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Situation de la gestion durable des ressources halieutiques dans la région de Nouadhibou (nouadhibou)


par Alassane M'BOW
Conservatoire national des arts et métiers - Master 2 2017
  

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3.1. La gouvernance des ressources halieutiques et de la pêche

Elle est primordiale dans le secteur de la pêche en vue de rendre cette dernière raisonnable, durable et responsable. L'application de la bonne gouvernance sur le secteur de la pêche doit couvrir toute la chaîne de l'exploitation jusqu' à la vente des produits halieutiques. La bonne gouvernance entre dans le cercle de l'approche écosystémique car elle prend en considération

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les interactions entre le biotope et de la biocénose (les êtres vivants). Il convient de mettre en lumière que cette considération ne se fera qu'en définissant les acteurs, les réglementations, les directives et les ressources et la manière dont nous pouvons accéder à ces ressources (SFF, 2004).

Pour maintenir et gérer la crise pesant sur les ressources halieutiques, il faut que tous les éléments de la bonne gouvernance soient réunis (les réglementations, la cogestion et la participation des différents acteurs de la pêche, la transparence et le principe de responsabilité etc...)

3.2. La transparence

Le principe de transparence appelle les institutions à l'adopter dans leurs fonctions afin d'améliore la qualité des relations et faciliter la prise de decisions. Il convient de souligner que le système de la communication et de l'information doit occuper une place importante pour la gestion durable des ressources halieutiques et la pêche. Les acteurs ont droit à l'information. Ce systéme d'informtion doit être de qualité, suffisant, clair, compréhenisble et pertinent. Car l'information non comprise et non vérifiée empêche une cohérence et peut causer des incompréhensions entre les diffèrentes parties prenantes. Ces problématiques causent de la méfiance, et peuvent favoriser des phénomènes tels que la corruption, des infractions et la surexploitation.

L'information est au centre du principe de transparence, car l'ensemble des dispositions passe par cette dernière. Elle permet la cohesion de l'ensemble des acteurs, cela donne naissance à la confiance entre eux ( les autorités, la sociète civile , les pêcheurs, les scientifiques....). Ce phénomène de transparence permettra aux scientifiques de recolter des données et des informations fiables afin de connaître l'état et de limiter les impacts sur les ressources halieutiques, vu que les informatiosn requises vont être transimises au MEPM. À partir de ces informations, la delivrance des quotas devient possible.

4. La cogestion responsable et durable des ressources halieutiques

La cogestion est un processus qui consiste à l'implication des tous les acteurs de la pêche ainsi que celles des autorités (ministère de la pêche, ministère de l'environnement et du développement durable). C'est un modèle de gouvernance, il est basé sur une gestion de partage. La gestion durable de la diversité marine se passe à l'échelle nationale et internationale. Il est impératif que tous les acteurs participent à la prise de décisions et qu'ils respectent les réglementations (Jentoft, 2005). La cogestion peut se traduire par la participation et la contribution financière des industries (usines de transformations, etc.), elles sont d'une importance capitale à la prise de décision et la gestion durable.

Une gestion durable ne sera possible que si l'application, le respect des règles et la cogestion des acteurs concernés sont tenus en compte. Ce qui offre une opportunité pour une gestion de la pêche ainsi que de l'aquaculture. En effet, cette cogestion permet de créer une interconnexion entre les communautés et les administrations. La cogestion se fait avec différents partenariats et le partage des pouvoirs entre les autorités et les gestionnaires locaux, mais la stratégie de

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cogestion n'est pas le modèle unique. Le processus de la cogestion demande une charge financière importante sur la gestion de la diversité marine plutôt que sur le pouvoir public. L'application de cette dernière a des avantages : un coût moindre, le respect des réglementations et de bonnes conduites vis-à-vis des ressources halieutiques (Peter Watt, 2001).

Cela se traduit par les moyens matériels, financiers ainsi qu'humains afin d'assurer la pêche durable et responsable afin de réduire la pauvreté. La participation de tous les acteurs concernés favorise une compréhension des enjeux et cela facilite la conservation et la préservation, car chacun se sentira concerné à la prise de décision. Ce défi est nécessaire, car il faut que ces acteurs soient sérieux pour respecter les règles du jeu.

La cogestion permet de faciliter la collecte des données, car elle incitera les pêcheurs à fournir des renseignements et des informations sur la pratique de leur activité (les captures et les efforts faits) et cela permettra de faciliter les décisions adéquates pour une gestion durable et responsable. En plus, cela permet à l'État de savoir quels types de stocks d'espèces exploités et en quelle période les exploiter. Elle favorisera des décisions plus concrètes dans la gestion de la diversité marine. Nous verrons dans la figure ci-dessous que dans la cogestion, le devoir de responsabilité est nécessaire pour le gouvernement ainsi que pour tous les acteurs.

Initiatives des acteurs

Cogestion

Concession de quota

TAC

IMROP

Code de la pêche

MPEM et MEDD ?============= Responsabilité=========? Acteurs de la pêche
Figure 15 : Cogestion de la pêche et la conservation des ressources halieutiques

Cependant, la gestion traditionnelle n'est plus efficace en Mauritanie, car celle-ci ne peut s'adapter à l'évolution et le développement des outils de la pêche. Bien qu'il soit difficile de faire participer les acteurs concernés, l'État mauritanien a souvent une réticence à partager son autorité et est contrarié de voir ces acteurs empiéter sur ce qu'il considère comme sa responsabilité.

5. La participation des acteurs à la prise de décisions

Le processus de cogestion et de participation sont des processus déterminants pour une gestion durable des ressources halieutiques et la pêche responsable. Il est important de déterminer les

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parties qui participent aux négociations et à la prise de décision en vue de protéger et gérer les ressources halieutiques.

Les degrés d'implication à la prise de décision sont différents en fonction des acteurs d'où l'importance d'identifier les parties prenantes les plus influentes. Les acteurs qui participent à la décision sont en partie des représentants. Le MPEC et les ONG participent à des dialogues et prennent des initiatives à tous les différents niveaux.

La gestion des ressources passe par la collaboration avec des acteurs. Cela permet de renforcer les liens entre les parties prenantes, car chacune d'elles veut continuer à exercer son activité dans le long terme.

La participation de toutes parties prenantes permet de créer des plans d'action politique communs tout en tenant compte des intérêts de tous. Autrement dit, la participation est l'une des clés de la gouvernance, permettant de consolider les relations et la confiance entre tous les acteurs. Le principe de participation peut se faire à toutes les échelles et de plusieurs manières, pouvant aller de la concertation au partager de responsabilités.

Il est indispensable de souligner que le principe de participation peut aider le gouvernement mauritanien, car il peut être un système de transfert de compétences pour la gestion des ressources halieutiques.

Figure 16 : Table ronde de négociation et de participation (source Denis et Henocque, 2001)

6. Le cadre juridique et réglementaire de la pêche en Mauritanie ( Nouadhibou)

Dans le code de la pêche, section des plans de gestion des pêcheries et des plans d'aménagement, l'article 14 souligne que des plans d'aménagement et de gestion des pêcheries doivent être élaborés annuellement ou pluriannuellement. Les specialisés définsissent l'état des stocks, le taux et le volume de captures de ressources halieutiques.

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La section 2 du code la pêche qui traite des mesures d'application des réglementations, l'article 39 aborde les limites de captures des certaines stocks d'espèces en favorisant la conservation des ressources halieutiques et la protection systématique des écosystèmes marins. L'article 38 quant à lui évoque les réglementations pour lutter contre la pollution des hydrocarbures, des substance toxiques et rejets des captures en mer ainsi que les dispositifs pour éviter les préjudices écologiques.

Dans cette même optique, la section 4 du même code sur la déclaration des captures exige la transparence et l'honnêteté des pêcheurs sur leurs activités. Dans l'article 34, il est mentionné que toute flotte autorisée à pêcher dans les eaux nationales mauritaniennes doit transmettre leurs données statistiques et les informations de leurs captures en détails à l'organe compètent.

Une amélioration a eu lieu dans la partie relative au contrôle et à la surveillance des activités de la pêche : le ministère a fait des efforts pour l'amélioration dans la surveillance et le contrôles à mettant en place des outils afin d'assurer le respect et l'application de la loi et les textes d'application.

L'article 61 de la section 2 met en place des instruments nécessaires pour la lutte contre la pêche illicite, il favorise la coopération régionale, sous régionale et internationale conformément au droit international. Dans la section 7, l'article 44 dispose qu'il est important que tout capitaine et patron de navire de pêche ait à sa possession un journal de bord de la pêche dans les directives prévues par l'arrêté ministériel de la pêche.

En cas d'infraction ou du non-respect aux règles, le droit de poursuite aura lieu en vue du droit international. Autrement dit, l'article 85 du code de la pêche 2015 mentionne que tout pêcheur qui enfreint la réglementation (sur les engins de pêche, les produits halieutiques...) tout lui sera confisqué et il aura une amende allant de 100.000 à 150.000.000 Ouguiyas (UM) (250 à 375.000 euros) et une peine allant de 6 à 12 mois d'emprisonnement. S'ajoutant à cela d'autres sanctions concernant le degré de gravité de l'infraction, il existe d'autres amendes (voir annexe II).

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"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"