Graphique 5: Evolution des
taux de croissance du revenu disponible et de la fiscalitédirecte des
ménages en MFBU (1983-2013)
![](Effets-de-la-fiscalite-directe-des-entreprises-et-des-menages-sur-la-consommation-privee-au-burun7.png)
Source : Établi par
nous-mêmes à l'aide des données de l'annexe 5 et 6
Le graphique ci-dessus nous montre que la consommation
privée au Burundi n'évolue pas de la même manière
avec la fiscalité directe effectuée sur les ménages. En
effet, pour certaines périodes notamment 1984-1988, 1992-1994,
1996-1997 et 2001-2002, 2008-2013, la variation du taux de croissance de la
fiscalité directe des ménages s'est accompagnée d'une
variation en sens inverse de cellede la consommation privée.
En effet, une augmentation de la fiscalité directe des
ménages entraîne ceterisparibus une diminution du revenu
disponible pour les ménages, et puisque la consommation est fonction du
revenu disponible, on peut prédire que dans ce cas la consommation
privée doit nécessairement diminuer.
II.4.Description de la consommation privée au
Burundi
II.4.1. Evolution de la consommation privée
La consommation privée occupe une place
particulière dans le fonctionnement de l'économie. Tout d'abord,
il s'agit d'une composante particulièrement importante du PIB,
considéré sous l'angle de la demande. Ensuite, elle
présente un certain caractère de stabilité, par opposition
aux investissements des entreprises, aux variations de stocks ou aux
exportations, plus sensibles aux mouvements conjoncturels, mais aussi par
rapport au revenu disponible. Aussi la consommation est-elle souvent
perçue comme un facteur de soutien de l'activité, voire un
amortisseur en période de faible croissance (Eugène, Jean fils et
Robert, 2003).
Ainsi, les dépenses publiques s'opposent à
dépenses effectuées par les ménages ou les individus. On
trouve toutes les dépenses de salaires, d'achat d'équipements
pour couvrir les différentes missions des administrations publiques. On
y exclut cependant les investissements en bâtiments ou en infrastructure
qui appartiennent à la formation du capital fixe. Notons que les
entreprises elles aussi consomment dans le cadre de ce que les comptables
nationaux appellent la consommation intermédiaire.
Au Burundi, les montants de la consommation privée
sont passés de 85116,5 millions de FBU en 1983 à 3212593
millions de FBU en 2013 (soit une augmentation moyenne de 3674%).
Le graphique suivant montre l'évolution de la
consommation privée durant notre période d'étude.
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