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Insertion socio-économique des étuveuses du riz du groupement féminin « douré » de la commune de Say


par Aissata Diadié Bonkano
FLSH/UAM - Master professionnel en genre et développement 2022
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIBLIQUE DU NIGER

MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

ET DE LA RECHERCHE

UNIVERSITE ABDOU MOUMONI

Faculté des Lettres et Sciences Humaines

Département de Sociologie et Anthropologie

Mémoire pour l'obtention du Master Professionnel

Option : Genre et développement

Insertion socio-économique des étuveuses du riz du groupement féminin « Douré » de la Commune de Say

Sujet :

Présenté et soutenu par : DIADIE BONKANO Aïssata

Numéro de carte : 0000058041

Sous la Direction de :

Pr Abdoulaye Mahaman Laouali

Co-directrice

Dr. Tiekoura Ouassa

Maître-Assistante

Président du jury : Dr MAGA ISSAKA Hamidou, Maître de Conférences

Assesseur : Dr SOULEY Adji, Maître Assistant

Rapporteur : Dr TIEKOURA Ouassa, Maître Assistante

Année académique : 2021-2022

Dédicace

Je dédie ce travail :

Ü A ma famille ;

Ü A mon enfant SOUMAILA ;

Ü A mon neveu Mickael.

Remerciements

Au terme de ce travail, notre profonde gratitude va à l'endroit de ceux qui, d'une manière ou d'une autre, nous ont appuyés dans la réalisation de ce travail.

Nos vifs remerciements sont adressés particulièrement à :

Ø Dr. Hadjia TIEKOURA Ouassa pour son courage, sa patience et sa disponibilité, surtout son soutien moral, pour nous avoir aidés dans la conception et la réalisation de ce travail, malgré ses multiples occupations ;

Ø L'administration et le corps professoral de la FLSH de l'Université Abdou Moumouni plus particulièrement celui du Département Sociologie-Anthropologie ;

Ø Dr Idi Tanko, Enseigant-chercheur au département Psychologie de la FLSH pour ses conseils et sa contribution à l'élaboration de ce document ;

Ø Les personnes ressources qui m'ont soutenue dans les recherches ;

Ø L'administration et le corps professoral de l'INJS/C ;

Tous mes camarades de la FLSH de l'Université Abdou Moumouni, qu'ils trouvent ici mes sincères remerciements.

Liste des sigles, abréviations et acronymes

AGR  : Activité Génératrice de Revenus

AHA  : Aménagement Hydroagricole

APRAO : Amélioration de la Production de Riz en Afrique de l'Ouest

BAD : Banque Africaine de Développement

BGIA : Gender and Income Analysis

BM : Banque Mondiale

CCFN : Centre Culturel Franco-Nigérien

CIDES : Centre d'information et de documentation économique et sociale

FAO : Organisation de la Faim dans le Monde

FLSH : Faculté des Lettres et des Sciences Humaines

FMI : Fonds Monétaire International

FUCOPRI : Fédération des Unions des Coopératives des Producteurs de Riz

INJS/C : Institut National de la Jeunesse, des Sports et de la Culture

INS : Institut National de la Statistique

IRSH : Institut de la Recherche et de Sciences Humaines

L2 : Licence Deuxième Année

ONG : Organisation Non Gouvernementale

ONU : Organisation des Nations Unies

OXFAM : Oxford Committee for Relief Famine

PDES : Plan du Développement Economique et Social

PIB : Produit Intérieur Brut

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PRN/MAG/EL : Présidence de la République du NIGER et Ministre de l'Agriculture et de l'Élevage

REMSES : Revue des Etudes Multidisciplinaires en Sciences Economiques et Sociales

SNU : Système des Nations Unies

SNV : Organisation Néerlandaise de Développement au Niger

UNDAF : Plan Cadre des Nations Unies d'Assistance au Développement

Liste des illustrations

· Liste des tableaux

Tableau n°1 : Caractéristiques de la tranche d'âge des étuveuses du riz enquêtées 2

Tableau n°2: Situation matrimoniale des étuveuses du riz 30

Tableau n°3: Nombre d'enfants en charge par étuveuses 31

Tableau n°4: Régime matrimoniale des étuveuses du riz 33

Tableau n°5: Etat d'esprit du ménage 34

Tableau n°6: Activités qui rapportent de l'argent par an selon le ménage au cours d'une année 35

Tableau n°7 : Dépenses réalisables au niveau du ménage au cours d'une année 35

Tableau n°8 : Situation actuelle des étuveuses du riz 38

Tableau n°9: Union des étuveuses du riz de la région de Say 45

· Liste des figures

Figure 1: Niveau d'instruction des étuveuses du riz 2

Figure 2 : Niveau des époux des étuveuses du riz 32

Figure 3 : Répartition des époux des étuveuses du riz selon la profession 32

Figure 4: Insertion des activités effectuées selon le ménage 34

Figure 5: La part de chacun dans les dépenses au cours d'une (1) année selon le ménage 36

· Liste des photos

Photo n° 1: Trempage du riz pour l'étuvage de l'enquêté 2

Photo n° 2: Séchage du riz étuvé de l'enquêté 29

Sommaire

Page

INTRODUCTION 2

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET PRATIQUE DE LA RECHERCHE

CHAPITRE 1 : Cadre théorique de la recherche 2

CHAPITRE 2 : Cadre méthodologique de la recherche 21

CHAPITRE 3 : Présentation du cadre d'étude 25

DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

CHAPITRE 4 : Présentation, analyse et interprétation des résultats de l'enquête 2

CHAPITRE 5 : Interprétation et discussion des résultats 40

CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS 47

BIBLIOGRAPHIE 49

ANNEXES

Résumé

Cette étude apprécie l'impact de l'insertion socio-économique des femmes à la lutte contre la pauvreté des ménages. La méthode d'intervention à cette lutte est l'effet de répartir les dépenses entre l'homme et la femme au sein du ménage. A cet effet, la dimension d'autonomisation a été retenue pour se lancer dans l'action de la lutte contre la pauvreté. Ce combat relève d'un groupe spécifique considéré aussi pauvres. C'est une expression significative de l'activité appelée « étuvage du riz » pratiquée par les femmes rurales. Cela permet d'acquérir plus d'influence dans la communauté. Les résultats obtenus suggèrent la contribution des femmes dans les réalités socio-économiques qui va dans le cadre de la lutte contre la pauvreté des ménages.

Mots clés : Femmes rurales - étuvage du riz - ménages - lutte contre la pauvreté - autonomisation - insertion socio-économique

INTRODUCTION

Le Niger couvre une superficie de 1.267.000 km² dont les deux tiers sont désertiques ou semi-désertiques. En 2017, la population était estimée à 20.651.0701 dont 50,1% des femmes. Le rythme d'accroissement de la population de 3,9% constitue un véritable défi de développement au regard des ressources et capacités économiques limitées du pays, amoindries par les dépenses liées à la sécurité (15% du budget de 2017). Avec un Produit Intérieur Brut (PIB) nominal par habitant estimé à 447 USD en 2018 (FMI), et ayant cru de 6,8% entre 2012 et 2016, le Niger fait partie de la catégorie des pays à revenus faibles. Le PIB reste dominé par l'agriculture (43,1%) et le secteur informel (65,7%), (INS, Comptes économiques de la Nation, 2017, in UNDAF 2019-2021).

BGIA (2011) « le revenu représente un concept clé dans la définition de la pauvreté mais il peut être difficile à définir et à mesurer (Van Der Laan 2007) ». Celui-ci est parfois utilisé uniquement en référence aux principaux revenus monétaires où d'autres l'emploient pour désigner tous les revenus comme ceux du capital.

Au Niger, comme partout ailleurs, il ressort dans de nombreux résultats des études sur la situation socio-économique de la femme, que cette dernière souffre de discriminations. Le plus souvent les préjugés sociaux font qu'elle vit dans de mauvaises conditions. Il y a un manque d'attention à l'égard de son travail et l'étouffement de son effort pour sa contribution au développement socio-économique du pays.

Ensuite, la culture et les traditions ancestrales la relèguent au second rang après l'homme. Une mauvaise interprétation de la religion musulmane crée une marginalisation et une privation de certains de ses droits au sein de la société.

Par ailleurs, la probabilité pour le nigérien pauvre de le rester pauvre à moyen terme (3-5 ans) est de 60% et celle pour le non pauvre de basculer dans la pauvreté est estimée à 30%. Les inégalités de revenus et de genre restent importantes. L'indice de Gini était estimé à 0,345 en 2014 et l'indice d'inégalité de genre à 0,7136 en 2015. Cette pauvreté marquée des populations et surtout des zones rurales se traduit par un PIB/tête d'habitant de 370 US$ et un indice de développement humain de 0,348 classant le pays en 2015 au rang de 188ème/188 pays (Rapport sur le développement humain du PNUD en 2015).

De ce fait, la femme n'assure essentiellement que les fonctions de reproduction et d'éducation. La plupart de ses activités se limitent aux travaux domestiques, c'est-à-dire aux corvées du ménage.

Cependant, les efforts menés durant ces dernières décennies pour améliorer les conditions socio-économiques de la femme n'ont pas abouti à des résultats concluants. Au contraire, ils ont contribué à accentuer la discrimination par la frange masculine qui voit d'un mauvais oeil une quelconque émancipation de la femme pouvant aller à une égalité des deux sexes.

C'est pour cette raison que les décideurs ont changé de politique d'intervention en impliquant de façon directe les partenaires techniques et financiers à travers les coopérations qui ont leurs propres méthodes d'approche envers la population afin d'atteindre leur objectif.

C'est le cas, par exemple, de la FUCOPRI qui agit dans les zones rizières à travers des programmes de promotion du genre. Dans ces programmes, il est souvent exigé la réorganisation des structures existantes avec l'imposition des femmes dans les postes de direction. La création d'organisations féminines est aussi encouragée en vue de mettre les hommes et les femmes ensemble pour travailler dans le cadre de leur commune.

C'est dans ce cadre que nous avons choisi les revenus des étuveuses du riz de la commune de Say dans la contribution à la lutte contre la pauvreté des ménages.

Notre travail vise à porter « des lunettes genre » sur les structures féminines dans la commune de Say. L'objectif de cette structure est de favoriser la participation des femmes au développement durable.

Le travail s'articule autour de deux (2) parties :

La première partie aborde le cadre théorique et pratique de la recherche ;

La deuxième partie traite de la présentation, l'analyse et l'interprétation des résultats.

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET PRATIQUE DE LA RECHERCHE

CHAPITRE 1 : Cadre théorique de la recherche

Ce chapitre est composé du contexte et de la justification du choix du sujet, de la revue de la littérature, de la problématique, des objectifs de l'étude, du cadre d'analyse et des définitions des concepts.

1.1 Contexte et justification du choix du sujet

1.1.1 Contexte

La survie des ménages est liée au niveau des revenus perçus soit journalier, soit mensuel ou annuel. Au Niger, dans la tradition musulmane, c'est l'époux qui assure tous les besoins relatifs aux charges familiales.

Mais, ces dernières années, cette disposition se trouve confrontée à la pauvreté des ménages en raison des diverses crises sociales, économiques, politiques et sécuritaires. Ces crises ont des conséquences néfastes comme la pauvreté à l'endroit des femmes et des enfants, ce qui oblige les femmes à rechercher les revenus pour assurer leurs besoins et ceux des ménages dont elles sont souvent responsables. Le chef de famille n'arrive pas à respecter son rôle d'époux en mettant à la disposition du ménage les moyens nécessaires dans le cadre de la survie de ses membres.

De ce fait, les femmes se tournent vers des activités pouvant avoir un effet sur leur position sociale et économique d'où leur participation à l'amélioration des rapports sociaux entre hommes et femmes au sein du ménage. Malgré ces efforts, la contribution de la femme dans le budget familial reste souvent sous silence.

1.1.2. Justification du choix du sujet

Les raisons du choix de ce sujet sont de deux (2) ordres : les raisons objectives et les raisons subjectives.

1.1.2.1. Raisons objectives

Deux (2) raisons objectives nous ont motivés pour le choix de ce sujet. La première est qu'à l'Université Abdou Moumouni de Niamey, particulièrement au niveau du Département de sociologie et d'anthropologie, la rédaction d'un mémoire de fin de cycle s'impose à tout étudiant du niveau Master. Tout étudiant du deuxième cycle est aussi obligé de produire un travail dans le but de répondre à cette exigence.

La deuxième raison est relative à la question de la participation de la femme à l'économie des ménages dans le cadre de la contribution à la réalisation du budget familial. Cette étude a permis de découvrir une activité qui fait vivre beaucoup de famille du point de vue économique. C'est une recherche qui apporte un plus dans le domaine l'autonomisation des femmes à travers l'étuvage du riz. C'est une étudié qui permet à la recherche scientifique de partir en profondeur. A cet effet, la pertinence de cette analyse est la rareté des écrits sur ce domaine où il faut que les générations futures creusent profondément le terrain du fait que le savoir est une continuité.

Ce sujet est particulièrement sous documenté au Niger. Peu de mémoires de recherche ont porté sur cette thématique.

1.1.2.2. Raisons subjectives

Cette raison relève de notre motivation profonde et personnelle. En effet, notre statut de travailleuse à l'INJS/C nous a permis de découvrir que désormais, les femmes participent effectivement à l'économie du ménage. En effet, sur la fiche d'inscription des élèves et étudiants, il est prévu une rubrique intitulée « Identité de la personne devant assurer la prise en charge de la formation ». Il est prévu donc que ces parents peuvent être leurs mères, leurs soeurs, leurs cousines, etc.. Plusieurs femmes viennent inscrire leurs enfants : les frais d'inscription proviennent de leurs propres ressources issues des AGR.

L'une de ces femmes, nous a dit qu'elle est étuveuse de riz, ce qui nous a poussée à vouloir connaître davantage cette activité. D'une manière générale, ces femmes contribuent au fonctionnement du budget familial, mais cette contribution semble ignorée du fait qu'il y a aucune trace.

La revue de la littérature indique un aperçu de cette activité féminine en général et au Niger en particulier.

1.2 Revue critique de la littérature

C'est une étape permettant de faire le bilan critique de ce qui a été produit dans le domaine de recherche sur tout le sujet.

Des chercheurs ont porté leurs efforts pour définir et mesurer d'abord la pauvreté sous des angles économique, anthropologique et sociologique. Ce qui permet à l'individu de s'insérer à une activité socio-économique qui peut le sortir de la pauvreté.

Dans la littérature, il existe deux grandes approches de la pauvreté à savoir l'approche monétaire soutenue par les utilitaristes ou les welfaristes et les approches non monétaires (BSI, 2017), l'approche de la lutte contre la pauvreté et la culture du riz.

· L'Approche monétaire ou de revenu

Ouédrago Lassané (2016) définit la Pauvreté monétaire « comme une situation où un individu vit en dessous d'un minimum socialement acceptable, le seuil de pauvreté. Les indices du seuil de pauvreté sont l'incidence de pauvreté, la profondeur et la sévérité (Savadogo, 2005:23) ».

REMSES (2016) mentionne aussi que cette approche est dominée depuis deux siècles et défendue par les welfaristes ou utilitaristes classiques qui considèrent que « la pauvreté est mesurée à partir d'un niveau d'utilité inférieur à un niveau préalablement défini et économiquement approximé par une variable monétaire, à cause de la non possession des ressources monétaires » (Bertin. A., 2006). Ainsi, la théorie Welfariste définit « le bien-être social exclusivement à partir de la notion d'utilité, la satisfaction des préférences et elle prône le rôle de l'Etat providence » (Asselin, 2000). En effet, la pauvreté est définie comme un niveau de revenu socialement inacceptable.

REMSES (2016), « contrairement aux welfaristes, seule la justice ou l'équité est à la base de l'arrangement social » John Rawls (1971). Ce dernier dans son livre « Théorie de la Justice », définit la pauvreté « une situation inacceptable ou injuste, dans une société donnée et ce sur un plan économique et social en se basant sur les biens premiers à savoir les droits de base et la liberté de choix ». Quant à Peter Townsend (1970) entame une approche relativiste de la pauvreté stipulant « les individus, familles ou groupes de la population peuvent être considérés en état de pauvreté quand ils manquent des ressources nécessaires ». Ici, « leurs ressources sont si significativement inférieures à celles qui sont déterminées par la moyenne individuelle ou familiale qu'ils sont, de fait, exclus des modes de vie courants, des habitudes et des activités » (Gublin, 2014). Martin Ravallion (1996) « rejoint cette idée, en analysant la pauvreté par les ressources ». Il définit la pauvreté, dans ses travaux « Comparaisons de la Pauvreté : concepts et méthodes », dans une société de la manière suivante : « lorsque le bien être d'une ou de plusieurs personnes n'atteint pas un niveau considéré comme un minimum raisonnable selon les critères de cette même société » (Gublin, 2014).

Cette approche est dominée et utilisée par les institutions internationales, comme par exemple la Banque Mondiale. La théorie du bien-être s'explique par la référence de l'analyse de la pauvreté monétaire. Sa limite demeure dans la pratique de cette approche économique n'est pas quantifiable directement car les agents économiques ont des préférences http://www.bsi-economics.org/416-definitions-approches-pauvrete - _ftn6différentes en conséquence l'approche monétaire de la pauvreté s'appuie sur l'utilisation de revenu ou de consommation comme mesure de bien-être. C'est ainsi que deux principes ressortent de cette approche, c'est-à-dire les individus sont les seuls à savoir ce qui est dans leur intérêt, ils ont donc des préférences différentes et l'Etat doit limiter ses interventions dans l'économie, il doit mettre l'accent sur des politiques qui réduisent la pauvreté, mais basées sur l'augmentation de la productivité et par conséquence du revenu. C'est pour cela que le PNUD ne définit pas officiellement la pauvreté monétaire.

· L'Approche non-monétaire

REMES (2016), « Amartya Sen, prix Nobel d'économie en 1998, essaie de concilier entre le souci de croissance et les exigences humaines et éthiques ». Dans cette perspective, ses travaux se basent sur deux approches à savoir l'approche unidimensionnelle adoptée par les bailleurs de fonds et les institutions internationales afin d'identifier les populations pauvres sur la base des critères relatifs aux ressources monétaires notamment le revenu et la consommation. Il suggère formuler une évaluation des différentes caractéristiques d'une personne appelées fonctionnement et de la liberté qu'elle devra choisir. Dans ce cadre, Sen considère ces critères insuffisants pour mesurer la pauvreté en optant une seconde approche appelée l'approche multidimensionnelle des « Capabilities ». D'où Sen a expliqué par ses analyses que la pauvreté n'est pas relative à une carence en matière de ressources monétaires et par conséquent de prendre en considération les facteurs du « bien-être » essentiellement la condition physique des personnes et leurs accomplissements personnels. Ceci permet de comprendre comment la prospérité économique permet à chaque individu de vivre comme il l'espère. C'est une approche défendue par Sen (2006) par le concept de capabilité. La méthodologie de recherche des données de cette approche se rapporte sur le niveau de vie d'un individu, la désignation d'un pauvre, le choix de la politique publique pour éradiquer la pauvreté.

Dans le même sens, Martha Nussbaum(1980)s'est intéressée à cette approche pour fonder « une théorie de la justice ». Elle proposa une méthodologie de l'emploie des discours pour percevoir les motivations, les désirs et les espoirs des personnes. C'est pour cela que de

nombreux travaux basés sur l'approche de capabilité sont fondés sur des entretiens. Gasper et Vanstaveren (2003) ont appuyé la conception de Nussbaum qui donne une compréhension « sur les actions humaines ». Cette approche a beaucoup contribué aux analyses de chercheurs dans le cadre du développement.

Isabelle Droy a placé les femmes comme une catégorie particulière qui permet de mentionner l'existence d'inégalité de genres disons d'inégalités issues de la construction sociale des rôles entre femmes et hommes. C'est ainsi que les inégalités de genre viennent s'ajouter à d'autres formes d'inégalités socio-économiques. Elle adopte une méthodologie offerte par l'approche de capabilité par un cadre conceptuel de comprendre et aussi de mesurer par des enquêtes et des indicateurs. Ce qui ressort de son résultat d'analyse est le manque de visibilité des femmes aux ressources ayant pour des conséquences sur la mise en oeuvre des politiques publiques. D'où les politiques négligent souvent la dimension sociale du genre.

Mahamadou Halirou (2009) a analysé la dynamique de la femme nigérienne dans la participation aux activités des groupements féminins. Cela leur permet d'être financièrement indépendantes aux besoins sociaux en contribuant dans les cérémonies religieuses sans faire recours à quelqu'un d'autre. Ensuite, le revenu extérieur de ces femmes tend à améliorer leur position dans le foyer. A travers ses activités effectuées dans les groupements, elles luttent contre la pauvreté et contribuent au bien-être du ménage et de la communauté.

La lutte des femmes pour combattre la pauvreté des ménages permet de contribuer à l'amélioration des conditions de vie de la famille. A cet effet, des auteurs ont effectué des analyses pour pouvoir montrer l'aspect de la dynamique de la lutte contre la pauvreté des ménages.

· L'approche de la lutte contre la pauvreté des femmes

JL Klein (2014) a effectué une analyse sur les processus de mobilisation des acteurs locaux pour contrer la pauvreté et l'exclusion en s'inscrivant dans un contexte de profonds changements économiques et sociaux. Ce système donne l'opportunité d'une insertion socio-économique de l'individu.

Ces processus « s'amorcent en réponse à des situations de crise provoquées par ces changements », (Fontan, Klein & Lévesque ; 2003), mais ils « sont aussi propices à l'émergencede nouveaux modèles, à des innovations sociales porteuses de nouveaux référentiels d'action », (Klein et Harrisson, 2007; Moulaert, MacCallum, Mehmood et Hamdouch, 2013; Klein, Laville et Moulaert, 2014).

Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté liée aux capacités locales, on cherche à comprendre les approches et expériences qui visent la lutte contre la pauvreté, la question de l'acquisition des capacités, c'est-à-dire les « capabilités » au sens de Sen (1999), nécessaires pour influencer la trajectoire des individus et des collectivités vulnérables. De nombreux travaux menés dans les champs théoriques ou empiriques ont mis de l'avant le concept d'empowerment pour caractériser ce processus de « capacitation » collective (Friedmann, 1992; Mondros et Wilson, 1994; Mendell, 2006 ; Ninacs 2008). Sen (1987) propose une analyse fine des capacités à développer par les acteurs, et aussi des contextes nécessaires à leur mise en oeuvre. Il met en avant qu'il ne suffit pas que chaque acteur acquiert une capacité. « L'action de lutte contre la pauvreté se doit d'augmenter la capacité des acteurs et des citoyens à maîtriser les dynamiques d'évolution qui les concernent aux échelles locales et globales », (Lardon & al, 2001).

Falilou (2000, cité in Nignan, 2005) a défini la « participation de la femme au développement ». Pour lui, « la participation suppose que l'on est un élément du système dans un processus où les éléments sont complémentaires ». Cela nous explique que lors des crises, les femmes peuvent être comme un groupe social qui peut offrir leurs solutions à celles-ci. Dans son étude, il a fait ressortir l'incidence des Activités Génératrices des Revenus (AGR) des femmes sur la vie des ménages. Cette incidence est l'amélioration des conditions de vie des ménages à laquelle elles contribuent grâce à leurs activités.

Dans le même contexte, Guérin (2003) a développé le concept « Economie Solidaire » tout en définissant de manière empirique des pratiques des acteurs. Cette économie regroupe toutes les initiatives privées et met en jeu l'intérêt collectif et la solidarité moins que la recherche du profit. Laville (1999, cité par Guérin, 2003, p. 33] « l'économie solidaire » regroupe « l'ensemble des activités contribuant à la démocratisation de l'économie à partir d'engagements citoyens » est une réponse possible pour lutter contre la pauvreté. Ce passage montre que la femme peut se détacher de la société traditionnelle pour engager son autonomisation une fois que des bonnes dispositions sont prises.

Certains auteurs ont porté leur perception sur la limite de l'intégration des femmes dans les projets ou les ONG de développement.

BAD (2015 : 14) relève dans son analyse « autonomiser les femmes africaines » quelques avantages du travail des femmes dans les projets. Pour elle, l'autonomisation économique peut exiger de s'attaquer au manque de temps des femmes. Par conséquence, beaucoup des femmes africaines effectuent une double journée de travail disons d'au moins 50% supérieur à celles des hommes. Ensuite, les horaires surchargés des femmes limitent également leur capacité à s'engager totalement dans des AGR. Cette auteure pose une conditionnalité « si la question au manque de temps pour les femmes n'est pas résolue, il sera difficile de voir réussir d'autres mesures visant à renforcer l'autonomisation économique ».

Aussi, INS-NIGER (2012), montre que plus la contribution de la femme aux dépenses du ménage est importante, plus les conditions de vie du ménage paraissent meilleures.

Cependant, Handa (1994) montre qu'une amélioration du bien-être des enfants dans un ménage est plus corrélée à la présence d'une autorité féminine potentiellement capable de peser sur les décisions du ménage. Or, le meilleur moyen de permettre à la femme de peser sur les décisions est de lui donner les moyens de participer aux dépenses du ménage, à travers, notamment, l'accès aux AGR. En plus de cela, l'accès des femmes à des activités rémunératrices leur donne la possibilité de se substituer aux maris défaillants dans la prise en charge des tâches qui incombent traditionnellement aux hommes, telles que les dépenses de santé ou d'habillement. Enfin, la contribution aux revenus du ménage est susceptible d'accroître l'association de la femme aux décisions du foyer et de leur donner plus de poids sur celles qui concernent l'utilisation des ressources de la famille et d'augmenter les chances de scolarisation des enfants.

Roy (2006) a effectué des études sur « le budget familial » dans le même sens c'est-à-dire le partage de l'argent dans le cadre des dépenses réalisées au sein du ménage. Roy a fait ressortir le résultat que les revenus de la femme sont calculés en fonction de la famille et ceux de l'homme dépendent de son travail. Dans les sociétés musulmanes, les hommes ont le pouvoir de prendre des décisions. C'est lui qui gère, par exemple la terre, les cultures et aussi le budget familial. Si les femmes possèdent un revenu et qu'elles puissent contribuer financièrement au budget du ménage donc celles-ci peuvent acquérir un certain pouvoir à l'endroit de leur époux.

Ainsi, cette revue a permis à le faire ressortir la participation de la femme à la lutte contre la pauvreté intervenant au niveau du ménage en vue de l'obtention d'une amélioration des conditions de vie des ménages. Aussi, les travaux des différents auteurs révèlent la hiérarchisation de l'homme sur la femme et que le concept de « participation au développement » c'est-à-dire l'intégration dans les activités des projets, consiste à débloquer cette différence. Donc, cette revue a permis aussi de connaitre l'effort que la femme fournit sur la vie du ménage en utilisant leurs revenus tirés du travail collectif qu'elles organisent dans leur localité.

Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, des concepts ont été conçus par les différents chercheurs du monde pour connaître le niveau de la participation de la population au

développement. C'est ainsi que des chercheurs ont mené une réflexion sur l'introduction des nouveaux concepts servant comme une démarche à suivre pour les politiques du développement qui se présentent comme des stratégies de l'insertion socioéconomique et de l'inégalité sociale.

Naila Kabeer (2005) a effectué une analyse sur la place que la contribution des stratégies de survie et d'évolution des pauvres tout en donnant un lien entre la pauvreté des ménages et le taux d'activité des femmes. En effet, le travail des femmes constitue un facteur essentiel de la survie et de la sécurité des ménages pauvres. Le revenu obtenu permet de compléter l'apport de leurs maris ou elles assument l'intégralité des moyens d'existence du ménage.

Selon Wikipédia, l'empowerment comme autonomisation ou capacité qui est l'octroi de pouvoir à des individus ou à des groupes pour agir sur les conditions sociales, économiques, politiques ou écologiques.

Anne-Emmanuèle (2009) a fait des recherches sur l'empowerment de plusieurs auteurs du monde. C'est ainsi que Naila Kabeer (1994) a mis l'accent sur la multidimensionnelle du processus d'empowerment des femmes en théorisant les relations entre empowerment et pouvoir. De même Sophie Charlie et al (2007) s'est inspirée des travaux de Naila Kabeer (2001) définissant un indicateur d'empowerment comme le sens de changement. De ce fait, Naila Kabeer (2001) a élargi la notion de la capacité des personnes de disposer des choses et de faire des choix. D'où la capacité de l'empowerment est liée aux institutions qui leur permettent de faire ou de ne pas faire. Ainsi, c'est une dimension liée aux aspects culturels de la société dans laquelle on vit.

De ce fait, le champ du développement international n'a pas échappé à la notion d'empowerment qui occupe une place de choix dans les discours politiques sur la lutte contre la pauvreté.

La prise en compte de l'empowerment demande une réinterprétation de ce critère, fondée sur une analyse moins centrée sur l'action en soi, mais plus sur la personne et le processus en marche.

Elisabeth Hoffmann (2003), a dit qu'en plus d'autres critères classiques de l'évaluation « pertinence, efficacité, efficience, viabilité et impact » de l'analyse d'un projet sur l'empowerment des femmes, on peut ajouter aussi un autre critère plus récent qui est « la qualité de la participation de la population concernée ».

La résilience est un concept analysé par plusieurs chercheurs scientifiques qui offre une vision dynamique du bien-être.

OXFAM (2014) a présenté dans son rapport des recherches réalisées sur le terrain de trois pays, à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger, traduit les dires des populations et prolonge les travaux antérieurs sur la résilience. Il a défini la résilience « comme la capacité des femmes, des hommes et des enfants à faire valoir leurs droits et à améliorer leur bien-être malgré les chocs, les pressions et les incertitudes ».

Sophie Rousseau (2007) a introduit les concepts « Vulnérabilité et Résilience » dans l'analyse du constat des flux d'entrée et de sortie de la pauvreté. Il souligne que « les individus, évoluant dans un univers risqué, sont soumis à des pressions sur leur bien-être qu'ils ne sont pas toujours en mesure de contrôler ». Sa méthodologie est d'utiliser une étude empirique qui permet de saisir les facteurs exerçant une influence sur la vulnérabilité et la résilience du ménage.

Pauline Buchheit & al (2016), ont conçu un concept de résilience qui permet de mener une pensée sur la gestion des espaces en s'adaptant à des changements incertains. Cette approche permet d'intégrer l'effet des activités humaines au sein du concept de système sotériologique, ainsi que l'étude des institutions de gestion. Ce qui permet d'inclure les droits d'accès à différents niveaux de gestion.

C'est ainsi que la résilience désigne la capacité de réorganisation des écosystèmes et de leurs institutions de gestion, a été étendue aux communautés et à leur capacité à se remettre d'un choc. « Ce dernier cadre met l'accent sur le capital social des communautés et sur les processus d'apprentissage social s'appuyant sur des sources de connaissance diverses, processus qui sont également au coeur des travaux sur la gestion adaptative des écosystèmes ».

Ses travaux cherchent à caractériser les dynamiques des systèmes qui visent à identifier les variables d'un système, les effets de seuil, et les trajectoires du système vis-à-vis d'états jugés désirables.

Elisabeth Hoffmann et al, (2002) ont mis en évidence « l'analyse des inégalités multiples à l'encontre des femmes et aussi le fait que les hommes pâtissent d'une organisation sociale asymétrique pouvant bénéficier de systèmes de genre plus équitables » (Kabré et al, 1996).

De ce fait, dans la distribution selon le genre, les activités économiques et sociales mettent en évidence une asymétrie fondamentale. Cela démontre que les femmes assument des activités mal rémunérées et faiblement reconnues socialement. Ces activités se répartissent sur la reproduction sociale, la production de biens et de services à petite échelle ou pour de faibles revenus et à l'échelle collective c'est-à-dire les « activités communautaires de base ». Toutes ces activités sont liées à leur rôle stratégique qui rentre dans la gestion de la « vie quotidienne ».Enfin, le cumul de ces trois rôles représente une contribution considérable des femmes à la vie sociale et économique qui représente un frein à leur liberté.

Ces approches permettent bien d'éclairer notre sujet en ce sens que, la première, subjectivité aide à comprendre la situation de pauvreté dans laquelle la femme nigérienne a été entretenue depuis fort longtemps pensant qu'elle ne devait ou pouvait transmettre pour se prendre en charge. Elle est traditionnellement conçue comme éducatrice, nourricière des enfants donc purement ménagères ne pouvant ni étudier, ni travailler un jardin ou un champ, ni faire du commerce encore moins disposer d'elle-même en termes d'autonomie. D'où l'importance de la deuxième approche. Celle-ci a aidé à comprendre comment la pauvreté de la femme nigérienne est liée à l'environnement culturel et socio-anthropologie d'où l'importance des apports de l'Etat, des ONG, des Associations qui ont aidé à sortir la junte féminine de ce carcan qui a contribué à l'amener dans la production comme c'est le cas des « étuveuses du riz ».

Cette troisième approche démontre que des efforts sont en train de faire de nos sujets des pauvres transitoires.

Cependant, aucun ouvrage lu ne met en relation le niveau de participation à la lutte contre la pauvreté des ménages de la Commune de Say.

· La culture du riz

SIDDO et al. (2020), ont effectué une étude sur la production et la consommation du riz du Niger. S'agissant de la production, le riz est une plante herbacée annuelle, semi-aquatique, de la famille des graminées. Selon les estimations de la FAO, en 2016-2017, 498,5 millions de tonnes de riz sont produites, (contre 714 millions de tonnes en 2014) contre une utilisation évaluée à 501,2 millions de tonnes de riz dans le monde. La production annuelle du riz au Niger, est de l'ordre de 132 000 tonnes pour un besoin national d'environ 440 000 tonnes (FAO, 2015). Quand la consommation nationale moyenne de l'ordre de 41,7 kg/an/ habitant (INS, 2011), contre une moyenne mondiale de 57 kg/an/personne. Pour satisfaire ses besoins

de consommation en riz, le Niger fait recours à des importations massives. La valeur des importations de riz a été évaluée à 94 milliards 931 890 416 FCFA (1 679 081,83 USD) en 2015 (INS, 2015). Sur le marché de consommation, on observe aussi le riz étuvé qui est un produit local qui se vend. Par ailleurs, à l'échelle mondiale, le riz étuvé représente 20 à 25% de la production totale (Hoseney, 1994 ; FAO, 2015). Au plan national, c'est 80% de la production du riz qui est consommé sous forme de riz étuvé soit environ 60 000 tonnes, c'est dire toute l'importance économique du riz étuvé dans le développement de la filière riz aussi bien au plan national qu'international. Ces mêmes auteurs ont révélé que les nutritionnelles aussi ont pu détecter certains avantages de ce riz dans le cadre de la santé de l'intestin et avoir moins de l'impact sur la glycémie. Malgré ses atouts, le riz étuvé a ses inconvénients qui sont son saveur et son temps de cuisson. Au Niger, l'étuvage est devenu une activité génératrice de revenus pratiqué généralement par les femmes dans les bassins de développement de la riziculture.

Il est considéré comme un maillon émergent qui contribue à la valorisation du riz local et constitue un créneau incontestable pour la création de revenus et l'autonomisation de la gente féminine dans les pôles de développement rizicoles du pays (FAO, 2015).

1.3. Définition des concepts

Les concepts sont d'une importance capitale et exigent une compréhension exacte dans tout travail scientifique. Ainsi dans le cadre du présent travail, nous allons tenter de définir les concepts suivants :

· Insertion : Lexicographie « Action d'insérer, d'introduire un objet dans une chose, entre d'autres choses, en général dans un espace réduit ou prévu à cet effet; résultat de cette action ». Action de s'insérer dans (un cadre, un ensemble), d'y trouver sa place en tant que partie intégrante.

· Participation de la femme au développement :

Géneviève Simard (2008) : « Dans sa forme politique, la participation peut être définie comme un mode d'organisation sociale où le pouvoir de décider ne serait plus confisqué par quelques-uns mais systématiquement partagé avec les personnes composant les communautés de vie (villes, régions, pays) ». Dans cette perspective, l'ensemble des groupes d'une population prendrait part aux décisions qui les concernent. En ce sens, ce type de participation impliquerait que les populations

marginalisées acquièrent le pouvoir de prendre part à l'élaboration, la prise de décision et le suivi des interventions de développement.

· Pauvreté : (Rila M. Moï-Yopaang, 2008) a défini la pauvreté : « une détérioration du pouvoir d'achat des populations résultant principalement à l'absence de croissance économique due au déséquilibre structurel permanent entre la croissance moyenne faible du PIB et celle de la population » (Analyse de la stratégie de réduction de la pauvreté).

· Lutte contre la pauvreté : Karen Bahr Caballero a donné une explication à ce concept. Il note que c'est un nouveau cadre de référence global pour la protection sociale. C'est une idée conçue par la BM et le FMI (1990) mise en oeuvre pour aider les pays à faibles revenu en se qualifiant pour les programmes de réduction de la dette auxquels ils doivent présenter un plan stratégique d'investissement dans les politiques sociales destinées à réduire la pauvreté.

· Ménage : Selon OXFAM (juin 2014) dans son rapport « Crise alimentaire, Genre et Résilience au Sahel » définit le ménage comme étant « une unité domestique, ceux qui vivent ensemble la plupart du temps avec des responsabilités collectives dans le domaine de la production, de la résidence, de la consommation et de l'usage des revenus ». Cette définition met en évidence le partage des responsabilités entre les membres de la famille c'est-à-dire responsabilités alimentaires notamment en termes de production et de consommation et également en termes de complémentarité des stratégies développées dans le cadre de la sécurité alimentaire.

ï Groupement : Le petit Micro-Robert définit UN groupement comme une action de grouper, c'est le fait d'être groupé, assemblage, rassemblement, association, fédération (qui veut dire de grouper, c'est mettre ensemble). De même, Mme Courjan, G. (2006) a donné une définition sur le groupement « c'est une action de se réunir en groupe ou bien réunion importante de personnes volontaires ». En ce sens que le groupement féminin se désigne comme une association de femmes qui acceptent d'unir leurs efforts pour travailler ensemble. C'est un groupement qui est structuré, organisé afin de bien mener leurs activités et /ou réunions.

ï Activité Génératrice de Revenu (AGR) : Coopération Concept (2020) : a défini « Une Activité Génératrice de Revenu est une activité économique de production et/ou de commercialisation d'un bien ou d'un service qui procurent des revenus réguliers, généralement afin d'améliorer les conditions de vie ».

· Etuvage : Le petit Micro-Robert définit étuve comme un endroit clos dont on élève la température pour provoquer la sudation, c'est-à-dire le bain de vapeur. Par exemple aliments à l'étuvée c'est cuit en vase clos dans leur vapeur. Etuver c'est faire passer à l'étuve. Une chaleur d'étuve est une chaleur humide, pénible à supporter, c'est le lieu où il fait très chaud.

· Empowerment : CFD (2006), en genre en action a initié un guide méthodologique de l'approche de l'empowerment par une recherche de groupe de travail de la Commission Femmes et Développement (CFD) en 2006. « L'empowerment est considéré comme le processus d'acquisition `' de pouvoir `' » au niveau individuel et collectif. Il désigne chez un individu ou une communauté, d'abord la capacité d'agir de façon autonome, mais également les moyens nécessaires ainsi que le processus pour atteindre cette capacité d'agir, de prise de décision dans ses choix de vie et de société. L'empowerment est vu de cette manière comme un processus, une construction identitaire dynamique à double dimension : individuelle et collective. Cette approche du pouvoir va être reprise par plusieurs institutions féministes et ONG de développement. La notion d'empowerment entre donc bien dans une vision d'acquisition de pouvoir, de contrôle sur sa vie et de développer une capacité de réaliser des choix. Cette notion de « capacité à faire des choix » a été largement débattue par A. Sen (2000) et reprise par N. Kabeer (2001), qui l'a élargie à la notion de capacité des personnes de disposer des choses et de faire des choix. La capacité d'empowerment est liée aux institutions, aux lois : ce qu'elles permettent de faire ou de ne pas faire ; de plus, cette dimension est en lien avec les aspects culturels de la société dans laquelle on vit. 

· Vulnérabilité : INS-Niger (2006) a effectué une analyse sur la vulnérabilité qui est un aspect important du bien-être, car le risque de grands changements dans les revenus peut faire contraindre les ménages à réduire leurs investissements en actifs productifs (lorsque les ménages doivent détenir des réserves de liquidités) et en capital humain. On peut observer un risque élevé pouvant forcer les ménages à diversifier leurs sources de revenu, éventuellement au prix d'un rendement inférieur. La vulnérabilité

Peut être aussi influencée le comportement des ménages et leurs stratégies d'adaptation dont elle constitue dès lors un élément important à prendre en compte dans les politiques de réduction de la pauvreté.

· Socio-économique : Dictionnaire socio-économique « La socio-économique suit une approche fondamentalement interdisciplinaire, traitant de l'interrelation entre le social et l'économie, le comportement humain et les réglementations normatives, la répartition inégale des ressources, qui à leur tour sont ancrées dans certaines conditions environnementales ».

Abordons maintenant la référence du travail de la recherche dans le cadre du modèle d'analyse

1.4. Modèle d'analyse

Kabeer Naila (2000) a effectué un cadre de référence du « Triple Rôle » dans la division sexuelle des tâches. Moser s'est servi du cadre du triple en prenant par exemple la distribution des rôles selon le genre dans le ménage aux familles pauvres. Les rôles productifs et reproductifs ont trait aux activités rémunérées, aux soins donnés aux enfants, au travail des rôles de gestion communautaires qui couvrent l'aspect « collectif » de la production (organisation communautaire et fourniture de produits destinés à la consommation collective).

Alors que dans le ménage, les femmes et les hommes peuvent être impliqués dans les trois types d'activités, la division des rôles entre eux n'est ni uniforme ni symétrique. Les femmes ont des responsabilités essentielles dans les activités de reproduction, mais sont également impliquées dans les travaux de production, en gagnant de l'argent dans le secteur informel. De plus, dans le prolongement de leurs rôles attribués selon le genre comme épouses et mères, elles sont engagées dans un travail de gestion communautaire. Confrontées aux logements et aux services de base inadéquats de l'Etat, il leur arrive de prendre des responsabilités au niveau communautaire pour recevoir de maigres ressources destinées à la survie de leur ménage ou bien pour exercer une pression sur les institutions locales afin qu'elles fournissent les infrastructures nécessaires.

C'est dans cette optique que nous plaçons les étuveuses du riz dans ce cadre d'analyse de « Triple Rôle » (Naila Kabeer, 2000).

En mettant en lumière le triple rôle des femmes, on cherche à provoquer une prise de conscience de la notion de genre dans le processus de la planification. L'étude du Triple Rôle a pour méthodologie celle qui prend le sens descriptif autant qu'analytique en se référant tantôt à des normes tantôt à un comportement réel. Elle permet aussi de poser la question « qui fait quoi ? ». Elle permet de révéler aussi les interconnections entre le Triple Rôle dans le processus de production au sein et hors du ménage.

1.5. Problématique

Les femmes jouent un rôle dans les secteurs de la transformation agroalimentaire de façon artisanale et informelle.

Celilia Poggi & Juliette waltmann (2019) ont montré « dans le domaine rizicole, ces dernières sont particulièrement présentées dans l'étuvage du riz notamment en Guinée et au Burkina apportant un avantage décisif pour la compétition du riz local, (Devèze, 2011 ; Baldé & Duligez, 2008 »).

Au Niger, les femmes pratiquent aussi l'étuvage du riz et quant aux hommes, ils s'occupent de la culture du riz dans les aménagements hydro-agricoles.

L'insertion socio-économique marque une marginalisation des femmes par rapport aux hommes dans le secteur de l'irrigation, compte tenu des préjugés qui leur permettent d'avoir un accès difficile à la production.

Au Niger, il existe des textes juridiques qui régissent les critères de distribution de périmètres irriguées et où la dimension genre n'est pas prise en compte parce que ceux-ci datent des années 1960. Cette période est celle où la problématique du genre n'était pas encore au centre des préoccupations du développement.

Mahaman Tidjani Alou et al. (2015), ont dit « la question des droits économiques des femmes s'inscrit dans le cadre plus large des droits de la personne humaine ».

De ce fait, un dispositif juridique solide la consacre à l'échelle internationale dont le Niger s'est inscrit dans ce droit positif. Mais les plus importants d'entre eux sont intégrés dans sa Constitution en leur donnant un caractère fondamental comme par exemple la déclaration universelle des droits de l'homme et de la charte africaine des droits de l'homme et des peuples.

Ces textes se répartissent comme suit :

- Un cadre juridique et politique favorable aux droits économiques des femmes

Depuis l'indépendance du Niger en 1960, les différents dirigeants ont marqué une réelle volonté politique qui bannit toute discrimination entre les femmes et les hommes. Cette volonté se manifeste non seulement à travers les différentes constitutions dont le pays s'est doté au cours de ces cinquante dernières années, mais aussi dans les documents de politiques mises en oeuvre au cours de la même période. En outre, le Niger a souscrit à de nombreux engagements internationaux en faveur de l'égalité entre les genres.

- La réaffirmation de l'équité à travers la souscription aux textes internationaux

Au plan international, le Niger a souscrit à plusieurs textes internationaux en faveur de l'égalité entre les genres. On peut citer entre autres :

· La Convention sur l'Élimination de toutes les Formes de Discrimination à l'Égard des Femmes (CEDEF) en 1999 et son Protocole Facultatif en 2004 ;

· La Déclaration et le plan d'actions de la Conférence Internationale sur les femmes de Beijing en 1995 ;

· Le Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD) où l'égalité entre hommes et femmes et l'habilitation de ces dernières sont considérées comme des facteurs de l'éradication de la pauvreté et du développement durable ;

· Les Objectifs du Millénaire pour le Développement dont l'OMD 3 sur la promotion de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes ;

· La Politique Genre de la CEDEAO.

- Des politiques et des stratégies en faveur de la promotion de la femme

Au plan national, plusieurs textes ont été adoptés par le Niger. On peut citer entre autres :

· En 1996, une Politique Nationale de Promotion de la Femme (PNPF) qui prône l'intégration de l'égalité des droits et des chances entre les hommes et les femmes dans l'ensemble des plans et programmes de développement du pays ;

· La politique Nationale Genre par le décret n° 2008-245/PRN/MPF/PE du 31 juillet 2008, destinée à corriger, dans un esprit de complémentarité, les inégalités et iniquités de genre afin d'opérationnaliser les principes de la Constitution dont le peuple nigérien s'est souverainement doté. Elle a pour vision l'instauration d'une société fondée sur l'égalité et l'équité entre les genres dans tous les domaines et à tous les niveaux.

Le genre sera au centre des principaux documents de politiques nationales (République du Niger, 2002 ; République du Niger, 2007, République du Niger, 2012).

Cependant, et malgré l'affirmation de la promotion de la femme à travers tous ces textes et la forte volonté politique manifestée depuis l'Indépendance du Niger, le droit des femmes dans certaines activités, comme par exemple la mise en valeur des aménagements hydro-agricoles, n'est pas encore effectif.

Cette marginalisation des femmes se traduit au niveau de la production du riz et dans les bénéfices générés par l'activité de l'étuvage. (ONAHA, 2010).

De ce fait, les femmes pratiquent l'étuvage du riz et les hommes sont des exploitants détenteurs de la production du riz paddy car cette dernière demande beaucoup d'énergie.

En un mot, tous ces textes sont caducs, et que les décideurs doivent penser à créer des textes relatifs au contexte actuel. Il ressort de cette analyse qu'il n'y a aucun texte lié à l'activité de l'étuvage du riz pratiquée par les femmes.

C'est dans ce cadre que la FUCOPRI s'est intéressée à ces étuveuses en les insérant dans sa gestion. Elle est la seule institution qui organise ces étuveuses en structure à côté des hommes qui sont des exploitants. Elle est née le 10 février 2001 et agréée par arrêté n°0056/CUN III du 30 juillet 2003. Son but est de développer la filière rizicole.

Elle regroupe neuf (9) unions constituées de trente-sept (37) coopératives qui totalisent 21000 chefs d'exploitants, (SOS FAIM ; 2011).

En 2007, la FUCOPRI dans le cadre de l'organisation des étuveuses, les faisaient accompagner dans leur exercice par des partenaires. Son objectif principal est d'améliorer le revenu de ces femmes et les insérer dans le processus socioéconomique.

C'est pourquoi les groupements féminins du Niger des régions où se pratique la culture du riz à savoir Dosso, Tillaberi et Niamey ont pu s'intégrer dans cette institution par le biais des Activités Génératrices de Revenus (AGR). La technique traditionnelle d'étuvage aurait été introduite depuis plusieurs décennies. Cependant, bien que l'étuvage du riz soit fait dans un processus long et lent, la difficulté de l'acquisition de la production à l'écoulement, les étuveuses du riz s'efforcent à mener cette activité. Les femmes se sont constituées en groupements féminins pour transformer le riz paddy et le faire commercialiser localement. Ce système a permis de voir la reconnaissance de ces femmes par la société nigérienne. Aujourd'hui, c'est plusieurs structures féminines regroupant un nombre important de femmes qui ont bénéficié d'un appui matériel, financier et un renforcement des capacités de celles-ci.

De même, à part les difficultés qu'elles rencontrent, ces étuveuses du riz utilisent leurs revenus tirés de cette activité pour participer au budget du ménage.

C'est dans cette optique que l'étude se propose d'examiner la façon de l'insertion socio-économique des femmes à travers de l'activité de l'étuvage du riz.

Ainsi, les femmes du groupement féminin « Douré » de la commune de Say se débattent autour de l'étuvage du riz pour améliorer les conditions de vie de leur ménage.

Au regard de tout ce qui précède, nous nous sommes posé la question générale :

- L'activité de l'étuvage du riz peut-elle contribuer l'insertion socioéconomique des femmes des ménages de la commune de Say ?

Et les questions subsidiaires :

- Quels sont les effets de l'activité d'étuvage du riz sur leurs ménages ?

- Quel est l'impact socio-économique de l'étuvage du riz sur leurs ménages ?

1.6. Hypothèses

La tentative de réponse à ces questions nous amène à développer les hypothèses suivantes :

v Hypothèse générale 

L'activité de l'étuvage du riz permet l'insertion socioéconomique des femmes

v Hypothèses spécifiques

- L'activité de l'étuvage du riz contribue au budget du ménage ;

- La participation des femmes à l'étuvage du riz permet d'améliorer la qualité de vie des membres de leurs ménages.

1.5. Objectifs de la recherche

- Objectif général

L'objectif général de ce travail est d'évaluer l'impact des activités de l'étuvage du riz menées par les femmes de la Commune de Say.

- Objectifs secondaires

Les objectifs secondaires de ce travail visent à :

§ Déterminer les effets de l'activité de l'étuvage du riz sur la vie des ménages ;

§ Identifier l'impact socio-économique des ménages des étuveuses du riz.

CHAPITRE 2 : Cadre méthodologique de la recherche

C'est une étape qui vise à montrer de façon pratique, comment le chercheur a procédé à la collecte des données sur le terrain et la démarche suivie pour arriver aux résultats.

Ce chapitre s'articule autour des points suivants : les méthodes, les techniques et leurs outils, le déroulement de l'enquête, le dépouillement des données et les difficultés rencontrées.

2.1 Type et méthode d'étude

La méthode est la voie à suivre par le chercheur pour éprouver les objectifs de recherche. Au cours de cette étude, les approches qualitatives et quantitatives ont été utilisées pour collecter les informations.

La méthode quantitative à travers des questions administrées aux femmes susceptibles d'être actrices de l'étuvage du riz et de leurs époux. La collecte des données chiffrées sur les capitales, les entrées financières et les dépenses en ménage. La gestion financière du Groupement, du ménage, des participantes sur la santé, l'éducation, l'habillement, l'alimentation, les cérémonies de baptême, de mariage, les funérailles.

La méthode qualitative à travers des questions posées aux femmes étuveuses du riz et à leurs époux permettant de recueillir les perceptions et les appréciations sur la contribution des AGR à la lutte contre la pauvreté des ménages en passant par l'insertion socio-économique. Les sujets donneront ainsi des réponses qualitatives sur l'amélioration de leurs conditions, les difficultés et les contraintes. Les hommes apprécieront les ressentis suite aux activités de leurs épouses.

2.2 Recherche documentaire

C'est une technique qui consiste à recueillir des informations d'ordre général susceptibles de donner un éclaircissement sur l'objet de l'étude. En vue de la réalisation de ce travail, plusieurs bibliothèques de la place ont été l'objet de la consultation comme celles :

- de la Faculté des Lettres en Sciences Humaines (FLSH) ;

- du Centre Culturel Franco Nigérien (CCFN) ;

- de l'Institut de la Recherche en Sciences Humaines (IRSH) ;

- du Club des Etudiants du Département Sociologie-Anthropologie,

- du Centre Information Documentaire en Economie et Social (CIDES) ;

- de l'Institut National de la Jeunesse, des Sports et de la Culture (INJS/C) ;

- de Site Internet.

Tous les ouvrages exploités traitent de la contribution particulière de l'étuvage du riz pratiqué par les femmes à la lutte contre la pauvreté des ménages.

2.3 Echantillonnage

C'est une pratique qui est considérée que chaque élément de la population a une chance égale d'être choisi pour faire partie de l'échantillon. C'est pour cela que nous plaçons toutes les 30 étuveuses du riz du groupement « Douré » de la commune de Say dans l'échantillonnage de l'enquête. Compte tenu du fait que, notre population mère peut être touchée dans sa globalité, nous n'avons pas procédé à un échantillonnage. Nous avons eu à enquêter 22 étuveuses du riz.

2.4 Techniques de collecte de données et leurs outils

2.4.1 Observation

L'observation est une technique d'investigation directe ou indirecte qui consiste, pour le chercheur, à recueillir sans intermédiaire, les comportements des sujets observés. L'observation est une opération qui consiste à capturer les actrices principales de l'étuvage du riz. A cet effet, une grille d'observation a été conçue permettant de cocher les comportements des enquêtées.

2.4.2 Enquête par questionnaire

L'enquête par questionnaire consiste à poser par écrit à des sujets une série de questions relatives à une situation, à leur opinion, à leurs attentes, leur niveau de connaissance ou de conscience d'un problème, ou de tout autre point qui intéresse le chercheur (N'da, 2002).

Il réunit une diversité de questions selon la forme et le contenu. En effet le questionnaire comporte des questions fermées et ouvertes. Il a été administré au même nombre utilisé par l'échantillonnage de femmes étuveuses du riz.

2.4.3 Entretien

« Il s'agit de tête-à-tête entre deux personnes ou une personne (ou plusieurs) et un groupe de personnes dont l'une transmet à l'autre des informations recherchées sur un problème », (N'da, 2002). Là, il s'agit de choisir parmi les femmes étuveuses du riz et de leurs époux qui répondent et nous avons élaboré des guides d'entretien adressés aux femmes étuveuses du riz pour un entretien en focus groupe de six (6) hommes et de six (6) femmes. Les guides entretiens comprennent une série d'items.

2.5 Pré-enquête

Avant de passer à la collecte proprement dites, les outils seront pré-enquêtés sur cible comparable à nos sujets. Ce qui va nous conduire à procéder à cet exercice, c'est de pouvoir modifier certaines formulations des questions en se référant aux réponses ambiguës ou confuses ou à l'incompréhension de nos questions et items.

2.6 Déroulement de l'enquête

L'enquête s'est déroulée du 24 octobre au 7 novembre 2020 dans les ménages des femmes étuveuses du riz se trouvant dans notre échantillon. Nous avons eu à enquêter 22 femmes étuveuses du riz sur les 30 membres du groupement « Douré ». L'enquête s'est réalisée de porte à porte.

Comme toute enquête ce travail n'a pas été sans difficultés.

En effet, malgré l'engagement de vingt-deux (22) enquêteurs, l'administration des questionnaires a duré deux (2) semaines compte tenu de l'éloignement des ménages où vivent les étuveuses du groupement « Douré » réparties dans trois (3) quartiers. Il s'agit des quartiers Goungoubon, Passagorou et Modibatché.

Malgré tout, le désir de présenter un travail de qualité nous a poussé à recueillir des données ainsi essentielles auprès de vingt-deux étuveuses du riz et des entretiens relatifs au responsable administratif des groupements féminins de la commune de Say, les époux de ces étuveuses du riz et la responsable genre de la FUCOPRI.

2.7 Traitement des données

Le dépouillement des données collectées doit se faire à l'aide du logiciel des traitements de données quantitatives et qualitatives (Excel). Les résultats issus du traitement sont présentés sous forme de tableaux et graphiques. Ensuite ces résultats feront l'objet d'une analyse, interprétation et discussion.

2.8. Les difficultés rencontrées

Lors de la réalisation de la présente étude, des difficultés ont été rencontrées qui sont entre autres :

Le manque de documents spécifiques sur l'étuvage du riz. Cela s'explique par les différentes visites effectuées dans les bibliothèques de la capitale, la disponibilité des ouvrages spécifiques relatives au sujet de recherche n'est pas aisée ;

La non disponibilité de certaines enquêtées au sein de leur ménage. Cette non disponibilité est justifiée par le fait qu'elles sont en déplacement pour Niamey ou aux alentours de la Commune de Say au moment du déroulement de l'enquête.

CHAPITRE 3 : Présentation du cadre d'étude

Cette partie concerne la présentation du milieu d'étude couvrant la Commune de Say et la Structure administrative qui organise les étuveuses du riz à savoir le Groupement féminin « Douré ».

3.1 Présentation du cadre d'étude

3.1.1 Description de la commune de Say

o Situation géographique

C'est un Département situé dans la bande méridionale du Niger et la partie Sud-Ouest de la Région de Tillabéri. Le Département de Say couvre une superficie de 6 670 km2 et appartient à la zone sahélo-soudanienne et est compris entre les isohyètes 400 et 800 mm en lui faisant l'une des zones les plus arrosées du pays. Il est entièrement situé sur la rive droite du Fleuve Niger. Ce chef-lieu du Département est à 55 km de Niamey disons la Capitale et à 168 km de Tillaberi le Chef-lieu de la Région. Le Département de Say est limité :

- Au Nord et à l'Est par le Département de Kollo ;

- Au Sud par les Républiques du Bénin et du Burkina Faso ;

- A l'Ouest par le Département de Torodi.

o Milieu naturel

Il s'agit de différents groupes de sols qu'on rencontre dans ce département. Ces quatre groupes de sols sont :

- Les sols peu évolués qui se divisent en sols lithiques et en sols régiques ;

- Les sols ferrugineux tropicaux qui sont les terres les plus cultivées dans l'Ouest ;

- Les sols ferrugineux lessivés ;

- Les sols hydro morphes qui sont favorables à la culture du riz, canne à sucre, sorgho et aux cultures maraîchères. Ils sont localisés le long de la vallée du Fleuve.

o L'hydrographie

Le réseau hydrographique est composé par :

- Le fleuve Niger qui traverse le Département sur 150 km ;

- Les cinq (5) cours d'eau semi-permanents appelés affluents du Fleuve :

§ La sirba

§ Le diamangou ;

§ La goroubi ;

§ La tapoa ;

§ Le mékrou.

o L'organisation sociale

Elle repose sur les différentes formes d'organisation socio-économiques existant au niveau local. Les formes d'organisation de type traditionnel sont fondées sur l'âge et le sexe. Ce genre d'organisation constitue un cadre d'expression, de concertation et de solidarité communautaire. Ensuite, on assiste à une éclosion des Partis Politiques, des Organisations Non Gouvernementales (ONG) et des Associations de Développement (AD). A ces formes d'organisations, s'ajoutent celles appelées les « Fada ».

o Aspects démographiques

DDP/AT/DC (2017), le Département de Say compte 228 616 habitants en 2019, soit une densité de 28 habitants au km2. Cette population se répartit par sexe comme suit :

- Masculin : 113 608

- Féminin : 115 008

La commune urbaine de Say comprend 75 878 habitants soit 33,19% dont 37 706 hommes et 38 171 femmes.

o Les activités socio-économiques

Les populations de la commune de Say s'adonnent activement à l'agriculture, l'élevage et le commerce.

- Agriculture

Le système de la production agricole est dominé par la monoculture du mil sur les sols dunaires associé par le niébé et à la culture du sorgho sur les terres lourdes des bas-fonds. Les populations de la commune de Say utilisent les matériels agricoles par des houes, des hilaires ou dabas selon les ethnies et la nature du sol. La jachère est peu pratiquée au niveau du canton de Say. Les différentes cultures que les populations de cette localité pratiquent sont le mil, le sorgho, le niébé, le maïs, le riz, l'arachide, le manioc, et enfin le souchet. La Commune de Say dispose de deux (2) à Aménagements Hydro-Agricoles (AHA) qui sont :

§ Say I : 236 ha ;

§ Say II : 185 ha.

- Elevage

L'élevage est la seconde activité économique après l'agriculture. Cette activité est pratiquée par toutes les populations de la Commune de Say. Selon DDP/AT/DC (2017), le cheptel composé de bovins, d'ovins, de caprins, d'asins, de caprins, de camelins, d'équins, compte 696 085 par têtes soit 319 269 UBT. L'élevage se pratique sous deux (2) formes :

§ Le type semi-intensif dans les zones où l'agriculture domine ;

§ Le type extensif avec la pratique de la transhumance.

- Commerce

Le commerce est pratiqué d'une manière informelle en procure 30% de revenus aux ménages. La Commune dispose d'un seul marché animé chaque vendredi de la semaine.

- Artisanat

C'est une activité très peu développée dans cette commune. Ainsi, l'artisanat est perçu par certains clans comme une activité avilissante réservée à des catégories sociales déterminée, considérées inférieures, le plus souvent.

- Tourisme

Le tourisme représente une vocation de la commune de Say. La ville de Say est un site touristique important du fait de sa renommée sur le plan islamique, due à la présence de la tombe de Feu Alfa Mohamed Djobbo, Saint marabout qui fonda le canton de Say. Cette commune accueille chaque année de nombreux visiteurs étrangers et nationaux.

3.1.2 Présentation du groupement féminin « Douré »

Les membres ont adopté en assemblée général ténu le 6 janvier 2009, régi par l'Ordonnance n°06-067 et son décret d'application n°96-430/PRN/MAG/EL du 9 novembre 1996. Aucun membre de « Douré » n'est censé ignoré les clauses du règlement intérieur. Ces actions sont apolitiques et non confessionnelle. L'objectif du groupement est d'améliorer les conditions de vie de ses membres à travers des Activités Génératrices de Revenus (AGR).

Ses activités se répartissent comme suit :

· Le commerce ;

· L'embouche bovine ;

· Le moulinage des céréales ;

· La transformatrice de l'arachide en huile ;

· La culture maraîchage ;

· L'étuvage du riz.

Son capital social est de 1 150 F. Le groupement de « Douré » fonctionne selon les règles et principes de la démocratie, d'égalité, d'équité et de solidarité entre les membres. Son adhésion est libre et volontaire. Les droits des membres sont définis dans les statuts c'est-à-dire les obligations, les modalités de retrait d'un membre, les sanctions, les suspensions.

Pour l'extension de son rôle, le groupement « Douré » de la Commune de Say compte à son sein plusieurs partenaires. Ces partenaires accompagnent le groupement féminin dans plusieurs domaines : ils oeuvrent au renforcement de capacité de ses membres et l'octroient souvent des ressources rentrant dans le cadre de son fonctionnement. Les partenaires assurent également un suivi régulier tout en évaluant les prestations du groupement.

APRAO/FAO (2012) a présenté une méthode de l'étuvage effectué sur trois opérations indiquées à faire sur le riz paddy relative au vannage, le tri et le lavage avant de passer au trempage qui est la première étape clé de l'étuvage.

Photo n° 1: Trempage du riz pour l'étuvage de l'enquêté

Au cours du processus de trempage, les femmes utilisent les indicateurs pour avoir un bon trempage à chaud et ses avantages. La quantité d'eau, le contrôle de la température de l'eau de trempage et le temps de trempage conditionnent la réussite de l'opération. Après avoir effectué le trempage qui permet d'obtenir un refroidissement dans l'eau de trempage pendant une nuit pour avoir des vitamines et sels minéraux afin de migrer de l'enveloppe vers le grain.

Cette opération de refroidissement dans l'eau chaude de trempage n'est pas connue par des femmes qui changent l'eau après le trempage à chaud.

Il y a celles qui font une cuisson dans une petite quantité d'eau chaude avant de tremper le riz dans l'eau en provoquant une perte en riz et l'obtention d'un riz étuvé de couleur hétérogène avec des grains noirs. Ensuite, le trempage dans l'eau du fleuve pendant plusieurs jours introduit sur la flaveur de leur riz étuvé dégrade sa qualité marchande.

Les femmes procèdent par une pratique qui consiste à entasser et couvrir le riz après le séchage à l'ombre.

Photo n° 2: Séchage du riz étuvé de l'enquêté

Enfin, le décorticage qui est la dernière étape du processus d'étuvage se fait soit au niveau du moulin du village soit au moulin de la coopérative dont l'humidité est mesurée avant le décorticage et la contamination par des corps étrangers et les grains de céréales.

Pour le conditionnement, l'utilisation de sacs neufs a été recommandée, connues par les femmes, c'est une pratique qui consiste à entasser et couvrir le riz après le séchage au soleil, le séchage à l'ombre étant déconseillé. Vu le risque d'échauffement des grains du milieu du tas qui peut altérer la qualité du riz étuvé.

DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

CHAPITRE 4 : Présentation, analyse et interprétation des résultats de l'enquête

Le présent chapitre présent les résultats de l'étude à travers des tableaux, des figures avant de donner les principales analyses qui se dégagent. Pour aboutir à ce chapitre, nous avons étudié la présentation et analyse des résultats de l'enquête, les effets de l'activité de l'étuvage sur la vie du ménage et l'impact socio-économique de l'étuvage du riz sur les ménages.

4.1 Présentation et analyse des résultats de l'enquête

Elle se fera d'abord sur les aspects sociodémographiques, puis des deux (2) hypothèses opérationnelles et les outils de collecte.

4.1.1. Aspects sociodémographiques

Parmi l'échantillon 30 étuveuses, nous nous sommes parvenue à enquêter 22 seulement qui répondent à celles qu'on a trouvé dans leurs ménages au moment de l'enquête.

Tableau n° 1: Effectif des enquêtées suivant l'âge

Tranche d'Age

Effectif

Taux (%)

25 à 34 ans

1

4,55

35 à 44 ans

7

31,82

45 à 54 ans

8

36,36

55 à plus

6

27,27

TOTAL

22

100,00

Ce tableau montre que 36,36% d'étuveuses ont un âge compris entre 45 à 54 ans suivies de celles (31,82 %) âgées de 35 à 44 ans. Ce qui montre que ces étuveuses sont presque toutes des adultes.

Tableau n° 2: Situation matrimoniale des étuveuses du riz

Situation matrimoniale

Effectif

Taux (%)

Mariée

15

68,18%

Divorcée

4

18,18%

Veuve

3

13,64%

Célibataire

0

0%

Total

22

100,00%

Dans le tableau n°2, on se rend compte que les femmes mariées (68,18%) sont les plus nombreuses dans l'étuvage du riz.

Tableau n° 3 : Nombre d'enfants en charge par étuveuses

Nbre d'enfants à charge

Effectif

Taux (%) par moyen en charges

0

1

4,54%

3

3

13,64%

4

5

22,73%

6

5

22,73%

7 et plus

8

36,36%

Total

22

100%

A la lumière du tableau n°3, il ressort que dans notre échantillon (sur les 22 étuveuses enquêtées) 36,36% ont 7 enfants et plus.

Figure 1: Niveau d'instruction des étuveuses du riz

La figure ci-dessus montre que la majorité des étuveuses sont des analphabètes et celles qui ont fréquenté l'école primaire ne dépassent point 18%.

Figure 2 : Niveau des époux des étuveuses du riz

Il ressort de cette figure que les maris des étuveuses sont majoritairement des analphabètes (36%), après l'option « autres » relatifs (lire et écrire l'arabe ou analphabètes) ont un taux de 32%.

Figure 3 : Répartition des époux des étuveuses du riz selon la profession

On voit à la figure 3 que presque les époux de ces étuveuses enquêtées sont des cultivateurs soit 54,55% et ceux qui exercent d'autres activités (apprenti et commerçant) correspondent respectivement à 7,14%.

Tableau n° 4: Régime matrimoniale des étuveuses du riz

Effectif

Structure de la famille

Effectif

Taux

Monogame

7

31,82

Polygame

8

36,36

Non mariées (divorcées, veuves et célibataires)

7

31,82

Total

22

100,00

Ce tableau indique que 31,82% des étuveuses sont en situation de monogamie et 36,36% de polygamie. On remarque aussi de ce tableau que la structure de la famille des étuveuses du riz, les polygames sont plus présentées dans cette structure dont 8 étuveuses sur les 22 enquêtée soit 36,36%.

4.1.2 Les causes d'adhésion à l'activité de l'étuvage du riz

Afin d'avoir le renseignement sur cet aspect, il a été demandé aux femmes « comment avez-vous eu l'autorisation de votre conjoint ou (famille/tuteur) pour intégrer dans l'activité de l'étuvage du riz ? ».

La plupart de enquêtées ont eu à intégrer les activités d'étuvage du riz par un dialogue qui a abouti à un consensus de la part des époux (68%) ou (de leurs tuteurs ou de leurs familles) du fait de la situation du ménage qui est le manque de revenu (18%). Une (1) enquêtée a répondu que depuis qu'elle n'était pas mariée « elle pratiquait cette activité ». D'autres ont pu s'intégrer dans le groupement de leur propre gré (14%).

Les raisons qui ont poussé les enquêtées à adhérer aux activités de l'étuvage sont :

- Avoir une autonomie financière, d'autres ont dit pour combattre la pauvreté des ménages, certaines ont parlé de la contribution qu'elles apportent au niveau du ménage dans les dépenses effectuées à l'endroit des membres de la famille.

Cette opinion a été soutenue par les époux de ces étuveuses auxquels nous avons eu à faire un entretien. Monsieur O.A. affirme : « le fait d'avoir deux (2) revenus au foyer doit permettre d'avoir une amélioration de condition de vie des ménages ». Ensuite, d'autres aussi disent que c'est une façon de lutter contre la pauvreté des ménages car si on est en possession de l'argent, ils nous permettront d'envisager d'autres projets pour la famille et même pour la communauté dans son ensemble.

4.2. Effets de l'activité d'étuvage sur la vie du ménage

4.2.1 Climat des ménages et Activités d'étuvage sur la vie du ménage

Tableau n° 5: Etat d'esprit du ménage

Effectif

Climat du ménage

Effectif

Taux

Sérénité /conviabilité

14

63,64

Conflit fréquent

2

9,09

Conflit permanent

0

0,00

Plusieurs tentatives de séparation

0

0,00

autres

6

27,27

Total

22

100,00

Ce tableau fait ressortir un climat de sérénité à 63,64% dans les ménages des enquêtées. Ce qui traduit toute l'importance pour un ménage d'avoir des revenus pour une femme.

Figure 4: Insertion des activités effectuées selon le ménage

Cette figure explique les activités que la femme et son époux exercent au sein d'un ménage. L'observation de cette figure nous fait savoir que ces activités ne se concordent pas car aucune étuveuse n'a de maris étuveurs et inversement. Cependant, d'autres activités se coïncident comme le commerce, l'agriculture et l'élevage.

Tableau n° 6: Activités qui rapportent de l'argent par an selon le ménage au cours d'une année

Type des activités

Recettes des hommes

Recettes des femmes

Montant

taux

Montant

Taux

Commerce

1 000 000

19,85

1 402 000

25,13

Manoeuvre

120 000

2,38

0

0,00

Couturier

50 000

0,99

50 000

0,90

Marabout

10 000

0,20

0

0,00

Élevage

525 000

10,42

255 000

4,57

Irrigation

2 110 000

41,88

60 000

1,08

Agriculture

1 073 000

21,30

202 000

3,62

Citoyenneté

150 000

2,98

120 000

2,15

Griot

0

0,00

15 000

0,27

Etuvage

0

0,00

3 475 000

62,29

Total

5 038 000

100,00

5 579 000

100,00

Parmi l'exercice de certaines activités, il y a celles qui procurent de l'argent qui se servent des recettes rentrant dans le cadre du fonctionnement du ménage. Il s'agit des réponses des étuveuses du riz auxquelles elles ajoutent aussi pour celles de leurs époux. En observant de ce tableau, les recettes des femmes dépassent de celles des hommes car l'activité de l'étuvage est plus importante que toutes les activités.

Les réponses cumulées par types d'achats donnent le tableau ci-dessous.

Tableau n° 7 : Dépenses réalisables au niveau du ménage au cours d'une année

Nature des dépenses

Dépense des hommes

Dépense des femmes

Montant

Taux

Montant

Taux

Habillement

400 000

7,94

445 000

7,98

Scolarité

305 000

6,05

587 000

10,52

Santé

170 000

3,37

207 000

3,71

Nourriture

2 418 000

48,00

883 000

15,83

Transport

125 000

2,48

175 000

3,14

Cérémonies religieuses

212 000

4,21

261 000

4,68

Electricité

287 000

5,70

333 000

5,97

Logement

144 000

2,86

0

0,00

Ornement

0

0,00

315 000

5,65

Epargne

175 000

3,47

1 777 000

31,85

Culture

178 000

3,53

157 000

2,81

Vie citoyenneté

257 000

5,10

84 000

1,51

Politique

10 000

0,20

2 000

0,04

Gratification

147 000

2,92

165 000

2,96

Eau

210 000

4,17

188 000

3,37

Total

5 038 000

100,00

5 579 000

100,00

Les mêmes recettes obtenues issues des différentes activités rapportant de revenus au sein de chaque ménage se répartissent dans les différentes rubriques des dépenses réalisées au cours d'une année. On constate au niveau du tableau 7 que les dépenses réalisables par les femmes sont supérieures de celles des hommes. Cela s'explique que la femme effectue sa propre dépense et celles des autres membres du ménage. Ce qui s'explique sa participation dans le budget familial.

Figure 5: La part de chacun dans les dépenses au cours d'une (1) année selon le ménage

La lecture de la figure 5 indique que les hommes et les femmes participent aux mêmes rubriques des dépenses. L'option « logement » est plus tenue par les hommes, (0 femme) et l'option « ornement » est occupée par les femmes, aucun homme.

Dans le cadre du fonctionnement économique du ménage, les époux ont été appuyés par leurs femmes par les entrées engrangées de l'étuvage auquel Monsieur D. N. « dans la gestion du foyer, dès qu'il y a deux (2) personnes, si l'autre prend une partie de charges, elle te soulage ».

S'agissant de la vie associative, la FUCOPRI est la seule structure qui a fait sortir les femmes de leur isolement en les constituant en union qui leur permet d'affirmer leur adhésion. Cette manière consiste à intégrer les femmes dans le monde des hommes qui est la coopérative. Cette affirmation est soutenue par la responsable de l'autorité administrative et technique de la commune de Say selon laquelle « maintenant c'est cette structure qui est le principal partenaire avec ces étuveuses » (Autorité administrative de Say). Elle continue son propos : « je garde toujours les contacts directs avec ces femmes en les voyant travailler sur le riz ».

Dans l'apport de la FUCOPRI, la responsable du genre a affirmé les bienfaits de cette institution à l'endroit de ces étuveuses. 

En premier lieu il s'agit du cadre de la vie associative :

- Concernant le partenariat entre la FUCOPRI et les étuveuses, elle est née à la suite de la demande des agriculteurs à insérer les femmes qui sont toujours à côté d'eux pour chercher le riz paddy pour étuver. Donc c'est suite à cette demande, que la FUCOPRI s'est intéressée avec ces femmes en les formant d'abord en groupement puis en unions. D'où la FUCOPRI a à son sein cinq (5) unions départementales des étuveuses soit environ 1700 membres. Les termes de l'appui de la FUCOPRI sont « la structuration, le renforcement de capacité à travers des forums, appui des matériels d'étuvage comme des marmites, bâches, fours, bassines, moulins ». Parmi ces prestations celles qui ont atteint leurs objectifs selon la responsable du genre de la FUCOPRI, « Avant les femmes rurales sont dans leur coin, elles ne veulent pas parler devant les hommes, mais le renforcement de capacité que la FUCOPRI a entrepris de les aider à collaborer avec les hommes. Même dans la structuration, les femmes sont présentes au sein du bureau exécutif. Donc la FUCOPRI leur apprend à la vie associative, de voir comment l'activité marche, de faire la gestion. Les prestations ont permis aux femmes de connaître comment vivre en équipe, d'avoir l'esprit d'équipe au sein du groupement, à collaborer avec ses collègues ». Ce qu'on attend de la femme en partenariat c'est « Il n'y a pas de contrepartie des femmes dans le partenariat. Mais suite aux conclusions du forum en 2007, pour que l'union va adhérer, une contribution de 500 000 F doit se réaliser et que chaque année une cotisation de fond de 200 000 F. Ensuite, pour organiser un forum chaque membre doit verser 500 F et c'est suite à l'arrivée d'un partenaire en 2013 qui a initié le fait que les femmes doivent montrer leur motivation aux activités de la FUCOPRI. Les 500 000 F représentent le fonds de déroulement qui permet à la FUCOPRI de chercher les partenaires qui vont apporter leur appui dans le cadre des conditions d'amélioration du travail de l'étuvage du riz pour les femmes. Ce versement consiste à faciliter à l'approvisionnement du riz paddy en les prêtant. Ensuite, les 200 000 F représentent la cotisation annuelle pour le fonctionnement de la FUCOPRI. Ces prestations sont les mêmes pour les coopératifs réservés pour les hommes ». Suite aux propos de la responsable du genre de la FUCOPRI dit : « Oui je suis très satisfaite du travail des étuveuses du riz parce que nous échangeons, nous travaillons dans l'harmonie. Dès qu'il y a un problème, nous arrivons à le résoudre ensemble ».

Ajouté aussi l'autorité administrative :

- Les prestations de service que l'autorité administrative leur fournit est de « Ces femmes ont besoins des informations comme j'ai de rapport avec la commune si les femmes me demandent des informations ; je leur fournis. Ensuite, quand il y a des informations qu'elles auront besoin au niveau de la commune, je leur donne. S'il y a rupture d'informations par exemple si celles-ci viennent des rumeurs, je leur donne des informations fiables comme je suis en contact avec l'administration ».

Pour la rentabilité de l'activité, « chaque fois, je vois ces étuveuses transportent des sacs de riz vers Niamey, donc elles sont organisées au sein de leur groupement et elles travaillent ». Avec le revenu de l'étuvage, les femmes, selon le propos de leur époux comme Monsieur Y.M. dit « elles apportent leur appui à la vie économique et sociale car elle participe aux différentes dépenses de la maison à savoir le condiment, la scolarité, le prêt à nous, la santé etc. ».

Au sujet de l'appui que ces femmes apportent à la vie économique et social de ménages « elles apportent de l'appui à la vie économique et sociale car elles peuvent participer aux différentes dépenses de la maison à savoir le condiment, la scolarité, le prêt et dans le social nous pouvons assurer les frais de la scolarité de nos enfants dans des grandes écoles de la capitale », « Ma femme me donne des avances en argent en attendant la production du riz paddy », (K., B).

4.3 Impact socio-économique de l'étuvage du riz sur les ménages

Il s'agit du changement que les femmes ont eu à apporter à travers de l'activité de l'étuvage du riz sur la qualité de vie de leur ménage.

Tableau n° 8: Situation actuelle des étuveuses du riz

Effectif

Situation actuelle

Effect

Taux (%)

Très satisfaisante

14

63,64

Satisfaisante

3

13,64

Moyennement satisfaisante

4

18,18

Pas du tout satisfaisante

1

4,55

Total

22

100,00

On constate que la plupart des enquêtées sont très satisfaites. Dans le même ordre d'idée, les époux ont répondu que ces femmes contribuent dans les dépenses du ménage : Monsieur G. A. « Ba dooboo ka? boro gan sambu ga no ni hawey se manti faala no ». Cette affirmation est soutenue par la responsable administrative. Elle a choisi « Très satisfaite » parce que « nous avons de bons rapports ».

Dans le même ordre d'idées, les époux répondent à la différence au niveau de la situation économique et du bien-être de leur ménage avant cette activité et maintenant. « il y' a une très grande différence entre ces deux (2) situations, car lorsqu'elles ne travaillent pas on ne peut avoir de l'aide aux dépenses au sein du ménage. Si on a besoin de crédit, on est obligé de nous adresser aux voisins ou parents », (K., B.).

CHAPITRE 5 : Interprétation et discussion des résultats

Cette partie vise à expliquer nos résultats, en leur donnant un sens et à les comparer avec ceux d'autres recherches portant sur la même thématique. Elle comporte trois (03) sous-titres : la convergence de la méthode et les items explorés par les effets et l'impact socio-économique de l'étuvage du riz sur la vie des ménages en relation avec nos hypothèses.

5.1 Convergence de la démarche méthodologique avec celles des autres auteurs

Elle est complétée par une présentation de la situation socioéconomique des ménages, (PDES, 2012).

Un focus est alors réalisé sur les femmes pour étudier leur accès aux Activités Génératrices de Revenus (AGR) et aux ressources productives ainsi que leur contribution aux dépenses des ménages selon certaines caractéristiques sociodémographiques et culturelles. Cependant, en plus, nous avons réalisé des entretiens avec les époux, les autorités et les partenaires. Ce que le rapport en question n'a pas fait.

Au plan de la recherche purement scientifique, notre sujet est très proche de JL Klein (2014) qui a analysé la mobilisation des acteurs locaux pour contrer la pauvreté et l'exclusion sur une démarche de changement économique et social. Dans le cadre de l'insertion socio-économique, les auteurs utilisent les données empiriques plus que les champs théoriques pour mettre en exergue le concept d'empowerment (Friedmann et al (2008). Aussi, l'action de l'insertion doit augmenter la capacité des acteurs à se prendre en charge (Lardon et al, 2001). Enfin, Falilou (2000, cité par Nignan, 2005) ajoute la participation de la femme au développement qui est un élément pouvant compléter le système.

A la différence des autres, notre travail est centré sur les étuveuses du riz qui doivent être examinées sous plusieurs angles capacitation en leadership, en travail autonomisant, en participation à l'économie du ménage vue de déterminer leur participation en socio-économique. Nous avons élaboré un questionnaire et trois (3) guides d'entretien pour collecter des données, les traiter et les analyser de manière à savoir si les hypothèses définies sont confirmées ou non.

Ce qui est comparable à l'analyse de Hofffman et al (2002) dans son rapport de la distribution selon le genre des activités économiques et sociales. Nous avons eu recours aux mêmes types d'outils mais nous nous sommes limités ayant des connaissances sur leur vie (maris, leaders, autorités et partenaires). Le travail abouti aux résultats qui suivent par hypothèses.

5.2 Aboutissement des hypothèses de la recherche

Notre travail de recherche repose sur trois (3) hypothèses opérationnelles. Leur niveau d'atteinte sera discuté au fur et à mesure.

5.2.1 Hypothèse 1 : L'étuvage du riz permet de contribuer au budget des ménages

Des indicateurs ont été prévus sur cette hypothèse : aspects sociodémographiques, causes de l'intégration dans l'activité de l'étuvage, implication de la FUCOPRI dans l'intégration du genre et les recettes d'appréciation.

Le tableau 1 traitant la classe d'âge des enquêtées a montré que les tranches d'âges les plus concernées sont de 35 à 55 et plus. Cela traduit que c'est une période où l'individu a pris conscience pour chercher un revenu afin de sortir de ce fléau qui est la pauvreté.

Le tableau 2 a montré que ce sont les femmes mariées qui sont les plus représentées dans ce travail (68,18%). Cette représentativité a été vérifiée par la consistance des charges que le ménage a à son sein, cela est traduit par le tableau 3 qui indique le nombre d'enfants en charge.

Les figures 1 et 2 traitant des niveaux d'instruction de ces étuveuses et de leurs époux révèlent que nos sujets n'ont aucune qualification, ce qui motive leur présentation dans ce genre de travail. Ce résultat est comparable au travail de Mahamadou (2013) dont les sujets sont en majorité des analphabètes (88%).

La figure 4 relève les activités réalisées par les étuveuses et de leurs époux. On observe que celles des femmes sont beaucoup plus tournées vers les trois (3) fonctions à savoir la reproduction, la production et les activités communautaires de solliciter comme :

Concernant la reproduction indiquée par le tableau n°3, 36,36% des ménages des femmes enquêtées ont 7 enfants et plus à charge. A ce sujet, nos enquêtées se classent dans la Fourchette de l'INS (2012) qui affirme qu'au Niger la moyenne d'enfants par femmes est de 7 enfants.

S'agissant de la production mentionnée dans le tableau n°6, les femmes occupent des Activités de l'étuvage du riz (62,29%), du commerce (25,13%) et informelles.

En ce qui concerne les activités communautaires, les femmes participent à la vie associative par le versement de la cotisation d'adhésion (2,15%).

Le tableau 6 montre les recettes des hommes et des femmes dont celles des femmes sont moins importantes que celles des hommes dans l'année. Nos résultats sont comparables à la théorie de division du travail, ce qui explique que la femme a un rôle de reproduction comme le fait de garder les enfants, faire le ménage domestique, faire la cuisine ne relève pas du domaine de l'homme et ne donne aucun revenu monétaire.

Ces causes sont entre autres : la femme est le chef de ménage, l'héritage du travail de l'étuvage du riz, avoir une autonomie financière et lutter contre la pauvreté.

Toutes ces idées ne peuvent se développer s'il n'y a pas l'implication de la FUCOPRI qui a pu les structurer pour être à côté des hommes pour travailler d'abord enfin de leur fournir un fond de roulement c'est-à-dire faciliter l'accès de la productivité. Elle s'est chargée de chercher pour ces femmes des partenaires qui peuvent contribuer dans l'amélioration de leur condition de vie de travail de Durkheim (2019), qui consiste à la répartition des différents rôles et fonctions économiques et sociales entre les membres de la société. Chacun se spécialise dans une fonction qui le rend complémentaire des autres. Cela est nécessaire à l'accroissement de la densité matérielle et morale de la société sous la démographique. Les aspects importants et nouveaux ici est que chaque membre de la famille contribue. L'homme n'est plus le seul à tout et la femme réservée aux travaux ménagers et à la reproduction. Nos résultats sont aussi conformes aux ODD n°1 et n°5 qui prônent la promotion de la femme et la lutte contre la discrimination liée souvent au genre, (Ministère du Plan, 2018).

Toutes ces idées ne peuvent se développer s'il n'y a pas l'appui de la FUCOPRI qui a aidé les femmes à se structurer en groupement féminin à côté des hommes afin de travailler pour le bien-être de tous, puis en fournir un fond de roulement, c'est-à-dire faciliter l'accès aux finances. Le projet FUCOPRI a aussi aidé ces femmes à se doter des compétences pour chercher des partenaires en leadership.

Pour ces faits, l'approche participative a été adoptée par ce groupement de femmes qui a pu acquérir de revenu monétaire et améliorer ses conditions de vie. On peut ainsi dire sans risque de se tromper que nos résultats sont conformes au modèle théorique de l'empowerment deMendell (2010). Ainsi, les personnes considérées comme faibles acquièrent le pouvoir nécessaire pour changer leur situation de vie par elles-mêmes en dotant des capacités financières et sociocognitives dont les compétences sur leadership et y vivre ensemble en transformant la relation de pouvoir sociale. C'est ainsi que le changement est le principal terme qui caractérise l'empowerment comme nous venons de le relever chez les sujets de notre échantillon.

Ce qui nous autorise à conclure que l'hypothèse 1 est confirmée.

5.2.2. Hypothèse 2 : La participation des femmes aux activités de l'étuvage du riz permet d'améliorer la qualité de vie des membres de leur ménage 

Le tableau 5 montre, qu'avec le travail de l'étuvage du riz, le ménage se trouve dans un climat positif. Cela fait suite à l'utilisation des ressources additionnelles de ces femmes pour faire face à certaines dépenses relatives aux préoccupations sociales et économiques du ménage. 63,64% se retrouvent dans cette condition perçue comme améliorée.

 Le tableau 7 a mis en rapport les différentes dépenses effectuées au sein du ménage dont celles des hommes dépassent celles des femmes. A ce niveau, nos résultats ont démontré que lorsque les femmes apportent des revenus supplémentaires qui complètent les efforts des hommes, le ménage est soulagé davantage puisque de besoins sont satisfaisants (figure 5).

La figure 5 évoque la répartition de femmes et des époux selon les dépenses effectuées au sein du ménage. Cette figure explique que les deux (2) conjoints pratiquent conjointement les différentes dépenses relatives aux besoins de la famille. Les femmes contribuent plus aux dépenses sociales comme la scolarité des enfants, l'achat des médicaments pour les soins, etc. Ce qui traduit leur satisfaction (tableau 8) a plus de 77%. Cette idée est partagée par le travail de Ibrahim (2015) où « 48% des enquêtés ont affirmé que de la même façon qu'ils fournissent le dîner, leurs femmes font aussi ».

Concernant l'aspect économique, les femmes pratiquant l'épargne informelle (tontines) qui permet de renforcer leur capital financier pour des éventuels projets.

Le résultat de la recherche est comparable à celle de l'OXFAM (2014) qui définit la résilience comme la capacité des femmes et des hommes à exercer leurs droits et à améliorer leur bien-être malgré les chocs, les difficultés et l'incertitude. Ceci peut rendre le changement durable et développe la résilience des communautés en traitant les causes des risques multiples, de la fragilité et de la vulnérabilité sans engendrer de nouveaux risques et vulnérabilités. C'est lors qu'une approche systémique a reconnu les relations entre les causes complexes du risque et de la pauvreté. Les systèmes étant dynamiques et le changement transformationnel pour les femmes étant un processus, une analyse continue et nécessaire pour développer des capacités d'adaptation. Ce qui fut fait à travers une telle activité. C'est cette approche qui est ainsi utilisée à travers la recherche ainsi menée. En outre, l'implication de multiples parties prenantes comme les détenteurs d'obligation, les citoyens, les hommes, les femmes, les leadeurs d'opinions, etc... a été nécessaire pour aboutir conjointement à de nouvelles solutions aux problèmes complexes qui sont la marginalisation, le bâillonnement et

les paupérisations des femmes. A travers cette activité, nos résultats montrent un cas concret de résilience socio-comportement et valorisation humaine des femmes. Ce qui constitue un impact inestimable. Ces femmes se réunissent, se gouvernent avec un leadership affirmé. Elles disposent de moyen de subsistance et deviennent autonomes. D'où notre deuxième hypothèse qui projette que l'activité d'étuvage du riz à Say par les femmes améliore leur condition de vie est confirmée avec un niveau de satisfaction de 77%.

5.2.3 Hypothèse 3 : L'activité de l'étuvage permet l'insertion socio-économique des ménages

Il s'agit des modalités prévues pour notre troisième hypothèse relative aux différentes appréciations par la FUCOPRI et les personnes ressources. La FUCOPRI a augmenté le pouvoir d'achat des femmes en contribuant à la commercialisation de leurs produits grâce à laquelle elles acquièrent des revenus. Cet acte les autonomise financièrement et socialement comme démontré en 5.2.2.

Concernant les propos des époux pour apprécier la contribution des femmes à la lutte contre la pauvreté des ménages, des réponses ont été obtenues dans ce sens. Cette idée est soutenue par les analyses de Hoffman (2003) sur l'évaluation de l'empowerment des femmes d'un projet en appréciant la qualité de la participation. Complétée par l'étude de Sophie (2007) qui a utilisé une méthodologie sur l'étude empirique des acteurs.

Le résultat de la recherche montre que les époux ont donné l'aval à leur femme de pratiquer ce métier qui leur permettrait d'avoir une amélioration de conditions de vie des ménages. Les hommes continuent en démontrant que cette activité a permis une conjugaison d'efforts car les recettes de l'homme et de la femme sont pour la première fois mis ensemble pour gérer les besoins du foyer. Les rubriques du bon fonctionnement du ménage « l'unité, la solidarité, la complémentarité, la conviabilité » au sein du couple ne peut se réaliser grâce à l'étuvage du riz. Ceci est surtout dû aux formations sur la résilience au sein du couple, l'effet de la contribution de chacun comme démontre dans l'interprétation.

L'aide que la femme apporte à la vie économique et social du ménage est énorme comme l'ont affirmé deux (2) hommes participants à l'enquête :

- Monsieur Y. M. « oui, elles apportent de l'appui à la vie économique car elles participent aux différentes dépenses de la maison à savoir les condiments, la scolarité, le prêt, le social (baptême, mariage, décès, etc..). Nous assureronsensemble les frais de la scolarité de nos enfants dans des grandes écoles de la capitale ».

- De même, Monsieur K.B. « les épouses dont les époux sont des producteurs du riz paddy affirment qu'ils peuvent prendre des avances en argent auprès de leurs épouses en attendant que leur production soient vendues ».

« Le gain social » comme l'indique ci-bien Durkheim est que la femme sort de l'ornière traditionnelle de la consommatrice pour compléter l'homme dans ses efforts quotidiens pour prendre en charge le ménage.

Enfin, « si vraiment on cherche de l'aide dans les dépenses au niveau des ménages, je demande aux autres époux de laisser leurs femmes à travailler pour avoir de l'argent », (Monsieur B. I.)

Ceci nous permet de dire que notre troisième hypothèse qui stipule que « l'activité de l'étuvage permet de contribuer à la lutte contre la pauvreté des ménages » est confirmée.

Les trois (3) hypothèses opérationnelles du travail sont atteintes, ce qui nous permet de conclure que l'hypothèse du travail selon laquelle l'activité de l'étuvage du riz peut insérer les femmes en socio-économique. Ce qui nous donne raison que les actions menées par un groupe de stratégie peuvent impliquer dans le concept de la lutte contre la pauvreté.

5.3. Limites de l'étude

Les recherches sur le terrain nous ont conduits de révéler quelques limites sur les analyses des données par le fait de l'utilisation d'un échantillon restreint.

Tableau n° 9: Union des étuveuses du riz de la région de Say

Groupements féminins

Lieux d'implantation

Nombre d'étuveuses du riz : union des étuveuses du riz

Duure

Say

30

Gomni ka

Lontia

30

Warwara si boro furu

Rouga

20

TOTAL

 

80

Le tableau 9 nous explique que les femmes adhérées aux trois (3) groupements féminins que compte la région de Say qui ont choisi l'activité de l'étuvage du riz sont au nombre de 80 femmes. Ces femmes sont formées en union des étuveuses du riz de la région de Say issues de ces trois (3) groupements. Compte tenu du problème financier auquel nous sommes confrontées, cela nous a amené de nous intéresser seulement à l'étude des étuveuses du riz du groupement « Duure » de la commune de Say. Nous ne solliciterions qu'une étude approfondie soit menée sur l'union des étuveuses du riz de la région de Say. Cela peut nous conduire de voir plus clairement sur la contribution de ces étuveuses dans l'insertion socioéconomique.

CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS

L'analyse de l'insertion socio-économique des femmes consistera en une mise en évidence de certaines dépenses relatives à la participation dans plusieurs rubriques de la vie sociale et économique du ménage. Cette analyse se fera en intégrant l'approche genre, c'est-à-dire en mettant en parallèle la situation des femmes avec celle des hommes en vue d'apprécier les différences entre hommes et femmes.

A cet effet, cette insertion est au coeur des paradigmes de développement humain et cela depuis plus d'une vingtaine d'années incluant les couches sociales jadis exclues dont les femmes principalement avec l'option des OMD2 puis des ODD4, (Ministère du Plan, 2018).

De ce fait, l'objectif général de la recherche est d'évaluer l'impact socio-économique des étuveuses du riz dans l'insertion socio-économique des étuveuses du riz des ménages ruraux. L'implication des femmes dans les activités collectives dans les projets de développement est une opportunité qui participe à l'amélioration des conditions de vie en milieu communautaire en général et de la femme en particulier.

Les résultats auxquels nous somme parvenues montrent que les femmes de l'échantillon contribuent à insérer en socio-économique des femmes à travers une AGR qui leur permet d'acquérir un revenu utilisé dans les dépenses qu'elles effectuent aux côtés de leur époux dans le besoin du ménage.

De l'hypothèse 1, il ressort que « l'étuvage du riz permet de contribuer au budget familial du ménage » grâce aux recettes issues des activités, les femmes arrivent à subvenir aux dépenses de la famille, cette hypothèse 1 est aussi confirmée.

L'hypothèse 2 postule que « la participation des étuveuses améliore la qualité de la vie des membres du ménage ». L'analyse relève que la situation actuelle que se trouve les enquêtés « sont très satisfaits » par le fait de l'amélioration des conditions de vie des membres du ménage d'où cette hypothèse 2 est confirmée.

L'hypothèse 3 postule que l'activité de l'étuvage du riz permet que d'insérer les femmes en socio-économique de leurs ménages. Les résultats révèlent que l'intégration à la vie associative est effective. Aussi, les femmes et leur époux s'entraident face aux besoins du foyer d'où la troisième hypothèse est confirmée.

Le projet FUCOPRI a permis ainsi une promotion du leadership féminin de ces femmes du groupement « Douré » ainsi que la lutte contre la pauvreté chez les participantes et leur ménage. D'où l'hypothèse générale est confirmée.

Cependant, dans le cadre de l'exercice du travail de l'étuvage du riz, ces femmes rencontrent quelques contraintes qui entravent l'amélioration de la production et de son écoulement. Il s'agit de :

- L'insuffisance du capital pour pouvoir s'offrir un capital de riz paddy auprès des coopératifs ;

- Le manque d'équipement par exemple par l'utilisation abondante du bois d'où elles préfèrent avoir des tonneaux, bâches pour le séchage du riz et de matériel pour le trempage du riz. Cet état de fait ne permet pas d'avoir une économie sur la production.

- Le manque d'espace pour le travail de l'étuvage.

RECOMMANDATIONS :

A l'issue de cette étude, et aux vues des différentes contraintes, des recommandations comme pistes de solutions ont été formulées ainsi qu'il suit :

- Chercher des clients pour pouvoir acheter la production ;

- Mettre à leur disposition de matériels modernes c'est-à-dire des moulins pour le décorticage, des charrettes pour assurer le transport du riz paddy ;

- Chercher des partenaires pour renforcer la capacité des étuveuses ;

- Créer un cadre institutionnel spécifique à ce genre d'activité à part entier.

C'est ainsi que l'application de toutes ces propositions permet d'améliorer davantage les conditions de vie de travail des étuveuses et rendre plus rentable la production. C'est pour cela que JL Klein (2014) a mis en oeuvre la mobilisation des acteurs qui peut lutter contre la pauvreté et l'exclusion si on s'inscrit dans un contexte de profonds changements économiques et sociaux.

Cette étude nous a permis de démontrer l'utilisation des revenus obtenus par les femmes à l'issu des Activités Génératrices des Revenus (AGR) peut reculer la pauvreté des ménages d'une région.

Cette recherche a su faire connaître les efforts menés par les femmes qui sont ignorés de la plus grande partie des documents publics. Ce qui est un apport à la science car il est élaboré à travers les principes méthodologiques des sciences sociales notamment en sociologie et en genre et développement.

Cependant, la participation des femmes aux triples rôles à savoir la production, la reproduction et la communauté doit être améliorée à travers l'empowerment des femmes

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Table de matières

Dédicace i

Remerciements ii

Liste des sigles, abréviations et acronymes iii

Liste des illustrations iv

Sommaire v

Résumé vi

INTRODUCTION 1

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET PRATIQUE DE LA RECHERCHE 3

CHAPITRE 1 : Cadre théorique de la recherche 3

1.1 Contexte et justification du choix du sujet 3

1.1.1 Contexte 3

1.1.2. Justification du choix du sujet 3

1.1.2.1. Raisons objectives 3

1.1.2.2. Raisons subjectives 4

1.2 Revue critique de la littérature 4

1.3. Définition des concepts 13

1.4. Modèle d'analyse 16

1.5. Problématique 16

1.6. Hypothèses 19

1.5. Objectifs de la recherche 20

CHAPITRE 2 : Cadre méthodologique de la recherche 21

2.1 Type et méthode d'étude 21

2.2 Recherche documentaire 21

2.3 Echantillonnage 22

2.4 Techniques de collecte de données et leurs outils 22

2.4.1 Observation 22

2.4.2 Enquête par questionnaire 22

2.4.3 Entretien 22

2.5 Pré-enquête 23

2.6 Déroulement de l'enquête 23

2.7 Traitement des données 23

2.8. Les difficultés rencontrées 24

CHAPITRE 3 : Présentation du cadre d'étude 25

3.1 Présentation du cadre d'étude 25

3.1.1 Description de la commune de Say 25

3.1.2 Présentation du groupement féminin « Douré » 27

DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS 29

CHAPITRE 4 : Présentation, analyse et interprétation des résultats de l'enquête 30

4.1 Présentation et analyse des résultats de l'enquête 30

4.1.1. Aspects sociodémographiques 30

4.1.2 Les causes d'adhésion à l'activité de l'étuvage du riz 33

4.2. Effets de l'activité d'étuvage sur la vie du ménage 34

4.2.1 Climat des ménages et Activités d'étuvage sur la vie du ménage 34

4.3 Impact socio-économique de l'étuvage du riz sur les ménages 38

CHAPITRE 5 : Interprétation et discussion des résultats 40

5.1 Convergence de la démarche méthodologique avec celles des autres auteurs 40

5.2 Aboutissement des hypothèses de la recherche 41

5.2.1 Hypothèse 1 : L'étuvage du riz permet de contribuer au budget des ménages 41

5.2.2. Hypothèse 2 : La participation des femmes aux activités de l'étuvage du riz permet d'améliorer la qualité de vie des membres de leur ménage 43

5.2.3 Hypothèse 3 : L'activité de l'étuvage permet l'insertion socio-économique des ménages 44

5.3. Limites de l'étude 45

CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS 47

BIBLIOGRAPHIE 49

ANNEXES

ANNEXES

Questionnaire adressé aux étuveuses du riz de la Commune de Say

Le présent questionnaire porte sur l'étude des effets et impacts de l'étuvage du riz sur l'autonomisation des femmes à Say. Nous vous demandons de répondre aux questions posées. Nous vous promettons d'en garder l'anonymat.

I- Identification

1.) Age .................................

2.) Situation matrimoniale : Mariée Veuve Divorcée Célibataire

2.) Nombre d'enfants à charge : ............................................................

3.) Structure de la famille : .... Monogamme/...... Polygamme

4.) Instruite : Oui Non

Niveau d'instruction :

- Supérieur Secondaire Moyen Primaire Autres

Niveau d'instruction de votre conjoint :

- Supérieur Secondaire Moyen Primaire Autres

5.) Profession de votre conjoint :................................................................

II- Causes d'adhésion au groupement féminin

6.) Comment avez-vous eu l'autorisation de votre conjoint ou (famille /tuteur) à vous intégrer dans l'étuvage du riz ?

........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

7.) Pourquoi êtes-vous dans le travail de l'étuvage du riz ?

.....................................................................................................

......................................................................................................

......................................................................................................

........................................................................................................

III- Fonctionnement et économie des ménages

8.) Pouvez-vous décrire le climat de votre ménage ?

- Sérénité/conviabilité Conflit souvent Conflit régulier Plusieurs tentatives de séparation Autres

9.) Quelles sont les activités des hommes et des femmes ?

Hommes

Activités

Femmes

Activités

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

10.) Parmi ces activités, listez celles qui rapportent de l'argent par an pour l'homme ? pour la femme ?

Homme

Activités qui rapportent de l'argent

Recettes

Femme

Activités qui rapportent de l'argent

Recettes

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

11.) Quelles sont les dépenses que vous réalisez au cours d'une année au niveau de votre ménage ?

Femme

Epoux

Nature des dépenses

Montant par an

Nature des dépenses

Montant par an

Habillement

 

Habillement

 

Scolarité

 

Scolarité

 

Santé

 

Santé

 

Nourriture

 

Nourriture

 

Terres

 

Terres

 

Transport

 

Transport

 

Cérémonies religieuses

 

Cérémonies religieuses

 

Electricité

 

Electricité

 

Logement

 

Logement

 

Ornement

 

Ornement

 

Epargne

 

Epargne

 

Culture (portable, radio, télévision)

 

Culture (portable, radio, télévision)

 

Vie citoyenne (association, salubrité, etc)

 

Vie citoyenne (association, salubrité, etc)

 

Vie politique

 

Vie politique

 

Gratification

 

Gratification

 

12.) Quelle est la part de chacun (mari et épouse) les différentes dépenses réalisables au niveau du ménage ?

Rubriques

Mari

Epouse

Alimentation humaine

 
 

Alimentation bétail

 
 

Bois

 
 

Condiment

 
 

Habillement

 
 

Santé

 
 

Scolarité

 
 

Participation aux cérémonies

 
 

Logement

 
 

Transport

 
 

Epargne

 
 

Terres

 
 

Electricité

 
 

Culture (portable)

 
 

Ornement

 
 

Participation à la vie citoyenne

 
 

Participation à la politique

 
 

Gratification

 
 

IV-/ Les impacts socio-économiques de l'étuvage du riz sur leurs ménages

13.) Etes-vous satisfaites de votre situation actuelle d'étuveuse du riz ?

- Très satisfaite Satisfaisante Moyennant satisfaite Pas du tout satisfaite

14.) Comment conciliez-vous vos tâches domestiques et le travail de l'étuvage du riz ? Oui Non

15.) Y-a-t-il des contraintes au sein du ménage qui empiètent sur l'activité de l'étuvage du riz ?

Si oui, que faites-vous pour surmonter ces contraints ?

Nbre

Contraintes

Solutions

1

 
 

2

 
 

3

 
 

4

 
 

5

 
 

16.) Quelles sont les difficultés que vous rencontriez dans le travail de l'étuvage du riz ?

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17.) Quelles propositions faites-vous pour améliorer la production du riz étuvé et son écoulement ?

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Guide d'entretien adressé aux époux des étuveuses du riz de la Commune de Say

Le présent guide d'entretien porte sur l'étude des effets et impacts de l'étuvage du riz sur l'autonomisation des femmes à Say. Nous vous demandons de répondre aux questions posées. Nous vous promettons d'en garder l'anonymat

1) Avez-vous autorisé votre femme à intégrer l'étuvage du riz ?

2) Quels sont les entrées engrangées par l'activité de l'étuvage effectuée par votre épouse ?

3) Y'a-t-il une différence au niveau de la situation économique et du bien-être de votre ménage avant cette activité et maintenant que votre femme travaille dans l'étuvage du riz ?

4) Votre femme apporte de l'appui à la vie économique et social de ménage du fait de l'activité de l'étuvage du riz ?

5) Etes-vous satisfaits de l'appui que votre femme apporte dans les dépenses du ménage ?

- Très satisfaits Satisfaisants Moyennant satisfaits Pas du tout satisfaits

Pourquoi ?

6) Quelles propositions faites-vous pour que votre femme contribue beaucoup plus significativement à la vie du ménage ?

7) Quels conseils allez-vous donner aux autres époux ?

Le Guide d'entretien adressé à la Représentante du genre de la FUCOPRI

Le présent guide d'entretien porte sur l'étude des effets et impacts de l'étuvage du riz sur l'autonomisation des femmes à Say. Nous vous demandons de répondre aux questions posées. Nous vous promettons d'en garder l'anonymat

1. Comment est né le partenariat avec le groupement des femmes étuveuses du riz ?

Quels sont les termes de l'appui ?

2. Parmi ces prestations, dites-nous celles qui ont bien marché, c'est-à-dire qui ont atteint leurs objectifs ? et en quoi ?

3. Quel est la contrepartie des femmes dans le partenariat ?

4. Etes-vous satisfaite de vos rapports avec ces femmes ?

- Très satisfaite Satisfaisante Moyennant satisfaite Pas du tout satisfaite

Pourquoi ?

5. Quelles sont les contraintes que vous rencontriez avec ces femmes ?

6. Quel est l'avenir de votre partenariat ?

7. Quelles propositions faites-vous pour améliorer la production du riz étuvé au Niger ?

Le Guide d'entretien adressé aux autorités administratives et techniques de la Commune de Say

Le présent guide d'entretien porte sur l'étude des effets et impacts de l'étuvage du riz sur l'autonomisation des femmes à Say. Nous vous demandons de répondre aux questions posées. Nous vous promettons d'en garder l'anonymat

1) Avez-vous des contacts avec les femmes membres du groupement des étuveuses du riz ?

2) Quelles sont les prestations qu'elles ont l'habitude de solliciter auprès de votre service ?

3) Selon vous, les activités sont-elles rentables ?

4) Quels sont ces principaux partenaires ?

5) Etes-vous satisfaits de vos rapports avec ces femmes ?

- Très satisfait Satisfaisant Moyennant satisfait Pas du tout satisfait

Pourquoi ?

6) Etes-vous satisfaits de vos rapports avec les partenaires de ces groupements des étuveuses ?

- Très satisfait Satisfaisant Moyennant satisfait Pas du tout satisfait

Pourquoi ?

7) Quelles sont les contraintes que vous rencontriez dans vos relations avec ces étuveuses ?

8) Quelles propositions faites-vous pour améliorer les conditions de travail avec les partenaires de développement et les groupements des étuveuses ?

Liste des époux des étuveuses du riz enquêtées

Nbre

Nom et prénoms

Nombre d'épouses

1

Gourman Ali

1

2

Kanguey Beidou

3

3

Yacouba Midou

2

4

Djimassi Niandou

1

5

Oumarou Alkamissa

1

6

Boubacar Issa

2






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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle