II- Pourquoi les ressources naturelles
sont-elles considérées comme un enjeu géopolitique de
premier ordre ?
Elles sont premièrement nécessaires
à la servir et au développement de l'humanité. La
société humaine n'aurait pu se développer sans la
maîtrise des ressources dont elle disposait. Elles sont aujourd'hui
chargées d'une valeur financière qui évolue selon les
règles commerciales de l'offre et de la demande. Côtés en
bourse, objet d'après négociations entre multinationales et
Etats, les ressources naturelles sont devenues un marché à part
entière. Cette marchandisation, qui a fait de la nature un commerce
lucratif, s'accompagne de convoitises et de conflits ayant pour objectif final
l'enrichissement des acteurs.
Les conflits liés aux
ressources naturelles sont extrêmement divers car ces dernières se
prêtent à plusieurs utilisations : substance des populations,
objectifs économiques d'entreprises commerciales, mais aussi
activités de conservation, tourisme, raisons culturelles concernant la
présence de lieux sacrés, etc. On constate donc une
multiplication des situations et d'acteurs, ce qui rend chaque conflit unique
et complexe. L'échelle et l'intensité d'un conflit peuvent ainsi
varier considérablement, tout comme les stratégies de
résolution de celui-ci.
II-1- Pourquoi les ressources naturelles font
monter la tension autour de partage de cette dernière jusqu'à
être à l'origine de conflits armés ? Comment peut-on
les résoudre ? Par quels moyens pouvons-nous prévenir les
conflits à venir par rapport à l'utilisation des ressources
naturelles ?
Ilexiste un lien fort entre les ressourcesnaturelles et
l'apparition de tensions entre les homes. Les conflitsliés aux
ressourcesnaturellesprocèdentessentiellement de
désaccordsconcernantleuraccès,
leurcontrôleetleurutilisation. Ilsnaissent du fait que les
acteursutilisentcesressources à des fins différentes, ouentendent
les gérer de différentesmanières.
Cette relation ne doitcependant pas
êtreconsidérée à sens unique: les
conflitsonteuxaussiun impact, négatif, surl'environnement. De
même, le contrôle des
ressourcespeutparfoisêtreutilisécommeunestratégiemilitaire
à part entière.
Des tensions liées à l'utilisation des
ressourcesnaturellespeuventapparaîtresur de petitsterritoires, quand les
intérêtset les besoins des uns et des autres ne sont pas
compatibles. C'estsouvent le casdans les régionsrurales,
oùagriculteurs et éleveurs se disputentl'accès à
l'eau et/ou à la terre. Si cesconflitslocauxdébouchentrarementsur
des violences physiques, ilsempoisonnent la vie de la communauté,
divisée par cesantagonismes, et briment son
développementéconomique.
C'est le cas en Afrique, le long du
fleuveSénégal, où les paysanssont en rivalité pour
la dérivation de l'eau du fleuve, servant à irriguer les
rizièresenvironnantes (Favoriser un partagerationnel de l'eau entre
agriculteursarticulantinformatique et ingénieriehydraulique: l'exemple
du fleuveSénégal). Danscettemêmelogique, on peut citer le
cas du sud du Tchad avec les éleveursvenant du nord à cause de la
rareté de l'eau pour leursanimauxet la sècheresse de cette zone
qui ne permet pas aux herbes de pousser donc ils sont obligés de migrer
vers sud pour faire nourrir leurs animaux. C'est ce qu'ils ont les
sérieux problèmes avec les agriculteurs du sud.
Sur ces questions, on peut dire que la meilleur façon
de prévenir les conflits de cette nature est sensibiliser la
communauté internationale aux enjeux environnementaux et notamment les
populations locales tout en leur demandant la coopération entre
éleveurs et agriculteurs.
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