Tableau 9 : Résultat du test
d'héteroscédasticité
White Heteroskedasticity Test:
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F-statistic
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0.597950
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Probability
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0.832931
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Obs*R-squared
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17.37617
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Probability
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0.628429
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Source : Nous-mêmes à
l'aide de l'Eviews 3.1 et des données de la régression.
L'analyse de ce tableau montre qu'à chaque statistique
du test est associée une probabilité qui est supérieure
à 5%. Ainsi, au seuil de 5%, l'hypothèse de
l'homoscédasticité ne peut pas être rejetée.
III.2.3. Interprétation globale des
résultats
L'interprétation globale des résultats
trouvés dans notre travail de recherche se fait par l'analyse des signes
des coefficients associés aux variables indépendantes. Lorsqu'une
variable indépendante est affectée d'un coefficient
statistiquement différent de zéro, c'est à dire si la
probabilité associée à celui-ci est inférieure au
seuil de signification de 5%, sa contribution dans la variation de la variable
dépendante dépend du signe que comporte ce coefficient. Le signe
négatif traduit une contribution négative tandis que le signe
positif témoigne d'une contribution positive.Ainsi, nous allons
interpréter ces résultats de deux manières: d'abord
l'interprétation économétrique, ensuite
l'interprétation économique.
III.2.3.1. Interprétation
économétrique
L'analyse de la relation de long terme, après une
correction des déséquilibres par le coefficient de la force de
rappel, nous montre que la fiscalité directe réelle des
entreprises influence négativement la variation de la consommation
privée réelle avec une statistique de Student qui est
égale à -0.875588 dont la probabilité est statistiquement
nulle (0.3893> 0.05). Celanous permet de conclure que les effets
négatifs de la FDRE sur la consommation privée réelle ne
sont pas significatifs.
Quant à la fiscalité directe réelle des
ménages, elle influence négativement la variation de la
consommation privée réelle avec une statistique de Student
égale à -2.356403 et cette influence est significative car la
probabilité associée au coefficient de la fiscalité
directe réelle des ménages est inférieur au seuil de
signification, soit (0.0263< 0.05).
Pour les autres variables, nous constatons qu'à long
terme :
- La fiscalité indirecte réelle influence
positivement la consommation privée réelle avec la statistique de
Student qui est égale à 2.073505 et cette influence est
significative car la probabilité associée au coefficient de la
fiscalité indirecte réelle est inférieure au seuil de
signification, soit (0.0482< 0.05).
- Le produit intérieur brut réel exerce une
influence positivement et significativement sur la consommation privée
réelle, car la probabilité associée à la
statistique de Student (5.232146) est inférieure à 5%.
(0.0000< 0.05).
Après cette analyse de la relation de long terme, nous
abordons l'analyse de la relation de court terme pour constater le comportement
des variables mises en relation.
Ainsi, nous constatons des effets négatifs non
significatifs de la fiscalité directe réelle des entreprises au
cours de l'année D(Log FDRE) sur la consommation privée
réelle au cours de la même année D(Log CPR) ;
cependant, la consommation privée réelle au cours de
l'année est influencée positivement mais non significativement
par la fiscalité directe réelle des entreprises
décalée d'une période D(Log FDRE(-1)).
Pour ce qui est de la fiscalité directe réelle
des ménages, que ce soit celle de l'année en cours D(LogFDRM) ou
celle décalé d'une période D(LogFDRM(-1)), elles affectent
négativement mais non significativement la consommation
privéeréelle car leurs probabilités associées
à la statistique Student sont supérieurs au seuil de 5%.
La relation de court terme montre une dépendance
largement positive et significative à 75,01% de la consommation
privée réelle sur le produit intérieur brut réel de
l'année en cours D(Log PIBR). Aussi, le produit intérieur brut
réel décalé d'une période D(Log PIBR(-1))
influence positivement la consommation privée réelle mais de
façon non significative.
Quant à la fiscalité indirecte réelle,
celle de l'année encours D(LFIR) affecte positivement la consommation
privée réelle avec des effets non significatifs ; tandis que
celle de l'année décalée d'une périodeD(LFIR(-1))
l'affecte négativement.
Aussi, on remarque des effets non significatifs de la
fiscalité indirecte réelle de l'année
décalée d'une période sur la consommation privée
réel.
Ainsi, l'analyse des résultats que nous avons
trouvés prouve que la fiscalité directe réelle des
entreprises démontre des effets négatifs mais non significatifs
que ce soit dans le court ou le long terme ; raison pour laquelle notre
première hypothèse stipulant qu' « Au Burundi, le
prélèvement fiscal direct effectué sur les entreprises
exerce un effet négatif sur la consommation privée dans le court
et le long terme» est infirmée.
Cependant, la relation de long terme démontre un effet
négatif et significatif de la variable fiscalité directe
réelle des ménages ce qui nous ramène à
confirmer la deuxième hypothèse posant qu'«A Long
terme, la fiscalité directe des ménages, constituée
principalement par l'impôt sur les revenusdes personnes physiques
influence négativement la consommation privée».
Enfin, les explications ci-haut fournies nous montrent aussi
que la variable fiscalité indirecte réelle influence positivement
la consommation privée réelle dans le long et le court
terme ; cela nous permet de constater qu'à une augmentation de la
fiscalité indirecte, les ménages maintiennent leur niveau de
consommation à la hausse compensée peut être par la
diminution des investissements ou le recours au crédit à la
consommation. Ce constat répond à la théorie de REBELO
(1982) selon laquelle les impôts ont un impact négatif sur
l'expansion de la croissance et par là influencent positivement les
dépenses de consommation.
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