifie aussi par le nombre assez considérable de
propriétaires de cybercafés que nous avons trouvé sur le
terrain.
10. La
taxe.
La taxe en vigueur pour les propriétaires n'est pas la
taxe de marché que nous retrouvons sur les marchés traditionnels,
mais c'est la taxe d'exploitation.
Cette taxe n'est pas la même en montant, pour tous les
propriétaires car certains paramètres entrent en ligne de compte.
Ces paramètres se composent par exemple de :
· la surface occupée par le cybercafé
(l'ampleur du cybercafé) les activités diverses menées
à part l'Internet.
· l'emplacement du cybercafé (centre ville par
rapport à la périphérie)
Montant (en francs CFA)
|
Effectif
|
Pourcentage
|
50000
|
1
|
4,5%
|
60000
|
3
|
13,6%
|
65000
|
2
|
9,1%
|
75000
|
2
|
9,1%
|
80000
|
4
|
18,2%
|
81000
|
1
|
4,5%
|
85000
|
1
|
4,5%
|
90000
|
3
|
13,6%
|
95000
|
1
|
4,5%
|
100000
|
2
|
9,1%
|
110000
|
1
|
4,5%
|
150000
|
1
|
4,5%
|
Total
|
22
|
99,7% 100%
|
Tableau.20 : Répartition des taxes
payées par les propriétaires de
cybercafés.
Source : Notre enquête, mars - avril 2006.
Ainsi la taxe varie entre 50 000 francs CFA à 150 000
francs CFA comme l'indique le tableau 20, résultat de
nos recherches. La paye effective de la taxe, s'est vérifiée par
la carte d'opérateur économique en cours de validité que
chacun des propriétaires possédaient quand nous avions fait notre
enquête.
11. Système
d'information.
Aucun système n'a été trouvé sur
le marché des cybercafés. Etant donné qu'il n'y a pas de
formes d'association opérationnelle sur le marché, chacun des
acteurs se débrouille pour avoir des informations sur les
nouveautés.
D'autres se rapprochent de leurs fournisseurs de services
Internet ou des fournisseurs d'accès Internet. Plus encore tout
simplement, d'autres se branchent sur Internet afin de trouver les nouveaux
matériels utilisés. Dès fois ce sont les maintenanciers de
ces cybercafés qui informent leurs patrons des nouvelles choses
relatives au cybercafé.
Bref nous n'avons détecté aucune organisation
particulière qui pourrait faire office d'agence d'information. De plus
s'il y a du nouveau sur le marché, l'information circule de bouche
à oreille et ne coûte absolument rien.
12. Circuit de
commercialisation
Le circuit commercial est aussi un élément
fondamental de la structure du marché. Le circuit commercial dans notre
cas d'étude présente quatre principaux niveaux :
· Des FAI vers les ISP.
· Des ISP vers les cybercafés.
· Des FAI vers les cybercafés.
· Des cybercafés aux utilisateurs.
L'Internet n'étant pas un produit naturel au même
titre que le maïs ou autres produits, il ne se livre pas en gros;
demi-gros ou en détail. Les FAI peuvent par analogie sur le
marché ordinaire être comparés aux grossistes tandis que
les ISP au demi-grossiste. Malgré cette analogie, il faut souligner que
sur ce marché, la réalité ne se présente pas de la
même manière.
Les FAI fournissent différents types de connexion
avec les débits différents aux ISP et aux cybercafés.
Maintenant chacun des acteurs est libre de choisir le type de connexion et le
débit qui lui convient. Ce qui fait que pour une liaison
spécialisée, un ISP peut fournir un débit de 64 ko, 128
ko, 256ko, ou 512 ko. Donc celui qui voudrait s'abonner chez un ISP a toute
cette gamme avec différents prix. Dans certain cas, les
cybercafés s'abonnent directement chez les FAI comme le montre la figure
9.
Les cybercafés ne fixent pas le prix de navigation en
fonction du type de connexion ou du débit mais d'autres
paramètres que nous évoquerons pus tard.
Figure.9 : Circuit commercial dans le marché
des cybercafés à Lomé
FAI : CAFE Informatique &
Télécommunications
FAI : TOGO TELECOM
Fournisseurs de Services Internet : ISP
C5
C4
C3
C2
C1
UTILISATEURS DE CYBERCAFES
C1 : Cybercafé 1
Source : Notre enquête, mars - avril 2006.
13. Infrastructure de
contrôle.
L'infrastructure de contrôle que nous avons
trouvé et qui existe sur le marché des cybercafés est
l'Autorité de Réglementation des secteurs de Postes et des
Télécommunications (ART&P).
L'ART&P est une institution publique indépendante
chargée de mettre en oeuvre les législations relatives aux
secteurs de postes et de télécommunications. Elle a
été créée par la loi n° 98-005 du 11
février 1998 en son article 57. L'Autorité de
Réglementation est un organe de régulation, qui a de pouvoirs
divers :
· Un pouvoir de réglementation et de
régulation
· Un pouvoir consultatif
· Un pouvoir de décision et de contrôle
· Un pouvoir de conciliation et d'arbitrage
· Un pouvoir de sanction.
L'Autorité de Réglementation des secteurs de
postes et de télécommunications créée par la loi de
1998, a principalement pour rôle de créer un cadre juridique et
réglementaire garantissant le jeu de la concurrence et le
développement dans les meilleures conditions des secteurs de postes et
de télécommunications. Elle est opérationnelle depuis
janvier 2000. Selon le Rapport d'activités, exercice 2004 le paysage
national des télécommunications se composait :
· D'un opérateur de téléphonie fixe
;
· De deux opérateurs de téléphonie
mobile, dont l'un est une filiale de l'opérateur historique ;
· D'un opérateur spécialisé dans la
fourniture d'accès Internet outre l'opérateur historique ;
· De nombreux ISP.
L'Autorité de Réglementation est à la
fois un organe de réglementation et de régulation. Dans sa
mission de mise en oeuvre de la loi en matière de
télécommunications, l'Autorité de Réglementation :
· détermine les règles d'attribution et
d'octroi des ressources en numérotation pour les opérateurs de la
téléphonie ;
· élabore les cahiers des charges qui s'imposent
aux titulaires des divers types de licences et d'autorisations ;
· fixe les conditions générales applicables
aux réseaux et services non soumis à autorisation ;
· détermine les caractéristiques requises
pour les équipements terminaux ;
· fixe le taux des redevances payées par les
titulaires d'agréments et/ou d'autorisations ;
· Approuve les accords d'interconnexion signés
entre les opérateurs.
Ainsi comme nous pouvons le constater, l'ART&P a un
domaine plus accentué sur les opérateurs plutôt que sur les
ISP ou sur les cybercafés. Nous avons constater que cette institution se
focalise plus sur ce qui est de la téléphonie, des transmissions
des données.
Dans ces différentes activités, l'ART&P a
mené différents contrôles au niveau des cybercafés
en 2004. Au terme de différents contrôles, au niveau des
cybercafés, il est apparu que :
· 74 sont régulièrement
déclarés auprès de l'Autorité de
Réglementation
· 17 ont proposé des échéances de
paiement de la redevance de déclaration d'un montant forfaitaire de cent
mille (100.000) francs. Cinq (5) de ces derniers ont cessé leur
activité ;
· 22 ont reçu de l'huissier de justice, soit une
lettre de mise en demeure soit une sommation de payer ;
· 42 nouveaux cybercafés ont été
recensés à Lomé au cours de l'année 2004 devant se
mettre en règle.
Conclusion
partielle.
L'analyse de la structure du marché des
cybercafés à Lomé, nous a permis de constater que sur ce
marché, tous les facteurs favorisant une libre concurrence existent. Ces
facteurs se traduisent par :
· le nombre tout du moins considérable des
propriétaires des cybercafés, des Fournisseurs de Service
Internet, et de Fournisseurs d'Accès Internet. La concurrence est
très rude à chaque niveau, que ce soit au niveau des fournisseurs
d'accès Internet, des fournisseurs de services Internet que des
cybercafés.
· L'absence presque totale de barrières
d'entrée ou de sortie qui empêcheraient d'autres
commerçants d'entrer dans le marché des cybercafés. Cette
absence induit déjà un état de libre concurrence sur le
marché.
· L'inexistence d'une quelconque organisation ou
association qui essayerait de monopoliser le marché.
· Un système d'information qui est à la
portée de tous les acteurs. En effet le manque d'un organe officiel
faisant office de source d'information, favorise la lutte de tous les acteurs
afin d'avoir accès aux informations nécessaires du marché.
Mais beaucoup de moyens sont offerts à chaque acteur pour avoir
accès aux informations.
Les stratégies de concurrence résident dans les
offres comme nous l'avons indiqué dans les tableaux d'offres de chaque
société. L'un des responsables de l'un des FAI nous faisait
savoir " qu'il n'existe aucun lien de partenariat entre eux mais
ils sont chacun concurrent sur le marché".
De plus chacun des FAI essaie de s'entourer aussi bien d'un
grand nombre de ISP que de cybercafés qui seraient ses
abonnés.
La libre concurrence relevée sur le marché
pousse chaque acteur à mettre en place des stratégies afin de se
positionner sur le marché et d'exercer son activité
économique en vu d'atteindre le profit escompter. La structure du
marché des cybercafés à Lomé étant ainsi
révélée, nous allons nous intéresser au
comportement du marché afin de faire ressortir toutes les
stratégies commerciales favorisant la concurrence comme nous l'avons
démontré dans la structure.
4.2 Comportement du
marché
L'analyse du comportement d'un marché revient à
déterminer l'état du marché à travers
différentes caractéristiques telles que :
· La coordination du marché,
· Les stratégies d'arbitrage,
· Les stratégies en relation avec les
éléments de la structure,
· La formation des prix.
4.2.1 La coordination du
marché.
Elle nous permet de déterminer comment les
différents acteurs du marché essayent de contrôler le
marché à travers les mécanismes du fonctionnement du
marché.
Ainsi dans notre cas d'étude, nous n'avons
distingué aucune association de propriétaires de
cybercafés ou de Fournisseurs de Service Internet qui puisse vraiment
influer sur le mécanisme de fonctionnement du marché.
Ce que nous pouvons noter, est que les deux Fournisseurs
d'Accès Internet, sont les seuls acteurs qui d'une manière ou
d'une autre essayent chacun à son niveau de contrôler le
marché d'autant plus qu'ils sont la source de fourniture d'Internet au
Togo.
Chacun de son côté par les offres
alléchantes, voudrait avoir une grande part du marché. C'est
ainsi que par exemple dès fois, les prix de connexion ont
été baissés.
Le cas le plus palpable est celui de la baisse des tarifs de
la liaison spécialisée par Togo Télécom. En 2003,
le montant de mise en service était de 550 000 FCFA HT
pour la liaison spécialisée et le montant des redevances
mensuelles d'un ISP pour un débit de 64 Ko/s
s'élevait à 750 000F CFA HT. En 2004, le frais
de mise en service était de 400 000F CFA HT et celui
des redevances mensuelles était de 350 000F CFA.
L'offre actuelle en cours c'est-à-dire en 2006 est quelque peu
différente de celle des années précédentes. Ainsi
actuellement les frais de mis en service sont de 400 000 F CFA
HT et les redevances mensuelles pour les ISP et cybercafés pour
un débit de 64 kbits/s sont respectivement 500
000F CFA HT et 300 000F CFA HT.
Par contre chez CAFE Informatique &
Télécommunications, en 2003, les frais de mise en service
étaient de 450 000F CFA TTC et la mensualité
pour 64 kbits/s était de 600 000F CFA
TTC. En 2004, les frais de mise en service étaient toujours
à 450 000F CFA TTC alors que les frais mensuels
s'élevaient à 350 000F CFA TTC. L'offre en
vigueur pour un débit de 128/256 kbits/s, les frais
d'installation s'élèvent à 392 000F CFA
TTC; l'activation à 5000F CFA TTC et la
mensualité est de 573 480F CFA TTC pour les
cybercafés.
4.2.2 Processus
d'entrée sur le marché des cybercafés.
Aucun processus spécifique n'a été
déterminé sur le marché des cybercafés. Ce n'est
pas le cas relevé par (FANOU, LUTZ, SALAMI,
1991) dans le cadre de l'étude des marchés de
maïs. Dans le cas de notre marché, il n'y a pas une introduction
dans le système par quelqu'un ou un parent. L'Internet étant un
autre produit purement de service, il est un peu difficile de trouver quelqu'un
qui puisse affirmer avoir une maîtrise du domaine.
Ce que nous avons pu constater c'est que tous les
propriétaires que nous avons interrogés ont des activités
parallèles au cybercafé. Soient ce sont des hommes d'affaires,
soit des fonctionnaires d'Etat qui ont des appuis à l'extérieur,
soient des personnes qui sont dans le domaine de l'informatique et des
télécommunications.
L'important dans ce marché est d'avoir les fonds
nécessaires qui pourront vos aider à mener à bien les
activités d'un cybercafé. Ceci nous conduit à voir quel
est le montant de base nécessaire pour créer un
cybercafé.
4.2.3 Montant de la
création d'un cybercafé.
Les montants varient énormément d'un
propriétaire à l'autre. La conséquence directe est
l'ampleur du cybercafé. Ainsi comme le montre la figure
10, les montants vont de 2 000 000F CFA
à 10 000 000F CFA et la plupart des
propriétaires ont créé leur cybercafé avec un
montant de 6 000 000F CFA ce qui correspond à
18,20% de l'échantillon des propriétaires
enquêtés. Ce qui suppose que pour créer un cybercafé
actuellement, un montant minimum de 2 000 000F CFA est
nécessaire. Ainsi nous verrons l'origine des fonds de création
d'un cybercafé. C'est un facteur qui permet de détermine la
facilité ou la difficulté d'accès aux financements.
Source : Notre enquête, mars - avril 2006.
Figure.10 :
Répartition du montant minimal de création d'un
cybercafé
4.2.4 Origine des fonds de
création.
La provenance des fonds de création est très
variée. Ainsi comme le montre la figure 1, la
majorité des fonds sont constitués par des fonds propres des
propriétaires soit 63,60% des cas. Ces fonds
proviennent soit de l'épargne faite par les propriétaires au pays
soit des aides d'amis ou des frères ou soeurs qui vivent soit en Europe
ou aux Etats-Unis.
Certains de ces propriétaires sont en activité
dans les pays d'Europe ou aux Etats-Unis; ce qui leur facilite un peu la
création de cybercafé.
Ceux par contre qui font les emprunts bancaires sont peu
nombreux et ne représentent que 09,10% des
propriétaires enquêtés. La faiblesse de ce pourcentage
s'explique par le fait que la situation socio-économique n'encourage
guère personne pour traiter avec une institution financière de la
place. Les propriétaires n'ayant pas d'énormes moyens financiers
préfèrent gérer ce qu'ils ont plutôt que de
s'endetter auprès des banques, qui elles, ne lèsent pas sur les
moyens afin d'entrer dans leurs fonds.
Mais il faut remarquer qu'il y a aussi dès fois des
relations de coopération qui procurent des moyens financiers à
certaines institutions (09,10%), ceci alors leur permettant de
créer un cybercafé. Généralement ce sont des
organismes à buts non lucratifs qui sont dans de pareille situation et
l'accès à ces cybercafés est réglementé et
réservé à une catégorie de personnes (soit les
étudiants ou les professeurs d'université).
Source : Notre enquête, mars - avril 2006.
Une grande partie aussi (13,6%) des fonds de
certains propriétaires vient de l'aide familiale.
Figure.11 : Origine des fonds de création
des cybercafés
Source : Notre enquête, mars - avril 2006.
4.2.5 Règlement des
achats
C'est un aspect important dans les activités d'un
cybercafé. Cet aspect détermine la facilité ou la
difficulté qu'à un propriétaire à faire ses achats.
Le mode de règlement des achats varie d'un propriétaire à
un autre. A cet effet, nous avons constaté que les propriétaires
font leurs achats soit en payant comptant, soit règlent partiellement
leurs achats ou bien encore soit au comptant ou par crédit partiel.
Ainsi, notre enquête nous a révélé
comme nous l'indique le tableau 21 que dans :
· 68,2% des cas les achats sont faits au
comptant,
· 09,1% des propriétaires
achètent leurs matériel et accessoires partiellement à
crédit,
· Dès fois les achats sont faits au comptant ou
partiellement à crédit dans une proportion de
22,7%.
Il est à noter qu'aucun des propriétaires que
nous avons approché n'a jamais contracté un crédit
complet. Nous pouvons trouver l'explication de cette situation dans la mesure
que les gens ne se font plus confiance car beaucoup sont devenus des escrocs.
Et puis aujourd'hui, compte tenu de la situation économique de notre
pays, il est difficile de se lancer dans une pareille aventure.
Donc par crédit partiel, nous entendons l'achat du
matériel par l'avance d'une somme soit la moitié du montant total
de ce que les propriétaires achètent et dans un délai
raisonnablement donné, le propriétaire après utilisation,
viendra compléter le reste du montant à payer. Mais les
propriétaires préfèrent plus payer au comptant car pour
eux, il vaut mieux payer une petite quantité au comptant que de payer
les choses partiellement à crédit et après être dans
l'incapacité de payer le reste du montant. Cette dernière option
d'achat n'est choisie dans le cas où les deux acteurs
(propriétaires et fournisseurs) se connaissent très bien.
Le crédit complet est ce que les acteurs n'auraient pas
aimé assumer. Ici la confiance en quelqu'un est l'un des critères
les plus fondamentaux qui puissent conduire un fournisseur de matériel
à accorder à son client un tel crédit. Mais étant
donné que la méfiance est constante, il très rare voire
inexistant ce type de mode de règlement des achats.
Tableau.21 : Modes de règlement des achats par
les propriétaires de cybercafé.
Modes de payement
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Comptant
|
15
|
68,2%
|
Crédit partiel
|
2
|
9,1%
|
Comptant et crédit partiel
|
5
|
22,7%
|
Total
|
22
|
100,0%
|
Source : Notre enquête, mars - avril 2006.
4.2.6 Lieu d'achat du
matériel.
Après avoir déterminé le mode de payement du
matériel par les propriétaires de cybercafé,
intéressons nous à présent aux endroits où ils font
leurs achats. Ceci est capital dans la mesure où ce facteur entre en
ligne de compte dans la formation du prix de navigation et d'autres
activités qui font parties d'un cybercafé.
Il s'est révélé que dans la majeure partie
des cas (54,55%), les propriétaires font leurs achats sur place
c'est-à-dire à Lomé. Et cette proportion de
propriétaires qui préfèrent faire leurs achats sur place,
représente 54,55%. D'autres lieux ont été
aussi identifiés. Il s'agit essentiellement de l'Europe
(31,81%), un peu en Asie (09,09%) et
faiblement en Amérique (04,55%).
Ce qui pousse les propriétaires à payer leur
matériel sur place, est le frais de dédouanement qu'ils ne
peuvent pas assurer étant donné qu'ils n'ont pas les moyens
nécessaires pour le faire. Ils sont rares ceux qui font leurs achats
à l'étranger surtout en Europe, aux Etats-Unis ou en Asie.
Ils préfèrent payer les ordinateurs par exemple
chez ceux qui se sont spécialisés dans ce commerce et cela leur
revient encore moins cher que s'ils devaient eux-mêmes faire les achats
à l'étranger.
Tableau.22 : Répartition selon les lieux des
achats.
Lieux
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Lomé
|
12
|
54,55%
|
Europe
|
7
|
31,81%
|
Amérique
|
1
|
4,55%
|
Asie
|
2
|
9,09%
|
Total
|
22
|
100,0%
|
Source : Notre enquête, mars - avril 2006
La connexion étant fondamentale pour la création
d'un cybercafé, nous avons porté aussi notre regard sur les
sociétés qui offrent les connexions et la part de ces
sociétés sur le marché des cybercafés.
4.2.7
Société d'obtention de la connexion.
Deux grandes sociétés sont reconnues sur le
marché des cybercafés. Il s'agit de Togo Télécom
l'opérateur historique et de CAFE Informatique &
Télécommunications.
Ainsi de notre recherche, il se dégage comme le montre
la figure 12 que la grande partie du marché est
détenue par Togo Télécom soit 63,60% de
la part du marché. Autrement dit la proportion des propriétaires
qui ont leur connexion auprès de Togo Télécom,
représente 63,60%. Par contre son concurrent sur le
marché qui est CAFE Informatique & Télécommunications
n'a que 36,40% du marché.
Figure.12 : Répartition des connexions selon
les F.A.I
Source : Notre enquête, mars - avril 2006
Ce qui explique cette situation est que, l'Internet
étant une valeur ajoutée de la téléphonie, Togo
Télécom opérateur historique disposant de toute
l'infrastructure de communication et des télécommunications, a un
avantage considérable sur son concurrent. La société
dispose de tout le réseau téléphonique, un avantage qui
lui permet de vulgariser à moindre coût l'Internet. Par contre
CAFE Informatique & Télécommunications, qui fut la
première société à introduire l'Internet au Togo
est handicapée par le fait qu'elle ne peut pas exploiter le
réseau téléphonique existant. Ce qui donne un avantage
considérable à Togo Télécom lorsqu'elle va se
lancer dans l'Internet. Alors pour contourner un peu ce problème, CAFE
Informatique & Télécommunications a cherché une autre
voie d'accès à Internet; celle de la Boucle Locale radio,
connexion à Internet par ondes radio dont elle est jusqu'à
présent la seule détentrice de ce système.
Après avoir connu la part de chaque
société sur le marché, il est indispensable de savoir
quels sont les types de connexion qu'offrent ces différentes
sociétés.
4.2.8 Les types de
connexion sur le marché.
Plusieurs types de connexion ont été
aperçus sur le marché. Les propriétaires selon leurs
moyens financiers optent pour tel ou tel type de connexion. Ainsi avons nous
recensé environ quatre principaux types de connexion à savoir
:
· Par Liaison Spécialisée (L.S) qui
constitue la majeure partie de type de connexion utilisé soit
59,10% sur le marché;
· Par Boucle Locale Radio (B.L.R) et par Modem classique
qui représentent chacune 18,20% sur le
marché;
· Par Réseau Numérique à
Intégration de Services (R.N.I.S) qui occupe 04,50%
Si la majeure partie des propriétaires optent pour la
Liaison Spécialisée, c'est qu'elle offre une qualité
particulière sur le plan de la fiabilité et de la permanence du
signal.
Après cet aperçu sur les types de connexion sur
le marché, intéressons de près au débit
qu'utilisent les cybercafés sur la place. Notons que les débits
utilisés sont offerts par les deux opérateurs que nous
connaissons. Mais les I.S.P aussi offrent les mêmes débits aux
propriétaires suivant la demande du preneur.
Fig.13 :
Répartition selon les types de connexion
Source : Notre enquête, mars
- avril 2006
4.2.9 Les débits de
connexion
Il faut retenir que le marché des cybercafés est
particulier du fait que ce ne pas un produit que les acteurs offrent mais un
service et que pour cette raison il n' y aura pas à distinguer comme
nous le trouvons sur les autres, les grossistes, les demi-grossistes, les
détaillants, les vendeurs et les consommateurs. Même si ce
schéma semble un tout petit peu apparaître sur le marché
des cybercafés, le cerner sur cet angle rendrait les
interprétations difficiles voire incohérentes.
Le débit utilisé par les cybercafés
intervient dans la classification des cybercafés. C'est un facteur qui
indique l'importance des moyens financiers mis en jeu par chaque
propriétaire. Ce facteur joue énormément dans la
concurrence et les stratégies commerciales que développe chaque
propriétaire afin de se positionner sur le marché.
De ce fait nous avons constaté qu'il existe une gamme
variée de débit de connexion. Ainsi nous pouvons trouver comme
l'indique le tableau 23 la gamme allant de 56 ko à 512
ko. Selon la répartition, nous voyons que la plupart des
propriétaires, soient 54,50% utilisent un débit
de 64 ko. Ensuite pour ceux qui ont un peu plus de moyens financiers, c'est 128
ko qui est le débit utilisé. Ce qui représente
32,00% des propriétaires. 04,50%
préfèrent utiliser soit 56 ko, 100 ko ou 512 ko.
Mais le 56 ko n'est pas très utilisé par rapport
aux autres du fait que ce débit ne permet pas aux cybercafés
d'offrir une bonne qualité de connexion aux utilisateurs.
Généralement c'est un débit pour une utilisation
domestique.
Tab.23 :
Répartition des débits de connexion.
Débit
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
56 ko
|
1
|
4,5
|
64 ko
|
12
|
54,5
|
100 ko
|
1
|
4,5
|
128 ko
|
7
|
32
|
512 ko
|
1
|
4,5
|
Total
|
22
|
100
|
Source : Notre enquête, mars - avril 2006
Les différents types de connexion et les
différents débits de connexion sont assortis de prix. Selon les
propriétaires, nous avons constaté que les prix varient.
4.2.10 Le coût de la
connexion
Les montants comme nous l'avons souligné plus haut
varient et ils vont de
100 000 F CFA à 800 000 F CFA.
Ces montants sont fonction du type de connexion choisi et du
débit retenu. La plupart des propriétaires ont une facturation de
près de 350 000 F CFA ; soit 27,30%; ce qui correspond
au débit de 64ko pour une liaison spécialisée.
Notons que ceux qui utilisent une connexion à partir
d'un modem classique sont facturés sur le nombre d'impulsions
téléphoniques effectuées. Pour ceux-ci, ils sont
facturés à 50 F CFA/ 3 minutes.
Par contre pour ceux qui ont souscrit pour la liaison
spécialisée et autres types de connexion, il y a un taux
forfaitaire qu'il faudrait payer, que vous ayez ou pas utilisé
l'Internet. Ainsi ils disposent de la connexion vingt-quatre heures sur
vingt-quatre et tous les jours sauf s'il y a des problèmes techniques ou
des coupures d'électricité. Ainsi nous pouvons nous
référer à la figure suivante afin de déterminer la
proportion des propriétaires selon le montant payé pour leur
connexion à Internet.
Source :
Notre enquête,
mars - avril 2006
Figure.14 : Répartition selon le montant des
connexions
4.2.11 Le coût des ordinateurs.
Les ordinateurs constituent le véritable
matériel de travail dans un cybercafé. De ce fait la
qualité, la performance et la quantité constituent des atouts
indispensables pour la prospérité d'un cybercafé. Nous
avons constaté que les cybercafés sont munis de différents
types d'ordinateurs.
Il est difficile de trouver dans un cybercafé une gamme
complète d'ordinateurs. Ainsi par exemple nous pouvons trouver des
ordinateurs Pentium II avec des Pentium III ou IV. Plus la gamme évolue
plus les prix aussi sont fonctions croissantes. Pour ce faire nous nous sommes
rapprochés des quelques établissements spécialisés
dans la vente des ordinateurs et accessoires pour connaître le prix des
ordinateurs selon leur gamme, leur marque, leur capacité. En fin de
compte, il nous a été révélé que la marque
est plus ou moins importante dans le choix des ordinateurs. Ce qui est
nécessaire ce sont la gamme et la performance ou la capacité de
l'appareil.
Il en ressort que par exemple pour un Pentium III seconde
main, le prix moyen est d'environ 250 000F CFA. Mais pour un
appareil neuf de même gamme vous avez près de 750 000F
CFA au Togo.
Certains par contre qui payent par exemple leurs ordinateurs
en Europe, le prix d'un ordinateur seconde main est de 150 000F
CFA pour la même gamme, alors qu'un ordinateur neuf revient
à 1 700 000F CFA.
Mais il ne faudrait pas oublier dans ce cas les frais de
transport par bateau, les frais de dédouanement au Togo, et le frais de
transport ici au cas où le propriétaire n'aurait pas de voiture
ou camion. Même si le propriétaire a une voiture ou un camion, il
devrait payer du carburant. Après tout ce compte, le prix de
l'ordinateur sera alors déterminé.
Comme le montre le tableau 23
(répartition des lieux d'achat des ordinateurs), nous remarquons que
près de 54,55% des propriétaires achètent
leurs ordinateurs et accessoires sur place. La toute simple raison est que
l'achat du matériel à l'extérieur (Europe, Asie ou
Amérique), leur revient plus cher.
4.2.12 Le nombre
d'employés et les salaires.
Tout comme une entreprise, un cybercafé emploie des
personnes afin de fonctionner et d'offrir ses services et produits. Le nombre
du personnel n'est pas statique et ce nombre dépend
énormément de la taille du cybercafé et des moyens
financiers du propriétaire.
Ce nombre tourne autour de 3 employés pour un
cybercafé de petite taille à 10 employés pour un plus
grand. Généralement le personnel est constitué de :
· d'un(e) gérant(e)
· d'un maintenancier
· d'autres personnes s'occupant des clients soit pour la
navigation, soit pour la photocopie, soit pour la saisie et le traitement de
texte, soit pour le téléphone, soit encore pour la vente
d'articles informatiques et bureautiques.
Il faudrait alors payer toutes ces personnes qui travaillent
au cybercafé. Dans certains cas il y a cumul de fonction, ce qui fait
que la masse salariale diminue un tout petit peu.
Les salaires varient d'un propriétaire à un
autre mais se trouvent dans un intervalle donné pour chaque
catégorie de personnes. Ainsi pour :
· Les gérants, le salaire varie entre 30
000F CFA et 60 000F CFA.
· Pour les maintenanciers, l'intervalle est compris entre
20 000F CFA et 75 000F CFA.
· Pour les autres employés, le salaire se situe
entre 25 000F CFA et 35 000F CFA.
Il est important de souligner que le salaire des maintenancier
ne se définit pas sur la même base que celui des autres
employés. Dans certains cybercafés le maintenanciers est
permanent, alors son salaire est plus élevé. Ailleurs le
maintenancier est une personne à qui le cybercafé fait recours
quand il y a un problème technique. Dans ce cas il est payé selon
le travail accompli.
Si par exemple le propriétaire a plusieurs
cybercafés et qu'il dispose d'un seul maintenancier, ce dernier aura un
salaire important.
Tous ces employés engendrent une très lourde
charge financière pour les cybercafés vu ce que peuvent
être les recettes hebdomadaires voire mensuelles des cybercafés
actuellement.
4.2.13 La facture
d'électricité.
Compte tenu du matériel que possède chaque
cybercafé, les factures d'électricité qui ne rentrent pas
directement dans la formation du prix de navigation, jouent un rôle
important dans le reste de la gestion du cybercafé et des
stratégies à adopter pour assurer les activités du
cybercafé. Plus le nombre d'ordinateur est important plus la
consommation en électricité est élevée et par
conséquent le coût de la facture aussi est énorme. Ainsi
donc, sur la population enquêtée, les factures se situent dans un
intervalle de 45 000F CFA à 150 000F
CFA par mois. Pour la plupart, soit 27,30% des cas,
la facture est d'environ 100 000F CFA. Ce qui fait dans
certains cas la charge salariale des employés du cybercafé.
Mis à part la facture d'électricité,
vient s'ajouter un autre facteur qui est celui de l'appartenance de la salle du
cybercafé. Ainsi nous avons distingué qu'il y a deux types de
propriétaires :
· Ceux qui ont loué la salle,
· et ceux qui sont propriétaires de la salle.
4.2.14
Propriétaires- Locataires de salle.
Etre propriétaire de la salle faisant office de
cybercafé constitue un paramètre très avantageux dans les
activités d'un cybercafé. En fait quand la salle vous appartient,
il y a une réduction des dépenses, car celui qui est locataire
par contre sera obligé de faire face aux frais de location. Selon
l'analyse faite dans notre recherche, l'enquête nous révèle
que 72,70% des propriétaires de cybercafé sont
des locataires de la salle et dans 27,30%, la salle appartient
au propriétaire des cybercafés.
Ceux qui sont propriétaires de la salle ont un avantage
sur ceux qui sont locataires. Soit le cybercafé est situé le long
d'une rue principale, soit à l'angle de deux rues. Ainsi pour ces
cybercafés, il y a une très grande possibilité qu'ils
soient plus ou moins régulièrement fréquentés.
Les frais de location se situent entre 35 000F
CFA et 200 000F CFA. La plupart des locataires
(22,70%) payent 50 000F CFA. Ceux qui payent
200 000F CFA, sont généralement les
cybercafés situés dans les grands immeubles au centre ville. Ils
ne représentent que 04,50% de la population totale des
propriétaires de cybercafé.
La navigation sur Internet dans un cybercafé est
assortie de prix. Ce prix n'est pas uniforme pour tous les cybercafés
rencontrés. Cette variabilité dans la fixation des prix est due
à plusieurs facteurs dépendants comme le type et le débit
de connexion, le coût des ordinateurs, les frais de location de salle au
cas où la salle n'appartient pas au propriétaire et
indépendamment de la charge salariale du personnel du
cybercafé.
4.2.15 La formation du
prix de navigation.
Comme nous l'avons mentionné plus haut, les prix de
navigation de l'heure dans les cybercafés varient
énormément. Et cette variation est due à la rude
concurrence qui existe sur le marché. Les cybercafés devenant de
plus en plus nombreux, il faudrait pour les propriétaires de
cybercafés faire des prix attrayants afin de fidéliser la
clientèle. Selon le rapport d'activités, exercice 2004 de
l'ART&P, le prix de navigation sur Internet par heure, allait de
300F CFA à 500F CFA.
Mais à l'heure où notre recherche fut
menée, cet intervalle a considérablement augmenté. Nous
avons rencontré des cybercafés où le prix de navigation
par heure est de 250F CFA comme le montre l'affiche suivante,
prise dans un cybercafé de la place. Nous avons caché certains
indices se référant à l'identité du
cybercafé afin de le mettre dans l'anonymat.
Cliché. 11 : Tableau d'affichage des prix de
navigation.
Source : Notre enquête, mars - avril 2006.
Selon nos enquêtes, la plupart des cybercafés
ont, pour une heure de navigation un prix de 300F CFA, ce qui représente
environ 54,60% de l'effectif des propriétaires
enquêtés. Aussi comme le montre la figure 15,
ceux qui font l'heure à 400F CFA représentent
31,80% de l'effectif total.
Ainsi dans la formation du prix de navigation, les
propriétaires se référant aux prix existant sur le
marché, jouent soit sur les bas prix ou sur la qualité du
matériel qu'ils disposent.
Ce qui est un peu difficile à élucider sur le
marché des cybercafés est que les services offerts ne sont pas
comme des produits particuliers où l'on connaît le prix d'achat,
les frais de transaction et le prix auquel le marchand aimerait revendre ses
produits afin de réaliser un profit.
Dans le cas des cybercafés, les propriétaires ne
peuvent pas se fixer le nombre de clients qui viendraient dans le
cybercafé, le temps que chaque client fera, et ce que les
activités connexes (photocopies, impressions, saisie et traitement de
texte, gravure, scanner ...etc.) rapporteraient comme recette.
Même si le prix à payer pour la connexion, les
frais de location pour celui qui a loué une salle, l'investissement dans
l'achat des ordinateurs, sont connus, la fixation du prix de navigation demeure
imprécise par rapport à ces différents
paramètres.
Alors les propriétaires affichent leur prix en se
basant déjà sur les prix qui existent sur le marché et en
tenant compte de ce qu'ils ont investi avant que le cybercafé soit
opérationnel. Il faut noter que les frais d'électricité et
les recettes ne sont pas connus avant le démarrage du cybercafé.
Donc les propriétaires fixent leur prix de navigation par rapport aux
prix déjà existant et à la qualité de leurs
matériels.
Figure.15 : Le prix de
navigation par heure des cybercafés.
Source : Notre enquête, mars -
avril 2006.
4.2.16 Les
recettes.
Pour mieux voir comment se déroulent les
activités d'un cybercafé, nous avons fait notre analyse sur les
recettes moyennes hebdomadaires portant sur un semestre de l'année.
Selon les cybercafés, les recettes vont de 25 000F CFA
à près de 200 000F CFA.
Généralement la plupart soit 13,60% des
cybercafés font une recette moyenne hebdomadaire de 120 000F
CFA.
Un propriétaire nous affirmait : "
qu'auparavant, la recette d'une semaine pouvait tourner autour de 200 000F CFA.
Mais aujourd'hui la crise socio-économique que connaît le pays ne
favorise plus la bonne marche des activités. De plus les
cybercafés deviennent de plus en plus nombreux et très
compétitifs. Ce qui fait que les chiffres d'affaire ont
considérablement chuté."
Evidemment les propos de ce propriétaire se
vérifient par le nombre important de cybercafés qui ont
fermé leur porte. En 2003 déjà, le Rapport
d'activité de l'ART&P mentionne que : " Certains
cybercafés commencent à cesser leurs activités parce
qu'ils n'arrivent pas à couvrir leurs charges. La plupart estiment que
la redevance mensuelle d'une liaison spécialisée (LS)
ramenée actuellement à 350 000FCFA pour un débit de 64Kbps
est encore élevée. Il faudra donc que les
bénéficiaires d'autorisation VSAT commencent à fournir
leurs services aux ISP ; ainsi, la loi de la concurrence jouant, les tarifs de
fourniture d'accès Internet pourront peut-être
baisser."
Trois ans plus tard c'est-à-dire à l'heure
où nous avons mené notre enquête, bon nombre de
cybercafés sont en situation critique.
Ce qui constitue une autre source de revenu pour certains
cybercafés, sont les activités connexes du cybercafés. Et
selon notre recherche, dans 77,30% des cas, les recettes
effectuées ne permettent pas de supporter les charges du
cybercafé.
4.2.17 Les
activités connexes du cybercafé.
Ce ne sont pas tous les cybercafés qui ont la
capacité de s'investir dans les activités liés au
fonctionnement d'un cybercafé. Dans la gamme des activités
connexes, nous pouvons citer : la photocopie, l'impression, la gravure sur CD,
le téléphone, le scanner, la reliure, la vente de
matériels informatiques et bureautiques, la vente de cellulaires, la
vente de boissons.
A ce niveau les prix ne sont pas trop différents. Par
exemple :
· La photocopie va de 10 à 1 000F CFA / page;
· L'impression : de 75 à 500F CFA / pages;
· La gravure de 400 à 1 000F CFA;
· Le scanner est dans l'ordre de 200 à 500F CFA /
document;
· La reliure est comprise entre 150 et 1000F CFA selon le
nombre de pages à relier;
· Plastification électronique de 400 à
1000F CFA
· Le téléphone de 75 à 100F CFA /
impulsion
· Location d'un poste ordinateur pour un traitement qui
est fonction du prix de navigation par heure dans chaque cybercafé (250;
300; 400 ou 500F CFA / heure).
Le seul constat fait est que le tarif de ces services est
élevé par rapport au tarif par heure de navigation sur Internet.
Ce qui pourrait sous entendre que ces services sont plus
bénéfiques que l'Internet. La comparaison des prix, donne un
résultat efficient. Mais la réalité est toute autre.
D'abord, aujourd'hui à Lomé surtout en dehors du
centre ville, il y a un peu partout des centres de photocopie à 15 voir
10F CFA. Sur ce plan, les cybercafés ne pourront jamais être
compétitifs. De plus, ce n'est pas à tout moment que le
cybercafé aurait à faire soit une impression, une gravure, un
scanner ou vendre de matériel informatique. S'il est vrai que ces
différentes activités viennent soutenir l'Internet, il faut le
signaler tout de suite elles ne constituent pas une source de revenu
essentielle au cybercafé.
N'oublions pas que la mauvaise gestion du cybercafé par
les employés peut aussi engendrer une mauvaise rentabilité du
cybercafé. Certains cybercafés, non pas que le
propriétaire n'avait pas de moyens pour assurer la bonne marche du
cybercafé, mais à cause de la mauvaise gestion du
cybercafé, celui-ci a fermé ses portes. Donc c'est un facteur
très important qu'il faudrait intégrer dans l'appréciation
du marché des cybercafés.
4.2.18 Les
bénéfices
Les bénéfices estimés ici correspondent
à ce que le cybercafé gagne après avoir assuré
toutes les charges. Nous nous sommes basés sur les
bénéfices moyens mensuels sur une période de six mois.
Le montant du bénéfice varie entre 10
000F CFA et 300 000F CFA. Ainsi comme l'indique la
figure 16, la majorité soit 22,70% des
propriétaires, ont un bénéfice moyen de 100 000F
CFA. Il faut noter que ce montant n'est pas seulement
généré par la seule activité de navigation. A cette
activité, il faudrait ajouter d'autres activités qu'exercent
dès fois certains propriétaires.
Après ce regard sur la coordination du marché,
nous essayerons de voir quelles sont les stratégies mises en place par
les propriétaires afin de mener à bien leurs activités et
de supporter ou de faire face à la concurrence.
Figure.16 :
Répartition des bénéfices des
propriétaires.
Source : Notre enquête, mars -
avril 2006.
Plusieurs stratégies sont adoptées par les
propriétaires. Ainsi avons-nous identifié de façon plus
récurrente la promotion sur les prix de navigation.
4.2.19 La promotion des
prix.
Dans 90,90% des cas les propriétaires de
cybercafés font la promotion. La raison fondamentale de la promotion est
d'attirer les clients et de les fidéliser. Et généralement
les promotions sont faites aux temps de fêtes de fin d'année ou
pendant les vacances où beaucoup d'utilisateurs sont à la
maison.
Les promotions prennent différentes formes. Elles
peuvent être des bonus d'heure accordé aux clients les plus
fidèles ou à la réduction du prix de navigation ou
à une grille de prix pour un temps donné.
En dehors de la promotion, certains propriétaires ont
des activités annexes par rapport au cybercafé.
4.2.20 Autres
activités annexes
Parmi les propriétaires nous avons retrouvé des
fonctionnaires d'Etat en exercice, les hommes d'affaires, des
commerçants (es). Donc c'est de leur activité que dès fois
ils parviennent à assurer les charges du cybercafé. Certaines
personnes ne résident même pas au pays. Ils sont soit en Europe ou
aux Etats-Unis et ils envoient de l'argent afin de poursuivre les
activités.
D'autres personnes puisent dans leur salaire pour
compléter le déficit ou pour assurer le salaire du personnel.
4.2.21 Appréciation
du marché des cybercafés.
L'appréciation du marché est faite par rapport
au prix de la connexion à Internet et par rapport au prix de
navigation.
1. Le prix de connexion.
Les prix ne sont pas bien appréciés par les
propriétaires. Ces prix constituent un handicap pour l'ouverture de
nouveaux cybercafé. Ainsi ceux qui n'ont pas fait une analyse judicieuse
du marché, ferment après quelque temps, leur cybercafé.
Dans 72,70% des cas, les propriétaires trouvent les
prix fixés aussi bien par Togo Télécom que CAFE
Informatique cher. Si 04,50% des propriétaires trouvent que les prix
sont acceptables, 22,70% de l'effectif les trouvent
très chers. Alors compte tenu du niveau de vie des Togolais et en raison
de la concurrence très âpre, fixer les prix en tenant compte de
ses investissements serait fatal au propriétaire.
2. Le prix de navigation.
Les prix de navigation sont diversement
appréciés par les propriétaires. Certains auraient
aimé voir des prix plus élevés que ce qui est sur le
marché mais il faudrait aussi tenir compte de la bourse des togolais. Si
la plupart des propriétaires (63,60%) trouvent que les prix sont
acceptables, 18,20% des propriétaires pensent que les
prix sont bons alors que 18,20% autres estiment que les prix
sont mauvais parce qu'ils n'arrivent pas à réaliser le
bénéfice qu'ils aimeraient avoir.
Tout compte fait, les prix sur le marché favorisent une
bonne concurrence entre les cybercafés et cette situation permet aux
utilisateurs de pouvoir naviguer.
Dans bien des cas, les propriétaires comme les
utilisateurs sont confrontés à d'énormes
problèmes.
Les analyses portant sur la structure et le comportement du
marché, nous conduisent à déterminer la performance du
marché.
4.3 La performance du
marché
Les résultats émanant de l'analyse de la
structure et du comportement du marché constituent la performance du
marché. Ainsi la performance se présente sous deux aspects :
· l'efficience du marché
et
· l'efficacité économique du
marché.
4.3.1 L'efficience du
marché
Elle correspond à l'efficacité technique du
marché ou à l'effectivité. Elle nous permet de voir si les
objectifs visés par les institutions sont atteints. C'est aussi voir si
la circulation des biens est effective.
Sur cet aspect nous avons constaté que le nombre des
cybercafés est important pour Lomé notre milieu d'étude.
Le nombre relativement important peut s'expliquer par la politique mise en
place par les instances de la communication et des
télécommunications afin de favoriser la vulgarisation de
l'Internet.
A l'heure où notre recherche a été faite,
nous avons constaté que l'Internet semble être à la
portée de toute la population malgré l'état pas
très satisfaisant de la connexion et des difficultés que
rencontrent aussi bien les opérateurs que les cybercafés.
Les difficultés sur le marché des
cybercafés se situent à plusieurs niveaux à savoir :
· Au niveau des propriétaires.
· Au niveau des clients de cybercafés.
· Au niveau des FAI et des ISP.
Les propriétaires rencontrent des difficultés
à deux niveaux :
· Par rapport aux FAI et aux ISP :
Les propriétaires se plaignent d'habitude de la
mauvaise qualité de la connexion. Généralement pour eux la
connexion est faible ou lente. Dans toute cette histoire ceux qui perdent le
plus sont les cybercafés qui ont une connexion par Liaison
Spécialisée. En fait quand vous vous abonnez pour une liaison
spécialisée, vous êtes soumis à un prix forfaitaire
donc que vous ayez ou pas utilisé votre connexion, vous devez payer les
frais de connexion. Par contre ceux qui sont moins pénalisés sont
ceux qui ont une connexion par modem simple. A ce niveau, tout fonctionne comme
si vous utilisez un téléphone. Vous payerez ce que vous avez
consommé en communication. Dans le cas où la connexion n'est pas
bonne, elle pourrait être coupée au niveau du cybercafé.
Les cybercafés subissent la rude concurrence
· Par rapports aux clients :
La gestion des clients constitue également un
problème majeur pour les cybercafés. Quand la connexion n'est pas
bonne, les clients sont impatients et ceci amène dès fois des
disputes entre les employés et eux.
Les clients des cybercafés rencontrent
généralement les difficultés au niveau des
cybercafés sur deux points. A un niveau donné, les
difficultés des clients rejoignent celles des propriétaires. Il
s'agit surtout de l'état de la connexion, qui poussent les clients aussi
à se plaindre.
Sur le plan de la gestion humaine, certains employés
des cybercafés manquent de courtoisie à l'égard des
clients. Ce qui engendre quelque fois des querelles et des
mésententes.
Quant aux FAI et aux ISP, ils sont confrontés aux
plaintes régulières des cybercafés. Nous avons eu la
chance de vivre une plainte d'un propriétaire de cybercafé quand
nous étions en entretien avec le directeur général de l'un
des FAI de la place. Nous avons posé directement au directeur la
question de savoir comment expliquer les plaintes régulières des
propriétaires de cybercafés.
Voici ce que le directeur nous a
avoué : " Lorsque vous vous abonnez pour un
type de connexion et pour un débit voulu, il y a un nombres
d'ordinateurs qui faut mettre en réseau. Alors que les
propriétaires de cybercafé ne respectent cette consigne. Alors
ils mettent plusieurs ordinateurs pour le débit opté. Quand les
clients utilisent tous les ordinateurs en même temps la connexion ne
devient plus fluide et c'est à cet instant que les propriétaires
appellent les fournisseurs. Il faut noter disait le directeur que ceux qui font
la maintenance dans les cybercafés ne sont pas de vrais techniciens de
la gestion des réseaux."
Les gérants des cybercafés ne maîtrisent
par tous, le domaine informatique. De plus les employés n'ont pas la
compétence et une formation adéquate dans le domaine du
cybercafé. Tout ceci fait qu'il y a un problème de la gestion du
réseau informatique. Mis à part ces différents
problèmes, celui qui tient le plus à coeur les FAI et les ISP est
le règlement des mensualités
De part notre recherche, il se révèle
qu'aujourd'hui à Lomé, nous pouvons trouver au moins un
cybercafé par quartier. Ce qui dénote de la volonté
politique de mettre la population en contact avec cet outil d'information et de
communication qu'est l'Internet. Mais il faut retenir que le taux de couverture
en Internet à Lomé demeure encore faible (20% pour CAFE
Informatique & Télécommunications ; 40% pour Togo
Télécom) de même que pour tout le pays (5% pour CAFE
Informatique et 15% pour Togo Télécom), selon notre recherche.
En ce qui concerne la circulation du bien qu'est ici
l'Internet, nous pouvons dire qu'elle se fait du moins assez bien car il est
à la portée de tout le monde aujourd'hui.
Soulignons que le paysage des télécommunications
en ce qui concerne les cybercafés n'est pas encore au point car beaucoup
de disfonctionnements sont constatés au niveau des règles de
gestions de l'ensemble du marché des cybercafés.
4.3.2 L'efficacité
économique du marché des cybercafés
L'efficacité économique du marché nous
permet de voir si les différents acteurs du marché ont atteint
leurs objectifs économiques. Autrement dit si chaque acteur a des
profits attendus.
Sur le marché les prix ne sont pas homogènes. De
grandes différences sont notées entre ces prix. Quand certains
cybercafés ont le prix de navigation à 250F CFA, d'autres sont
à 500F CFA. Ce qui dénote déjà un état
imparfait du marché. L'uniformité des prix constituerait un
facteur d'intégration du marché.
De plus les prix exorbitants de la connexion comme le disent
les propriétaires de cybercafés et la crise
socio-économique ne facilitent par la rentabilité
envisagée par les propriétaires.
La marge nette qui est aussi le bénéfice net des
propriétaires est de loin très inférieure aux charges
assumé par les cybercafés. Ce qui fait que le rapport marge nette
et les charges totales est inférieur à 1. Ce qui indique qu'il y
a un sous profit
Au niveau des fournisseurs, les activités entrant dans
le cadre des cybercafés ou de l'Internet leur sont un peu profitables.
Les ISP surtout, quand ils reçoivent les connexions des FAI à un
prix donné, ils peuvent revendrent ces connexions à plusieurs
cybercafés. Ce qui fait qu'ils arrivent à faire des
bénéfices. Par ce commerce aussi, ils parviennent à payer
leur mensualité auprès des FAI. Ainsi par exemple, un ISP qui
obtient un type et un débit de connexion d'un FAI à 500 000F
CFA, cèdera ce type et débit de connexion à près de
cinq cybercafés à un prix de 150 000F CFA voire
200 000F CFA. Si tous les cybercafés payent
régulièrement, il aura une rentrée de 750 000F CFA.
Après le règlement de ses charges (employés, frais
d'électricité, frais de location s'il est locataire), il peut
avoir un bénéfice net de près de 100 000F CFA.
Le rapport entre la marge nette et les charges totales donne
un résultat supérieur à 1. Pour les FAI et les ISP, il y a
au moins un profit, qui leur permet de continuer leurs activités
commerciales.
Les ISP et les FAI font la concurrence aux
propriétaires de cybercafés. Ce qui constitue un état
imparfait du marché des cybercafés. Aujourd'hui il est
vérifié que certains FAI ou ISP ont un ou des cybercafés
dans la ville. Ce qui fausse carrément le jeu de la concurrence et de la
compétitivité entre les cybercafés. En fait, un FAI ou un
ISP dispose du type et du débit de connexion qui existe sur le
marché. Alors il peut fournir à son cybercafé le
débit le plus avantageux afin que son cybercafé puisse satisfaire
les clients. Par contre un cybercafé qui s'abonne chez l'un des FAI ou
ISP de la place est obligé de travailler avec le type et le débit
de connexion pour lesquels il s'est abonné.
CHAPITRE V : Impacts
socio-économiques
Recommandations
5.1 Impacts socio-économiques sur la
population
Un phénomène du genre des cybercafés ne peut
être sans impacts soient positifs ou négatifs sur la population.
Lors de notre recherche, il s'est avéré que dans 30% des cas les
cybercafés ont un effet négatif sur la population et dans
près de 65% un effet positif. Ici nous n'allons pas nous focaliser sur
les avantages parce qu'ils ne sont plus à démontrer.
Les inconvénients du cybercafé et par
conséquent de l'Internet sont nombreux. Généralement ce
que notre enquête a révélé est que :
· Beaucoup de jeunes n'utilisent pas les cybercafés
convenablement. Pour certains c'est le lieu privilégié pour
consulter les sites pornographiques. De ce fait vous pourriez constater que ces
jeunes passent un temps considérable à voir les sites
pornographiques. Il nous a été aussi révélé
par certains gérants que ce sont d'habitude les élèves du
collège (Secondaire 1er Cycle) qui désertent
dès fois les classes et vont aux cybercafés juste pour consulter
les sites à caractères pornographiques.
· Certaines fois, des enfants volent l'argent de leurs
parents pour aller au cybercafé. Ces cas ne sont pas très
fréquents mais une sensibilisation des cybercafés pour
réglementer l'accès des mineurs au cybercafé est
nécessaire. Ce sont donc ces enfants qui pour la plupart en bandes
viennent au cybercafé pour des choses pas sérieuses.
· Le cybercafé un atout capital, a aussi son revers.
Des personnes se font escroquer par Internet. La naïveté jouant,
des personnes se sont faits voler par des inconnus qui par subtilité ont
eu accès à leur compte bancaire. Ce fait nous a-t-on
affirmé s'est produit lorsque l'Internet est devenu un outil qui a
intéressé une grande partie de la population. A cela, ajoutons
l'ignorance des inconvénients de l'Internet que les gens n'avaient pas
eu le temps de connaître.
Même si les cybercafés offrent du travail à
quelques jeunes.
5.2
Recommandations
Après analyse du marché des cybercafés
à Lomé, des disfonctionnements ont été
constatés. Ce qui montre que le marché des cybercafés est
imparfait Afin d'améliorer le mode de fonctionnement du marché
des cybercafés et permettre un bon déroulement des
activités commerciales à tous les niveaux du marché, nous
voulons apporter quelques contributions en faisant certaines recommandations
qui pourraient peu soient elles, faciliter le bon déroulement des
activités et favoriser le développement des
télécommunications.
Nos recommandations iront d'une part aux autorités
chargées de la communication et des télécommunications
d'une part et aux différents segments du marché :
· Aux
autorités :
Une bonne politique en matière des
télécommunications, serait une base importante pour
l'évolution de l'Internet au Togo. Il faudrait aussi offrir un cadre
permettant une concurrence réglementaire pour tous les
opérateurs. Même si la communication est un élément
capital dans la politique d'une nation, offrir des atouts aussi bien sur le
plan juridique que commercial permettront selon notre analyse, de faire entrer
plus concrètement notre pays dans le monde de l'information et de la
communication tel prôné par la conférence de Tunis (16 - 18
novembre 2005) sur la communication et l'information. Aussi souhaiterions-nous
une ouverture du marché des télécommunications à
plusieurs opérateurs afin que les togolais aient la possibilité
d'avoir librement accès à l'Internet afin de pouvoir s'instruire
davantage. D'autant puisque le monde devient un village planétaire, un
impérieux devoir incombe aux autorités de faciliter
l'accès à Internet pour tout un chacun.
· Aux FAI :
Nous pensons sincèrement que la réduction du
prix de connexion et l'augmentation de la bande passante (du débit de
connexion), constitueraient un souffle vital pour favoriser de façon
plus croissante, la vulgarisation de l'Internet à Lomé d'une part
et sur toute l'étendue du territoire national d'autre part. Aussi, une
libéralisation du secteur de l'Internet, pourra permettre d'avoir
plusieurs opérateurs sur le marché et par conséquent de
rendre la concurrence plus évidente et claire. Le secteur des
télécommunications qui est détenu en grande partie par
Togo Télécom doit être libéralisé.
· Aux ISP :
Il serait vivement souhaitable que les fournisseurs de
services se focalisent réellement sur la fourniture des services
Internet comme le voudrait leur dénomination. En créant des
cybercafés, nous croyons qu'ils portent un coup dur aux
propriétaires de cybercafés. Dans cet environnement la
concurrence devient déloyale. Ce qui serait recommandé est leur
regroupement en association pouvant avoir une part importante dans la
vulgarisation de l'Internet et des nouvelles technologies de communication.
Ainsi, ils ne subiront pas strictement la volonté des fournisseurs
d'accès.
· Aux
cybercafés :
Une meilleure organisation du marché constituerait une
issue favorable pour le bon déroulement des activités. Notre
analyse nous a fait constaté qu'aucune organisation formelle ou
informelle n'existe sur la marché des cybercafés. Ce qui fait que
la fixation des prix devient un problème crucial pour tous les
propriétaires. Le manque d'un système adéquat
d'information sur l'évolution du marché rend un peu difficile la
mise en place de meilleures stratégies commerciales qui pourront
permettre la réalisation du profit escompté par chacun des
acteurs. Aussi faudrait il que tous ceux qui aimeraient se lancer dans les
activités de cybercafé, aient une connaissance plus profonde du
fonctionnement du marché ou d'un marché. Nous avons
constaté que beaucoup ont vu dans les activités d'un
cybercafé, une issue pouvant conduire à la réalisation
d'un profit considérable. Certes cela pourrait être vrai, mais
à condition de mûrir les idées avant de s'y lancer. Car la
baisse du nombre des cybercafés constaté à leur de cette
recherche, comparée au chiffre de 2001, montre qu'une étude
approfondie n'aurait pas été faite. Seuls les moyens financiers
ne suffisent pas. Il faudrait aussi une maîtrise de ce qu'est une
activité commerciale.
Un regroupement reconnu s'avère indispensable pour
exercer une pression sur tout le marché en matière de l'Internet
principalement. Etant donné qu'il n'y a pas d'association ou de
regroupement quelconque de propriétaires, les FAI et les ISP feront ceux
qu'ils veulent sur le marché.
CONCLUSION GENERALE.
Aujourd'hui, l'information constitue un élément
indispensable dans la vie économique, sociale et culturelle des nations.
L'Internet qui est l'outil d'information et de communication le plus en
expansion, a suscité beaucoup d'engouement aussi bien au niveau des
Etats que des acteurs commerciaux. Dans l'esprit de faire profiter à
tout le monde cet outil, beaucoup de cybercafés ont vu le jour dans
notre capitale, Lomé et ceci s'est répandu sur tout le territoire
national.
Depuis l'introduction de l'Internet au Togo, les
activités des cybercafés ont pris une grande ampleur. Il s'est
alors formé une organisation et un système de fonctionnement que
nous pouvons appeler « marché ».
Une connaissance du marché des cybercafés, nous
a conduit à mener une recherche sur l'organisation et le fonctionnement
de celui-ci. Ainsi avons-nous eu à étudier la structure, le
comportement et la performance du marché. De l'analyse de ces grands
axes de notre étude, il se trouve que :
· Le marché par sa structure est en état de
concurrence. Cette concurrence se traduit par le nombre important des acteurs
qui existent sur ce marché. En analysant la structure du marché,
nous avons découvert que deux grands opérateurs (Togo
Télécom ; CAFE Informatique &
Télécommunications) se partagent la gestion ou la
commercialisation de l'Internet. Ces opérateurs sont les Fournisseurs
d'Accès Internet (F.A.I). Bien qu'au niveau des propriétaires,
ces sociétés pourraient être considérées
comme des monopoleurs, la réalité est toute autre car entre
elles, une rude concurrence voire déloyale existe. Ce qui fait que
chaque opérateur essaie par tous les moyens de contrôler le
marché à travers diverses stratégies commerciales. Hormis
ces grands opérateurs, il existe de nombreux intermédiaires
appelés ISP (Fournisseurs de Services Internet). Au sein des ISP, la
concurrence est quasi permanente. Chacun voulant obtenir un grand nombre de
clients s'alignent derrière l'un des FAI (Fournisseurs d'Accès
Internet) que sont les deux grands opérateurs du marché que nous
avons déjà énumérés. Mais il arrive
dès fois que les deux grands opérateurs se substituent aux ISP
quand ils fournissent directement la connexion aux utilisateurs. Aujourd'hui
bien que le marché ne soit plus florissant comme dans les années
2000 à 2003, nous avons remarqué qu'il y a quand même des
cybercafés ouverts un peu partout à Lomé par des
propriétaires. Depuis 1997, l'ouverture de nombreux cybercafés
fut considérable. Mais déjà à partir de 2003, une
baisse sensible est constatée, baisse qui peut être
expliquée par la concurrence qui existe sur le marché et la chute
du niveau de vie du Togolais à cause de la crise socio -politique que
traverse notre pays.
· Aucune organisation formelle, ni informelle n'existe
sur le marché pour exercer une pression systématique sur le
marché. Cet état révélé par le comportement
du marché fait que la fixation du prix de navigation sur Internet est
très diversifiée. De ce fait, nous ne pouvons pas parler
formellement de l'existence d'une barrière d'entrée sur le
marché qui puisse empêcher l'entrée de nouveaux
propriétaires sur le marché. Ce qui peut signifier que le
marché est un marché « ouvert », pourvu que
quelqu'un ait des moyens financiers nécessaires, l'ouverture du
cybercafés devient très facile. Seuls les redevances à
l'ART&P et aux FAI sont notées comme éléments pouvant
dissuader toute autre entrée d'un acteur sur le marché. De plus
les acteurs ne disposent pas des mêmes capacités
financières afin de faire face aux dépenses engendrées par
les activités d'un cybercafé. Aussi les relations sont un facteur
déterminant dans le processus d'achat du matériel car un
propriétaire ne connaissant pas le circuit de vente du matériel
pourrait faire de mauvais achats.
· Les disfonctionnements recensés sur le
marché des cybercafés par l'analyse de la performance, montrent
que les objectifs visés par les acteurs sont plus ou moins atteints. Les
utilisateurs sont favorisés par la diversification des prix au niveau
des cybercafés. Ce qui leur permet de pouvoir librement avoir
accès à Internet et de facilement communiquer. Les
propriétaires de cybercafé sont partiellement satisfaits.
Grâce à leurs investissements, ils facilitent la vulgarisation de
l'outil Internet. Mais la rentabilité de leurs activités est
mitigée. Ce qu'ils espèrent avoir comme profit n'est pas atteint.
Par contre au niveau des FAI et des ISP, nous pensons que leurs objectifs sont
atteints. Le système de commercialisation de l'Internet par ces deux
niveaux n'est pas très efficient. Nous pensons que chacun devrait rester
dans son rôle à savoir que les FAI ne se consacreraient
qu'à la fourniture; les ISP à l'offre de service Internet et
ainsi permettre aux cybercafés de permettre aux utilisateurs, par leurs
infrastructures la navigation sur Internet. De ce fait, nous pouvons par cette
recherche dire que le marché des cybercafés n'est pas aussi
rentable que l'on pourrait le penser. Nous assistons à un état
imparfait du marché. Même si la circulation des biens est plus ou
moins atteinte, il faudrait de nos jours une plus grande libéralisation
du secteur de l'Internet.
Sur ce, un assainissement du marché serait un bon
facteur qui pourrait relancer les activités et permettre tant soit peu
d'atteindre des objectifs précis à savoir :
· La vulgarisation de l'Internet au Togo,
· Créer une nouvelle dynamique commerciale par la
mise sur pied de conditions propices à l'exercice des activités
de cybercafé. (réduction des frais d'installation, d'abonnement,
élargissement de la bande passante),
· Permettre avec une franchise maximale, l'accès
d'autres opérateurs aussi bien dans la téléphonie que dans
l'Internet,
· Réduire les frais d'installation et d'abonnement
afin que l'Internet soit plus à la porter de tous les togolais,
· Augmenter la bande passante afin d'avoir une meilleure
qualité de navigation, car aujourd'hui vu le nombre considérable
d'utilisateurs d'Internet à Lomé seul, il y a une saturation de
la bande. Ce qui explique la lenteur de la connexion que nous avons
constatée dans les cybercafés.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages généraux :
1. ALBERTINI J-M., Les rouages de
l'économie nationale, Edition de l'Atelier / Edition Ouvrières,
Paris 1960, 400p.
2. BEAUD S., WEBER F., Guide de
l'enquête de terrain, Edition La découverte, Paris, 2003.
3. BEAUJEU-GARNIER S., DELOBEZ A.,
Géographie de commerce, Edition Masson, Paris, 1997.
4. BERNARD J., CATIN M., Les conditions
économiques du changement technologique, L'Harmattan, Paris, 1998.
5. BLAISE J-B., Commerçants,
Distribution, Librairie générale de Droit et de Jurisprudence,
Paris, 2000.
6. CHANDEZON G., LANCESTRE A., Les techniques
de vente, P.U.F, Paris, 1990.
7. DEGRANGES P.D., Accéder à
l'Internet en déplacement, Edition First Interactive, Paris 2001.
8. DUBOEUF F., Introduction aux
théories économiques, Edition La Découverte, Paris,
1999.
9. FLORIDI L., INTERNET, Il Saggiatore,
Milano 1997 (Flammarion 1998 pour la traduction française).
10. FOURNIS Y., Etudes (Les) de
marché, Dunod, Paris, 1990, 157p.
11. FRANK R., GRASSET J.P., Initiation
économique, Kwafou-Zanghellim, Paris, 1991.
12. FREIDMAN M., Prix et théorie
économique, Economica, paris, 1985, 375p.
13. GAMBLIN A., Images économiques du
monde, SEDES, 1998.
14. GIANNELLONI J-L., VERNETTE E., Etudes de
Marché, 2ème Edition, Vuibert, Paris, novembre
2001.
15. GUMUCHIAN H., MAROIS C., FEVRE V.,
Initiation à la recherche en géographie, Presse Universitaire de
Montréal (Montréal), Antropos, Paris, 2000.
16. HIRSHLEIFER J., Price theory and
application, Prentice-hall, Londres, 1980.
17. KRELLE W., Production, Demande, Prix,
Vol1, Edition Gauthier-Villars Editeur, Paris, 1970.
18. LAUGINIE J.M, MANSILLON G., LOUEY L., RIVIERE M.,
BARTHELEMY J.C., COUDERC J.P., DUBOIN J., Action commerciale
mercatique, Edition Foucher, Paris, 1982.
19. LAUTIER B., L'économie informelle
dans le Tiers-monde, Edition La Découverte, Paris, 1994.
20. LECAILLON J., Eléments de
théorie économique, Edition CUJAS, Paris, 1978.
21. LECAILLON J., Analyse
microéconomique, Edition CUJAS, Paris, novembre 1985.
22. LECAILLON J., Les marchés :
Structures et équilibre, Edition CUJAS, 1989.
23. MERLE P., Droit économique :
Société commerciale, Dalloz, Paris, 1990 (2ème
Edition).
24. NORTH G., WYSS A., DANIEL H., SAVOIE A.,
LA POSTE : Lien universel entre les hommes, Vie, Art, Cité Lausanne,
1974.
25. PROVOST J., Les mots de
l'économie, Edition Ellipse, Paris, 1986.
26. QUIVY R., CAMPENHOUDT L.V., Manuel de
recherche en Sciences Sociales, Dunod, Paris, 1995.
27. SAMUELSON P.A., L'économique, Tome
2, Armand Colin, Paris, 1983
28. SANSON T., Internet en 10
leçons : Savoir naviguer sans écueils, Minerva,
Genève, 1998.
29. SCHNEIDERMANN D., Les folies de
l'Internet, Fayard, Paris, 2000.
30. SILEM A., Introduction à l'analyse
économique : Bases méthodologiques et problèmes
fondamentaux, Armand Colin, Paris, 1989-1990, 177p.
31. TETE-ADJALOGO T.G., De la colonisation
allemande au Deutsche TogoBund, l'Harmattan, 1998.
32. TOUCHARD J-B., POUTS-LAJUS S.,
Découvrir Internet, Editions Ganndal, 1999.
33. Van VRACEM P., JANSSEN-UMFLAT M.,
Comportement du consommateur : Facteurs d'influence externe, Edition De
Boeck-Wesmael S.a, 1994.
34. WEISMAN M., DEBLED R., Achat, vente,
nantissement et gérance d'un FONDS DE COMMERCE, J. DELMAS et
Cie, 1972, 6ème Edition.
35. WOLTON D., JAY O., Internet : Petit
manuel de survie, Flammarion, 2000.
Mémoires :
1. AVOUGLA K., Commercialisation des
médicaments génériques à Lomé,
Université de Lomé, septembre 2004.
2. GNAMETCHO K.A.K., Gestion des
abonnés au téléphone sous l'administration des Postes et
Télécommunications du Togo, UB, Lomé, 1988, 61p.
3. OUADJA K.G., Contribution à
l'étude d'une société commerciale et son rôle dans
le processus de développement socio-économique du pays : Le
cas de Togo Télécom, Université de Lomé,
décembre 2001.
Rapports :
1. FANOU L.K., LUTZ C., SALAMI S., Les
relations entre les marchés de maïs du Bénin et les
marchés des espaces avoisinants au Togo, au Niger et au Nigeria.
Amsterdam, juillet 1991.
2. Indicateurs des Télécommunication Africaines,
UIT, Mai 1998.
3. Information, Télécommunications et
Développement, UIT, avril 1986.
4. Les clés du commerce électronique :
Guide à l'intention des petites et moyennes entreprises exportatrices,
CNUCED / OMC, Genève, 2000.
5. Plan de développement de TOGO TELECOM 2000 - 2002,
Lomé, décembre 1999.
6. Rapport mondial sur l'information, UNESCO, 1997 / 1998.
7. Rapport sur la communication dans le monde, UNESCO,
1990.
ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX
Tableau.1 : Récapitulatif des établissements
et leur effectif.
38
Tableau.2 : Estimation de la population de la préfecture
du Golfe et de la Commune de Lomé de 2000 à 2006 (en milliers)
45
Tableau.3 (A; B et C) : Les types de liaisons
spécialisées et leur prix.
64
Tableau.4 : Frais de mise en service en 2003 à CAFE
Informatique.
68
Tableau.5 : Tarifs de connexion chez CAFE Informatique &
Télécommunications en 2006.
69
Tableau.6 : Option de connexion chez CAFE Informatique &
Télécommunications
69
Tableau.7 : Tarifs pratiqués par les I.S.P
71
Tableau.8 : Evolution des abonnés à Internet.
72
Tableau. 9 : Liste des ISP de Togo Télécom à
caractère commercial en fin 2001 à Lomé
73
Tableau. 10 : Liste des ISP de CAFE Informatique &
Télécommunications en 2001 à Lomé
73
Tableau.11 : Evolution des ISP au Togo.
73
Tableau. 12 : Liste des ISP auprès de Togo
Télécom en 2006.
74
Tableau.13 : Répartition des propriétaires de
cybercafés selon le niveau d'étude.
77
Tableau.14 : Répartition des propriétaires selon la
formation
78
Tableau.15 : Fréquentation des cybercafés par les
utilisateurs dans une semaine.
81
Tableau.16 : Répartition des utilisateurs des
cybercafés selon le temps effectué.
81
Tableau.17 : Répartition des prix faits par les
utilisateurs dans les cybercafés
82
Tableau.18 : Raisons du choix de l'Internet par les utilisateurs
85
Tableau.19 : Répartition des utilisateurs selon les
difficultés.
87
Tableau.20 : Répartition des taxes payées par les
propriétaires de cybercafés.
89
Tableau.21 : Modes de règlement des achats par les
propriétaires de cybercafé.
98
Tableau.22 : Répartition selon les lieux des achats.
100
Tableau.23 : Répartition des débits de connexion.
103
LISTE DES
FIGURES
Figure.1 : Répartition des propriétaires de
cybercafé selon le sexe
75
Figure.2 : Répartition des propriétaires de
cybercafé selon l'âge.
76
Figure.3 : Répartition des propriétaires de
cybercafés selon la nationalité
77
Figure 4 : Répartition des utilisateurs de
cybercafés selon le sexe
79
Figure.5 : Modes de connaissance de l'Internet selon les
utilisateurs.
80
Figure.6 : Prix dépensé par les utilisateurs au
cybercafé (en francs CFA).
83
Figure.7 : Préférence d'envoi des courriers par les
utilisateurs de cybercafés
84
Figure.8 : Appréciation d'utilisation d'Internet selon les
utilisateurs de cybercafés
85
Figure.9 : Circuit commercial dans le marché des
cybercafés à Lomé
90
Figure.10 : Répartition du montant minimal de
création d'un cybercafé
96
Figure.11 : Origine des fonds de création des
cybercafés
97
Figure.12 : Répartition des connexions selon les F.A.I
100
Figure.13 : Répartition selon les types de connexion
102
Figure.14 : Répartition selon le montant des connexions
104
Figure.15 : Le prix de navigation par heure des
cybercafés.
109
Figure.16 : Répartition des bénéfices des
propriétaires.
112
LISTE DES CARTES, CLICHES,
SCHEMAS
CARTES :
Carte 1 : Localisation de Lomé dans la Région
Maritime.
47
Carte 2 : Les Quartiers de Lomé.
48
Carte 3 : Localisation des cybercafés, des fournisseurs de
services Internet et des fournisseur d'accès Internet à
Lomé.
86
CLICHES :
Cliché. 1(A, B et C) : Une salle de
cybercafé vue de plusieurs côtés.
52
Cliché 2 : Type de modem classique interne &
Cliché3 : Une pile de modems externes
55
Cliché 4 : Une BLR au sol & Cliché
5 : Une BLR sur un toit
58
Cliché 6 : Une BLR sur un pylône &
Cliché 7 : point d'accès au réseau sans fil
58
Cliché 8 : Une photocopieuse d'un cybercafé
& Cliché 9 : Un scanner
59
Cliché10 : Des imprimantes
59
Cliché. 11 : Tableau d'affichage des prix de navigation.
107
SCHEMAS :
Schéma 1 : Illustration du principe de fonctionnement
d'un modem
54
TABLE DES
MATIERES
DEDICACE
I
REMERCIEMENTS
I
SOMMAIRE
V
LISTE DES SIGLES
VI
INTRODUCTION
6
PREMIERE PARTIE
9
CHAPITRE I : APPROCHE CONCEPTUELLE.
10
1.1 PROBLÉMATIQUE.
10
1.2 INTÉRÊT DU SUJET.
13
1.2.1 INTÉRÊT SCIENTIFIQUE DU SUJET.
13
1.2.2 INTÉRÊT PRATIQUE DU SUJET
14
1.3 OBJECTIFS
15
1.3.1 OBJECTIFS GÉNÉRAUX
15
1.3.2 OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
15
1.4 HYPOTHÈSES
15
1.5 REVUE DE LA LITTÉRATURE.
16
1.6 CADRE THÉORIQUE.
27
1.7 CADRE GÉOGRAPHIQUE.
28
CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE
29
2.1 CHOIX ET JUSTIFICATION DES VARIABLES
29
2.1.1 VARIABLES INDÉPENDANTES
29
1. L'âge
29
2. Le sexe
29
3. L'état matrimonial
30
4. La nationalité
30
5. La profession
30
2.1.2 VARIABLES DÉPENDANTES
30
1. Montant du Capital social
30
2. Sources de financement
30
3. Marge bénéficiaire
30
4. Les Fournisseurs d'accès
31
5. Le niveau d'instruction
31
6. Le revenu
31
7. Lieux de provenance des articles informatiques
31
8. Structures Institutionnelles
31
9. Taxes, Bénéfices, Prix
31
10. Association de cybercafés
31
11. Problèmes et Approches de solutions
32
2.2 LES POPULATIONS - CIBLES
32
2.3 COLLECTE DES DONNÉES
32
2.3.1TECHNIQUES DE LA COLLECTE DES DONNÉES
33
A. Données secondaires : La documentation
33
B. Données primaires
34
B.1 Méthode d'échantillonnage
34
B.2 Echantillon utilisateurs de cybercafés
35
a. Choix des établissements
35
b. Elaboration de la taille de l'échantillon
utilisateur
36
B.3 Echantillon étudiant.
38
B.4 Echantillon des propriétaires de
cybercafés.
38
B.5 Fournisseurs de services Internet - Fournisseurs
d'accès Internet.
39
B.6 L'Interview
39
B.7 La Pré - enquête
39
2.4 DÉROULEMENT DE L'ENQUÊTE DE TERRAIN
39
2.5 DIFFICULTÉS RENCONTRÉES
40
2.6 MÉTHODOLOGIE DE TRAITEMENT ET D'ANALYSE DES
DONNÉES.
41
DEUXIEME PARTIE
43
CHAPITRE III : PRÉSENTATION DE LA ZONE
D'ÉTUDE
44
3.1 CLIMAT
44
3.2 LA SITUATION ET SITE DE LOMÉ
44
3.3 LA POPULATION
45
3.4 ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES
45
3.5 INFRASTRUCTURES DE COMMUNICATION ET DE
TÉLÉCOMMUNICATIONS
46
CHAPITRE IV: ANALYSE DU MARCHÉ DES
CYBERCAFÉS À LOMÉ
49
4.1 STRUCTURE DU MARCHÉ.
49
4.1.1 DESCRIPTION DU CYBERCAFÉ
49
A. Le cadre ou la salle
50
B. Les équipements
52
B.1 La gamme d'ordinateurs
53
B.2 Les types de connexion
53
a. La connexion par un modem classique
53
b. La connexion par RNIS
55
c. La connexion par Liaison Spécialisée.
56
d. La connexion par Boucle Locale Radio (B.L.R)
57
C. Equipements accessoires variés
59
D. Autres activités
60
4.1.2 LES ACTEURS
60
A. Les Fournisseurs d'Accès Internet : F.A.I
60
1. Togo Télécom.
61
a. La société : Son origine.
61
b. Activités de Togo Télécom.
62
b.1 Réseaux et services de téléphonie fixe
et mobile
62
b.2 Réseaux de transmission des données.
62
b.3 Réseau Internet
63
2. CAFE Informatique &
Télécommunications
66
a. La société : Son origine
66
b. Activités de CAFE Informatique &
Télécommunications.
66
b.1 Téléphonie sur Internet : appels internationaux
à moindre coût.
67
b.2 Réseaux - câblage et sécurité
réseaux
67
b.3 Netmaster et téléservices.
67
b.4 Réseau Internet.
68
B. Fournisseurs de Services Internet : I.S.P
70
1. Les services offerts par les ISP.
71
2. Les tarifs des prestataires de services Internet.
71
C. Les propriétaires de Cybercafés.
74
1. Le sexe.
75
2. L'âge
75
3. La nationalité.
76
4. Le niveau d'étude
77
5. La formation.
78
D. Les Utilisateurs de cybercafés : Les internautes.
78
1. Le sexe.
79
2. Mode de connaissance de l'Internet
79
3. Fréquentation des cybercafés.
80
4. Temps effectué.
81
5. Les prix payés au cybercafé.
82
6. Les préférences : envoi des courriers par la
poste ou par Internet.
83
7. Appréciation d'Internet.
85
8. Les difficultés des utilisateurs.
87
9. Les barrières
88
10. La taxe.
88
11. Système d'information.
89
12. Circuit de commercialisation
90
13. Infrastructure de contrôle.
91
CONCLUSION PARTIELLE.
93
4.2 COMPORTEMENT DU MARCHÉ
94
4.2.1 LA COORDINATION DU MARCHÉ.
94
4.2.2 PROCESSUS D'ENTRÉE SUR LE MARCHÉ DES
CYBERCAFÉS.
95
4.2.3 MONTANT DE LA CRÉATION D'UN CYBERCAFÉ.
95
4.2.4 ORIGINE DES FONDS DE CRÉATION.
96
4.2.5 RÈGLEMENT DES ACHATS
98
4.2.6 LIEU D'ACHAT DU MATÉRIEL.
99
4.2.7 SOCIÉTÉ D'OBTENTION DE LA CONNEXION.
100
4.2.8 LES TYPES DE CONNEXION SUR LE MARCHÉ.
101
4.2.9 LES DÉBITS DE CONNEXION
102
4.2.10 LE COÛT DE LA CONNEXION
103
4.2.11 LE COÛT DES ORDINATEURS.
104
4.2.12 LE NOMBRE D'EMPLOYÉS ET LES SALAIRES.
105
4.2.13 LA FACTURE D'ÉLECTRICITÉ.
106
4.2.14 PROPRIÉTAIRES- LOCATAIRES DE SALLE.
106
4.2.15 LA FORMATION DU PRIX DE NAVIGATION.
107
4.2.16 LES RECETTES.
109
4.2.17 LES ACTIVITÉS CONNEXES DU CYBERCAFÉ.
110
4.2.18 LES BÉNÉFICES
111
4.2.19 LA PROMOTION DES PRIX.
112
4.2.20 AUTRES ACTIVITÉS ANNEXES
113
4.2.21 APPRÉCIATION DU MARCHÉ DES
CYBERCAFÉS.
113
1. Le prix de connexion.
113
2. Le prix de navigation.
113
4.3 LA PERFORMANCE DU MARCHÉ
114
4.3.1 L'EFFICIENCE DU MARCHÉ
114
4.3.2 L'EFFICACITÉ ÉCONOMIQUE DU MARCHÉ DES
CYBERCAFÉS
116
CHAPITRE V : IMPACTS SOCIO-ÉCONOMIQUES -
RECOMMANDATIONS
118
5.1 IMPACTS SOCIO-ÉCONOMIQUES SUR LA POPULATION
118
5.2 RECOMMANDATIONS
119
CONCLUSION GENERALE.
121
BIBLIOGRAPHIE
124
ANNEXES
127
LISTE DES TABLEAUX
128
LISTE DES FIGURES
129
LISTE DES CARTES, CLICHES, SCHEMAS
130
TABLE DES MATIERES
131
|