I. PRESENTATION DU METIER
I-1 Historique du mojo
Selon un rapport Comscore'31,1 pourcent d'utilisateurs de
téléphone portable européens possèdentun
téléphone intelligent (smartphone). C'est-à-dire, un
téléphone mobile disposant de fonctionnalités
particulières : un calendrier, agenda, bloc-notes, navigation sur le web
via une connexionWifi, consultation de courrier électronique, GPS, etc.
Aux Etats-Unis, ils étaient 27 % à les utiliser,
en décembre 2010. L'industrie des télécommunications
révolutionne ainsi la transmission desdonnées. Il est
désormais plus simple, plus rapide et moins coûteux de
s'échanger des fichiers touten étant mobile. Un constat qui
bouleverse considérablement le travail du journaliste. Techniquement
équipé de smartphone, le journaliste peut désormais
filmer, enregistrer des sons ou prendredes photos à l'aide d'un seul
appareil. Petit, facile d'utilisation, son maniement est rendu simple et
flexible. Les « Mojos » en ont fait leur outil de
prédilection.
La première photographie réalisée
àpartir d'un portable a été publiée en
première page dans le New York Times le I7 février 2004. Unephoto
qui marque le début du journalisme mobile multimédia et surtout
l'apparition pour la toutepremière fois de cette nouvelle pratique
récente et encore peu répandu. Plus tard, le 20 août
2009pour la chaine KOB-TV, le journaliste David
Jojola présentera un reportage en live depuis Albu-querque, dans le
Nouveau-Mexique. Il n'utilise qu'un portable, il enregistre et diffuse en temps
réelses images grâce au logiciel libre de droits « Qik
». Et avec l'émergence des « breaking news » oualertes
d'information, la mobilité et la rapidité de diffusion de formats
courts de reportage sont deplus en plus demandées dans les
rédactions audiovisuelles et multimédias. C'est ainsi une
façon de mieuxmonétiser les contenus informationnels. De nombreux
facteurs donc qui favorisent le développement du journalisme mobile
(Mojo) ou journalisme de solution (Sojo).
L'avènement de l'internet et des réseaux sociaux
a influencé les audiences des chaines de télévisions ; Il
y a moins en moins d'argent dans les chaines. Face à ces
difficultés, les télévisions aux États-Unis ont
créé la fonction de JRI pour non seulement des raisons
économiques mais aussi pour plus de rapidité dans le traitement
de l'information.Des années plus tard, le développement des
technologies numériques a permis de rendre plus accessibles les outils
de production du news, et par conséquent de réduire la taille des
équipes. Du coup, le journaliste reporter doit à présent
être le plus autonome possible, et savoir assurer seul (ou presque) prise
de vues, prise de son, montage et mixage. Polyvalent, il doit donc avoir acquis
de solides bases professionnelles (techniques, rédactionnelles...) et
être parfaitement familiarisé aux nouveaux outils
numériques
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