Le management des médias audio-visuels au Togo( Télécharger le fichier original )par Junior Honlou Komlan DANKLOU Conservatoire National des Arts et Métiers - Diplôme d'Etudes Supérieur en Technique de l'Information et de la Communication 2000 |
Junior Holonou Komlan DANKLOU LE MANAGEMENT DES MEDIAS AUDIOVISUELS AU TOGO ?2007 TABLE DES MATIERES Préface Introduction Définition du management Influence des médias audiovisuels La programmation L'animateur Radio L'animateur Télé Le journaliste Les règles de l'art La Documentation dans les médias Les techniques vocales Le choix de la musique Le Fund raising dans les médias Annexe INTRODUCTIONLa Radio et la Télévision constituent un puissant et principal moyen de communication de masse. Elles constituent également un indicateur important du « levain » de la démocratie, un relais d'opinion essentiel dans l'émergence ou la déstabilisation des sociétés. Ces outils d'information, de formation, de divertissement et de rapprochement sont l'objet de la plus grande attention des pouvoirs politique et publique. Ils sont redoutés, craints, contrôlés et surveillés. Napoléon Bonaparte dira en 1804 que « trois journaux hostiles sont plus à craindre que mille baïonnettes ». Ce rôle décisif de l'audiovisuel dans la vie d'une Nation pose le problème de son management, donc de sa gestion. Les outils de communication audiovisuelle sont en outre un vecteur primordial d'épanouissement de la société et un catalyseur du rapprochement des hommes, des peuples et des civilisations Faras BALLE1(*) dira que ce sont les médias qui font et défont le destin des sociétés modernes. Dans ce document, nous avons essayé de répondre à certaines préoccupations des responsables de médias qui s'inquiètent souvent de l'orientation à donner à leur programme afin de répondre à la triple préoccupation vocationnelle qui est de : -.Informer - Eduquer et - divertir. I - DEFINITION DU MANAGEMENTLe management est la gestion d'un groupe pour la réalisation d'un objectif. On y associe facilement les notions d'autorité et d'encadrement. Un des aspects de l' est de « tirer vers le haut », « tirer le meilleur de chacun », la étant un lien entre les différents éléments du groupe. L'étymologie de management peut se rechercher dans le mot « maneggiare » d'origine lombarde qui signifie aussi bien manoeuvrer que conduire. Ainsi, le mot management, qui pour beaucoup nous arriverait tout droit des États-unis serait en fait d'origine Latine. A l'inverse, c'est bien l'américain T.T. Paterson qui en donne la définition qui semble la plus claire et la plus complète : « la mise en oeuvre et la coordination des fonctions et des personnes qui remplissent ces fonctions de façon à atteindre un but donné »2(*), c'est donc cette dernière définition qui cadre avec notre étude. 1.1- HISTORIQUE DU MANAGEMENTLe management, est une discipline scientifique relativement récente. Les premières pensées administratives, dont découle le management d'aujourd'hui, ont pris naissance vers le début du XVIIIème siècle avec . On parlait alors de division du travail. Vers le milieu des années 1800, naît avec , le concept de payer pour des gestes et des capacités limitées et spécifiques. Il s'agissait alors de réduire la valeur économique du travail étant donné qu'il était divisé. On ne voulait plus payer des ouvriers pour leurs polyvalence, mais plutôt uniquement pour ce qu'ils savaient faire de mieux. Vers la fin du XIXème siècle, propose les concepts de direction scientifique basés sur une approche humaine. C'est la première fois dans l'histoire que l'on intègre l'employé comme étant un humain et non une machine. Ensuite, apporte la précision à l'administration et l'organisation bureaucratique. On parle alors d'administration moderne qui fut et est toujours aujourd'hui la base de tout manuel de gestion. Il amène les concepts de systématisation du travail du dirigeant, de la prévision jusqu'au contrôle en passant par la décision. On reconnaît alors les principes de gestion : prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler. Aujourd'hui, on reconnaît plutôt ces termes sous le PODC: (Planifier, Organiser, Diriger et Contrôler). C'est au début du XXème siècle que intervient dans la définition du management. Ses idéaux des sciences de gestion apparaissent en France vers la fin des , début des . Elles regroupent notamment la gestion des ressources humaines, la stratégie d'entreprise, la finance ou le . Elles combinent des approches à la fois déductives (à partir de postulats théoriques que l'on teste, on produit des outils de gestion et on modifie la théorie) et inductives (à partir d'une observation de la réalité managériale, on tente de comprendre les dysfonctionnements d'une organisation par exemple). Elle produit donc ce que certains auteurs appellent une connaissance technoscientifique. * Organisation du travail L' est composée de 6 grandes composantes 4 internes et 2 externes et d'un projet entrepreneurial. Les 2 composantes externes sont :
Les 4 composantes internes sont :
Toutes ces composantes doivent trouver satisfaction dans leur association, elles doivent travailler en symbiose autour du projet entrepreneurial, et y trouver toutes un avantage conséquent. C'est une sorte de « Contrat Social » incarné par l'entreprise. Ceci est vrai à toute échelle collective, aussi bien au niveau de l'entreprise elle-même (regroupant tous les collaborateurs), que du service (regroupant certains collaborateurs) que de chaque employé. Aux niveaux internes, les composantes externes sont donc les clients internes et les fournisseurs internes (i.e.: les autres services). Cela signifie aussi que tout le monde est sur le même bateau. Si quelqu'un fait un trou dans la coque, tout le monde écope, tout le monde trinque et éventuellement, tout le monde coule. Ca signifie aussi que lorsque quelqu'un fait mal son travail, ce sont les autres qui doivent le faire à sa place, voire qui peuvent pâtir de sa non performance (ex: information erronée annoncée à l'antenne). Et tout le monde en supporte les conséquences. L'entreprise appartient aussi bien aux actionnaires qu'aux employés même si les actionnaires en sont les propriétaires légaux. Cela implique une certaine . Pour cela, chaque profit de l'entreprise doit être partagé entre chaque composante interne :
Et cela sans léser les composantes externes : satisfaire le client, ne pas décourager les fournisseurs. Cela signifie aussi qu'il est important d'avoir des contrepouvoirs attentifs pour éviter que l'une des composantes internes, voire externes, par une vision à trop court terme, essaie de monopoliser l'attribution des profits (actionnaires rapaces, syndicalistes irresponsables ou patron égocentrique, fournisseurs spéculateurs). Le « parasitisme », c'est-à-dire le dévoiement du projet entrepreneurial collectif par l'individu, doit être jugulé. L'objectif commun, s'il n'est pas dévoyé par des intérêts individuels ou corporatistes, donne une grille de décision au cadre en fixant les priorités. Ca fait aussi appel à la de l'entreprise (par exemple : produit haut de gamme ou grande consommation) et à des valeurs (par exemple : précision ou vitesse). Ne pas oublier que l'entreprise, comme toute association, est faite par des personnes pour des personnes. Le but ultime de l'entreprise n'est pas le profit en tant que tel, mais la satisfaction de personnes (salarié, actionnaire, client et fournisseurs). En plus du bon salaire, dividende ou commission, l'entreprise et son Projet donne la satisfaction du travail bien fait, de la Réalisation personnelle, de la Reconnaissance. Toute réalisation se heurte à toute une série de problèmes, selon la , ou « si quelque chose peut mal tourner, il tournera mal ». Les problèmes existent pour être résolus « durablement ». Mais il vaut mieux avoir à régler les problèmes liés à la performance (débauchage de ses meilleurs éléments par la concurrence par exemple) qu'à la médiocrité (perte d'un client). * Gestion des ressources humaines La démarche globale de management des ressources humaines recherche l'efficacité au niveau du , de la et du , de la positive et négative, de la , de la connaissance ( ), de la et du contrôle de l'avancement des tâches. * 1 Faras BALLe est théoricien des médias * 2 « Théorie du management », Gauthier-Villars. Paris, 1969. |
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