L'avenir du commerce électronique en Jordaniepar Layal Abu-Khadra Centre Culturel Français d'Amman - Jordanie - Diplôme Approfondi de Français des Affaires (DAFA) 2006 |
Historique : du troc à la monnaieForme d'échange des premières sociétés humaines, le troc est adapté à des communautés réduites où la majeure partie des biens nécessaires est produite localement. Le troc nécessite donc un niveau de confiance entre les intervenants très élevé, c'est donc un système qui ne convient pas au commerce pour le grand nombre. Des échanges plus complexes nécessitent l'apparition d'un bien ayant une valeur d'usage universelle, facile à transporter et à conserver. Cet étalon des autres biens varie selon les cultures ( or, coquillage, plume, mesure de céréale, etc.). Il peut conduire à l'adoption de la monnaie. Les formes modernes du troc1. Le Système d'Échange Local ou « SEL » : C'est un système d'échange alternatif, construit à coté du système d'échange économique dominant. Les SEL prennent la forme de réseaux à but non lucratif, implantés localement, et qui permettent à leurs membres de procéder à des échanges de biens ou de services sans avoir recours à la monnaie traditionnelle. comme par exemple Les SEL sont aujourd'hui plus de 300 en France et vous pouvez les retrouver sur le site de Sel'idaire7(*), pour la Suisse voyez la plateforme SelSuisse8(*) et pour la Belgique il existe un SEL à Bruxelles9(*), à Tournai10(*), à Liège (information par mail) ainsi qu'en Flandres. Exemple historique Les premiers Sel sont apparus en Europe dans les années 30. Le premier SEL sur le continent américain (LETS en anglais, pour Local Exchange Trading System) a été fondé au Canada, dans les années 80. Michael Linton, écossais, qui vivait sur l'île de Vancouver, voulait ainsi aider les habitants de cette région touchée par le chômage. Il a donc proposé de créer un système basé sur le troc, dans une grande communauté, à l'aide d'une monnaie locale, le green dollar. L'expérience fut plutôt positive, malgré les réticences de certains éléments clés de la région. Elle a duré cinq ans, avant de s'arrêter, suite à des problèmes internes de bureaucratie trop lourde et manquant de transparence, ce qui a amené une perte de confiance des adhérents. Une vingtaine de systèmes semblables avaient cependant été lancés un peu partout en Amérique du Nord entre temps. Le premier SEL moderne de France a été créé en 1994, en Ariège. Dix ans après, il y en a 338 dans 96 départements, de tailles plus ou moins modestes (de 2 à quelques centaines de membres) suivant les régions. Il y en a plus de 400 en Grande Bretagne, qui permettent à plus de 20 000 personnes de procéder à des échanges. On en trouve aussi en Australie, au Japon, en Amérique Latine... Organisation Un SEL est un marché libre dans une communauté librement formée, avec une monnaie autonome (souvent basée sur le temps passé) au nom varié (grain de SEL, cacahuète, noix de coco...), et des échanges libres (souvent à caractère de service plus qu'à caractère matériel). Le SEL utilise une unité de valeur pour les échanges monnaie, Une des définitions de la monnaie consiste à dire que c'est un bien économique qui a trois fonctions : C'est un instrument d'unité de compte (une référence pour estimer un prix) C'est un instrument d'échange (un moyen de paiement) C'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne). Il est construit pour gérer cette unité et là n'est pas la principale difficulté, même si les règles monétaires peuvent être complexes et très différentes des règles courantes (monnaie non capitalisable, etc.). Il est donc possible à tous les membres du système d'échanger des services au travers de cette nouvelle économie. Une personne pourra ainsi être créditée de 100 grains de SEL en gardant des enfants pendant une soirée avant d'aller les dépenser ailleurs en cours de guitare par exemple. La valeur d'un service est généralement dictée en fonction du temps qu'il nécessite. Il n'y aura ainsi pas de différence entre une heure de cours de maths et une heure de jardinage. Cependant, chaque SEL à sa propre logique, et il peut y avoir plusieurs mesures dans certains cas (notamment dans les SEL qui ne se sont pas affranchis de la référence à l'euro). C'est pourquoi de nouveaux types de SEL, appelés SELT, ont émergé ces dernières années. L'unité de mesure étant le temps, on perd la notion de monnaie et tous les « mauvais réflexes » qu'elle peut induire, à condition de comptabiliser strictement le temps passé (i.e. de ne pas comptabiliser plus ou moins de temps comptable que de temps réel). Ce nouveau type de SEL est cependant plus long à mettre en place. 2. La « monnaie universelle »11(*) Europa basée sur des quantités fixes de marchandises, créée en 1928 par le député français Philibert Besson. Ce qui est considéré comme un protocole d'échanges commerciaux, d'investissement entre les sociétés, les pays. 3. « Le troc sur Internet »12(*). Il nous permet de vendre et ou acheter des articles sous forme de vente aux enchères13(*). Comme par exemple le site d'enchères sur Internet eBay. Mais, au lieu d'acheter et vendre des produits et des services, ses utilisateurs les prêtent ou les empruntent. 3 Arrivée d'Internet Les technologies de l'information et de la communication peuvent être définies comme « étant l'ensemble des technologies informatiques et de télécommunication permettant le traitement et l'échange d'informations et la communication construite autour de l'ordinateur et du téléphone »14(*). La nouvelle ère de l'information va révolutionner les processus de gestion dans de nombreux domaines surtout le commerce électronique. Aujourd'hui, l'informatique est devenue le moteur de l'économie. Cette masse média et ses applications ont commencé à apparaître dans les années 70, bien que les applications ne fussent alors que limitées aux secteurs financiers et quelques petites affaires. Avec la commercialisation de l'Internet dans les années 90 et sa croissance rapide dans les secteurs des affaires et surtout parmi les clients, le terme du commerce électronique a été établi, et les applications de la vente et l'achat en ligne ont été rapidement diffusées autour du monde. La conséquence de la diffusion rapide de cette technologie est l'augmentation de la concurrence entre les hommes d'affaires et la publicité électronique qui est menée par les sociétés; ce qui est considéré comme un élément important du commerce électronique entre les sociétés, en plus des expériences réelles. Selon moi, le commerce électronique est un pont vers le développement des technologies prenant en compte que nous sommes dans l'ère des défis techniques qui offrent des nouveaux emplois et accélèrent la communication pour créer des opportunités de travail. De plus le commerce électronique est un moyen qui permet de réduire les coûts des produits, d'augmenter les revenus des particuliers et de l'État. En bref, c'est un moyen de communiquer, d'investir, de servir les particuliers et les sociétés grâce aux transactions via l'Internet. B les affaires électroniques (e-business) 1 définition Le E-business est plus large que le «e-commerce», ce terme désigne tous les processus économiques transformés par le Web : l'intégration des systèmes d'information avec les clients et les fournisseurs (via des sites web à accès réservé : les extranets), le travail dans l'entreprise (via un site web réservé aux employés : l'intranet), le recrutement, la finance, le marketing, etc. Faisant appel aux technologies de l'information et de la communication la notion du business est élargie et il comprend le business électronique qui comprend toutes les activités entre les entreprises, les clients, les administrations... De la vente en ligne au consommateur final ( B to C, pour Business to Consumer) au commerce entre entreprises ( B to B, pour Business to Business), le e-commerce se rapporte surtout au commerce électronique sur Internet. Le réseau des réseaux a en effet bouleversé la façon d'acheter et de vendre, nécessitant l'instauration de nouvelles réglementations et redéfinissant des pratiques telles que l' EDI15(*). La multiplicité de l'offre et l'exigence croissante du client conditionne des choix de stratégie commerciale (par exemple, le cross selling 16(*)) et des choix techniques garantissant la haute disponibilité du service. L'ouverture incroyable dans le domaine de l'informatique montre parfaitement le nouveau moyen de business électronique. « Les affaires - électroniques » qui utilisent les réseaux électroniques et l'Internet. « La notion d'e-business recouvre les différentes applications possibles de l'informatique faisant appel aux technologies de l'information et de la communication (TIC) pour traiter de façon performante les relations de communication d'information d'une entreprise telle qu'une PME avec des organisations externes ou des particuliers. Les technologies utilisées sont principalement celles de l' Internet. Internet : réseau mondial (basé sur la suite des protocoles TCP/IP) interconnectant des centaines de réseaux spécifiques. Il relie des dizaines de millions d'utilisateurs individuels et professionnels. On y échange des fichiers (FTP), des courriers (e-mail) où on y consulte des informations (sites Web) du Web ; WWW (web, World Wide Web). Ensemble de systèmes informatiques (serveurs web) connectés à l'Internet et utilisant des normes communes (HTML, ...) pour diffuser des pages d'informations multimédias (pages Web). Le WWW est un des services proposés par le média Internet, parallèlement au Mail, Newsgroup, etc. »»17(*). En bref, le business électronique est une traite efficace pour les relations entre des organisations externes ou des particuliers, de plus le business électronique développe de nouvelles opportunités d'affaires. Et les technologies utilisées sont principalement celles de l' Internet et des serveurs Web. 2 Les Différents types de business électronique : Business Électronique B2C C2B B2E C2C A2A B2A A2C C2A A2B B2B
1. Consumer-to-Consumer (C2C) : Les affaires qui se déroulent entre les particuliers ou bien les clients. « Expression désignant les sites constituant des points de rencontre entre les internautes ("chat club", forums, sites de vente aux enchères...), ainsi que ceux où l'on peut héberger des pages web. Ces sites mettent ainsi directement en relation les consommateurs (ou internautes) entre eux. »18(*) 2. Consumer-to-Business (C2B) : Les relations commerciales qui se déroulent entre un client et une entreprise. « Expression désignant les sites qui font circuler l'information des consommateurs aux producteurs/distributeurs (business). Ce sont par exemple les sites d'achat groupé : ce sont les consommateurs qui proposent des prix aux producteurs. »19(*) 3. Consumer-to-Administration (C2A) : Les relations commerciales qui se déroulent entre un client et une administration. 4. Business-to-Consumer (B2C). Cela veut dire les achats et les ventes directes des biens ou des services : tels que les fleurs, les gâteaux, l'automobile avec les internautes, les consommateurs, les individus. 5. Business-to-Business (B2B) ; les achats et les ventes des biens ou des services entre les sociétés sur le Web. « le B to B (ou encore B2B) est le modèle d'e-business qui concerne les relations interentreprises. Il concerne la majeure partie des activités de l'e-business; la plupart des analystes considère que le Business to Business offre beaucoup plus de perspectives que le Business to Consumer» 6. Business-to-Administration (B2A). Ce sont les relations commerciales entre les entreprises et le gouvernement. « Le Business to Administration (B to A ou B to Gov) concerne l'utilisation de supports électroniques pour tout ou partie des échanges d'information entre des entreprises et des administrations publiques. Du point de vue des entreprises, le Business to Administration est un cas particulier du modèle Business to Business »20(*). 7. Business-to-Employee (B2E). Ce sont les relations commerciales entre les entreprises et les employés. De plus, il désigne les applications et les services informatiques mis par les entreprises à disposition de leur personnel, généralement sur un Intranet. Y figurent en bonne place les portails d'entreprises accessibles sur les Intranet. 8. Administration-to-Consumer (A2C). 9. Administration-to-Business (A2B). 10. Administration-to-Administration (A2A). Business to gouvernement (B2G) ; c'est la relation entre l'assemblée des hommes d'affaires et le gouvernement en faisant et investissant des projets en ligne. Les trois derniers types de business électronique sont appelés E - Gouvernement, l'ensemble des types nous donne l'économie numérique. Il s'agit de sites web marchands, type télé-achat »21(*) qui sont les plus diffusés, et surtout le B2C ; Business-to-consumer où les transactions des ventes et des achats en ligne se déroulent entre les sociétés et les clients. Les consommateurs considèrent que le commerce électronique est un catalogue en ligne qui contient un éventail de produits tels que les vêtements, les livres et les automobiles, les portables...etc. 3 E-business et création de valeur Tout développement de mise en place de l'e-business doit élaborer une création de valeur nette, des avantages, des profits et des bénéfices pour l'entreprise, pour ses clients et pour ses collaborateurs ou associés, pour les distributeurs. Les flèches représentent que la valeur se reflète sur les clients, les distributeurs et les entreprises. Le Business Électronique est l'équivalent de la création de valeur Les entreprises Les clients Les Collaborateurs - Associés Les distributeurs Pour ses clients par des perspectives liées: 1. À la baisse des prix (gains de productivité); 2. À la flexibilité et à la rapidité des transactions; 3. À la qualité/fiabilité des produits et services; 4. Au renforcement de l'offre; 5. À l'amélioration du service après-vente. Pour ses collaborateurs et associés (fournisseurs, partenaires financiers, etc.) par: 6. L'organisation des procédures; 7. L'anticipation des besoins; 8. Le partage de ressources matérielles ou immatérielles; Pour l'entreprise: augmenter ses revenus et son chiffre d'affaires et/ou diminuer ses coûts via: 1. L'accès à de nouveaux marchés; 2. L'amélioration de la qualité des produits et services; 3. L'amélioration de l'image de marque; 4. Le développement de nouvelles activités; Pour son personnel, ses clients: augmenter sa satisfaction et sa motivation par: 1. Une perception accrue du travail de groupe; 2. Le développement du sens de l'initiative; 3. Le renforcement des connaissances et des compétences. 4. La satisfaction des clients. 5. L'encouragement à acheter sans hésitation. * 7 www.selidaire.org * 8 www.sel-suisse.ch * 9 www.brusel.be * 10 www.larawete.be * 11 www.fr.wikipedia.org * 12 www.fr.wikipedia.org * 13 www.liensutiles.org * 14 Dr. Tariq Abd-Al-Aal Hammad. «Le Commerce Électronique» Définitions - Expériences - Défis. *Livre Arabe. Édition 2004-2005 * 15 EDI : « Electronic Data Interchange », cela veut dire l'échange de données électroniques. * 16 www.alaide.com. Cross selling est
équivalents ou assimilés : Up selling * 17 www.awt.be * 18 www.awt.be * 19 www.awt.be * 20 www.awt.be * 21 www.fr.wikipedia.org |
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