ABSTRACT
This study, dealing with "The problem of wastewater management
in the city of Goma. Case of Quartier KAHEMBE and KYESHERO. Has set itself the
following objectives:
- Identify the problems of wastewater management in KAHEMBE
and KYESHERO neighborhoods;
- Analyze the consequences related to the problem of
wastewater management in KAHEMBE and KYESHERO districts.
- Suggest possible solutions for the problems listed in
KAHEMBE and KYESHERO neighborhoods.
The assumptions made previously have been such that:
- The culture of the population, the absence of gutters,
ignorance of the consequences, would be the problems of wastewater management
in KAHEMBE and KYESHERO districts
- The consumption of unsafe water, the destruction of the
soil, the contamination of water, would be the consequences related to the
problem of wastewater management in KAHEMBE and KYESHERO districts.
- The channelization of avenues, the installation of an
adequate sewage treatment service, hygiene education, the treatment and
upgrading of wastewater, would be the appropriate strategies to be implemented
to enable management wastewater in KAHEMBE and KYESHERO neighborhoods.
This
study used the historico-comparative method, the descriptive method, the
analytical method and the statistical method. These methods were supported by
the documentary technique, the free interview technique, and the questionnaire
technique, and resulted, after continuous analysis, in the results according to
which:
1 ° With regard to the problems of wastewater management
in KAHEMBE and KYESHERO districts, field surveys had shown that the source of
wastewater, the culture of the population and the lack of infrastructures
explain the major management problem wastewater in these two neighborhoods.
2 ° In relation to the consequences related to the
problems of wastewater management in KAHEMBE and KYESHERO districts, the
results showed that it is grouped in four dimensions: environmental, social,
health and pollution.
3 ° Concerning the proposals of the strategies of
improvement of the wastewater management in the districts KAHEMBE and KYESHERO,
the respondents had proposed the canalization of the avenues, the treatment and
revalorization of the waste water, the education with the hygiene and the
installation of an adequate sewage treatment service.
A
strategic orientation has been developed on the improvement of the wastewater
management system in KAHEMBE and KYESHERO neighborhoods with five strategic
axes.
INTRODUCTION GENERALE
0.1. Problématique
Depuis quelques décennies, les problèmes de la
gestion, de la protection et de la préservation de l'environnement sont
au centre des préoccupations internationales, régionales,
nationales et locales. Mais « un autre front de bataille » s'est
ouvert sur les problèmes de pollution et de nuisances diverses dues
à la non maîtrise de la gestion des eaux usées et des
excréta, du drainage des eaux pluviales, des déchets industriels,
hospitaliers dangereux depuis quelques années (NIKIEMA, 2005).
Les eaux usées sont des eaux résiduaires,
notamment d'origine domestique, qui comprennent les eaux
ménagères ou eaux grises en provenance de la cuisine, des
douches, de la salle de bain, de la buanderie y compris les eaux de nettoyage
et les eaux vannes ou eaux noires en provenance des WC (OMS, 1995).
La protection de l'environnement et la
pérennité des ressources hydriques superficielles et
souterraines, nécessitent une prise de conscience directe pour assurer
un développement durable d'un pays. L'assainissement et
l'épuration des eaux usées constituent des techniques qui se sont
perfectionnées depuis des décennies dans les pays
développés. Par contre, dans les pays en voie de
développement le déficit d'infrastructures en matière
d'assainissement a contribué à la banalisation des rejets des
eaux usées dans les milieux naturels, en les exposant aux risques de la
pollution et de la contamination des ressources hydriques, ce qui aggrave
considérablement la crise d'eau et diminue le potentiel des ressources
exploitables (BENSAYAH, 2017).
C'est depuis les débuts des années de
l'indépendance (1960) que les pays d'Afrique francophone en voie de
développement ont accentués les problèmes
d'assainissement. Ils connaissent de graves difficultés pour la collecte
et l'évacuation des eaux usées d'une part et pour le traitement
des eaux usées d'autre part (AMOZOUVI, 2000). En Afrique, la situation
de la gestion et de traitement des eaux usées raccordées à
des stations d'épurations mécanisées mis en place au
lendemain des indépendances sont aujourd'hui non fonctionnelles et les
eaux usées brutes produites sont évacuées vers les
bas-fonds pourtant bon nombre d'études font ressorties les
conséquences négatives du mauvais assainissement tous sur le plan
sanitaire, environnemental qu'économique (KENGNE, 2009 ; KONE et
al., 2010).
WETHE et al., en 2003 montrent que la problématique de
l'assainissement des eaux usées, se pose avec acuité dans la
ville de Yaoundé. L'eutrophisation et le comblement élevé
des zones humides sont des conséquences perceptibles de cette situation.
Les statistiques sur la prévalence des maladies diarrhéiques sont
des signaux de l'impact d'un défaut d'hygiène et
d'assainissement, quel que soit le type de tissu urbain de la ville. Le taux de
prévalence des maladies diarrhéique notamment chez les enfants de
moins de 5 ans est significatif (14%) et interpelle les acteurs
compétents pour des solutions d'urgence et adaptées. C'est pour
comprendre ce phénomène qu'une enquête ménage a
été conduite auprès de 620 ménages de ces
quartiers, suivie d'une campagne d'observation du fonctionnement des ouvrages
d'assainissement. La situation de l'assainissement des eaux usées dans
les quartiers à habitat planifié se présente comme suit :
les ouvrages individuels sont dominants avec les fosses septiques (dans 30% des
ménages) et les latrines (dans 21% des cas). Le réseau
d'égout avec station d'épuration dessert 46% des ménages.
Les raisons évoquées par les ménages sont entre autres,
les défauts de construction, les insuffisances d'entretien, les odeurs
et les cafards pour 75% des ouvrages individuels ; l'insuffisance de traitement
des eaux usées, les dysfonctionnements et l'abandon total des stations
d'épuration pour plus des 2/3 des ménages raccordés au
système collectif (WETHE et al, 2003).
Selon KATALAYI (2014), le système de gestion des eaux
pluviales est caractérisé par des grands exutoires naturels. La
ville de Kinshasa a été, du temps colonial équipé
d'un réseau séparatif de collecteurs d'eaux pluviales qui
fonctionnait parfaitement. En outre actuellement il n'existe pas à
proprement parler de projets d'ordre public en cours ou prévus
concernant les équipements des participations pour l'élimination
des eaux usées. Donc, le besoin précis pour ce type de service
n'est pas clairement défini à Kinshasa. Il n'a pas non plus
été recensé de projets de prise en charge par des ONG.
Au Nord-Kivu et particulièrement à Goma, la
plupart de la population utilise l'eau du lac sans même observé
les conditions d'hygiènes. Pendant et après usage domestique de
l'eau, la plupart des cas, ces eaux usées sont directement
rejetées dans les rues. Cependant, la nappe phréatique qui est
très fragile, certaines actions mènent à sa
détérioration (CRECN, 1999). Plusieurs lieux d'enfouissement
sanitaires sur la ville présentent un dépassement aux normes
réglementaires. Le lixiviat s'échappant de ces lieux
d'enfouissement sanitaires est un risque potentiel de contamination de la nappe
phréatique. Les dépotoirs clandestins sur ces deux quartiers
constituent une problématique bien connue des intervenants
environnementaux. Or, ces dépotoirs produisent également des
lixiviats susceptibles de polluer les sols et les eaux souterraines.
C'est seulement dans certains cas rares que ces eaux sont
directement rejetées dans les caniveaux ou structures de collectes des
eaux usées (ONU-HABITAT, 2011). Cette situation engendre des impacts
négatifs sur l'environnement et expose les populations à
différents risques sanitaires. Pourtant ces problèmes pourraient
être évités grâce à un système
adéquat de gestion qui prend en compte les sources de productions, les
modes d'évacuation des eaux usées et le traitement de ces eaux
usées pour une réutilisation sans danger pour la population.
Des centaines de millions des personnes dans le monde
souffrent de la schistosomiase, du choléra, de la fièvre
typhoïde, des vers responsables de divers troubles de santé et
d'autres maladies infectieuses qui sont liées à la pollution de
l'eau (CHEVALIER, 2002). En plus, 3,5 millions d'enfants meurent chaque
année de suite de diarrhée, à cause de la
précarité des conditions sanitaires (MOREL, 2008).
Vu l'ampleur que présente la problématique de la
gestion des eaux usées dans la ville de Goma, une question retient notre
attention : Comment sont gérées les eaux usées dans
les quartiers KAHEMBE et KYESHERO ? De cette question découle les
questions spécifiques suivantes :
- Quelles sont les problèmes de gestion des eaux
usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO ?
- Quelles sont les conséquences liées au
problème de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE
et KYESHERO ?
- Quelles sont les stratégies convenables à
mettre en oeuvre pour permettre une gestion adéquate des eaux
usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO ?
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