Junior Holonou Komlan DANKLOU
LE MANAGEMENT DES MEDIAS AUDIOVISUELS
AU TOGO
?2007
TABLE DES MATIERES
Préface
Introduction
Définition du management
Influence des médias audiovisuels
La programmation
L'animateur Radio
L'animateur Télé
Le journaliste
Les règles de l'art
La Documentation dans les médias
Les techniques vocales
Le choix de la musique
Le Fund raising dans les médias
Annexe
INTRODUCTION
La Radio et la Télévision constituent un
puissant et principal moyen de communication de masse. Elles constituent
également un indicateur important du « levain » de
la démocratie, un relais d'opinion essentiel dans l'émergence ou
la déstabilisation des sociétés.
Ces outils d'information, de formation, de divertissement et
de rapprochement sont l'objet de la plus grande attention des pouvoirs
politique et publique. Ils sont redoutés, craints,
contrôlés et surveillés.
Napoléon Bonaparte dira en 1804 que « trois
journaux hostiles sont plus à craindre que mille
baïonnettes ».
Ce rôle décisif de l'audiovisuel dans la vie
d'une Nation pose le problème de son management, donc de sa gestion.
Les outils de communication audiovisuelle sont en outre un
vecteur primordial d'épanouissement de la société et un
catalyseur du rapprochement des hommes, des peuples et des civilisations
Faras BALLE1(*) dira que ce sont les médias qui font et
défont le destin des sociétés modernes.
Dans ce document, nous avons essayé de répondre
à certaines préoccupations des responsables de médias qui
s'inquiètent souvent de l'orientation à donner à leur
programme afin de répondre à la triple préoccupation
vocationnelle qui est de :
-.Informer
- Eduquer et
- divertir.
I - DEFINITION DU MANAGEMENT
Le management est la gestion d'un groupe pour
la réalisation d'un objectif. On y associe facilement les notions
d'autorité et d'encadrement. Un des aspects de l'
est de « tirer
vers le haut », « tirer le meilleur de chacun »,
la
étant un lien
entre les différents éléments du groupe.
L'étymologie de management peut se rechercher dans le
mot « maneggiare » d'origine lombarde qui signifie aussi
bien manoeuvrer que conduire. Ainsi, le mot management, qui pour beaucoup nous
arriverait tout droit des États-unis serait en fait d'origine Latine.
A l'inverse, c'est bien l'américain T.T. Paterson qui
en donne la définition qui semble la plus claire et la plus
complète : « la mise en oeuvre et la coordination
des fonctions et des personnes qui remplissent ces fonctions de façon
à atteindre un but donné »2(*), c'est donc
cette dernière définition qui cadre avec notre étude.
1.1- HISTORIQUE DU MANAGEMENT
Le management, est une discipline
scientifique relativement récente. Les premières pensées
administratives, dont découle le management d'aujourd'hui, ont pris
naissance vers le début du XVIIIème siècle avec
. On parlait alors de
division du travail. Vers le milieu des années 1800, naît avec
, le concept de
payer pour des gestes et des capacités limitées et
spécifiques. Il s'agissait alors de réduire la valeur
économique du travail étant donné qu'il était
divisé. On ne voulait plus payer des ouvriers pour leurs polyvalence,
mais plutôt uniquement pour ce qu'ils savaient faire de mieux. Vers la
fin du XIXème siècle,
propose les
concepts de direction scientifique basés sur une approche humaine. C'est
la première fois dans l'histoire que l'on intègre
l'employé comme étant un humain et non une machine. Ensuite,
apporte la précision à l'administration et l'organisation
bureaucratique. On parle alors d'administration moderne qui fut et est toujours
aujourd'hui la base de tout manuel de gestion. Il amène les concepts de
systématisation du travail du dirigeant, de la prévision jusqu'au
contrôle en passant par la décision. On reconnaît alors les
principes de gestion : prévoir, organiser, commander, coordonner et
contrôler. Aujourd'hui, on reconnaît plutôt ces termes sous
le PODC: (Planifier, Organiser, Diriger et Contrôler).
C'est au début du XXème siècle
que
intervient dans la
définition du management. Ses idéaux des sciences de
gestion apparaissent en France vers la fin des
, début des
. Elles regroupent
notamment la gestion des ressources humaines, la stratégie d'entreprise,
la finance ou le
. Elles combinent des
approches à la fois déductives (à partir de postulats
théoriques que l'on teste, on produit des outils de gestion et on
modifie la théorie) et inductives (à partir d'une observation de
la réalité managériale, on tente de comprendre les
dysfonctionnements d'une organisation par exemple). Elle produit donc ce que
certains auteurs appellent une connaissance technoscientifique.
* Organisation du travail
L'
est composée de 6
grandes composantes
4 internes et 2 externes et d'un projet entrepreneurial.
Les 2 composantes externes sont :
? les clients (ressources commerciales) et
? les fournisseurs (ressources matières
premières, produits semi-finis, logiciels, conseils, ...).
Les 4 composantes internes sont :
? les
(ressources humaines);
? les informations (ressources numériques);
? les machines, bâtiments, outils (ressources
techniques);
? les investisseurs et
(ressources
financières).
Toutes ces composantes doivent trouver satisfaction dans leur
association, elles doivent travailler en symbiose autour du projet
entrepreneurial, et y trouver toutes un avantage conséquent. C'est une
sorte de « Contrat Social » incarné par
l'entreprise. Ceci est vrai à toute échelle collective, aussi
bien au niveau de l'entreprise elle-même (regroupant tous les
collaborateurs), que du service (regroupant certains collaborateurs) que de
chaque employé. Aux niveaux internes, les composantes externes sont donc
les clients internes et les fournisseurs internes (i.e.: les autres
services).
Cela signifie aussi que tout le monde est sur le même
bateau. Si quelqu'un fait un trou dans la coque, tout le monde écope,
tout le monde trinque et éventuellement, tout le monde coule. Ca
signifie aussi que lorsque quelqu'un fait mal son travail, ce sont les autres
qui doivent le faire à sa place, voire qui peuvent pâtir de sa non
performance (ex: information erronée annoncée à
l'antenne). Et tout le monde en supporte les conséquences. L'entreprise
appartient aussi bien aux actionnaires qu'aux employés même si les
actionnaires en sont les propriétaires légaux. Cela implique une
certaine
.
Pour cela, chaque profit de l'entreprise doit être partagé entre
chaque composante interne :
? l'investissement financier (actionnaire),
? l'investissement humain (salarié, du PDG à
l'ouvrier) et
? l'investissement matériel et logiciel (machines,
systèmes d'information).
Et cela sans léser les composantes externes :
satisfaire le client, ne pas décourager les fournisseurs.
Cela signifie aussi qu'il est important d'avoir des
contrepouvoirs attentifs pour éviter que l'une des composantes internes,
voire externes, par une vision à trop court terme, essaie de monopoliser
l'attribution des profits (actionnaires rapaces, syndicalistes irresponsables
ou patron égocentrique, fournisseurs spéculateurs). Le
« parasitisme », c'est-à-dire le dévoiement
du projet entrepreneurial collectif par l'individu, doit être
jugulé.
* La stratégie
L'objectif commun, s'il n'est pas dévoyé par des
intérêts individuels ou corporatistes, donne une grille de
décision au cadre en fixant les priorités. Ca fait aussi appel
à la
de l'entreprise (par
exemple : produit haut de gamme ou grande consommation) et à des
valeurs (par exemple : précision ou vitesse). Ne pas oublier que
l'entreprise, comme toute association, est faite par des personnes pour des
personnes. Le but ultime de l'entreprise n'est pas le profit en tant que tel,
mais la satisfaction de personnes (salarié, actionnaire, client et
fournisseurs). En plus du bon salaire, dividende ou commission, l'entreprise et
son Projet donne la satisfaction du travail bien fait, de la Réalisation
personnelle, de la Reconnaissance.
Toute réalisation se heurte à toute une
série de problèmes, selon la
, ou
« si quelque chose peut mal tourner, il tournera
mal ». Les problèmes existent pour être
résolus « durablement ». Mais il vaut mieux avoir
à régler les problèmes liés à la performance
(débauchage de ses meilleurs éléments par la concurrence
par exemple) qu'à la médiocrité (perte d'un client).
* Gestion des
ressources humaines
La démarche globale de management des ressources
humaines recherche l'efficacité au niveau du
, de la
et du
, de la
positive et
négative, de la
, de la connaissance (
), de la
et du contrôle
de l'avancement des tâches.
1.2- CRITERES POUR DEFINIR UN BON MANAGER
*Plan relationnel
Chaque acteur d'un groupe humain s'insère dans un
projet et suppose de donner du Sens au travail et surtout de mettre les bonnes
personnes à la bonne place. La façon de manager dépend
beaucoup du caractère du responsable, et notamment de son savoir-faire
relationnel, et de la personnalité de l'équipe. Sur le plan
strictement relationnel, certains comportements contribuent à inspirer
confiance et crédibilité :
? être constant : même si un chef est mauvais
mais constant dans sa médiocrité, ses collaborateur sauront
« le prendre » ;
? dire les choses ;
? tenir ce qui est promis (sanction comme
gratification) ;
? droit à l'erreur, mais pas deux fois la
même ;
? croire en ce qu'on fait ;
? être juste dans les décisions prises, en
particulier vis-à-vis des collaborateurs.
L'application sur le terrain est cependant difficile. Il y
aura toujours une «bonne raison » pour viser un avantage
à court terme et ne pas faire les choses correctement.
*Les conseils
? La pédagogie, c'est répéter,
répéter et montrer l'exemple.
Des phrases à bannir :
? Tout le monde le fait (si c'est mal, c'est pas une raison)
? On l'a toujours fait (oui mais les temps changent et il n'y
a rien de plus facile à briser qu'une habitude)
? Je pensais que, je croyais que, normalement, logiquement (on
sait ou on sait pas et si on sait pas on s'informe)
? J'ai pas eu le temps (j'ai pas pris le temps, ce n'est pas
dans mes priorités)
? On (toujours dire Je ou Nous)
? Que ceux qui ne sont pas content s'en aillent (il n'y a que
les meilleurs qui partiront, c'est l'effet ghetto)
II - L'ESPACE MEDIATIQUE DU TOGO
2.1. Les radios
Le paysage radiophonique togolais a connu une incroyable
expansion, ces dernières années. Des dizaines de radio FM se sont
créées à travers tout le pays. Info, sport, musique,
religion ; le choix est varié et la compétition
particulièrement rude.
2.1.1 Radio Lomé, radio d'État
Radio Lomé, la radio publique,
créée en 1953, dispose de locaux relativement [spacieux ?].
Elle emploie environ 250 personnes, Le statut des employés de Radio
Lomé constitue un vrai problème ; on y trouve une majorité
de fonctionnaires, mais également des agents « temporaires »,
qui, fort nombreux, ont un statut très précaire . Les «
temporaires » dont l'État ne fait plus grand cas - ont
été recrutés en deux vagues : une première au
moment de la grève générale de 1993, une seconde en 1998.
Les postes ayant été désertés.3(*)
Grâce à des relais régionaux, la radio
diffuse un peu partout à travers le pays. Sur Lomé et sa
région, elle diffuse en FM. L'objectif d'installer des émetteurs
dans toutes les préfectures du Togo semble difficilement atteignable,
étant donné la faiblesse des moyens dont la radio dispose.
Au niveau international, la source d'information principale
est donc l'AFP.
2.1.2 Les radios privées
Des radios privées sont apparues à Lomé
à la faveur de la libéralisation du secteur au début des
années quatre-vingt dix. Faute de cadre juridique, elles se sont mises
à diffuser sans autorisation d'émettre. D'après les
responsables de l'Organisation des radios et télévisions
indépendantes (ORTI), qui rassemble les radiodiffuseurs privés,
les radios n'ont cessé de réclamer une autorisation
définitive d'installation, en vain. La Haute autorité de
l'Audiovisuel et de la Communication (HAAC) censée gérer
l'attribution des fréquences était à l'époque
inopérante. Une grande partie des radios privées étaient
confessionnelles, pour le reste les radios diffusaient en majorité des
programmes musicaux. Rares sont les programmes informatifs
réalisés sur place.
Kanal FM : une radio privée commerciale à
Lomé créée en août 1997, Kanal FM diffuse en ondes
moyennes, mais sa particularité est qu'elle diffuse ses propres
bulletins d'information, et tente de proposer des programmes à
vocation
culturelle et sociale. La grille des programmes est
fréquemment complétée par des informations de banques de
programmes diverses (Radio Nederland, Institut Panos, Syfia) mais surtout un
contrat avec La Voix de l'Amérique lui permet de diffuser les programmes
de VOA gratuitement (programme musical animé en anglais de 23 heures
à 5.30, mais également des programmes en français). Kanal
FM diffuse aussi en langue nationale (Mina, de 10 heures à 12 heures).
Pour le directeur général et fondateur de Kanal FM, Modeste
Messavussu-Akue, faire vivre la radio est une gageure : les entreprises
togolaises n'ont pas le réflexe de la publicité (elles ne voient
pas encore l'intérêt qu'elles peuvent en tirer).
D'autre part, il n'est pas facile de varier les programmes,
et d'assurer une production propre : on est vite tenté de diffuser
essentiellement des programmes musicaux où les auditeurs appellent en
direct, et de rediffuser les programmes d'information de source
étrangère « Cette situation existe également dans
d'autres secteurs de la fonction publique togolaise.
Une bonne trentaine de radios privées émettent
sur le territoire (dont 13 à Lomé). Des radios internationales
diffusent également (RFI depuis 1996, AFRICA N°1 depuis 1997,
etc.).Pour plus d'information, cf. le tableau « Liste des radios
diffusées au Togo - septembre 2000 » sur le site du réseau
« Partenaires des médias africains » :
Ceci d'autant plus que dès lors que l'on touche
à l'information politique, on s'expose au mécontentement du
pouvoir. Quelques micro-projets ont permis la mise en place de programmes
à vocation humanitaire (éducation civique à la radio
??financé par
l'Ambassade de États-Unis ; Lutte contre le Sida
??programme de la Banque mondiale, etc.).
L'exemple de Nana FM, créée le 2 novembre 1999,
est une expérience unique qui connaît un grand succès:
initiée par des jeunes et appuyée par quelques bonnes
volontés pour constituer une SARL, la radio est réalisée
au coeur du marché, où est implanté son studio mais
à cause des impostures du Pouvoir elle à quitté les lieux
pour s'installer dans un quartier non loin du marché.
Ses programmes, qui combinent information de proximité
et musique, sont diffusés quotidiennement de 5 heures à minuit
... Elle se veut une tribune pour les femmes qui constituent, selon ses
responsables, « le principal élément de développement
». Nana FM nourrit de grandes ambitions, entre autres, participer
activement au processus de développement du pays en matière
sociale, économique et politique.
L'un des plus grands objectifs de Nana FM aujourd'hui, a
indiqué son directeur Peter DOGBE, est d'amener ses auditeurs à
prendre conscience du grand mal de la fin de ce siècle qu'est le Sida et
ramener sa progression au degré zéro ».Une émission
financée sur fonds propres est diffusée à cet effet tous
les matins, en Mina.
2.2 La télévision
2.2.1 La TVT
Si la presse écrite et la radio souffraient d'un grave
manque de moyens, que dire de la télévision, avec une
chaîne nationale qui diffusait pour l'essentiel des communiqués et
reportages à la gloire des hommes au pouvoir.
Inaugurée le 31 juillet 1973, la
Télévision togolaise (TVT) était l'unique chaîne de
télévision togolaise. Initialement, la télévision
togolaise ne disposait que d'une soixantaine d'agents. Elle en compte
aujourd'hui près de 300 dont une quinzaine de journalistes
formés. Elle partage l'enceinte de la radio nationale, et sa situation
n'est guère meilleure que cette dernière.
Les journalistes-reporters font face à un cruel manque de
matériels notamment de caméras professionnelles. Ainsi, il est
devenu de plus en plus fréquent pour les responsables de la TVT d'avoir
recours à des caméras ordinaires et amateurs louées
auprès de particuliers pour couvrir des événements. Quant
au matériel existant, il est des plus vétustes, à l'instar
des magnétoscopes qui, en pleine émission, avalent les bandes
magnétiques trop usées. La télévision togolaise
émet en moyenne pendant 50 heures par semaine en français,
anglais,
éwé et kabyè, deux langues locales
parlées respectivement au Sud et au Nord du pays. Depuis près de
5 ans, les images de la télévision couvrent presque toute
l'étendue du territoire national,
grâce à des relais et équipes locales
implantés dans les plus grandes agglomérations.
Chasse gardée du régime, la
télévision togolaise a été instrumentalisée
par le pouvoir qui en a fait une arme contre l'opposition : on y voyait
très souvent défiler pendant de longues minutes des «
citoyens » qui se livrent à l'insulte et à la diffamation
systématique des leaders de l'opposition.
2.2.2 Les Télévisions privées
Contrairement à la radio, il n'existait pas de
télévision privée qui produit et réalise ses
propres émissions sur place. En revanche, deux entreprises servaient de
relais aux chaînes de télévision étrangères
notamment CNN, TV5, CFI, Canal+ Horizon,
Planète, MCM Africa, RTL9, etc.
Mais depuis 2002 des chaînes de télévision
ont vu le jour et fleurissent bien. Il existe aujourd'hui et officiellement 6
chaînes de télévision qui émettent comme tout organe
d'information xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx à
complèter.
2.3 Des professionnels des médias
organisés
Le secteur des médias est relativement
structuré, avec plusieurs associations professionnelles.
L'apparition de journalistes « indépendants »
(non fonctionnaires) a, dans un premier temps, provoqué une
bipolarisation de la profession : les journalistes du secteur privé se
méfiant des journalistes du secteur public et vice-versa.
Un lieu a permis la rencontre des deux milieux, c'est la Maison
du Journalisme. En effet aujourd'hui, si certains journalistes du secteur
public regrettent encore que la gestion de cette structure soit confiée
à l'Union des journalistes indépendants du Togo (UJIT) et disent
ne pas
la fréquenter pour cette seule raison, la plupart des
journalistes rencontrés disent s'y retrouver sans distinction, lors de
séminaires de formation, rencontres ou tout simplement lorsqu'ils sont
de passage pour se documenter.
2.3 Des associations de journalistes qui
reflètent les oppositions au sein de la profession
Médias privés
Les principales associations de journalistes de la presse
privée sont :
- l'Union des journalistes indépendants du Togo (UJIT)
(association de journalistes de presse écrite et de radios
privées)
- l'Organisation des radios et télévisions
indépendantes (ORTI) (association de radiodiffuseurs).
On trouve également :
l'Association de professionnelles africaines de la
communication (APAC-Togo) ;
l'Association nationale de journalistes environnementalistes
(ANJE) ;
l'Association togolaise des journalistes sportifs (ATJS) ;
la Fédération togolaise des professionnels de la
Communication (FTPC) ; le Réseau Média Population Plus (RMPP)
;
l'Union de Correspondants de la Presse Etrangère (UCPE),
l'Union internationale des journalistes des pays de langue française
(UIJPLF).4(*)
? Médias publics
Deux syndicats existent pour les médias publics :
- le Syndicat libre de la communication (SYNLICO) (politiquement
proche du pouvoir) ;
- le Syndicat des agents de l'information, techniciens et
journalistes de presse (SAINTJOP) (politiquement proche de l'opposition). Alors
que la plupart des journalistes et techniciens des médias publics
semblent facilement se reconnaître dans le SAINTJOP (plus connu du milieu
jusqu'au début de la grève de 1993), le SYNLICO paraît un
pur produit du pouvoir, qui rassemble ceux des journalistes recrutés
dans la précipitation pour occuper les places laissées vacantes
par les grévistes, suite au mot d'ordre de l'opposition le 13 novembre
1993.
2.4 La maison de la presse, un point de rencontre
Comme le présente son site Web (www.cybercom.tg/mjl/),
la Maison du journalisme10 « est le fruit d'une convention signée
entre l'Union des journalistes indépendants du Togo (UJIT) et la
Mission française de coopération de Lomé.
Ouverte officiellement depuis juin 1996, la Maison du journalisme est une
initiative de l'UJIT destinée à tous les journalistes, nationaux
comme étrangers. Elle compte à ce jour une cinquantaine de
journalistes membres travaillant aussi bien dans les médias
privés que publics. »
Avant tout lieu d'accueil pour les journalistes (qu'ils soient
de la presse privée ou de la presse d'État), la maison du
journalisme est aussi un lieu de formation (formation aux métiers des
médias, stages sur thèmes divers, radio / presse écrite /
pratique du journalisme / déontologie, etc. ; formation à
l'informatique à l'attention d'un public plus large). C'est enfin un
lieu de séminaires.
Un comité de gestion, élu par l'UJIT pour un mandat
de deux ans renouvelable, et composé de trois membres, est chargé
de faire fonctionner la maison. Il comprend un directeur, un responsable
de l'administration et du personnel et un chargé des
finances et de la comptabilité. Si elle a
bénéficié, lors de sa création notamment, de divers
financements en provenance de différents bailleurs de fonds (mission
française de coopération, Ambassade des États-Unis,
Ambassade d'Allemagne, etc.), la Maison du journalisme fonctionne
aujourd'hui sans subvention
de fonctionnement, grâce à la mise en place
d'activités génératrices de revenus (location de salles et
de casiers postaux, vente de formations à l'informatique, restaurant,
cabine
téléphonique/fax). Ces activités ne sont
malheureusement pas suffisamment développées pour un
fonctionnement optimal, et la Maison rencontre de grosses difficultés
financières.
2.5. Un cadre juridique des plus rigides
2.5.1 Le Code de la presse et de la communication
La presse togolaise est gérée par la loi
N°98-004/PR du 11 février 1998 modifiée par la loi
N°2000-06 du 23 février 2000 portant code de la
presse et de la communication. Cette dernière modification, toute
récente, ne constitue pas - de très loin - une évolution
positive. Bien au contraire, elle s'inscrit clairement dans le sens d'un recul
pour la liberté de la presse, affirmant dans son article 108 « le
ministre chargé de l'intérieur et de la sécurité
peut, dans le cadre de ses pouvoirs de police, ordonner par arrêté
la saisie des exemplaires de toute publication mise en vente, distribuée
ou exposée au public, dont le contenu constitue un des délits
prévus par les articles 86, 87, 88 et 9711 du code de la presse et de la
communication ». Depuis le vote de cette nouvelle loi, on dénombre
plusieurs cas de saisie de journaux (à l'imprimerie ou sur le lieu de
vente des journaux), sur ordre du ministre de l'Intérieur. De telles
pratiques menacent gravement la presse écrite, touchant de plein fouet
un secteur à l'économie déjà fragile.
2.5.2 Un code de déontologie reconnu et
revendiqué par la majorité des professionnels
Un code de déontologie a été
adopté par tous les journalistes togolais en mai 2000 (officialisation
le 3 mai, journée mondiale de la liberté de la presse). Il est
publié dans un petit fascicule qui en affiche les signataires, de sorte
que ces derniers ne peuvent prétendre en ignorer les préceptes.
Son application laisse malgré tout souvent à désirer.
2.5.2 Régulation des ondes et attribution et gestion
des fréquences : une réglementation en cours
Depuis quelques mois, l'État togolais a
décidé de reprendre en main la régulation des ondes.
La réglementation, à un moment, s'imposait,
supposée faciliter les rapports avec des partenaires étrangers.
Une autorité de réglementation des postes et
télécommunications a ainsi été créée
en juillet 2000 qui devrait enfin jouer ce rôle.
Une redevance a été décrétée.
Désormais les fréquences des radios qui ne règleront pas
la redevance seront brouillées. Le montant de cette redevance a fait
l'objet d'un véritable tollé : Ces articles font
référence aux « Appel aux crimes et délits » et
« délits contre les chefs d'État, les chefs de
gouvernements, les membres de gouvernements et agents diplomatiques
étrangers».
l'État réclame 1,225 M FCFA par an. Outre le
fait que cette somme est astronomique et impossible à payer pour la
plupart des petites radios privées qui émettent au Togo.
Pour la plupart des radiodiffuseurs, il est tout à fait
compréhensible que le Togo adopte une attitude conforme aux
règles mondiales. Mais l'ampleur des sommes demandées leur semble
exagérée, de même qu'ils souhaitent des explications
claires sur la destination et la gestion des fonds ainsi
récoltés.
2.5.3 La Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la
Communication (HAAC)
Une instance de régulation sans vrais moyens
:
La Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la
Communication (HAAC) a été créée par l'article 103
de la constitution de 1992. Elle est chargée de garantir et d'assurer la
liberté de la presse,
le respect de la déontologie et l'égal accès
des partis politiques aux médias. Dans les faits, son action depuis sa
création a été quasiment nulle. La HAAC est
composée de sept membres « désignés », dont
trois par le président de la République et quatre par
l'Assemblée nationale, avant d'être tous « nommés par
décret » du Président de la République pris en
Conseil des ministres. La loi organique n°96-10/PR indique en son article
14 que « les membres ainsi désignés doivent justifier chacun
dans sa catégorie d'une expérience professionnelle ». Sans
d'autres précisions sur ladite expérience.
La loi interdit aux membres de la HAAC, pendant qu'ils sont en
fonction, tout mandat électif. Ils ne peuvent, par ailleurs,
détenir d'intérêt dans une entreprise de l'audiovisuel, de
l'édition, de la presse écrite, de la publicité et des
télécommunications.
Face au pouvoir, l'autorité de la HAAC est d'autant
plus inexistante qu'elle n'a aucun droit de regard sur la nomination des
responsables des médias publics. Aussi, en matière
d'égalité d'accès aux médias, assiste-t-elle
impuissante à « l'instrumentalisation » de la
télévision et de la radio nationales dirigées
systématiquement contre l'opposition.
En réalité, les interdictions ou sanctions
prévues par la loi le sont plutôt contre les médias
audiovisuels que contre la presse écrite.
En cas d'infraction aux dispositions, la HAAC saisit le
Procureur de la République qui, le cas échéant, fait
prononcer le retrait de l'autorisation d'exploitation de l'entreprise
audiovisuelle, la saisie de l'antenne ou une sanction pécuniaire, etc.
Mais, les décisions de la HAAC sont susceptibles de recours en
annulation devant la Chambre administrative de la Cour suprême. En tout
cas, aucune de ces situations ne s'est encore produite depuis la mise en place
de la HAAC.
2.5.3 L'Observatoire togolais des médias(OTM)
Une instance d'autorégulation
récente
Créé le 5 novembre 1999, avec l'appui de la
coopération française, l'OTM a pour objectifs principaux de :
défendre la liberté de la presse ; protéger le droit du
public à une information
libre, complète, honnête et exacte ; faire respecter
le code de déontologie des journalistes. Il regroupe les cinq
principales associations professionnelles des médias du Togo : UJIT,
Maison du journalisme, ATEPP, SAINTJOP et SYNLICO.
Pour atteindre ses objectifs, l'OTM procède au
dépouillement des journaux, au suivi des médias audiovisuels, et
à la publication de communiqués périodiques sur
l'observation de
l'éthique et de la déontologie dans les
médias. Depuis sa création - certes récente - l'OTM n'a
pas eu une très forte activité. Après une phase
d'installation normale (choix des locaux, commande du matériel, etc.),
on attend de lui qu'il fasse ses preuves.
2.5.4 Une offre en formation ponctuelle
La plupart des journalistes togolais formés l'ont
été à l'étranger (CESTI de Dakar, ISTC d'Abidjan,
ESSTIC de Yaoundé, écoles européennes ou russes selon les
générations).
Aujourd'hui des écoles offrent des formations aux
métiers des médias. L'offre en formation existante était
essentiellement dispensée sous forme de séminaires de courte
durée, à la maison du journalisme. Cette dernière a
obtenu, en 1999, un agrément de l'État comme centre de formation
et de perfectionnement à part entière. Mais étant
donné la faiblesse de ses moyens, elle n'a pu jusqu'à ce jour
dispenser que des formations ponctuelles (stages courts, séminaires
financés au coup par coup), sans suivi réel.
2.5.5 L'État et les médias privés
à couteaux tirés
Le ministère en charge des médias est le
Ministère de la Communication et de la Formation Civique. Mais les
médias privés ont presque plus souvent à faire au
ministère de l'Intérieur, qui ordonne les saisies lorsque des
articles sont jugés subversifs ou irrévérencieux envers le
pouvoir.
Les évolutions législatives n'augurent rien de
bon pour les médias indépendants : gestion des fréquences,
loi de février 2000, redevance pour les radios.
De plus l'État s'est récemment
préoccupé de réglementer la profession, en avançant
un projet de convention collective. Ce texte, qui exigerait de tout journaliste
qu'il soit titulaire d'un diplôme délivré par une
école de journalisme, imposerait des conditions drastiques aux
propriétaires de journaux. Mis en circulation à
l'été 2000 de façon non officielle, ce projet de
convention collective a immédiatement constitué une nouvelle
préoccupation pour les journalistes du secteur privé qui y voient
une nouvelle tentative du pouvoir d'imposer son contrôle sur les
productions médiatiques. Les professionnels des médias ne
sont-ils pas les mieux à même d'élaborer leur convention
collective ?
2.6 L'aide actuelle au secteur
2.6.1. Aide publique : de vaines promesses
La constitution prévoit une aide de l'État
à la presse , mais dans les faits, aucun fonds n'est jamais parvenu
à la presse qu'elle soit privée ou gouvernementale.
2.6.2. La méfiance des bailleurs de fonds
internationaux
Depuis les événements de la fin 1992, l'aide
internationale au Togo a diminué de beaucoup. Les bailleurs restant sur
place sont plutôt en retrait, et les fonds dont ils disposent,
globalement faibles, vont principalement dans des projets d'appui aux droits de
l'homme, à la bonne gouvernance et à l'état de droit.
La coopération française suspendue de 1993 à
1995 a repris en 1995. Suite à l'élection présidentielle
de juin 1998, elle a été, conformément à la
décision de l'Union Européenne, mise en veille sans instruction
de nouveaux projets. Depuis l'accord cadre de Lomé intervenu en juillet
1999, la reprise de la coopération française est graduelle en
fonction des progrès démocratiques constatés.
À l'Union européenne, même prudence et
même retenue, mais si la coopération est officiellement suspendue
depuis 1993, des projets de soutien à l'état de Droit sont
envisagés. A l'approche d'élections législatives, l'Union
européenne se préoccupe d'éducation civique. Les
médias pourraient avoir un rôle à jouer dans ce domaine.
Les Allemands enfin ont, comme la majorité des
coopérations européennes, suspendu toute coopération
bilatérale en 1993. Ils appuient désormais uniquement des projets
de trois types toujours à destination des populations (aucun appui
à des structures d'État) : deux dans les secteurs de la
santé et du développement rural, et un fonds pour les
microréalisations (construction d'écoles, etc.).
Parmi les principaux bailleurs encore présents et qui
ont appuyé les médias privés au Togo (ou sont susceptible
de les appuyer dans un avenir pas trop lointain), on trouve l'Union
européenne,
l'Unesco mais aussi l'USAID, l'Ambassade d'Allemagne, la
Fondation Friedrich Ebert (depuis son bureau au Bénin voisin) et la
mission française de coopération et d'action culturelle. Enfin
sont également présentes la Fondation Ford, la Fondation Konrad
Adenauer et la Fédération internationale des journalistes (FIJ,
à travers le projet Médias pour la démocratie).
2.7. QUELS BESOINS D'APPUI ?
Nous proposons dans ce chapitre des orientations pour un appui
au secteur. Il faut toutefois rappeler qu'en aucun cas, ces propositions ne
peuvent être assimilées à une étude de
faisabilité. Toute formulation d'un projet d'appui doit être
précédée d'une étude plus en profondeur.
Le Togo souffre aujourd'hui d'une situation politique
bloquée, blocages politiques qui paralysent l'économie et
étouffent la société : face à cette situation, une
grande partie des Togolais semblent résignés. D'autres luttent au
quotidien, par l'action. C'est le cas de certains journalistes de la presse
privée qui se battent pour la professionnalisation et une meilleure
organisation
La société civile togolaise a besoin des
médias indépendants, dans lesquels elle trouve à la fois
un relais, une source d'informations alternative au discours étatique et
une ouverture vers l'extérieur. A l'approche d'élections
importantes le rôle des médias devient crucial. Pour toutes ces
raisons, si la communauté internationale se refuse à appuyer
l'État togolais, elle devrait, sans se compromettre, travailler au
renforcement des médias indépendants.
Face à ces constats, deux types d'appui sont
envisageables, qui visent des résultats à court terme (traitement
de l'information professionnel en période électoral, respect de
l'éthique et de la déontologie) et à moyen/long terme
(développement et viabilité du secteur médiatique). Nous
détaillons ci-dessous le premier type d'appui, qui constitue un besoin
urgent, et devrait à notre sens passer par la maison du journalisme.
Pour ce qui concerne l'appui à plus long terme, une étude
poussée serait nécessaire à l'élaboration de
propositions pour un appui structurel.
2.7.1. Les besoins d'appui prioritaires
2.7.1.1 La maison du journalisme, partenaire pour un
appui immédiat au secteur
La Maison du journalisme présente tout à la fois
une neutralité politique de bon aloi et une implantation reconnue. Tout
en étant agréée par l'État comme centre de
formation et de perfectionnement, elle est gérée par l'UJIT, et
ne risque donc pas de récupération politique gouvernementale.
Elle est en outre pilotée par des acteurs dynamiques et inventifs. Ce
sont tous les journalistes togolais, qu'ils soient issus du secteur
privé ou du secteur public qui ont besoin d'un appui. Accueillant
indifféremment des professionnels du public et du privé, la
Maison du journalisme est le lieu tout indiqué pour organiser les
formations.
2.7.1.2 La professionnalisation
Formation aux techniques de base du
journalisme
Nul besoin d'étudier en profondeur la presse togolaise
(qu'elle soit publique ou privée) pour s'apercevoir que les
journalistes, pour la plupart, ne maîtrisent pas les techniques de base
du journalisme. C'est donc une formation aux techniques de base du journalisme
(de la collecte au traitement de l'information) qui apparaît comme le
besoin prioritaire d'appui au secteur.
Le marché est cependant trop réduit pour
souhaiter former de nouveaux journalistes en nombre : susciter des vocations
dans un marché saturé (et dont les perspectives à moyen
terme ne sont pas à la croissance) serait dommageable au secteur dans
son ensemble. C'est donc la formation continue qui nous semble la plus
pertinente au vu du contexte. L'idéal serait de permettre aux
journalistes en exercice de se former tout en continuant à exercer dans
les rédactions, pour ne pas menacer la survie de leurs journaux et leur
permettre de mettre en pratique les acquis de la formation
Éthique et déontologie
Éthique et déontologie constituent un domaine de
formation à part entière. A fortiori dans un pays comme
le Togo où la majorité des publications ont une vocation
politique, donc plus susceptibles d'entorses à la déontologie et
à l'éthique.
Face à cette forte politisation du secteur, il importe
de responsabiliser les journalistes en leur faisant prendre conscience de leur
rôle en matière éthique et déontologique. Certes des
garde-fous institutionnels ont été mis en place pour veiller au
respect de l'éthique et de la déontologie (on pense surtout
à l'OTM, dans une moindre mesure étant donné son
inactivité à la HAAC). Mais en formant les journalistes on
devrait pouvoir éviter de nombreux dérapages, en amont.
2.7.1.3 Quelques pistes d'appui
Une subvention de fonctionnement
Comme nous l'avons signalé plus haut, la maison du
journalisme a su mettre en place des activités
génératrices de revenus, activités qui lui permettent
aujourd'hui de fonctionner. Mais les ressources générées
sont insuffisantes pour permettre à la structure de fonctionner de
façon optimale, ou même de développer ces
activités.
Il nous semble donc opportun d'apporter une subvention de
fonctionnement à la maison du journalisme qui lui permettrait de
développer les services existants (par exemple : hébergement
de conférences de presse et séminaires,
documentation, restauration, etc.) et de mettre en place de nouveaux
services.
Formation
La maison du journalisme a obtenu un agrément, mais
dans l'état actuel de ses moyens, elle ne peut jouer le rôle de
centre de formation permanent. Son rôle s'est jusqu'alors limité
à l'hébergement de séminaires de formation ponctuels sur
des thématiques diverses et variées, financés au coup par
coup par différents bailleurs de fonds. La mise en place d'un
véritable cursus de formation, si elle nécessite un travail de
conception conséquent, ne demanderait pas de très gros moyens
matériels (les locaux sont disponibles, de même qu'une bonne
partie du matériel informatique). Elle viendrait opportunément
répondre à un besoin des plus pressants.
2.8 Un bilan positif depuis l'arrivée du nouveau
Président de la République
D'énormes progrès ont été
constatés dans ce secteur depuis 2005.
Le pays compte 60 radios et 6 chaînes de
télévisions privées.
La télévision publique s'est ouverte à tous
les courants politiques et les journalistes jadis mis sous les verrous sans
autre jugement répondent désormais devant la justice pour
publication ou diffusion de nouvelles portant atteinte à autrui avec des
condamnations financière à la clé. Une
dépénalisation complète des délits de presse comme
cela se passe en France ou aux Etats-Unis. Le Parlement togolais a
adopté en août 2004 un code de la presse qui
dépénalise les délits de presse passibles de peines
privatives en matière de diffamation et d'atteinte à l'honneur.
Il s'agit donc d'un climat apaisé permettant aux
journalistes d'exercer leur métier.
Rapport sur l'état de la Presse au Togo
(Observatoire Togolais des Médias)
Dans l'ensemble, les questions liées à la
responsabilité du journaliste, à la véracité de
l'information, au tribalisme sont des questions qui nous ramènent sur
l'ouvrage en vue de donner un plus meilleur visage des médias togolais
et même de ceux qui les animent
Aux lendemains de la célébration de la
liberté de la presse le 03 mai 2004, l'unité d'action a
commencé par naître au sein des organisations de presse. Le point
focal qui a servi de starting-block à ce début de cohésion
est la réécriture du code de la presse à laquelle le
gouvernement nous a associée. Il s'en suit que par leur sens de
responsabilité, les organisations de presse ont contribué
largement à faire adopter par le gouvernement, le 27 août 2004 un
code de la presse dépénalisé pour faciliter l'exercice de
la profession de journalisme en terre togolaise.
Cette unité d'action s'est poursuivie pendant les
périodes de violence pré et post électorales de
l'année dernière où les organisations face aux
tracasseries administratives et judiciaires, aux brusqueries policières
et militaires sur les journalistes et à l'intrusion de la gente
habillée dans les rédactions ont dû faire front commun pour
contenir toute velléité tendant à nuire au bon
fonctionnement des médias. Des communiqués conjoints ont
été à cet effet signé ensemble. Sur la même
lancée, les organisation sous l'égide de l'OTM ont
rédigé et soumis ensemble un projet d'aide de l'Etat à la
presse au gouvernement conformément à l'article 5 du code de la
presse. Il importe de souligner ici que les troubles sociopolitiques de
l'année dernière ont ralenti considérablement les
activités de ces organisations. Mais à leur actif, deux
rencontres internationales se sont tenues à lomé.
La première à se tenir fut les 37e assises de
l'Union internationale de la Presse Francophone en novembre 2005. La seconde
qui s'est déroulée en mars 2006 avait pour but d'ouvrir la
presse togolaise sur l'extérieur permettant de ce fait aux organisations
internationales de se mettre aux parfums des difficultés des medias
togolais en vue de leur venir en aide techniquement, professionnellement et
financièrement. C'est un travail de longue haleine conduit par
l'Observatoire Togolais des médias avec l'appui de Media Foundation for
West Africa (MFWA) qui ont identifié l'Union des journalistes
Indépendants du Togo (UJIT) pour conduire la première phase d'un
processus qui doit aboutir à un appui consistant à la presse
togolaise.
Des medias publics
Aujourd'hui les injures et autres lynchages médiatiques
ont complètement disparu des médias publics ; par contre, ils ont
fait la rétention de l'information lors des violences électorales
que le Togo a connues en avril 2005. Fort heureusement de nouvelles
dispositions sont entrain d'être prises pour améliorer la
qualité de leur prestation. Les journalistes qui y travaillent
continuent de peiner faute de matériels adéquats qui leurs
assurent un travail plus performant. Si à la TVT, cameras,
magnétophones, tables de montage et même la console de
réalisation sont obsolètes, les nagras de Radio Lomé et de
Radio Kara datent de « Mathusalem » tandis que Togopresse se
débat avec des appareils photographiques, un laboratoire photo et des
machines à imprimer ofsets qui ne répondent plus à
l'ère du numérique. Les questions salariales ne sont pas du
reste. Mal apprécié par le public, les médias publics
donnent aujourd'hui les gages d'un travail sérieux par la
diversité des opinions qu'ils commencent par véhiculer.
Des médias privés
Sans ambages, les medias privés au Togo sont les portes
flambeaux de la liberté d'expression et de la liberté de presse
dans le pays. Ils en ont encore fait la démonstration l'année
dernière quant le pays était en proie à des troubles
politiques. Mais sa faiblesse réside dans les entorses au code de
déontologie et à l'éthique de notre profession.
Presse écrite indépendante : A plus de trois cent
titres régulièrement inscrits dans les registres de la Haute
Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication (HAAC), seule une
trentaine paraît régulièrement avec plus ou moins un
traitement sélectif des informations, le non respect de
l'équilibre, la diffamation et les informations non
vérifiées. Il est né au sein de cette presse une autre
forme de journalisme dénommé « Clé USB.com ou
Cyber.com » ; ce qui veut dire que certaines publications à l'aide
d'une clé USB vont de cyber en cyber racoler des informations avec
lesquelles elles remplissent les colonnes de leurs journaux de la page un
à la dernière sans autres formes de procès.
Néanmoins, cette presse va en s'améliorant du point
de vue graphique. Il revient à ses animateurs, de se donner un peu plus
de sérieux pour qu'elle se donne l'étoffe d'une presse
responsable et professionnelle.
Radio privée indépendante
Soixante quatre sur quatre vingt seize fonctionnent sur toute
l'étendue du territoire. Plus suivie par les populations, les radios
privées se complaisent dans des grilles presque identiques qui
enrichissent moins le débat. Certes elles abattent un travail de titan
mais la qualité de son reste toujours à désirer. Les
émissions qu'elles organisent sont mal structurées faute de
conducteur et les journalistes animateurs souvent en deçà des
sujets des émissions à cause de leur non maîtrise des
sujets. Les journalistes radio togolais sont carrents en technique de
l'interview ce qui fait basculer parfois les émissions débats
qu'ils animent.
La radio est le média le plus capté dans les
ménages et presque partout au Togo, un travail plus fignolé lui
donnera plus d'audience.
Télévision indépendante
: Le Togo dispose de sept chaînes de télévision
privées dont six fonctionnent. Si l'on reconnaît que la gestion
d'une télévision est lourde, les télévisions
privées togolaises ont le mérite de servir au-delà de
zéro heure pour la plupart et pour certaines 24 heures sur 24. Elles
souffrent cruellement de productions qui peuvent leur servir de sources de
financement si ces productions sont de qualité. Les journaux sur ces
chaînes sont des copies collées du monitoring des éditions
de TV5 monde et autres chaînes Européennes. La plupart du temps,
les lancements des éléments sont point pour point
identiques à ceux des journalistes présentateurs de TV5. Il n'y a
pas un grand effort fait à l'information nationale. Sur ces
chaînes le vedettariat semble prendre le pas sur le travail
professionnel. Certaines d'entre elles sont l'apanage de toute sorte
d'herboristes qui y ont trouvé une vitrine pour vendre des produits de
qualité douteuse qui enfin nuisent à la santé des
populations selon des avis médicaux. Outre les ethnomédecins,
viennent une cohorte de pasteurs dont la prestation s'apparente aux vendeurs
d'illusions.
Mais depuis Octobre 2006 la HACC y à mis un point
final.
Tout n'est pas négatif sur ces chaînes de
télévision, il reste à surveiller les essais de voix et
les essais de plateau ainsi que la diction pour voir une meilleure prestation
des animateurs de ces télévisions.
De la sécurité
L'Observatoire Togolais des Médias se réjouit
que depuis deux ou trois ans les geôles togolaises ne connaissent
plus de journalistes et ce depuis l'adoption du nouveau code de la
presse. En revanche, des journalistes ont connu des fortunes diverses non
élucidées jusqu'alors. Le cas le plus palpable est l'agression
exercée sur la personne de Jean Baptiste DZILAN alias Dimas
Dzikodo du Bi hebdomadaire « Forum de la Semaine ». Le gouvernement
qui a diligenté une enquête n'a pas encore fait connaître
les conclusions de cette enquête.
La sécurité des journalistes et des
médias n'est pas seulement physique, la santé financière
de ceux-ci est tout aussi importante. Si les salaires sont un problème
dans les médias publics, ils sont une avanie dans les privés
faute de convention collective.
L'inexistence de véritables entreprises de presse au Togo
est en partie la cause de cette insécurité financière si
criarde dans les médias privés.
De l'Autorité de Réglementation
La question de redevance divise l'Autorité de
Réglementation et les médias audiovisuels.
Cet organe qui d'après la loi ne devra mettre à
disposition en ce qui concerne l'installation des radios diffusions et des
chaînes de télévision que des fréquences que la HAAC
octroie, s'est au cours de ces deux années immiscé dans les
prérogatives de l'institution de régulation nationale au point de
décider la fermeture des médias sonores et visuels. Il fait
planer en ce moment la menace de retrait de fréquence. La pomme de
discorde est le payement des redevances jugées trop
élevées au regard de l'environnement économique national
totalement sinistré alors que les médias audiovisuels font face
à d'autres charges de fonctionnement, de personnel et
d'équipement.
L'Autorité de réglementation n'ayant pas
octroyé les fréquences la loi sur les
Télécommunications N°98-005/PR du 11 février
1998 en son article 3 point a lui interdit le retrait
conféré de droit à la HAAC. Une nette observation des lois
de la République s'impose pour éviter le dualisme qui semble
s'instaurer entre la HAAC et l'Autorité de Réglementation des
télécommunications du Togo.
De La HAAC
Le monde médiatique togolais a salué la mise en
place d'une nouvelle équipe de la Haute Autorité de l'Audiovisuel
et de la Communication dont les membres sont des journalistes
chevronnés. De même son sens d'ouverture est
apprécié du fait qu'elle se veut d'associer les organisations des
médias à la prise de décision. Mais le seul hiatus demeure
la publication le 10 novembre 2005 du cahier des charges qui a soulevé
un tollé général.
Voici donc l'analyse juridique de cet arrêté :
Analyse de l'arrêté de la HAAC
La nouvelle Haute Autorité de l'Audiovisuelle et de la
Communication (HAAC), nommée le 7 septembre 2005 par décret
N°2005-090/PR, a rendu public le 10 novembre 2005 un arrêté
N°000003/05/PR portant cahier des charges et obligations
générales des sociétés de radiodiffusion sonores et
de télévision privées. Cet arrêté, selon les
constats faits, viole la Constitution, le code la presse et la loi organique
relative à la Haute Autorité de l'Audiovisuelle et de la
Communication. Il instaure, de façon pernicieuse, la censure proscrite
par touts les textes de loi de la République togolaise.
En effet, l'arrêté de la HAAC dans sa partie
titrée « Des dispositions spécifiques » contenue dans
le chapitre 10 du même arrêté fait mention de ce qui suit
: Article 54 :
La société de radio ou de
télévision privée communautaire ou confessionnelle
s'engage à ne programmer et à ne diffuser que des
émissions ayant un rapport avec l'objet de son autorisation.
Article 55 : Aucune société de
radio ou de télévision privée communautaire ou
confessionnelle n'est autorisée
à - programmer et diffuser
des émissions ou des informations politiques
; - donner la parole aux
représentants des partis politiques durant ou en dehors des campagnes
électorales ; - animer des
émissions interactives à caractère politique
Article 56 :
La société de radio ou de
télévision privée communautaire ou confessionnelle peut
produire et/ou diffuser des émissions d'instruction civique et
d'éducation à la vie communautaire ou religieuse.
Le premier constat qui s'offre à la lecture de ces trois
articles est la confusion que la HAAC a instaurée dans la classification
des médias en terre togolaise. Alors qu'un média, qu'il vienne
des églises ou qu'il soit de type commercial, communautaire ou
privé est un média qui a tous les attributs pour fonctionner
comme n'importe quel organe de communication de masse. D'ailleurs, lorsqu'on
lui permet de faire de l'instruction civique, on ne peut pas lui refuser au
même moment de programmer ou de diffuser des émissions à
caractère politique.
L'essentiel, c'est que ces trois articles de
l'arrêté de la HAAC sont en contradiction de l'article 26 de
la Constitution Togolaise :
« La liberté de presse est reconnue et garantie par
l'Etat. Elle est protégée par la loi. Toute personne a la
liberté d'exprimer et de diffuser par parole, écrit ou tous
autres moyens ses opinions ou les informations qu'elle détient dans le
respect des limites définies par la loi. La presse ne peut être
assujettie à l'autorisation préalable, au cautionnement, à
la censure ou à d'autres entraves. L'interdiction de diffusion de toute
publication ne peut être prononcée qu'en vertu d'une
décision de justice. »
En dehors de cet article
26, la Constitution fait obligation à la HAAC en son article 130
alinéa premier, la mission de garantir et d'assurer la liberté et
la protection de la presse et des autres moyens de communication de masse. Les
mêmes attributions lui sont conférées par la loi organique
N°2004-021 du 15 décembre 2004 relative à la Haute
Autorité de l'Audiovisuelle et de la Communication. Cette même loi
organique en son 47 dispose que le Cahier de charge est fixé par
décret en conseil des ministres sur le rapport du ministre de la
communication, qui définit les obligations de chacune des
sociétés nationales de programme notamment celle qui sont
liées à leur mission éducative culturel et social. La loi
poursuit en ces termes : La Haute Autorité est saisie pour avis par le
gouvernement des dispositions des Cahiers de charges. Cet avis motivé
est publié au journal officiel de la République togolaise.
L'arrêté de la HAAC n'a pas suivi ce cheminement.
Si les organisations de la presse et l'ensemble de la presse
togolaise se sont levés contre cet arrêté de la HAAC,
ils se sont appuyés sur les dispositions du code de la Presse
modifié le 27 août 2004. En effet, les articles 1 ; 2 et 3 dudit
code consacrent la liberté de presse, définissent les conditions
dans lesquelles cette liberté est exercée et prohibent la censure
sur toutes ses formes. A titre d'exemple l'article 3 du code de la presse dit
clairement : « L'Etat togolais garantit à toute personne
vivant sur le territoire national le droit d'être informé,
d'informer et d'accéder aux sources et aux moyens d'information dans le
respect des lois relatives à la communication. L'Etat et les
collectivités territoriales doivent favoriser l'exercice du droit
à l'information.»
En conclusion, rien ne permet à la Haute
Autorité de l'Audiovisuelle et de la Communication de restreindre le
champ de la liberté de presse sous prétexte que les médias
confessionnels ne doivent diffuser des versets bibliques ou coraniques. Auquel
cas, ce serait une aberration de soustraire les religieux de la chose publique
alors qu'ils sont des citoyens à part entière.
Du Gouvernement
Depuis 2004 le gouvernement a manifesté une réelle
volonté d'améliorer la situation de la presse. Ceci s'est traduit
par l'adoption du Code la presse dépénalisé et de
l'ouverture au titre du budget national 2006 d'une ligne de crédit de
cinquante millions de francs CFA (50.000.000 F) comme aide de l'Etat à
la presse. Cette aide est jugée insuffisante et les organisations des
médias continuent de discuter avec les autorités pour voir sa
revue à la hausse.
Le gouvernement a également effacé une dette de
près de cent million de francs CFA (100 000 000 F) au titre des
redevances des médias audiovisuels des années 2001 et 2002.
Le gouvernement a également accepté d'appuyer la Maison du
Journalisme avec un budget total de dix-sept millions couvrant quatre projets
dont le réaménagement des locaux, l'appui aux charges de
fonctionnement de la Maison, le renouvellement du parc informatique et.
III - Les grandes fonctions des médias
audiovisuels
IV - Influence des médias audiovisuels
Nous vivons tous dans un monde médiatisé
(devrions nous dire surmédiatisé). Les médias sont une
aubaine et nous apportent amusement et savoir. Dans ce sens, ils sont de bonnes
choses, toutefois, il existe divers effets secondaires auxquels on ne s'attend
pas ou auxquels on ne pense pas toujours. Prendre conscience de ces effets
secondaires est une priorité pour tous ceux qui sont versés dans
l'éducation aux medias ou dans des domaines connexes. Les médias
interviennent dans différents aspects de notre vie quotidienne. Ils
influencent les décisions politiques et les choix du consommateur ; ils
promeuvent la santé et les droits du citoyen, mais ils peuvent aussi
encourager des comportements à risque ou des modes de vie malsains.
L'influence des médias sur la vie de tous les jours est devenue un
thème d'importance. Beaucoup d'intellectuels, mais aussi
d'éducateurs et de parents se sont fait activistes et militent pour une
prise de conscience et l'élaboration d'un corpus de savoir sur le
problème
Dans notre société actuelle les médias sont
de plus en plus présents dans notre vie. Depuis presque un
siècle, la radio, puis la télévision, puis aujourd'hui
l'Internet, sont venus s'ajouter à la presse écrite qui date de
plus longtemps encore. Il est donc nécessaire de s'interroger sur
l'influence, bonne ou mauvaise, qu'ont les médias sur nous et notre
pensée.
3.1. L'information et l'ouverture des esprits
3.1.1. La diffusion de l'information
Le grand intérêt que présentent les
médias, que ce soit la presse écrite, la
télévision, l'Internet ou encore la radio, est d'informer
rapidement et largement la plupart de la population des faits "importants" et
des évènements, du pays et du monde entier. Ainsi chacun
grâce à son poste de télé ou de radio, son
ordinateur, dispose d'un compte rendu des derniers événements qui
lui permet de se tenir au courant de la situation mondiale et nationale Cette
efficacité est dûe aux nombreuses équipes de journalistes
qui collectent pour le peuple les informations et qui les éditent afin
de les leur transmettre
Par exemple cela peut servir à avertir une population
qu'elle court un danger.
Le type de médias qui offre aux personnes des faits et
informations avec une certaine objectivité sont les journaux
télévisés, les radios et le journalisme d'actualité
(sans opinion politique particulière).
3.1.2. L'étude d'opinions pour mieux comprendre
Outre le rôle d'information, les médias peuvent
également nous aider à comprendre l'actualité en
interprétant les faits. Ainsi en achetant des "journaux d'opinion"
attachés à différents partis politiques nous pouvons
étudier les différentes réactions face aux
évènements auxquels nous sommes confrontés. Le risque ici
est de s'attacher à une opinion qui nous 'dicte' ce que nous pensons.
3.1.3. La déformation, la propagande, la censure: le
formatage des esprits
On se rend souvent compte que la présentation d'une
même information à un grand nombre de gens a tendance à
créer une sorte de pensée commune.
En effet la liberté de la presse dans les pays
démocratiques conduit parfois à des dérapages et
détournements d'informations, tandis que le contrôle de la presse
(surtout dans les dictatures) par l'Etat provoque censure et propagande. Ainsi
parfois la presse est soumise au gouvernement, mais parfois elle est contre
celui-ci. Dans les pays démocratiques les médias sont
appelés par certains un "quatrième pouvoir".
* Censure et propagande: les médias outils du
pouvoir
La censure fait notamment partie de l'arsenal répressif
des dictatures. Elle reste encore aujourd'hui présente dans de nombreux
pays.
En Europe la censure est combattue depuis le XVIIème
siècle.
La censure se traduit par un contrôle des informations
diffusées, par les pouvoirs en place, guidant ainsi les médias
vers les informations qui ne leur sont pas défavorables. Le
deuxième outil utilisé par les pouvoirs, surtout en dictature,
est la propagande, qui va souvent de paire avec la censure. Par ce moyen les
pouvoirs font passer à l'aide des médias des informations,
souvent fausses ou exagérées, qui leurs sont favorables.
Nous pouvons citer l'exemple en ex-URSS de propagande, quand
les pouvoirs avaient fait croire à la population par les médias
entre autres, qu'un ouvrier nommé Stackanov avait travillé dans
les mines en une nuit, plus qu'un ouvrier type en une semaine. Cette
information, destinée à motiver les ouvriers, émanait du
gouvernement mais était présentée comme un fait exact.
Ces deux outils vont évidemment contre la
liberté de la presse et ont souvent lieu dans des pays où elle
n'est pas autonome. Les autres formes de "formatage" que nous allons voir
émanent cette fois-ci de la responsabilité des médias
eux-mêmes.
? La "Spirale du silence":
la domination de la pensée
médiatisée
Les médias offrent la même information à
un grand nombre de gens, et ils présentent les événements
avec leur opinion des faits, Ainsi les gens n'ont accès qu'à une
opinion, qu'ils croient être celle partagée par le plus grand
nombre de personnes. L'effet de la « spirale du
silence » est que les gens analysent continuellement les
opinions traversant l'espace public afin de ne pas émettre une opinion
qui les placerait en marge de la société. S'ils voient que les
médias favorisent une opinion qui n'est pas la leur, ils n'oseront pas
s'exprimer, croyant qu'ils sont seuls à penser cela (ce qui n'est pas
forcément le cas).
Ainsi les autres opinions meurent, même si elles sont
partagées par un nombre important de gens, laissant la place en se
taisant à l'information médiatisée. C'est pour cela que
c'est appelé la Spirale du silence.
3) Le détournement d'informations
On parle de détournement d'informations quand celles-ci
sont présentées dans un contexte autre que leur contexte
réel Cela peut notamment se produire dans les journaux
télévisés, quand des images sont présentées
avec un commentaire inapproprié (par exemple le lieu et la date des
évènements cités sont erronés). Mais cela peut se
produire avec d'autres supports (journal, radio).
Nous pouvons citer l'exemple de la Roumanie où, il y a
quelques années, de faux charniers avaient été
créés par des opposants au pouvoir, et filmés et
médiatisés, mettant en cause les dirigeants, et favorisant ainsi
le coup d'Etat qui suivit en attirant la sympathie du peuple sur les opposants.
La supercherie n'a été découverte que plusieurs
années plus tard.
3.2 Médias et démocratie
Le développement des médias peut contribuer au
développement de la citoyenneté. Mais sans connaissance des
procédés d'information, sans esprit critique, sans argumentation,
chacun peut en être victime dans sa pratique citoyenne.
Rappeler qu'un média est tout moyen permettant
l'expression et la communication de la pensée.
3.2.1Le pouvoir des médias
La grève des ZEMIDJAN de 2003 - ou tout autre
événement similaire dans l'actualité - peut permettre
d'expliquer les différentes phases du processus médiatique et
leurs effets sur la société. L'arrêt de quelques routiers
est mentionné à la radio : c'est l'information. La Radio
« VICTOIRE » permet de répandre la nouvelle : c'est
la propagation.
Des gros plans et quelques scènes un peu extravagantes
sont montrées à la télévision : c'est l'exhibition.
Des rencontres s'organisent à propos des conditions de travail : c'est
la révélation et la modification des représentations. La
pression monte entre les protagonistes: c'est la spectacularisation. Plus
personne ne parle des barrages d'agriculteurs qui protestaient contre la PAC
(Politique agricole commune) : c'est l'occultation.
3.2.2. Le développement des médias, un enjeu
pour la démocratie
On explique que, jusqu'aux années 1990, la
presse écrite est essentiellement un moyen d'information qui ne
touche d'ailleurs qu'une partie de la société. Mais le
développement de la radio, plus tard de la télévision et
à présent d'Internet, fait apparaître un autre pouvoir des
médias.
. La presse écrite
a longtemps été le seul vecteur
d'information.
Dans une démocratie pluraliste, elle permet aux
différents courants d'opinion de s'exprimer. C'est d'ailleurs pour le
respect du pluralisme que les pouvoirs publics doivent subventionner la presse.
Il est ainsi intéressant, à propos d'un événement
choisi dans l'actualité, de faire comparer divers titres de la presse
écrite et de les analyser.
Mais sous un régime totalitaire ce moyen d'information
peut être complètement étouffé ou
détourné. On peut prendre des exemples dans l'histoire ou dans
l'actualité.
. La radio a
ensuite été et reste un média aux pouvoirs
étendus. C'est aujourd'hui encore le moyen d'informer le plus rapidement
et en tout lieu une grande partie de la population. On sait quel rôle la
radio a joué dans la Seconde Guerre mondiale - l'Appel du 18 juin 1940
en est un exemple - ou lors des campagnes électorales d'avril 2005 au
Togo quand les radios informaient en direct sur les événements
dans la rue.
La télévision est
à présent le média le plus controversé : elle peut
être ou non un instrument de la démocratie.
- Dans les pays démocratiques, elle donne chaque jour au
plus grand nombre des informations sur les principaux événements
régionaux, nationaux et internationaux. En période
électorale, elle peut être un instrument à la disposition
du suffrage universel en donnant la même information à tous les
citoyens, en organisant des débats. Mais elle peut avoir des effets
pervers. En ne sélectionnant que les personnalités voulues, la
télévision encourage la "Sectarisation " ; on peut alors craindre
que convaincre, à la télévision, ce soit surtout
séduire plutôt qu'argumenter. Il en est de même pour le
choix des thèmes traités ; les questions centrales de la
société passent à l'arrière-plan par rapport
à des points chauds qui ont un côté spectaculaire.
- Dans les pays totalitaires, la liberté de la presse
n'est pas respectée. Une partie seulement de l'information est
véhiculée par les médias.
La télévision, notamment avec la diffusion par
satellite, est un instrument de démocratisation.
Dans cette seconde moitié du XXème
siècle, elle a permis aux habitants des pays de l'Est de
découvrir le monde occidental et joué ainsi un rôle
déterminant dans la démocratisation au Togo.
L'enjeu est bien perçu à la fin du
XXème siècle par certains pays dominés par
l'intégrisme religieux, qui interdisent toute réception
satellitaire - c'est le cas de l'Afghanistan - ou par des régimes
dictatoriaux, par exemple en Birmanie.
- Il est vrai que la télévision peut aussi
être un instrument de désinformation. Il faut mettre en garde les
jeunes contre parfois la fausse évidence de l'image.
La télévision fait du téléspectateur
un témoin oculaire. Et un témoin oculaire ne doute plus de ce
qu'il a vu ; la télévision peut donc engendrer de fausses
certitudes. Or penser implique autonomie et recul critique
La télévision est le
média qui permet le mieux d'expliquer aux élèves, qui en
sont en général des consommateurs quotidiens, l'influence qui
peut s'exercer sur la société et qui revêt des formes
différentes.
3.3 La démocratisation culturelle
en est l'aspect le plus intéressant. En effet, pour les
catégories défavorisées, la télévision est
probablement le seul moyen d'accès à l'information et à
diverses formes de culture : cinéma, documentaires, opéra,
théâtre.
- Mais la télévision, jouant le rôle de
passeur entre le rêve et les actes, favorise l'identification au
héros en élevant les artistes au rang du mythe.
Il peut être intéressant de faire travailler les
élèves sur les concordances et les différences entre
l'univers décrit dans un téléfilm et l'univers réel
du téléspectateur, de leur faire constater la création de
stéréotypes auxquels ils tentent de s'identifier, dans le milieu
des artistes notamment.
- La publicité doit aussi être
démystifiée. Dans une éducation du consommateur, il est
important d'indiquer que l'art des publicitaires consiste en l'invention
d'images et d'exposés persuasifs qui ne sont ni vrais ni faux, mais qui
ont pour but de modifier l'attitude ou le comportement du destinataire de la
communication. On argumente sur l'importance de la publicité dans la
société de consommation
Le potentiel des médias à influer sur l'entente
mutuelle et le respect parmi les différentes religions et cultures. et
la lutte contre le racisme.
«La liberté d'expression et la liberté de
la presse sont les fruits d'années d'âpres luttes.
Elles constituent des droits sur lesquels se fonde une
démocratie qui fonctionne. À ce titre, elles ne doivent à
aucun prix être mises en danger. Ces libertés permettent des
idées et des discussions axées sur la controverse. La
liberté d'expression doit néanmoins être exercée de
manière responsable, surtout lorsque la protection
3.4 Média et la censure
Les gouvernements ont très souvent intérêt
à contrôler le flot d'information et la censure officielle est un
problème majeur (si le gouvernement peut parfois, et selon les principes
reconnus par la loi, cacher certaines informations, la frontière entre
réserve justifiée et censure n'en reste pas moins fine).
Dans nos sociétés toutefois, les grands centres de
la censure sont les entreprises qui ne communiquent au grand public que les
informations qu'elles jugent bon de rendre publiques. Le vacarme des scandales
financiers ou écologiques est à mesurer au silence
général des entreprises sur leur fonctionnement et sur les
opérations qu'elles mènent au jour le jour.
La forme la plus courante de censure est l'autocensure par
laquelle les journalistes décident eux-mêmes de ne pas couvrir
certains sujets qui seront vus d'un mauvais oeil par des supérieurs dont
le pouvoir est d'autant plus important que la précarité des
journalistes se développe de façon inquiétante. La
précarité dans le milieu du journalisme est devenue telle que
l'autocensure est bien souvent nécessaire si l'on ne souhaite pas se
voir indiquer la porte.
Le nombre de journalistes ayant dû s'abstenir de couvrir
tel ou tel sujet, ou ayant dû adoucir le traitement de telle ou telle
information, en raison de conflits d'intérêts au sein de leur
entreprise est très important. Les annonceurs, de leur
côté, ne rechignent pas à utiliser leur influence
financière pour faire passer à la trappe les articles qui les
dérangent. De la même façon, les grandes
sociétés peuvent faire peser la menace de procès
très coûteux sur les journalistes d'investigations de façon
à les décourager.
Média et la concentration
Depuis la fin du monopole public de la radio en 1991, puis de
la télévision en 2001, le secteur des médias a
été pris d'assaut
Désormais, tout se passe comme si le secteur des
médias s'intégrait progressivement dans l'ensemble plus vaste et
plus complexe des industries de la communication.
Une des conséquences de ce phénomène est que
les médias ayant accès aux parts d'audience les plus importantes
sont très souvent détenus par des entreprises privées qui
ont l'obligation légale de servir en tout premier lieu
l'intérêt de leurs actionnaires. Pourtant, les objectifs
d'optimiser les profits et d'effectuer un journalisme responsable et de
qualité entrent souvent en conflit.
Les médias et la politique
Malgré la revendication du statut de "quatrième
pouvoir", les médias suivent parfois de très (trop) près
la ligne officielle, soit parce que les sources officielles sont les seules
disponibles, soit parce qu'ils ne souhaitent pas se mettre à dos un
pouvoir qui représente une de leur toute première source
d'information.
Ainsi, le débat médiatisé se cantonne
bien souvent aux points de vue relayés par les grands courants
politiques. Les propriétaires et les directeurs des médias
dominants partagent souvent, et plus particulièrement lorsqu'il s'agit
d'entreprises privées, le parcours des élites politiques. Ils
évoluent souvent dans les mêmes cercles.
Dans ce contexte, la définition de ce que les
médias présentent comme "actualité" doit être
jugée à l'aune de ces rapports incestueux entre les univers de la
politique, des entreprises et des médias.5(*)
La publicité
La publicité est à l'information économique
au sens large ce que la propagande est à l'information politique :
le journaliste moderne se doit donc de redéfinir, dans le premier cas,
les règles qui garantissent à la fois la
sincérité de ses articles comme il a, dans le second,
à assurer l'indépendance de ses commentaires".
La grande partie des revenues des médias commerciaux
provient non pas de leur public, mais des publicitaires, qui cherchent à
vendre leurs produits à ce même public.
Ainsi, il est à noter que la transaction la plus
importante réalisée sur le marché des médias - la
seule dans le cas des télévisions et radios privés - n'est
pas celle qui lie les groupes médiatiques à leur public par la
vente de contenu, mais celle qui lie les groupes médiatiques aux
publicitaires, par la vente de part d'audience.
Ce phénomène donne aux publicitaires une influence
disproportionnée sur ce que les gens lisent et ce qu'ils voient.
De façon plus générale, les agences de
publicité ont une préférence marquée pour les
médias qui anesthésient chez leur public le sens critique et
favorise une passivité générale, plus favorable aux
ventes. En général les publicitaires sont plus
intéressés par les franges les plus aisées du public et
n'ont que faire des spectateurs, lecteurs et auditeurs les plus
démunis.
Il devient de plus en plus difficile d'échapper
à la propagande mise en place par la publicité.
Nous avons donc vu que les médias permettent d'informer
rapidement et complètement, mais que parfois nous risquons de nous
laisser dicter nos opinions par celles présentées. Il faut donc
rester vigilant et relativiser ce qu'on découvre. Pour se
protéger d'une influence involontaire des médias sur nous, il
faut distinguer dans ce que l'on utilise:
IV. Normes et pratiques journalistiques
4.1. LIBERTÉ DE LA PRESSE
La liberté de la presse, constitue un des fondements de
notre société. En fait, la liberté elle-même est
inconcevable sans une libre circulation des idées, des opinions et de
l'information. Cette notion fondamentale de l'idéal démocratique
est également essentielle à la défense de la
liberté individuelle. Puisque le journalisme é est devenu une
composante majeure du monde de l'information, il doit jouir de cette
liberté mais aussi en assumer les obligations.
Indépendants du pouvoir politique et gouvernemental
pour sa gestion et sa programmation, les médias peuvent ainsi remplir le
rôle qui leur est confié dans le cadre de la diffusion de
l'information. La HAC délimite et protège l'intérêt
public en s'assurant que les médias s'acquittent de leur mission. La
relation à distance est essentielle à l'indépendance des
médias, particulièrement en ce qui a trait à la pratique
journalistique. Cependant, l'autonomie ne va jamais sans
responsabilité.
2. RESPONSABILITÉ DES MEDIAS
La vie contemporaine est complexe et, conséquemment, le
fossé ne cesse de s'élargir entre ce que nous savons et ce que
nous devrions savoir pour prendre des décisions éclairées.
Nous avons donc un besoin capital de moyens d'information réellement
efficaces et crédibles.
La question de confiance dans les médias est cruciale. Un
public de plus en plus averti compte toujours davantage sur les médias;
il s'attend, en même temps, à un niveau de qualité
élevé.
Pour répondre à ces attentes, les médias
doivent assumer leurs responsabilités envers la société.
Ces responsabilités découlent de la liberté des
médias et de la protection constitutionnelle dont ils doivent jouir La
Télévision et la Radio ont l'obligation de présenter une
information équitable, exacte, complète et
équilibrée.
Bien que les principes de bon journalisme ne diffèrent
pas d'un média à l'autre, privé ou public, imprimé
ou électronique, il peut y avoir des différences importantes dans
leur application. Ces principes doivent imprégner la pratique
quotidienne pour que soit atteint le plus haut niveau d'excellence et
d'intégrité.
Les journalistes
Leur travail est de trouver des idées de reportages,
d'effectuer recherches et entrevues et de présenter le tout sous une
forme intéressante. Ils sont souvent spécialisés dans un
domaine particulier, par exemple la politique, la culture ou la santé.
Certains médias peuvent même avoir une section
« Jeunesse ». Si ce n'est pas le cas, repérez qui
est habituellement en charge de reportages pouvant concerner les jeunes,
peut-être un journaliste qui couvre les affaires municipales,
l'éducation ou les affaires sociales.
La plupart des salles de nouvelles passent à leurs
journalistes des commandes de reportages qu'ils doivent réaliser,
après la recherche de base nécessaire, en identifiant et
contactant des sources.
Les journalistes sont également ouverts aux suggestions de
reportages que peuvent leur faire lecteurs, spectateurs et autres intervenants.
Comme une bonne histoire leur donne une longueur d'avance sur la concurrence,
ils sont toujours intéressés par une idée nouvelle ou un
angle original.
Les rédacteurs en chef
Ce sont eux qui décident en dernier lieu si un
événement mérite ou non d'être couverte.
Ils supervisent les journalistes et sont responsables du contenu
du journal ou de l'émission et doivent être toujours parfaitement
au courant des reportages en cours et de la manière dont ils sont
traités.
La plupart des stations de radio et de
télévision ont des rédacteurs en chef adjoints, ou
responsables de section, qui affectent les journalistes à la couverture
de certains sujets de reportages et déterminent souvent l'angle à
adopter ou même les personnes à interviewer.
Ce sont les rédacteurs en chef qui évaluent le
résultat final et doivent donner leur approbation avant publication ou
diffusion.
Quels défis doivent relever les journalistes
?
Le manque de temps est un aspect inévitable du
métier de journaliste : le rythme quotidien des journaux et des
bulletins de nouvelles impose des échéances serrées. Le
matin, à 9 h, un reporter de radio ou de télévision
peut par exemple se voir commander un reportage (ou deux), qui doit être
prêt à diffuser au bulletin de 18 h.
Les reporters doivent avoir terminé interviews et
rédaction dans le milieu de l'après-midi pour qu'on ait le temps
de revoir, couper et monter enregistrements et images. Les heures de
tombée des journaux sont un peu plus souples, étant donné
que la majorité d'entre eux sont imprimés la nuit. Les
journalistes ont parfois jusqu'à 23 h avant de rendre leur texte.
C'est pour cette raison que les conférences de presse bien
planifiées ont généralement lieu le matin, entre 9 h
et 11 h, pour laisser le temps aux journalistes d'y assister, puis
d'interviewer d'autres sources avant de revenir à la salle de nouvelles
pour préparer et écrire leur reportage.
Tous les reportages, bien sûr, ne sont pas
réalisés en une seule journée. Certains plus approfondis,
qui étudient une question sous différents angles, peuvent prendre
plusieurs jours et même des semaines de recherche, d'écriture ou
d'enregistrement, de révision et de production.
Les grands reportages offrent aussi aux journalistes
l'occasion de prendre plus de temps pour explorer une question et en offrir une
analyse plus réfléchie.
La recherche d'information
Le journaliste professionnel est accoutumé à
certaines sources d'information dont il a généralement le
privilège : dépêches d'agences de presse,
conférences de presse, revues de presse,... Pour des raisons pratiques
et budgétaires, le journaliste au Togo investit assez rarement le
"terrain"
Aujourd'hui, même si ces sources n'ont pas disparu, elles
sont complétées par l'immense espace
d'information, en grosse majorité publiquement et gratuitement
accessible, que constitue l'Internet. Actuellement, il est tout à fait
possible d'écrire de nombreux articles sans quitter son écran.
C'est à la fois une chance extraordinaire et un danger certain, si on ne
prend pas garde à préserver un minimum de critique et de
déontologie.
Sur Internet, non seulement l'information est abondante, mais
elle est d'une grande fraîcheur. Les dernières
statistiques sur l'âge des pages Web, comprenons ici le temps
écoulé depuis leur mise en ligne, révèle un
médium très dynamique. Des 1,6 milliards de pages globalement
recensées, 71 % en ligne datent moins d'un an. Pratiquement tous les
médias traditionnels et agences de presse ont aujourd'hui leur pendant
digital, tandis que d'autres acteurs profitent de l'émergence des
nouvelles technologies de communication pour s'imposer comme producteurs de
contenus.
Dans sa recherche d'information, le journaliste est largement
aidé par Internet :
,
en ligne,
et
en ligne,
en ligne,
listes de discussion,... sont autant de sources d'information à
portée de la main. Sans compter le grand nombre de personnalités
physiques ou morales accessibles par le réseau !
L'information est à portée de la main, certes,
mais elle n'est pas toujours crédible ni bien documentée.
D'où l'importance pour le journaliste, en tant que collecteur
d'information, de redoubler de prudence et d'appliquer les règles
traditionnelles de recoupement et de
.
D'où l'importance pour ce même journaliste, en tant que diffuseur
d'information, d'assurer sa crédibilité par la
qualité de sa documentation, de ses références et, en
particulier, par une grande rigueur dans la
.
Rien que la vérité ou toute la
vérité ?
Le débat que le journaliste mène avec sa
conscience est âpre, et multiple, d'autant plus que son métier est
plus flou, et doté de moins de règles, et pourvu d'une
déontologie plus flottante que beaucoup d'autres.
En apparence, l'objectif est clair, autant que le serment
d'Hippocrate : dire la vérité, rien que la vérité,
toute la vérité, comme le témoin devant le tribunal. Mais
à ce témoin, le président du jury ne demande que la
vérité qui lui a été humainement perceptible, celle
qu'il a pu appréhender en un certain lieu, à une certaine heure,
relativement à certaines personnes. Au journaliste est demandée
une vérité plus ample, complexe, démultipliée.
En rentrant de déportation, Léon Blum, qui avait
été longtemps journaliste, déclarait devant ses camarades
qu'il savait désormais que la règle d'or de ce métier
n'était pas « de ne dire que la vérité, ce qui est
simple, mais de dire toute la vérité, ce qui est bien plus
difficile ».
Mais qu'est-ce que « toute la vérité »,
dans la mesure d'ailleurs où il est possible de définir «
rien que la vérité »?
L'interrogation du journaliste ne porte pas seulement sur la part
de vérité qui lui est accessible, mais aussi sur les
méthodes pour y parvenir, et sur la divulgation qui peut être
faite.
Le journalisme dit « d'investigation » est à
l'ordre du jour. Il est entendu aujourd'hui que tous les coups sont permis.
Le traitement par deux grands journalistes du Washington Post
de l'affaire du Watergate a donné ses lettres de
noblesse à un type d'enquête comparable à celle que
pratiquent la police et les services spéciaux à l'encontre des
terroristes ou des trafiquants de drogue.
Mais c'est la pratique de la rétention de l'information
qui défie le plus rudement la conscience de l'informateur professionnel.
Pour en avoir usé (et l'avoir reconnu...) à propos des guerres
d'Algérie et du Vietnam, pour avoir cru pouvoir tracer une
frontière entre le communicable et l'indicible, pour m'être
érigé en gardien « d'intérêts supérieurs
» à l'information, ceux des causes tenues pour « justes
»,
Connaissant ces règles, le journaliste constatera que son
problème majeur n'a pas trait à l'acquisition mais à la
diffusion de sa part de vérité, dans ce rapport à
établir entre ce qu'il ingurgite de la meilleure foi du monde, où
abondent les scories et les faux-semblants, et ce qu'il régurgite. La
frontière, entre les deux, est insaisissable, et mouvante. Le filtre, de
ceci à cela, est sa conscience, seule.
Charte des devoirs professionnels des journalistes
français
(juillet 1918, révisée en 1939)
Un journaliste, digne de ce nom
- prend la responsabilité de tous ses écrits,
même anonymes ;
- tient la calomnie, les accusations sans preuves,
l'altération des documents, la déformation des faits, le mensonge
pour les plus graves fautes professionnelles ;
- ne reconnaît que la juridiction de ses pairs, souveraine
en matière d'honneur professionnel ;
- n'accepte que des missions compatibles avec la dignité
professionnelle ;
- s'interdit d'invoquer un titre ou une qualité
imaginaires, d'user de moyens déloyaux pour obtenir une information ou
surprendre la bonne foi de quiconque ;
- ne touche pas d'argent dans un service public ou une entreprise
privée où sa qualité de journaliste, ses influences, ses
relations seraient susceptibles d'être exploitées ;
- ne signe pas de son nom des articles de réclame
commerciale ou financière ;
- ne commet aucun plagiat, cite les confrères dont il
reproduit un texte quelconque ;
- ne sollicite pas la place d'un confrère, ni ne provoque
son renvoi en offrant de travailler à des conditions inférieures
;
- garde le secret professionnel ;
- n'use pas de la liberté de la presse dans une intention
intéressée ;
- revendique la liberté de publier honnêtement ses
informations ;
- tient le scrupule et le souci de la justice pour des
règles premières ;
- ne confond pas son rôle avec celui du policier.
IV - LES METIERS DE LA RADIO ET DE LA TELE
4.1 - Animateur de télévision
Un '''animateur de télévision''' est une
personne qui présente ou commente une émission de
télévision. Les commentaires peuvent être critiques,
calomnieux, animés ou empreints de cordialité. Ils touchent
à tous les domaines de l'activité humaine: guerre,
activité économique, art, journalisme, etc.
L'animateur de télévision ou le
présentateur, anime une tranche horaire, une émission, un
spectacle ou un débat. Il présente des reportages, reçoit
des invités, impose un style et assure le bon déroulement de son
émission. Compétence : Il doit connaître ses sujets afin de
poser les bonnes questions pour que l'émission soit vivante. L'esprit de
repartie est très important. Ils doivent faire de l'audience.
Il y a autant de façon d'animer une émission
qu'il y a de domaines d'activité humaine. Par exemple, un animateur
sportif aura habituellement une voix donnant un sentiment de vitalité,
alors qu'un animateur d'émission scientifique parlera de façon
posée.
Certains animateurs, manquant certains traits habituellement
attendus de l'auditoire, chaleur humaine, esthétique et gestuelle par
exemple, compensent par des comportements uniques. Par exemple, l'animateur
d'une émission à caractère scientifique pourra avoir une
voix faible, mais fera preuve d'émerveillement à plusieurs
reprises.
4.1.2 Comment devenir animateur de télévision
?
Les animateurs en herbe doivent évidemment travailler
leur look et se créer au fil du temps une image qui leur colle à
la peau. Tête haute, regard vif et allure " jeune cadre dynamique ", sont
les qualités requises pour devenir une personnalité.
Il y a effectivement des impératifs auxquels on ne
pourra pas échapper.
Fini le temps des jeans santiago. A présent le costume
est de rigueur. Neutre ou vif, coupé, sport ou strict, chacun choisit
son modèle suivant son créneau et son âge.
La coupe de cheveux est elle aussi primordiale. Vous devez
avoir la nuque et les oreilles dégagées, et respecter une
longueur de cheveux raisonnable
Des conseils en forme d'évidence, certes, mais utile
d'être rappelés non ? Car l'apparence et le look sont des
éléments essentiels pour se faire une place au soleil de la
télévision. Plus vous serez sobre et plus les
téléspectateurs s'identifieront à vous. Pour un futur
animateur/trice télé, il est important de rester près du
public, en évitant de paraître supérieur tant dans le
langage que dans l'allure. Ne pas oublier que les chaînes de
télé ne cherchent pas des mannequins, mais des personnes
très naturelles.
La persévérance paye toujours !
Faut-il faire une école pour devenir Animateur de
télévision ?
Il existe très peu d'écoles qui préparent
au métier d'animateur. Seules certaines écoles de journalisme
proposent une spécialisation télévisuelle. En
réalité rien ne vous prédestine à devenir animateur
de télévision. On le devient très souvent au hasard des
rencontres. Comme on dit, il faut être au bon endroit avec les bonnes
personnes au bon moment
Le meilleur moyen pour atteindre votre but, est de se
présenter à chaque casting, afin de voir quelles sont les
difficultés du métier. Il faut savoir que les directeurs
artistiques ont, chaque fois, une idée très précise du
profil de la personne qui correspond au style de l'émission en
question.
ï Activité : En liaison avec le producteur, il
conçoit le fil conducteur de l'émission. Il travaille sur
documentation ou interviews préalables. Il imagine de nouveaux concepts,
apporte de nouvelles idées. Diversifie ses interventions.
Qualités : Il possède une aisance verbale et bonne connaissance
du média. Il est imaginatif, dynamique, et a une facilité
à s'adapter aux invités et aux sujets.
Formation : Il n'existe pas de formation spécifique au
métier d'animateur de télévision. Il faut multiplier les
stages pour acquérir de l'expérience. Un DEUG Arts option
Médiation Culturelle et Communication (MCC) ainsi qu'un IUP
Métiers de l'image et du son peuvent être utiles. Des
écoles privées de communication forment également au
métier d'animateur
ï Environnement : Pour les enregistrements, l'animateur peut
travailler dans les studios de télévision ou dans des studios
indépendants. La préparation de l'émission se fait soit de
chez lui, soit dans les bureaux de la télévision.
4.1.1 Historique
Ce métier remonte à la diffusion des Jeux
Olympiques d'été de 1936|Jeux Olympiques vécus dans
l'Allemagne nazie. Les premières émissions étaient de
nature informatives, puis vinrent les émissions culturelles, chacune
demandant un talent différent.
Depuis, le métier a vécu différentes
mutations au cours des décennies, s'adaptant aux circonstances du
moment. Des spécialistes sont apparus suite à ces adaptations
reporter à l'étranger (par exemple, l'assassinat de John F.
Kennedy), correspondant de guerre (par exemple, les reportages en direct par
CNN lors de la Guerre du Koweït (1990-1991)|première guerre du
Golfe), [[critique d'art|critique]] (par exemple, critiques de livres par
Bernard Pivot) et animateur d'émission culturelle (par exemple,
Animateur radio
« Causer dans le poste semble facile et
accessible à plus d'un. C'est pourtant tout un
art ».
Que fait-il ?
Derrière les vitres du studio d'enregistrement radio ou
face aux caméras, l'animateur radio semble bien seul. Il doit donner
l'impression que tout se passe à merveille, qu'il connaît son
sujet sur le bout des ongles. Il n'est pourtant pas seulement un beau parleur.
Son rôle est bien plus étendu qu'on ne pourrait le penser. Il est
la pierre angulaire de l'émission. Cela demande beaucoup de travail et
d'endurance. Chaque animateur radio travaille de manière très
différente selon le lieu, la station ou la chaîne, sa
notoriété et sa personnalité. Quelques similitudes
néanmoins. Où qu'il soit, il prend part au choix ou décide
lui-même des thèmes abordés dans son émission, en
collaboration avec son équipe et dans la ligne de la radio pour laquelle
il travaille. Il a donc son mot à dire dans les choix éditoriaux
de l'émission. Son influence est plus ou moins
prépondérante selon sa personnalité, sa
légitimité et le type d'émission. Le cas
échéant, il détermine également les
intermèdes musicaux qui rythmeront son programme.
L'animateur en radio comme en télé
s'imprègne des sujets qu'il traite dans
l'émission, en se documentant et en rencontrant les
éventuels intervenants. Il doit bien connaître et comprendre les
données du problème, afin de rendre le contenu de
l'émission clair et intéressant pour le plus grand nombre. Enfin,
l'animateur anime le débat, en expliquant le thème abordés
et ses enjeux, en relançant ses invités et les interlocuteurs,
notamment les témoins anonymes participant par
téléphone.
En ce qui concerne les enregistrements, il peut travailler dans
les studios de la radio dans des studios indépendants. La
préparation de l'émission se fait soit de chez lui, soit dans les
bureaux de la station ou de la chaîne.
SES QUALITÉS - dynamisme, - sens de
la communication, - capacités d'adaptation.
Assis dans une sorte d'aquarium, derrière son micro,
l'animateur radio relève quotidiennement le défi de divertir le
grand public. Il parle, répond aux questions éventuelles des
auditeurs, interviewe ses invités, lance les disques... Son temps
d'intervention varie généralement entre trois et quatre heures.
Le reste du temps, il prépare son émission ou travaille
ailleurs.
Depuis 1991, au niveau des radios privées, la jungle
s'est installée à travers les émetteurs. Comme le
marché n'est pas régulé, c'est aussi la jungle en terme
d'emploi pour les animateurs. Ceux-ci sont arrivés par deux
filières : les radios libres et les formations. Les émetteurs de
radios privées n'avaient pas de filière de formation officielle,
ils ont donc formé sur le tas. On assiste néanmoins aujourd'hui
à la prise de relais par des écoles.
Compétences techniques de
base :
L'animateur doit :
- Recueillir ou rechercher les informations et documentations
concernant les programmes et leur contenu (horaires d'intervention,
informations à annoncer, contenu des spectacles ou émissions,
noms des invités...)
- Préparer les interventions : textes de
présentation, interviews ou commentaires.
- Procéder aux annonces ou effectuer l'animation du
spectacle ou de l'émission en fonction du programme, des
imprévus, des impératifs techniques de réalisation.
Compétences associées
- Posséder une expérience dans un métier
de la communication.
- Posséder une expérience de la scène
Compétences liées à
l'emploi
- Etre organisé et ponctuel.
- Adapter sa prestation à différents publics et
à de nouveaux spectacles.
- Maintenir l'attention du public et mettre en valeur les
artistes ou les produits
- Etre capable d'improviser en cas de dysfonctionnement ou
d'imprévu.
- Travailler en équipe.
Formations et expérience
Il n'y a pas de conditions strictement définies pour
accéder à l'emploi/métier. Une connaissance du milieu
reste le meilleur atout pour y accéder. Une expérience de
comédien peut faciliter l'insertion. L'accès à cet
emploi/métier fait souvent intervenir les caractéristiques
personnelles ou physiques des candidats. La formation s'effectue
essentiellement 'sur le tas'.
Pour l'auditeur, c'est une voix. De la personne, on ignore
tout. Une voix fascinante parfois, d'autant plus attirante que le corps est
cachée. Les animateurs sont des conteurs, des charmeurs, mais pas
seulement des beaux parleurs. Ils ont une présence. On a rendez-vous
avec eux à certains moments de la journée. On croit les
connaître à tant boire leur parole. Pour un peu on se croirait
intime à force de s'endormir le poste collé contre l'oreille.
Le travail de l'animateur en région est beaucoup plus
complexe que dans une grande station. Les équipes sont réduites
et l'animateur concentre, à lui seul, plusieurs
rôles.
Tout d'abord il conçoit l'émission, en donne
l'idée, le thème, le contenu. Il organise les rendez-vous avec
les invités, réalise interviews, reportages et montages. Parfois,
il établit même la programmation musicale. Seul l'accès
à la console lui est interdit. Là, les conditions de travail sont
à la limite de l'amateurisme, mais pour débuter dans le
métier, c'est un formidable lieu d'expérimentation.
Il n'y a là rien d'impossible ou d'insurmontable pour ceux
qui se sentent une personnalité radiophonique. Le travail et la patience
sont les principaux conseils pour réussir dans ce métier qui
s'apprend lentement.
4.1.2 Producteur Radio
Ce terme à la radio n'a rien à voir avec l'homme
au cigare du cinéma. Le producteur en radio est celui qui amène
une idée, pas l'argent ! Il travaille sur des documentaires ou des
programmes élaborés. Il propose un sujet d'émission,
réalise les interviews, participe au montage puis fait la
présentation au moment du mixage. Il peut collaborer à
différentes émissions et avoir un statut d'intermittent du
spectacle.
Un peu de lecture...
- Animer une radio, Rémy Jounin et Jean-Michel
Sauvage, Editions Dixit, 2002 (21 Euros)
- Guide professionnel de la radio et du son, Philippe Chapot
et Maurice Chapot, Editions HF, 2003 (68,40 Euros).
- Télévision, Programmes et programmation,
Laurent Fonnet, Editions Dixit, 2003 (19 Euros
V - CATEGORIES D'EMISSIONS DE TELEVISION
Il est important de connaître les différentes
catégories d'émission que peuvent offrir une
télévision. Nous proposons ici une catégorisation
définie par le Conseil Canadien de l'Audiovisuel.
Catégorie 1
Nouvelles
Bulletins de nouvelles, manchettes, grands titres.
Émissions portant sur des événements locaux,
régionaux, nationaux et internationaux. De telles émissions
peuvent inclure des bulletins météorologiques et de sport, des
nouvelles communautaires ainsi que d'autres éléments ou segments
connexes contenus dans les « Émissions de
nouvelles ».
Catégorie 2
a) Analyse et interprétation
Émissions sur divers sujets qui incluent des analyses
ou des discussions, par exemple, des émissions d'interview
variétés ou des tribunes, des émissions d'affaires
publiques ou revues, des magazines d'actualité et des documentaires
Cette catégorie exclut les émissions
d'information axées principalement sur le divertissement.
b) Documentaires de longue durée
OEuvres originales, autres que de fiction, conçues
principalement pour informer, mais qui peuvent aussi instruire et divertir,
donnant une analyse critique approfondie d'un sujet ou d'une opinion, d'une
durée minimum de 30 minutes (moins un délai raisonnable pour
les messages publicitaires, le cas échéant). Ces émissions
ne doivent pas être utilisées à des fins commerciales.
Catégorie 3
Reportages et actualités
Émissions mettant l'accent sur la couverture des
conférences, des congrès politiques, l'ouverture et la
clôture d'événements (incluant les dîners de remise
de prix), des débats politiques ainsi que des émissions autres
que de divertissement visant à recueillir des fonds.
Catégorie 4
Émissions religieuses
Émissions traitant de religion et d'enseignements
religieux, et discussions sur la dimension spirituelle de la personne.
Catégorie 5
a) Émissions éducatives formelles et
pour enfants d'âge préscolaire
Émissions offrant des renseignements
détaillés sur divers sujets et que le
téléspectateur utilise principalement pour acquérir des
connaissances. Les émissions peuvent être liées à
des programmes d'études établis. Toutes les émissions
s'adressant à des préscolaires (âgés de 2 à
5 ans), sauf celles qui se composent principalement de dramatiques.
b) Émissions éducatives
informelles/Récréation et loisirs
Émissions offrant des renseignements sur les
activités récréatives, les passe-temps et le
perfectionnement, les sports récréatifs et les activités
de plein air, les voyages et les loisirs, la recherche d'emploi ainsi que les
tribunes de nature informative (art de faire).
Catégorie 6
Sports
Émissions en direct ou en direct différé
d'événements sportifs et de compétitions, incluant la
couverture de tournois professionnels et amateurs. La catégorie inclut
également des émissions passant en revue et analysant les
équipes/événements de sport amateur ou professionnel de
compétition (c.-à-d., émissions d'avant et d'après
match, les magazines, les tribunes téléphoniques, les sports
scénarisés, les émissions
d'interview-variétés, etc.). Cette catégorie inclut les
sous-catégories suivantes :
a) Sports professionnels
b) Sports amateurs
Les documentaires sur les questions de sport appartiennent
à la catégorie 2. Les émissions de sport de loisir et de
récréation appartiennent à la catégorie 5b).
Musique et divertissement
Catégorie 7
Émissions dramatiques et comiques
Productions de divertissement de fiction, incluant des
dramatisations d'événements réels. Elles doivent
être composées principalement (soit plus de 50 %) de
prestations dramatiques. La catégorie 7 inclut les
sous-catégories suivantes :
a) Séries dramatiques
b) Séries comiques (comédies de situation);
c) Émissions spéciales, mini-séries et longs
métrages
d) Longs métrages diffusés
e) Émissions et films d'animation (excluent les
productions infographiques sans intrigue);
f) Émissions de sketches comiques, improvisations, oeuvres
non scénarisées, monologues comiques;
g) Autres dramatiques, incluant notamment les lectures,
narrations, improvisations, de théâtre en direct non
spécialement adaptés pour la télévision, courts
métrages expérimentaux et vidéoclips, émissions
d'animation continue (par ex., les spectacles de marionnettes).
Catégorie 8
a) Musique et danse
Émissions composées principalement (soit plus de
50 %) de prestations en direct ou préenregistrées de musique
et/ou de danse, y compris l'opéra, l'opérette, le ballet et les
comédies musicales. La partie prestation exclut les vidéoclips,
les voix hors champs ou les prestations musicales utilisées en
arrière-fond.
b) Vidéoclips
Films courts ou productions enregistrées sur cassettes
vidéos ou extraits de concerts (clips) non spécialement produits
pour l'émission dans laquelle ils sont présentés, qui
contiennent généralement une pièce musicale
accompagnée de matériel visuel.
c) Émissions de vidéoclips
Émissions composées principalement (soit plus de
50 %) de vidéoclips et qui dans certains cas incluent la
participation d'un animateur et d'autres éléments de
programmation.
Catégorie 9
Variétés
Émissions composées principalement (soit plus de
50 %) de prestations de différents genres (par ex., non
exclusivement des prestations musicales ou comiques) comprenant des
numéros de chant, de danse, d'acrobaties, de sketches comiques, de
monologues, de magie, etc.
Catégorie 10
Jeux questionnaire
Émissions présentant des jeux d'adresse et de
chance ainsi que des jeux questionnaires.
Catégorie 11
Émissions de divertissement
général et d'intérêt
général
Émissions portant surtout sur le monde du
divertissement et les artisans de ce milieu. Ces émissions comprennent
des profils d'artistes qui peuvent utiliser des séquences
promotionnelles, des émissions d'interview-variétés ou
d'entrevues, des émissions de remise de prix, des galas et des hommages.
Elles comprennent également des magazines axés sur le
divertissement, des émissions de collecte de fonds qui incluent des
artistes professionnels (par ex., téléthons), les
télé-témoignages, y compris des émissions de
séquences en direct ou en direct différé sans sections
importantes consacrées à une analyse critique ou à une
interprétation, et la couverture d'événements
communautaires comme les carnavals, les festivals, les défilés et
les défilés de mode.
Les émissions composées principalement (soit
plus de 50 %) de prestations appartiennent aux catégories 7, 8 ou
9.
Autres
Catégorie 12
Interludes
Productions de moins de cinq minutes, qui ne contiennent pas
de publicités et d'autre matériel d'interludes, se composant de
matériel qui peut être décrit en vertu des
catégories 2 à 11.
Catégorie 13
Messages d'intérêt public
Messages de moins de cinq minutes visant à informer les
téléspectateurs de préoccupations d'intérêt
public, à encourager le public à appuyer de bonnes causes en l'y
sensibilisant ou à promouvoir le travail d'un groupe ou d'un organisme
sans but lucratif qui tente d'améliorer la qualité de vie
à l'échelle locale, pour l'ensemble de la société
ou à l'échelle planétaire. Ces messages incluent les
tableaux d'affichage communautaires. Ils ne visent pas à vendre ou
à promouvoir des biens ou des services commerciaux. Aucun paiement n'est
échangé entre les télédiffuseurs et les producteurs
pour leur diffusion.
Lorsque des messages d'intérêt public sont inscrits
dans les registres, les heures du début et de fin doivent être
inscrites, l'émission doit être classée
« PSA » et deux éléments relatifs aux
messages doivent être mentionnés :
« l'origine » et la
« catégorie » (130). Il n'est pas nécessaire
d'inscrire d'autre élément.
Catégorie 14
Info publicités, vidéos/films
promotionnels et corporatifs
Émissions de plus de 12 minutes qui combinent de
l'information et/ou du divertissement avec la vente ou la promotion de biens ou
de services et qui forment un tout insécable. Cette catégorie
comprend les bandes vidéo et les films de durée variable,
produits par des personnes, des groupes et des entreprises pour fins de
relations publiques, de recrutement, etc.
Catégorie 15
Matériel d'intermède
Émissions ne dépassant jamais 30 minutes et
qui visent à combler le temps d'antenne entre la présentation des
émissions principales par les titulaires de services payants et
spécialisés autorisés à distribuer du
matériel d'intermède, et incluent du matériel faisant la
promotion d'émissions ou de services fournis par la titulaire.
V -
VOIE DANS LA PRATIQUE DES MEDIAS
La méthode est basée sur l'association de deux
savoirs professionnels : le travail de la voix et les techniques des
comédiens voix-off.
? La méthode des coachs vocaux
Apprentissage des techniques vocales (respiration,
articulation, diction, relaxation, gestion du stress et du trac).
? La méthode des professionnels des
médias et de la voix-off
Mise en situation réelle en studio (secrets et astuces
des animateurs radio/télé, et des comédiens).
De nos jours, le stress et notre façon de vivre au
quotidien sont tels que la plupart d'entre nous ont pris cette fâcheuse
habitude de respirer uniquement avec le haut du corps.
Or, lorsque l'on est amené à utiliser
professionnellement sa voix, cette respiration devient vite usante, et pour le
corps et pour les cordes vocales. Il est donc important de retrouver une
respiration plus centrée, naturelle, et plus calme, qui nous permettra
d'utiliser notre outil vocal plus longtemps, dans des conditions optimales.
Le programme se déroule en 2 parties :
? Une partie axée sur la respiration, la gestion du
stress
? Une partie axée sur la technique vocale, le placement
de la voix
Objectifs - Ecouter son corps
- Gérer son souffle, sa respiration
- Canaliser l'énergie
- Développer son oreille aux différentes musiques
vocales
- Optimiser, placer sa voix
Et, bien évidemment, les exercices de respiration et de
relaxation doivent être travaillés à la maison !
:
? Relaxation exemple :
l'élève est allongé sur le dos, il prend conscience de sa
respiration abdominale naturelle
? Methode « felden kreiss »
Exemple : l'élève apprend à
utiliser son squelette pour se détendre
? Canaliser l'énergie
Exemple : travail sur la poussée abdominale,
l'élève apprend à « tenir » et «
lâcher » son ventre
:
? Musique vocale
Exemple : travail sur lecture d'un texte avec un
métronome
? Articulation
Exemple : l'élève doit pouvoir parler
distinctement, la langue sortie !
? Placer sa voix
Exemple : travail sur voix de gorge, voix de
tête, etc.
Le pouvoir de la voix pour mieux communiquer !
? Maîtrisez votre voix
? Gérez votre stress et votre trac
? Exprimez-vous avec aisance et conviction
Objectifs
- Parler avec aisance et conviction
- Gérer son stress, son trac et ses émotions
- Développer son charisme par la voix
- Avoir la répartie nécessaire à chaque
situation
- Apprendre à diriger sa pensée
- Placer sa voix, apprendre à respirer, à mieux
articuler
- Valoriser les mots clés de son discours
- S'inscrire dans une logique de réussite...
Prendre la parole en public avec aisance et
conviction
Vaincre la peur de s'exprimer devant une assemblée,
réussir ses présentations et exposés, apprendre à
mener ses entretiens en s'adaptant à chaque situation et réagir
avec assurance...
Gérer son trac et son stress
Travailler la confiance en soi, apprendre à se relaxer,
à respirer et à bien placer sa voix.
Apprendre à se servir de ses émotions pour qu'elles
ne soient plus gênantes mais productives.
Lorsqu'un comédien voix off interprète une «
pub promo », il devient le vendeur d'une marque. Il doit alors poser sa
voix, être tonique, sourire, et appuyer sur les mots.
Le commercial a le même objectif :
vendre.
? Partie I :
Mise en condition réelle
? d'un discours commercial, avec ou sans micro
? - Lecture de textes spécifiques, discours,
présentations... devant micro et/ou caméra
Partie II :
? Débriefe & Perfectionnement
? - Réécoute, diagnostic et exercices pratiques
? - Secrets et astuces de l'optimisation d'un discours commercial
? Partie I :
Exercices de respiration
Relaxation, détente, canalisation de l'énergie
- Écouter son corps
- Gérer son souffle, sa respiration
- Canaliser son énergie
? Partie II :
Exercices de Technique Vocale :
- Rythmique, articulation, placement de sa voix
- Optimiser et placer sa voix
- Acquérir une fluidité dans son discours
- Apprendre à diriger sa pensée Valoriser les mots
clés
- Méthode basée sur la lecture intensive de textes
publicitaires et de discours commerciaux devant micro.
- Mise en pratique des acquis
VII - LA PROGRAMMATION DANS LES MEDIAS
Aujourd'hui, nous ne pouvons plus considérer la
télévision et la radio comme un art ou un simple média. Il
s'agit davantage d'une entreprise de communication et de spectacle, tributaire
du marché et du public. La concurrence entre les différentes
chaînes généralistes, privées ou publiques, les
amène à créer leur identité propre et à
rationaliser leur activité :
La programmation télévisuelle prend alors tout son
sens. Si, à l'origine, elle se résumait à un simple art de
la rencontre entre les émissions et les publics, elle fait, à
présent, partie intégrante de la stratégie des
chaînes. En effet, le coeur de l'activité d'une chaîne de
télévision réside dans sa capacité à
sélectionner et à assembler des programmes afin de composer une
grille. Sous cet angle, la programmation peut être définie comme
une technique de planification : il s'agit d'ordonnancer plusieurs
émissions dans un tout structuré et cohérent, plus
communément appelé « antenne ». Si, à une
époque, il était possible de programmer uniquement
à partir d'intuitions, c'est aujourd'hui un art subtil.
Art de l'équilibre, pour ne pas dire du compromis, car il résulte
à la fois des techniques de marketing - proposer au public ce qu'il
désire - et de l'invention créatrice - le captiver par ce qu'il
n'attend pas. La programmation télévisuelle est devenue un
processus complexe qui nécessite, afin d'en comprendre les tenants et
les aboutissants, de revenir sur ses origines et son mode de fonctionnement.
Pour l'entreprise de télévision, la programmation
est le moyen essentiel pour rationaliser son activité. Dans le cas
théorique de chaînes publiques sans ressources publicitaires, elle
est le moyen d'assumer leur vocation de service public en permettant
l'accès du plus large public à leurs programmes. Pour les
chaînes privées commerciales, elle est le moyen de rendre les
audiences isomorphes à celles visées par les annonceurs afin de
justifier les tarifs des créneaux publicitaires. On peut ainsi
dégager deux grandes fonctions de la programmation
télévisuelle : la création de l'identité d'une
chaîne et le moyen de financer son activité.
7.1. Programmation et identité des
chaînes
Toute chaîne de télévision doit pouvoir en
permanence justifier son existence et marquer sa différence par rapport
aux chaînes concurrentes. La politique de programmation est l'instrument
fondamental qui doit permettre de forger l'identité de la chaîne
et de fidéliser les téléspectateurs. Le concept
d'identité peut être défini dans ce contexte comme une
stratégie déployée afin de permettre à chaque
chaîne d'apparaître unique et différente, voire la
meilleure.
Il est logique que l'âme d'une chaîne s'exprime
à travers sa programmation. Cette affirmation de son identité est
fondamentale pour une chaîne de télévision, car cela lui
permet non seulement d'attirer un genre d'annonceurs mais également de
réaliser les meilleures audiences possibles. En effet, il ne suffit pas
pour une chaîne de présenter de bons produits aux
téléspectateurs, encore faut-il qu'ils s'intègrent
parfaitement dans le projet éditorial que constitue la grille des
programmes. Cette grille, loin d'être un simple agrégat de
produits autonomes, est un ensemble articulé dans lequel chacune des
émissions prend sa valeur à travers les relations établies
avec les autres composantes (Lochard, 1995).
Programmer revient donc à créer un produit dont
la somme est supérieure aux parties qui le composent. La programmation
prend alors tout son sens dans sa vision globaliste, au sens philosophique du
terme. La grille doit correspondre à un concept cohérent de
chaîne. C'est par la recherche et la préservation de cette
cohérence que la télévision a évolué du
support au média.
N'importe quel programme ne peut-être diffusé sur
n'importe quelle chaîne, même en choisissant soigneusement
l'horaire. Pouvons-nous imaginer un seul instant TVT, chaîne de service
public, diffuser un film pornographique, même à une heure tardive
?
La recherche d'audience n'est pas alors la principale
motivation, il s'agit plutôt de conforter l'image de marque de la
chaîne. Les Américains ont baptisé ce mécanisme
branding. Pour Abbe Raven, célèbre programmateur
américain [12] , « Créer une marque de reconnaissance pour
votre chaîne est déterminant dans l'environnement d'aujourd'hui et
les programmes phares sont à ce titre d'une grande aide ». La
programmation revient donc à un acte technique qui traduit une politique
éditoriale elle-même inscrite dans un projet d'entreprise.
Celui-ci peut alors varier d'une entreprise à l'autre. Nous pourrions
alors penser que les chaînes de télévision publiques ou
privées se caractérisent voire se différencient par leur
politique de programmation. Dans les faits, on constate que les
mécanismes de programmation sont communs à la plupart des
chaînes, les grilles qui fixent les rendez-vous réguliers au
public étant quasiment identiques. Malgré tout, les choix de
programmation répondent également à des
considérations diverses, variables selon les chaînes : audience,
mission de service public, contraintes publicitaires, stratégies de
différenciation ou d'imitation.
7.2. Programmation et annonceurs
La programmation télévisuelle poursuit
également un autre but : proposer les meilleurs créneaux aux
annonceurs. En effet, chaque chaîne tente d'élaborer des
programmes capables de satisfaire à la fois leur clientèle et
leurs prescripteurs. Il s'agit des annonceurs pour les chaînes
commerciales et d'une combinaison subtile entre les annonceurs et les pouvoirs
publics dans le cas des chaînes d'État.
Dans cette optique, la logique de programmation des chaînes
généralistes vise à rejoindre les audiences les plus
massives pour atteindre certains objectifs, ceux des annonceurs. Ainsi, l'une
des cibles les plus recherchées demeure la
« Ménagère de moins de 50 ans » qui
représente une minorité des téléspectateurs mais
que 70 % des annonceurs veulent séduire parce qu'elle influe directement
sur les achats du ménage. Il est évident que cette volonté
aura des répercussions sur le choix de programmes et leur
ordonnancement, ce qui permet de mieux saisir l'expression « la dictature
des ménagères».
La télévision généraliste à
finalité commerciale présente donc un biais dans sa programmation
dite tout public puisqu'une hiérarchie s'est établie en fonction
de la valeur relative de la cible.
7.3. La programmation télévisuelle : une
arme stratégique dans la guerre des chaînes
La situation n'est pas vraiment différente en ce qui
concerne les chaînes publiques. La publicité à la
télévision publique et celle sur les chaînes privées
a fait glisser leur logique de programmation vers une approche nettement
commerciale des publics.
* Programmation et marketing
Si la télévision de l'offre fonctionne de haut
en bas, selon un système pyramidal, la télévision de la
demande s'articule sur le schéma inverse, de la base vers le haut. Il ne
s'agit plus alors de seulement contenter son public, mais de l'analyser
finement afin qu'il s'accroisse. La télévision étant
devenue une véritable entreprise de communication tributaire du
marché, il s'agit avant tout de séduire le public, de le
fidéliser comme un consommateur. Il est donc nécessaire de
connaître et d'analyser les comportements de l'audience. À cette
fin, on passe au crible les goûts, les modes de vie et les attentes des
téléspectateurs. Ceux-ci sont ensuite rassemblés selon des
groupes cibles plus ou moins intéressants pour les annonceurs.
C'est à ce moment que le marketing entre en jeu.
Le marketing des programmes et de la programmation s'est
très longtemps satisfait d'études de nature quantitative.
L'industrie de la télévision, financée majoritairement par
des ressources publicitaires, a développé un marketing
réactif reposant sur un arsenal d'outils quantitatifs précis et
sophistiqués qui mesurent avec précision l'audience des
écrans publicitaires et des programmes. Cette estimation de la
performance permet entre autres d'adopter une attitude réactive :
changement de programmation, réajustement de la géométrie
des grilles et des contenus.
Pour aller au-delà des indications données par
les chiffres d'audience, ceux-ci sont couplés avec des analyses
qualitatives afin de savoir quels genres de personnes regardent la
télévision à tel moment et d'apprécier les logiques
d'enchaînement des programmes et les parcours des publics. La
programmation peut ainsi s'appuyer notamment sur des données d'audience
et des études sociologiques, par exemple sur l'utilisation des temps de
loisir, la présence des individus à leur domicile ou le temps
d'écoute. La très grande majorité des études aussi
bien quantitatives que qualitatives reposent sur l'exploitation du
Médiamat et du système Viewtime [14] .
Parmi les méthodes qualitatives, les groupes projectifs
sont privilégiés. Ces derniers permettent de connaître
l'évolution des opinions et d'explorer de façon assez profonde
les mécanismes de production des opinions ainsi que les attitudes et les
comportements des téléspectateurs. Avant de lancer une
émission, les chaînes réalisent des études de
marché et des tests d'émissions.
Un échantillon de téléspectateurs
visionne une émission, le but n'est pas de savoir combien de personnes
ont aimé ou non le programme proposé, mais de remonter un certain
nombre d'axes, de pistes pour optimiser l'émission. Plus rarement, on
ajoute à cette technique de groupe des entretiens individuels.
D'une part, les professionnels préfèrent les
dynamiques de groupe qui se révèlent plus riches en information,
d'autre part, le délai entre le moment où la chaîne obtient
le pilote et sa diffusion a tendance à se raccourcir.
Deux autres types d'études qualitatives sont
également utilisés, les études sémiologiques et
l'approche par sociostyles.
Les premières permettent de bien comprendre, sur le
plan esthétique et sur le plan des mécanismes narratifs, la
manière dont est reçu ou compris un programme. Ainsi, la
sémiologie étudie, à partir du programme lui-même et
de la manière dont il est réalisé, les effets de sens
qu'il produit de façon implicite et explicite. Cette méthode
apporte des informations précieuses sur le sens produit par les
programmes et sur les manières dont ce sens est susceptible d'être
décodé.
Enfin, l'approche par socio-styles dresse une typologie des
publics définie à partir du regroupement de traits de
caractère communs. Cela permet de tracer des profils qualitatifs
d'audience très proches des modes de vie des publics et ainsi de mieux
savoir quels produits leur proposer.
Les programmateurs disposent aussi d'autres sources de
renseignements dont les abonnements aux organismes d'étude de
l'audience.
7.4. Les règles de la programmation
Longtemps décrite comme le domaine de l'intuition, du
pragmatisme et du bon sens, la programmation a ensuite été
formalisée jusqu'à ce que des règles émergent
(Dagnaud, 1990). Elles forment maintenant une véritable grammaire
d'assemblage des programmes avec une syntaxe et un sens général.
Le respect de ces règles et l'utilisation des outils mis à la
disposition des programmateurs permettent la construction de la grille des
programmes des chaînes de télévision, privées ou
publiques.
La programmation d'une chaîne de télévision
se fait par étapes. Premièrement, il faut établir les
grandes lignes de la politique générale des programmes, c'est le
temps des inflexions majeures de la politique des programmes.
En suite, il s'agit de traduire ces orientations dans une
grille, on attribue à tel type de programmes les différentes
cases horaires des jours de la semaine. La grille est normalement
établie pour une saison, avec des modifications éventuelles lors
des fêtes de fin d'année.
Les programmes prévus aux heures de grande
écoute sont naturellement ceux qui définissent le mieux les
points forts de la politique des programmes.
Enfin, il faut prévoir quelques semaines à
l'avance des émissions précises qui seront diffusées dans
les cases de la grille ainsi que des programmes de remplacement pour pallier
les hypothétiques défaillances techniques ou humaines.
La programmation consiste à rechercher la meilleure
adéquation entre des produits donnés et les disponibilités
d'un public potentiel à un moment donné ce qui laisse
présager un certain nombre de contraintes. En effet, le programmateur
n'est pas un ordonnateur libre, livré à sa subjectivité,
il doit, au contraire, démontrer son objectivité face à
des réalités intangibles. En plus des contraintes communes
à toute entreprise comme le budget et les ressources humaines, il
rencontre des contraintes propres à la télévision, par
exemple les achats et la production, en plus de la législation qui
réglemente son activité.
7.5. Programmation et législation
Les chaînes doivent respecter un certain nombre
d'obligations imposées par l'État par le biais de la Haute
Autorité de l'Audiovisuel (HAAC).
L'activité d'une chaîne de
télévision est tout d'abord régie par un cahier des
charges élaboré lors de sa création. De plus, les
chaînes sont contraintes de respecter ce qui est communément
appelé les sept règles d'or de la programmation, autant de
contraintes provenant de l'État.
Voir code de la HAAC
Quelques règles à observer :
1. Les chaînes sont soumises à un
quota de 60 % de diffusion d'oeuvres françaises et européennes
afin de limiter la présence de programmes nord-américains dans
les grilles.
2. Les films ne peuvent être diffusés
les mercredi et vendredi après 22 h 30 (sauf le ciné-club) ni le
samedi en Prime Time.
3. Les différentes organisations politiques
doivent être équitablement présentes à l'antenne,
surtout dans les périodes électorales.
4. Les chaînes doivent signaler aux
téléspectateurs les programmes qui peuvent heurter la
sensibilité du jeune public.
5. Le nombre de coupures publicitaires doit
être limité.
6. La publicité doit être absente
lors des émissions. La marque d'un produit ne doit pas être
citée ou apparaître à l'écran.
7. Les programmes des différentes
chaînes doivent être connus quinze jours à
l'avance.
7.6. Les contraintes fonctionnelles de la
programmation
Le programmateur rencontre également de nombreuses
contraintes liées au fonctionnement même de l'activité
télévisuelle.
Le programmateur doit faire face à un certain nombre de
contraintes financières, éditoriales, administratives, et la
confection d'une grille de programmes aboutit à une solution de
compromis qui doit offrir des gages d'équilibre et de cohérence
En effet, pour le téléspectateur, cette grille
intervient comme une assurance de continuité qui lui propose un
quadrillage du temps télévisuel articulé autour de moments
forts ; les fameux carrefours de programmation qui divisent les journées
en diverses périodes
Profession : programmateur
Le métier de programmateur acquiert ses lettres de
noblesse durant les années 1980 avec l'arrivée des chaînes
commerciales et la formalisation d'un faisceau de règles permettant aux
chaînes d'atteindre leur public. Cette fonction est rapidement devenue
prépondérante au sein des chaînes de
télévision. Il n'existe pas de formation spécifique pour
les programmateurs qui sont habituellement recrutés parmi les praticiens
de la télévision, souvent qualifiés de «
magistère de la culture télévisuelle » (Dagnaud,
1990). Programmer étant pratiquement toujours le fruit d'un travail
collectif, il est difficile d'en attribuer le mérite à un
individu ou à une fonction particulière dans l'organigramme.
La question concerne autant les directeurs
généraux, les directeurs du marketing et des études, le
directeur des programmes et, enfin, le directeur de la programmation qui
entretiennent un dialogue permanent afin d'élaborer un projet
éditorial. Celui-ci est ensuite concrétisé par les
services concernés, en particulier le service de la programmation et le
service du marketing et des études. Ceux-ci ont pour fonction
d'organiser, d'évaluer et de réajuster la programmation à
la lumière des réactions et des attentes du public.
Le programmateur participe donc à la définition
de la ligne éditoriale de la chaîne, supervise la sélection
des achats, oriente les investissements de production, les planifie dans le
temps et peut intervenir sur tous les contenus hormis l'information. Comme
stratège et tacticien dans l'ordonnancement des programmes, c'est lui
qui élabore la grille des programmes. Son rôle se définit
comme l'organisateur des rencontres entre des programmes et le public et
s'apparente à celui d'un média-planner dans une agence
de publicité, car en jouant sur des paramètres temporels, il doit
veiller à assurer la meilleure adéquation entre les
émissions et les cibles que sont les téléspectateurs.
Le programmateur dispose de plus en plus d'outils qui lui
permettent de mieux cerner les goûts du public. Il n'ordonnance plus
simplement des émissions produites par les unités de programmes
de la chaîne, mais, à l'affût du public, il devient
également demandeur auprès des producteurs d'émissions
qui, selon lui, intéresseront les cibles privilégiées de
sa chaîne. La fonction de programmateur est donc progressivement
passée de celle d'un simple technicien qui agence les flux
constitués indépendamment de lui, à celle de
définisseur des besoins et commanditaire de contenus devant être
conformes aux standards de la grille et aux objectifs d'audience.
Aujourd'hui, la programmation affirme se fonder sur une
connaissance sociologique approfondie du public et de ses goûts et
même pouvoir anticiper les aspirations des téléspectateurs.
D'après les programmateurs, leur expertise repose avant
tout sur leur connaissance du public. Le terme « expertise » prend
ici toute son importance, car ils sont convaincus d'être des experts de
la société contemporaine. Ils pensent en effet que, plus que tout
autre produit culturel, la télévision révélerait la
nature profonde du public. Cette monomanie du public révèle le
mode de pensée des programmateurs pour qui la télévision
n'est plus un simple support de produits, comme elle pouvait l'être
durant le monopole du service public, mais bien davantage un objet relationnel.
Ainsi, la programmation tente maintenant de dépasser la notion de
télévision comme support de l'information pour atteindre celle de
média qui fait partie intégrante du processus de
communication.
Deux autres éléments ressortent de la logique des
programmateurs :
1) la télévision n'est pas destinée
à remplir une mission pédagogique ;
2) sa finalité n'est pas la connaissance en soi. Bien
entendu, tous s'entendent pour dire que la télévision doit ouvrir
sur le monde, informer, faire réfléchir, mais sur le mode du
plaisir. La télévision répondrait donc à une autre
aspiration que celle du savoir, soit à celle de combler des besoins plus
ludiques. Le téléspectateur attendrait avant tout du
divertissement et de l'évasion et la télévision
généraliste ne pourrait se soustraire à la demande du
public.
Les journalistes
Leur travail est de trouver des idées de reportages,
d'effectuer des recherches et entrevues et de présenter le tout sous une
forme intéressante. Ils sont souvent spécialisés dans un
domaine particulier, par exemple la politique, la culture ou la santé.
Certains médias peuvent même avoir une section
« Jeunesse ». Si ce n'est pas le cas, repérez qui
est habituellement en charge de reportages pouvant concerner les jeunes,
peut-être un journaliste qui couvre les affaires municipales,
l'éducation ou les affaires sociales.
La plupart des salles de nouvelles passent à leurs
journalistes des commandes de reportages qu'ils doivent réaliser,
après la recherche de base nécessaire, en identifiant et
contactant des sources.
Les journalistes sont également ouverts aux suggestions
de reportages que peuvent leur faire lecteurs, spectateurs et autres
intervenants. Comme une bonne histoire leur donne une longueur d'avance sur la
concurrence, ils sont toujours intéressés par une idée
nouvelle ou un angle original.
Les rédacteurs en chef
Ce sont eux qui décident en dernier lieu si une
histoire mérite ou non d'être couverte.
Ils supervisent les journalistes et sont responsables du contenu
du journal ou de l'émission et doivent être toujours parfaitement
au courant des reportages en cours et de la manière dont ils sont
traités.
La plupart des journaux, magazines et stations de radio et de
télévision ont des rédacteurs en chef adjoints, ou
responsables de section, qui affectent les journalistes à la couverture
de certains sujets de reportages et déterminent souvent l'angle à
adopter ou même les personnes à interviewer.
Ce sont les rédacteurs en chef qui évaluent le
résultat final et doivent donner leur approbation avant publication ou
diffusion.
Qu'est-ce qu'une nouvelle ?
C'est une information qui doit être à la fois
d'actualité et intéressante. Une nouvelle sur l'environnement et
une autre sur les Oscars peuvent mériter toutes les deux d'être
rapportées, mais pour des raisons différentes.
En théorie du moins, l'objectif d'une nouvelle est
d'informer. C'est le travail de tous les médias de tenir les gens au
courant de ce qui se passe, sur le plan local, national et international. Dans
ce sens, leur tâche est d'intérêt public.
Mais les médias sont aussi une industrie et, comme toute
industrie, ils doivent faire des profits pour survivre. Leurs revenus viennent
essentiellement de la publicité et, comme le public a maintenant
accès à de multiples sources d'information, la concurrence est
rude pour s'accaparer la plus grande part possible du marché
publicitaire. C'est particulièrement vrai pour les entreprises
privées, mais aussi pour les sociétés d'État (comme
Radio-Canada) qui ont, elles aussi, besoin d'un maximum d'audience pour attirer
les revenus publicitaires nécessaires à leur survie.
Les médias ont tous un public à satisfaire et
rivalisent les uns avec les autres pour répondre à ce qu'ils
pensent être le désir de leurs « clients ».
Parfois, bien sûr, ce sera de bons reportages, honnêtes et
basés sur les faits. Mais il arrive trop souvent qu'ils
privilégient les histoires courtes et spectaculaires, les images sexy,
provocantes ou choquantes : crimes, morts, désastres et
tragédies, violence, confrontations et controverses, ou n'importe quoi
d'autre susceptible d'attirer lecteurs ou spectateurs. À la limite
(comme dans les quotidiens et certaines émissions de
télévision), les « nouvelles » ne sont plus
qu'une autre forme de divertissement à caractère sensationnel
Quels défis doivent relever les journalistes ?
Le manque de temps est un aspect inévitable du
métier de journaliste : le rythme quotidien des journaux et des
bulletins de nouvelles impose des échéances serrées. Le
matin, à 9 h, un reporter de radio ou de télévision
peut par exemple se voir commander un reportage (ou deux), qui doit être
prêt à diffuser au bulletin de 18 h.
Les reporters doivent avoir terminé interviews et
rédaction dans le milieu de l'après-midi pour qu'on ait le temps
de revoir, couper et monter enregistrements et images. Les heures de
tombée des journaux sont un peu plus souples, étant donné
que la majorité d'entre eux sont imprimés la nuit. Les
journalistes ont parfois jusqu'à 23 h avant de rendre leur texte.
C'est pour cette raison que les conférences de presse bien
planifiées ont généralement lieu le matin, entre 9 h
et 11 h, pour laisser le temps aux journalistes d'y assister, puis
d'interviewer d'autres sources avant de revenir à la salle de nouvelles
pour préparer et écrire leur reportage.
Ce type d'horaire complique la tâche des journalistes qui
désirent interviewer des jeunes et faire valoir leur point de vue dans
un reportage. La plupart sont à l'école durant la journée
et donc inaccessibles.
Tous les reportages, bien sûr, ne sont pas
réalisés en une seule journée. Certains plus approfondis,
qui étudient une question sous différents angles, peuvent prendre
plusieurs jours et même des semaines de recherche, d'écriture ou
d'enregistrement, de révision et de production.
Les grands reportages offrent aussi aux journalistes
l'occasion de prendre plus de temps pour explorer une question et en offrir une
analyse plus réfléchie.
La recherche d'information
Le journaliste professionnel traditionnel est accoutumé
à certaines sources d'information dont il a généralement
le privilège : dépêches d'agences de presse,
conférences de presse, revues de presse,... Pour des raisons pratiques
et budgétaires, le journaliste au Togo investit assez rarement le
"terrain"
Aujourd'hui, même si ces sources n'ont pas disparu,
elles sont complétées par l'immense espace
d'information, en grosse majorité publiquement et gratuitement
accessible, que constitue l'Internet. Actuellement, il est tout à fait
possible d'écrire de nombreux articles sans quitter son écran.
C'est à la fois une chance extraordinaire et un danger certain, si on ne
prend pas garde à préserver un minimum de critique et de
déontologie.
Sur Internet, non seulement l'information est abondante, mais
elle est d'une grande fraîcheur. Les dernières
statistiques sur l'âge des pages Web, comprenons ici le temps
écoulé depuis leur mise en ligne, révèle un
médium très dynamique. Des 1,6 milliards de pages globalement
recensées, 71 % sont en ligne depuis moins d'un an. Pratiquement tous
les médias traditionnels et agences de presse ont aujourd'hui leur
pendant digital, tandis que d'autres acteurs profitent de l'émergence
des nouvelles technologies de communication pour s'imposer comme producteurs de
contenus.
Dans sa recherche d'information, le journaliste est largement
aidé par Internet :
,
en ligne,
et
en ligne,
en ligne,
listes de discussion,... sont autant de sources d'information à
portée de la main. Sans compter le grand nombre de personnalités
physiques ou morales accessibles par le réseau !
L'information est à portée de la main, certes,
mais elle n'est pas toujours crédible ni bien documentée.
D'où l'importance pour le journaliste, en tant que collecteur
d'information, de redoubler de prudence et d'appliquer les règles
traditionnelles de recoupement et de
.
D'où l'importance pour ce même journaliste, en tant que diffuseur
d'information, d'assurer sa crédibilité par la
qualité de sa documentation, de ses références et, en
particulier, par une grande rigueur dans la
.
2 Rien que la vérité ou toute la
vérité ?
Le débat que le journaliste mène avec sa
conscience est âpre, et multiple, d'autant plus que son métier est
plus flou, et doté de moins de règles, et pourvu d'une
déontologie plus flottante que beaucoup d'autres.
En apparence, l'objectif est clair, autant que le serment
d'Hippocrate : dire la vérité, rien que la vérité,
toute la vérité, comme le témoin devant le tribunal. Mais
à ce témoin, le président du jury ne demande que la
vérité qui lui a été humainement perceptible, celle
qu'il a pu appréhender en un certain lieu, à une certaine heure,
relativement à certaines personnes. Au journaliste est demandée
une vérité plus ample, complexe, démultipliée.
En rentrant de déportation, Léon Blum, qui avait
été longtemps journaliste, déclarait devant ses camarades
qu'il savait désormais que la règle d'or de ce métier
n'était pas « de ne dire que la vérité, ce qui est
simple, mais de dire toute la vérité, ce qui est bien plus
difficile ».
Mais qu'est-ce que « toute la vérité »,
dans la mesure d'ailleurs où il est possible de définir «
rien que la vérité »?
L'interrogation du journaliste ne porte pas seulement sur la part
de vérité qui lui est accessible, mais aussi sur les
méthodes pour y parvenir, et sur la divulgation qui peut être
faite.
Le journalisme dit « d'investigation » est à
l'ordre du jour. Il est entendu aujourd'hui que tous les coups sont permis. Le
traitement par deux grands journalistes du Washington Post de l'affaire du
Watergate a donné ses lettres de noblesse à un type
d'enquête comparable à celle que pratiquent la police et les
services spéciaux à l'encontre des terroristes ou des trafiquants
de drogue.
Mais c'est la pratique de la rétention de l'information
qui défie le plus rudement la conscience de l'informateur professionnel.
Pour en avoir usé (et l'avoir reconnu...) à propos des guerres
d'Algérie et du Vietnam, pour avoir cru pouvoir tracer une
frontière entre le communicable et l'indicible, pour m'être
érigé en gardien « d'intérêts supérieurs
» à l'information, ceux des causes tenues pour « justes
»,
Connaissant ces règles, le journaliste constatera que son
problème majeur n'a pas trait à l'acquisition mais à la
diffusion de sa part de vérité, dans ce rapport à
établir entre ce qu'il ingurgite de la meilleure foi du monde, où
abondent les scories et les faux-semblants, et ce qu'il régurgite. La
frontière, entre les deux, est insaisissable, et mouvante. Le filtre, de
ceci à cela, est sa conscience, seule.
Charte des devoirs professionnels des journalistes
français
(juillet 1918, révisée en 1939)
Un journaliste, digne de ce nom
- prend la responsabilité de tous ses écrits,
même anonymes ; - tient la calomnie, les accusations sans preuves,
l'altération des documents, la déformation des faits, le mensonge
pour les plus graves fautes professionnelles ; - ne reconnaît que la
juridiction de ses pairs, souveraine en matière d'honneur professionnel
; - n'accepte que des missions compatibles avec la dignité
professionnelle ; - s'interdit d'invoquer un titre ou une qualité
imaginaires, d'user de moyens déloyaux pour obtenir une information ou
surprendre la bonne foi de quiconque ; - ne touche pas d'argent dans un
service public ou une entreprise privée où sa qualité de
journaliste, ses influences, ses relations seraient susceptibles d'être
exploitées ; - ne signe pas de son nom des articles de
réclame commerciale ou financière ; - ne commet aucun
plagiat, cite les confrères dont il reproduit un texte quelconque ;
- ne sollicite pas la place d'un confrère, ni ne provoque son renvoi
en offrant de travailler à des conditions inférieures ; -
garde le secret professionnel ; - n'use pas de la liberté de la
presse dans une intention intéressée ; - revendique la
liberté de publier honnêtement ses informations ; - tient le
scrupule et le souci de la justice pour des règles premières ;
- ne confond pas son rôle avec celui du policier.
Les radios du Togo
La liste de toutes les radios qui émettent sur le
territoire togolais
Nana FM /Privée commerciale
Créée le 2 novembre 1999 BP 6035 Lomé Grand Marché
de Lomé 220 12 02 / 220 12 03 905 80 30 /
/ Peter Dogbé, Directeur
Tropik FM/Privée Commerciale
Créée en décembre 1995 BP 2276 Lomé 145 Boulevard
Jean Paul II 226 11 11 990 77 72 / Tchalao Issa,
DirecteurRadio Maria[1] / Privée Confessionnelle
(catholique) Créée en mars 1997 Lomé Séminaire Jean
paul II Hédzranawoé 226 11 31 226 11 88
/
/ Père Faustin
Yigbé
Radio Kara / Publique Locale 10 juil 1975 BP 21
Kara Kara 660 60 66 / 660 14 41/ 660 60 60 /
Lémou K. Kalambani Directeur
Carré Jeune / Privée Educative
Créée en novembre 1999 Non / Lomé 225 97
87 904 17 64 carrejeune@yahoo.fr
Foli Amagli, Directeur
Radio Christ / Privée
Confessionnelle /Créée en mars 2002 BP 13853
Lomé Lomé 221 44 44 946 69 81
Luc Adjaho
Radio Delta Santé / Privée Locale
Commerciale Créée en juillet 1998 Non Aného 331 05 73 904
50 73
Ampah K. Johnson, Directeur
Radio Sperenza / Privée Locale
Commerciale Créée en novembre 1999 BP 22 Tabligbo Tabligho 331 03
85
Tovi Lokossou
Radio Peace FM / Privée Locale
Commerciale Créée en octobre 2000 BP 638 Kpalimé 441 09 80
08 02 76 radiopeacefm@hotmail.com
Radio Rurale / Privée
Communautaire / Créée en 2002 Non Notsè
226 25 59 904 94 11
Anani Messa-Gavo
Radio Excelsior / Privée Locale
Commerciale Créée en mai 1998 BP 239 Atakpamé 440 10 20
901 35 44 radexcel@hotmail.com / Elpidio Vital Olympio
Radio Méridien / Privée Locale
Commerciale Créée en février 2000 BP 346 Sokode 550 06
72
Radio Bassaria / Privée Locale
Commerciale Créée en juin 2000
Bassar 663 09 81 663 01 02 / Lantame Gomina
Radio La Voix de l'Oti / Privée Locale
Commerciale Créée en février 2002 Non Mango 771 72 87 905
64 39 lavoixdeloti@yahoo.fr Mahamadou N'dambara
Kanal FM
Privée Commerciale Créée en août 1997
BP 6035 Lomé Boulevard Circulaire 221 33 74 / 905 54 82/ 945 46 10
kanalfm@cafe.tg
Modeste Messavussu Akue, Directeur
Radio Nostalgie Lomé
Privée Commerciale Créée en février
1996 BP 13836 Lomé 14 avenue de la Victoire 222 25 41 222 07 76
nostalgie@nostalgie.tg
www.nostalgie.tg
Flavien Johnson, Directeur
Radio Zéphyr
Privée Commerciale Créée en février
2001 Lomé Tokoin Aéroport 226 50 36 226 06 06 zephyr@zephyr.tg
www.zephyr.tg
Augustin Sizing, Directeur
Radio Zion
Privée Confessionnelle Créée en avril 1999
Lomé 250 65 99 222 08 94 904 13 11
Me Kodjo Adanleté Adjaho, Directeur
Radio X-Solaire
Privée Commerciale Créée en janvier 2000
Lomé 222 30 48 222 31 42 xsolaire@yahoo.fr
Akue Miwonovi, Directeur
Radio Fréquence 1
Privée Commerciale Créée en 2002 Non
Lomé 221 97 69 222 59 54 frequence1@yahoo.fr
Kouanvi Sodji, Directeur
Radio Lumière
Privée Locale Commerciale Créée en
décembre 2001
Aného 331 06 03 946 82 56 radiolumiereaneho@yahoo.fr
Agbena Kossigan Zinsou, Directeur
Radio Horizon La Voix du Zio
privée associative communautaire Créée en
mars 1998 BP 124 Tsevie Tsevie 330 43 01 / 330 01 02 / Cél : 903 09
48 philiptogbe@hotmail.com horizonvz@yahoo.fr
Philippe K. Togbe, Directeur exécutif
Radio La Voix du Plateau
Privée Locale Commerciale Créée en
août 2000 BP 06 Danyi Danyi 447 50 24 09 17 44 ced@laposte.tg
Komla Adanlessossi
Sky FM Privée Locale Commerciale Créée en
mars 2002 BP 243 Badou Badou 443 00 60 990 10 25
Yao Amedjenou
Radio Cosmos
Privée Locale Commerciale Créée en novembre
1999 BP 53 Sotouboua 553 01 82 553 00 93 apcdcosmos@hotmail.com
Banawaï Takouda
Radio Espoir Plus
Privée Locale Commerciale Créée en
décembre 2000
Sokode
Dovi Houndole
Radio Réveil
Privée Locale Commerciale Créée en juin 2002
Non Bassar 663 01 04 904 32 48 Non Non Tchapou Agba
Radio Courtoisie
Privée Locale Commerciale Créée en juin 2000
Dapaong 770 82 22 905 05 25 courtoisiefm92@yahoo.fr Abalo Keleou
Sport FM
Privée Sportive Créée le 15 septembre 2001
BP 8675 Lomé Tokion Habitat Lomé 221 28 93 / 222 31 82 904 42 08
fenofoot@yahoo.fr
www.sportfm.com
Blaise Amédodji
Radio Avenir
Privée Commerciale Créée en mai 1998 Caisse
Lomé 221 03 01
radioavenir@yahoo.fr
Kpélé-Koffi Ahoumey-Zunu, Directeur
Radio Tchaoudjo
Privée Commerciale Créée en mars 1994
Sokodé 550 03 92 946 44 14 radiotchaoudjo@yahoo.fr
Tchagnaou Kpegouni
Radio Métropolys
Privée Commerciale Créée en février
2000 Lomé 222 86 81 904 65 60
Komlan Eklou
Radio Providence
Privée Commerciale Créée en février
2002 BP 6217 Lomé Lomé 226 19 15 945 93 57
Théophile Komlan Gbeblewou, Directeur
Radio Citadelle
Privée Locale Commerciale Créée en novembre
2000 BP 06 Vogan Vo 3330097
rcv@voila.fr Jean Gbati, Directeur
Radio Planète +
Privée Locale Associative Créée en octobre
1998 BP 247 Kpalimzé Kpalimé 441 08 19 Bonaventure Moto
Radio La Voix de Haho
Privée Locale Commerciale Créée en 2001 BP
87 Notsè 442 03 21 / 906 1370
marcelfofo@yahoo.fr
Kodjo Daga
Radio Fantazia
Privée Locale Commerciale Créée en septembre
2001 Non Badou 440 14 99 440 05 91
Folly Assion
Radio Espoir 2000
Privée Locale Commerciale Créée en juin 2000
BP 01 Sotouboua 553 00 73 John Garba
Radio Kéran
Privée Locale Commerciale Créée en juin 2002
Non Kantè 667 00 71 901 68 81
Assine PoloGnanle
Radio Assafa
Privée Locale Commerciale Mars 2005 BP 632 Kara 6601699/
9472265
Mustapha Ndjendu
Radio Venus
Privée Locale Commerciale Septembre 1999
BP 687 Sokodé 5510182
radiovenus@epals.com
Djondja Sibabi
Radio Djabal Nour
Privée Confessionnelle Créée en novembre
1998 Non Lomé 223 33 31 904 40 38
Salé Maradi, Directeur
Radio Evangile
Privée Confessionnelle (chrétienne)
Créée en avril 1995 BP 2313 Lomé Lomé 225 44 95 225
92 81 Pasteur Emmanuel Kiemtore
Radio Togo
Publique Nationale Créée en 1953 BP 434 Lomé
Lomé 228 221 2492 228 221 3673 radiolome@yahoo.fr
www.radiolome.tg
Amévi Dablah, Directeur
Radio Bonne Nouvelle
Privée Commerciale Créée en juillet 2000
Lomé 222 19 24 222 17 22
Frank-Do Fiancy, Directeur
Radio Jaal Haq FM
Privée Confessionnelle Créée en
février 2002 BP 478 Lomé Lomé 222 01 06
Aboudou Domingo, Directeur
Radio La Voix de Vo
Privée Locale Commerciale Créée en novembre
2000 Non Vo 333 20 00
lavoixdevo@yahoo.fr
Léon Amégnran directeur
Radio Zion
Privée Locale Commerciale Créée en juin 2000
BP 13853 Kpalimé 441 09 15
Emmanuel Kounougna
Radio la Voix de la Moisson finale
Privée Locale confessionnelle Créée en
septembre 2001 BP 08 Notsè Notsè 442 03 59
Pasteur Minornutsikpor Kodjo Awity
Radio Catholique
Privée Locale Confessionnelle Créée en
juillet 2001 BP 11 Badou Badou 904 14 77 440 05 91
Mawuéna Kokou Atakpa
Radio Jeunesse
Privée Locale
Créée en juin 1998 BP 826 Sokode 550 11 47
radio-jeunesse@caramail.com
Fousséni Saibou
Radio Tabala
Privée Locale Commerciale Créée en janvier
2001 BP 620 Kara 660 05 72 904 41 83 Non
tabalafm@yahoo.fr
Pérézi Kao
Pagouda Radio
Privée Locale Commerciale Créée en 2002 Non
Pagouda 664 00 31
Délé Bamaze
Television
TEVEVISION TOGOLAISE (TVT)
Adresse : Lomé
Tél. 22153 56/Fax 221 53 57
Statut : public
Directeur : Kouessan Yovodevi
Création : 1973
Site :
TV 2 (Télévision
deuxième)
Adresse : Hotel du 2 février
Statut : indépendant
Directeur : Ouro Bang'na
Création : 2001
Programme :
Radio télévision Delta Santé (RTDS
)
Adresse : Immeuble BTCI Lomé
Statut : indépendant
Directeur : Johnson Arthur
Création : 22 aout 2001
TV7
Adresse : Tokoin Hôpital Lomé
Tél./Fax 221-06-07
Statut : indépendant
Directeur : Joël SODJI
Création :
Programme :
Code de déontologie
Le droit à la libre expression, à
l'information et à la critique est un droit fondamental de tout citoyen.
Du droit du public à connaître les faits et les opinions
résultent des devoirs et des droits des journalistes. Les associations
nationales de journalistes, en créant le 05 novembre 1999,
l'observatoire Togolais des Médias (OTM), ont marqué leur
engagement pour une presse libre et responsable au Togo. Les membres de ces
associations nationales de presse sont convaincus que leur devoir à
l'égard du public prime sur toutes les responsabilités, en
particulier à l'égard de leurs employeurs et des pouvoirs
publics. La mission qui incombe aux journalistes ne peut être
assurée que sur la base du respect des règles de la profession.
Par conséquent les journalistes togolais ont décidé ce
jour, d'élaborer un code de déontologie et de le faire respecter
par tous les média. Tous les journalistes et techniciens de la
communication, souscrivent à la présente obligation et s'engagent
à l'observer, rigoureusement, dans l'exercice de leurs
fonctions.
I-Des devoirs. Les devoirs essentiels du journaliste togolais,
dans la recherche, la collecte, le traitement, l'impression et la diffusion de
l'information sont :
Article 1-De la responsabilité. Le journaliste assume la
responsabilité de ses écrits. Il publie uniquement les
informations dont la source, la véracité et l'exactitude, sont
établis. Le moindre doute l'oblige à s'abstenir ou à
émettre des réserves selon les formes professionnelles requises.
Le traitement des information susceptibles de mettre en péril la
société, requiert du journaliste, une grande rigueur
professionnelle et au besoin une certaine circonspection.
Article 2- De la liberté d'informer. Le journaliste
défend la liberté de presse et d'expression conformément
à la constitution togolaise comme étant un droit
inaliénable du peuple.
Article 3- Du respect de la vérité. Le droit du
public à des informations exactes, quelles que soient les
conséquences est sacré. La calomnie, les accusations sans
preuves, l'altération de documents, la déformation des faits, les
mensonges, sont des fautes professionnelles graves pour un journaliste.
Article 4- Du respect dû à la vie privée
d'autrui. Le journaliste respecte le droit de l'individu à la vie
privée et à la dignité. La publication des informations
touchant à la vie privée d'autrui, ne peut se justifier que par
l'intérêt du public. Il s'interdit la calomnie, la diffamation,
l'injure et les accusations sans fondement
. Article 5- Du droit de réponse. Les informations
inexactes ou fausses doivent être spontanément rectifiées.
Des personnes injustement mises en cause, ont droit à la
réparation par le droit de réponse. Le droit de réponse
est garantie aux personnes physiques et morales. Le droit de réponse ne
peut s'exercer que dans l'organe qui a publié l'information
contestée.
Article 6- De la dignité professionnelle. Le journaliste
dans l'exercice de ses professions est tenue de refuser de l'argent ou tout
autre.
Article 7- Du plagiat. Le journaliste s'interdit le plagiat. Il
citera toujours les sources dont il produit un quelconque texte.
Article 8- du secret professionnel. Le journaliste doit garder le
secret professionnel. Quelles que soient les menaces qui pèsent sur lui,
il ne divulgue pas les sources des informations obtenues.
Article 9- Séparer les commentaires des faits. Le
journaliste est libre de prendre position sur n'importe quelle question. Mais
il a l'obligation de séparer le commentaire des faits pour ne pas
induire le public en erreur. Dans le commentaire, le journaliste est tenu au
respect d'équilibre.
Article 10- Séparer l'information de la publicité.
L'information et la publicité doivent être séparées.
Le journaliste ne doit pas confondre son rôle à celui du
propagandiste ou du publicitaire. Par conséquent, il ne doit recevoir
aucune consigne directe ou indirecte du propagandiste ni du publicitaire.
Article 11- S'interdire des méthodes déloyales. Le
journaliste ne doit pas user de méthodes déloyales pour obtenir
des informations, des images et des documents.
Article 12- De l'incitation à la haine raciale,
éthique et religieuse. Le journaliste doit s'abstenir de publier toute
information pouvant inciter à la haine tribale, raciale et religieuse.
Il doit proscrire toute forme de discrimination et s'interdire de faire
l'apologie du crime.
Article 13- Du refus du sensationnel. Le journaliste s'interdit
des titres sensationnels sans commune mesure avec le contenu des publications.
Le journaliste doit s'interdire des titres et des images choquantes.
Article 14- de l'identité de l'information. Le journaliste
est responsable de ses publications, du choix des photographies, des extraits
sonores, des images et de son commentaire. Il signale de façon explicite
un reportage qui n'a pas pu être filmé mais qui a
été reconstitué, soit scénarisé. Il signale
qu'il s'agit d'images d'archives, d'un « faux direct » ou
d'un direct, d'éléments d'informations ou de publicité.
Article 15- De la protection des mineurs. Le journaliste respecte
et protège les droits des mineurs en s'abstenant de publier leurs images
et de révéler leur nom.
Article 16- De la confraternité. Le journaliste doit
rechercher et entretenir la confraternité. Il n'utilise pas les colonnes
des journaux ou des antennes à des fins de règlement de compte
avec des confrères. Le journaliste ne sollicite pas la place d'un
confrère, ne provoque pas son licenciement en proposant de travailler
à sa place à des conditions inférieures.
Article 17- De la compétence et de l'expérience.
Avant d'aborder un sujet, le journaliste doit tenir compte de ses
capacités. Il n'abordera un thème qu'après avoir
réuni le maximum de documentation et fait des recherches et
enquêtes. Le journaliste doit constamment rechercher l'excellence dans
ses écrits. En conséquence, il doit constamment améliorer
ses talents et ses connaissances en participant aux sessions de formation de
journalistes.
Article 18- Du respect de la légalité. Tout
journaliste doit se faire le devoir de respecter scrupuleusement les
règles énoncées ci-dessus. Tout manquement aux
dispositions du présent code de déontologie expose son auteur
à des sanctions disciplinaires. Le journaliste doit accepter la
juridiction de ses pairs ainsi que les décision issues des
délibérations des instances d'autorégulation. Le
journaliste est tenu de connaître la législation.
II Des droits
Tout journaliste, dans l'exercice de sa profession peut
revendiquer les droits ci-après :
Article 19- Du libre accès aux sources d'information. Le
journaliste a droit d'accès à toutes sources d'informations et le
droit d'enquêter librement sur toutes les questions portant sur la vie
publique. La raison d'État et les secrets des affaires publiques, ou
privées, ne peuvent en ce cas, être opposés au journaliste
par exception et en vertu des motifs clairement exprimés.
Article 20- Du refus de la subordination. Le journaliste a le
droit de refuser toute subordination qui serait contraire à la ligne
éditoriale de l'organe d'information auquel il collabore.
Article 21- Du recours à la clause de conscience. Le
journaliste ne peut être contraint à accomplir un acte
professionnel ou exprimer une opinion contraire à sa conviction ou
à la conscience. Dans ce cas, il invoque la clause de communication avec
tous les droits y afférents.
Article 22- Des changements et modifications. L'équipe de
la rédaction d'un organe de presse doit être obligatoirement
informée de toute décision importante de nature à
effectuer durablement la vie de l'entreprise de presse.
Article 23- De la rémunération. En
considération de la délicatesse de sa fonction et de ses
responsabilités le journaliste a droit, non seulement aux
bénéfices des conventions collectives, mais aussi à un
autre contrat individuel assurant sa sécurité matérielle
et morale, ainsi qu'à une rémunération correspondant au
rôle qui est le sien et pour garantir son indépendance
économique.
Article 24- De la sécurité du journaliste. Le
journaliste muni de sa carte de presse a droit partout à la
sécurité de sa personne, de son matériel de travail,
à la protection légale et au respect de sa dignité.
Article 25- Dispositions finales. Les présentes
dispositions servent de code de déontologie et d'éthique
professionnelle aux journalistes et techniciens de la communication du Togo.
L'Observatoire Togolais des Média (O.T.M), est
chargé de veiller à son application.
Administration des médias
HAUTE AUTORITE DE L'AUDIOVISUEL ET DE LA
COMMUNICATION(HAAC)
BP : 4869, Lomé
Tél/Fax :
Création : juin 1996.
Composition : 9 membres dont 5 sont désignés
par l'Assemblée Nationale et 4 par le Président de la
République
Président : Philippe Evegnon
CODE DE LA PRESSE ET DE LA
COMMUNICATION
Titre I. de l'exercice du droit de la
communication
chapitre i - de la liberté de presse
Article premier
La presse écrite et la communication audiovisuelle sont
libres.
Article 2
Cette liberté s'exerce dans le respect
notamment :
- de la déontologie en matière d'information et
de communication ;
- de la dignité de la personne humaine ;
- de la libre entreprise ;
- du pluralisme des courants de pensée et
d'opinion ;
- des impératifs de la défense nationale et de
la sécurité ;
- des besoins du service public ;
- de la nécessité du développement d'une
industrie de production audiovisuelle.
Article 3
L'Etat togolais garantit à toute personne vivant sur le
territoire national le droit d'être informé, d'informer et
d'accéder aux sources et aux moyens d'information dans le respect des
lois relatives à la communication.
L'Etat et les collectivités territoriales doivent
favoriser l'exercice du droit à l'information.
Article 4
L'Etat prendra toutes mesures susceptibles d'assurer à
tout organe d'information, public ou privé, écrit ou audiovisuel,
l'égalité et la libre concurrence afin de faciliter la mission
d'intérêt général de la presse et des autres moyens
de communication et d'information.
Aucune personne physique ou morale ne peut contrôler
directement ou indirectement plus de 20% des titres publiés ou des
stations de radio ou de télévision.
Article 5
L'Etat consent à la presse des avantages d'ordre
économique et financier qui peuvent se présenter sous forme
d'aides à la collecte et à la transmission des informations au
moyen de tarifs préférentiels ou de détaxe en
matière de téléphone, de télécopie, de
courrier, de transport, de bandes, de cassettes, de compact disc et autres.
Les conditions et modalités de répartition des
divers avantages et aides sont fixées par décret en conseil des
ministres.
Article 6
Les entreprises de presse pouvant bénéficier des
avantages d'ordre économique prévus aux articles 4 et 5 du
présent code doivent remplir les conditions ci-après :
- avoir un caractère d'intérêt
général quant à la diffusion de la pensée
(instruction, éducation, information, distraction de public) :
- satisfaire aux dispositions du présent code notamment
celles des articles 10, 13, 14, 24 et 41 ;
- paraître régulièrement ;
- ne pas consacrer plus du quart (1/4) de sa surface
rédactionnelle ou du temps d'antenne à la publicité ou aux
annonces.
Titre II. Du journalisme et de la
déontologie DU
JOURNALISME
section i - des definitions
ARTICLE 7
On entend par presse écrite, au sens du présent
code, toute publication
telle que journal écrit, magazine, cahier ou feuille
d'information produite
et destinée au public.
Les publications sont nationales ou étrangères.
PARAGRAPHE I - DES PUBLICATIONS NATIONALES
ARTICLE 8
Les publications nationales sont les publications des entreprises
publiques ou privées ayant leur siège au Togo.
ARTICLE 9
Toute publication nationale doit mentionner les noms et
qualités de ceux
qui en ont la direction.
Le directeur de tout périodique d'information
générale ou politique doit
utiliser à temps plein des journalistes
détenteurs de la carte professionnelle délivrée par la
Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication.
Lorsque le périodique est publié par une
personne morale, le directeur doit être chois, selon le cas, parmi les
membres du conseil d'administration ou du comité directeur.
Le nombre de journalistes détenteurs de la carte
professionnelle doit être au moins égal au tiers (1/3) de
l'équipe rédactionnelle permanente employée dans chaque
publication.
Pour les publications employant moins de trois (03) journalistes
à plein temps dans la rédaction, l'un d'eux est obligatoirement
un journaliste détenteur de la carte professionnelle.
Article 10
La majorité des propriétaires, associées,
actionnaires, commanditaires, bailleurs de fonds ou autres participants
à la vie financière d'une publication nationale doit être
de nationalité togolaise. Sa participation doit être au moins
égale à 51% du capital social.
Dans le cas des sociétés par actions, celles-ci
doivent être nominatives.
Article 11
Les personnes jouissant d'une immunité à quelque
titre que ce soit ne peuvent exercer les fonctions ci-après :
- directeurs et co-directeurs de publication ;
- directeurs et co-directeurs de radiodiffusion et de
télévision
- adjoints aux directeurs ;
- rédacteurs en chef.
PARAGRAPHE II - DES PUBLICATIONS ETRANGERES
Article 12
Sont qualifiées de publications
étrangères, les publications des entreprises de
nationalité étrangère dont le siège est
établi à l'étranger.
Article 13
La distribution, la mise en vente ou la circulation au Togo
des publications étrangères sont libres.
Toutefois, elles peuvent faire l'objet d'une interdiction par
décision de justice sur réquisition du procureur de la
République lorsqu'il y a violation d'une des dispositions du
présent code.
SECTION II - DE LA DECLARATION DE PARUTION DES
PUBLICATIONS NATIONALES
Article 14
Toute publication nationale est soumise, aux fins de
l'obtention d'un récépissé, à une
déclaration faite par écrit, signée du directeur de la
publication.
Le directeur d'une publication doit :
- être de nationalité togolaise ;
- jouir de ses droits civils et politiques.
Tout périodique doit faire mention de son tirage sur tous
les exemplaires de chacune de ses livraisons.
Article 15
La déclaration, faite en quatre (04) exemplaires sur
papier timbré, est adressée à la Haute Autorité de
l'Audiovisuel et de la Communication ci-après désignée la
Haute Autorité.
Elle doit comporter :
- le titre, la ou les langues et la périodicité
de publicité ;
- le nom et l'adresse du propriétaire ainsi que ceux du
directeur de la publication ;
- le siège de l'organe ;
- la raison sociale de la personne morale.
Article 16
Le choix du titre d'un journal ou écrit
périodique est libre.
Cette liberté s'exerce dans le respect notamment :
- de la dignité de la personne humaine ;
- des impératifs de la défense nationale.
Le titre ne doit pas créer de confusion avec le titre
d'un journal ou écrit périodique existant.
Les titres qui ne sont pas utilisés depuis trois ans sans
motifs retombent dans le domaine public
Lorsque le titre est exprimé dans une autre langue, le
déclarant, au moment de la déclaration, est tenu d'en donner la
traduction dans la langue officielle.
Article 17
Le directeur de la publication doit joindre à la
déclaration les documents ci-après :
- une copie légalisée de son certificat de
nationalité ;
- une copie légalisée de son acte de naissance
ou toute pièce en tenant lieu ;
- un extrait de son casier judiciaire datant de moins de trois
(03) mois ;
- la justification de l'accomplissement des formalités
légales de constitution dans le cas des personnes morales.
Article 18
Après vérification du dossier de
déclaration, la Haute Autorité, avant de délivrer le
récépissé, s'assure que le déclarant satisfait aux
dispositions de l'article 9.
Elle adresse pour information un exemplaire du dossier de
déclaration aux services et institutions ci-après :
- ministère chargé de la communication ;
- ministère de l'intérieur ;
- procureur de la République près le tribunal
dans le ressort duquel est fait la déclaration.
Article 19
Toute modification relative aux formalités de
déclaration prévues aux articles 15, 16 et 17 sera
déclarée à la Haute Autorité dans les quinze (15)
jours qui suivent la modification.
SECTION III - DE L'IMPRESSION DES PUBLICATIONS
NATIONALES
Article 20
L'impression d'une publication nationale est libre de toutes
contraintes sous réserve des dispositions de l'article 21 du
présent code.
Article 21
Toute publication nationale doit porter l'indication du nom et
de l'adresse de l'imprimeur.
L'inobservation de cette prescription est punie dans les
conditions définies à l'article 72 du présent code.
SECTION IV - DE LA DISTRIBUTION DE LA PRESSE
Article 22
Le distributeur d'une ou de plusieurs publications est tenu
d'en faire la déclaration doit à la mairie, soit à la
préfecture ou à la sous-préfecture de son domicile ou de
sa résidence.
La déclaration doit comporter :
- les noms et prénoms du distributeur ;
- les date et lieu de sa naissance, sa nationalité, sa
profession et son domicile.
Il sera délivré au déclarant dans un
délai de huit (08) jours un récépissé à
produire à tout contrôle.
Article 23
Le colporteur travaille sous la responsabilité du
distributeur qui lui établit une carte professionnelle qu'il
présente à toute réquisition.
SECTION V - DE L'AFFICHAGE
Article 24
Dans chaque localité ou commune, le préfet ou le
maire désignera des endroits exclusivement destinés à
recevoir les affiches et actes émanant de l'autorité publique.
Dans ces endroits ainsi réservés, l'apposition
d'affiches particulières est interdite.
SECTION VI - DU DEPOT LEGAL
Article 25
Les imprimés et écrits de toute nature (livres,
périodiques, brochures, estampes, cartes postales illustrées,
affiches, cartes de géographie, bulletins, annuaires, revues ou autres),
les oeuvres musicales, photographiques, phonographiques ou audiovisuelles, mis
publiquement en vente, en distribution, en diffusion par tout
procédé de communication et de transmission, par tout support
informatique et multi-média, sont soumis à la formalité du
dépôt légal.
Le sont également les oeuvres mises en location ou
cédées pour la reproduction.
Article 26
Ne sont pas soumis au dépôt
légal :
- les travaux d'impression dits
« administratifs » tels que modèles, formules ou
factures, états, actes, registres et autres ;
- les travaux d'impression dits de
« ville » tels que lettres, cartes d'invitation, d'avis,
d'adresse, de visite et enveloppes à en-tête ;
- les travaux d'impression dit « de
commerce » tels que tarifs, instructions, éthiques, cartes
d'échantillons et autres ;
- les bulletins de vote et les titres de valeur
financière.
Article 27
Le dépôt légal doit être
effectué par l'imprimeur, le producteur, l'éditeur ou le
distributeur conformément aux dispositions des articles 31 et 32 du
présent code.
Article 28
Les exemplaires déposés doivent être
conformes aux exemplaires courants édités, imprimés,
fabriqués, mis en vente, en location ou distribution, en vue de leur
diffusion ou de leur reproduction et de nature à en permettre leur
conservation.
Article 29
Tous travaux de fabrication d'oeuvres graphiques,
photographiques, phonographiques ou audiovisuelles soumis à
l'application des dispositions de l'article 25 du présent code, doivent
être inscrits, selon le cas, soit par l'imprimeur, soit par le
producteur, soit par l'éditeur, soit par le distributeur sur des
registres prévus à cet effet.
Chaque inscription est affectée d'un numéro
d'ordre suivant une série ininterrompue.
Article 30
Sur tous les exemplaires d'une oeuvre produite ou reproduite
en République togolaise, périodique ou non, soumise au
dépôt légal, doivent figurer les mentions
suivantes :
1- le nom du producteur, de l'éditeur ou du directeur
et le cas échéant, le siège de l'entreprise
2- l'imprimerie, sa raison sociale et son
siège ;
3- la date de création ou d'édition de
l'oeuvre ;
4- la mention « dépôt
légal » suivie de l'indication de l'année et du
trimestre au cours desquels le dépôt légal doit être
effectué ;
5- le numéro d'ordre de la série des travaux de
l'imprimeur et de l'éditeur.
S'agissant des photographies, mention peut être
uniquement faite du nom ou de la marque de l'auteur, le cas
échéant du cessionnaire de droit à la reproduction, ainsi
que la mention de l'année de la création.
Les oeuvres sonores, musicales et les oeuvres photographiques
peuvent porter uniquement le nom ou la marque du fabricant du support
matériel de l'oeuvre, le nom de ou des auteurs, du ou des compositeurs
et de l'interprète, le titre de l'oeuvre, la mention
« dépôt » suivie de l'indication de
l'année et du trimestre au cours desquels le dépôt
légal est effectué ainsi que le numéro d'ordre de la
série des travaux du fabricant.
Toutes les mentions énumérées dans les
alinéas précédents du présent article doivent
figurer, soit sur la page portant le titre de l'ouvrage ou des
périodiques, soit sur l'une des pages suivantes, soit à la fin du
texte ou sur l'une des pages suivant le texte.
Pour les oeuvres sonores, musicales et les oeuvres
photographiques, les estampes, gravures, phonographes, images, cartes postales
et cartes de géographies, les mentions doivent être
apposées soit au recto soit au verso.
Article 31
Le dépôt légal de toute oeuvre
imprimée, produite ou reproduite en République togolaise incombe,
selon le cas, à l'imprimeur ou au producteur et a lieu dès
l'achèvement du tirage ou de l fabrication. Le dépôt par
l'imprimeur de toute oeuvre graphique non périodique doit être
effectué en deux (2) exemplaires au ministère de la
Communication, en deux (2) exemplaires au ministère de
l'intérieur et quatre (4) exemplaires à la bibliothèque
nationale.
Le dépôt de tout écrit périodique a
lieu dès la fin du tirage par l'imprimeur ou le directeur de la
publication en cinq (5) exemplaires au ministère de la Communication, en
deux (2) exemplaires au ministère de l'intérieur, en deux (2)
exemplaires à la Haute Autorité et en quatre (4) exemplaires
à la bibliothèque nationale.
Quant aux oeuvres photographiques, phonographiques non
musicales, périodiques ou non, leur dépôt doit être
effectué par le producteur en deux (2) exemplaires au ministère
de la Communication, en deux (2) exemplaires au ministère de
l'intérieur et en quatre (4) exemplaires à la bibliothèque
nationale.
Le dépôt d'une oeuvre imprimée produite ou
reproduite à l'étranger mais éditée en
République togolaise incombe à l'éditeur dans les
mêmes conditions prévues aux paragraphes précédents,
ou à l'imprimeur, u producteur ou u directeur de la publication.
Dans le cas des partitions ou d'oeuvres sonores musicales
produites ou reproduites en République togolaise, le dépôt
en quatre (4) exemplaires doit être effectué au ministère
de la Communication et au ministère de l'Intérieur, et ce avant
toute mise à disposition du public.
Article 32
Le dépôt de toute oeuvre imprimée ou
reproduite à l'étranger, introduite en République
togolaise et mise publiquement en vente, en location ou en distribution
gratuite, incombe au distributeur avant toute mise à disposition du
public.
Le dépôt de toute oeuvre graphique,
photographique, phonographique, non musicale, périodique ou non,
paraissant à l'étranger et introduite en République
togolaise, doit être effectué en deux (2) exemplaires au
ministère de la Communication, en un (1) exemplaire au ministère
de l'Intérieur, en deux (2) exemplaires à la Haute
Autorité, en deux (2) exemplaires au parquet de la République et
en deux (2) exemplaires à la bibliothèque nationale.
Par ailleurs, le dépôt de tout écrit
périodique édité à l'étranger et devant
être mis à la disposition du public est effectué en quatre
(4) exemplaires au ministère de la Communication, en deux (2)
exemplaires au ministère de l'Intérieur, en deux (2) exemplaires
à la Haute Autorité, en deux (2) exemplaires au parquet de la
République et en deux (2) exemplaire à la bibliothèque
nationale avant la mise en vente.
Lorsqu'il s'agit des publications ou des oeuvres sonores
musicales, produites à l'étranger et introduite en
République togolaise, le dépôt en quatre (4) exemplaires
est effectué par le distributeur au ministère de la
Communication.
Article 33
En cas d'inexécution totale ou d'exécution
partielle des dépôts prescrits par le présent code, il
pourra être procédé par le ministère de
l'Intérieur au prélèvement d'office auprès du
distributeur ou à l'achat dans le commerce des exemplaires non
déposés de l'oeuvre et ce, aux frais de la personne physique ou
morale soumise à l'obligation du dépôt légal.
Cette disposition est sans préjudice des peines
prévues à l'article 72 de la présente loi.
CHAPITRE III - DE LA COMMUNICATION
AUDIOVISUELLE
SECTION I - DES DEFINITIONS
Article 34
Est considérée comme communication audiovisuelle
toute diffusion sur le territoire national, par un procédé de
télécommunication, de signes, d'écrits, d'images ou de
sons, d'information ou de message de toute nature à l'intention du
public.
Article 35
Dans le cadre du présent code, le mot
« communication » couvre également toute
émission sur le territoire national d'images, toute publication ou
diffusion d'information par satellite, câbles, réseau de
transmission de données, téléphone ou par toute autre
nouvelle technologie d'information ou de communication destinée au
public.
SECTION II - DES CONDITIONS D'EXPLOITATION DE
L'AUDIOVISUEL
Article 36
Les entreprises publiques et privées de radiodiffusion
ou de télévision ont pour objectifs :
- d'informer ;
- d'éduquer ;
- de distraire ;
- de véhiculer les cultures.
Article 37
L'espace de diffusion national et le spectre radio
électrique sont la propriété de l'Etat qui peut en
attribuer, pour une durée déterminée, une partie pour
exploitation à des personnes physiques ou morales dans les conditions
prévues par la réglementation en vigueur.
Article 38
Dans toute exploitation de radio ou de télévision
privée, quelle qu'en soit la forme, 51% au moins du capital social
doivent être détenus par les nationaux et 80% du personnel doivent
être des togolais.
Article 39
Le directeur d'une radio ou d'une télévision
doit être de nationalité togolaise, être majeur et jouir de
ses droits civils et politiques.
Article 40
Toute demande d'autorisation d'installation et d'exploitation
de radio ou de télévision privée doit être
adressée à la Haute Autorité de l'audiovisuel et de la
communication aux fins d'établir le cahier des charges qui
définit notamment :
- la durée et les caractéristiques du
programme ;
- les zones géographiques et les catégories de
services ;
- la puissance du matériel de diffusion ;
- le temps consacré à la publicité, aux
émissions parrainées ainsi que les modalités de leur
insertion dans les programmes ;
- les compensations financières à payer à
l'administration
- la part du chiffre d'affaires à consacrer aux
développements du patrimoine culturel national et à la promotion
d'une industrie locale de production audiovisuelle ;
- la diffusion de programmes éducatifs et culturels
ainsi que d'émissions sur la protection de l'enfance ;
- la diffusion de programmes relatifs à la protection
et à la sauvegarde de l'environnement ;
- les pénalités en cas de non-respect des
obligations conventionnelles.
Article 41
Les demandes d'autorisation sont accompagnées des
fiches techniques et des formulaires dûment remplis dont les
renseignements portent sur :
- l'objet et les caractéristiques
générales du service ;
- les caractéristiques techniques
d'émission ;
- la composition du capital ;
- la liste des administrateurs ;
- les comptes prévisionnels d'exploitation.
Article 42
Les stations de radiodiffusion et de télévisions
privées sont tenues de diffuser un quota de productions nationales
fixé par la Haute Autorité.
Article 43
Toute émission radiodiffusée ou
télévisée au Togo doit être enregistrée et
conservée aux archives de la station pendant au moins quatre vingt dix
(90) jours. L'inobservation de cette prescription est punie conformément
à l'article 72 du présent code.
CHAPITRE IV - DES RECTIFICATIONS ET DU DROIT DE
REPONSE
SECTION I - DES RECTIFICATIONS
Article 44
Toute assertion ou déclaration mal transcrite ou mal
reproduite dans une publication fait l'objet de rectification à la
demande de l'intéressé dans les conditions prévues
à l'article 45 du présent code.
Article 45
Le directeur de la publication est tenu d'insérer
gratuitement dans le prochain numéro les rectifications susceptibles de
rétablir la vérité des faits. L'insertion de celles-ci
devra être faite à la même place et dans les mêmes
caractères que l'article incriminé.
La rectification ne doit pas dépasser en espace l'article
qu'elle corrige. L'adresse, les salutations, les réquisitions d'usage ne
sont pas comptées dans la rectification.
SECTION II - DU DROIT DE REPONSE
Article 46
Toute personne physique ou morale ayant fiat l'objet d'une
information contenant des faits erronés, des assertions ou des
déclarations malveillantes de nature à causer un préjudice
moral ou matériel, dispose d'un droit de réponse.
Article 47
La réponse doit être publiée dans un
délai de deux jours après sa réception pour un quotidien,
et dans le numéro suivant pour les autres périodiques de la
presse écrite.
Article 48
Si la personne visée par l'information contestée
est décédée, incapable ou empêchée par une
cause légitime, la réponse peut être faite en ses lieux et
place par ses ayants droit ou ses répondants.
Article 49
La publication ou la diffusion de la réponse peut
être refusée si une réponse a déjà
été publiée ou diffusée à la demande de
l'une des personnes autorisées conformément à l'article 48
du présent code.
Article 50
En ce qui concerne la radio et la télévision, la
publication ou la diffusion de la réponse doit être faite dans les
quarante huit (48) heures après réception de la demande
d'exercice de ce droit.
Article 51
En cas de refus ou de silence dans le délai imparti, le
plaignant peut saisir la Haute Autorité qui se prononce dans un
délai de quinze (15) jours à compter de sa saisine. Lorsque la
demande n'est pas satisfaite par la Haute Autorité, le plaignant peut
saisir le président du tribunal de première instance d'une
requête. Il en est de même lorsque la décision de la Haute
Autorité n'intervient pas dans un délai de quinze (15) jours
à compter de sa saisine.
Article 52
La requête, pour être recevable, doit être
déposée auprès du président du tribunal dans les
trente (30) jours à compter de l'expiration du délai imparti
à la Haute Autorité pour se prononcer.
Article 53
Le président du tribunal statuant en matière de
référé, peut ordonner sous astreinte la diffusion de la
réponse.
TITRE II - DU JOURNALISTE ET DE LA DEONTOLOGIE DU
JOURNALISME
CHAPITRE I - DE LA QUALITE DE JOURNALISTE
Article 54
Est journaliste, toute personne qui a pour occupation
principale, régulière et rétribuée, la recherche,
la collecte, la sélection, l'exploitation, la publication et la
présentation de l'information dans une ou plusieurs publications
quotidiennes ou périodiques, dans une ou plusieurs entreprises de
communication audiovisuelle, dans une ou plusieurs agences de presse ou dans un
service d'information.
Article 55
Sont assimilés aux journalistes, les collaborateurs
directs de la rédaction tels que les rédacteurs - traducteurs,
les rédacteurs - réviseurs, les sténographes -
rédacteurs, les dessinateurs à l'exclusion des agents de
publicité et de tous ceux qui n'apportent, à un titre quelconque,
qu'une collaboration occasionnelle.
Article 56
Le correspondant de presse, qu'il travaille sur le territoire
national ou à l'étranger, est journaliste, s'il remplit les
conditions définies à l'article 54 du présent code.
Article 57
Le correspondant de presse de nationalité
étrangère exerçant sur le territoire national ne peut se
faire délivrer une carte professionnelle de journaliste que s'il remplit
les conditions relatives à l'immigration.
Article 58
Le journaliste privé est placé sous le
régime du code du travail et des textes relatifs à la
communication en vigueur sur le territoire national pour ce qui concerne ses
droits et devoirs lorsqu'il exerce dans le cadre d'une entreprise
privée.
Le journaliste, agent de l'Etat, est soumis aux dispositions
applicables à la profession dans la fonction publique et aux autres
textes relatifs à la communication et à la profession.
Article 59
Toute personne répondant aux conditions définies
aux articles 54, 55, 56 et 57 du présent code peut se faire
délivrer la carte professionnelle de journaliste.
Article 60
Les conditions de délivrance, de retrait, de
renouvellement et de suspension de la carte professionnelle de journaliste
ainsi que les droits et devoirs du titulaire de cette carte sont fixés
par la loi.
CHAPITRE II - DE LA DEONTOLOGIE DU
JOURNALISME
Article 61
Le journaliste ou le technicien de la communication doit
exercer sa profession dans le respect des règles et de la
déontologie du journalisme. A cet effet, il doit traiter et donner
l'information dans le respect scrupuleux de l'objectivité et de
l'impartialité.
Article 62
La calomnie, les accusations sans preuves, l'altération
des documents, la déformation des faits, constituent des pratiques
contraires à la déontologie du journalisme.
Article 63
Le journaliste ou le technicien de la communication doit
exercer sa profession avec dignité, probité et
honnêteté.
Sont incompatibles avec l dignité
professionnelle :
- la signature d'articles de publicité
rédactionnelle ;
- le plagiat ;
- la reproduction ou la citation de teste sans indication des
auteurs ;
- l'acceptation de tout avantage pécuniaire
indu ;
- la signature d'articles d'un autre auteur ;
Article 64
Le journaliste ou le technicien de la communication ne peut
être contraint d'accepter de diffuser des informations contraires
à la réalité, ou d'exprimer une opinion contre son intime
conviction.
Article 65
Tout journaliste qui se trouverait en désaccord avec
l'entreprise employeur peut invoquer la clause de conscience prévue
à l'article 64 ci-dessus et prendre l'initiative de la rupture du
contrat de travail tout en ayant droit aux indemnités dues en cas de
licenciement.
La clause de conscience peut être invoquée dans
les cas suivants :
- changement manifeste dans l'orientation de l'organe de
communication qui crée pour la personne employée une situation de
nature à porter atteinte à son honneur et à sa
réputation ou, d'une manière générale, à ses
intérêts moraux ;
- cession du journal ou de l'organe de communication.
Article 66
Dans l'exercice de sa profession, le journaliste doit
respecter les opinions religieuses, politiques ou philosophiques des lecteurs,
auditeurs et téléspectateurs ainsi que la vie privée des
individus.
Il doit en outre respecter scrupuleusement le principe de la
non discrimination en raison de la race, de l'ethnie, du sexe, de la religion
ou de l'origine sociale.
Il doit se garder de tout atteinte à la moralité
publique.
Article 67
Le journaliste ou le technicien de la communication ne peut
être obligé de révéler ses sources.
Article 68
Tout employeur ou directeur d'organe de communication doit
respecter la fonction première de la presse qui est d'informe. Il lui
est fait obligation de respecter la rigueur dans la relation des faits et la
liberté de l'information. Il ne peut contraindre un journaliste ou un
technicien de la communication à exprimer une opinion ou à
diffuser les informations contraires à la réalité.
Article 69
Un employeur ne peut exiger d'un journaliste un travail de
publicité rédactionnelle en violation des règles de la
profession.
Le refus par le journaliste ou le technicien de la
communication d'exécuter un travail de publicité en violation des
règles de la profession ne peut en aucun cas constituer une faute
professionnelle et par conséquent ne peut entraîner de sanctions
disciplinaires.
Article 70
Tout article de publicité rédactionnelle doit
être précédé de la mention
« publicité » ou « message ».
Article 71
Nul ne peut être empêché ou interdit
d'accès aux sources d'informations sauf celles relatives à la
sécurité de l'Etat, à la défense nationale, au
secret professionnel et à la vie privée des individus.
TITRE III - DES DISPOSITIONS PENALES
CHAPITRE I - DES CRIMES ET DELITS EN MATIERE DE
COMMUNICATION
SECTION I - DES OMISSIONS
Article 72
Est constitutif du délit d'omission et puni d'une
amende de dix mille (10.000) à cent mille (100.000) francs CFA, tout
manquement aux prescriptions relatives à la déclaration, à
l'impression et au dépôt légal en ce qui concerne la presse
écrite, à l'enregistrement et à la conservation des
émissions radiodiffusées ou télévisées. En
cas de récidive, la peine maximale peut être appliquée.
SECTION II - DES DELITS EN MATIERE
D'AFFICHAGE
Article 73
Toute contravention aux dispositions prévues à
l'article 24 du présent code sera punie d'une amende de cinq mille
(5.000) à cinquante mille (50.000) francs CFA, et en cas de
récidive du double de cette peine.
Article 74
Quiconque aura enlevé, déchiré, recouvert
ou altéré par un procédé quelconque, de
manière à les travestir ou à les rendre illisibles, des
affiches apposées sur ordre de l'administration dans les emplacements
réservés à celles-ci, sera puni d'une amende de cinq mille
(5.000) à cinquante mille (50.000) francs CFA.
Si le délit prévu à l'alinéa
précédent a été commis par un fonctionnaire ou un
agent de l'autorité publique, la peine sera d'une amende de dix mille
(10.000) à cent (100.000) francs CFA.
Article 75
Toute personne isolée ou en groupe reconnu coupable
d'avoir apposé des affiches ou, par quelque procédé que ce
soit, effectué des inscriptions, tracé des signes ou des dessins
sur un bien meuble ou immeuble des domaines de l'Etat, des
établissements publics, ou un bien affecté à
l'exécution d'un service public, ainsi que quiconque, sans être
propriétaire, usufruitier ou locataire d'un immeuble ou sans y
être autorisé par une de ces personnes, y aura apposé des
affiches ou, par quelque procédé que ce soit effectué des
inscriptions, tracé des signes ou dessins sera punie d'une amende de dix
mille (10.000) à cent mille (100.000) francs.
SECTION III - DU REFUS D'INSERTION OU DE DIFFUSION
DU DROIT DE REPONSE
Article 76
En cas de refus d'insertion ou de diffusion de la
réponse malgré l'ordonnance de référé
prévue à l'article 53 du présent code, le directeur de
l'organe de publication ou de diffusion en cause est passible d'une peine
d'amende de cinq cent mille (500.000) à un million (1.000.000) de francs
CFA.
Une suspension de parution ou d'émission de quinze (15)
jours à trois (03) mois peut être prononcée contre l'organe
de publication ou de diffusion en cause sans préjudice de la peine
d'amende prévue à l'alinéa précédent.
Article 77
Sera considéré comme refus d'insertion et puni
de la même peine, le fait de retrancher une partie de la réponse
que la publication était tenue de reproduire.
Article 78
L'action pénale en insertion forcée se prescrit
dans un délai de douze (12) mois.
Ce délai commence à courir à compter du
jour de la parution de la publication dans laquelle la réponse aurait
dû être publiée.
SECTION IV - DU NON RESPECT DE LA DÉONTOLOGIE EN
MATIÈRE DE PRESSE
Article 72
Tout manquement aux règles déontologiques
prescrites dans le cadre du présent code est passible d'une peine
d'amende de cinquante mille (50.000) à cinq cent mille (500.000) francs
CFA.
La requête est faite sur l'initiative de la partie
civile ou du procureur de la République.
En cas de récidive, le maximum de la peine peut
être appliqué.
Article 80
Tout propriétaire d'un organe de presse, tout directeur
d'une publication ou l'un de ses collaborateurs qui reçoit ou se fait
promettre une somme d'argent ou tout autre avantage aux fins de travestir la
publicité en information, est passible d'une peine d'amende d'un million
(1.000.000) à trois millions (3.000.000) de francs CFA.
Section v - de l'exploitation illicite des
stations
de radio et de télévision
Article 81
Toute exploitation d'une station de radio et de
télévision avant l'obtention de l'autorisation dans les
conditions prévues à l'article 40 du présent code est
passible d'une peine d'amende d'un million (1.000.000) à trois millions
(3.000.000) de francs CFA.
Le maximum de la peine peut être appliqué
lorsqu'il y a récidive.
Section vi - diffusion de fausses
informations
Article 82
La diffusion ou la publication d'informations contraire
à la réalité dans le but manifeste de manipuler les
consciences ou de déformer l'information ou les faits est passible d'une
peine d'amende de cinq cent mille (500.000) à un million (1.000.000) de
francs CFA.
Toute reproduction, par un organe national de publication ou
de diffusion d'informations contraire à la réalité,
publiées ou diffusées par un organe étranger de
publication ou de diffusion, est punie d'une peine d'amende de cinq cent mille
(500.000) à deux millions (2.000.000) de franc CFA.
Une suspension de parution ou d'émission de quinze (15
jours à trois (03) mois peut être prononcée contre l'organe
en cause sans préjudice de la peine d'amende prévue à
l'alinéa précédent.
En cas de récidive, le double du maximum de la peine
prévue aux alinéas 1 et 2 du présent article est
appliqué.
Article 83
Le directeur de l'organe de publication ou de diffusion a
l'obligation d'exiger tous les renseignements nécessaires sur les
auteurs des articles publiés ou diffusés.
Toute personne convaincue d'avoir prêté, de
quelque manière que ce soit, son nom au propriétaire ou au
commanditaire d'une publication visée par l'article 10 du présent
code sera punie de trois (03) mois à deux (02) ans d'emprisonnement et
d'une amende de cent mille (100.000) à cinq cent mille (500.000) francs
CFA.
Au cas où l'opération de
« prête-nom » aurait été faite par une
société ou une association, la responsabilité
pénale prévue par le présent article s'étendra au
président du conseil d'administration, au gérant ou aux
dirigeants suivant le type de société ou d'association en
cause.
Article 84
Pour tous les cas de violation de la législation en
matière de presse et de délits de presse, notamment l'offense et
l'injure, la Haute Autorité peut être saisie pour un
règlement à l'amiable, à condition que les parties au
différend y consentent.
La Haute Autorité devra, dans le cas prévu
à l'alinéa précédent, se prononcer dans les trois
(03) mois de sa saisine, sauf en cas d'exercice du droit de réponse
prévu à l'article 51 du présent code.
Article 85
Quiconque, soit par des écrits, des imprimés
vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans les
réunions ou lieux publics, soit par des placards ou affiches, dessins,
gravures, peintures, emblèmes exposés au regard du public, soit
par tout autre moyen de communication écrite ou audiovisuelle, aura
appelé soit au vol, soit au crime, soit à des destructions
volontaires d'édifices, d'habitations, de magasins commerciaux, de
digues, de chaussées, de ponts, de voies publiques ou privées, de
véhicules et de façon générale, à la
destruction de tout objet ou bien mobilier ou immobilier par substances
explosives ou d'autres procédés, soit à l'un des crimes ou
délits contre la sécurité intérieure ou
extérieure de l'Etat, sera puni :
- de trois (03 mois à (01) an d'emprisonnement et d'une
amende de cent mille (100.000) à un million (1.000.000) de francs CFA si
l'appel a été suivi d'effet ;
- d'un (01) à six (06) mois d'emprisonnement et d'une
amende de cent mille (100.000) à cinq cent mille (500.000) de francs CFA
si l'appel n'a pas été suivi.
SECTION VII - DES APPELS AUX CRIMES ET
DÉLITS
Article 86
Sera puni de trois (03) mois à un (01) an
d'emprisonnement et d'une amende de cent mille (100.000) à un million
(1.000.000) de francs CFA, quiconque, par l'un des moyens énoncés
à l'article 85 du présent code, aura, soit appelé à
la haine interraciale ou interethnique, soit appelé la population
à enfreindre les lois de la République.
En cas de récidive, le double de la peine maximale peut
être appliqué.
Article 87
Sera puni de trois (03) mois à un (01) an
d'emprisonnement et d'une amende de cent mille (100.000) à un million
(100.000) de francs CFA ou de l'une de ces deux peines, quiconque, par l'un des
moyens énoncés à l'article 85, aura appelé les
forces armées et les forces de l'ordre à se détourner de
leurs devoirs envers la patrie.
SECTION VIII - DES DÉLITS CONTRE LES
INSTITUTIONS
et les personnes
Paragraphe i - de l'offense au président de la
république, aux membres de l'assemblée nationale
et du gouvernement
Article 88
Constitue un délit d'offense au président de la
République, au président de l'Assemblée nationale, au
président du Sénat, au Premier ministre, aux
députés, aux sénateurs, aux membres du gouvernement et des
institutions constitutionnelles, tout fait ou action manifesté par l'un
des moyens énoncés à l'article 85 du présent code
portant atteinte à l'honneur, à la dignité et à la
considération de leur personne, de même qu'aux fonctions dont ils
assurent la charge.
Le délit commis dans le cas prévu par cette
disposition est puni d'une amende de deux millions (2.000.000) à cinq
millions (5.000.000) de francs CFA.
En cas de récidive, le double de la peine prévue
peut être prononcé.
Article 89
Toute allégation imputation mensongère d'un fait
qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération des
personnes ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation.
La publication directe, la diffusion ou la reproduction d'une
allégation ou imputation qualifiée de diffamation est punie d'une
amende d'un million (1.000.000) à deux millions (2.000.000) de francs
CFA.
En cas de condamnation, le juge peut ordonner la destruction
des exemplaires mis en vente, distribués ou exposés au regard du
public. Il peut en outre ordonner la suspension de la publication ou de
l'organe de communication audiovisuel pour une durée d'un (01) à
trois (03) mois.
En cas de récidive, le double de la peine prévue
à l'alinéa 2 du présent article peut être
prononcé.
Article 90
La diffamation commise par l'un des moyens
énoncés à l'article 85, envers les cours et tribunaux, les
forces armées et forces de l'ordre, les corps constitués, les
administrations publiques, est punie d'une amende de cent mille (100.000)
à un million (1.000.000) de francs CFA.
En cas de récidive, le double de la peine prévue
à l'alinéa précédent peut être
appliqué.
Article 91
Est punie de la peine prévue à l'article 90 du
présent code, la diffamation commise par les moyens
énoncés à l'article 85, en raison de leurs fonctions ou de
leur qualité, envers les ministres des cultes, les dignitaires des
ordres nationaux, les fonctionnaires, les dépositaires ou agents de
l'autorité publique, les citoyens chargé d'un service ou d'un
mandat public, temporaire ou permanent, les jurés ou les témoins
du fait de leur déposition.
Article 92
Sera punie d'une amende de cinq cent mille (500.000) à
un million (1.000.000) de francs CFA, la diffamation commise à
l'égard des particuliers, par l'un des moyens énoncés
à l'article 85 du présent code.
Article 93
Toute expression outrageante, tout terme de mépris ou
toute invective ne renfermant l'imputation d'aucun fait est une injure.
L'injure commise par l'un des moyens énoncés
à l'article 85 du présent code envers les personnes ou les corps
désignés à l'article 90 est punie d'une amende de cinq
cent mille (500.000) à un million (1.000.000) de francs CFA.
Article 94
Les diffamations ou injures dirigées contre la
mémoire des morts sont punies de la peine prévue à
l'article 93 ci-dessus.
Article 95
Quiconque aura expédié une correspondance
à découvert contenant une diffamation, soit envers des
particuliers, soit envers les personnes ou les corps désignés aux
articles 90 et 91 ci-dessus sera puni d'une amende de cinq cent mille (500.000)
à un million (1.000.000) de francs CFA.
SECTION IX - DES DÉLITS CONTRE LES CHEFS
D'ÉTAT,
les chefs de gouvernement, les membres de gouvernement
et agents diplomatiques étrangers
Article 96
L'offense commise publiquement envers les chefs d'Etat, les
chefs de gouvernement et les et les membres de gouvernements
étrangers, est punie d'une amende d'un million (1.000.000) à deux
millions (2.000.000) de francs CFA.
En cas de récidive, le double de la peine prévue
à l'alinéa précédent peut être
prononcé.
Article 97
L'outrage commis publiquement envers les chefs de mission et
autre agents diplomatiques accrédités auprès du
gouvernement de la République togolaise est public d'une amende de cinq
cent mille (500.000) à un million (1.000.000) de franc CFA.
En cas de récidive, le double de la peine prévue
à l'alinéa précédent peut être
prononcé.
Article 98
La mise en vente, la distribution ou la reproduction des
oeuvres interdites, la publication ou la diffusion sous un titre
différent d'une oeuvre interdite, lorsqu'elles sont faites sciemment
sont punies d'une amende de cinq cent mille (500.000) à un million
(1.000.000) de francs CFA.
En cas de récidive, le double du maximum de l'amende
prévue à l'alinéa précédent est
appliqué.
SECTION X - DES ENTRAVES À LA LIBERTÉ DE
LA PRESSE
et de la communication
Article 99
Constitue un délit d'entrave à la liberté
de presse et de la communication, tout fait ou action de nature à
empêcher l'impression ou la libre circulation de la presse ou à
empêcher le journaliste d'exercer librement son activité.
Est puni d'une amende de cinq cent mille (500.000) à un
million (1.000.000) de francs CFA, quiconque se rend coupable des faits et
actions de cette nature.
En cas de récidive, le double de la peine prévue
à l'alinéa 2 du présent article peut être
prononcé.
Article 100
Lorsque l'entrave à la liberté de la presse et
de la communication est exercée ave violence sur le journaliste, le
technicien de la communication ou contre l'entreprise de presse, les
dispositions du code pénal relatives aux violence volontaires,
destructions et dégradations sont applicables.
CHAPITRE II - DES POURSUITES ET DE LA RÉPRESSION
des crimes et délits
Section i - des personnes responsables des crimes
et délits de communication
Article 101
Peuvent être poursuivis comme auteurs principaux des
crimes et délits commis par voie de presse out tout autre moyen
d'information et de communication :
- les directeurs et co-directeurs de publication ;
- les directeurs et co-directeurs de radiodiffusion et de
télévision ;
- les adjoints aux directeurs ;
- les rédacteurs en chef.
Article 102
Lorsque les directeurs et co-directeurs de publication, de
radiodiffusion et de télévision sont en cause, les acteurs des
productions et des articles incriminés peuvent être poursuivis
comme complices conformément à la loi.
Les éditeurs et les imprimeurs peuvent être
poursuivis comme complices si l'irresponsabilité des directeurs et
co-directeurs de publication est prononcée par les tribunaux, auquel
cas, les poursuites sont engagées dans les trois (03) mois du
délit ou au plus tard dans les trois (03) mois de la constatation
judiciaire de l'irresponsabilité des directeurs et co-directeurs.
Article 103
Les propriétaires des publications écrites et
des organes de communication de masse sont solidairement responsables des
condamnations civiles prononcées contre leurs organes ou leurs
agents.
SECTION II - DE LA COMPÉTENCE ET DE LA
PROCÉDURE
Article 104
Les poursuites pour les crimes et délits commis par
voie de presse ou tout autre moyen de communication ont lieu d'office à
la requête du ministère public, dans les formes et délai
prescrits par le présent code, sauf dans les cas
ci-après :
- les poursuites pour offense ou outrage envers les chefs
d'Etat étrangers, les membres d'un gouvernement étranger, les
chefs de mission et les membres du cors diplomatique accrédité au
Togo auront lieu sur demande des personnes offensées ou
outragées. La demande est adressée au ministère des
affaires étrangères et de la coopération qui transmet au
ministère de la justice.
- les poursuites pour offenses ou outrage envers les membres
de l'Assemblée nationale ou du Sénat auront lieu sur plainte du
ou des membres de l'Assemblée nationale ou du Sénat qui
s'estiment diffamer ou injuriés ;
- les poursuites pour diffamation ou injure envers les cours
et tribunaux ; les forces armées, les forces de l'ordre, les corps
constitués, les administrations publiques auront lieu sur plainte du
ministre de tutelle ou du chef de corps ;
- les poursuites pour diffamation ou injure envers les
fonctionnaires, les agents dépositaires de l'autorité publique et
envers les citoyens chargés d'un service ou d'un mandat public, auront
lieu, soit sur leur plainte, soit sur plainte du chef du département
dont ils relèvent ;
- les poursuites pour diffamation ou injure envers les
particuliers, auront lieur sur plainte de la personne diffamée ou
injuriée ;
- les poursuites pour diffamation envers la mémoire des
morts auront lieu sur plainte des ayants droits.
Toutefois, les poursuites pourront être exercées
d'office par le ministère public lorsque la diffamation ou l'injure
commise envers un groupe de personnes appartenant à une race ou à
une ethnie, à une région ou à une confession
déterminée, aura eu pour but d'inciter à la haine entre
citoyens.
Dans le cas de poursuite pour diffamation ou injure, le
désistement du plaignant met fin aux poursuites.
Dans tous les cas, si l'inculpé est domicilié au
Togo, il ne pourra faire l'objet de détention préventive, sauf
dans les cas prévus aux articles 85, 86 et 87 du présent code.
Article 105
Il est fait obligation au directeur de l'organe de publication
ou de diffusion en cause de publier ou de faire publier à ses frais le
jugement rendu.
En cas de refus de publication ou de diffusion du jugement, le
plaignant peut saisir le juge des référés qui ordonnera,
sous astreinte, la publication.
Article 106
Le procureur de la République peut faire
procéder sur ordonnance à la saisie conservatoire des journaux ou
écrits périodiques, des écrits ou imprimés, des
supports sonores et audiovisuels conformément aux dispositions du
présent code relatives aux crimes et aux délits.
L'ordonnance de saisie doit être motivée et
notifiée au directeur de publication ou de radiodiffusion et de
télévision qui peut interjeter appel.
Le président de la Haute Autorité de
l'audiovisuel et de la communication et le ministre chargé de la
communication sont informés de cette mesure.
L'action publique prévue par le présent code se
prescrit pour un (01) an à compter du jour de la commission de
l'infraction.
TITRE IV - DES DISPOSITIONS FINALES
Article 107
La présente loi abroge toutes dispositions
contraires.
Article 108
La présente loi sera exécutée comme loi
de l'Etat.
Fait à Lomé, le 27 Août 2005
Le Président de la République(Faure
GNASSINGBE)
* 1 Faras BALLe est théoricien des
médias
* 2 « Théorie du
management », Gauthier-Villars. Paris, 1969.
* 3
Cf. le document « Radios diffusées au Togo -
septembre 2000 » sur le site du réseau « Partenaires des
médias africains » : www.gret.org/mediapartner, rubrique «
État des médias ».
* 4
Source : site de la maison du journalisme
(www.cybercom.tg/mjl/).
* 5
Source : Pierre Albert, La presse
française, La documentation française, Paris 2004
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