II.5.5 CHOIX DE TYPES
D'EXPLOSIFS
Le type d'explosif est choisi en fonction :
v Des caractéristiques du gisement : nature de la
roche, fracturation du gisement,présence éventuelle d'eau dans
les trous. Etc...
v De l'expérience des tirs antérieurs;
v Des considérations économiques :
o La charge de fond est constituée d'explosifs brisants
en cartouches ;
o La charge de colonne pourra être continue avec un
explosif moins puissant,en vrac de préférence si l'absence d'eau
le permet.
II.5.6 CARACTERISTIQUES
D'EXPLOSIFS
Lorsqu'un utilisateur doit choisir un explosif, il est
nécessaire qu'il connaisse surdernier un certain nombre de
renseignements notamment ses performances, sa sensibilité etc. Ilest
donc naturellement indispensable de s'assurer que tel ou tel produit mis dans
le commerce est correct du point de vue de sa sécurité
d'emploi, sa performance.
II.5.6.1 LES CARACTERISTIQUES LIEES A SA NATURE
1. La densité
Cette caractéristique correspond à la même
notion que la masse volumique en physique.
Elle a de l'influence de manière importante sur la
vitesse de détonation.
2. La sensibilité
La résistance de l'énergie interne de l'explosif
ne doit pas se faire d'une manière spontanée. L'explosif a besoin
pour réaliser sa décomposition puis sa combustion d'un minimum
d'énergie extérieure qu'on appelle énergie
d'activation.
Dès que l'on fournit à l'explosif ce «
quantum d'action » la réaction a lieu avec dégagement
d'énergie interne. Selon la quantité d'énergie avec
laquelle on peut amorcer leur réaction on avait classé les
explosifs en « primaires » et « secondaires »
c'est-à-dire : Très sensibles et très peu sensibles.
II.5.6.2 LES CARACTERISTIQUES LIEES A LA REACTION
PHYSICO-CHIMIQUE
1. Mode de réaction
En examinant une certaine masse d'explosif en un instant
choisi, entre sa mise à feu par un moyen quelconque et sa transformation
totale en gaz de tir, on pourra y distinguer trois zones suivantes :
o Une zone où l'explosif est encore dans son
état initial(C) n'ayant pas encore été atteinte par la
transformation qui s'opère ;
o Une deuxième zone où l'explosif est
déjà transformé en gaz (A) à une certaine
température et à une certaine pression ;
o Entre les deux, une troisième zone (B) de
réaction dans laquelle cette transformation est en cours. La zone de
réaction B se déplace à une certaine vitesse. On dit qu'il
y a « combustion » lorsque la zone de réaction a tendance
à se déplacer dans le milieu parconductibilité thermique.
Dans ce cas, la vitesse est faible. Elle se mesure par Cm/Sec et onpourrait
plutôt parler de « vitesse de combustion ». Mais lorsque
notamment la combustionpour des raisons de confinement atteint une vitesse de
quelques mm /sec, on dit qu'il y adéflagration.Il y a détonation
lorsque la réaction se déplace dans le milieu par
l'intermédiaired'une onde de choc ; la vitesse de réaction est
alors plus élevée, elle est dans la plage de200m/s à
900m/
2. Onde de détonation
Dans la pratique actuelle de tirs des mines, on réalise
toujours des conditions de détonation qui se traduise par :
a. Le passage à travers toute la colonne de l'explosif
d'une onde de détonation(B), de réaction décrite
ci-haut à une vitesse élevée et stable qu'on appelle
vitesse dedétonation. Cette onde de détonation a une
réalité physique. Son épaisseur est dequelques
millimètres (plus ou moins quatre millimètre).
b. Elle est sphérique, centrée aupoint
d'amorçage, mais dans une cartouche on l'assimile à une onde
plane. Au traversde cette onde les paramètres physiques de l'explosif,
pression et température subissentune variation brusque énorme
dans cet ordre de grandeur :
Ø Température : de 15 à 4000°C ;
Ø Pression : 105 bars.
c. La réaction chimique initiée et ensuite
supportant cette onde de détonation se propage à travers toute
la colonne de l'explosif : Cette réaction chimique rapide mais
non-instantanée pousse le front de la détonation pour un temps
très courte en arrière de laligne de front. Cette zone de
perturbation physique est appelée zone de réactionprimaire.
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