Janvier 2018
Thème
Mémoire de Recherche :
POLITIQUES ECONOMIQUES ET MODELISATION
ANNEE ACADAMIQUE 2016 - 2017
Avant-propos
Ce mémoire est rédigé en vue de
l'obtention du diplôme de master de recherche dans le nouveau
système LMD. Il permet à l'étudiant d'attester sa
capacité à restituer les résultats de recherches et de
connaissances diverses, et lui permet de concevoir et de rédiger un
document scientifique à caractère économique.
Dédicace
Ama Tante Titi Beatrice THIOYE et son époux le Docteur
Amadou Diagne THIOYE ;
A mon ami GAOUSSOU Kanagaté et parents ;
A toute la grande famille OYIBO.
Remerciements
Mes remerciements vont d'abord à l'endroit de mon
directeur, le Professeur KEHO Yaya, qui m'a encadré
depuis le début. Sans ses idées prémices, cette
étude n'aurait pas été réalisée par ma
personne.
Mes remerciements vont à l'endroit de l'UFR des
Sciences Économiques et Développement de l'université
Alassane OUATTARA de BOUAKE avec à sa tête le premier responsable
leProfesseur Augustin ANASSE ainsi qu'à tous ses
collaborateurs.
Mes remerciements vont aussi à l'endroit du
Professeur AKA Bédia, Directeur de l'école doctorale,
au Docteur Eugène KAMALAN, responsable du programme de
master 2 Politiques Économiques et Modélisation et à tous
les membres du secrétariat ainsi qu'au Docteur PRAO Yao
Séraphin pour ses sages conseils et sa disponibilité.
Mes remerciements à tous les enseignants, qui ont
disposés de leur temps pour nous donner depuis notre première
année universitaire, le savoir nécessaire pour conduire ces
travaux.
Mes remerciements s'adressent à nos devanciers pour
leur assistance durant notre parcours (ALLANGBAAymar, KOFFI
Valéry)
Merci également à tous les étudiants et
amis du Master Politiques Économiques et Modélisation promotion
2015-2016 pour le soutien, l'entraide ou la motivation qu'ils ont pu
m'apporter.
Je ne saurai terminer sans penser à ma famille dont le
soutien infaillible m'a conduit à cette étape de mon cursus
universitaire. Aussi, je n'oublierai pas tous mes amis qui de près ou de
loin ont participé à obtenir une meilleure version de ma
personne, ce remerciement spécial est dédié principalement
à Bakayoko Mariam, merci pour tout.
Sigles et abréviations
ADF :
|
Augmented Dickey-Fuller
|
AR :
|
AutoRegressive
|
ARIMA :
|
Autoregressive Integreted Moving Average
|
ARIMAX :
|
Autoregressive Integreted Moving Avarage with Explanatory
Variable
|
BCEAO :
|
Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
|
IPC :
|
Indice des Prix à la Consommation
|
KPSS :
|
Kwiatkwoski-Phillips-Schmidt-Shin
|
PIB :
|
Produit Intérieur Brut
|
PP :
|
Phillips-Perron
|
MEF :
|
Ministère de l'Economie et des Finances
|
TES :
|
Tableau entrée-Sortie
|
TRE :
|
Tableau Ressource-Emploi
|
TVA :
|
Taxe sur la Valeur Ajoutée
|
UEMOA :
|
Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
|
VAR :
|
Vector AutoRegressive
|
Liste des illustrations
Liste des graphiques
Graphique 1 :
|
Les recettes fiscales et les recettes non
fiscales.........................................9
|
Graphique 2 :
|
Evolution des recettes
fiscales..........................................................25
|
Graphique 3
|
Evolution du PIB par
tête.................................................................26
|
Graphique 4 :
|
Evolution de l'indice des prix à la
consommation.................................. 27
|
Graphique 5 :
|
Evolution du degré
d'urbanisation.......................................................28
|
Graphique 6 :
|
Evolution des recettes fiscales et du PIB par
tête....................................29
|
Graphique 7 :
|
Evolution des recettes fiscales et de la
FBCF........................................30
|
Graphique 8 :
|
La série log
RF(-1)........................................................................40
|
Graphique 9 :
|
Corrélogramme de la série Log
RF(-1).................................................42
|
Graphique 10 :
|
Test de normalité des
résidus.............................................................47
|
Graphique 11 :
|
Test sur la stabilité du modèle
....................................................... 51
|
|
|
Liste des tableaux
Tableau 1 :
|
Récapitulatif des
variables..................................................................24
|
Tableau 2 :
|
Résultats des tests de stationnarités sur les
variables ....................................38
|
Tableau 3 :
|
Récapitulatifs des tests de stationnarité sur
les variables .............................39
|
Tableau 4 :
|
Détermination du retard optimal
.........................................................41
|
Tableau 5 :
|
Résultats des estimations des coefficients des
modèles..................................43
|
Tableau 6 :
|
Résultats des estimations des coefficients des
modèles (suite) ....................... 44
|
Tableau 7 :
|
Corrélogramme des
résidus.................................................................45
|
Tableau 8 :
|
Test d'autocorrélation Breusch-Goldfrey
..................................................46
|
Tableau 9 :
|
Test d'hétéroscédasticité d'ARCH
des résidus ............................................47
|
Tableau 10 :
|
Résultats du test de normalité des
résidus du modèle
...........................................49
|
Tableau 11 :
|
Résultats des estimations avec les variables
muettes...............................50
|
Tableau 12 :
|
Prévisions
.....................................................................................52
|
Résume
L'économie nationale depuis le lendemain de la
décennie de crise politico-militaire, a réalisé des
avancées indéniables. Toutefois, elle semble souffrir
d'importances insuffisances dans le domaine de son financement. Les recettes
fiscales sont les recettes dominantes de l'Etat de Côte d'Ivoire.
L'objectif de ce présent mémoire est de prévoir ces
recettes fiscales. Pour se faire, nous avons utilisé le modèle
ARIMA pur et le modèle ARIMA avec introduction d'autres variables
explicatives ( ARIMAX) afin d'avoir de meilleurs résultats. Les
résultats obtenus montrent que l'investissement privé et le
niveau de l'activité économique stimulent les recettes fiscales
d'où en matière de prévision des recettes fiscales le
modèle ARIMAX est plus pertinent que le modèle ARIMA. Aussi,
l'étude s'est déroulé de 1980 à 2016
c'est-à-dire sur des périodes de crise qui ont affecté le
système fiscal de la Côte d'Ivoire mais, le caractère de
notre modèle retenu dans le cadre de la prévision montre que ses
chocs ne sont pas significatifs.
Mots
clés :Modélisation ; Prévision ;
Recettes fiscales ; Série chronologique.
Abstract
The national economy has made undeniable progress since the
end of the decade of political and military crisis. However, it seems to be
suffering from significant shortcomings in the area of financing. Tax revenue
is the dominant revenue of the state of Côte d'Ivoire. The objective of
this paper is to forecast these tax revenues. To do this, we used the pure
ARIMA model and the ARIMA model with the introduction of other explanatory
variables (ARIMAX) in order to obtain better results. The results obtained show
that private investment and the level of economic activity stimulate tax
revenues, hence the ARIMAX model is more relevant than the ARIMA model in terms
of tax revenue forecasting. Also, the study took place from 1980 to 2016, i.e.
during periods of crisis that affected the fiscal system of Côte
d'Ivoire, but the character of our model used for forecasting purposes shows
that its shocks are not significant.
Keys words:Forecast; Modelization;Tax
revenues; Time series.
Sommaire
Avant-propos........................................................................................
|
I
|
Dédicace..............................................................................................
|
II
|
Remerciements......................................................................................
|
III
|
Sigles et
abréviations................................................................................
|
IV
|
Liste des
illustrations...............................................................................
|
V
|
Résume...............................................................................................
|
VI
|
Abstract...............................................................................................
|
VI
|
Sommaire.............................................................................................
|
VII
|
Introduction...........................................................................................
|
1
|
PARTIE I : CADRE THEORIQUE ET
CONCEPTUEL.....................................
|
4
|
CHAPITRE 1 : CADRE
CONCEPTUEL.......................................................
|
5
|
I.Définitions des
concepts.........................................................................
|
5
|
II.Les fondements du système fiscal et les recettes
budgétaires de la Côte d'Ivoire.......
|
7
|
CHAPITRE 2 : REVUE DE
LITTERATURE.................................................
|
10
|
I.Revue
théorique....................................................................................
|
10
|
II.Revue
empirique.................................................................................
|
12
|
PARTIE II : CADRE
QUANTITATIF.........................................................
|
17
|
CHAPITRE I : METHODOLOGIE ET
ODELISATION.....................................
|
18
|
I. Présentation des
résultats........................................................................
|
18
|
II. Données et
methodologie......................................................................
|
22
|
CHAPITRE 2 : PRESENTATION ET
INTERPRETATIONS...............................
|
35
|
I. Présentation des
résultats........................................................................
|
35
|
II. Prévision et
interprétation......................................................................
|
48
|
Conclusion...........................................................................................
|
51
|
Bibliographie........................................................................................
|
VIII
|
Annexes..............................................................................................
|
X
|
Table
desmatières...................................................................................
|
XV
|
Introduction
Depuis le début du
20èmesiècle, la fiscalité fait partir des
préoccupations majeures des États. En effet, son rôle dans
l'économie est très capital, en tant qu'instrument de politiques
économiques, la fiscalité peut permettre d'atteindre plusieurs
objectifs à court, moyen et long termes, car elle permet de relancer
l'activité économique et de financer les dépenses
gouvernementales qui contribuent au développement économique.
Située en région Ouest africaine, plus
précisément dans l'espace UEMOA, la Côte d'Ivoire est
l'économie la plus dynamique de l'union. Elle participe à hauteur
de 40% de l'économie de l'union. Cette performance économique est
impulsée par un système fiscal adéquat, attrayant et qui
est mieux organisé, d'où la capacité de l'État
Ivoirien à couvrir une grande partie de ces dépenses inscrites
dans son cahier de charge.
Malgré toutes ces bonnes performances
économiques enregistrées durant la fin de cette dernière
décennie, l'économie ivoirienne connait une situation de
déficit budgétaire car l'État n'arrive pas à
couvrir convenablement avec ses recettes propres, les besoins de bases de sa
population et à financer les investissements pour booster le processus
d'émergence à l'horizon 2020 qu'elle s'est fixée. En
effet, la DGI n'a pu atteindre ses objectifs de 2015 d'atteindre une recette
fixée à 1672 milliards de f CFA. En effet, elle s'est
plutôt retrouvée avec une recette fiscale de 1370 milliards de f
CFA.
Les recettes fiscales constituent la principale source de
revenu de l'État de Côte d'Ivoire, car elles représentent
environ 90% des recettes totales du pays. Le pouvoir public ivoirien doit donc
revoir ses méthodes de prévision des recettes fiscales qui sont
basées sur des résultats empiriques, qui se font soit à la
manière traditionnelle des administrations fiscales qui font que de
simple prolongation des tendances observées sur le passé en
apportant des corrections en fonction des modifications du dispositif
institutionnel ou soit en essayant de relier les recettes budgétaires
catégorie par catégorie aux grandeurs économiques
projetées. Cependant une meilleure maîtrise des recettes fiscales
mènerait à bien, les politiques économiques de la
Côte d'Ivoire vue sa vision d'atteindre l'émergence
économique à l'horizon 2020.
La prévision des recettes fiscales est donc une
préoccupation majeure pour les services financiers du pouvoir public
dans le cadre de l'élaboration du budget. La question centrale de cette
étude est :
Quel est le meilleur modèle de prévision des
recettes fiscales qui permettra à l'État de Côte d'Ivoire
de mieux rationaliser ses dépenses inscrites dans son cahier de
charge ? Autrement dit, les recettes fiscales dépendent-elles de
l'activité économique de la population urbaine (PIB) Ou encore,
les recettes fiscales antérieures influencent-elles celles de
l'avenir ?
Cette vision s'inscrit dans la logique des politiques de
développement et des administrations fiscales ivoiriennes.
Objectifs de recherche
L'objectif général de cette étude est
d'évaluer un modèle de prévision des recettes fiscales
pour l'économie ivoirienne. L'objectif général se
décline en deux (2) objectifs spécifiques.
De manière spécifique, il s'agira dans notre
étude :
Ø De relever les déterminants des recettes
fiscales en Côte d'Ivoire ;
Ø De faire des prévisions des recettes fiscales
à court terme.
Hypothèses de recherche
Au regard des objectifs ci-dessus
énumérés, les hypothèses ci-après sont
formulées :
H1 :les recettes fiscales
dépendent de l'activité économique de la population
urbaine (PIB) et des investissements privés ;
H2 : les recettes fiscales
antérieures influencent celles du futur.
Intérêt de l'étude
L'intérêt de cette étude se perçoit
à deux différents niveaux qui se présentent
ainsi :
Ø Exploiter de manière suffisante le potentiel
que dispose la Côte d'Ivoire en matière de
fiscalité ;
Ø Répondre au besoin du MEF en matière
d'outil de prévision des recettes fiscales.
Plan de travail
Pour atteindre les objectifs fixés, notre analyse sera
menée à travers un plan qui se répartit en deux (2)
parties composant chacune deux (2) chapitres :
Dans la première partie, le chapitre (1) expose sur la
définition des concepts clés de notre étude suivi du
débat théorique et empirique au chapitre (2). Dans la
deuxième et dernière partie, on s'attellera de présenter
l'analyse économétrique des différents tests et conditions
d'identifications au chapitre (1), enfin le chapitre (2) présente les
résultats des estimations, des interprétations et recommandations
de politiques économiques utiles.
PARTIE I : CADRE THEORIQUE ET
CONCEPTUEL
L'objectif de cette partie est de présenter la
définition des différents concepts de l'étude, assortie
d'une revue de littérature.
CHAPITRE 1 : CADRE
CONCEPTUEL
Dans ce chapitre, il sera question de définir les
notions utiles dans notre étude. En effet nous allons d'une
manière explicite et bien détaillée, donner le sens
précis des différents concepts de l'étude. Pour ce faire,
Nous portons l'accent sur la fiscalité et l'impôt.
I. Définitions des
concepts
1.Fiscalité
L'origine de la fiscalité renvoie au
latin ficus, désignant un panier pour recevoir de l'argent.La
fiscalité comprend l'ensemble des réglementations relatives
à la définition et aux modes de recouvrement des impôts
prélevés au profit de l'État et des
collectivités territoriales (Régions, départements,
communes). Aux impôts s'ajoutent les cotisations sociales ou
prélèvements sociaux, qui constituent la parafiscalité et
qui sont versées notamment aux organismes de sécurité
sociale. Les Impôts et les cotisations sociales ont augmenté dans
la plupart des pays européens depuis le début des
années 1980. Les économistes d'inspiration libérale,
de même que certains groupes de pression, considèrent que la
fiscalité a atteint un seuil critique, défavorable à la
régulation de l'activité économique. Le système
fiscal ivoirien est un système déclaratif.
2.
Les attitudes des contribuables face à la fiscalité
La collète des impôts est fréquemment
entravée par le comportement des contribuables appelé
comportement d'évitement.
Ces comportements causés soient par la grandeur du
poids fiscal qui est au-dessus du revenu des contribuables. Ainsi, ils
évitent l'impôt sous la contrainte de leurs revenus ou soient de
manière volontaire (dépourvue du civisme fiscal), cela entrave la
politique fiscale et met en mal l'économie. On en distingue trois
types :
· La fraude
fiscale
C'est l'ensemble des attitudes illégales du
contribuable à éviter l'impôt de manière volontaire.
Selon la DGI, La fraude fiscale fait perdre à l'État ivoirien
plus de 100milliards FCFA par an. Les pertes des recettes portent
essentiellement sur la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et l'impôt
foncier. Malgré l'arsenal juridique mis sur pied, il y'a la persistance
de pratiques frauduleuses qui se manifestent de plusieurs façons
concernant la TVA. Ce sont entre autres, les achats ou ventes sans factures,
l'utilisation de plusieurs carnets par les commerçants, l'usage de
factures non normalisées, la fraude sur le numéro de compte du
contribuable, les ventes d'articles par des intermédiaires aux
différents carrefours de la ville.
·
L'optimisation fiscale
Elle peut être définie comme l'utilisation de
méthodes légales, dans le but de minimiser la charge que le
contribuable aurait à supporter. Autrement dit, l'optimisation fiscale
est l'ensemble de décisions et de choix effectués par le
contribuable, lui permettant de minimiser principalement la charge fiscale.
Elle est à distinguer de la fraude fiscale qui est dite
illégale.
·
L'incivisme fiscal
C'est l'ensemble des attitudes légales du contribuable
à éviter volontairement l'impôt. Elle comprend à la
fois la fraude fiscale, l'évasion fiscale et l'optimisation fiscale.
3. Impôt
Pour définir l'impôt, nous pouvons nous en tenir
à la définition de l'écrivain français
Honoré De Balzac « L'impôt est un
prélèvement d'argent fait sur les choses ou sur les personnes
sous des déguisements plus ou moins spécieux » cf. les
employés, tome VI, p. 880. En allant dans le même sens, selon le
dictionnaire petit Larousse, l'impôt est un prélèvement
effectué par les autorités et à titre définitif sur
les ressources ou les biens des individus ou des collectivités, et
payé en argent pour subvenir aux dépenses d'intérêt
général de l'État ou des collectivités locales.
Autrement dit, l'impôt est un prélèvement obligatoire sans
contrepartie directe et à titre définitif que le pouvoir public
effectue sur le revenu et les biens des contribuables dans le but de
réaliser ces dépenses inscrites dans son cahier de charge.
En effet, le mot impôt existe depuis le
moyen-âge.L'État avait pour rôle de s'en servir pour la
construction d'infrastructures visant à améliorer la situation de
vie des contribuables. À cette époque, les contribuables
s'acquittaient de leurs impôts sous forme d'heure de travail ou en
nature. Mais à partir du XVI siècle jusqu'à nos jours,
l'impôt a changé de forme, elle est passée à une
forme monétaire.
De nos jours, il existe deux types d'impôt :
·
L'impôt direct
L'impôt direct est l'impôt prélevé
directement chez le contribuable sans l'intervention d'un troisième
agent à intervalle de temps régulier (mensuel, annuel ...). En
effet, tout se passe entre l'État et le contribuable.
·
L'impôt indirect
Un impôt est dit indirect lorsqu'il y'a intervention
d'au moins trois agents, c'est-à-dire que le payeur faire supporter la
charge au consommateur finale. Autrement dit, le contribuable n'est pas le
redevable. Ce type d'impôt est collecté à travers les
dépenses de consommation, c'est-à-dire la taxe sur la valeur
ajoutée (TVA).
II. Les fondements du
système fiscal et les recettes budgétaires de la Côte
d'Ivoire
Le dynamisme du système fiscal explique la performance
de la mobilisation des recettes budgétaires.
1.
Le système fiscal
Le système fiscal ivoirien repose essentiellement sur
deux principes :
· Le premier principe est relatif aux prérogatives
publiques qui stipulent que seul l'État, en vertu de « droit
général de réquisition » des personnes et des
biens dont il dispose, peut exiger des citoyens des impôts de toute
nature.
· Le deuxième principe met en exergue la
théorie fiscale dont le but est l'étude des
prélèvements et des effets qu'ils sont susceptibles de produire
sur l'économie nationale et sur la société.
Le système fiscal ivoirien est un système plus
moderne et modéré que celui des autres pays de l'UEMOA. Autrement
dit, le taux d'imposition de la Côte d'Ivoire est l'un des plus bas de
l'union.
2. Réforme
fiscale ivoirienne de la décennie 2014-2016
Une réforme fiscale est l'ensemble des
modifications relatives à l'impôt opérés ayant comme
objectif principal, favoriser l'activité économique.
Les principaux axes de réformes qu'État de
Côte d'Ivoire entend mettre oeuvre sont :
· La réorganisation de la DGI
· La réforme de la TVA
· La réforme de l'impôt sur le revenu
· L'administration de l'impôt
· La modernisation de l'impôt foncier
· La mise en place du système de management de la
qualité
· La réforme du cadastre
Source : Direction générales des
Impôts (DGI)
3.
Les recettes budgétaires
Le ministère de l'économie et des finances
ivoirien reparti les recettes budgétaires en deux parties :
v Les recettes propres
· Les recettes fiscales
· Les recettes non fiscales
· Les comptes spéciaux du trésor
· Les recettes affectées
v Les dons
· Les dons-projets
· Les dons-programmes issus de D
Notre étude se limitera aux recettes fiscales car elles
représentent environ 90% des recettes budgétaires de la
Côte d'Ivoire.
Graphique 1 : Les recettes fiscales et les
recettes non fiscales
Source : BCEAO, nos calculs
3.1Les principales recettes fiscales de la Côte
d'Ivoire
Elles se composent de taxes prélevées sur les
marchandises, des impôts sur les revenus et salaires, du droit de sortie
unique sur le cacao, des impôts sur les bénéfices, de la
TVA, des revenus des taxes à l'importation sur les produits
pétroliers et des droits d'enregistrement et de timbre.
3.2 Pression fiscale
La pression fiscale est la quantité d'impôt
supportée par les contribuables dans une économie. Elle permet de
mieux orienter la distribution des ressources d'une économie à
travers des incitations fiscales et de modifier la redistribution des revenus
et du patrimoine. La Côte d'Ivoire fait partie des pays ayant les
pressions fiscales les plus faibles au monde. Donc la pression fiscale n'est
pas saturée (les recettes fiscales sont en deçà de ce que
les capacités lui permettent d'obtenir). Un taux élève de
pression fiscale serait nuisible pour l'économie, aussi un taux
très faible, réduirait les recettes fiscales. L'État doit
donc trouver le juste milieu, donc c'est-à-dire, trouver un taux optimal
qui permettra une mobilisation efficiente des recettes fiscales en vue
d'accroître la croissance économique, pilier principal du
processus de développement.
CHAPITRE 2 : REVUE DE LITTERATURE
Ce chapitre passera en revue certaines études sur les
recettes fiscales et les outils d'estimation. Ce chapitre comporte deux
parties. La première sera consacrée à la revue
théorique et à la deuxième, à la revue
empirique.
I. Revue théorique
1.
Pensée économique sur le rôle de l'État et
utilité de l'impôt
Depuis toujours, il existe un débat entre les
classiques et les keynésiens, tournant autour de l'intervention de
l'État sur l'activité économique.
Pour les classiques comme Adams Smith dans son ouvrage
« recherche sur la nature et les causes de la richesse des
nations », l'État doit s'écarter de l'activité
économique, car il existe « une main invisible » qui
permet au marché de s'équilibrer lui-même. Le rôle de
l'Etat doit se limiter qu'au rôle d'État gendarme, car
l'intervention de l'État est toujours négative dans
l'économie. Pour eux, l'impôt est la contrepartie liée
à la satisfaction que le contribuable retire des dépenses
publiques. Pour Adams Smith « la fiscalité, sous toutes
formes, n'offre qu'un choix de maux » toujours dans son écrit,
« l'impôt peut entraver l'industrie du peuple et le
détourner de s'adonner à certaines branches de commerce ou de
travail » David Ricardo quant à lui met l'accent sur la rente
foncière. Pour lui, toute personne qui bénéficie des
bienfaits d'une production publique doit en supporter les charges, mais il
prône à l'Etat de réduire les taux d'imposition.
Pour les keynésiens, l'État doit jouer son
rôle d'État gendarme car il doit orienter le comportement des
agents économiques. Allant dans le sens de notre sujet, l'impôt
doit donc soutenir la politique budgétaire expansionniste par des
investissements destinés à combler les limites en matière
d'investissement du secteur privé.
Les politiques économiques doivent prendre en compte
les anticipations des ménages, car elles déterminent sa
réussite ou son échec. Ainsi, selon Cécile (2007) il
existe trois types d'anticipations :
· L'Anticipation extrapolative qui est fonction des
tendances actuelle et passée de la variable d'étude ;
· L'anticipation adaptative qui corrige les erreurs
passées ;
· L'anticipation rationnelle qui est fondée sur
une maîtrise de l'information par les agents économiques.
2.
L'imposition fiscale optimale
L'imposition fiscale optimale a beaucoup été
débattue par les penseurs si bien que Ramsay (1927) appelle à une
structure fiscale qui est basée sur l'évolution du taux de
taxation. Dès lors, le problème de taxation optimal est devenu un
objet majeur pour la réussite d'une politique fiscale efficace.
Laffer quant à lui met l'accent sur la stimulation de
l'offre des biens et services par l'État en subventionnant les
entreprises et en réduisant leurs charges fiscales à elles et
celles des ouvriers.C'est ce qu'il appela « l'allergie
fiscale » il élabora ses travaux par une courbe qui portera
son nom plus tard « courbe de Laffer » Cette courbe traduit
le faite qu'il n'est pas rentable de fixer un taux de prélèvement
au-dessus 50% à 80% du PIB.
Source : Wikipédia
Allant dans le même sens que lui, Akessi (1993)
travaillant sur la réduction du poids de la fiscalité
extérieure et l'élargissement de l'assiette fiscale
intérieure s'est focalisé sur le secteur informel. Il a
présenté un modèle fiscal basé sur la TVA et des
taxes spécifiques. Au terme de son analyse, il ressort clairement
que « la baisse des impôts » serait
nécessaire car pour lui, la réduction de la pression et de
l'assiette fiscale stimulerait la croissance par une augmentation des recettes
fiscale.
La relation entre taxation et la croissance économique
en particulier en Côte d'Ivoire, à faire preuve de beaucoup
d'études.
Keho (2009), en utilisant une méthode de
modélisation à deux étapes sur une analyse portée
de 1961 à 2006, à conclure qu'une augmentation de la pression
fiscale engendre une réduction de la croissance économique qui
est le pilier du processus de développement. Pour lui, le taux de
pression optimale moyenne est de 11,4%. Il termine son analyse en montrant que
la fiscalité optimale est source de croissance économique mais
entraîne dans certains cas, une réduction des recettes
fiscales.
3.
Les déterminants des recettes fiscales
Karagöz (2013) a mis l'accent sur la composition
sectorielle de l'économie pour étudier les déterminants
des recettes fiscales de la Turquie. Il obtiendra comme résultat de ses
travaux que les recettes fiscales sont sensiblement affectées par la
part du secteur primaire et secondaire dans le PIB, le stock de dettes
extérieures, le taux de monétisation et d'urbanisation. Pour lui,
les recettes fiscales de la Turquie ne dépendent pas de l'ouverture du
pays sur l'extérieur.
Cependant, les États africains se heurtent à des
entraves à la bonne collecte des recettes fiscales, on peut
énumérer la corruption. C'est pourquoi, Ghura (1998) affirme
qu'une augmentation de la corruption est liée à une baisse du
taux du ratio fiscal. Allant sur la même vision que lui, Friedman et al.
(1997) ont affirmé que les payant ayant des niveaux élevés
de corruption tendent à avoir une faible mobilisation des recettes
fiscales.
II. Revue empirique
La modélisation du système des recettes fiscales
fait l'objet de plusieurs études, mais rare sont celles qui s'appliquent
à la Côte d'Ivoire. Étant donné l'importance
capitale donnée à la prévision des recettes fiscales dans
le processus de l'élaboration du budget, les organismes nationaux
ivoiriens ont adopter des techniques de prévisions basées sur des
analyses de l'économie en fonction du passé et du présent,
des équations de régression simple ou multiples, des
méthodes de série temporelles, des modèles
macroéconomiques, etc....
Nous retenons deux groupements de thèmes dans notre
littérature. Dans notre premier cas, les articles traitent la
procédure idoine à la modélisation et prévision des
recettes fiscales et dans notre second cas, d'autres articles traitent
l'importance de ses prévisions sur l'activité
économique.
1.
L'impôt, revenu et activité économique
Le service d'étude et de documentation belge (2005)
analyse le lien entre l'impôt sur le revenu des personnes physiques et la
croissance écobomique avec pour méthode d'estimation, les
moindres carrés ordinaires qui suppose que toute politique fiscale
susceptible d'affecter l'impôt sur le revenu est adoptée
périodiquement. Pour pouvoir prendre en compte les différents
transferts influençant l'évolution du revenu, notre auteur
utilise le taux de croissance.
Keho (2009) évalue donc l'effet de la politique
budgétaire sur l'activité économique en Côte
d'Ivoire en utilisant les modèles à changement de régimes
markoviens. Le professeur affirme à la suite de ces travaux que les
déficits sont favorables dans les périodes de récession
économique seulement à très court terme et pour lui, en
dehors de ce régime conjoncturel, la politique budgétaire n'a
aucun effet significatif sur l'activité économique. Il a par la
suite entamé des travaux en (2013) sur l'élasticité
globale des pays de l'UEMOA en calculant l'élasticité revenu des
taxes individuelles dans chacun des pays de l'union de 1996 à 2008. De
ces travaux, il en résulte que le système global ivoirien manque
de dynamisme. À la suite de ces résultats, il aboutir au fait que
toute augmentation du PIB de 1% provoque une augmentation de 0,64% des recettes
fiscales.
Dozio et al (2000), s'intéressent plutôt à
la relation entre l' impôt sur les revenus, l'indice des salaires et le
niveau de chômage en utilisant un modèle de régression
comme leurs outils de prévision fiscale pour la ville de Lausanne et le
canton de Vaud. Pour les auteurs, la modélisation ne saurait se
substituer ni à la connaissance intime du tissu économique et
démographique que les responsables des services fiscaux et financiers
des administrations peuvent mettre en exergue, ni aux pratiques basées
sur l'analyse fine des flux de trésorerie. Ils avancent aussi que pour
aboutir à un système d'anticipation fiable, on doit confronter
des prédictions résultant de démarche
méthodologiques complémentaires. Les modifications fiscales n'ont
aucun effet sur ce modèle.
Andrew (2001), applique la méthode d'ajustement
proportionnel à la série des recettes fiscales pour analyser la
structure des droits d'accises au Kenya, il a fini par montrer que le
système de la taxe d'accises a été efficace au cours de la
période 1979 à 1996 cela est dû à :
· Élargissement de l'assiette de la taxe d'accise
avec l'intégration d'une nouvelle gamme de produit
· Augmentation et la redéfinition de la base de
taxe d'accises à une base ad-valorem.
Il utilise comme justification de son
hypothèse :
· Le coefficient d'élasticité automatique
qui est égale à 1,13 qui est supérieur à 1 cela
implique que les effets des changements discrétionnaires ont
également pu produire des revenus supplémentaires et cela
même si la croissance de la taxe d'accise est principalement imputable
à la croissance du PIB.
· L'élasticité globale qui est égale
à 1,41.
Ariyo étudie la productivité du système
fiscal nigérien sur une période de 1970 à 1990. Il en
déduit que les élasticités automatiques pour:
· Les recettes fiscales du gouvernement nigérien
par rapport au PIB est égale à 1,18 ;
· La performance des droits d'impositions et la
composante non pétrolière sont inférieures à
0,94 ;
· L'effet cumulatif de la manne pétrolière
est 2,6 par rapport au PIB.
Il montre par la suite que le boom pétrolier impact
significativement l'élasticité globale de l'ensemble des sources
de revenu.
Ahmed (2012) a tenté d'analyser l'impact de la
fiscalité indirecte (notamment la TVA) sur les conditions de vie des
populations du Niger et par conséquent sur la réduction de la
pauvreté dans ce pays à travers le modèle linéaire
général et le modèle pondéré. Ces travaux
aboutissent à un résultat selon lequel, Cet impact peut se
traduire à la fois sur la croissance mais également sur la
redistribution. Ces études ont montré que la fiscalité (la
TVA en particulier) a un impact négatif sur le niveau de vie des
ménages. Par ailleurs, l'augmentation des impôts a une incidence
plus marquée sur les dépenses de consommation des ménages
que l'augmentation de leur revenu.
Kargbo (2013) en utilisant la méthode des variables
muettes de singer (2012) des données annuelles couvrant la
période 1977- 2009 pour analyser l'élasticité de base du
système fiscal en sierra Leone, obtiennent comme résultat :
les estimations de l'élasticité globale étaient plus
élevées que les estimations de l'élasticité
automatique. Ils signifient aussi que les mesures fiscales
discrétionnaires étaient efficaces pour mobiliser des recettes
fiscales supplémentaires et que le système fiscal était
inélastique tout au long de la période d'étude. En parlant
de l'élasticité globale.
Muet (2016) focalisent leurs études sur un
modèle (MEGA) élaboré pour le ministère du plan et
le ministère de l'Économie et des finances de la
République gabonaise, dans ce modèle, ils intègrent les
comptes nationaux (TES et TEI), les finances publiques, la balance des
paiements et l'endettement public extérieur et intérieur. Ce
modèle présente des limites car il se limite à la
sphère réelle de l'économie (TEI ou TES).
2.
Technique de prévision
Pour Teresa et al (2008), la modélisation et
prévision est un art et non une science. Ils pensent qu'elles devraient
être basées sur des méthodes et des procédures
claires et transparentes de sorte que les agents économiques aient une
image précise de l'évolution budgétaire. Dans l'article,
les auteurs prônent l'analyse technique des évolutions
budgétaires devraient s'étendre sur plusieurs domaines telle que
l'information financière à court terme, un deuxième
domaine suggéré par les résultats dispersés dans la
littérature est lié à la mise en place des techniques
utilisées dans l'analyse à moyen terme.
Dans le cadre des prévisions, plusieurs modèles
se ont vu le jour notamment le modèle autorégressif (AR), les
moyennes mobile (MA), les modèles mixtes ARMA et ARIMA. Et aussi le
modèle ARIMA et ARIMAX qui résulte du modèle mixte ARIMA
auquel on introduit d'autres séries chronologiques comme variables
explicatives.
Yang et Huange (1995) ont confronté le modèle
ARIMA pur et le modèle ARIMA avec ajout d'autres variables explicatives.
Espinoza et al(2007) dans le même sens ont étudié la
relation entre la charge d'électricités et les variables
exogène en Belgique à partir d'un modèle non
linéaire autorégressif avec l'ajout de variables explicatives (le
modèle NARX). Ils obtiennent que les variables explicatives influencent
la variable expliquée, et pour eux, cette technique permet d'obtenir de
meilleurs résultats en comparaison à la méthode des
moindres carrées ordinaires.
Soares et al (2008) fondent leurs travaux sur la
prévision de la consommation d'électricité des
régions du Sud du Brésil durant la période allant du 1er
Janvier 1990 au 31 décembre 2000. pour se faire, ils utilisent un
modèle autorégressif saisonnier à deux étapes dont
ils comparent la performance prédictive à celle d'un
modèle ARIMA saisonnier .La première étape du
modèle autorégressif saisonnier ,consiste à
décomposer les séries en (i) une partie déterministe qui
prend en compte les effets de long terme, les saisonnalités annuelles et
les évènements particuliers à l'aide de tendances
(linéaires et non linéaires) et de variables muettes et la
deuxième vise à consiste à avoir (ii) une composante
stochastique dans laquelle le terme d'erreur suit un processus
autorégressif. En appliquant leur modèle sur les données
par tranche horaire (la charge horaire, pour chaque tranche horaire
étant traitée comme une série chronologique
séparée). Leurs résultats indiquent que la subdivision des
données en plages horaires améliore significativement la
performance prédictive.
Kagan et al (2009) ont mené des études sur la
prévision de la consommation d'électricité en
Turquie sur la période de janvier 1997 à décembre
2005. Dans leur analyse, ils mettent trois modèles en confrontation : le
modèle ARIMA ajusté de la saisonnalité, le modèle
SARIMA et un modèle de régression avec variables binaires
séquentielles. Pour définir le modèle ARIMA, ils ont
extrait la saisonnalité par la méthode des moyennes mobiles
multiplicatives et ils ont intégré la série d'ordre un
pour la rendre stationnaire en différence première. Par les
fonctions d'autocorrélation et d'autocorrélation partielle, ils
ont pu identifier respectivement l'ordre des processus MA et AR. Quant au
modèle SARIMA ils ont conservé l'effet de la saisonnalité
qu'ils ont identifié par régression linéaire. Le
modèle de régression avec variables binaires séquentielles
est proposé comme une méthode alternative à la
méthode Box-Jenkins. Les chocs structurels ont identifiés dans ce
modèle par les tests CUSUM et CUSUM-SQ sur les résidus de la
régression et définis par les variables binaires dans le
modèle de régression. Pour nos auteurs, la méthode de
régression avec variables saisonnières latentes (binaires) est
une méthode alternative à la méthode Box-Jenkins (ARIMA ou
SARIMA) en cas de forte saisonnalité et de rupture structurelle dans la
variable étudiée. Elle fournit une meilleure prédiction
avec l'erreur absolue moyenne en pourcentage la plus faible.
Ainsi Peter (2012) dans ces travaux à mis en opposition
les modèles ARIMA et ARIMAX, pour lui, le modèle ARIMA semble
être un peu précis que le modèle ARIMAX.
.
PARTIE II : CADRE QUANTITATIF
L'objectif de cette deuxième
partie est de présenter le meilleur modèle de la série des
recettes totales puis de procéder à des prévisions
à l'horizon N.
CHAPITRE I : METHODOLOGIE ET
MODELISATION
Pour une meilleure appréhension de ce qui suit, il est
primordial de commencer par un rappel de certains concepts clés avant de
procéder à la modélisation de notre série.
I. Rappels des concepts techniques
Notre étude est basée sur des concepts qui sont
en autre :
1.
Série chronologique ou série temporelle
Encore appelée chronique, une série
chronologique est une suite finie d'observation des variables à des
intervalles de temps réguliers. Autrement dire, une étude
chronologique est une suite de nombres réels indexées par le
temps. Pour chaque instant du temps, la valeur de la quantité
étudiée est appelée variable aléatoire. L'ensemble des valeurs
quant t varie est appelé processus aléatoire : .
Exemple : dans le cas de cette présente
étude, les recettes fiscales forment une série chronologique. Il
s'agit d'un nombre annuel de recettes fiscalespour les années 1980-2016.
Il y'a donc une donnée chaque année soit 37 observations.
2. Les composantes
d'une série chronologique
Avant d'étudier des séries temporelles, il est
primordial de déterminer ces composantes qui tiennent compte de ses
évolutions temporelles.
2.1. La
tendance (ou trend)
Noté elle désigne l'évolution à long terme de la
série. Elle traduit le comportement moyen de la série. On
distingue certaines formes de tendance :
ü La tendance linéaire :
ü La tendance quadratique :
ü La tendance polynomiale d'ordre q
ü La tendance logistique :
ou a,b,c
2.2. Le cycle
Noté ce phénomène est un concept qui définit les
fluctuations de l'activité économique en les décomposant
en une succession de phases clairement identifiables qui se
répètent dans le temps de manière ordonnée. Ceux
sont des mouvements ascendants appelés période de
prospérité ou des mouvements descendant appelés
période de dépression
NB : la période de la dépression se
distingue de la période de récession qui est un mouvement
descendant qui est passager.
2.3. La
saisonnalité
Noté elle correspond à un phénomène qui se
répète à intervalles de temps réguliers
(périodique) et est relative aux séries infra-annuelles
(mensuelle, bimensuelle, trimestrielle, semestrielle...) et se
répété à un intervalle de temps régulier.
Exemple : la série de vente de boisson
alcoolisée. Communément au mois de décembre, la demande en
boisson alcoolisée est plus grande que celle des onze (11) autres mois
de l'année.
NB : Dans le cas de notre étude, nous n'avons
aucune composante saisonnière car les données sont annuelles
2.4. Les erreurs(ou
aléas)
Les erreurs résultent des fluctuations irrégulières ou accidentelles,
généralement de faible intensité mais de nature
aléatoire.
3. Les processus stationnaires
L'étude de la stationnarité est indispensable
pour la validité d'une régression sur les séries
chronologiques.
Un processus est stationnaire lorsqu'il ne comporte ni
tendance, ni saisonnalité. C'est-à-dire que sa moyenne, sa
variance et sa covariance restent invariantes au cours du temps.
On a donc :
ü Pour tout t
ü , pour tout t
ü
Par opposition, un processus non-stationnaire est un processus
dont la moyenne et la variance varient. Pour l'étude d'une série
chronologique telle que la série des recettes fiscales, il est
conseillé de travailler avec une série stationnaire. De prime
abord, on fera des tests de stationnarité tels que le test
de Dickey-Fuller (DF), le test de Dickey-Fuller Augmenté (ADF), le
test de Phillips-Perron (pp), le test de Schmidts-Phillips, le test
d'Eloitt-Rothenberg-Stock (ERS) et celui de KPSS, pour voir si la série
est stationnaire ou non-stationnaire.si après le test, il en ressort que
la série est non-stationnaire, on cherchera donc le type du processus.
On en distingue deux types :
ü Le processus TS (Trend Stationnary)
ü Le processus DS (Differency Stationnary)
3.1. Le processus TS (Trend Stationnary)
Appelé en français processus Tendance
Stationnaire, sa formule générale est :
Ce processus peut aussi s'écrire de façon
suivante :
3.2.Le processus DS
(Différence stationary)
Appelé en français Différence
Stationnaire, sa formule est :
1.1. Différenciation
La différenciation ou intégration, qui consiste
à ôter la tendance dans notre série chronologique.
D'oùon aura :
(6)
Ainsi si la série chronologique est notée , on aura :
(7)
Si nous sommes à la première intégration
( ), l'équation (6) devient :
(6.1)
(6.1)
(8)
II. Données et méthodologie
1. Les données
1.1. Présentation des
données
Les données utilisées dans notre étude,
sont des recouvrements des recettes fiscales, données secondaires issues
du site de la BCEAO. Les autres données de notre étude nous
viennent de la Banque mondiale. Elles sont annuelles et couvrent la
période allant de 1980 à 2016.
1.2. Choix et justification des
variables
Pour la présente étude, cinq (5) variables
ont été retenues :
· L'Indice des prix à la
consommation : permet de mesurer l'inflation dans une
économie.il permet aussi d'estimer la variation moyenne des prix des
produits consommés par les ménages entre deux périodes.
· Le taux d'urbanisation de la population :
C'est la portion de l'évolution de la population dans
l'environnement urbain. En Côte d'Ivoire, la collecte de l'impôt
est plus fructueuse dans la zone urbaine que dans la zone rurale.
· Les recettes fiscales : elles
sont la variable à modéliser et à prévoir.
· Le PIB par tête :
désigne la part du PIB affectée à chaque citoyen à
une période donnée (généralement an).
· L'investissement (La Formation brute de capital
fixe) : qui est l'agrégat qui mesure, en
comptabilité nationale, l'investissement (acquisition de biens de
production) en capital fixe des différents agents économiques
résidents. Elle prend en compte certains investissements
immatériels tels que les dépenses de logiciels
considérées avant 1999 comme des consommations
intermédiaires.
Les notations suivantes sont adaptées dans notre
analyse économétrique pour désigner les différentes
variables :
Tableau 1 : Récapitulatif des
variables
Variables
|
Libellées
|
Sources
|
Rf
|
Recettes fiscales
|
BCEAO
|
Pibt
|
Le PIB par tête
|
Banque mondiale
|
Du
|
Degré d'urbanisation
|
Banque mondiale
|
Ipc
|
Indice des prix
à la consommation
|
Banque mondiale
|
Fbcf
|
Formation brut de capital
Fixe
|
Banque mondiale
|
Dans la suite de nos travaux, nous allons examiner à
partir d'une étude descriptive, les graphes et certains tests
statistiques usuels.
1.3. Statistique descriptive
Nous allons montrer les évolutions des variables qui
sont l'objet de notre étude, puis l'évolution comparée de
notre variable à prévoir. C'est-à-dire des recettes
fiscales et du PIB par tête dans un premier temps, puis dans un second
temps l'évolution comparée des recettes fiscales et de la
formation brute de capital fixe, afin d'analyser visuellement une
éventuellecorrélation qui existe entre elles.
Les données sont indiquées en milliard de F CFA
pour les recettes fiscales, et sont observées annuellement.
Graphique 2 : Évolution des recettes
fiscales
Source : BCEAO, nos calculs
D'un point de vue visuel, nous observons une tendance
haussière de la série de la recette fiscale. Par ce graphique,
nous pouvons décomposer l'évolution des recettes fiscales en six
(6) phases entre 1970 et 2015.
· Première phase : de 1970 à 1987
Nous observons une croissance des recettes fiscales de 80
milliards à 670milliards en dépit de la période de
récession économique frappant toutes les économies du
monde. Cette performance économique est l'objet de l'effet prix qui est
la résultante de l'inflation.
· Deuxième phase : de 1988 à 1993
L'on observe une chute brutale des recettes fiscales
d'où une aggravation de la récession économique
observée à la première phase. Les recettes fiscales
passent alors de 600milliards à 450 milliards en 1993 soit une baisse de
plus de 200milliards. Cela est dû à la crise économique
marquéepar la baisse du prix de pétrole sur le marché
international.
· Troisième phase : de 1994à 1996
L'on observe une reprise de l'activité
économique boostéepar la dévaluation du franc CFA.
· Quatrième phase : de 1997 à 2009
À cette période, on constate une
légère augmentation de la recette sur la basse de 1997.
· Cinquième phase : de 2010 à 2011
En cette phase, l'économie ivoirienne fut
frappée par une crise militaro-politique d'où un ralentissement
des activités économiques. La recette totale passe donc de 1149
milliards en 2009 à 2011.
· Sixième phase : à partir de 2012
Les recettes fiscales ont connu un essor considérable
dû à un climat sociopolitique apaisé qui est beaucoup
attractif aux bailleurs de fonds.
Graphique 3 : Évolution du PIB par
tête
Source : WDI, nos calculs
L'évolution du PIB par habitant peut se repartir en
trois phases :
· De 1980 à 1994
Nous observons un faible niveau de cette variable qui demeure
constant tout au long de la période considérée. En effet,
cette période marque la période de récession
économique, dont le ralentissement de l'activité
économique.
· De 1994 à 2011
L'évolution du PIB par tête croit ce qui signifie
que la Côte d'Ivoire est passée d'une période de
récession économique à une période de relance
économique. Cette situation est corrélée à une
augmentation du revenu par tête qui est aussi corrélé
positivement à l'évolution des recettes fiscales.
· De 2011 à nos jours
Au lendemain de la crise post-électorale qu'a connu le
pays plus précisément de janvier au mois d'avril 2011, le pays a
connu une augmentation vertigineuse de son PIB par habitant.
Graphique 4 : Évolution de l'indice des
prix à la consommation
Source : WDI, nos calculs
Pour l'ensemble de la période 1980-2016, on constate
une augmentation vertigineuse due à un excès de la
quantité de monnaie en circulation dans l'économie. Avec cette
forme linéaire, l'indice de prix à la consommation peut
être formalisé par :
(9)
Sachant qu'en 2014, cette valeur était égale
à 111,99 et 113,38 l'année suivante, on a :
(9.1)
D'où par cette formule, la valeur prévue pour
2016 sans tenir compte des perturbations socio-économiques est
égale à 114,77 contre 114,19 observées. Partant de cela,
la valeur prévue en 2020 est de 120,33.
Graphique 5 : Évolution du degré
d'urbanisation
Source : WDI, nos calculs
La Côte d'Ivoire, pour propulser son processus de
développement a changé sa stratégie de
développement basée sur le secteur primaire. Cette
stratégie d'industrialisation (secteur secondaire) a provoqué un
exode rural qui s'est beaucoup intensifié ces dernières
années.Avec cette forme linéaire, le degré d'urbanisation
peut être formalisé par :
= aX+b (10)
Sachant qu'en 2014, cette valeur était égale
à 53,479 et 54,18 l'année suivante, on a :
(10.1)
D'où par cette formule, la valeur prévue pour
2016 sans tenir compte des perturbations socio-économiques est
égale à 54,886 contre 54,869 observées. Partant de cela,
la valeur prévue en 2020 est de 57,69.
Graphique 6 : Évolution des recettes
fiscales et du PIB par tête
Source : WDI et BCEAO, nos calculs
Le graphique ci-dessus montre que les recettes fiscales
évoluent parallèlement avec le PIB par tête. Cela montre
que les recettes fiscales dépendent fortement du niveau de
l'activité économique, ce qui confirme les dires de Keho (2009)
qui stipule que toute augmentation du PIB de 1% provoque une augmentation de
0,64% des recettes fiscales. Ainsi, le niveau de l'activité
économique en Côte d'Ivoire détermine la capacité
de l'Etat, à mobiliser ses ressources fiscales qui vont servir au
recouvrement de ses dépenses.
Graphique 7 : Évolution des recettes
fiscales et de la formation brute de capital fixe
Source : WDI et BCEAO, nos calculs
Bien que ses deux graphiques suivent la même tendance
évolutive croissante, l'évolution de la formation brute de
capital fixe est bien plus régulière que celle des recettes
fiscales. On peut en déduire de cette observation que la capacité
de mobiliser les recettes fiscales pour l'Etat de Côte d'Ivoire
dépend du niveau d'investissement privé.
2. Méthodologie de travail
Cette partie consistera à présenter la
démarche économétrique utilisée pour l'estimation
de nos modèles et les principaux tests utilisés.En effet, nous
présentons une application directe des données réelles des
recettes fiscales de Côte d'Ivoire en utilisant la méthode de box
et Jenkins à l'aide d'un modèle ARIMA (p, d, q), nous terminerons
par des prévisions à l'horizon
« n » à déterminer avec le
logiciel Eviews 9.
La méthode box-Jenkins
Cette méthodologie vise à formuler un
modèle économétrique permettant de représenter une
série chronologique avec pour objectif de prévoir des valeurs
futures à court terme, d'où l'objet de notre étude. Cette
démarche se fonde sur le modèle ARIMA.
L'approche box-Jenkins suggère une démarche
à trois phases.
· La phase d'identification d'un
modèle préliminaire
C'est une étape délicate qui conditionne la
prévision d'une chronique. Elle est fondée sur l'analyse des
corrélogrammes (représentations graphiques des fonctions
d'autocorrélation) simple et partiel. Avant de modéliser par un
processus ARIMA, la série doit être stationnaire après cela
nous passons à l'identification des paramètres p et q du
modèle de type ARIMA (p, d, q) le modèle adéquat.
· La phase d'estimation des
paramètres
Cette phase consiste à estimer les paramètres du
modèle retenu, puis à vérifier à parti de certains
tests statistiques que le modèle est valide.
· La phase de validation et choix du
modèle
On doit d'abord vérifier que le modèle n'a aucun
défaut à travers des tests statistiques qui consistent à
tester que les résidus du modèle estimé ne suivent pas le
bruit blanc autrement dit qu'ils soient non corrélés et ne
présentent pas d'hétéroscédasticité
(variance constante).
· Tests de spécification du modèle
ü Test de bruit blanc
ü Test de Breusch-Goldfrey pour
l'autocorrélation
ü Test d'hétéroscédasticité
d'Arch
ü Test de significativité des coefficients
ü Test de normalité de Jarque-Bera
Si plusieurs modèles réussissent cette
dernière phase, on passe au choix du modèle. Deux critères
de choix de meilleur modèle existent :
3. Modélisation
Les modèles choisis pour ce présent travail sont
Le modèle ARIMA et le modèle ARIMAX, car selon Peter (2012) et
al, le modèle ARIMA est plus précis que le modèle
ARIMAX.
3.1. Le
modèle ARIMA
En effet, ARIMA est un modèle qui comprend trois
processus :
ü Le processus autorégressif
AR(p)
Il est constitué par une combinaison linéaire
finie des valeurs passées d'un processus aléatoire. Il est
noté AR(p) ou p désigne le degré autorégressif.
Sa formule générale est :
(11)
Avec t Z , Où
On peut donc réduire notre formule à :
(12)
(13)
Où
Avec c, une constante. Cette formule peut aussi être
ramenée par une simple translation. Cette translation consiste à
considérer :
(14)
Avec , l'espérance de . On a alors :
(15)
Exemple :
· Si p=1 alors AR(1) :
· Si p=2 alors AR(2) :
ü Le processus moving average MA(q)
Aussi appelé moyenne mobile en français, ce
processus tient compte des valeurs passées du bruit blanc. On la note
MA(q) avec q, l'ordre de moyenne mobile.
Sa formule générale est :
Cette formule peut être réduire
à :
(16)
Pour tout t Z et , la moyenne, Où
Ce processus peut être réécrire de la
manière suivante :
(17)
Par un opérateur mobile :
(18)
Exemple
· Si q=1 alors MA(1) :
· Si q=2 alors MA(2) :
NB : Le processus MA(q) est stationnaire quelles que
soient les valeurs de
MA(q) : (19)
ü Le processus mixte auto régressive
moving average ARMA (p.q.)
L'incorporation simultanée des composantes AR et MA
dans un même processus conduit à un processus mixte nommé
ARMA (p, d) d'où p est l'ordre autorégressif et d est l'ordre des
moyennes mobiles. Le modèle s'écrit :
(20)
(21)
Pour t Z
(22)
Avec
NB :
Si le processus est non stationnaire donc il convient de le
rendre stationnaire par passage aux différences selon l'ordre
d'intégration I. le processus devient alors un processus Auto
Régressive Integreted Moving Average ARIMA (p, d, q) avec d, le nombre
de fois qu'il a fallu différencier la série pour la rendre
stationnaire.
Un processus est ARIMA (p, d, q) s'il vérifie la
relation suivante :
(23)
Ou
3.2. Le
modèle ARMAX
Ce modèle résulte du modèle ARMAX, auquel
on ajoute une variable exogène. Sa formule générale
devient :
(24)
Avec un scalaire
Si le processus est non stationnaire et qu'on a eu recours
à l'intégrer pour la rendre stationnaire, alors on aura un
modèle ARIMAX (p, d, q) :
(25)
CHAPITRE2 : PRESENTATION ET
INTERPRETATIONS
I. Présentation des résultats
1. La phase d'identification d'un modèle
préliminaire
1.1. Résultat des tests de
stationnarité
Les données étant annuelles, notre
démarche visera à vérifier si la variance, la moyenne et
l'espérance de la série des recettes fiscales ainsi que celles
des autres variables dont porte notre analyse, restent stables (invariants)
pour tout changement de l'origine du temps, en vue de garantir une bonne
régression. D'où la notion de stationnarité ou de
non-stationnarité. Pour se faire, plusieurs tests peuvent être
utilisés :
· Test de Dickey Fuller Augmenté (ADF)
· Test de Kwiatkowski-Phillips-Schmidt-Shin (KPSS)
· Test de Phillips-perron (PP)
Pour notre étude, nous utiliserons le test ADF et PP
qui consiste :
· H0 : la série n'est pas stationnaire
· H1 : la série est stationnaire
NB : les variables tels que les recettes fiscales et le
produit intérieur brut par tête ont été
générées en logarithme pour réduire
l'échelle de variation des données.
Les résultats de ces différents tests se
trouvent dans le tableau suivant :
Tableau 2 : Résultat des tests de
stationnarité sur les variables
Variables
|
Niveau
ADF PP
|
Différence première
ADF PP
|
Différence seconde
ADF PP
|
LOG (Recettes fiscales)
|
2,5953
(0,9970)
|
-1,8641
(0,6521)
|
-5,775 **
(0,0004)
|
-5,4775 **
(0,0004)
|
-6,7508**
(0,000)
|
-17,1346**
(0,000)
|
LOG (PIB par tête)
|
2,7605
(0,9980)
|
2,2901
(0,9925)
|
-4,2532 **
(0,0098)
|
-4,2232 **
(0,0105)
|
-7,8860**
(0,000)
|
-8,0704**
(0,000)
|
Degré d'urbanisation
|
1,630
(0,9725)
|
9,0007
(1,000)
|
-1,2530
(0,6396)
|
-1,2530
(0,6396)
|
-4,0964**
(0,0146)
|
-3,8842**
(0,0238)
|
Formation brute de capital fixe
|
-2,8155
(0,0661)
|
-2,7935
(0,0692)
|
-7,4174 **
(0,000)
|
-7,5210 **
(0,000)
|
-7,5820 **
(0,000)
|
-24,3239**
(0,000)
|
Indice des prix à la consommation
|
-0,2312
(0,9253)
|
-0,2582
(0,9214)
|
-4 ,4863 **
(0,0055)
|
-4,4863 **
(0,0055)
|
-6,8327**
(0,000)
|
-11,5366**
(0,000)
|
Note : * indique le rejet de l'hypothèse nulle
pour le seuil de 5%.
** indique le rejet de
l'hypothèse nulle pour le seuil de 10%
Source : nos calculs sur Eviews 9
Les résultats des différents tests indiquent que
les séries ne sont pas stationnaires en niveau au seuil de 5% car chaque
variable, que ce soit le test de Dickey-Fuller Augmenté (ADF) ou le test
de Phillips-Perron (PP), la statistique du test est inferieure en valeur
à la valeur critique pour chaque variable.
Les variables n'étant pas stationnaires en niveau,
notre démarche consistera à les différencier
(intégrer). Les variables différenciées sont donc
notées : D(lpibt), D(du), D(lrf), D(fbcf) et D(ipc).
Les résultats des différents tests indiquent que
toutes les variables sont stationnaires en différences premières
(intégrées d'ordre 1) car les statistiques des tests sont
supérieures en valeurs absolue à la valeur critique au seuil de
5% excepté la série (du). La variable (du) en différence
seconde est stationnaire, car que ce soit le test de Dickey-Fuller
Augmenté (ADF) ou le test de Phillips-Perron (PP), la statistique du
test est inferieure en valeur à la valeur critique pour de la
variable.
Ainsi, le résultat définitif est consigné
dans le tableau ci-dessous.
Tableau 3 : récapitulatif des tests de
stationnarité sur les variables
Variables
|
Test Dickey-Fuller
|
Test PP
|
Log (Produit Intérieur Brut par
tête)
|
I(1)
|
I(1)
|
Formation brut de capital fixe
|
I(1)
|
I(1)
|
Degré d'urbanisation
|
I(2)
|
I(2)
|
Log (recettes fiscales)
|
I(1)
|
I(1)
|
Indice de prix à la consommation
|
I(1)
|
I(1)
|
Source : nos calculs sur Eviews
Ce tableau montre que toutes les variables sont stationnaires
en différence première (elles sont marquées I(1)) pour
les tests d'ADF et de PP, excepté le degré d'urbanisation qui est
stationnaire en différence seconde (la variable est marquée
I(2)). Dans la suite de notre étude, il ressort clairement que toutes
les variables sont stationnaires en différence première.
Graphique 8: la série Log RF (-1)
Source : nos calculs sue Eviews 9
Par analyse visuelle, on peut conclure que la série est
stationnaire car elle tourne autour de sa moyenne.
1.2. Détermination du nombre de
retard
Pour effectuer ce travail, nous allons utiliser les tests
suivants :
· d'Akaike (AIC)
· maximum de vraisemblance (LR)
· Scharz (SC)
· Hannan-Quinn (HQ)
· Final de prédiction des erreurs (FPE)
Concernant les tests de d'Akaike (AIC), Scharz (SC) et celui
de hannan-quinn, le retard optimal est celui qui minimise le critère du
test, tandis que pour le test du maximum de vraisemblance (LR), ce retard
maximise la log-vraisemblance. Les résultats
Obtenus sont les suivants :
Tableau 4 : Détermination du retard
optimal
Lag
|
Log L
|
LR
|
FPE
|
AIC
|
SC
|
HQ
|
0
|
-595 ,7950
|
NA
|
2,47e+10
|
35,28206
|
35,46163
|
35,34330
|
1
|
-370,3937
|
384,5082
|
111459,9
|
22,96434
|
23,86219 *
|
23,27053
|
2
|
-344,7217
|
37,75296 *
|
65876,42 *
|
22,39539 *
|
24,01154
|
22,94655 *
|
3
|
-332,5117
|
15,08288
|
92088,65
|
22,61834
|
24,95277
|
23,41445
|
Note : *indique l'ordre du retard
sélectionné par les critères considérés.
(Chaque test est au seuil de 5%)LR : le rapport de vraisemblance ;
AIC : Critère d'Akaike ; SC : Critère de
Schwarz ; HQ : critère d'Hannan-Quinn ; FPE : Erreur
de Prédiction Final.
Source : nos calculs sur Eviews 9
Ces résultats montrent qu'à p=2, les
critères d'information AIC, HQ et FPE sont minimisés à
l'exception du test de SC pour lequel celui-ci est égal à 1. Dans
la suite de notre analyse il ressort clairement que le retard optimal est
égal à 2 (p=2).
Le retard optimal étant connu, nous pouvons passer
à l'analyse du corrélogramme.
1.3. Analyse du corrélogramme
La série étant stationnaire en différence
première, on recherche un modèle ARIMA (p, d, q) ou ARIMAX (p, d,
q) qui représente au mieux notre série. Pour ce faire, on examine
les autocorrélations simples (pour la détermination de retards de
MA) et les autocorrélations partielles (pour déterminer le nombre
de retard d'un processus AR).
Graphique 9 :
corrélogramme de la série Log RF (-1)
Source : nos calculs sur Eviews 9
En analysant ce corrélogramme on en déduit
que seules les deux premières fonctions d'auto corrélation
et la première fonction d'auto corrélation partielle sont
significativement différentes de zéro.Les modèles
adéquats sont : ARIMA(1, 1,0) ; ARIMA(2, 1,0) ; ARIMA(0,
1,1). ARIMA (1, 1,1) et ARIMA (2, 1,1). Aussi en prenant en compte des
variables exogènes nous obtenons les modèles :
ARIMX(1, 1,0) ; ARIMAX(2, 1,0) ; ARIMAX(0,
1,1) ; ARIMAX (1, 1,1) et ARIMAX (2, 1,1).
2. Estimation du modèle
On procède à l'estimation des dix processus
précédemment identifiés. Le résultat de ses
estimations nous est présenté dans le tableau
ci-dessous :
Tableau 5: résultats des estimations des
coefficients des modèles
Coefficients
|
Modèle 1
|
Modèle 2
|
Modèle3
|
Modèle 4
|
Modèle 5
|
ARIMA(1,1,0)
|
ARIMA (2,1,0)
|
ARIMA (0,1,1)
|
ARIMA(1,1,1)
|
ARIMA(2,1,1)
|
Dpibt
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Dfbc
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
C
|
0,059*
(0,048)
|
0,056*
(0,020)
|
0,056*
(0,047)
|
0,053*
(0,023)
|
0,056*
(0,050)
|
AR
|
0,066
(0,643)
|
-0,019
(0,941)
|
-
|
0,839
(0,000)
|
-0,021
(0,943)
|
MA
|
-
|
-
|
0,070
(0,619)
|
-1,000
(0,999)
|
0,069
(0,651)
|
|
0,0045
|
0,0003
|
0,0047
|
0,0815
|
0,0052
|
ajusté
|
-0,0558
|
-0,0601
|
-0,0555
|
-0,0045
|
-0,0879
|
Erreur standard
|
0,1357
|
0,1360
|
-0,1357
|
0,1324
|
0,1377
|
Somme des carrés de résidus
|
0,6080
|
0,6105
|
0,6079
|
0,5610
|
0,6076
|
Log vraisemblance
|
22,3740
|
22,3013
|
22,3781
|
23,1140
|
22,3868
|
Mean dependent var
|
0,05653
|
0,0564
|
0,0565
|
0,0565
|
0,0565
|
S.D.dependent var
|
0,1321
|
0,1321
|
0,1321
|
0,1321
|
0,1321
|
AIC
|
-1,0763
|
-1,0722
|
-1,0765
|
-0,6189
|
-1,0214
|
SC
|
-0,9443
|
-0,9403
|
-0,9446
|
-0,8859
|
-0,8455
|
Tableau 6 : résultats des estimations des
coefficients des modèles (suite)
Coefficients
|
Modèle 6
|
Modèle 7
|
Modèle 8
|
Modèle 9
|
Modèle 10
|
|
ARIMAX(1, 1,0)
|
ARIMAX(2, 1,0)
|
ARIMAX(0, 1,1)
|
ARIMAX (1, 1,1)
|
ARIMAX(2, 1,1)
|
Dlpibt
|
1,063*
(0,000)
|
0,986*
(0,000)
|
1,075*
(0,000)
|
1,081*
(0,000)
|
1,076*
(0,000)
|
Dfbc
|
0,009*
(0,010)
|
0,009*
(0,054)
|
0,008*
(0,0149)
|
0,007*
(0,024)
|
0,007*
(0,017)
|
C
|
0,013
(0,169)
|
0,017
(0,230)
|
0,011*
(0,013)
|
0,011*
(0,023)
|
0,011*
(0,015)
|
AR
|
-0,446*
(0,012)
|
-0,107
(0,690)
|
-
|
-0,063
(0,812)
|
-0,086
(0,715)
|
MA
|
-
|
-
|
-0,694*
(0,000)
|
-0,660*
(0,000)
|
-0,661*
(0,007)
|
Sigma
|
0,005*
(0,000)
|
0,006*
(0,003)
|
0,004*
(0,000)
|
0,004*
(0,000)
|
0,004*
(0,000)
|
|
0,69326
|
0,6234
|
0,745358*
|
0,7458*
|
0,7467
|
ajusté
|
0,6536
|
0,5748
|
0,7125*
|
0,7034
|
0,704564
|
Erreur standard
|
0,0777
|
0,0861
|
0,0708*
|
0,0719
|
0,071805
|
Somme des carrés de résidus
|
0,1873
|
0,2300
|
0,1555*
|
0,1552
|
0,154678
|
Log vraisemblance
|
43,4555
|
39,862
|
46,588*
|
46,62062
|
46,6849*
|
Mean dependent var
|
0,0565*
|
0,0565*
|
0,0565*
|
0,0565*
|
0,05653*
|
S.D.dependent var
|
0,1321*
|
0,1321*
|
0,1321*
|
0,1321*
|
0,1321*
|
AIC
|
-2,1364
|
-1,9368
|
-2,3104*
|
-2,2567
|
-2,260275
|
SC
|
-1,9164
|
-1,7168
|
-2,2336*
|
-1,9927
|
-1,996355
|
Note :* indique la significativité au seuil de
5%. Les valeurs entre parenthèses sont les p-values.
Source : nos calculs sur Eviews 9
Ayant tous ses coefficients significatifs hormis pour les
variables INF et DU ; avec unesignificativité globale la plus
élevée (R² ajusté = 0,71), des critères
d'informations (AIC= -2,310 et SC= -2,233) minimum, le modèle ARIMAX (0,
1,1) donne de flair des bons résultats. En conséquence, à
l'issue de l'étape d'estimation, seul le modèle ARIMAX (0, 1,1)
est apte à la prévision des recettes fiscales.
3. Validation du modèle
ü Correlogramme des résidus
Tableau 7 : Corrélogramme des
résidus
Source : nos calculs sur Eviews 9
De manière visuelle, nous constatons qu'aucun pic n'est
à l'extérieur des deux intervalles de confiance. D'où les
résidus se trouvent à l'intérieur de l'intervalle de
confiance. De plus, la probabilité des Q-stat est proche de 1 ce qui
signifie quele résidu peut être assimilé à un bruit
blanc, le modèle est validé et peut être
représenté par ARIMAX (0, 1,1).
ü Test de Breusch-Godfrey pour
l'autocorrélation
La détection de l'autocorrélation par le
processus Breusch-Godfrey se fait avec comme hypothèse :
· H0 : absence d'autocorrélation
· H1 : présence d'autocorrélation
Tableau 8 : test d'autocorrélation de
Breusch-Goldfrey
Heteroskedasticity Test Breusch-Pagan-Godlfrey
|
F-statistic
|
0.232
|
Prob. F(2,33)
|
0,726
|
Obs*R-squared
|
0,691
|
Pro. Chi-Square
|
0,707
|
Scaled explained
|
0,498
|
Prob-Square
|
0,779
|
Source : nos calculs sur Eviews 9
La probabilité calculée est supérieure
à la probabilité critique de 5%, on accepte H0. Il ya donc
absence d'autocorrélation des erreurs.
ü Test
d'hétéroscédasticité d'ARCH
La détection de
l'hétéroscédasticité par le processus de white se
fait avec comme hypothèse :
· H0 : il ya homoscédasticité
· H1 : il ya
hétéroscédasticité
Les résultats du test d'ARCH où 2 est le retard
optimal, sont reportés dans le tableau suivant :
Tableau 9 : test
d'hétéroscédasticité d'ARCH des
résidus
Heteroskedasticity test ARCH
|
|
F-stat
|
0,607
|
Prob.F(2,31)
|
0,551
|
Obs*R-squared
|
1,282
|
Prob.Chi-Square(2)
|
0,526
|
|
Source : nos calculs sur Eviews 9
La probabilité calculée est supérieure
à 5% donc on accepte l'hypothèse nulle. Le modèle est
homoscédastique.
ü Test de normalité
Graphique 10: test de normalité des
résidus
Source : nos calculs sur Eviews 9
Le test de normalité de Jarque-Bera est un test
d'hypothèse qui cherche à déterminer que les
données suivent une loi normale. Ce test est fondé sur les
coefficients d'asymétrie et d'aplatissement. Pour appliquerce test, nous
allons dans un premier temps procéder au calcul du coefficient
d'asymétrie de Skewness et celui d'aplatissement de Kurtosis puis dans
un second temps à comparer sa probabilité au khi deux avec 2
comme degré de liberté
· Pour Skewness
(26)
(26.1)
Selon l'histogramme et n (le nombre d'observation) est égale à 36. Par
conséquent :
On accepte donc l'hypothèse la distribution des résidus est symétrique
· Pour Kurtosis :
(27)
(27.1)
(Indice de FISHER)
On accepte l'hypothèse nulle dont la distribution est
relativement aplatie.
Tableau 10: Résultat du test de
normalité des résidus du modèle
Test
|
Khi deux
|
Probabilité
|
Jarque-Bera
|
0,5
|
0,97
|
Source : nos calculs sur Eviews 9
Comme la probabilité critique (0,97) est
supérieure à 0,05, on peut en conclure que les résidus du
modèle ARIMAX (0, 1,1) Suivent une loi normale.
Notre modélisation par la méthode Box et Jenkins
de la série des recettes fiscales est donc représenté par
ARIMAX (0,1, 1).
II. Prévision et
interprétation
1.Prévision
Avant de prédire notre série, nous allons
analyser l'influence des chocs sur notre série étudiée.
Pour se faire nous allons utiliser des variables muettes (Dummy) qui prendront
la valeur 1 à la période de choc (1984,1994, 2002 et 2011) et 0
en période de stabilité.
Ces résultats sont reportés dans le tableau
suivant :
Tableau 11: résultats des estimations avec
les variables muettes
Coefficients
|
1984
|
1994
|
2002
|
2011
|
Dlpibt
|
1,065*
(0,000)
|
1,163*
(0,000)
|
1,077*
(0,000)
|
1,163*
(0,000)
|
Dfbc
|
0,008
(0,054)
|
0,009*
(0,000)
|
0,008*
(0,014)
|
0,009*
(0,000)
|
C
|
0,011*
(0,013)
|
0,012*
(0,000)
|
0,011*
(0,025)
|
0,012*
(0,000)
|
Dummy
|
0,021
(0,739)
|
-0,134
(0,0749)
|
0,012
(0,883)
|
-0,134
(0,074)
|
MA(1)
|
-0,695*
(0,000)
|
-0,999
(0,999)
|
-0,697*
(0,000)
|
-0,999
(0,999)
|
SigmaQ
|
0,004*
(0,000)
|
0,003
(0,990)
|
0,004*
(0,000)
|
0,003
(0 ,990)
|
R ajusté
|
0,794
|
0,74
|
0,745
|
0,794
|
Note : * indique la significativité au seuil
de 5%. Les valeurs entre parenthèses désignent les
p-values.
Source : nos calculs sur Eviews 9
Les variables muettes (Dummy) ne sont pas pertinentes dans la
modélisation de la série des recettes fiscales.
Graphique 11 : Test sur la stabilité du
modèle
Source : nos calculs sur Eviews 9
On constate que le coefficient d'inégalité de
Theil tend vers 0 et nous avons aussi une faible variance de proportion
0,086956. Ceci témoigne de la bonne qualité de notre
modèle de prévision.
Les données des variables lpibt et fbcf pour les
années futures sont prises en supposant que les sériessont
maintenuesstationnaires durant les périodes2015-2020 respectivement
Sur Eviews 9, nous obtenons les prévisions suivantes
sur 4 ans.
Tableau 12 : prévisions en milliards de
F CFA
Années
|
Prévisions
|
2017
|
3763
|
2018
|
4235
|
2019
|
4765
|
2020
|
5366
|
Source : nos calculs sur Eviews 9
2. Interprétation
Cette présente étude montre que les recettes
fiscales ne sont pas forcément influencées par la population
urbaine. Aussi, l'indice des prix à la consommation (l'inflation) n'a
aucun effet significatif sur la mobilisation des dites recettes.
En effet, seul de niveau de l'activité
économique et l'investissement sont susceptiblesd'expliquer cette
série.
Le coefficient des variables lpibt et fbcf étant
significativement positif, alors les recettes fiscales évoluent dans le
même sens que ses variables. Ainsi lorsque l'économie ivoirienne
est en période de récession économique, l'Etat a tendance
à réduire les impôts et taxes. En outre, une augmentation
de 10% du PIB par tête, entraine une augmentation de 9,36% des recettes
fiscales et une augmentation de 1 point de pourcentage des investissements
privés s'accompagne d'une augmentation de 0,01 point des recettes
fiscales.
La non significativité des variables muettes (Dummy)
stipule que les chocs structurels n'ont pas d'impact directe sur la
mobilisation des recettes fiscales.
.
Conclusion
Cette étude nous a permis de mettre en place un
modèle de prévision des recettes fiscales de la Côte
d'Ivoire. Elle a aussi permis de mettre en relation, les recettes fiscales et
d'autres variables macroéconomiques telles que l'investissement
privé et le PIB par tête à travers la confrontation de
deux modèles de prévisions : ARIMA et ARIMAX.
Les recettes fiscales représentent plus de 90% des
recettes budgétaires de la Côte d'Ivoire. Toutefois, ces atouts
seraient importants si l'Etat opte pour une politique de lutte contre les
pratiques des contribuables visant à outrepasser leurs charges fiscales
(évasion fiscale, fraude fiscale).
Aussi, la présente étude a
démontré l'importance capitale de la prise en compte de certaines
variables macroéconomique dans le cadre des prévisions des
recettes fiscales.
Toutefois, le degré d'urbanisation et l'inflation n'ont
pas pu être pris en compte dans notre modèle. Par
conséquent, il convient dans une future étude, de vérifier
la pertinence des prévisions avec l'ajout de plusieurs variables
susceptibles d'influencer les recettes fiscales.
Recommandation
L'Etat devrait donc sensibiliser la population à
l'entreprenariat en facilitant la population à avoir accès
à des emprunts leurs permettant de créer des activités
génératrices de revenus.
Pour pouvoir mobiliser plus de recettes fiscales, l'Etat
devrait mettre en place une politique visant à incité
l'investissement privé et à élargir son assiette fiscale
(en prenant en compte le secteur informel).
Bibliographie
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Annexes
Annexe 1 : Estimation des
modèles
Tableau 1 : estimation ARIMAX (0, 1,1)Tableau
2 : Estimation ARIMAX (1,1,0)
Tableau 3 : Estimation ARIMAX (2,1,0)Tableau
4 :Estimation ARIMAX(2,1,1)
111111111111111
Tableau 5 : Estimation ARIMAX (1,
1,1)
Annexe 2 : Détermination du retard
optimal
Tableau 6 : retard optimal
Annexe 3 : Estimation du modèle ARIMAX (0,
1,1)
Tableau 7 : résultat de l'estimation du
modèle ARIMAX (0, 1,1)
Annexe 2 : Résultats des tests
Tableau 8 : Test de Breusch-Goldfrey
Tableau 9 : Test d'ARCH
Annexes 3 : Estimation du modèle ARIMAX
(0 ,1,1) avec les variables muettes
Tableau 11 : Estimation du modèle ARIMAX (0,
1,1) avec la variable DUMMY 1994
Tableau 10 : Estimation du modèle ARIMAX (0,
1,1) avec la variable DUMMY 1984
Tableau 12 : Estimation du modèle ARIMAX (0,
1,1) avec la variable DUMMY 2002
Tableau 13 : Estimation du modèle ARIMAX (0,
1,1) avec la variable DUMMY 2011
Table des matières
Avant-propos
I
Dédicace
II
Remerciements
III
Sigles et abréviations
IV
Liste des illustrations
V
Résume
VI
Abstract
VI
Sommaire
VII
Introduction
1
PARTIE I : CADRE
THEORIQUE ET CONCEPTUEL
4
CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL
5
I.Définitions des concepts
5
1. Fiscalité
5
2.
Les attitudes des contribuables face à la
fiscalité
5
3. Impôt
6
II.Les fondements du système fiscal et les
recettes budgétaires de la Côte d'Ivoire
7
1.Le système fiscal
7
2.Réforme fiscale ivoirienne de la
décennie 2014-2016
7
3. Les recettes budgétaires
8
3.1.Les principales recettes fiscales de la
Côte d'Ivoire
9
3.2. pression
fiscale........................................................................................9
CHAPITRE 2 : REVUE DE LITTERATURE
10
I.Revue théorique
10
1.Pensée économique sur le rôle
de l'État et utilité de l'impôt
10
2. L'imposition fiscale optimale
11
3. Les déterminants des recettes
fiscales
12
II.
Revue empirique
12
1. L'impôt, revenu et activité
économique
13
2. Technique de prévision
15
PARTIE II : CADRE
QUANTITATIF
17
CHAPITRE I : METHODOLOGIE ET MODELISATION
18
I.Rappels des concepts techniques
18
1. Série chronologique ou
série temporelle
18
2.Les composantes d'une série
chronologique
18
3. Les processus stationnaires
20
3.1. Le processus TS (Trend Stationnary)
20
3.3. Différenciation
21
II.Données et méthodologie
22
1. Les données
22
1.1. Présentation des
données
22
1.2. Choix et justification des
variables
22
1.3. Statistique descriptive
23
2. Méthodologie de travail
29
3. Modélisation
30
CHAPITRE 2 : PRESENTATION ET
INTERPRETATIONS
35
I. Présentation des résultats
35
1. La phase d'identification d'un
modèle préliminaire
35
1.1. Résultat des tests de
stationnarité
35
1.2. Détermination du nombre de
retard
38
1.3. Analyse du corrélogramme
39
2. Estimation du modèle
40
II. Prévision et interprétation
47
1. Prévision
47
2. Interprétation
50
Conclusion
51
Bibliographie
VIII
Annexes
X
Table des matières
XV
|