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Restructuration et amenagement de la ville de makokou: cas du projet des lotissements beaux quartiers i et ii (epassendje et mayiga)


par Ralph Evrad MACKWANYA BENGA
Université Omar Bongo - Master 2021
  

Disponible en mode multipage

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Master Professionnel

"Aménagement et Gouvernance des Territoires (A.G.T)" MEMOIRE DE MASTER

Présenté et soutenu par :

MACKWANYA BENGA RAPH EVRAD

Encadreur Académique : Directeur : Pr, Jules DJEKI

Maître de conférences (CAMES),
Enseignant chercheur au
département de géographie (UOB)

Encadreur Professionnel : Monsieur Franck Alain EVOUE MENZEING Ingénieur cartographe

Co-Directeur : Dr, Rano-Michel NGUEMA

Directeur Provincial de l'Habitat, de l'Urbanisme des Travaux Topographiques et du Cadastre de l'Ogooué Ivindo

Maître-Assistant (CAMES)

Enseignant chercheur au

département de géographie, (UOB)

Année académique 2020-2021

UNIVERSITE OMAR BONGO

FACULTE DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES DEPARTEMENT DES SCIENCES GEOGRAPHIQUES ENVIRONNEMENTALES ET MARINES

DEDICACES

Je dédie ce modeste travail.

À mes parents, qui m'ont doté d'une éducation digne.

Particulièrement, mon père Monsieur BENGA José Nicaise, pour le goût à l'effort qu'il a suscité en moi, de par sa rigueur.

À ma fille BEKUYA MAKWANYA Fiona Brunelle je compte sur toi pour continuer l'oeuvre que j'aie commencée que Dieu t'accorde sa grâce et la sagesse.

II

REMERCIEMENTS

L'accomplissement de ce document a été rendu possible grâce au soutien de nombreuses personnes qui nous ont manifesté leur amitié et leur appui.

Je tiens avant tout à exprimer toute ma gratitude au Dr. Rano Michel NGUEMA, qui a bien voulu diriger ce mémoire malgré ses multiples préoccupations. Recevez

Monsieur, ma profonde gratitude.

Qu'il me soit permis de remercier prestement le Dr. Laetitia ROGOMBE, pour sa disponibilité, ses conseils et pour l'attention accordée aux étudiants dans l'animation des activités de coordination du Master.

C'est également l'occasion pour moi d'adresser mes remerciements au corps enseignant du Département des Sciences Géographiques environnementales et Marines de l'Université Omar Bongo (UOB) pour leurs contributions dans notre formation particulièrement à ceux du Master « Aménagement et Gouvernance des Territoires » (AGT), qui on eut la lourde charge de nous formé et de faire de nous des experts en question d'aménagement. Je pense particulièrement à l'Ingénieur Urbaniste Monsieur OBIANG MBA Joachin pour nous avoir donnée les bases en urbanisme.

Nous voulons aussi signifier notre gratitude au Directeur Provinciale de l'Habitat, Urbanisme des Travaux Topographique et du Cadastre de l'Ogooué Ivindo l'ingénieur cartographe Monsieur Franck Alain EVOUE MENZEING, pour nous avoir permis de travailler en collaboration avec les services du Cadastre de Makokou.

Nous pensons aussi à :

- Monsieur OKENKALI NZAMBA Eddy, chef de service de l'Habitat, pour sa disponibilité, ses conseils et sa rigueur dans le travail sur le terrain, grâce à lui nous avons appris les principes topographiques et l'attitude à adopter en milieu professionnel.

- La chargée d'étude, Madame WAGHA Mirabelle, pour la documentation mise à notre disposition.

- Aux secrétaires Madame EWAK Gina et Madame Christianne, pour leur accueil et leur disponibilité toujours prompte à nous apporter un élément de réponse.

III

- L'ensemble du personnel de la Direction Provinciale de l'Habitat, Urbanisme des Travaux Topographiques et du Cadastre de Makokou pour leur accueil et leur disponibilité.

Nos remerciements vont également mon oncle SIKABODOUNOU Gildas et sa femme, pour leur affection qu'ils nous ont témoignée tout au long de nos études.

Je ne manquerai de remercier toute la 7e promotion du Master Aménagement et Gouvernance du Territoire `'les Experts AGT 2019-2021». Nos moments de peines et de joies restent à jamais gravés dans ma mémoire. Encore une fois Merci.

iv

SIGLES ET ACRONYMES

A.N.U.T.T.C : Agence Nationale Urbanisme des Travaux Topographique et du Cadastre

A.G.T : Aménagement et Gouvernance des Territoires B.Q : Beaux Quartiers

D.G.H.U : Direction Générale de l'Habitat et de l'Urbanisme D.P : Directeur Provinciale

D.P.C : Direction Provinciale du Cadastre

D.P.H.U : Direction Provinciale de l'Habitat et de l'Urbanisme

D.P.H.U.T.T.C : Direction Provinciale de l'Habitat, Urbanisme des Travaux Topographique et du Cadastre

D.D : Développement Durable

D.G.A.T : Direction Générale de l'Aménagement du Territoire

D.G.H.L : Direction Générale de l'Habitat et du Logement

D.G.T.T.C : Direction Générale de Travaux Topographiques et du Cadastre

D.G.U.A.F : Direction Générale de l'Urbanisme et des Aménagements Fonciers

D.U.P : Déclaration d'Utilité Publique

D.W.G : DraWinG

E.C : équipements collectifs

G.P.S : Global Positionning System

G.D.S : Gestion des Déchets Solides

I.D.U : Indicateurs de Développement Urbain

P.L.D : Plan Local de Développement

P.L.U : Plan Local d'Urbanisme

V

P.O.S : Plan d'Occupation du Sol P.C : Plan Cadastral

P.P.P : Partenaires Publics Privés

R.F : Réserve Foncière

R.G.P.H: Recensement Général de la Population et de l'Habitat R.G.P.L : Recensement Générale de la Population et du Logement

S.N.I : Société Nationale Immobilière

S.D.A.U : Schéma Directeur d'Aménagement Urbain S.I.F : Système d'Information Foncier

S.I.G : Système d'Information Géographique

S.T : Station Totale

T.C.M : Toilettes à Chasse Manuelle

T.F : Titre Foncier

U.T.M : Universal Transverse Mercator

V.R.D : Voirie et Réseau Divers

W.G.S : World Geodetic System

vi

SOMMAIRE

DEDICACES i

REMERCIEMENTS ii

SIGLES ET ACRONYMES iv

SOMMAIRE vi

INTRODUCTION GÉNÉRALE 1

PREMIÈRE PARTIE : CARACTÉRISTIQUES PHYSICO-GÉOGRAPHIQUES, CONFIGURATION SPATIALE ET DIAGNOSTIC URBAIN DE LA VILLE DE

MAKOKOU. 19

CHAPITRE I : CARACTÉRISTIQUES PHYSICO-GÉOGRAPHIQUES, ET

CONFIGURATION SPATIALE DE LA VILLE DE MAKOKOU. 21

CHAPITRE II : DIAGNOSTIC URBAIN DE LA VILLE DE MAKOKOU. 35

DEUXIÈME PARTIE : RESTRUCTURATION ET AMÉNAGEMENT DES QUARTIERS DE LA VILLE DE MAKOKOU : CAS DU PROJET DES LOTISSEMENTS BEAUX QUARTIERS I ET II (EPASSENDJE ET

MAYIGA) . 44

CHAPITRE III : RÉSULTATS ET ANALYSE DES DONNÉES DU TERRAIN 46

CHAPITRE IV : PROPOSITION D'UN PLAN D'AMÉNAGEMENT APPROPRIER

POUR LES DEUX ZONES 64

CONCLUSION GÉNÉRALE 79

BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE 82

TABLE DES ILLUSTRATIONS 86

ANNEXES 89

TABLE DES MATIERES 98

1

INTRODUCTION GÉNÉRALE

2

I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU SUJET I.1 Contexte

La ville de Makokou, qui constitue notre zone d'étude, est le chef-lieu de la province de l'Ogooué Ivindo situé au nord-est du Gabon. Sur le plan local, la ville est localisée dans le département de l'Ivindo entre 0°34'00» de latitude nord et 12°52'4» de longitude Est, où son statut de commune, acquis depuis 19581, lui confère le rôle de capitale provinciale. Makokou compte environ 20.881habitas2, c'est aujourd'hui une modeste capitale régionale qui pourrait connaître un développement important dans l'avenir. En effet, ses environs sont riches en minerai de fer, aujourd'hui inexploité (fer de Belinga). Dans cet ensemble, Makokou se trouve entre le confluent des rivières de la Liboumba et de l'Ivindo, elle s'étire sur une vingtaine kilomètre avec une superficie de 8 7083 ha.

Cette ville a connu une dynamique au cours des années 1975 avec la mise en place des premières fêtes tournantes de l'indépendance dont la région a bénéficié. Durant cette période, celle-ci a constitué à améliorer le cadre de vie des populations avec la construction des équipements structurants de base (routes, hôpitaux, écoles, logements administratifs, marchés, etc.). Mais avec la cessation des fêtes tournantes, au début des années 1980, cette ville où germait un petit tissu urbain a fini par plonger dans la léthargie propre aux villes gabonaises. Puis, au début des années 2000 une nouvelle dynamique a été impulsée dans la ville, mais fort malheureusement le bilan est mitigé. Ainsi, à partir de 2017 la ville connaît une amélioration avec la volonté de la collectivité locale et de la Direction Provinciale de l'Habitat, de l'Urbanisme des Travaux Topographiques et du Cadastre (D.P.H.U.T.T.C) qui initient les politiques de développement pour améliorer les conditions d'accessibilité aux services urbains de base et la facilitation d'accès des titres de propriété en ce qui concerne le foncier.

Rappelons que les derniers lotissements qui ont été créés dans la ville date de 1975 suite à l'arrêté approuvant la planification des lotissements et des tracés des rues, dans l'ensemble du territoire, durant la période, la ville a bénéficié d'un Schéma Directeur d'Aménagement Urbain (SDAU), qui devrais donner les orientations d'aménagements

1 Rano-Michel NGUEMA, atlas de l'Afrique, Gabon, organisation administrative, p.23

2 RGPL 2013

3 Mairie de Makokou 2021

3

tout en fixant la destination générale des sols en déterminant la localisation des zones d'habitations, des zones administratives, des zones commerciales et agricoles.

Ainsi, « La ville est un espace-support qui intègre les caractéristiques spécifiques telles que, la densité de la croissance démographique et la continuité du bâti »4. Cependant, son empreinte territoriale, reliée à la logique d'organisation crée deux modèles de développements.

Le premier est caractérisé par une structure organisée et bien élaborée ; le second est du type spontané, aux conséquences environnementales, économiques et sociales souvent dangereuses liées au phénomène de croissance démographique. Ces conséquences généralisées s'expliquent par le « non-respect des outils de planification »5, qui sont entre autres les Plans Occupations du Sol (POS), les Plans locaux d'Urbanismes (PLU), et des Plans cadastraux (PC). On peut aussi ajouter la prise en compte tardive des questions liées aux problèmes de déséquilibre spatial. Nous pouvons alors dire que notre ville répond à ces deux logiques d'organisation.

I.2 Justification du sujet

L'augmentation de la population et la forte demande en terrain viabilisé ont conduit les populations venues d'horizon divers à s'installer dans les lieux qu'ils jugeaient libres, ce phénomène a conduit à l'anarchie que l'on observe dans la ville créant ainsi les quartiers spontanés où l'habitat précaire constitue la règle générale.

C'est donc pour reprendre le contrôle de la gestion du foncier que la Direction Provinciale de l'Habitat, de l'Urbanisme des Travaux Topographiques et du Cadastres (D.P.H.U.T.T.C) a initié les projets innovants pour freiner non seulement l'anarchie et surtout de désenclaver certaines zones difficiles d'accès. C'est dans cette optique que le projet des lotissements Beaux Quartiers I et II dans les quartiers Epassendjé et Mayiga a vu le jour.

D'autre part, pour répondre à la fréquence des litiges fonciers qui constitue aujourd'hui la majeure partie des litiges en milieu urbain « 22% au total en 2021 »6. Parmi les défis majeurs à gérer dans ce processus d'évolution urbaine, figure la

4 Dimitri ESSONO MILLA, Apport de l'imagerie satellitaire optique dans la caractérisation des risques liés à l'anthropisation des plaines alluviales du Bassin versant de la Gué-Gué (Libreville Gabon). Mémoire de Master université Omar Bongo 2017

5 J.B MOMBO et M. EDOU, Assainissement et explosion urbain au Gabon, article, ville en parallèle /n°4041/2007

6 Selon la Société Nationale Immobilière (SNI)

4

problématique de redistribution spatiale et l'acquisition des lots par la population ou la vente des lots selon les cas.

Parmi les problèmes liés à l'occupation du sol de la ville de Makokou, nous avons :

- La rareté de l'offre de terrain à aménager face à la croissance démographique de la ville.

- La forte demande des titres de propriété dans la commune

I.3 Choix du site

Dans le cadre de la création du projet d'aménagement des lotissements de Beaux Quartiers I et II, plusieurs sites nous ont été proposés par la Mairie Makokou. Après étude, deux principaux sites ont retenu notre attention.

? Localisation des sites

Le premier site Beau Quartier I est situé au quartier Epassendjé au nord de la ville dans le premier Arrondissement de la commune, entre les logements de la Société Nationale Immobilière (SNI), et le pont de la Liboumba. Le second site Beau Quartier II quant à lui est situé au deuxième arrondissement de la commune à l'extrémité de la ville notamment à l'entrée de la ville plus précisément au quartier Mayiga.

? Les caractéristiques liées au choix du site

Ces deux sites ont motivé notre choix pour les raisons d'extension de la ville. En effet, à cause de la saturation des anciens quartiers, il fallait donc créer de nouveaux quartiers bien planifiés qui bénéficient des équipements structurants et répondant aux normes des caractéristiques des quartiers modernes. Autre facteur qui a motivé notre choix est de résoudre le problème de squattérisassions des espaces, ces sites sont des terrains nus qui ne font pas encore l'objet d'anarchie et donc d'une forte squattérisassions. La sécurisation des espaces déclarés d'utilité publique a fait partie de nos critères de sélection. Ces deux sites ont été déclarés d'utilité publique (D.U.P) suite à un Arrêté municipal7 portant déclaration d'utilité Publique des zones des réserves foncières de Mayiga et d'Epassendjé.

Les éléments liés à la morphologie et du type de végétation ont également fait partir de nos critères de sélection. En effet, les sites présentent un terrain relativement plat et la végétation est caractérisée par les souches d'herbes, les petits arbres et quelques cultures.

7 Annexe n°3 Arrêté portant déclaration d'utilité publique

MAYIGA

5

Ce qui rend ces terrains propices à l'aménagement, dont le découpage, l'implantation des voies, les équipements et la construction.

Enfin, la possibilité de se connecter au réseau d'eau et d'électricité existant, et la proximité au réseau routier qui pourra faciliter l'alimentation des sites et leur accès.

Carte 1 : Localisation de la zone d'étude

6

I.4 Objet et champ d'études

L'objet peut être perçu comme étant ce sur quoi porte une activité, une étude ou une analyse. Pour cette étude, il s'agit de la restructuration et de l'aménagement des quartiers de la ville de Makokou, le cas du projet des lotissements Beaux Quartiers I et II dans les quartiers Epassendjé et de Mayiga. Ce sont deux espaces conçus et aménagés comme étant un site géographique devant abriter un ensemble des lotissements à usage d'habitations, commerciales, et voir industrielles. Autrement dit, notre étude offre la possibilité de suivre et d'observer l'évolution de l'occupation du sol, et de la gestion foncière par les services compétents.

L'étude que nous menons fait appel à plusieurs champs disciplinaires, il introduit notre étude dans les champs de la géographie urbaine, la géomatique, de l'aménagement du territoire en passant tout naturellement par le développement local. Nous empruntons aussi certaines notions urbanistiques tout en gardant en esprit les concepts de l'aménagement du territoire dans l'optique d'un développement durable. Ainsi, « Tous ces champs donnent à notre étude une complexité dont chaque approche s'inscrit dans un cadre global d'un espace considéré comme lieu de production et d'interaction. »8

De ce qui découle il nous ait amène à établir un lien entre notre étude et le développement local. En effet, l'aménagement des quartiers de Makokou par l'entremise des lotissements des Beaux Quartiers dans les quartiers Epassendjé et de Mayiga de la commune de Makokou peut servir de schéma d'aménagement des villes de même rang. Toutefois pour une meilleure gestion d'occupation du sol, il est nécessaire que les Ministères qui assurent la tutelle financière et technique tiennent en compte les suggestions relevées dans cette étude.

I.5 Intérêt du sujet

L'intérêt de notre étude a été axé sur plusieurs plans, d'abord sur le plan académique la situation socio-économique de la ville n'a pas beaucoup été analysée. À cet effet, cette étude pourrait servir de support pour les recherches ultérieures par la quantité et la qualité des données chiffrées et d'une cartographie abondante. Elle pourra contribuer par la même occasion à une meilleure connaissance de la ville.

8 Donald NSEBE ONONO MINKO, Processus d'urbanisation et aménagement de la province de l'Estuaire au Gabon. Mémoire de Master p7.

7

Aussi par rapport aux études précédentes sur la ville Makokou, ce travail vient actualiser les informations, et les mettre à disposition.

L'intérêt scientifique de ce travail porte sur la mise en place d'un outil de gestion foncier, pour faciliter le traitement des données relatifs aux foncier et de permettre d'avoir une bonne maitrise de l'espace foncier par les services domaniaux, et d'apporter les réponses rapides à l'urgence de la situation.

Enfin, ce travail revêt également un intérêt pratique en ce sens qu'il peut servir d'outil d'aide à la décision des pouvoirs publics et constituer un modèle pour faire appliquer un programme d'aménagement dans les villes de même rang dans l'ensemble du territoire.

Étant donné que le Gabon cherche à jouer un rôle dans la promotion des villes, il nous a paru opportun d'examiner l'aménagement des quartiers de Makokou en vue de faire ressortir non seulement ses caractéristiques physiques économiques et sociales, mais également de dégager les perspectives de développement qui s'en dessinent.

I.6 Objectif général et spécifique ? Objectif général

L'objectif général de cette étude est de définir le mode d'occupation de l'espace dans la commune de Makokou plus précisément dans les deux secteurs qui font l'objet de notre étude, et son impact sur les aspects physiques et géographique du milieu en tenant compte des indicateurs de développement urbains (IDU) de la ville.

? Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques sont les suivants :

- Proposer un plan d'aménagement approprié dans les quartiers Epassendjé et Mayiga.

- Mettre en place des quartiers qui vont répondre aux normes d'aménagement urbain.

8

Actions à mener et résultats attendus de l'étude

? Actions à mener

Pour atteindre ces objectifs, des actions doivent être entreprises en termes d'aménagements. Il s'agit entre autres de ;

? Poser les bases d'une planification stratégique des aménagements en s'appuyant sur l'évolution de la population et sur les indicateurs urbains de la ville.

? Poser les bases d'un développement durable en définissant les orientations à suivre en vue de satisfaire le bien-être collectif à long terme.

? Les résultats attendus de l'étude

Les résultats attendus se résument à la réalisation d'un plan d'aménagement des lotissements de beaux quartiers I et II, à l'affectation des zones selon les catégories socio professionnelles, aux différentes informations d'occupations du sol, aux modes d'acquisitions ou d'accès au foncier et les politiques publiques dans la planification stratégique dans les deux secteurs à l'aide de l'évolution des indicateurs urbains de la ville.

Sur la base de ces différentes informations, un outil de gestion des lotissements sera proposé pour les deux secteurs.

II. FORMULATION DE LA PROBLÉMATIQUE ET ÉNONCIATION DES HYPOTHÈSES.

II.1 Revue littéraire

Plusieurs travaux scientifiques ont porté sur le lotissement un peu partout dans le monde. En Afrique, plusieurs chercheurs ont abordé cette question.

C'est le cas de Kujirakwinja « La problématique du lotissement dans la ville de Goma : cas des quartiers Keshero et Kotoy » (2002), qui affirme que le lotissement dans la ville de Goma (Congo) n'est pas épargné des conséquences dont souffrent la plupart des pays africains à cause de l'urbanisation mal maîtrisée. Ensuite, il décrit l'impuissance des autochtones face aux effets pervers du lotissement. Ce qui engendre des problèmes au niveau des individus. Enfin, l'auteur stipule que des orientations à court, moyen et long termes sont à préconiser, mais la faisabilité dépend d'une volonté politique.

9

Orobiyi « : Lotissement et mutations spatiales dans l'arrondissement de PAHOU » (2011) expliquent que le fait urbain est de nos jours l'un des problèmes majeurs qui se posent au monde avec acuité. L'explosion démographique provoquant l'exploitation intense de l'espace impose aux autorités politico-administratives de prévoir et de mettre en oeuvre les conditions optimales de développement des villes, parmi lesquelles celles qui sont liées aux opérations de lotissement. À travers les modifications issues du lotissement, il ressort que « le lotissement est obligatoire pour l'urbanisation, car sans lotissement, il n'y a pas d'aménagement, d'assainissement, ni de viabilisation ».

Meng J.P « : Réglementation des lotissements : les corrections apportées au régime des lotissements », (2012) affirme qu'en matière de lotissement, il y a un délai de dix ans à compter de la date de délivrance du permis d'aménager, comme délai de validité du régime public du lotissement. De plus, le périmètre à lotir, qu'il relève de la déclaration préalable ou du permis d'aménager, est désormais librement fixé par le lotisseur.

Selon Le Meur « L'information foncière, bien commun et ressource stratégique. Le cas du Bénin » (2008), les politiques visant à améliorer la gouvernance foncière, en particulier celles concernant l'accès à la terre, doivent s'appuyer sur les données fiables et sur les normes de transferts de droits fonciers. Pour sa part, la terre est négligée et sa gestion est d'autant plus confuse qu'elle soit à la fois un bien commun et une ressource stratégique dont la production et les usages ne forment pas un « système » cohérent. Par ailleurs, il évoque les procédures de lotissement qui constituent théoriquement des modalités de conversion de terres « coutumières » en terres à la fois immatriculées et aménagées. Dans les faits, ces procédures sont entachées d'irrégularités et sont souvent réalisées dans une grande opacité.

Adjinou « Le lotissement et les problèmes fonciers dans la zone périurbaine de Porto-Novo : cas de Vakon dans la commune de Missereté. », (2010) pense que le lotissement, au lieu d'être la solution aux conflits entre acteurs et populations en favorisant l'expansion et le progrès des villes, est devenu la source de nombreux problèmes fonciers à Vakon. Il cite l'absence de prévoyance d'une superficie agricole, la spéculation foncière, la fixation arbitraire du coefficient de réduction et les bradages de terrain qui sont la source de ces conflits. Il serait alors souhaitable que le lotissement classique soit appliqué dans les zones non occupées ou faiblement occupées par la population.

Adechy « : Les problèmes fonciers au Bénin. Rapport d'étude sur le foncier au Bénin, Cotonou »(2010) notifie que la maîtrise du foncier constitue l'un des atouts

10

essentiels de toute politique de développement réel. Cependant, force est de constater que la gestion de la terre au Bénin souffre d'un mal rédhibitoire qui en fait un véritable instrument de désordre économique. Par ailleurs, il explicite les désordres organisés par des services en charge des opérations de lotissement. À cet égard, il faut noter qu'il n'existe aucune définition claire du régime de la propriété foncière et il déplore l'absence de politique systématique de lotissement. Ce qui fait que de lotissement en lotissement les acteurs aboutissent à des sinistrés perpétuels. Alors les travaux de lotissements et de recasements sont ainsi détournés de leur but pour devenir une aubaine pour certains individus qui en profitent pour s'enrichir injustement au détriment des autres avec une facilité qui frise l'insolence.

Pour Akpinfa « Problématique de la gestion foncière dans les centres urbains secondaires au Bénin » (2006), la terre sert non seulement de soubassement à toutes les activités humaines, mais aussi de bien entre les vivants et les morts. Le développement progressif de l'économie de marché qui s'impose fait que l'attribution de la terre, son utilisation, son achat ou sa taxation sont devenus un enjeu très important. Ce qui justifie la cause pour laquelle la terre est souvent à l'origine des conflits entre différents « ayants droit » sur un même espace. Il paraît donc nécessaire, dans la perspective d'aménagement, de mener une réflexion globale sur la question foncière.

II.2 Formulation de la problématique

L'urbanisation est un processus dynamique maîtrisé ou subi, qui se caractérise par l'augmentation de la population en nombre relativement important dans un espace donné, par l'étalement de la ville et par l'augmentation des activités socio-économique.

L'urbanisation se mesure à partir de certains indicateurs et nous pouvons citer entre autres la densité d'occupation des sols, l'habitat, le niveau d'assainissement (gestion des déchets solides, eaux pluviales et eaux usées), la présence de services administratifs locaux, la répartition spatiale des parcelles, le réseau routier (accessibilité au niveau de trafic, largeur des voies de circulation, densité de cheminements piétons...), le niveau de proximité aux activités de commerce , les aspects socio-économiques( taux de chômage, taux de scolarisation, taux de banditisme...).

Pour améliorer les conditions de vie socio-économiques des populations en générales et locales en particulier, certaines localités, avec l'aide des pouvoirs

11

publics, initient des politiques de développement locales, pour répondre aux besoins des populations.

Mais dans le contexte actuel, on constate que les projets d'aménagement réalisés par l'État pour organiser l'espace ne connaissent que peu d'améliorations, en ce sens qu'ils ne répondent pas aux attentes des populations. Cela s'explique par l'absence des mesures d'accompagnements en rapport avec les réalités socio-économiques du milieu.

Cependant, ces vingt dernières années, les villes africaines en générale et Gabonaises en particulier revêtent un intérêt majeur pour la problématique de restructuration des espaces bâtis de manière anarchique.

Face à cette situation, ils nous convient de porter une attention particulière sur la problématique de restructuration et aménagement des quartiers de la ville de Makokou : cas du projet des lotissements des Beaux Quartiers I et II (Essendjé et Mayiga). Au regard de l'importance accordée à l'organisation spatiale, de l'aménagement et de la gestion foncière de la commune de Makokou, notre travail va s'articuler autour trois questions principales.

D'abord, il est question de savoir si les caractéristiques physiques, socio-économiques et démographiques de la ville de Makokou sont favorables à un aménagement rationnel de la ville ?

Ensuite, il convient de s'interroger sur l'évolution actuelle de la ville et de l'organisation spatiale qui en découle. Ainsi, quels sont les mécanismes mis en place pour décongestionner la population de Makokou par l'extension de la ville ?

Enfin, en tenant compte de l'aspect environnemental, et de son impact socio-économique et écologique, de ces mutations sur le plan social et spatial, quel plan d'aménagement serait approprié pour entrevoir une bonne gestion urbaine ?

Ces trois questions devraient constituer les éléments de réponse aux problèmes liés à l'utilisation de l'espace que nous posons.

II.3 Énonciation des hypothèses

L'hypothèse est « une réponse supposée à la question de recherche »9 ; elle est provisoire et rassemble les éléments de base pour la suite de la recherche.

9 Angers, 1996, p. 102;

12

Ainsi, pour répondre à nos différentes interrogations liées à la problématique de restructuration et d'aménagement des quartiers de Makokou le cas des lotissements des Beaux Quartiers I et II, nous énonçons trois hypothèses équivalentes à nos trois questions de recherche.

- L'implication des paramètres tels que la topographie, l'hydrologie la démographie, et les processus qui rentrent dans l'aspect aménagement sont favorables à l'aménagement harmonieux de la ville.

- La création des lotissements dans les zones périphériques entraine l'extension de la ville.

- Pour une bonne gestion urbaine de la ville, il est nécessaire de prendre en compte tous les paramètres appropriés, et d'impliquer les services en charge de la gestion du foncier urbain.

II.4 Théorie de référence

Étant donné que nous avons privilégié l'aménagement du territoire tous en restant dans le contexte du développement local pour illustre la croissance urbaine de la ville, la théorie de référence qui nous aiderait à mieux illustré nos analyses est basés sur la théorie de la taille de la ville de RICHARDSON qui vise à expliquer que «la taille de la ville serait le facteur déterminant de la croissance urbaine ».10 Pour ce qui est de notre ville, nous essayons de montrer que la croissance urbaine est fonction de la taille de la ville.

II.5 Clarification des concepts

Le thème soumis à notre réflexion se relève comme une question essentielle dans le cadre du développement local, économique et social d'une société. Ainsi, afin de mieux cerner la démarche et l'analyse de cette étude, serait-il commode de définir certains mots et concepts clés utilisés sans cesse dans le présent document, car ceux-ci demeurent indispensables pour tenter de mener à bien la problématique qui retient notre attention ici. C'est dans cet ordre d'idée de façon sélective et chronologique que nous aurons ce qui suit.

Aménagement du territoire : Les géographes tels que Brunet et al, (1998) définissent l'aménagement du territoire comme une action volontaire et réfléchie d'une collectivité sur son territoire, soit au niveau local (aménagement urbain, rural,

10 Jacques LAFEUILLE, le Développement Régional au Quebec : Théories et Politiques, 1983, p 15.

13

local), soit au niveau régional (grand aménagement régionaux irrigation), soit au niveau national (aménagement du territoire). Pour eux le territoire est un espace approprié avec sentiment ou conscience de son appropriation relevant du rôle de l'État.

Foncier du latin "fontus" qui veut dire « fonds de terre », le foncier se définit comme étant l'ensemble des terres vues sous l'angle de leur appropriation et de leur occupation. Le mot désigne ce qui est « relatif à un fonds de terre, à son exploitation, à son imposition ». D'où les notions de : propriété foncière, taxe foncière et de propriétaire foncier (Brunet, 1993).

Gestion foncière : elle se définit comme l'ensemble des politiques et stratégies destinées à organiser au mieux l'utilisation de la terre d'une part, les législations foncières d'autre part, c'est-à-dire « définir ou organiser la façon dont les règles et les arbitrages seront réalisés à chaque niveau par des instances locales administratives de façon à prendre en compte la diversité des situations » (Lavigne et al, 2002). La gestion foncière regroupe les activités liées à la propriété, à l'aménagement et à la mise en valeur des terres à des fins personnelles, communautaires et économiques (Azandégbé, 2013).

Lotissements : Par définition, lotir un secteur, une zone consiste à partager cette propriété en lots en vue d'implanter une ou des constructions. Depuis le 20e siècle, le lotissement est considéré comme opération d'aménagement qui relève particulièrement de la compétence de la puissance étatique. Dans le cas du Gabon, il s'agit d'une initiative du gouvernement de la république, notamment : le ministère de l'habitat, de l'urbanisme ; les municipalités ; les assemblées départementales ; les promoteurs publics, parapublics et privés

Projet de lotissement : c'est l'ensemble des processus mis en oeuvre pour réaliser un lotissement dans une zone disposant d'un plan directeur d'urbanisme ou d'un plan d'aménagement régulièrement approuvé pour en assurer la conformité avec les options de développement.

Restructuration : Un ensemble d'actions d'aménagements sur des espaces bâtis de manière anarchique, dégradés ou réalisés en secteur ancien, destiné à l'intégration d'équipements ou à l'amélioration du tissu urbain des agglomérations. La restructuration est synonyme de la rénovation urbaine appréhendée comme un ensemble de mesures et opérations d'aménagement qui consiste en la démolition totale ou partielle d'un secteur urbain insalubre, défectueux ou inadapté, en vue d'y implanter des constructions nouvelles.

14

III. DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE

Une étude qui se veut scientifique doit se faire avec une méthodologie bien adaptée. Ainsi nous nous sommes sacrifiées à ce rituel en mettant en place une méthodologie dont les points saillants sont la recherche documentaires, les sorties de terrains, l'utilisation des outils de collecte de données, et enfin l'exploitation et l'analyse des données.

III.1 La prise des notes sur le terrain

Les prises de notes sur le terrain concernent toutes les explications et informations recueillies sur le terrain lors de l'exécution des différents travaux et activités menés au cours du stage d'une part et les observations personnelles d'autre part. Dans les différentes sections d'accueil, il y a eu également un certain nombre de questions relatives à notre thématique, auxquels les responsables de chaque secteur ont apporté des éclaircissements.

III.2 Les données d'enquête de terrain

Des enquêtes ont été effectuées auprès des requérants, les agents de la Mairie, les membres du comité de lotissement, les géomètres, les topographes et les agents de la Direction Provinciale du Cadastre de Makokou. Ces entretiens ont permis de mieux appréhender le rôle de ces acteurs et les difficultés dans lequel s'opèrent les opérations de lotissement dans la commune de Makokou.

III.3 Traitement des données spatiales

Les données spatiales collectées ont fait l'objet de traitements depuis leur acquisition jusqu'à la visualisation cartographique. Le plan de lotissement exploité est sous format de fichier souche DWG (format AutoCad, Covadis). Il a été géoréférencé dans le système de coordonnées mondiales UTM (Universal Transverse Mercator), WGS 84 (World Geodetic System) en utilisant les coordonnées GPS recueillies sur le terrain.

Ensuite un nettoyage du fichier a été effectué en supprimant les éléments inutiles et les traits doubles. L'extraction des données s'est faite par l'identification des couches les contenant. Ces différentes couches ont été ajoutées directement à l'interface d'ArcGIS grâce à l'interopérabilité des logiciels de traitement, puis converties en fichier de forme (Shape file) pour une meilleure manipulation.

La préparation de l'environnement et la création des couches s'est fait dans Arc Catalog, les données sont regroupées dans un "personalgeodatabase" (figure2) afin d'assurer une bonne gestion. Ainsi, chaque parcelle identifiée dans le lotissement est

15

reliée aux informations attributaires les concernant (figure5). Cette mise en relation permet de faire les requêtes et des analyses SIG (figure6).

III.4 Outils utilisés

Tableau 1 : Données vecteurs

Nature

caractéristique

 

utilisation

source

 

SHP (Arcgis)

Projection UTM zone 32N Datum wgs84

:

Délimitation de la zone d'étude

ESRI

 

DWG (Autocad)

Couches cadastrales

Cadastre Makokou

de

Source : direction du cadastre de Makokou Réalisation : Ralf Evrard Mackwanya

Tableau 2 : Données rasters

Nature ource : di

caractéristique Makokou

Utilisation

Réalisa

Source ckwanya

Orthophoto de Makokou 2013

Résolution 5m,

Visualisation de la zone

d'étude

INC.

Images Sat Google Earth

2017/2019/2020

Résolution 30m

Dynamique du bâti Dynamique du lotissement

Google Earth pro

Image SRTM

Résolution 30m

Vérification du relief

USGS

Source : direction du cadastre de Makokou Réalisation : Ralf Evrard Mackwanya

Tableau 3 : Outils de traitmnt

Source : diection du cadastre de M

Nature

Caractéristiques

Utilisation

Source

Logiciel Arcgis 10.8

Gestionnaire de base de données

Réalisation des cartes

thématiques

ESRI

Logiciel Autocad 2013

Architecture,

élaboration des plans

Réalisation des plans

parcellaires

Covadis 2013

Station Totale (ST)

Précision : 7 Portée cible : 250m

Levé topographique

calcul des angles et
distance

TS02

GPS

garmin

Levé des points GPS sur le terrain

Garmin

Questionnaire

Format papier

Collecte des

informations sur le
terrain

Personnel

smartphone

Samsung J7

Prise des photos du

terrain

Samsung

Excel 2013

Office 2013

Tableau et graphique

Office 2013

Source : direction du cadastre de Makokou Réalisation : Ralf Evrard Mackwanya

Schémas 1 : Résumé de la démarche méthodologique

Recherche documentaire

Connaissance de l'objet d'étude et mise en place de la problématique

Données Vecteurs

Données du terrain

Traitement des données

Collecte des données

Résultats

Données administratives

Données Rasters

16

17

IV. DIRECTION PROVINCIALE DE L'HABITAT, DE L'URBANISME DES TRAVAUX TOPOGRAPHIQUES ET DU CADASTRE DE MAKOKOU (D.P.H.U.T.T.C)

IV.1 Les missions de la D.P.H.U.T.T.C de Makokou

La D.P.H.U.T.T.C de Makokou a pour mission d'élaborer et contrôler l'application de la législation et de la réglementation relative à l'urbanisme et l'aménagement foncier dans la province de l'Ogooué Ivindo. Elle s'occupe également de l'organisation et de la réalisation des programmes de travaux en matière d'urbanisme et des aménagements fonciers. Elle a également comme mission de répondre aux soucis d'apporter rapidement les réponses aux besoins des citoyens dans la simplification des procédures d'accès à la propriété foncière et à la réduction significative des délais d'attributions des terrains. La Direction Provinciale est donc au service de proximité dont le souci premier est d'être au service de l'usager avec une large action sur le foncier rural. Cette Direction Provinciale (D.P) est composée de deux directions techniques à savoir, la Direction de l'Habitat et de l'Urbanisme (D.H.U) et la Direction Provincial du Cadastre (D.P.C). Ces deux directions sont impliquées dans la délivrance des actes administratifs et s'occupent également des aspects relatifs au foncier dans la province avant de les transmettre à l'Agence Nationale de l'Urbanisme, des Travaux Topographiques et du Cadastre (A.N.U.T.T.C)

IV.2 Activités menées au lieu du stage

L'intérêt porté sur les questions d'aménagement et restructuration des quartiers de de Makokou cas des lotissements de Beaux Quartiers I et II dans les quartiers Epassendjé et Mayiga, nous a conduits dans les locaux de la Direction Provincial du Cadastre de Makokou. Nous avons à cet effet rencontré le Directeur Provincial (DP) de cette structure ainsi que toute son équipe. Intéressés par notre sujet, ces derniers nous ont proposé d'intégrer ladite structure pour un stage académique de plusieurs mois, ce qui nous a permis d'être en contact avec le monde professionnel. En effet, nous avons effectué quelques activités, à savoir.

- Le travail sur le terrain dans différents sites de la ville de Makokou ;

- La participation à un projet d'aménagement communautaire dans un quartier sous-équipé de Makokou ;

- La participation (en tant que stagiaire) dans les litiges fonciers traités par la D.P.H.U.T.T.C

- Participation aux enquêtes foncières

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On note aussi notre participation à l'atelier de formation à l'utilisation du Logiciel Autocad, et la Station Total (ST) où nous avons appris comment collecté les points sur le terrain, les insérés dans le logiciel et de pouvoir réalisé un plan de bornage, un plan parcellaire et faire un procès-verbal de reconnaissance.

Enfin, nous avons assisté aux sessions de règlement des litiges fonciers opposant les différents acquéreurs.

Ce premier stage de fin de cycle a été une aubaine pour nous, en ce sens qu'il nous a permis de nous familiariser avec le monde du travail. Ce premier contact du terrain auquel nous avons été soumis est pour nous une expérience enrichissante. Les différentes connaissances acquises tout au long de notre cursus au département de géographie se sont avérées utiles pour nous sur le terrain.

IV.3 Difficultés rencontrées pendant le stage

Dans l'ensemble, le stage effectué au sein de la Direction Provincial du Cadastre s'est déroulé dans un contexte de convivialité, et a été de ce fait, très bénéfique. Il nous a certes permis de comprendre le fonctionnement, la rigueur et les exigences administratifs en milieu professionel, mais dans la pratique, nous avons été confrontés à quelques difficultés mineures d'ordre technique et logistique. Il s'agit entre autres : de l'insuffisance du moyen technique (matériel de bureau) ; des outils de travail (matériel topographique, GPS). Aussi, pour certains déplacements, elle ne dispose pas d'un moyen roulant capable de faciliter les sorties de terrain. Tous ces manquements ont légèrement retardé notre travail de collecte de données.

DIRECTEUR PROVINCIAL

Chef de Service contentieux

Chef de service topographique

Chef du service du logement et de l'habitat

Schémas 2 : organigramme de la D.P.H.U.T.T.C de Makokou

19

 

PREMIÈRE PARTIE : CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES,

 
 
 

CONFIGURATION SPATIALE ET DIAGNOSTIC URBAIN DE LA

VILLE DE MAKOKOU.

20

Introduction de la première partie

La première partie de notre étude est constituée de deux chapitres. Elle abordera l'aspect descriptif de la zone d'étude et fera un diagnostic urbain de la ville.

Le premier chapitre sera subdivisé en deux sections, la première section présentera l'aspect physico géographique de la ville et mettra en évidence les caractéristiques physiques (éléments topographiques, climat, végétation, les caractéristiques orohydrographiques), et les caractéristiques humaines de la ville, qui s'attachent à analyser l'organisation humaine (communautés, mode de vie et les activités économiques) avant de déboucher sur l'occupation de l'espace (configuration spatiale, occupation du sol et typologie de l'habitat).

Le second chapitre sera également subdivisé en deux sections la première section est consacrée au diagnostic urbain. Elle parlera des problèmes d'assainissement de la ville (voiries, canalisation, ordures ménagères, etc.), qui va découler par montrer l'insuffisance des équipements de basse. La seconde section montrera les causes à l'origine de ses dysfonctionnements.

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CHAPITRE I : CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES, ET CONFIGURATION SPATIALE DE LA VILLE DE MAKOKOU.

Ce chapitre consiste, à analyser les caractéristiques physico-géographiques de la ville de Makokou, l'organisation administrative et spatiale. Il sera divisé en deux (2) sections la première section présentera les caractéristiques physico-géographiques, tandis que dans la seconde section nous présenterons l'organisation humaine et la configuration de la ville.

SECTION 1 : CARACTERISTIQUES PHYSICO-GEOGRAPHIQUES DE LA VILLE DE MAKOKOU.

I.1.1 Facteurs physiques de la zone d'étude

? Relief

Le Gabon pays de moyenne altitude est généralement accidenté en dehors de la zone côtière11. C'est ainsi que son relief est constitué en trois grands ensembles géomorphologiques : « les basses terres de la région côtière ; les massifs montagneux du centre culminant à plus de 1000 mètres ; les plateaux du nord et de l'est »12.

Makokou principale ville de la province de l'Ogooué Ivindo présente les caractéristiques du troisième ensemble. Ainsi, la ville est située dans le relief du vieux socle ; il se caractérise par un relief ancien, constitué de roches cristallines datant de l'Archéen (2,7 à 3,4 milliards d'années). Il s'agit d'une vaste pénéplaine d'environ 500 mètres d'altitude moyenne, vallonnée dans sa partie centrale et entaillée par de nombreuses vallées favorisant le maintien d'un réseau hydrographique dense. Des crêtes de quartzites et d'itabirites riche en minerai de fer comme celles de Belinga et Boka-Boka dans la région de Mekambo, rompent la monotonie des paysages. Elles dressent leurs sommets au-dessus des surfaces aplanies : mont de Minkebé (937m), mont de Belinga (10224m), mont Sassamongo, (1001m) dans le massif de boka-boka.

11 NAKOBIANE J.Y, 2003, op, cit, p.30

12 J.B MOMBO, atlas de l'Afrique, Gabon, p,8.

22

Carte 2 : Relief et pentes de Makokou.

Figure 1 : Profile topographique de Makokou

? Géologie

Pour ce qui est de la géologie, les plateaux du nord-est du Gabon sont sur un socle précambrien constitué des roches cristallophylliennes associées. Certains auteurs tels que GUY LEMASLE différencie les unités géologiques selon plusieurs classes :

- Les noyaux très vieux socle datant d'au moins 3.800 million d'années et caractérisés par un métamorphisme très poussé

23

- Le socle proprement dit qui date d'environ 3.300 millions d'années est constitué de gneiss et de granites.

- Des filons volcanosedimentaires, des roches magmatiques basiques, ultrabasique et itabirites dont l'âge se situerait entre 2.700 et 2.100 millions d'années. Ils se présentent en intercalation dans le socle.

De plus amples précision, sur la géologie des environs immédiats de Makokou son contenu dans la notice de la carte géologique de Makokou. Selon l'auteur de ce document, les pénéplaines de Makokou seraient essentiellement constituées de roches métamorphiques du précambrien de base (environ 2.7 million d'années).

Carte 3 : Carte Géologique de la région du Gabon

Source : Ministère des Mines

? sol

Sur le plan pédologique, les matières altérées constituent les dérivées des roches cristallines sous la protection du couvert végétal dense et humide, formant la kaolinite (sol ferrallitique jaune, argileux, qui contient plus de 60% d'argile, et très profonds). Il ne contient pas de concrétions ferrugineuses, sauf en profondeur. Sa structure est très fine et sa perméabilité est relativement bonne ; mais c'est un sol très acide et très pauvre sur le plan chimique. Il est aussi assez fragile et, lorsque le couvert forestier est défriché, il s'altère très vite. On trouve aussi des structures argilo-sableuses, associés aux concrétions ferrugineuses sous forme de dalles. Enfin, dans les fonds de vallée existent des sols

24

hydromorphes, situés généralement à moins de 50 cm de profondeur. Ils sont caractérisés par la présence de gleys avec taches grises, vertes ou bleuâtre.

? Végétation

Le milieu tropical humide se caractérise par une végétation de forêt dense, est d'une stabilité remarquable. En effet, sa stabilité dépend surtout de la couverture végétale au sol. La végétation à l'état naturel, en parfait équilibre avec son environnement. Mais l'exploitation abusive déséquilibre sa stabilité (cas de la forêt de Makokou qui subit une exploitation industrielle).

À Makokou, la végétation comprend une très grande diversité d'essences et d'espèces parmi lesquelles celles des forêts matures, des forêts jeunes, des forêts à marantacées, des plantes herbacées, mais aussi quelques clairières, etc. Il existe aussi des spécificités liées à l'endémisme de certaines espèces. D'autre part, une grande partie de ces forêts de terre ferme sont anciennes. La famille la mieux représentée à la fois par le nombre d'espèces et le nombre d'individus est incontestablement celle des légumineuses. Elles représentent plus de 30% de toutes les essences recensées à ce jour. Elles se partagent en trois sous-familles distinctes : les césalpinioïdées, les mimosoïdées, et les papillionoïdées.

? Hydrologie

Les plateaux du nord-est du Gabon présentent un réseau hydrographique très dense et très ramifié. Le bassin de l'ivindo constitue l'une de nombreuses ramifications du fleuve l'ogooué. Cette rivière qui est le principal affluent de l'ogooué coule du nord-est au sud-est de la province. Elle coupe la ville en deux rives, et présente de nombreux rapides et chutes (exemple Loua Loua et Mppngué), qui interdisent pratiquement sa navigation au niveau du chef-lieu de la province de l'ogooué ivindo (Makokou), sa largeur moyenne est d'environ 200m et son cour sinueux est occupé par de nombreux ilots et affleurement rocheux (essentiellement les gneis).

Dans le système hydrologique de l'Ivindo, l'année se partage en deux périodes, une période de crue allant d'octobre à juin, et une période d'étiage de basses eaux allant de juillet à septembre. L'écoulement est totalement calé aux rythmes et saisons pluviométriques. Le premier caractère essentiel des crues, eu égard à l'abondance des précipitations dans le pays, est leur faiblesse relative.

Le facteur principal est la densité du couvert forestier qui atténue considérablement les concentrations des eaux de ruissellement, et l'inexistence de grands reliefs imposants.

25

Deux facteurs déterminent les phases d'étiage : les régimes pluviométriques et les capacités de rétention d'eau des bassins versants. Ce qui explique que pendant la saison sèche, les cours d'eau sont alimentés uniquement par les vidanges des nappes alluviales et souterraines ; les pertes par évaporation diminuent sensiblement du fait des températures relativement basses entre juin et septembre.

I.1.2 Facteurs naturels de la zone d'étude ? Température

Les températures dans la ville de Makokou varient selon les saisons, la saison la plus chaude dure 3 mois du 30 janvier au 17 mai avec une température moyenne maximale supérieure à 30°C. Le jour le plus chaud de l'année est le 12 avril avec une température moyenne maximale de 31°C et minimale de 22°C.

La saison sèche dure 1,9 mois, du 24 juin au 21 août, avec une température quotidienne moyenne inférieure à 27°C. Le jour le plus froid de l'année est le 19 juillet, avec une température moyenne minimale de 20°C et maximale de 26°C.

Graphique 1 : Moyenne maximale et minimale à Makokou.

35 30 25 20 15 10 5 0

 
 
 

haute basse

Source : Station météorologique du Makokou Réalisation Ralf Mackwanya

? Climat

La ville de Makokou comme tout le Gabon est soumise à un climat équatorial. Avec une saison de pluie (9 mois de septembre à mai) et une saison sèche (3 mois de juin à aout). « Les précipitations moyennes annuelles sont de l'ordre 1700mm, les pics les plus

26

importants ont lieu entre octobre-novembre et mars-avril ».13 On constate toutefois un léger fléchissement entre janvier et février. C'et entre juin et septembre qu'intervient la saison dite sèche. Les températures moyennes sont de 23,9°C à Makokou, avec un minimum mensuel de 21,7°C en juillet, et un maximum mensuel de 25°C en avril. Les variations saisonnières sont de l'ordre 3,3°C. L'insolation est relativement faible ; la station de Makokou enregistre une moyenne de 1485 heures.

Carte 4 : Carte climatique de la région du Nord Est du Gabon.

13 MALOBA MAKANGA, Les précipitations au Gabon : climatologie analytique en Afrique

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? Précipitations

Le jour des précipitations est un jour au cours duquel on observe une accumulation d'eau ou mesurée en eau d'au moins 1 millimètre. La probabilité de jour de précipitation à Makokou varie énormément au cours de l'année.

La saison connaissant le plus de précipitation des 8 mois du 3 septembre au 30 mai, avec une probabilité de précipitation quotidienne supérieure à 50% le 29 octobre. La probabilité de précipitation culmine à 86%. La saison la plus sèche dure 3 mois, du 30 mai au 3 septembre. La probabilité de précipitation la plus basse est de 13% le 20 juillet.

Graphique 2 : Pluviométrie mensuelle moyenne

300

250

200

150

100

50

0

pluie (mm)

pluie (mm)

Source : Station météorologique du Makokou Réalisation Ralf Mackwanya

28

SECTION 2 : ORGANISATION HUMAINE ET CONFIGURATION SPATIALE DE LA VILLE DE MAKOKOU.

L'organisation humaine de la ville de Makokou se caractérise par une population hétérogène et d'une diversité d'activité économique et sociale.

I.2 Organisation humaine de la ville de Makokou

I.2.1 Bref historique de la ville de Makokou

La province de l'Ogooué-Ivindo, vaste de 4 607 500 hectares est la plus grande du Gabon par sa superficie. Elle compte 63 293 habitants14, avec une densité de 1,4 hab/km2 qui fait d'elle l'une des provinces à faible densité humaine. Situé à proximité du confluent des rivières de Liboumba et Ivindo, Makokou qui fait l'objet de notre étude, fut fondé en 191215 pour servir de poste militaire à un point stratégique. Et elle est devenue Chefs-lieux de la province à l'issue de la division administrative du territoire c'est-à-dire en 1958, statut qu'elle conserve depuis lors. L'étymologie du nom `'Makokou» vient des nombreux rochers présents dans la rivière. Le nom `'Makokou» signifie « cailloux » ou « rochers » en Mahongwé et en Samayi deux langues du groupe Ikota.

I.2.2 Principales ethnies et communautés

La population de la province de l'ogooué Ivindo est repartie de façon inégale dans les 4 départements que compte la province. En regardant la population par département de la province, il en ressort que le département de l'Ivindo, dans lequel se trouve la ville de Makokou, reste le plus peuplé avec une densité correspondante à 1,6 Hab/Km2. L'histoire du peuplement de l'Ogooué-Ivindo et de la ville de Makokou remonte depuis longtemps. Les différents groupes ethniques actuels ont suivi des migrations précises ; du Nord-Est viennent les Bougom (Akélé), les Shamaye, les Ndambomo et les Bakota; les Fang viennent du Nord du Gabon ainsi que les Bakwélé.

Makokou rassemble aujourd'hui tous les groupes ethniques que l'on retrouve dans la province. À cela s'ajoute les communautés étrangères on y trouve une forte communauté camerounaise qui au fil du temps s'est installée dans presque toute la ville. Nous avons également les communautés maliennes, béninoises, nigériennes, etc.

14 RGPL 2013

15 Situation socio-économique ogooué ivindo 2012

29

Tableau 4 : Répartition des groupes ethniques par quartier

Ethnies

Groupe

Localisation dans la ville

Origine

Kota

Kota

Zoatab, epassendjé, ebandagoye loa-loa Mbeza central 1 et 2

Nord Congo, Est de la province

Kwélé

Fang

Zoatab

Venu de l'amont de l'Ivindo, Nord du Gabon

Fang

Fang

Ngouabi, Evoungha Allarmitang Mayiga, central 1et 2, Loa-loa

Nord du Gabon

Makina

Fang

Mayiga, central 1

Boué, Ovan

Nzaman

Fang

Ngouabi allarmitang

Makokou, Ovan

Ntoumou

Fang

Evoungha, Mbolo edock

Nord du Gabon

Shaké

Kota

Mbolo 1 Loa-loa

Boué

Bougom

Kota

Zoatab ebandangoye

Mekambo

Hongwé

Kota

Mbolo 1, 2 et 3

Okondja sur la Sébé

Shamaye

Kota

Mbolo 1, 2 et 3

Okondja sur la Sébé

Ndambomo

Kota

Mbolo 1, 2 et 3

Okondja sur la Sébé

Haoussa

Haoussa

Quartier Haoussa, central 1 et 2

Nord du Gabon

Source Mairie de Makokou repris par Mbami Walter 2020, modifié par Mackwanya Ralf, 2021

I.2.3 Dynamique des populations

La dynamique des populations de la ville de Makokou est étroitement liée aux urce Mairie de Makokou

mobilités des activités économiques. En effet, l'arrivée des compagnies d'exploitation

Réalisation : Mackwanya Ralf 2021 forestières et l'insuffisance de la main-d'oeuvre locale ont déclenché au début des années 1900 une vague de migration. Lors du recensement de 1980, la ville comptait environ 4000 habitants, en 1993, cette population a été évaluée à 9848 habitants (RGPH 1993). Lors du recensement de 2003 on estimait le poids démographique de cette ville à près de 13566 habitats, ainsi lors du dernier recensement général de la population et du logement (RGPL) de 2013 de la ville de Makokou, la population est estimée à 20813 habitants ou la proportion urbaine est la plus dominante de la province et se situe à 45%

Evolution de la population depuis 1980

25000

20000

 
 

15000 10000 5000 0

1980 1993 2003 2013

Graphique 3 : Évolution de la population de Makokou depuis 1980

30

I.3 CONFIGURATION SPATIALE

I.3.1 Organisation administrative de la ville

Avec une superficie de 8708 ha, la ville de Makokou a connu une réelle organisation administrative dès la première moitié de XXe siècle pendant qu'elle était encore sous la domination coloniale. La ville s'est d'abord organisée autour de sa configuration spatiale, ainsi, suite à un arrêté approuvant la planification des lotissements et des tracés des rues, la ville a connu plusieurs changements.

Cependant, le statut administratif de la ville a connu plusieurs mutations allant de la commune mixe en 1936 à la commune de plein exercice16 après la loi n°55-1489 du 18 novembre 1955 relative à la réorganisation municipale en Afrique Équatorial française (A.E.F). Par ailleurs, la redéfinition du périmètre urbain par le décret N°000670/PR/MIDSM 1995 a permis de subdivisé la ville de Makokou en deux arrondissements (tableau5).

Toutefois, le décret N°000670/PR/MIDSM de 1995 a permis la fixation du périmètre urbain et celle des arrondissements il n'en demeure pas moins qu'il ne relève aucune norme ni caractéristique de la délimitation des quartiers de la ville.

Cependant, il existe un réel problème de délimitation des quartiers qui sont pour certain inter arrondissement, spontané et difficile à délimité. Ainsi, la commune de Makokou compte 30 quartiers17 répartis en 3 grands blocs (tableau 6). Quartier central, Mbolo et Zoatab, dont 15 au premier arrondissement et 15 au deuxième arrondissement la structuration de la ville s'organise autour de celle-ci.

Tableau 5 : organisation administrative

Arrondissements

hommes

femmes

Superficie (ha)

Densité (hab/km2)

1er arrondissement

6817

6700

4837

2,7

2èmearrondissement

3603

3563

3873

1,8

Total

12420

10260

8708

4,5

Source RGPL 2013 directions générales de la statistique 2015 modifiée par ralf Mackwanya 2021

Dans ce tableau il est mentionné clairement que nous avons deux arrondissements dans la commune de Makokou le tableau nous décrie exactement le nombre des

16C'est-à-dire sous l'administration d'une équipe municipale avec à sa tête, un maire élu au suffrage universel et non désigné par l'administration coloniale.

17 Mairie central de Makokou

31

populations par arrondissement et l'on constate que le premier arrondissement est le plus grand par sa superficie et est également le plus peuplé.

Tableau 6 : Répartition des quartiers par blocs

1ère bloc Zoatab

2e bloc Quartier central

3e bloc Mbolo

Epassendje 1 et 2

Allarmintang

Mbolo 1

Ebandagoye 1 et 2

Evoungha

Mbolo 2

Zoatab 1 et 2

Central 1 et 2

Loa-loa

Carrefour bienvenue

Quartier Haoussa

Mbolo Edock

Mbeza

Ngouabi

Edoung Avion

Source : Mairie de Makokou. Réalisation Ralf Mackwanya

En dehors de ces trois (3) grands blocs il y'a aussi les quartiers périphériques qui se sont ajoutés à cause de l'extension de la ville il s'agit entre autres des quartiers beaux quartiers I qui se situe à Epassendjé, beaux quartiers II qui se situe à 5km de l'entrée de la ville plus précisément à Mayiga, beaux quartiers III quant à lui se situe dans la banlieue de Makokou plus précisément dans Mbolo III.

Carte 5 : Structuration du tissu urbain de la ville de Makokou.

La carte ci-dessus montre la structuration de la ville de Makokou. La ville est divisée en deux rives elle est traversée par le fleuve Ivindo nom que porte la province. Le

Photo 1 : maison en terre battue située au quartier zoatab 1er arrondissement photo 2 : bâtiment colonial occupé par le ministère du Commerce Photo 3 et 4 : habitat moderne

3

1

4

2

tissu urbain est réparti sur l'ensemble de la ville on observe les zones densément peuplées dues à la forte concentration d'activités économiques.

II.3.2 Typologie de l'habitat

Dans ville de Makokou le type d'habitat est constitué selon la configuration de la majorité des villes du Gabon. En effet, les habitations sont classées en trois catégories premièrement nous avons d'abord un type l'habitat colonial qui se trouve au centre-ville généralement se sont les bâtiments administratifs cela s'explique par le faite que la ville avait commencé plus précisément à cet endroit.

Ensuite derrière l'habitat colonial nous avons l'habitat traditionnel en y trouve les maisons faites de bloc terre entre les cordes en liane, des maisons faites en planche avec les matériaux de récupération.

Le troisième type d'habitat est l'habitat moderne celui-ci est le résultat l'extension de la ville due à une forte croissance démographique et de la création des nouveaux quartiers tels que les Beaux quartiers qui fait l'objet de notre étude.

32

Planche1 : Type d'habitat dans la ville de Makokou

Photo 5 : une famille allant à la pêche en pirogue. Photo 6 : résultat issu de la pêche exposée sur le pont de l'ivindo

5

6

33

II.3.3 Activités socio-économiques

L'activité socio-économique de la ville est largement dominée par les secteurs primaires et tertiaires. Le secteur secondaire est quant à lui reste embryonnaire. Les populations de Makokou ont pour principale activité le commerce, la pêche, et l'agriculture.

? Le commerce

Le commerce constitue l'activité le plus dynamique dans la ville. L'activité économique dans ce secteur est à la hausse depuis 2013. Cette hausse s'explique par l'implantation de nouvelles entreprises forestières. La forte activité aurifère contribue également dans le processus de la dynamisation économique de la ville.

? La pêche

La pêche est pratiquée toute l'année sur l'Ivindo et ses affluents par les femmes, les hommes et les plus jeunes. Lesquels vont camper au bord de la rivière pendant les heures voir quelques jours pour capturer et fumer les poissons qui seront mis en vente afin que le revenu serve à la subsistance de la famille. Elle se fait avec les outils artisanaux et différentes techniques sont utilisées: pêche à l'hameçon et à la canne, la pêche à la ligne de fond, au piquet, à la traîne, au filet ou à l'épervier, techniques utilisées partout.

Planche 2 : l'activité de pêche

34

? L'agriculture

En générale, l'agriculture en milieu urbain est itinérante sur brûlis, avec un outillage très rudimentaire (machettes, haches, limes), par des paysans disposant d'un hectare environ, sur lequel ils cultivent essentiellement : le manioc, la banane plantain, le taro, l'igname, l'arachide, les légumes, le maïs, la patate... Les produits issus de l'agriculture occupent la plus grande partie de la consommation des ménages. Elle se fait environ jusqu' à 3 à 5 km de la ville. Les cultures sont organisées selon les saisons. Au début des deux saisons sèches en juin et en décembre, c'est le moment du débroussaillage, puis à la fin de la saison, les femmes plantent ou sèment les cultures.

CHAPITRE II : DIAGNOSTIC URBAIN DE LA VILLE DE MAKOKOU.

Il s'agit au cours de ce deuxième chapitre de réaliser un diagnostic urbain de la ville sur la situation économique et sociale actuelle. Ce deuxième chapitre sera également subdivisé en deux sections, dans la première section, nous analyserons la situation urbaine de la ville tout en montrant les problèmes d'assainissement auxquels fait face la ville (voirie, canalisation, ordure). Il va découler sur les équipements sociaux de base. La seconde section analysera les principaux facteurs à l'origine de ce dysfonctionnement.

II. SECTION 1 : ASSAINISSEMENT ET EQUIPEMENTS COLLECTIFS DANS LA VILLE DE MAKOKOU

II.1 PROBLEME D'ASSAINISSEMENT

II.1.1 Les caniveaux obstruent

La ville de Makokou à l'instar de toutes les autres villes du pays est confrontée au problème de l'engorgement des canalisations.

Pour ce qui est de la canalisation, il faut dire qu'elle demeure aussi un épineux problème, car ce dernier ne fait l'objet d'aucun entretien par les populations et les services de la mairie qui sont en charge de la gestion de la ville. En effet, la plupart des caniveaux qui existe sont obstrués part toute sorte d'éléments tels que les cartons, du plastique, les bouteilles voir même de l'herbe. Ainsi, ils ne peuvent plus recevoir les eaux de ruissellement pour les conduire au collecteur principal ce qui occasionne les inondations en période de crue.

Planche 3 : canalisation obstruent par tous sorte d'éléments

5

 
 
 
 

7

8

 

9

 
 
 

Photo 7 : caniveau obstrue Photo 8 : caniveau obstrue par l'herbe. Photo 9 : caniveau obstrue par tout type de déchets empêchant le passe d'eau.

3

Photo 10 : le sous-traitant C'PUR en pleine collecte des ordures Photo 11 : Un des bacs à ordure de

la commune de Makokou au quartier MboloI

10

10

11

36

Si la canalisation est bouchée par toutes sortes d'éléments faute d'un entretien permanent, la collecte des ordures ménagères connaît aussi les mêmes problèmes par manque d'organisation de la part des services compétents.

II.1.2 La collecte des ordures ménagères

Il faut noter que sont considérés comme déchet ménager tous les détritus provenant de la vie domestique en dehors des matières fécales humaines et animales.

Ainsi, l'activité d'assainissement relève de la compétence et des conseils municipaux dans toute l'étendue du territoire gabonais. L'insuffisance des moyens logistiques et financiers contraint les mairies à ne se limiter qu'au nettoyage de certains lieux, notamment le centre-ville.

La commune de Makokou compte une vingtaine de bacs à ordures. La collecte des ordures est assurée par une entreprise privée (C'PUR) qui sous-traite avec la mairie. La collecte se fait tous les jours pour ce qui est des marchés et une fois par semaine pour les ménages.

Planche 4 : collecte des ordures par le sous-traitant

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II.2 L'INSUFFISANCE DES ÉQUIPEMENTS COLLECTIFS DE BASE

II.2.1 Les équipements éducatifs insuffisants

À partir de nos recherches sur le terrain, il en ressort que les équipements éducatifs sont insuffisants vu l'importance de la population scolaire qu'abrite la commune. Les établissements secondaires publics et parapublics à cycle complet sont au nombre de quatre (4), dont deux (2) publics et deux parapublic. Ces établissements ont été pour la plupart construits dans les années 70 et ont gardé la même configuration.

Le principal lycée de la commune qui est le lycée Public Alexandre Sambat, a un cycle complet c'est-à-dire de la 6e en Tle, nous avons le Collège Notre dame de Victoir (CNDV) qui est un établissement catholique qui au fur du temps vu l'augmentation de la population est passée du collège à lycée avec cycle complet, le collège Esia Somore (établissement protestant), viens compléter la liste des établissements publics et parapublics à cycle complet.

Pour clore ce qui est du public, nous avons un CES public qui va de la 6e en 3e. À cela s'ajoutent les écoles privées qui viennent compenser l'insuffisance des établissements publics. Nous avons dénombré trois (3). Dont un (1) établissement privé Islamique ; un établissement privé Laïc et un établissement Alliance chrétienne.

Pour ce qui est des écoles pré primaires et primaire nous a avons dénombré une vingtaine d'établissements pour le primaire dont 22 au total reparti dans toute la ville et 20 pour le pré primaire.

Tableau 7 : Nombre d'école et effectif scolaire de la ville de Makokou

Nombre de niveaux

Nombre d'écoles

Nombre de salles de classe pédagogiques

Effectifs des

élèves par niveau

Nombre de bâtiments scolaires

Pré primaire

20

45

514

17

primaire

22

193

5124

80

secondaire

7

127

5713

19

Source : D.A.P Makokou service de la carte scolaire année académique 2019-2020

Le tableau ci-dessus nous montre l'insuffisance des équipements éducatifs il en ressort de ce tableau que nous avons 7 établissements secondaires pour un effectif total de 5713 élèves pour 19 bâtiments en service. Par contre il y'a d'autre bâtiment que nous n'avons pas pris en compte dans notre étude pour cause de manque de table banc.

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II.2.2 Les équipements sociaux insuffisants

On attend par équipement social toutes infrastructures qui contribuent au bien-être de tous. Ces derniers peuvent être : les passerelles de franchissement, les pompes publiques les aires de jeux, etc.

Comme les équipements éducatifs, la commune de Makokou ne dispose pas d'un nombre suffisant d'équipements sociaux capables de répondre aux attentes des populations.

Au cours de nos investigations, nous avons relevé beaucoup de manquement concernant les aires de jeux publiques qui manque cruellement. Nous avons relevé un seul terrain de basket, un seul terrain de volley-ball ; un terrain de handball ainsi que le stade municipal Alexandre Sambat tous ces infrastructures sont regroupées au même endroit ce qui pousse les habitants à se déplacer pour profiter de certaines structures importantes pour le développement physique et moral du corps humain.

Le constat est aussi alarmant au niveau des pompes publiques et des lavoirs. À cet effet, nous avons pu relève la présence de 4 pompes publiques et aucun lavoir dans toute la commune de Makokou ces manquements constituent des obstacles pour le bien-être des habitants. Des nécessiteux, en majorité des femmes et des enfants sont obligés de parcourir de longue distance à la recherche d'une pompe publique, car dans un quartier il existe qu'une seule pompe publique. Ces derniers permettent aux populations des quartiers d'avoir facilement accès à l'eau potable. Cela est certes insuffisant, mais résout partiellement le problème d'accès à l'eau potable dans une ville où on sait que la majorité des familles perçoivent un faible revenu.

En matière d'équipement de franchise, nous avons relevé la présence des ponts, tels que le pont sur l'ivindo qui sépare la ville en deux rives. Il y a la construction récemment d'une passerelle moderne qui est l'oeuvre de la participation communautaire.

II.2.3 Les différents types des voies

Les infrastructures routières constituent le socle de l'activité économique. Elles sont essentielles dans les fondements économiques de l'organisation urbaine car régissant les flux et la mobilité des biens et des personnes.

Dans cet ensemble, la route apparait comme un élément fondamental dans l'organisation interurbaine, compte tenu des facilités d'accès et d'échange qu'elle offre. Elle constitue un réseau vital pour le développement d'une ville ; elle est un élément

par les passages piétons; Photo 14 : troisième type de voie dans la ville fait en latérite

12 13 14

Photo 12 : Route principale bitumée, Photo 13 : Route secondaire faite en macadam embelli

12

13

14

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primordial qui fonde les échanges économiques, du fait des avantages qu'elle offre pour la réduction des distances en termes de mouvement des personnes, des biens et services.

La ville de Makokou qui fait l'objet de notre étude ne répond quasiment pas à ces critères d'autant qu'elle recèle quelques insuffisances en matière des infrastructures routières.

En effet, le réseau routier dans la ville de Makokou est dense et compose de trois (03) types de voie tout d'abord nous avons les voies bitumées la ville a profité des fêtes tournantes de 2002 pour le revêtement de ses voies, à cet effet, il y'a la présence d'une voie principale ayant plusieurs ramifications qui va de l'entrée de la ville plus précisément au quartier Allarmitang et s'achève à l'aéroport Epansendje. La deuxième voie quant à elle va de la place de l'indépendance s'achève au gouvernorat celle-ci a également plusieurs ramifications.

Ensuite, nous avons un deuxième type de voies non bitumé fait en latérite ou tout simplement du sol nu. Généralement, elles ont les nids de poule ce type de vois sont localisé à l'intérieur des quartiers, elles sont considérées comme des voies secondaires.

Le dernier type de vois que nous rencontrons dans la ville se sont les voies dites en macadam (pavés). Elles sont bordées de part et d'autre par les caniveaux, dalot et des cunettes et embellie par les passages à piéton.

Planche 5 : différents types de voies dans la ville

40

II SECTION 2 : LES CONSÉQUENCES LIÉES AU NON-RESPECT DES OUTILS DE PLANIFICATION OBSERVE DANS LA VILLE DE MAKOKOU.

II.3.1 Des constructions anarchiques très gênantes

Les constructions anarchiques constituent l'un des obstacles au bon développement de la ville. La ville de Makokou, comme la majorité d'autres villes du Gabon est confrontée à cet épineux problème qui entrave leur rayonnement.

En effet, en pleine ville nous remarquons de nombreuses maisons construites en terre battue voir avec les matériaux de récupération

Soulignons aussi l'anarchie dans la construction des bâtis. Plusieurs maisons sont construites sans l'observation des règles qui régissent la ville au point que parfois même certains riverains occupent les zones déclarées d'utilité publique (D.U.P). Dans la zone de mbolo 3 un quartier du deuxième arrondissement de Makokou où la population a squatté toute une réserve foncière de l'État. Tous ces facteurs peuvent trouver les réponses, car le plus souvent ces espaces sont laissés aux oubliettes et les populations en manque d'espace s'installent avant que les agents du cadastre ne passent délimiter la surface réservée aux bâtis. D'où la squattérisassions des espaces publics.

II.3.2 Les procédures foncières trop longues

Les procédures foncières relèvent des prérogatives de l'État partagées entre :

- L'Agence Nationale de l'Urbanisme des Travaux Topographiques et du Cadastre (A.N.U.T.T.C)

- Le Ministère des Finances qui établit les décrets d'attribution provisoire et définitive

- La conservation foncière rattachées à la Présidence de la République assurent l'immatriculation et gèrent le titre foncier des villes du Gabon.

Ces procédures comptent deux phases :

Une première phase qui consiste en la délimitation du terrain par un plan situation. Elle permet une attribution provisoire à un prix généralement symbolique à charge pour les attributaires de les mettre en valeur (construction par exemple). Le requérant dispose alors de deux ans pour cette mise en valeur. Il peut aussi bénéficier d'une année de dérogation si la parcelle n'a pas encore été mise en valeur.

41

La deuxième phase apparait après le constat de mise en valeur qui donne à l'attributaire (requérant), le titre d'attribution définitif de l'immatriculation du titre foncier18. Mais s'il n'y'a pas de construction, le cadastre fait un constat de carence de mise en valeur et la parcelle devient la propriété de l'État.

Toutefois, ces procédures sont longues et complexes. C'est d'ailleurs pourquoi E Gapyisi a dit : « même quand les terrains existent à suffisance pour répondre à la demande des habitants, les procédures d'acquisitions sont tellement longues et compliquées au point que la majorité des ménages est contrainte de construire sur les terrains qui de manière non réglementaire ».19 C'est justement de cette façon que la majorité des quartiers de la ville de Makokou se sont formés. De nombreux manages ne peuvent se doter d'un titre de propriété, car la procédure est longue et complexe. D'où le découragement de la majorité des familles qui préfère construire sur les terrains libre et sans le respect des normes urbanistiques.

Cette situation peut se matérialiser à travers les insuffisances et les différences qui existent entre les zones modernes et les zones sous intégrés qui ont été construites de manière spontanée.

Si les procédures d'acquisitions foncières sont trop longues et retardent l'évolution de la ville, il faut aussi noter l'absence de planification qui est aussi une des raisons du non-développement de la ville.

II.3.3 L'absence de planification dans certains quartiers de la commune

L'absence de planification constitue une des raisons qui montre le déséquilibre spatial de la ville.

En effet, les nombreux quartiers ne sont pas viabilisés alors que ces derniers sont occupés par les populations. C'est le cas du quartier zoatab ou les nombreuses personnes sont installées sans un droit d'occupation délivré par la direction provinciale de l'habitat et de l'urbanisme. Et cette pratique ne pas sans conséquence, car le plus souvent les habitants s'installent dans l'anarchie totale.

Il faut tout de même dire que cette situation résulte de l'absence de planification urbaine de la part des autorités compétentes. L'anarchie constatée dans plusieurs quartiers

18 Voir annexe 3

19 Gaypisi, le défi urbain en Afrique, l'hamattan, Paris, 1989, p 45-47

42

de la commune en est la logique c'est pourquoi il serait nécessaire que les équipements publics tels que les lampadaires, les voies de communication précèdent les habitants afin que nous assistions à un développement harmonieux de la ville.

II.3.4 Règle d'occupation du sol non respectée

Les conditions d'occupation du sol au Gabon sont régies par les lois et textes réglementaires qui sont détaillés dans le recueil des textes de l'urbanisme. En effet, les fondements juridiques de l'occupation des sols sont :

- La loi 14/63 du 08 Mai 1963 fixant la composition du domaine de l'État et des règles qui en déterminent le modèle de gestion et d'aliénation ;

- La loi 15/63 du 08 Mai 1963 fixant le régime de la propriété foncière ;

- La loi 3/8 fixant le cadre de la réglementation d'urbanisme.

Les terrains à l'exception des parcelles cadastrées sont réservés au domaine privé de l'État, comme lieux vacants du fait que le droit foncier ne reconnait pas le droit coutumier. Ce texte permet ainsi à l'État de régulariser les situations d'occupation et d'usage du sol sans titre de propriété, par procédure d'attribution des parcelles ou par procédure de régularisation foncière.

Ainsi le non-respect des outils de planifications et l'installation illégale des populations expliquent l'anarchie que l'on observe dans la ville de Makokou. Ces dispositions d'occupation du sol non respecté font que de nombreux ménages s'y sont installés sans permis de construire délivré par la direction provinciale de l'habitat et de l'urbanisme.

En outre, nombreux facteurs dont l'augmentation de la population explique cette anarchie dans l'occupation du sol. Aussi, pouvons-nous évoqués la précarité financière de certain ménage qui ne disposent pas d'assez des moyens pour régulariser leurs situations foncières.

Tous ces facteurs évoqués expliquent les causes d'occupation du sol qui ne sont pas toujours respectées dans la commune de Makokou en particulier et du Gabon en général, car partout ailleurs, les procédures d'acquisitions foncières sont toujours très complexes et longues20 (schéma 3). Tous ces facteurs retardent le développement de la ville de Makokou.

20 Voir annexe 3

43

Conclusion de la première partie

Il a été question dans cette partie du travail de faire une présentation de l'environnement du lieu du stage, nous retenons de la Direction Provinciale de l'Habitat, Urbanisme, des Travaux Topographiques et du Cadastre son engament dans la lutte contre l'occupation anarchique et sa détermination à y parvenir.

Il en ressort également que la ville de Makokou a des atouts naturels qui peuvent favoriser son développement. Ces caractéristiques physico géographique permettent à la ville de bénéficié d'un relief relativement plat propice à la construction. À l'inverse, la ville connaît également de nombreux obstacles qui entravent son développement. Parmi ces derniers, nous avons cité les problèmes d'assainissement, l'insuffisance des équipements de base, les constructions très gênantes en pleine ville. Ce dysfonctionnement relève de nombreux facteurs dont les causes administratives économiques et sociales.

Malgré tous ces aléas, il existe une solution transitoire capable de résoudre les problèmes liés l'occupation de l'espace : le projet de création des lotissements beaux quartiers I et II qui est une réponse aux problèmes de développement des quartiers.

DEUXIÈME PARTIE : RESTRUCTURATION ET AMÉNAGEMENT DES

QUARTIERS DE LA VILLE DE MAKOKOU : CAS DU PROJET DES

44

LOTISSEMENTS BEAUX QUARTIERS I ET II (EPASSENDJE ET MAYIGA)

45

Introduction de la deuxième partie

La deuxième partie de notre étude est constituée de deux chapitres. Elle analysera les résultats collectés sur le terrain et fera une proposition d'aménagement approprié dans les deux secteurs.

Le premier chapitre fera une généralité sur les lotissements tout en rappelant les différentes phases pour la réalisation d'un projet de lotissement, il analysera ensuite l'aspect réglementaire tout en indiquant les lois et décret qui rendre en compte dans la construction d'un lotissement. Il va découler sur la planification de la zone d'étude tout en faisant un zonage (zone de cadre, zone résidentielle, zone commerciale...)

Le deuxième chapitre consistera à faire une proposition d'aménagement de la zone d'étude, et de mettre en place un système d'information foncier pour avoir une meilleure gestion des lotissements de Beaux Quartiers, ensuite nous ferons une projection des équipements urbains relatifs aux deux zones en conformité avec le développement durable

46

CHAPITRE III : RÉSULTATS ET ANALYSE DES DONNÉES DU TERRAIN III.1 Généralité sur les lotissements

Le lotissement est une opération d'urbanisme qui consiste à diviser un terrain, une propriété foncière en plusieurs parcelles destinées à la construction de bâtiments à usage d'habitation, commercial, artisanal, industriel, etc. Il vise à créer un tissu parcellaire, un morceau de ville. Au Gabon, le lotissement apparait bien plus souvent comme une opération de régularisation de l'occupation anarchique par les populations des périphéries urbaines. Il en découle donc d'une opération de remembrement et de restructuration du foncier en milieu urbain et périurbain.

De façon générale, un projet de lotissement comporte de manière classique cinq phases qu'il soit public ou privé. La première phase est celle de l'initiation, la deuxième phase est l'état des lieux ; la troisième phase est celle des études ; la quatrième phase est relative à l'application du projet ; la cinquième phase concerne la vente des lots.

Toutefois, il est recommandé de procéder à l'accomplissement des tâches préliminaires devant assurer le bon déroulement du projet avant de commencer les différentes phases du lotissement. Il s'agit de :

- Obtenir un certificat d'urbanisme (document officiel qui fournit sur un modèle donné les renseignements d'urbanismes relatifs à la propriété foncière) pour s'assurer que la zone qui fait l'objet d'étude peut être lotie ;

- Faire une immatriculation du droit foncier sur le périmètre,

- choisir les techniciens (Géographes Aménageurs, Urbaniste, Géomètre, etc.)

Pour revenir à sa définition, un lotissement est une opération ayant pour but l'aménagement complet d'un ou plusieurs espaces fonciers, en vue de leur division en lots.

III.2 Analyse de la réglementation de construction des lotissements des beaux quartiers 1 et 2

? Cadre légal

Le Plan de lotissement au Gabon prend en compte le cadre légal en particulier la loi sur le lotissement du décret du 3/81/PR du 08 juin 1981 portant réglementation en matière d'urbanisation au Gabon, qui établit ou exige que pour lotir un espace donné en République Gabonaise, il faut au préalable obtenir une autorisation que l'on appelle permis de lotir.

47

En République gabonaise, ce permis de lotir était délivré hier par la direction générale de l'urbanisme et de l'aménagement foncier (DGUAF). Présentement sa délivrance est régie par l'ordonnance 0000006/PR du 13 février 2012 et est assurée par l'ANUTTC (Agence Nationale d'Urbanisme des Travaux Topographiques et du Cadastre).

? Cadre réglementaire

L'importance accordée aux textes de loi régissant la gestion foncière dans notre travail est de plus justifiée, car, c'est par l'ensemble de ces dispositions que nous comprendrons comment les sites ont été choisis.

Ainsi, en référence à l'arrêté municipal portant Déclaration d'Utilité Publique des zones de réserve foncière D'Epassendje et de Mayiga: le Maire de la commune de Makokou. (Voir annexe 3).

- Vu la constitution

- Vu les Décrets n° 168 et 169 des 24 et 25 janvier 2007 portant nomination du Premier Ministre et fixant la composition du Gouvernement, ensemble les textes modificatifs subséquents ;

- Vu le Décret n° 00724/PR/MI du 26 juin 1988, fixant les attributs, pouvoir et avantages des personnels et auxiliaires de commandement ;

- Vu la loi 03/81, fixant le cadre de la réglementation d'urbanisme ;

- Vu la loi 15/96 du 6 juin 1996 relative à la décentralisation ;

- Vu le Décret du 3/81/PR du 08 Juin 1981 portant réglementation en matière d'urbanisme au Gabon.

Décide

Article 1 : les zones des réservations foncières citées ci-après sont déclarées d'utilité publique.

Il s'agit des zones situées dans les quartiers Epassendjé et Mayiga.

Articles 2 : Les zones précitées abriteront les projets de restructuration urbaine au fur et à mesure que les projets seront définis, les moyens seront disponibles et selon les demandes des différents investisseurs.

Article 3 : À cet effet, il est mis en place dans la commune de Makokou une commission chargée d'étude et d'enquêtes sociologiques devant aboutir aux travaux de planification urbaine assortie des documents graphiques relatifs à l'aménagement des sites sus indiqués.

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III.3 Mode d'appropriation du foncier

En République gabonaise en matière de procédure foncière il y a deux modes d'appropriation du foncier, il y a l'appropriation par voie d'attribution et l'appropriation par voie de régularisation. À Makokou, les acquisitions foncières se font selon ces deux modes d'appropriation. Mais pour le cas des lotissements des Beaux Quartiers le mode approprier pour l'acquisition d'une parcelle est le mode d'appropriation par voie d'attribution.

III.3.1 Appropriation par voie d'attribution

L'accès à la propriété foncière d'une parcelle non immatriculé faisant partie du domaine privé de l'État, et pouvant faire l'objet d'une appropriation à titre privatif, nécessite à l'obtention d'un titre de propriété ou un titre foncier (TF).

Au regard du régime de la propriété foncière au Gabon, l'attribution foncière est la mise en vente de terrain à bâtir dans le cadre de lotissement aménagé soit par les directions provinciales de l'habitat, de l'urbanisme et des travaux topographiques et du cadastre dans le cas de l'intérieur du pays soit par l'ANUTTC en capitale et desservis en voiries et réseaux divers (VRD) et équipement collectifs (EC).

Tableau 8 : Étape de la procédure d'attribution d'une parcelle dans les lotissements des beaux quartiers

Étapes

Services concernés

Localisation

1

Demande d'une parcelle.

Secrétariat de l'urbanisme

Beaux quartiers I ou II

2

Étude de dossier

d'attribution

Directeur provincial

Beaux quartiers I ou II

3

Commission technique

Contentieux/ Habitat

Beaux quartiers I ou II

4

Décision de la commission

Habitat et du logement

Beaux quartiers I et II

5

Cartographie de la zone attribuée

Service Cartographie

Beaux quartiers I ou II

6

Levé topographique

Service travaux topographiques

Beaux quartiers I ou II

7

Création d'identité

cadastrale du

requérant

Service travaux

topographique

Beaux quartiers I ou II

8

Implantation des bornes ou piquet

Division des archives

Beaux quartiers I ou II

9

PV de bornage

Secrétariat du cadastre

Beaux quartiers I ou II

10

Création d'identité

cadastrale de la parcelle

Opération de bornage

Beaux quartiers I ou II

11

Attribution du lot

Habitat et logement

Beaux Quartiers I et II

Source : Service du cadastre de Makokou. Réalisation : Ralf Mackwanya

49

Tableau 9 : Récapitulatif d'examen des dossiers pour les lotissements beaux quartiers I et II (Août 2017- Octobre 2021)

Dossiers

Nombre

%

Accords

141

19,26%

Instances

573

78,27%

Rejets

18

2,45%

Total

732

100%

Source : Service du cadastre de Makokou. Réalisation : Ralf Mackwanya

Le tableau ci-dessus nous récapitule l'ensemble de sessions d'examen des dossiers. Il en ressort que les dossiers d'un avis favorable ou accord sont immédiatement retenus. Ce sont les dossiers qui ne souffrent d'aucune irrégularité (voir annexe 2). Les dossiers mis en instance sont ceux qui ont été frappés par les critères de sélection sus indiqués. Soit, ils n'ont pas des cartes nationales d'identité.

Dans la plupart des cas, les requérants ont introduit un permis de conduire ou un passeport, dans d'autres cas, il n'y a ni signature ni adresse électronique ni d'adresse téléphonique ou encore émargement. Les dossiers rejetés il s'agit dans cette situation des dossiers sans cartes d'identité, sans contact téléphonique ou électronique. Ces dossiers ne bénéficient d'aucun accord.

Tableau 10 : Récapitulatif d'attribution des lotissements de beaux quartiers (Août 2017-Otobre 2021)

Localisation

Accord

%

Beau quartier I

65

46,09%

Beau quartier II

76

53,90%

Total

141

100%

Source : Service du cadastre de Makokou. Réalisation : Ralf Mackwanya

À ce jour, 141 parcelles ont déjà fait office d'attribution dans les lotissements des beaux quartiers, dont 65 attributions dans le premier lotissement soit un pourcentage de

f

46,09%. Dans le second lotissement, nous avons un chiffre un peu plus élevé avec 76

parcelles attribuées avec un pourcentage de 53,90%. III.3.2 Appropriation par voie de régularisation

Pour ce qui est de régularisation foncière, il y'a deux formes de régularisation. La première consiste à intégrer les populations qui s'y trouvent dans une zone réservée pour

50

projet d'aménagement. Lorsque les aménagements sont faits, l'administration accompagne les populations en leur fournissant les documents nécessaires pour qu'ils soient propriétaires. Dans un autre cas, la personne occupe une parcelle depuis ou elle a acquis une parcelle auprès d'un tiers personnel, celle-ci va vers les services de l'urbanisme pour faire régulariser sa situation foncière en vue d'être propriétaire.

Ainsi, dans la commune de Makokou, la procédure d'attribution des titres de propriété fait face à deux contraintes majeures. D'abord, les services administratifs notamment le Cadastre sont peu productifs de titres de propriété. Ensuite, les coûts financiers de la procédure sont élevés pour la majorité des ménages de Makokou. Ainsi après l'obtention du décret d'attribution provisoire, ces ménages arrêtent la procédure et construisent leurs maisons sans autorisation de construire. Toute la procédure d'immatriculation décrite précédemment (voir annexe 3) est très peu respectée. L'administration est ainsi amenée à pratiquer plus la régularisation foncière.

Diagramme 1 : Mode d'occupation du sol de Makokou 01/2021 à 10/2021

61%

Attribution. Régularisation. Bornage.

NOMBRE DE DEMANDE

6%

33%

Il en ressort de ce digramme que la procédure la plus pratiquée est celle de la régularisation foncière. Car selon certains requérants il est plus facile d'obtenir un terrain auprès d'une tierce personne que par les services cadastraux, pour eux la procédure

51

foncière est trop longue et lorsqu'il s'agit d'attribution parfois la parcelle qui leur aient attribué ne leur convient pas.

III.4 Les acteurs de l'aménagement dans le projet lotissements beaux quartiers I et II

Nous analyserons particulièrement les rôles de ces acteurs dans toute intervention concernant la zone d'étude. Ces acteurs se composent entre autres des acteurs institutionnels d'une part, et des partenaires privés publics (P.P.P) d'autre part.

III.4.1 Les acteurs institutionnels

s L'État

Il s'agit notamment des Ministères chargés de l'habitat et de l'urbanisme. Qui détiennent le pouvoir d'autoriser l'exécution de tout projet présenté par une collectivité tel que le projet des lotissements beaux quartiers 1 et 2, si le Schéma Directeur d'Aménagement Urbain (S.D.AU) de la localité le permet.

s La Mairie de Makokou

Dans le cadre de la réalisation du projet des lotissements de Beaux Quartiers, la mairie de Makokou a souhaité s'investir aux côtés de la Direction provinciale du Cadastre en vue d'apporter son soutien dans la mise en place du projet. Elle a identifié les sites et délivré les permis d'aménager.

s La Direction provinciale de l'Urbanisme et de l'habitat

La Direction provinciale de l'urbanisme et de l'habitat est responsable des grandes décisions qui concernent l'affectation de l'espace. Elle a une mission de contrôle sur les travaux d'aménagement d'une zone à lotir. En effet, les travaux de lotissements sont répartis selon les étapes suivantes :

- Travaux de pré aménagement qui consistent à réaliser les levés d'état des lieux des zones choisies pour le projet d'aménagement et de restructuration ;

- L'aménagement proprement dit fait sur la base de l'existant et le type
d'équipement applicable aux zones à aménager.

s Le cadastre

Le cadastre s'occupe des terrains du bornage et attribution des parcelles. Deux rôles principaux sous-tendent son action :

52

- Le règlement des conflits de limite de parcelles, plus précisément la confirmation d'un propriétaire dans ses limites de parcelle ;

- L'identification et l'attribution des numéros d'immatriculation au requérant.

Il s'agit notamment du titre foncier qui revêt un pouvoir juridique et qui est obtenu à partir du permis de construire ou une autorisation d'exploitataion pour des espaces à usage autre que l'habitation. La confection du dossier en vue d'obtenir un permis de construire comprend entre autres le plan de bornage et de la parcelle

Carte 6: Une partie du plan cadastral de Makokou

III.4.2 Les partenaires publics privés

Pour la réalisation des lotissements, la proposition d'un partenariat public privé fait par la Direction provinciale de l'Habitat et de l'Urbanisme a pour objectif de favoriser l'accès aux sites, favoriser les installations en eaux et en électricité sur les deux sites. A cet effet, la Société d'Énergie et d'Eau du Gabon (S.E.EG), a manifesté son intérêt pour accompagner la Direction provinciale de l'habitat et de l'urbanisme dans les l'extension du réseau d'eau et la fourniture en électricité. (Voir annexe 6). La Société Élite Construction Gabon (E.C.G) dans le cadre d'utilisation des engins pour les travaux de terrassement. La Direction provinciale des Travaux Publics (D.P.T.P) pour l'ouverture des voies de circulation et la CAISTAB pour les réserves en carburant, les chefs de quartiers et bien autres, etc.

Planche 6 : Travaux de terrassements et centrale électrique installée dans le lotissement

Photo 15 : installation des panneaux solaires au site beau quartier II par l'entreprise CDC ; Photo 16 : panneaux solaires déjà installés ; Photo 17 et 18 : ouverture des voies de communication

17

15

16

18

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III.5 PLAN DES LOTISSEMENTS ET AMENAGEMENT DES ZONES A LOTIR ? Plan parcellaire des lotissements des beaux quartiers I et II

Le plan parcellaire des lotissements Beaux Quartiers I et II dresse la répartition des parcelles par lots. Les dimensions qu'on y trouve correspondent aux normes de superficie attribuable en République Gabonaise. L'implantation de ses deux sites a été projetée dans un système des coordonnées internationales UTM (Universal Transverse Mercator) polaires et géoréférence dans le plan cadastral de la ville de Makokou.

Les dimensions des voies vont de 7 à 10 mètres d'emprise, et font ressortir les ilots devant abriter les zones résidentielles, commerciales, industrielles ou de loisir. Ainsi, les parcelles varient entre 125m2 à 1500m2 soit 0,15ha, et sont comprises dans une superficie d'environ de 70ha et donnant un nombre environnant à 500 parcelles.

Carte 7 : Plan parcellaire des lotissements des Beaux Quartiers I et II

Les cartes ci-dessus montrent les plans d'aménagement des lotissements chaque plan montre la division parcellaire sous forme des lots celle-ci forme les ilots devant abriter une multitude des équipements.

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III.5.1 Zone d'intégration des équipements

III.5.2 Principes d'intégrations des équipements collectifs

? Principe d'alignement des voies

L'alignement correspond à la détermination de l'implantation des constructions par rapport aux voiries, afin de satisfaire aux soucis esthétiques, urbains, de salubrité, de sécurité et de circulation.

Le code de l'urbanisme impose que le sort des voies et espaces communs soit réglé dès le dépôt de la demande de permis d'aménagement (art. R 442-7 et R 442-8 du code d'urbanisme).

Carte 8: Alignement au niveau des voies principales avec une emprise de 7 à 10 m

III.5.2 Principe d'installation des bâtiments

Pour éviter de se retrouver avec les constructions anarchiques, les bâtiments devront être construits en respectant le plan d'aménagement mis en place tout en prenant en compte le modèle d'alignement des voies et le modèle d'alignement des maisons proposé. Pour cela, il devra répondre aux normes urbanistiques, juridiques,

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environnementales au même titre que les contraintes techniques liées aux caractéristiques de la zone.

Planche 7 : modèle d'alignement à suivre

Figure 1 : Modèle d'alignement des voies à suivre : Figure 2 : modèle d'alignement des maisons

1

2

? Quelques infrastructures prévues pour les deux sites

L'idée de construire les lotissements dans la ville de Makokou relevé de la volonté de la direction provinciale du cadastre et de la collectivité locale dans le but de résoudre les problèmes liés aux fortes demandes des parcelles et d'avoir les quartiers qui répondent aux normes d'aménagement urbain. Les deux sites choisis recevront les équipements à usage collectifs.

Tableau 10 : Infrastructures collectifs prévue dans le lotissement

Centrale électrique

Marché

Habitation

Espace vert

Bac à ordure

Scierie

Magasin aliments

Zone de détente

Éclairage public

Lieu de

culte

Château d'eau

Magasin vêtements

Salle de sport

Écoles

loisirs

Source : direction provinciale d'urbanisme et de l'habitat réalisation Ralf Mackwanya

57

III.6 Planification des zones de lotissements Beaux Quartiers I et II

Cette partie met en évidence la configuration spatiale ainsi que la répartition des zones en fixant pour chacune d'elle le genre et les conditions d'utilisation du sol. Dans les lotissements des beaux quartiers, il s'agit d'affecter les zones de réservation, d'infrastructure et d'habitat en conformité avec le projet de planification de la ville.

Il a été proposé qu'une étude doit être faite pour permettre l'implantation cohérente des équipements structurants tels que les marchées, les habitations et bien autre dans le lotissement.

Carte 9 : Zoning du site Beau quartier I

Photo 19 : maison déjà construite et habitée par un propriétaire à Beau Quartier I, Photo 20 : maison en finition à Beau Quartier I, Photo 21 : maison en pleine construction dans le lotissement,

22

21

Photo 22 : maison en construction dans le lotissement beau quartier I

21

19

20

22

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? Quelques maisons déjà construites à beau quartier I

Dans le lotissement Beau Quartier I nous avons déjà quelques maisons construites l'implantation de ces maisons respecte le mode d'installation prévu dans le lotissement, tel que défini sur la carte 8. Nos différentes sorties des terrains dans les deux sites nous permettaient de faire une vérification foncière celle-ci consistait à vérifier si les la population déjà installer respecte le plan d'aménagement prévu dans le site.

Planche : quelques maisons dans le lotissement Beau Quartier I

59

Le même principe a été adopté dans le deuxième site de notre étude il a été également question de mener une étude pour permettre l'implantation cohérente des équipements structurants tels que les marchées, les habitations et bien autre tout en déterminant leurs zones respectives.

Ainsi, les orientations considérées lors de la réalisation de ce travail sont : une zone réservée uniquement aux commerces, une zone réservée pour les cadres, une zone résidentielle et une zone mixe où l'on pourra trouver tous types d'activité

Carte 10 : Zoning du lotissement du site Beau Quartier II

60

III.6.1 Plan de situation de la du lotissement beau quartier II

Les plans de situation que nous présentons dans ce travail sont des représentations graphiques aériennes des lotissements beaux quartiers I et II et leur environnement. Il permet de situer la zone à aménager sur sa commune, afin de localiser précisément la zone concernée pour la construction du lotissement. Ce plan de situation montre également les terrains à proximité, le bâti existant et les principaux éléments structurants dans les alentours du lotissement21.

Carte 11 : Plan de situation du lotissement Beau Quartier II

21 Voir annexe 4

61

III.6.2 Création des zones de réservations foncières

La constitution d'une réserve foncière correspond à l'acquisition progressive de terrains ou de bâtiments, dans l'intérêt général, au moyen ou non de prérogatives de puissance étatique, afin d'anticiper des actions ou opérations d'aménagement. Le concept de réserve foncière est donc défini par le droit qui encadre précisément les champs d'intervention des collectivités locales. Le Code de l'urbanisme y consacre le titre II du livre II tout en faisant référence à l'outil dans d'autres dispositions, notamment celles relatives aux établissements publics fonciers et celles sur le droit de préemption. Plusieurs outils permettent de saisir les opportunités foncières en amont d'une opération pour éviter que les emprises nécessaires au projet reçoivent une affectation qui compromette ou complexifie sa mise en oeuvre22.

Pour notre étude, selon le Directeur Provinciale de l'Habitat et de l'Urbanisme, à ce jour seuls deux sites de réservation sont connus dans notre zone d'étude et ces deux sites sont automatiquement intégrés dans le projet.

Carte 12 : Identification des réserves foncières

22 L. 300-1 du Code de l'urbanisme

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III.6.3 Intégration des villages et des autochtones

? Circonscription des zones occupées par la population

La procédure a consisté à procéder au recensement de tous les bâtiments présent dans les zones choisies pour le projet de lotissement, ainsi que certains terrains qui pourraient après étude être recadrés. Lors de cette opération il consistait de distinguer les terrains appartenant aux autochtones et ceux achetés ou vendus par ces derniers. Il était donc question d'identifier et circonscrire les zones autochtones (bande villageoise) et celle des nouveaux habitants (habitant planifié). Ces derniers pourront par la suite être invités à régulariser les situations en vue d'être intégrés dans le lotissement.

? Stratégie d'intégration des autochtones

Pour ce qui est de la stratégie d'intégration des villages et des autochtones, une stratégie a été mise en place en vue d'intégrer les populations vivant dans les sites choisis pour le projet. Il a été question de :

- Retrait de la bande villageoise dans les lotissements

- Aménager la bande villageoise par l'ouverture des voies secondaires après deux

familles et aménager l'arrière pour permettre l'accès à d'autres parcelles ;

- Permettre l'adduction en eau et en électricité des populations autochtones qui se seront de ce fait exemptées de frais d'installation des équipements (poteau, borne, fontaine, etc.)

- Établissement d'un cahier de charge spécial fixant les conditions de régularisation foncières des parcelles issues de la bande villageoise ;

- Établissement d'un prix forfaitaire de 100.000 Fcfa pour la régulation des parcelles des autochtones issues de la bande villageoise ;

- Effectuer le bornage public en présence des populations directement concernées

et des autorités villageoises pour la fiabilité des limites des concessions ;

- Ouvrir un dossier spécial d'identification des familles concernées.

63

III.6.4 Création d'une bande villageoise

Pour cette étape qui rentre dans le processus de création des lotissements il a été prévu une bande villageoise ayant une largeur comprise entre 50m et 150m de part et d'autre des extrémités des zones du lotissement soit créé pour tenir compte des populations autochtones.

Cette bande devrait être matérialisée par une limite artificielle (servitude), qui fera office de séparation entre le lotissement et le village. Cette opération nécessite la prise en compte de la configuration du relief du site qui abrite certains bassins versants et est de ce fait irrégulier à certains niveaux.

Carte 13 : Délimitation de la bande villageoise

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CHAPITRE IV : PROPOSITION D'UN PLAN D'AMÉNAGEMENT APPROPRIER POUR LES DEUX ZONES

Le présent chapitre propose les aménagements visant à améliorer le cadre de vie de la zone d'étude. Il synthétise également les investissements nécessaires pour la réalisation de ces aménagements.

IV.1 Réglementation en vigueur en matière d'aménagement urbain au Gabon

La politique nationale en matière d'aménagement urbain est régie par un certain nombre de lois, de décrets et d'arrêtés qui en fixent les grandes orientations nous en avons sélectionné quelques-uns.

? Volet gestion des déchets solide (GDS)

L'article 6 de la loi N° 13/74 portant sur l'élimination des déchets et la réduction des nuisances publiques précise qu'en ce qui concerne l'élimination des déchets rejetés dans la biosphère et les nuisances, toute personne physique ou morale est invitée à mettre tout en oeuvre pour la collecte et la destruction la plus complète et la moins naissante possible des ordures ménagères et des divers déchets rejetés dans la nature.

Il leur est demandé de réduire les nuisances olfactives à un minimum supportable pour l'environnement; il leur est recommandé à cet effet :

- l'entretien des rues et de leurs abords ;

- l'enlèvement des ordures ménagères,

- l'enlèvement des détritus des marchés publics ;

- le nettoyage et la désinfection des marchés publics ;

- le choix précis des endroits appropriés pour enterrer ou incinérer les ordures ;

- la réfection des égouts, des caniveaux et des fosses septiques défectueux ;

? Volet environnement

L'article 2 de la loi N° 007/2014 du 1er août 2014 relative à la protection de l'environnement en République Gabonaise mentionne que la présente loi détermine les principes généraux de la politique nationale de protection de l'environnement contribuant à la promotion du développement durable. Ces principes tendent notamment à :

- La préservation et l'utilisation durable des ressources naturelles ; - La lutte contre les pollutions et nuisances ;

- L'amélioration et la protection du cadre de vie ;

65

- La promotion des nouvelles valeurs et activités génératrices des revenus liés à la protection de l'environnement ;

- L'harmonisation du développement et la sauvegarde du milieu naturel.

? Volet développement durable (DD)

La loi N° 002/2014 portant orientation du développement durable au Gabon. Dans son Article 3 précise les principes des fondamentaux du développement durable au Gabon, L'État assure le développement durable du Gabon au moyen d'une stratégie nationale basée sur les principes fondamentaux du développement durable, notamment:

- le principe de qualité de vie des individus: les individus vivant en République Gabonaise ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature. La protection de leur santé et de leur cadre de vie est au centre des préoccupations relatives au développement durable du Gabon;

- le principe d'équité et de solidarité sociales: les actions de développement doivent être entreprises dans un souci d'équité intra et intergénérationnelle ainsi que de solidarité sociale ;

- le principe d'efficacité économique : pour parvenir à un développement durable, les stratégies de développement économique doivent être performantes, porteuses de progrès social et respectueuses de l'environnement ;

- le principe de valorisation des savoirs traditionnels: il se traduit par l'accès et le partage équitable des avantages découlant de l'utilisation des savoirs traditionnels;

- le principe de protection et de participation des communautés locales : les populations et communautés locales ont un rôle vital à jouer dans la gestion de l'environnement et le développement du fait de leur connaissance du milieu et de leurs pratiques ancestrales.

66

IV.2 PROPOSITION D'AMÉNAGEMENT

IV.2.1 Mise en place d'un système d'information foncier (SIF) pour une meilleure gestion des lotissements

Le traitement manuel des données et la complexité des procédures, engendrent des lenteurs et sont souvent sources d'erreur, ce qui remet en cause l'efficacité de l'administration et met en danger la sécurisation des droits de propriété.

Pour faire face à cette problématique, nous avons proposé de mettre en place un système d'information de gestion foncier pour avoir une prise de décision rapide et de répondre aux besoins de la population. L'objectif de cette démarche est de :

- Élaborer une norme pour l'identification unique des parcelles dans la chaîne foncière urbaine

- Organiser les services et automatiser les traitements pour augmenter la qualité, l'efficacité des travaux et la productivité de la chaîne foncière

- Réduire les délais de traitement des dossiers - Réduire le nombre de litiges fonciers

- Mettre à disposition une référence de positionnement pratique, précise et homogène pour le géoréférencement des données

- Disposer d'un ensemble de données géographiques afin de constituer une base de référence pour les traitements fonciers liés aux contrôles géométriques

IV.2.2 Création de la base de données à référence spatiale

IV.2.3 Organisation du Système d'Information foncier dans la Geodatabase ? Création d'une géodatabase

Cette partie consiste à décrire l'organisation du SIF dans la Geodatabase sous ArcGIS pour une meilleure gestion des lotissements. La première, étape consiste à créer une base de données spatiale dans laquelle seront intégrées toutes les informations du requérant. Pour cela, on accède à ArcCatalog, puis, dans le menu contextuel, on choisit nouveau et enfin Personnal Geodatabase. Cette base de données est directement accessible depuis ACCESS, car elle se crée directement avec l'extension .mdb (figure 2)

Réalisation: Mackwanya Ralf AGT 2021

67

Figure 2 : Création d'une base des données de la gestion des lotissements

Réalisation: Mackwanya Ralf AGT 2021

? Création des hyper classes (jeu de classe)

La deuxième étape consiste à structurer les données en jeu de classes en vue de les organiser selon leurs thématiques. Un jeu de classe est un répertoire à l'intérieur de la base des données qui permet de stocké les classes d'entité. Précisions toutefois que le jeu de classe n'accepte qu'un seul type de fichier (shapefile). On ne peut donc pas y intégrer des tables ou des données rasters. La Figure 2

Figure 3 : Création des jeux de classe dans la base des données

? Insertion des données dans la géodatabase

L'intégration des données dans le SIF consiste à intégrer toutes les couches des données obtenues dans une Personnal Geodatabase par l'entremise d'ArcCatalog. Pour ce faire, on peut soit exporter les données depuis leur localisation jusqu'à la base de données, soit importer les données depuis la base de données

Figure 4 : Importation et exportation des données dans le SIF

Réalisation: Mackwanya Ralf AGT 2021

IV.2.4 Conception de la base des données et lancement des requêtes

IV.2.5 Conception de la base des donnéesR

Après organisation d'un SIF dans une personnalgéodatabase, une base des données contenant les informations des propriétaires a été conçue

Figure 5 : Table attributaire des éléments constituant la base des données

Réalisation: Mackwanya Ralf AGT

68

69

IV.2.6 Lacement des requêtes

Pour tester la base des données, plusieurs requêtes ont été lancées et leurs résultats ont permis de faire les analyses spatiales.

? Requête A : Identification d'un propriétaire

Dans cette requête (figure 6) il est question de s'interroger qui est le propriétaire de la parcelle enregistré sous le n°168, du lot G45. Cette sélection montre l'emplacement, le numéro d'enregistrement de la parcelle qui est le N°168 et une mini table d'attributs donnant toutes les informations sur le propriétaire et de la parcelle

Figure 6 : Identification d'un propriétaire.

Réalisation: Mackwanya Ralf AGT 2021

? Requête B : Identification des parcelles appartenant à un même propriétaire

La requête permettre d'obtenir le recensement de toutes les parcelles appartenant à la même personne. La figure ci-dessous identifie les parcelles relevées au nom de « Monsieur M » dans ledit lotissement. Ainsi, le résultat de cette requête donne:

- Parcelles N° 27 ; du Lot N°G84C

- Parcelles N°2 ; du Lot N°G45B

La figure 7 permet d'identifier les parcelles appartenant à Monsieur M.

70

Figure 7 : Identification des parcelles appartenant à un même propriétaire

Réalisation: Mackwanya Ralf AGT 2021

? Requête C : Identification des réserves foncière

Dans cette requête il est question de savoir quels sont les zones déclarée d'utilité publique (D.U.P) correspondant aux parcelles réservées aux équipements collectifs. Le résultat de la requête est indiqué comme suite.

Il s'agit des parcelles identifiées sous les numéros :

- Parcelles identifiées sous les numéros 447 et 487 du lot A67 appartenant au Ministère de l'Agriculture

- De la parcelle identifiée sous le numéro 413 du lot A87 réservé par la FEGAFOOT - De la parcelle 467 du lot A53 réservé pour la construction d'une centrale solaire - Parcelle numéro 434 du lot A48 réservation faite par l'Éducation nationale pour

la construction d'un centre de formation professionnelle

- Parcelle 456 du lot A37 réservé pour la construction d'un centre de santé.

Les résultats de la requête permettent d'identifier les D.U.P

71

Figure 8 : Domaines appartenant à l'État où zone déclarée d'utilité publique

Réalisation: Mackwanya Ralf AGT 2021

? Requête D : Identification des parcelles de 300m2

Dans les lotissements les parcelles vont de 150m2 à plus de 1000m2 cette sélection va montrer quelques parcelles ayant une superficie de 300m2

Figure 9 : Identification des parcelles de 300m2

Réalisation: Mackwanya Ralf AGT 2021

72

IV.3 RESTRUCTURATION DE L'ESPACE

L'ouverture des voies est l'une des premières volontés de la population en ce qui concerne l'aménagement des lieux. Ainsi, nous avons proposé une réaffectation de l'espace dont les détails de la procédure sont contenus dans les lignes suivantes.

IV.3.1 Volet Voirie et Réseau Divers.

s Alimentation en Eau potable

La multiplication des points d'eau potable constitue la priorité des populations de notre zone d'étude. En effet, 400 millions d'Africains, soit la moitié de la population du continent n'ont pas accès à l'eau potable, dont 108 millions en zones urbaines23.

Après avoir estimé les besoins en eau de la population de la zone d'étude, nous proposerons la construction d'autre borne-fontaine afin de réduire le temps consacré à la recherche de l'eau d'une part et améliorer la situation sanitaire des habitants d'autre part.

Ces fontaines d'eau seront disposées à proximité des voies primaires et secondaires pour faciliter l'accès à tous.

s Éclairage public

On ne peut envisager un aménagement urbain sans mettre en avant l'éclairage public qui est un paramètre incontournable de la sécurité quotidienne des habitants. Pour se faire, nous proposons d'installer d'une centrale solaire dans les deux lotissements.

Pour des raisons économiques, nous nous servirons des poteaux d'alimentation à énergie solaire pour l'éclairage public, on parlera alors de réseau mixte.

s Voiries

Pour ce qui est de la voirie, nous proposons les voies avec une emprise de 8 à 10m pour permettre une bonne circulation entre les habitations.

s Drainage des eaux usées et pluviales

L'assainissement pluvial s'avère indispensable dans la mesure où il permet l'évacuation des eaux pluviales souvent à l'origine des inondations dont les conséquences négatives ne sont plus à démontrer. Nous pouvons citer toutefois :

- L'impraticabilité des voies entraînant l'interruption du trafic et des activités économiques,

23 [ www.h2o.net]

73

- L'apparition des flaques d'eau sale et stagnante qui favorise le développement des vecteurs de maladies hydriques,

- La destruction des habitations et des routes,

- La perte en d'autres biens matériels,

Nous proposons donc de mettre en place un système de collecte des eaux pluviales pour l'évacuation d'eau dans un collecteur principal en vue de fluidifier le passage d'eau

IV.3.2 Volet Assainissement

? Toilettes à Chase Manuelle (TCM)

Nous proposons également des latrines améliorées, les toilettes à chasse manuelle (TCM), et non des latrines traditionnelles, car ces dernières présentent plusieurs inconvénients (risque de pollution de la nappe, car grande profondeur, pollution de l'air à cause des mauvaises odeurs, prolifération des mouches et développement des vecteurs de maladies dans la fosse...)

? Puisard et fosse septique

Nous proposons des puisards (système qui recueille les eaux) ou des fosses septiques pour la gestion de ces eaux usées.

? gestion des déchets solide

En ce qui concerne la gestion des déchets, nous proposons un plan de gestion des déchets dans les lotissements des Beaux Quartiers. Les principales étapes d'une gestion durable et écologique des déchets solides municipaux suivent en général le schéma ci-dessous

Schéma 4: Plan de gestion des déchets.

Pré collecte

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Compostage

Tri et recyclage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Collecte et transport

 
 
 
 
 
 

Traitements

 
 
 
 
 
 
 

Décharge contrôlée Compostage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

T Incinération

i t l

 
 
 
 
 
 
 

IV.3.3 Projection des équipements urbains relatifs à la zone

Le diagnostic de la zone d'étude nous a montré qu'elle possédait des indicateurs urbains très bas, ou simplement n'en possédait pas. Afin de faire évoluer notre zone, nous avons choisi un certain nombre d'indicateurs urbain.

Tableau 12 : Projection des équipements

Indicateurs prévus

Actions à mener

Voirie et Réseaux Divers (VRD)

Éclairage public

- Procéder à l'éclairage public des voies primaires

- Raccorder les ménages au réseau électrique par une

campagne promotionnelle

Routes

- Ouverture des voies

- Entretiens des routes

Collecteur d'eau

ea

Construire des caniveaux en béton pour l'évacuation des eaux pluviales

Réseau des bacs à ordure

e

- Placer des bacs à ordures aux endroits destinés à cet

effet sur le plan de lotissement

- Veiller à la bonne utilisation des bacs par les
populations

Lotissement (Découpage parcellaire,

dimension des parcelles)

- Conception de l'aménagement (nouvelle affectation de

l'espace)

- Bornage des parcelles

- Attribution des lots aux populations

- Sensibilisation sur le mode d'occupation de l'espace

Assainissement (type de latrines)

- Sensibilisation de la population sur la construction des

latrines TCM

- Sensibilisation sur la conception des fosses septiques

 

Biodiversité

- Plantation des arbres au bord des voies

- Création des espaces verts

- Entretien des espaces verts

Loisirs

- Construction d'espace pour le loisir

- Construction des aires de jeu

78

Conclusion de la deuxième partie

Dans la deuxième partie de notre travail, nous avons proposé un plan d'aménagement de la zone d'étude en mettant en place un système d'information foncier pour la bonne gestion des lotissements. Ce système peut être appliqué à grande échelle c'est dire dans l'ensemble de la commune. Ce système est axé sur plusieurs plans : réduire les délais de traitement des dossiers, organiser les services et automatiser les traitements pour augmenter la qualité, l'efficacité des travaux et la productivité de la chaîne foncière, réduire les litiges fonciers et bien autres.

Nous terminons cette partie par faire une projection des équipements urbains de base relatifs à la zone d'étude ainsi nous avons fait plusieurs propositions en tenant compte de l'aspect physique de la zone d'étude.

79

CONCLUSION GÉNÉRALE

80

Notre étude a porté sur « restructuration et aménagement des quartiers de la ville de Makokou : cas du projet des lotissements Beaux Quartiers I et II (Epassedjé et Mayiga) ». Il en ressort de la présente étude que la création des lotissements est une opération indispensable pour mener à bien les différents projets de restructuration et d'aménagements urbains.

Pour ce travail nous avons effectué un stage d'immersion professionnel de 6 mois au sein de la direction provinciale du cadastre de Makokou. Celui-ci nous a permis d'être confrontés aux réalités du monde professionnel, il nous a également permis de mettre en valeur toutes les compétences théoriques et pratiques que nous avons apprises durant notre parcours au département de géographie.

Ainsi, les opérations de restructuration répondent à une volonté des dirigeants politiques souhaitant améliorer le tissu urbain d'une agglomération. Elle constitue une stratégie de rattrapage des pouvoirs publics dans la planification et le contrôle des espaces bâtis de manière anarchique ou dégrader.

La restructuration est le point de départ pour tout autre aménagement proposé, car on ne saurait prétendre à un aménagement durable sur un site mal structuré. La position géographie et la configuration spatiale des deux sites ont influencé notre choix, car les deux sites présentent les caractéristiques propices à un bon aménagement.

Bien que l'État, les collectivités locales et d'autres institutions qui oeuvrent pour la gestion du sol manifestent à aider les populations par les actions concrètes de restructuration urbaine, on constate malheureusement que les zones d'habitat spontané se développent de plus en plus et contribuent quelquefois à l'extension de la ville. Cette situation est en partie due au fait que les derniers lotissements réalisés dans la ville de Makokou datent de 1975 et n'ont jamais fait l'objet d'une révision.

Ainsi, la construction des lotissements des Beaux Quartiers I et II dans la commune de Makokou plus précisément dans les quartiers Epassendjé et Mayiga est considérée comme une solution au problème d'occupation anarchique.

Cette étude s'inscrit dans une dynamique d'identification des problèmes liés à la gestion du sol. Elle propose en outre un système pour une gestion plus efficace de cette opération qui ne laisse personne indifférent dans notre pays, quelle que soit la région.

De ce fait, la mise en place d'une base de données intégrée dans un SIG est un moyen qui contribuera à la meilleure gestion des opérations foncière. L'outil SIG utilisé dans ce travail a permis d'avoir toutes les informations relatives aux parcelles et aux

81

propriétaires en si peu de temps. En plus, ces informations sont flexibles, précises et pourront aider à une prise de décision rapide.

Nos propositions visent à la gestion de l'occupation du sol et de l'extension urbaine. Cette gestion pourrait aussi passer par la densification des espaces alloués aux différents équipements, notamment les équipements publics ou collectifs.

La restructuration de deux anciens quartiers de la ville de Makokou consistera à une aire d'urbanisation ou une aire d'agglomération pour maitriser l'expansion de la population et réguler les différents projets de développement.

Nous avons constaté par cette analyse que la création des lotissements est un facteur important pour le développement des quartiers, il peut être un élément clé dans la réussite de modernisation des quartiers.

En définitif, il serait nécessaire de nous focalisé sur les résultats attendus de l'étude. Pour cela, nous avons pu constater que la réalisation des lotissements des Beaux Quartier I et II dans la commune de Makokou est toujours au stade embryonnaire en dépit des plan d'aménagement proposer dans lesdites zones, des quelques infrastructures déjà réalisé et des quelques maisons déjà construites dans le lotissement de beau quartier I (Epassendje).

Au regard de ce qui précède, il serait nécessaire voir urgent que les autorités compétentes prennent en compte en termes de solutions, le plan d'aménagement et le système mis en place pour la gestion foncière que nous avons proposés au chapitre quatre (4), si l'on veut parvenir à une bonne gestion foncière, car cela pourra faciliter le traitement des données relatifs aux foncier et permettra d'avoir une bonne maitrise foncière.

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83

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86

TABLE DES ILLUSTRATIONS

Cartes

Carte 1 : Localisation de la zone d'étude 5

Carte 2 : Relief et pentes de Makokou. 22

Carte 3 : Carte Géologique de la région du Gabon 23

Carte 4 : Carte climatique de la région du Nord Est du Gabon. 26

Carte 6: Une partie du plan cadastral de Makokou 52

Carte 7 : Plan parcellaire des lotissements des Beaux Quartiers I et II 54

Carte 8: Alignement au niveau des voies principales avec une emprise de 7 à 10 m 55

Carte 9 : Zoning du site Beau quartier I 57

Carte 10 : Zoning du lotissement du site Beau Quartier II 59

Carte 11 : Plan de situation du lotissement Beau Quartier II 60

Carte 12 : Identification des réserves foncières 61

Carte 13 : Délimitation de la bande villageoise 63

Figures

Figure 1 : Profile topographique 22

Figure 2 : Création d'une base des données de la gestion des lotissements 67

Figure 3 : Création des jeux de classe dans la base des données 67

Figure 4 : Importation et exportation des données dans le SIF 68

Figure 5 : Table attributaire des éléments constituant la base des données 68

Figure 6 : Identification d'un présumé propriétaire 69

Figure 7 : Identification des parcelles appartenant à un présumé propriétaire 70

Figure 8 : Domaines appartenant à l'Etat 71

Figure 9 : Identification des parcelles de 300m2 71

87

Graphiques et Diagramme

Graphique 1 : Moyenne maximale et minimale à Makokou.. Erreur ! Signet non défini.

Graphique 2 pluviométrie mensuelle moyenne 27

Graphique 3 : Évolution de la population depuis 1980 29

Diagramme 1 : Mode d'occupation du sol de Makokou 01/2021 à 10/2021 50

Planches

Planche1 : Type d'habitat dans la ville de Makokou 32

Planche 2 : l'activité de pêche 33

Planche 3 : canalisation obstruent par tous sorte d'éléments 35

Planche 4 : collecte des ordures par le sous-traitant 36

Planche 5 : différents types de voies dans la ville 39

Planche 6 : Travaux de terrassement et centrale électrique installé dans le

lotissement .

53

Planche 7 : modèle d'alignement à suivre 56

Planche : quelques maisons dans le lotissement Beau Quartier I 58

Planche 10 : action mené pendant le stage 97

Schémas

Schémas 1 : Résumé de la démarche méthodologique 16

Schémas 2 : Organigramme 18

Schémas 3 : Procédure d'immatriculation d'une parcelle .92

Schéma 4 : Plan de gestion des déchets 73

Tableaux

Tableau 1 : Données vecteurs 15

Tableau 2 : Données rasters 15

Tableau 3 : Outils de traitement 15

88

Tableau 4 : Répartition des groupes ethniques par quartier 29

Tableau 5 : Organisation administrative 30

Tableau 6 : Répartition des quartiers par blocs 31

Tableau 7 : Nombre d'école et effectif scolaire de la ville de Makokou 37

Tableau 9 : Récapitulatif d'examen des dossiers pour les lotissements beaux quartiers

I et II .

49

Tableau 10 : Récapitulatif d'attribution des lotissements de beaux quartiers 49

Tableau 10 : Infrastructure prévu dans le lotissement. 56

Tableau 12 : Projection des équipements 77

89

ANNEXES

Annexe 1 : Questionnaire d'enquête

UNIVERSITE OMAR BONGO
Faculté Des Lettres et Sciences Humaines
Département des Sciences Géographiques Environnemental et Marine
Master2 AGT

MASTER PROFESSIONNEL AMÉNAGEMENT ET GOUVERNANCE DES

TERRITOIRES

Protocole d'enquête

MENT ET GOUVERN Thème de recherche

RESTRUCTURATION ET AMÉNAGEMENT DES QUARTIERS DE LA VILLE MAKOKOU : CAS DU PROJET DES LOTISSEMENT BEAUX QUARTIERS I ET II (Epassendjé et Mayiga)

A quel date a débuté le projet lotissement des beaux quartiers I et TERRTOIRESII ?

Quels étaient les modes d'attribution MASTER des PROFSIONNELparcelles et le prix y relatif ?

Existait-t-il un projet de lotissement dans la ville de Makokou ?

Quand est-ce que le projet prendra fin ?......................................................... Quels sont les critères d'attribution ?................................................................................

Les lotissements sont-ils accessibles à toutes les classes

sociales?.............................................................................................................................

Quelles sont les contraintes de la zone des lotissements beaux quartiers I et II en matière

d'aménagement urbain ?

90

Quelles sont les opportunités de la zone des lotissements de Beaux Quartiers I et II en

matière d'aménagement urbain ?

Quelles sont les techniques, les normes et les réglementations en matière d'aménagement dans la commune de Makokou en général et dans les lotissements Beaux Quartier I et II

en particulier ?

Quelles sont vos politiques en matière d'extension de la commune de Makokou

?

Quelles sont les techniques, les normes et les réglementations en matière d'aménagement dans la commune de Makokou en général et dans les lotissements Beaux Quartier I et II

en particulier ?

Quelles sont vos politiques en matière d'extension de la commune de Makokou

?

Y'a-t-il eu les déguerpissements lors du choix du site ?

Si oui quelles étaient les mesures d'accompagnement adoptées pour les

deguerpissements ?

Quel est le prix actuel d'une parcelle lotie dans les secteurs beaux quartiers I et II ?

Les services urbaniste et cadastre accompagnent-il les populations dans la construction

de leur bâti ?

Quels sont les moyens matériels et financiers de la du service de l'habitat ?

A combien s'élève le m2 d'une parcelle dans le lotissement ?

91

Annexe 2 : Fiche d'ouverture des lotissements Beaux Quartiers I et II

92

Annexe 3 : Procédure d'immatriculation d'une parcelle

REQUISITION D'IMMATRICULATION

Publication au journal officiel

REQUISIT

 
 
 
 
 

MATRICULATION

Transmission au cadastre pour bornage

 
 

Fixation de la date de bornage

Information du conservateur foncier

Information du préfet pour affichage de la date deInformati bornage du

Bornage par le cadastre ou le géomètre

Inf

assermenté

Procès-verbal de bornage

Certificat d'affichage sans opposition (caso) asermeté

Attribution définitive

TITRE FONCIER

Attribution provisoire

Permis de construire

93

Annexe 4 : Arrêté municipale portant déclaration d'utilité publique.

94

Annexe 5 : Plan de situation du lotissement beau quartier I.

95

Annexe 6 : Protocole d'accord portant électrification et adduction d'eau.

96

Annexe 7 : Procès-verbal de la commission d'attribution des parcelles Beaux Quartiers I et II.

Photo 19 : levé des points dans le lotissement beaux quartier II. Photo 20 : implantation d'une borne. Photo 21,22 : visite du site beau quartier I

21

19

20

22

97

Annexe 8 : Quelques actions menées sur le terrain. Planche 10 : action mené pendant le stage

98

TABLE DES MATIERES

DEDICACES i

REMERCIEMENTS ii

SIGLES ET ACRONYMES iv

SOMMAIRE vi

INTRODUCTION GÉNÉRALE 1

I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU SUJET 2

I.1 Contexte 2

I.2 Justification du sujet 3

I.3 Choix du site 4

I.4 Objet et champ d'études 6

I.5 Intérêt du sujet 6

I.6 Objectif général et spécifique 7

II. FORMULATION DE LA PROBLÉMATIQUE ET ÉNONCIATION DES

HYPOTHÈSES. 8

II.1 Revue littéraire 8

II.2 Formulation de la problématique 10

II.3 Énonciation des hypothèses 11

II.4 Théorie de référence 12

II.5 Clarification des concepts 12

III. DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE 14

III.1 La prise des notes sur le terrain 14

III.2 Les données d'enquête de terrain 14

III.3 Traitement des données spatiales 14

III.4 Outils utilisés 15

IV. DIRECTION PROVINCIALE DE L'HABITAT, DE L'URBANISME DES TRAVAUX TOPOGRAPHIQUES ET DU CADASTRE DE MAKOKOU

(D.P.H.U.T.T.C) 17

IV.1 Les missions de la D.P.H.U.T.T.C de Makokou 17

IV.2 Activités menées au lieu du stage 17

99

IV.3 Difficultés rencontrées pendant le stage 18

PREMIÈRE PARTIE : CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES CONFIGURATION

SPATIALE ET DIAGNOSTIC URBAIN DE LA VILLE DE MAKOKOU. 19

CHAPITRE I : CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES, ET CONFIGURATION

SPATIALE DE LA VILLE DE MAKOKOU. 21

SECTION 1 : CARACTERISTIQUES PHYSICO-GEOGRAPHIQUES DE LA

VILLE DE MAKOKOU. 21

I.1.1 Facteurs physiques de la zone d'étude 21

I.1.2 Facteurs naturels de la zone d'étude 25

SECTION 2 : ORGANISATION HUMAINE ET CONFIGURATION SPATIALE

DE LA VILLE DE MAKOKOU. 28

I.2 Organisation humaine de la ville de Makokou 28

I.2.1 Bref historique de la ville de Makokou 28

I.2.2 Principales ethnies et communautés 28

I.2.3 Dynamique des populations 29

I.3 CONFIGURATION SPATIALE 30

I.3.1 Organisation administrative de la ville 30

II.3.2 Typologie de l'habitat 32

II.3.3 Activités socio-économiques 33

CHAPITRE II : DIAGNOSTIC URBAIN DE LA VILLE DE MAKOKOU. 35

II. SECTION 1 : ASSAINISSEMENT ET EQUIPEMENTS COLLECTIFS DANS

LA VILLE DE MAKOKOU 35

II.1 PROBLEME D'ASSAINISSEMENT 35

II.1.1 Les caniveaux obstruent 35

II.1.2 La collecte des ordures ménagères 36

II.2 L'INSUFFISANCE DES ÉQUIPEMENTS COLLECTIFS DE BASE 37

II.2.1 Les équipements éducatifs insuffisants 37

II.2.2 Les équipements sociaux insuffisants 38

II.2.3 Les différents types des voies 38

100

II SECTION 2 : LES CONSÉQUENCES LIÉES AU NON-RESPECT DES OUTILS DE PLANIFICATION OBSERVE DANS LA VILLE DE MAKOKOU.40

II.3.1 Des constructions anarchiques très gênantes 40

II.3.2 Les procédures foncières trop longues 40

II.3.3 L'absence de planification dans certains quartiers de la commune 41

II.3.4 Règle d'occupation du sol non respectée 42

DEUXIÈME PARTIE : RESTRUCTURATION ET AMÉNAGEMENT DES QUARTIERS DE LA VILLE DE MAKOKOU : CAS DU PROJET DES LOTISSEMENTS BEAUX QUARTIERS I ET II (EPASSENDJE ET

MAYIGA) ..44

CHAPITRE III : RÉSULTATS ET ANALYSE DES DONNÉES DU

TERRAIN ..46

III.1 Généralité sur les lotissements 46

III.2 Analyse de la réglementation de construction des lotissements des beaux quartiers 1 et

2 46

III.3 Mode d'appropriation du foncier 48

III.3.1 Appropriation par voie d'attribution 48

III.3.2 Appropriation par voie de régularisation 49

III.4 Les acteurs de l'aménagement dans le projet lotissements beaux quartiers I et II 51

III.4.1 Les acteurs institutionnels 51

III.4.2 Les partenaires publics privés 53

III.5 PLAN DES LOTISSEMENTS ET AMENAGEMENT DES ZONES A LOTIR 54

III.5.1 Zone d'intégration des équipements 55

III.5.2 Principes d'intégrations des équipements collectifs 55

III.5.2 Principe d'installation des bâtiments 55

III.6 Planification des zones de lotissements Beaux Quartiers I et II 57

III.6.1 Plan de situation de la du lotissement beau quartier II 60

III.6.2 Création des zones de réservations foncières 61

III.6.3 Intégration des villages et des autochtones 62

III.6.4 Création d'une bande villageoise 63

101

CHAPITRE IV : PROPOSITION D'UN PLAN D'AMÉNAGEMENT

APPROPRIER POUR LES DEUX ZONES 64

IV.1 Réglementation en vigueur en matière d'aménagement urbain au Gabon 64

IV.2 PROPOSITION D'AMÉNAGEMENT 66

IV.2.1 Mise en place d'un système d'information foncier (SIF) pour une meilleure gestion des

lotissements 66

IV.2.2 Création de la base de données à référence spatiale 66

IV.2.3 Organisation du Système d'Information foncier dans la Geodatabase 66

IV.2.4 Conception de la base des données et lancement des requêtes 68

IV.2.5 Conception de la base des données 68

IV.2.6 Lacement des requêtes 69

IV.3 RESTRUCTURATION DE L'ESPACE 72

IV.3.1 Volet Voirie et Réseau Divers. 72

IV.3.2 Volet Assainissement 73

IV.3.3 Projection des équipements urbains relatifs à la zone 77

CONCLUSION GÉNÉRALE 79

BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE 82

TABLE DES ILLUSTRATIONS 86

ANNEXES 89

TABLE DES MATIERES 98

102






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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein