b) Les mouvements
pendulaires
Les mouvements pendulaires quotidiens : Chaque
matin, de nombreux habitants de la ville se rendent sur la rive gauche pour y
travailler. Ils sont présents dans le secteur de la construction, des
transports, de la pêche, du mareyage, dans l'artisanat. Les mouvements
pendulaires sont journaliers pour une bonne partie des travailleurs
transfrontaliers. Ils peuvent aussi être hebdomadaires. Le plus souvent
ils dépendent simplement des heures de rotation du bac ou des allers et
retours des pirogues.
Ces transfrontaliers parviennent à subvenir aux besoins
de leurs familles grâce aux emplois exercés dans le pays voisin.
C'est la survie de familles entières qui dépend des
activités transfrontalières surtout celles exercées par
les femmes.
Les grands retours les veilles de
fêtes : Les grandes fêtes
particulièrement celles musulmanes comme les
« tabaski », les « korités »
occasionnent des retours massifs de ressortissants de la ville. C'est dans de
pareilles occasions que beaucoup de travailleurs, souhaitant communier avec
leur famille, préfèrent revenir. Ces flux massifs de population
viennent confirmer le rôle de la proximité dans la recherche de
solutions pour les habitants de ville en terme de recherche d'emplois.
Aujourd'hui 65% des ménages enquêtés
affirment avoir au moins un membre de leur famille qui se trouve en Mauritanie.
Les rapports que la population entretient avec le pays voisin, sont très
complexes et de plusieurs ordres.
Les relations économiques sont les plus visibles. Les
populations vont faire leur marché à Rosso Mauritanie et
semblent ne pas tenir compte de la frontière. La plus part des produits
de consommation domestiques sont directement achetés en Mauritanie.
En plus de ces rapports économiques qui poussent
à la fréquentation viennent les liens sociaux. La plupart des
familles ont des parents proches établis sur l'autre rive. Ces liens
occasionnent des déplacements fréquents de part et d' auutre du
fleuve et dans les deux sens.
Ces deux liens sont difficiles à distinguer car souvent
il est difficile de savoir lequel des deux motive le déplacement. Tous
deux peuvent servir de prétexte pour vaquer à de petits trafics
qui sont plus ou moins tolérés par les autorités.
Seulement il faut souligner que c'est par eux que des quantités
énormes de marchandises entrent dans la ville. On aura aussi compris que
c'est par les réseaux tissés par le biais que la contrebande se
développe et inonde le marché local et les autres
localités environnantes.
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