Pouvoir public et prolifération des stations-services à Lubumbashipar Annael ITUMBO ZAMBI Université de Lubumbashi - 2022 |
4.4. Secteur agricoleA Lubumbashi nous distinguons deux sortes d'agricultures à savoir l'agriculture traditionnelle et l'agriculture moderne. L'agriculture traditionnelle, quant à elle fournit la nourriture à la population en générale et aux paysans en particulier dans un système d'autoconsommation cette forme d'agriculture est caractérisée par l'application des techniques agricoles rudimentaires et archaïques. L'Agriculture moderne : quant à elle, fournit sa production non seulement à la consommation de la population, mais aussi au commerce. Elle approvisionne en matière première les industries d'aval dites « industries agroalimentaires ». Toutefois, l'agriculture demeure l'activité principale de la RDC souligne la Banque Centrale.44(*) La colonisation avait favorisé les cultures commerciales et industrielles destinées à l'exploitation au détriment des cultures de consommation locale. Ce qui vient d'être dit justifie le développement du secteur agricole moderne par rapport au secteur agricole traditionnel. Cette situation est à la base de l'insécurité alimentaire croissante. A Lubumbashi, les industries agricoles sont nombreuses et variées : les minoteries de maïs, de manioc, de froment, et de raisin, des huileries, des savonniers, des usines textiles, des brasseries, des limonadières, des scieries, ... Aujourd'hui, l'agriculture accuse une crise profonde de laquelle résulte une réduction sensible de la contribution de ce secteur dans l'ensemble économique. La production agricole est devenue insignifiante, ne pouvant pas satisfaire le besoin en alimentation de la population. D'où l'accentuation de la dépendance alimentaire de l'étranger. Petit commerce (50%), Exploitation minière (25%), Agriculture urbaine (maraîchage) (22%), Elevage (3%) Lubumbashi est un grand centre commercial où près de 50% de la population survivent principalement grâce aux petits commerces. Par ailleurs, la ville de Lubumbashi, étant essentiellement minière, environs 25% de la population travaillent dans les industries minières. L'agriculture urbaine, principalement la production de légumes est réalisée par 22% de la population urbaine. Un petit nombre de la population (3%) survit grâce à l'élevage (surtout l'élevage des poulets de chair). 5. Equipements sanitaires, scolaires, et religieux5.1 Situation sanitaireDans le domaine sanitaire, la hiérarchie des équipements va des grands hôpitaux de référence aux dispensaires. Cependant les centres de santé et les dispensaires sont les plus nombreux et se retrouvent disséminés sur l'ensemble de la ville. La ville de Lubumbashi dispose de 610 structures de santé (soient 52 Hôpitaux et 558 Centre de santé) répartis dans 11 Zones de santé localisées dans différentes communes de la ville : ZS Lubumbashi, ZS Kampemba, ZS Katuba, ZS Kenya, ZS Kisanga, ZS Kowe, ZS Kamalondo, ZS Mumbunda, ZS Ruashi, ZS Tshamilemba et ZS Vangu. Parmi ces zones de santé, 2 zones de santé sont spéciales ; l'une est de la Police Nationale Congolaise (ZS Kowe) et l'autre est militaire (ZS Vangu). Par ailleurs, hormis la ZS Kowe, chaque zone de santé comprend au moins un hôpital général de référence qui offre toutes les interventions du PCA.45(*) En outre, elle dispose d'un très grand hôpital de la province, attaché à la zone de santé de Lubumbashi, l'hôpital général provincial de référence Jason Sendwe (dit Hôpital Sendwe). Etant le plus grand hôpital de la province, Sendwe reçoit des patients venant de plusieurs localités, régions et HGR. Avant l'indépendance de la RDC, l'hôpital Sendwe accueillait également des malades provenant des pays de l'Afrique Australe qui désiraient se faire soigner à Lubumbashi. L'hôpital général provincial de référence Jason Sendwe a une capacité d'accueil de 1200 lits. L'hôpital fonctionne avec 75 médecins et 176 infirmiers (disponibles) offrant les services suivants : la chirurgie, la médecine interne, la pédiatrie, la gynéco-obstétrique, la neuropsychiatrie, l'anesthésie, la réanimation, la dentisterie, la dermatologie, l'ophtalmologie, l'otorhinolaryngologie (ORL), le laboratoire, la radiologie, l'échographie, ... * 44Banque centrale, Rapport annuel 1997, P. 45. * 45Archives de la mairie de Lubumbashi. |
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