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Effets de la fiscalité directe des entreprises et des ménages sur la consommation privée au burundi


par Désiré NTIRABAMPA
Université du Burundi - Licence 2015
  

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Graphique2 : Répartition du revenu selon le cycle de vie

Revenu

Consommation

Revenu

Consommation

B. Epargne

Consommation

C

Consommation

A

Temps

N L

Vie active Retraite

Source : ArnaudDiemer, « économie de la consommation », page9

En l'absence d'héritage et d'incertitude sur le revenu ou la durée de vie, la richesse finale est nulle. Ainsi, toute l'épargne accumulée par un individu est dépensée au cours de sa vie. Cette condition se traduit par l'égalité des surfaces (BA) et (C).

Ainsi, les ménages épargnent lorsqu'ils anticipent une perte de revenu future (par exemple en prévision de la retraite) et à l'inverse désépargnent lorsque le revenu est temporairement faible. La consommation est ainsi déterminée par la somme actualisée par le taux d'intérêt des revenus du travail anticipés par le ménage et des revenus qu'il tirera de ses actifs financiers, nets des dettes qu'il peut avoir contractées(Poissonnier, 2009).

La valeur des actifs étant en théorie égale à la somme des revenus financiers actualisée, la richesse détenue par les ménages est aussi un déterminant théorique de la consommation.

Ø L'inflation

L'inflation joue également un rôle sur la consommation en érodant le revenu et la richesse (Lequien, 2009), ce qui pousse souvent à considérer toutes ces grandeurs en termes réels, c'est-à-dire hors inflation. Cette dernière peut influer sur la consommation via deux effets supplémentaires et opposés : d'un côté, les anticipations d'inflation peuvent inciter à anticiper certains achats (Comportement dit de fuite devant la monnaie) ; de l'autre, l'inflation réduit le pouvoir d'achat des liquidités disponibles, ce qui pousse les ménages à épargner davantage « effet Pigou » ou « effet d'encaisses réelles ».

Ø Le taux d'intérêt 

Proposé par les institutions financières, il représente le coût de l'argent prêté ; il affecte la consommation de manière ambivalente. D'abord, une montée des taux d'intérêt réduit le prix actualisé de la consommation future par rapport à la consommation courante, cet effet de substitution poussant l'épargne à la hausse. En outre, elle peut réduire la valeur de certains actifs détenus par les ménages, ce qui déprimerait la consommation par un effet richesse.

En revanche, elle augmente les revenus futurs du patrimoine des ménages, ce qui les pousse à consommer plus aujourd'hui et dans le futur. Cet effet revenu découle du fait qu'en moyenne, les ménages ont une richesse nette positive (la hausse des revenus sur leurs actifs l'emporte sur celle du service de leur dette). Comme le dit ACCARDO(2009), raisonner à un niveau agrégé peut masquer l'hétérogénéité des comportements : un ménage avec de forts revenus du capital est en moyenne plus aisé et sa propension à consommer est donc en général plus faible.

Ø Le chômage

Au-delà de son effet sur le revenu courant qui est capturé par la variable de revenu, le chômage réduit les anticipations de revenu futur et augmente l'incertitude sur celui-ci (Bonnet et Poncet, 2004). Par conséquent, une hausse du chômage devrait pénaliser la consommation via une hausse de l'épargne de précaution. Cet effet pourrait toutefois être limité à long terme si la réduction de leurs revenus conduit les ménages touchés par le chômage à consommer une part très importante de leur revenu courant, conduisant ainsi à faire baisser le taux d'épargne agrégé.

La confiance des ménages peut renseigner directement sur l'état d'esprit des ménages et leur envie de consommer et permettre de capter la part des anticipations qui ne se déduit pas de la valeur de ses déterminants mesurables tels que le revenu (Lollivier, 1999).Ainsi, la consommation peut aussi être déterminée par les facteurs psychologiques et sociologiques commele comportement d'achat (les portraits du consommateur, les tendances en matière de consommation),le mode de vie d'une société, le groupe social (La différenciation entre les groupes sociaux, l'effet d'imitation ou effet Veblen), l'action des entreprises.

I.8. Relation théorique entre la consommation privée et la fiscalité directe des entreprises et des ménages

En l'absence d'indication unique de la part de la théorie économique, de nombreux travaux ont tenté de déterminer empiriquement comment la consommation privée s'ajuste à une modification des taxes. Dans l'ensemble, l'évidence empirique tend plutôt à indiquer que les effets sont keynésiens, à savoir que les dépenses de consommation diminuent (augmentent) en cas de hausse (baisse) des impôts (THOMAS, 2008).

Ainsi, la fiscalité directe affecte la consommation privée de façon indirecte et on peut analyser cette relation à travers certains déterminants que nous avons jugés essentiels à savoir : le revenu disponible et les prix des biens et services ou prix relatifs.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein