PROBLEMATIQUE DE LA GESTION DES EAUX USEES DANS LA
VILLE DE GOMA. Cas des Quartiers KAHEMBE et KYESHERO.
Encadreur : Dr Jean de Dieu MUNGUIKO
Directeur : Dr Deo KUJIRAKWINJA
Mémoire présenté et défendu en vue
de l'obtention du diplôme de licence en Gestion de
Développement
EPIGRAPHE
« Le pouvoir qu'a l'homme de transformer le
milieu dans lequel il vit, s'il est utilisé avec discernement, peut
apporter à tous les peuples les bienfaits du développement et la
possibilité d'améliorer la qualité de vie. Utilisé
abusivement ou inconsidérément, ce pouvoir peut causer un mal
incalculable aux êtres humains et à l'environnement »
Prieur Michel et Doumbé-Billé
Stéphane
.
DEDICACE
A nos très chers parents CIRHAKARHULA André et
NZIGIRE M, KAHAMBWA pour tant des sacrifices consentis, d'affections
indéfinissables, différentes privations pour notre
éducation sans pareil, d'amour, confiance qu'ils se sont donnés
à nous soutenant jusqu'à ce bon moment, que Dieu garde cette
attitude irrépréhensible durant votre vie sur terre et remplisse
ses cruches où ils puisaient durant notre parcours
académique.
- A mes très chers oncles, Charles MULUMEODERHWA avec
sa bien-aimée épouse Maman NYOTA AMANI Françoise.
- A mes soeurs et frères : Josué, John,
Jospin, Jordan, Joyce, Pascaline, Bientôt, pour vos multiples affections
que vous avez manifesté à notre égard durant cette
traversée du désert, que le Tout-Puissant rende solide cette
sympathie.
- A tous ceux qui ont porté avec nous le poids et la
joie de ce mémoire.
- A tous, épris de bien faire aujourd'hui qu'hier et
demain mieux que maintenant.
- A tous nous dédions ce travail.
CASINGA CHIRHAKARULA Bienfait
REMERCIEMENTS
Ce travail est un couronnement d'un long et pénible
parcours universitaire. C'est une occasion pour nous de rendre hommage à
tous ceux qui ont contribué de près ou de loin dans sa
réalisation.
Nous rendons grâce au Seigneur Jésus Christ,
maître des temps et des circonstances par qui nous avons la vie et
l'espérance.
Nous exprimons notre profonde gratitude au CT Deo
KUJIRAKWINJA pour la direction et l'intérêt tout particulier
accordé à ce mémoire ainsi qu'au Chef de travaux Jean de
Dieu MUNGU IKO pour son encadrement de qualité mise en place pour
moi.
Un grand hommage mérité est rendu au DG de
l'ISIG Goma et aux Professeurs, Chefs de Travaux et Assistants de notre option
pour la qualité de leurs enseignements dont nous sommes
bénéficiaires.
Nos sincères remerciements à notre ami Papa
Paul, DEBO, Alex, Pacifique, Alphani KISIMBA KALONDA Molière, AHADI,
Carine, pour les conseils, soutien et encouragements très riche tout au
long de notre parcours académique.
A nos amis et combattants de lutte, qu'ils trouvent ici
l'expression de nos sincères gratitudes.
CASINGA CHIRHAKARULA Bienfait
SIGLES ET ABREVIATIONS
$ :Dollars
% : Pourcentage
A.G : L'Assemblée
Générale
BCC : Banque centrale du Congo
C.A : Le Conseil d'Administration
C.E : Le Comité
Exécutif
CBCA :Communauté Baptiste au centre
de l'Afrique
CDF :Franc congolais
CIPD : Conférence Internationale sur
la Population et le Développement
CS : Centre de Santé
EDS :Enquête Démographique et
de Santé
ESU : Enseignement Superieur et
Universitaire
FMI : Fond Monétaire International
IDH : Indicateurs de Développement
Humain.
INS : Institut National de la Statistique
ISIG : Institut supérieur
d'informatique et de gestion
ITIG : Institut technique
Industrielle de Goma
N° : Numéro
NK : Nord-Kivu
OMS : Organisation mondiale de la
santé
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONGD : Organisation Non
Gouvernementale de Développement
ONU : Organisation des Nations
unies
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PVD : Pays en voie de
développement
RCD : Rassemblement Congolais pour la
Démocratie
RDC : République
Démocratique du Congo
SPSS :Statistical Package for Social
Sciences
UNESCO : United Nations Educational,
Scientific and Cultural Organization
UNFPA : Fond des Nations Unies pour la
Population
UNICEF : United Nations International
Children's Emergency Fund
RESUME DU TRAVAIL
La présente étude, portant sur «
La problématique de la gestion des eaux usées dans la ville de
Goma. Cas du Quartier KAHEMBE et KYESHERO. » s'est assigné
pour objectifs de :
- Dénicher les problèmes de gestion des eaux
usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO ;
- Analyser les conséquences liées au
problème de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE
et KYESHERO.
- Proposer des pistes de solution pour les problèmes
répertoriés dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO.
Les hypothèses émises antérieurement ont
été telles que :
- La culture de la population, l'absence des caniveaux,
ignorance des conséquences, seraient les problèmes de gestion des
eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO
- La consommation de l'eau insalubre, la destruction du sol,
la contamination de l'eau, seraient les conséquences liées au
problème de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE
et KYESHERO.
- La canalisation des avenues, l'installation d'un service
adéquat d'assainissement des eaux usées, l'éducation
à l'hygiène, le traitement et la revalorisation des eaux
usées, seraient les stratégies convenables à mettre en
oeuvre pour permettre une gestion adéquate des eaux usées dans
les quartiers KAHEMBE et KYESHERO.
Cette étude a utilisé la méthode
historico-comparative, la méthode descriptive, la méthode
analytique et la méthode statistique. Ces méthodes ont
été appuyées par la technique documentaire, la technique
d'interview libre et celle du questionnaire et aaboutie, après analyse
de continu aux résultats selon lesquels :
1° Pour ce qui est des problèmes de gestion des
eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO, les enquêtes
sur terrain, avaient montré que la source des eaux usées, la
culture de la population et le manque des infrastructures expliquent le grand
problème de gestion des eaux usées dans ces deux quartiers.
2° Par rapport aux conséquences liées aux
problèmes de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE
et KYESHERO, les résultats avaient montré que c'est
regroupé en quatre dimensions à savoir : environnementale,
sociale, sanitaireet la pollution.
3° Concernant les propositions des stratégies
d'amélioration de la gestion des eaux usées dans les quartiers
KAHEMBE et KYESHERO, les enquêtésavaient proposésla
canalisation des avenues, le traitement et revalorisation des eaux
usées, l'éducation à l'hygiène et l'installation
d'un service adéquat d'assainissement des eaux usées.
Une orientation stratégique a été
développée sur l'amélioration de système de gestion
des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO avec cinq axes
stratégies.
ABSTRACT
This study, dealing with "The problem of wastewater management
in the city of Goma. Case of Quartier KAHEMBE and KYESHERO. Has set itself the
following objectives:
- Identify the problems of wastewater management in KAHEMBE
and KYESHERO neighborhoods;
- Analyze the consequences related to the problem of
wastewater management in KAHEMBE and KYESHERO districts.
- Suggest possible solutions for the problems listed in
KAHEMBE and KYESHERO neighborhoods.
The assumptions made previously have been such that:
- The culture of the population, the absence of gutters,
ignorance of the consequences, would be the problems of wastewater management
in KAHEMBE and KYESHERO districts
- The consumption of unsafe water, the destruction of the
soil, the contamination of water, would be the consequences related to the
problem of wastewater management in KAHEMBE and KYESHERO districts.
- The channelization of avenues, the installation of an
adequate sewage treatment service, hygiene education, the treatment and
upgrading of wastewater, would be the appropriate strategies to be implemented
to enable management wastewater in KAHEMBE and KYESHERO neighborhoods.
This
study used the historico-comparative method, the descriptive method, the
analytical method and the statistical method. These methods were supported by
the documentary technique, the free interview technique, and the questionnaire
technique, and resulted, after continuous analysis, in the results according to
which:
1 ° With regard to the problems of wastewater management
in KAHEMBE and KYESHERO districts, field surveys had shown that the source of
wastewater, the culture of the population and the lack of infrastructures
explain the major management problem wastewater in these two neighborhoods.
2 ° In relation to the consequences related to the
problems of wastewater management in KAHEMBE and KYESHERO districts, the
results showed that it is grouped in four dimensions: environmental, social,
health and pollution.
3 ° Concerning the proposals of the strategies of
improvement of the wastewater management in the districts KAHEMBE and KYESHERO,
the respondents had proposed the canalization of the avenues, the treatment and
revalorization of the waste water, the education with the hygiene and the
installation of an adequate sewage treatment service.
A
strategic orientation has been developed on the improvement of the wastewater
management system in KAHEMBE and KYESHERO neighborhoods with five strategic
axes.
INTRODUCTION GENERALE
0.1. Problématique
Depuis quelques décennies, les problèmes de la
gestion, de la protection et de la préservation de l'environnement sont
au centre des préoccupations internationales, régionales,
nationales et locales. Mais « un autre front de bataille » s'est
ouvert sur les problèmes de pollution et de nuisances diverses dues
à la non maîtrise de la gestion des eaux usées et des
excréta, du drainage des eaux pluviales, des déchets industriels,
hospitaliers dangereux depuis quelques années (NIKIEMA, 2005).
Les eaux usées sont des eaux résiduaires,
notamment d'origine domestique, qui comprennent les eaux
ménagères ou eaux grises en provenance de la cuisine, des
douches, de la salle de bain, de la buanderie y compris les eaux de nettoyage
et les eaux vannes ou eaux noires en provenance des WC (OMS, 1995).
La protection de l'environnement et la
pérennité des ressources hydriques superficielles et
souterraines, nécessitent une prise de conscience directe pour assurer
un développement durable d'un pays. L'assainissement et
l'épuration des eaux usées constituent des techniques qui se sont
perfectionnées depuis des décennies dans les pays
développés. Par contre, dans les pays en voie de
développement le déficit d'infrastructures en matière
d'assainissement a contribué à la banalisation des rejets des
eaux usées dans les milieux naturels, en les exposant aux risques de la
pollution et de la contamination des ressources hydriques, ce qui aggrave
considérablement la crise d'eau et diminue le potentiel des ressources
exploitables (BENSAYAH, 2017).
C'est depuis les débuts des années de
l'indépendance (1960) que les pays d'Afrique francophone en voie de
développement ont accentués les problèmes
d'assainissement. Ils connaissent de graves difficultés pour la collecte
et l'évacuation des eaux usées d'une part et pour le traitement
des eaux usées d'autre part (AMOZOUVI, 2000). En Afrique, la situation
de la gestion et de traitement des eaux usées raccordées à
des stations d'épurations mécanisées mis en place au
lendemain des indépendances sont aujourd'hui non fonctionnelles et les
eaux usées brutes produites sont évacuées vers les
bas-fonds pourtant bon nombre d'études font ressorties les
conséquences négatives du mauvais assainissement tous sur le plan
sanitaire, environnemental qu'économique (KENGNE, 2009 ; KONE et
al., 2010).
WETHE et al., en 2003 montrent que la problématique de
l'assainissement des eaux usées, se pose avec acuité dans la
ville de Yaoundé. L'eutrophisation et le comblement élevé
des zones humides sont des conséquences perceptibles de cette situation.
Les statistiques sur la prévalence des maladies diarrhéiques sont
des signaux de l'impact d'un défaut d'hygiène et
d'assainissement, quel que soit le type de tissu urbain de la ville. Le taux de
prévalence des maladies diarrhéique notamment chez les enfants de
moins de 5 ans est significatif (14%) et interpelle les acteurs
compétents pour des solutions d'urgence et adaptées. C'est pour
comprendre ce phénomène qu'une enquête ménage a
été conduite auprès de 620 ménages de ces
quartiers, suivie d'une campagne d'observation du fonctionnement des ouvrages
d'assainissement. La situation de l'assainissement des eaux usées dans
les quartiers à habitat planifié se présente comme suit :
les ouvrages individuels sont dominants avec les fosses septiques (dans 30% des
ménages) et les latrines (dans 21% des cas). Le réseau
d'égout avec station d'épuration dessert 46% des ménages.
Les raisons évoquées par les ménages sont entre autres,
les défauts de construction, les insuffisances d'entretien, les odeurs
et les cafards pour 75% des ouvrages individuels ; l'insuffisance de traitement
des eaux usées, les dysfonctionnements et l'abandon total des stations
d'épuration pour plus des 2/3 des ménages raccordés au
système collectif (WETHE et al, 2003).
Selon KATALAYI (2014), le système de gestion des eaux
pluviales est caractérisé par des grands exutoires naturels. La
ville de Kinshasa a été, du temps colonial équipé
d'un réseau séparatif de collecteurs d'eaux pluviales qui
fonctionnait parfaitement. En outre actuellement il n'existe pas à
proprement parler de projets d'ordre public en cours ou prévus
concernant les équipements des participations pour l'élimination
des eaux usées. Donc, le besoin précis pour ce type de service
n'est pas clairement défini à Kinshasa. Il n'a pas non plus
été recensé de projets de prise en charge par des ONG.
Au Nord-Kivu et particulièrement à Goma, la
plupart de la population utilise l'eau du lac sans même observé
les conditions d'hygiènes. Pendant et après usage domestique de
l'eau, la plupart des cas, ces eaux usées sont directement
rejetées dans les rues. Cependant, la nappe phréatique qui est
très fragile, certaines actions mènent à sa
détérioration (CRECN, 1999). Plusieurs lieux d'enfouissement
sanitaires sur la ville présentent un dépassement aux normes
réglementaires. Le lixiviat s'échappant de ces lieux
d'enfouissement sanitaires est un risque potentiel de contamination de la nappe
phréatique. Les dépotoirs clandestins sur ces deux quartiers
constituent une problématique bien connue des intervenants
environnementaux. Or, ces dépotoirs produisent également des
lixiviats susceptibles de polluer les sols et les eaux souterraines.
C'est seulement dans certains cas rares que ces eaux sont
directement rejetées dans les caniveaux ou structures de collectes des
eaux usées (ONU-HABITAT, 2011). Cette situation engendre des impacts
négatifs sur l'environnement et expose les populations à
différents risques sanitaires. Pourtant ces problèmes pourraient
être évités grâce à un système
adéquat de gestion qui prend en compte les sources de productions, les
modes d'évacuation des eaux usées et le traitement de ces eaux
usées pour une réutilisation sans danger pour la population.
Des centaines de millions des personnes dans le monde
souffrent de la schistosomiase, du choléra, de la fièvre
typhoïde, des vers responsables de divers troubles de santé et
d'autres maladies infectieuses qui sont liées à la pollution de
l'eau (CHEVALIER, 2002). En plus, 3,5 millions d'enfants meurent chaque
année de suite de diarrhée, à cause de la
précarité des conditions sanitaires (MOREL, 2008).
Vu l'ampleur que présente la problématique de la
gestion des eaux usées dans la ville de Goma, une question retient notre
attention : Comment sont gérées les eaux usées dans
les quartiers KAHEMBE et KYESHERO ? De cette question découle les
questions spécifiques suivantes :
- Quelles sont les problèmes de gestion des eaux
usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO ?
- Quelles sont les conséquences liées au
problème de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE
et KYESHERO ?
- Quelles sont les stratégies convenables à
mettre en oeuvre pour permettre une gestion adéquate des eaux
usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO ?
0.2. Hypothèses
Les réponses provisoires à ces interrogations
ont été formulées comme suit :
- La culture de la population, l'absence des caniveaux,
ignorance des conséquences, seraient les problèmes de gestion des
eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO
- La consommation de l'eau insalubre, la destruction du sol,
la contamination de l'eau, seraient les conséquences liées au
problème de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE
et KYESHERO.
- La canalisation des avenues, l'installation d'un service
adéquat d'assainissement des eaux usées, l'éducation
à l'hygiène, le traitement et la revalorisation des eaux
usées, seraient les stratégies convenables à mettre en
oeuvre pour permettre une gestion adéquate des eaux usées dans
les quartiers KAHEMBE et KYESHERO.
0.3. Objectifs
De façon générale, ce travail vise
à contribuer à une gestion efficace des eaux usées dans
les quartiers KAHEMBE et KYESHERO.
Trois objectifs spécifiques ont appuyé cette
recherche :
- Dénicher les problèmes de gestion des eaux
usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO ;
- Analyser les conséquences liées au
problème de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE
et KYESHERO.
- Proposer des pistes de solution pour les problèmes
répertoriés dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO.
0.4. Choix et
Intérêt du sujet
0.1.1. Choix
La santé publique est une préoccupation majeure
du monde entier et des gestionnaires de développement en particulier. Il
a été remarqué dans les paragraphes
précédentes que les eaux usées sont à l'origine des
différentes maladies dont la population des quartiers KAHEMBE et
KYESHERO ne sont pas épargnées. En observant leur mode de gestion
des eaux usées, ils ne suivent aucune règle d'hygiène. En
dehors de ça, ces eaux usées peuvent être
bénéfique si une fois on parvient à le valoriser.
Partant de cela, nôtre attention s'est poussé
sur cette thématique non seulement pour sauver les populations des
quartiers KAHEMBE et KYESHERO des différentes maladies en assainissant
l'environnement mais aussi en créant une source de revenue en canalisant
et capitalisant ces eaux.
0.1.2.
Intérêt
L'intérêt de ce travail est triple et se
conçoit sur les plans scientifique, pratique et personnel.
ï Intérêt scientifique : ce travail va
constituer une base de données à laquelle certains chercheurs
pourront se référer en vue de traiter un thème similaire.
ï Intérêt personnel : personnellement
en tant qu'un chercheur, ce travail permet de proposer les pistes des solutions
efficaces pour la protection de l'environnement afin de sauver les vies
humaines et une communauté sans danger.
ï Intérêt pratique : cette étude
permet d'évaluer le problème de gestion des eaux usées et
de dégager les dangers qu'elles présentent dans la
société, ce qui permettra de proposer une solution.
0.5. Délimitation
spatio-temporelle
Sur le plan spatial, ce travail a comme milieu d'étude
les quartiers KAHEMBE et KYESHERO dans la ville de Goma étant
donné que c'est un milieu qui regorge un grand problème de
gestion des eaux usées. Dans le temps, l'analyse des données
couvre la période allant de 2013 à 2018.
0.6. Subdivision du
travail
Ce travail est subdivisé en quatre chapitres mis
à part l'introduction et la conclusion :
- La revue de littérature sur la gestion des eaux
usées ;
- La présentation du milieu d'étude et
recherche méthodologique ;
- La présentation et discussion des résultats de
l'enquête ;
- Les orientations stratégiques.
Chapitre I. REVUE DE LA LITTERATURE SUR LA GESTION DES EAUX
USEES
Ce chapitre porte sur les considérations
théoriques en rapport avec la gestion des eaux usées et les
données empiriques qui se sont focalisées également sur
cette thématique. Ces analyses sont précédées par
la définition des concepts clés qui orientent les
réflexions dans cette étude.
I.1. Revue de
littérature théorique
I.1.1. Définition des
concepts clés
La notion de gestion des eaux usées renferme plusieurs
termes et concepts. Pour mieux comprendre la suite de ce travail, il est
nécessaire de définir les concepts clés qui entrent en
ligne de compte et qui permettent de situer l'investigation dans un domaine
spécifique. Il s'agit des concepts tels que : assainissement, eaux
usées et environnement. Ces concepts constituent un
élément très capital dans la compréhension des
lecteurs.
I.1.1.1. Assainissement
Selon l'OMS, on entend par l'assainissement l'ensemble des
travaux que doivent effectuer, en se conformant aux règles
d'hygiène, les particuliers, les collectivités et les pouvoirs
publics pour faire disparaître dans les agglomérations toutes
causes d'insalubrités. Selon le rapport de la première
réunion tenue en 1950 du comité des experts de l'environnement,
l'assainissement implique le contrôle de l'approvisionnement public en
eau, de l'évacuation des excréta et des eaux usées, de
l'élimination des déchets et des vecteurs de maladies, des
conditions de logement, des aliments et leur manipulation, des conditions
atmosphériques et des conditions de sécurité sur le lieu
de travail (FRANCEYS et al., 1995).
Pour DUNCAN, l'assainissement est un processus par lequel des
personnes peuvent vivre dans un environnement plus sain ; pour cela, des moyens
physiques, institutionnels et sociaux sont mis en oeuvre dans différents
domaines tels l'évacuation des eaux usées et de ruissellement,
l'évacuation des déchets solides, l'évacuation des
excrétas et le traitement de tous ces éléments (DUNCAN,
1994).
De manière générale l'assainissement
comprend l'évacuation et le traitement des eaux et des solides usagers.
Ces matières incluent les eaux de pluies, de drainage, de lavage, les
eaux usées et /ou provenant de toilettes, les excréments, et les
déchets solides ; ces derniers ont différentes origines
(domestique, agricole, industrielle, médicale ...).
De ces deux points de vue ci-dessus, l'assainissement
s'applique aussi bien aux ordures qu'aux eaux usées et aux eaux
pluviales. Mais, selon les spécialistes, ce terme s'applique de plus en
plus aux systèmes d'évacuation des effluents urbains en d'autres
termes l'évacuation des eaux usées et des eaux pluviales (STAF,
1990).
I.1.1.2. Eau usée
Les eaux usées, sont des eaux chargées de
polluants, solubles ou non, provenant essentiellement de l'activité
humaine (REJSEK, 2002). Une eau usée est généralement un
mélange de matières polluantes répondant à ces
catégories, dispersées ou dissoutes dans l'eau qui a servi aux
besoins domestiques ou industriels (GROSCLAUDE, 1999). Donc sous la
terminologie d'eau résiduaire, on groupe des eaux d'origines très
diverses qui ont perdu leurs puretés par l'effet des polluants
après avoir été utilisées dans des activités
humaines (domestiques, industrielles ou agricoles).
I.1.1.3. Environnement
Étymologiquement parlant, le terme " environnement "
trouve son origine dans le grec, le latin et le gaulois. C'est un mot
polysémique, c'est-à-dire qu'il recouvre aujourd'hui de
nombreuses acceptations. L'environnement est tout ce qui nous entoure. C'est
l'ensemble des éléments naturels et artificiels au sein duquel se
déroule la
vie humaine
(BENAZ, 2017).
I.1.2. Cadre conceptuel
Tableau n°1 : Cadre conceptuel
Concept clé
|
Dimensions
|
|
Indicateurs
|
Gestion des eaux usées
|
Problèmes de gestion des eaux
usées
|
principaux producteurs des eaux
usées
|
- Ménage
- Restaurants
- Pluie
- Usines locales
|
culture de la population
|
- Déversement de l'eau à
l'air libre
- Pui perdue
- Ignorance des conséquences
- Manque d'information
|
Infrastructures
|
- Absence des caniveaux
- Absence des mécanismes de
collecte et gestion des eaux usées
|
Conséquence de la gestion des eaux usées
|
Environnementales
|
- Stagnation
- Ecoulement des maisons
- Destruction du sol
- Insalubrité
- Odeur nauséabonde
- Pollution de l'environnement
|
Sanitaires
|
- Epidémies à base hydrique
- Contamination des sources d'eaux
- Morbidité
- Contamination des aliments
|
Sociales
|
- Abandon du milieu
- Distanciation du lien social
|
Solutions pour la meilleure gestion des eaux usées
|
|
- Canalisation des avenues
- Installation d'un service adéquat d'assainissement des
eaux usées
- Education à l'hygiène
- Traitement et la revalorisation des eaux usées
|
I.1.4. Type d'étude
En sciences sociales, l'on distingue plusieurs types
d'étude : les recherches de types descriptif, explicatif,
exploratoire... celle qui nous permet d'établir un lien entre les
variables.
Cette étude a opté un design descriptif et
causal. Comme son nom l'indique, le design descriptif a pour objet de
décrire un phénomène qui porte sur l'étude. Il est
basé sur des études qui enregistrent la description
systématique des faits, des éléments qui composent ce que
l'on veut étudier. Ici, le chercheur observe les
phénomènes tels qu'ils se passent dans l'environnement.
Le design causal a permis d'analyser les relations entre les
variables de différentes hypothèses de recherche. Ces variables
ont été obtenues grâce à la revue de
littérature à l'issue de laquelle étions arrivés
à formuler trois hypothèses. Il existe une relation de
causalité entre les variables indépendantes (ou explicatives) et
une variable dépendante (ou expliquée).
I.1.5. Théories de base
de la recherche
La
théorie de soubassement de cette étude s'inspire de la
socio-anthropologie du changement social et du développement telle que
conçue par Jean-Pierre Olivier de SARDAN dans l'anthropologie et
développement : essai en socio-anthropologie du changement social et du
développement.
Selon
de SARDAN (1995), les autres théories ne rendaient pas compte de ce que
faisaient les acteurs eux-mêmes. Il en vient donc à la situation
actuelle, celle des multi-rationalités. C'est une combinaison de la
méthode empirique qui prend en compte l'analyse objective, la
méthode compréhensive de WEBER qui prend en compte l'analyse des
acteurs, des sujets, des agents en situation et la méthode actionniste
d'Alain TOURAINE qui oeuvre sur l'action des acteurs. Tout d'abord la
démarche est devenue plus « locale », plus centrée sur
le « micro », voire le « méso ». En second lieu,
l'accent est mis sur les acteurs sociaux ou les groupes d'acteurs sociaux
(individuels ou collectifs), leurs stratégies, leurs enjeux, la marge de
manoeuvre des individus et des groupes à l'intérieur des
ensembles de contraintes définis par les structures est désormais
un objet d'étude privilégié. On peut y lire une
perspective désormais plus interactionniste, en ce qu'elle met au
premier plan les interactions entre les acteurs et groupes d'acteurs et leurs
effets, recherchés ou inattendus. Cet interactionnisme-là,
s'attache à l'ensemble des interactions (sociales, politiques,
économiques, symboliques) entre acteurs sur une scène
donnée (en l'occurrence celle de l'assainissement) autour d'enjeux
donnés (par exemple la propreté urbaine, l'esthétique de
la ville, la gestion des eaux usées).
Nombre
de travaux actuels en socio-anthropologie du développement partent des
mêmes postulats : les pratiques populaires ont un sens qu'il convient de
chercher. Ils s'organisent autour d'un même axe : la recherche des
différences, des contradictions, des clivages, en tant qu'analyseurs
privilégiés de la réalité sociale. Ils tentent une
même conciliation entre analyse des structures qui contraignent l'action
et identification des stratégies et logiques qui sous-tendent les
comportements et les représentations des acteurs.
La
socio-anthropologie du développement « affirme dès le
départ la complexité du social, et la divergence des
intérêts, des conceptions, des stratégies ou des logiques
des divers « partenaires » (ou « adversaires ») que met en
rapport le développement. » (de SARDAN, 1995).
Une
telle optique (c'est-à-dire l'approche socio-anthropologique) oblige
à s'interroger sur les stratégies des diverses catégories
d'acteurs (populations, ONGD, Mairie, etc), elle oblige à rechercher la
diversité des codes sociaux et normes de comportements qui servent de
références à ces stratégies. Aussi, l'analyse des
pratiques sociales à l'oeuvre en matière de gestion sociale des
eaux usées au niveau des quartiers Kahembe et Kyeshero, mettra-t-elle
l'accent, d'une part sur les interactions entre la Mairie et les ONGD et,
d'autre part sur le décalage inévitable, entre les divers «
intérêts » et les « rationalités » qui
régissent les actions des agents des services techniques de la Mairie et
les divers « intérêts » et « rationalités
» qui règlent les réactions des populations locales
concernées.
I.2. Revue de la
littérature empirique
Pour avoir une idée plus claire sur le sujet, nous
avons passé en revue dans cette section un certain nombre des travaux
antérieurs de nos prédécesseurs ayant trait au sujet de
recherche.
Quelques travaux empiriques ont déjà
abordé ce thème portant sur les eaux usées.
I.2.1. Problème de
gestion des eaux usées
I.2.1.1. Pratiques Canadiennes
Au Canada, la gestion des effluents des eaux usées
municipales (EEUM) relève des gouvernements fédéraux,
provinciaux et territoriaux et des administrations municipales. Les
administrations municipales ont le mandat d'assurer le traitement des eaux
usées en fonction de la réglementation établie par les
gouvernements provinciaux et territoriaux. Ainsi, tous les ouvrages municipaux
d'assainissement des eaux (OMAE) doivent détenir un permis
délivré par la province ou le territoire où ils sont
situés. C'est par l'intermédiaire de ces permis que les exigences
d'entretien, de traitement et de rejet des OMAE sont fixées.
La Loi canadienne sur la protection de l'environnement (L.C,
1999) régit les rejets des substances chimiques dans l'environnement,
tandis que la Loi sur les pêches (L.R.C, 1985) protège les eaux
contre le rejet ou l'immersion de substances nocives nuisant aux poissons. Le
Règlement sur les effluents des systèmes d'assainissement des
eaux usées découlant de la Loi sur les pêches, quant
à lui, renforce notamment les normes sur la qualité des
effluents. Il est de la responsabilité des municipalités de
respecter la législation et la réglementation
fédérale. Les provinces ne sont pas obligées de s'assurer
que les permis sont conformes aux exigences des permis du gouvernement
fédéral. Elles peuvent toutefois, si elles le désirent,
obtenir un accord d'équivalence les soustrayant aux exigences
fédérales en démontrant que la réglementation
provinciale a un effet équivalent.
Comme mentionné précédemment, le conseil
canadien des ministres de l'Environnement (CCME) a élaboré une
Stratégie pancanadienne pour la gestion des effluents d'eaux
usées municipales. La Stratégie expose le contenu de l'entente
conclue par 11 des 14 ministres de l'environnement au Canada afin que les
propriétaires d'ouvrages d'assainissement disposent d'une
réglementation claire en matière de gestion des effluents d'eaux
usées municipales, dans un cadre harmonisé qui assure la
protection de la santé humaine et de l'environnement. La
Stratégie exige que tous les ouvrages respectent des normes de
performance nationales minimales et que des objectifs environnementaux de rejet
propres à chaque site soient établis. Les normes de performance
nationales s'appliquent aux polluants que l'on trouve couramment dans les eaux
usées municipales rejetées.
Les objectifs environnementaux de rejet sont propres à
chaque site et visent les substances préoccupantes pour le milieu
récepteur, notamment, et les polluants, tels que les agents
pathogènes, les nutriments et les métaux. La Stratégie
s'échelonne sur une période de 30 ans et est fondée sur le
risque environnemental. Tout d'abord, les ouvrages à risque
élevé devront se conformer aux normes de performance nationales,
puis les ouvrages à risque moyen et à risque faible devront s'y
conformer.
I.2.1.2. Pratiques américaines
Aux États-Unis, c'est le Clean Water Act (CWA) qui
réglemente la création d'agences et d'organisations ainsi que
l'administration et la gestion des programmes encadrant les rejets de polluants
dans les eaux américaines. Cette loi établit les règles
administratives concernant la délivrance des permis et exige des normes
de qualité pour les eaux de surface que doivent respecter les
États.
Le Code of Federal Regulations 40 (CFR40) définit les
mandats et responsabilités de l'US Environmental Protection Agency
(EPA). Le CFR40 encadre l'administration par l'EPA du National Pollutant
Discharge Elimination System (NPDES). L'introduction du NPDES en 1972 autorise
l'EPA à délivrer des permis de rejet d'effluents d'eaux
usées. Ces permis sont nécessaires pour rejeter des polluants
dans les eaux de surface et sont renouvelables tous les cinq ans. Les permis
ont des exigences particulières qui limitent la quantité de
polluants dans les effluents et imposent une surveillance de leur niveau de
concentration. Ainsi, sur l'ensemble du territoire américain, il est
obligatoire d'avoir des installations de traitement des eaux usées
autorisées et inspectées régulièrement par l'EPA
nationale ou l'EPA de l'État concerné.
On cible principalement les mesures permettant de
protéger le milieu naturel. On retrouve la même idée dans
la méthode « fix-it-first » qui recommande que les actions
portent en premier sur les cas les plus problématiques et donc plus
polluants. Le but explicite de la stratégie est de maintenir et
d'améliorer les installations existantes avant d'en construire de
nouvelles.
I.2.1.3. Pratiques européennes
L'Union européenne a adopté, en 1991, une
directive sur le traitement des eaux usées urbaines devant être
suivie par l'ensemble des pays membres. La Directive sur les eaux
résiduaires urbaines de l'Union européenne a comme objectif
principal de protéger l'environnement contre les effets néfastes
des effluents urbains d'eaux usées domestiques et des rejets de certains
secteurs industriels. Cette directive s'applique à la collecte, aux
technologies de traitement et à la qualité des effluents. La
directive a été établie selon quatre principes directeurs
: la planification, la réglementation, la surveillance ainsi que
l'information et la communication. (UNION EUROPEENNE, 2013). Ainsi, les niveaux
de traitement et les dates limites de mise en conformité varient d'un
État membre à l'autre, principalement selon la taille et la
localisation des zones d'assainissement, ainsi que selon la sensibilité
du milieu (Ministère de l'écologie, du développement
durable et de l'énergie, 2013).
I.2.1.4. Pratiques africaines
La problématique de l'assainissement des eaux
usées, telle qu'elle se pose avec acuité en Afrique,
nécessite que des solutions adaptées soient prises.
L'eutrophisation et le comblement élevé des zones humides sont
des conséquences perceptibles de cette situation. Les statistiques sur
la prévalence des maladies diarrhéiques sont des signaux de
l'impact d'un défaut d'hygiène et d'assainissement, quel que soit
le type de tissu. Le taux de prévalence des maladies diarrhéiques
dans les pays sub-sahariens, notamment chez les enfants de moins de 5 ans est
significatif et interpelle les acteurs compétents pour des solutions
d'urgence et adaptées.
I.2.1.5. Pratiques Congolaise
En République Démocratique du Congo, les textes
juridiques sur les déchets existent. Ils réglementent divers
aspects de déchets, à savoir : leur source, modes de gestion
et institutions ; et les institutions de répression (police
judiciaire, parquet, cours et tribunaux) devraient veiller à leur
application effective. En dépit de ces garde-fous, la ville de Goma, et
surtout les quartiers Kyeshero et Kahembe demeurent très insalubres avec
des eaux stagnantes.
Les textes juridiques sur les déchets en vigueur en
République Démocratique du Congo sont nombreux ; les plus
importants que nous avons retenus sont : Avant
l'indépendance :
- Ordonnance du 24 avril 1899 créant une commission
d'hygiène dans chaque chef-lieu de district ;
- Ordonnance n°127/6 du 15 juin1913 relative au
règlement général sur les constructions dans les
circonscriptions urbaines ;
- Ordonnance du 1er juillet 1914 relative à
la pollution et à la contamination des sources, lacs, cour d'eau et
parties des cours d'eau ;
- Ordonnance du 10 mai 1929 créant dans chaque
chef-lieu de province une direction technique des travaux d'hygiènes.
- Décret du 6 mai 1952 concernant les servitudes
relatives aux eaux souterraines, aux eaux de lacs et des cours d'eau ainsi
qu'à leur usage ;
- Ordonnance n° 41/48 du 12 Février 1953 relative
aux établissements dangereux, insalubres et incommodes ;
- Ordonnance n°62/181 du 25 avril 1958 fixant les
conditions techniques auxquelles doivent répondre des véhicules
affectés au transport des personnes ;
- Ordonnance n°74/345 du 28 juin 1958 relative à
l'hygiène publique dans les agglomérations ;
- Ordonnances n°75/231 du 22 juillet 1975 fixant les
attributions du département de l'environnement, conservation de la
nature ;
- Loi n°78 - 002 du 30 Août 1978 portant nouveau
code de la route ;
- Arrêté départemental
n°014/DCNT/CCE/81 du 17 février 1981 portant création du
service National d'Assainissement ;
- Ordonnance n°82/027 du 29 mars 1982 fixant le cadre
organique des services publics de l'Etat en matière d'assainissement du
milieu.
- Loi n°11/009 du 09 juillet 2011 portant principes
fondamentaux relatifs à la protection de l'environnement
- Loi n° 15/026 du 31 décembre 2015 relative
à l'eau
I.2.2. Conséquences de
gestion des eaux usées en milieu urbain
Les eaux usées génèrent des volumes d'eau
parfois difficilement maîtrisables, s'accumulant dans les points bas en
inondant des zones habitables et créant des mares stagnantes. Ces eaux
usées, si mal gérées, peuvent provoquer des effets
multiples ayant un impact sur la santé, les biens matériels, le
développement économique et l'environnement (CAIRNCROSS et OUANO,
1991).
I.2.2.1. Santé
La prolifération des maladies peut provenir d'un
contact direct avec de l'eau utilisée pour la boisson, la cuisine, le
nettoyage et la toilette contaminée par des parasites (ascaris,
trichocéphale, ankylostomiase dont les inondations peuvent disperser
leurs oeufs et favoriser leur développement), polluants chimiques ou
organiques (contamination des sources d'eau potable par infiltration d'eaux
usées ou des cours d'eau par la décharge d'eau pluviale
contaminée). Dans ce cadre, la pollution provenant du débordement
des latrines et des égouts peut provoquer une pollution fécale et
la prolifération de maladies féco-orales obtenues par la
consommation d'eau ou d'aliments contaminés (choléra,
typhoïde, etc.). Par ailleurs, la persistance de sols humides et la
stagnation de l'eau favorise le développement de vecteurs porteurs de
maladies, notamment les moustiques. Certaines études ont montré
la corrélation entre mauvais drainage urbain et l'augmentation des
maladies hydriques (REED, 2012). L'impact sur la morbidité humaine est
également important : à Conakry, par exemple, le taux de
morbidité passe de 6,9% en fin de saison sèche à 10,3% en
fin de saison des pluies (Morel à l'Huissier, 1996).
I.2.2.2. Foncier et équipement urbain.
Les écoulements brutaux d'eaux pluviales et la
stagnation de l'eau suite à un épisode pluvieux sont des facteurs
majeurs de détérioration, voire de destruction du milieu urbain.
Les principaux enjeux de la gestion des eaux usées dans ce contexte sont
donc à la fois de maintenir la stabilité des terrains
urbanisés ou urbanisables face aux risques de glissements de terrain,
résultats combinés des phénomènes d'érosion
et d'inondation des sols, et d'empêcher la dégradation ou la
destruction des habitations, des bâtiments et équipements publics
ou fournissant les services de base (eau potable, assainissement,
énergie, etc.) et des voiries.
I.2.2.3. Développement économique.
L'inondation des routes et des bâtiments peut causer des
perturbations dommageables pour la vie humaine et les activités
économiques. La gestion des eaux usées doit donc également
intégrer la préservation des équipements publics à
caractère commercial (marchés, gares routières, etc.)
ainsi que les équipements privés à caractère
industriel, économique et commercial qui sont le support de
l'activité économique de la plupart des centres urbains.
I.2.2.4. Environnement
Les eaux de pluie se chargent de polluants (au contact des
eaux usées, déchets solides et lors du lessivage) et sont ensuite
le plus souvent rejetées sans traitement dans le milieu naturel,
entraînant la contamination de ce dernier. L'érosion et la
sédimentation sont également fréquentes. A Zinder par
exemple, les caniveaux qui permettent l'écoulement des eaux de pluie
aboutissent sur des bassins de régulation répartis à des
points stratégiques de la ville mais qui, comblés au fur et
à mesure par des déchets, n'assurent plus la protection contre
les ruissellements excessifs et contaminent la nappe (Eau Seine Normandie,
2011).
I.2.2.5. Social
Des études récentes montrent que la gestion des
eaux usées peut également avoir une composante sociale importante
liée par exemple au prestige social de vivre dans des quartiers
salubres, ou au contraire être la cause de certaines formes de
distanciation du lien social, s'exprimant par exemple par des
difficultés à marier ses enfants lorsque les familles
résident dans des quartiers où la gestion des eaux usées
est défaillante (REED, 2012).
I.2.3. Solutions pour la
meilleure gestion des eaux usées (
www.eaufrance.fr, le 28/08/2019).
Pour être rejetées dans les milieux sans
provoquer de pollution, les eaux usées issues des zones d'habitation
doivent être épurées. Réalisée en station
d'épuration en zone d'assainissement collectif, ou grâce à
des dispositifs autonomes en zone d'assainissement non collectif,
l'épuration permet d'éliminer les matières solides et les
substances dissoutes dans les eaux usées.
I.2.3.1. Un assainissement nécessaire pour
protéger les milieux
Les eaux usées désignent les eaux qui ont
été souillées par l'usage qui en a été fait.
Celles qui proviennent des habitations, les eaux usées
domestiques se composent des eaux vannes (issues des toilettes)
et des eaux grises ou ménagères (qui proviennent des
lavabos, douche, cuisine, lave-linge, etc.). Les eaux usées qui
proviennent des installations industrielles ou agricoles sont plutôt
qualifiées d'effluents industriels ou agricoles.
Les eaux usées domestiques contiennent de nombreuses
matières et substances. Les eaux vannes transportent des
quantités importantes de matières organiques et des
micro-organismes potentiellement pathogènes. Les eaux grises contiennent
des graisses et des détergents (savon, lessive, produits d'entretien,
etc.), ainsi que des matières organiques. En outre, les eaux
usées contiennent parfois des déchets (les lingettes
jetées dans les toilettes par exemple), ou des substances dissoutes
telles que des résidus de médicaments. Pour cette raison, les
eaux usées domestiques ne doivent pas être rejetées
directement dans le milieu naturel, sous peine d'en provoquer une pollution (en
savoir plus sur la '
pollution
de l'eau).
L'épuration des eaux usées avant leur rejet est
donc indispensable pour réduire les quantités de polluants
qu'elle contient. L'eau propre (le nom donné à l'eau après
épuration) peut alors être rejetée dans le milieu naturel
(généralement une rivière) sans l'impacter.
I.2.3.2. Assainissement collectif ou non collectif des
eaux usées
L'organisation de l'assainissement des eaux usées peut
prendre deux formes. Dans les villes et les villages, les habitations sont
suffisamment proches les unes des autres pour qu'il soit possible de mettre en
place un assainissement collectif : l'ensemble des eaux usées sont
collectées par un réseau dédié (le «
tout-à-l'égout »). Les eaux usées sont ensuite
acheminées jusqu'à une station de traitement (ou station
d'épuration) pour y être épurées. Lorsque les
habitations sont disséminées sur le territoire, il est plus
économique d'épurer les eaux directement sur place à
l'aide d'un dispositif dédié : c'est l'assainissement non
collectif (ou assainissement autonome).
En zone d'assainissement collectif, le propriétaire
d'un logement est tenu de raccorder son domicile au réseau de collecte
des eaux usées. De son côté, la commune doit assurer le
service public d'assainissement, c'est à dire la mise en place du
réseau, la collecte des eaux usées et leur assainissement. Le
contrôle du bon raccordement est réalisé par la commune.
En zone d'assainissement non collectif, le propriétaire
d'un logement doit assainir lui-même les eaux usées issues de son
habitation, à l'aide de sa propre installation. Différentes
techniques existent, d'où une multitude de dispositifs d'assainissement
non collectif. Pour effectuer son choix, le propriétaire peut s'appuyer
sur l'expertise d'une entreprise spécialisée, ainsi que sur le
service public d'assainissement non collectif (SPANC). C'est aussi le SPANC qui
contrôle le bon fonctionnement de l'installation.
I.2.3.3. Maîtrise des eaux de ruissellement
La maîtrise des eaux de ruissellement à l'amont
des villes est une autre technique à faible coût et aux usages
multiples utilisée dans certaines villes africaines comme à
Dogondoutchi au Niger qui est une ville de 60 000 habitants située
à 300 km à l'est de Niamey. L'ONG nigérienne RAIL-Niger a
pu diminuer considérablement les problèmes d'eau stagnante en
construisant des systèmes de rétention et d'infiltration sur les
terrains en amont de la ville, à savoir des digues filtrantes et des
terrasses en demi-lunes (rétention collinaire). En plus de
réduire de manière notable le ruissellement de l'eau dans la
ville, ces techniques ont également permis la récupération
de terres cultivables, la reforestation de zones désertiques et la
réduction de l'ensablement d'un étang utilisé pour
l'aquaculture et de l'irrigation (RAIL-Niger, 2009). Outre la diminution
considérable des volumes d'eau à évacuer, elle permet de
dynamiser l'économie locale en favorisant l'agriculture, l'aquaculture
et le reboisement.
On constate à travers ces exemples que les eaux
usées sont progressivement perçues comme une ressource plus que
comme une contrainte, notamment au travers du développement de
techniques alternatives qu'il s'agit de stimuler et de documenter afin de
permettre une réplication des expériences et une diffusion des
leçons apprises.
I.2.3.4. La nécessaire collecte
séparée des eaux pluviales
Les eaux de pluie qui ruissellent sur les surfaces
imperméables (toitures, revêtements imperméables, routes et
parkings, etc.) ne sont pas considérées comme des eaux
usées. Néanmoins, historiquement, les eaux de pluie
étaient collectées avec les réseaux de
tout-à-l'égout. Cette méthode pose toutefois des
difficultés lors des épisodes pluvieux intenses, comme les orages
: la quantité d'eau (mélange d'eaux pluviales et d'eaux
usées) qui arrive à la station peut largement dépasser ses
capacités de traitement. Dans ce cas, de l'eau non traitée est
rejetée dans le milieu par des déversoirs d'orage
implantés sur le réseau (dit « réseau unitaire
»), qui fonctionnent comme des soupapes de sécurité. Mais
chargée en polluants et en déchets, l'eau rejetée risque
d'impacter la qualité des milieux récepteurs. Elle
nécessite donc un traitement avant rejet elle aussi.
Le système de réseau unitaire est
progressivement remplacé par un double réseau qui collecte les
eaux pluviales séparément des eaux usées, les «
réseaux séparatifs ». Avec ces derniers, les eaux de
ruissellement sont collectées indépendamment, ce qui évite
de surcharger la station de traitement. Pour autant, les eaux pluviales se sont
chargées en déchets et en polluants au cours de leur
ruissellement, et ne peuvent donc pas être rejetées aussitôt
dans le milieu. Elles sont donc conduites jusqu'à des bassins
dédiés, qui permettent de stocker l'eau temporairement : la
majorité des déchets et des particules contenues dans l'eau sont
retenus par sédimentation dans le fond du bassin. Ils sont ensuite
éliminés naturellement par autoépuration, ou peuvent
nécessiter un curage régulier de l'installation pour retirer les
boues.
Plus largement, la meilleure manière de lutter contre
les pollutions des milieux liée par fort temps de pluie est de
réduire les volumes d'eau ruisselant.
I.2.3.5. Traitements pour
assainir les eaux usées
Qu'il soit collectif ou individuel, l'objectif de
l'assainissement est le même : rejeter dans le milieu naturel une eau
suffisamment dépolluée pour qu'elle n'ait pas d'impact sur
l'environnement ou la santé des riverains. Cela ne signifie pas qu'elle
puisse être consommée directement : eau « propre »
ne signifie pas eau « potable ». En station de traitement
collectif, la première étape permet d'éliminer les
matières en suspension et les graisses par différents
systèmes, notamment la filtration sur grille (le dégrillage) et
la décantation. Il s'agit du prétraitement ou traitement
primaire.
Une deuxième étape, le traitement
secondaire, vise à éliminer les substances dissoutes dans l'eau
(nitrates, ammoniac, polluants biodégradables, etc.). Pour cela, les
principes de l'épuration naturelle sont optimisés pour être
utilisés : l'eau passe à travers un filtre biologique,
constitué d'un très grand nombre de micro-organismes vivant sur
un support adapté (du sable, par exemple). Ces bactéries se
nourrissent des substances contenues dans l'eau et les digèrent. En
complément de ce traitement biologique, des techniques physico-chimiques
peuvent être utilisées pour éliminer les polluants : par
exemple, l'ajout de réactif pour oxyder les substances dissoutes.
Généralement, les eaux épurées
sont rejetées dans le milieu après le traitement secondaire.
Un traitement tertiaire peut être appliqué, notamment
pour éliminer les substances azotées ou phosphorées
résiduelles. Autre exemple, si le rejet est effectué dans un
milieu utilisé pour la baignade, une étape de désinfection
est ajoutée pour éviter tout risque de contamination
bactériologique.
Conclusion partielle
La revue de la littérature théorique a permis
de définir les différents concepts clés qui constituent ce
thème de recherche afin de permettre une idée plus claire sur la
recherche, cette partie s'est clôturée par la théorie
d'appui à l'étude.
Pour poursuivre cette recherche, la revue de
littérature empirique s'est avérée très capitale
par le fait que plusieurs auteurs ont essayés d'élucider cette
étude par leurs précédentes recherches.
CHAPITRE II :
PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET APPROCHES METHODOLOGIQUES
Dans ce chapitre, il est question de présenter
brièvement le milieu d'étude qui est le quartier KAHEMBE et
KYESHERO, ensuite suivra le développement de l'approche
méthodologique utilisée dans ce travail.
II.1. Brève
présentation du quartier Kahembe et Kyeshero
II.1.1. Quartier Kahembe (Bureau
quartier KAHEMBE, 2019).
II.1.1.1. Historique du
quartier Kahembe
Le quartier KAHEMBE faisait partie de la collectivité
de BUKUMU dont le Mwami, chef coutumier s'appelait KAHEMBE. Les colonisateurs
belges s'accaparèrent d'une portion de cette chefferie afin de former
une entité administrative dirigée par un blanc et l'entité
portera le nom de centre extra coutumier.
Lors de l'accession de notre pays à
l'indépendance du 30 juin 1960 la CEE de Goma changea le nom pour
devenir cité de Goma. La cité de Goma était
constituée de quatre localités : la localité
Mikeno ; la localité Virunga ; la localité Mont
Goma et la localité Karismbi dans laquelle sont inclus les actuels
quartiers : Murara, Malunga (Virunga) et Kahembe.
La cité de Goma élargie en 1980 deviendra la
ville de Goma composée de deux communes : La commune de Goma et la
commune de Karisimbi qui fait partie du quartier Kahembe.
II.1.1.2. De la
création du quartier KAHEMBE
Le quartier Kahembe existe entant qu'entité
administrative grâce à l'ordonnance présidentiel
numéro 089 /127 du 22/05/1989 qui a créé la ville de
Goma et a délimité les deux communes et 13 quartiers et
aujourd'hui devenus 20 quartiers : Bujovu, Mapendo, Himbi, Kasika, Mabanga
nord, à l'arrivée du RCD.
II.1.1.3. Situation
géographique du quartier Kahembe.
a. Les limites
Le quartier Kahembe se trouve précisément dans
la ville de Goma commune de Karisimbi et il est limité comme
suit :
- Au Nord : quartier Bujovu ;
- Au Sud : quartier Mapendo ;
- A l'Est : le Rwanda ;
- A l'ouest : quartier Murara.
En 1999 pendant la guerre d'agression le quartier Kahembe fut
amputé de ses limites, une partie appelée avenue de la plaine,
bande ouest de Kabutembo au profit du quartier Bujovu sans tenir compte de
l'ordonnance précitée.
b. Coordonnées
géographiques :
- Altitude : 1550m
- Longitude Est : 2°et 13°
- Longitude Sud : 1°et 41°
- Superficie : avant le morcellement de 1990, le
quartier avait une superficie de 0,8Km mais alors, pensez aux deux parties
annexées aux quartiers Murara et Bujovu cité ci-haut.
c. Types de climat
Le Quartier Kahembe connaît en principe deux saisons
durant l'année dont : la saison sèche et celle de pluie.
L'altération des saisons est de 7 mois de pluie et de 5 mois de
sécheresse. La variation de la température est de 19 à 20
degré C sauf la perturbation de changement climatique.
d. Nature du sol et sous-sol
La pleine dupe presque toute l'étendue du sol est
constituée par la terre cultivable (cas de l'avenue Kitovu, Mont hoyo).
En ce qui concerne le sous-sol, il n'ya pas des renseignements exacts.
II.1.1.4. Aspect
démographique
Selon le rapport de recensements du quartier KAHEMBE de 2012,
la population de ce quartier est estimée à 25 830 (Bureau du
quartier KAHEMBE, 2019), reparties dans le tableau ci-après :
Tableau n°2 : Répartition de la
population du quartier KAHEMBE par groupe d'âge et par sexe :
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Totaux
|
4 363
|
5 314
|
6 874
|
9 279
|
25 830
|
Source : Rapport de recensement au quarter Kahembe,
quatrième trimestre 2018
Vu le résultat ci-haut dans le tableau de
dénombrement de la population du quartier Kahembe, nous constatons
que les effectifs des hommes 4 363 et garçons 6 874 sont
inférieurs à ceux des femmes 5 314 et filles 9 279 ;
ainsi le total des effectifs hommes - femmes du quartier Kahembe sont
respectivement de 11 237 et 14 593.
II.1.1.5. Aspect socio-économique
Le quartier Kahembe a un sol volcanique réputé
favorable à l'agriculture. Mais l'espace urbain étant presque
entièrement envahi par des constructions et vu la prédominance
des roches volcaniques (cellule Birere sud et cellule du volcan),
l'activité agricole se réduit à des cultures
vivrières de jardinage dans le champ où sont enterrés les
morts (cimetière de l'ITIG).
L'élevage pratiqué est celui du petit
bétail caractérisé par un faible rendement. Le commerce
est la seule activité majeure de la population du quartier, la
population du quartier colporte les produits vivriers en provenance du Rwanda,
Minova, Rutshuru, Butembo, Masisi, Kituku, ....Il y a également la
vente des boissons alcoolisées, des beignets et des aliments cuits
II.1.1.6. Situation
sanitaire
Le développement socio-économique de l'homme a
des implications avec sa santé.
Très souvent, les maladies constituent un goulot
d'étranglement à la santé. Une personne malade ne produit
pas.
L'état de santé des habitants du quartier
Kahembe n'est pas du tout amélioré. Ce quartier dispose deux
centres de santés dont :
- Le centre de santé Kasika ;
- Le centre de sante Kahembe (CBCA).
II.1.1.7. Situation environnemental
Dans le quartier Kahembe, il y a la pollution de la
poussière au cours de la saison sèche qui cause des grippes, des
IRA, ... et la saison des pluies qui contribue à la prolifération
des maladies hydriques suite au stagnation des eaux usées.
II.1.2. Quartier Kyeshero
II.1.2.1. Historique
Le quartier Kyeshero jadis appelé une localité
Kyeshero sous la supervision du chef de collectivité chefferie de Bukumu
dans le territoire de Nyiragongo était habitée par les havu, les
ressortissants de l'avenue Kasiksi une des avenues du quartier MIKENO
actuellement dans la ville de Goma, les habitants de Byahi et enfin d'autres
tribus provenant de Saké dans le territoire de Masisi et Rutshuru vers
les années 1954-1955.
En 1957 aménagement de la grande route Goma-Sake et
début de la construction du Kinyumba aujourd'hui campus du lac. En ce
moment-là, le quartier Kyeshero était plein de la forêt et
du gaz d'où les habitants pratiquaient l'élevage, la pêche
et l'agriculture.
Sur le plan éducatif, il existait une seule
école catholique connu sous le nom de saint André qui,
aujourd'hui regroupe une école primaire et secondaire Karibu
située dans l'avenue kizito.
Sur le plan socio-économique une seule
société était connue, il s'agissait de SOTRAKI. Elle
traitée les produits agro-industriels en provenance de Buzi-Bulenga dans
le Sud-Kivu et dans le Masisi au Nord-Kivu, cependant petit à petit il
apparut le marché Kituku ravitaillant la ville de Goma en produit
vivrière.
En 1988, ce fut la création de la ville de Goma, ainsi
la localité de Kyeshero deviendra une entité administrative de la
ville de Goma et surnommé « Quartier Kyeshero » l'un
des quartiers de la commune de Goma.
II.1.2.2. De la création du quartier
KYESHERO
Le quartier Kyeshero est l'une des entités
administratives créée sous l'ordonnance loi n°89/127 du
22/05/1989 portant création de la commune de Goma et structurée
par l'arrêté n°14/07/CAB/GP-NK 2000 du 14 juillet 2000.
II.1.2.3. Situation
géographique du quartier Kyeshero
Le quartier Kyeshero est situé dans la ville de Goma,
commune de Goma, son siège administratif se trouve dans la cellule
Chamabale ou de la pacification.
Il est limité de la manière suivante :
- Au Nord : par la route Goma-Sake
- Au Sud : par le lac Kivu
- A l'Est : par le quartier Himbi
- A l'Ouest : par le quartier lac vert.
II.1.2.4. Aspect démographique :
Selon le rapport de recensements du quartier KYESHERO de 2018,
la population de ce quartier est estimée à 117253 (Bureau du
quartier KYESHERO, 2019), reparties dans le tableau ci-après :
Tableau n°3 :
Données statistiques de la population du quartier Kyeshero par cellule
année 2018
n°
|
Cellules
|
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
01
|
KACHECHE
|
3161
|
3489
|
2809
|
3059
|
12518
|
02
|
GASIZA
|
4370
|
4913
|
8291
|
9060
|
26634
|
03
|
CHAMAHAME
|
2757
|
3065
|
8910
|
19489
|
34221
|
04
|
BURENGE
|
3260
|
3637
|
4257
|
4575
|
15729
|
05
|
BUHUMBIRA
|
2419
|
2463
|
2436
|
4120
|
11438
|
06
|
KARIBU
|
1761
|
1797
|
2998
|
3145
|
9701
|
07
|
NYARUBANDE
|
1400
|
1385
|
2071
|
2156
|
7012
|
Totaux généraux
|
19128
|
20729
|
31772
|
45604
|
117253
|
Source : Bureau du quartier kyeshero
Au regard de ce tableau nous constatons que le quartier
Kyeshero est surpeuplé et la cellule CHAMAHAME constitue le lieu
où est concentré une forte population avec 34221.
II.1.2.5. Aspect socio-économique
Le quartier Kyeshero étant plus avec un aspect
résidentiel, leur activité principale est le commerce, avec le
marché public de Kituku et l'abattoir Sabago, il constitue le grenier de
la Province par les échanges qui se passe entre les deux provinces
voisines à travers le lac kivu qui reçoit les commerçants
provenant des territoires riverains qui alimentent la province des produits
champêtres.
En dehors de la commercialisation des produits vivriers, la
population du quartier Kyeshero s'adonne à l'élevage de la
bassecour et à la culture de petit jardin botanique dans les
parcelles.
II.1.2.6. Situation sanitaire
Le quartier Kyeshero possède divers centres sanitaires
concourant à l'amélioration de l'état de santé de
la population c'est le cas du Centre Hospitalier Bethesta, le centre Tumaini,
Hôpital de Kyeshero, Hôpital Docs, Hôpital
Général CBCA et tant d'autres.
II.1.2.7. Situation environnemental
Dans le quartier Kyeshero, plusieurs associations de ramassage
des immondices passent régulièrement pour évacuer les
déchets ménagers, mais par contre aucune organisation ne s'est
spécialisée dans la gestion des eaux usées qui causent
d'énormes conséquences sanitaires surtout pendant la saison de
pluie où l'on constate les eaux stagnantes dans la plupart des avenues.
II.2.
Approche méthodologique
Dans cette partie du travail, il a été
développé la démarche à suivre afin de bien
collecter les données relatives à cette étude.
II.2.1. Population
d'étude
La population d'étude désigne un ensemble dont
les éléments sont choisis parce qu'ils possèdent tous, une
même propriété et qu'ils sont de même nature
(GRAWITZ, 2001).
La population d'étude est un ensemble des
éléments parmi lesquels on aurait pu choisir
l'échantillon, c'est-à-dire l'ensemble des éléments
qui possèdent les caractéristiques que l'on veut
observer(D'HAINAUT, 1975).
Partant de ces différentes définitions, nous
pouvons donc dire que la population d'étude de cette recherche est
constituée de tous les ménages des quartiers Kahembe et
Kyeshero.
II.2.2. Echantillonnage
La population toute entière ne peut pas être
examinée ou étudiée parce qu'elle est nombreuse, et
surtout à cause des moyens matériels réduits dont dispose
le chercheur. Ce dernier se contentera d'un sous ensemble représentatif
de la population auquel seront faites les généralisations qu'on
appelle échantillon.
Un échantillon est une partie de la population
représentant les mêmes caractéristiques. Il est dit
représentatif lorsqu'il permet d'estimer les paramètres
étudiés avec une précision acceptable selon les objectifs
de l'enquête (BUGANDWA, 2017). Pour le cas de cette étude,
l'échantillon est extrait de la population d'étude.
II.2.2.1. Nature et type d'échantillonnage
L'enquête par questionnaire consiste à poser
à un ensemble de répondants, le plus souvent représentatif
d'une population, une série de questions relatives à leur
situation sociale, professionnelle ou familiale, à leur attitude
à l'égard d'opinions ou d'enjeux humains et sociaux, à
leurs attentes, à leur niveau de connaissance ou de conscience d'un
événement ou d'un problème, ou encore sur tout autre point
qui intéresse les chercheurs(QUIVY & CAMPENHOUDT, 1988).
La présente étude a cependant
utilisé l'échantillonnage de nature aléatoire. En effet,
l'échantillonnage aléatoire simple est un type
d'échantillonnage des probabilités où les observations
sont sélectionnées de façon aléatoire dans une
population qui a une probabilité ou une fraction
d'échantillonnage connue (STATSOFT, 2016).
II.2.2.2. Estimation de la taille de l'échantillon
Lorsqu'on effectue une enquête, on s'intéresse
à une population mère (population totale) dont on tire une partie
à interroger que l'on appelle échantillon qu'il faut
déterminer la taille soigneusement car elle a une grande importance sur
la précision des estimations réalisées sur les
caractéristiques de la population mère.
Pour des raisons économiques, il est nécessaire
d'utiliser une taille d'échantillon la plus réduite possible tout
en obtenant un taux de confiance et une marge d'erreur suffisants
(GIEZENDANNER, 1999).
Pour estimer cette taille de l'échantillon, nous nous
servirons de la formule de LYNCH qui est la suivante (NZABANDORA, 2019)
:
Ainsi l'estimation de l'échantillon sera :
n = la taille de l'échantillon
N = nombre de la population des quartiers Kyeshero et Kahembe,
qui est estimé à 143083 selon les récents
recensements ;
Z= la valeur de déviation à degré de
confiance de 5% (c'est-à-dire, le paramètre lié au risque
d'erreur de 5%), tel qu'admis pour des études à caractère
social. Elle est ici égale à 1,96 ; cela correspond à
d'écart type.
= prévalence qui est de 0,5.
= Marge d'erreur qui est de 5 % (0,05).
q= 1- ; c'est la probabilité, la proportion de n'ai pas avoir un
cas soit 1 - 0,5 = 0,5.
II.2.3. Critères d'inclusion et d'exclusion
Sont inclus dans les critères, tous les ménages
du quartier Kahembe et du quartier Kyeshero présent pendant
l'enquête et sont exclus tous les ménages qui ne sont pas de ces 2
quartiers.
II.2.4. Méthodes, techniques et outils de collecte des
données
Cette section comporte différentes méthodes
auxquelles nous nous sommes servies pour bien réaliser ce travail ainsi
que différentes techniques auxquelles nous nous sommes appuyés
pour collecter les données sur le terrain.
II.2.4.1. Méthodes
La méthode est l'ensemble
des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche
à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontre, les vérifie »(GRAWITZ, 2001). Dans cette
étude nous avons fait recours aux méthodes suivantes :
1. La méthode historico comparative :
celle-ci a permis de comprendre la manière dont les eaux
usées étaient gérées dans les anciens temps et la
manière dont elles sont gérées actuellement.
2. Méthode descriptive : Elle
nous a permis de décrire brièvement le milieu d'étude.
3. Méthode analytique : Elle a
permis d'analyser l'essentiel des informations et des données sur cette
étude.
4. Méthode statistique : Elle a
été utile dans la présentation quantitative et
chiffrée des résultats de l'enquête à travers les
tableaux.
II.2.4.2. Techniques
Les techniques ne sont que des outils mis à la
disposition de la recherche et organisées par la méthode pour
atteindre le but(GRAWITZ, 2001). C'est le niveau le plus opérationnel du
travail de recherche, c'est-à-dire les outils permettant
concrètement de réaliser la collecte des données ; il
peut s'agir du questionnaire, du guide d'entretien, des documents, de
focus-groups (ALBARELLO, 2011). La méthode
abordée ci-haut a été appuyée par la technique
documentaire, celle d'interview libre et du questionnaire.
1. Technique documentaire
Cette technique a permis de vérifier si le
problème posé a déjà été
partiellement ou totalement été traité, apportant ainsi
directement et de manière économique des éléments
de réponse. Elle a permis de recueillir des renseignements
adéquats relatifs à la gestion des eaux usées dans les
quartiers Kahembe et Kyeshero et d'enrichir l'étude en se
référant et en consultant certains documents telsque les
ouvrages, les rapports, les cours suivis, les articles et les sites Web.
2. Technique d'interview libre
Celle-ci a permis de récolter certaines données
qualitatives auprès des responsables des ménages des quartiers
Kahembe et Kyeshero en vue d'avoir toutes les informations nécessaires
sur la problématique de gestion des eaux usées. Toutes les
réponses reçues étaient notées sur place au moment
de l'interview.
3. Technique du questionnaire
Un questionnaire constitué des questions dichotomiques,
celles d'échelle et des questions ouvertes a été
administré aux responsables des ménages des quartiers Kahembe et
Kyeshero qui représentent la population d'étude. Cela a
facilité aux enquêtés d'émettre, avec plus de
liberté, leurs avis sur le thème de recherche.
II.2.5. Outils de collecte des données
L'unique outil utilisé dans cette recherche pour
récolter les données sur terrain est le questionnaire
d'enquête. Ce questionnaire était constitué des questions
ouvertes et fermées ainsi que des items mesurés sur une
échelle de mesure de Likert(pas du tout d'accord, pas d'accord, neutre,
d'accord et tout à fait d'accord).
II.2.6. Saisie et traitement des données
Les données recueillies sur terrain au moyen du
questionnaire ont été encodées, traitées et
analysées au moyen de logiciel SPSS version 20 et la saisie des
commentaires en rapport avec les résultats ont été faite
grâce au logiciel Microsoft WORD. La base des données ainsi
établies a été exploitée en utilisant diverses
méthodes statistiques de distribution des fréquences absolues et
relatives et des tests pour généraliser les résultats de
l'étude.
II.2.7. Considérations d'ordre éthiques
La confidentialité, l'anonymat et la transcription
fidèle des réponses fournies furent les principes garantis aux
enquêtés, les données de l'enquête seront servies
seulement à des fins scientifiques. En cas de refus à
répondre au questionnaire, l'enquêté n'était pas
forcé à intervenir.
Conclusion partielle
Le deuxième chapitre du travail a été
très capital étant donné que cela a permis d'avoir un
aperçu général sur le milieu d'étude, suivi d'une
démarche méthodologique permettant à poursuivre le
travail.
Chapitre III. PRESENTATION
ET DISCUSSION DES RESULTATS
Cechapitre présente les résultats auxquels la
recherche est aboutie.
III.1. Présentation des
résultats de la recherche
III.1.1. Situation
sociodémographique des enquêtés
Tableau n°04. Age de l'enquêté
Age
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
18-25
|
95
|
24,8
|
26-33
|
147
|
38,4
|
34-41
|
65
|
17,0
|
42-50
|
44
|
11,5
|
Plus de 50 ans
|
32
|
8,4
|
Total
|
383
|
100,0
|
Source : enquête
Commentaire : le tableau ci-haut montre
que parmi les enquêtés la majorité soit 38,4% avaient
l'âge variant entre 26-33ans, suivi de 24,8% de ceux dont l'âge
varient entre 18-25 ans, puis 17,0% dont leur âge varie entre 34-41ans,
ensuite 11,5% dont leur âge varie entre 42-50 ans et en dernière
position vient 8,4% des enquêtés qui avaient l'âge de plus
de 50 ans.
Tableau n°05.Sexe de l'enquêté
Sexe
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Masculin
|
171
|
44,6
|
Féminin
|
212
|
55,4
|
Total
|
383
|
100,0
|
Source : enquête
Commentaire : Au regard de ce tableau,
on constate que la majorité des enquêtés soit 55,4%
étaient constitué des personnes de sexe féminin par
rapport à 44,6% de sexe masculin.
Tableau n°06. Niveau d'étude de
l'enquêté
Niveau
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Sans niveau
|
44
|
11,5
|
Primaire
|
54
|
14,1
|
Secondaire
|
147
|
38,4
|
Universitaire
|
138
|
36,0
|
Total
|
383
|
100,0
|
Source : enquête
Commentaire : le tableau ci-haut
présente respectivement 38,4% des enquêtés avec un niveau
d'étude du secondaire, 36,0% avec un niveau d'étude
universitaire, 14,1% avec un niveau d'étude primaire et 9,11% sans
niveau d'étude.
Tableau n°07. Etat-civil de
l'enquêté
Etat-civil
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Célibataire
|
97
|
25,3
|
Marié (e)
|
232
|
60,6
|
Divorcé (e)
|
43
|
11,2
|
Veuf (ve)
|
11
|
2,9
|
Total
|
383
|
100,0
|
Source : enquête
Commentaire : Le tableau ci-haut montre
que la majorité des enquêtés soit 60,6% étaient
constitué des marié(e)s, 25,3% étaient des
célibataires, 11,2% étaient des divorcé(e)set 2,9%
étaient veuf (ve)s.
Tableau n°08. Profession de
l'enquêté
Profession
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Ménagère
|
65
|
17,0
|
Fonctionnaire de l'Etat
|
127
|
33,2
|
Métier libéral
|
43
|
11,2
|
Commerçant (e)
|
74
|
19,3
|
Humanitaire
|
64
|
16,7
|
Employé dans une entreprise privée
|
10
|
2,6
|
Total
|
383
|
100,0
|
Source : enquête
Commentaire :Il ressort de ce tableau
que la plupart des enquêtés soit 33,2% étaient
constitué des fonctionnaires de l'Etat, 19,3% des commerçants,
17,0% des ménagères, 16,7% des humanitaires, 11,2%
exerçant le métier libéral et 2,6% des employés
dans les entreprises privées.
III.1.2. Problèmes de
gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO
III.1.2.1. Fiabilité de
l'échelle
Tableau n°09 : Fiabilité de
l'échelle
Statistiques de fiabilité
|
Alpha de Cronbach
|
Nombre d'éléments
|
,817
|
11
|
Source :Les données de l'enquête
sur SPSS
Le tableau ci-haut renseigne sur la valeur de l'Alpha de
Cronbach de l'échelle de cette étude qui est de 0,817. Or, il est
connu que plus l'Alpha de Cronbach tend vers 1 plus la cohérence interne
des items de l'échelle est forte. Ceci rassure la robustesse de
l'échelle de l'étude et permet de poursuivre l'analyse
factorielle de celle-ci.
III.1.2.2. Indice KMO et test de Bartlett
Tableau n°10 : Indice de KMO et test de
Bartlett
Indice KMO et test de Bartlett
|
Indice de Kaiser-Meyer-Olkin pour la mesure de la
qualité d'échantillonnage.
|
,759
|
Test de sphéricité de Bartlett
|
Khi-deux approx.
|
2291,571
|
ddl
|
55
|
Signification
|
,000
|
Source : Analyse avec SPSS
Il ressort de ce tableau qu'après analyse de la
validité de l'échelle de mesure, l'indice de KMO qui en ressort
est de 0,759 et peut ainsi être qualifié de méritoire. En
outre, le test de sphéricité de Bartlett ressort une valeur de
0.000, or si cette signification de Bartlett tend vers 0, cela montre qu'il est
fortement significatif. Ainsi, l'analyse factorielle peut se poursuivre.
III.1.2.3. Variance totale expliquée
Tableau n°11 : Variance totale
expliquée
Variance totale expliquée
|
Composante
|
Valeurs propres initiales
|
Sommes extraites du carré des chargements
|
Sommes de rotation du carré des chargements
|
Total
|
% de la variance
|
% cumulé
|
Total
|
% de la variance
|
% cumulé
|
Total
|
% de la variance
|
% cumulé
|
1
|
4,361
|
39,647
|
39,647
|
4,361
|
39,647
|
39,647
|
3,381
|
30,738
|
30,738
|
2
|
2,279
|
20,722
|
60,368
|
2,279
|
20,722
|
60,368
|
2,901
|
26,373
|
57,110
|
3
|
1,057
|
9,609
|
69,978
|
1,057
|
9,609
|
69,978
|
1,415
|
12,867
|
69,978
|
4
|
,840
|
7,639
|
77,617
|
|
|
|
|
|
|
5
|
,650
|
5,907
|
83,524
|
|
|
|
|
|
|
6
|
,562
|
5,109
|
88,634
|
|
|
|
|
|
|
7
|
,415
|
3,769
|
92,403
|
|
|
|
|
|
|
8
|
,275
|
2,502
|
94,904
|
|
|
|
|
|
|
9
|
,226
|
2,057
|
96,961
|
|
|
|
|
|
|
10
|
,181
|
1,642
|
98,603
|
|
|
|
|
|
|
11
|
,154
|
1,397
|
100,000
|
|
|
|
|
|
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
|
Source : Analyse avec SPSS
Il ressort de ce tableau qu'après l'analyse factorielle
sous la méthode Varimax, de tous les items retenus dans l'échelle
de mesure de la présente étude, 3 composantes ont
été extraites et de ce fait, contribuent à 69,978%
à la variance totale du modèle global. De ce fait, ces quatre
composantes sont les plus pertinentes au regard de leur contribution au
modèle.
III.1.2.4. Graphique des valeurs propres
Graphique n°1 : Graphique des valeurs propres
Le graphique ci-haut présente les valeurs propres des
composantes qui ont constitué cette étude. En effet, il en
ressort que si on relie tous les points par une tangente, seules 3 composantes
sont retenues pour le problème de gestion des eaux usées dans les
quartiers KAHEMBE et KYESHERO.
III.1.2.5. Matrice de rotation des
composantes
Tableau n°12 : Rotation de la matrice des
composantes
Rotation de la matrice des
composantesa
|
|
Composante
|
1
|
2
|
3
|
Restaurants
|
,906
|
,061
|
-,090
|
Ménages
|
,789
|
,078
|
,113
|
Pluie
|
,718
|
,484
|
,207
|
Usines locales (Mandales, lutuku,...)
|
,693
|
,283
|
,441
|
Déversement de l'eau à l'air libre
|
,628
|
-,334
|
,286
|
Manque d'associations d'hygiène et assainissement pour
le vidage des fausses septiques
|
-,101
|
,877
|
,121
|
Absence des mécanismes de collecte et gestion des eaux
usées
|
,237
|
,822
|
,028
|
Pui perdue
|
,464
|
,712
|
-,049
|
Absence des caniveaux
|
,160
|
,064
|
,893
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
Méthode de rotation : Varimax avec normalisation
Kaiser.
|
a. Convergence de la rotation dans 4 itérations.
|
Source : Analyse avec SPSS
Eu égard à ce tableau, il est établi
qu'après rassemblement des composantes constituées des items
retenus dans l'analyse factorielle, 3 composantes ont été
extraites après un maximum de 4 itérations. Ainsi, de cette
extraction, 5 items ont été fortement corrélés avec
la première composante et celle-ci a été intitulée
source des eaux usées; 3 items avec la
deuxième composante, ce qui lui donne le nom de
problème culturel et enfin 1 seul item est
fortement corrélé dans la troisième composante qui a
été désignée comme étant
problèmeinfrastructurel.
III.1.2.6. Niveau de problème de gestion des
eaux usées dans les quartiers KAHEMB et KYESHERO
Tableau n°13 : Niveau de problème de gestion
des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO
Statistiques descriptives
|
Niveau
|
|
N
|
Moyenne
|
0,64916*100=64,916 65%
|
Source des eaux usées
|
383
|
3,5807
|
Problème culturel
|
383
|
3,2872
|
Problème infrastructurel
|
383
|
2,8695
|
Total des moyennes
|
|
9,7374
|
Moyenne des moyennes par rapport aux composantes
|
|
3,2458
|
Moyenne des moyennes par rapport à l'échelle
|
|
0,64916
|
Source : Analyse avec SPSS et compilation
avec Excel
Il ressort de ce tableau que la moyenne ressortie sur les
variables qui constituent la composante source des eaux usées est de
3,5807, celle de problème culturel est de 3,2872 et celle de
problème infrastructurel est de 2,8695. La moyenne arithmétique
par rapport aux composantes a donné 3,2458, une valeur qui a, à
son tour, été divisé par 5 conformément à
l'échelle de mesure (Pas du tout d'accord, Pas d'accord, Neutre,
d'accord et Tout à fait d'accord). Le concept en étude
étant théorique, l'échelle de mesure
développé avec le questionnaire d'enquête a alors permis de
mesurer le problème de gestion des eaux usées dans les quartiers
KAHEMBE et KYESHERO et de passer ainsi du qualitatif au quantitatif. De ce
fait, il est établi que le niveau de problème de gestion des eaux
usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO est élevé
soit 65% d'où la nécessité d'améliorer par la mise
en place des orientations stratégiques en vue de l'améliorer
significativement.
III.1.3. Conséquences liées au
problème de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE
et KYESHERO
III.1.3.1. Fiabilité de
l'échelle
Tableau n°14 : Fiabilité de
l'échelle
Statistiques de fiabilité
|
Alpha de Cronbach
|
Nombre d'éléments
|
,750
|
12
|
Source :Les données de l'enquête
sur SPSS
Le tableau ci-haut renseigne sur la valeur de l'Alpha de
Cronbach de l'échelle de cette étude qui est de 0,750. Or, il est
connu que plus l'Alpha de Cronbach tend vers 1 plus la cohérence interne
des items de l'échelle est forte. Ceci rassure la robustesse de
l'échelle de l'étude et permet de poursuivre l'analyse
factorielle de celle-ci.
III.1.3.2. Indice KMO et test de Bartlett
Tableau n°15 : Indice de KMO et test de
Bartlett
Indice KMO et test de Bartlett
|
Indice de Kaiser-Meyer-Olkin pour la mesure de la
qualité d'échantillonnage.
|
,686
|
Test de sphéricité de Bartlett
|
Khi-deux approx.
|
2190,636
|
ddl
|
66
|
Signification
|
,000
|
Source : Analyse avec SPSS
Il ressort de ce tableau qu'après analyse de la
validité de l'échelle de mesure, l'indice de KMO qui en ressort
est de 0,686 et peut ainsi être qualifié de méritoire. En
outre, le test de sphéricité de Bartlett ressort une valeur de
0.000, or si cette signification de Bartlett tend vers 0, cela montre qu'il est
fortement significatif. Ainsi, l'analyse factorielle peut se poursuivre.
III.1.3.3. Variance totale expliquée
Tableau n°16 : Variance totale
expliquée
Variance totale expliquée
|
Composante
|
Valeurs propres initiales
|
Sommes extraites du carré des chargements
|
Sommes de rotation du carré des chargements
|
Total
|
% de la variance
|
% cumulé
|
Total
|
% de la variance
|
% cumulé
|
Total
|
% de la variance
|
% cumulé
|
1
|
4,012
|
33,431
|
33,431
|
4,012
|
33,431
|
33,431
|
3,387
|
28,228
|
28,228
|
2
|
1,890
|
15,750
|
49,181
|
1,890
|
15,750
|
49,181
|
2,014
|
16,780
|
45,009
|
3
|
1,644
|
13,697
|
62,879
|
1,644
|
13,697
|
62,879
|
1,908
|
15,904
|
60,913
|
4
|
1,106
|
9,217
|
72,096
|
1,106
|
9,217
|
72,096
|
1,342
|
11,183
|
72,096
|
5
|
,902
|
7,518
|
79,614
|
|
|
|
|
|
|
6
|
,585
|
4,873
|
84,488
|
|
|
|
|
|
|
7
|
,534
|
4,446
|
88,934
|
|
|
|
|
|
|
8
|
,419
|
3,491
|
92,424
|
|
|
|
|
|
|
9
|
,399
|
3,322
|
95,747
|
|
|
|
|
|
|
10
|
,211
|
1,760
|
97,507
|
|
|
|
|
|
|
11
|
,171
|
1,421
|
98,928
|
|
|
|
|
|
|
12
|
,129
|
1,072
|
100,000
|
|
|
|
|
|
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
|
Source : Analyse avec SPSS
Il ressort de ce tableau qu'après l'analyse factorielle
sous la méthode Varimax, de tous les items retenus dans l'échelle
de mesure de la présente étude, 4 composantes ont
été extraites et de ce fait, contribuent à 72,096%
à la variance totale du modèle global. De ce fait, ces quatre
composantes sont les plus pertinentes au regard de leur contribution au
modèle.
III.1.3.4. Graphique des valeurs propres
Graphique n°2 : Graphique des valeurs propres
Le graphique ci-haut présente les valeurs propres des
composantes qui ont constitué cette étude. En effet, il en
ressort que si on relie tous les points par une tangente, seules 4 composantes
sont retenues pour lesconséquences liées au problème de la
gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO.
III.1.3.5. Matrice de rotation des
composantes
Tableau n°17 : Rotation de la matrice des
composantes
Rotation de la matrice des
composantesa
|
|
Composante
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Insalubrité de l'environnement
|
,918
|
,079
|
,016
|
,162
|
Stagnation des eaux usées
|
,864
|
,187
|
-,102
|
,024
|
Odeur nauséabonde
|
,819
|
,225
|
,133
|
,018
|
Destruction du sol
|
,758
|
,022
|
,052
|
,123
|
Distanciation du lien social
|
,188
|
,869
|
,001
|
,177
|
Abandon du milieu
|
,005
|
,839
|
,137
|
-,270
|
Contamination des sources d'eaux par le lixiviat
|
,042
|
-,001
|
,824
|
,305
|
Contamination des aliments
|
-,044
|
,163
|
,729
|
-,096
|
Epidémies à base hydrique
|
,447
|
-,132
|
,532
|
,041
|
Pollution de l'environnement
|
,114
|
-,020
|
,304
|
,803
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
Méthode de rotation : Varimax avec normalisation
Kaiser.
|
a. Convergence de la rotation dans 6 itérations.
|
Source : Analyse avec SPSS
Eu égard à ce tableau, il est établi
qu'après rassemblement des composantes constituées des items
retenus dans l'analyse factorielle, 4 composantes ont été
extraites après un maximum de 6 itérations. Ainsi, de cette
extraction, 4 items ont été fortement corrélés avec
la première composante et celle-ci a été intitulée
conséquence environnementale; 2 items avec la
deuxième composante, ce qui lui donne le nom de
conséquence sociale. Ensuite, Outre les deux
premières composantes,3 items ontété fortement
corrélés avec la troisième composante, voilà
pourquoi elle est appelée conséquence
sanitaire et enfin 1 seul item est fortement
corrélé dans la quatrième composante qui a
été désignée comme étant la
conséquence de la pollution.
III.1.2.6. Niveau des conséquences liées
au problème de la gestion des eaux usées dans les quartiers
KAHEMBE et KYESHERO
Tableau n°18 : Niveau des conséquences
liées au problème de gestion des eaux usées dans les
quartiers KAHEMBE et KYESHERO
Statistiques descriptives
|
Niveau
|
|
N
|
Moyenne
|
0,7490753*100=74,90753 75%
|
Conséquence environnementale
|
383
|
3,5620
|
Conséquence sociale
|
383
|
4,0339
|
Conséquence sanitaire
|
383
|
3,6806
|
Conséquence de la pollution
|
383
|
3,7050
|
Total des moyennes
|
|
14,9815
|
Moyenne des moyennes par rapport aux composantes
|
|
2,9963011
|
Moyenne des moyennes par rapport à l'échelle
|
|
0,7490753
|
Source : Analyse avec SPSS et compilation
avec Excel
Il ressort de ce tableau que la moyenne ressortie sur les
variables qui constituent la composante conséquence environnementale est
de 3,5620, celle de conséquence sociale est de 4,0339, celle de
conséquence sanitaire et celle de conséquence de la pollution est
de 3,7050. La moyenne arithmétique par rapport aux composantes a
donné 3,7050, une valeur qui a, à son tour, été
divisé par 5 conformément à l'échelle de mesure
(Pas du tout d'accord, Pas d'accord, Neutre, d'accord et Tout à fait
d'accord). Le concept en étude étant théorique,
l'échelle de mesure développé avec le questionnaire
d'enquête a alors permis de mesurer le niveau de gravité des
conséquencesliées au problème de gestion des eaux
usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO et de passer ainsi du
qualitatif au quantitatif. De ce fait, il est établi que le niveau des
conséquences liées au problème de gestion des eaux
usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO est élevé
soit 75% d'où la nécessité d'améliorer par la mise
en place des orientations stratégiques en vue de l'améliorer
significativement.
III.1.4. Stratégiesd'amélioration de la
gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO
Tableau n°19 : Proposition des solutions pour
une meilleure gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et
KYESHERO
Solution
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Education à l'hygiène
|
41
|
10,7
|
Installation d'un service adéquat d'assainissement des
eaux usées
|
29
|
7,6
|
Canalisation des avenues
|
157
|
41,0
|
Traitement et revalorisation des eaux usées
|
137
|
35,8
|
Autres
|
19
|
5,0
|
Total
|
383
|
100,0
|
Source : Enquête
Commentaire : A la lecture de ce
tableau, la majorité des répondants soit 41,0% avaient
proposé la canalisation des avenues, 35,8% quant à eux
souhaitaient le traitement et revalorisation des eaux usées, 10,7%
à leur tour souhaitaient l'éducation à l'hygiène,
7,6% aussi proposaient l'installation d'un service adéquat
d'assainissement des eaux usées et afin 5,0% avaient d'autres
propositions qu'ils n'ont pas dévoilées.
III.2. Discussion des
résultats
La préoccupation ici va consister à faire
un rapprochement possible entre ce qui a été dit sur terrain, ce
que les résultats ont révélé et ce que les autres
chercheurs ont dit à ce thème. Les points de vue de l'auteur du
travail sont aussi donnés à la fin, pour conclure chaque fois ces
rapprochements.
III.2.1.
Problèmes de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et
KYESHERO
Après les enquêtes sur terrain, il a
été établi n°13 que les problèmes de gestion
des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO sont
expliqué par leur source, au problème culturel et au
problème infrastructurel.Cela est démontré par le niveau
d'indice ressorti par ces trois composantes qui est de 65%. Ce pourcentage
étant élevé, ces problèmes ne sont pas à
négliger, ils nécessitent une solution urgente.
III.2.2. Conséquences liées aux
problèmes de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE
et KYESHERO
A ce qui concerne les conséquences liées aux
problèmes de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et
KYESHERO, les résultats issus de l'analyse factorielle autableau
n°18 avaient ressorti quatre composantes à savoir la
conséquence environnementale, la conséquence sociale, la
conséquence sanitaireet la conséquence de la pollution comme
variables explicatives. L'on constate que le niveau global d'indice est de 75%,
ce pourcentage étant très significatif, nous pousse à
conclure que les conséquences sont énormes et nécessitent
une amélioration par les différentes stratégies.
III.2.3. Stratégiesd'amélioration de la
gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO
Les enquêtés ont proposés dans le contexte
de la présente étude au tableau n°19, que les
stratégies à mettre en place pour améliorer la gestion des
eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO devraient
intégrer la canalisation des avenues (41,0%), le traitement et
revalorisation des eaux usées (35,8%), l'éducation à
l'hygiène (10,7%), l'installation d'un service adéquat
d'assainissement des eaux usées (7,6%) autres choses (5,0%).
CHAPITRE IV. ORIENTATIONSSTRATEGIQUES :AMELIORATION DE
SYSTEME DE GESTION DES EAUX USEES DANS LES QUARTIERS KAHEMBE ET KYESHERO
Ce chapitre présente les différentes
orientations stratégiques pour améliorer les mécanismes
institutionnels d'accompagnement des enfants en conflit avec la loi à
Goma.
IV.1. Contexte et justification
Le travail scientifique, et plus particulièrement
celui de mémoire en Gestion de Développement à
l'ISIG-GOMA, a toujours eu pour objectif d'améliorer les
problèmes rencontrés pendant la recherche. De la même
façon, ces axes stratégiques ont pour objectifs de donner les
voies et moyens les meilleurs que toutes les parties prenantes mettront en
application pour pallier aux problèmes trouvés par
l'étude.
A la suite des résultats de cette recherche, il a
été retenu une liste de cinq axes stratégiques qui ont
permis d'étudier le concept de gestion des eaux usées.
Ainsi, grâce au modèle 5W1H d'Harold LASWELL, les
stratégies retenues sont convenablement développées tout
en se basant sur six principales questions développées par
l'auteur, qui sont entre autres :
- Who : c'est-à-dire : qui ? pour qui ? et avec qui ?
dans l'implication de cette stratégie ?
- What : c'est-à-dire Quoi faire ? quels sont les
principales activités à mettre en oeuvre ?
- Why : c'est-à-dire pourquoi ? Pour quel objectif ?
est-ce que c'est important ? en quoi il est important ?
- Where : c'est-à-dire où allons-nous faire ?
Le lieu de la mise en oeuvre de la stratégie ;
- When : c'est-à-dire quand le faire ? A court terme,
moyen terme, le long terme ? Le délai de l'application de la
stratégie ;
- How : c'est-à-dire comment le faire ? L'idée
à retenir ici c'est le mode d'organisation, les processus de
participation, les techniques et instruments utilisés.
IV.2. Mise en oeuvre des stratégies
IV.2.1. Principales stratégies et modèle
logique
La stratégie globale laquelle porte cette
élaboration est intitulé « amélioration de
système de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et
KYESHERO ». Cette stratégie globale prend source dans les
problèmes et conséquences de gestion des eaux usées qui
ont donné l'idée de choix des axes stratégiques ce qui,
par conséquent, donne raison à l'élaboration de cinqaxes
stratégiques qui sont entre autres :
1. L'éducation de la population sur la gestion
des eaux usées
2. L'implantation d'un
service de gestion des eaux usées
3. La canalisation de deux quartierspar les
caniveaux
4. Prise en charge socio sanitaire
des victimes des eaux usées
5. Suivi des
activités.
IV.2.2. Relations entre les axes
stratégiques
La figure suivante présente la manière dont les
axes stratégiques retenus devaient interagir pour améliorer le
système de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et
KYESHERO.
Éducation de la population
sur la gestion des eaux usées
Implantation d'un service de gestion
des eaux usées
Suivi des activités
Amélioration de système de gestion des eaux
usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO
Canalisation de deux quartiers par lescaniveaux
Prise en charge socio sanitaire des victimes des eaux
usées
Figure n°01 : Relations entre les axes
stratégiques
Commentaire :Cette figure montre que
l'amélioration de système de gestion des eaux usées dans
les quartiers KAHEMBE et KYESHERO dépend directement de l'interaction
entre les cinq axes stratégiques ci haut cités. Les cinq axes
stratégiques ainsi retenus font partie intégrante des facteurs
qui influencent significativement ce système.
IV.3. Développement et
Opérationnalisation des principales stratégies
IV.3.1. Education de la population
sur la gestion des eaux usées
IV.3.1.1. Contexte
La population des quartiers KAHEMBE et KYESHERO ignorent les
dangers que présente les eaux usées dans leur milieu, ils
déversent de l'eau n'importe comment après usage. Cela provoquent
d'énormes conséquences sur l'environnement et sur la santé
de la population sans le savoir. A ce niveau, une éducation de la
population sur la gestion des eaux usées afin de limiter les
différents dangers que présente cette pratique.
IV.3.1.2. Développement de la
stratégie : Le tableau suivant présente la
stratégie de l'éducation de la population sur la gestion des
eaux usées
Tableau n°20 : Education de la population sur la
gestion des eaux usées
Qui ?
|
Avec qui ?
|
Quoi faire ?
|
Pourquoi le faire ?
|
Où allons-nous le faire ?
|
Quand faut-il le faire ?
|
Comment le faire ?
|
Etat Congolais à travers le Ministère de
l'environnement
|
Confessions religieuses
|
- Lutter contre les conséquences des aux eaux
usées ;
- Conserver l'état de l'environnement
|
- Changer la mentalité de la population
- Eviter la destruction de l'environnement
|
Dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO
|
A court terme
|
En sensibilisant dans les églises et en organisant les
émissions radiotélévisées
|
IV.3.1.3. Condition de
réussite de la stratégie
Dans le cadre de la réussite de la stratégie
relative à l'éducation de la population sur la gestion des
eaux usées, les conditions suivantes sont requises :
- La population doit suivre les émissions
radio-télévisées ;
- L'état doit avoir l'intérêt sur cette
stratégie ;
- Le financement doit être disponible.
IV.3.2. Implantation d'un service de gestion des eaux
usées
IV.3.2.1. Contexte
La ville de Goma compte plusieurs organisations qui se
chargent de l'évacuation des déchets, malheureusement aucune ne
se spécialise dans les eaux usées, ce qui pousse à
raisonner dans l'implantation d'un service spécialisé dans la
gestion des eaux usées.
IV.3.2.2.
Développement de la stratégie : Le tableau suivant
présente la stratégie d'implantation d'un service de gestion des
eaux usées
Tableau n°21 :
Implantation d'un service de gestion des eaux usées
Qui ?
|
Avec qui ?
|
Quoi faire ?
|
Pourquoi le faire ?
|
Où allons-nous le faire ?
|
Quand faut-il le faire ?
|
Comment le faire ?
|
Etat congolais à travers le Ministère de
l'environnement
|
ONGD
|
- Collecter et gérer les eaux usées
- Développer les mécanismes de gestion des eaux
usées
|
- Création d'emploi
- Valorisation des eaux usées
|
Dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO
|
A court terme
|
En collaboration entre les parties prenantes
|
IV.3.2.3. Conditions de réussite de la
stratégie
Dans le cadre de la réussite de la stratégie
relative à l'implantation d'un service de gestion des eaux
usées, les conditions suivantes sont requises :
- Disponibilité d'un espace où on doit implanter
ce service
- Disponibilité des matériels et
équipements qui faciliteront ce service ;
- Disponibilité de la main d'oeuvre
compétente ;
- Disponibilité de financement ;
- Implication du gouvernement.
IV.3.3. Canalisation de deux
quartiers par les caniveaux
IV.3.3.1. Contexte
La ville de Goma en générale et les quartiers
KAHEMBE et KYESHERO en particulier souffrent de problème de canalisation
des caniveaux dans les avenues et tous les quartiers, c'est pourquoi de l'eau
déversée après usage stagne dans la cour ou s'enfui dans
le sol et détruise le sol, contamine les sources d'eaux que la
population se serve pour la consommation et devient à l'origine
d'innombrables maladies. C'est pourquoi il est nécessaire de canaliser
les deux quartiers par les caniveaux pour permettre une meilleure gestion des
eaux usées.
IV.3.3.2. Développement de la stratégie
: Le tableau suivant présente la stratégie de la
canalisation de deux quartiers par les caniveaux.
Tableau n°22 :canalisation de deux quartiers par les
caniveaux
Qui ?
|
Avec qui ?
|
Quoi faire ?
|
Pourquoi le faire ?
|
Où allons-nous le faire ?
|
Quand faut-il le faire ?
|
Comment le faire ?
|
Etat congolais
|
Communauté
|
- Canaliser les avenues par les caniveaux ;
- Analyser les dangers des eaux usées
|
- Eviter l'écoulement des maisons ;
- Lutter contre les différentes maladies hydriques
|
Dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO
|
Court terme
|
Collaboration entre les parties prenantes
|
IV.3.3.3. Condition de
réussite de la stratégie
Dans le cadre de la réussite de la stratégie
relative à la canalisation de deux quartiers par les caniveaux,
les conditions suivantes sont requises :
- Disponibilité des moyens financiers ;
- Intérêt accordé par les parties
prenantes à la stratégie.
IV.3.4. Prise en charge socio
sanitaire des victimes des eaux usées
IV.3.4.1. Contexte
Comme l'avait déclaré à la
soixante-sixième Assemblée mondiale de la santé à
Genève, le Directeur Général de l'OMS Margaret Chan :
« Chacun devrait avoir accès à des soins de santé de
qualité, selon ses besoins et sans risque de se ruiner », en
ajoutant que la santé devait être une priorité (OMS, 2013).
La population des quartiers KAHEMBE et KYESHERO sont victimes des
conséquences des eaux usées, ce qui fait que les
différentes maladies hydriques soient à la une dans ces
quartiers. Pour pallier à ce fléau, il est urgent de faire une
prise en charge socio-sanitaire des victimes des eaux usées.
IV.3.4.2. Développementde la
stratégie : Le tableau suivant présente la
stratégie de prise en charge socio sanitaire des victimes des eaux
usées.
Tableau n°24 : Prise en charge socio sanitaire des
victimes des eaux usées
Qui ?
|
Avec qui ?
|
Quoi faire ?
|
Pourquoi le faire ?
|
Où allons-nous le faire ?
|
Quand faut-il le faire ?
|
Comment le faire ?
|
Etat congolais
|
ONGD
|
- Recruter le personnel sanitaire
- Approvisionner les médicaments de qualité
- Sensibiliser sur le mode d'hygiène
|
- Pour prévenir les maladies
- Améliorer les conditions sanitaires.
|
Dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO
|
A court terme
|
Dans la collaboration des parties prenantes
|
IV.3.4.3. Condition de
réussite de la stratégie
Dans le but de prévenir les risques des maladies
liées aux eaux usées, ilest nécessitéune
implication active et effective de plusieurs acteurs.
IV.3.5. Suivi des
activités
IV.3.5.1. Contexte
Chaque stratégie nécessite un suivi, en cas
d'absence de suivi on ne saura pas si la stratégie a réussi ou
pas, c'est pourquoi il est nécessaire de suivre ces orientations
stratégiques.
IV.3.5.2. Développementde la
stratégie : Le tableau suivant présente la stratégie
de suivi des activités des orientations stratégiques.
Tableau n°25 : Suivi des orientations
stratégiques.
Qui ?
|
Avec qui ?
|
Quoi faire ?
|
Pourquoi le faire ?
|
Où allons-nous le faire ?
|
Quand faut-il le faire ?
|
Comment le faire ?
|
Etat congolais
|
ONGD
|
- Mettre en disposition l'équipe de suivi des
orientations stratégiques
- Analyser les rapports des activités
- Proposer les stratégies d'amélioration
|
- Détecter les blocages liés au
déroulement des orientations stratégiques
- Orienter vers les meilleures orientations.
|
Dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO
|
A court terme
|
Dans la collaboration des parties prenantes
|
IV.3.5.3. Condition de
réussite de la stratégie
Dans le but de palier aux défis de la stratégie
proposée ci-dessus, ilest nécessite une implication active et
effective de plusieurs acteurs, notamment :
- Il faudra que les ONGD appui totalement
l'initiative ;
- Il faut le dynamisme et l'expertise de
l'équipe de suivi.
- La disponibilité de fonds pour appuyer ces
stratégies.
IV.4. Analyse des parties prenantes
L'analyse des parties prenantes dans la mise en oeuvre des
stratégies liéesà l'amélioration de système
de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO est
capitale surtout dans une approche de mobilisation et de participation. En
effet, les parties prenantes identifiées sont entre autres : l'Etat
congolais, les ONGD, les confessions religieuseset la communauté.
Le tableau suivant présente de façon
individuelle le rôle, les intérêts et attentes, les
potentialités et faiblesses ainsi que le seuil d'implication de chacune
des parties prenantes dans la mise en oeuvre des stratégies.
Tableau 26 : Analyse des parties prenantes au processus de
mise en oeuvre des stratégies
N°
|
Parties prenantes
|
Rôles et Responsabilités
|
Intérêts et Attentes
|
Potentialités et Faiblesses
|
Implication pour la mise en oeuvre des
stratégies
|
01
|
Etat congolais
|
- Appuyer la stratégie avec les subventions ;
- Couvrir les stratégies par les documents officiels
nécessaires ;
- Recruter le personnel chargé de suivi des
stratégies
- Analyser les rapports de suivi.
|
- Protéger l'environnement et la population
- Prévenir les dangers qui peuvent survenir dans la
communauté par la mauvaise gestion des eaux usées.
|
Présence des plusieurs associations oeuvrant dans le
domaine de l'environnement dans la ville de Goma mais non accompagné par
l'Etat congolais.
|
Que l'Etat congolais prenne à main ses
responsabilités ; que les moyens financiers et matériels soient
disponibles.
|
02
|
ONGD
|
- Appuyer financièrement les
stratégies ;
- Doter les stratégies des matériels
nécessaires ;
- Accompagner l'équipe de suivi des orientations
stratégiques.
|
Pour répondre à la mission de protection de
l'environnement
|
Disponibilité des financements loués aux
problèmes de l'environnement, mais qui n'est pas orienté vers la
gestion des eaux usées.
|
Que les ONGD collaborent avec les parties prenantes.
Que le financement soit disponible
|
04
|
Confessions religieuses
|
- Eduquer la population sur la gestion de l'environnement
|
Changer l'habitude de la population
|
Présence de la population qui vit dans l'ignorance de
danger que présente les eaux usées mais sans
conscientisée
|
Que les parties prenantes se soucient du changement
|
05
|
Communauté
|
- Accompagner l'exécution des stratégies
- S'approprier les stratégies
|
Jouir d'un environnement sain.
|
Présence de la population dans la communauté qui
a besoin d'un environnement sain mais qui ne bénéficie pas
ça.
|
Qu'il y ait financement de des stratégies à
temps et que les dirigeants respectent le protocole d'accord.
|
IV.5. Relations entre les
parties prenantes
Etat
ONGD
Communauté
Confessions religieuses
La figure suivante présente les relations entre les
différentes parties prenantes à la stratégie globale.
Figure n°02 : Relations entre les différentes
parties prenantes
Commentaire : Cette structure qui illustre
les relations entre les parties prenantes à la stratégie sur
l'amélioration de système de gestion des eaux usées dans
les quartiers KAHEMBE et KYESHERO est conditionnée par les efforts
à la fois de l'Etat, des ONGD, des confessions religieuses et de la
communauté qui doivent interagir.
IV.6. Mobilisation des
ressources
Chaque intervenant dans l'opérationnalisation de la
stratégie de l'amélioration de système de gestion des eaux
usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO devra mobiliser des
ressources selon les besoins et la position qu'il occupe. Les principaux
bailleurs des fonds qui sont entre autre les ONGD en amont et l'Etat congolais
en aval interviennent par différents soutient à chaque niveau
pour donner leur part, en termes de subventions, en espèces ou en
équipements, autant que faire se peut. Les bénéficiaires
doivent également fournir des efforts pour appuyer les moyens
mobilisés par d'autres parties prenantes, en apportant leur part de
contribution ; d'où l'importance de l'auto appropriation du processus
dans les stratégies après une conscientisation à
l'origine.
IV.7. Structure de mise en
oeuvre de la stratégie
ONGD
Etat
La structure de Planification
Structure de coordination
Structure de suivi et évaluation
Structure d'exécution
0La figure suivante montre la structure de mise en oeuvre de
la stratégie globale
Figure n°03 : Structure
de mise en oeuvre des différents axes stratégiques
Commentaire : Il ressort de cette figure
qu'avec l'appui de l'Etat et des ONGD, une structure de coordination des
stratégiescomposé de troisstructures est approprié pour la
planification, l'exécution et le suivi-évaluation de cette
stratégie.
Conclusion partielle
Dans cette partie du travail qui constitue le chapitre quatre,
il a été question d'élaborer une orientation
stratégique sur l'amélioration de système de gestion des
eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO. Pour se faire, il a
été dégagé cinq stratégies qui regroupent
les problèmes et conséquences de gestion des eaux usées.
Ainsi, on peut citer notamment :
1. L'éducation de la
population sur la gestion des eaux usées
2. L'implantation d'un service de
gestion des eaux usées
3. La canalisation de deux
quartiers par les caniveaux
4. La prise en charge socio
sanitaire des victimes des eaux usées
5. Le suivi des
activités.
Chacune de cette stratégie a été
développée d'une manière particulière suivant le
modèle de Lasswell. Ensuite, les parties prenantes ont été
ressorties à savoir : l'Etat congolais, les ONGD, les confessions
religieuses et la communauté dont il a été
développé le rôle, les intérêts et attentes,
les potentialités et faiblesses ainsi que le seuil d'implication de
chacune des parties prenantes dans la mise en oeuvre des stratégies.
Après le développement des parties prenantes, une relation entre
elles a été présentée. Il a été
démontré aussi comment est-ce que les ressources seront
mobilisé et à la fin, il a été question de
démontrer la structure de mise en oeuvre de la stratégie.
CONCLUSION GENERALE
Ce travail de mémoire a porté sur la
problématique de la gestion des eaux usées dans la ville de Goma.
Cas du Quartier KAHEMBE et KYESHERO.La préoccupation majeure
était de contribuer à une gestion efficace des eaux usées
dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO.
Pour atteindre cet objectif, une problématique dont
les questions ci-dessous ont constituées le fil conducteur :
- Quelles sont les problèmes de gestion des eaux
usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO ?
- Quelles sont les conséquences liées au
problème de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE
et KYESHERO ?
- Quelles sont les stratégies convenables à
mettre en oeuvre pour permettre une gestion adéquate des eaux
usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO ?
Pour répondre à ces questions, anticipativement
il a été estimé que :
- La culture de la population, l'absence des caniveaux,
ignorance des conséquences, seraient les problèmes de gestion des
eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO
- La consommation de l'eau insalubre, la destruction du sol,
la contamination de l'eau, seraient les conséquences liées au
problème de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE
et KYESHERO.
- La canalisation des avenues, l'installation d'un service
adéquat d'assainissement des eaux usées, l'éducation
à l'hygiène, le traitement et la revalorisation des eaux
usées, seraient les stratégies convenables à mettre en
oeuvre pour permettre une gestion adéquate des eaux usées dans
les quartiers KAHEMBE et KYESHERO.
Pour aboutir à affirmer, infirmer ou nuancer ces
hypothèses, ce travail a été subdivisé en quatre
chapitres. Le premier chapitre qui est la revue de littérature sur la
gestion des eaux usées a été développé en
deux section dont la première concernée la revue de
littérature théorique,il a été
questiond'éluciderlesconceptsclésenrapportavecles eaux
usées.La seconde sectionportantsurla
revuedelittératureempiriqueapasséenrevueuncertainnombredes
travauxantérieursayanttraitésurles eaux usées
danslebutdereleverles
principauxrésultatsauxquelsilsontaboutietd'avoiruneidéeplusclairesurl'aboutissementde
l'étude, ces études ont été développé
dans les points tels que : les problèmes de gestion des eaux
usées, les conséquences de gestion des eaux usées et la
solution pour la meilleure gestion des eaux
usées.Ledeuxièmechapitreaprésenté
ladémarcheméthodologiquedu travail ainsi que le milieu
d'étude et le troisième chapitre
estaxésurlaprésentation et discussion
desrésultatsauxquelsl'étudeestaboutie etle quatrième
chapitre sur une les orientations stratégiquespour améliorer les
systèmes de gestion des eaux usées dans le quartiers KAHEMBE et
KYESHERO.
Pour bien vérifier ces hypothèses, cette
étude a utilisé la méthode historico-comparative, la
méthode descriptive, la méthode analytique et la méthode
statistique. Ces méthodes ont été appuyées par la
technique documentaire, celle d'interview libre et du questionnaire et est
aboutie, après analyse factorielleaux résultats selon
lesquels :
1° Pour ce qui est des
problèmes de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et
KYESHERO, les enquêtes sur terrain, montre que la source des eaux
usées, la culture de la population et le manque des infrastructures
expliquent le grand problème de gestion des eaux usées dans ces
deux quartiers. Cela est démontré par le niveau d'indice
élevé de 65% ressorti par ces trois composantes. Cfr tableau
n°13.
2° Par rapport aux conséquences liées aux
problèmes de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE
et KYESHERO, les résultats issus de l'analyse factorielle au tableau
n°18 les expliquent par quatre variables à savoir : la
conséquence environnementale, la conséquence sociale, la
conséquence sanitaireet la conséquence de la pollution. Cela est
démontré par le niveau global d'indice qui est de 75%.
3° Concernant les propositions des stratégies
d'amélioration de la gestion des eaux usées dans les quartiers
KAHEMBE et KYESHERO, les enquêtés ont proposésla
canalisation des avenues (41,0%), le traitement et revalorisation des eaux
usées (35,8%), l'éducation à l'hygiène (10,7%),
l'installation d'un service adéquat d'assainissement des eaux
usées (7,6%) autres (5,0%).Voir tableau n°19.
Partant de niveau significatif des problèmes et
conséquences liées à la gestion des eaux usées dans
les quartiers KAHEMBE et KYESHERO, cela nous a poussé à
élaborer une orientation stratégique sur l'amélioration de
système de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et
KYESHERO avec à son sein six axes à savoir :
- L'éducation de la
population sur la gestion des eaux usées ;
- L'implantation d'un service de
gestion des eaux usées ;
- La canalisation de deux quartiers
par les caniveaux ;
- Prise en charge socio sanitaire
des victimes des eaux usées ;
- Suivi des activités.
Pour clore ces résultats, il est possible
d'affirmer que la présente étude a été en mesure de
répondre aux questions de recherche et d'atteindre ses objectifs en
vérifiant les hypothèses émises.
Ce travail étant une production scientifique, les
critiquesconstructives d'autres scientifiques seraient favorables pour
améliorer et contribuer ainsi au progrès de la science en
générale et à celui du domaine de développement en
particulier.
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
ALBARELLO, L. (2011). Choisir étude de cas comme
méthode de recherche. Bruxelle, France: De Boeck
Supérieur.
BICE. (2010). Guide de bonnes pratiques pour la protection
des mineurs en conflit avec la loi au Togo. Lomé.
Braun, M. (2018). Les avocats d'enfants en conflit avec la
loi. Belgique: DEI.
BRISSET. (1997). Un monde qui dévore ses
enfants. Paris: Liane.
BUGANDWA, D. (2017). Méthode de recherche en
sciences sociales. Goma: ISIG.
GRAWITZ, M. (2001). Méthodes des sciences
sociales. (11, Éd.) Paris: Dalloz .
KASONGO. (2013). Bibliothéque virtuelle de la
RDC. Consulté le Janvier 31, 2019, sur www.congovirtuel.com:
http://www.congovirtuel.com
L.D'HAINAUT. (1975). Concept et méthode de la
statistique.Paris: Fernand-Nathan.
M.GRAWITZ. (1974). Méthode de recherche en sciences
sociales. Paris: Dalloz.
MINAS Cameroun. (2019). Enfant en conflit avec la loi.
Ministère des affaires sociales, 1.
R.MUCHIELLI. (1968). Le questionnaire dans l'enquête
psychosociale. Paris: L.T.
radio OKAPI. (2014, 09 25). Ecouter en ligne.
Consulté le 01 31, 2019, sur www.radiookapi.net:
http://radiookapi.net
radio OKAPI. (2015, 06 11). Ecouter en ligne.
Consulté le 01 31, 2019, sur www.radiookapi.net:
https://www.radiookapi.net
RDC. (2009). Loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant
protection de l'enfant.
UNICEF. (2009). Rapport alternatif présenté
au comité des droits de l'enfant des Nations-Unies : les droits de
l'enfant toujours mis à rude épreuve en RD Congo. New-York:
UNICEF.
UNICEF Haïti. (2003). Enfant en conflit avec la
loi. Haïti.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
SIGLES ET ABREVIATIONS
IV
RESUME DU TRAVAIL
V
ABSTRACT
VII
0. INTRODUCTION GENERALE
1
0.1.
PROBLÉMATIQUE
1
0.2. HYPOTHÈSES
3
0.3. CHOIX ET
INTÉRÊT DU SUJET
4
0.3.1. Choix
4
0.3.2. Intérêt
4
0.4. DÉLIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE
5
0.5. SUBDIVISION DU TRAVAIL
5
CHAPITRE I. REVUE DE LA LITTERATURE SUR LA GESTION
DES EAUX USEES
6
I.1. REVUE DE LITTÉRATURE
THÉORIQUE
6
I.1.1. Définition des concepts
clés
6
I.1.1.1. Assainissement
6
I.1.1.2. Eau usée
7
I.1.2. Cadre conceptuel
8
I.1.4. Type d'étude
10
I.1.5. Théories de base de la
recherche
10
I.2. REVUE DE LA LITTÉRATURE EMPIRIQUE
11
I.2.1. Problème de gestion des eaux
usées
11
I.2.2. Conséquences de gestion des eaux
usées en milieu urbain
15
I.2.3. Solutions pour la meilleure gestion des
eaux usées.
16
I.2.3.5. TRAITEMENTS POUR ASSAINIR LES EAUX
USÉES
19
CHAPITRE II : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET
APPROCHES METHODOLOGIQUES
20
II.1. BRÈVE PRÉSENTATION DU QUARTIER
KAHEMBE ET KYESHERO
20
II.1.1. Quartier Kahembe (Bureau quartier
KAHEMBE, 2019).
20
II.1.2. Quartier Kyeshero
22
II.2. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE
25
II.2.1. Population d'étude
25
II.2.2. Echantillonnage
25
II.2.2.2. Estimation de la taille de
l'échantillon
26
II.2.3. Critères d'inclusion et
d'exclusion
26
II.2.4. Méthodes, techniques et outils de
collecte des données
26
II.2.4.1. Méthodes
27
II.2.5. Outils de collecte des
données
28
II.2.6. Saisie et traitement des
données
28
II.2.7. Considérations d'ordre
éthiques
28
CONCLUSION PARTIELLE
28
CHAPITRE III. PRESENTATION ET DISCUSSION DES
RESULTATS
29
III.1. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DE
LA RECHERCHE
29
III.1.1. Situation sociodémographique des
enquêtés
29
III.1.2. Problèmes de gestion des eaux
usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO
30
III.2. DISCUSSION DES RÉSULTATS
38
III.2.1. PROBLÈMES DE GESTION DES EAUX
USÉES DANS LES QUARTIERS KAHEMBE ET KYESHERO
38
CHAPITRE IV. ORIENTATIONS STRATEGIQUES :
AMELIORATION DE SYSTEME DE GESTION DES EAUX USEES DANS LES QUARTIERS KAHEMBE ET
KYESHERO
40
IV.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
40
IV.2. MISE EN oeUVRE DES STRATÉGIES
40
IV.2.1. Principales stratégies et
modèle logique
40
1. L'ÉDUCATION DE LA POPULATION SUR LA
GESTION DES EAUX USÉES
40
2. L'IMPLANTATION D'UN SERVICE DE GESTION DES
EAUX USÉES
41
3. LA CANALISATION DE DEUX QUARTIERS PAR LES
CANIVEAUX
41
4. PRISE EN CHARGE SOCIO SANITAIRE DES
VICTIMES DES EAUX USÉES
41
5. SUIVI DES ACTIVITÉS.
41
IV.2.2. Relations entre les axes
stratégiques
41
IV.3. DÉVELOPPEMENT ET
OPÉRATIONNALISATION DES PRINCIPALES STRATÉGIES
42
IV.3.1. Education de la population sur la
gestion des eaux usées
42
IV.3.2. Implantation d'un service de gestion des
eaux usées
43
IV.3.3. Canalisation de deux quartiers par les
caniveaux
44
IV.3.4. Prise en charge socio sanitaire des
victimes des eaux usées
45
IV.3.5. Suivi des activités
46
IV.4. ANALYSE DES PARTIES PRENANTES
47
IV.5. RELATIONS ENTRE LES PARTIES PRENANTES
50
IV.6. MOBILISATION DES RESSOURCES
50
IV.7. STRUCTURE DE MISE EN oeUVRE DE LA
STRATÉGIE
51
CONCLUSION GENERALE
52
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
55
TABLE DES MATIERES
56
ANNEXE
59
ANNEXE
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Je suis CASINGA CIRHAKARHULA Bienfait étudiant de la
deuxième année de Licence à l'ISIG/Goma en Gestion
de Développement. Nous menons une recherche qui porte sur
laproblématique de la gestion des eaux usées dans la
ville de Goma cas du quartier Kahembe et Kyeshero.Par ce sujet, nous
cherchons à porter une réflexion sur les problèmes de
gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO, ensuite analyser les conséquences liées
à ces problèmes et proposer les pistes de solution.
Veuillez répondre aux questions en suivant les
consignes présentées pour chacune des parties. Cela ne devrait
prendre que quelques minutes de votre temps. Votre opinion est importante pour
notre recherche. Nous garantissons la pleine confidentialité, les
données issues de la présente enquête ne seront
utilisées qu'à des fins purement scientifiques.
Nous vous remercions à l'avance de votre
précieuse collaboration.
I. Caractéristiques sociodémographiques
des enquêtés
Les questions suivantes portent sur les
caractéristiques des enquêtés. Pour chaque item,
veuillez cocher le choix de réponse approprié.
|
1. Dans quelle catégorie d'âge vous
situez-vous ?
|
18-25
26-33
|
34-41
42-50
Plus de 50 ans
|
2. Quel est votre sexe ?
|
Masculin
|
Féminin
|
3. Quel est votre niveau d'étude ?
|
Sans niveau
Primaire
|
Secondaire
Universitaire
|
4. Quel est votre état-civil ?
|
Célibataire
Marié (e)
|
Divorcé (e)
Veuf (ve)
|
5. Profession
|
C
Humanitaire
Employé dans une entreprise privée
II. Problèmes de gestion des eaux usées
dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO
Les questions suivantes portent sur les
problèmes de gestion des eaux usées. Pour chaque item,
veuillez encercler le chiffre qui correspond à votre niveau
d'appréciation avec l'énoncé :
(1) Pas du tout d'accord (2) Pas d'accord (3) Neutre (4) D'accord
(5) Tout à fait d'accord
|
Questions sur les principaux producteurs des eaux
usées
|
6. Les ménages sont les grands producteurs des eaux
usées dans notre quartier
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
7. Les restaurants sont à l'origine des eaux usées
dans notre quartier
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
8. La pluie est la base des eaux usées dans notre
quartier
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
9. Les usines locales (Mandales, lutuku,...) sont à la
base des eaux usées dans notre quartier
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Questions sur la culture de la population
|
10. Après les travaux domestiques, je rejette des eaux
usées dans le milieu naturel
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
11. Je creuse un trou pour canaliser toute eau utilisée
dans le ménage
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
12. Les associations d'hygiène et assainissement vide nos
fausses septiques régulièrement lorsque c'est remplie
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
13. Je ne sais pas les conséquences liées aux eaux
usées
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
14. Je ne suis informé sur la gestion des eaux
usées
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Questions sur les infrastructures
|
15. Le Gouvernement n'a pas prévue les caniveaux pour
gérer les eaux usées
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
16. Aucun mécanisme n'ait développé pour
collecter et traiter les eaux usées produites dans nos ménages
|
|
|
|
|
|
III. Conséquences liées au problème
de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et
KYESHERO
Les questions suivantes portent sur les
conséquences liées au problème de la gestion des eaux
usées. Pour chaque item, veuillez encercler le chiffre qui
correspond à votre niveau d'accord avec :
(1) Pas du tout d'accord (2) Pas d'accord (3) Neutre (4) D'accord
(5) Tout à fait d'accord
|
Questions sur l'environnement
|
17. Les eaux usées sont stagnées dans la plupart de
nos avenues
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
18. Pendant la période de la pluie, les eaux usées
provoquent l'écoulement des maisons
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
19. Les eaux usées détruisent le sol
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
20. Les eaux usées créent l'insalubrité dans
notre quartier
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
21. Les eaux usées dégagent les odeurs
nauséabondes
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
22. Les eaux usées polluent l'environnement
|
|
|
|
|
|
Questions sur la santé
|
23. Les eaux usées sont à l'origine de plusieurs
épidémies à base hydriques
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
24. Les eaux usées contaminent les sources d'eau par le
lixiviat
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
25. Les eaux usées sont à l'origine de la
morbidité
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
26. Les eaux usées contaminent les aliments
consommés
|
|
|
|
|
|
Questions sur le social
|
27. Les gens ne préfèrent plus logé dans
notre quartier à cause des eaux usées
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
28. Les filles de notre quartier ne reçoivent plus des
candidatures à mariage à cause des eaux usées
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
IV. Solution pour une meilleure gestion des eaux
usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO
29. Que proposez-vous pour une meilleure gestion des
eaux usées dans votre quartier ?
|
Canalisation des avenues
Installation d'un service adéquat d'assainissement des
eaux usées
|
Education à l'hygiène
Traitement et revalorisation des eaux usées
Autres
|
|