UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE POLYTECHNIQUE
DEPARTEMENT DES MINES
B. P : 1825
LUBUMBASHI
EVALUATION DE L'EFFICACITE DU MINAGE
PRIMAIRE
« CAS DE LA MINE A CIEL OUVERT DE
L'ETOILE ».
Travail présenté et défendu en vue
de l'obtention du grade de bachelier ingénieur civil des mines.
Par : KIBOKO MAYOMBO Alda
Avril 2023
UNIVERSITE DELUBUMBASHI
FACULTE POLYTECHNIQUE
DEPARTEMENT DES MINES
B. P : 1825
LUBUMBASHI
EVALUATION DE L'EFFICACITE DU MINAGE
PRIMAIRE
« CAS DE LA MINE A CIEL OUVERT DE
L'ETOILE ».
Travail présenté et défendu en vue
de l'obtention du grade de bachelier ingénieur civil des mines.
Par : KIBOKO MAYOMBO Alda
Directeur : Pr. Dr. Ir. KALENGA KAUNDEJimmy
Co-directeur : CT. Msc. Ir. MUSIMBA KASIYAAlbert
Avril 2023
EPIGRAPHE
« Un gagnant c'est un rêveur qui
n'abandonne jamais ».
Paix à ton âme Nelson MANDELA.
« Ceux qui ne font rien, ne se trompent jamais
».
Théodore de Banville.
IN MEMORIUM
A toi ma très chère regrettée
Henriette KONGOLO, la nature a été si jalouse
pour me séparer de toi, voici encore l'un des moments qui devraient
faire notre joie et fierté.
Que la terre de nos ancêtres te soit favorable
maman.
DEDICACE
Je dédie ce travail :
A l'Eternel Dieu tout puissant, le maitre de temps et de
circonstances, lui qui nous a donné l'intelligence et la sagesse afin de
pouvoir finir ce travail et surtout les moyens nécessaires et suffisants
pour atteindre ce niveau d'études.
A mon papa MUKALAY LEMBE Jeph, supporteur
incontournable en matière financière, pour le merveilleux soutien
qu'il apporte dans ma vie.
AVANT-PROPOS
La réussite d'un homme dans la vie est avant tout
fonction de sa détermination et ses efforts ; mais il ne peut
réaliser grand-chose sans le secours des autres. C'est pourquoi
après des jours et semaines d'une concentration soutenue, il est bon et
agréable de s'acquitter d'un devoir, celui d'écrire ces ultimes
phrases de reconnaissance.
A l'éternel Dieu tout puissant, source de toute vie, de
toute l'intelligence et de toute sagesse, notre créateur, par son amour
nous vivons.
Nos remerciements vont tout droit au Professeur Docteur
IngénieurJimmyKALENGA KAUNDE KASONGO, directeur de ce
travail, pour sa disponibilité, ses directives ainsi que son
attention.
Nous remercions également le CT. Msc. Ir.
Albert MUSIMBA KASIYA d'avoir accepté de codiriger ce travail,
ses remarques et corrections nous ont été profitables.
Nous pensons également à
l'ingénieurChristian NAWEJIde l'Entreprise CHEMAF pour
son apport considérable en vue de bien réaliser ce travail.
Nos remerciements s'adressent au corps professoral et
scientifique de la faculté polytechnique, en général et en
particulier celui du département de Mines, pour leur
disponibilité et surtout leur dévouement à notre
égard, enfin que nous ayons une connaissance requise dans notre
domaine.
A ma famille :Jered KAZUMBA, LEMBE Pero, Meddy kyalu,
Sandra PONYO, Robert PONYO et à ma tente IMANI PERPETUE.
A mes chers ami(e)s et compagnons de lutte : BANZA
Lucien, MUTOMBO KALALA Kevin,KONGOLO Billy, KAYUMBA KASONGO Emmanuel, BOLITO
Shadrack, LUKUSA Eben Ezer, MBOKA Christian, MAKWIZA Jordy,Cycy KITALA, BUKASA
Aaron, NDAYI Ornelly, Fidel KAKE, TSHIMWANG Tonny, KASONGO Isaac,KIKOKO Junior,
Emmanuel MUKENA, Alex MULONGO,Plamedie MWADI, Gloire KIWELE,
Florence KIWELE, Jemima NDONGO et Amisi PEPESUKA.
Que se sentent aussi remercié toutes les personnes qui
nous aiment et que nous aimions et qui de près ou de loin, à un
moment à un autre, nous ont apporté leur soutien, mais dont les
nomsne figurent pas sur cette liste exhaustive trouvent ici l'expression de
notre profonde gratitude.
RESUME
Dans les temps passés, lorsque les mineurs
procédaient dans un abattage sélectif ils utilisaient des outils
des petites tailles. Mais, actuellement dans une mine à ciel ouvert ou
souterraine, il existe une technique mise en oeuvre pour extraire une substance
minérale à partir du sous-sol.
Dans une exploitation minière l'apparition des
explosifs est à la base du progrès réalisé dans la
fragmentation. L'évaluation d'un tir est importante du point de vue
qualitatif et quantitatif c'est qui justifie l'objectif de notre travail qui
s'intitule : « EVALUATION DE L'EFFICACITE DU MINAGE PRIMAIRE
(cas de la mine à ciel ouvert de l'étoile) ».
Pour y arriver nous avons commencé par une étude
bibliographique et après nous nous sommes servis des données
récoltées sur terrain.
Après calcul voici les résultats obtenus des
taux d'efficacité de différents mois d'un minage primaire :
1,25% ; 2,8% ; 2,6% ; 1,7% et 8,5% respectivement pour les
mois de juillet, aout, septembre, octobre et novembre. Et la moyenne du taux
d'efficacité pour 5mois d'exploitation est de 3,37%.
Mots-clés : évaluation, efficacité,
minage primaire.
TABLE DE MATIERES
EPIGRAPHE
I
IN MEMORIUM
II
DEDICACE
III
AVANT-PROPOS
IV
RESUME
VI
TABLE DE MATIERES
VII
LISTE DES FIGURES
IX
LISTE DES TABLEAUX
X
INTRODUCTION GENERALE
1
CHAPITRE I GENERALITES SUR LA MINE A CIEL OUVERT DE
L'ETOILE
2
I.1. INTRODUCTION
2
I.2 HISTORIQUE DE LA MINE DE L'ETOILE
2
I.3 LOCALISATION
3
I.4 GEOLOGIE LOCALE
3
I.4.1 STRATIGRAPHIE
3
I.4.2 STRUCTURE
5
I.4.3 MINERALISATION
5
I.5 TECTONIQUE
6
I.6 HYDROGEOLOGIE ET HYDROGRAPHIE
7
I.7 CLIMAT, SOL ET VEGETATION
7
I.8 CONCLUSION PARTIELLE
8
CHAPITRE II. THEORIES SUR LA FRAGMENTATION A
L'EXPLOSIFS
9
II.I INTRODUCTION
9
II.2 FORAGE DES TROUS DE MINES
9
II.2.1. FORAGE
9
II.2.2 MODES ET TYPES DE FORAGE DES TROUS DE
MINES
9
II.2.3 DESCRIPTION D'UN ENGIN DE FORAGE
12
II.3 PARAMETRES DE FRAGMENTATION
13
II.3.1 INTRODUCTION.
13
II.3.3 PARAMETRES DE MINAGE
15
II.4 MINAGE
16
II.4.1 MINAGE PRIMAIRE
17
II.4.2 MINAGE SECONDAIRE
17
II.5 EXPLOSIFS ET LEURS CARACTERISTIQUES
21
II.5.1 DEFINITION
21
II.5.2 CLASSIFICATION DES EXPLOSIFS
21
II.5.3 SENSIBILITE A L'AMORCE
21
II.5.4 TYPES D'EXPLOSIFS
22
II.5.5 CHOIX DE TYPES D'EXPLOSIFS
23
II.5.6 CARACTERISTIQUES D'EXPLOSIFS
23
II.6 LES ARTIFICES DE MISE A FEU
27
II.7 ACCESOIRES
28
II.8 CHARGEMENT DE L'EXPLOSIF
29
II.9 SCHEMA DE TIR AVEC LEUR SYSTEME DE
RACCORDEMENT
29
II.9.1 CHOIX D'UN SCHEMA DE TIR
29
II.10 CONCLUSION PARTIELLE
32
CHAPITRE III. EVALUATION DE L'EFFICACITE DU MINAGE
PRIMAIRE
33
III.1 INTRODUCTION
33
III.2 ANALYSE DES PARAMETRES DE MINAGE PRIMAIRE
33
III.2.1 REGLES D'AFRICAN LIMITED EXPLOSIVE
(AEL)
33
III.2.2 PARAMETRES DE FRAGMENTATION
34
III.3 EFFICACITE DU MINAGE PRIMAIRE
37
III.3.1 PRINCIPE
37
III.3.2 CALCUL DU COEFFICIENT ET DU TAUX
D'EFFICACITE DU MINAGE PRIMAIRE DE LA MINE A CIEL OUVERT DE L'ETOILE
38
III.3.3 CONCLUSION PARTIELLE
42
CONCLUSION GENERALE
43
BIBLIOGRAPHIE
44
LISTE DES FIGURES
Figure I-1 La mine de
l'étoile à partir d'une vue satellitaire.
1
Figure II-1
Paramètres dépendant du minage [AEL 2014].
15
Figure II-2 Minage
secondaire par la méthode classique [FRANCK U. 2015].
17
Figure II-3 Minage
secondaire par la méthode de bonhomme d'argile [FRANCK U. 2015].
18
Figure II-4 Utilisation des
pétards hydrauliques [KAMULETE M, 2012].
19
Figure II-5 Utilisation des
pétards hydrauliques [KAMULETE M, 2012].
19
Figure II-6 Pétards
sous forme d'une charge creusent d'explosifs [KAMULETE M, 2012].
20
Figure II-7 Minage
secondaire par la méthode mécanique [KAMULETE M, 2012].
20
Figure II-8Artifices des
mises à feu
28
Figure II-9 Schéma
de tir de raccordement rangé par rangée au cordeau
détonant [KAMULETE M, 2012].
30
Figure II-10 Schéma
de tir de raccordement rangée par rangée au nonel [KAMULETE M,
2012].
30
Figure II-11 Schéma
de tir en V au cordeau détonant [KAMULETE M, 2012].
31
Figure II-12 Schéma
de tir en V au nonel [KAMULETE M, 2012].
31
Figure II-13 Schéma
De raccordement en bouchon trapèze [KAMULETE M, 2012].
32
LISTE DES TABLEAUX
Tableau II-1.
Caractéristiques des explosifs
1
Tableau III-1 Facteur de
poudre AEL
33
Tableau III-2
Paramètres de plan de tirs
37
Tableau III-3 Ci-dessous
représente les artifices de tir pour chaque mois et la consommation
d'explosif.
39
INTRODUCTIONGENERALE
Depuis les temps passés l'homme a toujours
utilisé de la roche pour satisfaire ses divers besoins. La technique de
base depuis les temps reculés pour arracher une roche dans son milieu
naturel est l'outillage à main. Lorsque les mineurs procédaient
à un abattage sélectif, ils utilisaient des burins, des coins en
fer, des marteaux, des pointerolles, c'est-à-dire des outils de petite
taille.
Présentement, dans l'exploitation des mines à
ciel ouvert ou en souterrain, il existe un ensemble de normes, principes et
techniques mis en oeuvre pour extraire une substance minérale à
partir du sous-sol.L'apparition des explosifs est à la base du
progrès réalisé dans la fragmentation, car cela permet
d'abandonner l'effort musculaire que les mineurs exerçaient.
Dans une exploitation minière la fragmentation est
réalisée en fonction de la granulométrie visée, car
c'est de la taille des blocs que dépendent les opérations
ultérieures telles que le chargement, le transport, le concassage et le
broyage. Les gros blocs obtenus après minage primaire exigent un minage
secondaire qui engendrent parfois des couts élevés.
Un ingénieur de mines étant un gestionnaire, il
doit procéder à l'évaluation du minage, du point de vue
qualitatif et quantitatif. C'est qui justifie l'objectif de notre sujet qui
s'intitule « EVALUATION DE L'EFFICACITE DU MINAGE PRIMAIRE
(cas de la mine à ciel ouvert de l'étoile) ».
En définitive, Pour y arriver nous avons
commencé par une étude bibliographique et après nous nous
sommes servis des données récoltées pendant la
période de stage. Nous sommes arrivés au résultat
après une étude statistique.
Hormis l'introduction et la conclusion, le présent
travail est subdivisé en 3 chapitres dont le premier intitulé
généralités sur la mine à ciel ouvert de
l'étoile ; est consacrée à la situation géologique
de la mine, stratigraphie, minéralisation, la tectonique etc.
Le second, intitulé théories sur la
fragmentation à l'explosifs ; a pour but de mettre en
lumière quelques notions de la fragmentation à l'explosifs telles
que les paramètres de forage et de minage. Ainsi que les types
d'explosifs et leurs caractéristiques.
Enfin le troisième intitulé évaluation de
l'efficacité du minage primaire ; où nous allons
évaluer le minage primaire sur base du coefficient et taux de
l'efficacité d'un minage.
CHAPITRE I GENERALITES SUR
LA MINE A CIEL OUVERT DE L'ETOILE
I.1. INTRODUCTION
Dans ce chapitre, il sera question de faire une brève
présentation de l'entreprise Chemical Of Africa, CHEMAF en sigle.Cette
présentation sera axée essentiellement sur le cadre
géologique et technique de ladite mine.Néanmoins, un
aperçu historique mettra en évidence le contexte de
l'exploitation.
I.2
HISTORIQUE DE LA MINE DE L'ETOILE
Le gisement de l'étoile a été
découvert par les géologues Belges Jules CORNEILLE et
ORIOSSON en 1907. Cette exploitation fut réalisée par
l'Union Minière du Haut Katanga « UMHK »
actuellement (GECAMINES). Les paragraphes qui suivent expliqueront en
détail l'évolution de la mine à ciel ouvert de
l'étoile.
· De 1907 à 1919 : la mine de l'étoile
était exploitée artisanalement.
· De 1919 à 1935 : la mine de l'étoile
est devenue une propriété privée de l'union minière
du Haut-Katanga (UMHK) l'exploitant partiellement en mode à ciel
ouvert.
· De 1935 à 2002 : la mine de l'étoile
était abandonnée et se trouvait sous l'emprise des artisanaux.
La Gécamines avait entrepris en 2003, les concertations
avec les sociétés minières locales pour trouver les
différentes voies de valorisation de ces gisements exposés
à l'exploitation artisanale par la population.
Dans cette idée, la Gécamines signa un accord de
cession avec l'entreprise CHEMICAL OF AFRICA en sigle CHEMAF, le 21 Novembre
2003 jusqu'à nos jours. Cette entreprise reprendra la concession de la
mine de l'étoile et démarra à court-terme une exploitation
minière réduite pour répondre à ses besoins sous
une étude technico-économique préalable.
Cependant, la mine de l'étoile a été
exploitée par sous-traitance avec l'entreprise Mining Company du KATANGA
en sigle MCK S.P.R.L. pour l'exploitation minière et la chaine de
traitement minéralurgique et métallurgique.
Le gisement est orienté suivant la direction NE-SW
c'est-à-dire le flanc Nord est à N 50°20' E et le flanc Sud
est à S 50°20'W et une longueur (direction locale Est-Ouest) de
1,5km et une largeur (direction locale Nord-Sud) de 500m.
Cette mine de l'étoile est caractérisée
par les mineraisdolomitiques et les minerais siliceux. Les derniers sont
caractérisés respectivement par une dureté
élevée qui nécessite un forage préalable et un
minage pour son extraction.
Et se situent dans la partie centrale de la Mine suivant l'axe
Nord-Sud, quant aux minerais siliceux, ils sont moins durs et sont extraits
parfois sans un minage préalable.
I.3 LOCALISATION
La mine à ciel ouvert de l'étoile se trouve dans
la province du Haut-Katanga en république démocratique du
Congo.Elle est situéeau Nord-Est de la ville de Lubumbashi et à
10 Km du centre-ville de Lubumbashi.
Elle est localisée entre 11°38'3'' de latitude Sud
et 27° 34'50'' de longitude Est. La figure I-1 ci-dessous nous montre la
localisation de la mine à ciel ouvert de l'étoile à partir
d'une vue satellitaire.
Figure
I-1. La mine de l'étoile à partir d'une vue
satellitaire.
I.4 GEOLOGIE LOCALE
I.4.1 STRATIGRAPHIE
Le gisement de l'étoile appartient au groupe des mines
mais qui s'est introduit dans le NGUBA (KUNDELUNGU INFERIEUR) nous y
rencontrons les formations suivantes :
1. Brèche de roche argilo-talqueuse
(BR-RAT) :
C'est une variante de Rat, massive constituée
d'éléments ou des fragments des roches parfois grossiers ou
minuscules, jointifs et sont mis ensemble par compression ou par un ciment.
Elle présente une couleur blanchâtre jaunâtre.
2. Roche Argilo-Talqueuse Grise
(RAT-GRISE) :
Massive à granulométrie très fine, sa
coloration varie : grise à gris verdâtre, rouge, brune
parfois sans coloration claire ; lorsque la coloration est
rougeâtre, on lui attribue le nom de « LILAS ».
3. La Dolomie Stratifiée (D.
Strat) :
C'est une dolomie stratifiée comme son nom le dit, sa
granulométrie est trop fine et renferme les nodules logés le long
des strates avec une alternance de cherteux bancs ; ces strates sont
grossières ; son épaisseur dans notre site varie entre
5-6mm, et sa coloration n'est pas nette ; elle varie selon le degré
d'altération c'est-à-dire lorsque la roche est moins
altérée, elle est grise et est brune lorsqu'elle est très
altérée par les eaux météoriques.
NB : les nodules sont rencontrés dans la partie
supérieure celle qui est proche de la RSF (Roche Siliceuse
Feuilletée) et non celle de la RAT.
4. La Roche Siliceuse Feuilletée (RSF) :
Roche siliceuse finement stratifiée dolomitique et elle
se débite en feuillet, mais à granulométrie
grossière ; son épaisseur est d'environ 9,5m dans notre
site. Sa coloration est brunâtre à grisâtre.
La RSF dans notre site est minéralisée dans
certains endroits et stériles dans d'autres.
5. La Roche Siliceuse Cellulaire
(RSC) :
Roche Siliceuse dolomitique, massive, dense très dure
cariée ou caverneuse, avec présence des micro-organismes
(stromatolithes), son épaisseur est d'environ 10m dans notre site. Sa
coloration est brunâtre à grisâtre et gris- noir.
La RSC dans notre site est minéralisée dans
certains endroits sur les épontes ou le contact R.S.C-R.S.F et
R.S.C-S.D.B et stériles dans d'autres.
6. Les Shales Dolomitiques de Base
(SDB) :
Roche très finement stratifiée à
granulométrie fine (taille des grains de sables), compétente,
dolomitique, compacte, dense et se présente en petits bancs.
Sa coloration est grise mais parfois colorée
jaune-brun.
7. Le Black ore minéral Zone (B.O.M.Z) :
Cette roche est fortement altérée, argilo
sablonneuse, fine parfois dolomitique dans certains endroits, tachetée
et moins dense de couleur noire, jaune noire ou violette. Le B.O.M.Z se termine
en biseau ou disparait et il réapparait dans certains endroits.
8. Shale Dolomitique Supérieur
(SDS) :
Généralement, elles se diffèrent par leur
coloration mais aussi par la présence des sulfures dans les shales noirs
qui entrainent une diminution en oxydes.
9. Calcaire à Minéraux Noirs
(CMN) :
Il s'agit d'un calcaire à minéraux noirs, cette
roche est généralement stratifiée mais sa structure
disparait avec le degré d'altération. Sa coloration est le plus
souvent noire et parfois rougeâtre. Ce sont beaucoup plus les oxydes et
hydroxydes de manganèse qui lui confèrent cette coloration noire.
La coloration rouge fait preuve de la présence d'oxydes
de fer (hématite quand c'est massif et oligiste quand c'est
feuilleté)
Lorsque la roche est très altérée, elle
se présente comme une masse rocheuse de faible densité, et
lorsqu'elle est moins altérée, elle se présente comme un
grès stratifié avec des grains de coloration noire qui se
présente comme des taches noires dans la roche.
Le CMN est la formation la plus épaisse dans notre
site. Il est en majeure partie minéralisée et il est très
dolomitique et stérile à certains endroits. Il est à noter
que toutes ces formations sont minéralisées.
I.4.2 STRUCTURE
Le gisement de l'Etoile est un anticlinal de la Rwashi, avec
un pendage variant entre 30° et 45° sud-ouest et l'orientation des
couches vont du Nord-Est vers le Sud-Ouest.
I.4.3 MINERALISATION
La minéralisation du gisement de l'étoile est
localisée dans toutes les formations où elle s'étend, des
brèches des RAT jusqu'au roche gréseuse-siliceuse ou RGS.Le
gisement étant cupro-cobaltifère, les minéraux
rencontrés sont donc des minerais de cuivre et de cobalt avecen
occurrence pour le cuivre : la malachite Cu03(OH)2
et la chrysocole CuSiO3(OH)2 et pour le cobalt
essentiellement l'hétérogénéité (COO0H).
La minéralisation sédimentaire du gisement de
l'étoile se trouve sous différentes formes à savoir :
sulfurée, carbonatée, silicatée, oxydée mais on y
trouve aussi des mixtes et du cuivre natif. En pratique toutes ces formes se
répartissent en trois zones seulement de haut en bas :
Ø Zone oxydée : elle est composée de
malachite, chrysocole, cornelite, azurite,
hétérogénité, pseudo-malachite et cuprite.
Ø Zone sulfurée : elle est composée
de chalcopyrite, chalcosine, bornite, carotite.
Ø Zone mixte : ici nous trouvons la malachite,
cuprite, chrysocole, cornelite, azurite, bornite, chalcosine et
pseudo-malachite...
La zone surfacique d'environ 50m de profondeur
résultant de l'altération de la zone sulfureuse de bas ;
elle se subdivise en deux sous zones à savoir :
La sous zone de l'oxyde siliceux qui occupe la partie
superficielle de la zone oxydée du gisement de l'Etoile et qui est
caractérisée par une altération interne de certains
minéraux de gangue comme dolomite par exemple. Dans cette sous zone, ces
roches à grande quantité de silice finissent par avoir un aspect
poreux, caverneux (exemple des RSC) ou siliceux (exemple des RSF) tandis que
celles à grande quantité d'argile deviennent par aération
tendres. Exemple du BOMZ et des SDB.
1. La sous zone des oxydes dolomitiques :
Qui se trouve à la base de la zone oxydée,
à l'interface oxydes-mixtes à cette profondeur apparaissent
certains silicates comme la chrysocole et les sels roses de cobalt.
2. Zone des mixtes :
Zone intermédiaire ou de transition entre les oxydes et
les sulfures d'à peu près 140m d'épaisseur laquelle oxydes
et sulfures coexistent séparément en définissant dans
celle-ci deux sous zones qui sont :
Ø La sous zone des mixtes supérieurs ou
oxydes : elle se situe dans la première partie de la zone mixte ou
zone supérieure et est directement en contact avec les oxydes.
Ø La sous zone des mixtes inferieurs et
sulfurés : elle occupe la partie inférieure ou la base de la
zone mixte et est en contact avec les sulfures
Ø Zone des sulfures
Ø Zone de base ou dernière zone de la
minéralisation sédimentaire du gisement dont la puissance ou
l'épaisseur est estimée à plus ou moins 90m.
I.5
TECTONIQUE
L'arc de l'Afrique centrale également appelé
chaîne katanguienne. Est une zone constituée des roches
méta-sédimentaires.
Il est localisé entre les cratons du Congo et de
Kalahari est définie une structure arquée convexe vers le nord.
Trois phases majeures de déformations
caractérisent l'évolution de la construction de l'arc lufilien.
o Première phase (Kolwezienne) : qui se produit
durant le dépôt du K.S. elle donne des plis déversés
vers le nord et un charriage de grande amplitude.
o Deuxième phase (kundelunguienne) qui se produit
après dépôt de tout le K.S. elle forme des plis parfois
chevauchants déversés vers le sud.
o Troisième phase, qui produit de grandes cassures
longitudinales, soulignés par des extrusions de ROAN remonté de
la profondeur. Les roches incompétentes du ROAN
sont à l'origine de complications très
marquées par des dislocations du R2 compétent en
débris (écailles), structures inter-cutanées, gisements
post-tectoniques.
En conclusion nous pouvons dire que ce sont les mouvements
tectoniques qui ont permis à la méga-brèche de ROAN
d'affleurés dans l'arc cuprifère.
I.6 HYDROGEOLOGIE ET
HYDROGRAPHIE
Legisementdel'étoile,présenteuneimportantevenued'eausous-terrainedans
sonflancEstcommunémentappelé1000mètres,maissignalonsquelamineà
ciel ouvert de l'Etoile présente des cours d'eaux et rivières
à savoir
· KEBUMBA
· KIBASA
· SHINDAIKA
Cesdernierssontauxenvironsdusiteminierdel'Etoile.
Ceseauxrendentl'exploitationdifficiles(surtoutausecteur1000mètres)pendantlasaisondepluiecelle-cienvahissentlamine.
Les impacts négatifs causés par ces eaux
sont :
· L'instabilité des flancs
· Les risques éventuels d'éboulement
· Les risques de noyade
I.7
CLIMAT, SOL ET VEGETATION
Le site de la mine de l'étoile bénéficie
d'un climat tropical caractérisé par l'altération d'une
saison de pluie qui s'étend de mi-septembre à mi-avril et d'une
saison sèche couvrant le reste de l'année.
L'alternance des saisons est liée aux variations des
précipitations qu'à celles des températures.
La température annuelle est de 20°C avec une
variation de 6° à 8°C ; la température moyenne.La
température mensuelle est d'environ 18° à 22°C avec une
température maximum variant entre 29°C et 30°C au mois de
septembre et d'octobre.
Sous ce type de climat pousse une végétation
tout à fait particulière, dominée par une savane
boisée plus herbacée qu'arborescente dans laquelle abondent des
branchystegia on y observe fréquemment aussi une
végétation basse du type steppe sur les hauts plateaux et le long
des cours d'eau, on rencontre des galeries forestières.
I.8 CONCLUSION
PARTIELLE
Dans ce chapitre nous avons donné un bref historique de
la mine à ciel ouvert de l'étoile.
Le gisement de l'étoile est orienté du Nord-Est
au Sud-Est et s'étend sur une longueur de 1,5km et une largeur d'environ
500m. Cependant on y retrouve les minerais oxydés, sulfurés et
mixtes de cuivre et cobalt. Sa minéralisation est répartie selon
les zones : zone oxydée, zone sulfurée, zone mixte et zone
surfacique.
CHAPITRE II. THEORIES SUR
LA FRAGMENTATION A L'EXPLOSIFS
II.I INTRODUCTION
Dans une mine à ciel ouvert ou souterraine, la
fragmentation est la toute première opération qui consiste
à réduire la taille de la roche de son milieu naturelpar deux
opérations classiques (forage et minage).
II.2 FORAGE DES TROUS DE
MINES
II.2.1. FORAGE
Le forage est une opération qui consiste à
creuser des trous dans une roche, dans lesquels on vas placer les explosifs
dans le but de la fragmenter.
Le forage étant une des techniques, permettant de forer
des trous à un diamètre et une profondeur
déterminée selon la catégorie des terrains, afin
d'arracher une roche du massif. Si se présentant comme étant une
opération primordiale dans les mines, dont les terrains ne sont pas
terrassés directement par les engins excavateurs. Comme toute
opération minière, le forage exige une étude minutieuse
des certains paramètres dont la variation influe directement sur les
résultats de minage.
Le checking étant le contrôle du diamètre
et de la profondeur des trous, est l'étape qu'il faudra suivre
après avoir foré tous les trous du terrain à miner.
II.2.2 MODES ET TYPES DE FORAGE
DES TROUS DE MINES
Les engins de forage utilisés dans les mines à
ciel ouvert contemporaines permettent d'exécuter deux modes de
forage :
Ø Le forage carottant
Ø Le forage destructif
Il existe aujourd'hui plusieurs procédés de
forage des trous de mines dont :
Ø Le forage par percussion
Ø Le forage par rotation
Ø Le forage vibro-rotatif
Ø Le forage thermique etc.
II.2.2.1 FORAGE PAR PERCUSSION
Le forage s'effectue à l'aide d'un marteau hors trou ou
fond trou selon le cas.
A. TECHNIQUE DE FORAGE MARTEAU HORS TROU
Le marteau frappe en tête du train de tiges. Le poids de
ces tiges maintient constamment l'outil en contact avec la surface de la roche.
Dans cette technique une partie de l'énergie est perdu dans les raccords
entre tiges, et l'augmentation de la longueur du train de tiges entraines des
risques de rupture et de flambement. Ladite technique est utilisée
généralement pour le travail à faible profondeur.
B. TECHNIQUE DE FORAGE MARTEAU FOND TROU
Le dispositif de percussion est placé au fond du trou,
ce qui remédie aux inconvénients du système à
marteau en surface,et présente d'avantage une vitesse d'avancement
quelle que soit la profondeur du trou, et réduit le bruit en surface.
o Avantageux pour le travail à grande profondeur
o Diamètres de trous usuels 65 à 150 mm
B.1 CLASSIFICATION DES MARTEAUX
Le poids de marteaux perforateurs augmente avec
l'alésage et la course du piston c.à.d. la puissance de
frappe. On classe les marteaux en :
Ø Légers : 12 à 18 kg
Ø Moyens : 18 à 27 kg
Ø Lourds : 27 à 50 kg
Ø Très lourds : plus de 50 kg
B.2 VITESSE D'AVANCEMENT
Lorsqu'on parle de la vitesse d'avancement d'un forage, il
faut distinguer la vitesse deforation qui est la longueur forée par
unité de temps(la minute généralement) pendant
le fonctionnement en régime de l'appareil et la vitesse d'avancement
proprement dite qui est le quotient de la longueur forée par le temps
total nécessaire, y compris les temps morts. La vitesse de foration
dépend de plusieurs facteurs :
1. La puissance du marteau et la forme du taillant
2. Le diamètre du fourneau : la vitesse diminue
proportionnellement au carré de cediamètre.
3. La profondeur du trou : frottement contre les parois et
mauvaise élimination des débrisde forage.
4. La poussée exercée sur le marteau :La vitesse
de foration augmente lentementjusqu'à unmaximum Vm à partir
duquel elle diminue rapidement. Il faut doncveillerà s'en approcher le
plus possible.
5. La pression de l'air comprimé : Ici il existe une
limitation due à la pression du réseau.
6. La nature de la roche : La vitesse de forassions diminue
dans un terrain dur
7. L'habileté de l'opération.
II.2.2.2 FORAGE ROTATIF
En roche tendre et homogène (charbon, potasse, craie,
minerai sédimentaire de fer,...) on utilise le
forage rotatif avec des perforatrices électriques au détriment du
travail de percussion. Le taillant est animé d'un
mouvement de rotation continu.
Quelques particularités interviennent dans les fleurets
et les taillants utilisés à cet effet : lesfleurets où
mèches utilisés sont des barres d'acier de section en losange ou
avale, tordues enhélices de façon à évacuer les
déblais par vissage ; tandis que les taillants forgés en
longuesd'aspic simple ou double, sont toujours amovibles et armés de
plaquettes de carbure detungstène.La foration rotative offre beaucoup
d'avantages dont :
o Une possibilité de forer là où il n'y a
pas d'air comprimé grâce à l'emploie
des foreuses électriques
o Une faible production de poussière
o Moins de bruit
o Moindre consommation d'air : 0.5 à 0.8 m3/m de trou
foré contre 8 m3/m pour les marteaux-perforateurs
o Une augmentation de plus grands avancements dans les
terrains tendres
N.B :la perforatrice rotative n'est pas
indiquée aux terrains très durs. Dans ces
derniers, l'avantage reste au marteau perforateur.
II.2.2.3 FORAGE VIBRO-ROTATIF
Le perforateur est conçu de manière à
avoir 2 mouvements alternés, l'un de frappe etl'autre de rotation de
l'outil. La destruction de la roche est alors complète.
Ce mode de foragene seconçoit qu'avec des
poussées très importantes, ce qui exige l'emploi d'un outil
adéquat et peutconstituer un inconvénient dans certains
travaux.
Divers facteurs sont pris en compte pour le choix de
l'équipement de forage des roches.
Les principaux facteurs sont :
Ø Le type et la constitution des roches
Ø Les principales caractéristiques de la
sondeuse
Ø Le diamètre et la profondeur des trous
à forer
II.2.3 DESCRIPTION D'UN ENGIN
DE FORAGE
D'une manière brève, un engin de forage comporte
principalement un outil de coupe, un outil d'entrainement, un outil de commande
et d'un dispositif d'évacuation des déblais.
II.2.3.1 OUTIL DE COUPE (trépan)
Le trépan est la partie principale de la sondeuse qui
désagrège la roche sur le fond du trou de forage et travaille
également les parois latérales du trou. Le trépan est en
acier spécial au carbure ayant subi un traitement thermique.
a. Catégorie du trépan
On distingue deux catégories de
trépans :
o Les trépans à lames (2, 3, 4 ou 6 lames) qui
sont en un seul bloc ou amovibles. Ces trépans sont utilisés dans
les terrains tendres.
o Les trépans à rouleaux (ou à molettes)
tournent sur eux même et roulent sur le fond du trou. Ces trépans
sont utilisés surtout dans les terrains durs et moyennement durs.
b. Formes de trépans
D'après la forme de la tête d'attaque, on
distingue :
· Le trépan à biseaux ou trépan
plat : qui est utilisé lors du forage dans les fissures.
· Le trépan à joues c'est-à-dire
à grande surface latérale. Il est employé lorsqu'on fore
dans les roches abrasives. On réduit ainsi l'usure diamétrale du
trépan.
· Le trépan en croix d'échelon avec lames
de coupe avancées, les lames ne sont pas disposées dans un
même plan. Chaque rang de lame est plus bas quel'autre. La forme et la
disposition des lames évitent le coincement du trépan dans les
fissures.
II.2.3.2 OUTIL D'ENTRAINEMENT
Le mouvement de rotation ou de translation imprimé par
le moteur est transmis au trépan par la tige de forage, qui est une
barre pleine en acier.
Elle est liée directement à l'outil de forage et
accrois son poids. Un assemblage des tiges normales surmonte les masses suivant
la profondeur du trou.
II.2.3.3 OUTIL DE COMMANDE
La commande peut se faire soit à l'aide d'un moteur
pneumatique, hydraulique ou soit par des engrenages mécaniques
II.2.3.4 SYSTEME D'EVACUATION DES DEBLAIS (cuttings)
A. POMPE A BOUE OU A EAU
Une pompe est utilisée pour envoyer le liquide au fond
du trou. Ce liquide doit avoir une énergie cinétique suffisante
pour ramener tous les cuttings de forage du fond du trou à la
surface.
B. COMPRESSEUR D'AIR
L'air comprimé est acheminé au fonddu trou
à travers les tiges, ramène les déblais à la
surface lors de sa remontée, le système est utilisé dans
les terrains aquifères.
II.3 PARAMETRES DE
FRAGMENTATION
II.3.1 INTRODUCTION.
Il n'est pas facile de dresser une liste totalement
exhaustive, des paramètres influençantla fragmentation lors de
l'abattage à l'explosif, la bibliographie est très foisonnante
sur ce sujet. La liste ci-dessous sera donc partielle et les influences des
paramètres de tir. II.3.2 PARAMETRES DE FORAGE
La connaissance du type des terrains est très
nécessaire pour la fragmentation dans une mine à ciel ouvert.
Elle permet de déterminer les paramètres de forage (maille de
forage, la profondeur, le diamètre des trous de mine) et de minage
(charge spécifique, la hauteur de bourrage, la banquette etc.).
1. DIAMETRE DES TROUS DE MINES
Le diamètre des trous de mines est l'un des
paramètres de base de tout calcul de fragmentation. Il doit être
choisi en fonction des objectifs du tir et des conditions d'abattage.Le choix
du diamètre du trou dépend aussi des certaines données
à savoir:
Ø L'environnement: le niveau de vibration et de bruit
dépend de la charge (qui dans la plupartdes cas est celle d'un
diamètre du trou de mine).
Ø La structure du massif qui a un effet fondamental sur
la granulométrie, donc qui influenceradirectement sur le choix du
diamètre de sondage.
Ø L'engin de chargement qui nécessité un
type de fragmentation et de foisonnement pour bienfonctionner.
Ø La nature de l'explosif qui peut par exemple avoir
une vitesse de détonation plus élevéelorsque le
diamètre augmente.
Ø La hauteur du front à abattre: elle permet
d'évaluer la zone favorable entre lediamètre de foration des
trous et la hauteur du front à abattre.
2. PROFONDEUR DES TROUS DE MINES
Sachant qu'il existe plusieurs catégories des terrains,
on doit tenir compte d'un surforage afin d'éliminer les pieds de butte
éventuels après le tir pour permettre un bon passage des engins
de chargement et de transport.
L'expérience montre que pour chaque type de terrain, on
peut attribuer un surforage approprié qui est lié à
l'écartement rangéedes trous de mine par le paramètre V
qui est la ligne de moindrerésistance.
Faisons remarquer que le surforage permet une bonne sortie
dupied du gradin en vertu de la progression en forme de cône d'unexplosif
dans un trou lors du tir.
Nb:Par ailleurs, le surforage est fonctionde
la dureté du terrain. Plus le terrain est dur plus le surforage est
grand afin d'éviter la formation des pieds de butte.
3. MAILLE DE FORAGE
A. Banquette
Cette dernière représente la distance entre
l'arrête supérieuredu gradin et la première rangée
de trous. Dans le cas d'une seule rangée des trous d'abattage, la
banquette représente la largeur duvolume à abattre par
l'énergie explosive contenue dans la rangée.
Les facteurs affectant le choix de la banquette sont :
Ø Le diamètre,
Ø La hauteur du gradin,
Ø L'inclinaison du trou,
Ø L'explosivité de la roche et lafragmentation
prévue.
B. L'espacement
On entend par Espacement, la distance de trous dans une
même rangée. L'espacement entre les trous d'un autre
côté, s'exprime par rapport à la banquette.
Engénéral, un espacement égal à 1,25 fois la
banquette donne de bons résultats. Langefors(1979) avança qu'une
bonne fragmentation peut être obtenue en variant l'espacement entre2B et
8B (B est la banquette) sans pour autant augmenter la charge ou
l'énergie spécifique. La maille de forage est définie par
l'expression suivante :
M = V×E (m²)
Avec
o M : la surface de la maille de forage en m²
o V : l'écartement entre différentes
rangées de trous de mine parallèle au front d'abattage. Ce
dernier est déterminé en fonction de dureté du terrain
dupoint de vue de minage (m).
o E : la distance entre deux trous de mine voisins d'une
même rangée (m).
II.3.3 PARAMETRES DE MINAGE
La figureII-1 ci-dessous fera une brève
représentation des paramètres influençant le minage
primaire selon AEL.
Figure II-1.
Paramètres dépendant du minage [AEL 2014].
1. CHARGE SPECIFIQUE D'EXPLOSIFS
La charge spécifique d'explosifs est la quantité
d'explosifs nécessaire pour fragmenter un mètre cube de terrain
donné. Elle est exprimée en kg/m3 et est évaluée en
équivalent d'explosif de référence (par exemple ANFO). Le
calcul théorique de charges à mettre en oeuvre est
essentiellement basé sur l'effort à exercer par l'explosion pour
arracher le pied du banc. Le calcul consiste dans la détermination du
volume à tirer par type de terrain, qui est estimé par le
produit de la surface planifiée par la hauteur du gradin.
2. HAUTEUR DE BOURRAGE
Le bourrage a pour objectif de diminuer les projections et
d'améliorer l'effet de gaz desexplosifs, il doit être suffisant
pour éviter le travail "en cratère" de la dernière charge.
Engénéral, il dépend de la banquette. Dans les trous
profonds, sa longueur doit être égale à labanquette, et il
peut descendre à (0,5 de la banquette) dans les courts trous.
Dans la majorité des cas en mines et carrières
à ciel ouvert, le bourrage se dispose en fonction defissures, de
l'hétérogénéité du gradin et de
l'utilisation de gros diamètres des trous.Le bourrage
intermédiaire permet dans le premier cas d'obtenir un abattage
sélectif, dans lesecond d'éviter la perte d'énergieet dans
le troisième d'éviter une surconsommation d'explosif.
3. HAUTEUR DE LA CHARGE
Pour des raisons d'efficacité et de rendement, le
minageprimaire nécessite deux types de charge explosive dont :
Ø La charge de cisaillement appelée aussi charge
du pied ;
Ø La charge de fragmentation ou charge de colonne.
A. La charge du pied ou charge de
cisaillement.
Cette charge permet d'éviter les pieds des buttes tout
en facilitantle chargement des produits abattus ainsi que leur transport.
Puisque la résistance au pieddu gradin est toujours assez
élevée, la charge du pied doit être concentrée dans
le trou et exigeun explosif de forte densité.
B. La charge de fragmentation ou charge
colonne.
Cette charge est de densité faible par rapport à
la charge du pied, permet la fragmentation de roche autour du trou de mine.
II.4 MINAGE
Le minage est la toute première étape de
réduction granulométrique dans une exploitation minière.
Il existe quatre méthodes bien distinctes d'abattage à l'explosif
dans l'exploitation à ciel ouvert à savoir:
o L'abattage des trous de mine ordinaires de petit
diamètre (40 à 50 mm) ;
o L'abattage des trous de mine de grand diamètre (200
à 400mm) et de grande profondeur ;
o L'abattage par trous de mine pochés ;
o L'abattage par trous grand fourneau de mine.
Ainsi l'objectif poursuivi par le minage a un double sens :
§ Désagréger les terrains présentant
une certaine dureté afin de faciliter le travail des engins de
chargement.
§ Réduire ensuite les dimensions des blocs trop
grands pour être chargés ensuite dans les unités de
transport, ainsi que les blocs dépassant les possibilités des
mailles des concasseurs à l'usine de traitement.
Il existe deux sortes de minage :
· Le minage primaire.
· Le minage secondaire.
II.4.1 MINAGE PRIMAIRE
Lors du minage primaire, on place l'explosif dans le trou de
mine; ce trou peut être vertical ou incliné. Cependant, pour
des raisons d'efficacité et de rendement, le minage primaire
nécessite deux types de charge explosive dont :
o La charge de cisaillement appelée aussi charge du
pied
o La charge de fragmentation ou charge de colonne.
II.4.2 MINAGE SECONDAIRE
Les gros blocs produits par des tirs primaires que les
unités de transport et lesexcavateurs ne peuvent enlever directement
sont chose courante dans lescarrières et présentent un
problème qui préoccupe souvent les exploitants.Ainsi, les gros
blocsaprès le tir primaire nécessitentl'exécution du
débitage secondaire pour améliorer la fragmentation.
Il existe plusieurs méthodes de débitage
secondaire:
II.4.2.1 CLASSIQUE
Qui consiste à forer un ou quelques trous en fonction
des dimensions des blocs, avec une perforatrice légère munie de
fleuret de 38 à 50 mm de diamètre. Ces trous ont une profondeur
variant de 0.25 à 0.50 de l'épaisseur maximum du bloc. La
consommation d'explosifs varie de 0.1 à 0.3 kg/m3 approximativement.La
figure II-1 ci-dessous nous montre un minage secondaire par la méthode
classique.
Figure II-2.
Minage secondaire par la méthode classique [FRANCK U. 2015].
II.4.2.2 POUR EVITER LA PROJECTION DES PIERRES ET
ECONOMISER LE TEMPS PERDU LORS DU FORAGE, ON RECOURT AUX PROCEDES
SUIVANTS
Ø On place simplement la charge explosive (un certain
nombre de cartouches d'explosifs brisants) sur le bloc et on la recouvre
d'une calotte de glaise ou d'argile. Apres l'amorçage et la mise
à feu, le bloc est fendu et écrasé sans projection. Mais,
pour obtenir les mêmes effets qu'une charge bourrée dans un trou
de mine, il faut unegrande quantité d'explosifs brisants. Cette
méthode s'appelle « BONHOMME D'ARGILE » comme
l'indique sur la figure II-3 ci-dessous.
Figure
II-3. Minage secondaire par la méthode de bonhomme
d'argile [FRANCK U. 2015].
Ø Une autre version s'appelle « SNAKE
HOLING ».Ce procédé consiste à charger un bloc
en dessous, ce qui le fait fragmenter par le haut. Les procédés
Bonhomme d'argile et Snake holing peuvent convenir pour débiter quelques
blocs isolés mais ne sont pas satisfaisantes quand il s'agit d'en
débiter un grand nombre dont le volume à briser par bloc
dépasse 1 m3.
II.4.2.3POUR DIMINUER LA PROJECTION DES PIERRES ET FAIRE
L'ECONOMIE D'EXPLOSIFS
Dans ce cas, on utilise soit des pétards hydrauliques,
soit des pétards sous forme d'une charge creusent d'explosifs.
Ø Dans le cas des pétards hydrauliques, l'eau
augmente l'effet de l'explosif car la charge réalise son explosion
dans un milieu plus dense que l'air. Cette version consiste à
forer des trous de faible diamètre dont la profondeur minimum devient
de l'ordre de 30 à 35 cm, tandis que le niveau d'eau doit être au
moins de 12 cm à partir du fond du trou de mine.
Ø La consommation d'explosifs y est aux environs de 8
à 10 fois moindre parrapport aux pétards ordinaires.La figure
II-4 ci-dessous nous montre l'utilisation des pétards hydrauliques
première version.
Figure
II-4. Utilisation des pétards hydrauliques [KAMULETE
M, 2012].
La deuxième version d'utilisation des pétards
hydrauliques pour la fragmentation des blocs,consiste à placer la charge
d'explosifs sur les blocs à briser et la recouvrir d'un sac de plastique
rempli d'eau. Comme la figure II-5 ci-dessous nous montre.
Figure
II-5. Utilisation des pétards hydrauliques
[KAMULETE M, 2012].
Dans le cas des pétards sous forme d'une charge
d'explosifs façonnée dits creuses dont la fabrication
industrielle se réalise par une série de modèles suivant
la quantité d'explosifs (0.1 à 4 kg), on procède comme
suit : on place la charge creuse d'explosifs sur le bloc à fragmenter,
après l'amorçage et la mise à feu, le bloc est
brisé. La figure II-6 ci-dessous nous indique le cas des pétards
sous forme d'une charge creusent d'explosifs.
Détonateur
Mise à feu
Bloc à fragmenter
Charge creuse
Figure
II-6Pétards sous forme d'une charge creusent d'explosifs
[KAMULETE M, 2012].
II.4.2.4 METHODE MECANIQUE
On se contente parfois du débitage secondaire
mécanique qui consiste à briser les gros blocs par une lourde
masse. La lourde masse en une seule pièce pesant 1 à 7 tonnes est
soit en acier ordinaire, soit en acier a manganèse et a une forme
orthogonale ou hexagonale. Elle est manoeuvrée par un opérateur
qui laisse tomber d'une hauteur variant de 6 à 14 m sur le bloc à
briser. Comme le montre la figure II-7 ci-dessous un minage secondaire par
l'utilisation d'une lourde masse.
Figure
II-7. Minage secondaire par la méthode
mécanique [KAMULETE M, 2012].
La masse est considérée comme usée
lorsqu'elle perd environ 3/5 de son poids.
II.5 EXPLOSIFS ET LEURS
CARACTERISTIQUES
II.5.1 DEFINITION
Ø Explosif:un explosif est un
composé chimique, solide ou liquide ou un mélange des substances
susceptible, sous l'action d'une impulsion extérieure (choc,
étincelle, échauffement, frottement) de se transformer presque
instantanément en gaz qui développent une pression
élevée. Cette transformation en gaz à haute pression
engendre une onde de choc qui brise les roches.
Ø Explosion : on appelle
explosion tout dégagement en un temps extrêmement court d'un grand
volume de gaz.
Ø Déflagration : la
déflagration est une combustion à vitesse relativement faible de
quelques mètres par second (300 à 800m/s).
Ø Détonation : la
détonation est une réaction de décomposition plus rapide
que le transfert thermique dont la vitesse de décomposition est de
l'ordre de kilomètre par seconde (2 à 8 km/S).
Ø Produits explosifs : est
l'ensemble des produits et des dispositifs d'amorçage.
II.5.2 CLASSIFICATION DES
EXPLOSIFS
Il y a deux types des explosifs selon l'explosion :
o Explosif déflagrant (exemple : poudre)
o Explosif détonant (exemple :
émulsion).
II.5.3 SENSIBILITE A
L'AMORCE
Pour amorcer un explosif, il faut une certaine quantité
d'énergie par unité de volume.
Plus cette quantité sera faible plus l'explosif sera
sensible et inversement.
C'est ainsi qu'on a :
Ø Les explosifs primaires,
Ø Les explosifs secondaires.
1. Explosifs primaires :
Les explosifs primaires sont beaucoup plus sensibles à
l'amorce, utilisés juste pour amorcer les autres explosifs dits
secondaires. Les principaux explosifs primaires sont :
o Fulminate de mercure
o Azoture de plomb
o Trinitrosoranate
o Tretrazène
o Azoture d'argent
o Fulminate d'argent
2. Explosifs secondaires :
Ces sont des explosifs qui ont besoin d'une source
d'énergie pour pouvoir exploser.
Les principaux explosifs secondaires sont :
Ø Pentrite
Ø Nitroglycérine
Ø Mélinite
Ø Tolite
Ø Hexogène
II.5.4 TYPES D'EXPLOSIFS
Six grands types d'explosifs sont disponibles sur le
marché, à savoir :
Ø Les dynamites : contiennent de
10 à 90 % de nitroglycéroglycol (NGL), un mélange de
nitroglycérine et de dinitroglycol. C'est la proportion de
dinitroglycol qui assure la qualité antigel d'une dynamite. Les autres
composants sont des combustibles et des comburants. Selon le taux de
nitroglycéroglycol, on distingue :
Ø Les dynamites plastiques ou dynamites
gommes ;
Ø Les dynamites pulvérulentes.
Les dynamites sont commercialisées en cartouches de
diamètres compris entre 25 et 29mm en standard disponible. Leur masse
varie entre 50g et 5kg.
Ø Les explosifs
nitratés : sont à base de nitrate
d'ammonium et d'un explosif pur. Ils sont présentés sous la
même forme que les dynamites.
Ø Les nitrates fiouls : sont
constitués de nitrate d'ammonium et d'huiles minérales, en
général du fioul domestique dans une proportion voisine 94% de
nitrate d'ammonium et 6% de fioul.
Ø Les gels ou bouillies : sont
constitués d'un mélange de sels
« comburants » généralement de nitrates des
minéraux dissout dans l'eau et d'une phase combustible parfois soluble
dans l'eau (sucre, glycol, aluminium). Les mélanges sont rendus
réellement explosifs par la présence d'un agent sensibilisant.
Ces produits en voie de disparition sont remplacés par les
émulsions.
Ø Les émulsions : sont des
mélanges intimes de nitrates minéraux en solution aqueuse
dispersés en gouttelettes très fines (de taille inférieure
au micromètre) dans une phase combustible liquide.
Ces émulsions sont sensibles par la présence des
bulles gazeuses bien dispersées, ces bulles peuvent être produites
par un agent chimique ou introduites sous formes de microbilles creuses.
Ø Les nitrates fiouls alourdis :
Sont des explosifs de la génération la plus récente. Ils
sont constitués par du nitrate fioul (25% à 75%) enrobé
dans une matrice d'explosif d'émulsion (25% à 75%) dont le
rôle est d'améliorer les performances et la résistance
à l'eau du nitrate fioul. Les nitrates fiouls alourdis sont surtout
utilisés en vrac.
II.5.5 CHOIX DE TYPES
D'EXPLOSIFS
Le type d'explosif est choisi en fonction :
v Des caractéristiques du gisement : nature de la
roche, fracturation du gisement,présence éventuelle d'eau dans
les trous. Etc...
v De l'expérience des tirs antérieurs;
v Des considérations économiques :
o La charge de fond est constituée d'explosifs brisants
en cartouches ;
o La charge de colonne pourra être continue avec un
explosif moins puissant,en vrac de préférence si l'absence d'eau
le permet.
II.5.6 CARACTERISTIQUES
D'EXPLOSIFS
Lorsqu'un utilisateur doit choisir un explosif, il est
nécessaire qu'il connaisse surdernier un certain nombre de
renseignements notamment ses performances, sa sensibilité etc. Ilest
donc naturellement indispensable de s'assurer que tel ou tel produit mis dans
le commerce est correct du point de vue de sa sécurité
d'emploi, sa performance.
II.5.6.1 LES CARACTERISTIQUES LIEES A SA NATURE
1. La densité
Cette caractéristique correspond à la même
notion que la masse volumique en physique.
Elle a de l'influence de manière importante sur la
vitesse de détonation.
2. La sensibilité
La résistance de l'énergie interne de l'explosif
ne doit pas se faire d'une manière spontanée. L'explosif a besoin
pour réaliser sa décomposition puis sa combustion d'un minimum
d'énergie extérieure qu'on appelle énergie
d'activation.
Dès que l'on fournit à l'explosif ce «
quantum d'action » la réaction a lieu avec dégagement
d'énergie interne. Selon la quantité d'énergie avec
laquelle on peut amorcer leur réaction on avait classé les
explosifs en « primaires » et « secondaires »
c'est-à-dire : Très sensibles et très peu sensibles.
II.5.6.2 LES CARACTERISTIQUES LIEES A LA REACTION
PHYSICO-CHIMIQUE
1. Mode de réaction
En examinant une certaine masse d'explosif en un instant
choisi, entre sa mise à feu par un moyen quelconque et sa transformation
totale en gaz de tir, on pourra y distinguer trois zones suivantes :
o Une zone où l'explosif est encore dans son
état initial(C) n'ayant pas encore été atteinte par la
transformation qui s'opère ;
o Une deuxième zone où l'explosif est
déjà transformé en gaz (A) à une certaine
température et à une certaine pression ;
o Entre les deux, une troisième zone (B) de
réaction dans laquelle cette transformation est en cours. La zone de
réaction B se déplace à une certaine vitesse. On dit qu'il
y a « combustion » lorsque la zone de réaction a tendance
à se déplacer dans le milieu parconductibilité thermique.
Dans ce cas, la vitesse est faible. Elle se mesure par Cm/Sec et onpourrait
plutôt parler de « vitesse de combustion ». Mais lorsque
notamment la combustionpour des raisons de confinement atteint une vitesse de
quelques mm /sec, on dit qu'il y adéflagration.Il y a détonation
lorsque la réaction se déplace dans le milieu par
l'intermédiaired'une onde de choc ; la vitesse de réaction est
alors plus élevée, elle est dans la plage de200m/s à
900m/
2. Onde de détonation
Dans la pratique actuelle de tirs des mines, on réalise
toujours des conditions de détonation qui se traduise par :
a. Le passage à travers toute la colonne de l'explosif
d'une onde de détonation(B), de réaction décrite
ci-haut à une vitesse élevée et stable qu'on appelle
vitesse dedétonation. Cette onde de détonation a une
réalité physique. Son épaisseur est dequelques
millimètres (plus ou moins quatre millimètre).
b. Elle est sphérique, centrée aupoint
d'amorçage, mais dans une cartouche on l'assimile à une onde
plane. Au traversde cette onde les paramètres physiques de l'explosif,
pression et température subissentune variation brusque énorme
dans cet ordre de grandeur :
Ø Température : de 15 à 4000°C ;
Ø Pression : 105 bars.
c. La réaction chimique initiée et ensuite
supportant cette onde de détonation se propage à travers toute
la colonne de l'explosif : Cette réaction chimique rapide mais
non-instantanée pousse le front de la détonation pour un temps
très courte en arrière de laligne de front. Cette zone de
perturbation physique est appelée zone de réactionprimaire.
II.5.6.3 VARIATION DE LA VITESSE DE DETONATION
Si les mesures sont précises, la vitesse de
détonation varie beaucoup en fonction denombreux facteurs dont les
principaux sont:
a. La vitesse est minimale pour une certaine
densité
b. Diamètre de la charge
En général, la vitesse augment avec le
diamètre. Certains explosifs possèdentdes diamètres
critiques très élevés : Plus ou moins 60mm pour les
ANFOS.
c. La puissance et la distance du dispositif
d'amorçage
Il faut plusieurs Centimètres jusqu'à 10cm dans
certains cas, pour que les nitrate-fuelsatteignent la vitesse optimale.
d. Le confinement de l'explosif
Le rendement est meilleur avec un amorçage fond-trou,
car la détonationdébute dans une zone parfaitement
confinée.
e. Le type d'amorçage
Amorçage fond trou : c'est le cas avec le
système NONEL. Amorçagepuissant donne une bonne vitesse de
détonation. Avec amorce à grande vitesse dedétonation, il
y aura stabilisation de la vitesse. Avec amorce à petite vitesse
dedétonation il y aura chute de la vitesse avec risque d'arrêt.
Amorçage le long du trouIl se fait toujours avec le cordeau
détonant et possède un inconvénient majeur:
Si l'amorce est faible, la détonation qui se fera
perpendiculairement à l'axe du troun'aura pas le temps d'atteindre son
régime stable, ce qui fait qu'une partie de lacharge détonne
à vitesse faible. Ce phénomène est d'autant plus grave que
le trou estpetit.
f. Le type d'explosif.
En général les dynamites, les gels et les
émulsions détonnent plus facilement que lesnitrate-fuels.
II.5.6.4 LES CARACTERISTIQUES LIEES A LA CONNAISSANCE
La puissance et la brisance sont les deux
caractéristiques qui sont liées à la connaissance, ces
deux caractéristiques sont liées à la quantité
d'énergie libérée par l'explosif. Bien qu'elles soient
connexes il faut bien les distinguer, car leur valeur respective conditionne
beaucoup l'emploi de chaque explosif.
Au moment de la détonation, l'explosif est parcouru par
une onde explosive (onde de détonation) dans laquelle règne une
pression énorme.Derrière cette onde, la pression baisse en
tendant vers une valeur statique qui reste stable jusqu' à la
modification du confinement c'est à dire à l'éclatement de
la roche.L'onde de détonation et la pression statique concourent chacune
mais de manièredifférente à l'action mécanique de
l'explosif :
v La première en engendrant dans le milieu une onde de
choc très violente mais brève et rapidement amortie ;
v La seconde en sollicitant de l'intérieur du trou de
mine et en le déformant jusqu'à la rupture On conçoit
alors que certains explosifs agiront plutôt par leur onde de choc,
d'autre parla pression. On appelle donc :
1. Puissance de l'explosif : Sa
caractéristique liée à l'action de la pression des gaz
c'est-à-dire à sa capacité liée de déformer
et d'expulser les matériaux brisés.
2. Brisance de l'explosif :Sa
caractéristique liée à l'action du choc provoqué
par l'onde de détonation, c'est àdire sa capacité de
briser les matériaux. Elle est proportionnelle à la vitesse de
détonation.Le tableau II-1 ci-dessous nous montre les
caractéristiques des explosifs.
Tableau
II-1.Caractéristiques des explosifs
Désignation
|
Densité
|
Vitesse de détonation m/s
|
Résistance à l'eau
|
Domaine d'utilisation
|
Dynamites
|
1,4 - 1,5
|
4000-6000
|
excellent
|
Roches dures et humides
|
Nitratés
|
1,0 - 1,15
|
4000-6000
|
Médiocre
|
Roches de dureté moyennes peu humide
|
Nitrate fuels
|
0,9
|
3000-4000
|
Faible
|
Roches de dureté moyennes et tendres
|
Emulsions
|
1,2 - 1,5
|
4000-5000
|
Excellent
|
Rochesduresethumides
|
II.6 LES ARTIFICES DE MISE A
FEU
Les artifices de minage sont tous les éléments
qui entrent en jeu pour faire réagirl'explosif. Voici quelques
artifices que nous avons utilisés à la mine de
l'étoile:
Ø Tubes Nonel : C'est un tube de plastique, de 3 mm de
diamètre, dont l'intérieur est enduit d'une substance
réactive permettant à une onde de choc de se déplacer
à une vitesse d'environ 200 m/s, cette onde de choc a une énergie
suffisante pour activer la charge primaire, la charge secondaire et
l'élément de retard contenu. Actuellement le tube Nonel a
pratiquement remplacé le cordeau détonant dans les exploitations
à ciel ouvert en vertu des multiples avantages qu'il présente sur
le cordeau détonant.
Ø Les pentolites : Dans chaque trou des mines, il aura
un pentolite c'est-à-dire lenombre de trous de mines correspond au
nombre de pentolite.
Ø Le détonateur fond trou ou bench master :
Le détonateur fond trou est prévu pour mettre à feu la
charge placée dans le trou de mine et ne doit pas être
utilisé en surface. A chaque trou, il faudra associer un pentolite.
Ø Le relais 42ms : Il s'agit d'un relais de
surface de 42 millisecondes
Ø Le relais 25ms : Il s'agit d'un relais de
surface de 25 millisecondes
Ø Lead in 0ms
Ø Emulsions P100 :Les émulsions sont des
mélanges intimes de nitrate d'ammonium en solution aqueusesous forme de
gouttelettes microscopiques emprisonnées dans une matrice liquide
à base d'huile contenant une faible proportion d'émulsifiant.
Elles sont utilisées dans les terrains durs et humides.
Ø Détonateurs Electriques : Ce sont des
détonateurs dans lesquels l'explosif primaire est amorcé par la
flamme d'une composition chimique allumée par une résistance
électrique chauffée au rouge.Les figures II-8 ci-dessous nous
indique les artifices des mises à feu utilisés à la mine
de l'étoile.
Figure
II-8.Artifices des mises à feu
II.7 ACCESOIRES
v Cordeau détonant : il permet l'amorçage
den'importe quel explosif sans recours à undétonateur. Cependant,
pour son propreamorçage, il exige les chocs violents
provoquéssoit par un détonateur électrique, soit par un
détonateur ordinaire sur lequel une mèche desûreté
est sertie.
v Amorçage : Il se fait normalement par le cordeau
détonant, soit par cartouche amorce, soit sans cartouche initiatrice.
Actuellement, on utilise également les tubes Nonel avec cartouche
amorce. La cartouche amorce représente un petit sac ou étui
contenant 0.25 à 1 kg d'explosifs forts ou brisants dans lesquels on
introduit une extrémité du cordeau détonant sous forme
de noeud ou un détonateur Nonel fixé à
l'extrémité du tube Nonel. Actuellement, on utilise directement
des cartouches contenant des explosifs très forts comme cartouches
amorces.
v Pour ce qui concerne l'amorçage sans cartouche
initiatrice, on fait toujours un noeud à l'extrémité du
cordeau détonant avec accrochage d'un morceau de pierre pour faciliter
la descente du cordeau détonant à l'intérieur du trou de
mine.
II.8 CHARGEMENT DE
L'EXPLOSIF
L'efficacité du minage peut aussi résulter du
choix d'explosifs et de leur répartition dans le trou de mine lors de
chargement d'explosifs. De ce fait, on distingue trois cas suivants :
Ø Trou contenant de l'eau : Dans ce
cas, on préfère l'amorçage des trous de mine par le fond
en utilisant la cartouche contenant des explosifs très forts et
résistants à l'eau comme cartouche amorce. Le cordeau
détonant est normalement utilisé comme cordeau secondaire ou
dérivé car il résiste à l'eau.Après la
descente de la cartouche amorce, on fait descendre d'autres cartouches
terminés par un crochet. On charge les trous en fonction de la
consommation spécifique.
Ø Trous de mine dont les roches ont des
constitutions différentes : Dans ce cas, on repartit la charge
d'explosifs alternativement suivant la composition des roches
Ø Trous de mine sans eau : Une seule
cartouche amorce pentolite booster et puis on verse l'explosif en grains(ANFO)
dans les trous de mine ou on pompe des explosifs sous forme d'émulsion.
Faisons remarquer que l'émulsion garde sespropriétés
pendant longtemps dans les trous de mine en présence d'eau car elle est
étanche à l'eau et inaltérable.
II.9 SCHEMA DE TIR AVEC LEUR
SYSTEME DE RACCORDEMENT
Les schémas de tirs couramment utilisés tiennent
compte descontraintes du lieu où on se trouve et des résultats
escomptés :
v Le pendage de couche ou du gisement pour souci de
sélectivité
v La présence des matériels à sauvegarder
(environnement)
v Le tir en butte dégagée ou avec matelas
v Les tirs spéciaux : creusement d'un puisard.
II.9.1 CHOIX D'UN SCHEMA DE
TIR
Pour faire un choix sur les schémas de tir on doit se
référer aux facteurs suivants :
Ø La nature de la roche
Ø Les conditions économiques
(granulométrie)
Ø La méthode d'exploitation
Ø Le nombre de surfaces libres qui limitent le massif
etc.
Le schéma de tirpeut être influencés
par :
v Position et direction de trous
v Le choix du type d'amorçage
v L'ordre de mise à feu.
Ci-dessous nous donnons quelques types de schémas de
tirs avec leurs caractéristiques. Ces derniers sont aussi valables pour
destirs au cordeau détonant et pour les tirs au Nonel.
1. Schéma de raccordement rangée par
rangée
o Faciliter le raccordement et le gain de temps
o En butte dégagée entraîne trop
d'étalement et deprojection.
1.1. Schéma de tir usuel au cordeau
détonant
La figureII-9ci-dessous nous montre un schéma de tir
usuel au cordeau détonant.
Figure
II-9.Schéma de tir de raccordement rangé par
rangée au cordeau détonant [KAMULETE M, 2012].
1.2. Schéma de tir usuel au Nonel
La figure II-10ci-dessous nous montre un schéma de tir
usuel au nonel.
Figure
II-10. Schéma de tir de raccordement rangée par
rangée au nonel [KAMULETE M, 2012].
2. Schéma en v ou chevrons
C'est un tir en ferme c'est-à-dire sans une surface de
dégagement, il s'applique bien dans le cas de défoncement pour la
réalisation des puisards.
2.1. Schéma de tir usuel au cordeau
détonant
La figure II-11 ci-dessous nous montre un schéma de tir
usuel au cordeau détonant en V.
Figure
II-11.Schéma de tir en V au cordeau détonant
[KAMULETE M, 2012].
2.2. Schéma de tir séquentiel trou par
trou au Nonel
La figure II-12 ci-dessous nous montre un schéma de tir
séquentiel trou par trou au nonel.
Figure
II-12.Schéma de tir en V au nonel [KAMULETE M,
2012].
3. Schéma de raccordement en bouchon
trapèze au cordeau détonant
Ce schéma présente un meilleur équilibre
de minage, il donne lieu à très peu de projection des blocs.
Comme indiquée sur la figure II-13 ci-dessous.
Figure
II-13.Schéma De raccordement en bouchon trapèze
[KAMULETE M, 2012].
II.10 CONCLUSION PARTIELLE
Dans ce chapitre il a été question de parler des
quelques notions sur la fragmentation. Des différents paramètres
de forage tels que : diamètre du trou, profondeur du trou et la
maille de forage. En outres les différents paramètres
influençant le minage primaire tels que : hauteur de bourrage,
charge spécifique et charge de colonne etc... Ainsi que les
différents types d'explosifs et leurs caractéristiques.
CHAPITRE III. EVALUATION DE
L'EFFICACITE DU MINAGE PRIMAIRE
III.1 INTRODUCTION
Dans ce chapitre, nous parlerons de l'efficacité d'un
minage primaire. Mais, avant d'épingle ce chapitre nous allons tout
d'abord analyser les différents paramètres de forage et de
minage. Les différentes opérations de forage et minage sont
fondamentales pour l'assurance des bonnes performances des engins de chargement
et de transport. Bref de la chaine de production dans les mines actuelles.
Nous savons bien, qu'elles se réalisent à
partir des paramètres de minage que l'ingénieur en charge de la
fragmentation fixe pour une mine bien déterminée.
III.2 ANALYSE DES PARAMETRES DE
MINAGE PRIMAIRE
III.2.1 REGLES D'AFRICAN
EXPLOSIVE LIMITED (AEL)
La figure III-1 ci-dessous nous indique les facteurs de
poudres proposés par AEL selon les différentes catégories
de terrains.
Tableau
III-1.Facteur de poudre AEL
AEL est une méthode qui consiste à
déterminer la banquette à abattre en fonction des quelques
paramètres ci-dessous.
III.2.2PARAMETRES DE
FRAGMENTATION
Nous subdivisons le massif rocheux en quatre groupes comme AEL
l'indique ci-dessus.
Nous avons une charge spécifique de départ selon
la catégorie des terrains.
La charge spécifique : 0,52
Nombre des trous forés : 650
Emulsion P100
Densité : 1,15
Diamètre des trous : 102mm
Hauteur de gradin : 5m
Nous allons déterminer les paramètres de
fragmentation de la manière suivante :
1. Longueur de bourrage (Lb)
Le bourrage est effectué pour utiliser
complètement l'énergie du tir à la fragmentation
desroches. Pour bien utiliser l'espace foré, la longueur de bourrage
doit être minimale etsuffisante pour prévenir les pertes des
produits du tir, la projection dangereuse des pierres etla formation d'ondes de
choc fortes.
Selon AEL la longueur de bourrage est déterminée
d'après l'expression suivante :
Lb = x hauteur de trous or H = 5m
Lb
Lb= 1,6m de bourrage
2. Longueur de surforage ou hauteur de surforage
(Ls)
Le sous-forage sert à augmenter l'action du tir dans la
partie inférieure du gradin et assureune bonne destruction des roches au
niveau du pied du gradin, en créant les conditionsnormales de travail
des engins de chargement.
D'après la méthode d'AEL la longueur de
surforage est le 10% de la hauteur de trous donc dans notre cas où la
hauteur de trous est de 5m.
Ls = 0,1×Hg
Ls = 0,1×5
Ls = 0,5m
3. Charge de colonne ou longueur de charge
(Lc)
Elle est déterminée d'après la formule
suivante :
Lc = Hg ? Lb Lc = 5?1,6 Lc = 3,4m
4. Longueur de la charge totale (Lct)
La longueur totale de la charge d'explosif dans un trou est la
somme des charges d'explosif decolonne et de pied.Donc la longueur de charge
d'explosifs dans un trou est :
Lct = Lc + Ls
Lct = 3,4 +0,5
Lct = 3,9m
5. La charge linéaire (Mc)
C'est la quantité d'explosifs par trou d'un
mètre linéaire. Elle est déterminée d'après
l'expression suivante :
Mc =
Mc = 9,40Kg
6. Charge par trou (Q/trou)
La charge par trou est la quantité d'explosifs
placée dans chaque trou. Elle est déterminée par
l'expression suivante :
Q/trou = Mc × Lc
Q/trou = 9,40 ×3,4
Q/trou = 31,96 kg
7. Charge totale d'émulsion (Qt)
La charge totale d'émulsion est
déterminée d'après la relation suivante :
Qt = Q/trou × Nombre de trous
Qt = 31,96 ×650
Qt = 20774 kg
8. Volume par trou
Le volume à abattre par trou est
déterminé d'après la formule suivante :
V/trou = B×E×H ou encore V/trou =
V/trou = = 61,46
9. Banquette (B)
La banquette ou la ligne de moindre résistance est la
distance entre le trou et la surface libredu gradin. Selon AEL, la banquette
est déterminée d'après les expressions suivantes :
S = E×B (1) or on sait que ratios
E = a × B (2) Remplaçons (1) dans (2)
S = a×B×B
S = a×B² la banquette seras B =
On peut avoir la surface ou la maille à l'aide de
l'expression suivante :
V/trou = S×H d'où S = = S= 12,29 m²
B = pour une maille carrée a = 1et pour une maille quinconce a =
1,15
B = = 3,5 m où soit on peut utiliser la formule
suivante :
B = B = = 3,5 m
10. Espacement (E) :
C'est la distance entre les trous d'une même
rangée. Elle peut être déterminéed'après la
relation suivante :
S = E×B
Cette relation permet de déterminer la condition
optimum de la rupture et de lafragmentation.
En faisant varier les valeurs de E et de B de telle
façon que le produit E×B reste constant, on obtiendra
approximativement le même résultat.
Cependant, lafragmentation sera modifiée par cette
variation de la façon suivante :
o En augmentant E et en diminuant B, la roche est plus
fragmentée, et les blocs sont plus petits;
o En diminuant E et en augmentant B, la fragmentation est
moindre, et les blocs obtenussont plus gros.
=
E= 3,5 m
11. Volume total à ébranler
(Vab)
Le volume total à abattre est déterminé
par l'expression suivante :
Vab = E×B×H×Nbre de trous
Vab = 3,5×3,5×5×650
Vab = 39812,5
12. Charge spécifique (Cs)
Est la quantité d'explosif nécessaire pour
abattre 1 des matériaux.
Elle est déterminée d'après
l'expression suivante :
Cs = Cs =
Cs = 0,52 Kg/
La consommation spécifique est en fonction de la
quantité d'explosif mise dans le trou et levolume abattu par trou. Le
tableau III-2 ci-dessous nous montre les différents paramètres
d'un tir.
Tableau
III-2. Paramètres de plan de tirs
Paramètres
|
Valeurs
|
Diamètre des trous
|
102mm
|
Banquette
|
3,5m
|
Espacement
|
3,5m
|
Charge spécifique
|
0,52kg/
|
longueur de bourrage
|
1,6m
|
Charge totale d'émulsion
|
20774kg
|
Charge linéaire
|
9,40Kg
|
III.3 EFFICACITE DU MINAGE
PRIMAIRE
III.3.1 PRINCIPE
Dans une mine à ciel ouvert ou dans une
carrière, certains exploitants calculent mensuellement le coefficient de
l'efficacité du minage primaire pour se faire une idée sur
l'efficacité d'un bon minage primaire.
Le coefficient de l'efficacité du minage primaire
présente le rapport de la quantité d'explosif utilisée
mensuellement pour le minage secondaire sur celle utilisée pour le
minage primaire.
Soit Ce =
D'où Ce : est le coefficient
d'efficacité
Qtms : est la quantité mensuelle
d'explosifs pour le minage secondaire
Qtmp : est la quantité mensuelle
d'explosifs pour le minage primaire
Le taux d'efficacité est le produit par 100 du coefficient d'efficacité.
Te = 100 × Ce (%)
On améliore la fragmentation en respectant les
paramètres de forage et de minage. Ainsi, on accepte que dans les
meilleures conditions d'exploitations, le taux d'efficacité d'un bon
minage doit avoir une valeur varient entre 3 et 10 %.
III.3.2 CALCUL DU COEFFICIENT
ET DU TAUX D'EFFICACITE DU MINAGE PRIMAIRE DE LA MINE A CIEL OUVERT DE
L'ETOILE
Ce paragraphe constitue la partie pratique de ce travail.Nous
allons faire les calculs sur base de données récoltées
pendant la période de stage à la mine à ciel ouvert de
l'étoile, auprès du département de mines (service de
fragmentation).
Avant de passer aux calculs proprement dit, le tableau
ci-dessous nous montre les artifices de tir pour chaque mois et la consommation
d'explosif. Le tableau III-3 ci-dessous nous montre les artifices de tir pour
chaque mois et la consommation d'explosif.
Tableau III-3.
Ci-dessous représente les artifices de tir pour chaque mois et la
consommation d'explosif.
Commande
|
Consommation mensuelle d'explosif
|
Juillet
|
Aout
|
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
Primaire
|
Secondaire
|
Primaire
|
secondaire
|
Primaire
|
secondaire
|
primaire
|
secondaire
|
primaire
|
secondaire
|
Emulsion P100
|
23000kg
|
253,8kg
|
13000kg
|
366,6kg
|
20774kg
|
535,8kg
|
18000kg
|
310,2kg
|
7900kg
|
676,8kg
|
Master bench
|
650pièces
|
18pièces
|
390pièces
|
26pièces
|
350pièces
|
38pièces
|
350pièces
|
22pièces
|
417pièces
|
_
|
Pentolite booster
|
650pièces
|
18pièces
|
390pièces
|
26pièces
|
350pièces
|
38pièces
|
350pièces
|
22pièces
|
417pièces
|
48pièces
|
Retard 42ms
|
60pièces
|
_
|
50pièces
|
_
|
60pièces
|
_
|
60pièces
|
_
|
63pièces
|
_
|
Retard 25ms
|
650pièces
|
_
|
390pièces
|
_
|
350pièces
|
_
|
350pièces
|
_
|
131pièces
|
_
|
Retard 0ms
|
3rouleaux
|
_
|
2rouleaux
|
_
|
2rouleaux
|
_
|
2rouleaux
|
_
|
2rouleaux
|
_
|
Nous allons considérer la quantité d'explosif du
minage primaire et secondaire comme étant la somme en Kg de la
quantité d'émulsion P100 et de pentolite consommées au
cours de chaque mois.
1. Juillet 2022
Ce =
Qtmp = Q émulsion + Q pentolite
Or un pentolite pèse 0,15kg et la quantité
d'émulsion est connue déjà.
Q pentolite = 0,15 × Nombre de
pentolites
Q pentolite = 0,15 × 650
Q pentolite = 97,5kg
Qtmp = 23000 + 97,5
Qtmp = 23097,5kg
Qtms = 253,8 + (0,15×18)
Qtms = 256,5kg
Ce =
Ce = Ce = 0,0125
Or on sait bien que le taux d'efficacité est le produit
par 100 du coefficient d'efficacité.
Te = 0,0125 ×100
Te = 1,25 %
2. Aout 2022
Qtmp = 13000 + (0,15×390)
Qtmp = 13058,5kg
Qtms = 366,6 + (0,15×28)
Qtms = 370,5kg
Ce =
Ce = 0,028
Te = 0,028 × 100
Te = 2,8 %
3. Septembre 2022
Qtmp = 20774 + (0,15×350)
Qtmp = 20826,5kg
Qtms = 535,8 + (0,15×38)
Qtms = 541,5kg
Ce =
Ce = 0,026
Te = 0,026 × 100
Te = 2,6 %
4. Octobre 2022
Qtmp = 18000 + (0,15×350)
Qtmp = 18087,5 kg
Qtms = 310,2 + (0,25×22)
Qtms = 315,7kg
Ce =
Ce = 0,017
Te = 0,017 × 100
Te = 1,7 %
5. Novembre 2022
Qtmp = 7900 + (0,15×417)
Qtmp = 7962,55kg
Qtms = 676, 8 + (0,15×22)
Qtms = 680,1kg
Ce =
Ce = 0,085
Te = 0,085 × 100
Te = 8,5 %
Partant des résultats obtenus nous allons
déterminer la moyenne de taux et coefficient de l'efficacité du
minage primaire.
moyenne
moyenne =
moyenne = 0,0337
Te moyenne = 0,0337 × 100
Te moyenne = 3,37 %
D'après les résultats obtenus des
différents mois, nous avons remarqué que :
ü Le mois de juillet, d'aout, de septembre, d'octobre et
de novembre présentent le taux d'efficacité respectivement 1,25
% ; 2,8 % ; 2,6 % ; 1,7 % et 8,5 %. Selon les
critères de meilleures conditions d'exploitations, le taux
d'efficacité du minage primaire doit être compris entre 3 à
10 %.
Et comme les mois ci-dessus nous présente les taux
d'efficacité qui sont en dessous de la limite inférieure de 3 %
excepté le mois de novembre.
Donc le minage primaire pour chacun des mois a
été excellent.
ü Le mois de novembre présente le taux
d'efficacité de 8,5 %. Cette valeur étant située dans
l'intervalle de 3 à 10 %, indique que le minage primaire était
dans les meilleures conditions.
ü Et la moyenne des mois ci-dessus est de 3,37 % de
taux d'efficacité pour une exploitation de 5 mois, donc le minage
primaire a été excellent.
III.3.3 CONCLUSION
PARTIELLE
Dans ce chapitre il a été question d'analyse
lesparamètres influençant le minage primaire. Pour avoir un bon
résultat d'un tir, nous devons respecter les paramètres de forage
et minage selon le plan de tir élaboré.
Enfin nous avons évalué l'efficacité du
minage primaire en fonction du coefficient et taux de l'efficacité. Pour
une exploitation de 5mois, nous avions trouvés une moyenne du taux de
l'efficacité de 3,37 %.
CONCLUSION GENERALE
Ce travail portait sur :« EVALUATION DE
L'EFFICACITE DU MINAGE PRIMAIRE (cas de la mine à ciel ouvert de
l'étoile) ».Pour arriver à évaluer
l'efficacité du minage primaire, nous nous sommes basés sur le
coefficient et le taux de l'efficacité du minage primaire. Par
définition le coefficient d'efficacité est le rapport de la
quantité d'explosif utilisée mensuellement pour le minage
secondaire, sur celle utilisée pour le minage primaire. Et le taux
d'efficacité est le produit par 100 du coefficient
d'efficacité.
Dans une exploitation minière, on admet dans les
meilleurs conditions d'exploitations un taux d'efficacité compris entre
3 à 10 %. Partant des données récoltées pendant la
période de stage au service de la fragmentation, après calcul
nous avons trouvé les taux d'efficacité suivants : 1,25
% ; 2,8 % ; 2,6 % ; 1,7 % et 8,5 % respectivement pour les
mois de juillet, aout, septembre, octobre et novembre.
Nous avons remarqué que du mois de juillet à
octobre le minage primaire a été excellent. Et pour le mois de
septembre le minage primaire était acceptable car, sontaux
d'efficacité est inférieur à la limite supérieure
qui est de 10 %. Cette élévation est due au nombre relativement
élevé de gros blocs pour le minage primaire du dit mois.
Néanmoins, nous arrivons à conclure avec un taux
d'efficacité moyen de 3,37 % pour une exploitation de 5mois, nous disons
que le minage primaire de la mine de l'étoile est acceptable.
BIBLIOGRAPHIE
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ciel ouvert. IIIème Graduat mines, polytechnique, UNILU.
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