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Pouvoir public et prolifération des stations-services à  Lubumbashi


par Annael ITUMBO ZAMBI
Université de Lubumbashi -  2022
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHE

Gardons sain notre environnement ! Et protégeons-le

DONATIEN DE DIEU CITUNDO

DEDICACE

A vousmes parrains, Papa SWABA Raymond et Maman MUHANDA Laurence, c'est avec un immense plaisir que je prends mon stylo pour vous écrire ces quelques mots. Les efforts que vous avez fait pour moi, le temps que vous m'avez donné, les conseils avisés qui éclaireront notre chemin et comme vous le savez, j'ai traversé des moments si difficiles vous m'avez consolé lorsque j'avais de la peine. Car la vie ne serait pas aussi fructueuse qu'elle l'est sans votre soutien affectueux. Peu importe si les temps sont durs ou que les choses vont bien, vous êtes toujours là pour m'aider et me motiver. Merci pour tout ce que vous avez fait et tout ce que vous continuez de faire pour moi et cela ne passe pas inaperçu

ITUMBO ZAMBI Annael

IN MEMORIAM

A mon père MASONGO CELESTIN qui n'est plus de ce monde mais vos souvenirs restent gravés en ma mémoire tout comme la bonté et la sagesse qui vous a inspiré tout au long de mon éducation restent vivace en mon esprit ! Merci pour vos bons soins dont j'ai de tout temps profité. Reposez en paix, dans la grâce et la miséricorde du Tout-Puissant !

ITUMBO ZAMBI Annael

REMERCIEMENTS

A Toi notre Seigneur tout puissant, le créateur des cieux et de la terre, Toi qui nous as permis de commencer et tu viens de permettre que nous finissions en toute bonté les études de deuxième cycle (celui de licence) car ce n'est ni par notre force, ni par notre volonté, mais par ton immense grandeur. Nous te serons fidèle jusqu'à la fin de notre vie.

Au terme de ce travail, qui n'est autre que le fruit de concours de plusieurs personnes qui, d'une façon ou d'une autre ont contribué dans notre formation et connaissance tant théorique que pratique, qu'il nous soit permis de remercier tous ceux-là qui de près ou de loin nous ont facilité la tâche pour sa réalisation.

Nous remercions, tout d'abord, notre directeur MWEMBU DIBWE Ken, pour l'aide et le temps qu'il a bien voulu nous consacrer et que nous ne remercierons jamais assez pour son soutien, sa patience, sa compréhension, ses encouragements et surtout son humanisme. Car vous avez accepté de diriger ce mémoire en dépit de vos multiples et harassantes préoccupations et vous avez accepté de guider nos deuxièmes pas dans la recherche. Vous vous montrez disponible pour répondre à nos sollicitations. Ce pourquoi nous avons l'occasion d'admirer vos éminentes qualités humaines et pédagogiques ainsi que votre dévouement à transmettre les connaissances que vous avez accumulées durant de longues années de recherche. Soyez rassuré en ces lignes, cher Directeur, de notre profonde gratitude et reconnaissance.

Notre gratitude va à tout le corps professoral, aux Chef de travaux et Assistants de la Faculté des Sciences Sociales, Politiques et Administratives en générale et plus particulièrement à ceux du département de science politique et administrative.

A ma mère biologique HITSHIKA ITUMBO, qui a oeuvré pour ma réussite, de par son amour, son soutien, tous les sacrifices consentis et ses précieux conseils, pour toute son assistance et sa présence dans ma vie, reçois à travers ce travail aussi modeste soit-il, l'expression de mes sentiments et de mon éternelle gratitude.

Nous remercions profondément le couple : Papa SWABA Raymond et Maman MUHANDA Laurence pour les différents sacrifices tant moraux que financiers qu'ils n'ont jamais cessé de consentir pour que nous puissions mener une vie quotidienne adéquate.Vous m'avez fait rire lorsque j'étais malheureux que plus d'une fois je pensais que je ne verrais jamais le bout du tunnel. A chacun de ces moments, vous êtes là pour me réconforter et m'aider à avancer. Je ne vous remercierais jamais assez pour tout ce que vous avez fait pour moi et je ne pourrais jamais vous remercier à la hauteur de ce que vous m'avez donné. C'est pourquoi je vous remercie énormément d'être ces personnes si importantes dans ma vie.

Mes remerciements s'adressent aussi à mes frères et soeursbiologiques pour leur amour, patience et sacrifice notamment : Galilée SWABWA, Guy SABWA, Ledoux KALUNGA, Sandra KASANDA, Valentin LUSHIKU.

A mes compagnons de lutte avec qui nous avons eu à passer des moments forts et inoubliables de notre vie estudiantine : Vital MULAGE, Esther LUZINGA, Angel KYUNGU et Guellord MASENGO.

Enfin, je souhaite adresser mes remerciements à mon très cher chéri KAWAYA YUMA Thierry pour l'affection et le soutien moral que vous m'avez toujours témoigné.Une chose est sure : je t'aime.

A Nous voudrions présenter nos excuses auprès de toutes les personnes que nous avons involontairement oubliées de mentionner dans les balises de remerciements. Qu'elles trouvent ici notre marque de gratitude et de sympathie.

ITUMBO ZAMBI Annael

0. INTRODUCTION

1. PRESENTATION DE L'OBJET D'ETUDE

En République Démocratique du Congo en général et dans la ville de Lubumbashi en particulier, chaque jour qui passe offre une nouveauté dans divers domaines de la vie nationale, qui appelle parfois à des questionnements sans fin. Le cas de la multiplicité vertigineuse des stations-services avec le développement de l'automobile à travers le monde particulièrement dans les grandes villes du monde a fait apparaître un nouveau type de commerce ou de service. Dès le début du siècle dernier, la station-service a pris rapidement place dans le paysage et est devenue un lieu où se côtoient des personnes intéressées par l'achat du carburant et du lubrifiant. En dehors, de ces activités étroitement liées au services offerts par les stations d'essence, des boutiques, des superettes et des mini centres commerciaux, des services de restauration rapide de choix, des salons de café naissent dans toutes les nouvelles stations en construction.

De nos jours, les stations-services sont comptées parmi les infrastructures urbanistiques et économiques les plus en vue. Les postes de distribution des produits pétroliers prennent de l'ampleur, non seulement par l'ascension de l'automobile à Lubumbashi mais aussi par l'utilisation, dans la ville, de groupes électrogènes suite aux difficultés d'alimentation en électricité, les motocyclistes avec leurs taxi-moto qui utilisent une quantité non négligeable de carburant vu leur nombre. Ceci s'explique par l'évolutiontion qui est plus liée à l'aspect économique car les produits pétroliers constituent l'un des produits les plus écoulés de la ville de Lubumbashi vu que la demande est très forte, à l'augmentation considérable de la population lushoise et de ses environs ou encore la suppression des plusieurs Kadhafi (vente informelle du carburant dans des bidons) par l'Etat congolais.

L'une des manières urbanistiques sur l'implantation des stations-services est la distance entre deux stations-services d'une part et leur proximité aux habitants résidentielle d'autre part. La prolifération de stations-service dans la ville de Lubumbashi présente un danger inhérent.

Ainsi, la cartographie de l'ensemble des stations-service régulièrement et nouvellement installée dans la ville de Lubumbashi et aux environs nous permettra de les localiser, de les intégrer dans leur environnement afin de prévenir les risques.

Il faut signaler que c'est avec un peu de retard que ce phénomène a pris de l'ampleur dans la ville de Lubumbashi. Une telle prolifération de ces stations-services, si elle n'est pas bien encadrée, représente un risque de par le stockage et la distribution des liquides inflammables.

D'où, notre sujet est : « pouvoir public et prolifération des stations-services à Lubumbashi ».

2. Choix et intérêt du sujet

Dans cette rubrique, l'on indique pourquoi, porter un choix sur un sujet en indiquant son intérêt.1(*) Car dans toute réalisation scientifique, le choix et intérêt du sujet occupent une place prépondérante.

2.1. Choix du sujet

Ceci a été pour nous un motif dans le choix de notre sujet vu sa pertinence au niveau de la ville de Lubumbashi, l'aspect que montre les stations-services de carburant de la ville de Lubumbashi est déplorable.

Leur répartition spatiale ne répond pas aux normes urbanistiques exigées par la loi et même par les normes d'implantation de stations-services. Ce qui justifie le choix de notre travail sur la ville de Lubumbashi.

2.2. Intérêt du sujet

Selon KITABA KYAGHOANIS2(*), l'intérêt du sujet doit être démontré à trois niveaux ; c'est pour cela que l'intérêt qui nous motive devra respecter la règle de conduite.

2.2.1. Intérêt personnel

Les résultats de ce présent travail valorisent notre formation en Sciences Politiques et Administratives et peut répondre à certaines difficultés qu'on observe de la part des autorités publiques au sujet de l'implantation des stations-services à Lubumbashi. Car une étude scientifique permet de découvrir les différents problèmes qui se passent sur terrain et proposer quelque piste des solutions.

Personnellement, c'est l'occasion de n'est pas confondre les réalités rencontrées sur terrain, les bases théoriques que nous avons en magasiné issue des enseignements reçus durant notre parcours académique et des théories sur enquête.

2.2.2. Intérêt sociétal

La mairie de Lubumbashi pourra à travers ce travail, améliorer sa politique en matière de l'installation des stations-services afin de réduire les risques et les dégâts sur l'environnement et la population.

2.2.3. Intérêt scientifique

Elle peut constituer une référence pour les autres chercheurs dans ce domaine et surtout contribuer à l'évolution de la science en y apportant notre contribution sur la théorie fonctionnelle qui met l'accent sur le rôle ou la fonction d'un individu ou d'une structure dans la société globale.

3. Etat de la question

Ici il sied de définir clairement ce que nous entendons par l'état de la question. Norbert LUPITSHI Wa Numbi3(*) le définit comme problème traité qui permet de se rendre compte des pistes précédemment exploitées, des aspects déjà abordés et, par ricochet de relever leurs mérites, leurs manques et éventuellement leurs limites. Ce qui aide à préciser comment les nouvelles recherches se démarquent de précèdent dans la définition et dans la construction de leurs objets. Dans le même ordre d'idées, affirme SHOMBA Kinyamba4(*)« chaque investigation dépend des études antérieures et sert de base au futur. C'est pour cela que, plus il est possible d'établir de liens entre une étude donnée et d'autres, plus la garantie d'une contribution efficiente est certaine ».

L'implantation des stations-service est en étroite relation avec la société humaine et est susceptible de présenter des grands dangers sur la vie de cette dernière. C'est ainsi que plusieurs études ont été menées à travers le monde sur les stations-service et c'est dans cette perspective que nous faisons recours aux travaux antérieurs suivants :

MWANJIBEYA YANN5(*) dans son mémoire intitulé « La localisation des stations-services et leurs impacts dans l'organisation spatiale de la ville de Lubumbashi » montre que les stations-services connaissent un accroissement rapide en nombre. Ce qui montre que les stations-services sont en pleine activité dans la ville de Lubumbashi, au niveau du carrefour et sur les grands axes de circulation routière. Son étude a probablement stigmatisé le danger de ces stations pour les avoir placés de manière rapprochée, et à cours de la négligence de l'Etat pour autoriser leurs constructions parmi la population, alors que les mesures de protection ne sont pas efficaces. L'Etat devrait avoir un regard attentif sur le développement du phénomène et règlements, l'ouverture des stations si possible, délocaliser plusieurs entrent elles afin de réduire le risque.

ASUMANI et all6(*), (2017), quant à eux, ils ont traité « La distribution des stations-services et leurs impacts dans l'organisation spatiale urbaine de Lubumbashi ». Ces auteurs se sont proposé d'analyser les facteurs des localisations des stations-services et leurs impacts et ont déduit ce qui suit : le centre des affaires, les grands axes et les carrefours attirent plus des opérateurs pétroliers à implanter les stations-services au sein de la ville.

Le prix abordable, la qualité du produit pétrolier, la proximité routière, la rapidité de livraison vers les stations-services liées à leur rayonnement et leur rapprochement constitue un danger permanent d'incendie en série dans une ville où les anti-incendie sont presque inexistants.

Ils ont abouti à la conclusion que l'analyse diachronique des stations-service révèle que ces dernières connaissent un accroissement rapide en nombre ; de 44 en 1997 dont 19 en activité, à 63 en 2015, ce qui montre que les stations-service sont en plein essor dans la ville de Lubumbashi. Leur répartition rappel un modèle spatial de type concentré avec agrégat. Cette concentration est observée dans les lieux où les activités urbaines sont intenses : centre-ville ; carrefours et le long des grands axes. L'étude a également évoqué les risques des stations-service dans la ville, notamment les probables pollutions qui ont des effets sur la santé des habitants en particulier et sur l'écosystème urbain en général jusqu'à stigmatiser le danger de ces stations-service par rapport à leur rapprochement, à cause de la négligence du service de régulation qui tolère leur construction dans la population sans tenir compte de la zone tampon, alors que les mesures de protection contre les incendies sont inefficaces.

Jerome KAMBERE MONDO7(*) dans son mémoire portant sur l'impact du commerce des produits pétroliers sur le développement socioéconomique de la ville de Goma. L'objectif primordial était de savoir comment la commercialisation des produits pétroliers peut-il contribuer à l'amélioration, surtout pour accroître les revenus des opérateurs économiques et faciliter le transport des personnes et des biens.

Ainsi, l'auteur était parti des questions suivantes

Quel serait le niveau du revenu gagné par les propriétaires des stations-services et les Kadhafi oeuvrant dans le secteur informel ?

A quel niveau seraient appréciées les recettes publiques que le pouvoir public tire des transactions pétrolières et quel serait leur objet en terme du développement ?

Selon cet auteur lorsqu'on examine la prolifération des stations-services dans la ville de Goma, il n'a constaté que la vente des produits pétroliers :

o Procurerait des revenus nécessaires et de l'emploi surtout assure un bien être aux opérateurs ;

o Serait une source de recettes pour l'Etat, susceptible de contribuer au développement de la ville de Goma.

o L'exploitation des réserves du pétrole du Congo et l'intensification de contrôle des exploitations en amont et aux stations-services en aval peuvent favoriser la canalisation des recettes vers le trésor public.

MUKAMBILWA KAMWITU8(*) dans son mémoire portant sur le thème : « Gestion des risques liés à la conservation et manipulation des produits pétroliers par les Stations-service à Likasi pense que les Stations-service, cherchent à se prévenir et se garantir des risques à leurs portée tant au niveau interne, qu'externe. Aussi :

1. Les risques d'incendie, d'explosion, de pollution de sol, de sous-sol et de réchauffement climatique seraient les plus importants ;

2. Les moyens adoptés et mis en oeuvre par les stations-service à Likasi pour la gestion de ces risques seraient la prévention d'un côté, et de l'autre, le contrat d'assurance ;

3. La part des dépenses allouée par les Stations-service dans la gestion de risques serait au minimum de 20% de leurs couts annuels.

Dans son travail il a été question d'apprécier la manière dont s'organisent les stations-service à Likasi pour gérer les risques à leur portée, à l'occasion de la conservation manipulation de produits pétroliers.

Séka Fernand AYENON et Golly Mathieu KAKOU9(*) pensent que parmi les sources d'énergie, les dérivés pétroliers sont les plus utilisés dans le monde. Ils représentent 34,3 % de la consommation mondiale des énergies. Par ailleurs en Côte d'Ivoire, plusieurs terminaux secondaires permettant la distribution et l'acheminement des produits dans les stations-services. Le pétrole est desservi par les raffineries et des sociétés de stockages d'hydrocarbures par des camions à Abidjan. Dans la commune de Yopougon, les stations à essence servent à la fois d'endroits propice où se développent de multitudes activités connexes. Cette promiscuité des stations-services et des activités annexes et connexes dans la commune de yopougon (souvent moins de 10 m) drainant une importante clientèle est un danger permanent. L'objectif de leur article est de montrer l'impact de l'implantation des stations-services dans la restructuration de l'espace à Yopougon. Le recueil de leurs informations résulte de la consultation de la littérature suivie de plusieurs enquêtes de terrain. Les résultats démontrent qu'au sein même des stations-services ayant pour rôle premier la commercialisation des dérivés pétroliers tels que l'essence, le gasoil, le pétrole lampant et le gaz butane, il se développe des activités annexes comme des ateliers de préparation de moteurs (vidange), des lavages autos et même des superettes. Par ailleurs, autour de ces hauts lieux de distributions pétroliers foisonnent des petits métiers comme les garages, des gares, de petits commerces et des marchands ambulants en raison de présence massive des véhicules de transport et des usagers (passagers) dans les rayons des stations.

Ils ont conclu en disant que l'implantation des stations-services dans la commune de Yopougon est liée au dynamisme du trafic routier communal et intercommunal.

Ce qui justifie la démarcation avec les autres cités ci-haut que :

Du point de vue convergence nous parlons tous des stations-services.

Du point de vue divergences est que notre préoccupation est celle de savoir plus les causes de cette prolifération enfin d'expliquer le rôle de l'Etat pour atténuer cette prolifération grandissante dans la ville de Lubumbashi cela veut dire que l'Etat devrait limiter le nombre de stations-service, régulé leur répartition à travers la ville et rendre rigoureuses les mesures d'ouvertures des activités de vente du carburant. D'autres auteurs ont également pris leur opinion sur les méfaits que peut présenter les stations-services sur la société, le système de localisation des stations-services etc.

4. Problématique et hypothèses de travail

L'élaboration d'une problématique se décompose en deux opérations : d'abord faire le point des problématiques possibles à partir des lectures et des entretiens ; en suite choisir et expliciter l'orientation ou l'approche par laquelle on va chercher à répondre à la question de départ.10(*)

4.1. Problématique de recherche

Toute ouvre scientifique part toujours d'un constat à partir duquel le chercheur arrive à se poser une interrogation ou une question fondamentale que l'on appelle « Problématique ».

Pour Raymond Quivy et Luc Van Campenhaoud, la problématique est la formulation d'une question centrale concernant ce qui pose problème dans le sujet traité. Elle est l'angle sous lequel les phénomènes vont être étudiés, la manière dont on va les interroger.11(*)

Pour Wenu Becker12(*) le concept problématique constitue un facteur essentiel qui permet de faire démarrer toute recherche scientifique en ce qu'elle pose les jalons indispensables qui soutiendront l'entreprise de recherche. Ainsi la problématique participe à une meilleure formulation de la question et une articulation des axes autour desquels viendraient s'organiser les matériaux ; mais également à travers la problématique les recherches indiqueront la quintessence de celle-ci.

Les missions de l'Etat ont évolué au fur et à mesure que s'accroissaient les interventions dans le domaine économique et social.

De nos jours, l'Etat providence ne se limite pas seulement à assurer l'ordre public mais arrive à créer et à gérer des services publics à caractère industriel et commercial pour la satisfaction de l'intérêt général.

Et pour y parvenir l'Etat met en place un appareil administratif, l'appareil administratif dont il est question s'apprend effectivement à travers divers organismes et mécanismes génériquement traduit par le terme institutions administratives.

Il s'agit notamment des collectivités publiques comme la province, la ville, la commune, la chefferie et le secteur ayant une base territoriale et d'autres services publics ayant un caractère technique.

Du point de vue de l'urbanisation, il revient à l'Etat en tant que garant de l'ordre public de guider, d'encadrer l'aménagement de l'espace urbain et l'utilisation du sol de cet espace par et à travers la mise sur pied des dispositions des plans et règles de l'aménagement dans le but d'organiser les villes en vue d'assurer le bien-être de l'homme et d'améliorer les rapports sociaux en préservant l'environnement.

En outre, bien que les textes ou normes urbanistiques soient présentes, il est indispensable de faire un suivi dans l'applicabilité de ceux-ci, et donc le plus grand problème en République Démocratique du Congo c'est celui de la comptabilité d'usage.

Cependant, le constat que nous faisons est que le phénomène de prolifération de stations-services dans ville de Lubumbashi, ceci se manifeste par et à travers le désordre dans l'implantation des stations-services de carburant.

A Lubumbashi, les stations-services poussent comme des champignons, sans respect des normes environnementales et des conditions réglementant le secteur. Pourtant, l'article 4 de l'arrêté ministériel n° CAB/MIN-UH/023/2018 du 31 mai 2018, fixant les modalités d'implantation des stations de distribution des produits pétroliers, indique qu'une distance minimum de 100 mètres doit être constaté avec les établissements d'enseignement, les centres hospitaliers, les lieux de culte, les terrains de sport, les places de marché et les bâtiments administratifs.

Cependant cette distance règlementaire n'est plus respectée. Les stations-services sont désormais construites à proximité des habitations, des écoles et autres lieux de culte. Nous pouvons ici illustrer le cas de la station SWAMA située sur l'avenue TABORA coin du 30 juin, cette station-service de carburant est à 20 mètres de la station-service United Petroleum située sur le rond-point place de la paix au croisement de l'avenue Lumumba et Chaussée de Kasenga.

Un autre cas est celui de la station-service de carburant Global Oil sise sur le Boulevard Moïse Katumbi coin Mukunto qui est à 50 mètres de la station-service carburant GPM sise sur le Boulevard Moïse KATUMBI, un autre cas est celui de la station-service TOTAL (Bonjour) située sur l'avenue MUNUA, Arrêt MANSHINGA dans le quartier Golf Météo.

Cette station est en face de la station Global Oil. Un autre cas est celui de la station-service RDC Petroleum sur l'avenue Kasavubu coin Kimbangu qui est à côté des Cliniques « La vie est trésor » et en face de la station Global Oil.

Ces stations-services de carburant ses prolifèrent de plus en plus à tel point qu'elles se rapprochent et deviennent nuisibles à la santé humaine et à l'environnement alors que l'autorité urbaine devrait s'entretenir pour guider leur implantation. Aussi, l'implantation des stations-services requiert des dispositions particulières dans l'architecture urbanistique du fait de leur promiscuité d'avec les habitations et toutes sortes d'activités économiques dans la structuration de l'espace. Les distances non respectées dans la ville de Lubumbashi peuvent mettre en danger les populations environnantes et les usagers des activités annexes de ces stations-services.

Il est à noter que vers les années 1980-1990, l'accès au carburant d'une manière officielle et libre dans la ville de Lubumbashi était difficile, ce qui impliquait la recrudescence du phénomène Kadhafi (vente informelle du carburant dans des bidons). Devant les rares stations qui existaient, on observait des longues files de véhicules attendant d'être servis en carburant. Aujourd'hui, ce phénomène a considérablement diminué avec l'ouverture de plusieurs stations-service et ce, sur différentes artères de la ville. En plus, le prix du carburant semble se stabiliser, soit 1,2 dollars par litre depuis 2010, car l'État avait un regard attentif tourné vers le secteur des hydrocarbures.13(*)

C'est dans cette perspective que nous nous sommes posé les questions suivantes :

· Quelles sont les politiques publiques face à l'implantation des stations-service de carburant à Lubumbashi ?

· Quelles sont les facteurs de cette prolifération ?

4.2. Hypothèses du travail

L'organisation d'une recherche autour d'hypothèses de travail constitue le meilleur moyen de la mener avec ordre. Bien plus, un travail ne peut être considéré comme une véritable recherche s'il ne se structure autour d'une ou de plusieurs hypothèses.

L'hypothèse est selon Mathieu GUIDERE, une explication admise temporairement ; concernant des phénomènes donnés et cela jusqu'à sa confirmation ou son rejet par l'expérience ou par démonstration.14(*)

Une hypothèse est une proposition qui anticipe une relation entre deux termes qui, selon le cas peuvent être des concepts ou des phénomènes.

Elle est donc une proposition provisoire, une prospection, qui demande à être vérifiée.

Ainsi, en guise des réponses à nos questions, nous pensons que :

En République Démocratique du Congo,  plusieurs documents sont exigés avant de construire une station-service. C'est notamment un certificat d'incendie, une lettre d'approbation, un rapport de police, un certificat de décharge fiscale ainsi qu'un permis du département des ressources pétrolières. Ce n'est qu'après qu'on peut démarcher pour un permis de construire.

Pour ajouter l'arrêté ministériel n° CAB/MIN-UH/023/2018 du 31 mai 2018 modifiant et complétant l'arrêté CAB/MIN.ATUH/MBI/GHK/012/2016 du 23 août 2016 portant réglementation de l'octroi du permis de construire en République démocratique du Congo.

Article premier dudit arrêté stipule que :15(*) Toute personne physique ou morale désireuse d'entreprendre une promotion immobilière, une innovation urbaine, une construction ou un ouvrage de toute nature, en matériaux durables et semi durables, sur toute l'étendue du territoire de la République démocratique du Congo, est tenue d'obtenir au préalable un permis de construire auprès de l'Administration compétente de l'urbanisme et de l'habitat, selon la procédure établie dans le présent Arrêté et conformément aux prescriptions du site d'oeuvre pour lequel l'autorisation est sollicitée.

Pourtant, plusieurs stations ne semblent pas avoir suivi la règlementation et se retrouvent dans des lieux à risques et rendent la circulation non fluide.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette prolifération entre autres :

ü Facteur économique (l'intérêt réalisé dans la vente des carburants) ;

ü Facteur technologique (la présence des plusieurs auto mobile à Lubumbashi) ;

ü Facteur socio-culture (l'environnement socioculturel des propriétaires de station-service est principalement influencé par le comportement des consommateurs).

5. Méthode et techniques de recherche

Pour vérifier ces hypothèses, il convient d'inscrire notre raisonnement dans un cadre méthodologique. La méthodologie renvoie à la connaissance des règles, étapes et procédures auxquels on recourt pour pratiquer la science ou une discipline donnée et expliquer ces objets d'une manière scientifique.

5.1. Méthode

Pour bien cerner cette étude, nous avons fait appel à la méthode fonctionnelle qui consiste à expliquer le fait politique par le rôle, la fonction qu'il assume dans le système social auquel il appartient.

Cette méthode parait la mieux indiquée pour nous dans la mesure où nous étudions dans le travail le rôle, la fonction des dirigeants politiques dans le processus de l'urbanisation et en rapport avec l'implantation des stations-services dans la ville de Lubumbashi.

En effet, nous sommes partis du constat selon lequel les stations-services sont implantées d'une manière désordonnée et ne respectent pas les normes urbanistiques.

Nous voulons donc analyser, étudier ce que l'autorité politique devrait faire en termes de règlementation en la matière.

5.2. Techniques de recherche

Pour appuyer notre méthode, nous avons recouru à une technique, celle-ci « représente des procédés limités, mettant en jeu des éléments pratiques, concrets, adaptés à un but précis et défini par la méthode ».

Selon J.L Loub,16(*) les techniques sont « les procédés de recherche qui serviront à mettre en oeuvre concrètement et à réaliser les opérations correspondant aux différentes étapes de la méthode ».

Une technique est définie comme un ensemble de démarches préétablies à effectuer dans un certain ordre et éventuellement dans un certain contexte. Partant de ces deux définitions nous pouvons préciser que les techniques sont des moyens et des outils qui sont au service de la méthode.

Parmi les techniques mobilisées, citons :17(*):

a. Analyse documentaire

Faisant allusion à l'importance de la documentation, Gauthier,18(*)précise qu'elleapporte « certains types de matériaux sur des évènements passés que d'autres techniques seront incapables de procurer, elle évite des démarches inutiles là où les matériaux existants sont suffisamment riches pour admettre une analyse directe sans nécessité de supplémenter les faits et attitudes rapportés.

Elle comble des lacunes et des vides ou vient renforcer des points de vue au moment de l'analyse, elle peut fournir des opinions contraires et contradictoires sur les problèmes étudiés suggérant ainsi de nouvelles venues d'exploitation de la réalité ».

Elle consiste à étudier les documents pour arriver à déterminer les faits dont ces documents portent des traces. Elle nous a permis de récolter les divers documents se rapportant à la ville de Lubumbashi et à notre sujet (Livres, journal officiel, revues, mémoires, etc.).

b. Entretien

Nous nous sommes employés à recueillir et d'enrichir des renseignements auprès des responsables des services compétents de notre pays. C'est une technique qui a pour but d'organiser un rapport de communication verbale entre deux personnes, l'enquêteur et l'enquêté, afin de permettre à l'enquêteur de recueillir certaines informations de l'enquête concernant un sujet précis.

Nous avons fait appel à cette technique parce qu'elle donne aux répondants l'occasion de s'exprimer beaucoup plus sur un sujet donné et les catégories concernées sont les autorités politico-administratives et les acteurs économiques de vente des carburants de la ville de Lubumbashi.

c. observation directe

L'observation peut être définie comme la considération attentive des faits afin de mieux les connaître et de collecter des informations à leur propos.19(*)

Dans notre travail, cette technique nous permet d'observer la réalité et de collecter directement les données. L'observation scientifique n'est pas quelque chose de naturel, un processus qu'il suffirait de laisser se développer de lui-même. Elle suppose, au contraire un effort de la part du chercheur.20(*) Nous observons ce phénomène de la prolifération des stations-services de nos propres yeux dans la ville de Lubumbashi, donc, nous sommes les témoins oculaires.

6. Délimitation du sujet

Il n'est pas possible d'étudier, de parcourir tous les éléments influents jusqu'aux extrêmes limites de la terre et jusqu'au début des temps.

Pour le respect des règles scientifiques de la recherche, nous délimitons notre sujet typologiquement, temporellement et spatialement.

6.1. Sur le plan typologique

Notre étude est du domaine de la science administrative, définie comme la branche des sciences sociales qui tendent à décrire et à expliquer la structure et les activités des organes qui, sous l'autorité du pouvoir politique, constituent l'appareil d'Etat et des collectivités publiques.

6.2. Sur le plan temporel

Nous avons observé cette réalité sociale de la prolifération des stations-services dans la ville au cours de la période de 2010 à 2022. Ce choix se justifie par le fait que les stations-service, qui alimentent nos véhicules en carburant, sont de plus en plus nombreuses et ces dernières années sont marquées par une innovation technologique accélérée en République Démocratique du Congo en général et en particulier dans la ville de Lubumbashi car nous sommes à l'ère technologique. Nous constatons qu'il y'a beaucoup des véhicules dans la ville et le nombre de stations-service augmente chaque année dans la ville de Lubumbashi et les automobilistes continuent d'être beaucoup dans la ville.

6.3. Sur le plan spatial

En ce qui concerne l'espace géographique où a été menée notre recherche, nous limitons notre étude à la ville de Lubumbashi.

7. Subdivision du travail

Ce mémoire est articulé en 3 chapitres hormis l'introduction et la conclusion.

· Le chapitre premier présente les concepts de base utilisés dans notre travail. Il essaie de situer chaque terme dans les différents contextes que celui-ci est utilisé. Ce chapitre est subdivisé en deux sections. La première est consacrée aux concepts et la deuxième porte sur la théorie explicative.

· Le chapitre deuxième traite de la présentation de la ville de Lubumbashi. Nous nous efforcerons de donner l'historique de la ville son expansion à travers le temps, sa situation géographique, économique, politique et la cartographie de la ville par rapport aux stations-services.

· Enfin, le chapitre porte sur pouvoir public et prolifération des stations-services à Lubumbashi : Ce chapitre est subdivisé en trois sections : la première développe les causes de la prolifération des stations-services ; la deuxième porte sur l'impact des stations-services sur la vie de la population, la troisième sur le rôle des autorités face à ce phénomène.

Chapitre I : GENERALITES

Dans ce chapitre, notre préoccupation majeure ne sera autre que d'analyser les conceptsclés et connexes ou équivalents autours desquels gravitera notre étude, afin de cerner leurs senset leurs portées réelles pour une meilleure saisie de notre travail.

Nous nous contentons de déceler les différentes significations et notions inhérentes auxconcepts clés et voisins de notre travail dans l'intention de faciliter la compréhension à ceux quiauront l'occasion de lire ce travail et de donner notre cadre théorique de référence pour ce travail.

Section I. CADRE CONCEPTUEL

Cette première section est théorique, elle définit tous les concepts de base. En tant que tel, elle a pour préoccupation de cerner le sens ou la signification des concepts en usage. A travers la recherche, c'est tout un ensemble d'idées, de théories qui se développent et s'entremêlent les unes aux autres. Elles viennent former ce qu'on appelle le cadre conceptuel.21(*)

L'assemblage de ces connaissances qui se rattachent au sujet de la recherche va tenir lieu de point de repères pour orienter et délimiter la problématique. D'où l'intérêt de clarifier et de définir les concepts de base, pour éclairer le lecteur dans la démarche de notre questionnement. Nous analyserons dans cette partie les concepts de notre étude qui sont :

1.1. Concepts fondamentaux

Au niveau d'une recherche sérieuse (mémoire, thèse, article...), il semble préférable de bien préciser les concepts que l'on utilise. Si certains prêtent à confusion ou donnent lieu encore à diverses définitions, il est très simple de dire qu'on utilise tel ou tel concept dans l'acceptation retenue par tel ou tel auteur ».

1. Pouvoir

On définit souvent le pouvoir comme la capacité d'imposer sa volonté aux autres. Dans Économie et Société, Max Weber propose cette définition très générale : le pouvoir est « la chance de faire triompher, au sein d'une relation sociale, sa propre volonté, même contre la résistance d'autrui ».22(*)On retrouve une idée proche dans la définition proposée par le politiste américain Robert Dahl pour qui le pouvoir est « la capacité d'une personne A à obtenir qu'une personne B fasse quelque chose qu'elle n'aurait pas fait sans l'intervention de A ». L'exercice du pouvoir suppose donc que l'un des partenaires impose sa volonté à l'autre ; cette relation asymétrique ne préjuge pas des moyens qui sont utilisés pour parvenir à ses fins. À la limite, tout moyen peut être utilisé pour plier autrui à sa volonté : la force physique, la menace, la manipulation, etc.23(*)

Le pouvoir dont il est question dans notre travail est politique. Il s'agit de la capacité de contrainte légitime reconnue dans le cadre étatique à certaines institutions et à ceux qui les représentent. Ce pouvoir se comprend comme « l'ensemble des moyens institutionnels permettant la conduite des affaires générales de la cité, éventuellement au bénéfice de certains groupes sociaux. Cet ensemble organisé comprend dans la société moderne, le gouvernement, le parlement, la justice, l'armée, la police »24(*).

Mais face au pouvoir de l'Etat précité se dressent d'autres centres de pouvoir : pouvoir économique, pouvoir idéologique (Eglises, élites intellectuelles...), pouvoir des médias, pouvoir des partis politiques...

Il faut signaler que le pouvoir comporte plusieurs composantes : la force pure, la maîtrise des ressources et l'imaginaire.

Ø La force est bien sûr un élément central « contrainte par le corps » est un premier élément de subordination. L'État peut, en dernier ressort, enfermer les récalcitrants et les hors-la-loi. Les parents peuvent au besoin dominer leur enfant par la contrainte physique. La force et la menace sont un des piliers du pouvoir. Mais la force ne saurait suffire. Les principales sources de la puissance proviennent d'ailleurs :

Ø De la maîtrise des ressources stratégiques, l'argent, l'information ou encore les biens matériels. Si le chef d'entreprise détient un grand pouvoir vis-à-vis de ses salariés, c'est qu'il a les moyens d'embaucher et de débaucher. Le professeur, lui, distribue des notes qui vont déterminer l'avenir de l'enfant. C'est un instrument très puissant pour imposer sa loi. La maîtrise des ressources, voilà qui suit à mettre les personnes en situation de dépendance et de subordination.

Ø L'imaginaire vient se surajouter à la force brute et à la maîtrise des ressources pour asseoir le pouvoir. Alors que la force s'impose au corps, l'imaginaire vise à embrigader les esprits. La police de la pensée s'appuie sur l'idéologie, la violence symbolique et toute une mise en scène du pouvoir visant à assurer sa légitimité : « On peut tout faire avec des baïonnettes sauf s'asseoir dessus », déclarait Napoléon.25(*)

Traditionnellement, on distingue plusieurs formes de pouvoir dans la société :

Ø Le pouvoir législatif (parlement qui vote les lois), le pouvoir exécutif (qui dirige les affaires publiques) et le pouvoir judiciaire (les tribunaux qui font appliquer les lois et condamnent les contrevenants) qui sont les trois formes de pouvoir détenues par l'État ;

Ø Le pouvoir politique, le pouvoir économique, le pouvoir dans l'entreprise, le pouvoir dans la famille, le pouvoir dans l'école. Les lieux de pouvoir sont multiples.

2. Public

Quant au concept public, il désigne « ce qui concerne le peuple, qui appartient à l'Etat ».26(*)Dans ce sens, on parlera des affaires publiques, d'l'intérêt public. Cela veut dire que le concept public est relatif à l'Etat, entendu comme forme institutionnalisée du pouvoir suprême, qui par le monopole de la violence légale, crée l'ordre social par la loi, on parlera alors des « pouvoirs publics ».

3. Pouvoirs Publics

Le Dictionnaire pratique de la langue française entend par « pouvoirs publics », l'ensemble des autorités pouvant imposer des règles aux citoyens. Il s'agit également du « pouvoir qui appartient à la collectivité sociale ou politique et en émane »27(*).

Les « pouvoirs publics » dont il est question dans notre travail se comprennent dans les différentes acceptions qui ressortent des textes de lois congolais.

Dans la loi n°78-002 du 06 janvier 1978 sur les Entreprises publiques, par exemple, le concept « pouvoirs publics » revient plusieurs fois.

Cette loi stipule à l'article 2 qu'il y a entreprise publique chaque fois qu'un groupement est soit créé et contrôlé par les « pouvoirs publics » soit créé à l'initiative des « pouvoirs publics » entre eux, soit créé à l'initiative de ceux-ci en association avec les personnes morales de droit public. Aussi dans cette loi, le professeur LukombeNghenda soutient que le législateur et interprète se doivent de substituer le mot « République Démocratique du Congo » là où, à chaque fois, le texte parle de « pouvoirs publics »28(*) . Il s'agit donc d'entendre par « pouvoirs publics », l'Etat congolais.

Parler de l'Etat congolais comme « pouvoirs publics » revient à le saisir au travers des institutions et de représentants de l'Etat.

Les pouvoirs publics congolais comprennent alors l'ensemble d'organes politiques et administratifs : Président de la république, gouvernement, parlement, les différentes administrations centrales et locales.

L'appareil d'Etat, comme pouvoirs publics, s'incarne dans des hommes, les représentants de l'Etat, avec lesquels l'Etat ne se confond pas dans un Etat qui se veut véritablement démocratique.

Le problème devient public lorsqu'il est pris en charge par les représentants de la population.

4. Prolifération

La prolifération est un concept très convoité dans plusieurs disciplines.

Examinons quelques-unes. En sciences biomédicales ce mot signifie :

· Multiplication rapide d'êtres-vivants : prolifération des cafards ;

· Suite des divisions cellulaires rapides, aboutissant à des populations cellulaires homogènes, non organisées en tissus ;

· Apparition d'un bouton à fleur ou à feuilles sur une partie d'une plante qui n'en porte pas ordinairement ;

· Maladie fréquente et grave du pommier, due à un mycoplasme, se manifestant par des balais des sorcières, des fruits petits et de mauvaise qualité.

En relations internationales, par apport aux nations détenant l'arme nucléaire par exemple, ce mot veut dire :

· Augmentation du nombre des nations accédant à une capacité nucléaire militaire indépendante

En écologie des populations ou en biologie des populations, on parle de prolifération ou de pullulation à propos d'une espèce qui se reproduit abondamment dans un environnement donné. Quand la prolifération est très rapide on parle alors de pullulation (exemples : pullulation de méduses, efflorescence algale, marée verte, pullulation des campagnols...) et lorsque cette prolifération excessive concerne une espèce introduite dans un nouveau milieu, on parle d'espèce invasive ;

En médecine, la prolifération est la division incontrôlée et excessive de cellules qui donne naissance à une tumeur. La plupart des cellules se renouvellent « normalement » au cours de la vie en fonction des besoins de l'organisme. Parfois toutefois, ce renouvellement échappe au contrôle de l'organisme.

· La prolifération cellulaire est le fait que les cellules se multiplient rapidement et en abondance.

Dans le domaine militaire, le concept de prolifération concerne la diffusion, notamment incontrôlée, des armes de destruction massive et des technologies permettant leur réalisation.

5. Station-service

Une station-service, ou essencerie dans plusieurs pays d'Afrique francophone, aussi appelée station essence, station d'essence ou station à essence, est une infrastructure positionnée sur le bord d'une route ou d'une autoroute destinée principalement à fournir du carburant aux automobilistes.

Selon le dictionnaire Le Petit Larousse, une station-service est un poste d'essence offrant aux automobilistes, aux chauffeurs de poids lourds et aux motocyclistes les ressources nécessaires à la bonne marche de leur véhicule, y compris certains dépannages d'urgence.

Le mot « station-service » est un calque de la locution anglaise (« service station »).

Outre les pompes à carburant, les stations-services les plus équipées offrent aussi des services nécessaires aux véhicules automobiles : boutique d'accessoires automobiles, station de gonflage des pneumatiques, petite mécanique et dépannage. Parfois, une carte de carburant peut être utilisée comme moyen de paiement.

Elles proposent également des services à destination des automobilistes : toilettes, épicerie, restauration, téléphone public.

Les stations-service se différencient départ leur implantation et leur type d'exploitation. En effet, chaque exploitant peut avoir ses propres modes de maintenance ainsi qu'un matériel inhérent à la station-service plus ou moins récent et sophistiqué.

En premier lieu, l'implantation de la station-service est très importante pour étudier le risque engendré par celle-ci sur l'environnement et la population en particulier. Ainsi, deux types de stations-service apparaissent clairement : les stations-service en milieu ouvert et celle en milieu confiné, c'est-à-dire en parking souterrain. En outre, les installations en milieu ouvert peuvent être implantées en zone urbaine telles que les stations-service sur les « trottoirs » en ville ou sans urbanisation aux alentours (ou très peu) comme c'est peut-être le cas des stations-service d'autoroute ou de grandes surfaces.

Par ailleurs, il est à noter qu'à la différence des stations-service en milieu ouvert, les stations-service en parking souterrain sont chacune régies par un arrêté qui leur est propre et qui est rédigé par l'autorité étatique. En ce qui concerne la conception, les éléments qui peuvent différencier ces deux types de stations sont : d'une part, les dimensions et la disposition des matériels constituant la station ; et d'autre part, les dispositifs de sécurité.

En second lieu, concernant le type d'exploitation, les stations-service de grands groupes pétroliers sont exploitées soit par les groupes pétroliers eux-mêmes, soit par des indépendants qui peuvent être propriétaires en partie ou en totalité de l'installation.

La seconde grande catégorie de stations-service appartient à la grande distribution.

Dans toutes ces stations-service, la distribution de carburant peut être ou non en libre-service avec ou sans surveillance directe ou indirecte (caméra vidéo).

1.2. Concepts connexes

Comme les concepts ont plusieurs sens le concept connexe consiste à prendre en compte des termes qui permettront au chercheur de se faire une idée sur son travail et cela selon sa spécificité.

En termes claire, les concepts connexes sont ceux qui ont des liens avec ceux contenus dans le sujet d'étude, leur compréhension est également nécessaire dans les investigations, menées par un chercheur. C'est dans cet ordre d'idées que les concepts ci-dessous ont été définis :

1. Station-service en milieu ouvert

Une station-service est constituée de trois zones principales, la zone de distribution, la zone de dépotage et la zone de boutique et de caisse. Toutes ces zones sont situées en surface. Pour des amples informations, il faudra comprendre que :29(*)

La zone de distribution correspond à une zone de roulage où les usagers viennent s'approvisionner en carburant et est composée de différentes bornes de distribution permettant le service de carburant en simultané.

La zone de dépotage, quant à elle, permet d'effectuer le remplissage des cuves de carburant par camion-citerne. Dans certains cas, cette zone peut se retrouver confondue à la zone de distribution, c'est-à-dire que le dépotage de camions citerne se fait au même endroit que le remplissage du réservoir de l'usager (par exemple, stations-service en milieu urbain).

Les hydrocarbures et autres matières sont conservés dans un réservoir de capacité limitée (au maximum 720 litres) qui doit être vidangé régulièrement. Si celui-ci venait à être plein, un obturateur d'afflux s'actionnerait automatiquement bloquant tous les effluents. Ceux-ci se déverseraient alors dans la cuvette de rétention si elle existe ou resteraient dans les tuyauteries et en surface au niveau de la zone de distribution et de dépotage si l'afflux est trop important.

Les cuves contenant le carburant sont, comme le décanteur, enterrées et reliées par des canalisations d'une part, aux postes de dépotage et d'autre part, aux différentes bornes de distribution. Ces cuves peuvent être de capacités variables et soit d'un seul tenant, soit séparées en deux (par exemple, deux sous-réservoirs de 40 m3 et 20 m3 constituant une cuve au total de 60 m3). Chaque cuve (ou sous-réservoir) possède une évacuation sous forme d'évents situés à l'air libre et en partie haute. Chaque évent est propre à un seul et même type de carburant. Par ailleurs, la plupart des cuves et des canalisations contenant le carburant sont maintenant équipées d'enveloppe double peau avec présence d'un produit anti-gel entre les deux enveloppes. Ce système permet de vérifier par mesure de la quantité d'anti-gel, s'il y a présence ou non d'une fuite (corrosion, glissement de terrain...) et d'intervenir sans risque de pollution des sols par les hydrocarbures.30(*)

De plus, afin de mesurer la quantité de carburant présent dans chaque cuve, un jaugeage par pige s'effectue ponctuellement au niveau des trous d'homme situés au-dessus des cuves. Pour une mesure en continu, des jauges électroniques existent.

Concernant la distribution de carburant, les bornes sont équipées soit de pompes à aspiration situées dans la borne, soit de pompes à refoulement immergées dans les cuves. Les bornes avec pompe à refoulement sont obligatoirement munies à leur base de clapets de sécurité qui sont sensés se fermer en cas d'arrachement de l'appareil de distribution.

Les pompes à aspiration fonctionnent seulement par actionnement du pistolet de distribution.

En cas d'accident, ce système est plus fiable que celui avec pompe à immersion (voir accidentologie). Par exemple, pour la société TOTAL, 48 stations-service sur plus de 4000 environ sont encore équipées d'un système à pompe à refoulement.

Enfin, dans une station classique, les systèmes de prévention et de protection contre l'incendie sont les suivants :

- arrêt de la distribution par système manuel dit « arrêt coup de poing »,

- extincteurs portables à poudre et

- produits absorbants (sable ou autres).

La zone de boutique et de caisse où s'effectuent toutes les tâches administratives et comptables de la station-service.

2. Station-service en milieu confiné

A noter que, pour une autre station en milieu confiné, la configuration et l'organisation pourraient être différentes.

Tout d'abord, les cuves simple peau situées au niveau -3 d'une capacité de 10 m3 sont contenues dans des fosses stratifiées et floquées avec un revêtement coupe-feu 2 h. Les canalisations d'amenée de carburant sont, quant à elles, à double enveloppe mais sans présence de fluide dans l'espace annulaire car les canalisations descendent vers les cuves. C'est aussi pourquoi la détection de vapeurs se fait au niveau des trous d'homme des cuves (vapeurs d'hydrocarbures plus lourdes que l'air). Le remplissage des cuves est effectué par dépotage de camion-citerne au niveau de la voie publique (niveau 0). Il n'existe aucune zone spécifique dédiée au dépotage et donc au stationnement du camion.

Les canalisations de carburant qui sont floquées par un revêtement coupe-feu 2h remontent vers les appareils de distribution situées au niveau -1. Le système de pompe de distribution est mixte c'est-à-dire pour les cuves peu éloignées de la zone de distribution, le système est à aspiration ; par contre, pour les cuves situées au niveau -3, il est à immersion.

Concernant les systèmes de sécurité, au niveau des îlots, existent des détecteurs de gaz en partie basse et des actionneurs d'extracteurs fonctionnant tels que :

- lorsque la concentration de gaz atteint 20 % de la LIE, les extracteurs se mettent en marche à faible débit ;

- lorsque la concentration de gaz atteint entre 20 et 40 % de la LIE, les extracteurs se mettent en marche à fort débit ;

- lorsque la concentration de gaz atteint plus de 40 % de la LIE, une coupure automatique de la distribution se produit.

Au-dessus des appareils de distribution, sont installés des éclairages de sécurité vis-à-vis d'une atmosphère explosible et des sprinklers à poudre et à eau. Lorsqu'un fusible présent au niveau des îlots atteint 70 °C, la distribution de carburant se coupe et les systèmes d'extinction automatiques se déclenchent dans l'ordre suivant :

- dans un premier temps, le sprinkler à poudre ;

- dans un second temps, au bout d'une minute, le sprinkler à eau.

Dans l'arrière-boutique, différentes mesures et alarmes sont également visualisées : - un jaugeage électronique du niveau de remplissage des cuves,

- une mesure de la LIE faite au niveau des fosses et des regards,

- une alarme concernant le remplissage du séparateur d'hydrocarbures,

- une alarme provenant du dépotage en cas de problème (appel du camionneur par appareil téléphonique autonome et antidéflagrant).

Lors des inspections, il peut être demandé des essais de déclenchement de sprinklers au niveau des cartouches de CO2 ou des essais avec aspersion de poudre par les têtes de sprinklers. Certains inspecteurs rapportent que dans certains cas, les têtes de sprinklers ne se sont pas déclenchées et que la poudre n'a donc pas été éjectée. En effet, il peut arriver qu'un bouchon de poudre se forme et bloque tout le système d'éjection.

3. Service public

Le service public peut être défini à titre de première approche comme l'activité d'une collectivité publique visant à satisfaire un besoin d'intérêt général.31(*)Cette définition cependant ne rend pas compte des hypothèses de plus en plus nombreuses dans lesquelles un service public est géré par une personne privée.

Aussi bien convient-il de la préciser en définissant le service public comme une activité d'intérêt général exercée par une personne publique ou par une personne privée sous le contrôle d'une personne publique.

J. François LA CHAUME donne deux sens du service public :32(*)

Au sens organique : Le service public est une partie, une composante, de l'appareil Administratif de l'Etat ou des collectivités territoriales et c'est ce sens que l'on retrouve lorsque l'on fait, par exemple, référence au service public des postes en considérant ses agents, ses moyens, ses matériels, des ramifications à travers le pays.

Au sens matériel : Il s'analyse en mission, donc une activité d'intérêt général relevant de façon plus ou moins étroite d'une personne publique.

4. Politique publique

Yves Mény et Jean-Claude Thoenig, dans leur ouvrage « Les Politiques Publiques », nous proposent une autre définition : programme d'action gouvernementale dans un secteur de la société ou dans un espace géographique.33(*)

Ensuite ces auteurs donnent le trait qui caractérise une politique publique. Selon eux toute politique publique doit avoir : Un contenu principalement constitué des ressources à mobilisées et des résultats ou des produits que ces ressources génèrent.

De notre part la politique publique est la réponse trouvée à un problème public, bénéfique à la population.

La politique publique joue un grand rôle dans l'administration publique, celui d'élaborer le problème.

Plus concrètement, élaborer une politique publique c'est mettre sur pied une organisation, un cadre de concertation, dans un domaine donné de la vie en vue d'atteindre les objectifs escomptés cependant il faut noter que toute politique publique est toute élaboration de politique publique est soumise à un principe directeur.

Ce principe directeur constitue ce qu'on appelle les étapes par lesquelles passe l'élaboration de politique publique ; à savoir : émergence des problèmes publics, identification des problèmes publics et l'inscription de problèmes publics sur l'agenda.

Section 2. Théorie explicative

La théorie est l'ensemble de règles, de lois systématiquement organisées, qui donnent l'explication d'un grand nombre de faits.34(*)

Pour une approche plus précise de la notion de théorie scientifique, on peut se référer à la définition qui a été proposée par Raymond Aron cité par J.L Loubet lorsqu'il définit une théorie comme "un système hypothéticodéductif constitué par un ensemble de propositions, dont les termes sont rigoureusement définis, élaborés à partir d'une conceptualisation de la réalité perçue ou observée". Il s'agit en effet d'idées, car toute théorie est le fruit d'une abstraction, d'une conceptualisation qui tend à formuler, en la simplifiant, une représentation de la réalité. D'autre part, la théorie est aussi un système, en ce sens que les idées sont formulées avec un souci de coordination, de cohérence, d'articulation logique, en tentant d'ordonner l'ensemble autour d'un noyau central unificateur.35(*)

Pour nous, une théorie est un système de concepts qui donne une explication d'ensemble de la connaissance. Autrement dit, c'est un système conceptuel organisé sur lequel est fondée l'explication d'un ordre de phénomènes. Elle a pour mission, de tracer le cadre conceptuel dans lequel les données relevant de l'observation ou de l'expérimentation peuvent être traitées avec pertinence. C'est la théorie qui organise et oriente toute la recherche.

C'est ainsi que la méthode fonctionnelle que nous avons opté dans le cadre de ce travail nous conduit à nous situer dans la théorie fonctionnelle pour expliquer le phénomène sous examen.

Le fonctionnalisme est, comme l'indique son nom, une théorie qui s'articule autour du mot fonction qui revête plusieurs sens. « Le fonctionnalisme procède de la théorie selon laquelle tout élément du social est solidaire de tous les autres, n'agit et ne comprend que dans la totalité socio-culturelle au sein laquelle il remplit une fonction qui est, du reste, sa raison d'être »36(*). En d'autres termes elle est une théorie sociologique qui vise à comprendre la manière dont la société parvient à maintenir sa cohésion.

La diversité des explications autour du fonctionnalisme a donné lieu au fonctionnalisme absolu et fonctionnalisme relativisé.

Le fonctionnalisme absolu représenté par Malinowski suppose que « chaque société forme un tout structurel et intègre, caractérisé par une culture originale ; et ce qui fait l'originalité de chaque culture, c'est l'arrangement particulier qu'on y trouve entre les parties, c'est la place qu'y occupe chaque élément et la façon dont tous les éléments sont reliés entre eux ». En cherchant à comprendre pourquoi tel ou tel élément social remplit telle ou telle fonction, Malinowski conclut, après analyse et investigation, que chaque élément de la société remplit une fonction pour répondre à un ou plusieurs besoins.

Ainsi dans le cadre de notre étude, nous optons pour le fonctionnalisme relativisé de Robert King Merton. Il a mis en place les postulats suivants :

1. Le principe de fonctionnalité : qui considère qu'un élément peut être fonctionnel pour certains secteurs de la société et pas pour d'autres (en particulier dans les sociétés complexes). L'Etat congolais dans sa globalité, en faute de ses pouvoirs extraordinaires entendus ne peut rien faire de lui-même, sa force provient de ces organes institutionnels où l'on trouve des agents qui gèrent ses biens. C'est pourquoi l'Etat congolais a confié au ministère de l'Aménagement du Territoire, Urbanisme, Habitat, Infrastructures, Travaux Publiques et Reconstruction le pouvoir afin de contrôler et gérer son secteur de l'urbanisation. Pour rappel le ministère de l'Aménagement du Territoire, Urbanisme, Habitat, Infrastructures, Travaux Publiques et Reconstruction a les attributions suivantes37(*):

· Aménagement de l'espace urbain en matière d'urbanisme et d'habitat ;

· Gestion et administration du patrimoine immobilier relevant du domaine privé de l'Etat ;

· Etude et promotion des matériaux de construction locaux ;

· Mise en oeuvre du plan national d'habitat ;

· Police de règles de l'urbanisme et habitat ;

· Apport d'une assistance technique permanente à l'auto-construction ;

· Développement et promotion de la construction des établissements humains ;

· Etude et promotion des organismes financiers et banques d'habitat en collaboration avec le Ministère ayant les finances dans ses attributions ;

· Elaboration des normes en matière de construction des établissements humains ;

· Agrément d'agences et courtiers immobiliers ;

· Promotion des logements sociaux.

2. Le principe de dysfonctionnel : suivant lequel tout élément du système remplit une fonction, en notant que certains peuvent n'en remplir aucune et être afonctionnels et d'autres être même dysfonctionnels, c'est-à-dire gêner ou empêcher l'adaptation du système.

Les autorités politico-administratives du pays ont le devoir de protéger la population contre les dangers lien aux stations qui sont à proximités avec les maisons, les écoles, les hôpitaux etc. Il faut signaler que le non-respect des normes en matière de construction amène le dysfonctionnent dans la ville de Lubumbashi, car on implanter les stations-services n'importe où en oubliant qu'il y a les retombées négatives sur la vie de la population.

3. Le principe de substitut fonctionnel : stipule que certaines fonctions peuvent être remplies alternativement ou successivement par des éléments très différents soit dans le temps, soit d'une société à l'autre. En République démocratique du Congo, le processus de l'urbanisation revient aux attributions du pouvoir politique par le truchement au niveau national du ministère de l'Aménagement du Territoire, Urbanisme, Habitat, Infrastructures, Travaux Publiques et Reconstruction, et dans la ville de Lubumbashi par le ministère provincial des infrastructures et la division provinciale de l'urbanisme et habitat. A cela nous pouvons encore ajouter quelques acteurs sociaux qui peuvent jouer ce rôle de substitut fonctionnel :

· Les associations : elles peuvent sensibiliser leurs membres sur les normes urbanistiques.

· Le monde universitaire : centre de recherches, organisation de groupes de réflexion, production d'études en tous domaines, ... Tout ceci peut influencer le comportement des agents oeuvrant dans le secteur de la vente de carburant sur la politique de l'implantation des stations-services.

· Les médias : leur rôle est considérable. Ils peuvent, par leur intérêt pour une cause et le relais qu'ils lui apportent, rendre ou non un problème public. Ils participent énormément à la sensibilisation de l'opinion publique.

· Les gouvernements : par leur volonté d'agir ou pas, ils sont évidemment un acteur primordial.

4. Le principe de fonction manifeste : dont les conséquences sont conscientes, objectives, comprises et voulues par les participants, car elles contribuent à l'ajustement ou l'adaptation du système, c'est-à-dire c'est l'autorité politique qui doit règlementer le processus de l'urbanisation et l'implantation des stations-services. En agissant de la sorte, l'Etat remplit la fonction manifeste à trouver la règlementation. Cette fonction est donc voulue et acceptée par les participants du système social congolais.

5. Le principe de fonction latente : dont les conséquences ne sont ni comprises ni voulues consciemment par les acteurs sociaux. Cependant, lorsque l'Etat ne remplit pas correctement ses fonctions, il s'agit alors de la fonction latente. Celle-ci n'est pas voulue et acceptée dans la société.

Lorsqu'il se constate du désordre en rapport avec l'implantation des stations-services, ceci dénote la faiblesse du pouvoir public à la survie des mesures et lois qui règlementent ce secteur.

Conclusion partielle

Au terme de ce premier chapitre consacré au cadre théorique et définition des concepts de base de ce travail. Deux grandes sections ont constitué l'essentiel de ce chapitre.

La première section a porté sur la définition des concepts de base et connexe du sujet. Nous avons circonscrit la portée et l'acception des concepts fondamentaux et connexes du travail, définit tour à tour en partant de : pouvoir, public, pouvoirs publics, prolifération, station-service, politique publique, service public etc.

La deuxième section a porté sur cadre théorique du sujet de ce travail dans le but avoué d'expliquer un seul problème précis d'intégrer ou de rendre crédible notre recherche dans l'ensemble de la communauté scientifique. Pour ce faire, nous avons, ainsi, construit ce cadre théorique grâce à la théorie fonctionnelle pour expliquer le phénomène sous examen. Ceci nous a permis d'éviter les controverses sur la théorie et les concepts clés qui correspondent à notre entendement en vue d'éclairer notre travail.

Chapitre II : PRESENTATION DE LA VILLE DE LUBUMBASHI

Il est vrai que chaque recherche s'effectue dans un milieu donné, c'est-à-dire avant la confirmation ou l'infirmation des hypothèses, il est demandé à tout chercheur d'organiser une descente vers le lieu de récolte des données. C'est ainsi que le présent travail ne dérogera pas à cette évidence.

Comme signaler au début de notre étude, nos recherches sont effectuées dans la ville de Lubumbashi.

1. Histoire de la ville de Lubumbashi

Lubumbashi est une ville crée suite à la colonisation ex NIHILO, elle ne résulte pas de la transformation d'un ou de plusieurs villages préexistants. Elle est née de l'industrie minière par la volonté de l'union minière du haut Katanga d'implanter à cet endroit sa première usine pour le traitement du cuivre près de la rivière Lubumbashi.

Souvent abrégée en « E'VILLE », la ville fut renommée Lubumbashi en 1965. Elle fut aussi la capitale de l'éphémère Etat autoproclamé du Katanga (1960-1963) né sous l'impulsion de moise TSHOMBE. A sa création la ville fut baptisée Elisabeth ville, en hommage de la reine Elisabeth de Belgique et fut reconnue officiellement par l'ordonnance N° 298/Aimo, juin 1941 du gouverneur WANGERMEE.38(*)

Les origines de Lubumbashi sont donc à la fois économiques et politiques. Du nom de la rivière qui la traverse, Lubumbashi revêtit très vite après sa création un caractère métropolitain.

Première ville située le long du chemin de fer en provenance du sud au continent africain, Lubumbashi continue à jouer le rôle de centre de redistribution de divers produits importés pour la province du haut-Katanga et celle du Maniema.

2. Situation géographique

Lubumbashi est située au Sud de la république démocratique du Congo et de la province du Haut-Katanga, elle se trouve à 1230 m d'altitude, entre 11,20' et 12' de latitude et entre 27', à 10' et 27 de longitude. Elle est limitée au nord par KASAPA, KIMBEMBE et KAWAMA à 15 km de la route LIKASI dans la commune annexe, au sud par le quartier KALEBUKA et KASUNGAMI dans la commune annexe et à l'est par le quartier NAVIUNDU, MANOA et rivière KAMASAKA. Elle est ceinturée par la commune annexe du nord au sud et à l'ouest, elle est limitée par le territoire de KIPUSHI. La température moyenne est de 20°C tandis que les températures les plus basses atteignent 15,8°C en moyenne, mais pouvant descendre jusqu'à 10°C au mois de juillet. Les températures les plus hautes sont de 22,5°C, en moyenne pouvant monter à 38°C au mois d'octobre.39(*)

La ville de Lubumbashi est divisée en sept communes dont une rurale : commune Annexe (rurale), Kamalondo, Kampemba, Katuba, Kenya, Lubumbashi et Ruashi. La ville de Lubumbashi est ceinturée par le territoire de Kipushi à tous les points cardinaux.

2.1. Climat

A Lubumbashi, la saison pluvieuse est humide et couverte, la saison sèche est dégagée dans l'ensemble et le climat est chaud tout au long de l'année. Au cours de l'année, la température varie généralement de 9 °C à 34 °C et est rarement inférieure à 7 °C ou supérieure à 36 °C.

En fonction du  score touristique, le meilleur moment de l'année pour visiter Lubumbashi pour les activités estivales est de fin avril à mi-septembre.

2.2. Température

La saison très chaude dure 1,9 mois, du 10 septembre au 6 novembre, avec une température quotidienne moyenne maximale supérieure à 32 °C. Le jour le plus chaud de l'année est le 7 octobre, avec une température moyenne maximale de 34 °C et minimale de 18 °C.

La saison fraîche dure 7,3 mois, du 18 décembre au 27 juillet, avec une température quotidienne moyenne maximale inférieure à 27 °C. Le jour le plus froid de l'année est le 3 juillet, avec une température moyenne minimale de 9 °C et maximale de 25 °C.

Ø Pluie

Pour montrer la variation au cours des mois et pas seulement les totaux mensuels, nous montrons l'accumulation de pluie au cours d'une période glissante de 31 jours centrée sur chaque jour de l'année. Lubumbashi connaît des variations saisonnières extrêmes en ce qui concerne les précipitations de pluie mensuelles.

La période pluvieuse de l'année dure 7,0 mois, du 3 octobre au 4 mai, avec une chute de pluie d'au moins 13 millimètres sur une période glissante de 31 jours. La plus grande accumulation de pluie a lieu au cours des 31 jours centrés aux alentours du 30 décembre, avec une accumulation totale moyenne de 229 millimètres.

La période sèche de l'année dure 5,0 mois, du 4 mai au 3 octobre. La plus petite accumulation de pluie a lieu aux alentours du 1 juillet, avec une accumulation totale moyenne de 0 millimètre.

Ø Soleil

La longueur du jour à Lubumbashi ne varie pas beaucoup au cours de l'année, restant à 48 minutes de 12 heures tout au long de l'année. En 2018, le jour le plus court est le 21 juin, avec 11 heures et 26 minutes de jour ; le jour le plus long est le 22 décembre, avec 12 heures et 49 minutes de jour.

2.3. Hydrographie

Les principaux cours d'eaux de Lubumbashi sont : Kafubu, Kampemba, Karavya, Lubumbashi, Luano, Navyundu et Ruashi. Végétation : en général, la végétation dans toute la périphérie de la ville de Lubumbashi est la savane-boisée parsemée de quelques galeries forestières dans le Nord. Certaines des espèces d'arbres sont aussi à compter parmi la végétation, notamment : Albizzia, Acacia auriculoformis, Jacarandas filaos, Acacia siamea, Acacia fliribunda, Melia, Spectabilis, Flamboyants, Sapins, pins, certains arbres fruitiers, etc.

Sol : sol alluvionnaire, sablo-argileux et limon-argileux ; provenant des roches du Katanguien.

3. Situation démographique

La croissance démographique et spatiale urbaine s'est amplifiée au cours des dernières décennies. La superficie actuelle de la ville est de 74.700 hectares (non totalement urbanisés). A sa création, Lubumbashi comptait 6000 habitants ; ce nombre a augmenté pour atteindre 16.000 en 1923 sur 370 hectares. En 1957, la population de la ville passe alors à 173.000 habitants qui occupent 22 km2. En 1984, l'agglomération couvre 7.100 hectares, l'espace résidentiel s'étend sur 5.900 hectares environ et le total de la population atteint 560.000(Bruneau 1985 : 55). D'après le recensement du dernier trimestre de l'an 2001, la population lushoise est évaluée à 1.200.000 habitants.40(*) Cette population occupe une surface urbanisée de 141.584.971,65m2.41(*)

Lubumbashi, métropole aux activités économiques diverses, est la deuxième ville de la République Démocratique du Congo. Elle entretient beaucoup d'échanges avec certaines provinces du pays. Elle est aussi cependant tournée économiquement vers l'Afrique Orientale et Australe.

Jusqu'il y a une vingtaine d'années, la ville était construite selon une structure polynucléaire nettement visible. Mais depuis les années 80, les marécages, champs de bois et autres terrains non propices ont été envahis par des constructions anarchiques, cimentant les noyaux pour en faire un continuum habité. Cette façon de « faire la ville » a donné lieu à une mosaïque de quartiers. Bruneau (1987) découpe l'espace lushois en trois catégories de quartiers homogènes : les quartiers de la ville moderne, les quartiers d'habitat populaire et les quartiers d'auto-construction ou d'extension. Ce découpage s'est fait suivant la forme de l'habitat et le contenu socio-économique.42(*)

Les quartiers de la ville moderne couvrent la grande partie de l'ancienne ville blanche. Ils comprennent le premier quadrilatère au sein duquel se trouve le centre des affaires, le quadrilatère complémentaire qui s'échappe vers le septentrion et l'occident et que prolongent les banlieues, ainsi que (vers l'orient) les Quartiers Bel Air I et II ainsi que le Quartier Industriel. Ces quartiers possèdent la quasi-totalité des équipements commerciaux et industriels.

Les quartiers d'habitat populaire (Kamalondo, Kenya et Katuba), auxquels on associe la cité planifiée de la Ruashi ont été créés pour loger une masse des travailleurs. La puissance publique avait réalisé dans ces quartiers ses équipements collectifs plus ou moins bons et suffisants. Ces quartiers sont populaires par un indice d'occupation du sol élevé, à la mesure de la densification du peuplement.

Face à une demande restée toujours élevée par rapport à l'offre dans le domaine du logement, les terrains jouxtant les aires urbanisées ont été construits anarchiquement par les habitants. Ces quartiers défient toutes les normes urbanistiques et sont appelés quartiers d'extension. Ils sont dépourvus d'équipements collectifs.

4. Secteurs d'activités économiques

L'économie lushoise est caractérisée par l'exploitation des produits miniers l'importation des denrées alimentaires et des biens de luxe, le transport en commun ainsi que la fabrication locale des certains produits manufacturés. On enregistre également dans la ville de Lubumbashi, mais en nombre limité, des industries agroalimentaires, des usines textiles, une brasserie, des limonadières, etc. Il est facile de visualiser l'arsenal d'activités qui se déroulent à Lubumbashi en les regroupant en différents secteurs.

4.1. Secteur minier

Elle est appelée capitale cuprifère à cause des richesses du sous-sol que la ville renferme, principalement le cuivre. Et même l'histoire nous apprend que la GECAMINES contribuait, avant qu'elle soit mis à genou par la crise et la mégestion, dans la formation du PIB dans une large mesure. Elle occasionnait, grâce à l'exportation, des entrées des devises au pays.

Cette ville est aussi qualifiée de capitale économique suite à sa position au sud du pays. Elle permet, en cette qualité, l'exportation à moindre coût des produits miniers et l'importation des produits de luxe et des denrées alimentaires. Ainsi, la ville peut être alimenté, à des coûts faibles en produits susmentionnés provenant des pays australs via la ville de Lubumbashi cela en cas de pénurie. Dans ce secteur nous retrouvons les entreprises d'extraction. Elle transforme les minerais en vue de les exploiter sans pour autant les raffiner. Lubumbashi est le siège de plusieurs grandes sociétés congolaises et à capitaux étrangers, la Gécamines, Ruashi Mining et KICC (Metorex Group compagnies), Anvil Mining sprl (Mawson West RDC), Société de Traitement du Terril de Lubumbashi (STL), TenkeFungurume Mining. La ville de Lubumbashi constitue un grand centre de consommation et d'échanges (locaux et internationaux) des produits manufacturiers, et est ouverte à tous les coins tant par route, par chemin de fer que par air.43(*)

4.2. Principaux opérateurs économiques

Hyper-psaro, Jambo Markt, Liberty, Ma Maison, Manohah, Megastore. Environs 10000 opérateurs économiques sont recensés dans la ville de Lubumbashi. Ces opérateurs économiques font la vente des produits importés venant d'Europe, Asie, Amérique et des pays d'Afrique Australe, notamment la Zambie, l'Afrique du Sud ou encore la Tanzanie. Plusieurs d'entre eux sont localisés dans la commune de Lubumbashi (plus de 5000 opérateurs économiques).

4.3. Principales activités des PME/PMI

Manufacture, agriculture, élevage, infrastructures. La plupart des PME de Lubumbashi exercent les activités manufacturières. Parmi les industries manufacturières de la ville, il y a lieu de citer : Katanga plastic, Sasa SARL, Relacom, Chipita, Ghandourindustrycosmetic, Aerathem SARL, Katanga mousse, ...

4.4. Secteur agricole

A Lubumbashi nous distinguons deux sortes d'agricultures à savoir l'agriculture traditionnelle et l'agriculture moderne.

L'agriculture traditionnelle, quant à elle fournit la nourriture à la population en générale et aux paysans en particulier dans un système d'autoconsommation cette forme d'agriculture est caractérisée par l'application des techniques agricoles rudimentaires et archaïques.

L'Agriculture moderne : quant à elle, fournit sa production non seulement à la consommation de la population, mais aussi au commerce. Elle approvisionne en matière première les industries d'aval dites « industries agroalimentaires ».

Toutefois, l'agriculture demeure l'activité principale de la RDC souligne la Banque Centrale.44(*)

La colonisation avait favorisé les cultures commerciales et industrielles destinées à l'exploitation au détriment des cultures de consommation locale. Ce qui vient d'être dit justifie le développement du secteur agricole moderne par rapport au secteur agricole traditionnel. Cette situation est à la base de l'insécurité alimentaire croissante.

A Lubumbashi, les industries agricoles sont nombreuses et variées : les minoteries de maïs, de manioc, de froment, et de raisin, des huileries, des savonniers, des usines textiles, des brasseries, des limonadières, des scieries, ...

Aujourd'hui, l'agriculture accuse une crise profonde de laquelle résulte une réduction sensible de la contribution de ce secteur dans l'ensemble économique. La production agricole est devenue insignifiante, ne pouvant pas satisfaire le besoin en alimentation de la population. D'où l'accentuation de la dépendance alimentaire de l'étranger.

Petit commerce (50%), Exploitation minière (25%), Agriculture urbaine (maraîchage) (22%), Elevage (3%) Lubumbashi est un grand centre commercial où près de 50% de la population survivent principalement grâce aux petits commerces. Par ailleurs, la ville de Lubumbashi, étant essentiellement minière, environs 25% de la population travaillent dans les industries minières. L'agriculture urbaine, principalement la production de légumes est réalisée par 22% de la population urbaine. Un petit nombre de la population (3%) survit grâce à l'élevage (surtout l'élevage des poulets de chair).

5. Equipements sanitaires, scolaires, et religieux

5.1 Situation sanitaire

Dans le domaine sanitaire, la hiérarchie des équipements va des grands hôpitaux de référence aux dispensaires. Cependant les centres de santé et les dispensaires sont les plus nombreux et se retrouvent disséminés sur l'ensemble de la ville. La ville de Lubumbashi dispose de 610 structures de santé (soient 52 Hôpitaux et 558 Centre de santé) répartis dans 11 Zones de santé localisées dans différentes communes de la ville : ZS Lubumbashi, ZS Kampemba, ZS Katuba, ZS Kenya, ZS Kisanga, ZS Kowe, ZS Kamalondo, ZS Mumbunda, ZS Ruashi, ZS Tshamilemba et ZS Vangu. Parmi ces zones de santé, 2 zones de santé sont spéciales ; l'une est de la Police Nationale Congolaise (ZS Kowe) et l'autre est militaire (ZS Vangu). Par ailleurs, hormis la ZS Kowe, chaque zone de santé comprend au moins un hôpital général de référence qui offre toutes les interventions du PCA.45(*)

En outre, elle dispose d'un très grand hôpital de la province, attaché à la zone de santé de Lubumbashi, l'hôpital général provincial de référence Jason Sendwe (dit Hôpital Sendwe).

Etant le plus grand hôpital de la province, Sendwe reçoit des patients venant de plusieurs localités, régions et HGR. Avant l'indépendance de la RDC, l'hôpital Sendwe accueillait également des malades provenant des pays de l'Afrique Australe qui désiraient se faire soigner à Lubumbashi.  L'hôpital général provincial de référence Jason Sendwe a une capacité d'accueil de 1200 lits. L'hôpital fonctionne avec 75 médecins et 176 infirmiers (disponibles) offrant les services suivants : la chirurgie, la médecine interne, la pédiatrie, la gynéco-obstétrique, la neuropsychiatrie, l'anesthésie, la réanimation, la dentisterie, la dermatologie, l'ophtalmologie, l'otorhinolaryngologie (ORL), le laboratoire, la radiologie, l'échographie, ...

5.2. Situation éducative

Les écoles sont tenues dans divers bâtiments allant de plus beaux aux plus délabrés. Ces équipements sont présents dans toutes les communes. Et comme pour les logements, ce sont les habitants qui érigent les écoles. L'administration publique ne dispose que les écoles construites avant l'indépendance ou sous le régime de Tshombé, dont certaines présentent une dégradation des bâtiments et des locaux.

La ville de Lubumbashi compte 2550 écoles dont :

Ecoles maternelles : 534 écoles

Ecoles primaires : 1180 écoles,

Ecoles secondaires : 836 écoles.46(*)

Quant à l'enseignement supérieur, la ville de Lubumbashi est dotée de plusieurs instituts supérieurs (privés et officiels) et d'une université officielle qui est l'université de Lubumbashi (UNILU). La ville regorge : 16 universités, 25 instituts supérieurs. Environs 41 établissements d'enseignement supérieur et universitaire sont répertoriés dans la ville de Lubumbashi. Ils fonctionnent essentiellement avec les filières suivantes : Sciences sociales, Sciences économiques, droit, Sciences agronomiques, médecine vétérinaire, polytechnique, lettres et Sciences humaines, théologie, criminologie, tourisme et hôtellerie, techniques médicales, démographie, informatique de gestion, Sciences commerciales, Santé publique, Sciences, techniques appliquées, etc.47(*)

Concernant les édifices religieux, on assiste à travers la ville à une prolifération des églises et des sectes religieuses. Ces assemblées se tiennent dans des grands bâtiments et même dans des hangars.

6. Equipements socioculturels, récréatifs et judiciaires

Les équipements socioculturels sont peu nombreux sur l'ensemble de la ville. La grande salle de cinéma « Betamax », les bibliothèques, les grands hôtels sont encore une fois situés dans la commune Lubumbashi. Cependant la ville est pleine des petits cinés, des bars et des petits hôtels.

Lubumbashi étant une ville cosmopolite, plusieurs langues y sont parlées suite à la présence de personnes de différentes tribus et/ ou nationalités. A part le français, le swahili constitue la langue majoritaire de la ville de Lubumbashi. Il est parlé par presque tous les habitants de la ville.

La ville est dotée de plusieurs institutions civiles, militaires et policières, chargées de gérer les matières relatives à la sécurité et à l'ordre public. Les grandes institutions telles que le parquet, la cour d'ordre militaire, l'ANR, l'Etat major ville sont situées dans la commune Lubumbashi. Seules les instances d'échelon inférieur à celui de la ville ou du district sont implantées à travers les communes.48(*)

7. Situation politico-administrative de la ville

La préoccupation majeure dans ce point est d'étudier les institutions politico administratives qui sont mise en place dans la ville de Lubumbashi pour son fonctionnement et son organisation dans les soucis de la réalisation de l'élément sans lequel le chao s'installe c'est-à-dire l'intérêt général.

Etant donnée que la politique est l'art de gouverneur, de diriger qu'il convient de signaler que la politique de la ville de Lubumbashi est dirigée par la mairie qui est une entité décentralisée dotée d'une personnalité juridique qui la rend sujet de droit et des obligations pour mieux fonctionner, la mairie doit mettre en place une organisation efficace et durable tendant à assurer la pleine satisfaction des aspirations de la population de la ville de Lubumbashi.

La ville de Lubumbashi est dirigée par un maire titulaire, il est nommé par l'ordonnance loi du président de la République, secondé par un maire adjoint qui est nommé dans les mêmes conditions que le maire titulaire par le président de la République. Dans l'exercice de sa mission le maire adjoint doit aussi avec le consultant du maire et le chef de division.

Le Maire actuel est le 27eme Maire de la ville de Lubumbashi dont voici les noms de ces prédécesseurs :

Identités

Année et mandat

1

MWEPU BONIFACE

1960-1964

2

DISSASSE INASHIKE GÉRÔME

1964-1966

3

KATONKA USENI BERNARD

1966

4

ASSUMANI BUSANYA LUKILA DELY

1966-1968

5

LIHAU KOMPANYI

1968-1969

6

KILANGA KUFI JOSEPH

1969-1970

7

MANKWE FÉLIX

1970

8

KONDE VILA KIKANDA

1970

9

IKOLO WONDAGELA

1970-1972

10

KANIAA NIANGI VÉRONIQUE

1972-1973

11

MPAMBIA MUSAJA BEKAJA

1973-1974

12

DIKETELE BUISI MABIA

1974-1977

13

NZITA PUATA DIMAVAMBU

1977

14

COLONEL FARIALA EUTSHA

1977-1978

15

BOSCO MAKOLO JIBIKILAYI

1978

16

MVUMA NGETI MFUSUKILA

1978-1979

17

MAKOLO MATAMBA MUFUL

1979-1981

18

KOYAGIALO NGBASETE GERENGBO

1982-1984

19

LUFUNISABO BUNDOKI

1985-1986

20

BASEMBE EMINA

1986-1987

21

MASTAKI NYEMBO WA BAZILA MPUKU

1987-1991

22

MULUNGA KABWESESEYA

1991-1996

23

SAMUTELA NDONGA

1996-1997

24

KASEBA MAKUNKO FLORIBERT

1997-2009

25

MARIE GRÉGOIRE TAMBILA SAMBWE

2009-2011

26

JEAN OSCAR SANGUZA MUTUNDA

2011-2018

27

LUBABA BULUMA GUYLAIN (en suspension)

2018 à nos jours

28

KALOMBO MWEMA LAURIANE (maire intérimaire)

Janvier 2022 à nos jours

Après ces deux autorités, vient ensuite en troisième position les chefs de division. Celui-ci est administratif numéro un de la ville, il est plus sédentaire c'est celui qui assure la direction de l'appareil administratif de la ville, il est donc le centralisateur de toute l'administration de la ville.

La ville de Lubumbashi comprend sept communes (: Commune de la Katuba, de la Kenya, de la Ruashi, de Kampemba, de Lubumbashi, de Kamalondo et commune Annexe) divisées chacune en quartier. Les communes sont chapeautées par les bourgmestres. Ils sont chacun d'eux nommés et révoqués par le pouvoir central ; car la constitution prenant l'organisation des élections urbaines ; municipales et locales pour le choix de la population elle-même ceux qui devaient diriger ces entités. Outre les bourgmestres ; les communes sont composées des chefs de bureau qui sont des responsables de l'administration communale.49(*)

A ce titre ils assurent la responsabilité du bon fonctionnement des ressources de l'État dans les communes et la bonne marche de l'administration de leurs entités. La ville de Lubumbashi est composée au total de 43 quartiers qui sont des simples subdivisions Administratives sans personnalité juridique qui, du reste sont dirigés par des chefs de Quartiers. Ces derniers sont nommés et révoqués par le gouverneur sur proposition du Maire de la ville. Les quartiers à leurs tours sont subdivisés en cellules qui englobent plusieurs rues de quartier et sont dirigés par des chefs de cellules nommés et révoqués par les bourgmestres.

8. La cartographie de la ville par rapport aux stations-services

Par manque d'une documentation c'est pourquoi cette cartographie imaginée représente seulement quelques stations-services de la ville de Lubumbashi qui sont en proximités. Il faut signaler que la ville de Lubumbashi possède plusieurs stations-services dans toutes les communes.

Conclusion partielle

Il a été question dans ce chapitre de présenter la situation historique, économique, géographique, socio-culturelle de la ville de Lubumbashi en général et de donner la cartographie de la représentation imagée des quelquesstations-services de la ville qui sont en proximités.

Chapitre III : POUVOIR PUBLIC ET PROLIFERATION DES STATIONS-SERVICES A LUBUMBASHI

La croissance numérique de la population de la ville de Lubumbashi est fonction de l'extension de ses quartiers dans l'espace. La consommation d'espace impose aux habitants la construction des maisons. La ville de Lubumbashi connaît aujourd'hui une concentration significative de la population. Les guerres qu'a connues notre pays ont occasionné le mouvement de la population des villages touchés vers les villes. La ville de Lubumbashi les a aussi accueillis. Les déplacés des guerres se sont installés en nombre considérable à la périphérie pour agrandir et gonfler cette ville.

Comme le souligne CHAPELIER, la ville de Lubumbashi était, à ses débuts, composée des quartiers juxtaposés et se différenciant par leur plan, leur destination, leur situation par rapport au centre50(*). La ville Européenne, correspondant à l'actuelle commune de Lubumbashi, était en zones commerciales, résistances et industrielles.

La vente de carburants est de plus en plus largement complétée par des ventes ou services annexes. La création de stations-service est presque exclusivement réalisée à l'initiative des grandes surfaces.

Ainsi, dans les lignes qui suivent, nous présentons quelques pistes des solutions pour limiter les conséquences de la prolifération des stations-services de carburant.

En effet, avant que nous puissions donner quelques mesures préventives, il est d'une grande importance d'étudier premièrement les causes de la prolifération des stations-services dans la ville de Lubumbashi et au regard de celle-ci, proposer des voies de sortie.

Ce chapitre a pour but de connaitre :

1. Les facteurs explicatifs de la prolifération des stations-services dans la ville de Lubumbashi ;

2. L'impact des stations-services sur la vie de la population ;

3. Les politiques publiques face à l'implantation des stations-service de carburant à Lubumbashi.

3.1. Les politiques publiques face à l'implantation des stations-service de carburant à Lubumbashi

On se demande si le gouvernement, dans les textes ou lois qui régissent les hydrocarbures a prévu celui relatif avec l'installation des stations de vente de carburant et de la gestion des bouteilles et autres récipients déchets émanant des hydrocarbures. Les déchets provenant des hydrocarbures devraient en principe constituer une gestion spécifique et particulière compte tenu de la grande dangerosité que présentent ces hydrocarbures.

Il faut signaler que les distributeurs de carburants sont dépendants des contraintes politiques, soit qu'elles résultent de modifications de la législation en vigueur. Plusieurs facteurs politiques et législatifs ont fait évoluer l'environnement des stations-services.

Voyons dans un premier temps l'évolution des règles en vigueur concernant la création d'une station-service :

Article1 :51(*) Toute personne désireuse d'entreprendre une promotion immobilière, une innovation urbaine, une construction ou un ouvrage de toute nature, en matériaux durables et selon les règles de l'art, sur toute l'étendue du territoire de la République Démocratique du Congo, notamment dans les entités urbaines, définies comme Chef-lieu de Province, comme Chef-lieu de District, et comme Chef-lieu de Territoire, ainsi que dans les juridictions administratives ayant statuts de Municipalité, de Cité, d'Agglomération, ou dans tout Centre Urbain et Semi-urbain peuplé d'au moins 20.000 habitants, est tenue d'obtenir au préalable, un permis de  construire auprès de l'Administration de l'Urbanisme et Habitat compétente selon la procédure établie dans le présent Arrêté, et par rapport au site d'oeuvre pour lequel la permission des travaux est sollicitée.

Article 4 :52(*)En République Démocratique du Congo, le permis de construire est délivré au nom de l'Etat :

a) Au niveau national :

Par le Ministre ayant en charge l'Urbanisme et Habitat ou son délégué, sur toute 1' étendue du territoire national, pour :

Tout immeuble à ériger pour le compte d'un Département ministériel, d'une Entreprise publique, d'un Etablissement public, d'un Service public de 1 'Etat, qui en fait la demande ;

- Tout immeuble à usage non résidentiel et ceux résidentiels de plus de deux étages ;

- Tout projet d'investissement relatif aux infrastructures immobilières, à une promotion immobilière, à une rénovation urbaine, à un ensemble immobilier de plus de cinq (5) hectares ;

- Un complexe industriel d'au moins un (1) hectare ;

- Un complexe hôtelier et/ou touristique, un hôtel, d'au moins 3 (trois) étoiles ;

- Un centre commercial d'au moins 5.000 m2 d'emprise au sol ;

- Un centre et un bâtiment d'affaires d'au moins 3.500 m2 d'emprise au sol ;

- Une station-service d'au moins 5 pompes ;

- Un édifice culturel pouvant contenir au moins 2.000 personnes ;

- Une salle de spectacle d'au moins 1.500 personnes ;

- Un complexe sportif d'au moins 7.000 spectateurs ;

- Un bâtiment éducatif d'au moins 500 personnes ;

- Un complexe hospitalier et sanitaire d'au moins 100 lits ;

- Une chancellerie et autres édifices consulaires ;

- Toute construction en hauteur, à divers usages telle que les pylônes, les tours, les châteaux d'eau, dépassant 12 mètres à partir du sol.

b) Dans les Provinces et la Ville de Kinshasa :

Par le Gouverneur de Province ou son délégué, sur toute 1' étendue de la province pour :

- Tout immeuble à usage résidentiel d'une superficie bâtie d'au moins 150 m2 d'emprise au sol ou à deux étages au plus ;

- Un ensemble immobilier de plus de 2 hectares et ne dépassant pas 5 hectares ;

- Un complexe industriel de moins de 1 ha ;

- Un complexe hôtelier et/ou touristique, un hôtel, de deux étoiles au plus ;

- Un centre commercial d'au moins 2.000 m2 et ne dépassant pas 5.000 m2 d'emprise au sol ;

 - Un centre et bâtiment d'affaires d'au moins 1.000 m2 et ne dépassant 3.500 m2 d'emprise au sol ;

- Une station-service de moins de 5 pompes ;

- Un édifice cultuel d'au moins 1.000 personnes et ne dépassant pas 2.000 personnes ;

- Une salle de spectacle d'au moins 800 personnes et ne dépassant pas 1.500 personnes ;

- Un complexe sportif de moins de 7.000 personnes ;

- Un bâtiment éducatif de moins de 500 personnes ;

- Un complexe hospitalier et sanitaire de moins de 100 lits.

c) Dans les Entités Territoriales Décentralisées, par le Délégué du Gouverneur, affecté dans la juridiction du lieu où les travaux seront exécutés, pour :

- Tout immeuble résidentiel ne dépassant pas un étage ou d'une emprise au sol inférieure à 150m2

- Un ensemble immobilier de 2 hectares au plus ;

- Un hôtel de deux étoiles au plus ;

- Un centre commercial d'au plus 2.000 m2 d'emprise au sol ;

- Un centre et bâtiment d'affaires de moins de 1.000 m2 d'emprise au sol ;

- Un édifice cultuel de moins de 1.000 personnes ;

- Une salle de spectacle de moins de 800 personnes ;

- Un bâtiment éducatif de moins de 500 personnes ;

- Un complexe hospitalier et sanitaire de moins de 100 lits.

Au regard des facteurs ou causes, l'autorité urbaine entant que garant de l'ordre public devrait planifier l'implantation de ces stations-services de carburant pourvu qu'elles ne se rapprochent pas et qu'elles ne présentent pas des risques graves par et à travers des mesures préventives liées à leur fonctionnement, un contrôle de légalité dans le fonctionnement de ces stations-services de carburant.

En outre, l'autorité doit planifier la construction des stations-services de carburant, aussi sensibiliser la population et les investisseurs dans le domaine de vente de carburant et d'implantation de station-service sur les conséquences liées à leurs proliférations et les mesures préventives qu'il faudrait adopter.

Les exploitants de stations-services sont protégés par la liberté du commerce et de l'industrie puisqu'il s'agit d'une activité économique. Cependant, la nature de l'activité est spécifique ce qui oblige l'état à s'intéresser à son exercice notamment pour des raisons liées à l'ordre public environnemental. Ce sont des installations de stockage et de distribution de carburant qui sont toxiques pour l'environnement. Cela a pour effet l'application d'une législation spécifique. Les stations-services font partie de la catégorie juridique des « installations classées IC ». Leur ouverture et exploitation sont soumises aux dispositions protectrices du code de l'environnement.

3.2. Les facteurs explicatifs de la prolifération des stations-services dans la ville de Lubumbashi

Comme nous avons pu le voir dans notre introduction, les composantes de l'environnement des distributeurs de carburant sont aussi bien de nature économique, technologique et socioculturelle. Ces différentes composantes ont influencé à leur tour la prolifération de station-service dans la ville de Lubumbashi. En outre l'urbanisation, la technologie, la hausse des revenus sont les raisons justifiant la présence de beaucoup de station-service dans la ville de Lubumbashi.

Afin d'identifier ces différents facteurs qui expliquent ce phénomène de la prolifération de station-service nous allons de la manière suivante :

3.2.1. Facteur économique

Les distributeurs de carburants évoluent au sein d'une économie qui est congolaise pour tout ce qui touche la demande mais internationale pour tout ce qui touche l'offre de carburants. En effet, le prix et l'approvisionnement en carburant des stations-service dépendent fortement des pays producteurs. L'environnement en général est fortement influencé par les différentes crises économiques comme les chocs pétroliers de 1973 et 1979. Mais aussi par les croissances économiques des années 80 et de 1995 à 2007 qui ont entraîné une évolution des activités des distributeurs de carburants. L'activité des distributeurs de carburants est beaucoup liée à l'évolution des prix à la pompe.53(*)

Toujours dans la ville Lubumbashi, il se manifeste une suprématie de l'automobile. Cette ville exerce deux forces contradictoires. Elle repousse les habitants loin du centre pour se loger, et elle les attire au centre pour travailler et bénéficier des services qui s'y trouvent concentrés. Cette organisation contraint donc les péri-urbains à se déplacer en plus souvent et sur des distances de plus en plus longues par les véhicules privés ou de transport en commun.

A cela il faut ajouter que le carburant est une énergie fossile qui est devenu indispensable dans la vie des hommes, c'est la source d'énergie la plus utilisée dans le monde de nos jours. Il est majoritairement utilisé dans2 domaines qui sont les transports et dans la pétrochimie, qui permet de transformer le pétrole en matières plastiques. L'utilisation des carburants comme le gazole ou bien l'essence utilisés dans les véhicules, représentent les produits pétroliers les plus consommés par la population aujourd'hui. Le carburant a deux principales caractéristiques : la première est de ne pas être une énergie renouvelable, ce qui veut dire que ses ressources sont limitées en quantité. La seconde est que son extraction, sa transformation et son transport entraînent l'émission de gaz à effet de serre, ce qui en fait une énergie particulièrement polluante.

La prolifération des automobiles dans la ville de Lubumbashi favorise que la demande du carburant soit forte. Ce qui pousse les détenteurs des capitaux à investir dans le secteur de vente du carburant et cela dans le but de faire bon marché. C'est pourquoi dans la ville, nous trouvons plusieurs stations-services. Car c'est une activité économique payante.

3.2.2 Facteur technologique

La classe moyenne urbaine, en forte croissance, se caractérise par une hausse du nombre de propriétaires de voitures.

Les biens comme les gens se déplaçaient avant tout par la route, sans alternative viable : la production industrielle augmente, la demande entraîne une hausse de l'utilisation de véhicules commerciaux. Les parents transportent leurs enfants en voiture plus souvent que jamais. Ils doivent sentir que leurs enfants sont en sécurité en voiture

C'est pourquoi les entreprises aujourd'hui doivent rester à la pointe de l'innovation afin de rester les plus compétitives possibles. Elles doivent surveiller en permanence les évolutions technologiques et les innovations de leurs concurrents. Cela peut se justifier par :

- Au niveau de la qualité du produit :

Il existe une compétition importante, et en hausse, de développement des offres en vente de carburants entre les différentes stations-services ou des grandes sociétés de vente de carburant.

Les carburants distribués par les différentes stations-services sont de qualité différente en fonction du distributeur. Les stations indépendantes de type commissionnaire ou les stations tenues par des grands groupes pétroliers commercialisent des carburants d'une valeur technologique supérieure aux autres distributeurs avec l'ajout d'additifs spéciaux qui apportent une véritable valeur ajoutée aux clients.

- L'augmentation des véhicules

L'augmentation de nombre des véhicules dans la ville de Lubumbashi a véritablement impacter l'installation de plusieurs stations-services. Cette avancée technologique a été néfaste pour l'urbanisation car les stations-services sont implantées à n'importe quel endroit de la ville. Les moteurs des futures voitures seront non seulement thermiques mais aussi électriques. Les distributeurs de carburant vont devoir adapter leurs offres et plus précisément leurs pompes de distribution afin de répondre à cette évolution de la demande.

On peut voir que, durant ces 10 dernières années, l'environnement des distributeurs de carburant a considérablement évolué dans la ville de Lubumbashi. Les distributeurs, afin de minimiser toutes ces contraintes environnementales, vont entretenir des relations entre eux assez variées. Ils vont s'affronter, bien sûr notamment au niveau des prix, de la qualité des produits et des services associés, en se livrant une concurrence féroce. D'un autre côté, ils vont aussi entretenir une relation complémentaire puisque les grands groupes pétroliers fournissent la majorité des carburants à tous les distributeurs congolais.54(*)

3.2.3. Facteur socioculturel

Le contexte socioculturel dans lequel les distributeurs de carburant ou propriétaires de station-service évoluent influence leurs activités. L'environnement socioculturel des propriétaires de station-service est principalement influencé par le comportement des consommateurs.

D'une manière générale, les consommateurs font partie d'une communauté, ils sont influencés par différentes valeurs, croyances et traditions qui guident leurs comportements dans notre société. Les décisions de choisir tel ou tel carburant sont influencées par notre culture et c'est à travers celle-ci que nous définissons nos besoins. Par exemple, on remarque que les Américains ont une « culture » à utiliser des carburants de type essence dans leur automobile. En effet, leur législation les autorise à utiliser des moteurs puissants dans leurs voitures et ils sont aussi amateurs de gros 4X4 qui, majoritairement, fonctionnent à l'essence. Au contraire, les Européens privilégieront le gasoil puisqu'ils utilisent des moteurs moins puissants et sont plus soucieux des émissions de gaz à effet de serre.

L'environnement socioculturel des distributeurs de carburants évolue suivant le style de vie des consommateurs, leurs façons de consommer, leurs goûts et besoins ainsi que leurs valeurs sociales. Pour F. Colbert55(*), « les valeurs d'une société jouent un rôle de premier plan dans la mise en marché d'un produit car lorsqu'elles évoluent, elles entraînent un changement d'habitudes chez les citoyens ». Dans le même sens, Helfer56(*) et Orsoni57(*) soulignent que « les valeurs culturelles dont hérite chacun constituent de puissants facteurs explicatifs de l'achat ou du non-achat : individualisme, importance de la mère, matérialisme, convictions morales ou religieuses sont autant de traits culturels qui orientent la consommation. »

3.3. L'impact des stations-services sur la vie de la population

L'homme a le devoir de protéger l'environnement pour l'intérêt des générations actuelles et futures. Afin de laisser aux générations futures un environnement propice pour une vie saine, nous devons empêcher que la terre ne devienne un enfer pour ceux qui nous succéderont. Il est à noter que l'environnement et les abus qu'il peut subir doivent fortement être restreints, pour ne pas mettre en danger l'espace de vie pour l'humanité. Mais souvent on sous-estime d'une part et on surestime d'autre part les dangers qui peuvent provenir des substances de très faible concentration

3.3.1. La pollution de l'aire

Cette pollution se passe par et à travers les vapeurs nocives de carburant contenant de puissants solvants organiques dont Benzène, cancérogène et Mutagène. La pollution de l'air (ou pollution atmosphérique) est une altération de la qualité de l'air pouvant être caractérisée par des mesures de polluants chimiques, biologiques ou physiques présents dans l'air, ayant des conséquences préjudiciables à la santé humaine, aux êtres vivants, au climat ou aux biens matériels.

Ces polluants peuvent être d'origine naturelle ou anthropique, et concerner l'air atmosphérique et/ou l'air intérieur des espaces clos (véhicules, maisons, usines, bureaux). Ils constituent généralement des cocktails de polluant tels que des particules en suspension, ou autres substances dont la concentration et les durées de présence suffisent à produire un effet toxique.

3.3.2. Risques de pollutions des eaux et des sols

Dans une grande majorité de stations-services, les réservoirs sont enterrés. Les risques de fuite de carburant de l'enveloppe du réservoir ne sont pas nuls. Des fuites de carburants lors de la distribution sont possibles.

3.3.3. Risques d'incendie

Les grands risques d'incendie pouvant être causés par une station-service de carburant peuvent être caractérisés principalement par :

- La présence des produits générant des vapeurs inflammables (sortie d'évent du camion et de la station, sortie de l'extracteur, ouverture de la cheminée de la cuve, ensemble des canalisations contenantes ou ayant contenu les produits) ;

- Utilisation de matériels électriques pouvant être source d'inflammation pour ces vapeurs.

C'est pour ainsi dire que les stations-services présentent de très grands risques d'incendie par le fait que les carburants manipulés sont des liquides inflammables. En outre, un téléphone portable peut enflammer la vapeur d'essence qui s'échappe du pistolet. Et cet incendie peut probablement se produire dans la ville de Lubumbashi vu la prolifération des stations d'essence s'il n'y a pas des mesures préventives.

La ville de Lubumbashi gagne de plus en plus du terrain s'étale donc davantage. Cette extension urbaine s'explique surtout par ses facteurs attractifs (qualité de vie, emploi, pouvoir d'achat, service, etc.).

Voici ci-dessus, une des stations-services de vente des carburants dans la ville de Lubumbashi :

DENOMINATION

CAPACITE

ADRESSES OPERATIONNELLES

1

UNITED PETROLEUM

60 m3

N°2,AV.30JUIN/STADE LUPOPOC/LUBUMBASHI

2

UNITED PETROLEUM

38, 57 m3

N°1 AV. LUVUA/LUMUMBA (ARRET DJAMENA) C/LUBUMBASHI

3

UNITED PETROLEUM

80 m3

AV. LUMUMBA/TABORA(ARRÊT KASAPA) C/LUBUMBASHI

4

UNITED PETROLEUM

128,8m3

AV. KIMBANGU/LUMUMBA (KIWELE) C/LUBUMBASHI

5

UNITED PETROLEUM

 

AV. MULUNDU C/LUBUMBASHI

6

HASS PETROLEUM

18 m3

N°20 AV. LUMUMBA (ARRET CARROUSSEL) C/LUBUMBASHI

7

ASS PETROLEUM

32 m3

CHAUSSEE DE KASENGA (ARRET TERASSE) C/KAMPEMBA

8

ASS PETROLEUM

70 m3

N° 4 AV. BAKWANDOBA C/RUASHI

9

ASS PETROLEUM

20 m3

AV. BOULEVARD KATUBA, Q/MAMPALA C/LUBUMBASHI

10

DES USINES

40m3

AV. DES USINES/LOMAMI, C/LUBUMBASHI

11

LABOHHEME

49 m3

AV.LOMAMI/MOERO, C/LUBUMBASHI

12

LABOHHEME

32 m3

AV.DELA REVOLUTION/KASHOBWEC/LUBUMBASHI

13

LABOHHEME

88 m3

ROUTE KIPUSHI/KASUMBALESA, C/KATUBA

14

LABOHHEME

76 m3

AV.CHAUSSEE DE KASENGA ET KUNDELUNGU C/ RUASHI

15

STATION ELF

40 m3

AV. LUMUMBA (EN FACE DE LA GARE SNCC) C/LUBUMBASHI

16

FINA

20 m3

AV. GOLF C/LUBUMBASHI

17

MOERO FILLING STATION

43 m3

N°66 AV. MOERO/KAPENDA, C/LUBUMBASHI

18

STATION TOTAL

123,5 m3

AV. LUMUMBA (A COTE DU TUNNEL) C/LUBUMBASHI

19

SARPD OIL

80 m3

N° 16542 CHAUSSEE L.D KABILA/ADULA C/LUBUMBASHI

20

BON COURAGE

100 m3

N° 2, AV DE LA REVOLUTION/KILELA BALANDA, C/LUBUMBASHI

21

PETRO PEUPLE

17 m3

N°25 AV. DE LA REVOLUTION,C/LUBUMBASHI

22

PETRO PEUPLE

40 m3

AV. MUNUA METEO C/ANNEXE

23

DON BOSCO

20 m3

N°1870 AV. KAPENDA/RUWE, C/LUBUMBASHI

24

STATION ISRA OIL

90 m3

AV. KASA-VUBU/RUWE, C/LUBUMBASHI

25

STATION ISRA OIL

30 m3

N°26 AV. BASILIQUE/MOERO, C/KENYA

26

GPM

30 m3

N°72 AV. KASAÏ (A COTE DE SONAS) C/LUBUMBASHI

27

ENGEN RDC

80 m3

AV. LUMUMBA (ARRET CARROUSSEL) C/LUBUMBASHI

28

ENGEN RDC

20 m3

CHAUSSE DE KASENGA/DES CIMETIERES C/KAMPEMBA

29

ENGEN RDC/Kamalondo

60 m3

N° 2 AV. ROUTE MUNANA (ARRET SC KAMALONDO) C/KAMPEMBA

30

DEBORAH

40 m3

ROUTE KIPUSHI/KINSHASA, C/LUBUMBASHI

31

OLYMPIC ENERGY

48 m3

N°2 CHAUSSEE DE KASENGA (ARRET MUKALA) C/KAMPEMBA

32

OLYMPIC ENERGY

88,40 m3

AV. ROUTE KASUMBALESA, C/ANNEXE

33

DON BC STATION

22 m3

AV. SAVONNIER/ DE C/KAMPEMBA

34

M.B.P STATION M'SIRI

40 m3

N°1935 BOULEVARD M'SIRI, C/KAMPEMBA

35

PETROK OIL

20 m3

ROUTE MUNANA C/KAMPEMBA

36

STATION LONGOLONGO

20 m3

AV. DU MARCHE/BATIMENT KTB, C/KAMPEMBA

37

STATION LA GRACE

10 m3

ROUTE MUNANA APRES EGLISE KIMBANGU C/KAMPEMBA

38

EXPRESS OIL

121 m3

N°1 ROUTE MUNANA/DU MARCHE, C/KAMPEMBA

39

S.G.C

20 m3

ROUTE MUNANA EN FACE DE LA VIRGULE C/KAMPEMBA

40

S.G.C SPRL

63 m3

N°840 AV. DE LA REVOLUTION, C/LUBUMBASHI

41

S.G.C SPRL

40 m3

N°111 ROUTE LIKASI C/ANNEXE

42

STATION LA PROMESSE

20 m3

KASAPA/BATIMENT MANOHA, C/LUBUMBASHI

43

DRC PETROLEUM

40 m3

N°21 BOULEVARD M'SIRI/ARRET, EXPRESS C/ANNEXE

44

DRC PETROLEUM

80 m3

BOULEVARD KATUBA/ARRET MAMPALA C/KENYA

45

DRC PETROLEUM

80 m3

CHAUSSEEDE KASENGA/ARAUCARIAS,C/LUBUMBASHI

46

DRC PETROLEUM

50 m3

ROUTE KIPUSHI C/KATUBA

47

MULYKAP

40 m3

AV. KASAVUBU/CHAUSSEE L.D KABILA C/LUBUMBASHI

48

STATION AUGUY NDALA

75 m3

N° 57 ROUTE MANONO/DE PLAINE, C/ANNEXE

49

STATION KAKWATA

40 m3

ROUTE LIKASI/ROUTEROUTE KIN SEVERE C/ANNEXE

50

STATION GOLF BULK

100 m3

ROUTE LIKASI/ROUTE KASENGA, C/ANNEXE

51

STRUCT INTERNATIONAL

80 m3

N°178 BOULEVARD KATUBA/AV.KABULO C/KATUBA

52

TAKSAN STATION FILLING

60 m3

N°1 CITOYENNE MOBUTU/KILELA BALANDA C/LUBUMBASHII

53

MALABAR

6,850 m3

ARRET TEXACO Q/TABA CONGO, C/KAMPEMBA

54

GLORIA TRADING

40 m3

AV. KUNDELUNGU LIBERTY, C/RUASHI

55

GLORIA TRADING

90 m3

N°1 AV. CROIS/LOMAMI/DES USINES C/LUBUMBASHI

56

STATION PETROWELS

150 m3

N°19 AV. TABORA/DU 30 JUIN, C/LUBUMBASHI

57

STATAION BON BERGER

28 m3

N°64 AV. KIWELE Q/CONGO, C/RUASHI

58

MAGAS CONGO

30 m3

BOULEVARD KATUBA

59

STATION SNCC

30 m3

GARE FORMATION/ENCEINTEDE LA SNCC

60

SHALOOM OIL

45 m3

N°1 AV. MUNUA/LAC KIPOPO, C/LUBUMBASHI

61

SHAB'OIL SARL

100 m3

N°64 AV. ROUTE KIPUSHI, Q/MAMPALA C/KATUBA

62

STATION MUMA

20 m3

N°18 AV. UPEMBA/MIAO, C/KATUBA

Source : Division provincial des hydrocarbures.

Conclusion partielle

Dans notre dernier chapitre, il était question de la confirmation de nos hypothèses mises en exergue, car le but final d'un travail scientifique est la vérification des hypothèses.

CONCLUSION GENERALE

Ce travail nous a donné l'occasion de faire des analyses et des propositions en vue de contribuer à l'amélioration de la protection de l'environnement et de connaitre les politiques publiques mises en place par les autorités congolaises face au phénomène de la prolifération des stations-services. C'est dans ce vaste chantier que s'est investi notre sujet de mémoire intitulé « Pouvoir public et prolifération des stations-services à Lubumbashi ».

Dans cette étude, après avoir constaté la prolifération des stations-services de carburant dans la ville de Lubumbashi, nous nous sommes posé les questions majeures suivantes :

· Quelles sont les politiques publiques face à l'implantation des stations-service de carburant à Lubumbashi ?

· Quelles sont les facteurs de cette prolifération ?

En guise d'hypothèses, nous avons supposé qu'en République Démocratique du Congo,  plusieurs documents sont exigés avant de construire une station-service. C'est notamment un certificat d'incendie, une lettre d'approbation, un rapport de police, un certificat de décharge fiscale ainsi qu'un permis du département des ressources pétrolières. Ce n'est qu'après qu'on peut démarcher pour un permis de construire.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette prolifération entre autres :

ü Facteur économique ;

ü Facteur technologique ;

ü Facteur socio-culture.

En effet, pour bien mener notre recherche et arriver à la rédaction de ce travail, nous avons fait appel à la théorie fonctionnelle relativisée de Robert King Merton. Pour ce qui est de la méthode, nous avons opté pour la méthode fonctionnelle ; enfin pour ce qui est des techniques, nous avons mis notre dévolu sur les techniques suivantes : l'analyse documentaire, la technique d'interview et l'observation directe.

Le travail a été subdivisé de la manière suivante : outre l'introduction et la conclusion, il a trois chapitres éclatés sections. Le premier chapitre a porté sur le cadre conceptuel. Dans ce chapitre, il nous a été question de définir les concepts clés entre autres : prolifération et station-service et de présenter la théorie explicative de référence.

Le deuxième chapitre est intitulé « présentation de la ville de Lubumbashi ». Il nous a été question de parler de l'historique, de la situation géographique et de l'organisation politico-administrative de cette ville.

Le troisième chapitre est intitulé « pouvoir public et prolifération des stations-services à Lubumbashi ». Il a été question de parler de nos hypothèses.

En considérant cette situation, nous suggérons aux acteurs politiques provinciaux et nationaux à qui reviennent les compétences de règlementer le secteur des hydrocarbures, de veiller à la stricte application des lois régissant ce secteur et de demander aux stations-services de se moderniser.

BIBLIOGRAPHIE

I. Ouvrages

André DELAUBADERE, Traité de Droit Administratif, Tome1, 12è Ed, LGDJ, Paris, 1984.

Gauthier, B., Recherche Sociale, De la problématique à la collecte des données, Presses de l'université du Québec, 2009.

GAUTHIER. B Recherche Sociale, De la problématique à la collecte des données, Presses de l'université du Québec, 2009.

GUIDERE. M, GUIDERE. M, méthode de la recherche : guide du jeune chercheur en lettre, langues, sciences humaines et sociales, Paris, Ed. Ellipses, 2003, p.128.

J. FRANCOIS LA CHAUME, Grands services publics, 2è Ed, Armand Collins, Paris, 2000, p.6.

LOUBET, J.L., Initiation aux méthodes des Sciences Sociales, 2000.

LupithiwaNumbi. N, sortir de la rue, Ed. Academia-Harmattan, Bruxelles, 2013.

MERTON cité par Alain MAYER, analyse fonctionnelle, classe, propriétés, école des hautes études en sciences sociales, Paris, 1998.

MpalaMbabula, Pour vous chercheur ! Directive pour la rédaction d'un travail scientifique, Edition MPALA, Kinshasa, 2006.

Quivy.R, Van Campenhoudt, Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, 2éd, Dunod,2006.

SHOMBA KINYAMBA, S., Méthodologie de la recherche scientifique (les ficelles de captage et les logiques d'analyse des données), PUZ, Kinshasa, 2012.

II. Articles

Agrégé de sciences de gestion et docteur d'État, Jacques Orsoni est professeur émérite à l'université de Corse.

ASUMANI et All, la distribution des stations-service, et leur impact dans l'organisation spéciale urbaine de Lubumbashi en RDC, ISSN, 2028-9324, vol, 20 n°/APR 2017.

Auteur attaché à HEC Montréal, où il est professeur titulaire de marketing, titulaire de la Chaire de gestion des arts, responsable du diplôme d'études supérieures spécialisées en gestion d'organismes culturels et éditeur de l'International Journal of Arts Management.

BUKOME, I., La population de Lubumbashi en 1984 : résultats d'une enquête, Unilu, Lubumbashi, 1984

BUKOME, I., La population de Lubumbashi en 1984 : résultats d'une enquête, Unilu, Lubumbashi, 1984.

J. HELFER, Professeur, IAE de Paris, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne depuis septembre 1997.

Joseph Aloïs Schumpeter est un  économiste  autrichien du milieu  xxe siècle, connu pour ses théories sur les fluctuations économiques, la  destruction créatrice et l'  innovation.

LUKOMBE NGHENDA, Droit congolais des sociétés : Tome1 : sociétés commerciales, sociétés civiles, société mixtes et sociétés d'État ou entreprises publiques, Kinshasa, P.U.C., 1999.

MENY Yves et THOENIG Jean-Claude, « Les politiques publiques », Paris, PUF, 1989, P 391.

Nom de l'épouse du roi Léopold II.

O.C.U : Approches de la criminalité dans la ville de Lubumbashi, août 2003.

Séka Fernand AYENON, Golly Mathieu KAKOU, Restructuration de l'espace autour des stations-services dans la commune de Yopougon (Côte d'Ivoire), Copyright (c) Revue Interdisc. Resol-Tropiques -Ayénon et Kakou Volume 1, numéro 2, Juillet 2020.

Wenu. B, Quelques aspects de la recherche scientifique en relation internationales, Lubumbashi, connaissance, 2001.

III. Dictionnaires

C-D., ECHAUDEMAISON, (sld.), Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, Paris, Nathan, 2001 (5è édition).

Dictionnaire de Sociologie, HATIER, Paris Août 2004.

Dictionnaire pratique de la langue française, Paris, Ed. Le Robert, 1996, pp. 1545-1546.

Le dictionnaire des sciences sociales, sous la direction de Jean-François Dortier, sciences Humaines Éditions, 2013.

IV. Cours

KITABA, cour des méthodes de recherche en science sociales, G2 SPA, UNILU.

Mulowayi DIBAYA : cours de méthodologie sociologique, premier licence sociologie, FSSPA, UNILU, 2018 inédit.

V. Thèses

A. CHAPELIER, Elisabethville, Jadotville, étude de géographie urbaine comparée, Thèse de doctorat en géographie, Université de Liège, 1957.

VI. Mémoires

KAMBERE MONDO J., mémoire L2 Science politique, Université de Goma, 2016-2017.

MUKAMBILWA KAMWITU, mémoire L2 Science sociale, Université de Likasi, 2017-2018.

MWANJIBEYA YANN, mémoire L2 SPA, FSSPA, UNILU, 2013-2014.

VII. DOCUMENTS OFFICIELS

ARRÊTÉMINISTÉRIEL n° CAB/MIN-UH/023/2018 modifiant et complétant l'arrêté CAB/MIN.ATUH/MBI/GHK/012/2016 du 23 août 2016 portant réglementation de l'octroi du permis de construire en République Démocratique du Congo (J. ORDC., 15 octobre 2018, n° 20, col. 55)

Archives de la mairie de Lubumbashi, 2005.

Banque centrale, Rapport annuel 1997, P. 45.

Bureau du maire de la ville, Rapport annuel affaires intérieures, 1998, P53

Rapport annuel de la mairie 2018

Cf. annexe 5 décomposition du prix moyen à la pompe pour l'année 2011

La loi N°023/2002 du 18 novembre 2002 portant code judiciaire militaire a procédé à la suppression de la cour d'ordre militaire et à son remplacement par une organisation classique comprenant le parquet et le siège et restaurent les différents degrés de juridiction analogues aux juridictions de droit commun.

Ordonnance n° 20/017 du 27 mars 2020 fixant les attributions des Ministères.

Table des matières

EPIGRAPHE I

DEDICACE II

IN MEMORIAM III

REMERCIEMENTS IV

0. INTRODUCTION 1

1. PRESENTATION DE L'OBJET D'ETUDE 1

2. Choix et intérêt du sujet 2

2.1. Choix du sujet 2

2.2. Intérêt du sujet 2

2.2.1. Intérêt personnel 2

2.2.2. Intérêt sociétal 3

2.2.3. Intérêt scientifique 3

3. Etat de la question 4

4. Problématique et hypothèses de travail 9

4.1. Problématique de recherche 9

4.2. Hypothèses du travail 12

5. Méthode et techniques de recherche 14

5.1. Méthode 14

5.2. Techniques de recherche 14

6. Délimitation du sujet 16

6.1. Sur le plan typologique 16

6.2. Sur le plan temporel 16

6.3. Sur le plan spatial 17

7. Subdivision du travail 17

Chapitre I : GENERALITES 18

Section I. CADRE CONCEPTUEL 18

1.1. Concepts fondamentaux 18

1.2. Concepts connexes 25

Section 2. Théorie explicative 31

Conclusion partielle 35

Chapitre II : PRESENTATION DE LA VILLE DE LUBUMBASHI 36

1. Histoire de la ville de Lubumbashi 36

2. Situation géographique 37

2.1. Climat 37

2.2. Température 37

2.3. Hydrographie 38

3. Situation démographique 39

4. Secteurs d'activités économiques 40

4.1. Secteur minier 40

4.2. Principaux opérateurs économiques 41

4.3. Principales activités des PME/PMI 41

4.4. Secteur agricole 41

5. Equipements sanitaires, scolaires, et religieux 43

5.1 Situation sanitaire 43

5.2. Situation éducative 44

6. Equipements socioculturels, récréatifs et judiciaires 45

7. Situation politico-administrative de la ville 45

8. La cartographie de la ville par rapport aux stations-services 48

Conclusion partielle 49

Chapitre III : POUVOIR PUBLIC ET PROLIFERATION DES STATIONS-SERVICES A LUBUMBASHI 50

3.1. Les politiques publiques face à l'implantation des stations-service de carburant à Lubumbashi 51

3.2. Les facteurs explicatifs de la prolifération des stations-services dans la ville de Lubumbashi 55

3.2.1. Facteur économique 55

3.2.2 Facteur technologique 56

3.2.3. Facteur socioculturel 58

3.3. L'impact des stations-services sur la vie de la population 59

3.3.1. La pollution de l'aire 59

3.3.2. Risques de pollutions des eaux et des sols 59

3.3.3. Risques d'incendie 59

Conclusion partielle 66

CONCLUSION GENERALE 67

BIBLIOGRAPHIE 69

I. Ouvrages 69

II. Articles 69

III. Dictionnaires 70

IV. Cours 70

V. Thèses 71

VI. Mémoires 71

Table des matières 72

* 1MpalaMbabula, Pour vous chercheur ! Directive pour la rédaction d'un travail scientifique, Edition MPALA, Kinshasa, 2006, p.65

* 2 KITABA, cour des méthodes de recherche en science sociales, G2 SPA, UNILU, 2018-2019, P6.

* 3LupithiwaNumbi. N, sortir de la rue, Ed. Academia-Harmattan, Bruxelles, 2013, p23.

* 4 SHOMBA KINYAMBA, S., Méthodologie de la recherche scientifique (les ficelles de captage et les logiques d'analyse des données), PUZ, Kinshasa, 2012, p36.

* 5 MWANJIBEYA YANN, mémoire L2 SPA, FSSPA, UNILU, 2013-2014.

* 6 ASUMANI et All, la distribution des stations-service, et leur impact dans l'organisation spéciale urbaine de Lubumbashi en RDC, ISSN, 2028-9324, vol, 20 n°/APR 2017, pp124-133.

* 7 KAMBERE MONDO J., mémoire L2 Science politique, Université de Goma, 2016-2017.

* 8 MUKAMBILWA KAMWITU, mémoire L2 Science sociale, Université de Likasi, 2017-2018.

* 9Séka Fernand AYENON, Golly Mathieu KAKOU, Restructuration de l'espace autour des stations-services dans la commune de Yopougon (Côte d'Ivoire), Copyright (c) Revue Interdisc. Resol-Tropiques -Ayénon et Kakou Volume 1, numéro 2, Juillet 2020.

* 10Quivy.R, Van Campenhoudt, Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, 2éd, Dunod,2006, p.263.

* 11Quivy.R, Van Campenhoudt, Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, 2éd, Dunod,2006, p.73.

* 12Wenu. B, Quelques aspects de la recherche scientifique en relation internationales, Lubumbashi, connaissance, 2001, p6.

* 13 ASUMANI et All, la distribution des stations-service, et leur impact dans l'organisation spéciale urbaine de Lubumbashi en RDC, ISSN, 2028-9324, vol, 20 n°/APR 2017, pp124-133.

* 14GUIDERE. M, GUIDERE. M, méthode de la recherche : guide du jeune chercheur en lettre, langues, sciences humaines et sociales, Paris, Ed. Ellipses, 2003, p.128.

* 1531 mai 2018. - ARRÊTÉMINISTÉRIEL n° CAB/MIN-UH/023/2018 modifiant et complétant l'arrêté CAB/MIN.ATUH/MBI/GHK/012/2016 du 23 août 2016 portant réglementation de l'octroi du permis de construire en République démocratique du Congo (J. ORDC., 15 octobre 2018, n° 20, col. 55)

* 16LOUBET, J.L., Initiation aux méthodes des Sciences Sociales, 2000, p19.

* 17LOUBET, J.L., Initiation aux méthodes des Sciences Sociales, 2000, p19.

* 18 Gauthier, B., Recherche Sociale, De la problématique à la collecte des données, Presses de l'université du Québec, 2009, p28.

* 19LOUBET, J.L., Initiation aux méthodes des Sciences Sociales, 2000, p23.

* 20LOUBET, J.L., Initiation aux méthodes des Sciences Sociales, 2000, p3.

* 21 GAUTHIER. B Recherche Sociale, De la problématique à la collecte des données, Presses de l'université du Québec, 2009, p767.

* 22 Le dictionnaire des sciences sociales, sous la direction de Jean-François Dortier, sciences Humaines Éditions, 2013, P278

* 23 Dictionnaire de Sociologie, HATIER, Paris Août 2004, p349-350

* 24C-D., ECHAUDEMAISON, (sld.), Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, Paris, Nathan, 2001 (5è édition), p.393.

* 25C-D., ECHAUDEMAISON, (sld.), Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, Paris, Nathan, 2001 (5è édition). p. 393.

* 26Dictionnaire pratique de la langue française, Paris, Ed. Le Robert, 1996, pp. 1545-1546.

* 27Dictionnaire pratique de la langue française, Paris, Ed. Le Robert, 1996, p. 1490.

* 28LUKOMBE NGHENDA, Droit congolais des sociétés : Tome1: sociétés commerciales, sociétés civiles, société mixtes et sociétés d'État ou entreprises publiques, Kinshasa, P.U.C., 1999, p. 50.

* 29 ASUMANI et All, la distribution des stations-service, et leur impact dans l'organisation spéciale urbaine de Lubumbashi en RDC, ISSN, 2028-9324, vol, 20 n°/APR 2017, pp73-76.

* 30 ASUMANI et All, la distribution des stations-service, et leur impact dans l'organisation spéciale urbaine de Lubumbashi en RDC, ISSN, 2028-9324, vol, 20 n°/APR 2017, pp 80.

* 31André DELAUBADERE, Traité de Droit Administratif, Tome1, 12è Ed, LGDJ, Paris, 1984, p.726

* 32J. FRANCOIS LA CHAUME, Grands services publics, 2è Ed, Armand Collins, Paris, 2000, p.6.

* 33MENY Yves et THOENIG Jean-Claude, «  Les politiques publiques », Paris, PUF, 1989, P 391.

* 34Mulowayi DIBAYA : cours de méthodologie sociologique, premier licence sociologie, FSSPA, UNILU, 2018 inédit.

* 35LOUBET, J.L., Initiation aux méthodes des Sciences Sociales, 2000, p340.

* 36MERTON cité par Alain MAYER, analyse fonctionnelle, classe, propriétés, école des hautes études en sciences sociales, Paris, 1998, P. 172.

* 37Ordonnance n° 20/017 du 27 mars 2020 fixant les attributions des Ministères, p9.

* 38Nom de l'épouse du roi Léopold II.

* 39Archives de la mairie de Lubumbashi, 2005.

* 40 O.C.U : Approches de la criminalité dans la ville de Lubumbashi, août 2003.

* 41 O.C.U : Approches de la criminalité dans la ville de Lubumbashi, août 2003.

* 42 BUKOME, I., La population de Lubumbashi en 1984 : résultats d'une enquête, Unilu, Lubumbashi, 1984.

* 43O.C.U : Approches de la criminalité dans la ville de Lubumbashi, août 2003.

* 44Banque centrale, Rapport annuel 1997, P. 45.

* 45Archives de la mairie de Lubumbashi.

* 46Bureau du maire de la ville, Rapport annuel affaires intérieures, 1998, P53

* 47BUKOME, I., La population de Lubumbashi en 1984 : résultats d'une enquête, Unilu, Lubumbashi, 1984.

* 48La loi N°023/2002 du 18 novembre 2002 portant code judiciaire militaire à procédé à la suppression de la cour d'ordre militaire et à son remplacement par une organisation classique comprenant le parquet et le siège et restaurent les différents degrés de juridiction analogues aux juridictions de droit commun.

* 49Rapport annuel de la mairie 2018

* 50A. CHAPELIER, Elisabethville, Jadotville, étude de géographie urbaine comparée, Thèse de doctorat en géographie, Université de Liège, 1957, p.39

* 5131 mai 2018. - ARRÊTÉMINISTÉRIEL n° CAB/MIN-UH/023/2018 modifiant et complétant l'arrêté CAB/MIN.ATUH/MBI/GHK/012/2016 du 23 août 2016 portant réglementation de l'octroi du permis de construire en République démocratique du Congo (J. ORDC., 15 octobre 2018, n° 20, col. 55)

* 5231 mai 2018. - ARRÊTÉMINISTÉRIEL n° CAB/MIN-UH/023/2018 modifiant et complétant l'arrêté CAB/MIN.ATUH/MBI/GHK/012/2016 du 23 août 2016 portant réglementation de l'octroi du permis de construire en République démocratique du Congo (J. ORDC., 15 octobre 2018, n° 20, col. 55)

* 53Cf. annexe 5 décomposition du prix moyen à la pompe pour l'année 2011

* 54Joseph Aloïs Schumpeter est un  économiste  autrichien du milieu  xxe siècle, connu pour ses théories sur les fluctuations économiques, la  destruction créatrice et l'  innovation.

* 55Auteur attaché à HEC Montréal, où il est professeur titulaire de marketing, titulaire de la Chaire de gestion des arts, responsable du diplôme d'études supérieures spécialisées en gestion d'organismes culturels et éditeur de l'International Journal of Arts Management.

* 56J.HELFER, Professeur, IAE de Paris, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne depuis septembre 1997.

* 57Agrégé de sciences de gestion et docteur d'État, Jacques Orsoni est professeur émérite à l'université de Corse.






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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry