II.3. MÉTHODOLOGIE DE SPÉCIFICATION ET
NÉCESSITÉ D'UN OUTIL DE SPÉCIFICATION 32
TABLE II - Accréditations des différents
acteurs prenant part au processus de pré-soutenance
Acteur
|
Accréditation
|
Cdt
|
Cdt = ({A,J,K},{A},{B})
|
ED
|
ED = ({A,B,J,K},{B},{A,C})
|
CD
|
CD = ({B,C,D,E1,E2,E3,G1,G2,G3,I1,I2,I3,J,K},{C,D,E1,E2,
E3,J,K},{F1,F2,F3})
|
EX1
|
EX1 = ({B,E1,F1,G1,H1,I1},{F1,G1,H1,I1},
ø)
|
EX2
|
EX2 = ({B,E2,F2,G2,H2,I2},{F2,G2,H2,I2},
ø)
|
EX3
|
EX3 = ({B,E3,F3,G3,H3,I3},{F3,G3,H3,I3},
ø)
|
Nous obtenons finalement le Modèle Grammatical
de Workflow du Processus Administratif : avec LSAWfP, la
modélisation d'un processus résulte en un triplet Wf =
(G,LPk,L k) (appelé Grammatical
Model ofAdministrative Workflow Process - GMAWfP -) dans lequel, G est le
GMWf, LPk est la liste des acteurs et L k est la
liste de leurs accréditations.
II.3. Méthodologie de spécification et
nécessité d'un outil de spécification
II.3.1. Méthodologie de spécification des
processus LSAWfP
La méthodologie de spécification proposée
par Zekeng et Tchoupé se déroule en quatre étapes suivant
la description ci-après [8].
Pour modéliser un processus donné à
l'aide de LSAWfP, il faut partir d'une description textuelle du processus et
effectuer les quatre activités illustrées à la figure 13.
Tout d'abord, l'ensemble des tâches et leurs relations de
précédence d'exécution doivent être
identifiées afin de produire un ensemble fini d'artefacts
représentatifs en suivant l'approche présentée à la
section II.2.1. Le GMWf doit ensuite être déduit de l'ensemble des
artefacts représentatifs ainsi produits. Ensuite, il faut identifier les
différents acteurs impliqués dans l'exécution du processus
modélisé, et enfin, il faut procéder à une
affectation cohérente des tâches aux acteurs et en déduire
leurs accréditations respectives.
II.3.2. Nécessité d'un outil de
spécification pour LSAWfP
En dépit de ses innombrables qualités, l'emploi
de LSAWfP dans son état actuel peut s'avérer très complexe
sans la présence d'un outil de spécification pour épauler
le concepteur. En effet, comme dit plus haut, spécifier un processus
à l'aide de LSAWfP revient à déterminer son GMAWfP Wf
= (G,LPk,L k). Pour une
MÉMOIRE - TONLE NOUMBO FRANCK BRUNO URIFIA
II.3. MÉTHODOLOGIE DE SPÉCIFICATION ET
NÉCESSITÉ D'UN OUTIL DE SPÉCIFICATION 33
FIGURE 13 - Méthodologie de
modélisation d'un processus à l'aide de LSAWfP (source
[8]).
grosse procédure administrative, le GMAWfP obtenu peut
contenir une centaine de productions, voire bien plus. Il en est de même
pour les acteurs et les différentes accréditations. Cette
difficulté qui au premier abord semble liée uniquement à
LSAWfP est en fait un problème commun rencontré par tous les
autres langages de workflows. La solution générale qui en ressort
est celle selon laquelle, afin de pouvoir faciliter au mieux la
modélisation à l'aide d'un langage de workflow, il est
impératif que ce dernier bénéficie d'un outil de
spécification proposant à minima une interface graphique pour
simplifier la modélisation des processus opérationnels complexes.
À travers cet outil, le concepteur a une vision globale directe du
processus qu'il est train de spécifier, ce qui contribue largement
à réduire les erreurs de modélisation, et à rendre
le travail moins fastidieux. De plus les outils d'aide à la
spécification offrent des interfaces pratiques et intuitives,
éliminant ainsi le besoin d'experts en workflow, ce qui rend le langage
accessible à un plus grand nombre de personnes.
Comme autre raison justifiant la nécessité d'un
outil de spécification pour LSAWfP, on a le fait que les concepts
manipulés par ce dernier ne sont pas forcément évidents
à comprendre. En effet la modélisation d'un processus avec ce
langage requiert un certain nombre de connaissances sur les grammaires
(productions, axiomes...) dans son état actuel. De plus, l'approche de
modélisation orientée scénario prônée par
LSAWfP est nouvelle et singulière dans le domaine. Il serait donc plus
aisé pour tout concepteur de systèmes d'information
désirant utiliser l'approche LSAWfP, de disposer d'un outil logiciel
d'aide à la spécification des processus. Un tel outil se chargera
de rendre plus pratique la philosophie de LSAWfP tout en mettant à la
disposition des usagers, plusieurs fonctionnalités et
II.4. REVUE DES OUTILS EXISTANTS DE SPÉCIFICATION DES
WORKFLOWS 34
MÉMOIRE - TONLE NOUMBO FRANCK BRUNO URIFIA
DSEL (Domain Specific Embedded Language) pour la
création, la sauvegarde et le partage des spécifications de
processus.
La dernière raison que nous pouvons évoquer est
la simplification de la spécification des processus dans
P2PTinyWfMs. En effet, l'utilisation de notre prototype de WfMS passe
nécessairement par la spécification du processus que l'on
souhaite simuler en langage JAVA. Le concepteur est donc contraint d'avoir un
minimum de bases en JAVA pour pouvoir profiter du simulateur. Ceci qui pose
problème, car l'idéologie véhiculée par le BPM, est
celle selon laquelle automatiser un processus opérationnel, revient tout
simplement à le modéliser, indépendamment d'un langage
de programmation. La mise sur pied d'un outil de spécification peut
être le premier pas vers l'indépendance des outils actuels et de
nos futurs outils, vis-à-vis des langages de programmation. Car cet
outil est le point d'entrée, lors de l'automatisation d'un processus.
En somme, ce sont là toutes les raisons qui nous ont
motivé à proposer comme contribution dans le cadre de ce projet,
un outil interopérable d'aide à la facilitation des processus
spécifiés à l'aide de LSAWfP. Ce dernier viendra rendre la
spécification des processus à l'aide de LSAWfP bien plus
intuitive qu'auparavant.
|
|