4. LES ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES
Les activités socioéconomiques qui riment la vie
des populations rurales reposent essentiellement sur l'agriculture et
l'élevage. Ils emploient plus de 90% des actifs et leur
génèrent des revenus substantiels. Par ailleurs, la pêche,
la chasse, l'artisanat et le commerce bien que secondaires constituent des
sources de revenus non négligeables.
4.1. L'agriculture et l'élevage
19 Un espace libre, propice à l'agriculture qui
ne soit la propriété d'une personne
28
L'agriculture et l'élevage représentent les
principales activités dans les villages. On estime qu'environ 83,5% de
la population y tirent leurs revenus. Elles permettent aux paysans de subvenir
à leurs besoins quotidiens.
4.1.1. L'agriculture
L'agriculture est pratiquée surtout en saison
pluvieuses. Elle regroupe les cultures vivrières (sorgho, maïs, mil
et riz) et les cultures de rentes (coton, sésame, arachides). Les zones
humides proches des points d'eau sont le lieu du maraichage et de la
riziculture. Les champs de case sont le lieu privilégié pour la
culture du maïs, tandis que les champs de brousse (hautes terres et
bas-fonds) sont dominés par la culture du sorgho et du petit mil.
Sur les champs, la main d'oeuvre est essentiellement
familiale. Tous les membres qui sont sous la tutelle du chef de famille ont un
devoir de participer aux différentes activités champêtres.
La main d'oeuvre contractuelle occupe un second rang dans les exploitations
familiales. Toutefois, certains y ont recours quand ils ne peuvent plus
répondre à toutes les sollicitations d'entretien des cultures. De
nos enquêtes, il ressort que 20% des exploitants enquêtés
utilisent ce type de main d'oeuvre. L'assistance communautaire (entre-aide) est
pratiquée par plus de 80% de la population de la zone.
Tableau N°3: Evolution de la production
céréalière de la commune entre 2003 et 2005
Désignation
|
2003
|
2004
|
2005
|
Superficie en
ha
|
Rendement en Tonnes/ha
|
Production en Tonne
|
Superficie en
ha
|
Rendement en Tonne/ha
|
Production en Tonne
|
Superficie en
ha
|
Rendement en Tonne/ha
|
Production en Tonne
|
Mil
|
967
|
0,85
|
822
|
2114
|
0,65
|
1374
|
7870
|
0,7
|
2174
|
Sorgo
|
3023
|
0,9
|
2721
|
3080
|
0,8
|
2464
|
3314
|
0,9
|
2982
|
Mais
|
1946
|
1,10
|
2140
|
1674
|
0,9
|
1507
|
2047
|
1,1
|
2149
|
Total
|
5936
|
|
5683
|
6868
|
|
5345
|
13231
|
|
7305
|
Source : DPAHRH Tapoa,
Février2006
29
L'examen du tableau montre que les rendements des
différentes productions sont faibles et changent d'une année
à l'autre. Cela s'explique par le fait que bon nombre de producteurs ne
recourent pas aux services techniques de l'agriculture.
L'utilisation des engrais vise l'amélioration de la
fertilité d'un sol en vue de modifier ses caractéristiques
biologiques et physico-chimiques. Elle a pour finalité d'assurer les
nutriments nécessaires au développement des cultures. Leurs
utilisations sont courantes dans le milieu d'étude. Elles concernent
aussi bien les zones aménagées que les hors
périmètres. Environ 78% des enquêtés disent utiliser
les engrais seulement dans la culture du coton, du maïs et du riz pluvial.
Parmi les paysans faisant usage d'engrais, 76% utilisent uniquement de
l'engrais chimique, 14 % l'engrais organique et 10% combinent les deux types
d'engrais.
4.1.2. L'élevage
L'élevage est la deuxième activité
économique exercée par les populations dans la zone
d'étude. Cette activité est favorisée par la
disponibilité de pâture relativement appréciable et
l'existence de points d'eau. En considérant les données du
PCD-AEPA de la commune de Diapaga, 6,2% des chefs de ménage exercent
l'élevage comme activité principale. Trois systèmes
d'élevage y sont pratiqués: le semi-nomadisme, l'embouche et le
système extensif des autochtones sédentaires.
En ce qui concerne le système extensif des
semi-nomades, le troupeau est conduit quotidiennement en pâture sur des
distances de 4 à 5 km et ne rentre que les soirs. Ce système fait
intervenir la grande transhumance, mouvement saisonnier qui est dirigé
vers les points d'eau permanents et les pays voisins (Bénin et Togo).
Pour le système extensif des autochtones
sédentaires, il diffère du premier par le système de
parcage du cheptel. Il est pratiqué au début de saison
sèche après les récoltes. Il permet au bétail
d'utiliser les résidus agricoles et les points d'eau non encore taris.
Le gardiennage est organisé en famille par les enfants ou confié
aux éleveurs Peuhls.
Pour le système d'embouche, il est récent dans la
zone et est généralement pratiqué par les femmes comme
activité génératrice de revenus. Dans le même cadre,
l'élevage des petits ruminants, des porcins et de la volaille occupe
aussi une place importante dans la commune.
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