5. LE COUVERT VEGETAL
La province de Tapoa appartient à l'ensemble
phytogéographique soudanien qui se subdivise en deux sous-secteurs : le
soudanien méridional et le soudanien septentrional ou le district de la
Pindjari12. La zone dans laquelle est circonscrite notre
étude fait partie du sous-secteur soudano méridional. Son couvert
végétal est composé essentiellement de deux grandes
formations naturelles de type savane arborée et savane boisée,
caractérisée par une diversité floristique composée
de grands arbres tels que le Diospyros mespiliformis, Adansonia digitata,
Isoberlinia doka, Vitelaria paradoxum, et d'un tapi herbacé assez
dense colonisé par l'Andropogon gayanus. On note la
présence de forêts galeries qui se développent tout le long
des cours d'eau.
Un quart (1/4) de la superficie totale de la province est
couverte de parcs et de réserves partielles (Parc National W sur 235000
km2, Parc de Tapoa Djerma sur 22500 km2,
etc.)13. Ce qui permet d'avoir un aperçu de la proportion des
terres non encore emblavées dans la zone (carte N°2). La
densité du couvert végétales et la proportion importantes
des terres encore exploitables constituent un atout pour les populations
rurales. Celles-ci peuvent encore compter sur la nature pour soutenir une
partie de leurs besoins alimentaires.
12 GUINKO S, 1993, La végétation et la
flore du Burkina Faso, MET, 118 pages.
13 FAO, 1983
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Carte N°3 : Occupation des terres dans la commune de
Diapaga
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L'analyse du milieu physique laisse voir d'énormes
potentialités favorables au développement de l'agriculture et de
l'élevage. La présence de sols riches et variés sur
l'ensemble de la province, maintenue par une pluviométrie
appréciable du point de vue global, permet de dire que les
communautés rurales peuvent espérer un futur meilleur. En outre,
le milieu physique reste un facteur d'incitation à l'installation de
nombreux allochtones venus de plusieurs contrées dans l'espoir de
profiter des biens faits de la nature.
Mais, les fortes températures ne permettent pas la
pérennisation des retenues d'eau, limitant le prolongement des cultures
de contre saison sur toute l'année. Il faut par conséquent
contrôler le potentiel naturel existant afin qu'il soit durable.
Que peut-on dire de l'environnement humain et des
activités économiques dans la
zone?
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