Conclusion
Des conclusion1 et 2 et vu les contraintes majeures auxquelles
fait face l'UCR/A : C3 (Insuffisance numérique de personnel
d'encadrement),C11 (Marché extérieur) et C6 (Manque de
capital financier) ; ainsi que les problèmes fondamentaux que
rencontrent les producteurs de riz : P1 (Difficulté à
l'accès au foncier), P3 (Manque de capital financier) et P5
(Coût élevé des intrants et de matériels de chasse),
nous nous posons la question de savoir si la production du riz est rentable
dans la commune d'Adjohoun.
La réponse à cettequestion nous amène
donc à faire une étude des stratégies d'accès au
foncier et de maîtrise de l'eau dans la production du riz à
Adjohoun.
THEME : « production du riz
à Adjohoun : Accès au foncier et maîtrise de
l'eau »
1-Problématique/justification
Le Gouvernement du Bénin a opté pour la
croissance de l'économie à travers la diversification des
filières agricoles. Pour se faire, le Plan Stratégique de Relance
du Secteur Agricole (PSRSA, 2009-2015) dont l'axe majeur d'intervention est la
promotion des filières, a retenu le développement de treize
filières porteuses dont celle de riz compte tenu de son importance
socio-économique et alimentaire. En effet, la culture du riz en Afrique
de l'Ouest est à un stade crucial de son développement. Il est
devenu la céréale la plus consommée en Afrique de l'Ouest
après le maïs, le sorgho et le mil ; En effet, 36 % de la
consommation totale de céréales entre 2006 et 2011 était
le riz (FAO). Plus de trois millions des exploitations familiales (à
petite échelle) sont impliqués dans la production de riz, avec
une superficie cultivée de près de six millions d'hectares (VECO
et al, 2013). Parmi les différentes spéculations en Afrique de
l'Ouest, le riz constitue l'un des plus grands à potentiels de
croissance économique et génère des revenus pour les
agriculteurs (Afrique du riz, 2011).
La république du Bénin, prévoit que d'ici
2050 la production agricole devra augmenter de 70 % afin de nourrir sa
population. À cette date, 47 % de la population connaîtra de
sérieux problèmes d'approvisionnement en eau, selon les
prévisions du ministère de l'énergie et de l'hydraulique
(étude de 2012). La compétition pour le captage de l'eau agricole
va s'intensifier avec l'urbanisation et l'industrialisation ce qui engendrerait
une rareté et une cherté des terres cultivable voir même
leurs inexistences. Des phénomènes météorologiques
de plus en plus extrêmes, dus au changement climatique, vont aggraver
l'incidence des sécheresses et des crues. La sécurité
alimentaire dépendra de ce fait d'un accès plus ou moins non
conflictuel au foncier cultivable, d'une augmentation de la production agricole
et d'une réduction de la consommation d'eau.
Au Bénin, les habitudes alimentaires des populations
ont été modifiées et le riz qui autrefois était
considéré comme un repas de fête est aujourd'hui
consommé au quotidien tant en milieu rural qu'en milieu urbain. Du coup,
les besoins en consommation du riz sont devenus élevés allant de
25 à 30 kg/hab/an, soit 175 000 à 210 000 tonnes l'an (DPP/MAEP
2009). La culture du riz représente entre un quart et un tiers de la
consommation mondiale d'eau douce (Bouman et al. 2007). Avec la pratique
actuelle de l'inondation continuelle des rizières, la riziculture
reçoit deux à trois fois plus d'eau que les autres
céréales irriguées, même si le riz présente
un taux de transpiration (l'eau interne utilisée par la plante pour la
croissance et la production) égal à celui du blé et
d'autres céréales (Tuong et al. 2005, cité par Bouman et
al. 2007).
Les travaux sur le riz, autrefois rares, ont connu une
importance notoire ces dernières décennies. Ils ont
été conduits sur tout le territoire national par des institutions
et des centres de recherche. Ils ont également fait l'objet des
thèses et mémoires d'étude. Ainsi prenant en compte le
développement régional dans la filière riz, la SNV a
initié et financé un projet sur la filière riz,
intitulé, « PRORIZ ». A travers ce projet pilote
régional, la SNV veut d'une part améliorer ses connaissances de
la filière, et d'autres part, se penche sur l'amélioration des
stratégies les plus garants, et moins protocolaire
d'accès au foncier et conservateurs du titre de
propriété, puis des méthodologies améliorant
l'efficience del'usage de l'eau,ou sa
productivité, dans la production du riz, qui permettra de
réaliser des économies d'eau, laquelle pourrait être
redirigée vers d'autres usages; pour le développement de la
filière riz dans la commune d'Adjohoun. (la phrase est trop longue pour
une bonne compréhension)
En effet dans ce rapport il sera questions d'aborder
l'accès aux ressources en terres et en eau.
De tout ce qui précède, les questions de
recherches suivantes se posent donc :
- Quels est le mode de faire valoir privilégier des
exploitants pour accéder au foncier dans la commune d'Adjohoun ?
- Existe-il une disparité entre homme et femme dans les
stratégies d'accès au foncier ?
- Quels sont les stratégies de maîtrise d'eau
adoptée par les riziculteurs ?
- Les stratégies de maîtrise d'eau adoptée
par les riziculteurs sont-ils adaptés aux reliefs de la commune et dans
la production du riz ?
- Quel impacte à l'accès au foncier sur la
production du riz ?
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