REPUBLIQUE DU BENIN
REPUBLIQUE DU BENIN
*************
MINISTERE D'ETAT CHARGE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
*************
UNIVERSITE DE PARAKOU (UP)
*************
FACULTE D'AGRONOMIE (FA)
*************
DEPARTEMENT DE SOCIOECONOMIE DU DEVELOPPEMENT
RURAL
*************
5ème Promotion de Licence
Professionnelle
Thème
PRODUCTION DU RIZ A ADJOHOUN : Accès au foncier et
maîtrise de l'eau
Mémoire présenté par :
Henoc ABLEFONLIN
Pour l'obtention du diplôme de Licence
Professionnelle (LP)
Supervisé par :
Dr. Ir. Guy NOUATIN
Année académique 2014-2015
CERTIFICATION
Je certifie que ce travail a été conduit et
réalisé par MègnissèHenoc Habib
ABLEFONLINà la Faculté d'Agronomiques (FA) de
l'Université de Parakou (UP) dans le département d'Economie et
Sociologie rurales (ESR).
Le superviseur
Dr. Ir. Guy NOUATIN
Agronome Economiste
Maître-Assistant des Universités du CAMES
Enseignant-Chercheur à la Faculté d'Agronomie
de l'Université de Parakou
Dédicace
A
Mes très chers parents :
Maximilien ABLEFONLIN &Azaratou IMOROU,
Pour tous les sacrifices consentis dans ma formation;
A
Mes frères
Hirma, Nina et mes frères
consanguins
Pour votre soutien multiforme;
A
Tous les producteurs béninois, et à tous les
acteurs extérieurs qui appuient le secteur agricole béninois
à travers diverses interventions
Remerciements
Le présent travail est le résultat de nombreux
échanges scientifiques et de collaboration avec plusieurs personnes.
Ainsi nous témoignons de notre profonde reconnaissance en
remerciant au terme de ce travail :
Ø Le Dr. Ir. Guy NOUATIN pour toute l'attention et la
patience au cours du suivi de ce travail ;
Ø Tous les enseignants de la Faculté d'Agronomie
et particulièrement ceux du département d'Economie et Sociologie
Rurales pour la formation qu'ils nousont donné au cours de ces trois
dernières années;
Ø La SNV pour le financement de ce travail;
Ø Mr Anselme NEGUI Coordinateur CAFROP pour son accueil
et surtout pour son implication dans ce travail ;
Ø Tous les producteurs des zones d'étude qui se
sont prêtés à nos questionnaires pour leur
collaboration ;
Ø Mes camarades de classe en particulier TESSI Marius,
YAYI Aubin,pour leur apport dans la réalisation de ce travail ;
Ø Mes amisHOUNKPE Floris, GNIDA Romuald, KOUKOUI
Prudence et CHETANGNI Apolline pour leur soutien multiformes qui a
été d'une très grande aide dans l'obtention du travail que
voici ;
Ø Les familles KEKE, HOUNKPE, KOUKOUI, GNANSSOUNOU,
KAKPO, CHETANGNI, pour leur assistance au cours de ma formation et dans la
réalisation de ce travail ;
Ø Toutes les personnes qui de près ou de loin
ont contribués à la réalisation de ce travail.
Table des
matières
CERTIFICATION
iii
Dédicace
iv
Remerciements
v
Table des matières
vi
Résumé
viii
Summary
viii
Liste des sigles et abréviations
ix
Liste des Tableaux
xi
Liste des Figures
xii
Liste des Annexes
xiii
Introduction générale
1
Introduction
4
1. Méthodologie de travail
4
1.1 Choix de la structure
4
1.2Présentation de la zone d'étude
4
2. Outils d'investigation
7
2.1- Outils de collecte de données
7
2.1.1- La documentation
7
2.1.2- Les entretiens
7
2.1.3- Le Focus groupes
7
2.1.4- Observation participante
7
2.1.5- Triangulation
8
2.2- Outils d'analyse
8
2.2.1- Outil FFOM
8
2.2.2- Diagramme de Ven
8
2.2.3- La statistique descriptive
8
3- Description de la structure
8
3.1- Missions
8
3.2- Vision
8
3.3- Objectifs de l'union communale des riziculteurs
d'Adjohoun
8
3.4- Historique de l'union communale des riziculteurs
d'Adjohoun UCR/A
9
4- Fonctionnement
9
4.1- Organisation
9
4.2- Ressources de l'UCR/A de la commune d'Adjohoun
12
4.2.1- Ressources financières
12
4.2.2- Ressources humaines
12
4.2.3-Ressources matérielles
12
5- Contraintes rencontrées
14
5.1- Matrice FFOM
14
5.2-Typologie des contraintes de l'UCR/A
16
5.3-Typologie des contraintes des groupements de producteurs
de riz
17
5.4-Hiérarchisation des contraintes de l'UCR/A
19
5.5-Hiérarchisation des contraintes des groupements de
producteurs du riz
21
Conclusion
22
1-Problématique/justification
25
2 -Objectifs et hypothèses de l'étude
26
2.1- Les objectifs de l'étude
26
2.2- Hypothèses (H)
26
3. Revue littéraire
27
3.1. Définition des concepts
27
? Chaine de valeur
27
3.2.Point des travaux de recherche antérieur
29
4- Méthodologie d'étude
31
4.1- Choix des unités de recherche
31
4.2- Méthode de collecte de données
31
4.2.1- Recherche documentaire
31
4.2.2- Les entretiens structurés
32
4.2.3- Le questionnaire
32
4.3- Méthodes d'analyse
33
5- Résultats obtenus
33
5.1-Etude de la chaine de valeurs du riz dans la commune de
Adjohoun
33
5.1.1-La chaîne de valeur du RIVALOP et les relations
entre les acteurs de la chaîne
33
? La chaîne de valeur du RIVALOP
33
? Les relations entre les acteurs de la chaîne
34
5.2-Caractéristiques socioculturelles des producteurs
35
5.2.1-Catégorisation selon l'âge, le sexe et
l'ethnie
35
5.2.2-Catégorisation des enquêtés selon le
niveau d'instruction et la situation matrimoniale
36
5.2.3-Taille des ménages et nombre d'actifs agricoles
37
5.3-Les facteurs de production
37
5.4-Catégorisation du mode de faire valoir par sexe
à Adjohoun
38
5.5-Fréquence des stratégies d'accès au
foncier
39
5.6- Système de production du riz dans la commune
d'Adjohoun
39
5.7-Système de maîtrise de l'eau dans la commune
d'Adjohoun
40
5.8-Impactent de l'accès au foncier sur la production
du riz dans la commune d'Adjohoun
42
CONCLUSION et RECOMMANDATIONS
45
Reference bibliographiques
46
Résumé
Mots clés:
Summary
Key words:
Liste des sigles et
abréviations
ADRAO :
|
Association pour le Développement de la Riziculture en
Afrique de l'Ouest
|
AG :
|
Assemblée Générale
|
CA :
|
Conseil d'Administration
|
CAFROP :
|
Coopérative d'Amélioration de la Filière
Rizicole dans l'Ouémé et le Plateau
|
PIB : Produit Intérieur Brut
|
|
CCR-B :
|
Conseil de Concertation des Riziculteurs du Bénin
|
CISV:
|
ComunitàImpegnoServizioVolontariato
|
CLCAM :
|
Caisse Locale de Crédit Agricole et Mutuelle
|
|
|
|
|
ESOP :
|
Entreprises de Services et Organisations de Producteurs
|
|
|
IFDC :
|
International Fertilizer Development Center
|
|
|
IMF :
|
Institution de Microfinance
|
MAEP :
|
Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la
Pêche
|
ONGs:
|
Organisations non gouvernementales
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RIVALOP :
|
Riz de la Vallée de l'Ouémé et du
Plateau
|
SCDR :
|
Secteur Communal du Développement Rural
|
SNV :
|
Service des Néerlandais Volontaire
|
SONAPRA :
|
Société Nationale pour la Promotion de
l'Agriculture
|
UCR :
|
Unions Communales de Riziculteurs
|
|
|
URIZOP :
|
Union des Riziculteurs de l'Ouémé et du
Plateau
|
Liste des Tableaux
Tableau1 : Matrice SWOT de l'UCR/A
Tableau2 : Matrice SWOT des groupements
des producteurs de riz d'Adjohoun
Tableau3 : typologies des contraintes de
l'UCR/A
Tableau4 : typologies des contraintes des
groupements de producteurs de riz d'Adjohoun
Tableau5 : fréquence des
contraintes
Tableau6 : constitution de
l'échantillonnage
Tableau7 : les méthodes,
ressources et types de données
Tableau8 : catégorisation des
enquêtés selon l'âge le sexe et l'ethnie
Tableau9 : Niveau d'instruction et
situation matrimoniale des enquêtés
Liste des Figures
Figure 1: Situation du département en
République du Bénin
Figure 2: Organigramme de l'UCR/A
Figure 3: Diagramme de Ven de l'UCR/A
Figure 4 : Diagramme de la
hiérachisation des contraintes de l'UCR/A
Figure 5 : Diagramme de la
hiérachisation des contraintes des groupements de producteurs de riz
d'Adjohoun
Figure 6: cartographie de la chaine des
valeurs du riz
Figure 7: Evolution des superficies rizicole
avec l'avènement de la CAFROP
Liste des Annexes
Introduction
générale
Le secteur agricole béninois occupe environ 48 % des
actifs et contribue à plus de 36% à la formation du Produit
Intérieur Brut (PIB). Il fournit plus de 80% des recettes officielles
d'exportation du pays dont 40% proviennent de la culture du coton. Compte tenu
de l'importance que revêt ce secteur dans l'économie nationale et
des défis du millénaire, il s'impose d'employer les moyens
nécessaires afin de le rendre plus performant dans le souci d'accroitre
l'économie nationale et d'améliorer les conditions de vie des
producteurs. L'agriculture Béninoise dans son élan de
modernité connait divers mécanismes d'accompagnement et d'appui
aux producteurs, avec l'aide des partenaires, à travers plusieurs
projets de développement.Ainsi pour rebooster le secteur agricole le
gouvernement béninois depuis deux-mille-neuf(2009)a lancer une
révolution verte à travers le Plan Stratégique de Relance
du Secteur Agricole (PSRSA 2009-2015) dans lequel le riz occupe une place de
choix (MAEP, 2010).Ainsi pour développer la riziculture au Benin,
plusieurs études ont été menées sur cette
filière.(Adegbola et Al ;2013) qui affirme que Lle riz représente
au Bénin la troisième céréale en termes de
production après le maïs et le sorgho mais la deuxième la
plus consommée après le maïs. Cet aliment, jadis
consommé uniquement les jours de festivité, est de nos
époque vu comme un produit alimentaire de base (Adégbola et al;
2005). Sur le plan mondial, le riz est la première céréale
pour l'alimentation humaine (Abiassi et Eclou, 2006). Il contribue à
plus de 20% aux calories consommées dans le monde. C'est la principale
source de calorie (80%) de deux milliards d'asiatiques (FAO, 2004). Au
Bénin, bien que les potentiels de production du riz soient
énormes (MAEP, 2010), la production béninoise n'arrive pas
à satisfaire la demande et plus de la moitié de sa population se
nourrit majoritairement des riz importés (Adégbola et Singbo,
2005). De ce fait, dans le but d'éradiquer le problème
d'insécurité alimentaire plusieurs partenaires techniques et
financiers apportent leurs aides à cette filière pour la rendre
plus compétitive et limité au maximum les importations du riz.
Ainsi de nouvelles recherches sur la filière riz s'intéressent
à la chaine de valeur du riz afin de voir dans quelle mesure intervenir
sur chaque maillon pour avoir plus de l'avantage concurrentiel. Les acteurs
intervenant dans cette dite chaine de valeur du riz sont nombreux ;
Parmi, lesquels nous pouvons avoir les producteurs, les fournisseurs
d'intrant, les partenaires techniques et financiers, les transformateurs, les
commerçants et les consommateurs.
Cette étude se penchera sur le maillon producteur pour
l'analyse des stratégies d'accès au foncier d'une part puis des
stratégies de maîtrise d'eau d'autre part, qu'adoptent les
producteurs pour le développement de la filière riz dans la
commune d'Adjohoun.
Le présent rapport, fait le point de l'ensemble des
observations et enquêtes menées sur le terrain, le point des
analyses effectuées et bien évidemment des probables suggestions
allant dans le cadre de l'étude ????
Introduction
Le monde rural actuel bénéficie de
l'intervention de plusieurs acteurs étrangers notamment la SNV, une
coopération néerlandaise qui axe ses interventions vers le
secteur agricole dans le but de booster l'agriculture de notre pays. Mais,
n'ayant pas une maîtrise du terrain, cette institution fait recours aux
Organisations Non Gouvernementales ONG et aux structures à vocation
agricole pour des prestations de services afin d'exécuter certaines
tâches sur le terrain.
L'union communale des riziculteurs d'Adjohoun UCR/A est,
un cabinet d'étude qui traite des questions agricoles, se trouve donc
être une des structures auxquelles la SNV par le biais du CCR-B fait
appel pour l'exécution de certaines tâches notamment pour la mise
en place des techniques de maîtrise d'eau approprier au reliefs de la
commune, dans la production du riz puis facilité l'accès au
foncier dans la commune d'Adjohoun ????.
Depuis plusieurs années la faculté d'agronomie
de Parakou s'est engagée dans le système LMD (Licence Master
Doctorat) qui exige la mise en oeuvre des approches orientées vers le
développement des compétences professionnelles de ses apprenants.
C'est dans cette optique que nous avions effectué un stage à
l'union communale des riziculteurs à Adjohoun UCR/A afin de toucher du
doigt les réalités du terrain dans le cadre de notre stage de fin
de formation en licence professionnelle.
Ce rapport présente les résultats de
l'étude menée au cours de notre apprentissage professionnel
danscette structure. Il est reparti en deux parties : la première
partie qui consiste en la caractérisation de la structure qu'est l'UCR/A
et la deuxième en l'étude des stratégies d'accès
au foncier et de maîtrise de l'eau dans la production du riz.
1. Méthodologie de travail
1.1 Choix de la structure
Le secteur agricole béninois a connu ces
dernières années d'énormes réformes et de lourds
investissements en raison de sa contribution au PIB soit 36% du PIB.
Néanmoins il subsiste encore des problèmes qui freinent un
véritable décollage du secteur notamment en relation avec
l'accès au foncier et la maîtrise de l'eau qui s'avère
être un grand déterminant de la production du paysan, en ce qui
concerne la production du riz.
Ainsi dans le but de comprendre le
mécanisme de mise en oeuvre à l'accès au foncier et
stratégies mises en oeuvre pour la maîtrise de l'eau dans la
riziculture, notre choix s'est porté sur l'union communale des
riziculteurs d'Adjohoun (UCR/A) qui en relation avec la SNV travaille afin de
mettre en place un mécanisme plus complet que ceux qui ont
déjà été mis en place.
1.2Présentation de la zone
d'étude
La Commune de Adjohoun est
située au centre du Département de l'Ouemé, dans la
vallée et à 32 km au Nord de Porto-Novo, Capitale administratif
du Bénin. Sa superficie totale est d'environ 308 km². Elle est
limitée au Sud par la Commune de Dangbo, au Nordpar celle de Bonou,
à l'Est par la Commune de Sakété et à l'Ouest par
les communes d'Abomey-Calavi et de Zè. Sa population est d'environ 60
955 habitants (RGPH3, INSAE 2002).
Le climat d'Adjohoun est de type subtropical avec deux saisons
pluvieuses :
Une grande d'avril en juillet, une petite de septembre en
novembre et deux saisons sèches, une petite d'août en septembre,
la grande de décembre en mars. Cela permet deux cycles de cultures aussi
bien sur le plateau que dans la plaine inondable. Les précipitations
sont irrégulièrement réparties tout au long des saisons
pluvieuses, ce qui constitue handicap pour l'agriculture pluviale. La
pluviométrie moyenne annuelle est de 1122,19 mm en 50 jours de
précipitation
Il existe deux types de sols à Adjohoun:
Ø les sols de bas-fonds (environ le tiers de la
superficie totale de la Commune), riches et propices pour la culture du riz et
de certaines cultures de contre saisons (maïs, niébé, manioc
et produits maraîchers) ;
Ø les sols ferralitiques (terres de barre) très
pauvres et à faible rendement.
L'agriculture absorbe la grande partie de la main d'oeuvre
disponible dans la commune. C'est une agriculture utilisant des techniques
rudimentaires peu propices pour une intensification de la productivité
de la main d'oeuvre. En effet, en dehors des travaux nécessitant de
gros efforts physiques tels que le défrichement, le labour et la
construction d'infrastructures de stockage qui relèvent souvent des
hommes, les femmes aussi contribuent aux activités agricoles par les
opérations de semis, de sarclage, de récolte et de transport. Les
moyens de production restent rudimentaires et les productions
vivrières et maraîchères restent dominantes et sont
destinées à satisfaire les demandes alimentaires des populations
rurales et urbaines dans le commerce au niveau local (marché
régional d'Azowlissè), d'Akpadanou et à l'intérieur
du pays : Porto-Novo, Cotonou, Sakété, puis l'extérieur :
Nigeria.
Les éléments suivants peuvent être
considérés comme atouts pour l'activité agricole :
ü Les sols des bas-fonds riches et propices pour les
principales cultures vivrières et maraîchères (maïs,
niébé, manioc, riz, gombo, piment, légumes);
ü La possibilité de production de cultures
maraîchères de contre saison ;
ü L'existence de nombreuses structures et groupes qui
interviennent autour de la production agricole ;
ü L'existence de sols hydro morphes ;
ü Sols propices pour la production de palmiers
sélectionné et naturelle.
ü L'intervention de services déconcentrés,
d'ONG, de projets et de structures d'appui notamment : CeCPA, GRAPAD, PADSA,
PADPPA, PDRT, CLCAM, CREP, FACOR.
Dans cette commune, cohabitent plusieurs groupes
socioculturels dont les quatre (04) ethnies essentielles sont : le
Wémè, le Fon, le Yoruba et l'Adja. L'ethnie majoritaire est le
Wémè, suivie des Fon et des Yoruba. Ils pratiquent diverses
religions dont les plus importantes sont : l'animisme et le christianisme. On
observe cependant le développement de l'Islam dans la commune et un
foisonnement d'églises.
UCR Adjohoun
Figure 1: Situation du département en
République du Bénin
Source : Cahier des villages et
quartiers de ville/ Département de l'Ouémé
2.
Outils d'investigation
Les principales méthodes de collecte de données
utilisées sont la documentation, les entretiens et l'observation
directe. Les données recueillies ont été analysées
grâce à l'analyse FFOM. (il y a unité d'investigation
avant outils de investigation)
2.1- Outils de collecte de
données
Les données ont été collectées
grâce à l'utilisation de certains outils tels que : la
documentation et les divers types d'entretiens existant.
2.1.1- La documentation
La documentation consistegénéralement à
étudier les documents préexistants dans le domaine d'étude
choisi. Ainsi notre phase de documentation a consisté à faire des
recherches documentaires sur le net afin d'étudier les travaux
préexistant sur le mécanisme d'accès au foncier, les
stratégies de maîtrise de l'eau dans la commune d'Adjohoun et
à consulter les différents statuts fondamentaux et rapports de la
structure.
2.1.2- Les entretiens
Selon Baco (2004), l'entretien consiste à produire et
à faire produire du discours comme moyen d'accéder au point de
vue de l'acteur (perceptions et représentations), à sa
compréhension des faits afin de pouvoir décrypter le social.
Il existe divers types d'entretiens. Pour la collecte des
informations nous avons effectué : des entretiens
structurés, semi structurés et non structurés.
Des guides d'entretiens, des questionnaires
préalablement établis ont été adressés aux
agents de l'UCR/A afin d'obtenir les informations telles que : la mission,
l'objectif, la vision l'historique, les contraintes de ladite structure. Des
entretiens ont également été réalisés
avec les producteurs et les agents de la mairie ???de la zone
d'étude précisément la commune d'Adjohoun.
2.1.3- Le Focus groupes
Le focus groupe encore appelé discussion de groupe
dirigée vise essentiellement à recueillir les opinions des
individus et à impulser une dynamique de groupe de manière
à aboutir à des réponses collectivement validées
aux différentes questions posées au groupe.
Un focus groupe ou entretien de groupe a été
réalisé en présence des producteurs des arrondissements
suivants : Houèda, Codé, Todé, Goutin, et
Azowlissè ; rassemblées en groupementsafin d'obtenir d'eux
des réponses communes et acceptées de tous.
2.1.4- Observation
participante
L'observation participante entre en compte de ce que
nous avons pu remarquer durant notre séjour au sein de la structure et
qui est intervenu dans la rédaction du rapport. Les relations de travail
qui lient les employés au sein de la structure, la ponctualité et
la gestion de l'information sont autant de choses que nous avions eu à
découvrir au moyen de l'observation participante.
2.1.5- Triangulation
Les informations collectées étant d'origine
diverses quoique traitant des mêmes questions reflètes parfois
des écarts et nous avons effectués une triangulation de ces
dernières pour l'obtention d'informations fiables puisque issus d'avis
partagés.
2.2- Outils d'analyse
L'outil FFOM, le diagramme de Ven et la statistique
descriptive ont été utilisées pour l'analyse des
données.
2.2.1- Outil FFOM
Nous avons effectué l'analyse diagnostique de la
structure grâce à l'outil FFOM. Il nous a permis d'identifier les
forces, faiblesses, opportunités et menaces de la structure. Il s'en est
suivi une catégorisation et une hiérarchisation des contraintes.
éléments collectés.
2.2.2- Diagramme de Ven
Le diagramme de Ven nous a permis d'identifier : les
différents partenaires et la nature de la relation qui les lient
à ladite structure.
2.2.3- La statistique
descriptive
Elle a permis le calcul des fréquences qui ont servi
à la réalisation du diagramme d'hiérarchisation des
contraintes.
3-
Description de la structure
La description de l'union communale des riziculteurs
d'Adjohoun(UCR/A) consiste, à présenter : sa mission, sa
vision, ses objectifs, ses principes de fonctionnement et son historique.
3.1-
Missions
L'UCR/A intervient dans toute la commune d'Adjohoun et a pour
missions :
Ø Alphabétisation et Formation des producteurs
membres ;
Ø Développement de la filière riz
3.2-
Vision
La vision de l'UCR/A est de promouvoir d'une part la
riziculture dans la commune d'Adjohoun et de valoriser d'autre part les
potentialités agricoles de la vallée de l'Ouémé.
3.3-
Objectifs de l'union communale des riziculteursd'Adjohoun
L'UCR/Aaccompagne près de 6500 producteurs
L'UCR/A est créée pour:
ü Représenter les producteurs membres de l'UCR/A
à l'échelon communal, départemental et national ;
ü Contribuer au développement des activités
des producteurs membres ;
ü Effectuer toute opération économique et
sociale susceptibles d'améliorer les revenus et les conditions de vie
des producteurs membres.
ü Coordonner les opérations d'approvisionnement
des membres en intrants et en équipements agricoles ainsi que
l'écoulement de leur productions ;
3.4- Historique de l'union
communale des riziculteurs d'Adjohoun UCR/A
De façon informelle, l'Union Communale des Riziculteurs
de la commune d'Adjohoun (UCR/A) a commencé depuis 2006. Au
départ, elle regroupait les producteurs de seulement trois villages dont
Houèda, Goutin et Todé. Il s'agissait d'un petit noyau qui
produisait du riz juste pour garder la valeur culturale de vallée de
l'Ouémé après tant d'échec de la part des
multitudes projets d'intervention dans la période révolutionnaire
et ayant pour objectifs la valorisation de la vallée. Elle était
membre fondateur de l'Union des Riziculteurs de l'Ouémé Plateau
(URIZOP) et c'est bien ce qui a conduit à plusieurs
évènements dont la coalisions des producteurs de la commune de
Dangbo et ceux d'Adjohoun dénommée URIDA et ceci de 2006 à
2010. Aussi de 2010 à 2011 notons l'intégration de trois nouveaux
villages tels que : Azowlissè, Kakanitchoué et Codé. Il
faut noter que, jusqu'à cette étape d'expérience, l'UCR/A,
à cause de son statut de non existence et surtout du manque de moyens
financiers pour l'atteinte de ses objectifs n'arrivait pas du tout à
faire la collecte des données socio-économiques concernant ses
membres (producteurs à la base). C'est alors que dans cette
période, le Conseil de Concertation des Riziculteurs du Bénin
(CCR-B) a procédé à cette collecte de données.
Ceci étant, l'UCR/A en 2012 a tenu son Assemblée
Générale constitutive où elle s'est enregistrée de
façon formelle au niveau du CARDER de la commune d'Adjohoun et c'est ce
qui lui permet de connaitre une existence officielle. Mais il est important de
noter que jusqu'à cette étape, l'UCR/A n'a eu aucun partenariat
ou aucune aide extérieure ; mais heureusement en 2014, elle a
décroché un partenariat avec la SNV où elle a
véritablement un bureau et a pris ses responsabilités en ce qui
concerne la collecte de données par rapport à ses membres
(coopératives villageoises). C'est le seul partenariat qui fournit des
appuis techniques à l'UCR/A depuis 2014 jusqu'à présent.
4- Fonctionnement
4.1-
Organisation
L'UCR/A est organisée de la manière
suivante :
ü L'Assemblée Générale
L'Assemblée Générale est composée
des délégués de toutes les Coopératives de
producteurs membres de l'UCR/A. Elle représente l'organe suprême
et souverain de décisions de l'UCR/A. L'Assemblé
Générale (AG) élit les membres du Conseil d'Administration
(CA) et fixe la part sociale des membres. Elle se réunit une fois par an
en session ordinaire et en session extraordinaire toutes les fois que l'urgence
des problèmes à résoudre l'exige.
ü Le conseil d'Administration
L'Union Communale des Riziculteurs de la commune d'Adjohoun
est administrée par un Conseil d'Administration composé :
- D'un Président qui veille entre autre à
l'utilisation efficiente des ressources de l'UCR/A ;
- D'un Vice-Président qui assiste le président
dans ces fonctions ;
- D'un Secrétaire qui assure la circulation de
l'information au sein du CA ;
- D'un Trésorier qui élabore le budget de
fonctionnement et examine les rapports financiers de l'UCR/A ;
- D'un responsable à l'approvisionnement et
à la commercialisation ;
- D'un responsable à l'aménagement
Rizicole ;
- D'un responsable à la formation.
ü Le comité de contrôle
Le Comité de contrôle est l'organe de supervision
interne et de sauvegarde des intérêts de l'UCR. Il a notamment
pour attribution de :
- Veiller à l'application rigoureuse des principes, des
textes législatifs, réglementaires et statutaires en
matière coopérative ;
- Veiller au fonctionnement harmonieux de l'UCR, notamment des
organes ;
- Contrôler à tout moment, en tout cas, au moins
deux fois par an les documents de gestion ;
- Présenter aux Assemblées
Générales un rapport écrit de ses activités.
Figure 2: Organigramme de l'UCR/A
AssembléeGénérale
Comitédecontrôle
Conseild'Administration
Président
Secrétaire
Trésorier
DifférentsResponsablesd'activitésdel'UCR
Source : Données
d'enquête de juin à septembre 2015
Légende :
Lien de travail
4.2- Ressources de l'UCR/A de
la commune d'Adjohoun
4.2.1- Ressources
financières
Les ressources de l'UCR/A sont constituées de :
- droits d'adhésions ;
- parts sociales libérées ;
- cotisations spéciales des membres ;
- frais de prestations de services aux membres et aux
tiers ;
- différentes réserves
constituées ;
- prélèvements opérés sur les
ristournes et les plus-values autorisés par l'Assemblée
Générale ;
- les dons, legs, subvention et emprunts provenant de sources
privées ou publiques et dont les objectifs sont comptables avec ceux de
l'UCR/A.
4.2.2- Ressources
humaines
A l'UCR d'Adjohoun on note le manque du personnel
administratif ; seul le conseiller technique assure les rôles de
secrétaire, de trésorier, puis de comité de control ce qui
entrave au bon fonctionnement de la structure.
4.2.3-Ressources
matérielles
La plupart des matériels roulants de l'UCR d'Adjohoun sont
généralement de matériel didactique (ordinateur,
imprimante, etc.) fournis par les bailleurs pour l'exécution de leur
programme. Il est a noté que la SNV constitue le seul projet qui a
doté l'UCR/A de ce matériel pour faciliter la formation et le
suivi du Conseil à l'Exploitation Familiale au niveau des producteurs
membres de l'UCR. Signalons que l'UCR/A est dotée par le projet CISV
d'un bureau équipé qui constitue leur siège social.
Ø Affiliation stratégique de l'UCR de la
commune d'Adjohoun
Pour l'exécution de ces différentes
activités, l'UCR d'Adjohoun collabore actuellement avec plusieurs
partenaires d'ordre technique et financier qui sont entre autres : URIZOP, SNV,
CAFROP, MARIE, CEG d'Adjohoun, CARDER, URIDA, ONASA et les
bénéficiaires qui sont les riziculteurs d'Adjohoun. Les
affiliations stratégiques de l'institution sont
représentées par le diagramme de Ven ci-dessous. Les
différences de taille des ellipses n'ont aucune signification et
n'influencent donc ni la nature des relations ni leurs degrés.
Figure 3 : Digramme de Ven de
l'UCR/A
ONASA
URIZOP
CAFROP
CEG Adjohoun
UCR D'ADJOHOUN
URIDA
SNV
RIZICULTEURS
CARDER
MAIRIEEEEE
Légende :
Forte relation
Partenaire Technique et Financier
Faible relation
Partenaire technique
Entraide technique mutuelle
Bénéficiaire
Source : Données
d'enquête de juin à septembre 2015
Ø Brève description des programmes en
cours d'exécution
Depuis son enregistrement en 2012, l'UCR/A n'a réussi
à obtenir ni d'appui financier, ni celui technique jusqu'en 2014
où elle a eu un partenariat avec la SNV dans la réalisation du
programme PRORIZ. Ledit projet a débuté depuis juin 2014 et
consiste en la formation des riziculteurs sur les techniques de culture du riz,
sur la gestion du foncier et sur le Conseil à l'Exploitation Familiale
(CEF). Son objectif est de rendre performant les riziculteurs de la commune
d'Adjohoun dans la gestion de leurs exploitations. Il est important de noter
que le programme prend fin en décembre prochain.
5- Contraintes
rencontrées
5.1- Matrice FFOM
Sur la base des observations participantes de la structure,
des interviews que nous avons réalisé avec le personnel, de
l'enquête menée auprès des bénéficiaires et
de la revue de documentation, nous avons pu collecter des informations
relatives aux forces, faiblesses, opportunités et menaces de la
structure que nous avons schématisé dans la matrice FFOM
ci-dessous. Dans cette matrice, nous entendons par :
· Force, tout élément interne qui facilite
l'exécution des activités de l'entreprise ou qui contribue
à l'atteinte de ses objectifs. Autrement dit, ce sont les avantages de
l'UCR/A et tout ce qu'elle fait de bien.
· Faiblesse, tout élément interne qui
empêche ou qui fait obstacle à la réalisation des objectifs
de l'UCR/A. Ce sont des éléments qu'elle doit améliorer.
· Opportunité, élément de
l'environnement externe (existant ou naissant) pouvant être saisi par
l'entreprise pour la réalisation de ses ambitions.
· Menace, tout élément de l'environnement
externe (existant ou naissant) constituant un obstacle pouvant porter atteinte
au fonctionnement de l'UCR/A. Précisons que les forces et faiblesses
sont des variables contrôlables de l'UCR/A alors que les
opportunités et menaces sont hors de son contrôle.
L'analyse diagnostique dans sa globalité a
été guidée par la méthode SWOT (Strengths
-Weaknesses - Opportunities - Threats) développée dans une
approche participative. Elle est connue sous le nom de FFOM
(Forces-Faiblesses-Opportunités-Menaces) en abréviation
française. Il s'agit d'une méthode initialement
développée dans le milieu des entreprises dans les pays
industrialisés comme outil pour leur planification stratégique.
Si de nombreux modèles de planification stratégique ont vu le
jour depuis les années 70, la plupart restent basés sur la
méthode SWOT. Cette méthode est un outil d'analyse permettant de
réaliser le diagnostic interne et le diagnostic externe d'une
entreprise. Le diagnostic interne permet de faire ressortir les forces et
faiblesses de l'entreprise et le diagnostic externe expose les
opportunités et menaces de l'environnement de l'entreprise. Elle vise
à identifier les stratégies qui maximisent le potentiel de forces
et d'opportunités et qui minimisent l'impact des faiblesses et des
menaces. L'application de cette méthode nous a conduits à l a
matrice SWOT qui présentent les forces et faiblesses de l'UCR/A d'une
part; et les opportunités et menaces qui prévalent dans son
environnement d'autre part.
Il faut bien faire la mise en forme (interligne
1,5)
Tableau 1 : Matrice FFOM de l'UCR/A
|
Forces
|
Faiblesses
|
Facteurs Internes
|
§ Structuration de l'UCR/A
§ Affiliation à l'URIZOP et au CCR-B
§ Existence de textes statutaires
§ Existence d'un conseiller technique
§ Encadrement des coopératifs membres
|
§ Manque d'infrastructures
§ Manque de performance au niveau de l'administration
§ Non application des textes statutaires
§ Difficultés dans la mise en application des
formations reçues
§ Non-paiement des cotisations
§ Attente des dons et subventions des projets et ONG pour
innover
§ Faible participation des membres aux réunions
|
|
Opportunités
|
Menaces
|
Facteurs Externes
|
§ Localisation de l'UCR dans la vallée de
l'Ouémé
§ Projets et programmes en appui
|
§ Dépendance des structures faitières
§ Marché extérieur
§ Manque de moyens pour la lutte contre les oiseaux
granivores et les ravageurs
§ Insuffisance numérique de personnel
d'encadrement
|
Source : Données
d'enquête de juin à septembre 2015
Pour quoi deux SWOT ?
Tableau 2: Matrice SWOT des groupements
de producteurs de riz
Analyse interne
|
Forces
|
Faiblesses
|
Ø Disponibilité de bas-fonds, de plaines
inondables fertiles et d'eau
Ø L'organisation des groupements de producteurs
Ø Formations reçues par les producteurs sur de
nouvelles technologies
Ø Expérience des producteurs en production
rizicole
Ø Facilité d'approvisionnement en semences et
autres intrants
Ø Appui, suivi et encadrement des producteurs
Ø La distribution de la variété IR841 de
riz
Ø Organisation des producteurs pour la vente du riz,
ventes groupées
|
Ø Accès au foncier
Ø Non-respect des itinéraires techniques et des
opérations post-récolte
Ø Moyens de production archaïques
Ø Présence des oiseaux granivores et rongeurs
Ø Presque inexistence de matériels
post-récolte
Ø Utilisation des récoltes
précédentes comme semence
Ø Manque de marché d'écoulement des
produits
Ø Manque de capital financier
|
Analyse externe
|
Opportunités
|
Menaces
|
Ø Disponibilité de terres cultivables
Ø Fertilité naturelle des sols
Ø Présence des IMF, de l'entreprise
d'organisation et de service (CAFROP) et des projets d'appui (SNV)
Ø Intérêt croissant des dirigeants pour la
promotion de la filière
Ø Contact permanent entre producteurs, agents du SCDR
et l'équipe de suivi de la SNV
|
Ø Aléas climatiques
Ø Faible niveau de maitrise de l'eau
Ø Inadaptation des crédits agricoles
Ø Non aménagement des terres (inondations,
sécheresse)
Ø Coût élevé des intrants et de
matériels de chasse
Ø Cherté et rareté de la main-d'oeuvre
Ø Coût élevé des équipements
agricoles
|
Source : Données
d'enquête de juin à septembre 2015
5.2-Typologie des contraintes
de l'UCR/A
A partir de la matrice FFOMrespectives de l'UCR/A ci-dessus,
on constate que les facteurs qui entravent les objectifs de l'UCR/A et des
coopératives sont de plusieurs types. Le tableau ci-dessous fait part de
cette typologie
Tableau 3 : Typologie des
contraintes de l'UCR/A
Types
|
Contraintes
|
Social
|
- Non application des textes statutaires (C1)
- Faible participation des membres aux réunions ()
- Insuffisance numérique de personnel d'encadrement
(C3)
|
Economique
|
- Non-paiement des cotisations (C4)
- Attente des dons et subventions des projets et ONG pour
innover (C5)
- Manque de capital financier (C6)
|
Technique
|
- Manque d'infrastructures (C7)
- Manque de performance au niveau de l'administration (C8)
- Dépendance des structures faitières (C9)
- Difficultés dans la mise en application des
formations reçues (C10)
|
Environnemental
|
- Marché extérieur (C11)
- Les oiseaux granivores et les ravageurs (C12)
|
Source : Données
d'enquête de juin à septembre 2015
5.3-Typologie des contraintes
des groupements de producteurs de riz
A partir de la matrice de l'analyse FFOM des
coopératives de producteurs de riz ci-dessus, on constate que les
facteurs qui entravent les objectifs des coopératives sont de plusieurs
types. Le tableau ci-dessous fait part de cette typologie
Tableau 4: Typologie des contraintes
des groupements de producteurs du riz
TYPES
|
CONTRAINTES
|
SOCIAL
|
o Difficulté à l'accès au foncier (P1)
|
ECONOMIQUE
|
o Manque de marché d'écoulement des produits
(P2)
o Manque de capital financier (P3)
o Inadaptation des crédits agricoles (P4)
o Coût élevé des intrants et de
matériels de chasse (P5)
o Cherté et rareté de la main-d'oeuvre (P6)
o Coût élevé des équipements
agricoles (P7)
|
TECHNIQUE
|
o Non-respect des itinéraires techniques et des
opérations post-récolte (P8)
o Moyens de production archaïques (P9)
o Presque inexistence de matériels post-récolte
(P10)
o Utilisation des récoltes précédentes
comme semence (P11)
o Faible niveau de maitrise de l'eau (P12)
o Non aménagement des terres (inondations,
sécheresse) (P13)
|
ENVIRONNEMENTAL
|
o Présence des oiseaux granivores et rongeurs (P14)
o Aléas climatiques (P15)
|
Source : Données
d'enquête de juin à septembre 2015
5.4-Hiérarchisation des
contraintes de l'UCR/A
La hiérarchisation des contraintes consiste à
classer les contraintes selon les conséquences qu'elles auraient sur la
mise en oeuvre des activités de notre structure d'accueil. Plusieurs
méthodes permettent de réaliser cette hiérarchisation mais
nous avons préféré la comparaison par paire.
De la matrice SWOT de l'UCR/A ci-dessus, nous
dénombrons essentiellement douze (12) contraintes auxquelles est
confrontée la structure.
C1 : Non application des textes statutaires ;
: Faible participation des membres aux
réunions ;
C3 : Insuffisance numérique de personnel
d'encadrement ;
C4 : Non-paiement des cotisations ;
C5 : Attente des dons et subventions des projets et ONG
pour innover ;
C6 : Manque de capital financier ;
C7 : Manque d'infrastructures ;
C8 : Manque de performance au niveau de
l'administration ;
C9 : Dépendance des structures
faitières ;
C10 : Difficultés dans la mise en application des
formations reçues ;
C11 : Marché extérieur ;
C12 : Les oiseaux granivores et les ravageurs.
Il nous revient donc de ressortir de ces contraintes, celles
majeures. Pour cela, nous allons utiliser la comparaison par paires. C'est un
outil d'analyse qui consiste à prendre les contraintes capitales et
à les comparer deux à deux. Ainsi on a le tableau
suivant :
|
C1
|
|
C3
|
C4
|
C5
|
C6
|
C7
|
C8
|
C9
|
C10
|
C11
|
C12
|
C1
|
|
|
C3
|
C4
|
C5
|
C6
|
C7
|
C8
|
C9
|
C10
|
C11
|
C12
|
|
|
|
C3
|
C4
|
C5
|
C6
|
C7
|
C8
|
|
C10
|
C11
|
C12
|
C3
|
|
|
|
C4
|
C5
|
C6
|
C7
|
C8
|
C3
|
C3
|
C11
|
C12
|
C4
|
|
|
|
|
C4
|
C4
|
C4
|
C4
|
C4
|
C4
|
C11
|
C4
|
C5
|
|
|
|
|
|
C6
|
C7
|
C8
|
C5
|
C10
|
C11
|
C12
|
C6
|
|
|
|
|
|
|
C6
|
C6
|
C6
|
C6
|
C6
|
C6
|
C7
|
|
|
|
|
|
|
|
C7
|
C7
|
C7
|
C11
|
C12
|
C8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C8
|
C8
|
C11
|
C12
|
C9
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C10
|
C11
|
C12
|
C10
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C11
|
C12
|
C11
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C11
|
C12
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Données
d'enquête de juin à septembre 2015
Il résulte de la comparaison par paire des contraintes
le tableau de fréquence suivant :
Tableau 5 : Fréquence des
contraintes de l'UCR/A
C1
|
|
C3
|
C4
|
C5
|
C6
|
C7
|
C8
|
C9
|
C10
|
C11
|
C12
|
00
|
02
|
04
|
10
|
04
|
10
|
07
|
06
|
01
|
04
|
10
|
08
|
Source : Données
d'enquête de juin à septembre 2015
Figure 4 : Diagramme de la
hiérarchisation des contraintes de l'UCR/A
C4
De la comparaison par paire et du diagramme ci-dessus, nous
déduisons la hiérarchisation ci-après :
V
C8
C1
V
V
V
V
V
V
V
V
V
V
C9
C10
C3
C5
C7
C12
C6
C11
Conclusion 1
L'analyse faite des fréquences et du diagramme de la
hiérarchisation des contraintes révèle que parmi tant de
contraintes qui handicapent le bon fonctionnement de l'UCR/A, les plus
importantes sont :
C3 : Insuffisance numérique de personnel
d'encadrement ;
C11 : Marché extérieur ;
C6 : Manque de capital financier.
Il faut noter que ces contraintes sont d'ordre
économique et social.
5.5-Hiérarchisation des
contraintes des groupements de producteurs du riz
De la matrice SWOT des groupements de producteurs du riz
ci-dessus, nous comptons essentiellement quinze (15) problèmes P
auxquelles sont confrontés les producteurs de riz dans la vallée
de l'Ouémé.
P1 : Difficulté à l'accès au foncier
P2 : Manque de marché d'écoulement des
produits
P3 : Manque de capital financier
P4 : Inadaptation des crédits agricoles
P5 : Coût élevé des intrants et de
matériels de chasse
P6 : Cherté et rareté de la
main-d'oeuvre
P7 : Coût élevé des
équipements agricoles
P8 : Non-respect des itinéraires techniques et des
opérations post-récolte
P9 : Moyens de production archaïques
P10 : Presque inexistence de matériels
post-récolte
P11 : Utilisation des récoltes
précédentes comme semence
P12 : Faible niveau de maitrise de l'eau
P13 : Non aménagement des terres (inondations,
sécheresse)
P14 : Présence des oiseaux granivores et
rongeurs
P15 : Aléas climatiques
A travers une comparaison par paire, nous allons ressortir de
ces problèmes, ceux majeurs que rencontrent les producteurs de riz dans
la vallée dans la vallée de l'Ouémé.
|
P1
|
P2
|
P3
|
P4
|
P5
|
P6
|
P7
|
P8
|
P9
|
P10
|
P11
|
P12
|
P13
|
P14
|
P15
|
P1
|
|
P1
|
P1
|
P1
|
P1
|
P1
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P1
|
P1
|
P1
|
P1
|
P1
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P1
|
P1
|
P1
|
P1
|
P2
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|
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P3
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P2
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P2
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P2
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P7
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P8
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P2
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P2
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P2
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P2
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P3
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P4
|
P2
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P3
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|
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P3
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P3
|
P3
|
P3
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P8
|
P3
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P3
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P3
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P12
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P3
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P3
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P3
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P4
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P5
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P6
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P7
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P8
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P9
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P4
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P4
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P12
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P4
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P14
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P4
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P5
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|
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P5
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P5
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P8
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P5
|
P5
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P5
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P5
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P5
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P5
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P5
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P6
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|
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P6
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P6
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P6
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P6
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P6
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P12
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P6
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P14
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P6
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P7
|
|
|
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|
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|
|
P7
|
P7
|
P7
|
P7
|
P7
|
P7
|
P14
|
P7
|
P8
|
|
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P9
|
P10
|
P8
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P12
|
P8
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P14
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P8
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P9
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|
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|
|
P9
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P9
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P12
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P9
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P9
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P9
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P10
|
|
|
|
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|
|
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P10
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P12
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P13
|
P14
|
P10
|
P11
|
|
|
|
|
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|
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|
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|
P12
|
P13
|
P14
|
P11
|
P12
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
P13
|
P12
|
P12
|
P13
|
|
|
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|
|
|
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|
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|
|
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P14
|
P13
|
P14
|
|
|
|
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|
|
|
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|
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|
P14
|
P15
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Données
d'enquête de juin à septembre 2015
Après la comparaison par paire des contraintes, nous
obtenons le tableau de fréquence suivant :
Tableau 6 :
Hiérarchisation des contraintes des groupements des producteurs de
riz
P1
|
P2
|
P3
|
P4
|
P5
|
P6
|
P7
|
P8
|
P9
|
P10
|
P11
|
P12
|
P13
|
P14
|
P15
|
14
|
08
|
12
|
04
|
10
|
08
|
09
|
07
|
07
|
03
|
01
|
08
|
05
|
08
|
00
|
Source : Données
d'enquête de juin à septembre 2015
Figure 5 : Diagramme de la
hiérarchisation des contraintes des producteurs
Du diagramme et de la comparaison par paire effectuée
ci-dessus, nous déduisons la hiérarchisation
ci-après :
V
V
V
V
V
13
V
V
V
V
V
V
V
V
V
15
11
10
4
9
8
14
12
2
6
7
5
3
1
P :
Conclusion 2
L'analyse faite des fréquences et du diagramme de la
hiérarchisation des contraintes révèle que parmi tant de
problèmes qui entravent la production du riz dans la vallée de
l'Ouémé, les plus importants sont :
P1 : Difficulté à l'accès au
foncier ;
P3 : Manque de capital financier ;
P5 : Coût élevé des intrants et de
matériels de chasse.
Conclusion
Des conclusion1 et 2 et vu les contraintes majeures auxquelles
fait face l'UCR/A : C3 (Insuffisance numérique de personnel
d'encadrement),C11 (Marché extérieur) et C6 (Manque de
capital financier) ; ainsi que les problèmes fondamentaux que
rencontrent les producteurs de riz : P1 (Difficulté à
l'accès au foncier), P3 (Manque de capital financier) et P5
(Coût élevé des intrants et de matériels de chasse),
nous nous posons la question de savoir si la production du riz est rentable
dans la commune d'Adjohoun.
La réponse à cettequestion nous amène
donc à faire une étude des stratégies d'accès au
foncier et de maîtrise de l'eau dans la production du riz à
Adjohoun.
THEME : « production du riz
à Adjohoun : Accès au foncier et maîtrise de
l'eau »
1-Problématique/justification
Le Gouvernement du Bénin a opté pour la
croissance de l'économie à travers la diversification des
filières agricoles. Pour se faire, le Plan Stratégique de Relance
du Secteur Agricole (PSRSA, 2009-2015) dont l'axe majeur d'intervention est la
promotion des filières, a retenu le développement de treize
filières porteuses dont celle de riz compte tenu de son importance
socio-économique et alimentaire. En effet, la culture du riz en Afrique
de l'Ouest est à un stade crucial de son développement. Il est
devenu la céréale la plus consommée en Afrique de l'Ouest
après le maïs, le sorgho et le mil ; En effet, 36 % de la
consommation totale de céréales entre 2006 et 2011 était
le riz (FAO). Plus de trois millions des exploitations familiales (à
petite échelle) sont impliqués dans la production de riz, avec
une superficie cultivée de près de six millions d'hectares (VECO
et al, 2013). Parmi les différentes spéculations en Afrique de
l'Ouest, le riz constitue l'un des plus grands à potentiels de
croissance économique et génère des revenus pour les
agriculteurs (Afrique du riz, 2011).
La république du Bénin, prévoit que d'ici
2050 la production agricole devra augmenter de 70 % afin de nourrir sa
population. À cette date, 47 % de la population connaîtra de
sérieux problèmes d'approvisionnement en eau, selon les
prévisions du ministère de l'énergie et de l'hydraulique
(étude de 2012). La compétition pour le captage de l'eau agricole
va s'intensifier avec l'urbanisation et l'industrialisation ce qui engendrerait
une rareté et une cherté des terres cultivable voir même
leurs inexistences. Des phénomènes météorologiques
de plus en plus extrêmes, dus au changement climatique, vont aggraver
l'incidence des sécheresses et des crues. La sécurité
alimentaire dépendra de ce fait d'un accès plus ou moins non
conflictuel au foncier cultivable, d'une augmentation de la production agricole
et d'une réduction de la consommation d'eau.
Au Bénin, les habitudes alimentaires des populations
ont été modifiées et le riz qui autrefois était
considéré comme un repas de fête est aujourd'hui
consommé au quotidien tant en milieu rural qu'en milieu urbain. Du coup,
les besoins en consommation du riz sont devenus élevés allant de
25 à 30 kg/hab/an, soit 175 000 à 210 000 tonnes l'an (DPP/MAEP
2009). La culture du riz représente entre un quart et un tiers de la
consommation mondiale d'eau douce (Bouman et al. 2007). Avec la pratique
actuelle de l'inondation continuelle des rizières, la riziculture
reçoit deux à trois fois plus d'eau que les autres
céréales irriguées, même si le riz présente
un taux de transpiration (l'eau interne utilisée par la plante pour la
croissance et la production) égal à celui du blé et
d'autres céréales (Tuong et al. 2005, cité par Bouman et
al. 2007).
Les travaux sur le riz, autrefois rares, ont connu une
importance notoire ces dernières décennies. Ils ont
été conduits sur tout le territoire national par des institutions
et des centres de recherche. Ils ont également fait l'objet des
thèses et mémoires d'étude. Ainsi prenant en compte le
développement régional dans la filière riz, la SNV a
initié et financé un projet sur la filière riz,
intitulé, « PRORIZ ». A travers ce projet pilote
régional, la SNV veut d'une part améliorer ses connaissances de
la filière, et d'autres part, se penche sur l'amélioration des
stratégies les plus garants, et moins protocolaire
d'accès au foncier et conservateurs du titre de
propriété, puis des méthodologies améliorant
l'efficience del'usage de l'eau,ou sa
productivité, dans la production du riz, qui permettra de
réaliser des économies d'eau, laquelle pourrait être
redirigée vers d'autres usages; pour le développement de la
filière riz dans la commune d'Adjohoun. (la phrase est trop longue pour
une bonne compréhension)
En effet dans ce rapport il sera questions d'aborder
l'accès aux ressources en terres et en eau.
De tout ce qui précède, les questions de
recherches suivantes se posent donc :
- Quels est le mode de faire valoir privilégier des
exploitants pour accéder au foncier dans la commune d'Adjohoun ?
- Existe-il une disparité entre homme et femme dans les
stratégies d'accès au foncier ?
- Quels sont les stratégies de maîtrise d'eau
adoptée par les riziculteurs ?
- Les stratégies de maîtrise d'eau adoptée
par les riziculteurs sont-ils adaptés aux reliefs de la commune et dans
la production du riz ?
- Quel impacte à l'accès au foncier sur la
production du riz ?
2 -Objectifs et hypothèses
de l'étude
2.1- Les objectifs de
l'étude
L'objectif global de cette recherche consiste
à analyser l'accès au foncier et la maîtrise de l'eau pour
le développement de la filière riz dans la commune d'Adjohoun.
De façon spécifique, il s'agira de :
Objectif spécifique 1 : Analyser
les stratégies mise en oeuvre pour l'accès au foncier par les
riziculteurs dans la commune d'Adjohoun ;
Objectif spécifique 2 : Analyser
les stratégies mise en oeuvre par les riziculteurs pour la
maîtrise de l'eau dans la commune d'Adjohoun ;
Objectif spécifique 3 : Analyser
l'effet de l'accès au foncier sur la production du riz dans la commune
d'Adjohoun ;
2.2-
Hypothèses (H)
Pour atteindre ces objectifs, la recherche procédera
à la vérification des hypothèses suivantes :
H1 : l'accès au foncier constitue
un facteur limitant dans la production du riz dans la commune
d'Adjohoun ;
H2 : les stratégies de
maîtrise de l'eau développer par les riziculteurs de la commune
d'Adjohoun sont inadaptés ;
H3 : les problèmes d'accès
au foncier impactent négativement la production du riz dans la commune
d'Adjohoun ;
3. Revue
littéraire
3.1. Définition des
concepts
· Chaine de valeur
Selon (Miller et da Silva, 2007), la Chaîne de valeur
est l'ensemble des acteurs (privés, publics, y compris les fournisseurs
de services) et l'ensemble des activités à valeur ajoutée
qui contribuent à porter un produit de la phase de production au
consommateur final. Dans le cas de l'agriculture, on peut parler d'un ensemble
de processus et de flux « de la ferme à la table »
Selon Porter, la chaine de valeur repose sur l'enchainement,
la succession d'activités étape par étape jusqu'au produit
ou au service final. Chaque étape permet d'y ajouté une valeur
et donc à contribuer à l'avantage concurrentiel.
Une chaîne de valeur n'est ni plus ni moins qu'un
partenariat étroit entre différents maillons de la chaîne
d'approvisionnement, Dans le but de répondre aux demandes des
consommateurs et de créer de la valeur et des profits. (Bulletin porc
Québec 2005)
On peut alors dire que d'après ces définitions
que la chaîne de valeur est une série d'activité
génératrice de revenu de la production jusqu'à la
consommation tout en visant l'avantage concurrentiel dans le but de
répondre aux demandes des consommateurs et de créer de la valeur
et des profits. Elle est donc l'enchainement et la succession d'activité
à valeur ajouté qui permet de porter un produit de la phase de
production jusqu'au consommateur final
· Le foncier
Le foncier est un concept polysémique. C'est un concept
issu du latin `'fundus'' qui veut dire `'fonds de terre'' et qui selon le
collectif d'auteur Le Bris E., Le Roy E. et Mathieu P.
(1991) « est l'ensemble des règles
définissant les droits d'accès, d'exploitation
et de contrôle concernant la terre et les ressources
naturelles ». Cette acception à l'analyse met l'accent sur la
dimension sociale du foncier, rapport entre les hommes et les groupes sociaux
partie intégrante du fonctionnement de la société.
Pour STAMM (1998) le foncier peut se
concevoir comme un «fait social total» constitué
à la fois par la terre et par l'ensemble des relations entre les
individus et les groupes pour l'appropriation et l'utilisation des ressources.
Il apparaît donc comme support et capital intervenant dans la production
avec une dimension religieuse, culturelle et affective. Parlant de dimension
religieuse
Selon MALO H. (2005) toutes ces
définitions font appel à la notion de maîtrise
foncière qui est utilisée en anthropologie pour désigner
toutes les formes d'appropriation, de pouvoir de gestion et de contrôle
social sur les terres en incluant les formes de régulation d'origine
coutumière ou contractuelle
Comme on peut le remarquer, le foncier est multidimensionnel.
Il met en jeu des facteurs économiques (la valeur de la terre, l'enjeu
économique de son contrôle) ; des facteurs juridiques (les
normes coutumières ; le statut légal de la terre et des
ressources, les dispositifs législatifs) ; des facteurs
institutionnels (les instances d'arbitrages, de décision,
l'administration foncière) ; des facteurs techniques (les
techniques d'aménagement de l'espace qui transforment la valeur et
parfois le statut de la terre)
Dans le cadre de la présente étude nous
définissons le foncier comme un capital physique constitué de la
terre et les autres ressources naturelles (eau, flores, faune...), et un
facteur de production d'une part, et comme l'ensemble des relations entre les
individus et les groupes sociaux dans l'appropriation des ressources.
· La maîtrise de l'eau
· Le système de riziculture intensive SRI
La technique du SRI a été créée
à Madagascar en 1983 par le père Jésuite Henri de
Laulanié suite aux observations lors d'une sécheresse. Elle
consiste à profiter des caractéristiques de Tallage (une
graine donne plusieurs plants) du Rriz afin d'augmenter les
rendements tout en réduisant la consommation en eau. Le tallage du riz
peut monter jusqu'à 200 brins par graines. Le SRI n'est pas une
méthode technologique standardisée.La technique du SRI à
plusieurs avantages. Tout d'abord, cette culture permet d'augmenter les
rendements de production tout en réduisant la consommation en eau de la
plante et en réduisant la quantité de semence
utilisée.Encyclopédie Universelle. 2014.
· Diguette
Une diguette désigne une petite digue, plus large
qu'une crête, normalement d'une hauteur minimum de 20 cm et maximum d'un
mètre, utilisée pour le contrôle des eaux de ruissellement
dans une surface irriguée (Les casiers de riziculture irriguée
sont entourés de diguettes).
Les diguettes se caractérisent par leurs
matériaux de construction (diguette en terre, diguette en pierres ou
diguette mixte), leur forme (triangulaire, trapézoïdale ou
semi-circulaire), leur dimension (grande diguette semi-circulaire), leur
position par rapport à la pente du terrain (diguette en courbe de
niveau, diguette de dérivation en biais, diguette perpendiculaire de
dérivation) et parfois, par la présence de diguettes
transversales (diguette de raccordement).Aquaportail 2007-15.
· Nivelage
· Repiquage
· Bas-fond
Selon la définition du CIEH et de l'Université
de Wageningen, les bas-fonds sont des fonds plats ou concaves des axes
d'écoulement temporaires qui sont inondés pendant des
périodes d'au moins plusieurs jours et dans lesquels on trouve des sols
aux caractéristiques hydro morphes ;
· Plaine inondable
3.2.Point des travaux de
recherche antérieur
Le défi majeur que constitue la filière riz au
Benin a poussé plusieurs chercheurs a s'intéressé
à la filière dans l'optique de son développement.
Ainsi, la fiche technique est réalisée par Bilgo
A., Subsol S., Bazié P., 2014 dans le cadre du projet «
intégration de l'adaptation au changement climatique dans les
secteurs de l'agriculture et de l'eau en Afrique de l'Ouest » qui
est financé par le Fonds Français pour l'Environnement Mondial
(FFEM/CC). Il est porté par le Comité permanent Inter-Etats de
Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS) et mis en oeuvre par le
Centre régional AGRHYMET basé à Niamey, Niger. Dans le
cadre de l'appui aux organisations de producteurs sur les techniques innovantes
d'adaptation au changement climatique, le projet FFEM/CC appuie le Conseil de
Concertation des Riziculteurs du Benin (CCR-B) sur la mise en oeuvre du
système de riziculture intensive (SRI) qui permet d'améliorer la
résilience des producteurs à l'insécurité
alimentaire.Cette fiche technique montre comment le système de
riziculture intensive (SRI) permet d'améliorer la production agricole au
Benin. Le SRI optimise le fort pouvoir de tallage du riz en créant des
conditions favorables avec très peu de semences (1 plant par poquet par
repiquage), d'eau (immersion non permanente) et d'engrais chimique. Il
nécessite cependant un enrichissement organique du sol et un entretien
(désherbage pour réduire les compétitions avec les
mauvaises herbes) permettant un bon développement
végétatif.
Aussi, (Adegbola et sodjinou, 2003) ont effectués une
étude intitulée Analyse de la compétitivité
de la riziculture au Béninoise. Apes ???plusieurs
changement intervenir dans la filière il était donc
nécessaire d'effectuer des études pour analyser sa
compétitivité. Cette étude avait pour objectif
d`identifier les systèmes de rizicultures ayant un avantage comparatif
dans la production de riz et d`évaluer par une analyses de
sensibilité, les actions politiques nécessaires à
l`amélioration des avantages comparatifs. Pour la réalisation de
cette étude, le Bénin a étéété faite
morceléen dans quatre (04) grandes régions au Bénin
à savoir : le sud (Mono, Couffo, Ouémé, Plateau,
Atlantique et Littoral), le Centre (Zou, Collines), le Nord-est (Alibori,
Borgouh) et le Nord-ouest (Atacora, Donga).Ppour la réussite de cette
étude, tous les acteurs de la chaine de valeurs (producteurs,
transformateurs, commerçants et importateurs) ont été pris
en compte. Au total 1 040 acteurs dont 530 producteurs, 248 transformateurs, 10
meuniers, 247 commerçants et 05 importateurs ont été
interviewés. ApresAprès l'analyse avec la méthode de la
Matrice d`Analyse des Politiques, il ressort que seul le système de
production avec maîtrise totale de l'eau possède un avantage
comparatif dans la production de riz et Lles études de
sensibilité indiquent que les actions doivent être
centralisées tout autour de l`amélioration du rendement à
la ferme et des conditions de transformation du paddy.
De même, en 2007 P Houssou a fait une étude sur
le développement de l'étuvage du riz au Benin.
Cette étude avait pour objectif d'améliorer la technique
d'étuvage pour obtenir un riz de meilleure qualité après
d'décorticage car il est constaté que les technique
d'étuvage utilisées er par les transformateurs et transformatrice
du centres et du nord ne leur permettait pas d'obtenir du riz qui
répondait au gout des consommateurs. Pour améliorer la
qualité du produit, la recherche (PTAA-PADSA) a introduit un nouveau
dispositif, simple, d'étuvage du riz, à la vapeur. Le principe de
fonctionnement de ce dispositif est la pré-cuisson à vapeur.
Apres évaluation du nouveau dispositif il ressort que 80 % des
groupements apprécient le nouveau dispositif et l'utilisent toujours car
selon eux le dispositif est plus rapide que le dispositif traditionnel pour
l'étuvage de grandes quantités en plusieurs lots, il y a moins
d'opérations car il évite l'égouttage, riz assez propre et
sans grains carbonisés après décorticage, le taux de
brisure est faible, le séchage est rapide. Mais par contre 20 % des
groupements n'utilisent plus le nouveau dispositif, car selon eux il consomme
trop de bois, l'étuvage est très lent et mal fait et il y a une
forte attaque par la rouille.
Tu ne travailles pas sur l'étuvage. Cette partie
n'apporte rien au document selon moi ; tu peux l'enlever
On peut retenir en général que les
résultats obtenus à travers cette étude ont
été très bons en termes de qualité du produit
obtenu : riz cargo blanc, sans grains brûlés, etc. Mais le
dispositif s'est avéré peu durable, du fait de problèmes
de corrosion.
(Yabi et al. 2012) ont effectué une étude
intitulé« Rentabilité Economique des Systèmes
Rizicoles de la Commune de Malanville » L`objectif de l`étude
est d`analyser la rentabilité économique des systèmes
rizicoles sur la base de trois indicateurs que sont : la Marge Nette (MN), le
Taux Moyen de Rémunération du Travail (TMRL) et le Taux Moyen de
Rémunération du Capital (TMRC). Pour effectuer l`étude,
120 chefs d`exploitations rizicoles ont été choisir de
façon aléatoire. Apres l'analyse des données, il ressort
de cette étude que les valeurs moyennes des trois indicateurs
étaient statistiquement différentes d`un système rizicole
à l`autre. La Marge Nette moyenne (258.100 #177; 38.929 F CFA/ha) et le
Taux Moyen de Rémunération du Travail (4.848,96 #177; 1.462,9 F
CFA/homme-jour) ont indiqué que la riziculture est économiquement
rentable en termes de couverture des coûts de production variables et
fixes d`une part, et de rémunération de la force de travail
d`autre part. Cependant, le Taux Moyen de Rémunération du Capital
(0,01 #177; 0,003) a montré que la plus part des riziculteurs qui ont
obtenu des prêts à des taux d`intérêt de 16% ou 24%
pour mener l`activité rizicole ne pouvaient pas rembourser leur
crédit à partir des revenus issus de ladite activité. Ces
résultats posent ainsi le problème de l`adaptation des conditions
d`octroi de crédits à la production rizicole dans la Commune.
Idem !!!!
Récemment une étude intitulé
« étude d'état des lieux de la filière
riz au bénin en 2014 » a été
menée par le Conseil de Concertation des Riziculteurs du Bénin
(CCR-B). Cette étude visait à élaborer un document qui
présente la situation actuelle de la filière riz et en
particulier le maillon commercialisation et d'identifier les forces,
faiblesses, enjeux et perspectives de la filière riz au Bénin.
Les résultats issus de cette étude concernant le maillon
transformation révèle qu'il y a l'existence de marchés
d'écoulement de riz au Benin, la disponibilité du paddy à
décortiquer, l'existence d'unités de transformation plus
performantes, l'existence de plusieurs unités de transformation dans le
pays l'installation de deux grandes rizeries par l'Etat et le dynamisme
féminin dans l'activité de transformation du paddy. Comme
faiblesse du maillon, il ressort qu'il y a la faible disponibilité de
fonds de roulement pour l'approvisionnement en paddy, la faible
capacité des décortiqueuses appartenant aux promoteurs
privés les pannes fréquentes et répétées,
l'insuffisance des marchés d'achats de pièces de rechange de
qualité (absence d'une usine de fabrication de pièce de
rechange),la difficultés d'accès aux emballages pour le riz
transformé (absence d'une usine de fabrication de pièce de
rechange) l'insuffisance des mesures d'accompagnement aux transformateurs
(manque de crédits pour l'acquisition de matériels, pour la
main-d'oeuvre).
En conclusion l'état des lieux sur le riz en 2014 a
révélé que depuis la crise alimentaire de 2008, de
nombreux efforts ont été consentis pour le développement
de la filière riz au Bénin. Ces efforts ont permis de booster la
production du riz de manière considérable. Ils ont permis
l'amélioration des rendements, l'accroissement des superficies et de la
production, l'amélioration de la qualité du riz produit et
surtout la prise de conscience générale que le riz pourrait
constituer une culture d'avenir pour le Bénin.
Toutes ces études ont contribué de part et
d'autre à l'amélioration de la riziculture dans le Benin sur
plusieurs aspects. On peut dire que le gouvernement béninois met un
accent particulier sur la filière pour booster son développement.
Par contre, vue tous les problèmes relevés par le
résultat de certaines recherches il est important que d'autre recherche
se penche aussi sur l'aspect post -récolte afin de rendre la chaine de
valeur riz plus compétitive ???
Il ne faut pas oublier ton thème quand tu
rédiges. Surtout la dernière phrase, il faut reformuler
4- Méthodologie
d'étude
4.1- Choix des unités de
recherche
Notre échantillon compte cent (60) exploitants
répartis dans l'ensemble des communes impliquées. La population
cible était constituée essentiellement de producteurs et de
productrices.Le tableau 6 fait le point du nombre d'enquêtés par
sexe et par commune.
Tableau 6 : Constitution de
l'échantillonnage
|
Todé
|
Codé
|
Goutin
|
Azowilissè
|
Houèda
|
Total
|
Producteurs
|
6
|
8
|
9
|
8
|
9
|
40
|
Productrices
|
6
|
3
|
3
|
4
|
4
|
20
|
Total
|
12
|
11
|
12
|
12
|
13
|
60
|
4.2-
Méthode de collecte de données
Les outils utilisés pour la collecte des données
sont notamment la recherche documentaire, les entretiens structurés et
les questionnaires.
4.2.1- Recherche documentaire
Pendant cette phase, il a été question
d'explorer les articles publiés, les documents disponibles en rapport
avec le riz. Cela a contribué à établir les grandes lignes
de la problématique, à énoncer les objectifs et
hypothèses de l'étude afin d'identifier les méthodes de
collecte et d'analyse des données.
4.2.2- Les entretiens
structurés
L'entretien structuré dans une enquête sociale
n'est pas uneconversation, ni une discussion, encore moins une discussion au
sens journalistique du mot. Il estplutôt une forme d'intercommunication
où se crée un pont entre aidant et aidé, qui fait de
leurspersonnalités un nous, ce qui engendre un sentiment de
solidarité effective selon Roger MUCCHIELLI. Afin donc de faciliter les
échanges tout en restant toujours dans le cadre de l'étude, nous
avions fait recours à des guides d'entretiens préalablement
établis avec le consent de notre maître. Cela nous a donc permis
de collecter les informations nécessaires dont nous avons besoin.
4.2.3-
Le questionnaire
Un questionnaire a été réalisé sur
la base des sujets autour desquels les discussions devraient être
axées. Ceci nous a ainsi permis de centrer les discussions avec les
producteurs tout en ouvrant le débat afin de conserver la souplesse
nécessaire à ce type d'enquête ???.
Le tableau ci-dessous montre la récapitulation des
méthodes de collectes utilisées, des données
collectées et des sources auprès desquelles ces dernières
ont été collectes
Tableau 7 : Méthodes, sources
et type de données
Méthode de collecte
|
Sources des données
|
Données collectées
|
Entretien structuré
|
Personnels de de la mairie, des organisations des producteurs
de riz
|
Rôle joué dans l'exécution des
stratégies d'accès au foncier puis celles de maitrise de l'eau
dans la production du riz dans le milieu ainsi que les difficultés
rencontrées
|
Questionnaire
|
· Producteurs (homme et femme)
|
Caractéristique socioculturelle,
Identité sociale expérience en matière
formation et de programme pour producteur, accès aux ressources
Perception sur la production, étapes de la production,
les contraintes rencontrées ainsi que les perspectives à venir
pour un meilleur système et trouver de possibles débouchés
pour accéder facilement au foncier
|
Recherche documentaire
|
· Site web
· Bibliothèque
|
Cadre conceptuelle et écrits sur le foncier,
l'accès au foncier et sur les stratégies de maitrise de l'eau
dans les périmètres rizicoles.
|
4.3- Méthodes d'analyse
Cette dernière
phase de l'étude a eu pour objet le traitement des données
recueillies lors des différentes enquêtes, observations et
interviews menés et l'analyse des différents résultats
obtenus. Les données collectées ont été saisies
dans le logiciel SPSSet le traitement des textes sera réalisé
avec le logiciel Word 2010. La statistique descriptive a été
utilisée à travers les fréquences, les paramètres
de position (moyenne arithmétique), de dispersion (écart-type),
pour décrire les exploitations agricoles. Les graphiques et les tableaux
ont été utilisés pour montrer l'évolution de
certaines grandeurs dans le temps et pour mettre en relief la variation ou la
représentativité des phénomènes observés.
Les hypothèses H1, H2 et H3 seront analysées à partir du
contenu des discours, les propos des enquêtés étant
retranscrits et thématisés à l'aide du logiciel
SPSS ????
5- Résultats obtenus
5.1-Etude de la chaine de valeurs du riz dans la commune de
Adjohoun
Le label du riz produit par la mini rizerie de la commune de
Adjohoun est intitulé RIVALOP
5.1.1-La chaîne de valeur du
RIVALOP et les relations entre les acteurs de la chaîne
Ø La chaîne de valeur du RIVALOP
Selon Michael Porter cité par Bloukounon (2011), la
chaîne de valeurs intègre toutes les étapes de
l'approvisionnement en matières premières à la
consommation finale (voire au service après-vente si
nécessaire) et son efficacité repose essentiellement sur la
coordination des différents acteurs impliqués et leur
capacité à former un réseau cohérent, collaboratif
et solidaire. Une chaine de valeur est un partenariat étroit entre
différents maillons ou secteurs d'activités
caractérisés par une collaboration directe de travail et un
partage intense de l'information dans le but de répondre aux demandes
des consommateurs et de créer de la valeur et des profits. La chaine de
valeur du RIVALOP, cartographiée à partir de la chaîne de
base des maillons (Annexe 2) est présenté par la figure 6.
Figure 6. Cartographie de la chaîne de
valeur du riz
Source : Données d'enquête
de juin à septembre 2015
Légende
Relation contractuelle
Relation à vue
Il ressort de cette figure que divers acteurs interviennent au
niveau de chacun des maillons de la chaine mais la CAFROP reste de loin
l'acteur principal intervenant au niveau de tous les maillons. Ainsi, par ses
services et activités, la coopérative vise à créer
de la valeur en diminuant les coûts de production et les
inefficacités du système et en améliorant la
qualité et la présentation du riz produit.
Ø Les relations entre les acteurs de la
chaîne
Les principaux acteurs sont les structures d'appui et
d'encadrement, les fournisseurs d'intrants les groupements de producteurs, les
mini-rizeries de la CAFROP, les distributeurs et les consommateurs.
Les structures techniques d'appui et d'encadrement regroupent
les SCDR, le PADA, la SNV, l'IFDC et la CAFROP. Ils interviennent en amont de
la chaîne au niveau des groupements de producteurs.
Généralement, ils participent à la formation des
producteurs sur les itinéraires techniques mais ils jouent aussi parfois
le rôle de facilitateur dans l'accès aux crédits des
producteurs et interviennent aussi au niveau des mini-rizeries. Les
fournisseurs d'intrants regroupent les SCDR, la SONAPRA, l'ESOP et la CAFROP.
Ils distribuent les semences, engrais et les produits phytosanitaires aux
groupements de producteurs soit en contrepartie du paddy ou de l'argent.
Les groupements de producteurs en relation étroite avec
les mini-rizeries de la coopérative à travers des contrats de
production. En effet les groupements portent leur intention de production de
paddy avec la superficie à cultiver à l'endroit de la
coopérative. Ainsi cette dernière calcule la production du
groupement en tenant compte d'une marge destinée à la
consommation des producteurs. Cette marge fluctue beaucoup et dépend du
niveau de consommation exprimée par chaque producteur. Après
cela, la coopérative accorde aux groupements pour un casier de
2000m2 cultivé 11 à 13 kg de semences et un
préfinancement de 15000 FCFA. La production de ces groupements est
l'objet d'un strict suivi de la part de la coopérative afin de garantir
la qualité du produit fini.
La coopérative à son tour assure
l'écoulement du riz sous le label RIVALOP après transformation
soit à travers des contrats de vente avec les distributeurs qui portent
le RIVALOP au niveau des consommateurs soit directement aux consommateurs.
Remarquons que notre étude a nous se porteras sur le
maillon production de la dite chaine de valeur précisément sur
le foncier rizicole puis sur les stratégies de maîtrise de l'eau
dans la production du riz.
5.2-Caractéristiques
socioculturelles des producteurs
5.2.1-Catégorisation
selon l'âge, le sexe et l'ethnie
Le tableau 8 montre la répartition des
enquêtés en fonction de l'âge, du sexe et de l'ethnie.
Tableau 8. Catégorisation des
enquêtés selon l'âge, le sexe et l'ethnie
Classes d'âge (Années)
|
Sexes
|
Ethnies
|
Total
|
Hommes
|
Femmes
|
Wémè
|
Goun
|
0 -30
|
6 (75%)
|
2 (25%)
|
5 (62,5%)
|
3 (37,5%)
|
8 (13,33%)
|
30 - 60
|
29 (67,44%)
|
14 (32,55%)
|
34 (79%)
|
9 (20,93%)
|
43 (71,6%)
|
? 60
|
5(55,55%)
|
4(44,44%)
|
2 (22,22%)
|
7 (77,77%)
|
9 (15%)
|
Total
|
40(66,65%)
|
20(33,36%)
|
41 (68,33%)
|
19(31,66%)
|
60 (100%)
|
( ) = Pourcentage
Source : Données
d'enquête de juin à septembre 2015
Il découle de l'analyse du tableau 8 une
prédominance dans notre échantillon des hommes (66,65%) en
particulier les adultes de 30- 60 ans (67,44%). De même, on note une
prédominance de l'ethnie autochtone Wémè (68,33%). Il est
également à noter que ces producteurs sont majoritairement ni
jeunes ni vieux (Ages compris entre 30 et 60 ans). Ces données
justifient en totalité la représentativité de notre
échantillon et le fait que la riziculture reste encore le monopole des
hommes dans la commune d'Adjohoun du fait de sa pénibilité.
Toutefois, on note une implication plus ou moins négligeable des femmes
dans la production du riz à Adjohoun.
L'implication négligeable des femmes dans la production
du riz dans la commune d'Adjohoun se traduit par le fait qu'elles s'adonnent
à d'autres activités. En effet, ceci s'explique d'une part, par
le fait que les femmes, sont beaucoup plus dans les activités post et
pré récolte allant dans la production du riz puis d'autre part,
particulièrement par le fait qu'elles ont difficilement accès au
foncier ; un problème dont on parlera plus loin dans ce rapport.
Comme l'indique plus haut dans le tableau 6 à Azowilissè puis
à Todé, l'effectif remarquable des femmes productrices trouve ses
origines dans un travail d'équipe abattu au sein d'un sous groupements
féminin au stade embryonnaire ; où elles ont mis en commun
les fonciers acquit par achat, soit par don d'une partie du
périmètre rizicole de leurs époux, soutenant l'initiative
de leurs épouses à également produire du riz, pour ainsi
accroître le revenus du ménage.
5.2.2-Catégorisation
des enquêtés selon le niveau d'instruction et la situation
matrimoniale
Le tableau 9 présente la catégorisation selon le
niveau d'instruction et la situation matrimoniale. L'analyse de ce tableau
indique que la riziculture n'est plus majoritairement exercée par des
personnes non instruites dans la commune d'Adjohoun mais on assiste à
l'installation de plus en plus croissante de nouveaux types d'agriculteurs. En
effet, 58% des producteurs enquêtés sont instruits avec 21% du
niveau secondaire. Cette situation pourra non seulement faciliter les
activités de suivi de la production par les coopératives et
programmes de développement qui est capitale pour garantir la
qualité du paddy mais également la diffusion de nouvelles
technologies agricoles pour la réduction de la pénibilité
des travaux rizicoles.
L'analyse montre également que 86% des
enquêtés ont été déjà mariés
une fois ce qui constitue un atout pour la riziculture. Ces derniers pourront
utiliser leurs femmes et leurs enfants afin d'échapper en partie
à la contrainte de pénurie de la main d'oeuvre souvent
fréquente en riziculture dans ces milieux due à la
simultanéité dans la mise en place du riz.
Tableau 9. Niveau d'instruction et situation
matrimoniale des enquêtés
Niveau d'instruction
|
Situation matrimoniale
|
Total
|
Primaire
|
Secondaire
|
Aucun
|
Marié (e)
|
Célibataire
|
Veuf
|
14 (23%)
|
13(21%)
|
33 (55%)
|
37 (61%)
|
8 (13·%)
|
15 (25%)
|
60 (100%)
|
( ) = Pourcentage
Source : Données
d'enquête de juin à septembre 2015
5.2.3-Taille des
ménages et nombre d'actifs agricoles
Le tableau 10 présente la description statistique de la
taille de même que le nombre moyen d'actifs agricoles des ménages
des personnes enquêtées. L'analyse de ce tableau montre que la
taille des ménages des enquêtés varie entre 4 et 14
personnes avec une moyenne de 7 (#177;3,8) personnes et le nombre d'actifs
agricoles varie entre une (01) à12 personnes avec une moyenne de 9
(#177;3,18) personnes. Remarquons que, plus la taille est considérable,
plus élevé est le nombre d'actifs agricoles. Ces deux
paramètres définissent la disponibilité en ressource
humaine pour la conduite des opérations de gestion des
périmètres rizicoles en particulier le ramassage des herbes, le
désherbage et la chasse aviaire.
Tableau 10. Taille des ménages et
nombre d'actifs agricoles
Statistiques
|
Taille ménage
|
Nombre d'actifs agricoles
|
Minimum
|
04
|
01
|
Maximum
|
14
|
17
|
Moyenne
|
7 (#177;3,8)
|
9 (#177;3,18)
|
( )= Ecart type
Source : Données
d'enquête de juin à septembre 2015
Remarquons que nos statistiques indiquent que presque tous les
hommes (90,9% du nombre d'hommes) produisaient le riz avant la mise en place
de la mini rizerie de la commune (CAFROP). Quant aux femmes on remarque
qu'environ 53% du nombre de femmes ont commencé à produire le riz
après l'implantation de la mini rizerieCAFROP. Au total, 76% des
enquêtés s'adonnaient à la riziculture avant la
coopérative. Ce qui montre que les riziculteurs d'Adjohoun sont assez
expérimentés pour fournir du riz paddy de bonne
qualitépour les diverses rizeries du Bénin.
5.3-Les facteurs de production
L'importance de la production rizicole est
caractérisée par trois (3) facteurs essentiels. Il s'agit du
capital foncier qu'est la terre, de la main d'oeuvre et
surtout du capital financier.La suite de notre étude n'abordera que le
premier facteur de production : la terre
Ø La terre
La terre est soumise à une forte pression dans la
commune compte tenu de sa richesse naturelle. Ceci fait que les champs d'un
même producteur sont souvent dispersés. On note trois type de mode
de faire valoir dans la commune à savoir l'héritage, la location
puis l'achat.Le tableau 11 présente quelques statistiques descriptives
de la superficie disponible et celle exploitée par les
enquêtés suivant le sexe. L'analyse de ce tableau montre que la
superficie disponible varie entre 1 et 10 ha avec une moyenne 4,76 (#177;3,61)
ha par producteur et celle exploitée varie entre 0,5 et 5 ha avec une
moyenne de 3,4 (#177;1,087) ha. La superficie moyenne disponible chez les
hommes est de 5,6 (#177;2,848) ha contre 0,789 (#177;0,243) ha chez les femmes.
Du coup, on constate que la superficie moyenne exploitée par les hommes
est nettement supérieure à celle exploitée par les femmes.
Ceci peut s'expliqué par le fait que dans la commune d'Adjohoun les
femmes sont au bas de l'échelle des décisions, elles sont vus
comme nomade durant le cycle de leur vie (partante pour d'autres famille)
à cause du mariage donc ne peut hériter du foncier. Mais peut en
posséder si elle se l'offre par achat ou si son époux le lui
offre.
Tableau 11. Statistiques relatives aux
surface disponible et celle exploitée par les enquêtés
Statistiques
|
Superficie disponible (ha)
|
Total
|
Superficie exploitée (ha)
|
Total
|
Hommes
|
Femmes
|
Hommes
|
Femmes
|
Minimum
|
1
|
0,5
|
0,5
|
1
|
0,5
|
0,5
|
Maximum
|
10
|
1
|
10
|
5
|
1
|
5
|
Moyenne
|
5,6
(#177;2,848)
|
0,789
(#177;0,243)
|
4,76
(#177;3,61)
|
3,82
(#177;2,186)
|
0,75
(#177;0,451)
|
3,4
(#177;1,087)
|
( )= Ecart-type
Source : Données
d'enquête de juin à septembre 2015
La proportion de terre exploitée par ces producteurs
n'est totalement allouée à la riziculture. De plus on peut
constater que la superficie moyenne allouée à la riziculture par
les hommes est supérieure à celle allouée par les
femmes.
5.4-Catégorisation du
mode de faire valoir par sexe à Adjohoun
Tableau 14. Mode de faire valoir par sexe
à Adjohoun
|
Sexe du producteur
|
Ratio F/H
|
Masculin
|
Féminin
|
Héritage
|
29
|
3
|
0,103
|
Location
|
6
|
14
|
2
|
Achat
|
5
|
3
|
0,60
|
Source : Données
d'enquête de juin à septembre 2015
De ce qui précède, on peut constater que trois
modes de faire valoir définissent les stratégies d'accès
des exploitants au foncier agricole dans la commune d'Adjohoun. Il s'agit de
l'héritage, de la location et de l'achat. L'héritage vient en
tête des modes d'accès et est suivi de la location. L'achat quant
à lui vient en dernière position. Par ailleurs, il existe une
grande inégalité entre homme et femme quant à
l'accès à la terre par mode de faire valoir directe
(héritage et achat). Mais cet écart se réduit pour le
mode d'accès indirect tendant même vers l'égalité.
Nous avons en effet, constaté qu'il existe vraiment une
inégalité entre homme et femme quant au mode d'accès
direct à la terre. Toutefois, cette tendance est différente pour
le mode de faire valoir indirect où homme et femme accèdent
pratiquement dans les mêmes proportions au foncier.
5.5-Fréquence des
stratégies d'accès au foncier
Comme indiqué dans le tableau 13 ci-dessous, trois
modes de faire valoir caractérisent les exploitants
enquêtés dans la commune d'Adjohoun. Parmi ces trois formes
d'accès à la terre, l'héritage constitue la principale
avec 53,33% des exploitants qui accède au foncier par ce mode. Il est
suivi de la location qui représente 33,33% des exploitants et de l'achat
13,33%. Ainsi, en somme on peut conclure que l'accès au foncier ne
constitue pas un facteur limitant pour les exploitants l'ayant acquis par
héritage et par contre demeure un facteur limitant aux exploitations qui
y ont accédées par achat ou location. D'une comparaison de la
moyenne des superficies emblavée à celle des superficies totales
des exploitations enquêtées nous constatons que la moyenne
des superficies totales est supérieure à la moyenne des
superficies emblavées
Tableau 13.Mode de faire valoir à
Adjohoun
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Héritage
|
32
|
53
|
Location
|
20
|
33
|
Achat
|
8
|
13
|
Source : Données
d'enquête de juin à septembre 2015
Par ailleurs une analyse de tout ce qui précède
nous pouvons dire que le mode de faire valoir dominant dans la commune
d'Adjohoun est l'héritage avec 53% des producteurs
enquêté. De plus la moyenne des superficies totales est
supérieure à la moyennes des superficies emblavées ;
Ainsi nous pouvons dire que l'hypothèse une se vérifie, la terre
ne constitue pas un facteur limitant à la production du riz dans la
commune pour tous les rizicultures. Et donc les facteurs limitant à
cette du riz dans la commune serait tout autre chose soit liés à
la non disponibilité du capitale financier requis pour la bonne
production du riz, soit à la non disponibilité des
matérielles adéquat pour produire du riz.
5.6- Système de
production du riz dans la commune d'Adjohoun
Autre fois le système de production du riz
observé dans la commune d'Adjohoun était le SRT ou Système
de Riziculture Traditionnel mais avec le temps il céda place à un
système de production encore mieux que lui.
Lesystème deriziculture traditionnel (SRT)
estunmodedeproductionancien peuperformant,
quipermetdeproduire2à3tonnesderizparhectare dans certaines zones
agro-écologiques. Lemanquedeproductivité dans ce
systèmes'expliqueprincipalementpar:
- Semis à la volé ;
- lasemencesansespacemententreles grainsce qui
conduitàuntaux deperteélevé;
- laplantationdeplantulestropâgéesetproduitpeu
derejets;
- lebesoind'unemain-d'oeuvrenombreuse;
- aucunes stratégies de maitrise d'eau ;
- lemauvaisentretiendes aménagements.
Au regard de tout ceci et dans le but d'accroître le
rendement pour ainsi lutter contre l'insécurité alimentaire au
Bénin et dans sa localité, il a été initié
par le professeur Pascal GBENOU (année) le Système de Riziculture
Intensive ou SRI permettant uneproductivité supérieure
avoisinantles6à8tonnesparhectare,contre2à3tonnesdansle
systèmetraditionnelderiziculture. Le SRIest promu par le Conseil de
Concertation des Riziculteurs du Bénin CCR-B dans 8 communes au Sud du
pays: Zangnanado, Covè et Ouinhi (Zou), Bonou, Adja-Ouèrè,
Dangbo, Adjohoun et Aguégué
(Ouémé-Plateau).
Le SRI est décliné selon les principes suivants
:
Ø Il est recommandé dans ce système
d'utiliser le tracteur pour le labour
Ø Stratégie de maitrise d'eau (planage,
repiquage, diguette ou moto pompe)
Ø Un écartement de 25 cm x 25 cm et un plant de
riz seulement par poquet repiqué entre
10 à 15 jours après semis en
pépinière.
Ø L'utilisation de semences de variétés
améliorées de riz, en quantité limitée (10 kg/ha au
lieu de 60 kg/ha en culture traditionnelle)
Ø L'utilisation d'une sarclo-bineuse (image annexe)
manuelle adaptée au type de sol.
Ø L'utilisation de la matière organique (10
à 15 tonnes par hectare) est préférée aux engrais
chimiques. Elle permet une bonne croissance et un meilleur tallage. Une dose
faible d'engrais chimique est recommandée pour davantage favoriser la
montaison et le tallage.
Ø Une lame d'eau permanente n'est pas nécessaire
comme dans le cas de la technique traditionnelle. Il est possible d'alterner
périodes d'irrigation et de mise à sec dans les parcelles.
Ø Il faut remarquer que 100% des enquêtés
de notre échantillonnage mettre en application ce système
Le SRI combine divers stratégie de maitrise de l'eau
toute relier l'un à l'autre de façon complémentaire pour
ainsi donner naissance à deux types de système de maîtrise
de l'eau mise en application dans la commune par les producteurs du riz. Il
s'agit :
- S1 : moto pompe + diguette + planage + repiquage+
canaux + vanne
- S2 : diguette + planage + repiquage+ canaux + vanne
5.7-Système de
maîtrise de l'eau dans la commune d'Adjohoun
Les systèmes S1 et S2 sont les deux systèmes de
maîtrise de l'eau est utilisés par les producteurs. Il
s'agit des systèmes : utilisant la motopompe en association
avec les diguettes (S1) et ceux qui sont faits uniquement avec les
diguettes(S2). Le tableau ci-dessous présente par système la
fréquence d'utilisation par les producteurs. On peut constater que le
premier système est utilisé par 42% des exploitants
enquêtés tandis que le second qui est plus traditionnel mais une
recommandation du SRI comme le système précédant est
pratiqué par plus de la moitié (58%).
Systèmes
|
Pourcentage
|
motopompe +diguette + planage + repiquage + canaux + vanne
|
42
|
Diguette + planage + repiquage + canaux + vanne
|
58
|
Source : Données
d'enquête de juin à septembre 2015
Par ailleurs, l'analyse selon le genre du type de
système de maitrise d'eau adopté a été
effectuée. Comme le montre le tableau ci-après, le ratio F/H
quant à l'utilisation fréquente du système à
motopompe est nettement inférieur à 1 (0,47). Ce ratio est
égal à 0,52 pour le système traditionnel qui
privilégie les diguettes comme stratégie de maîtrise
d'eau.
Il existe donc une inégalité de genre quant
à l'utilisation des systèmes de maîtrise d'eau dans la
commune d'Adjohoun. Toutefois, comparativement au système à
motopompe celui traditionnel est moins inéquitable quant à
l'utilisation par les deux sexes.
De plus la comparaison de la moyenne des producteurs utilisant
le système S1, 1,60 d'écart- type (#177;0,52) à la moyenne
des producteurs pratiquant le système S2 1,40 pour écart-type
(#177;0,40) on constate une supériorité de la moyennes des
producteurs utilisant le système S1.
Tableau 15.Utilisation des systèmes de
maîtrise d'eau selon le genre
Systèmes
|
Sexe du producteur
|
Ratio F/H
|
Masculin
|
Féminin
|
motopompe +diguette + repiquage + nivelage + canaux + vanne
|
17
|
8
|
0,47
|
Diguette + nivelage + repiquage + canaux + vanne
|
23
|
12
|
0,52
|
Source : Données
d'enquête de juin à septembre 2015
En outre, si on effectue l'analyse du niveau de maîtrise
d'eau selon les deux systèmes identifiés de, on constate
premièrement qu'avec la motopompe, les producteurs contrôlent
totalement l'eau au sein de leur superficie rizicole. Mais pour les diguettes,
le niveau de maîtrise est partiel. Or comme nous l'avons montré
plus haut, la majorité des producteurs utilisent ce dernier
système. A partir de là, nous pouvons dire que le système
de maîtrise d'eau utilisé principalement dans la commune
d'Adjohoun est inadapté car il ne permet pas un contrôle total du
flux hydrique. Ainsi, l'hypothèse deux (2) selon lequel, les
systèmes de maîtrise d'eau sont inadaptés est
validée.
Tableau 16.Niveau de maîtrise d'eau par
systèmes
Systèmes
|
Niveau de maîtrise
|
Total
|
Partiel
|
motopompe +diguette + repiquage + nivelage + canaux + vanne
|
25
|
0
|
Diguette + nivelage + repiquage + canaux + vanne
|
0
|
35
|
Source : Données
d'enquête de juin à septembre 2015
5.8-Impactent de l'accès
au foncier sur la production du riz dans la commune d'Adjohoun
Le rendement rizicole des exploitants enquêtés
est en moyenne égal à 2,06 t/ha. Le tableau 17 présente la
répartition des producteurs en fonction du rendement et du
système de maîtrise d'eau utilisé. On constate à la
lecture du tableau que dans la catégorie des producteurs obtenant entre
1 et 2 tonnes à l'hectare les producteurs utilisant le système
à base de motopompe représentent 40% de l'effectif total contre
60% pour ceux utilisant le système traditionnelle de diguette. Dans la
catégorie de 2 à 3 tonnes par hectare, les utilisateurs de
motopompe représentent 44% et 100% dans celle des rendements
supérieurs à 3t/ha. Ainsi, relativement les meilleurs rendements
sont obtenus chez les utilisateurs du système de maîtrise d'eau
à motopompe. Toutefois, il faut souligner que quoiqu'en soit le
système, les rendements sont faibles (inférieur à
5t/ha).
Tableau 17. Quantité de riz
récolté en fonction de l'utilisation de la motopompe
|
Rendement (t/ha)
|
Total
|
|
[1-2[
|
[2-3[
|
> 3
|
Motopompe +diguette + repiquage + nivelage + canaux + vanne
|
8
|
17
|
1
|
26
|
Diguette + nivelage + repiquage + canaux + vanne
|
12
|
22
|
0
|
34
|
Total
|
20
|
39
|
1
|
60
|
Source : Données
d'enquête de juin à septembre 2015
Par ailleurs, à la lecture du tableau 18, on remarque
que dans la catégorie des rendements situés entre 1 et 2 tonnes
par hectare, les exploitants qui emblavent plus de 2 ha représentent 60%
de l'effectif des producteurs de la catégorie. Dans la classe de 2
à 3 t/ha ce sont les exploitants ayant une superficie comprise entre 1
et 2 ha qui sont plus représentés (51%). C'est également
dans cette même catégorie d'emblavure qu'on a l'unique producteur
qui a un rendement supérieur à 3t/ha.
Ainsi, les producteurs qui emblavent des superficies de riz
compris entre 1 et 2 hectares, obtiennent de meilleurs rendements.
Tableau 18. Rendements en fonction de la
superficie emblavée
Superficies emblavées
|
Rendement (t/ha)
|
Total
|
[1-2[
|
[2-3[
|
> 3
|
[0-1[
|
3
|
8
|
0
|
11
|
[1-2[
|
5
|
20
|
1
|
26
|
> 2
|
12
|
11
|
0
|
23
|
Total
|
20
|
39
|
1
|
60
|
Source : Données
d'enquête de juin à septembre 2015
De tout ce qui précède, on peut conclure que les
producteurs qui emblavent des superficies comprises entre 1 et 2 ha obtiennent
de meilleurs rendements. En outre, en ce qui concerne la maîtrise de
l'eau, c'est ceux qui utilisent la motopompe qui obtiennent les meilleurs
rendements. Or comme nous l'avons montré plus haut, la majorité
des producteurs, utilisent encore les systèmes de maîtrise d'eau
traditionnels qui induisent de faible rendement. De même, la variation de
la production dépend fortement de la superficie emblavée. Ainsi,
l'accès au foncier détermine la production de riz à
Adjohoun. Ainsi, on peut déduire que l'hypothèse 3 est
validée. Les problèmes liés à la maîtrise de
l'eau et à l'accès au foncier limitent la production de riz
à Adjohoun.
Il faut revoir la mise en forme du document. C'est très
important avant d'envoyer aux professeurs
CONCLUSION et RECOMMANDATIONS
Au Bénin, l'agriculture, compte tenu de la part qu'elle
a dans la constitution du PIB, reste un des secteurs les plus prometteurs
pouvant favoriser l'accession à un développement effectif.
En milieu rural, l'agriculture reste la première forme
de production et aussi la première activité
génératrice de revenus. pour les habitants de nos campagnes (les
paysans). Ce secteur étant confronté à d'énormes
difficultés, reçoit un nombre considérable d'interventions
de différents acteurs ayant pour but de favoriser la levée de ces
contraintes et donc l'avènement de notre agriculture. Néanmoins,
ces problèmes persistent et donc freinent le développement de ce
secteur qui favoriserait le développement ???de notre chère
patrie le Bénin. Ainsi la SNV via le projet PRORIZ a à mis en place une formation des riziculteurs de la
commune d'Adjohoun sur la connaissance et la maîtrise des
stratégies de maîtrise de l'eau dans la production rizicole puis
sur la connaissance de l'accès au foncier.
En dépit de tous ceci se secteur revêt toujours
une multitude de problème qui continue de freiner le
développement du riz.
De notre étude nous pouvons suggérer que voir se
développer le secteur du riz revient à :
ü Reference bibliographiques
1- CED-Bénin, 2009. Mise en place d'un modèle
d'équilibre sectoriel pour l'analyse de la politique agricole.
DPP/MAEP
1- MAEP, 2010. Plan Stratégique de Relance du Secteur
Agricole.
2- Adégbola, Y. P. et E. Sodjinou (2003). Analyse de la
filière riz au Bénin, rapport définitif.Porto-Novo,
Bénin, 255 pages.
3- Adégbola, Y. P. et A. G. Singbo. (2005). Impact de
l'importation du riz sur la compétitivité et la
rentabilité de la production nationale au Bénin. Communication
à l'atelier régional de l'ADRAO sur le thème: Politique et
stratégies pour la promotion de la production rizicole et la
sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne, Bénin,
13
4- FAO, 2004. Année internationale
du riz 2004. Vingt troisième conférences régionales
pour l'Afrique. Johannesburg (Afrique du Sud), 1-5 mars 2004.
5- Encyclopédie Universelle. 2014.
|