2.5.4 Une offre en formation ponctuelle
La plupart des journalistes togolais formés l'ont
été à l'étranger (CESTI de Dakar, ISTC d'Abidjan,
ESSTIC de Yaoundé, écoles européennes ou russes selon les
générations).
Aujourd'hui des écoles offrent des formations aux
métiers des médias. L'offre en formation existante était
essentiellement dispensée sous forme de séminaires de courte
durée, à la maison du journalisme. Cette dernière a
obtenu, en 1999, un agrément de l'État comme centre de formation
et de perfectionnement à part entière. Mais étant
donné la faiblesse de ses moyens, elle n'a pu jusqu'à ce jour
dispenser que des formations ponctuelles (stages courts, séminaires
financés au coup par coup), sans suivi réel.
2.5.5 L'État et les médias privés
à couteaux tirés
Le ministère en charge des médias est le
Ministère de la Communication et de la Formation Civique. Mais les
médias privés ont presque plus souvent à faire au
ministère de l'Intérieur, qui ordonne les saisies lorsque des
articles sont jugés subversifs ou irrévérencieux envers le
pouvoir.
Les évolutions législatives n'augurent rien de
bon pour les médias indépendants : gestion des fréquences,
loi de février 2000, redevance pour les radios.
De plus l'État s'est récemment
préoccupé de réglementer la profession, en avançant
un projet de convention collective. Ce texte, qui exigerait de tout journaliste
qu'il soit titulaire d'un diplôme délivré par une
école de journalisme, imposerait des conditions drastiques aux
propriétaires de journaux. Mis en circulation à
l'été 2000 de façon non officielle, ce projet de
convention collective a immédiatement constitué une nouvelle
préoccupation pour les journalistes du secteur privé qui y voient
une nouvelle tentative du pouvoir d'imposer son contrôle sur les
productions médiatiques. Les professionnels des médias ne
sont-ils pas les mieux à même d'élaborer leur convention
collective ?
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